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L’urgence climatique:vers une véritable prise de conscience?

L’urgence climatique:vers une véritable prise de conscience?

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Décembre 2019 | n˚ 229

www.gemengen.lu

Michael JJ Martin

Partner Forensic & Restructuring

Deloitte Luxembourg

ANNE MAJERUS ET TOM WIRION

CHAMBRE DES MÉTIERS

Prix de l’Innovation dans l’artisanat 2019

MARC SCHILTZ

FONDS NATIONAL DE LA RECHERCHE

Genèse d’un facilitateur

PHILIPPE EMOND

PORTRAIT

Le travail du plaisir


your business advisors

Uncover business opportunities

corporate finance & modeling / strategy & sustainability / operations & performance

arendt.com/advisory


EDITO

PAR MARTINA CAPPUCCIO

L’urgence climatique:

vers une véritable prise de conscience?

La lecture de l’actualité climatique est devenue source d’angoisse

et de remise en question constante: les Etats-Unis ont officialisé

il y a quelques semaines leur retrait des accords de la COP21; la

Chine, premier pollueur mondial, a annoncé qu’elle n’atteindrait

son pic de rejet de CO 2

qu’en 2030, au plus tard; 55,3 gigatonnes de

CO 2

ont été produites en 2018, établissant ainsi un nouveau record

de pollution. L’éco-anxiété provoquée par le rappel constant des

conséquences du réchauffement et par le sentiment d’incapacité à

agir concrètement pour les atténuer prend doucement de l’ampleur.

Alors que le Royaume-Uni, la France et l’Autriche avaient déjà

décrété l’urgence climatique, ce n’est que le 28 novembre dernier

que le parlement européen a pris cette résolution à son tour. Sans

être lié à des contraintes légales fortes, le vote a surtout réaffirmé

symboliquement l’ambition européenne de limiter le réchauffement

planétaire à 1,5 degré depuis l’ère pré-industrielle. Ces objectifs sont

par ailleurs intégrés au plan d’investissement InvestEU prévoyant le

financement d’infrastructures durables et de projets de recherche et

innovation de 2021 à 2027. Ce vote intervient à l’aube de l’entrée en

fonction d’une nouvelle commission d’une part et du lancement de

la COP25 à Madrid de l’autre. Un peu à la traine comparativement à

ses Etats-membres, la décision fait toutefois de l’Europe le premier

continent à reconnaitre l’urgence climatique.

Mais les ambitions européennes sont-elles suffisantes? Suite aux

retards accumulés mondialement dans la réduction des émissions

de CO 2

, le Programme des Nations unies pour l’environnement

(PNUE) indique dans son dernier rapport qu’il faudrait réduire

les émissions de gaz à effet de serre globales de 7,6% par an

jusqu’en 2030 pour espérer atteindre un objectif de réchauffement

maximum de 1,5 degré. Le Programme souligne également qu’une

procrastination au-delà de l’année 2020 rendrait cet objectif tout

simplement inatteignable. Face à ces chiffres, les engagements

pris par les Etats lors de la COP21 apparaissent donc insuffisants.

Déjà à l’époque, l’accord avait anticipé cette insuffisance puisqu’il

prévoyait une révision de ces obligations d’ici 2020. Or, à l’heure

actuelle, seuls 68 pays ont promis de revoir leurs engagements à la

hausse. Le hic? ils ne représentent que 8% des émissions mondiales.

L’Etat luxembourgeois s’est quant à lui engagé à réduire ses émissions

de 50 à 55% d’ici 2030, objectif parfaitement aligné aux nécessités

rappelées par l’ONU. Toutefois, le 29 novembre dernier, alors que

le Black Friday faisait s’amasser les foules aux caisses des grands

magasins dans un élan effréné de consumérisme, 80 manifestants

de Youth for Climate se sont mobilisés devant la Chambre pour

réclamer des éclaircissements sur les moyens qui seront mis en place

par le gouvernement pour y parvenir.

Le même jour, on observait des marches pour le climat et

mouvements anti Black Friday grandir dans de nombreux pays

d’Europe. En France par exemple, où cette pratique commerciale

pourrait devenir illégale car jugée agressive, antisociale et

antiécologique, les partisans du Block Friday ont manifesté dans les

rues et bloqué l’accès de grandes enseignes. Le mouvement Green

Friday a quant à lui été rejoint par de nombreux magasins cherchant

à mieux valoriser les ressources et revenir à une consommation plus

sociale et durable.

Alors que les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d’augmenter,

l’ONU envoie un message alarmant, clairement exprimé dans

l’intitulé de sa nouvelle Conférence des Parties: «Time for

action». La fenêtre d’action climatique permettant de préserver

ce qu’il reste de la biodiversité se referme en effet doucement. Les

politiques mondiales parviendront-elles à répondre aux attentes

d’une population dont les actions citoyennes concrètes prouvent

l’attachement à la cause? Le coup d’envoi de la COP25 est donné. n


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LG

DÉCEMBRE 2019

SOMMAIRE

ICT

24 | LYDIA BIRINGER-SCHMITT

Casino 2000

COVERSTORY

08 | MICHAEL JJ MARTIN ET GILLES PONCIN

Deloitte Luxembourg

Le numérique en soutien de la gestion RH

RECHERCHE & INNOVATION

32 | MARC SCHILTZ

Fonds National de la Recherche

Lanceurs d’alerte: premier rempart contre la fraude

Genèse d’un facilitateur

CONSEIL

12 | PHILIPPE WERY ET THIERRY BARRÉ

Arendt Business Advisory

ICT

18 | CARLO HARPES

itrust consulting

RECHERCHE & INNOVATION

34 | LISER

Mettre en place un modèle de gestion

des risques propre aux problématiques

du secteur public

Alerter en toute indépendance

La pollution de l’air s’aggrave

dans la Grande Région

ICT

16 | KPMG Luxembourg

ICT

20 | YURI COLOMBI

EBRC

RECHERCHE & INNOVATION

36 | ANNE MAJERUS ET TOM WIRION

Chambre des Métiers

Sur le parcours d’un citoyen

L’accès au cloud:

entre conformité et sécurité

Prix de l’Innovation dans l’artisanat 2019


LG

DÉCEMBRE 2019

5

RECHERCHE & INNOVATION

42 | STEVEN MOSS

RMILUX

DÉVELOPPEMENT DURABLE

54 | DR ANOUK HILGER

Enovos

LETZEBUERGER GEMENGEN

Publication éditée par Euro-Editions S.A.

www.gemengen.lu

Société éditrice

Euro-Editions S.A.

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange

Régie publicitaire

Julien Malherbe

marketing@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 30

L’industrie à l’heure du sur-mesure

ECONOMIE

46 | CORINNE LAMESCH

ALFI

Pour une énergie verte locale

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

62 | WAKO

Administration

Lucia Ori

Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19

admin@euroeditions.lu

Raouf Hatira • Tél. 58 45 46 23

secretariat@euroeditions.lu

Rédaction

Julien Brun

julien@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26

Martina Cappuccio

martina@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26

Pierre Birck

Adeline Jacob

Raouf Hatira

Leading the way to a sustainable fund

industry

Le conseil à votre porte

Conception et réalisation graphique

Sophie Glibert

sophie@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 25

PORTRAIT

68 | PHILIPPE EMOND

Photographie

Marie De Decker

Eric Devillet

Agence Kapture

Impression

Imprimerie Centrale

Le travail du plaisir

© Euro-Editions

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord

de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas

restitués. Les reportages signés n’engagent que

leurs auteurs. Les prix figurant dans cette revue

sont indicatifs et peuvent être sujets à des variations

dont l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour

responsable.


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LG

DÉCEMBRE 2019

INDEX

08 | MICHAEL JJ

MARTIN

Partner Forensic

& Restructuring

Deloitte Luxembourg

08 | GILLES

PONCIN

Partner responsable

conseil au secteur public

Deloitte Luxembourg

12 | PHILIPPE

WERY

CEO

Arendt Business Advisory

12 | THIERRY

BARRÉ

Lead Advisor

Arendt Business Advisory

15 | CHRISTIANE

BRASSEL-RAUSCH

Bourgmestre

Differdange

16 | PATRICK

WIES

Partner responsable

du secteur public

KPMG Luxembourg

16 | JÉRÔME BERNARD

Partner responsable

du Technology Advisory

pour le secteur public

KPMG Luxembourg

18 | CARLO

HARPES

Directeur

itrust consulting

20 | YURI

COLOMBI

Head of Solutions &

Innovation

EBRC

24 | LYDIA

BIRINGER-SCHMITT

Directrice

des Ressources Humaines

Casino 2000

30 | GEORGES

FOHL

Bourgmestre

Garnich

32 | DR MARC SCHILTZ

Secrétaire général

et responsable exécutif

Fond National de

la Recherche (FNR)

36 | DR ANNE MAJERUS

Conseillère technique

et économique en charge

de l’innovation

Chambre des Métiers

36 | TOM

WIRION

Directeur

Chambre des Métiers

42 | STEVEN

MOSS

Gérant

Groupe RMI

©Mike Zenari

46 | CORINNE

LAMESCH

Présidente

ALFI

54 | DR ANOUK

HILGER

Chef du département

des énergies renouvelables

Enovos Luxembourg

60 | MIKE

POIRÉ

Bourgmestre

Mertzig

62 | DANIEL

FEYDER

Attaché de direction

Wako

68 | PHILIPPE

EMOND

Directeur de l’enseigne

BMW


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and exploit your ideas

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designs, domain names and more.

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North America and Asia.


8

LG

DÉCEMBRE 2019

COVERSTORY

Lanceurs d’alerte:

premier rempart

contre la fraude

Le 7 novembre dernier, Deloitte Luxembourg, avec l’appui

d’experts allemands et français du réseau Deloitte, organisait

un événement autour de la prévention de la fraude au sein

du secteur public. Les intervenants ont alors pu revenir sur

les moyens de l’empêcher ou de la détecter. Gilles Poncin,

Partner responsable pour la partie conseil au secteur public,

et Michael JJ Martin, Partner Forensic & Restructuring, nous

détaillent les sujets développés au cours de la conférence et

mettent l’accent sur la directive européenne visant à protéger

les lanceurs d’alerte.

Quelles étaient les thématiques abordées

lors de votre conférence sur la

prévention de la fraude?

MM: Cette conférence s’est naturellement

imposée à nous au vu des événements actuels

qui se sont déroulés ici au Luxembourg.

Il nous a donc semblé primordial de

sensibiliser les acteurs du secteur public

aux questions liées à ce sujet afin de leur

apporter les outils et les conseils nécessaires

pour les prévenir.

Parmi les thématiques abordées, nous avons

commencé par la description des bases d’un

cadre de référence de mise en conformité

vis-à-vis de la gestion des risques, en

présentant les standards allemands et

internationaux à ce niveau. Ces derniers

impliquent l’analyse interne des risques de

fraude, des moyens de contrôle existants

ainsi que des risques résiduels. Ces

potentiels préjudices sont ensuite pondérés

en fonction de leur probabilité et de la

gravité du dommage, afin de prioritiser les

mesures à déployer.

Nos intervenants sont également revenus

sur les moyens qui existent pour contrer la

fraude. Il ressort notamment d’une étude

menée par l’ACFE (Association of Certified

Fraud Examiners) qu’elle est le plus souvent

exposée par des lanceurs d’alerte, et ce, en

tenant compte de tous les secteurs.

GP: Les trois cas récents de fraude publique

ont accéléré la prise de conscience quant à

la nécessité de la prévention.

De manière générale, les transactions

pouvant faire l’objet d’une collusion entre

un acheteur et un vendeur présentent un

risque de fraude plus élevé, surtout pour les

transactions qui se font en-dessous du seuil

nécessitant un appel à concurrence, donc à

plusieurs offres.

Dans ce contexte, nous notons actuellement

un intérêt grandissant du secteur public pour

des approches pragmatiques de mise en place

d’un dispositif de lancement d’alerte. Les

instances publiques s’interrogent également

de plus en plus sur le déploiement d’outils

informatiques de détection de fraude et du

type de données que ces outils nécessitent

pour fonctionner efficacement.

MM: Les outils informatiques de détection

de la fraude sont programmés pour repérer

la manière dont ses différentes typologies

se traduisent dans les systèmes de données

d’un organisme. Ces outils nécessitent un

grand volume de données et une analyse

préalable approfondie des risques, des types

de fraudes et des données disponibles. Le

logiciel alertera alors la gouvernance en cas

d’anomalie, ce qui ne signifie pas que toute

alerte représente automatiquement un cas

de fraude.

Quelles sont les pistes privilégiées au

Luxembourg pour prévenir de la fraude?

MM: L’équipe Forensic de Deloitte

Luxembourg compte deux associés et

38 collaborateurs. Dans nos pays voisins,

la fraude a été un sujet moins tabou et les

organisations ont commencé à développer

des stratégies de prévention contre la fraude

plus tôt et sont généralement plus avancées

dans ce domaine.

Récemment encore, la dénonciation de

pratiques frauduleuses était considérée

comme un acte peu gratifiant. Pourtant, on

note qu’un changement de mentalité s’opère

à ce niveau, si bien que les missions de notre

département Forensic luxembourgeois sont

passées de l’investigation et de l’expertise

judiciaire à une action davantage préventive.

Dans ce contexte, la mise en place d’un

dispositif de lancement d’alerte est perçue

comme le reflet d’une bonne gouvernance.

L’Union européenne a émis la directive

2018/0106 (COD) visant à protéger les

lanceurs d’alerte qui devra être implémentée


dans la législation nationale dans un délai

de deux ans. Toutes les entreprises de plus

de 50 salariés ou dont le chiffre d’affaires

annuel ou le total de bilan est supérieur à 10

millions d’euros ainsi que les administrations

et municipalités de villes de plus de 10.000

habitants devront se munir d’un dispositif

officiel de lancement d’alerte protégeant

son instigateur. Nous ne savons pas encore

comment la directive sera implémentée dans

la loi luxembourgeoise, mais cette dernière

fournira au lanceur d’alerte un cadre

sécuritaire l’encourageant à partager ses

informations, et ce, dans tous les domaines.

L’objectif premier ne sera pas forcément

financier mais plutôt éthique. Si des

collaborateurs prennent conscience d’une

fraude sans la dénoncer, on risque d’observer

chez eux une démotivation générale dans

leur travail… et les pertes liées à la fraude

ne feront qu’augmenter. De plus, au niveau

public, c’est l’argent du contribuable qui

est touché, les administrations ont donc un

devoir de bonnes gestion et gouvernance

vis-à-vis de leurs administrés.

Quels sont les critères pour une bonne

mise en place d’un tel dispositif?

MM: Le dispositif devra donner le choix

de l’anonymat vis-à-vis de son employeur,

définir plusieurs canaux sécurisés de

communication de l’alerte et nommer

en interne un référent neutre qui la

réceptionnera et jugera de son sérieux.

Au niveau global, Deloitte a développé

sa propre plateforme technologique de

lancement d’alerte. Appelée «Halo», celle-ci

est disponible 24h/7j et garantit la protection

de l’identité par rapport à l’employeur. Pour

un lanceur d’alerte il n’est pas toujours

évident d’identifier les informations utiles

à transmettre, c’est pourquoi la plateforme

le guide en lui proposant de remplir des

champs qui aideront un gestionnaire tiers à

déterminer la pertinence de l’alerte. Si elle

est jugée sérieuse par ce gestionnaire, l’alerte

est transmise à un référent interne de l’entité

concernée, en veillant à la reformuler de

manière à ce qu’on ne puisse pas identifier la

personne qui en est à l’origine.

Michael JJ Martin et Gilles Poncin

Il est donc important que l’administration

ou l’entreprise concernée désigne des

référents de confiance en fonction de

son organisation. Elle devra également

déterminer les responsabilités et droits de

chacun et mettre en place une procédure

claire pour la résolution d’une alerte. Bien

sûr, l’organisme n’est pas forcé de faire

appel à un tiers, bien que cela garantisse un

niveau d’indépendance supérieur. A la fin

du processus, les référents internes à l’entité

concernée devront évaluer impartialement

les différents indicateurs de fraude. En cas

de nécessité il peut être utile de faire appel

à des experts Forensic pour des besoins

d’investigation. Le principe de présomption

d’innocence reste bien entendu primordial

tout au long de ce travail.

Le produit que nous avons développé

s’accompagne d’une phase de conseil

pour son implémentation. A travers

cet accompagnement, nous veillons

par exemple à ce que les entreprises et

administrations promeuvent cet outil

auprès de leurs employés.


10 LG

DÉCEMBRE 2019

COVERSTORY

“Garantir

la protection

de l’identité

du lanceur

d’alerte vis-à-vis

de l’employeur”

Comment le Luxembourg pourrait-il

vraisemblablement procéder à l’implémentation

de cette directive européenne?

GP: A l’heure actuelle, bien qu’un effort

de fusion soit en cours, on compte une

centaine de communes luxembourgeoises.

Les plus grandes pourraient tout à fait

assumer seules la mise en place de ce type

de dispositif, mais les plus petites auraient

tout intérêt à le mutualiser au niveau

régional pour en optimiser les coûts. D’un

point de vue pragmatique, la mise en place

d’un tel dispositif au niveau national, avec

le support du ministère de l’Intérieur, serait

probablement l’approche à privilégier.

Toutes les communes y auraient alors accès,

même celles qui comprennent moins de

10.000 habitants. Par ailleurs, au plus les

communes sont petites, au plus l’anonymat

semble difficile à respecter; un dispositif

commun assurerait donc une meilleure

protection du lanceur d’alerte.

MM: On note que des régulateurs, comme

la CSSF, possèdent déjà un processus de

«whistleblowing» permettant de dénoncer

un délit par ce biais. Chez Deloitte nous

disposons également d’un tel dispositif

géré par un fournisseur externe, par souci

d’indépendance et d’impartialité.

Enfin, le dispositif de lancement d’alerte

peut s’avérer utile dans le cadre de la lutte

contre le blanchiment. Il a été cité comme

bonne pratique par le Groupe d’action

financière (GAFI). n

Deloitte Luxembourg

20 boulevard de Kockelscheuer

L-1821 Luxembourg

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12 LG

DÉCEMBRE 2019

CONSEIL

Mettre en place un modèle

de gestion des risques propre aux

problématiques du secteur public

Force est de reconnaître que les affaires de fraude sont devenues apparentes au fil des mois

au Luxembourg, défrayant la chronique médiatique. Mais ces affaires sont-elles anecdotiques

car isolées ou révélatrices d’un phénomène plus profond? Quelles qu’elles soient, elles sont

autant de taches d’huile sur la très bonne réputation de la fonction publique. Il existe pourtant

un certain nombre de processus de contrôle et d’outils de gestion des risques. La définition et

la bonne mise en œuvre de ces processus et outils seraient sans doute une réponse adéquate

devant ces récents événements. Interview de Philippe Wery et Thierry Barré, respectivement

CEO et spécialiste du secteur public d’Arendt Business Advisory.

Philippe Wery et Thierry Barré


LG

DÉCEMBRE 2019

13

La presse révèle une série d’affaires, certes

toutes différentes les unes des autres,

mais qui ont le terreau commun du

détournement de fonds. Un commentaire?

PW: Plusieurs administrations et établissements

publics ont en effet été victimes

de malversations. L’accélération des

révélations dans la presse, autrement dit

des fuites, démontrent que la protection

de l’activité et son financement ne sont pas

complétement étanches.

Ces affaires relèvent moins d’un problème

d’organisation spécifique que du changement

général des comportements, de

l’augmentation des volumes traités et des

défaillances des processus de contrôle et

de gestion des risques. A cela s’ajoute une

complexité accrue des affaires courantes.

Ces affaires sont-elles le signe révélateur

d’une tendance au délaissement des

contrôles internes renforcés et des

nouvelles méthodologies contre les

risques?

PW: Ces fraudes peuvent prendre

des années avant d’être détectées; une

telle durée peut interroger quant à

la robustesse et l’indépendance des

contrôles internes. Dans le premier cas,

ces processus de contrôle interne doivent

être régulièrement revus et adaptés à

l’évolution des processus métiers. C’est

un gage de robustesse que de les revoir

annuellement. Dans le second cas, il

n’est pas aisé de garder des contrôleurs

indépendants dans une équipe resserrée.

Au fil du temps, un certain laisser-faire

peut s’instaurer, insidieusement. Cela

n’est pas spécifique au secteur public et est

rencontré aussi dans le secteur privé. Un

système de rotation et l’appel régulier à des

personnes étrangères aux administrations

concernées sont relativement simples à

mettre en place et permettent d’apporter

un regard neuf à l’organisation tout en

gardant une grande indépendance.

Par ailleurs, il existe des niveaux de

maturité disparates entre les différentes

administrations du secteur public;

certaines ont entamé des démarches de

modernisation, d’autres devraient les

renouveler mais beaucoup ne sont pas

encore conscientes de cette nécessité. D’une

certaine manière, les processus de contrôle

et de gestion des risques ne sont pas toujours

vus comme étant une nécessité du fait, par

exemple, de l’expertise des agents, de la

documentation des processus métier, d’un

système d’information récent… Pourtant

ils sont importants pour de bonnes gestion

et gouvernance de toute organisation: le

secteur privé en est un exemple flagrant.

Notons aussi que le citoyen en particulier

et la société en général sont beaucoup plus

soucieux de la manière dont l’argent public

est utilisé. Cette demande de transparence

engendre une volonté politique de vertu

budgétaire qui se cristallise notamment

dans la professionnalisation de manager de

la fonction publique; augmentant ainsi les

responsabilités.

