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ON mag - Guide de l'audiophile nomade 2019

33 produits à l’essai : 9 casques sans-fil et antibruit - 8 autres casques audiophiles - 8 paires d’écouteurs dont 4 true wireless - 4 enceintes nomades - 3 DACs et baladeurs Hi-res - et même 1 vidéoprojecteur portable

33 produits à l’essai : 9 casques sans-fil et antibruit - 8 autres casques audiophiles - 8 paires d’écouteurs dont 4 true wireless - 4 enceintes nomades - 3 DACs et baladeurs Hi-res - et même 1 vidéoprojecteur portable

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<strong>mag</strong><br />

Edition <strong>2019</strong>/4<br />

9<br />

casques<br />

sans-fil et<br />

antibruit<br />

GUIDE <strong>2019</strong> DE<br />

L’ AUDIOPHILE<br />

NOMADE<br />

33 produits à l’essai :<br />

- 9 casques sans-fil et antibruit - 8 autres casques audiophiles<br />

- 8 paires d’écouteurs dont 4 true wireless - 4 enceintes noma<strong>de</strong>s<br />

- 3 DACs et bala<strong>de</strong>urs Hi-res - et même 1 vidéoprojecteur portable


Le divertissement par BenQ :<br />

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appareil ou lire <strong>de</strong>s fichiers multimédias à partir<br />

d’une clé USB.<br />

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3 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Hifi 2.0 <strong>2019</strong><br />

SOMMAIRE<br />

9 CASQUES SANS-FIL ET ANTIBRUIT<br />

p.6 - Beats Studio 3<br />

p.8 - Bose Hedphones 700<br />

p.10 - Jabra Elite 85h<br />

p.14 - JBL Live 650 BTNC<br />

p.16 - Master & Dynamic MW65<br />

p.18 - Microsoft Surface Headphones<br />

p.22 - Plantronics Backbeat GO 810<br />

p.24 - Sony WH-1000Xm3<br />

p.26 - Technics EAH-F70N<br />

9 AUTRES CASQUES AUDIOHILES<br />

p.30 - Au<strong>de</strong>ze LCD2 Closed-Back<br />

p.31 - Audio-technica ATH-MSR7B<br />

p.32 - Grado GW100<br />

p.34 - Hifiman Ananda-BT<br />

p.36 - Logitech Zone Wireless<br />

p.38 - Master & Dynamic MW50+<br />

p.40 - Meze Empyrean<br />

p.44 - Quad Era-1<br />

p.56 - Periodic Audio Ti (22)<br />

p.57 -Sennheiser Momentum True<br />

Wireless<br />

4 ENCEINTES NOMADES<br />

p.60 - Sangean Guenuine Mini WR-7 et<br />

Guenuine Mini DAB+ DDR-7<br />

p.62 - Blue Sound Pulse Flex 2i<br />

+ battery pack<br />

p.64 - Cambridge Yoyo (M)<br />

p.65 - Vifa Helsinki<br />

3 DACs HI-RES ET BALADEURS<br />

p.70 - Chord Mojo+Poly<br />

p.72 - Cowon Plenue D2<br />

p.74 - AudioQuest DragonFly Cobaly<br />

ET 1 VIDÉOPROJECTEUR PORTABLE<br />

P.78 - BenQ VG1<br />

8 PAIRES D’ÉCOUTEURS D<strong>ON</strong>T<br />

4 TRUE WIRELESS<br />

p.48 - 1more E1010 Quad Driver<br />

p.49 - Apple AirPods 2<br />

p.50 - Fostex TM2<br />

p.52 - Hifiman RE800<br />

p.54 - Hifiman TWS600<br />

p.55 - JVC HA-ET65BV<br />

Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par <strong>ON</strong>-Mag.fr<br />

Vous avez le droit <strong>de</strong> le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans<br />

restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf<br />

autorisation préalable <strong>de</strong> notre part.<br />

On participé à ce numéro :<br />

Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46<br />

Rédaction : Alexandra Bellamy, Manuel Courbo, Guillaume Fourcadier, Pierre Stemmelin


La Hi-Fi <strong>de</strong>vient sans fil!<br />

Avec le tout nouveau système d’enceintes DALI CALLISTO, vous pouvez<br />

facilement diffuser et contrôler <strong>de</strong> la musique <strong>de</strong> presque n’importe quelle<br />

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Chaque enceinte CALLISTO est pilotée par un amplificateur classe D<br />

signé DALI <strong>de</strong> 250W et dispose d’une connexion sans fil haute résolution<br />

au Sound Hub. Il suffit <strong>de</strong> le brancher et d’appuyer sur “Connect”.<br />

Le DALI SOUND HUB est le cerveau <strong>de</strong>rrière votre système d’enceintes<br />

CALLISTO, transférant sans fil l’audio en haute résolution à vos enceintes<br />

et se connecte automatiquement d’une source à l’autre.<br />

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9 CASQUES<br />

SANS-FIL ET<br />

ANTIBRUIT


6 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

BEATS<br />

Studio 3<br />

Le Studio, dont la première version estampillée<br />

Beats by Dr Dre est sortie en 2008, a été un<br />

précurseur. Il a ouvert une nouvelle ère pour le<br />

casque audio en faisant comprendre au grand<br />

public que le nec plus ultra en matière <strong>de</strong> modèles<br />

noma<strong>de</strong>s ne s’arrêtait pas au Koss PortaPro. En<br />

2014, il est passé sous pavillon Apple suite à une<br />

transaction à 3 milliards <strong>de</strong> dollars et il en est<br />

aujourd’hui à sa troisième itération.<br />

par Guillaume Fourcadier<br />

350 €<br />

Premier modèle à sortir sous l’égi<strong>de</strong> d’Apple, le<br />

Beats Studio 3 n’a pas pour autant trahi son ADN<br />

: <strong>de</strong>s couleurs, beaucoup <strong>de</strong> déclinaisons et la<br />

promesse d’un son mo<strong>de</strong>rne. Ce casque s’adresse<br />

toujours à une cible pour laquelle le look compte<br />

beaucoup, principalement jeune, et à ceux que<br />

l’actuelle norme trop grise ou trop noire rebute.<br />

Armé <strong>de</strong> la puce Bluetooth W1 propre à Apple qui<br />

équipe aussi les écouteurs AirPods <strong>de</strong> première<br />

génération, la troisième version <strong>de</strong> ce classique a vu<br />

<strong>de</strong> bonnes fées se pencher sur son berceau.<br />

Si la fabrication est en petit progrès, l’enveloppe<br />

tout en plastique reste en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong> ce que propose<br />

la concurrence dans le secteur haut <strong>de</strong> gamme. À<br />

près <strong>de</strong> 350 euros, le produit paraît un peu léger<br />

face aux meilleurs. Son assemblage est très propre,<br />

présente peu <strong>de</strong> jeu ni <strong>de</strong> vrais défauts, mais fait<br />

entendre quelques grincements et craquements<br />

lorsqu’on le tord et manipule. Le Beats Studio 3<br />

reste d’une qualité <strong>de</strong> fabrication plus qu’honnête<br />

et rassurante, mais apparaît comme piégé entre<br />

le milieu et le haut <strong>de</strong> gamme. Son confort est<br />

plus qu’acceptable, fait <strong>de</strong> coussinets doux et<br />

suffisamment larges, mais aussi <strong>de</strong> quelques<br />

cheveux arrachés dans les doublures <strong>de</strong> l’arceau.<br />

La qualité <strong>de</strong> l’isolation phonique, en progrès par<br />

rapport à la version 2, ne rivalise pas non plus avec<br />

le haut <strong>de</strong> gamme. L’isolation passive est correcte<br />

tandis que l’isolation active (ANC) se cale juste<br />

au-<strong>de</strong>ssus du milieu <strong>de</strong> gamme. Le Beats Studio 3<br />

est suffisamment efficace pour justifier son statut<br />

<strong>de</strong> casque haut <strong>de</strong> gamme, mais pas assez pour<br />

s’asseoir à la table <strong>de</strong>s chefs aux côtés <strong>de</strong> Bose,<br />

Sony ou, désormais, Jabra.<br />

Sa puce Bluetooth W1 lui permet <strong>de</strong> se démarquer<br />

sur 2 points : la connectivité et l’autonomie. À<br />

l’instar <strong>de</strong>s AirPods, l’appairage via iOS se fait en<br />

rapprochant simplement le casque d’un iPhone. La<br />

connexion est parfaitement stable et la portée aussi<br />

bonne que celle <strong>de</strong>s meilleurs ; il faut néanmoins<br />

se contenter <strong>de</strong> l’AAC comme seul co<strong>de</strong>c bonus.<br />

Exploitant à fond cette puce W1 d’Apple, le Studio<br />

3 nous a permis d’atteindre 21 h d’écoute avec<br />

l’ANC activé, et environ 39 h sans, une performance<br />

très soli<strong>de</strong>. Mise à part la présence étrange d’un<br />

port micro-USB, c’est surtout l’impossibilité <strong>de</strong><br />

l’utiliser en passif (casque éteint) qui nous ramène<br />

à une autre époque. Un manquement difficile à<br />

expliquer en <strong>2019</strong>.<br />

Le son ? Il conserve la patte Beats, mais diluée<br />

légèrement dans un peu plus d’équilibre. Toujours<br />

basses en avant, la signature est chau<strong>de</strong> mais<br />

sans exagération. Davantage <strong>de</strong> ron<strong>de</strong>ur que <strong>de</strong><br />

percussion, plus <strong>de</strong> chaleur que <strong>de</strong> tranchant, le<br />

Beats Studio 3 délivre une prestation simple mais<br />

assez énergique et efficace, n’allant jamais au<strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong> ses moyens assez limités. Il a un niveau <strong>de</strong><br />

détails correct, un petit manque <strong>de</strong> séparation <strong>de</strong>s<br />

instruments et <strong>de</strong>s aigus pas fabuleux <strong>de</strong> précision.<br />

Clairement, ce casque est né pour les musiques<br />

urbaines et autres styles puissants. Mais à défaut <strong>de</strong><br />

vraiment briller hors <strong>de</strong> ses terres, il reste agréable<br />

en toutes circonstances, plus doux (ou cotonneux)<br />

qu’agressif. Pendant ce temps <strong>de</strong>vant lui, l’écart se<br />

creuse chaque jour un peu plus. Restent son <strong>de</strong>sign<br />

et ses coloris rafraîchissants.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : Casque circum-auriculaire, sans fil, avec système<br />

antibruit<br />

•Puce Bluetooth Apple W1 compatible avec le co<strong>de</strong>c AAC<br />

Jusqu’à 40 h d’autonomie annoncée<br />

•Accessoires fournis : mallette <strong>de</strong> rangement, câble minijack,<br />

câble <strong>de</strong> recharge USB<br />

•Recharge rapi<strong>de</strong> : 2 heures d’autonomie pour 5 min <strong>de</strong><br />

charge<br />

•Poids : 260 g<br />

Notre avis


8<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

BOSE<br />

Headphones 700<br />

400 €<br />

Bousculé par la progression très rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Sony et <strong>de</strong> ses casques <strong>de</strong> la série WH-1000X, Bose<br />

cherche à reprendre son trône sur le marché <strong>de</strong>s modèles sans fil et antibruit. Depuis le QC35,<br />

la marque n’a sorti aucun nouveau casque, si ce n’est la timi<strong>de</strong> mise à jour QC35II. La sortie du<br />

Headphones 700 est donc un événement. Bose a la ferme intention <strong>de</strong> changer la donne, la marque<br />

promettant un déluge <strong>de</strong> technologies sous une enveloppe bien plus mo<strong>de</strong>rne et luxueuse. Le<br />

nouveau roi <strong>de</strong>s casques sans fil et antibruit est peut-être entre nos mains. par Guillaume Fourcadier<br />

Le Bose Headphones 700 tranche avec l’histoire <strong>de</strong><br />

la marque. Le modèle gar<strong>de</strong> une certaine sobriété,<br />

mais apporte une touche bien plus <strong>de</strong>sign et un<br />

certain minimalisme. Il fait ainsi cohabiter <strong>de</strong>s<br />

coques très fines et élancées avec un arceau formé<br />

d’une seule pièce. Ce <strong>de</strong>rnier paraît infiniment<br />

simple, presque réduit à une épure, sans aucune<br />

aspérité si ce n’est un discret renfort <strong>de</strong> silicone<br />

pour le rembourrage.<br />

Une nouvelle approche plus épurée et<br />

mo<strong>de</strong>rne, mais aussi légèrement plus<br />

massive<br />

Si les coques du Headphones 700 conservent le<br />

plastique massif <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts modèles, l’arceau<br />

<strong>de</strong>vient tout en métal, sans aucune vis ni aucun<br />

pivot. Ce changement fait que le casque ne se<br />

replie plus, il peut uniquement se mettre à plat.<br />

En pratique, son encombrement est très faible ; il<br />

occupe très peu <strong>de</strong> place une fois rangé dans sa<br />

belle housse rigi<strong>de</strong>. La fabrication est très sérieuse,<br />

sans jeu, plus cossue que celle du QC35II. Le poids<br />

est en revanche un peu plus conséquent, passant <strong>de</strong><br />

235 g à 252 g.<br />

L’arceau est <strong>de</strong>ssiné différemment, mais il <strong>de</strong>vient<br />

surtout plus resserré, plus proche du crâne. Cette<br />

disposition fait que le Headphones 700 serre<br />

davantage la tête. Le confort n’est pas mauvais<br />

pour autant. Ce casque <strong>de</strong>meure dans les très bons<br />

modèles du genre, mais il n’est plus aussi relaxant<br />

pour <strong>de</strong>s séances d’écoute <strong>de</strong> longue durée.<br />

En l’état, on ne peut que constater une légère<br />

régression par rapport au QC35II ou même face au<br />

Sony WH-1000xm3.<br />

Une ergonomie au goût du jour avec<br />

l’apparition d’un pavé tactile<br />

Exit l’approche tout en boutons <strong>de</strong>s QC35. Le Bose<br />

Headphones 700 rend hom<strong>mag</strong>e au tactile. Si trois<br />

boutons cohabitent encore, Bose fait tout pour les<br />

camoufler. Il les laisse subtilement affleurer sur les<br />

tranches <strong>de</strong>s coques, les rendant presque invisibles.<br />

Le premier bouton sert à démarrer/appairer le<br />

casque, le second à appeler les assistants vocaux.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

9<br />

Le troisième, situé sur la coque gauche, permet<br />

d’utiliser l’un <strong>de</strong>s 3 préréglages <strong>de</strong> la réduction <strong>de</strong><br />

bruit.<br />

Pour tout le reste, la navigation est tactile.<br />

Malheureusement ou heureusement (car cela limite<br />

les erreurs <strong>de</strong> manipulation) sa zone d’action ne<br />

correspond qu’à la moitié avant <strong>de</strong> la coque droite.<br />

Un peu trop petite par moment, cette surface<br />

est pourtant particulièrement précise et réactive.<br />

Deux tapotements permettent la lecture/pause,<br />

les glissements verticaux et horizontaux du doigt<br />

apportent respectivement le contrôle du volume et<br />

la navigation au sein <strong>de</strong>s pistes. Pour aller <strong>de</strong> pair<br />

avec cette mo<strong>de</strong>rnité, Bose passe au connecteur<br />

USB-C pour la recharge.<br />

La puce Bluetooth intégrée au casque affiche une<br />

version plus mo<strong>de</strong>rne en 5.0, mais reste campée sur<br />

ses <strong>de</strong>ux co<strong>de</strong>cs audio fétiches, l’obligatoire SBC et<br />

l’AAC.<br />

Une réduction <strong>de</strong> bruit largement améliorée,<br />

avant tout pour la voix<br />

Le constat est simple, en matière <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong><br />

bruit active (ANC) le Bose Headphones 700 est<br />

légèrement supérieur au précé<strong>de</strong>nt QC35II, mais ne<br />

rattrape pas totalement son retard sur le Sony WH-<br />

1000Xm3, du moins pas lors <strong>de</strong> tests comparatifs<br />

poussés. En condition réelle, la différence est<br />

presque insignifiante. Bose reste dans le très haut<br />

<strong>de</strong> gamme et on peut juste lui reprocher <strong>de</strong> ne pas<br />

avoir saisi l’occasion pour repousser encore un peu<br />

plus loin les limites technologiques.<br />

En revanche, le Bose Headphones 700 se démarque<br />

très largement <strong>de</strong> la concurrence par la qualité<br />

assez fabuleuse <strong>de</strong> ses microphones. La qualité<br />

en appel, particulièrement en milieu bruyant,<br />

écrase littéralement la concurrence. Cette qualité<br />

s’applique également au retour sonore, d’une bien<br />

meilleure qualité et beaucoup plus naturel que sur<br />

tous les autres casques. Cela se traduit à la fois par<br />

une meilleure qualité sonore, mais également par<br />

une bien meilleure réduction <strong>de</strong>s bruits environnants<br />

parasites.<br />

L’application dédiée Bose Music n’est en revanche<br />

pas aussi complète ou stable que celle <strong>de</strong> Sony.<br />

Elle permet néanmoins quelques réglages, dont<br />

l’assignation <strong>de</strong> 3 niveaux prédéfinis pour la<br />

réduction <strong>de</strong> bruit (bouton <strong>de</strong> gauche). Le modèle<br />

possè<strong>de</strong> 11 niveaux <strong>de</strong> réduction, rangés par ordre<br />

d’atténuation <strong>de</strong> 0 à 10. Par défaut, le casque est<br />

réglé avec les niveaux 0, 5 et 10. Seule étrangeté,<br />

le niveau 0 ne correspond pas à une désactivation<br />

totale <strong>de</strong> la réduction <strong>de</strong> bruit mais à un mix avec le<br />

retour sonore <strong>de</strong>s bruits ambiants. Celui-ci atténue<br />

toujours les basses, et rehausse légèrement le<br />

niveau sonore à partir <strong>de</strong>s fréquences médiums<br />

(pour les voix). Pour désactiver totalement la<br />

réduction <strong>de</strong> bruit, il faut impérativement passer par<br />

l’application.<br />

L’autonomie préservée, le son Bose dans la<br />

continuité<br />

L’autonomie reste très semblable à celle <strong>de</strong>s anciens<br />

casques Bose : un petit 20 à 22 h suivant le co<strong>de</strong>c<br />

audio utilisé, en réglant le niveau <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong><br />

bruit au maximum. Un résultat très soli<strong>de</strong>, mais en<br />

retrait par rapport aux 30 heures du concurrent Sony.<br />

Le son reflète également ce désir <strong>de</strong> continuité.<br />

Il reste très équilibré dans le registre <strong>de</strong>s basses<br />

et <strong>de</strong>s médiums tout en étant un peu en <strong>de</strong>nts <strong>de</strong><br />

scie dans les aigus. Le Headphones 700 conserve<br />

le caractère assez puissant du Bose QC35II, tout en<br />

se permettant une maîtrise légèrement supérieure<br />

<strong>de</strong>s basses. Celles-ci sont un peu mieux tenues,<br />

avec un peu plus <strong>de</strong> corps. Les aigus per<strong>de</strong>nt<br />

légèrement en linéarité. Sans être inférieur dans ce<br />

registre, le Headphones 700 agence alors un peu<br />

moins bien les détails. Ce casque reste néanmoins<br />

très polyvalent et sans véritable genre musical<br />

<strong>de</strong> prédilection, mais l’espace sonore se resserre<br />

légèrement par rapport aux anciens modèles.<br />

Les transducteurs du casque, conscients <strong>de</strong> leurs<br />

limites, cherchent à rester toujours efficaces et sans<br />

dérapages là où le Sony WH-1000Xm3 est plus<br />

technique mais moins équilibré, d’un caractère plus<br />

joueur. Aucun n’est vraiment supérieur à l’autre.<br />

Le Bose est plus naturel et un peu moins détaillé,<br />

le Sony met davantage les basses en avant. Ce<br />

nouveau casque Bose est donc sans trop <strong>de</strong> prises<br />

<strong>de</strong> risques sur sa partie sonore.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : casque antibruit et sans fil, circum-auriculaire<br />

•Puce Bluetooth 5.0 compatible SBC et AAC<br />

•Autonomie annoncée en Bluetooth + ANC : 20 heures<br />

•Temps <strong>de</strong> recharge totale : 2 h 30<br />

•Charge rapi<strong>de</strong> : 3 h 30 d’autonomie pour 15 min <strong>de</strong><br />

recharge<br />

•Accessoires fournis : câble mini-jack (1,06m), câble<br />

USB-C <strong>de</strong> recharge, étui <strong>de</strong> transport (21.8 x 17.9 x 6.2 cm)<br />

•Poids : 252 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Ergonomie<br />

Musicalité


10<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

JABRA<br />

300 €<br />

Elite 85h<br />

Jabra n’est pas la première marque à laquelle on pense lorsque l’on cherche un<br />

casque audiophile, même s’il s’agit d’un produit sans fil. Elle est plus connue pour <strong>de</strong>s<br />

produits utilitaires comme les kits main-libre Bluetooth, les micro-casques pros ou<br />

encore les écouteurs pour le sport. Mais avec l’arrivée du casque sans fil et antibruit<br />

Jabra Elite 85h, son i<strong>mag</strong>e pourrait bien évoluer.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Jabra fait partie du groupe danois GN, qui fête<br />

cette année ses 150 ans. GN est né en 1869 à<br />

l’époque du télégraphe et a été un spécialiste<br />

<strong>de</strong>s télécommunications et <strong>de</strong>s batteries avant<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un spécialiste <strong>de</strong> l’audio. Il détient<br />

aujourd’hui 6 marques, fruits <strong>de</strong> plusieurs<br />

acquisitions <strong>de</strong> sociétés américaines et alleman<strong>de</strong>s.<br />

Son portefeuille comprend : ReSound, Beltone<br />

et Intertron qui fabrique <strong>de</strong>s prothèses et ai<strong>de</strong>s<br />

auditives ; BlueParott et FalCom sur le marché <strong>de</strong>s<br />

micro-casques et oreillettes pour les professionnels<br />

<strong>de</strong> la logistique, <strong>de</strong> l’industrie, <strong>de</strong>s services <strong>de</strong><br />

sécurité ou l’armée ; et enfin Jabra qui s’adresse à<br />

la fois aux professionnels et au grand public. De par<br />

cet héritage et cette expertise, Jabra a donc l’i<strong>mag</strong>e<br />

d’une marque plus portée sur les aspects utilitaires<br />

et fonctionnels que sur le pur et futile plaisir musical.<br />

Cependant, <strong>de</strong>puis quelques années, elle s’immisce<br />

<strong>de</strong> plus en plus dans le domaine du loisir. Cela<br />

a commencé par les écouteurs Bluetooth pour<br />

sportifs amateurs, puis les écouteurs true wireless<br />

en 2018 avec les excellents Elite Active 65T, et le<br />

constructeur poursuit maintenant sur cette voie avec<br />

le casque Jabra 85h que nous testons ici.<br />

Un look, une tenue et un confort très aboutis<br />

pour une première version<br />

Le Jabra Elite 85h est le premier casque sans fil et<br />

antibruit <strong>de</strong> la marque danoise. Il vient s’inscrire<br />

sur un segment <strong>de</strong> marché en pleine effervescence<br />

actuellement, dominé par Bose et Sony. Son tarif le<br />

place un cran en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> référence,<br />

positionnés entre 350 et 380 €. Mais ne vous y<br />

trompez pas, son ambition est bien d’aller titiller les<br />

meilleurs.<br />

Pour commencer, le Jabra 85h adopte un look<br />

trendy bien à lui. Il est disponible en diverses<br />

finitions : noir/titane, noir/cuivre, beige/or ou<br />

bleu marine. Comme le Bowers & Wilkins PX, l’un<br />

<strong>de</strong>s casques antibruit et sans fil les plus élégants,<br />

il s’habille <strong>de</strong> textile. Ce revêtement peut être<br />

salissant à la longue, surtout pour la version beige<br />

et or, mais il peut aussi prendre une belle patine en<br />

évitant les rayures.<br />

L’arceau adopte une courbure près du crâne. Les<br />

coussinets ont <strong>de</strong>s bords étroits, mais leur peau très<br />

douce et leur mousse à mémoire <strong>de</strong> forme bien<br />

moelleuse compensent la petite surface d’appui.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

