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L'Essentiel Prépas n°33 - Décembre 2019

Chaque mois, l'Essentiel Prépas compile l'actualité des Grandes Ecoles à destination des professeurs des classes préparatoires EC et de leurs élèves. Le magazine est édité par HEADway Advisory, cabinet de conseil dédié à l'enseignement supérieur.

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER DÉCEMBRE <strong>2019</strong> N° 33<br />

mandées, mais les niveaux dès la seconde<br />

ont aussi augmenté avec la réforme du<br />

lycée. La spécialité de première a déjà<br />

une forte exigence ».<br />

Les viviers de recrutement à<br />

cibler pour une communication<br />

plus claire<br />

Toutes ces réflexions sur le poids des maths<br />

rejoignent la question des viviers de recrutement.<br />

Avec cette année un peu moins de<br />

70% des lycéens qui ont choisi la spécialité<br />

nous sommes en effet bien loin des 85% qui,<br />

jusqu’ici, suivaient des enseignements de<br />

mathématiques dans les filières S et ES. Mais<br />

pourquoi faudrait-il absolument faire des<br />

mathématiques pour aller en Grande école<br />

de management ? Après tout des élèves<br />

de prépas littéraires vont aussi en grande<br />

école. Au fil des années le recrutement<br />

via hypokhâgne-khâgne augmente même.<br />

Bernard Ramanantsoa ajoute une vision :<br />

« Les Grandes Ecoles recherchent des<br />

sources de différenciation. Cela va être<br />

très intéressant les positionnement des<br />

écoles sur leurs recrutements avec des<br />

projections complexes à effectuer. Une<br />

affaire à suivre dans les années à suivre ».<br />

Sur ce point, l’exemple de l’EDHEC, qui a<br />

ouvert son recrutement aux élèves issus<br />

de prépas scientifique, montre que les<br />

viviers de recrutement peuvent s’élargir<br />

et se différencier.<br />

Des éléments de tension<br />

Les classes préparatoires doivent également<br />

affronter des tensions nées de<br />

leur tutelle. « Les recteurs qui peuvent<br />

se positionner en costkillers et impacter<br />

de manière négative les classes préparatoires<br />

avec des risques de fermeture.<br />

Par conséquent nous vivons sur le terrain<br />

des vives anxiétés avec des regroupements<br />

des classes préparatoires,<br />

et l’appréhension sur certaines petites<br />

classes préparatoires notamment dans<br />

des zones peu peuplées », constate Alain<br />

Joyeux. Pour Serge Ferrari « ces changements<br />

peuvent aussi provoquer des<br />

tensions entre les établissements avec<br />

des concurrences possibles ».<br />

Première : quelles spécialités ont choisi les lycéens ?<br />

À la rentrée <strong>2019</strong>, les 386 600 élèves<br />

de première générale ont choisi trois<br />

enseignements obligatoires de spécialité<br />

en plus des matières de tronc commun et<br />

des deux langues vivantes obligatoires.<br />

Selon la toute récente note de la DEPP<br />

les choix ont été assez ouverts puisqu’il<br />

faut 15 combinaisons d’enseignements<br />

pour retrouver 80% des élèves : 17<br />

chez les filles et 13 chez les garçons.<br />

En tête près de 69% ont choisi<br />

les mathématiques :<br />

• 67,3% dans l’enseignement public<br />

et 72,8% dans le privé ;<br />

• 61% des filles et 78% des garçons ;<br />

• 75,7% chez les élèves « très favorisés »<br />

contre 61,9% chez les « défavorisés ».<br />

Suivent à 47% la physique-chimie, 43%<br />

les sciences de la vie et de la Terre,<br />

39% les sciences économiques et<br />

En conclusion<br />

De l’avis de tous la réforme offre nouvelles<br />

opportunités et il faut continuer<br />

de développer les classes préparatoires.<br />

Mais il faut aussi accompagner les professeurs<br />

de ces classes pendant cette<br />

phase de changement et de transition.<br />

Notamment parce que la concurrence<br />

continue de grandir d’année en année,<br />

que ce soit avec la montée en puissance<br />

des options d’expatriation à l’étranger<br />

dès le bac, des bachelors ou encore des<br />

admissions sur titre qui sont des « voies<br />

de contournement » pour être reçu dans<br />

les Grandes écoles.<br />

Pour l’ensemble des participants, il apparait<br />

urgent de mieux communiquer vers<br />

les lycéens et les lycées en montrant<br />

comment la filière se différencie. Il faut<br />

clarifier le message et aller les autres<br />

établissements extérieurs à l’environnement<br />

des classes préparatoires. Il faut<br />

montrer la valeur ajoutée intrinsèque<br />

de la classe préparatoire et la mettre<br />

en avant pour orienter les lycéens vers<br />

leurs meilleurs moyens de formation en<br />

fonction de leurs profils.<br />

Jean Ouillon<br />

sociales (SES), 35% l’histoire-géographie<br />

et 28% les langues, littérature et<br />

cultures étrangères et régionales.<br />

Les enseignements « scientifiques » (sauf<br />

sciences de la vie et de la Terre − SVT)<br />

ont plus souvent été choisis chez les<br />

garçons que chez les filles. À l’inverse<br />

les enseignements d’humanités, de SES,<br />

d’histoire-géographie et de langueslittérature<br />

sont plus choisis par les filles.<br />

Les combinaisons possibles les<br />

trois les plus courantes sont :<br />

• 28% « mathématiques,<br />

physique-chimie, SVT » ;<br />

• 8% « histoire-géographie,<br />

mathématiques, SES » ;<br />

• 7% « histoire-géographie,<br />

langues-littérature, SES ».<br />

Quel est niveau<br />

d’exigence du<br />

nouveau bac ?<br />

« Le niveau d’exigence des<br />

nouvelles années lycée est<br />

plus important dans le tronc<br />

commun et donc encore<br />

plus dans les spécialités »,<br />

explicite Jean-Charles<br />

Ringard Inspecteur général<br />

de l’éducation, du sport et de<br />

la recherche et chef de projet<br />

« baccalauréat et nouveau<br />

lycée » au ministère de<br />

l’Education lors d’un colloque<br />

organisé par la Cdefi. Un<br />

niveau qui aurait notamment<br />

beaucoup cru dans une<br />

spécialité mathématiques<br />

pourtant ouverte à des profils<br />

très divers auquel il n’est pas<br />

facile d’enseigner dans la<br />

même classe de première.<br />

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