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Sexisme, Médias et Société

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

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Des cerveaux pas si différents

L’organisation de notre société est fondée sur une répartition

sexuée des rôles et des tâches. On trouvera naturel

que les femmes s’occupent des enfants et des tâches ménagères

ou que les hommes s’intéressent à la politique

et à l’économie. Les filles sont plus souvent orientées

vers les filières littéraires et les garçons vers les filières

scientifiques. Cette répartition repose en partie sur un

postulat : les hommes et les femmes auraient leur propre

façon de fonctionner. Leurs cerveaux seraient différents

et les prédestineraient à certaines tâches plus qu’à d’autres.

Cette vision encore fort répandue est largement contestée

par la neurologue Catherine Vidal, qui démontre qu’il n’y

a pas de lien entre le sexe et les fonctions cognitives.

Elle utilise notamment le concept de « plasticité cérébrale

» (autrement dit « la capacité du cerveau à créer,

défaire ou réorganiser les réseaux de neurones ») pour

montrer que 90 % des connexions neuronales sont

acquises en grandissant. Elles dépendent donc

« des stimulations de l’environnement interne

(hormones, alimentation, maladies...) et externe

(apprentissage, interactions sociales, environnement

culturel…). » Ainsi, chez les pianistes, qui

développent quotidiennement la motricité de

leurs doigts, l’audition et la vision, on constate

sur plusieurs années un grossissement des régions

du cerveau spécialisées dans ces actions.

Des cerveaux pas si différents • Hommes et femmes : à chacun sa place • p. 22

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