11<br />

Le Jabra Elite 85h peut légèrement tenir chaud aux<br />

oreilles par temps <strong>de</strong> canicule (nos essais ont été<br />

réalisés pendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> forte chaleur <strong>de</strong> fin<br />

juin), mais en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ce phénomène commun à<br />

beaucoup d’autres casques, il procure un excellent<br />

confort et il n’y a pas grand-chose non plus à redire<br />

quant à sa bonne tenue sur la tête lorsque l’on est<br />

en mouvement. À l’usage, le poids un peu élevé<br />

(296 g) <strong>de</strong> ce casque n’est vraiment pas un souci.<br />

La qualité <strong>de</strong> finition et d’assemblage est du plus<br />

haut niveau. Le Jabra Elite 85h paraît également<br />

d’une bonne robustesse. La structure <strong>de</strong>s coques<br />

et <strong>de</strong> l’arceau est principalement en matériau<br />

plastique, mais les charnières permettant <strong>de</strong> replier<br />

le casque sont en soli<strong>de</strong> métal.<br />

Un peu d’intelligence artificielle mais<br />

pas <strong>de</strong> tactile<br />

L’Elite 85h propose trois mo<strong>de</strong>s d’écoute en liaison<br />

Bluetooth ou filaire : circuits <strong>de</strong> compensation<br />

éteints (off), avec système antibruit actif (ANC) ou<br />

retour sonore pour entendre les bruits extérieurs<br />

(HearThrough). Le casque est équipé <strong>de</strong> 8<br />

microphones au total pour assurer une bonne<br />

captation <strong>de</strong> la voix pendant les appels téléphoniques,<br />

reproduire les sons extérieurs ou les annuler.<br />

L’appli Jabra Sound+ sous iOS et Android permet<br />

d’ajuster <strong>de</strong>s préférences pour quatre profils<br />

d’utilisation prédéfinis (En privé, Trajets, En public,<br />

Mon moment). Pour chacun, il est possible <strong>de</strong><br />

choisir le mo<strong>de</strong> d’écoute et <strong>de</strong> définir une courbe<br />

d’égalisation. Les réglages sont assez poussés. Ils<br />

comportent notamment <strong>de</strong> nombreuses options<br />

pour la prise d’appel : activation <strong>de</strong> l’ANC, niveau<br />

<strong>de</strong> retour <strong>de</strong> la voix, augmentation <strong>de</strong>s aigus ou<br />

<strong>de</strong>s basses... Cela peut paraître compliqué, mais<br />

heureusement il est possible <strong>de</strong> conserver les<br />

réglages par défaut et <strong>de</strong> laisser le casque choisir<br />

automatiquement le profil le mieux adapté à la<br />

situation. Il suffit pour cela d’activer la fonction<br />

SmartSound. Le Jabra 85h prétend même gérer <strong>de</strong><br />

façon intelligente son système antibruit, en adaptant<br />

son niveau d’intervention au bruit ambiant. Cela<br />

ressemble un peu à une lapalissa<strong>de</strong> ou, du moins,<br />

une tautologie, mais force est <strong>de</strong> reconnaître que<br />

sur le terrain nous avons été convaincus.<br />

Jabra nous avait annoncé que le système antibruit<br />

<strong>de</strong> son casque 85h avait une action modérée. Nous<br />

l’avons trouvé, au contraire, diablement efficace<br />

pour isoler du bruit d’une circulation <strong>de</strong>nse par<br />

exemple ou s’affranchir <strong>de</strong>s effets du vent. Lorsque<br />

nous étions dans un lieu plus calme, l’ANC ne nous<br />

a pas non plus dérangés par une intervention trop<br />

brutale donnant la sensation <strong>de</strong> vertige désagréable<br />

similaire à celle que l’on rencontre dans une<br />

chambre sour<strong>de</strong>. Nous avons bien noté quelques<br />

fois <strong>de</strong> drôles d’effets <strong>de</strong> pompage, comme une<br />

soupape qui s’ouvre et se referme, lorsque nous<br />

marchions ou tournions brusquement la tête. Mais<br />

dans l’ensemble, nous avons gran<strong>de</strong>ment apprécié<br />

le système antibruit et les automatismes du Jabra<br />

Elite 85h. I<strong>de</strong>m en ce qui concerne le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

retour sonore, HearThrough, qui nous a semblé<br />

beaucoup plus naturel que sur d’autres casques ou<br />

écouteurs.<br />

L’ergonomie s’est elle aussi trouvée tout à fait à<br />

notre guise. Jabra a fait le choix <strong>de</strong> ne pas doter son<br />

casque <strong>de</strong> surface tactile. On est ainsi plus à l’abri<br />

d’erreurs <strong>de</strong> manipulation. On dispose d’un bouton<br />

bombé <strong>de</strong>rrière chacune <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux oreillettes, un<br />

pour choisir le mo<strong>de</strong> d’écoute et l’autre pour activer<br />

la comman<strong>de</strong> vocale sur le smartphone (Alexa,<br />

Google Assistant ou Siri). Grâce à <strong>de</strong>s capteurs <strong>de</strong><br />

position, l’allu<strong>mag</strong>e et l’extinction du casque sont<br />

automatiques lorsqu’on le pose ou l’enlève <strong>de</strong> ses<br />

oreilles. En complément, <strong>de</strong>s touches repérées par<br />

<strong>de</strong>s picots en haut et en bas du panneau extérieur<br />

<strong>de</strong> l’oreillette droite permettent d’ajuster le volume<br />

ou <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> plage tandis qu’une touche en<br />

creux, au milieu, sert à mettre en pause, prendre<br />

un appel ou relancer la lecture. C’est relativement<br />

simple. Toutes les comman<strong>de</strong>s se repèrent aisément<br />

du bout <strong>de</strong>s doigts.<br />

Spécifications<br />

•Type : Casque circum-auriculaire, sans-fil à réduction <strong>de</strong><br />

bruit active<br />

Liaison : Bluetooth 5.0 SBC (compatibilité AAC à venir) ou<br />

filaire<br />

Comman<strong>de</strong>s : boutons physiques et appli <strong>de</strong> paramétrage<br />

Protection : «Durabilité certifiée avec résistance à la pluie<br />

et garantie <strong>de</strong> 2 ans contre l’eau et la poussière»<br />

Transducteurs : 40 mm électrodynamiques<br />

Réponse en fréquence : 10 Hz à 20 kHz<br />

Autonomie : jusqu’à 41 h sans ANC, jusqu’à 36 h avec ANC<br />

Accessoires fournis : mallette <strong>de</strong> rangement, câble USB-C<br />

<strong>de</strong> charge, câble mini-jack, adaptateur avion<br />

Poids : 296 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Ergonomie<br />

Musicalité<br />

uuu


12 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

Pas d’audio Hi-res et, pourtant, il sait aussi<br />

se montrer audiophile<br />

Tout n’a pas été un long fleuve tranquille pendant<br />

nos tests avec le Jabra 85h. Son système d’allu<strong>mag</strong>e<br />

et connexion automatique nous a parfois posé<br />

quelques soucis pour l’appairage Bluetooth avec <strong>de</strong><br />

nouveaux appareils, ou il ne remettait pas toujours<br />

la musique en route tout seul lorsqu’on le renfilait.<br />

Les annonces <strong>de</strong> changement <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> étaient<br />

également beaucoup trop fortes lorsque nous<br />

étions en liaison filaire.<br />

Heureusement, le logiciel du Jabra Elite 85h est<br />

régulièrement mis à jour et amélioré par le biais<br />

<strong>de</strong> son appli sur smartphone. Certains <strong>de</strong>s défauts<br />

que nous venons <strong>de</strong> souligner ont peut-être été<br />

corrigés à l’heure où vous lisez ces lignes. Pour le<br />

reste, le Jabra Elite 85h fait partie <strong>de</strong>s modèles les<br />

plus agréables que nous ayons essayés. C’est tout<br />

à fait le genre <strong>de</strong> casque que l’on gar<strong>de</strong> sur les<br />

oreilles sans s’en rendre compte, juste pour le plaisir<br />

d’écouter <strong>de</strong> la musique. En ce qui nous concerne,<br />

ce n’est pas si courant et même très rare pour un<br />

modèle sans fil et antibruit.<br />

Ce que nous apprécions tout particulièrement, c’est<br />

que le Jabra Elite 85h est très polyvalent et s’adapte<br />

très bien à différentes attentes.<br />

Premièrement, en liaison Bluetooth, on bénéficie <strong>de</strong><br />

l’expertise <strong>de</strong> Jabra dans le domaine professionnel<br />

pour proposer un produit extrêmement fonctionnel.<br />

La restitution sonore est sage, relativement neutre.<br />

Le système antibruit est efficace. Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

retour sonore, HearThrough, est d’un rare naturel.<br />

L’intelligibilité est du meilleur niveau, dans les <strong>de</strong>ux<br />

sens (pour vous et pour l’interlocuteur), lors <strong>de</strong>s<br />

appels téléphoniques. On note un petit pic d’acidité<br />

dans le haut du spectre, mais le son est plaisant<br />

sur tous les styles <strong>de</strong> musique. Le réglage <strong>de</strong><br />

volume est très progressif. Il est possible d’écouter<br />

la musique en sourdine pendant <strong>de</strong>s heures sans<br />

fatigue auditive. Les timbres sont d’un bel équilibre.<br />

Le grave a <strong>de</strong> la chaleur sans excès. Le médium<br />

n’est pas étouffé. C’est vif et aéré. On n’est pas<br />

dans la recherche <strong>de</strong> performances pures. La liaison<br />

Bluetooth 5.0 du Jabra 85h ne comprend pas les<br />

co<strong>de</strong>cs audio Hi-res AptX HD ou LDAC, ni l’AptX<br />

d’ailleurs. Une mise à jour prévoit juste l’ajout <strong>de</strong><br />

l’AAC. Il est vrai que ces absences font tache sur<br />

le papier. Cela ne nous a pas empêchés <strong>de</strong> trouver<br />

le son du Jabra Elite 85h très gentil et très joli en<br />

liaison Bluetooth.<br />

Puis, en liaison filaire, nous nous sommes régalés.<br />

Nous avons découvert que le Jabra 85h a un vrai<br />

talent audiophile caché. Ce casque utilise <strong>de</strong>s<br />

transducteurs <strong>de</strong> 40 mm, dont le diaphragme<br />

transluci<strong>de</strong> légèrement laiteux les rapproche <strong>de</strong><br />

certains modèles Sennheiser. Les bobines mobiles<br />

<strong>de</strong> ces transducteurs sont <strong>de</strong> petit diamètre (environ<br />

15 mm). Pourtant en passant en liaison filaire, les<br />

performances explosent. La restitution du Jabra<br />

Elite 85h gagne une octave dans le bas <strong>de</strong> spectre.<br />

Les graves <strong>de</strong>viennent très dynamiques, profonds,<br />

rapi<strong>de</strong>s et percutants. Le haut du spectre conserve<br />

toujours une petite pointe d’acidité, mais la<br />

définition et la sensation <strong>de</strong> présence font un gros<br />

bon qualitatif. L’i<strong>mag</strong>e sonore gagne une dimension<br />

supérieure. Elle donne une très belle sensation<br />

d’espace et d’ouverture. Le son est très propre, sans<br />

trace <strong>de</strong> saturation, même à <strong>de</strong>s niveaux sonores<br />

élevés. La tenue en puissance est impressionnante.<br />

Un grand bravo à Jabra pour ce casque à la fois<br />

ultra fonctionnel, confortable, intelligent et qui sait<br />

se montrer audiophile quand on le lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />


ViVent les libellules !<br />

Superbe !<br />

La Libellule Noire DragonFly Black €99.95<br />

“Avec la Libellule (“DragonFly”), AudioQuest a<br />

créé un moyen simple et abordable d’atteindre<br />

le haut <strong>de</strong> gamme pour une nouvelle génération<br />

d’auditeurs, ainsi que le produit parfait pour le<br />

système audio personnel <strong>de</strong> tout audiophile.”<br />

— Robert Harley, The Absolute Sound<br />

Ou mieux encore!<br />

La Libellule Rouge (“DragonFly Red”) €199.95<br />

“Les Libellules Rouge et Noire (“DragonFly Red and<br />

Black”) figurent parmi les meilleurs exemples d’hifi<br />

pour Monsieur Toutlemon<strong>de</strong> à jamais avoir été<br />

publiés dans notre revue. Leurs valeurs <strong>de</strong> quotient<br />

explosent le cadran. ”<br />

— John Darko, Darko.Audio<br />

Et le top du top !<br />

La Libellule Cobalt (“DragonFly Cobalt”) €299.95<br />

La Libellule Cobalt (“DragonFly Cobalt”) rassemble tout ce que les auditeurs<br />

aiment dans la gamme Libellule (“DragonFly”), le son superbement dynamique<br />

et séducteur, dont elle améliore la mise au point tout en enlevant le duvet et le<br />

brouillard dont l’auditeur n’avait même pas conscience jusqu’à ce qu’il<br />

ne l’enten<strong>de</strong> plus ! La Cobalt dispose <strong>de</strong> la même tension <strong>de</strong><br />

sortie 2.1 capable <strong>de</strong> tout lire que la Rouge, avec son<br />

contrôle <strong>de</strong> volume numérique à bit parfait, une<br />

qualité <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment MQA exceptionnelle et<br />

une compatibilité parfaitement flui<strong>de</strong> avec les<br />

appareils Apple et Androïd.<br />

Quelques ingrédients importants qui<br />

expliquent la performance <strong>de</strong> Cobalt qui lui<br />

permet aujourd’hui <strong>de</strong> créer un précé<strong>de</strong>nt en<br />

la matière :<br />

• La puce ESS ES9038Q2M DAC dotée<br />

d’un filtre <strong>de</strong> phase minimum à coupure<br />

progressive permettant un son plus naturel.<br />

• La micropuce PIC32MX274 microprocesseur réduit<br />

l’appel <strong>de</strong> courant et augmente la vitesse <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong><br />

33% par rapport aux Libellules Noire et Rouge (DragonFlys Black<br />

and Red).<br />

• Un système d’alimentation et <strong>de</strong> filtrage amélioré, conçu spécifiquement pour<br />

réduire les bruits <strong>de</strong> fond cellulaires ou encore ceux dus au Wifi ou au Bluetooth.<br />

• Comporte un adaptateur Queue <strong>de</strong> libellule DragonTail USB-C vers USB-A<br />

modulable. Toutes les Queues <strong>de</strong> Libellule (DragonTails) utilisent les câbles USB à<br />

teneur en carbone <strong>de</strong> chez AudioQuest.<br />

DragonFly Le DAC + Preamp + Amp <strong>de</strong> Casque<br />

Du MP3 au MQA et à la Haute Résolution, les Libellules préservent tout<br />

le corps et toutes la chaleur et la couleur naturelle <strong>de</strong> votre musique.<br />

Profitez <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> beauté musicale chez vous et partout où vous choisirez<br />

d’écouter votre musique.


14 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

200 €<br />

JBL<br />

Live 650BTNC<br />

JBL est <strong>de</strong>puis quelque temps dans le<br />

peloton <strong>de</strong> tête <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> casques<br />

et n’a pas <strong>de</strong> raison <strong>de</strong> changer <strong>de</strong><br />

braquet. C’est une évolution en douceur<br />

qu’il nous propose avec ce nouveau<br />

casque sans fil et antibruit Live 650BTNC.<br />

Il s’agit d’une version améliorée du JBL<br />

E65BTNC que nous avons testé l’an<br />

<strong>de</strong>rnier. Pour être toujours dans le coup,<br />

elle est augmentée d’une fonction tactile<br />

d’appel aux assistants vocaux.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

La première différence entre le JBL Live 650BTNC<br />

et l’ancien E65BTNC est l’apparition d’un capteur<br />

tactile sur l’oreillette gauche. Celui-ci permet<br />

d’activer Google Assistant ou Alexa aussi bien<br />

lorsque le casque est connecté à un appareil<br />

Android qu’iOS. L’appli <strong>de</strong> paramétrage My JBL<br />

Headphones donne le choix <strong>de</strong> l’assistant vocal<br />

par défaut. Pour le lancer, il faut poser sa main sur<br />

l’oreillette gauche et non la tapoter. Le panneau<br />

tactile ne fonctionne pas pour Siri d’Apple, mais il<br />

reste possible <strong>de</strong> l’activer sous iOS par une double<br />

pression sur le bouton «play/pause» du casque, tout<br />

comme avec Google Assistant sous Android.<br />

Pour le reste, le JBL Live 650BTNC est très proche<br />

<strong>de</strong> l’E65BTNC. L’autonomie est en progrès. Elle<br />

atteint <strong>de</strong> 20 à 35 h selon le mo<strong>de</strong> - contre 15 à 30 h<br />

précé<strong>de</strong>mment - grâce à une batterie d’une valeur<br />

un peu plus élevée (700 mAh au lieu <strong>de</strong> 610 mAh) et<br />

qui ne grève le poids total que <strong>de</strong> 2 g.<br />

Le JBL Live 650BTNC gar<strong>de</strong> aussi le <strong>de</strong>ssin<br />

compact et fonctionnel <strong>de</strong> son prédécesseur. Il<br />

peut se mettre à plat et se replier sur lui-même. La<br />

construction <strong>de</strong>s coques est toujours en plastique<br />

et l’habillage du ban<strong>de</strong>au en tissu. On note tout<br />

<strong>de</strong> même que la finition <strong>de</strong>vient un peu plus haut<br />

<strong>de</strong> gamme, plus lisse, plus sobre en livrée mate<br />

rehaussée d’anneaux d’aspect métallisé. Trois<br />

finitions sont disponibles au choix : noir, bleu ou<br />

blanc.<br />

Les coussinets circum-auriculaires du JBL Live<br />

650BTNC sont un peu étroits et l’arceau est d’un<br />

rembourrage un peu léger. Cependant, ce casque<br />

offre un confort correct grâce à ses coussinets à<br />

mémoire <strong>de</strong> forme et surtout une très bonne tenue<br />

sans serrer la tête outre mesure. Le système antibruit<br />

est d’une bonne efficacité. Il ne dispose pas <strong>de</strong><br />

réglage <strong>de</strong> niveau d’action et il n’est pas très violent,<br />

mais son intervention est bien dosée sur l’ensemble<br />

du spectre.<br />

Sur le terrain, les performances du JBL 650BTNC<br />

sont très proches <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> l’E65BTNC. La<br />

liaison Bluetooth 4.2 a une portée importante<br />

et elle montre une gran<strong>de</strong> stabilité. Elle semble<br />

s’être améliorée. Il est possible d’utiliser le JBL<br />

650BTNC en liaison filaire et en mo<strong>de</strong> passif (le<br />

système antibruit, ANC, désactivé). C’est pratique<br />

lorsque la batterie est à plat. La restitution sonore<br />

dans ce mo<strong>de</strong> ne démérite pas, mais elle est un<br />

peu maigre. Cet aspect est encore plus marqué<br />

en liaison Bluetooth sans ANC. Le JBL 650BTNC<br />

est bien meilleur en liaison Bluetooth avec l’ANC<br />

activé. Il booste alors fortement les basses. À niveau<br />

d’écoute moyen ou modéré, l’équilibre tonal, à la<br />

fois <strong>de</strong>scendant et légèrement physiologique, est<br />

particulièrement agréable. On a même l’impression<br />

que c’est un peu mieux qu’avec l’E65BTNC. Les<br />

graves, sans être très profonds, ont du punch et<br />

une belle tessiture. Le son est chaleureux, enjoué et<br />

manifeste une excellente énergie. Ce casque n’est<br />

pas purement audiophile, mais particulièrement<br />

sympathique pour écouter <strong>de</strong> la musique qui pulse.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire sans fil et antibruit<br />

Liaison : Bluetooth 4.2 ou filaire<br />

•Comman<strong>de</strong>s : boutons physiques et panneau tactile<br />

pour activation <strong>de</strong> Google Assistant ou Alexa<br />

•Transducteurs : 40 mm électrodynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz<br />

•Batterie : 700 mAh, 20 à 36 h d’autonomie selon mo<strong>de</strong><br />

•Accessoires fournis : housse <strong>de</strong> rangement, câble USB<br />

<strong>de</strong> charge, câble mini-jack<br />

•Poids : 260 g<br />

Notre avis


EXPERIENCEFYNEAUDIO<br />

F500/F501/F502<br />

www.hamysound.com<br />

Tél.:0147884702<br />

Informationetpoints<strong>de</strong>vente


16 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

MASTER & DYNAMIC<br />

MW65<br />

Master & Dynamic est une marque <strong>de</strong> casques<br />

et écouteurs <strong>de</strong> Manhattan (New York, États-<br />

Unis) que nous suivons <strong>de</strong>puis ses débuts et<br />

que nous aimons beaucoup chez <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong>. Nous<br />

l’apprécions pour la qualité <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong><br />

ses produits en matériaux nobles, son style, son<br />

originalité, son engagement artistique. Avec<br />

le casque MW65, à la fois sans fil et doté d’un<br />

système antibruit actif (ANC), elle s’attaque<br />

à un nouveau défi. Voyons s’il est relevé avec<br />

succès.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Le <strong>de</strong>sign du Master & Dynamic MW65 ne surprend<br />

pas. Il reprend la forme et les co<strong>de</strong>s du MW60 et<br />

<strong>de</strong> l’excellent casque passif MH40. Cependant par<br />

rapport au MW60, il a été allégé pour perdre<br />

100 g et passer sous la barre <strong>de</strong>s 250 g. C’est une<br />

bonne chose pour un casque noma<strong>de</strong>, mais du coup<br />

son aspect est moins cossu et avec ses nombreux<br />

boutons, il fait un peu gadget. Heureusement, en<br />

regardant <strong>de</strong> près, la construction paraît toujours<br />

très soli<strong>de</strong> et faite pour durer. Les coques et<br />

toutes les pièces <strong>de</strong> fixation sont en aluminium,<br />

les glissières sont en acier inoxydable et tous les<br />

habillages semblent en cuir véritable.<br />

Le confort est <strong>de</strong> bon niveau bien que les oreillettes<br />

circum-auriculaires soient un peu étroites et que<br />

l’arceau ait un rembourrage un peu mince. Il n’y<br />

a pas d’appli <strong>de</strong> paramétrage pour le Master &<br />

Dynamic MW65 et toutes les comman<strong>de</strong>s se font<br />

par <strong>de</strong>s boutons physiques, bien proéminents, ce<br />

qui facilite leur repérage.<br />

Par défaut, un <strong>de</strong>s boutons active Google<br />

Assistant si celui-ci est disponible sur l’appareil<br />

auquel est connecté le MW65. Pour retourner<br />

à l’assistant vocal natif <strong>de</strong> son smartphone,<br />

notamment Siri sous iOS, il faut appuyer<br />

simultanément pendant 5 secon<strong>de</strong>s sur les boutons<br />

ANC et play/pause. Ce n’est pas franchement ce<br />

qu’il y a <strong>de</strong> plus intuitif.<br />

Le système antibruit du Master & Dynamic MW65<br />

peut être activé lorsque l’on est en liaison Bluetooth<br />

ou filaire. Il utilise une paire <strong>de</strong> microphones par<br />

oreillette, un à l’intérieur et l’autre à l’extérieur. Il<br />

est possible <strong>de</strong> le couper ou <strong>de</strong> choisir à la volée<br />

entre <strong>de</strong>ux niveaux d’intensité grâce à un bouton<br />

situé sur le panneau <strong>de</strong> l’oreillette gauche. Son<br />

efficacité est correcte, avec une action bien répartie<br />

sur l’ensemble du spectre. Néanmoins, il est loin <strong>de</strong>s<br />

performances offertes par le Jabra 85h par exemple.<br />

Il est en outre sensible au vent qui provoque<br />

quelques bruits parasites. Ce système antibruit a<br />

pour effet d’amplifier très fortement les basses,<br />

lorsqu’il est réglé sur son niveau haut. C’est assez<br />

impressionnant. Au niveau bas, il est plus mesuré<br />

que lorsqu’il est éteint, mais lorsque le casque est<br />

toujours allumé (mo<strong>de</strong> actif) le son <strong>de</strong>vient un peu<br />

plus éthéré.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, sans fil à réduction<br />

