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Sexisme, Médias et Société

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

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treprise ou dans les formations politiques. C’est pourquoi certaines personnes

dénoncent le « piège de la femme-prétexte (celle qui est là pour garantir que,

non, on n’a pas complètement oublié que les femmes existaient, d’ailleurs, on

en a mis une…) » 42 dans les instances dirigeantes et plaident pour l’instauration

de quotas. « Une femme isolée dans un univers majoritairement masculin,

ce n’est pas de la diversité, c’est de l’affichage ! » 43 Avoir plusieurs femmes

dans un groupe, c’est permettre à ces femmes la possibilité d’être elles-mêmes

et non pas d’avoir la charge de représenter tout le genre féminin. Mais c’est

aussi offrir une diversité de modèles auxquels les femmes et les jeunes filles

peuvent s’identifier. Il est donc crucial de veiller à la mixité lors de panels d’expert·e·s

sur les plateaux télé, en radio, lors de conférences ou de colloques.

Le principe de la Schtroumpfette dénonce aussi le fait que ce sont « les garçons

qui définissent le groupe, son histoire et ses codes de valeurs. Les femmes

existent uniquement dans leurs relations aux garçons. » 44 .

Les femmes peuvent-elles parler d’autres choses

que des hommes au cinéma ?

Avant Katha Pollitt, la bédéaste suédoise Alison Bechdel

dénonçait déjà ce phénomène en 1985 dans sa bandedessinée

Dykes to Watch Out For où elle présentait un test pour

déterminer si un film laisse suffisamment de places aux personnages

féminins. Ce test, très simple, consiste en trois questions :

• Est-ce qu’il y a au moins deux personnages féminins consistants

dans le film (dont on connaît au moins le prénom) ?

• Est-ce que ces deux personnages féminins se parlent entre

eux ?

• Est-ce qu’elles parlent d’autres choses que d’un homme ?

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