“Il faut généraliser

les modèles

‘Gouvernance,

risque et conformité’

au secteur public

pour éviter

les failles”

TB: Le secteur public luxembourgeois doit

faire face à une augmentation sensible de la

complexité des opérations et des volumes

financiers. Les fraudes deviennent dès

lors difficilement repérables, voire même

invisibles dans la mesure où elles passent

pour une faible partie du volume total

liquidé. Les risques ne se limitent pourtant

pas uniquement au champ financier mais

sont aussi dans le domaine opérationnel

comme par exemple avec la sécurité des

enfants dans les crèches ou écoles.

Précisons qu’il existe nombre de secteurs

où grâce à des mécanismes de contrôle

robustes, les failles sont détectées avant que

les incidents s’y engouffrent, à l’instar du

secteur hospitalier. Dans un certain sens,

dans les domaines où les risques existants

peuvent être rapidement catastrophiques

(santé, aviation, transports…), la culture

de l’organisation inclut de facto la prise en

compte des risques et donc de leur gestion

active. On ne peut en effet passer sous

silence un mort (conséquence ultime d’un

risque critique qui s’est matérialisé). Ce

n’est pas vraiment le cas pour une fraude,

financière ou autre, qui peut paraître

anodine en termes d’impact par rapport au

cas précédent.

Quelles sont les solutions?

TB: Il est possible de contrecarrer l’augmentation

du volume et de la complexité au

travers de plusieurs processus robustes. Avoir

recourt aux nouvelles technologies, établir

les cartographies des processus et des risques,

mettre en place des méthodologies efficaces,

former les utilisateurs, les managers et les

contrôleurs puis des structures adéquates

sont autant de moyens pour commencer le

chemin vers la modernité de la gouvernance.

La complexité de l’exercice étant que

différents paramètres à prendre en compte

vont au-delà de l’exécution des métiers.

Il est nécessaire de s’appuyer sur la

grande technicité des agents sur place qui

connaissent et maîtrisent leur métier mais

éprouvent des difficultés à élaborer des

ponts sécurisés transversaux. En d’autres

termes, le processus de contrôle ne doit

pas être défini par l’expert travaillant

dans l’organisation mais par un regard

externe et polyvalent. Car dès lors que le

contrôle est trop rattaché à l’exécutif, le

risque d’édulcoration des rapports devient

trop important et l’indépendance devient

caduque. L’expertise externe, qui peut

venir aussi d’une autre administration, a

l’avantage de l’indépendance d’une part et

aussi d’apporter une autre vision, une autre

culture du risque et du contrôle.

Peut-on en conclure qu’il existe un

certain retard dans le secteur public par

rapport au secteur privé?

TB: Dans les mécanismes de contrôle et

plus particulièrement dans la gestion des risques,

certainement. La maturité du privé en

la matière fait désormais partie intégrante

de la culture des entreprises. Les fraudes

ne représentent du moins qu’une infime

partie des budgets et l’investissement pour

les contrer n’engage à son tour qu’une

mince partie du montant des fraudes. Cet

investissement est donc relativement faible

en comparaison de l’image véhiculée aux

citoyens.

PW: Le manque de moyens est un faux

débat qui ne prend pas en compte le sens

de la mission publique. Nous sous-estimons

trop souvent les capacités d’adaptation ainsi

que les valeurs d’impacts véhiculées par la

fonction publique et le faisceau d’affaires de

ces derniers mois devrait nous interroger.

N’est-ce pas le moment opportun de faire

un bilan, de définir un nouveau modèle

GRC (gouvernance, risque et conformité)

et de mettre en place un profond plan de

transformation? La question est posée. n

Arendt Business Advisory

41A avenue J-F Kennedy

L-2082 Luxembourg

Tél. +352 40 78 78 35 00

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14 LG

DÉCEMBRE 2019

BRÈVES COMMUNALES – SUD

PAR PIERRE BIRCK

ESCH-SUR-ALZETTE

Le mois dernier, André Zwally,

l’échevin en charge du troisième âge

a présenté le bilan du «plan communal

senior» entamé en 2014 ainsi que les

nouveaux axes de travail et les mesures

futures qui seront mises en place pour

améliorer la vie des seniors dans la

commune. Parmi elles, l’ouverture

du local «Escher BiBSS», le «bureau

d’information besoins spécifiques et

seniors».

Source: administration.esch.lu

KOERICH

Dans le cadre du plan d’aménagement

général, la commune de Koerich a

présenté les bâtiments dignes de

protection, à savoir le patrimoine

à conserver, le gabarit d’une construction

existante à préserver ou

l’alignement d’une construction existante

qui doit également être

conservée. Les bâtiments retenus

sont indiqués sur le site de

l’administration communale.

Source: koerich.lu

MAMER

La première fête de l’inclusion et de la

citoyenneté a eu lieu le 15 novembre

à plusieurs endroits de la commune

de Mamer autour de la devise de la

commission de l’inclusion sociale: «être

différents ensemble». Des workshops,

de cuisine, de danse ou encore de

musique ont été organisés. La journée

s’est conclue par une grande fête sur

cette thématique au Mamer Schlass.

Source: mamer.lu

DIFFERDANGE

Le cortège de la Sainte-Barbe a eu lieu

le 4 décembre à Lasauvage. Le rendezvous

était donné au KA.GI.BI. pour le

départ du cortège puis pour la pose

des gerbes au Monument aux morts.

Une messe puis une réception dans la

galerie minière Doihl ont rythmé la fin

de soirée. Sainte-Barbe est notamment

la sainte patronne des mineurs.

Source: differdange.lu

LEUDELANGE

La commune a mis à disposition gratuitement une

«Veräinscamionnette» pour la maison des jeunes et les

associations locales de Leudelange. Cette idée s’est concrétisée

à la suite d’un forum de jeunes organisé l’année dernière. Ce

minibus spacieux a pour objectif de faciliter les déplacements

des associations et de la maison des jeunes. Il est nécessaire de

réserver le véhicule pour bénéficier de ce service.

Source: leudelange.lu

FRISANGE

Une enquête sur la mobilité a été lancée au sein de la commune.

Celle-ci s’adresse aux personnes de plus de seize ans et

résidant dans le périmètre d’étude du projet Interreg MMUST

(Modèle Multimodal et Scénarios de mobilité Transfrontaliers).

Sont donc concernés la province de Luxembourg, le Grand-

Duché du Luxembourg et le nord de la Lorraine. L’objectif est

d’estimer les besoins en mobilité des résidents et proposer des

alternatives pour mieux gérer les flux quotidiens.

Source: frisange.lu

ROESER

A l’occasion de la 28 e édition de la journée nationale de l’arbre,

plusieurs arbres ont été plantés à Bivange, section de la commune

de Roeser. Cette journée a pour but de sensibiliser les instances

publiques et privées, ainsi que les citoyens, à la plantation et à

la sauvegarde des arbres. La ministre de l’Environnement, du

Climat et du Développement durable a notamment participé à

cet événement.

Source: naturemwelt.lu

DUDELANGE

Le marché traditionnel et médiéval a ouvert ses portes le

6 décembre à la Place de l’Hôtel de Ville. Organisé par les

bénévoles des clubs et associations de Dudelange, celui-ci

procure une ambiance authentique avec ses chalets, ses plats

et boissons de Noël.

Source: dudelange.lu

DIFFERDANGE

Christian Schaack, professeur d’éducation

artistique au LGE, et Norbert

Campagna, professeur de philosophie

au LGE et à l’Université de

Luxembourg, se sont rendus au

Aalt Stadhaus pour une conférence

intitulée «la philosophie à travers

l’art préhistorique» ce 10 décembre.

L’objectif était de mettre en lumière les

perspectives des pratiques ancestrales

sous le prisme des pensées plus

récentes voire contemporaines.

Source: differdange.lu

BETTEMBOURG

Une enquête publique sur le bien-être

et la sécurité a été lancée le 22 octobre

sur proposition de la Commission

de la sécurité et de la prévention de

la commune de Bettembourg. Le

questionnaire se trouve sur le site

de l’administration communale, il

est possible de le remplir jusqu’au

31 décembre. Les résultats serviront

à identifier et mieux comprendre

les besoins des citoyens sur ces

thématiques.

Source: bettembourg.lu

KAYL

Le collège des bourgmestre et

échevins s’est réuni le 21 novembre

pour une réunion du conseil

communal. Il y était notamment

question de plusieurs conventions,

contrats et d’actes. Le volet

finance a également été mis sur la

table à propos de projets tels que

l’aménagement du parking Brill et la

mise en place de toilettes publiques

ou encore le réaménagement de la

rue de Schifflange.

Source: kayl.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

Caritas a lancé le projet «eReUse» qui

consiste à collecter les téléphones

portables et smartphones usagés.

La commune d’Esch-sur-Alzette a

décidé de s’associer à ce projet qui

allie revalorisation des matériaux dans

une approche d’économie circulaire

et d’insertion professionnelle. Il est

possible de remettre vos appareils à

l’accueil de l’Hôtel de Ville ou Service

écologique de la ville.

Source: administration.esch.lu


LG

DÉCEMBRE 2019

15

Differdange à l’heure

de sa revalorisation

PAR ADELINE JACOB

Secouée par un petit séisme politique au cours de l’été, la

commune de Differdange est portée depuis quelques semaines

par un nouveau visage. Christiane Brassel-Rausch, propulsée

bourgmestre suite au départ de son prédécesseur, nous

présente en quelques mots les défis et projets qui animent la

troisième ville du Grand-Duché.

Christiane Brassel-Rausch

En termes de mobilité, nous poursuivons

l’électrification de notre parc de véhicules

et entendons promouvoir davantage la

mobilité douce. C’est ainsi que nous avons

lancé un projet avec la championne de

cyclo-cross Suzie Godart. Celle-ci formera

enseignants et éducateurs pour qu’ils

puissent transmettre à leur tour savoirs et

compétences aux enfants dont ils ont la

charge. Mais nous avons une vision bien

plus holistique de la mobilité. Une des

priorités de Differdange est de rapprocher

lieu de résidence et lieu de travail pour

privilégier au maximum les chemins courts.

Nous nous sommes lancé le défi de rendre

la Ville aussi intéressante que possible pour

donner l’envie d’y habiter. Cela doit passer

par la revalorisation du centre-ville et son

développement économique.

Vous venez de passer du poste de conseillère

communale à celui d’échevine

remplaçante avant de devenir bourgmestre.

Comment avez-vous vécu cette

transition?

C’était absolument inattendu; personne

n’aurait imaginé me trouver ici. J’ai pourtant

assumé la responsabilité qui m’incombait en

tant que candidate. J’ai la chance de pouvoir

compter sur mon entourage pour m’épauler

dans mon apprentissage; car on ne naît pas

bourgmestre, on le devient avec le temps

et avec l’aide de ceux qui nous veulent du

bien. J’ai pu bénéficier du soutien de la

section «déi gréng - Déifferdeng», qui est

primordial pour moi, ainsi que de l’aide et

de la bienveillance du personnel communal

au quotidien. Aujourd’hui, le premier

objectif à atteindre est le retour au calme

pour que le personnel puisse à nouveau se

dédier à son travail avec toute son énergie.

Evoquons maintenant vos projets.

Comment votre engagement dans le

Pacte Climat se manifeste-t-il?

La commune est engagée aussi bien dans le

Climat Bündnis que dans le Pacte Climat

pour lequel elle devrait bientôt décrocher

le label Gold. Soucieux de la performance

énergétique de nos infrastructures, nous y

avons introduit un système de monitoring

automatique des consommations. Gaz,

électricité, chauffage et ventilation sont

déjà contrôlés à distance dans les nouvelles

constructions. Le système doit également

être introduit, au cas par cas, dans les

bâtiments plus anciens. Quant à la production

d’énergie, nous défendons le principe de la

décentralisation qui veut que chacun contribue

à sa production à son échelle. Nous avons

par exemple mis en place des coopératives

qui permettent aux habitants d’appartements

d’investir dans l’énergie solaire.

Comment abordez-vous la problématique

du logement à coût modéré?

Au-delà du logement social, sur lequel

nous travaillons entre autres avec l’AIS

Kordall, la problématique du logement

à coût abordable m’inquiète beaucoup.

Le gouvernement plaide pour que les

communes s’engagent et brisent cette

folie du profit. Bien sûr, la Ville ne

pourra résoudre seule le problème mais

elle s’investit au mieux. Elle a acheté 80

appartements dans le futur immeuble

Gravity. Le pourcentage de logements

dédiés à la location et à la vente n’a pas

encore été arrêté mais notre objectif sera

de créer une grande mixité dans ce projet.

Nous entretenons également des contacts

étroits avec les promoteurs étatiques

que sont la SNHBM et le Fonds du

Logement. Nous développerons d’autres

projets et de nouvelles formes d’habitats.

Nous bouillonnons d’idées et rassemblons

d’ailleurs les moyens nécessaires à la

création d’un service logement. n


16 LG

DÉCEMBRE 2019

ICT

Sur le parcours d’un citoyen

Dans le cadre de son livre blanc intitulé «La digitalisation du secteur public au service de

l’expérience citoyenne», KPMG Luxembourg a fait l’exercice de se mettre dans la peau d’un

citoyen et d’effectuer son «parcours type» au travers de quatre branches du secteur public.

Pour répondre aux attentes d’un citoyen-consommateur de services digitaux, les administrations

devront établir une stratégie commune pour lui assurer un parcours cohérent, intégré et

continu. Patrick Wies, Partner responsable du secteur public, et Jérôme Bernard, Partner

responsable du Technology Advisory pour ce secteur, reviennent avec nous sur les défis que

pose la digitalisation au sein du secteur public.

En quoi consiste ce livre blanc?

PW: Il propose d’approfondir l’analyse

de la digitalisation du secteur public déjà

initiée dans l’étude Customer Expérience

Excellence où deux services publics

s’étaient distingués pour la qualité de leur

«expérience citoyenne». Nous y avons

identifié les parcours-citoyens types que les

résidents luxembourgeois traversent lors de

leurs contacts avec différentes branches du

secteur public (administration, transport,

santé et services commerciaux) et en avons

dégagé les points forts et défis.

JB: De manière générale, nous avons constaté

que les citoyens attendent du secteur public le

même niveau de service et d’interaction que

dans le reste de leur vie de consommateur.

De plus, toute nouvelle attente adressée dans

son parcours de consommateur devient un

standard, ce qui nécessite une amélioration

constante des services fournis par les

opérateurs publics pour maintenir un bon

niveau de satisfaction des citoyens.

Prudence toutefois: la proximité avec le

citoyen reste la priorité du secteur public

qui doit prendre en compte leur diversité et

leur proposer un service personnalisé. Dans

ce contexte, il est pertinent d’effectuer une

analyse des comportements des citoyens pour

comprendre leurs attentes lorsqu’ils entrent

en contact avec une administration. Nous

effectuons cette analyse en nous basant sur

cinq axes (extraits de notre approche «Five

My’s») pour appréhender leur motivation,

leur mode de connexion, et ce qui monopolise

leur attention, leur temps disponible et leur

budget lorsque cela est pertinent. En fonction

des résultats, nous créons des parcourscitoyens

personnalisés par groupe.

Si l’on compare le Luxembourg aux

autres pays, comment évaluer la digitalisation

de son secteur public?

PW: La digitalisation d’une part et la

simplification administrative de l’autre font

parties des objectifs gouvernementaux. Pour

fluidifier le parcours-citoyen, il faut toutefois

veiller à ce que la digitalisation s’opère

à tous les niveaux (front, middle et back

office), dans un processus global. Il sera ainsi

possible d’offrir une expérience cohérente

d’un bout à l’autre de la chaîne, en tenant

compte des différentes étapes du parcourscitoyen

et à travers un seul point de contact.

“Etablir

une stratégie

coordonnée

et cohérente

qui facilitera

le parcours

du citoyen”

JB: Par rapport aux autres pays étudiés,

nous avons remarqué que le secteur public

luxembourgeois bénéficiait d’une bonne

image auprès de ses citoyens. L’intégrité

et l’empathie semblent être les qualités

qu’ils valorisent particulièrement; or la

digitalisation peut impacter ces valeurs. Le

défi sera donc de conserver la proximité

et le contact humain qui font la force

du secteur public en mettant à profit la

fluidification des parcours citoyens grâce à

l’automatisation de certaines tâches.

PW: Les institutions doivent établir une

stratégie qui privilégie le contact humain

aux moments adéquats. Elles doivent en

effet exploiter les canaux de communication

en ligne et hors ligne de manière intégrée

et cohérente pour répondre aux besoins

spécifiques des différents groupes de

citoyens.

Quelles sont les conclusions de votre

analyse des branches spécifiques appartenant

au secteur public?

JB: Il en est ressorti un besoin de cohérence

générale dans ce que le secteur public

propose. Le citoyen ne comprendrait par

exemple pas qu’une démarche ne soit qu’à

moitié digitalisée parce qu’elle implique

une autre administration qui n’aurait pas

encore digitalisé ses services…

PW: La digitalisation doit également limiter

les efforts du citoyen dans son parcours.

Dans le secteur de la santé par exemple, le

dossier de soin partagé reprend toutes les

informations relatives à un patient. Dans

un souci de cohérence, celles-ci ne lui sont

demandées qu’une seule fois et il s’attend

à ce que toutes ses interactions médicales

se fassent sur cette base. Dans le même

ordre d’idées, les différents opérateurs de

transports publics doivent joindre leurs

efforts et établir une stratégie coordonnée

qui facilitera le parcours de mobilité du

citoyen.


LG

DÉCEMBRE 2019

17

Quelles sont vos recommandations pour

l’amélioration des services digitaux

offerts par le secteur public?

JB: Tout d’abord les administrations doivent

veiller à comprendre les motivations du

citoyen et à s’y adapter. En deuxième lieu, le

secteur public doit combiner le meilleur de

l’humain et du digital en mettant les besoins

du citoyen au cœur du développement de

solutions technologiques.

PW: La stratégie de digitalisation doit par

ailleurs couvrir l’entièreté de l’organisation

et pas uniquement la partie avec laquelle

le citoyen est en contact. De plus, les

administrations doivent préférer une approche

plus intégrée et horizontale, facilitant les

ponts d’une administration à une autre, pour

éviter les ruptures dans les démarches et la

multiplication des points de contact.

Les agents sont à la fois au cœur du processus

de digitalisation et de celui de l’expérience

citoyen. Il faut donc aussi les accompagner et

les former. De plus, il faudrait veiller à faire

la promotion des services digitaux existants

tant en interne qu’auprès du public.

Le développement de solutions digitales

doit également passer par la collaboration

avec le secteur privé et le monde des startups,

qui lui donneront davantage d’agilité. Cette

collaboration existe déjà, du moins dans le

partage d’idées qui déboucheront sur des

solutions mises à disposition de tous les

citoyens.

JB: Enfin, la dernière mesure que nous leur

recommandons est de maîtriser l’économie

de l’expérience client, en établissant une

stratégie avec des priorités quant aux défis

à relever afin de mieux gérer les budgets

alloués.

Il s’agit ici de poursuivre des efforts qui

sont pour la plupart déjà bien engagés:

essayer de ne demander au citoyen la

même information qu’une seule fois,

être transparents quant à l’utilisation de

ses données, faire en sorte qu’il puisse

accéder à une démarche par un seul point

de contact,… Toutes ces considérations

sont déjà prises en compte, mais les efforts

doivent être poursuivis. n

KPMG

39, avenue John F. Kennedy

L-1855 Luxembourg

info@kpmg.lu

www.kpmg.lu


18 LG

DÉCEMBRE 2019

ICT

Alerter en toute

indépendance

Concentrant ses activités sur la recherche et le développement,

le conseil et la protection des données, itrust consulting vient

de se lancer dans un nouveau projet de recherche, CRITISEC.

Partant du constat que la protection des infrastructures

critiques est primordiale pour assurer le bon fonctionnement

de la société et la sécurité des citoyens, Carlo Harpes,

fondateur et directeur d’itrust consulting, nous explique

les avantages d’une solution en voie de développement qui

répondrait à ce besoin.

Carlo Harpes

Comment est né le projet CRITISEC et

en quoi consiste-t-il?

Le projet ATENA visait à développer

des méthodes et outils de lutte contre les

cyberattaques, tout en préservant une

gestion efficace et flexible des systèmes de

gestion d’électricité, de gaz ou d’eau. Dans

ce cadre, nous avons pu tester de nouveaux

outils sur l’ancien système de distribution

d’électricité de Creos. En travaillant

dans un environnement réel, nous avons

montré que notre dispositif fonctionnait

dans un environnement complexe. Malgré

cette expérience, notre outil n’avait pas

encore atteint la maturité d’un produit

commercial, faute d’un environnement réel

dans lequel nous aurions pu le faire tourner

en permanence.

L’initiative CRITISEC prend donc le relais

et visera, comme son nom l’indique, à développer

un produit commercial dont l’objectif


LG

DÉCEMBRE 2019

19

est d’assurer la sécurité des réseaux d’infrastructures

critiques. Ce nouveau projet,

lancé au début du mois de novembre, est coordonné

par Hitec et sera mené en partenariat

avec l’Université du Luxembourg.

Dans ce cadre, notre objectif sera de

développer deux produits commerciaux.

Le premier est un dispositif à installer

dans un réseau de contrôle industriel et qui

observe des comportements inhabituels,

comme une congestion du réseau. Cette

information est remontée à un point

central, qui pourrait être le responsable

sécurité du réseau, de façon à ce qu’il

dispose d’une information complémentaire

et indépendante par rapport à celle qu’il

reçoit du responsable informatique ou

opérationnel. Cette initiative permet de

répartir les responsabilités et de limiter

les risques en favorisant la concertation de

plusieurs responsables pour prendre des

décisions quant à la sécurité d’un réseau.

