Sexisme, Médias et Société
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
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interrogées sur ce phénomène. L’une d’elles expliquait qu’une « femme qui
parle est bavarde, un homme qui parle est un leader », ou encore que quand
« une femme explique, cela paraît long, quand un homme explique, cela paraît
brillant ». 19
Lors de réunions regroupant des hommes et des
femmes, la différence de temps de parole entre
hommes et femmes est énorme. Selon des chercheurs
de Brigham Young University et Princeton, les hommes
prennent 75 % du temps de parole en réunion (proportionnellement
au nombre de femmes présentes) ! 20
Notons que ce phénomène ne se limite pas au monde
de l’entreprise, mais également dans les écoles où les
enseignant·e·s donnent plus d’attention aux garçons
qu’aux filles. 21
D’autres mécanismes contribuent à réduire la prise de parole des femmes. Par
exemple, les femmes sont plus souvent interrompues que les hommes : dans
96 % des cas d’interruptions dans une conversation, ce sont les hommes
qui interrompent les femmes. 22 Ce phénomène appelé manterrupting
(contraction de man, homme en anglais, et de interrupting, interrompre) est
largement dénoncé sur les réseaux sociaux et par certains médias. Pourtant, le
dénoncer ne suffit pas toujours à éviter ce phénomène !
p. 29 • Hommes et femmes : à chacun sa place • En réunion, elle est bavarde… lui est un leader