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Magazine BEAST #16 2019

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#Technology | Startup<br />

En effet, nous remarquons une demande accrue et le besoin<br />

de fonctionnalités additionnelles liées à d’autres services dans<br />

l’école, et pensions alors ajouter de nouvelles possibilités à ce<br />

porte-clés. Il pourrait alors remplacer la carte de cantine et<br />

ainsi payer à la cafeteria, mais aussi permettre l’identification<br />

des élèves aux portes de l’établissement scolaire. Et aussi<br />

le cahier de liaison – ou de correspondance – et également<br />

donner la possibilité d’emprunter facilement des ouvrages à<br />

la bibliothèque de l’école. Enfin, la dernière fonctionnalité à<br />

envisager a quant à elle un aspect plus sécuritaire : permettre<br />

de savoir qui sont les élèves présents dans l’établissement à<br />

l’instant t, le nombre exact d’élèves en cas de souci, voire<br />

même la possibilité de déclencher des procédures d’urgence.<br />

Des fonctionnalités qui assisteraient ainsi fortement les chefs<br />

d’établissement mais qui requièrent des investissements<br />

importants. Les opportunités sont nombreuses : NewSchool<br />

et Klassroom partagent la même vision de moderniser l’École<br />

en permettant à tous d’accéder, gratuitement, à des outils<br />

innovants au service de l’éducation.<br />

Comment voyez-vous le secteur de l’EdTech<br />

se développer dans les années à venir en France,<br />

mais également en Europe ? La place de la gamificiation –<br />

centrale à votre app – va-t-elle continuer à grandir ?<br />

Pour quelles raisons ?<br />

A la création de NewSchool en 2015, le terme «EdTech»<br />

n’existait pas. Depuis, le secteur de l’éducation combinée<br />

aux nouvelles technologies est en constante croissance. Le<br />

marché se développe avec des tech innovantes qui continuent<br />

d’arriver – IoT, intelligence artificielle, etc. – et surtout des<br />

nouveaux besoins qui se font fortement ressentir auprès<br />

des établissements scolaires et des apprenants. En France<br />

et au niveau européen, notamment dans les pays frontaliers<br />

ainsi qu’au Royaume-Uni, nous identifions des besoins très<br />

clairs, avec des utilisateurs très ouverts à cette nouvelle<br />

culture numérique. Ils sont prêts à utiliser des applications<br />

et autres objets connectés. Ce contexte est propice à un<br />

développement de l’EdTech au niveau européen.<br />

La gamification y joue un rôle important car elle permet<br />

de faire de nombre incalculable de choses, cette approche<br />

est fantastique ! Elle engage les utilisateurs dans toute<br />

une aventure créée par une entreprise. Chez NewSchool,<br />

elle est très simple : à l’image de ce que nous avons tous<br />

connu dans notre jeunesse, nous distribuons des bons<br />

points. Je me rappelle encore être très fière et le dire à mes<br />

parents dès mon retour chez moi. Mais l’ancien système est<br />

assez couteux pour les professeurs avec des bons points<br />

physiques à imprimer, en plus de ne pas être respectueux<br />

pour l’environnement. Ces derniers voulaient également des<br />

nouveaux moyens – «bons points», pour les élèves des écoles<br />

primaires, et des «compétences» pour les collégiens et lycées<br />

– afin d’engager les enfants de tout âge, de la petite section<br />

au lycée, voire même post bac. Le «wording» et le design sont<br />

différents mais l’approche est similaire.<br />

La gamificiation ne va donc pas cesser de grandir : elle est<br />

une ressource inépuisable, un excellent moyen d’engager et<br />

faire participer les utilisateurs.<br />

Vous avez créé NewSchool alors que vous n’aviez<br />

que 15 ans. Aujourd’hui, comment aidez-vous les jeunes<br />

étudiants à développer cet esprit d’entrepreneur ?<br />

Quels sont vos conseils aux générations qui suivent<br />

et qui veulent se lancer dans de telles aventures ?<br />

Depuis l’âge de 16 ans, un an après la création de NewSchool,<br />

je participe à des conférences, pour les entreprises ainsi<br />

que pour les écoles. On me propose généralement de parler<br />

de mon aventure : comment créer une startups en étant si<br />

jeune, en étant une fille, en venant d’une filiale littéraire,<br />

etc… J’adore partager et échanger aux quatre coins du<br />

monde, puis répondre aux questions et interrogations des<br />

participants.<br />

En plus de ces interventions, j’aime prendre part à des<br />

jurys, aider les étudiants entrepreneurs, encourager<br />

l’entrepreneuriat de manière générale, notamment via sur les<br />

réseaux sociaux. Cela me tient particulièrement à cœur car<br />

lorsque j’ai débuté ne j’avais pas vraiment de «role model».<br />

Les entrepreneurs de l’époque étaient alors Steve Jobs,<br />

Bill Gates… Il n’y avait pas de femme entrepreneure, encore<br />

moins dans les domaines du numérique et de l’éducation.<br />

Il est donc important de faire passer le message suivant :<br />

il est possible de réussir dans de tels domaines en étant une<br />

jeune femme avec un profil plutôt littéraire.<br />

Par contre, je ne saurai quels conseils donner… à 19 ans,<br />

j’ai encore tellement à apprendre, avec beaucoup d’expérience<br />

à emmagasiner. J’encourage tout de même tous les jeunes<br />

entrepreneurs à oser, et à lancer leurs projets<br />

sans hésiter et sans avoir peur des<br />

conséquences. Il leur faudra un certain<br />

mental et une hygiène de vie faite<br />

d’organisation et d’objectifs.<br />

Personnellement,<br />

je recommencerai sans hésiter :<br />

j’ai tant appris et tellement<br />

grandi. C’est une expérience<br />

exceptionnelle, alors OSEZ !<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE <strong>#16</strong>

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