Nos algorithmes sont actuellement conçus

pour observer des réseaux complexes. Pour

les rentabiliser, nous voulons créer un

second produit, dans une forme simplifiée,

qui servirait à surveiller des réseaux

domestiques, complexifiés par le nombre

d’objets que l’on y connecte. Ce dispositif

pourrait être installé dans le routeur et

alerter le consommateur en cas d’anomalie.

A travers des partenaires déjà actifs

dans l’installation d’éléments de réseaux

domestiques, nous pourrions proposer que

ces alertes nous soient directement adressées

afin que nous identifiions le problème en

toute indépendance par rapport à tous les

fournisseurs gravitant autour du réseau

(TV, téléphone, ordinateur, compteur

intelligent, système d’alarme,…).

A l’heure actuelle, l’algorithme servant à

repérer des anomalies est fonctionnel, mais

nous devons encore développer le système

de communication qui vise à remonter

cette information à l’opérateur. Pour sa

mise en application, nous envisageons la

création d’un laboratoire «Smart Home

et équipement RTU» dans nos locaux.

Nous sommes également à la recherche

de partenariats commerciaux dans le cadre

desquels nous fournirions le dispositif afin

qu’il soit testé en situation réelle.

“Répartir

les responsabilités

et limiter

les risques”

Les opérateurs d’infrastructures critiques

ont-ils conscience de l’importance de

leur sécurisation?

L’Europe a émis une directive sur la sécurité

des réseaux et de l’information (NIS) qui

clarifie la responsabilité des opérateurs et

les encourage à améliorer leur management

de la sécurité et à développer davantage de

solutions en ce sens. Tous les opérateurs

de réseaux souffrent d’une accélération

du changement et d’une pénurie des

ressources. Or les changements nécessaires

à la garantie de la sécurité des réseaux

nécessitent de nombreuses ressources…

De plus, la sécurité fait partie des frais

d’infrastructures qui se répercutent sur

le client final. Dans le cas de réseaux de

distribution d’eau ou d’électricité, c’est

le prix de ces ressources qui sera impacté

par ces nouveaux coûts de sécurité.

A l’heure actuelle, ce sont par exemple

des considérations comme la qualité

de l’eau qui priment sur la sécurité de

l’approvisionnement et le citoyen ne voit

pas encore la nécessité de cette sécurisation,

il n’est donc pas prêt à payer ce service plus

cher. La directive NIS oblige à présent les

Etats à définir un régulateur qui doit définir

des exigences de sécurité, ce qui favorisera

le déploiement de produits comme le nôtre.

Comment itrust consulting fait-elle face

au manque de ressources touchant son

secteur d’activité?

Nous manquons de personnel qualifié

pour étendre nos activités car les grandes

entreprises et l’Etat sont plus attractifs que

des petites structures comme les nôtres…

Un BTS en cybersécurité devrait voir le

jour au Luxembourg, mais il ne démarrerait

vraisemblablement qu’à la rentrée 2021.

Nous avons donc pris le parti de contacter

des étudiants en master dans ce domaine

pour leur proposer de travailler sur nos

outils dans le cadre de leur mémoire. A

travers nos projets de recherche, nous

avons construit une expérience dans

l’encadrement d’étudiants et nous leur

donnons ainsi l’opportunité de travailler sur

un produit réel et commercialisable.

Pour mieux répartir nos ressources, nous

avons décidé de cesser notre activité de tests

d’intrusion. Nous ferons appel à un soustraitant

de confiance pour continuer à suivre

nos clients actuels dans ce domaine. Nous

n’abandonnerons toutefois pas la protection

des données! Nous avons développé des

outils comme l’analyse de risques, un

registre efficace pour documenter les

traitements, des modèles de documents et de

procédures,… Le tout en plusieurs langues.

Nous avons de plus en plus de demandes à

ce niveau par des entreprises qui ont pris du

retard dans leur mise en conformité. Ces

outils sont déjà éprouvés et nous y allouons

beaucoup de ressources.

En parallèle, nous conservons nos activités

de conseil. Par exemple, nous accompagnons

des gestionnaires d’infrastructures critiques

vers la certification de leur système de

management. Deux de nos clients dans ce

domaine veulent par exemple être certifiés

avant la fin de l’année! n

itrust consulting

55, rue Gabriel Lippmann

L-6947 Niederanven

info@itrust.lu

www.itrust.lu


20 LG

DÉCEMBRE 2019

ICT

L’accès au cloud:

entre conformité

et sécurité

PROPOS RECUEILLIS PAR MARTINA CAPPUCCIO

À l’occasion des Internet Days organisés par LU-CIX les

12 et 13 novembre derniers, EBRC, partenaire et sponsor

de l’initiative, a présenté son nouveau service, la Cloud

Governance Platform. Yuri Colombi, Head of Solutions &

Innovation, nous en décrit les avantages et nous parle de la

présence de l’entreprise à l’événement.

Yuri Colombi

EBRC est partenaire et sponsor de l’événement

Internet Days. Qu’implique

votre participation?

Nous sommes membres de LU-CIX et à ce

titre, nous soutenons ses activités. Depuis

plusieurs années, nous sommes partenaires des

Internet Days, l’un des principaux événements

d’ampleur internationale au Luxembourg

dédié au cloud et la connectivité. C’est

l’occasion pour nous d’échanger avec des

partenaires, clients et plus globalement des

entreprises qui se posent des questions sur la

façon d’aborder leur transformation digitale.

Qu’est-ce que la Cloud Governance Platform,

votre nouveau service présenté à

cette occasion?

Il y a deux ans, au Luxembourg, la CSSF

(Commission de Surveillance du Secteur

Financier) a règlementé l’utilisation des

services de cloud computing pour les

établissements financiers relevant de sa


LG

DÉCEMBRE 2019

21

supervision. Suite à la publication de cette

circulaire, mise à jour en mars 2019, nous

avons identifié un accroissement de l’intérêt

pour l’utilisation des services cloud dans un

monde hybride.

Dans ce cadre, EBRC a annoncé le lancement

d’une nouvelle offre de service contenue

dans une Cloud Governance Platform: le

Cloud Readiness Assessment, à destination

des entreprises soumises à des obligations

régulatoires (CSSF, NIS…). Il s’agit d’un

service d’accompagnement (Assessment)

associé à une application spécialement

adaptée pour supporter des processus de

gestion des risques liés à l’utilisation du

cloud. Grâce à une bibliothèque interne

à l’application, l’utilisateur peut vérifier, à

la manière d’une check-list, quelles sont

les exigences qu’il doit suivre. Un support

sera également fourni pour rédiger en

conséquence un dossier de conformité.

Cela permet des gains de temps et donne

l’assurance de bien respecter le cadre

règlementaire dans la durée.

En quoi un accompagnement au cloud

est-il nécessaire?

Le cloud est un outil encore sous-utilisé

par bon nombre d’entreprises et notre rôle

est de les accompagner vers une meilleure

appréhension de son utilisation et de ses

avantages. Si le cloud permet dans certains

cas de réduire les coûts, son véritable intérêt

sera plutôt de créer de la valeur en facilitant

l’innovation et l’exploitation des données.

Il permet également de disposer facilement

de services novateurs et d’être proche de

prestataires IT au travers de «market places».

Ainsi, nous pouvons aider les entreprises

dans leur transformation digitale disruptive,

et ce à plusieurs niveaux, en définissant avec

elles une approche méthodologique ainsi

qu’une nouvelle architecture, et puis en

opérant et sécurisant l’ensemble.

“L’avènement du

cloud implique une

nouvelle façon de

penser les services

informatiques

et de sécuriser

les données”

Parlez-nous de votre expertise dans le

domaine de la cybersécurité…

EBRC a participé à la création du

département CyberForce, un groupement

d’experts en sécurité au sein du groupe

POST auquel nous appartenons. Cette

entité réunit des experts capables de fournir

une protection optimale des infrastructures

et des données, pour chaque client et

chaque besoin.

Face aux attaques informatiques toujours

plus nombreuses, nous disposons de toute

une gamme de services de conseil pour

préparer nos clients à s’en prémunir. Nous

développons notre activité de conseil et

les aidons à mettre en place des plans de

continuité efficaces, documentés, compris

et surtout, connus par les employés. Quant

aux entreprises ayant décidé d’externaliser

leur service informatique, nous avons mis

en place tous les moyens nécessaires pour

assurer la continuité de leurs activités en

cas d’attaque, et ce, grâce à nos stratégies

organisées en faveur de la cyber-résilience

des entreprises.

En effet, EBRC promeut le concept de

cyber-résilience qui cumule les forces issues

des standards internationaux que sont ISO

27001 (sécurité de l’information), ISO

22301 (continuité des activités), ISO 31000

(gestion du risque) et ISO 22316 (sécurité

et résilience) que nous déployons au cœur

de nos centres de données certifiés Tier IV.

Il s’agit de gages solides pour anticiper et

répondre aux cybermenaces, résoudre les

incidents de sécurité et reprendre le fil des

activités le plus rapidement et normalement

possible.

Les sociétés luxembourgeoises Arendt

Services et Banque de Patrimoines Privés

(BPP) ont adhéré à ce concept en certifiant

leurs activités au regard de la norme ISO

22301, qui implique que l’entreprise ait

établi sa continuité opérationnelle même

en cas de survenance d’un désastre. Nous

pensons que d’autres sociétés de services

suivront cette voie: cette certification

permet de rassurer le marché et les clients

sur la façon dont les sociétés certifiées ont

planifié l’imprévu.

Qu’en est-il de la sécurisation de leur

cloud?

Le cloud est un nouveau terrain d’intrusion

pour le vol de données et la façon de

sécuriser ces nouveaux environnements

s’avère bien différente de celles employées

précédemment. EBRC accompagne les

clients dès l’étape de connectivité au cloud,

et le nombre de services proposés par

les grands acteurs ne cesse d’augmenter.

Ces nouveaux services cloud doivent

être consommés dans une perspective de

sécurité, notamment pour empêcher la

fuite de données. C’est une nouvelle forme

d’informatique qui nécessite de repenser

la sécurisation et la gouvernance des

données avec laquelle les clients doivent se

familiariser et pour laquelle nous pouvons

les aider.

Il est également important d’assurer une

vision cohérente entre les applications

ou données se trouvant sur le cloud et

l’informatique classique qui restent

«on premise». Cette hybridation des

systèmes informatiques est un défi! Il

est nécessaire de conserver une gestion

unifiée des différents éléments qui le

composent pour en garder le contrôle.

Ainsi, de plus en plus de services cloud

peuvent être directement souscrits par

un département de l’entreprise sans en

informer le responsable informatique.

Notre offre de services de connectivité au

cloud permet à ces équipes de reprendre

le contrôle. n


22 LG

DÉCEMBRE 2019

ICT

1

MARDI 12 ET MERCREDI 13 NOVEMBRE 2019

Les Luxembourg Internet Days

réunissent à nouveau le monde du Web

2

Pour la sixième année consécutive, les Luxembourg Internet Days organisés par

LU-CIX ont rassemblé plus de 1.100 professionnels des TIC du Luxembourg et de

la Grande Région autour d’experts et d’orateurs de renom pour des conférences, des

tables-rondes, des ateliers, un salon de plus de 50 stands et une soirée de réseautage.

Cette édition était placée sous les thèmes «Sécurité des Réseaux et du Cloud» et

«E-Commerce et Digitalisation», des problématiques sensibles, interdépendantes

et vitales pour l’équilibre de l’économie.

Pour saluer son engagement dans la lutte contre la cybercriminalité et son dynamisme

en matière d’innovation dans le domaine du numérique, les organisateurs ont

choisi de mettre la France à l’honneur de cette édition 2019. Un espace a ainsi

été réservé aux entreprises de l’hexagone désireuses de renforcer la collaboration

transfrontalière.

1. Xavier Bettel, Premier ministre et ministre de la Digitalisation

2. Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg

3. Marco Houwen, président de LU-CIX asbl

3


‘Cybersecurity is Everyone’s Job’ (NIST)

...and above all, of essential service providers,

such as energy, water, health, banking and communication services providers,

on which our society crucially relies.

Thanks to the EU-co-funded H2020 project ‘ATENA’, itrust consulting offers the following tools and services:

Cybersecurity tools:

• TRICK Service or TRICK free, to manage and monitor risks;

• VMS-RANT, a tool to track vulnerabilities and the risks they pose on your infrastructure;

• DNAS, a Darknet scanner to check if your assets are a topic of Darknet chatter;

• SmartNetIDS, a tool to detect intrusion;

• WireHide, a hardware plug&play point-to-point encryption tool.

Are you tracking threats,

vulnerabilities and risks?

Have you been or

will you be attacked?

Do you need simple

and independent

security monitoring?

Our know-how:

• is based on well-known methodologies and security standards;

• was improved in several R&D projects;

• is permanently challenged by customer projects;

• needs further improvement by getting challenged with your issues.

Services:

• to define and implement a cybersecurity strategy (NIS Directive);

• to audit security or cmpliance;

• to assess risk and implement risk-specific monitoring;

• to assess cybersecurity observations (incident detection, malware analysis…);

• SECurity as a Service (SECaaS), to deploy security experts when needed, CISO, DPO;

• to install and configure our new cybersecurity tools;

• to write policies, procedures, audit reports with templates and the ATENA tool ARIANA;

• to establish partnership for pilot testing and tailoring these tools to your needs.

Move securely within the cyberworld

This project has received funding from the European

Union’s Horizon 2020 research and innovation

programme under grant agreement No 700581

55, rue Gabriel Lippmann L-6947 Niederanven

+352 26 176 212 www.itrust.lu


24 LG

DÉCEMBRE 2019

ICT

Casino 2000: le numérique

en soutien de la gestion RH

A Mondorf-les-Bains, le Casino 2000, réel temple du jeu et du divertissement, est une

institution connue de tous. Ici, quelque 210 employés se relaient nuit et jour pour accueillir

chaque visiteur. Lydia Biringer-Schmitt, DRH, évoque le défi que représente la gestion du

personnel dans une telle entreprise et comment les outils digitaux soutiennent cette mission.

Quelles sont les spécificités d’une

organisation comme le Casino 2000

en matière de gestion des ressources

humaines?

Un casino n’est certainement pas une

entreprise comme les autres. La première

spécificité de notre organisation est

qu’elle ne ferme jamais. Le Casino 2000

est en effet ouvert 24 heures sur 24 et

7 jours sur 7. Pour fonctionner, notre

institution doit s’appuyer sur des profils

très variés. Au-delà des salles de jeux, elle

intègre plusieurs restaurants, des espaces

de réunion ou de séminaires, une grande

salle de spectacle où l’on organise nos

propres événements culturels et qui peut

aussi être mise à disposition de sociétés

extérieures. A cela s’ajoute encore un hôtel

comptant 28 chambres et 3 suites. Derrière

le Casino 2000, on trouve deux sociétés. La

première, dénommée Casino de Jeux du

Luxembourg, gère les salles de jeux. C’est

la seule structure au Luxembourg autorisée

à proposer des jeux d’argent. La deuxième,

baptisée CAREBA, prend en charge

l’ensemble des espaces de restauration.

Pour garantir un fonctionnement optimal

de l’ensemble, nous avons recours à de

nombreux intérimaires. Nous pouvons

compter jusqu’à 40 personnes en extra sur

nos plus grosses manifestations.

En matière de gestion RH, à quels défis

êtes-vous confrontés?

Notre principale mission est d’assurer

la gestion administrative du personnel.

Autrement dit, de veiller à ce que le

paiement des salaires se fasse correctement,

de pouvoir assurer le suivi des absences, de

veiller au recrutement et aux formations. Un

des principaux défis est de pouvoir se rendre

disponible pour l’ensemble du personnel.

Si notre établissement ne ferme jamais,

avec une présence renforcée des employés

durant les week-ends, le département RH,

qui compte quatre personnes, fonctionne

suivant des horaires plus traditionnels. Une

de nos préoccupations, afin de garder du

personnel motivé, est de pouvoir répondre

efficacement à chaque question qu’un

membre du personnel se pose. Dans cette

optique, les outils digitaux nous ont été

d’un grand soutien.

“La solution

de gestion

RH Gesper

de Microtis”

Comment les solutions numériques

vous aident-elles dans le maintien des

relations avec chaque employé?

Prenons l’exemple de la distribution des

fiches de paie. Il n’y a pas si longtemps,

nous imprimions encore chacune d’elles

pour les mettre sous pli et les distribuer

aux collaborateurs. Le risque qu’une fiche

de paie s’égare malencontreusement restait

important. Les solutions numériques,

comme le portail RH MyGesper, associé à la

solution de gestion RH Gesper de Microtis,

permet de facilement mettre la fiche de

paie à disposition de chaque collaborateur.

Chacun peut désormais se connecter à son

espace personnel en ligne et y retrouver

l’ensemble des documents qui le concerne:

contrat, fiches de salaire, instructions de

sécurité, règlement de travail, etc. Chacun

peut donc retrouver, à tout moment et où

qu’il soit, les documents dont il peut avoir

besoin. Il n’est plus nécessaire de faire appel

au service RH pour les récupérer.

Quels autres challenges les outils numériques

vous ont-ils permis de relever?

Nous gérons au quotidien de nombreuses

données personnelles. Il nous incombe de les

gérer en conformité avec la réglementation

en vigueur et notamment le Règlement

Général de la Protection des Données

(RGPD). Désormais, nous travaillons avec

une base de données unique, centralisée.

L’ensemble des processus RH s’organise

au départ de l’information qu’elle contient.

Quand une information change, comme

une modification de la fiche d’impôt par

exemple, il suffit de la mettre à jour dans

la base de données centrale. L’information

n’étant plus jamais dupliquée, on se

met à l’abri de tout risque d’erreur. Les

données sont en outre mieux protégées

et ne sont accessibles qu’aux personnes

habilitées. Grâce au portail RH, chaque

collaborateur peut aussi mettre à jour ses

données personnelles directement, comme

un changement d’adresse. Le département

RH doit ensuite valider chaque nouvelle

information après avoir obtenu, si

nécessaire, un justificatif officiel.

Grâce à ces nouveaux outils, comment la

fonction RH évolue-t-elle?

Grâce aux outils numériques, nous gagnons

en efficacité. Nous réduisons les risques

d’erreur. Les challenges ne manquent

cependant pas. A l’heure actuelle, l’important

est à la fois d’accompagner le personnel dans

les évolutions inhérentes à notre métier, à

travers la formation et un meilleur suivi de

chacun. Au-delà des formations obligatoires,

liées à notre activité, en lien avec la pratique

responsable du jeu ou en matière de lutte

contre le blanchiment d’argent, il faut faire

évoluer nos métiers. Chaque jour, nous

devons réinventer l’expérience vécue par nos

clients. Il nous faut aussi parvenir à mieux


LG

DÉCEMBRE 2019

25

Lydia Biringer-Schmitt

recruter, en améliorant la gestion des très

nombreuses candidatures spontanées qui

nous parviennent, en allant à la recherche

des bons profils. Les salariés qui nous

accompagnent depuis plusieurs années

nous sont très fidèles. C’est une chance. Par

contre, il devient de plus en plus difficile de

trouver et de garder les bonnes recrues.

Quels sont les moyens à votre disposition

pour parvenir à mieux accompagner vos

collaborateurs dans la durée?

Nous sommes au début du processus de

numérisation de la fonction RH. Un des

enjeux, à travers cette transformation, est

de pouvoir dégager des ressources pour

développer d’autres projets, en phase avec

les attentes du personnel. Auparavant, le

département RH était avant tout un bureau

des salaires. Aujourd’hui, le numérique nous

permet d’être plus efficaces, de répondre aux

sollicitations plus rapidement et de garantir

une plus grande satisfaction de l’ensemble

de nos collaborateurs. Nous pouvons

désormais considérer d’autres enjeux, au

niveau de l’amélioration des évaluations des

collaborateurs ou encore des procédures de

recrutement, le développement de projets

RSE et le bien-être de chacun. Petit à

petit, de nouvelles missions, de nouvelles

fonctions nous sont confiées, au service du

développement de chacun et de l’entreprise

dans son ensemble. n

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26 LG

DÉCEMBRE 2019

ICT

“Perception et attentes des résidents

vis-à-vis de la digitalisation”

Les résidents majoritairement d’avis que l’Etat est bien préparé

Le 20 novembre 2019, Marc Hansen, ministre délégué à la

Digitalisation, a présenté les résultats de l’enquête “Perception

et attentes des résidents vis-à-vis de la digitalisation”.

Commanditée par le ministère de la Digitalisation et réalisée

par l’institut luxembourgeois de sondages et d’études

d’opinion TNS Ilres, l’enquête a eu lieu du 9 au 27 septembre

auprès de 1.011 résidents de seize ans et plus. Les interviews

ont été réalisées en ligne et par téléphone.

Patrick Houtsch, directeur du CTIE; Marc Hansen, ministre délégué à la Digitalisation; Tommy Klein, directeur

de TNS Ilres; Gaston Schmit, premier conseiller de gouvernement au ministère de la Digitalisation

Bien que très satisfait de ces résultats, Marc

Hansen a néanmoins tenu à rappeler que le

Luxembourg a encore une grande marge

de progression potentielle pour ce qui

est du eGovernment. “Ces bons résultats

nous confortent néanmoins dans l’idée que

nous sommes sur la bonne voie, même si le

chemin est encore long”, a-t-il déclaré.

