Taste

est synonyme de ‘ne pas être malade’. Mais c’est
une notion bien trop restrictive. Des travailleurs en
pleine forme sont plus sains, plus frais, plus productifs
et plus performants. Ils se sentent mieux et sont
donc mobilisables plus longtemps, plus axés sur les
clients et plus créatifs. »
Pionniers
Avec Fris, vous aidez les entreprises dans ce domaine.
Les convaincre de l’importance d’une telle approche
intégrée relève-t-il du défi selon vous ?
Lefevre : « Parfois, oui. Nous sommes des pionniers
en Flandre. Le bien-être est déjà bien intégré dans
la culture d’entreprise en Scandinavie. Ce n’est pas
encore le cas ici, mais ça viendra. Dans une quinzaine
d’années, chaque entreprise aura un plan de
bien-être. Tout comme le développement du talent,
le bien-être sera bientôt une évidence dans les entreprises.
»
Schoonis : « Un employeur doit être comme un père
de famille attentif : il doit prendre soin de ses collaborateurs,
investir dans leur expérience, créer le
cadre pour qu’ils puissent s’épanouir, aussi bien
professionnellement que sur le plan humain. Cette
vision durable est – à mon avis – toujours le choix le
plus intéressant, aussi bien sur le plan humain que
sur le plan économique. »
Comment mettre la théorie en pratique ?
Schoonis : « En permettant à vos collaborateurs de
se développer et en leur apprenant comment être
confiant. Par exemple en organisant des formations
en vue de créer la conscience de soi ou d’apprendre
à prendre soin de soimême,
mais aussi par de
petits changements dans
le travail quotidien, mais
surtout en renforçant l’aptitude
à être maître de soimême,
ce qui leur permettra
de prendre leur sort
en mains. Nous développons un plan de vitalité à
la mesure de l’entreprise et de ses besoins. Il s’agit
d’un plan concret en plusieurs étapes et d’un trajet
de coaching dont la progression est mesurable. »
Lefevre : « La voie vers le bonheur est différente pour
chacun. Grosso modo, on peut dire qu’on est heureux
quand on fait ce que l’on sait bien faire. Mais
il faut en avoir l’occasion, bien sûr. Et croyez-moi :
on a beau avoir du talent, si votre lunch se limite à
une gaufre sucrée, il ne reste pas grand-chose de ce
talent. Il est essentiel de bien soigner son corps et
son esprit pour travailler de manière performante
et avec plaisir. »
En tant qu’employeur, on peut tout faire pour créer
une bonne ambiance de travail, mais un travailleur
qui éprouve des problèmes privés ne les laisse bien
évidemment pas à la porte de l’entreprise.
Lefevre : « Tout à fait. Vie professionnelle et vie privée
ne font qu’un à ce moment-là. Mais considérez
une approche de bien-être structurelle comme une
assurance hospitalisation. Celle-ci ne s’arrête pas
non plus si vous tombez dans l’escalier à la maison.
Il existe une foule de possibilités pour venir en aide
aux travailleurs en tant qu’employeur. Par exemple
en proposant de l’aide et de l’assistance, même s’il
s’agit de problèmes privés. »
Vitamines
mentales
Vous l’évoquiez déjà à l’instant : le rôle de l’alimentation
pour le bien-être. Quelles sont les erreurs courantes
et comment faire mieux ?
Lefevre : « L’alimentation n’est qu’un élément du bienêtre,
mais c’est un élément universel. Tout le monde
mange et boit. Aussi bien les managers que les ouvriers.
À ce niveau-là, de simples mesures suffisent
déjà pour obtenir de bons résultats. L’alimentation
est l’énergie dans sa forme la plus pure. »
Pouvez-vous donner un exemple ?
« Une approche de bien-être
structurelle est comme une assurance
hospitalisation. Celle-ci ne s’arrête
pas non plus si vous tombez dans
l’escalier à la maison. »
Lefevre : « Nous donnons
par exemple des conseils
aux cuisines d’entreprise,
d’une manière non doctorale,
mais constructive.
Par exemple, quels sont les
légumes et les ingrédients
de saison ? Et quelles sont
les vitamines qui renforcent encore le menu ? Mais
aussi des trucs très pratiques. Par exemple : placer
les distributeurs automatiques de sodas hors de la
vue et uniquement offrir de l’eau au poste habituel
des boissons. Ou changer l’ordre de se servir : si vous
prenez d’abord des frites et de la viande, votre assiette
sera trop petite pour des légumes. Mieux vaut
donc inverser l’ordre. »
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