<strong>de</strong> bruit active<br />

•Liaison : Bluetooth 4.2 SBC et AptX ou filaire<br />

•Comman<strong>de</strong>s : boutons physiques<br />

•Construction : aluminium anodisé et cuir<br />

•Transducteurs : 40 mm électrodynamiques avec<br />

traitement béryllium<br />

•Autonomie : jusqu’à 24 h<br />

•Accessoires fournis : pochette <strong>de</strong> rangement, câble<br />

USB-C <strong>de</strong> charge, câble mini-jack, adaptateur avion<br />

•Poids : 245 g<br />

Notre avis<br />

500 €<br />

Finalement, c’est en mo<strong>de</strong> passif (tout éteint), en<br />

liaison filaire que le Master & Dynamic MW65<br />

sonne le mieux. Nous retrouvons alors la signature<br />

sonore <strong>de</strong> la marque que nous apprécions. Une<br />

restitution drue, compacte, énergique avec <strong>de</strong>s<br />

timbres qui ont beaucoup <strong>de</strong> matière et d’intensité.<br />

Les transducteurs <strong>de</strong> 40 mm du MW65 - à<br />

membrane métallisée au béryllium - apportent une<br />

haute définition, du punch, <strong>de</strong> la transparence et <strong>de</strong><br />

la présence. La scène stéréophonique est resserrée,<br />

décrite avec beaucoup <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité. La musique<br />

prend une dimension physique très réussie.<br />


ANDROID HI-RES<br />

<br />

<br />

11 <br />

B AD D <br />

ABD U RL BE R D <br />

B <br />

499 €


18<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

MICROSOFT<br />

380 €<br />

Surface Headphones<br />

Microsoft dans le secteur <strong>de</strong>s casques audio ! C’est le pari que la firme <strong>de</strong> Redmond fait avec<br />

le Surface Headphones, un modèle haut <strong>de</strong> gamme, Bluetooth, à réduction <strong>de</strong> bruit active et<br />

s’intégrant dans son écosystème Surface, principalement composé d’ordinateurs/tablettes<br />

hybri<strong>de</strong>s mais qui s’étend peu à peu à d’autres secteurs. Et comme pour ses ordinateurs,<br />

l’ambition affichée est claire : être parmi les meilleurs. par Guillaume Fourcadier<br />

De loin, le Microsoft Surface Headphones ne<br />

révolutionne rien. Il semble être un casque<br />

Bluetooth à réduction <strong>de</strong> bruit active comme il en<br />

existe beaucoup. Il s’appuie sur <strong>de</strong>s transducteurs<br />

<strong>de</strong> 40 mm à membranes mélangeant tissu et<br />

polymère, ainsi que sur un réseau <strong>de</strong> 8 microphones<br />

à la fois pour la réduction <strong>de</strong> bruit, le retour sonore<br />

et la prise d’appels téléphoniques. En le regardant<br />

<strong>de</strong> plus près, on découvre toutefois quelques<br />

spécificités : contrôle du volume et <strong>de</strong> la réduction<br />

<strong>de</strong> bruit via une molette présente sur les coques,<br />

mais également le recours à l’assistant vocal<br />

Microsoft Cortana via une simple comman<strong>de</strong> vocale.<br />

Une ergonomie inventive mais un confort un<br />

cran en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s cadors<br />

Le produit est plutôt massif avec tout ce que cela<br />

implique. Sa qualité <strong>de</strong> fabrication est bonne,<br />

sans jeu, mais un peu plastique ; le Bose QC35 II<br />

paraît un peu mieux fini. On ressent le poids plus<br />

important que celui du Bose ou du Sony WH-<br />

1000Xm3, à savoir 290 g contre respectivement<br />

235 g et 255 g. Le Surface Headphones est assez<br />

confortable, avec <strong>de</strong>s coussinets plutôt bien pensés<br />

quoiqu’un peu étroits pour les gran<strong>de</strong>s oreilles,<br />

mais le confort est loin d’être comparable à celui<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux casques précités. Impossible <strong>de</strong> l’oublier<br />

totalement après plusieurs heures d’utilisation. Il ne<br />

serre pas particulièrement fort (pour les porteurs <strong>de</strong><br />

lunettes) mais concentre trop le poids sur le sommet<br />

du crâne.<br />

Ergonomiquement, le Surface Headphones alterne<br />

entre innovation et co<strong>de</strong>s anciens. Commençons par<br />

ses atouts et le système <strong>de</strong> contrôle via molettes,<br />

très intuitif. La molette <strong>de</strong> la coque droite règle le<br />

volume sonore, celle <strong>de</strong> la coque gauche permet<br />

d’ajuster le niveau <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> bruit et <strong>de</strong><br />

retour sonore. Ces <strong>de</strong>ux fonctions évitent d’aller<br />

tâtonner sur <strong>de</strong>s rangées <strong>de</strong> boutons. Le <strong>de</strong>uxième<br />

point positif est la présence d’un capteur dans les<br />

coussinets. Celui-ci permet, comme sur les anciens<br />

Parrot Zik, <strong>de</strong> couper et relancer automatiquement<br />

la musique lorsque l’on retire ou replace le casque.<br />

C’est bien pratique, d’autant que la fonction peut<br />

être désactivée.<br />

En revanche, le reste est assez perfectible. La<br />

navigation au sein <strong>de</strong>s pistes s’effectue via un pavé


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

19<br />

tactile épuré à l’extrême : une tape pour la lecture/<br />

pause, <strong>de</strong>ux tapes pour le passage <strong>de</strong> pistes,<br />

trois tapes pour revenir, une pression longue pour<br />

l’appel aux assistants vocaux type Google ou Alexa.<br />

On peut regretter <strong>de</strong> ne pas avoir un système <strong>de</strong><br />

glissement sur la coque, par exemple un balayage<br />

horizontal du doigt pour passer les pistes comme le<br />

propose le Sony WH-1000Xm3.<br />

Petit problème aussi pour les utilisateurs français,<br />

l’application dédiée Cortana n’est pas disponible<br />

sur les boutiques d’applications iOS ou Android<br />

<strong>de</strong> notre zone géographique. Dom<strong>mag</strong>e car<br />

celle-ci permet d’appairer plus simplement le<br />

casque, <strong>de</strong> vérifier son niveau <strong>de</strong> batterie, l’état<br />

<strong>de</strong> ses réglages, ou encore d’utiliser un égaliseur<br />

sonore à 5 ban<strong>de</strong>s. Mais surtout, c’est par elle que<br />

passe l’appel vocal à l’assistant Cortana. Pour les<br />

utilisateurs d’Android, il reste néanmoins possible<br />

<strong>de</strong> l’installer séparément via un fichier .APK, mais<br />

cela reste tout sauf du clé en main.<br />

Un système antibruit qui se hisse pas loin<br />

<strong>de</strong>s meilleurs<br />

La réduction <strong>de</strong> bruit active est excellente pour<br />

un premier essai. Le travail d’annulation <strong>de</strong>s sons<br />

ambiants (comme les moteurs ou autres bruits <strong>de</strong><br />

la ville) est suffisamment bon pour qu’on se sente<br />

dans une bulle. Même constat pour l’isolation<br />

phonique passive. Néanmoins, le Microsoft Surface<br />

Headphones n’est pas encore tout à fait au niveau<br />

<strong>de</strong>s meilleurs comme le Sony WH-1000Xm3,<br />

le Bose QC35 II ou encore le Bowers & Wilkins<br />

PX. Il se classe juste <strong>de</strong>rrière et bénéficie d’une<br />

fonction présente sur le Sony : le retour sonore.<br />

Celle-ci permet, via l’utilisation <strong>de</strong> certains <strong>de</strong>s<br />

8 microphones, <strong>de</strong> restituer les sons extérieurs à<br />

l’intérieur du casque. La réduction <strong>de</strong> bruit active<br />

et le retour sonore cohabitent à travers le même<br />

réglage présent sur la molette gauche. En position<br />

<strong>de</strong> départ, la réduction <strong>de</strong> bruit active est réglée à<br />

son niveau maximum. En la tournant, celle-ci décroît<br />

progressivement jusqu’à une position pivot, sans<br />

réduction. À partir <strong>de</strong> là, c’est le retour sonore qui<br />

augmente. C’est astucieux. Seul petit reproche, ce<br />

point <strong>de</strong> pivot n’est pas forcément simple à trouver.<br />

Une connectivité Bluetooth totalement «has<br />

been» et une autonomie faiblar<strong>de</strong><br />

Spécifications<br />

• Type : Casque audio Bluetooth à réduction <strong>de</strong><br />

bruit active<br />

• Comman<strong>de</strong>s : Molettes (coque droite et gauche),<br />

boutons (on/off/appairage, micro activé/mute),<br />

navigation tactile<br />

• Transducteurs : 40 mm électrodynamiques <strong>de</strong> type<br />

Free Edge<br />

• Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz<br />

• Bluetooth : puce 4.2<br />

• Co<strong>de</strong>cs : SBC<br />

• Poids : 290 g<br />

• Accessoires fournis : Housse <strong>de</strong> transport rigi<strong>de</strong>, câble<br />

jack avec micro, câble USB-C<br />

• Autonomie annoncée : 15 heures Bluetooth + ANC<br />

• Temps <strong>de</strong> Recharge totale : 1 heure 30<br />

Notre avis<br />

Certes, la connexion Bluetooth est d’une excellente<br />

stabilité. De même que la portée qui peut aisément<br />

atteindre jusqu’à 10 m en condition classique, voire<br />

15/20 m en terrain dégagé. Oui, mais le Microsoft<br />

Surface Headphones ne propose que le co<strong>de</strong>c SBC.<br />

Pas d’AptX, ni LDAC, ni même AAC au programme,<br />

uuu<br />

Construction<br />

Performances<br />

Confort<br />

Musicalité


20 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

c’est un comble pour un modèle haut <strong>de</strong> gamme, et<br />

cela lui met sérieusement du plomb dans l’aile pour<br />

toucher une éventuelle cible audiophile. Inutile aussi<br />

d’espérer une latence réduite. Il y a un décalage<br />

entre le son et l’i<strong>mag</strong>e quand on regar<strong>de</strong> une vidéo,<br />

le SBC étant un co<strong>de</strong>c assez peu performant à ce<br />

niveau.<br />

L’autonomie est aussi un peu le talon d’Achille<br />

du Surface Headphones, à la fois parce qu’on ne<br />

peut pas vraiment désactiver la réduction <strong>de</strong> bruit,<br />

mais également à cause du mo<strong>de</strong> «Hey Cortana»<br />

perpétuellement en alerte. Microsoft annonce 15<br />

heures en écoutant <strong>de</strong> la musique, ce qui est peu<br />

face aux 20 et 30 heures <strong>de</strong>s concurrents Bose et<br />

Sony. En pratique, nous avons réussi à atteindre<br />

14 heures 30, sachant que le casque se met dans<br />

une sorte <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> réserve d’énergie à partir <strong>de</strong><br />

12 heures 30. En compensation, la recharge totale<br />

est étonnamment rapi<strong>de</strong>, à savoir seulement 90<br />

minutes.<br />

Une restitution sonore qui tape fort dans les<br />

basses<br />

Bon, et le son ? Le Microsoft Surface Headphones<br />

tape fort dans le bas du spectre, puis attaque la<br />

suite en pente <strong>de</strong>scendante régulière, presque<br />

inaltérable, jusqu’à <strong>de</strong>venir sacrément en retrait<br />

une fois arrivé au royaume <strong>de</strong>s aigus même s’il<br />

se reprend légèrement. En résulte une écoute<br />

particulière, souvent agréable mais manquant<br />

tout <strong>de</strong> même d’aération et <strong>de</strong> clarté. Le son peut<br />

<strong>de</strong>venir voilé (les voix féminines, par exemple)<br />

et n’est pas audiophile dans l’idée, mais cette<br />

signature présente également ses avantages,<br />

d’autant qu’elle n’est pas non plus caricaturale.<br />

Tout sauf fatigante, adoucissant <strong>de</strong>s morceaux trop<br />

agressifs et pardonnant bien les mauvais mixages.<br />

De même, les basses sont <strong>de</strong> bonne qualité, moins<br />

profon<strong>de</strong>s qu’à l’écoute du Sony WH-1000Xm3,<br />

mais aussi percutantes et articulées. Le niveau <strong>de</strong><br />

détails est plutôt bon pour ce type <strong>de</strong> signature.<br />

Clairement, le modèle est pensé pour les musiques<br />

électroniques ou urbaines. Il est loin d’être parfait<br />

pour écouter <strong>de</strong> la musique Classique ou du Jazz,<br />

mais l’écoute ne sera pas désagréable. En ultime<br />

avantage, le Microsoft Surface Headphones est<br />

aussi bon en liaison filaire (mo<strong>de</strong> passif, électronique<br />

éteinte). Il gar<strong>de</strong> une signature sonore proche <strong>de</strong><br />

celle qu’il offre sans fil, un poil plus claire, sans<br />

perdre ses qualités.<br />


Enceinte <strong>de</strong>sign <strong>de</strong> haute fidélité<br />

L’esthétique nordique dans toute sa splen<strong>de</strong>ur.<br />

Découvrez Oslo, une enceinte Bluetooth ® parfaitement conçue<br />

avec ses matériaux <strong>de</strong> luxe entre aluminium et textile Kvadrat ® . A<br />

l’origine fabricant <strong>de</strong> haut-parleurs, Vifa dispose d’un savoir-faire<br />

presque centenaire... pour une qualité musicale exceptionnelle.<br />

- Conception Positive World -


22 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

PLANTR<strong>ON</strong>ICS<br />

BackBeat GO 810<br />

Le Plantronics BackBeat GO 810 semble avoir tout<br />

pour plaire : un <strong>de</strong>sign sympa, un prix qui l’est<br />

tout autant, une liaison sans fil Bluetooth 5.0, un<br />

système antibruit actif, une appli sur smartphone<br />

pour le paramétrer... Il coche vraiment toutes les<br />

cases. Cela peut donc paraître suspect et l’on est<br />

en droit <strong>de</strong> s’interroger sur ses performances. Nous<br />

l’avons testé pour lever les doutes.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

150 €<br />

Le Plantronics BackBeat GO 810 est un casque<br />

fort léger presque tout en plastique, mais son<br />

apparence est plutôt réussie et élégante, avec<br />

une qualité <strong>de</strong> finition d’excellent niveau. Son<br />

arceau d’une structure assez fine fait entendre<br />

quelques craquements, mais tient bien les tests<br />

<strong>de</strong> torsions. Ses soli<strong>de</strong>s glissières, qui, elles, sont<br />

en métal, coulissent bien tout en ayant <strong>de</strong>s crans<br />

bien marqués <strong>de</strong> réglage <strong>de</strong> hauteur. Sur la tête,<br />

le Plantronics BackBeat GO 810 a <strong>de</strong> la tenue. Il<br />

s’agit réellement d’un casque noma<strong>de</strong> et urbain.<br />

On peut i<strong>mag</strong>iner courir (pas trop vite quand<br />

même) en le gardant sur le crâne. Le coussin sous<br />

son arceau est correctement rembourré et le poids<br />

bien réparti. Les coussinets <strong>de</strong>s oreillettes sont <strong>de</strong><br />

type circum-auriculaires et en mousse à mémoire<br />

<strong>de</strong> forme. Ils sont un peu étroits. Les pavillons<br />

auditifs <strong>de</strong> l’utilisateur sont un peu écrasés et l’on<br />

peut rapi<strong>de</strong>ment ressentir un échauffement. C’est<br />

un <strong>de</strong>s rares points qui dénote une conception<br />

économique. Néanmoins, le confort et la tenue<br />

sont déjà bien supérieurs à ce que l’on obtient avec<br />

la plupart <strong>de</strong>s casques supra-auriculaires ou avec<br />

beaucoup <strong>de</strong> modèles circum-auriculaires <strong>de</strong> cette<br />

catégorie <strong>de</strong> prix.<br />

Le Plantronics BackBeat GO 810 est doté <strong>de</strong> bons<br />

petits transducteurs <strong>de</strong> 40 mm <strong>de</strong> diamètre. Son<br />

système antibruit (ANC) n’utilise pas un seul, mais<br />

<strong>de</strong>ux microphones par oreillette, un à l’extérieur et<br />

l’autre à l’intérieur. Ses performances sont loin <strong>de</strong><br />

celles fournies par les meilleurs, mais elles s’avèrent<br />

déjà très respectables. Elles nous ont même étonnés<br />

compte tenu du prix <strong>de</strong> ce casque. Elles ont une<br />

légère sensibilité aux effets du vent, mais là encore<br />

cela reste très correct.<br />

Il est possible <strong>de</strong> choisir entre <strong>de</strong>ux niveaux d’ANC<br />

dans l’application sur smartphone BackBeat. Pour<br />

activer (ou désactiver) l’ANC <strong>de</strong>puis le casque, il faut<br />

appuyer simultanément sur les <strong>de</strong>ux boutons <strong>de</strong><br />

volume pendant <strong>de</strong>ux secon<strong>de</strong>s. Cela ne vient pas<br />

intuitivement, mais une fois qu’on le sait, cela passe<br />

tout seul.<br />

Pour l’écoute, le Plantronics BackBeat GO 810<br />

propose <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>s d’égalisation que l’on peut<br />

sélectionner à la volée via un bouton sur le casque<br />

: «Brigth», c’est-à-dire clair, ou «Balanced» un<br />

peu plus neutre et boomy mais sans trop d’excès.<br />

On peut utiliser ce casque en Bluetooth aussi<br />

bien qu’en filaire éteint ou allumé. Il donne ses<br />

meilleurs résultats avec l’ANC activé. Il produit un<br />

peu <strong>de</strong> souffle lorsqu’il est en mo<strong>de</strong> actif, mais<br />

heureusement celui-ci est généralement couvert<br />

par la musique et se coupe dès que le signal audio<br />

s’interrompt. La restitution n’est pas d’une très<br />

haute résolution, ses extrémités sont écourtées,<br />

cependant elle est plutôt bien équilibrée. Elle<br />

se caractérise par <strong>de</strong>s aigus doux, <strong>de</strong>s graves<br />

chaleureux et qui ont la pêche, un registre médium<br />

suffisamment ouvert. L’ensemble est relativement<br />

naturel et sonne bien. Le Plantronics BackBeat GO<br />

810 fait preuve <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> savoir-faire. Il est<br />

réellement plaisant à écouter. Il représente un très<br />

bon choix dans sa catégorie.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, sans fil à réduction <strong>de</strong><br />

bruit active<br />

•Liaison : Bluetooth 5.0 SBC ou filaire<br />

•Comman<strong>de</strong>s : boutons physiques et appli <strong>de</strong><br />

paramétrage<br />

•Transducteurs : 40 mm électrodynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 50 Hz à 20 kHz<br />

•Autonomie : jusqu’à 28 h sans ANC, jusqu’à 22 h<br />

avec ANC<br />

•Accessoires fournis : housse <strong>de</strong> rangement, câble<br />

micro-USB <strong>de</strong> charge, câble mini-jack<br />

•Poids : 189 g<br />

Notre avis


24 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

S<strong>ON</strong>Y<br />

380 €<br />

WH-1000Xm3<br />

Troisième itération <strong>de</strong> la série 1000X <strong>de</strong> Sony, le<br />

WH-1000Xm3 n’en est plus à essayer <strong>de</strong> rattraper<br />

les lea<strong>de</strong>rs, il les regar<strong>de</strong> maintenant dans son<br />

rétroviseur. Ce casque sans fil et antibruit sorti à la<br />

rentrée 2018 avait pour ambition d’apporter <strong>de</strong>s<br />

améliorations à son prédécesseur dans tous les<br />

domaines. Surtout, il voulait enfoncer le clou face<br />

à son principal concurrent, le Bose QC 35 II, dont le<br />

successeur Headphone 700, presque un an plus tard,<br />

à l’heure ou nous écrivons ces lignes, tar<strong>de</strong> à être<br />

disponible dans les échoppes.<br />

par Guillaume Fourcadier<br />

Le Sony WH-1000Xm3 a parfaitement digéré les<br />

petits errements <strong>de</strong> ses premières versions. Le<br />

casque s’allège, il ne pèse plus que 255 g. Sa qualité<br />

<strong>de</strong> fabrication est en hausse. Elle est tout aussi<br />

épurée, mais avec une structure moins grinçante<br />

lors <strong>de</strong>s manipulations et tests <strong>de</strong> torsion. L’arceau<br />

est plus proche d’une morphologie humaine et les<br />

coussinets <strong>de</strong>s oreillettes sont plus larges. Tous ces<br />

petits points font que le WH-1000Xm3 est à la fois<br />

robuste et confortable.<br />

L’ergonomie <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s est presque<br />

inchangée et relativement intuitive. Le Sony WH-<br />

1000Xm3 utilise un système hybri<strong>de</strong>, combinant<br />

boutons physiques pour l’allu<strong>mag</strong>e et la réduction<br />

<strong>de</strong> bruit, et panneau tactile pour le volume et<br />

la navigation. L’ensemble est au point, même si<br />

le pilotage tactile gar<strong>de</strong> sa dimension un peu<br />

hasar<strong>de</strong>use. Il n’est pas rare <strong>de</strong> se tromper dans une<br />

manipulation.<br />

En plus d’une connexion Bluetooth irréprochable,<br />

le Sony WH-1000Xm3 est compatible avec tout ce<br />

qui se fait en matière <strong>de</strong> co<strong>de</strong>cs audio pour le<br />

sans fil : AAC, AptX, AptX HD et LDAC sont ainsi au<br />

programme. La gestion <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>cs et <strong>de</strong>s réglages<br />

sonores se fait via l’application Sony Headphones<br />

Connect. Un peu instable, celle-ci est néanmoins<br />

performante et permet d’entrer en détail dans les<br />

paramètres du casque, que ce soit le son ou la<br />

réduction <strong>de</strong> bruit. On peut juste reprocher à la<br />

connexion Bluetooth <strong>de</strong> ne pas être multipoint pour<br />

connecter le casque à plusieurs appareils en même<br />

temps.<br />

L’autonomie reste l’un <strong>de</strong>s points forts du Sony<br />

WH-1000Xm3. Suivant le co<strong>de</strong>c utilisé, celle-ci<br />

oscille entre 22 et 30 heures avec réduction <strong>de</strong><br />

bruit activée. Réduction <strong>de</strong> bruit désactivée, il est<br />

possible d’atteindre près <strong>de</strong> 36 heures.<br />

La gran<strong>de</strong> force <strong>de</strong> ce casque vient aussi <strong>de</strong> son<br />

isolation phonique. En mo<strong>de</strong> passif, elle est déjà<br />

excellente. En mo<strong>de</strong> antibruit actif, le Sony WH-<br />

1000Xm3 est tout simplement le meilleur modèle<br />

du marché. Non content d’aller très loin sur la plage<br />

<strong>de</strong> fréquences, il le fait avec une propreté et une<br />

atténuation supérieures à ce que propose le Bose<br />

QC35 II.<br />

La qualité <strong>de</strong> sa restitution sonore n’est pas<br />

en reste. La marque a choisi une approche assez<br />

universelle, détaillée et puissante. Porté sur les<br />

basses, le Sony WH-1000Xm3 ne s’enferme pas<br />

pour autant dans sa ron<strong>de</strong>ur. Il place les médiums<br />

légèrement en retrait pour mieux faire ressortir son<br />

petit pic dans les aigus, ce qui donne <strong>de</strong> l’aération.<br />

À l’écoute, le WH-1000Xm3 est parfait pour sa<br />

cible noma<strong>de</strong>. Il n’est jamais trop agressif ou trop<br />

mou, mais toujours dynamique et chaleureux. Sans<br />

atteindre l’ouverture et le niveau <strong>de</strong> détail d’un vrai<br />

bon casque filaire audiophile, il se comporte bien<br />

pour restituer pratiquement tous les styles musicaux.<br />

Seul bémol, par rapport à la version Xm2 à laquelle<br />

nous avions décerné un <strong>ON</strong>-topaudio Award début<br />

2018, sa qualité sonore en mo<strong>de</strong> passif (casque<br />

éteint) est très en <strong>de</strong>çà, molle et plutôt voilée.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, sans fil et antibruit<br />