Le ministre délégué à la Digitalisation a

également rappelé que des efforts sont

et seront investis continuellement dans

Guichet.lu et MyGuichet.lu afin d’étoffer

l’offre en démarches administratives et des

fonctionnalités proposées, et de rendre les

portails encore plus conviviaux et intuitifs ainsi

que plus accessibles au plus grand nombre.

“Les effets positifs

du numérique sont

principalement

le fait de rendre

le quotidien plus

facile à gérer”

Marc Hansen a expliqué la raison de cette

enquête en mettant en avant la volonté du

ministère d’intégrer les citoyens dans les

initiatives à implémenter pour réussir une

transformation digitale du pays. Elle s’inscrit

dans la continuité du débat consultatif à la

Chambre des députés du 3 juillet 2019 et qui

poursuivait le même objectif.

Lors de la conférence de presse, le ministre

délégué à la Digitalisation, Marc Hansen,

a surtout souligné la constatation que

les citoyens considèrent la digitalisation

comme une mission essentielle pour le

développement du pays et que la majorité

d’entre eux est d’avis que les services de l’État

sont bien préparés pour relever les défis

qu’engendre le passage à l’ère numérique.

D’après les sondés, les effets positifs

du numérique sont principalement le

fait de rendre le quotidien plus facile à

gérer; le numérique procure un gain

de temps et est une source de confort.

D’un autre côté, les citoyens font état

d’une inquiétude relative par rapport à

l’emploi et aux relations humaines. Par

ailleurs, le fait de pouvoir effectuer des

démarches administratives en ligne est

cité comme l’aspect le plus positif de la

digitalisation. Enfin, lorsqu’interrogés

sur leur niveau de satisfaction au sujet de

la plateforme informationnelle Guichet.

lu et MyGuichet.lu, les résultats sont

excellents, puisque l’on décèle un taux de

satisfaction de 95%, respectivement 94%

pour ces deux portails.

©MinDigital

Dans ce contexte, Marc Hansen a

notamment rappelé que le Centre des

technologies de l’information de l’État

travaille actuellement à la mise en œuvre

d’une application pour MyGuichet.lu

pour que les utilisateurs puissent effectuer

leurs démarches directement via leur

smartphone.

Il a également annoncé la mise en ligne

au début du mois de décembre sur la

plateforme informationnelle Guichet.lu de

5 fiches descriptives de démarches rédigées

en “langage facile” (leichte Sprache). Ces

cinq démarches concerneront, entre autres,

la demande de papiers d’identité ou bien la

prise en charge de frais médicaux. L’offre

sera étoffée au fil des mois suivants. n

Communiqué par le ministère

de la Digitalisation


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28 LG

DÉCEMBRE 2019

BRÈVES COMMUNALES – CENTRE

PAR PIERRE BIRCK

BERTRANGE

Le collège des bourgmestre et

échevins a invité les enfants de 0 à 4

ans ainsi que leurs parents à la fête de

Saint-Nicolas. Chaque enfant a reçu

un cadeau des mains de Saint-Nicolas.

L’événement au lieu à l’ArcA.

Source: bertrange.lu

COLMAR-BERG

Donner le sourire aux enfants

défavorisés en leur offrant un cadeau

de Noël, voici l’objectif de l’action

de solidarité Kannerwonschbam,

qui a eu lieu du 11 novembre au 6

décembre. La commune de Colmar-

Berg a participé à l’événement. Les

bénévoles avaient le choix entre faire

un don ou se rendre à l’accueil de la

commune, s’enregistrer sur la liste,

acheter le cadeau et le déposer à la

maison communale.

Source: colmar-berg.lu

NIEDERANVEN

Le ministère des Transports envisage une réorganisation du

réseau RGTR à l’horizon 2021. Celle-ci impacte la commune de

Niederanven. Par un communiqué destiné au ministre François

Bausch, Raymond Weydert, bourgmestre, et Charel Jacoby,

secrétaire, ont indiqué s’opposer formellement à ce projet de

réorganisation du réseau des lignes d’autobus. Ils ont notamment

qualifié le délai de réponse très court ne permettant «en aucun

cas aux autorités de se concerter avec ses habitants».

Source: niederaven.lu

NOMMERN

Le conseil communal a marqué

son accord pour entamer la

procédure d’adoption d’un projet de

modification ponctuelle du PAG (plan

d’aménagement général). Celle-ci

concerne le secteur protégé de type

«environnement naturel et paysage».

Le projet a été déposé le 19 novembre

et le public pourra en prendre

connaissance jusqu’au 18 décembre.

Une réunion d’information publique

s’est tenue à ce sujet le 25 novembre.

Source: nommern.lu

SANDWEILER

La Commission pour l’intégration de

la commune de Sandweiler a réussi

à remplir les conditions nécessaires

pour que la 23 e édition de la Fête

Internationale de l’Amitié se déroule sous

le logo «Mir engagérieren eis» qui entre

dans le cadre du projet «Green Events».

Celui-ci encourage les associations, les

commissions consultatives ou encore

les différents clubs à organiser des

événements écoresponsables.

Source: sandweiler.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Du 21 novembre jusqu’au 5 janvier

2020, les «Winterlights» plongeront

le cœur de la capitale dans un décor

féérique à travers des lumières, des

marchés de Noël répartis à travers la

ville, des concerts, des expositions,

des spectacles et des animations

pour enfants. Cette année, un

calendrier de l’Avent est installé sur

la place Emile Hamilius jusqu’au 24

décembre. Les illuminations de fin

d’année représentent 780 décors

au total et sont à 100% LED pour

respecter l’environnement.

Source: vdl.lu

MERSCH

La commune de Mersch alloue une

prime de vie chère aux ménages et

personnes seules ayant déjà touché

une allocation de vie chère de la part du

Fonds National de Solidarité. Certaines

conditions doivent cependant être

remplies pour pouvoir bénéficier de

ces primes. Les documents, à savoir

les conditions et le formulaire, sont

disponibles sur le site internet de

l’administration communale.

Source: mersch.lu

LAROCHETTE

L’administration communale de Larochette a invité ses concitoyens

à une séance publique d’information et de démonstration

des défibrillateurs le 27 novembre. Trois défibrillateurs se

trouvent actuellement sur le territoire de la commune: au centre

sportif Filano, à la rue de Medernach et à Ernzen à hauteur de

l’arrêt de bus.

Source: larochette.lu

STRASSEN

La paroisse de la commune a invité les habitants à son grand Bazar

de l’Avent le 1 er décembre dernier, avec une vente de couronnes

de l’avent et un déjeuner. Les bénéfices ont été reversés au profit

des associations «Lëtzebuergesch AngschtStéierungen Hëllef»,

«Le temps des femmes» et «Œuvres paroissiales Strassen».

Source: strassen.lu

WALFERDANGE

Les «Walfer Bicherdeeg» sont aujourd’hui placés sous le signe

de la durabilité! La commune a entamé cinq mesures pour faire

des Bicherdeeg un événement plus écologique en comptant

sur les efforts de la population. Ces mesures concernent le tri

des déchets, la mobilité, les objets réutilisables, un itinéraire

durable réalisé au sol à la craie biodégradable et enfin des

infrastructures durables avec des éclairages LED ou une

alimentation par du courant vert.

Source: walfer.lu

SCHUTTRANGE

En 2017, l’administration communale

de Schuttrange achetait son premier

véhicule électrique. Une Nissan

e-NV200 et un scooter de rue ont été

ajoutés à la flotte. En comptant sur

la mobilité électrique, la commune

démontre son engagement dans

le Pacte Climat et la protection de

l’environnement et de la nature.

Source: schuttrange.lu

LUXEMBOURG-VILLE

La remise des prix «Amnesty

Medienpräis» s’est déroulé aux

Rotondes le 9 décembre, dans le cadre

du Festival des droits humains. Cet

événement a pour but de reconnaître

la contribution des médias au débat

public sur des sujets liés aux droits

humains. La soirée était centrée sur les

nouvelles approches du journalisme,

avec notamment, un débat autour

de la thématique «Réinventer les

médias: l’expérience du journalisme

constructif» avec Henrik Grunnet,

journaliste et conseiller senior pour

l’Organisation International Medias

Support à Copenhague.

Source: vdl.lu



30 LG

DÉCEMBRE 2019

Garnich, proche des citoyens

PAR PIERRE BIRCK

Plus petite commune du Sud, Garnich mise notamment sur

la proximité et la participation citoyenne pour développer les

quatre localités qui la composent. Georges Fohl, bourgmestre,

présente des initiatives pour renforcer la cohésion sociale et

améliorer le bien-être de ses habitants.

Georges Fohl

insiste également sur le cinéma régional de

Kahler qui contient 46 places, participant

ainsi à la renommée de la commune.

Si le lieu n’est pas encore défini, un

projet de 20 logements à coût modéré, en

location, sortira de terre à l’horizon 2023.

Garnich table sur une croissance régulière

de sa population et a déjà prévu des places

supplémentaires de réserve au sein de ses

infrastructures scolaires et de sa maison

relais.

La communication et la coopération au

cœur des projets

«Nous prenons énormément en considération

les demandes et les idées qui

émanent de nos citoyens pour améliorer

leur quotidien dans la commune», débute

Georges Fohl, bourgmestre de Garnich.

Avec ses 2.176 habitants, répartis à Garnich,

Dahlem, Kahler et Hivange, le collège des

bourgmestre et échevins parvient à organiser

des réunions et autres workshops pour

recueillir l’avis de tout à chacun. «Nous

avons l’avantage de nous situer sous le seuil

des 3.000 habitants et d’être représentés par

un système de majorité relative et non pas

proportionnelle. Nous avons tous les mêmes

objectifs, en dehors de toutes considérations

politiques et notre population apprécie

cela», assure Georges Fohl.

L’aspect primordial de la qualité de vie

Cette communication et cette proximité par

rapport aux citoyens couvrent un objectif

que les élus locaux jugent indispensable

et primordial: celui de la qualité de vie et

du bien-être à Garnich. «La très grande

majorité des communes luxembourgeoises

est confrontée à la problématique des cités

ou villages dortoirs. Depuis presque dix

ans, nous mettons tout en œuvre pour y

faire face. Trois associations gèrent leurs

localités correspondantes. Elles organisent,

par exemple, des festivités qui réunissent

beaucoup de monde et nous souhaitons en

créer une nouvelle pour le chef-lieu de notre

commune, à Garnich». Pour améliorer

la vie sociale, Georges Fohl envisage

notamment d’installer un café au sein de

la maison des associations. Le bourgmestre

L’enjeu de la mobilité

Rurale, Garnich est pourtant traversée par

la N13 qui voit transiter chaque jour des

milliers de véhicules à travers ses localités.

«Cette circulation parasitaire impacte

négativement la qualité de vie de nos

habitants. Nous réfléchissons actuellement

à des mesures pour endiguer ce phénomène

comme la réduction de la vitesse. Nous

avons par exemple déjà mis en place des

barrières aux abords de l’école pour garantir

la sécurité des enfants», indique Georges

Fohl.

Le bourgmestre s’intéresse également à

la mobilité électrique et à l’instauration

de structures favorisant la mobilité douce.

En termes d’énergies alternatives, la

commune a déjà intégré quelques panneaux

photovoltaïques sur le nouveau Centre

d’incendie et de secours ou encore sur

l’école à Dalhem et sur la toiture du

bâtiment du service technique.

Nommée pour le prix européen du

développement rural

Ces initiatives, en plus d’une certification à

77% du Pacte Climat, ont permis à Garnich

d’être nommée pour le prix européen du

développement rural, que seule Beckerich

a remporté en 1996. «Nous sommes fiers,

cela prouve que notre travail au quotidien

porte ses fruits. Les résultats seront connus

en juillet de l’année prochaine», conclut

Georges Fohl. n


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DÉCEMBRE 2019

RECHERCHE & INNOVATION

Genèse

d’un facilitateur

Créé à l’aube du nouveau millénaire, le Fonds National de la

Recherche fête ses 20 ans. Ce levier de financement définit

les priorités nationales, oriente la recherche et réalise la

promotion des sciences. Interview de Marc Schiltz, secrétaire

général et responsable exécutif du FNR depuis 2011.

Peut-on dire que l’histoire du FNR est

un peu celle de la recherche publique au

Luxembourg?

La forte volonté politique d’investir et de

bâtir ce secteur a mené à la création du

Fonds National de la Recherche en 1999

puis à celle de l’Université du Luxembourg

en 2003. En 2007, et sous mandat

gouvernemental, le FNR a pu définir les cinq

priorités nationales que sont la recherche sur

les matériaux, les systèmes d’informations et

de communication, la gestion des ressources

naturelles, les sciences sociales et les sciences

de l’éducation ainsi que le biomédical.

Nous savions qu’il fallait éviter que ces nouvelles

connaissances soient nichées dans une

tour d’ivoire et assurer qu’elles trouvent

une application réelle au-delà d’un environnement

purement académique. Des programmes

ont alors été développés en lien avec

les industries, les entreprises, le secteur des

services et la société multiculturelle du pays.

La réforme législative de 2014 nous a

attribué de nouvelles missions dont celle

de soutenir la valorisation des résultats

de la recherche. Nos instruments de

financements ont par exemple soutenu

des collaborations entre les institutions de

recherche et le secteur privé.

Le gouvernement établit actuellement une

nouvelle stratégie nationale pour laquelle

nous avons formulé des propositions; elle

devrait être présentée dans les premiers

mois de 2020.

La recherche publique bénéficie donc

du soutien politique mais qu’en est-il de

celui de la population?

Nous réalisons régulièrement des sondages

auprès de la population résidente dont

les résultats montrent un soutien des

investissements dans la recherche. Le

taux de confiance envers les scientifiques

dépasse même les 88%, ce qui est peutêtre

en passant, le signe d’une plus grande

résistance aux informations sans fondement.

Le soutien constant des gouvernements

successifs relève d’un consensus politique

qui se concrétise dans les budgets dédiés,

multipliés par douze depuis la création du

FNR.

Je crois que le dialogue entre les

scientifiques, les citoyens et les politiques

sera d’une importance capitale à l’avenir.

Il existe déjà de bons exemples comme

les cafés-débats du LISER ou encore les

rencontres organisées entre députés et

scientifiques qui tour à tour passent une

journée dans l’environnement de travail de

l’autre. Ce sont des échanges enrichissants

de part et d’autres dans la mesure où le

travail scientifique est gratifié de l’intérêt

sociétal et que le discours politique s’éclaire

des connaissances scientifiques.

Ces faveurs sont autant d’exigences à

remplir; à nous les scientifiques d’être à la

hauteur du crédit qui nous est accordé.

Quelles sont les grandes nouveautés

dans la recherche publique?

Historiquement la science se fait avec le

paradigme des hypothèses vérifiées par

l’expérimentation mais la transformation

digitale impacte désormais jusqu’à nos

méthodologies de travail.

La masse de données génère désormais une

grande quantité d’informations qu’il s’agit

d’extraire. Ceci révolutionne des domaines

comme le biomédical où l’on peut

désormais établir un profil génétique d’une

personne en quelques minutes seulement.

Il en va de même pour les sciences sociales

qui bénéficient d’une mine d’informations

que sont les données téléphoniques et les

réseaux sociaux.

Le digital nous oblige à repenser la méthode

scientifique aux lumières de l’éthique et

de la sécurité des systèmes informatiques.

Il en va de la protection des données

personnelles, des données hautement

sensibles, des intérêts industriels mais aussi

de la souveraineté des Etats et notamment

en période électorale.

Enfin, il y a des initiatives gouvernementales

qui se concrétisent telle que l’agence spatiale

luxembourgeoise (Luxembourg Space

Agency) dont nous sommes partenaires.

C’est un créneau économique, certes

mais également de recherche, générateur

de questions scientifiques ô combien

intéressantes.

Parlez-nous des synergies que vous

favorisez…

Contrairement à nos pays voisins qui

peuvent compter jusqu’à une centaine

d’universités et plusieurs centaines de

centres de recherche, l’exiguïté de notre

territoire ne permet pas d’établir un système

concurrentiel. Ceci est bien compris par

les directeurs et la coordination entre les

différents centres de recherche fonctionne

désormais très bien. D’ailleurs, les grands

projets que nous finançons, comme

l’étude menée par le «National Centre

of Excellence in Research on Parkinson’s

Disease» rassemble des partenaires comme


le LIH, l’Uni.lu, le LNS et le CHL.

Lorsque nous sommes amenés à nous

présenter à l’étranger, nous adoptons une

même marque: «Research Luxembourg»;

là aussi pour montrer notre unité.

La concurrence ne doit pas être interinstitutionnelle

mais internationale, et ce, afin

de veiller à ce que la qualité soit à la hauteur

de nos ambitions. C’est pourquoi nous nous

appuyons sur un réseau mondial d’experts

et de scientifiques qui réalisent plus de

mille évaluations de projets par an. Dans

les comités de sélection et d’évaluation,

le mot d’ordre est d’avoir le même niveau

d’exigence et de standards que dans leurs

pays.

Quels sont les signes de la bonne santé

de la recherche publique?

Disons que plusieurs indicateurs sont

au vert. D’une part, les scientifiques qui

siègent dans nos comités durant plusieurs

années voient les évolutions positives et

nous renseignent. Ensuite, nos équipes de

recherche sont de plus en plus sollicitées

dans des projets européens; financés par

la Commission européenne, on ne peut

rentrer dans ces consortiums que si la

qualité est là. Nous bénéficions en outre

toujours plus de financements européens.

Enfin, nous réussissons à attirer de hauts

profils internationaux.

Nous pouvons être fiers de ce qui a été

accompli en si peu de temps. Développer un

site de recherche avec une bonne visibilité

internationale est un exploit collectif. Il

reste néanmoins de grands défis à relever et

notamment avec la transformation digitale

et l’arrivée de l’intelligence artificielle

qui apporteront tout un ensemble de

défis sociétaux dans lesquels la recherche

scientifique aura un rôle déterminant. Les

20 années à venir s’annoncent tout aussi

excitantes, si ce n’est plus encore… n

Présentation du CEO

Fonds National de la Recherche

B.P. 1777 - L-1017 Luxembourg

2, avenue de l’Universite

L-4365 Esch-sur-Alzette

www.fnr.lu

Marc Schiltz

Titulaire d’un doctorat en physique et

d’un MBA pour cadres de l’INSEAD,

Marc Schiltz est actif dans la recherche et

l’enseignement supérieur depuis plus de

20 ans dans plusieurs pays européens et est

un scientifique reconnu. Il a développé une

expertise approfondie dans la gestion et

l’organisation de la recherche stratégique.

Sous sa direction, le FNR a largement

contribué à renforcer la qualité et l’impact

du système de recherche luxembourgeois et

à établir des liens avec le secteur privé et la

communauté scientifique internationale.


34 LG

DÉCEMBRE 2019

RECHERCHE & INNOVATION

La pollution de l’air

s’aggrave dans

la Grande Région

La pollution atmosphérique est devenue un sujet de

préoccupation majeure. Son impact sur l’environnement et

la santé est de plus en plus pointé du doigt. Pour surveiller le

niveau de pollution de l’air, des cartographies de la qualité de

l’air sont mises en place. La plupart du temps, ces cartes sont

réalisées sur la base de données fournies par des capteurs au

sol mais la couverture de ces derniers est relativement limitée

en raison de leurs coûts. Pour contourner cet obstacle, le

LISER a réalisé pour la première fois une cartographie

dynamique de la qualité de l’air de la Grande Région à

partir des données satellites issues de la mission européenne

«Sentinel-5 Precursor» 1 .

«Cette première étude se concentre

principalement sur l’analyse des niveaux de

dioxyde d’azote», précise Hichem Omrani 2

à l’initiative de ce projet et chercheur au

département Développement urbain et

mobilité. «Le dioxyde d’azote (NO 2

) est en

effet le principal polluant de l’atmosphère

terrestre. Les rejets de NO 2

sont

essentiellement dus aux activités humaines,

en particulier l’utilisation de combustibles

fossiles. Ses effets peuvent être néfastes

pour la santé humaine. En concentration

trop importante, le dioxyde d’azote

peut entraîner une sévère inflammation

des voies respiratoires et une irritation

des yeux. Pour les personnes sensibles

comme les asthmatiques, les enfants et

les malades pulmonaires chroniques,

une exposition au NO 2

, même de courte

durée, peut provoquer une altération de la

fonction respiratoire. Le dioxyde d’azote

contribue également à l’acidification de

l’environnement et participe à la dégradation

de l’environnement de la végétation et des

écosystèmes. C’est pourquoi il est devenu

indispensable de surveiller et contrôler

les niveaux de concentration des oxydes

d’azote».

Un pic annuel entre novembre et décembre

L’étude menée par Hichem Omrani

démontre que les données satellitaires

peuvent être utilisées pour produire des

cartes dynamiques de haute résolution

de la concentration en NO 2

quelle que

soit l’échelle temporelle – journalière,

mensuelle ou annuelle – ou spatiale –

régionale, nationale, continentale, voire

mondiale. «Au niveau de la Grande Région,

notre étude a mis en évidence que la

concentration moyenne de NO 2

, entre mai

et décembre 2018, était globalement plus

faible que dans les pays voisins», commente

Hichem Omrani. «Les points chauds

de pollution se situent principalement

dans le Nord-Est et le Nord-Ouest et

touchent essentiellement des grandes villes

telles que Bruxelles, Liège et Namur en

Belgique et Sarrebruck en Allemagne. Un

fort contraste apparaît également le long

de l’autoroute A4, de Luxembourg-Ville

jusqu’à Thionville et Metz en France.

