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Sexisme, Médias et Société

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

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Les blondes, matière à blagues

En reprenant cette théorie, on peut s’interroger sur le nombre de sketchs

humoristiques et de comédies qui jouent sur les stéréotypes féminins pour

faire rire. Connasse jouée par Camille Cottin diffusée au sein du Grand

Journal sur Canal+, Les Poufs diffusées dans l’émission Le grand Cactus

sur la Deux et jouées par Sarah Grosjean et Bénédicte Philippon, ou encore

la série de films La revanche d’une blonde en sont des exemples. Les

femmes y sont dépeintes comme stupides, obnubilées par leur apparence,

le shopping et le maquillage, ne prenant pas de risques et n’hésitant pas

à user de leur charme pour extorquer de l’argent à des hommes riches.

C’est le fait qu’elles ne peuvent se départir de leur « nature » de femme et

se conforment aux attitudes stéréotypées que la société leur assigne qui

déclenche le rire.

Dans un de leurs sketchs, Les Poufs racontent avoir tenté l’examen d’entrée

des études de médecine. Tout au long du sketch, on s’attend à ce

qu’elles ratent l’examen parce que leur « nature de femme » et tous les

stéréotypes qui y sont associés ressortent. Par exemple, lorsqu'on leur

demande de définir ce qu'est un proton : « C’est n’importe quoi, on ne

dit pas un proton, mais UNE proton ! Tu ne dis pas "Chéri, prête-moi TON

carte de banque !", non ! » 141 Ici, c’est le stéréotype de la femme vénale et

dépensière qui est déployé. La norme qui se cache derrière : les femmes

ne travaillent pas et doivent être contrôlées par leur mari pour qu’elles ne

dépensent pas son argent pour des futilités.

p. 113 • Le patriarcat, terreau de violences • C’était pour rire !

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