•Liaison : Bluetooth (SBC, AAC, AptX, AptX HD, LDAC) ou<br />

filaire (en actif ou passif)<br />

•Transducteurs : électrodynamiques <strong>de</strong> 40 mm<br />

•Réponse en fréquence en filaire : 4 Hz à 40 kHz<br />

•Autonomie en Bluetooth : 30 à 38 heures (ANC)<br />

•Accessoires fournis : mallette <strong>de</strong> rangement, câble<br />

mini-jack, câble USB-C <strong>de</strong> recharge<br />

•Poids : 255 g<br />

Notre avis


Desannées-lumièreenavance.<br />

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Informationetpoints<strong>de</strong>vente


26 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

TECHNICS<br />

EAH-F70N<br />

Revenue aux platines (vinyles) <strong>de</strong>puis 2016, la<br />

marque japonaise Technics essaie maintenant<br />

<strong>de</strong> s’immiscer dans tous les secteurs <strong>de</strong> l’audio<br />

et <strong>de</strong> la Hifi haut <strong>de</strong> gamme. Avec l’EAH-F70N,<br />

elle a pour objectif <strong>de</strong> s’inscrire parmi les<br />

cadors du casque sans fil et antibruit aux côtés<br />

<strong>de</strong> Bose et Sony. Un pari osé ?<br />

par Pierre Stemmelin<br />

400 €<br />

Pour son premier casque sans fil et antibruit,<br />

Technics vise haut, du moins en ce qui concerne<br />

le tarif. En effet, lancé à 400 €, l’EAH-F70N se place<br />

juste au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> Bose<br />

et Sony. Pour justifier ce tarif élevé, le casque est<br />

équipé d’une liaison Bluetooth 4.2 compatible avec<br />

les co<strong>de</strong>cs audio Hi-res que sont les LDAC et AptX<br />

HD. Son système antibruit peut travailler selon trois<br />

niveaux d’intensité (high, medium, low) et il propose<br />

une fonction <strong>de</strong> retour sonore (amplification <strong>de</strong>s<br />

sons externes) qui s’active lorsque l’on pose la main<br />

sur l’oreillette droite.<br />

L’apparence du Technics EAH-F70N est soignée.<br />

Elle présente même une touche <strong>de</strong> luxe apportée<br />

par les boucliers en aluminium <strong>de</strong> ses coques et ses<br />

habillages métallisés. Néanmoins, en y regardant<br />

<strong>de</strong> près, quelques détails mériteraient amélioration.<br />

L’essentiel <strong>de</strong> la structure est en matériau plastique,<br />

y compris les glissières et les charnières 3D donnant<br />

la possibilité <strong>de</strong> mettre le casque à plat ou <strong>de</strong> le<br />

replier sur lui-même. De même, si la tenue est<br />

bonne et les coussinets en mousse à mémoire <strong>de</strong><br />

forme sont moelleux, en revanche l’arceau pourrait<br />

avoir plus <strong>de</strong> rembourrage en ses points durs<br />

latéraux, d’autant que le Technics EAH-F70N n’est<br />

pas un poids plume (il pèse plus <strong>de</strong> 290 g).<br />

À l’intérieur <strong>de</strong> ses oreillettes, le Technics EAH-F70N<br />

utilise <strong>de</strong>s transducteurs <strong>de</strong> 40 mm à membrane<br />

composite multicouche optimisée, associées à une<br />

large bobine mobile afin <strong>de</strong> garantir une bonne<br />

<strong>de</strong>scente dans les graves. Son système antibruit<br />

(ANC) fait appel à <strong>de</strong>ux microphones par oreillette,<br />

un extérieur et l’autre à l’intérieur, juste à côté du<br />

transducteur. Il est un peu sensible au vent. Son<br />

action est d’une efficacité correcte, mais elle est loin<br />

d’atteindre le niveau d’annulation <strong>de</strong> bruit du Sony<br />

WH-1000XM3 ou du Bose Headphone 700.<br />

À l’écoute, le Technics EAH-F70N affiche une<br />

large ban<strong>de</strong> passante et une réponse en fréquence<br />

d’une belle rectitu<strong>de</strong>. En liaison filaire, tout circuit<br />

éteint et en Bluetooth avec l’ANC désactivé ou<br />

à son niveau le plus faible, il offre une restitution<br />

sonore sensiblement similaire, relativement neutre,<br />

ne mettant aucun registre en avant au détriment<br />

d’un autre. Ce n’est que lorsqu’on passe en mo<strong>de</strong><br />

ANC moyen ou fort qu’un renforcement dans les<br />

basses intervient, ce qui est parfait pour prendre les<br />

transports en commun quand <strong>de</strong>s bruits extérieurs<br />

<strong>de</strong> roulements ou <strong>de</strong> moteurs ont besoin d’être<br />

couverts. On constate aussi qu’en liaison filaire,<br />

lorsqu’on allume le casque, le niveau est amplifié<br />

d’une dizaine <strong>de</strong> décibels, ce qui donne l’occasion<br />

d’économiser un peu <strong>de</strong> batterie et d’ajouter du<br />

peps à la sortie casque d’un smartphone.<br />

Dans l’ensemble, même si cela manque un peu <strong>de</strong><br />

définition, les performances sont <strong>de</strong> bon niveau.<br />

L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique n’est pas très large.<br />

En revanche, elle est stable et bien construite.<br />

Le Technics EAH-F70N ne révolutionne pas la<br />

hiérarchie dans sa catégorie. Il est néanmoins un<br />

produit sérieux.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : casque sans fil et antibruit circum-auriculaire<br />

•Liaison : Bluetooth ou filaire<br />

•Bluetooth : 4.2 AptX HD et LDAC<br />

•Réponse en fréquence : 4 Hz à 40 kHz en liaison filaire,<br />

20 Hz à 40 kHz en Bluetooth LDAC/990 kbps/96 kHz<br />

•Autonomie : <strong>de</strong> 20 à 30 h selon le mo<strong>de</strong><br />

•Accessoires fournis : mallette <strong>de</strong> rangement, câble USB<br />

•<strong>de</strong> recharge, câble mini-jack <strong>de</strong> 1,2 m, adaptateur avion<br />

•Poids : 292 g<br />

Notre avis


‘‘<br />

Avec Yoyo, nous souhaitions<br />

redéfinir l’enceinte noma<strong>de</strong><br />

en tant qu’objet déco <strong>de</strong>sign.<br />

Simon Freeth | Designer produit<br />

‘‘<br />

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8 AUTRES<br />

CASQUES<br />

AUDIOPHILES


30 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

AUDEZE<br />

LCD2 Closed-Back<br />

D’origine californienne, Au<strong>de</strong>ze est l’un <strong>de</strong>s<br />

constructeurs les plus emblématiques du<br />

renouveau du marché <strong>de</strong>s casques audio haut<br />

<strong>de</strong> gamme ces dix <strong>de</strong>rnières années. Spécialiste<br />

<strong>de</strong>s transducteurs orthoplanars (ou planar<br />

<strong>mag</strong>nétiques), il les décline à toutes les sauces<br />

: sur <strong>de</strong>s casques Hifi ouverts naturellement,<br />

mais aussi sur <strong>de</strong>s casques noma<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s paires<br />

d’écouteurs ou même <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> gaming.<br />

Avec le LCD2 Closed-Back que nous testons<br />

ici, il nous propose une version d’un <strong>de</strong> ses<br />

modèles Hifi haut <strong>de</strong> gamme déjà existant en<br />

lui ajoutant <strong>de</strong>s coques fermées.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

L’Au<strong>de</strong>ze LCD2 Closed-Back est donc la version en<br />

charges closes du LCD2 Classic doté d’oreillettes<br />

ouvertes. De prime abord, cela paraît une<br />

simple adaptation, mais il n’en est rien, car à la<br />

base les transducteurs orthoplanars ne sont pas<br />

spécialement conçus pour fonctionner en charge<br />

fermée. D’autant qu’ici, il s’agit <strong>de</strong> cellules planar<br />

<strong>mag</strong>nétiques <strong>de</strong> grand diamètre (10,6 cm, dont<br />

environ 5,5 x 7,5 cm <strong>de</strong> surface émissive), ce qui<br />

rend la tâche encore plus ardue.<br />

Pour dompter tous les problèmes <strong>de</strong> résonances<br />

et réflexions parasites <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong> arrière du<br />

transducteur que peut provoquer une charge<br />

close, Au<strong>de</strong>ze a dû faire preuve <strong>de</strong> beaucoup<br />

<strong>de</strong> savoir-faire. La structure <strong>de</strong>s oreillettes du<br />

LCD2 Closed-Back est conçue dans un matériau<br />

composite amortissant relativement <strong>de</strong>nse. Les<br />

coques moulées, faites <strong>de</strong> la même matière, y sont<br />

vissées sur <strong>de</strong>s inserts métalliques et découplés par<br />

<strong>de</strong> la feutrine. À l’intérieur, elles sont entièrement<br />

remplies d’un matelas <strong>de</strong> fibres compressées.<br />

Nous avons démonté les coques et découvert à<br />

l’intérieur un circuit composé d’une résistance et <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux con<strong>de</strong>nsateurs chargés <strong>de</strong> filtrer les fréquences<br />

indésirables. Il s’agit d’un procédé très inhabituel, la<br />

plupart <strong>de</strong>s casques Hifi fonctionnant sans filtrage.<br />

Le reste <strong>de</strong> la construction est similaire à ce que<br />

l’on rencontre sur les autres casques <strong>de</strong> la série LCD<br />

d’Au<strong>de</strong>ze. L’arceau est fait <strong>de</strong> lames cintrées en<br />

acier et ses glissières sont <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s tubes crantés<br />

en inox.<br />

Du fait <strong>de</strong> ses oreillettes <strong>de</strong> très gran<strong>de</strong> taille,<br />

l’Au<strong>de</strong>ze LCD2 Closed-Back est un poids lourd qui<br />

frise les 650 g. Il reste cependant d’un confort assez<br />

étonnant même lorsqu’on le porte durant plusieurs<br />

heures, grâce à ses coussinets asymétriques en<br />

mousse à mémoire <strong>de</strong> forme, très épais, et son<br />

1000 €<br />

large ban<strong>de</strong>au appuie-tête ajouré fait d’un cuir<br />

synthétique très souple et élastique.<br />

À l’écoute, l’Au<strong>de</strong>ze LCD2 Closed-Back ne semble<br />

absolument pas bouché ou fermé. Au contraire,<br />

on retrouve ce que l’on apprécie à l’écoute <strong>de</strong>s<br />

casques orthoplanar en charge ouverte : cette<br />

superbe sensation d’espace et d’aération <strong>de</strong><br />

l’i<strong>mag</strong>e stéréophonique. La scène sonore est d’une<br />

<strong>mag</strong>nifique ampleur tout en étant très précise<br />

dans le placement <strong>de</strong>s interprètes. L’Au<strong>de</strong>ze LCD2<br />

Closed-Back y ajoute un supplément d’assise<br />

dans le bas du spectre. Ses graves sont fermes,<br />

profonds, à la fois souples et percutants. Ce casque<br />

se rapproche sur ce point <strong>de</strong> certains modèles<br />

électrodynamiques clos très performants dans<br />

ce domaine tel le Denon AH-D7200 ou le Fostex<br />

TH610. Les timbres sont en outre d’une très belle<br />

définition et d’un excellent équilibre. La restitution<br />

est extrêmement détaillée et précise. L’Au<strong>de</strong>ze<br />

LCD2 Closed-Back, avec son impédance <strong>de</strong> 70<br />

ohms et son ren<strong>de</strong>ment correct <strong>de</strong> 97 dB/1 mW,<br />

n’est pas spécialement difficile à alimenter, mais il<br />

est relativement discriminant pour ce qui concerne<br />

la qualité <strong>de</strong> la source. Si cette <strong>de</strong>rnière a quelques<br />

duretés, il ne les gomme pas. Dans ce sens, il peut<br />

constituer un excellent casque <strong>de</strong> monitoring.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque orthoplanar clos, circum-auriculaire<br />

•Transducteurs : planar <strong>mag</strong>nétiques<br />

•Sensibilité : 97 dB/1 mW<br />

•Impédance : 70 ohms<br />

•Réponse en fréquence : 10 Hz à 50 kHz<br />

•Puissance max. : 5 mW, 130 dB SPL<br />

•Branchements : mini XLR 4 broches<br />

•Câbles : 1,9 m avec jack 6,35 mm<br />

•Poids : 645 g selon notre pesée<br />

Notre avis<br />


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

31<br />

AUDIO-TECHNICA<br />

ATH-MSR7B<br />

Sorti fin 2014, l’Audio-technica ATH-MSR7<br />

que nous avions pu tester en avant-première,<br />

avait fait l’effet d’une petite bombe noma<strong>de</strong>.<br />

Son approche élégante, simple et filaire,<br />

épurée <strong>de</strong> trop d’artifice, lui permettait <strong>de</strong> se<br />

concentrer essentiellement sur le son, ce qu’il<br />

faisait <strong>de</strong> fort belle manière en se rapprochant<br />

largement d’une qualité Hifi. Presque 5 ans<br />

après, l’Audio-Technica ATH-MSR7B débarque<br />

en successeur logique et attendu <strong>de</strong> ce<br />

classique à la robe désormais semi- vintage.<br />

par Guillaume Fourcadier<br />

Reprenant l’essentiel <strong>de</strong>s bases du <strong>de</strong>sign <strong>de</strong> son<br />

aîné, l’Audio-Technica AHT-MSR7B s’en éloigne<br />

pourtant sur <strong>de</strong>ux points. Premièrement la légèreté,<br />

puisque sa structure est passée par un petit régime.<br />

Tout aussi qualitative voire un peu plus étudiée, elle<br />

troque le large système <strong>de</strong> réglage <strong>de</strong> l’arceau pour<br />

une structure ajourée, tout en profitant <strong>de</strong> quelques<br />

détails retouchés çà et là. Ainsi le casque s’affine-t-il<br />

tout en s’allégeant <strong>de</strong> 53 g : il passe <strong>de</strong> 290 g à un<br />

poids paille <strong>de</strong> 237g. Conséquence bienheureuse,<br />

l’ATH-MSR7B monte encore d’un cran en matière<br />

<strong>de</strong> confort, particulièrement sur les longues sessions<br />

d’écoute. La présence <strong>de</strong> nouveaux coussinets, plus<br />

agréables, n’y est sans doute pas pour rien non plus.<br />

Le second changement rési<strong>de</strong> dans le passage<br />

à un câble détachable en Y via <strong>de</strong>s connecteurs<br />

MMCX sur chaque oreillette et non plus uniquement<br />

sur celle <strong>de</strong> gauche. Sur le papier, cela doit<br />

apporter une meilleure diaphonie (séparation<br />

<strong>de</strong>s signaux audio <strong>de</strong>s canaux gauche et droit)<br />

et, par conséquent, plus d’aération. Mais cette<br />

connectique permet également l’apparition d’un<br />

câble symétrique équipé d’un jack 4,4 mm, en plus<br />

du classique mini-jack 3,5 mm.<br />

Le premier Audio-Technica ATH-MSR7 ne faisait<br />

certes pas totalement l’unanimité <strong>de</strong> par sa<br />

signature en sonore légèrement en «V», décrite<br />

comme agressive par certains, mais il avait malgré<br />

tout <strong>de</strong>s qualités techniques indéniables. Des<br />

qualités si évi<strong>de</strong>ntes qu’il s’imposa en un souffle<br />

comme l’un <strong>de</strong>s très grands casques noma<strong>de</strong>s du<br />

marché. S’affranchissant en partie <strong>de</strong> son lourd<br />

héritage, le nouveau ATH-MSR7B se permet<br />

d’enfoncer le clou. Sa sonorité est un peu plus<br />

douce, replaçant discrètement les voix en avant<br />

tout en conservant son timbre clair. Le son est<br />

alors diablement précis, énergique, très ouvert et<br />

tranchant quand il le faut. Ce casque ne surjoue<br />

aucune fréquence tout en laissant exploser sa<br />

Spécifications<br />

•Type : Casque fermé, circum-auriculaire<br />

•Transducteurs : dynamiques <strong>de</strong> 45mm<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 50 kHz<br />

•Impédance : 36 Ohms<br />

•Sensibilité : 101dB/mW<br />

•Puissance max. admissible : 2 000 mW<br />

•Cordons : 2 câbles en Y sans télécomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1,2 m,<br />

Jack 3,5 mm asymétrique, Jack 4,4 mm symétrique<br />

•Coussinets : à mémoire <strong>de</strong> forme, habillé <strong>de</strong> similicuir<br />

•Poids : 237 g<br />

•Accessoires fournies : housse <strong>de</strong> rangement<br />

Notre avis<br />

250 €<br />

hargne si l’on vient le chercher. Nous avons un<br />

unique reproche à lui adresser : s’il améliore les<br />

médiums, c’est encore là-<strong>de</strong>ssus qu’on pourrait le<br />

titiller, lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r plus d’ouverture et <strong>de</strong> chaleur.<br />

Techniquement, l’Audio-technica ATH-MSR7<br />

tient le haut du panier du casque noma<strong>de</strong>, que<br />

ce soit dans l’attaque nette et enveloppante <strong>de</strong><br />

ses basses ou sa capacité à distiller énormément<br />

<strong>de</strong> micro-détails sans sourciller. On peut passer<br />

<strong>de</strong> l’Electro surexcité à la plus simple musique <strong>de</strong><br />

chambre sans <strong>de</strong>voir martyriser son égaliseur. Pour<br />

faire simple, il fait pratiquement un sans-faute, et<br />

seules quelques pistes déjà très aci<strong>de</strong>s laisseront<br />

traîner un fond <strong>de</strong> sibilance. Paradoxalement,<br />

l’ATH-MSR7B <strong>de</strong>vrait davantage plaire aux «presque<br />

amoureux» du premier MSR7 l’ayant trouvé un brin<br />

agressif plutôt qu’à ses fans absolus, qui pourraient<br />

prendre sa nouvelle sagesse pour une faiblesse.<br />

Mais pour nous, l’Audio-Technica ATH-MSR7 prend<br />

la relève <strong>de</strong> l’ancien MSR7 avec brio, se permettant<br />

d’améliorer encore ce qui était déjà une référence.<br />


32 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong><strong>2019</strong><br />

GRADO<br />

GW100<br />

Grado, le constructeur <strong>de</strong> casques audio <strong>de</strong> Brooklyn, connu pour son approche ultra<br />

vintage et son travail à l’ancienne, a créé la surprise à la rentrée 2018 en lançant<br />

son premier modèle sans fil. Le Grado GW100 est en effet surprenant. Il travaille<br />

en charge ouverte, ce qui est assez unique pour un casque <strong>de</strong> vocation noma<strong>de</strong>. Il<br />

a l’apparence d’un jouet et pourtant à l’écoute il ne semble pas du tout gadget.<br />

par Pierre Stemmelin


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong> 33<br />

Grado est une société familiale <strong>de</strong> dimension<br />

artisanale et cela se sent immédiatement lorsque<br />

l’on découvre le casque sans fil GW100. Son look<br />

rétro est sympa mais on ne peut pas dire que les<br />

plastiques <strong>de</strong> ses coques et charnières ont <strong>de</strong><br />

quoi soulever <strong>de</strong>s cris d’admiration. Si le <strong>de</strong>ssin<br />

est proche <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s casques filaires Grado<br />

SR80e ou SR125e, les pièces sont différentes.<br />

L’arceau est rembourré et les plastiques sont<br />

plus lisses, d’une finition moins valorisante.<br />

Avec les boutons <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> qui ont un<br />

peu <strong>de</strong> jeu, cela fait un peu léger. Mais cela<br />

présente un premier avantage. Le Grado<br />

GW100 est un poids plume. Il ne pèse que<br />

170 g, ce qui est intéressant pour un casque<br />

sans fil à vocation noma<strong>de</strong>. Et puis nous l’avons<br />

soumis à une batterie <strong>de</strong> tests <strong>de</strong> résistance. Nous<br />

l’avons tordu, aplati, tiré dans tous les sens. Cela<br />

n’a provoqué aucun craquement ni déformation.<br />

Ce casque Grado serait donc finalement bien plus<br />

soli<strong>de</strong> qu’il n’y paraît. Ses glissières <strong>de</strong> réglage <strong>de</strong><br />

hauteur sont en outre faciles à ajuster et tiennent<br />

très bien en place une fois réglées. Les mousses <strong>de</strong>s<br />

oreillettes sont certes très basiques et s’enlèvent<br />

facilement, mais elles assurent aussi une bonne<br />

adhérence, un bon maintien, évitant que le casque<br />

ne glisse lorsque l’on est en mouvement. Enfin, nous<br />

avons apprécié l’ergonomie <strong>de</strong>s trois boutons <strong>de</strong><br />

comman<strong>de</strong>s, faciles à trouver à l’aveugle quand on<br />

porte le Grado GW100 sur la tête.<br />

Pour ce qui concerne l’aspect acoustique, si<br />

l’apparence est un peu différente, en revanche il<br />

y a quelque chose qui ne change pas, ce sont les<br />

transducteurs. On retrouve les mêmes modèles<br />

électrodynamiques <strong>de</strong> haute qualité (Grado<br />

32N), <strong>de</strong> 42 mm <strong>de</strong> diamètre, sur le GW100 que<br />

sur les casques <strong>de</strong> la série Prestige <strong>de</strong> la marque.<br />