Nous pouvons systématiquement relier

ces contrastes à une forte activité humaine:

camions en transit pour le transport de

marchandises, trafic routier au niveau

des grands axes autoroutiers et des villes,

activités industrielles dans le Nord et l’Est

et dynamiques transfrontalières entre la

Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne».

«Des analyses temporelles, menées à partir

de ces mêmes données, ont permis de

constater que le pic de pollution annuel se

situe entre novembre et décembre, période

pendant laquelle les chauffages sont les

plus sollicités. Au niveau hebdomadaire, le

week-end connaît des niveaux de pollution

plus bas en raison d’une baisse des activités

(moins de trafic, moins de production,

etc.)».

Une concentration en NO 2

moindre

dans les forêts et espaces verts

Des analyses plus locales peuvent également

être effectuées. «Il est par exemple

intéressant d’observer les différences

d’évolution temporelle entre plusieurs

points d’intérêts appartenant à des classes

d’occupation du sol: urbaine (U), industrielle

(I), route (R) et Forêt (F)», commente

Hichem Omrani. «La pollution sur les

sites relativement éloignés des activités

humaines (F) reste stable et à des niveaux

bien inférieurs. Les trois autres classes (U,

I et R) présentent des tendances annuelles

similaires avec une forte augmentation des

concentrations en hiver: un premier pic

en octobre, puis un second en novembre.

La classe R (routes) présente des microévolutions

caractéristiques: deux pics, un

en juillet et l’un en octobre/novembre. Ces

micro-évolutions pourraient être liées aux

départs/retours des vacances scolaires».


Les résultats de cette étude illustrent

clairement le fait que la pollution de l’air en

NO 2

est sérieuse dans la Grande Région et

tend à s’aggraver même avec le phénomène

sans frontières de la dispersion de la pollution

de l’air par l’intermédiaire du vent et le

changement climatique. «Ainsi, les actions

menées par le ministère des Transports

luxembourgeois comme la gratuité des

transports publics sur le territoire du Grand-

Duché pour les résidents et non-résidents à

partir du 1 er mars 2020 pourraient s’avérer

insuffisantes si des mesures plus ou moins

similaires ne sont pas prises à l’échelle de la

Grande Région», estime Hichem Omrani.

«En résumé», conclut le chercheur, «les

données satellitaires sont essentiellement

utiles dans des régions où les données de

capteurs sont rares comme c’est le cas de la

Grande Région. Toutefois, ces deux types

de données peuvent être fusionnées pour

produire des cartes plus précises et avec

une résolution spatiale plus fine. Enfin, des

travaux sont en cours de préparation pour

étudier les effets de la pollution de l’air sur

la santé des populations, notamment celle

des groupes vulnérables tels les enfants et

les personnes âgées». n

1

Sentinel-5 P est un satellite d’observation de la Terre lancé le

13 octobre 2017 par l’Agence spatiale européenne. L’objectif

est de fournir aux pays européens des données complètes

et actualisées leur permettant d’assurer le contrôle et la

surveillance de l’environnement.

2

https://www.liser.lu/staff/hichem-omrani

Luxembourg Institute

of Socio-Economic Research (LISER)

Maison des Sciences Humaines

11, Porte des Sciences

L-4366 Esch-sur-Alzette/Belval

Contact presse: carole.wiscour-conter@liser.lu

www.liser.lu

“Des mesures

prises au niveau

local ne suffiraient

pas pour améliorer

la qualité de l’air.

La pollution

de l’air ne connaît

pas de frontières”


36 LG

DÉCEMBRE 2019

RECHERCHE & INNOVATION

Prix de l’Innovation

dans l’artisanat 2019

La 6 e édition du Prix de l’Innovation dans l’artisanat a accueilli

douze projets en lice et deux entreprises se sont affrontées

dans chacune des six catégories. Le trophée du Grand Prix

“The Hands of Innovation by Mutualité des PME” a été

dévoilé par le jury du concours, le 5 décembre 2019 lors

d’une cérémonie officielle aux Rotondes. Interview croisée

d’Anne Majerus et de Tom Wirion, respectivement conseillère

technique et économique en charge de l’innovation et

directeur de la Chambre des Métiers.

Parlez-nous de ce prix…

TW: Nous avons lancé ce prix en 2006

pour faire prendre conscience à la société

en général et aux artisans en particulier, que

l’artisanat est un lieu d’innovation. Le peu

de candidatures que nous avions reçues à

l’époque renseignent quant à l’inconscience

même des artisans et les 56 dossiers que

nous accusons cette année, sur le chemin

parcouru depuis.

AM: En quinze ans, nous avons pu

constater une augmentation des dossiers,

de la qualité présentée, des partenaires et

des couvertures médiatiques. La tradition

est habituellement l’image de marque

de l’artisanat mais en y regardant de plus

près, on remarque la grande importance

de la digitalisation et des coopérations

avec les centres de recherche. La théorie

se concrétise par la mise en pratique et

les personnes de terrain font évoluer les

innovations. Les PME de l’artisanat sont

également habituées à modifier leurs

techniques, produits et services à la lumière

des nouvelles législations.

TW: Les entreprises en lice vont d’un salarié

à plus de cent; ce qui est un bon signe de

diversité et de qualité. Nous sommes fiers

que le concours mette une nouvelle fois en

exergue le dynamisme, l’esprit créatif et la

pluralité de l’artisanat grâce à la richesse

des projets retenus. Une fierté partagée par

les entreprises affichant leurs trophées qui

sont autant de belles vitrines auprès de leurs

clients et fournisseurs.

Qui compose le jury?

AM: Les dix membres qui le composent

représentent nos partenaires à savoir: la

Mutualité des PME, la Fiduciaire des

PME, la Société Nationale de Crédit

et d’Investissement (SNCI), la Banque

Raiffeisen, Enovos Luxembourg SA,

Lalux Assurances, Digital Luxembourg

GIE, Luxinnovation GIE et l’Institut de

la Propriété Intellectuelle Luxembourg

(IPIL). Nos finalistes ont ainsi pu rencontrer

nos partenaires, tous professionnels en lien

avec l’artisanat.

“La tradition et

l’innovation sont

l’entrelacement

d’une même

corde: celle de

l’artisanat”

Comment se porte le secteur de l’artisanat?

TW: Il se porte bien à la fois en termes de

création d’entreprises mais aussi en termes

d’emplois. Tellement bien que la pénurie

se creuse désormais à 9.400 talents pour

l’année 2020. La conjoncture est bonne

dans tous les secteurs et notamment dans

celui de la construction dont les carnets

de commandes s’étalent sur six mois.

Sachant que la bonne santé de l’artisanat est

intrinsèque à celle de l’économie en général,

la croissance de l’activité requiert de facto,

une croissance de l’emploi. Ceci avec ce

qu’on connaît en termes de problématiques

de mobilité et de logements.

Le réservoir de la Grande Région étant

insuffisant, nous réfléchissons à des

missions économiques dans les pays

de l’Est. Le coût du logement entrave

fortement notre attractivité et des solutions

sont actuellement à l’étude pour que les

entreprises puissent, avec le soutient de

l’Etat, construire des logements pour leurs

salariés. n

Chambre des Métiers Luxembourg

2 Circuit de La Foire Internationale

L-1347 Luxembourg

www.cdm.lu


Anne Majerus et Tom Wirion

Les lauréats

La société Wakotec, lauréate dans la catégorie Processus / Système de production, a remporté le Grand Prix «The Hands of Innovation by Mutualité

des PME» pour le développement du processus Wakocid, permettant de conserver l’eau de refroidissement nécessaire dans les processus industriels

de manière efficace, sûre et écologique.

Catégorie Produit/Design: L’entreprise Steffen Holzbau a remporté cette catégorie avec le développement d’une poutre composite bois-béton

précontraint. Le jury a fortement apprécié les aspects écologiques de ce projet, représentant une réelle évolution du secteur de la construction en

bois.

Catégorie Service: Le jury a été convaincu par l’approche de Polygone, qui a combiné objets connectés et mégadonnées liées au GPS pour

optimiser la collecte et la gestion de déchets. Ce projet, réalisé en collaboration avec le LIST, se distingue par son approche résolument orientée

client et respectueuse du climat.

Catégorie Marketing/Communication: L’entreprise Street Wheels de Mertert souhaitait rendre une opération contraignante plus conviviale

en proposant le changement de pneus à domicile à leurs clients. Sa communication à la fois authentique et transparente plaçant le client au cœur des

efforts, ainsi que l’esprit d’équipe toujours visible, ont su convaincre le jury.

Catégorie Gestion/Organisation/Management: La société Coplaning a séduit le jury par le développement d’une application de planification

des chantiers, permettant une meilleure coordination des projets. Un des points forts de ce projet, qui peut à terme servir à la totalité du secteur de

la construction du Luxembourg, a été l’implication de l’équipe entière de Coplaning dans le développement.

Catégorie Digitalisation: Le Prix spécial Digitalisation, doté d’un prix monétaire de 4.000 euros mis à disposition par Digital Luxembourg GIE, a

été décerné à SkyCom pour sa solution de géolocalisation d’outils en temps réel. Leur système permet aux entreprises artisanales d’améliorer leur

efficacité en réduisant des déplacements inutiles.


38 LG

DÉCEMBRE 2019

RECHERCHE & INNOVATION

Luxinnovation fête ses 35 ans

au service de l’innovation

En présence de Son Altesse Royale le Grand-Duc, Luxinnovation, l’agence nationale pour

la promotion de l’innovation, a célébré en date du 14 novembre 2019 son 35 e anniversaire à

l’Athénée de Luxembourg.

La création de Luxinnovation remonte au

1er juin 1984, avec la mise en place, au sein

du département de l’Économie du ministère

de l’Économie et des Classes moyennes,

d’une “Agence pour la Promotion de

l’Innovation”, puis d’un partenariat avec la

Chambre de Commerce et la Fédération

des industriels luxembourgeois (Fedil) pour

créer “un service de promotion commun

d’assistance à l’innovation”. C’est l’acte de

naissance de Luxinnovation, qui devient

le premier “point d’accueil innovation et

recherche” au Luxembourg. Le ministère

de l’Éducation nationale et de la Formation

professionnelle (alors responsable de la

politique de recherche dans le secteur

public, prise en charge depuis par le

ministère de l’Enseignement supérieur et de

la Recherche) puis la Chambre des Métiers

rejoignent par la suite le partenariat.

Création du GIE

L’année 1998 marque une étape-clé dans

le développement de Luxinnovation, qui

prend une forme juridique propre en tant

que groupement d’intérêt économique

(G.I.E.). L’agence se développe alors

encore davantage et elle se voit confier la

gestion de la “Cluster initiative”, couvrant

les secteurs-clés de l’économie nationale

(automobile, éco-innovation, industries

créatives, santé, matériaux, bois), tous

ayant comme dénominateur commun

© Luxinnovation

une composante transversale ICT de plus

en plus marquée. À ce jour, plus de 700

entreprises sont regroupées au sein de cette

Cluster Initiative.

Luxinnovation est également le point

de contact national pour les entreprises

souhaitant intégrer des programmes R&D

européens: une compétence-clé qui a valu

au Luxembourg d’être, en 2018, le pays

qui affiche le taux de réussite le plus élevé

de l’Union européenne dans le cadre des

appels à financement du programme-cadre

Horizon 2020.

Promotion à l’international

En 2016, suite à l’intégration en son sein

de l’agence Luxembourg for Business,

Luxinnovation s’est vue confier des

missions supplémentaires dans le cadre de

la réforme de la promotion économique

du Luxembourg, dont l’identification

d’investisseurs étrangers apportant une

vraie valeur ajoutée à l’économie nationale

en consolidant le développement qualitatif

du pays. À cela s’ajoute comme nouvelle

mission depuis 2016 la veille économique

dans le cadre de secteurs et d’activités

susceptibles à la fois de créer de nouvelles

opportunités pour les entreprises déjà

établies au Luxembourg et d’attirer de

nouveaux investissements directs étrangers.

“Grâce à Luxinnovation, la recherchedéveloppement

et l’innovation ont connu

au cours des trois dernières décennies une

évolution sans pareil au Luxembourg et

probablement même dans la comparaison

internationale”, a déclaré le Vice-Premier

ministre, ministre de l’Économie Étienne

Schneider, lors de son discours d’ouverture

de la séance académique devant près de

500 invités. “En raison de son évolution

au fil du temps et en raison de ses missions

élargies, Luxinnovation est et restera un

moteur essentiel de l’innovation et du

succès économique du pays”.

Le Ministre de l’Enseignement supérieur et

de la Recherche Claude Meisch a souligné

que “Luxinnovation a été un catalyseur

essentiel pour assurer que la recherche

scientifique réalisée par les centres de

recherche publics et par l’Université du

Luxembourg a pu avoir un impact direct

sur le développement du pays, qu’il soit

économique, écologique ou social. Ce rôle

va encore s’accentuer dans la mise en place

d’une société de la connaissance basée sur

l’exploitation de données que nous voulons

développer d’une manière responsable

et avec le souci de générer des bénéfices

directs et tangibles pour le citoyen”.

“Dans les prochaines années, Luxinnovation

devra donner envie à nos entreprises

d’innover, de grandir de manière

intelligente et de bien se préparer aux défis

de l’avenir, avec les technologies nouvelles,

et en partie aussi disruptives”, explique

Sasha Baillie, CEO de Luxinnovation

depuis mai 2018. “Nous souhaitons être

plus que jamais reconnus par les entreprises

et les entrepreneurs comme un partenaire

de confiance pour eux, leur permettant de

trouver des solutions pragmatiques pour

des projets de développement innovants”.

“Nous disposons de formidables compétences

diversifiées et complémentaires”,

complète Mario Grotz, le président du

Conseil de gérance de Luxinnovation.

“Si nous arrivons à bien communiquer

entre nous, à dialoguer, à mettre en avant

ces compétences, nous allons avancer de

manière exceptionnelle. Le Luxembourg

favorise la mise en réseau et la mise

en place de projets communs dans un

environnement de confiance. C’est un

avantage dont nous disposons par rapport

à d’autres pays. Et Luxinnovation se doit

d’être un maillon incontournable dans cette

approche collaborative”. n

Communiqué par le ministère

de l’Économie et Luxinnovation


THE HANDS

OF INNOVATION

BY

PRIX DE L’INNOVATION

DANS L’ARTISANAT 2019

Ils ont gagné !

Retrouvez le Grand Gagnant et les vainqueurs

des différentes catégories sur innovation.cdm.lu

Partenaire média


40 LG

DÉCEMBRE 2019

RECHERCHE & INNOVATION

1

2

MERCREDI 23 OCTOBRE 2019

La propriété intellectuelle

au cœur du processus créatif

Dans le cadre des «Afterworks de la propriété intellectuelle», organisés par l’Institut de

la Propriété Intellectuelle Luxembourg et l’Office de la propriété intellectuelle au ministère

de l’Economie, la dernière rencontre 2019 a eu lieu à la Chambre des Métiers, en

partenariat avec le Luxembourg Creative Industries Cluster de Luxinnovation et le 1535°

Creative Hub de Differdange. Tom Wirion, directeur général de la Chambre des Métiers,

a présenté ses mots de bienvenue suivi par un bref discours de Iris Depoulain, commissaire

aux droits d’auteur et droits voisins à l’Office de la propriété intellectuelle, sur le sujet

de la propriété intellectuelle dans le processus créatif. La thématique était illustrée par les

expériences de Marie de Decker, photographe à Made Creative Group, de Päivi Kallio,

créatrice de mode et fondatrice de Peak Rock & Sport. Enfin, Nicolas Steil, président et

CEO de Iris Group et président de l’ALGOA (Association luxembourgeoise de Gestion

des Œuvres audiovisuelles), a détaillé les pratiques en cours dans la production de films,

domaine qui nécessite la gestion d’un ensemble complexe de droits. Les experts Mathis

Bruck, David Alexandre et Emmanuèle de Dampierre ont exposé d’autres exemples très

concrets. Ce rendez-vous a apporté des idées au-delà du secteur de l’artisanat.

1. Iris Depoulain, commissaire aux droits d’auteur et droits voisins, Office de la propriété intellectuelle au ministère de l’Economie

2. Päivi Kallio, Founder, Peak Rock & Sport et Mathis Bruck, conseil en propriété industrielle Pronovem Luxembourg

3. devant: Emmanuèle de Dampierre, avocat à la Cour, Elvinger Hoss Prussen; Päivi Kallio; Serge Quazzotti, directeur,

IPIL GIE; Iris Depoulain; David Alexandre, avocat à la Cour, DLA Piper Luxembourg /derrière: Nicolas Steil, Président et CEO,

Iris Group; Cyrille Dubois, Manager, IPIL GIE; Marie de Decker, photographe, Made Creative Group et Mathis Bruck

3



42 LG

DÉCEMBRE 2019

RECHERCHE & INNOVATION

L’industrie à l’heure

du sur-mesure

Forte de treize années d’expérience en France, la société

Rénovation Machines Industrielles (RMI) s’est implantée

sur le marché luxembourgeois il y a trois mois et entend

s’y développer. Steven Moss, gérant et fondateur du groupe

RMI, revient sur les activités de sa société et ses ambitions de

développement au Grand-Duché.

Pouvez-vous revenir sur votre parcours

et l’histoire de RMI?

J’ai commencé ma carrière chez PSA

(Peugeot société anonyme) sur les sites

de Borny et Trémery en tant que

technicien durant une vingtaine d’années.

En 2006, à l’âge de 36 ans, j’ai choisi

de créer ma société pour dépanner des

clients dans l’industrie. A mes débuts, je

n’avais qu’une camionnette et une caisse à

outils. Implantée à Atton, j’ai lancé RMI

(Rénovation Machines Industrielles),

gravi les échelons et étoffé l’entreprise

qui intervient aujourd’hui dans différentes

sociétés PME, TPE ou grands

groupes. Nous disposons d’une équipe

pluridisciplinaire qui permet de répondre

à toutes les demandes de nos clients,

mais aussi de travailler dans différents

secteurs d’activités tels que la sidérurgie,

la métallurgie, l’énergie, l’automobile, le

ferroviaire ou encore l’aéronautique.


LG

DÉCEMBRE 2019

43

Quelles sont vos activités principales?

RMI est l’intermédiaire entre les clients

et les constructeurs de machines-outils.

Notre société répond à leurs demandes

en matière de robotique, de maintenance,

d’installation, de construction et de

reconstruction, de modification et de

réoutillage.

Pour résumer, nos activités se divisent en

cinq pôles de compétences. RMI Maintenance

concerne la maintenance prédictive,

préventive, curative et améliorative

des machines industrielles, tandis que

RMI Services s’occupe de toutes les

problématiques de nos clients en cas de

panne ou de dépannage. Nous disposons

aussi d’un savoir-faire qui couvre l’ensemble

du cycle de vie industriel: de la conception

à l’intégration de machines industrielles ou

de robots collaboratifs. Nous parvenons

également à déterminer les besoins de nos

clients de façon personnalisée avec notre

pôle dédié au négoce. Nous nous adaptons

à leurs exigences ainsi qu’à leurs activités et

nous concevons même des machines surmesure.

Nous vendons des produits neufs,

mais aussi de deuxième main car nous

réparons et réadaptons certaines machines

pour entrer dans le cadre du recyclage, de la

réutilisation et de l’économie circulaire tout

en restant à une échelle locale. Enfin, nous

proposons des formations personnalisées

par rapport à un client et son matériel.

Elles sont réalisées sur site et dans leur

environnement pour que les collaborateurs

soient rapidement opérationnels.

En d’autres termes, c’est une ingénierie

collaborative et intelligente avec le client.

Grâce à nos différents pôles de compétence

et à l’accompagnement personnalisé, nous

l’aidons à investir dans les bons outils de

production en fonction de ses besoins et de

ses objectifs.

“Une ingénierie

collaborative

et intelligente”

Quelles sont vos ambitions au Luxembourg?

A ce jour, RMI compte 35 collaborateurs. La

partie administrative se situe à Atton, mais

nous déménagerons très prochainement à

Nomeny au sein d’un bâtiment neuf. Nous

sommes également implantés à Mulhouse

depuis 2016 pour rayonner en Suisse, en

Allemagne et en Alsace, et au Luxembourg

depuis trois mois.

Nous avons d’ores et déjà entamé les

démarches administratives en adhérant

à la FEDIL (Fédération des Industriels

Luxembourgeois), à la Chambre française

de Commerce et d’Industrie au Grand-

Duché de Luxembourg et à la Chambre

de Commerce afin de s’intégrer dans

l’écosystème économique luxembourgeois.

Notre politique vise l’emploi local pour être

proche de nos clients et pouvoir réaliser du

sur-mesure industriel. Cette philosophie est

également valable au Grand-Duché. Nous

avons par exemple été contactés par différentes

sociétés, comme Ceratizit, ArcelorMittal,

Cubalux, Aperam ou encore les CFL. Pour le

moment, notre structure luxembourgeoise est

relativement petite. L’année prochaine verra

se concrétiser notre volonté d’engager des

collaborateurs dédiés à 100% au Luxembourg

et aux alentours, à savoir l’Allemagne, la

Belgique ou encore la France.

L’exosquelette fait partie des nombreuses

innovations qui ont touché

l’industrie. Quels sont ses avantages?

Et, plus généralement, comment votre

société cherche-t-elle des nouvelles

solutions de développement?

L’exosquelette est un outil que nous

commercialisons depuis quelques mois.

Il permet de limiter les problèmes

squelettiques et musculaires et améliore

sensiblement les conditions de travail

au quotidien. Des statistiques prouvent

par exemple que l’endurance statique

augmente de 56%, la précision et la qualité

du travail de 27%, la rapidité de 10% et que

l’effort musculaire est réduit de 30%. Les

entreprises du secteur industriel éprouvent

de plus en plus d’intérêt pour l’exosquelette

au vu de ses nombreux avantages en termes

de santé, de bien-être, de productivité et de

rentabilité.

