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Sexisme, Médias et Société

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

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C’était pour rire !

« C’était pour rire » est une variante de la fameuse

phrase « on ne peut plus rien dire », phrases souvent

rétorquées par des personnes en position de domination

quand leur est reprochée la dimension sexiste,

raciste, homophobe ou blessante de leur remarque.

« Les blagues sur les femmes font l’objet d’une grande

popularité : dans les médias, au travail, lors de soirées

entre ami∙e∙s, sur les réseaux sociaux… Pourtant,

si l’on analyse son contenu, il est relativement

aisé d’observer que ce type d’humour a pour but le

dénigrement des femmes et leur assignation dans

des stéréotypes qui les dévalorisent. » Sandra Roubin 138

Selon le philosophe français Henri Bergson, le rire serait « une espèce de brimade

sociale » 139 qui permettrait de « sanctionner quelque chose qui est de

l’ordre de la dérive, de l’anormal. » 140 . L’humour serait donc une arme de

pouvoir qui permet de réaffirmer la norme en se moquant de ce qui est

considéré comme anormal. Par exemple, on rigolera de quelqu’un qui trébuche

pour sanctionner sa chute et rétablir la norme. Analyser de quoi on rit

permet donc de faire apparaître en filigrane les normes d’une société : si on

entend encore tant de blagues sur les femmes au volant, c’est que la norme

reste celle de l’homme au volant et de la femme passagère.

C’était pour rire ! • Le patriarcat, terreau de violences • p. 112

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