Sexisme, Médias et Société
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
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dire ce qu’ils veulent) mais le coût de leur expression (ils risquent de recevoir
des réponses et des critiques). L’arrivée des réseaux sociaux a en effet permis
l’émergence de nouvelles voix issues de minorités, autrefois peu entendues
dans les médias traditionnels, et qui peuvent aujourd’hui remettre en question
les discours dominants.
Cependant, les personnes qui sortent de la norme de l’homme blanc hétérosexuel
et valide sont les plus ciblées par le harcèlement en ligne. Ces personnes
sont alors attaquées non pas sur leur propos mais sur une partie de
leur identité liée à leur genre, leur orientation sexuelle, leur race sociale, leur
classe sociale, leur handicap, leur âge…
En 2016, le journal The Guardian entreprend d’analyser
les 70 millions de commentaires laissés sous les
articles en ligne de son site depuis 2006. Résultat :
« parmi les dix collaborateur·rice·s qui ont reçu le
plus de commentaires haineux, huit sont des femmes
et deux sont des hommes noirs. Deux des femmes et
un des hommes sont homosexuel·le·s. Et parmi les
huit femmes du "top 10", une est musulmane et une
juive. » 147 Sans surprise, les collaborateurs réguliers
qui ont reçu le moins d’injures sont tous des hommes
blancs (alors qu’ils constituent la majeure partie des
chroniqueurs réguliers).
Liberté d'expression : qui a dit qu'on ne pouvait plus rien dire ? • Le patriarcat, terreau de violences • p. 120