En ce qui concerne les solutions de

développement, nous travaillons en

étroite collaboration avec nos clients et

partenaires. Les retours d’expérience sont

indispensables pour améliorer les processus.

Actuellement, notre bureau d’étude

travaille majoritairement sur la robotique

en général, mais aussi sur les capteurs

intelligents ou encore l’automatisation des

postes de travail.

Justement, quels sont les futurs défis

pour RMI?

Même si nous n’en sommes qu’aux prémices,

notre objectif est d’être un ensemblier

industriel. A plus long terme, nous

souhaitons également devenir un groupe

pluridisciplinaire et former les nouvelles

générations à nos métiers de l’industrie.

Il faut arriver à les attirer vers ce secteur

grâce aux nouveaux métiers et process. Nous

misons ainsi beaucoup sur la formation

en interne et recrutons localement des

collaborateurs à fort potentiel.

Au Luxembourg, nous avons l’ambition

d’intégrer un bâtiment dans lequel nous

pourrons réaliser des usinages et des travaux

en rendant ce pôle autonome. Certes, la

concurrence existe, mais il y a un créneau

pour devenir une référence en matière de

robotique et de maintenance industrielle. n

RMILUX

Tél.: 691 157 137

contact@rmilux.lu

www.sasrmi.com


44 LG

DÉCEMBRE 2019

BRÈVES COMMUNALES – EST

PAR PIERRE BIRCK

BERDORF

Des chemins de randonnée dans la

commune de Berdorf seront fermés

jusqu’à la fin du mois de janvier en raison

de travaux forestiers. Plusieurs tronçons

sont concernés: le Felsenweg 2,

le Felsenweg 3, le B17, le B19 et le AP

Bolldendorf-Pont.

Source: berdorf.lu

DALHEIM

Le conseil communal de Dalheim

a invité les enfants de la commune

à la fête de la Saint-Nicolas le 1 er

décembre, d’abord à Welfrange,

puis Filsdorf et enfin Dalheim. Saint-

Nicolas a notamment été accueilli par

la fanfare de la commune.

Source: dalheim.lu

GREVENMACHER

Le collège échevinal de la ville de

Grevenmacher a invité ses citoyens

à une réunion d’information le lundi

25 novembre au sujet du nouveau

concept de stationnement de la ville.

La réunion a eu lieu au centre culturel

en présence du bourgmestre Léon

Gloden et des échevins Marc Krier et

Monique Hermes.

Source: grevenmacher.lu

JUNGLINSTER

Le Bicherbazar 2019 a pris ses quartiers

au centre polyvalent Gaston Stein le

premier dimanche de décembre. Cette

grande brocante de livre de toutes

sortes, organisé par Lënster Bicherclub

Luxemburgensia LBC, a réuni curieux

et férus de lecture.

Source: eventsinluxembourg.lu

MONDORF-LES-BAINS

Le marché de Noël s’est installé sur

la place des Villes Jumelées les trois

premiers week-ends de décembre. Les

Amis du Chant – Luxembourg Brass

Ensemble ont également organisé un

concert de Noël, «Christmas Carols»,

le samedi 14 décembre à l’église Saint-

Michel de la commune.

Source: mondorf-les-bains.lu

ECHTERNACH

Les œuvres des cinq artistes Anna Barcia Estruga, Christiane

O’Donnell-Pommerell, Béatrice Schaack-Olivera, Daisy Schutz-

Lessel et Sonja Soyer seront exposées au Trifolion du mardi

17 décembre 2019 au samedi 25 janvier 2020. Baptisée «la

touche féminine», cette exposition collective met à l’honneur

cinq femmes artistes internationales, basées au Luxembourg,

offrant, chacune d’elle, une variété de thèmes, de styles et des

vues artistiques individuelles sur le monde. Le vernissage de

l’exposition a eu lieu le 19 décembre dernier.

Source: trifolion.lu

SCHENGEN

L’exposition universelle de Dubaï aura lieu en 2020. La

commune de Schengen s’est lancée dans l’organisation d’un

voyage avec Emile Weber pour assister à cet événement

international. Il est possible de s’inscrire jusqu’au 20 décembre

2019 au plus tard. Le programme complet, les offres

supplémentaires et les prix sont indiqués sur le site internet de

l’administration communale.

Source: schengen.lu

ECHTERNACH

Le mercredi 4 décembre s’est déroulée une conférence sur le

développement de produits innovants dans le tourisme, de

leur conception à leur lancement. Elisabeth M. Hiltermann,

diplômée en administration des affaires et spécialisée dans

le marketing, le tourisme et la gestion hôtelière s’est chargée

d’animer la conférence autour de plusieurs sujets, comme les

processus créatifs et techniques de brainstorming, l’importance

de la coopération, les bases du design ou encore l’analyse de

marché. Durant ce séminaire, elle est également revenue sur la

gestion ciblée des innovations, la mise en place de méthodes

efficaces et la créativité pour développer de nouvelles offres

susceptibles d’être mises sur le marché.

Source: trifolion.lu

METAFORM

JUNGLINSTER

Les meilleurs jeunes joueurs du pays

ont disputé la finale du critérium

national jeunes de la FLTT (Fédération

Luxembourgeoise de Tennis de Table)

au centre sportif «Op Fréinen» à

Junglinster ce 15 décembre. Le club

local, le Dësch-Tennis Lënster asbl, a

organisé cet événement.

Source: junglinster.lu

FLAXWEILER

«Visages du monde», c’est le nom

de l’événement organisé par la

coopération Nord-Sud le 7 décembre

dernier. Cette fête destinée aux

enfants et adultes a pour objectif

de faire découvrir la vie dans le

Sud, comme le quotidien dans les

bidonvilles à travers le ressenti et

l’expérience de deux représentants

du Sud. D’autres activités ont été

offertes aux enfants comme un

atelier de peinture avec l’artistepeintre

Elhadji.

Source: eventsinluxembourg.lu

MANTERNACH

Les travaux de la reconstruction de

la canalisation dans la rue «Kéiwee»

ont commencé le 18 novembre

dernier. Le collège des bourgmestre

et échevins a informé ses habitants

que cette route sera barrée dans

les deux sens durant la durée du

chantier. Il a aussi recommandé de

ne pas garer les véhicules dans la

zone de travaux, assurant par ailleurs

que l’accès vers les propriétés était

garanti.

Source: manternach.lu

REMICH

Les créateurs et producteurs locaux

et régionaux ont été mis à l’honneur

les 14 et 15 décembre derniers pour

un marché de Noël qui leur était

entièrement dédié. Les visiteurs ont

pu découvrir de nombreux cadeaux

originaux et locaux au «visit Remich

shop».

Source: bierger.remich.lu


4.050

logements réalisés

au total

Accueillir, loger

et accompagner

40 ans de réalisations en faveur du logement social au Luxembourg

1.907

logements loués

aux particuliers

1.659

logements vendus

aux particuliers

484

logements réalisés

pour l’État et les Institutions


46 LG

DÉCEMBRE 2019

ECONOMIE

Leading the way

to a sustainable

fund industry

Corinne Lamesch

Corinne Lamesch, Country Head, Luxembourg at fidelity

international, has recently been appointed chairperson of the

Association of the Luxembourg Fund Industry (ALFI). She

plans to put sustainable finance and retirement savings at the

top of her agenda. We sat down to discuss her priorities for the

next couple of years as well as about the importance of diversity.

What excites you about your new role as

chairperson of ALFI?

I’ve been active in the fund industry in

Luxembourg for more than twenty years,

so I’m now really looking forward to this

new chapter.

I see this role from two angles. Firstly,

to represent our sector, in Luxembourg

and abroad. Secondly, the fund industry

provides an important social function for

our economy. So, investment funds play

a role in helping individual investors to

meet long-term financial and social but also

nowadays, environmental goals. I think we

have a unique opportunity to reshape our

industry into something which is more

aligned with the values of our changing

society and better connected to the

interests of current and future generations.

That excites me.

What are your priorities for the next

two years?

My focus will be on Sustainable Finance,

Retirement Savings, Alternative and Private

Investments, and FinTech/Digital.

Tackling climate change is a worldwide

number one priority and the EU

Commission has ambitious plans in this

field, in particular in sustainable finance.

Climate change is now a systemic risk, so,

there must be a global approach. How can

we help? I think by offering sustainable

funds, we can channel savings from our

investors into companies which make

sustainable decisions, and which sensibly

allocate their capital. Another crucial topic

is retirement savings. Europe is facing a

challenge regarding retirement savings.

“The fund

industry provides

an important

social function

for our economy”

Some of the larger EU member states may

see a decline of over 20% in their public

pension replacement rate according to the

European Commission Aging Report. The

asset management industry has a role to

play to encourage more of the population

to save for their retirement. The continued

development of the alternative investment

fund industry is also essential. This sector

is contributing to the success of the

Capital Markets Union, the European

Commission’s flagship project to boost jobs

and growth in the European Union. Finally,

FinTech is an ongoing priority because it is

a disrupter in our market, and we have to

look into it and work on that topic as well.

©Mike Zenari


LG

DÉCEMBRE 2019

47


48 LG

DÉCEMBRE 2019

ECONOMIE

We will maintain our regular interaction

with FinTech players and policymakers so

that we can develop innovative digital tools

in a modern legislative framework.

In addition to these priorities, we will

continue to focus on opportunities arising

from the development of new markets.

Mexico, for example, has opened up its

pension fund market to investment outside

the country. That’s a great opportunity. We

can offer savers in this market access to our

products, which are globally recognised as

a safe brand.

Sustainable finance is reaching new

depths and creating a need in the

market for more products. Can you

explain how you see this evolving in the

fund industry?

Luxembourg is already a well-known

platform for sustainable finance, but work

in this area must be accelerated. I think we

now need to incorporate sustainable finance

in the whole investment process. How do

you make investment decisions? How do

you assess the climate risks of companies?

Then there will be a requirement for

more transparency. A unified classification

system is necessary, so that we can define

what a sustainable company is and what is

not. We will also need to ensure that the

products we are selling are doing what they

say on the tin. We already have LuxFLAG

in Luxembourg, which provides a label

to eligible investment vehicles. The EU

also plans to establish labels for all green

financial products.

Currently, only 27% of Europeans aged

between 25 and 59 years have enrolled

in a pension product. How can the

industry encourage more people to save

for retirement?

The Pan-European Personal Pension

Plan (PEPP) will represent an excellent

new product for European citizens and

also an opportunity for Luxembourg as it

will enable savers to have a single pension

product when they move from one EU

country to another. In Luxembourg we

aim to specialise in launching these pan-

European products and export them

across the EU. If we could combine this

with online investing, then I am of the

opinion that this can become a cohesive

proposition, so that employees have their

savings in the same vehicle. I believe

with the introduction of the PEPP we

could even attract a new ecosystem in

Luxembourg, and this is something we are

actively looking to develop.

“Luxembourg

is already

a well-known

platform

for sustainable

finance, but work

in this area needs

to be accelerated”

A significant number of Luxembourg’s

FinTech companies are focused on

serving the regulatory and compliance

needs of global asset management.

How is the industry working with these

companies to speed up the process of

digitalisation within the industry?

FinTech and digital innovation are an

important area of focus for us. Digitalisation

will impact the whole value chain. Over

the next two years, ALFI will continue its

regular interaction with FinTech players

and policymakers so that innovative

digital tools can be developed in a modern

legislative framework. These tools will help

to reduce costs and increase efficiency in

the industry. They will also improve the

service offerings for existing savers and

enhance the connectivity to new savers.

ALFI has been instrumental in helping

the industry to prepare for Brexit. Can

you outline recent developments?

The UK and Luxembourg are longstanding

partners in the fund industry. UK

asset managers account for 18.6% of AuM

in Luxembourg investment funds. With

Brexit, we have seen activities relocating

from the UK to Luxembourg and also new

funds coming to Luxembourg. Some 35

companies have an increased presence in

Luxembourg. So, yes, there is growth there.

Obviously, with Brexit, we are still trying

to figure out what will happen. Interim

solutions are in place both in the UK and

in Luxembourg. We are now waiting to see

what our future relationship with the UK

will be.

Finally, diversity in all its forms is a vital

element of the changing talent focus

within financial services. What more

needs to be done to make diversity a

reality?

Diversity and inclusion are topics very

close to my heart. The asset management

industry still has a lot of work to do and

it’s important to move the issue higher up

the agenda. I will promote the benefits

of diversity and inclusion in the sector,

not only concerning gender but across all

dimensions. I think it’s essential to get more

women at senior and board level, but also

make sure we have a diverse pool of talent

in the industry. For example, if we want our

industry to become more innovative in the

digital space, we need to hire the best tech

specialists out there. The more diverse and

inclusive you are, the more you attract a

qualified workforce. n

LEO Mag September 2019,

Luxembourg for Finance,

Gilly Mathieson


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50 LG

DÉCEMBRE 2019

ECONOMIE

1

MERCREDI 6 NOVEMBRE 2019

Aperçu des enjeux de la finance durable

Le 6 novembre dernier, KPMG a accueilli pour la première fois une conférence

sur la thématique de la finance durable. L’événement a ainsi réuni des intervenants

de qualité mettant en avant des pratiques concrètes et couronnées de succès

développées au Luxembourg.

2

C’est donc à travers les interventions de Marion Chayneaud Dupuy, première

lauréate du prix Terre de Femmes et fondatrice de l’association Clean Everest, ou

encore Stefan Junglen du groupe DWS, Karen Degouve de Natixis, Justin Kew de

Carmignac Asset Management et Natasha Deloge de la CSSF que le public a pu

découvrir les enjeux, opportunités et défis posés par la finance durable.

1. Stanislas Chambourdon, Head of Banking, KPMG Luxembourg; Karen Degouve, Head of Sustainable Business

Development, Natixis

2. Alan Picone, Partner in Consulting, KPMG Luxembourg; Stefan Junglen, Director & Head of Investment Risk EMEA,

DWS group

3. Laetitia Hamon, Sustainable Finance Expert, KPMG Luxembourg

4. Marion Chayneaud-Dupuy, 1 re Lauréate du prix “Terre de Femmes” et fondatrice de l’association “Clean Everest”

5. David Capocci, Head of Alternative Investment, KPMG Luxembourg; Justin Kew, Sustainability Manager, Carmignac

Asset Management

6. Philippe Meyer, Managing Director, KPMG Luxembourg

3 4

5

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52 LG

DÉCEMBRE 2019

BRÈVES ÉCONOMIQUES

PAR RAOUF HATIRA

Renforcer les compétences

spatiales nationales

Le Luxembourg et le Bureau des affaires

spatiales des Nations unies (UNOOSA)

ont signé leur premier accord de

financement visant à soutenir le nouveau

projet de l’UNOOSA intitulé “Space Law

for New Space Actors”. Ce projet offrira

aux États membres des Nations unies un

renforcement de leurs compétences en

matière de politiques spatiales nationales

conformes au droit spatial international,

afin de promouvoir la viabilité à long

terme des activités spatiales extraatmosphériques.

Source: SIP

Les PME ont de l’avenir

D’après une étude publiée par Eurostat,

les petites et moyennes entreprises

demeurent un fondement de l’économie

luxembourgeoise. En effet, les PME de

moins de 250 salariés créeraient plus

de 62% de la valeur ajoutée du pays. Le

Luxembourg se positionne en huitième

place en Europe, dans un classement

dominé par Malte, l’Estonie et Chypre.

Source: Eurostat

Google maintient

encore le suspense

Le géant américain Google maintient

toujours le suspense sur sa venue ou

pas au Luxembourg. Néanmoins, si le

projet se concrétise, le premier data

center serait opérationnel au plus

tôt en 2023. C’est ce qu’a déclaré

Fabien Vieau, le responsable data

centers en Europe. Si la question du

terrain à Bissen est déjà réglée, il reste

à assurer l’approvisionnement en

eau et en énergie. Le data center de

Bissen pourrait représenter 12% de la

consommation électrique nationale.

Source: Conférence de presse Google

Governance.com récompensée

La FinTech Governance.com, basée au

Luxembourg, vient à nouveau d’être

choisie parmi 1.000 entreprises pour

figurer au sein du classement RegTech

Top 100. Ce classement est la référence

pour les sociétés qui contribuent à

résoudre des problématiques liées à une

industrie, ou qui proposent des solutions

pour réduire les coûts ou améliorer les

processus.

Source: Governance.com

BNP Paribas sur le chemin

de la transition énergétique

La banque BNP Paribas a décidé l’arrêt complet de ses

financements au secteur du charbon thermique d’ici 2030 dans

les pays de l’Union européenne et en 2040 pour le reste du

monde. Le groupe bancaire s’était engagé en 2015 pour la

transition énergétique en alignant ses activités de financement

et d’investissement avec les conclusions de l’accord de Paris.

L’objectif affiché est de diminuer de 85% l’intensité CO 2

du mix

électrique qu’il finance dans le monde entre 2014 et 2040.

Source: BNP Paribas

Les atouts luxembourgeois

dans le digital et le spatial

Lors de sa visite de travail en Chine, le ministre de l’Économie,

Étienne Schneider, a vanté les atouts du Luxembourg en

tant que plateforme pour la connectivité digitale basée

sur l’innovation et l’intelligence artificielle (IA). Le ministre

a continué sur sa lancée en Australie où il a présenté les

opportunités de l’exploration et de l’utilisation des ressources

spatiales.

Source: Ministère de l’Economie

Les assurances face à la tornade

Sur les 4.000 demandes parvenues aux compagnies

d’assurances, une bonne partie a déjà été remboursée,

selon l’Aca, l’Association des compagnies d’assurance et

réassurance. Le montant global des remboursements effectués

par les assurances s’élève jusqu’à présent à 40 millions d’euros.

Dans 98% des cas, les sinistrés étaient assurés de manière

adéquate. La moitié des dossiers ont déjà pu être clôturés

par les compagnies. Le reste suivra progressivement, selon la

même source.

Source: ACA

Bientôt l’AUTOFESTIVAL

La FEDAMO (Fédération des Distributeurs Automobiles

et de la Mobilité) prépare activement la 56 e édition de

l’AUTOFESTIVAL, qui se tiendra du 25 janvier au 5 février

prochain. L’année 2020 sera une année charnière, marquée par

un grand nombre de modèles à propulsion hybride, hybride

rechargeable ou électrique. La conférence de presse annuelle

aura lieu le lundi 20 janvier 2020. A cette occasion, les chiffres

de l’année écoulée seront également présentés officiellement.

Source: FEDAMO

©MECO

Revaloriser le tourisme rural

Grâce à une nature préservée et à l’intérêt

grandissant du public pour le tourisme

vert, l’offre touristique rurale est amenée

à évoluer. Afin de mettre en valeur ces

atouts et de développer l’hébergement

touristique en milieu rural, trois groupes

de travail rassemblant l’ensemble des

parties prenantes du secteur touristique

prendront leurs fonctions en janvier

2020. Un plan d’action est prévu pour

l’été 2020.

Source: Ministère du Tourisme

KBC annonce son départ

du Luxembourg

Le groupe belge de banque et

d’assurances KBC va délocaliser

ses activités de gestion de fonds

et son centre de compétence en

matière de fonds du Luxembourg

vers la Belgique. Le déménagement

est prévu pour la deuxième moitié

de 2020. Les 22 salariés concernés

auront la possibilité de poursuivre

leur carrière dans le groupe en

Belgique selon KBC. De son côté,

l’Aleba suit l’évolution de la situation

avec beaucoup d’attention.

Source: KBC

Le pays

où il fait bon d’entreprendre

Selon le rapport Global Entrepreneurship

Monitor (GEM) 2018/2019,

55% des personnes interrogées perçoivent

le Luxembourg comme un

environnement favorable au démarrage

d’une entreprise. Cependant, l’échec

empêche 51% d’entre eux de se lancer

dans l’aventure. Cette peur d’échouer

est beaucoup plus prononcée au

Luxembourg que dans les autres pays

européens. D’autre part, les immigrants

continuent de jouer un rôle majeur

dans l’écosystème de l’entrepreneuriat

luxembourgeois. Ils sont pas moins de

13% à tenter l’expérience.

Source: Statec

Le Luxembourg produit

des données fiables

Selon le Fonds monétaire international,

le Luxembourg a satisfait aux exigences

en matière de conformité à la norme

spéciale de diffusion des données

(NSDD Plus), le niveau le plus élevé en

matière de fiabilité et de diffusion de

celles-ci. Les données du Luxembourg

sont, dorénavant, publiées au tableau

d’affichage des normes de diffusion du

FMI.

Source: FMI


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54 LG

DÉCEMBRE 2019

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Pour une énergie

verte locale

L’énergie est l’un des principaux sujets de notre société.

La dépendance aux ressources étrangères, les énergies fossiles

polluantes et le réchauffement climatique sont quelques

exemples des problématiques qu’elle soulève au Luxembourg.

Le chemin vers une indépendance énergétique vertueuse

est encore long mais de nombreux projets se concrétisent

déjà. Interview du Dr Anouk Hilger, ingénieur chimiste et

chef du département des énergies renouvelables d’Enovos

Luxembourg.

Quelles sont les missions de votre

département?

Notre rôle est de développer, construire

et gérer des centrales de production

énergétiques à partir de ressources

renouvelables. Nous sommes en charge

des trois volets que sont l’éolien, le

photovoltaïque et l’hydraulique.