Ils travaillent comme d’habitu<strong>de</strong> en charge<br />

ouverte. L’isolation phonique par rapport aux bruits<br />

extérieurs est donc modérée mais pas tout à fait<br />

nulle. Cela est lié à la présence <strong>de</strong>s circuits et <strong>de</strong> la<br />

batterie <strong>de</strong> 320 mAh <strong>de</strong>rrière les transducteurs, ainsi<br />

qu’à l’absence d’ouvertures périphériques sur leurs<br />

plaques support.<br />

Ce fonctionnement en charge ouverte apporte à<br />

l’écoute une i<strong>mag</strong>e sonore très ample, une très belle<br />

sensation d’espace, et une superbe dynamique.<br />

Nous l’avons comparé à plusieurs concurrents.<br />

En matière <strong>de</strong> <strong>de</strong>sign, le Grado GW100 n’est<br />

pas le plus impressionnant, mais il surclasse<br />

tout le mon<strong>de</strong> par son naturel, sa force et sa<br />

générosité sonore. Avec ce casque en liaison<br />

Bluetooth les voix et instruments acoustiques sont<br />

superbement timbrés, avec <strong>de</strong>s tessitures à la fois<br />

riches et très vivantes. Le grave est rond mais n’a<br />

pas <strong>de</strong> mollesse. Il est ample tout en sachant être<br />

percutant. L’aigu est tout en douceur et élégance<br />

cristalline. La liaison Bluetooth a une portée un<br />

peu limitée et présente une légère latence, mais<br />

ne dénature pas la restitution sonore tandis que<br />

les circuits du Grado GW100 sont relativement<br />

silencieux. La liaison filaire, qui fonctionne aussi<br />

lorsque la batterie est déchargée, apporte plus <strong>de</strong><br />

définition, d’impact et <strong>de</strong> puissance, et conserve la<br />

superbe personnalité musicale <strong>de</strong> ce casque.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : casque à oreillettes supra-auriculaires ouvertes,<br />

sans fil<br />

•Transmission : filaire (mo<strong>de</strong> passif) ou Bluetooth<br />

(4.2, AptX)<br />

•Batterie : 320 mAh, 15 heures d’autonomie (donnée<br />

constructeur)<br />

•Impédance : 32 Ω<br />

•Sensibilité : 99,8 dB<br />

•Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz<br />

•Transducteurs : électrodynamiques <strong>de</strong> 42 mm,<br />

appairés à 0,5 dB<br />

•Câble : amovible <strong>de</strong> 1,2 m<br />

•Accessoire fourni : câble USB <strong>de</strong> recharge<br />

•Poids : 170 g (d’après notre balance)<br />

Notre avis<br />

295 €


34<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

HIFIMAN<br />

1200 €<br />

Ananda BT<br />

Le Hifiman Ananda est déjà passé entre<br />

nos oreilles et nous lui avons même<br />

décerné un <strong>ON</strong>-topaudio Award. Il s’agit<br />

d’un casque orthoplanar qui fait partie<br />

<strong>de</strong>s réalisations haut <strong>de</strong> gamme <strong>de</strong><br />

Hifiman. La marque chinoise a décidé <strong>de</strong><br />

le décliner dans une version numérique<br />

et Bluetooth. Cela donne un produit<br />

étonnant et totalement hors norme.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Le Hifiman Ananda BT reprend le <strong>de</strong>ssin ainsi<br />

qu’une structure et <strong>de</strong>s transducteurs très proches<br />

<strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> l’Ananda que nous avons déjà testé.<br />

Extérieurement, il n’y a quasiment aucune<br />

différence. Les modifications visibles concernent<br />

l’ajout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux petits boutons très discrets, d’une<br />

dio<strong>de</strong> témoin moins discrète et d’un port USB-C.<br />

On note aussi qu’une prise <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment minijack<br />

a disparu. L’autre a été conservée, mais elle<br />

ne sert plus à brancher le casque en analogique<br />

et en filaire. Elle est maintenant prévue pour<br />

connecter le microphone fourni. Celui-ci est à<br />

bonnette, monté sur un raccord flexible pour venir


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

35<br />

se placer au plus près <strong>de</strong> la bouche.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces éléments, le Hifiman Ananda BT<br />

ne possè<strong>de</strong> aucune comman<strong>de</strong>. Pour lancer ou<br />

mettre en pause la musique, prendre un appel,<br />

ou ajuster le volume, il faut se rabattre sur les<br />

fonctions ad hoc <strong>de</strong> la source.<br />

Une conception sans fil et numérique avec<br />

<strong>de</strong>s recettes typiquement audiophiles<br />

Nous avons reçu ce casque avant son lancement<br />

commercial, sans aucune information technique.<br />

Aussi avons-nous démonté ses oreillettes pour<br />

savoir ce qu’elles ont dans le ventre. Elles sont <strong>de</strong><br />

type ouvert, ce qui permet d’entendre tout ce qui<br />

se passe à l’extérieur lorsque l’on porte le casque.<br />

Les transducteurs <strong>de</strong> profil ovoï<strong>de</strong> semblent<br />

totalement i<strong>de</strong>ntiques à ceux du modèle Ananda<br />

classique, mais sont inversés. Ce sont <strong>de</strong> très<br />

grands modèles orthoplanars haut <strong>de</strong> gamme<br />

<strong>de</strong> 7,2 cm <strong>de</strong> large pour 10,3 cm <strong>de</strong> haut (surface<br />

émissive d’environ 5 x 7,5 cm). L’oreillette gauche<br />

accueille tous les circuits ainsi qu’une batterie<br />

<strong>de</strong> 270 mAh répartis en cercle autour <strong>de</strong> la<br />

membrane pour ne pas gêner la propagation du<br />

son. On y trouve une puce <strong>de</strong> réception Bluetooth<br />

Qualcomm Premium CSR8397 compatible avec<br />

les co<strong>de</strong>cs audio AptX HD, AptX Low Latency,<br />

AAC et SBC. Vient ensuite un convertisseur avec<br />

interface USB, un Bravo SA9227 <strong>de</strong> chez Savitech,<br />

dont la résolution monte jusqu’en 32 bits/392 kHz<br />

et DSD128. L’entrée microphone, elle, a droit à un<br />

petit convertisseur analogique/numérique AKM<br />

AK5702. Enfin, l’amplification analogique, pour<br />

alimenter les transducteurs du casque, est assurée<br />

par <strong>de</strong>ux amplis Op Analog Devices AD8397. On<br />

est donc en présence <strong>de</strong> solutions véritablement<br />

audiophiles et haut <strong>de</strong> gamme.<br />

De son côté, l’oreillette droite n’intègre pas une<br />

ni <strong>de</strong>ux, mais quatre batteries <strong>de</strong> 270 mAh. Cela<br />

permet d’équilibrer le poids et <strong>de</strong> monter le<br />

total à cinq batteries afin <strong>de</strong> délivrer les courants<br />

importants que réclament les transducteurs<br />

orhtoplanars. Nous avons lu que l’autonomie<br />

annoncée <strong>de</strong> toutes ces batteries serait <strong>de</strong> 13 h<br />

30.<br />

la version filaire. Son poids atteint 460 g et il<br />

reste très confortable à porter. Il est également<br />

possible <strong>de</strong> l’utiliser en liaison filaire numérique,<br />

c’est-à-dire en le raccordant à un ordinateur ou un<br />

smartphone (nous avons fait l’essai sous Android)<br />

<strong>de</strong>puis son port USB-C. Dans les <strong>de</strong>ux cas, ce sont<br />

les amplis intégrés au casque via le convertisseur<br />

(en mo<strong>de</strong> actif uniquement, donc) qui alimentent<br />

ses transducteurs. Ces amplis sont d’excellent<br />

niveau. Nous avons, entre autres, écouté la<br />

chanson «Dream iT Possible» <strong>de</strong> Delacey (fichier<br />

FLAC 16 bits/96 kHz) en liaison Bluetooth et<br />

USB-C. Le rendu était d’une superbe fluidité,<br />

très détaillé, rapi<strong>de</strong> et précis avec <strong>de</strong>s timbres<br />

d’une rare élégance, une définition sans pareille,<br />

une sensation d’espace et d’aération exquise.<br />

On retrouve les qualités du Hifiman Ananda<br />

standard. Le grave a un peu moins d’ampleur et<br />

la puissance acoustique disponible est un peu<br />

moindre qu’avec le modèle filaire alimenté par<br />

notre ampli casque <strong>de</strong> référence, mais le Hifiman<br />

Ananda BT place la barre très haut. Son approche<br />

et son ergonomie sont totalement atypiques. On<br />

peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à quelle cible d’utilisateurs<br />

il s’adresse. Mais si l’on considère ses stricts<br />

résultats d’écoute, c’est sans nul doute le meilleur<br />

casque Bluetooth et numérique que nous ayons<br />

essayé.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : casque orthoplanar ouvert, circum-auriculaire, à<br />

liaison sans fil et numérique (USB-C)<br />

•Bluetooth : 5.0 compatible avec les co<strong>de</strong>cs audio AptX<br />

HD, AptX Low Latency, AAC et SBC<br />

•Transducteurs : orthoplanars d’environ 7,2 x 10,3 cm<br />

(surface émissive d’environ 5 x 7,5 cm)<br />

•Accessoires fournis : mallette <strong>de</strong> rangement, câble<br />

USB-C, microphone<br />

•Poids : 460 g<br />

•Prix : Il <strong>de</strong>vrait se situer aux alentours <strong>de</strong> 1200€, mais<br />

n’est pas définitif<br />

Notre avis<br />

Sur le plan <strong>de</strong> la musicalité, c’est tout<br />

simplement le meilleur casque Bluetooth<br />

que nous ayons écouté<br />

Le Hifiman Ananda BT fonctionne sans fil en<br />

liaison Bluetooth. L’ajout <strong>de</strong> circuits et batteries<br />

ne lui a fait prendre que 61 g par rapport à<br />

Construction<br />

Performances<br />

Ergonomie<br />

Musicalité


36 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

LOGITECH<br />

Zone Wireless<br />

Logitech est connu pour la qualité <strong>de</strong> ses<br />

claviers et <strong>de</strong> ses souris aussi bien dans<br />

le mon<strong>de</strong> du PC sous Windows qu’auprès<br />

<strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> Mac, ce qui représente<br />

un challenge plus difficile. Nous sommes<br />

nous-mêmes <strong>de</strong>s inconditionnels <strong>de</strong><br />

sa souris sans fil MX Anywhere. Avec<br />

son casque Zone Wireless, la marque<br />

complète son écosystème <strong>de</strong> périphériques<br />

informatiques et l’ouvre vers l’audio.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Le Logitech Zone Wireless est un casque-micro<br />

Bluetooth conçu pour les travailleurs et d’une<br />

approche déjà un peu haut <strong>de</strong> gamme. Il est<br />

relativement léger pour pouvoir être porté durant<br />

plusieurs heures sans fatiguer les cervicales et doté<br />

d’oreillettes supra-auriculaires. Un microphone est<br />

attaché à l’une <strong>de</strong> ses oreillettes ou bout d’une<br />

perche courbée <strong>de</strong> façon à venir facilement se<br />

placer à proximité <strong>de</strong> la bouche. Cette perche<br />

bascule dans les <strong>de</strong>ux sens, ce qui donne la<br />

possibilité d’inverser la position (microphone à<br />

droite ou à gauche). Lorsqu’elle est rabattue, au<br />

repos, alignée avec l’arceau, le microphone est<br />

automatiquement coupé. Lorsqu’elle est déployée,<br />

elle comporte en complément un bouton qui<br />

permet également <strong>de</strong> désactiver et réactiver le<br />

microphone à sa guise.<br />

Le Logitech Zone Wireless a donc vocation à<br />

être ultra fonctionnel. Sa construction n’est pas<br />

très luxueuse, mais d’un confort soigneusement<br />

étudié. Son arceau en plastique souple est un peu<br />

trop étroit pour faire oublier sa pression quand<br />

on a un crâne dégarni, mais son coussinet est en<br />

silicone très doux. Il est d’une excellente souplesse<br />

et terminé par <strong>de</strong>s glissières rabattables en métal.<br />

Les coussinets <strong>de</strong>s oreillettes sont quant à eux en<br />

mousse à la mémoire <strong>de</strong> forme un peu courte, mais<br />

d’un moelleux appréciable et habillés d’un similicuir<br />

agréable qui n’échauffe pas la peau.<br />

Deux boutons <strong>de</strong> volume et un autre multifonction,<br />

faciles à repérer à l’aveugle, sont présents sur la face<br />

externe <strong>de</strong> l’oreillette qui porte le microphone. Un<br />

autre, en <strong>de</strong>ssous, comman<strong>de</strong> le système antibruit<br />

(ANC). Ce <strong>de</strong>rnier est d’une efficacité limitée, ce qui<br />

est normal sur un casque supra-auriculaire. Il produit<br />

un peu <strong>de</strong> souffle et amplifie même parfois certains<br />

ronronnements <strong>de</strong> moteurs. Néanmoins, il est loin<br />

d’être inefficace et représente un petit plus si l’on<br />

travaille dans un lieu où le bruit <strong>de</strong> fond est élevé,<br />

en open-space par exemple.<br />

220 €<br />

Mais pour nous, bien plus que l’ANC, la double<br />

connectivité sans fil <strong>de</strong> ce casque constitue son<br />

atout le plus intéressant. Le Zone Wireless est en<br />

effet livré avec un petit dongle USB Unifying propre<br />

aux périphériques Logitech. Lorsque ce dongle<br />

est branché à un PC ou Mac, la connexion sans fil<br />

est automatique. Il est possible d’être connecté<br />

simultanément en Bluetooth à un smartphone, par<br />

exemple. Lors d’un appel téléphonique, si l’on est<br />

en train d’écouter <strong>de</strong> la musique <strong>de</strong>puis l’ordinateur,<br />

la lecture se met toute seule en pause et le casque<br />

bascule du lui-même sur le son du smartphone.<br />

Enfin, en ce qui concerne les performances<br />

musicales, ce casque Logitech Zone Wireless<br />

n’est pas audiophile. Il écourte les extrémités du<br />

spectre pour se concentrer sur le registre médium.<br />

Ses transducteurs <strong>de</strong> 30 mm ne sont pas exempts<br />

<strong>de</strong> colorations. Leur restitution n’en <strong>de</strong>meure pas<br />

moins plaisante et agréable. Les timbres sont jolis<br />

et la scène sonore n’est pas étriquée. La restitution<br />

est douce, relativement propre, sans stri<strong>de</strong>nce ou<br />

bourdonnement. Elle est suffisamment vivante pour<br />

ne pas <strong>de</strong>venir ennuyeuse.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : casque-micro sans fil avec système antibruit actif<br />

•Liaison Bluetooth ou Unifying<br />

•Transducteurs : électrodynamiques <strong>de</strong> 30 mm<br />

•Réponse en fréquence : 30 Hz à 13 kHz<br />

•Appli <strong>de</strong> pilotage : Logi Tune intégrant un égaliseur<br />

5 ban<strong>de</strong>s<br />

•Recharge sans fil QI possible<br />

•Autonomie : 14 h avec ANC, 16 h sans ANC<br />

•Accessoires fournis : pochette <strong>de</strong> rangement, dongle<br />

USB Unifying, câble USB/micro-USB <strong>de</strong> recharge<br />

•Poids : 180 g<br />

Notre avis


ÉCOUTEURS<br />

INTRA-AURICULAIRES<br />

SE846<br />

SHURE, à la pointe <strong>de</strong> la technologie et <strong>de</strong> l’innovation en matière<br />

d’écouteurs intra-auriculaires, nous présente ici le plus abouti <strong>de</strong><br />

ses projets : les écouteurs intra-auriculaires SE846. Plébiscités<br />

par les artistes sur scène pour du monitoring ultra qualitatif comme<br />

par les audiophiles les plus exigeants, personnalisables grâce à <strong>de</strong>s<br />

filtres acoustiques interchangeables, les écouteurs SE846 n’ont pas<br />

fini <strong>de</strong> faire parler d’eux.<br />

DANS LA MÊME SÉRIE<br />

SE215<br />

SE425<br />

SE535<br />

ÉCOUTEURS SHURE PROFESSI<strong>ON</strong>AL SOUND ISOLATING SE846<br />

Finition transluci<strong>de</strong>, câble amovible 3,5 mm


38<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

MASTER<br />

& DYNAMIC<br />

MW50+<br />

Reprenant les co<strong>de</strong>s néo-vintage et les habillages luxueux <strong>de</strong>s autres casques <strong>de</strong> la<br />

marque <strong>de</strong> Manhattan, le MW50+ est un modèle sans fil bivalent. Grâce à ses <strong>de</strong>ux<br />

paires <strong>de</strong> coussinets d’oreillettes interchangeables, il peut se transformer en casque<br />

circum-auriculaire ou en casque supra-auriculaire, selon les besoins et envies <strong>de</strong> son<br />

utilisateur. C’est original et il fallait y penser. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?<br />

par Pierre Stemmellin<br />

400 €<br />

La présentation est très chic et la construction est<br />

réellement haut <strong>de</strong> gamme. Le Master & Dynamic<br />

MW50+ possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s glissières, <strong>de</strong>s articulations,<br />

<strong>de</strong>s coques d’oreillettes entièrement métalliques, en<br />

aluminium et acier inoxydable, avec <strong>de</strong>s habillages<br />

en vraie peau <strong>de</strong> vache et cuir d’agneau. Ce casque<br />

n’est donc pas vegan, mais <strong>de</strong> conception plutôt<br />

durable et fort soli<strong>de</strong>. En outre, il est aussi élégant<br />

qu’agréable à porter grâce à son arceau resserré<br />

et discret qui ne vous donne pas une tête <strong>de</strong><br />

Teletubbie.<br />

Les coussinets d’oreillettes sont en mousse à<br />

mémoire <strong>de</strong> forme. Elles assurent un très bon<br />

confort. On intervertit les versions supra-auriculaires<br />

et circum-auriculaires en un clin d’œil. Ces<br />

coussinets sont maintenus par <strong>de</strong> petits aimants<br />

et montés sur <strong>de</strong>s anneaux rigi<strong>de</strong>s en matériaux<br />

<strong>de</strong> synthèse qui assurent un bon couplage avec<br />

la structure <strong>de</strong>s oreillettes. Ils sont faciles à retirer,<br />

mais tiennent également bien en place. Il y a peu<br />

<strong>de</strong> risque qu’ils se détachent acci<strong>de</strong>ntellement. Ça<br />

n’est absolument pas du bricolage ; c’est sûr et bien<br />

fait.<br />

L’unique défaut éventuel, pour ceux qui ont <strong>de</strong> très<br />

gran<strong>de</strong>s esgour<strong>de</strong>s, rési<strong>de</strong> dans les dimensions <strong>de</strong>s<br />

coussinets circum-auriculaires un peu serrés. Mais,<br />

pour la très gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s utilisateurs, cela ne<br />

posera pas <strong>de</strong> souci.<br />

Le Master & Dynamic MW50+ peut fonctionner sans<br />

fil ou en liaison filaire lorsque sa batterie est à plat.<br />

Il se recharge par le biais <strong>de</strong> son port USB-C et du<br />

câble ad hoc fourni. Son autonomie revendiquée est<br />

<strong>de</strong> 16 heures. Sa liaison Bluetooth est compatible<br />

avec le co<strong>de</strong>c AptX. Il est dom<strong>mag</strong>e qu’elle ne<br />

pousse pas jusqu’au co<strong>de</strong>c AptX HD, plus qualitatif,<br />

comme le fait le Bowers & Wilkins PX.<br />

Enfin, en ce qui concerne ses comman<strong>de</strong>s, le<br />

MW50+ ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> panneau tactile bien<br />

que ce soit très à la mo<strong>de</strong> en ce moment. Ses<br />

boutons sont minuscules, cependant ils sont<br />

suffisamment proéminents pour être facilement<br />

repérés du bout <strong>de</strong>s doigts.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

39<br />

Spécifications<br />

•Type : casque à oreillettes closes, sans fil, à<br />

coussinets supra-auriculaires ou circum-auriculaires<br />

interchangeables<br />

•Transmission : filaire (mo<strong>de</strong> passif) ou Bluetooth<br />

(4.1, AptX)<br />

•Batterie : 16 heures d’autonomie (donnée constructeur)<br />

•Impédance : 32 Ω<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 30 kHz<br />

•Transducteurs : électrodynamiques <strong>de</strong> 40 mm, à<br />

membranes métallisées au béryllium<br />

•Câble : amovible <strong>de</strong> 1,25 m<br />

•Accessoires fournis : câble USB <strong>de</strong> recharge, pochette<br />

<strong>de</strong> rangement, coussinets interchangeables et leur boîte<br />

<strong>de</strong> rangement<br />

•Poids : 226 g avec les coussinets supra-auriculaires, 261 g<br />

avec les coussinets circum-auriculaires (sur notre balance<br />

<strong>de</strong> cuisine)<br />

Une restitution changeante, mais qui a du<br />

caractère et <strong>de</strong> la distinction<br />

Sur le terrain et cela se vérifie aussi aux mesures,<br />

la restitution sonore du Master & Dynamic MW50+<br />

n’est pas la même si l’on utilise les coussinets<br />

circum-auriculaires (plus isolants et enveloppants)<br />

ou supra-auriculaires (plus légers et discrets).<br />

Cependant, dans les <strong>de</strong>ux cas, on retrouve <strong>de</strong>s<br />

qualités communes. Les transducteurs <strong>de</strong> 40 mm<br />

intégrés sont <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> qualité à<br />

membranes métallisées au béryllium. Ils délivrent<br />

un message très propre, franc et détaillé avec <strong>de</strong>s<br />

basses <strong>de</strong>nses et soli<strong>de</strong>s, ainsi qu’un registre aigu<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Confort<br />

Musicalité<br />

relativement doux, d’un joli filé. Ils ont aussi une<br />

bonne tenue en puissance, <strong>de</strong> l’impact et <strong>de</strong> la<br />

dynamique.<br />

L’équilibre tonal n’est pas modifié lorsque l’on<br />

passe <strong>de</strong> la liaison filaire (mo<strong>de</strong> passif) à la liaison<br />

Bluetooth. C’est une très bonne chose qui confirme<br />

la qualité <strong>de</strong>s transducteurs comme <strong>de</strong>s circuits<br />

électroniques intégrés. En revanche, la différence<br />

entre les coussinets supra-auriculaires et circumauriculaires<br />

est très nette du fait <strong>de</strong> la modification<br />

<strong>de</strong> la charge acoustique entre les transducteurs et<br />

les oreilles <strong>de</strong> l’utilisateur. Les premiers écourtent<br />

un peu le bas du spectre et favorisent le registre<br />

médium, donnant beaucoup plus <strong>de</strong> présence aux<br />

voix. Inversement, les coussinets circum-auriculaires<br />

génèrent un équilibre plus physiologique, avec <strong>de</strong>s<br />

basses plus profon<strong>de</strong>s et un médium en retrait. Ce<br />

n’est pas parfait, l’idéal aurait été entre les <strong>de</strong>ux.<br />

Néanmoins, la restitution sonore du Master &<br />

Dynamic reste agréable et persuasive dans les <strong>de</strong>ux<br />

configurations. Elle a un caractère et une distinction<br />

digne d’un casque haut <strong>de</strong> gamme. Le MW50+ n’est<br />

peut-être pas le casque le plus réussi <strong>de</strong> Master &<br />

Dynamic, mais on l’aime bien quand même.<br />


40<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

MEZE<br />

3000 €<br />

Empyrean<br />

Auréolé <strong>de</strong> son succès récent dans le secteur du casque noma<strong>de</strong>, le jeune constructeur roumain<br />

Meze est déjà prêt à brûler les étapes ; avec l’Empyrean, il nous livre un modèle résolument haut<br />

