10.01.2020 Views

Sexisme, Médias et Société

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Ce sont donc l’apprentissage, la socialisation, la culture et les interactions

avec l’entourage qui vont former les cerveaux des hommes et des femmes.

et leurs éventuelles différences.

Pourtant il n’est pas rare d’entendre que les femmes sont plus douces,

patientes, empathiques, soigneuses, ordonnées et « faites pour s’occuper des

autres ». Ces discours justifient la prise en charge des activités du care (du soin

aux autres) par les femmes. Des métiers comme puéricultrices, infirmières,

institutrices maternelles et primaires, aide à domicile, aide-ménagère sont

majoritairement occupés par des femmes. Ils sont souvent moins

rémunérés et peu valorisés socialement. Dans l’espace familial,

la majorité des tâches domestiques, des aides aux proches et des

soins aux enfants leur revient également.

Et qui va s’occuper des enfants ?

Les femmes ne sont pas plus ou moins douées que les hommes pour

faire le ménage ou s’occuper des enfants. La notion d’« instinct maternel

», également utilisée pour justifier leur assignation à l’éducation

des enfants, a une signification surtout sociale. Ce sont

l’éducation et l’organisation sociétale qui font que ces tâches leur

sont d’office assignées et qu’elles acquièrent une expertise dans

ces matières. À l’inverse, les hommes sont peu encouragés à

investir ces domaines dont ils ne se sentent pas responsables

et qui ne les valorisent pas.

En Belgique, les pères n’ont que 10 jours de congé

de paternité (non-obligatoires) alors que les femmes

ont droit à quinze semaines. Cette disparité alimente

Image extraite de la publicité SEB,

Super Cocotte, 1953

p. 23 • Hommes et femmes : à chacun sa place • Et qui va s’occuper des enfants ?

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!