Investir dans les énergies renouvelables

est essentiel afin de construire la durabilité

énergétique de demain et ainsi réduire

les effets de gaz à effets de serre. C’est

pourquoi l’Union européenne s’est fixé

l’objectif d’augmenter la part des énergies

renouvelables d’au moins 32% à l’horizon

2030; et il est ô combien gratifiant que d’y

participer.

Pouvez-vous nous dire un mot sur la

plus grande installation photovoltaïque

du Luxembourg?

Il s’agit également de la première

installation au sol du pays. En partenariat

avec RTL, nous réalisons actuellement

deux parcs photovoltaïques sur les sites de

Beidweiler et de Junglinster qui devraient

être connectés au réseau au début de

l’année prochaine.

La capacité de production est importante

puisqu’estimée à 7.000 MWh par an.

Les 16.128 panneaux de Beidweiler et les

7.287 de Junglinster pourront alimenter

l’équivalent de 1.806 ménages.

Et pour ce qui est de l’installation

photovoltaïque sur les toitures?

Nous venons d’en inaugurer une sur le

centre de tri de Post à Bettembourg et

deux en partenariat avec Cactus; l’une sur

leur entrepôt du Windhof et l’autre sur le

nouveau supermarché de Bettembourg.

Cactus est un partenaire de longue date

puisque nous avions déjà réalisé ensemble,

trois installations en 2012.

Dès la fin de cette année, les toits des

ateliers de Luxtram au Kirchberg devraient

être équipés et nous investirons bientôt

ceux de Panelux à Mensdorf et ceux de

Kichechef à Capellen.

Cet engouement est essentiel à la

décarbonisation, et notamment au regard

de la croissance démographique et des

nouvelles industries à venir. Ces dernières

années, les capacités de production ont

augmenté et les prix des installations se

sont démocratisés, favorisant ainsi leur

rentabilité et leur amortissement. Nos

installations photovoltaïques au sol et sur

les toitures affichent désormais une capacité

de 15,5 MW.

Pouvez-vous nous présenter les

centrales hydrauliques que vous gérez

sur le territoire?

Enovos détient également via Soler des

participations dans plusieurs centrales

hydrauliques au Luxembourg. Il s’agit

de la centrale électrique du barrage

d’Esch-sur-Sûre et des deux centrales de

Rosport et d’Ettelbrück. Soler exploite

la centrale d’Ettelbrück depuis 2001 et

les centrales d’Esch-sur-Sûre et Rosport

depuis 2003.

Leur fonctionnement est relativement

simple puisque la force motrice de l’eau

est captée afin de produire de l’énergie.

L’énergie de l’eau est transformée en

énergie mécanique grâce à une turbine,

puis en énergie électrique grâce à un

générateur.

Et pour ce qui est de l’éolien…

L’énergie éolienne est avec l’énergie solaire

l’une des filières renouvelables dont le

coût de production est le plus compétitif.

En 2018, Soler, la société commune entre

Enovos et SEO, comptabilise une capacité

de 91 MW à travers sept sites.


Les contraintes de l’éolien sont plus

importantes que le solaire au regard des

études et autorisations environnementales

nécessaires. Ces études sont relativement

longues car un emplacement favorable se

définit à la fois en termes de rendement

mais également en mesurant l’impact sur la

faune et la flore et en évitant les nuisances

pour les habitants. Il faut ainsi prendre

en compte la migration des oiseaux et des

chauves-souris par exemple mais aussi les

ombres et le bruit des hélices.

Si les communes du pays sont très

enthousiastes à l’idée de participer aux

différents projets, elles savent toute

l’importance du dialogue avec les citoyens.

Soler favorise ces échanges à travers des

séances d’informations dans lesquelles le

mot d’ordre est toujours la transparence et

la qualité de l’information.

Plusieurs parcs sont en cours de développement

et le concours des communes et des

citoyens est essentiel à leur réussite.

Quel est selon vous l’élément le plus

important à la réussite des objectifs

environnementaux?

La participation des citoyens, des

entreprises et des autorités communales

est indispensable à la décarbonisation. La

réussite des objectifs que nous nous fixons

dépendent également de la conscience

écologique citoyenne et de la volonté

politique. C’est pourquoi nous devons agir

ensemble. n

Enovos

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Tél.: 40 65 64 63

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Dr Anouk Hilger

“Nos installations

photovoltaïques

au sol et sur

les toitures

affichent désormais

une capacité

de 15,5 MW”


56 LG

DÉCEMBRE 2019

DÉVELOPPEMENT DURABLE

50 ans de solidarité

en action avec l’ASTM!

Action Solidarité Tiers Monde-ASTM fête son 50 e anniversaire. Fondée en 1969 à la sortie de

l’ère de la colonisation par un groupe d’étudiants luxembourgeois bénévoles, l’ASTM s’engage

dès 1995 dans les questions liées aux enjeux du changement climatique pour les relations

Nord-Sud avec la création du Klima-Bündnis Lëtzebuerg.

1 2

Comment ce travail a débuté?

Depuis 50 ans, chaque fois qu’il est question

de l’interdépendance entre les pays du sud

et du nord, l’ASTM marque sa présence,

guidée par un principe de solidarité et

d’engagement. Lors de la conférence

mondiale sur l’environnement à Rio, en

1992, l’ASTM et le Mouvement écologique

(MECO) se voient officiellement invités à

participer à la délégation luxembourgeoise.

Suite à un engagement de longue haleine,

cinq communes se joignent à l’ASTM et le

MECO et créent en 1995, le Klima-Bündnis

Lëtzebuerg. L’ASTM signe pour le travail

de sensibilisation sur les thématiques Nord/

Sud. Aujourd’hui deux luxembourgeois sur

trois vivent dans les 40 communes membres

du Klima-Bündnis.

Quelle a été la motivation de l’ASTM à

s’engager sur les enjeux du changement

climatique avec les communes?

A travers nos organisations partenaires en

Afrique, Amérique latine, Asie et Moyen-

Orient nous vivons depuis longtemps et de

près l’impact du changement climatique

sur les populations indigènes. Notre mode

de vie laisse clairement des plaies ouvertes

dans les pays du Sud. L’engagement de

l’ASTM se concentre sur le renforcement

des communes membre dans leur capacité

à mettre en œuvre des actions en commun

sur les questions de justice sociale et

environnementale et de sensibiliser les

habitants sur les enjeux du développement

durable à l’échelle mondiale.

“Guidée par

un principe

de solidarité et

d’engagement”

Quel rôle jouent les partenaires du Sud?

Ils jouent un rôle crucial. D’une part, ils

fournissent des informations authentiques

sur leurs conditions de vie pour notre travail

de sensibilisation dans les communes.

D’autre part, ces dernières ont la possibilité

de soutenir un projet qui s’aligne dans

leur engagement de coopérer activement

dans le domaine des relations Nord-Sud.

Actuellement ce sont les organisations

ARFA au Burkina Faso, CHINTAN

en Inde, MASIPAG aux Philippines et

ACCION ECOLOGICA en Equateur qui

ont toutes dans leur travail un lien avec la

crise climatique. Nous organisons aussi des

voyages d’études chez certains partenaires.

Ils permettent aux représentants des

communes de rentrer en contact avec la

réalité sur le terrain. Le prochain voyage se

fera en 2020 aux Philippines.

Vous trouverez plus d’informations sur le

site astm.lu n

1. ARFA au Burkina Faso, s’engage avec succès

depuis 1995 à aider les producteurs locaux à améliorer

leurs rendements agricoles avec les techniques de

l’agro-écologie. L’organisation joue de cette façon un

rôle crucial dans la sécurité alimentaire et l’adaptation

au changement climatique.

2. MASIPAG, aux Philippines, est un réseau de

paysans, d’ONG et de scientifiques, qui défend une

agriculture écologique basée sur les connaissances

traditionnelles des paysans et l’autonomisation des

organisations paysannes. MASIPAG et ses membres

gèrent une grande réserve de variétés locales de riz

et ont développé de nouvelles variétés adaptées aux

conditions locales de sécheresse ou inondations.


Ensemble vers la transition énergétique

On a tout à gagner à développer les énergies renouvelables. Enovos s’engage pour le futur énergétique

du Luxembourg et vous accompagne dans vos démarches pour l’environnement. En tant qu’expert en

matière de production d’énergie verte, Enovos vous aide à mettre en place votre projet photovoltaïque,

de la planification à l’exploitation de votre installation.

Renseignez-vous sur renewables.enovos.lu et devenez,

vous aussi, partenaire de la transition énergétique.

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58 LG

DÉCEMBRE 2019

BRÈVES COMMUNALES – NORD

PAR PIERRE BIRCK

ESCH-SUR-SÛRE

La commune indique à ses citoyens

que le déneigement et le salage des

voies publiques sur l’ensemble du

territoire communal sont effectués

par les services communaux du 1 er

novembre au 31 mars. Elle donne

priorité aux principaux axes routiers et

rappelle qu’aucun véhicule, poubelle

ou autre objet doivent entraver le

passage du chasse-neige.

Source: esch-sur-sûre.lu

RAMBROUCH

Des travaux routiers entraineront des

modifications de circulation entre Perlé

et Holtz. La route CR 132 sera barrée à

toute circulation du lundi 18 novembre

au jeudi 30 avril 2020.

Source: rambrouch.lu

ETTELBRUCK

Pour son concert de nouvel-an qui

aura lieu le 10 janvier prochain,

le CAPE invitera la Deutsche

Radio Philaharmonie Saarbrücken

Kaiserlautern, sous la direction

de Joshua Weilerstein, directeur

artistique de l’Orchestre de chambre

de Lausanne. Le groupe se distingue

par son répertoire varié. La pièce

contemporaine Con Brio de Jörg

Widmann et un concerto joué par

la clarinettiste Annelien van Wauwe

seront au programme. La soirée

s’achèvera par la Sixième Symphonie

de Tchaïkovski.

Source: visit-eislek.lu

VIANDEN

Les conseillers communaux se sont

réunis à l’Hôtel de ville de la commune

vendredi 29 novembre. Pas moins de

treize points ont été abordés, dont

celui de l’approbation du budget

RESONORD, la modification du

règlement taxe relatif au Camperpark

«op dem Deich», l’approbation du

devis et des plans pour la construction

d’un hall pour le service d’incendie ou

encore l’approbation d’un avenant à la

convention relative au PAP Kelterhaus/

IBB.

Source: vianden.lu

CLERVAUX

La journée internationale pour l’élimination de la violence à

l’égard des femmes a eu lieu ce 25 novembre et s’est poursuivie

durant une semaine avec l’«Orange Week». Pour exprimer sa

solidarité et attirer l’attention sur cette thématique, la commune

a décidé d’éclairer le château de Clervaux en couleur orange

jusqu’au 2 décembre.

Source: clervaux.lu

Remise d’une croix d’honneur et de mérite militaire en vermeil

par Xavier Bettel à l’adjudant-chef John Lanser

DIEKIRCH

L’armée a célébré sa fête patronale Saint-Martin le 13 novembre

au centre militaire à Diekirch. L’événement s’est déroulé en

présence de Fernand Etgen, président de la Chambre des

députés, Xavier Bettel, Premier ministre, ministre d’Etat et

de François Bausch, Vice-Premier ministre, ministre de la

Défense. Ce dernier a notamment rappelé les missions à

l’étranger effectuées par l’armée et leur soutien durant les

dernières catastrophes naturelles au Luxembourg. Xavier Bettel

a également remis la croix d’honneur et de mérite militaire en

vermeil à John Lanser, l’adjudant-chef qui a été gravement

blessé lors du tragique accident survenu au dépôt de Waldhof

en février dernier.

Source: diekirch.lu

ERPELDANGE-SUR-SÛRE

La fête de Noël est synonyme de partage et de convivialité.

Certaines personnes, dont font partie les personnes âgées,

se retrouvent parfois seules durant cette période. Pour éviter

cette solitude, le syndicat d’initiative d’Erpeldange-sur-Sûre,

avec le soutien de la commune, a invité les plus de 60 ans à la

traditionnelle fête de Noël au restaurant Dahm le 12 décembre

dernier. Un transport pour les personnes ne pouvant se

déplacer a également été prévu.

Source: erpeldange.lu

HELPERKNAPP

Le «Wollatelier», situé à Tuntange, chef-lieu de la commune, a

ouvert ses portes le 30 novembre et le 1 er décembre. Il s’agit

d’un atelier de transformation de laine de moutons du terroir

pour réaliser des produits artisanaux de qualité et «made in

Luxembourg»: bonnets, chaussettes, fourrure, décoration,…

Source: eventsinluxembourg.lu

©EMA

MERTZIG

Le samedi 30 novembre dernier, le

collège des bourgmestre et échevins,

en collaboration avec le FC Sporting

Mertzig, a inauguré le nouveau

terrain synthétique du club de football

de la commune au stade «In den

Bouwiesen». Les équipes dames,

juniors et scolaires ont joué trois

matchs l’après-midi et jusqu’en fin de

soirée. Le vin d’honneur a été offert

par le conseil communal.

Source: mertzig.lu

CLERVAUX

Le conseil communal s’est réuni le 25

novembre. L’occasion pour les élus

de délibérer sur plusieurs points.

L’approbation du cahier des charges

et de l’estimation globale du coût pour

l’école fondamentale européenne à

Reuler, l’approbation du contrat «MC

Luxembourg» pour ce même projet

ou encore l’adaptation des subsides

ordinaires pour les associations locales.

Source: clervaux.lu

WILTZ

Le nouveau portail www.weeltzerverainer.lu

est en ligne depuis

novembre. Celui-ci rassemble les sites

internet réalisés par un bon nombre

de clubs locaux via la plateforme

Orga50. L’initiative a été initiée par la

commission des sociétés et subsides,

en collaboration avec la commune

de Wiltz. Elle donne la possibilité

aux associations locales de créer leur

propre site internet, gérable via une

interface facile d’utilisation.

Source: wiltz.lu

ETTELBRUCK

Le centre des arts pluriel d’Ettelbruck

a accueilli la manifestation culturelle

«Mexico, cœur vibrant des

Amériques» le 3 décembre. Le film,

réalisé par Julie Corbeil, retrace

l’histoire de cette ville fondée par

les Aztèques en 1325. L’architecture

hétéroclite de la ville témoigne de

son passé chaotique et de ses envies

de s’ouvrir vers la modernité. Décriée

pour ses problèmes de criminalité et

de pollution à la fin du siècle dernier,

Mexico s’éloigne de cette image pour

devenir une ville moderne, florissante

et culturelle.

Source: visit-eislek.lu


SOLUTIONS & PRODUITS

ÉLECTRIQUES POUR

VOS CHANTIERS

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FORMATION

Minusines offre aux professionnels

de la construction son conseil dans le

déploiement de solutions électriques

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60 LG

DÉCEMBRE 2019

Mertzig fait peau neuve

PAR PIERRE BIRCK

Après s’être engagé dans l’Economie pour le Bien Commun

en juin dernier, Mike Poiré, bourgmestre de Mertzig, poursuit

les initiatives qui visent à dynamiser sa commune. Il présente

le projet d’extension et de transformation du bâtiment qui

accueille actuellement la maison communale.

Mike Poiré

sera l’ajout d’une extension moderne, en

parallèle et à l’arrière du bâtiment existant.

En effet, nous souhaitions vivement garder

le cachet historique du bâtiment principal,

même s’il n’est pas classé», présente Mike

Poiré.

Cette nouvelle construction se composera

d’un volume d’entrée, d’un espace de

circulation principal et de trois autres

volumes de liaisons. «Pour résumer,

l’extension sera en partie vitrée, elle se veut

légère, éclairée et transparente».

L’entrée de la maison communale sera

par ailleurs repositionnée et permettra de

soulager la rue principale du stationnement

de voiture. Enfin, l’ensemble du bâtiment

sera énergétiquement amélioré afin de

répondre aux normes en vigueur.

Situé au centre du village, le bâtiment

de l’administration communale était

anciennement occupé par une tannerie,

avant d’être utilisé par les bureaux des

différents services de la commune. «Le

projet de transformation répond à plusieurs

objectifs que nous nous sommes fixés

lors des élections. Il s’agit notamment de

promouvoir le concept «design for all» afin

de rendre accessible l’ensemble du bâtiment

aux personnes à mobilité réduite, mais aussi

de réagencer les services et bureaux par

fonctions. Nous mettrons également en

conformité les sorties de secours», détaille

Mike Poiré, bourgmestre de la commune

de Mertzig.

Actuellement, la maison communale ne

dispose pas d’un ascenseur. «L’accès aux

bureaux de l’étage se fait en effet par un

ancien escalier. Celui-ci n’est plus conforme

à la sécurité dans la fonction publique»,

explique-t-il. Le bâtiment présente également

des différences de niveaux allant de

26 à 112 centimètres. En cause? Les trois

parties qui composent le bâtiment, à savoir

le corps du logis ainsi que les parties gauche

et droite de la grange.

Une extension à l’arrière du bâtiment

L’aménagement du bâtiment existant sera

réorganisé. «La salle du conseil communal

prendra par exemple la place de l’actuelle

salle des fêtes située à l’étage. La charpente

y sera d’ailleurs entièrement restaurée

pour être visible et donc libérer du volume

jusque sous le toit», décrit le bourgmestre.

Le bâtiment sera repensé avec la création

d’une nouvelle entrée qui accueillera un

guichet pour les citoyens. «Cet espace sera

convivial et sera une grande nouveauté

pour la commune. La salle d’attente sera

elle aussi réagencée. L’autre grand projet

«Un musée digital»

Cette infrastructure a aussi vu naître

l’artiste peintre Sosthène Weis (1872

– 1941). Mike Poiré et les élus de la

commune envisagent ainsi d’intégrer «un

musée digital qui mettra en lumière la vie

de cette personnalité locale et ses œuvres.

Nous collaborons avec le Musée National

d’Histoire et d’Art qui a déjà digitalisé une

grande partie d’entre elles pour ses propres

besoins».

Elaboré par le cabinet d’architecture

«JONAS», le projet affiche un coût total

de 5,3 millions d’euros. Une structure

provisoire a été installée sur le site scolaire

derrière le Centre «Turelbaach» qui

accueillera désormais l’administration

communale le temps des travaux. Cet

investissement matérialise les ambitions

dynamiques de développement de la

commune de Mertzig. n

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L‘OBSESSION DE LA

QUALITÉ JUSQUE DANS LES

MOINDRES DÉTAILS

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LG

DÉCEMBRE 2019

63

Le conseil

à votre porte

Chez Wako, les clients désirant installer de nouveaux châssis,

portes ou fenêtres, passent par quatre étapes à savoir le conseil,

les mesures, l’installation et le service après-vente. Dans

l’objectif de définir avec précision leurs besoins, l’entreprise

veille ainsi à aboutir à une réalisation qui respectera leurs

attentes. Daniel Feyder, attaché de direction, nous guide à

travers ce parcours client type.

Quels sont les critères à prendre en

compte lors du choix d’éléments de

fermeture d’un bâtiment?

En fonction des besoins du client et de

l’environnement direct de l’habitation, nous

conseillons de favoriser plutôt l’isolation

acoustique, la sécurité anti-infraction ou

l’isolation thermique. En visualisant le

bâtiment, nous pourrons l’orienter quant

aux matériaux ou fonctionnalités qu’il devra

privilégier. Le type de mur, la qualité de

l’isolation, l’esthétique de la façade entrent

également en ligne de compte.

Nous proposons ainsi des produits destinés

à des maisons passives et garantissant une

bonne isolation thermique. Pour les maisons

se situant à la campagne et plus isolées,

nous conseillons des fenêtres et portes antieffraction.

En revanche, pour des habitations

situées en centre-ville, nous privilégions

une bonne isolation phonique. Bien sûr,

nous adaptons nos conseils en fonction des

pièces à équiper; il est évident qu’il sera plus

important d’être au calme dans une chambre

à coucher que dans une cuisine. Nos conseils

s’appliquent également aux types volets et

stores dont les fenêtres seront équipées.

Enfin, nous sommes à l’écoute du client

quant à ses goûts et à l’aspect esthétique qu’il

souhaite donner à son domicile.

Quelles sont les autres étapes qui mènent

à l’installation du produit?

Nous prenons d’abord des mesures

approximatives pour établir l’offre. Une fois

le contrat signé, nous prenons des mesures

définitives et précises en vue de l’exécution.

Suit à la confirmation de commande, la

fabrication peut être lancée et prendra six

à dix semaines en fonction des périodes de

l’année.

Lors de l’installation, l’ordre des pièces

dans lesquelles nous travaillons est laissé

au choix du client afin de causer le moins

de dérangement possible. Nos équipes

de pose sont formées en interne et ont

l’habitude de travailler dans le cadre de

rénovations, si bien qu’elles fournissent un

travail propre et soigné et sans perturber

les habitants. Avec nos quatorze équipes

de pose, nous veillons à conserver une

bonne ambiance de travail si bien que ces

équipes connaissent peu de turn-over et

nos poseurs ont pour certains plus de 30

ans de métier qu’ils peuvent transmettre

aux nouveaux arrivants.

Enfin, deux de nos collaborateurs sont

entièrement dédiés au service après-vente

et aux réparations. Nous intervenons dans

ce cadre sur des installations qui ne sont

parfois pas les nôtres afin de les dépanner.

En cas de problème avec l’une de nos

installations, nous intervenons également

dans les meilleurs délais, et ce, même si

cette dernière a plusieurs années.