<strong>de</strong> gamme. Nouvelle technologie <strong>de</strong> transducteur planaire (orthoplanar) et <strong>de</strong>sign marquant, ce<br />

casque aux très hautes prétentions intrigue. Assez convaincant pour secouer le petit mon<strong>de</strong> du<br />

casque Hifi High End ?<br />

par Guillaume Fourcadier


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

41<br />

Premier et seul (pour l’instant) casque <strong>de</strong> salon<br />

<strong>de</strong> Meze, l’Empyrean constitue à la fois le<br />

haut <strong>de</strong> gamme et le point d’entrée en Hifi <strong>de</strong><br />

la marque, plaçant le ticket à 2990 €, un tarif<br />

presque inaccessible au commun <strong>de</strong>s mortels.<br />

La technologie <strong>de</strong> ses transducteurs est dérivée<br />

d’un modèle planaire/orthodynamique, baptisé<br />

isodynamique hybri<strong>de</strong>. Elle s’appuie sur un principe<br />

proche d’une configuration <strong>de</strong>ux voies, mais sans<br />

s’appuyer sur un système <strong>de</strong> filtre. En lieu et place<br />

<strong>de</strong>s sections alignées d’aimants et <strong>de</strong> rubans <strong>de</strong><br />

l’orhoplanar classique, Meze a développé une<br />

structure nouvelle, séparée en <strong>de</strong>ux zones sur<br />

la large membrane <strong>de</strong> section ovoï<strong>de</strong> <strong>de</strong> son<br />

transducteur. La première zone, petite et centrée<br />

légèrement en bas, <strong>de</strong>ssine un duo bobine/aimant<br />

en spirale pour la reproduction <strong>de</strong>s médiums et<br />

aigus. La secon<strong>de</strong>, dédiée aux basses, occupe les<br />

<strong>de</strong>ux tiers restants <strong>de</strong> la membrane en laissant<br />

serpenter son ruban conducteur <strong>de</strong> gauche à droite<br />

entre les aimants. Scin<strong>de</strong>r ainsi le transducteur dans<br />

une sorte <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux-voies mécanique permettrait<br />

une bien meilleure reproduction <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

fréquences audio.<br />

Une enveloppe <strong>de</strong> métal sculptée, artistique<br />

et bien pensée pour un transducteur<br />

orthoplanar innovant totalement sur-mesure<br />

L’ergonomie et la structure technique <strong>de</strong> ce casque<br />

Meze Empyrean sont particulièrement réussies,<br />

car presque symbiotiques. On reproche à bon<br />

nombre <strong>de</strong> casques Hifi haut <strong>de</strong> gamme d’oublier<br />

l’aspect pratique et le confort en <strong>de</strong>venant trop<br />

spartiates. Ce n’est pas le cas ici. L’esthétique du<br />

Meze Empyrean peut diviser, mais elle s’affiche<br />

comme une œuvre originale et artistique à part<br />

entière, reconnaissable immédiatement. On peut<br />

dire que l’on est en présence «d’une vraie gueule <strong>de</strong><br />

l’audio».<br />

La construction associée à cette esthétique hors<br />

norme est tout aussi soigneusement étudiée,<br />

s’appuyant sur <strong>de</strong> nombreuses pièces usinées en<br />

aluminium et plusieurs petits détails ergonomiques<br />

bien pensés. Il est très dur <strong>de</strong> prendre en défaut<br />

le Meze Empyrean, qui ne se contente pas <strong>de</strong><br />

singer une approche déjà existante. En l’état, il<br />

ressemble plus au projet d’une gran<strong>de</strong> marque<br />

comme Sennheiser ou Beyerdynamic qu’à celui d’un<br />

débutant en la matière.<br />

Les limites techniques <strong>de</strong> Meze restent toutefois<br />

visibles sur quelques petits détails à la patte<br />

artisanale, d’infimes éléments <strong>de</strong> finition dont on<br />

perçoit <strong>de</strong> discrètes traces d’usinage et bavures en<br />

s’y penchant suffisamment. Mais le seul vrai défaut<br />

notable <strong>de</strong> ce casque Meze Empyrean <strong>de</strong>meure le<br />

système <strong>de</strong> réglage <strong>de</strong> l’arceau, très - voire trop -<br />

serré pour être facile d’utilisation.<br />

Le confort est en revanche exemplaire,<br />

principalement grâce au <strong>de</strong>sign étudié en amont.<br />

Le ban<strong>de</strong>au appui-tête bombé permet <strong>de</strong> très<br />

bien répartir les 430 g du casque. Les coques<br />

<strong>de</strong>s oreillettes s’orientent idéalement grâce un<br />

petit système <strong>de</strong> ressorts, et les coussinets très<br />

rembourrés ne serrent jamais excessivement. Sans<br />

être le meilleur du genre, le Meze Empyrean évite<br />

parfaitement les écueils <strong>de</strong> nombreux casques<br />

planaires (ou orthoplanar) et se laisse ainsi porter<br />

pendant plusieurs heures sans fatigue excessive.<br />

Un son ultra précis et naturel, tout en<br />

polyvalence<br />

Mais si tout est réussi jusque-là, ce sont bien ses<br />

performances sonores qui vont permettre d’ancrer<br />

ce casque dans l’excellence. Dès les premières<br />

notes <strong>de</strong> musique, le Meze Empyrean s’affirme<br />

comme un casque cumulant les superlatifs. Pas<br />

totalement neutre, mais donnant une sensation<br />

<strong>de</strong> naturel qui ne le quittera plus, il ne prend pas<br />

parti pour une gamme <strong>de</strong> fréquences ou une<br />

autre tout en jouissant d’une incroyable capacité<br />

d’adaptation. Tantôt très rond et caressant, il peut<br />

aussi se montrer percutant ou très clair sans <strong>de</strong>venir<br />

Spécifications<br />

•Type : casque Hifi, circum-auriculaire ouvert<br />

•Transducteurs : orthoplanar hybri<strong>de</strong> (ou isodynamique)<br />

•Réponse en fréquence : 4 Hz à 110 kHz<br />

•Impédance : 31,6 Ohms<br />

•Sensibilité : 100 dB/mW<br />

•Coussinets : une paire habillée <strong>de</strong> velours, une paire<br />

habillée <strong>de</strong> similicuir<br />

•Poids : 430 g<br />

•Câble : détachable en Y à connectique XLR (disponible<br />

avec prise 3,5 mm, 6,35 mm asymétriques ou en 2,5 mm,<br />

4,4 mm et XLR 4 broches symétriques)<br />

•Accessoire fourni : mallette <strong>de</strong> rangement en aluminium<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Ergonomie<br />

Musicalité<br />

uuu


42 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

pataud ou sibilant. Un très léger pic dans les aigus<br />

doublé d’une extension très nette dans le haut<br />

du spectre lui apporte une excellente aération et<br />

une scène sonore profon<strong>de</strong>. Même constat sur les<br />

basses, très détaillées et enveloppantes, étendues<br />

jusqu’aux limites <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> la perception<br />

<strong>de</strong> l’oreille humaine sans jamais dévier d’un creux<br />

ou d’un pic. La performance est à l’i<strong>mag</strong>e <strong>de</strong> celle<br />

<strong>de</strong>s très bons casques d’Au<strong>de</strong>ze, même si ces<br />

<strong>de</strong>rniers restent encore supérieurs à ce niveau. S’il<br />

fallait tout <strong>de</strong> même retenir un registre, ce serait<br />

immanquablement celui <strong>de</strong>s médiums. La richesse<br />

<strong>de</strong>s timbres, la tessiture, les détails <strong>de</strong>s voix et <strong>de</strong><br />

certains cuivres, le petit grain chaud et analogique<br />

que ce casque offre... Tous ces éléments sont d’une<br />

qualité bluffante <strong>de</strong> réalisme.<br />

L’espace sonore n’est pas aussi large qu’à l’écoute<br />

<strong>de</strong> références comme le Sennheiser HD800 ou le<br />

K1000 d’AKG, mais il est plus profond. De même, si<br />

en termes <strong>de</strong> transparence, le Meze Empyrean ne va<br />

pas jusqu’à surpasser d’autres casques très haut <strong>de</strong><br />

gamme comme le Focal Utopia, sa façon d’agencer<br />

les détails apporte un niveau <strong>de</strong> séparation encore<br />

supérieur. En outre, sa force tient dans sa capacité<br />

d’adaptation, dans son extrême polyvalence. Il<br />

ne privilégie aucun style au détriment d’un autre.<br />

Il existe <strong>de</strong>s casques plus adaptés au classique,<br />

au rock ou encore aux musiques urbaines, mais le<br />

Meze Empyrean est ce qui se fait <strong>de</strong> mieux pour<br />

embrasser tous les genres.<br />

Bonne surprise aussi côté amplification : ce casque<br />

n’a pas besoin d’une électronique très puissante<br />

pour être alimenté correctement, sa sensibilité étant<br />

particulièrement bonne. Sa marge <strong>de</strong> progression<br />

est cependant très importante quand on passe d’un<br />

ampli/carte son moyen à du haut <strong>de</strong> gamme.<br />

Pour un premier jet, il était difficile d’espérer<br />

meilleure surprise. Le Meze Empyrean est un<br />

modèle dont on ne trouve les défauts qu’en <strong>de</strong><br />

petits détails. Agréable à l’écoute, très polyvalent<br />

et confortable, il fait partie <strong>de</strong> ces quelques<br />

très grands casques audio appelés à <strong>de</strong>venir <strong>de</strong><br />

véritables références pour <strong>de</strong> nombreuses années.<br />

Rien que ça.<br />


RAI PENTA<br />

LCD-X<br />

EMPYREAN<br />

La référence disques et accessoires audiophiles <strong>de</strong>puis 1997<br />

www.elitediffusion.com


44<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

QUAD<br />

Era-1<br />

Quad, marque historique <strong>de</strong> la Hifi haut <strong>de</strong> gamme, connue pour ses mythiques<br />

panneaux électrostatiques, a annoncé l’année <strong>de</strong>rnière son premier casque audio. Ce<br />

casque utilisant <strong>de</strong>s transducteurs orthoplanar est maintenant disponible en France.<br />

Est-ce un produit opportuniste qui exploite la réputation <strong>de</strong> la marque, ou un vrai<br />

modèle audiophile, performant et conçu dans les règles <strong>de</strong> l’art ? Nous avons testé<br />

pour savoir. par Pierre Stemmelin<br />

700 €<br />

Quad, cela ne vous dit peut-être rien, mais il<br />

s’agit d’une marque mythique et iconique pour<br />

beaucoup d’audiophiles. Ses enceintes ESL, les<br />

premières <strong>de</strong> type panneaux électrostatiques largeban<strong>de</strong>s,<br />

dont les origines remontent aux années<br />

1950, sont souvent citées parmi les meilleures <strong>de</strong><br />

l’histoire <strong>de</strong> la Hifi. La marque est aujourd’hui la<br />

propriété du groupe chinois IAG. Elle poursuit la<br />

production <strong>de</strong> panneaux électrostatiques ainsi que<br />

d’électroniques à tubes et transistors dans une<br />

approche fidèle à l’héritage <strong>de</strong> la marque. Mais<br />

elle s’autorise aussi quelques digressions et un<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers ajouts à son catalogue est le casque<br />

Quad Era-1 que nous testons ici. Contrairement<br />

à ce que l’on pourrait attendre, celui-ci n’utilise<br />

pas la technologie électrostatique, relativement<br />

contraignante à mettre en œuvre sur un casque. Il<br />

opte pour <strong>de</strong>s transducteurs orthoplanar (ou planar<br />

<strong>mag</strong>nétiques) très en vogue actuellement sur le<br />

marché <strong>de</strong>s casques Hifi haut <strong>de</strong> gamme, dont le<br />

fonctionnement et les résultats à l’écoute peuvent<br />

se rapprocher, sous certains aspects, <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong><br />

l’électrostatique.<br />

Une présentation et une qualité <strong>de</strong><br />

fabrication perçue à la hauteur <strong>de</strong> la<br />

réputation <strong>de</strong> la marque<br />

Lorsqu’une marque historique comme Quad<br />

lance un casque audio, elle se doit d’être à la<br />

hauteur <strong>de</strong>s attentes d’audiophiles connaisseurs,<br />

particulièrement exigeants, si elle ne veut pas y<br />

perdre la réputation qu’elle porte en héritage.<br />

L’Era-1 n’est a priori pas très innovant, mais rassure<br />

tout <strong>de</strong> suite par son tarif pas trop gourmand. 700<br />

euros cela ne paraît pas abusif pour un casque<br />

orthoplanar, sachant que pour ce type <strong>de</strong> modèles,<br />

les prix débutent généralement à 500 euros et<br />

peuvent monter à plusieurs milliers d’euros.<br />

Le Quad Era-1 passe plutôt bien son premier<br />

examen <strong>de</strong> passage. La présentation du produit et<br />

la qualité <strong>de</strong> fabrication perçue inspirent confiance.<br />

L’esthétique a, <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce, fait l’objet <strong>de</strong><br />

beaucoup <strong>de</strong> soin. L’assemblage est précis et la<br />

structure externe <strong>de</strong>s oreillettes est entièrement<br />

réalisée en alliage métallique. On note bien<br />

quelques petits défauts comme, par exemple,<br />

les Yoke (les branches en Y qui soutiennent les<br />

oreillettes) en matériau plastique d’apparence<br />

pas très valorisante ou encore les glissières en<br />

aluminium qui frottent et émettent quelques<br />

craquements. Certains utilisateurs ont aussi noté<br />

que la gaine textile du câble <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment<br />

détachable s’effiloche un peu facilement. On<br />

ajoute que l’arceau est légèrement trop grand pour<br />

convenir aux plus petites têtes. Néanmoins, le Quad<br />

Era-1 semble dans l’ensemble d’une réalisation<br />

sérieuse et soli<strong>de</strong>. Il offre un bon confort bien qu’il<br />

ne soit pas un poids plume. Il a l’avantage d’être<br />

fourni avec <strong>de</strong>ux paires <strong>de</strong> coussinets d’oreillettes


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

45<br />

interchangeables. Les premiers coussinets, plus<br />

minces (2 cm d’épaisseur), sont en mousse à<br />

mémoire <strong>de</strong> forme et habillés <strong>de</strong> velours sur leur<br />

partie en contact avec la peau. Pour les seconds,<br />

cette partie est revêtue <strong>de</strong> cuir d’agneau. Ces<br />

coussinets sont microperforés sur leur pourtour,<br />

tant à l’intérieur qu’à l’extérieur pour faciliter la<br />

respiration et ils adoptent une forme asymétrique<br />

(3 cm d’épaisseur à l’arrière contre environ 2 cm à<br />

l’avant) <strong>de</strong> manière à améliorer la perception <strong>de</strong><br />

l’i<strong>mag</strong>e stéréophonique.<br />

Un casque orthoplanar qui sait marier le<br />

raffinement <strong>de</strong> sa caste avec une force et<br />

une ampleur peu communes<br />

Les transducteurs orthoplanar qui équipent le Quad<br />

Era-1 sont <strong>de</strong> conception assez classique. Leur<br />

membrane, «plus fine qu’un cheveu» précise la<br />

marque, mesure environ 4,5 cm <strong>de</strong> large sur 6,5 cm<br />

<strong>de</strong> long. Enchâssée entre <strong>de</strong>ux séries <strong>de</strong> barreaux<br />

d’aimants au néodyme, elle est parcourue par une<br />

grecque conductrice sous la forme d’un ruban qui<br />

décrit <strong>de</strong>s allers-retours horizontaux. Le fait que la<br />

membrane soit plane, très légère, et se meuve entre<br />

<strong>de</strong>ux «grilles» rapproche la technologie orthoplanar<br />

<strong>de</strong> l’électrostatique. Cependant, la comparaison<br />

s’arrête là. L’orthoplanar reste une technologie<br />

électro<strong>mag</strong>nétique et non électrostatique. Elle ne<br />

nécessite pas que ses «grilles» soient maintenues<br />

sous tension permanente par un transfo externe.<br />

Le Quad Era-1 est donc relativement facile à<br />

alimenter. Son impédance n’est que <strong>de</strong> 20 Ω et son<br />

ren<strong>de</strong>ment est suffisant pour que nous ayons pu le<br />

piloter avec un petit iPhone SE sans trop ressentir<br />

<strong>de</strong> frustration. Naturellement, une source plus<br />

puissante et audiophile est recommandée. Nous<br />

avons obtenu <strong>de</strong> bons résultats avec le nouvel<br />

ampli <strong>de</strong> poche AudioQuest DragonFly Cobalt.<br />

Après quelques essais comparatifs, nous avons<br />

aussi opté principalement pour les coussinets<br />

plus épais habillés <strong>de</strong> cuir. Ils procurent une<br />

i<strong>mag</strong>e stéréophonique beaucoup plus ouverte.<br />

Néanmoins, la présence <strong>de</strong>s petits coussinets n’est<br />

pas inutile, car ils favorisent une restitution plus<br />

neutre, plus décontractée et sont plus confortables<br />

à porter sur la durée.<br />

Quoi qu’il en soit, le Quad Era-1 nous a<br />

immédiatement beaucoup plu dans les <strong>de</strong>ux<br />

configurations. Comme tout bon casque<br />

orthoplanar, il a cette propension particulière à<br />

ouvrir l’i<strong>mag</strong>e sonore, désentrelacer ses strates,<br />

leur donner du relief, <strong>de</strong> la profon<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> la<br />

liberté. Sur le morceau «Sha<strong>de</strong> Live @ Melkweg<br />

Amsterdam» <strong>de</strong> IAMDDB, les bruits du public, ses<br />

cris, ses applaudissements, ses chants donnent<br />

l’impression <strong>de</strong> venir <strong>de</strong> l’extérieur du casque.<br />

Ils tranchent avec la voix un peu bouchée <strong>de</strong> la<br />

rappeuse, inhérente à l’enregistrement, redonnant à<br />

ce moment <strong>de</strong> communion avec le public l’énergie<br />

électrique un peu perdue lors du mixage.<br />

Toujours au chapitre <strong>de</strong>s atouts propres à<br />

l’orthoplanar, le Quad Era-1 affiche une belle<br />

richesse, alliée à une gran<strong>de</strong> légèreté et fluidité<br />

<strong>de</strong>s timbres dans le registre médium. Les<br />

tessitures <strong>de</strong>s voix et instruments acoustiques sont<br />

particulièrement bien mises en lumière. À cela,<br />

le Quad Era-1 ajoute une réponse en fréquence<br />

subjectivement et objectivement très étendue et<br />

d’une gran<strong>de</strong> régularité. On lui remarque juste une<br />

petite pointe <strong>de</strong> dureté dans le haut médium avec<br />

certaines sources. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> cela, il concilie à<br />

la fois douceur, clarté et ampleur dans le bas du<br />

spectre.<br />

Le Quad Era-1 est étonnant dans le grave<br />

pour un casque orthoplanar. Il a un poids, une<br />

consistance, une profon<strong>de</strong>ur que l’on rencontre plus<br />

généralement avec <strong>de</strong>s casques électrodynamiques<br />

tout en gardant cette souplesse propre à sa caste.<br />

On s’en rend très bien compte sur le morceau<br />

électro/groovy façon eigthies «No New Friends»<br />

réunissant Sia, Diplo, Labrinth et LSD remixé par<br />

Dombresky. La ligne <strong>de</strong> basse est extrêmement<br />

bien modulée, puissante, sans lour<strong>de</strong>ur, mais, au<br />

contraire, avec un excellent rebond.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : casque Hifi, circum-auriculaire ouvert<br />

•Transducteurs : orthoplanar d’environ 4,5 x 6,5 cm<br />

•Réponse en fréquence : 10 Hz à 40 kHz<br />

•Impédance : 20 ohms<br />

•Sensibilité : 94 dB/mW<br />

•Puissance admissible : 100 mW<br />

•Coussinets : une paire habillée <strong>de</strong> velours, une paire<br />

habillée <strong>de</strong> cuir d’agneau<br />

•Poids : 420 g avec les coussinets velours et 428 g avec<br />

les coussinets cuir<br />

•Accessoires fournis : câble détachable en Y avec<br />

connecteur mini-jack, mallette <strong>de</strong> rangement, adaptateur<br />

jack 6,35 mm<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Design - comfort<br />

Musicalité


9 ÉCOUTEURS<br />

D<strong>ON</strong>T 4<br />

TRUE WIRELESS


48 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

1MORE<br />

E1010 Quad Driver<br />

C’est le troisième modèle <strong>de</strong> l’agressive et<br />

inventive marque chinoise 1More qui passe<br />

entre nos oreilles. Après le casque H1707<br />

et les écouteurs intra-auriculaires E1001 à<br />

triples transducteurs, qui nous avaient plutôt<br />

séduits, c’est au tour <strong>de</strong>s E1010, <strong>de</strong>s écouteurs<br />

à quadruples transducteurs cette fois-ci, <strong>de</strong><br />

passer leur audition. par Manuel Courbo<br />

Les écouteurs filaires haut <strong>de</strong> gamme 1More<br />

E1010 nous arrivent bardés <strong>de</strong> diplômes. Ils ont<br />

été récompensés par un prix <strong>de</strong> l’innovation du<br />

CES 2018. Ils sont certifiés Hi-Res Audio par la<br />

Japan Audio Society (JAP). Ils sont également les<br />

premiers écouteurs intra-auriculaires homologués<br />

THX, un label <strong>de</strong> qualité prestigieux créé dans les<br />

années 1980 par Lucas Film, à l’origine réservé<br />

aux équipements <strong>de</strong> salles <strong>de</strong> cinéma et <strong>de</strong> Home<br />

Cinéma. On peut donc déjà dire que ces écouteurs<br />

1More en mettent plein les yeux avant même<br />

l’ouverture <strong>de</strong> leur boîte qui est d’ailleurs, une fois<br />

<strong>de</strong> plus, fort valorisante et jolie. On verra par la<br />

suite si l’effet «wahou» fonctionne également sur les<br />

oreilles.<br />

Toujours en ce qui concerne l’apparence esthétique,<br />

les écouteurs 1More Quad Driver sont beaux et<br />

bien finis dans leur livrée grise métallique rehaussée<br />

d’un cerclage rouge. Le <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong>s oreillettes<br />

évoque le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’aéronautique, avec une forme<br />

<strong>de</strong> capot <strong>de</strong> moteur d’hélice d’avion.<br />

Le tube <strong>de</strong> chaque écouteur <strong>de</strong>stiné à s’insérer dans<br />

le conduit auditif <strong>de</strong> l’utilisateur est coudé à 45°<br />

pour une meilleure tenue, dixit le fabricant. En tout<br />

cas, à l’usage, le confort est très bon. Ces écouteurs<br />

1More Quad Driver sont légers, tiennent bien en<br />

place et assurent une isolation phonique passive<br />

déjà très honorable. Les câbles sont fins et gainés<br />

d’une matière plastique mate à la surface irrégulière<br />

et légèrement transparente, laissant voir les fils<br />

conducteurs entrelacés qui courent à l’intérieur. Un<br />

détail esthétique à l’allure très audiophile.<br />

Tous ces éléments esthétiques ne sont absolument<br />

pas là pour cacher la misère. Car sur le plan<br />

technique, les écouteurs 1More E1010 sont d’une<br />

conception très savante et recherchée. Chaque<br />

oreillette dispose d’une chambre acoustique taillée<br />

dans <strong>de</strong> l’aluminium, qui accueille pas moins <strong>de</strong><br />

quatre transducteurs : un transducteur <strong>de</strong> grave<br />

électrodynamique à membrane en carbone<br />

dur comme du diamant et trois transducteurs à<br />

armatures balancées pour les registres médiums et<br />

aigus. Il s’agit donc d’une configuration que l’on ne<br />

Spécifications<br />

•Type : écouteurs intra-auriculaires filaires avec comman<strong>de</strong>s<br />

et microphone<br />

Transducteurs : 1 dynamique et 3 à armature balancée<br />

par oreillette<br />

•Impédance : 32 ohms<br />

•Sensibilité : 99 dB<br />

•Réponse en fréquence : 20 Hz à 40 kHz<br />

•Poids : 18,5 g<br />

•Câbles : un câble standard <strong>de</strong> 1,25 m<br />

•Accessoires fournis : étui <strong>de</strong> transport en cuir rigi<strong>de</strong>,<br />

6 paires d’embouts en silicone, 3 paires d’embouts en<br />

mousse à mémoire <strong>de</strong> forme, adaptateur jack 6,35 mm,<br />

adaptateur avion<br />

Notre avis<br />

180 €<br />

rencontre généralement que sur <strong>de</strong>s écouteurs très<br />

haut <strong>de</strong> gamme, bien plus chers, <strong>de</strong> type IEM (In Ear<br />

