syndicom magazine No.14

Adrian Wüthrich, ancien conseiller
national (PS/Berne), Thomas Hardegger,
ancien conseiller national (PS/ZH),
Katharina Prelicz-Huber (Verts/ZH),
Martin Naef, ancien conseiller national
(PS/ZH) et Claude Janiak, ancien conseiller
aux Etats (PS/Bâle-Campagne).
Les rentes très basses des femmes dans le deuxième
pilier et l’AVS constituent-elles aussi un enjeu de taille ?
Et comment syndicom compte-t-il gagner la lutte ?
La question des rentes est essentielle pour les syndicats.
Le lancement d’une 13 e rente de vieillesse décidée au
congrès de l’USS et le renforcement du 1 er pilier qui lui
est associé sont un pas dans cette direction.
Les syndicats n’abandonneront jamais leur lutte pour de
bonne rentes.
Le 14 juin, les femmes ont aussi soulevé la question de
leurs salaires trop bas. Comment syndicom s’engagera-t-il
à ce niveau ?
Depuis des années, syndicom débat de l’égalité salariale
chez nos partenaires sociaux. Il en a résulté quelques
améliorations dans nos CCT. syndicom continuera inlassablement
à débattre non seulement de l’égalité salariale
mais aussi de tous les bas salaires, et à mener la
lutte syndicale pour défendre ces thèmes.
Quels seront les sujets les plus importants pour syndicom
durant cette législature des Chambres fédérales,
soit jusqu’en 2023 ?
Notre législature à syndicom dure jusqu’au prochain
congrès en 2021. En interne, nos priorités sont le développement
des effectifs de membres, l’équilibre financier,
notre réseau de personnes de confiance. Dans le domaine
de la politique syndicale, de nombreux défis nous
attendent, tels que les accords bilatéraux avec l’UE et la
protection salariale qui y est associée, le service public,
la numérisation, la réduction du temps de travail ou encore
le développement de nos conventions collectives de
travail.
Est-il important que le président de l’USS Pierre-Yves
Maillard et le Valaisan Mathias Reynard (PS), président
de l’Union syndicale valaisanne, puissent désormais
soutenir nos revendications au Conseil national ?
Plus la voix des syndicats sera entendue au Parlement,
plus nous en profiterons. Surtout en ce qui concerne les
mesures d’accompagnement des accords bilatéraux, le
service public, la question des rentes, mais aussi l’avenir
numérique de la Suisse.
La défense du service public à La Poste est également
préoccupante. Quels parlementaires soutiendraient le
plus syndicom et quelles personnes vont mettre des
bâtons dans les roues ?
Le service public n’est pas un enjeu à La Poste seulement.
La classe politique est appelée à constituer un
service public moderne et orienté sur l’avenir pour notre
société, dans tout le pays. syndicom reconnaît depuis
longtemps cette exigence et l’a soutenue par des revendications
lors de notre dernier congrès. Les revendications
qui y ont été adoptées servent de modèle syndical pour
un service public moderne à l’ère du numérique – dans
toute l’Europe. Il s’agit avant tout de stopper les tendances
persistantes à la libéralisation et à la déréglementation
et de convaincre le Parlement de nos revendications.
Un Vert ou une Verte au Conseil fédéral. Qu’en pense
syndicom?
syndicom n’a pas encore abordé cette question au sein
de ses organes. Je suis d’avis que le Conseil fédéral doit
refléter les forces politiques du Parlement.
« Nous, syndicats,
n’abandonnerons
jamais la lutte pour
de bonnes rentes. »