L'Essentiel Prépas n°33 - Décembre 2019
Chaque mois, l'Essentiel Prépas compile l'actualité des Grandes Ecoles à destination des professeurs des classes préparatoires EC et de leurs élèves. Le magazine est édité par HEADway Advisory, cabinet de conseil dédié à l'enseignement supérieur.
Chaque mois, l'Essentiel Prépas compile l'actualité des Grandes Ecoles à destination des professeurs des classes préparatoires EC et de leurs élèves.
Le magazine est édité par HEADway Advisory, cabinet de conseil dédié à l'enseignement supérieur.
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS<br />
ENTRETIEN<br />
DÉCEMBRE <strong>2019</strong> N° 33<br />
O. R : Quels développement envisagez-vous<br />
à l’international ?<br />
E. P : Nos Grandes écoles sont à la fois très performantes<br />
et innovantes et ont une excellence réputation<br />
à l’international, tout en conservant des frais de scolarité<br />
qui restent bas au regard du marché mondial.<br />
L’EM Normandie va continuer à s’y développer tout en<br />
attirant de plus en plus d’étudiants internationaux qui<br />
représentent aujourd’hui 15% de nos effectifs.<br />
Quand on parle d’étudier à l’international, l’étudiant<br />
choisit d’abord un pays, ensuite une spécialité et enfin<br />
la localisation. Nous avons investi pour déployer une<br />
véritable équipe en charge du recrutement international<br />
et surtout pour rendre nos programmes plus attractifs<br />
et plus adaptés à nos cibles.<br />
O. R : Après Oxford et Dublin pensez-vous à<br />
d’autres implantations ?<br />
E. P : Nous préférons nous implanter dans des zones<br />
où le risque est modéré. Avec des choix stratégiques<br />
plutôt que tactiques. S’implanter à Oxford c’est stratégique<br />
et nous y sommes aujourd’hui un établissement<br />
de droit anglais sous l’égide de l’Office for Students<br />
britannique. Dublin a été plus tactique dans la perspective<br />
d’un Brexit dur.<br />
Nous avons aujourd’hui des discussions avancées<br />
pour nous implanter au Vietnam qui est un pays à<br />
fort potentiellement de développement et que nous<br />
connaissons bien pour y former déjà des cadres via<br />
différents programmes de formations continues en<br />
marketing territorial, développement durable, transformation<br />
digitale…<br />
Dans tous les cas, nous voulons attirer des étudiants<br />
internationaux mais aussi recruter localement comme<br />
nous commençons à le faire à Oxford avec notre Master<br />
of Science « Banking, Finance and Fintech » et bientôt<br />
avec la création d’un BSc spécifique au marché anglais.<br />
O. R : Vous avez parlé du désengagement<br />
des chambres de commerce et d’industrie.<br />
Qu’est-ce que cela signifie concrètement<br />
pour l’avenir financier de l’école ?<br />
E. P : La situation financière de l’école est saine et<br />
2020 est l’année du désengagement total des CCI<br />
dans notre financement. Cela signifie que l’école a su<br />
transformer son modèle de revenus pour assurer son<br />
développement de façon autonome. Il serait dangereux<br />
de croire que les effectifs de nos programmes<br />
de formations initiales pourraient croitre de manière<br />
linéaire rentrée après rentrée, car le marché intérieur<br />
va au mieux se stabiliser, au pire se contracter dans<br />
les prochaines années.<br />
© EM Normandie<br />
En revanche, il existe de véritable réservoirs de valeurs<br />
sur le marché international et l’école compte bien y<br />
prendre sa place. C’est d’ailleurs ce que nous commençons<br />
à faire en Chine et à Dubaï, où nous déployons un<br />
DBA (Doctorate of Business Administration) et un MBA<br />
(master of business administration) pour répondre à la<br />
demande croissante de perfectionnement des cadres<br />
expérimentés.<br />
Le développement de la formation continue et d’offres<br />
d’accompagnement sur mesure pour les entreprises<br />
sont aussi des sources de financements sur lesquelles<br />
l’école travaille en ce moment. Enfin, la Fondation EM<br />
Normandie et le réseau des Alumni joueront un rôle<br />
essentiel dans la pérennisation de notre business model.<br />
Plus largement, au regard de la taille des Grandes<br />
écoles aujourd’hui, il faut repenser la manière de<br />
délivrer notre proposition de valeur en recherchant<br />
l’efficience de nos organisations et tout en garantissant<br />
l’excellence académique. Le chemin est étroit et les<br />
marges de manœuvres faibles, mais l’avenir de notre<br />
modèle passe par là.<br />
Paris<br />
A la rentrée <strong>2019</strong> l’EM<br />
Normandie bénéficiera<br />
d’une surface de 4500 m²<br />
à Paris suite au départ de<br />
Grenoble EM avec laquelle<br />
elle partageait ses locaux<br />
depuis l’ouverture de<br />
leur campus commun.<br />
Le campus de Caen<br />
22