Monitor), pour audiophiles ultra patentés.<br />

Quatre transducteurs par écouteur qui ne sont pas<br />

là pour faire <strong>de</strong> la figuration<br />

Vous allez me dire : «un bon transducteur vaut mieux<br />

que quatre mauvais». Ce qui est vrai. Mais dans le<br />

cas <strong>de</strong> ces écouteurs 1More E1010, pas <strong>de</strong> mauvaise<br />

surprise. Les quatre transducteurs par oreillette<br />

procurent une restitution sonore étonnante, surtout<br />

en matière d’i<strong>mag</strong>e stéréophonique. Sur plusieurs<br />

<strong>de</strong>s morceaux <strong>de</strong> musique que nous avons écoutés,<br />

nous avons ressenti une scène sonore très profon<strong>de</strong><br />

et en relief, composée <strong>de</strong> plusieurs plans distincts,<br />

superposés et entrelacés. Ces écouteurs offrent un<br />

son d’une belle clarté avec une quantité surprenante<br />

<strong>de</strong> détails. Ils sont précis dans le haut du spectre<br />

tout en étant très agréables à la fois.<br />

Pour ne pas rester dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> «Oui Oui», les<br />

1More E1010 ne sont tout <strong>de</strong> même pas parfaits.<br />

Bien que correctement maîtrisées, les basses sont<br />

un peu généreuses par moments. Nous émettrons<br />

aussi un léger bémol concernant la restitution du<br />

bas-médium, qui présente quelques zones <strong>de</strong><br />

confusion. Cependant, nous avons essayé les 1More<br />

E1010 sur différents type musicaux : pop, électro<br />

(Siriusmo, Agoria), classique (Requiem <strong>de</strong> Mozart),<br />

variété («Toulouse» <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Nougaro), jazz<br />

(«Summertime» <strong>de</strong> Miles Davis). Tous les genres<br />

passent avec succès.<br />


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong> 49<br />

APPLE<br />

Airpods 2 (<strong>2019</strong>)<br />

Deux ans et <strong>de</strong>mi après une première version<br />

révolutionnant le marché <strong>de</strong>s écouteurs Bluetooth, Apple<br />

a enfin délivré ses Airpods 2. Beaucoup <strong>de</strong> rumeurs ont<br />

circulé sur leurs fonctions et possibilités, c’est finalement<br />

vers la continuité qu’Apple a choisi <strong>de</strong> naviguer : un<br />

produit toujours un peu à part, True Wireless, avec<br />

<strong>de</strong>s écouteurs <strong>de</strong> type bouton (sans embouts intraauriculaires).<br />

par Guillaume Fourcadier<br />

180 €<br />

Physiquement, plus qu’une continuité c’est<br />

pratiquement un clone <strong>de</strong>s Airpods 1 que<br />

nous avons là. Extérieurement tout est i<strong>de</strong>ntique,<br />

dimensions, poids, i<strong>de</strong>m pour l’appairage (voir test<br />

<strong>de</strong>s Airpods 1). Dans les entrailles, on note tout <strong>de</strong><br />

même quelques petites avancées, à commencer par<br />

la nouvelle puce Bluetooth 5.0 H1, remplaçant<br />

la W1 Bluetooth 4.2 <strong>de</strong>s premiers Airpods. La H1<br />

est annoncée comme plus véloce, plus stable,<br />

permettant une connexion plus rapi<strong>de</strong> ainsi qu’une<br />

meilleure autonomie en appel. La fonction la plus<br />

mise en avant reste pourtant la possibilité d’activer<br />

l’assistant vocal Siri via la simple injonction « Dis<br />

Siri ». En outre, les Airpods 2 ne viennent pas avec<br />

une mais <strong>de</strong>ux versions <strong>de</strong> la boîte <strong>de</strong> recharge.<br />

La première est i<strong>de</strong>ntique à celle <strong>de</strong>s Airpods 1,<br />

se rechargeant via le port Lightning. La secon<strong>de</strong>,<br />

appelée Qi, est compatible avec la recharge sans fil<br />

par induction. Les écouteurs, eux, sont exactement<br />

i<strong>de</strong>ntiques dans les <strong>de</strong>ux versions.<br />

En matière <strong>de</strong> connectivité, les Airpods 2 et leur<br />

nouvelle puce H1 ne révolutionnent rien mais sont<br />

tout <strong>de</strong> même un peu plus rapi<strong>de</strong>s. On sent que le<br />

produit se reconnecte plus vite par exemple, que<br />

ce soit avec un smartphone iOS ou Android. Le<br />

passage <strong>de</strong> la musique à un appel est également<br />

plus flui<strong>de</strong>. Lors <strong>de</strong> notre test <strong>de</strong>s premiers Airpods,<br />

nous avions remarqué <strong>de</strong>s coupures parfois entre les<br />

<strong>de</strong>ux. En revanche, si l’expérience est meilleure <strong>de</strong><br />

ce côté, cela ne change presque rien à la stabilité<br />

ou à la portée du signal. Les Airpods 2 sont <strong>de</strong> bons<br />

élèves True Wireless, mais ils ne vont pas plus loin<br />

que les premiers et sont sujets à quelques rares<br />

microcoupures <strong>de</strong> signal.<br />

L’autonomie est inchangée en écoute, restant entre<br />

un 3h45 et un 4h30 environ suivant la source utilisée<br />

et le volume. En revanche, l’autonomie en appel<br />

fait un bond <strong>de</strong> géant. Annoncée 50% supérieure,<br />

elle passe chez nous <strong>de</strong> 1h50 à près <strong>de</strong> 2h45 sur les<br />

Airpods 2 (mesurée sur iOS).<br />

La partie microphone est quasi i<strong>de</strong>ntique. Les<br />

Airpods 2 sont très corrects en milieu calme et<br />

se comportent bien face au vent. En revanche, ils<br />

pèchent toujours un peu en milieu bruyant. L’appel à<br />

l’assistant Siri via le micro est parfaitement au point,<br />

sauf en milieu très bruyant.<br />

Côté son, beaucoup d’avis circulent, que ce soit<br />

pour pointer un renforcement dans les basses ou<br />

une sonorité absolument i<strong>de</strong>ntique. Pour notre<br />

part, nous constatons une signature très proche <strong>de</strong><br />

celle <strong>de</strong>s premiers, mais tout <strong>de</strong> même différente.<br />

Premièrement, le son est réglé plus fort à cran égal,<br />

que ce soit sur Android ou iOS. Deuxièmement,<br />

on remarque un très fin renforcement <strong>de</strong>s basses,<br />

donnant un poil plus d’ampleur. De même, le pic<br />

dans les aigus paraît lui aussi légèrement accentué.<br />

Rien qui ne justifiera, musicalement parlant, un<br />

passage <strong>de</strong> la première à la secon<strong>de</strong> version <strong>de</strong>s<br />

AirPods, mais il y a un petit mieux. Ainsi les AirPods<br />

2 restent-ils principalement axés sur les médiums, ne<br />

<strong>de</strong>scendant pas trop dans les basses et sans avoir<br />

une extension fabuleuse dans les aigus. Le son est<br />

passe-partout, plutôt naturel, toujours lisible et très<br />

maîtrisé, n’essayant pas d’en faire trop. Ce n’est pas<br />

typiquement audiophile bien sûr, mais le but n’est<br />

pas là.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : écouteurs true wireless<br />

•Puce : Apple H1, Bluetooth 5.0<br />

•Co<strong>de</strong>cs : SBC, AAC<br />

•Protection : -<br />

•Comman<strong>de</strong> : Tactile (lecture/pause), vocale (Siri)<br />

•Autonomie annoncée : 5 heures en musique, 3 heures<br />

en appel (4 recharges via la boite)<br />

•Recharge rapi<strong>de</strong> : 15 min <strong>de</strong> charge pour 3 heures<br />

d’écoute<br />

•Poids : 4 g par écouteur, 46 g écouteurs + boîte<br />

Notre avis


50 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

FOSTEX<br />

TM2<br />

Des écouteurs true wireless modulaires<br />

composés d’éléments détachables et<br />

donc aisément remplaçables ou que<br />

l’on peut faire évoluer... Le concept est<br />

séduisant. Qu’en est-il dans la réalité ?<br />

Les Fostex TM2 sont-ils aussi pratiques et<br />

performants qu’ils sont inventifs ?<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Les oreillettes Fostex TM2 sont livrées montées,<br />

prêtes à l’emploi, dans une grosse boîte <strong>de</strong><br />

rangement et <strong>de</strong> charge. Celle-ci n’intègre pas<br />

<strong>de</strong> batterie. Elle ne permet donc pas <strong>de</strong> faire<br />

<strong>de</strong>s recharges additionnelles lorsque l’on est<br />

hors <strong>de</strong> portée du courant secteur. C’est un peu<br />

dom<strong>mag</strong>e. En contrepartie, les boîtiers récepteurs<br />

<strong>de</strong>s oreillettes ont chacun une autonomie <strong>de</strong><br />

10 heures. Il est en outre possible <strong>de</strong> les utiliser<br />

indépendamment l’une <strong>de</strong> l’autre, pour téléphoner<br />

par exemple, ce qui virtuellement double la durée.<br />

Par ailleurs, une petite pochette souple en similicuir<br />

est livrée avec l’ensemble. C’est avec elle que l’on<br />

transportera le plus souvent les oreillettes.<br />

Chaque oreillette Fostex TM2 est composée<br />

d’un boîtier <strong>de</strong> réception Bluetooth 5.0 et d’un<br />

écouteur, proprement dit, reliés entre eux par un<br />

petit cordon. L’ensemble ressemble effectivement<br />

un peu à un appareil auditif. Le premier enfilage est<br />

assez acrobatique. Il faut se familiariser avec cette<br />

gymnastique, mais cela vient assez rapi<strong>de</strong>ment. Le<br />

petit cordon présente l’avantage d’être flexible et à<br />

mémoire <strong>de</strong> forme. Il est possible <strong>de</strong> le tordre, pour<br />

adapter précisément l’ensemble à la morphologie<br />

<strong>de</strong> son pavillon auditif.<br />

Ce cordon est également détachable, <strong>de</strong> même que<br />

l’écouteur qui le termine. Dans la version fournie<br />

d’origine, il est muni <strong>de</strong> prises aux standards MMCX<br />

mais <strong>de</strong>s modèles d’autres formats sont disponibles<br />

en option.<br />

Cela autorise le branchement <strong>de</strong>s boîtiers<br />

<strong>de</strong> réception <strong>de</strong>s Fostex TM2 sur d’autres<br />

écouteurs. En cherchant sur la toile, on trouve<br />

déjà les photos <strong>de</strong> nombreux internautes les ayant<br />

utilisés avec leurs propres écouteurs <strong>de</strong> type IEM<br />

(In Ear Monitor) parfois moulés sur mesure. Pour<br />

notre part, nous avons fait l’essai avec <strong>de</strong>s Astell &<br />

Kern T8ie et <strong>de</strong>s Final Audio F7200. Ces <strong>de</strong>rniers ne<br />

sont pas les mieux adaptés, car très courts et avec<br />

<strong>de</strong>s branchements orientés dans l’axe <strong>de</strong>s conduits<br />

auditifs. Pourtant, même dans ce cas extrême, après<br />

quelques essais <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>lages <strong>de</strong>s petits cordons,<br />

nous sommes parvenus à obtenir <strong>de</strong>s oreillettes<br />

350 €<br />

parfaitement fonctionnelles. De plus, nous avons pu<br />

constater que les amplis <strong>de</strong>s boîtiers <strong>de</strong> réception<br />

<strong>de</strong>s Fostex TM2 ont <strong>de</strong> bonnes performances. Ils ont<br />

une bonne réserve <strong>de</strong> puissance. Le son est propre<br />

et neutre. Le réglage <strong>de</strong> volume est suffisamment<br />

sensible. La réception Bluetooth est d’une très<br />

bonne stabilité avec un minimum <strong>de</strong> latence.<br />

Les écouteurs fournis d’origine avec les Fostex<br />

TM2 ne déméritent pas non plus. Avec les<br />

oreillettes complètes, ils sont parmi ce qui se fait<br />

<strong>de</strong> mieux en matière <strong>de</strong> true wireless. La restitution<br />

sonore est pêchue, avec un équilibre légèrement<br />

physiologique, <strong>de</strong>s graves ventrus, <strong>de</strong>s aigus qui<br />

savent se montrer piquants, <strong>de</strong> la dynamique, une<br />

i<strong>mag</strong>e stéréo qui a <strong>de</strong> l’ampleur.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> l’ergonomie, la taille <strong>de</strong>s boîtiers<br />

<strong>de</strong> réception <strong>de</strong>s Fostex TM2 facilite l’utilisation<br />

<strong>de</strong>s fonctions tactiles. Elle provoque aussi quelques<br />

bruits microphoniques (résonances <strong>de</strong> pas dans les<br />

oreilles) lorsque l’on court. Naturellement, les Fostex<br />

TM2 ne s’oublient pas aussi facilement dans les<br />

oreilles que <strong>de</strong>s AirPods, d’autant qu’ils isolent pas<br />

mal <strong>de</strong>s bruits extérieurs, mais ils tiennent très bien<br />

en place et leur vocation est tout autre, répondant<br />

à <strong>de</strong>s usages qui n’étaient, jusqu’à eux, pas<br />

du tout explorés par les autres écouteurs true<br />

wireless du marché.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : oreillettes true wireless modulaire<br />

•Bluetooth 5.0 compatible SBC, AAC, AptX<br />

•Autonomie annoncée : 10 h<br />

•Temps <strong>de</strong> recharge : 1 h 30 min<br />

•Contrôles : 1 bouton (lecture/pause/appel), tactile (navigation<br />

et volume) sur chaque oreillette<br />

•Poids : 6 g par côté, 110 g avec le boîtier <strong>de</strong> charge<br />

•Réponse en fréquence <strong>de</strong>s écouteurs Fostex fournis :<br />

10 Hz à 40 kHz<br />

Notre avis


52 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

HIFIMAN<br />

RE-800<br />

La société chinoise Hifiman a tout juste douze<br />

ans d’existence, ce qui est peu comparé aux<br />

marques «historiques» du marché du casque<br />

que sont Stax (né en 1938), Grado Labs<br />

(1953), Beyerdynamic (1924) ou Sennheiser<br />

(1945). Malgré cette relative jeunesse, la<br />

marque créée par le Dr Fang Bian a vite fait<br />

son trou. Elle s’est définitivement imposée<br />

comme un lea<strong>de</strong>r sur le marché <strong>de</strong>s casques<br />

Hifi orthoplanars et commence à étendre son<br />

emprise à d’autres segments. Ses modèles<br />

intra-auriculaires haut <strong>de</strong> gamme RE-800<br />

montrent qu’il faut maintenant compter<br />

sur elle dans la catégorie <strong>de</strong>s écouteurs<br />

audiophiles. par Manuel Courbo<br />

Les Hifiman RE-800 sont <strong>de</strong>s écouteurs<br />

intra-auriculaires sans boîtier microphone,<br />

d’apparence assez simple et même basique ce<br />

qui, paradoxalement, est assez courant avec les<br />

modèles audiophiles, même très haut <strong>de</strong> gamme.<br />

Leur «prise en oreilles» s’est donc faite sans aucun<br />

a priori ou appréhension. Mais rapi<strong>de</strong>ment, dès les<br />

premières écoutes, notre iPhone 6S s’est trouvé à<br />

la peine pour les alimenter et nous nous sommes<br />

rendu compte que nous faisions fausse route. Cela<br />

serait, en partie, dû à l’impédance assez élevée <strong>de</strong><br />

ces écouteurs, proche <strong>de</strong> 60 ohms. Pour l’occasion<br />

et pour le bon déroulement <strong>de</strong> ce test, nous avons<br />

donc requis les services d’un bon «petit» bala<strong>de</strong>ur<br />

audiophile Cowon Plenue V, et effectivement cela a<br />

diamétralement changé la partition.<br />

Le corps <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ces écouteurs Hifiman<br />

RE-800 est en aluminium. Nous les avons reçus en<br />

finition naturelle (Silver) mais ils existent aussi en<br />

version dorée 24 carats (Gold).<br />

L’encombrement (environ 1,5 cm <strong>de</strong> long pour 1<br />

cm <strong>de</strong> diamètre) et le poids (5 g par écouteur, 15<br />

g au total avec le câble) sont très modérés. Il en<br />

résulte que la tenue et le confort <strong>de</strong>s RE-800 sont<br />

excellents, même si l’isolation phonique est quant à<br />

elle plutôt moyenne.<br />

Bien que l’apparence soit simple, la conception<br />

<strong>de</strong>s ces écouteurs n’en <strong>de</strong>meure pas moins très<br />

recherchée et typiquement audiophile. Outre leurs<br />

coques en aluminium, accordées par un système<br />

<strong>de</strong> petits évents, ces écouteurs possè<strong>de</strong>nt un câble<br />

haut <strong>de</strong> gamme. Celui-ci n’est pas détachable,<br />

ce qui est un peu dom<strong>mag</strong>e, mais composé <strong>de</strong><br />

conducteurs en cuivre très pur plaqué argent.<br />

De leur côté, les transducteurs <strong>de</strong> 9,2 mm utilisent<br />

600 €<br />

une membrane à revêtement en nano-particules<br />

qui par sa disposition non uniforme structure le<br />

diaphragme, accroît sa rigidité et limite les mo<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> résonances parasites.<br />

Ce travail porte <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce ses fruits et s’en<br />

ressent sur les résultats sonores. Les Hifiman RE-800<br />

sont particulièrement précis, vifs, et détaillés. Sur<br />

l’introduction «Giorgio by Moro<strong>de</strong>r» <strong>de</strong> Daft Punk,<br />

au début du morceau, on a vraiment l’impression<br />

d’être attablé avec le narrateur. Brouhaha ambiant,<br />

bruits <strong>de</strong>s couverts qui s’entrechoquent… Le<br />

rendu est hyper réaliste et vivant. Les effets <strong>de</strong><br />

stéréophonie se déplacent <strong>de</strong> haut en bas, d’avant<br />

en arrière. L’acoustique évolue d’étouffée à plus ou<br />

moins ouverte. C’est extrêmement bien exécuté par<br />

les Hifiman RE-800, agréable, avec beaucoup <strong>de</strong><br />

détails et un excellent placement <strong>de</strong>s voix.<br />

Sur le morceau «Fun with the System» du groupe<br />

britannique Orbital, les <strong>de</strong>ux frères Paul et Phil<br />

Hartnoll nous servent une lancinante ron<strong>de</strong> Electro.<br />

Les claquements <strong>de</strong> doigts associés aux bruits <strong>de</strong>s<br />

machines-outils et <strong>de</strong> ce que l’on perçoit comme<br />

une affûteuse fusent, percutent et remplissent<br />

l’espace avec une clarté et une vitesse étonnantes.<br />

Ces écouteurs Hifiman RE-800 sont un peu<br />

atypiques et exigeants, mais associés à une bonne<br />

source comme le Cowon Plenue V, ils tiennent leurs<br />

promesses audiophiles. Amateurs <strong>de</strong> belle scène<br />

sonore <strong>de</strong> précision et <strong>de</strong> vivacité, les Hifiman RE-<br />

800 sont taillés pour vous.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : écouteurs intra-auriculaires filaires<br />

•Transducteur : dynamiques <strong>de</strong> 9,2 mm<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 20 kHz<br />

•Sensibilité : 105 dB<br />

•Impédance 60 ohms<br />

•Poids : total 15g<br />

Notre avis


Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par<br />

<strong>mag</strong>.fr<br />

Plus <strong>de</strong><br />

850 TESTS<br />

en ligne


54 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

HIFIMAN<br />

TWS600<br />

Hifiman est une marque chinoise<br />

relativement peu ancienne que nous<br />

connaissons bien chez <strong>ON</strong>-Mag pour ses<br />

casques Hifi à transducteurs orthoplanar.<br />

Avec Au<strong>de</strong>ze, elle a activement participé au<br />

renouveau du marché du casque Hifi haut<br />

<strong>de</strong> gamme. Son offre culmine à près <strong>de</strong><br />

50 k€ pour son modèle ultime Shangri-La<br />

accompagné <strong>de</strong> son ampli dédié. Mais la<br />

marque propose également toute une série<br />

<strong>de</strong> paires d’écouteurs abordables ; elle se<br />

met maintenant au true wireless avec les<br />

TWS600 que nous testons ici.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Les écouteurs zéro fil Hifiman TWS600 ont pour<br />

premier avantage d’être relativement compacts<br />

et légers. Sur notre balance <strong>de</strong> cuisine interne,<br />

chacun pèse moins <strong>de</strong> 6 g. Ils <strong>de</strong>vraient convenir à la<br />

majorité <strong>de</strong>s oreilles d’autant qu’ils sont fournis avec<br />

pas moins <strong>de</strong> 9 paires d’embouts en silicone <strong>de</strong><br />

tailles et formes différentes. Ils n’ont pas <strong>de</strong> crochets<br />

ou ailettes et ne sont donc pas conçus pour écouter<br />

<strong>de</strong> la musique en faisant du sport intensif, mais ils<br />

peuvent faire l’affaire pour une petite séance <strong>de</strong><br />

running dominicale tranquille.<br />

Les Hifiman TWS600 revendiquent en outre <strong>de</strong>s<br />

records, à commencer par leur autonomie qui<br />

monterait à 38 h 30 au total. Nous avons fait <strong>de</strong>s<br />

mesures pour vérifier et ne sommes pas tombés<br />

loin. Notre chrono a enregistré entre 5 h 25 et 6 h<br />

d’autonomie pour les écouteurs seuls tandis que<br />

le boîtier <strong>de</strong> rangement nous a permis <strong>de</strong> faire 5<br />

recharges additionnelles complètes.<br />

Le second record concerne la distance <strong>de</strong><br />

transmission. Merci à la puce Bluetooth 5.0 Class 1<br />

intégrée pour cette performance. Une vidéo publiée<br />

sur YouTube avec Josselin Marvie, représentant<br />

français <strong>de</strong> Hifiman que nous connaissons bien,<br />

démontre que cette distance peut atteindre 150<br />

mètres. Pour notre part, pendant nos tests, nous<br />

avons effectivement noté que la portée peut être<br />

importante et que la latence est peu marquée (pas<br />

trop <strong>de</strong> décalage entre l’i<strong>mag</strong>e et le son lorsque l’on<br />

regar<strong>de</strong> une vidéo). Cependant, dans <strong>de</strong>s conditions<br />

difficiles (source non Bluetooth 5.0, présence<br />

d’obstacles) les Hifiman TWS600 peuvent facilement<br />

décrocher ou faire entendre <strong>de</strong>s microcoupures du<br />

son.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> la construction, les coques <strong>de</strong>s<br />

TWS600, semi-étanches puisque classées IPX4, font<br />

appel à un matériau plastique métallisé d’apparence<br />

165 €<br />

assez basique. Un seul microphone est présent sur<br />

chaque oreillette, la qualité <strong>de</strong> la captation <strong>de</strong> la<br />

voix lors d’un appel téléphonique n’est donc pas<br />

transcendante. Elle <strong>de</strong>meure néanmoins correcte<br />

compte tenu du prix <strong>de</strong> ces écouteurs.<br />

Un seul bouton par oreillette actionne toutes les<br />

comman<strong>de</strong>s. Son éclairage qui clignote, <strong>de</strong> temps<br />

en temps, en rouge ou bleu avec <strong>de</strong>s rayons<br />

lumineux qui partent en spirale, rompt avec la<br />

sobriété du <strong>de</strong>sign.<br />

À l’intérieur <strong>de</strong>s écouteurs, les transducteurs sont<br />

propres à Hifiman et leur diaphragme adopte un<br />

revêtement renforcé en nanoparticules. Ils délivrent<br />

une réponse en fréquence relativement large.<br />

Le registre grave est bien exploré. Cependant,<br />

l’équilibre <strong>de</strong> la restitution penche plus vers la<br />

clarté avec un haut du spectre très lumineux. Les<br />

timbres pourraient avoir un peu plus <strong>de</strong> matière et<br />

les basses pourraient être plus percutantes, mais<br />

la définition reste correcte, l’intelligibilité est <strong>de</strong><br />

bon niveau, <strong>de</strong> même que la sensation d’espace et<br />

d’aération.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : écouteurs true wireless<br />