Parlez-nous de la philosophie de l’entreprise…

Les menuiseries que nous posons sont

fabriquées par nos soins et sont gratifiées

du label «Made in Luxembourg». Notre

site de fabrication de châssis est le plus

grand du pays et les outils que nous avons

développés nous permettent d’être très

compétitifs au niveau de leurs prix. Nous

affichons d’ailleurs le meilleur rapport

qualité-prix du marché. De plus, notre

usine de Redange sera à nouveau agrandie

en 2020 afin de séparer la production de

châssis en aluminium de celle en PVC, qui

représente actuellement une production de

120 châssis par jour.

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

Nous possédons également le label ESR

et veillons à ce titre à créer de l’emploi au

Luxembourg. Avec notre site de production

en Belgique, le groupe rassemble au total

200 collaborateurs, à qui nous assurons un

métier valorisant dans un cadre de travail

agréable. Notre philosophie est de respecter

notre personnel autant que nos clients.

“Notre site

de fabrication

de châssis est

le plus grand

du pays”

Vous êtes également fortement engagés

vis-à-vis de l’environnement…

Effectivement, dès 2020 notre activité

sera d’ailleurs neutre en carbone. Notre

stratégie se base sur la réduction de notre

production de CO 2

, notamment grâce à

nos investissements dans des véhicules

électriques et l’isolation des bâtiments.

Nous compensons ensuite les émissions

que nous ne pouvons pas supprimer en

replantant des arbres au travers de nos dons

à l’association Graine de vie.

Nos fournisseurs nous suivent dans

cette aventure et prennent une partie de

la compensation de la production des

matières premières à leur charge. Nos

clients sont encouragés à participer à cette

décarbonisation en faisant un don à cette

même association. Ce qu’ils ne compensent

pas, nous le faisons à leur place. Nos clients

promoteurs sont par ailleurs nombreux à

nous suivre et à compenser l’entièreté de

leurs châssis. n

Wako

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64 LG

DÉCEMBRE 2019

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

1

1

MARDI 19 NOVEMBRE 2019

Le BIM sous toutes ses coutures

Plus de 550 personnes, 30 intervenants, ainsi que 30 exposants spécialistes des

nouvelles technologies et notamment du BIM (Business Information Modeling) se

sont réunis au Centre de Conférences Européen du Kirchberg pour la quatrième

édition du BIMLUX. Ce rendez-vous annuel est l’occasion de revenir sur les

évolutions majeures du secteur de la construction en matière de digitalisation avec

l’intégration de cette technologie dans les processus de travail. La conférence de la

matinée a été introduite par le ministre délégué à la Digitalisation Marc Hansen qui

a mis en avant le potentiel du BIM. Moreno Viola, chargé de direction du CRTI-B

est revenu sur l’aspect essentiel des formations. La transition vers ce nouveau

processus de travail a été expliquée par David Determe, représentant BIM pour

l’OAI et par Francis Schwall, directeur de Neobuild. Sylvain Kubicki, chercheur au

LIST a quant à lui présenté le potentiel d’utilisation du BIM à plus grande échelle,

avant que Christoph Krause ne revienne sur les progrès offerts par la transformation

digitale. L’après-midi était consacrée aux conférences générales, spécifiques et aux

workshops.

1. Marc Hansen, ministre délégué à la Digitalisation

2. Christoph Krause, responsable, Kompetenzzentrum Digitales Handwerk Koblenz

3. Francis Schwall, directeur, Neobuild

4. David Determe, représentant BIM, OAI

5. Moreno Viola, chargé de direction, CRTI-B

2 3 4

5


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66

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DÉCEMBRE 2019

BRÈVES MINISTÉRIELLES

PAR RAOUF HATIRA

Ministère de l’Environnement

L’état de santé des forêts luxembourgeoises

a atteint un seuil de dégradation

importante. C’est ce qui ressort de

l’inventaire phytosanitaire des forêts qui

est effectué tous les ans depuis 1984.

En bref, la moitié des forêts se trouvent

fortement endommagées. Le rythme

s’accélère tous les ans. Cette dégradation

s’est aggravée de plus de 18% depuis

l’année dernière. Seulement 13,4% des

arbres forestiers ne présentent pas de

dommages, contre 31,8% en 2018.

Source: SIP

Ministère de l’Intégration

Le ministère de la Famille, de l’Intégration

et à la Grande Région lance un appel à

projets pour le financement de projets

favorisant l’intégration au Grand-Duché

de Luxembourg pour l’année 2020.

L’appel s’inscrit dans la stratégie de

mise en œuvre du Plan d’action national

d’intégration. L’appel à projets s’articule

autour de trois axes d’intervention: mieux

cerner les besoins d’intégration grâce à la

recherche, renforcer les compétences et

promouvoir la participation active dans

tous les domaines.

Source: SIP

Ministère des Finances

Le ministre des Finances, Pierre

Gramegna, a présenté la situation

financière de l’État au 30 septembre

2019. L’Administration centrale affiche

un excédent de 736 millions d’euros.

Cette situation positive s’explique par

l’évolution favorable des recettes, dont

notamment l’impôt sur le revenu des

collectivités et la TVA, couplée à une

stagnation des dépenses publiques les

quatre premiers mois de l’année. Les

recettes ont ainsi augmenté de 9,2%

par rapport à septembre 2018.

Source: SIP

Ministère de la Santé

Dans le cadre du premier Plan national

maladies rares 2018-2022, le ministère

de la Santé lance le service “Infoline

Maladies Rares Luxembourg”, une

première ligne de support, d’information

et de consultation pour toutes les

personnes touchées par une maladie

rare, pour leur entourage, ainsi que pour

les professionnels de la santé.

Source: SIP

Ministère de l’Economie

L’Observatoire de la compétitivité (ODC), une cellule de veille

du ministère de l’Économie en charge de suivre la compétitivité

du Luxembourg, a présenté son bilan compétitivité pour

l’année 2019. Il en ressort que le Luxembourg se classe en 8 e

position dans l’Union européenne et fait partie du groupe de

pays à “performance élevée”. Dans les trois sous-catégories,

le Luxembourg se classe 11 e dans l’aspect économie, 3 e dans

l’aspect social et 12 e dans l’aspect environnemental.

Source: SIP

Ministère d’Etat

A l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant,

le Premier ministre, Xavier Bettel a reçu deux rapports relatifs à

la situation des droits de l’enfant au Luxembourg. C’est dans ce

contexte que le gouvernement introduira une réforme globale

de la législation nationale sur la protection de la jeunesse afin

de renforcer les droits des enfants garantis par la Convention

de l’Unicef.

Source: SIP

Ministère de l’Aménagement du territoire

Soucieux de faciliter les coopérations et de lever ainsi les obstacles

juridiques et administratifs dans le contexte transfrontalier de

la Grande Région, le ministre de l’Aménagement du territoire,

Claude Turmes s’est dit favorable à la mise en place de

l’instrument européen «European Cross-Border Mechanism»

(ECBM). Cet instrument novateur se base sur un concept

développé par le département de l’aménagement du territoire

lors de la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne

en 2015.

Source: SIP

Ministère de la Recherche

Face aux défis du changement climatique et du déclin de la

biodiversité, la surveillance de l’environnement devient de

plus en plus cruciale afin de pouvoir mesurer l’étendue des

dits changements et mettre en place des mesures efficaces

pour tenter d’y remédier. C’est dans ce contexte qu’une

déclaration d’intention a été signée entre le Land de Rhénanie-

Palatinat et le Grand-Duché du Luxembourg concernant la

coopération scientifique dans le domaine de la surveillance de

l’environnement.

Source: SIP

©ME

Ministère des Affaires étrangères

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise,

Jean Asselborn, a réaffirmé,

lors de la réunion des ministres des

Affaires étrangères de l’OTAN, le rôle

indispensable de l’Alliance atlantique pour

la sécurité collective de ses membres. Il a

néanmoins, soutenu la proposition de

ses collègues allemand et français en vue

de lancer une réflexion stratégique sur

l’avenir de l’OTAN. Cette réflexion devrait

aboutir à des recommandations pour le

prochain sommet de l’Alliance atlantique

prévu en 2021.

Source: SIP

Ministère de l’Agriculture

Quelques mois après la présentation

du concept général de l’exposition

horticole LUGA 2023, le ministère de

l’Agriculture, en partenariat avec la Ville

de Luxembourg, ont présenté le 16

novembre l’identité visuelle et le cadre

organisationnel de la première grande

exposition horticole nationale. La LUGA

“Luxembourg Urban Garden” aura lieu

de mai à octobre 2023 à Luxembourgville.

Véritable vitrine du savoir-faire

horticole, maraîcher, agricole et viticole,

l’exposition s’efforcera de promouvoir

l’alimentation locale et saisonnière

auprès de 500.000 visiteurs potentiels.

Source: SIP

Ministère de la Culture

Lors de la 40 e conférence générale de

l’Unesco à Paris, la ministre de la Culture,

Sam Tanson, a demandé le soutien des

États membres pour la candidature de

la région sud du pays au programme

“L’Homme et la Biosphère” de l’Unesco.

Marquée par son passé minier, puis

reconvertie en zones naturelles avec une

diversité foisonnante, la région Minett

vise entre autres le tourisme durable, le

développement des produits du terroir et

la conservation du patrimoine industriel.

Source: SIP

Ministère de la Digitalisation

Le ministre délégué à la Digitalisation,

Marc Hansen, a présenté les résultats

de l’enquête “Perception et attentes des

résidents vis-à-vis de la digitalisation”.

D’après les sondés, le numérique

procure un gain de temps considérable

et représente une source de confort

pour les utilisateurs au quotidien. Les

deux portails Guichet.lu et MyGuichet.

lu, récoltent respectivement un taux de

satisfaction de 95% et de 94% auprès

du grand public.

Source: SIP


LËTZEBUERG BAUEN

PASSIONNÉE

RESPONSABLE

PERFORMANTE

SOCIALE

Créée en 1970 au Luxembourg, CLE est

un des acteurs majeurs dans le domaine

de la construction.

Couvrant les marchés privés et publics,

CLE est une entreprise générale de

construction qui réalise des bâtiments

administratifs, résidentiels ou industriels,

allant jusqu’à la construction d’ouvrages

d’art ou de génie civil.

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pour le client dans chaque segment.

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l’implication et l’épanouissement du

talent de chacun.

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68 LG

DÉCEMBRE 2019

PORTRAIT

Le travail du plaisir

PAR JULIEN BRUN

En presque trois décennies, son affaire est passée de 9 à 380 employés, de 125 à 8.000 voitures

vendues par an et de 3 à 300 millions de chiffre d’affaires. Philippe Emond est à la tête d’un

empire qui porte son nom au travers huit concessions automobiles réparties en Belgique, en

France et au Luxembourg. Portrait d’une réussite qui prend source de la passion automobile et

d’une farouche envie de s’arracher à son milieu familial mais sans tarir des valeurs originelles.

Un enraciné

Son français a conservé une musicalité qui

prend racine dans les pâturages gaumais;

l’aspiration des voyelles et les articulations

grippées des consonnes rappellent quelque

peu la lourdeur des sabots des chevaux

ardennais labourant les terres de son histoire.

Agriculteurs, ses grands-parents maternels

et paternels furent des gens de la terre. Avec

ses deux sœurs, toutes les vacances étaient aux

pommes de terre de Florenville, au bétail des

pâturages, aux jeux de la ferme et au tracteur

pourfendant la noirceur des nuits de Gaume.

Suivre son père partout faisait le bonheur du

garçon. Le travail des champs forge les corps

comme l’éducation du monde paysan forge les

âmes. Les valeurs sont simples: le sens de la

parole donnée qui se cristallise dans une solide

poignée de main, l’indéfectible honnêteté des

sentiments pudiquement recouverte par la

rusticité des échanges, la politesse de quelques

formules jalonnant le quotidien et permettant

le pardon lorsque l’on déborde un peu trop.

Le gamin est performant dans ce qui le

passionne et fainéant pour le reste. Interne

chez les Frères Maristes d’Arlon à onze ans,

traversant les années sans jamais briller,

le «cancre discipliné» fait son petit bout

de chemin, des rêves plein la caboche.

Hermétique aux grands auteurs, il avale

pourtant d’innombrables bouquins de foot

et BD qui jonchent son lit. L’œil ennuyé

posé sur une formule mathématique pétille

à la récré lorsque s’annonce la partie de

ballon entre copains. Et le rouge des

bulletins - qu’il brûlera lorsqu’il deviendra

papa afin que son fils ne tombe pas dessus

- jure avec l’encre bleue de liberté qu’il

aime coucher sur le papier des rédactions

et des poésies griffonnées comme autant de

moments de dire le monde qui l’entoure.

L’ado est peut-être un «cancre» et un

«fainéant» à l’école, mais il est passionné et

a le sens de l’observation. Deux qualités qui

le mèneront à une réussite professionnelle.

“Le sens

de la parole

donnée qui

se cristallise

dans une solide

poignée de main”

S’arracher à son milieu

De l’ennui scolaire qui l’enferme, naît une

envie de s’échapper; le jeune homme de 19

ans se confie à son paternel qui lui répond:

«pas grave, demain tu viens au boulot».

Il ouvre la station essence à cinq heures,

jusqu’à ce que les femmes de la famille

prennent le relais à sept, et retrouve ensuite

une activité d’horticulteur-paysagiste. Dans

les serres et pépinières accolées, il prend soin

des fleurs et arbustes, tient les rangées bien

alignées et les étiquettes bien propres, joue

des agencements pour trouver la meilleure

mise en évidence; dans les parcs et jardins,

il compose des œuvres d’harmonie… autant

d’activités qui procurent joie et tranquillité.

Déclaré aide-familiale, les 500 francs

belges (l’équivalent de 12 euros) touchés

par semaine sont avalés dans les bals de

fin de semaine entre copains. Son premier

véritable salaire est versé à son mariage;

il a alors 24 ans. La culture du monde

paysan de l’époque définissait encore l’âge

adulte comme la rupture avec l’enfance.

Le passage du principe du plaisir à celui

de réalité dans la gouvernance des actions

s’incarne aussi dans le mariage et dans cette

phrase performative: «dorénavant, tu es un

homme mon fils».

L’affaire familiale était un choix par défaut, une

solution de proximité, mais ses idées ne sont

jamais assez bonnes aux yeux du patriarche.

Une dichotomie en somme, toute naturelle

entre un fils et son père: «à 20 ans on se

tait, à 25 on est contrarié, à l’approche de

la trentaine on souhaite partir», avoue-til.

S’arracher à son milieu d’accord mais

pour faire quoi? Sans argent, ni diplôme,

ni réseau; il lui faut choisir un métier pour

lequel il aurait envie de se lever chaque

matin.

«Amoureux comme au premier jour»

Il a toujours aimé les belles cylindrées

en général et les BMW en particulier.

Un amour qui naît aussi d’un conflit

intergénérationnel dans la mesure où son

père ne jure que par Mercedes; la marque

du tracteur, de la voiture et de l’utilitaire.

Mais par principe d’émancipation, il fallait

que l’ado trouve puis affirme une identité

propre.

«BM, c’est la jeunesse, la sportivité, le

dynamisme mais avec l’élégance» et ce n’est

pas un hasard si trois modèles de la marque

ont été au casting de James Bond. La

tueuse en robe de soirée, à la fois luxueuse

et ensauvagée, continue de séduire Philippe

Emond comme au premier jour. Et comme

tout bon aveugle en la matière, sa fidélité

trouve toujours un défaut aux autres

marques.

«Le plaisir de conduire… elles virent à plat

dans un équilibre parfait… des à-coups plus

doux dans nos boîtes à huit rapports… une

musicalité des moteurs…». Aux puristes qui

regrettent les propulsions, il retorque que

les meilleures tractions sont toujours chez

BM qui ne connaît pas de soulèvement

de l’avant. Que ce soient les hybrides

rechargeables, les électriques, les M ou les

berlines; elles sont toujours conçues pour le

plaisir de conduire. Et cela vaut également

pour Mini qui a su garder son origine de

«Go-Kart Feeling». Une passion si

forte que le logo BMW est tatoué

depuis vingt ans sur son mollet…


Philippe Emond


70 LG

DÉCEMBRE 2019

PORTRAIT

«Emond avec passion»

En 1993, avec dix ans d’entreprise dans

les pattes, l’envie de réussir au ventre et la

passion au cœur, il se lance en achetant son

premier garage. Papa d’un enfant de six

mois, il contrôle la peur de l’échec et prend

un emprunt sur dix ans. La première année

est extrêmement compliquée dans la mesure

où les planètes de la réussite ne sont pas

vraiment alignées. Ce n’est pas une année

salon (qu’un an sur deux à l’époque), la

concession perd de l’argent depuis dix ans et

il se lance un peu après janvier, sans compter

qu’il n’a jamais vendu de voitures de sa vie,

doit trouver ses marques et entretient une

relation compliquée avec son prédécesseur

resté un temps dans l’entreprise. Un travail

acharné lui permet de rattraper un peu la

situation au mois de septembre et de clôturer

sa première année à la voiture près.

Les années suivantes soignent sa notoriété.

Il n’a pas encore 30 ans et paraît bien

plus jeune que son âge. Tellement que les

clients demandent à parler à son père en

rentrant dans ses concessions d’Arlon et

de Libramont. En 1996, il gagne un prix

de gestion d’entreprise qui fait la une de

la presse locale et, petit à petit, les regards

changent et les ventes augmentent. Il réalise

seul 350 ventes par an, et ce, sans ordinateur,

ni téléphone portable; aujourd’hui un

vendeur est satisfait lorsqu’il en signe 150.

Mais cette croissance a un prix, la privation

de moments en famille et un surmenage qui

l’amène à l’hôpital et l’oblige, en 1998, à

prendre un premier vendeur en renfort.

“La tueuse

en robe de soirée,

à la fois luxueuse

et ensauvagée,

continue

de séduire comme

au premier jour”

En 2007, il souhaite se développer davantage

mais les zones d’influences belges sont déjà

saturées et il s’en va alors du côté français:

Châlons-en-Champagne, Charleville-Mézières,

Reims, Saint-Quentin, Soissons. La crise

est essuyée «par le courage et en se faisant

une identité cohérente» mais aussi en

adhérant au mieux aux demandes du

constructeur comme l’automatisation des

magasins de pièces détachées par exemple

et l’avant-gardisme commercial.

Le marché luxembourgeois était une évolution

toute logique et c’est en 2016 qu’elle prend

forme avec le rachat de la concession Kontz.

L’association avec le groupe suédois Bilia

tombe alors à pic pour ce gros morceau. Le

Grand-Duché offre plus de potentiels parce

que la fiscalité est bonne, que les voitures de

fonction sont nombreuses et que le revenu

moyen est supérieur mais «le pays ne connait

pas de zones d’influences; du coup, le marché

est extrêmement compétitif».

L’avenir du groupe Emond

En décembre 2023, Philippe Emond fêtera

ses 30 ans de carrière. Un bel âge pour

prendre sa retraite mais rien n’est décidé

pour l’heure. Reste encore à inaugurer une

prochaine concession à la Cloche d’Or:

«l’investissement d’une vie», dit-il et à

concrétiser quelques projets.

La prolongation du partenariat avec Bilia

sera néanmoins le dernier. L’homme qui

s’est déjà battu contre un cancer, fait

opérer de la colonne vertébrale et récupère

doucement la mobilité de sa main souhaite

trouver plus de temps pour lui et ses

proches. Ce qui est relativement conflictuel

avec les 100.000 km encore parcourus

chaque année.

Son fils, pilier de l’équipe du Standard de

Liège, ne reprendra pas l’affaire et son

petit-fils qu’il entend voir plus souvent, n’a

que deux ans. Pas de succession familiale

donc mais ce qui est certain, c’est qu’il

souhaite préserver les valeurs qui animent

ses concessions. L’homme d’affaires affirme

connaître les prénoms de ses 380 employés

et commencer sa journée par les saluer un

par un. Personne n’est engagé dans cette

«grande famille» sans d’abord passer devant

le patriarche et lui seul valide les contrats.

La consigne donnée à ses cadres est de ne

lui amener que des candidats qui sont des

atouts et une évaluation des compétences

et des valeurs est menée pour chacun d’eux;

«si je peux tolérer quelques points en moins

pour les premières, je ne laisse rien passer

pour les secondes».

Le directeur est attaché à la politesse et

aux belles manières dans les relations

avec la clientèle mais également entre

collaborateurs. Il aime croire en une recette

Emond, à l’élaboration d’une histoire

collective et à des valeurs communes.

Simplicité, honnêteté et sens de la

parole donnée; Philippe Emond donne

l’impression de s’être arraché à son milieu

social tout en ayant gardé les valeurs qui le

constituent. n


FNR.lu

The FNR is the main funder of research activities in Luxembourg. We invest public

funds and private donations into research projects in various branches of science and the

humanities, with an emphasis on selected core strategic areas. Furthermore, we support

and coordinate activities to strengthen the link between science and society and to raise

awareness for research. We aim to establish Luxembourg as a leading knowledge-based

society through science, research and innovation.

36

NEW CORE

RESEARCH PROJECTS

18

INTERNATIONAL

BILATERAL

COOPERATION

AGREEMENTS

38

NEW PSP - PROMOTING

SCIENCE TO THE PUBLIC

PROJECTS

735

PROJECTS

EVALUATED

2

NEW ATTRACT

FELLOWS

59

EARLY CAREER GRANTS

72.1

MEUR COMMITED

29

NEW JUMP PROJECTS

23

RESCOM CONFERENCES,

WORKSHOPS & LECTURE

SERIES FUNDED

6,000

VISITORS @ RESEARCHERS’ DAYS

260

PROJECTS FUNDED

Key figures:

FNR Annual Report 2018


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Lëtzebuerger Gemengen 229 Décembre 2019

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