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Sexisme, Médias et Société

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

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Ces représentations sont véhiculées par les histoires qu’on raconte dans notre

société, et donc par les médias d’information ou de divertissement, via les

films, les séries, les publicités, les émissions de téléréalité, etc. La culture du

viol véhicule des idées fausses. Par exemple, dans les représentations populaires,

on imagine le viol comme l’agression d’une jolie jeune femme dans une

ruelle sombre par un inconnu. Pourtant, la majorité des viols ont lieu à domicile

et sont commis par un agresseur connu de la victime. De plus, le motif principal

d’un viol n’est pas la « pulsion sexuelle » comme le laisse penser les mythes

autour du viol, mais bien la volonté de dominer et asservir. Les femmes les

plus susceptibles d’être violées sont

souvent en situation de vulnérabilité,

telles les femmes porteuses de

handicap ou les femmes migrantes.

La culture du viol, c’est aussi le fait

que le système judiciaire et policier

n’est toujours pas adapté pour

appréhender les agresseurs et protéger

les victimes. Selon une étude

de la commission européenne, en

Belgique sur 100 dossiers de viol,

seul un violeur a purgé sa peine. 128

Dans les médias et dans la culture

populaire, on retrouve régulièrement

une série d’idées qui pousse

à négliger le consentement des

partenaires. L’exemple le plus frappant

est celui du baiser volé propre

à de nombreux films romantiques :

Affiche du film Irréversible, 2002

« Elle l’a bien cherché » • Le patriarcat, terreau de violences • p. 104

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