•Transmission : Bluetooth 5.0<br />

•Protection : IPX4<br />

•Autonomie : 5,5 h+33 h (avec le boîtier <strong>de</strong> rangement et<br />

recharge fourni)<br />

•Appli <strong>de</strong> paramétrage : non<br />

•Comman<strong>de</strong> : 1 bouton par écouteur (volume, lecture,<br />

pause, prise d’appel, saut <strong>de</strong> plage)<br />

•Accessoires fournis : 9 paires d’embouts en silicone à<br />

simple, double ou triple frange, câble USB-C <strong>de</strong> recharge<br />

•Poids par écouteurs : 5,5 g<br />

Notre avis


JVC<br />

HA-ET65BV<br />

Depuis quelques années, la marque nippone<br />

JVC se concentre sur les trois ou quatre<br />

segments les plus volumiques du marché <strong>de</strong>s<br />

casques et écouteurs. Elle est championne <strong>de</strong>s<br />

modèles à petits prix. Elle nous le prouve avec<br />

ces écouteurs Bluetooth HA-ET65BV, dédiés au<br />

sport et au coaching sportif, qui adoptent une<br />

approche déjà un petit peu haut <strong>de</strong> gamme<br />

sans voir leur tarif exploser.<br />

par Manuel Courbo<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

55<br />

La bonne surprise est bien là, avec ces écouteurs<br />

Bluetooth dédiés à <strong>de</strong>s écoutes durant l’effort. Les<br />

JVC HA-ET65BV nous offrent effectivement, en plus<br />

<strong>de</strong> leurs aptitu<strong>de</strong>s pour la pratique sportive, une<br />

restitution sonore extrêmement propre, détaillée et<br />

très agréable ; <strong>de</strong> quoi donner envie <strong>de</strong> chausser<br />

ses sneakers pour tailler la route et le sentier.<br />

Question construction et look, JVC a fait dans<br />

l’utilitaire et le classique, avec ces écouteurs très<br />

typés sport, <strong>de</strong> par leur forme et leurs couleurs.<br />

L’esthétique fait la part belle aux plastiques. Les<br />

écouteurs laissent dépasser <strong>de</strong>s oreilles <strong>de</strong> petits<br />

rectangles aux bords arrondis d’environ 1,5 par<br />

2 cm (il faut bien loger quelque part le récepteur<br />

Bluetooth et les batteries pour alimenter le tout).<br />

Les JVC HA-ET65BV sont proposés en trois finitions<br />

: bleu sombre, noir ou gris/jaune acidulé. La<br />

fabrication est simple mais paraît robuste et les<br />

écouteurs sont extrêmement légers. La tenue est<br />

bonne, aidée par les petits ergots qui renforcent le<br />

maintien.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong>s résultats à l’écoute, les JVC<br />

HA-ET65BV sont remarquables. Sur le morceau<br />

«When It Falls» du groupe Electro/Pop Zero7, on<br />

perçoit clairement tous les détails et les petits<br />

tintements à l’introduction. La mise en place <strong>de</strong>s<br />

divers plans sonores est très propre. La voix douce<br />

et appuyée par la basse, les petits craquements en<br />

haut à gauche, la flûte <strong>de</strong> pan, le synthétiseur tout<br />

droit revenu <strong>de</strong>s seventies… La restitution <strong>de</strong>s JVC<br />

HA-ET65BV est admirablement claire et précise.<br />

Sur le morceau «I Follow Rivers» <strong>de</strong> Lykke Li, les<br />

basses omniprésentes et appuyées <strong>de</strong>meurent bien<br />

détourées, sans bourdonnement excessif. La voix un<br />

peu haut perchée <strong>de</strong> la chanteuse ne montre aucun<br />

signe d’agressivité, et au plus fort du morceau,<br />

quand voix, orgue électronique, boîte à rythme et<br />

multiples petits bruitages se superposent, c’est<br />

véritablement la fête.<br />

En bonus, les JVC HA-ET65BV donnent accès à<br />

l’application <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> performances <strong>de</strong> course<br />

Runspect. Cette <strong>de</strong>rnière exploite les données <strong>de</strong><br />

capteurs <strong>de</strong> mouvements et <strong>de</strong> posture baptisés<br />

BiomechEngine intégrés dans les écouteurs. Elle<br />

propose <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>s d’ai<strong>de</strong> à la performance<br />

: un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> coaching vocal en temps réel qui<br />

étudie et vous propose <strong>de</strong> corriger vos runs et<br />

un mo<strong>de</strong> d’analyse <strong>de</strong> course, via <strong>de</strong>s courbes et<br />

<strong>de</strong>s diagrammes, pour vous ai<strong>de</strong>r à améliorer vos<br />

performances au fil du temps.<br />

Avec ces écouteurs HA-ET65BV, JVC propose donc<br />

un produit sérieux et performant en matière<br />

<strong>de</strong> restitution sonore. Affiché à 130 €, un budget<br />

déjà conséquent pour ce type d’utilisation, JVC se<br />

confronte ainsi sans complexe aux spécialistes <strong>de</strong> ce<br />

segment.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : écouteurs intra-auriculaires Bluetooth<br />

•Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz<br />

•Transducteurs : 9,2 mm<br />

•Accessoires fournis : 3 paires d’embouts simples (S, M,<br />

L), 3 paires d’embouts ouverts (S, M, L), 3 paires d’ergots<br />

<strong>de</strong> maintien amovibles, un petit sac <strong>de</strong> rangement en<br />

tissu, câble USB <strong>de</strong> recharge<br />

•Indice <strong>de</strong> protection : IPX5<br />

•Autonomie annoncée : 6 h avec coaching vocal,<br />

+1 h sans<br />

•Poids : 20 g<br />

Notre avis<br />

130 €


56 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

PERIODIC AUDIO<br />

Ti (22)<br />

Periodic Audio est une jeune marque<br />

californienne qui a décidé <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s<br />

écouteurs aux fonctions volontairement<br />

basiques et d’apparence très simple, mais<br />

qui se démarquent par leurs performances<br />

sonores. Ses modèles se ressemblent<br />

tous et ne diffèrent que par la nature<br />

<strong>de</strong> la membrane <strong>de</strong> leurs transducteurs.<br />

Nous testons ici le modèle Ti, doté <strong>de</strong><br />

diaphragmes en titane.<br />

par Manuel Courbo<br />

200 €<br />

Il s’agit <strong>de</strong> la première apparition en France <strong>de</strong> la<br />

jeune marque américaine Periodic Audio. Elle a été<br />

créée en 2016 par <strong>de</strong>s spécialistes venant, semblet-il,<br />

pour la plupart déjà <strong>de</strong> l’univers du casque<br />

et <strong>de</strong>s écouteurs, puisqu’ils annoncent fièrement<br />

cumuler une expérience <strong>de</strong> 140 ans ! Pour autant,<br />

en allant faire un tour sur le site <strong>de</strong> la marque, on se<br />

rend rapi<strong>de</strong>ment compte que l’équipe dirigeante<br />

<strong>de</strong> Periodic Audio ne se prend pas la tête et ne se<br />

prend pas non plus trop au sérieux… Elle déclare<br />

: «nous voulons juste le bon produit, c’est tout.<br />

Le reste c’est du bullshit» (N.D.L.R. : ou bouse <strong>de</strong><br />

bison) une expression bien américaine, donc…<br />

Quatre modèles composent à ce jour la gamme <strong>de</strong><br />

Periodic Audio : les écouteurs Mg (pour <strong>mag</strong>nésium,<br />

dont le numéro atomique est 12) à 100 €, les Ti<br />

(pour titane, 22) à 200 €, les Be (pour béryllium, 4)<br />

à 300 € et les C (pour carbone, 6) à 400 €. Ce sont<br />

les écouteurs Periodic Audio Ti que nous testons<br />

ici. Le titane est la matière du diaphragme <strong>de</strong> leurs<br />

transducteurs et non celle <strong>de</strong>s coques <strong>de</strong> leurs<br />

oreillettes. Cette <strong>de</strong>rnière est en polycarbonate<br />

ou plus précisément en Lexan, un type <strong>de</strong><br />

polycarbonate ultra résistant aussi utilisé pour les<br />

bulles <strong>de</strong>s cockpits d’avions.<br />

Extérieurement, les Periodic Audio Ti sont propres<br />

et discrets, sans fioriture mais très bien finis.<br />

L’ensemble est léger. La tenue dans les oreilles est<br />

presque parfaite. Le câble est très fin. On regrette<br />

que sa prise ne soit pas coudée, ainsi que l’absence<br />

<strong>de</strong> boîtier microphone avec comman<strong>de</strong>s. Les<br />

Periodic Audio Ti vont donc droit au but, et nous<br />

allons voir à l’écoute qu’on peut leur pardonner<br />

quelques petites imperfections...<br />

En effet, pour ce qui est <strong>de</strong> la restitution sonore,<br />

comme on dit, «ça envoie du bois, et pas qu’un<br />

peu…». Personnellement, j’ai rarement entendu<br />

<strong>de</strong>s écouteurs aussi à l’aise et précis dans tous<br />

les registres. Les <strong>de</strong>scentes dans les graves sont<br />

étonnantes et vertigineuses pour <strong>de</strong>s écouteurs<br />

intra-auriculaires et cela sans rogner ou nuire au<br />

reste du spectre. L’aigu est clair, précis, détaillé,<br />

vif. Au milieu, dans le médium, c’est également<br />

irréprochable. Pour <strong>de</strong>s écouteurs à ce prix, la scène<br />

sonore semble tout simplement parfaite, naturelle,<br />

vaste, captivante. Des écoutes très prolongées n’ont<br />

entraîné ni lassitu<strong>de</strong>, ni fatigue ; juste un grand<br />

plaisir.<br />

Pour être honnête, les Periodic Audio Ti n’offrent<br />

pas une restitution <strong>mag</strong>istrale sur tous les genres<br />

musicaux. Ce ne sont pas les écouteurs les plus<br />

neutres du mon<strong>de</strong>. En revanche, sur tous les genres<br />

pour lesquels Periodic Audio les recomman<strong>de</strong><br />

(Electro, Dance, Bass Music...), ils sont les plus<br />

indiqués. Pour nous, <strong>de</strong>s heures d’écoute - en<br />

passant <strong>de</strong> Weval à Agoria, Siriusmo, Digitalism et<br />

<strong>de</strong>s dizaines d’autres encore - ont été «l’autoroute<br />

du kif» comme le dirait une humoriste. Un régal !<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : écouteurs intra-auriculaires filaires<br />

•Impédance : 32 ohms<br />

•Sensibilité : 96 dB SPL/1 mW<br />

•Puissance et niveau max. : 200 mW en continu,<br />

117,5 dB SPL<br />

•Réponse en fréquence : 16 Hz à 30 kHz<br />

•Isolation phonique avec embouts en mousse : 31,3 dB<br />

•Poids : 9,3 g l’ensemble<br />

•Câbles : standard <strong>de</strong> 1,5 m<br />

•Accessoires fournis : boîte métallique <strong>de</strong> rangement<br />

<strong>de</strong>s accessoires, 3 paires d’embouts en silicone (médical),<br />

3 paires d’embouts en mousse à mémoire <strong>de</strong> forme, 3<br />

paires d’embouts double frange en silicone, adaptateur<br />

jack 6,35 mm, adaptateur avion<br />

Notre avis


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

57<br />

SENNHEISER<br />

Momentum TW<br />

Sennheiser, lea<strong>de</strong>r historique du marché <strong>de</strong>s<br />

casques et écouteurs, n’est pas du genre à<br />

se précipiter et a pris son temps avant <strong>de</strong><br />

répondre à l’engouement pour les écouteurs<br />

true wireless. Deux ans après la sortie<br />

<strong>de</strong>s premiers AirPods d’Apple, il a lancé en<br />

janvier <strong>de</strong>rnier ses premiers modèles zéro fil,<br />

simplement baptisés Momentum True Wireless<br />

(ou TW). Sans surprise, il s’agit <strong>de</strong> modèles<br />

300 €<br />

haut <strong>de</strong> gamme, rassurants et au son très<br />

travaillé.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Pour ses premiers écouteurs true wireless,<br />

Sennheiser a choisi <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s modèles que<br />

l’on peut qualifier <strong>de</strong> «statutaires», élégants et<br />

qui en imposent. Ces Momentum TW sont livrés<br />

avec un joli boîtier <strong>de</strong> charge, habillé d’un beau<br />

tissu gris texturé. Leur autonomie <strong>de</strong> 4 heures est<br />

dans la bonne moyenne, en revanche les 8 heures<br />

supplémentaires apportées par le boîtier <strong>de</strong> charge<br />

sont un peu justes. À l’intérieur <strong>de</strong>s écouteurs,<br />

<strong>de</strong>s transducteurs électrodynamiques <strong>de</strong> 7 mm<br />

propres à Sennheiser officient. La transmission sans<br />

fil adopte le Bluetooth 5.0 et le co<strong>de</strong>c AptX Low<br />

Latency. Nous avons pu noter pendant nos essais<br />

que la connexion est très stable et s’établit très<br />

rapi<strong>de</strong>ment. La latence est en outre fort modérée.<br />

On peut utiliser les Momemtum TW pour regar<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong>s vidéos (pas <strong>de</strong> décalage gênant entre son et<br />

l’i<strong>mag</strong>e).<br />

Toutes les comman<strong>de</strong>s sont tactiles et accessibles à<br />

partir <strong>de</strong>s boucliers métallisés <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux oreillettes<br />

portant le «S» <strong>de</strong> Sennheiser. En complément, une<br />

appli pour smartphone donne accès à un égaliseur<br />

ainsi qu’au mo<strong>de</strong> «Transparent Hearing» qui active<br />

les microphones pour restituer les sons extérieurs<br />

dans les oreillettes. Ces microphones sont d’une<br />

efficacité appréciable pour passer <strong>de</strong>s appels<br />

téléphoniques, du moins comparativement à ce<br />

que l’on a l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> rencontrer sur d’autres<br />

écouteurs true wireless.<br />

La construction est très soignée, partiellement<br />

étanche, avec <strong>de</strong>s connecteurs plaqués or. Les<br />

Sennheiser Momentum TW ont une forme lisse,<br />

d’une ergonomie astucieuse, qui procure une<br />

tenue correcte dans les oreilles sans nécessiter la<br />

présence <strong>de</strong> crochets ou d’excroissances en silicone.<br />

Le handicap est plutôt du côté <strong>de</strong>s dimensions.<br />

Ces écouteurs relativement massifs ne sont pas<br />

faits pour les petites oreilles ni pour le sport et<br />

peuvent engendrer un peu <strong>de</strong> gêne lors d’un usage<br />

prolongé.<br />

Enfin, en ce qui concerne les performances<br />

sonores, Sennheiser a assuré. Le volume manque<br />

<strong>de</strong> sensibilité. Avec le réglage à un «cran» sur<br />

iPhone, il est un poil trop fort à notre goût. Mais<br />

cela reste un détail. Les Momentum TW délivrent<br />

un son très propre et d’un équilibre légèrement<br />

<strong>de</strong>scendant, très agréable. À bas niveau, la<br />

restitution paraît assez sage. Mais dès que l’on<br />

pousse les décibels, on apprécie <strong>de</strong>s timbres qui<br />

ont beaucoup <strong>de</strong> charpente, <strong>de</strong> la chaleur et <strong>de</strong><br />

la générosité. Il y a un bon impact. Les basses<br />

roucoulent. La scène sonore est d’une excellente<br />

ampleur, donnant une sensation d’espace et<br />

d’aération assez inhabituelle sur <strong>de</strong>s écouteurs<br />

intra-auriculaires. La profon<strong>de</strong>ur dans les graves et<br />

la tenue en puissance sont également relativement<br />

exceptionnelles pour la catégorie <strong>de</strong>s écouteurs<br />

true wireless. On peut monter le volume très fort<br />

sans remarquer <strong>de</strong> trace <strong>de</strong> saturation. La restitution<br />

conserve sa consistance, son aération, sa lisibilité.<br />

Musicalement parlant, les Sennheiser Momentum<br />

TW ne nous ont pas tout à fait autant séduits que les<br />

Master & Dynamic MW007, mais ils sont assurément<br />

du meilleur niveau.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : écouteurs intra-auriculaires true wireless<br />

•Transmission : Bluetooth 5.0, SBC, AptX, AptX Low<br />

latency, AAC<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 21 kHz<br />

•Protection : IPX4<br />

•Comman<strong>de</strong>s : tactiles<br />

•Autonomie : 4+8 heures (avec le boîtier <strong>de</strong> rangement<br />

et recharge fourni)<br />

•Appli <strong>de</strong> paramétrage : oui, avec égaliseur<br />

•Accessoires fournis : câble USB/USB-C <strong>de</strong> recharge, 4<br />

paires d’embouts en silicones<br />

•Poids <strong>de</strong>s écouteurs : environ 7 g chacun<br />

•Poids du boîtier <strong>de</strong> charge avec écouteurs : environ 70 g<br />

Notre avis


8 ENCEINTES<br />

NOMADES


60 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

SANGEAN<br />

100 €<br />

130 €<br />

Guenuine Mini et Guenuine Mini Dab+<br />

Les Sangean Guenuine Mini (WR-7) et Guenuine Mini Dab+ (DDR-7) sont à la fois <strong>de</strong>s récepteurs<br />

radio et <strong>de</strong>s enceintes Bluetooth. Ils adoptent un style vintage comme <strong>de</strong> vieux postes datant d’un<br />

autre siècle. Mais contrairement à leurs ancêtres qui étaient plutôt ventrus, ils tiennent dans la<br />

paume <strong>de</strong> la main. Ces enceintes sont donc rikiki, mais cela ne les empêche pas d’avoir <strong>de</strong> la voix.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Sangean est une marque taïwanaise spécialisée<br />

dans les postes <strong>de</strong> radio. Elle propose <strong>de</strong>s dizaines<br />

<strong>de</strong> références et les WR-7 et DDR-7, formant la<br />

série Guenuine Mini, semblent en être les plus<br />

compactes. Ces petites enceintes fonctionnent<br />

toutes les <strong>de</strong>ux sur batterie que l’on recharge par<br />

leur port micro-USB (pas <strong>de</strong> transformateur secteur<br />

fourni) et sont développées sur la même base. De<br />

tailles i<strong>de</strong>ntiques, leurs coffrets sont réalisés à partir<br />

<strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s profilés en bois que l’on peut choisir en<br />

finition peinte ou habillée <strong>de</strong> vinyle.<br />

La Guenuine Mini WR-7 est la plus simple <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

et aussi celle donc le look est le plus vintage. Elle ne<br />

reçoit que les radios analogiques. Elle est équipée<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux microscopiques boutons rotatifs, pour<br />

choisir la source (FM, Bluetooth, auxiliaire) et ajuster<br />

le volume, ainsi que d’une grosse molette graduée à<br />

l’ancienne pour ajuster la fréquence <strong>de</strong> la station <strong>de</strong><br />

radio que l’on souhaite écouter. C’est basique, pas<br />

ultra précis, mais intuitif et seule une petite dio<strong>de</strong><br />

verte ai<strong>de</strong> à trouver le réglage, à peu près correct,<br />

sur la fréquence FM que l’on veut écouter.<br />

La Guenuine Mini WR-7 est disponible dans six<br />

finitions différentes : noir, blanc, noyer, merisier, vert<br />

pomme et rose bonbon.<br />

La Guenuine Mini DAB+ DDR-7 est d’apparence<br />

plus mo<strong>de</strong>rne, plus sobre et disponible en quatre<br />

finitions : gris, chêne clair, chêne foncé et turquoise.<br />

Elle gagne un petit afficheur et la réception <strong>de</strong>s<br />

programmes numériques <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> DAB (Digital<br />

Audio Broadcasting) qui, même en France, après<br />

quelques décennies d’attente, est enfin <strong>de</strong> plus en<br />

plus peuplée. Ses comman<strong>de</strong>s sont plus fournies<br />

et du coup, un peu moins intuitives. Elle est très<br />

facile à utiliser pour les stations DAB dont on fait<br />

dérouler la liste avec son bouton rotatif à pression.<br />

En revanche pour la FM, le scan automatique ou<br />

le défilement manuel par pas <strong>de</strong> 0,5 MHz sont<br />

nettement moins pratiques que la grosse molette<br />

«analogique» <strong>de</strong> la WR-7.<br />

Chacune <strong>de</strong>s Sangean Guenuine Mini possè<strong>de</strong> en<br />

faça<strong>de</strong> un petit transducteur large-ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3,8 cm<br />

à membrane convexe en métal et sur son dos un<br />

radiateur passif ovale d’environ 3,8 cm <strong>de</strong> haut pour<br />

7,5 cm <strong>de</strong> large. Certes, la puissance acoustique est<br />

limitée et les extrémités du spectre sont absentes,<br />

mais le son <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux petites enceintes est<br />

surprenant. Il n’est pas étriqué et donne déjà un<br />

semblant <strong>de</strong> volume très plaisant. Il a <strong>de</strong> la ron<strong>de</strong>ur<br />

et une certaine ampleur. Les timbres sont propres,<br />

doux et naturels. C’est flui<strong>de</strong>, détaillé, d’une très<br />

bonne intelligibilité.<br />

Nous avons utilisé ces petites radios Sangean<br />

Guenuine Mini pendant <strong>de</strong>s heures, avec beaucoup<br />

<strong>de</strong> plaisir. Leur qualité <strong>de</strong> réception en FM et DAB<br />

est fort correcte et si les conditions sont difficiles, il<br />

est possible <strong>de</strong> l’améliorer en branchant à l’arrière<br />

l’antenne filaire fournie. De plus, nous ne sommes<br />

pas venus à bout <strong>de</strong> leur batterie.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : poste <strong>de</strong> radio et enceinte Bluetooth sur batterie<br />

•Réception : FM (WR-7) + DAB (DDR-7)<br />

•Entrée auxiliaire analogique sur mini-jack<br />

•Connexion Bluetooth<br />

•Prise pour antenne filaire<br />

•Batterie : Li-ion 3,6 V/2600 mAh<br />

•Accessoires fournis : antenne filaire et câble USB/micro-<br />

USB <strong>de</strong> recharge<br />

•Dimensions : 116 x 64 x 74 mm<br />

•Poids : 385 g (WR-7), 400 g (DDR-7)<br />

Notre avis


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> c’est aussi...


62 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

BLUESOUND<br />

Pulse Flex 2i + batterie<br />

Nous avions déjà testé la Bluesound Pulse Flex. Nous la<br />

retrouvons cette fois-ci armée <strong>de</strong> son battery pack dans<br />

sa version <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération qui gagne quelques<br />

améliorations acoustiques. À la fois Wi-Fi et Bluetooth,<br />

cette enceinte ne parle toujours pas à Google ni à Alexa,<br />

mais elle est assurément l’une <strong>de</strong>s plus polyvalentes<br />

du marché, très facile à utiliser et d’une conception <strong>de</strong><br />

haute qualité.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

430 €<br />

La Bluesound Pulse Flex 2i peut jouer le rôle d’enceinte<br />

multiroom en solo ou en duo pour faire comme<br />

un système Hifi stéréo. Elle est aussi capable <strong>de</strong> se<br />

transformer en voie surround Home Cinéma pour<br />

accompagner la Bluesound Pulse Soundbar 2i. On<br />

peut la gar<strong>de</strong>r sé<strong>de</strong>ntaire ou bien la transporter au<br />

jardin en «coupant» tous les fils grâce à son kit batterie<br />

disponible en option. Il est également possible <strong>de</strong><br />

l’emporter bien plus loin, en bala<strong>de</strong>, là où il n’y a pas<br />

<strong>de</strong> réseau, pour l’écouter en liaison Bluetooth ou filaire<br />

directe <strong>de</strong>puis son entrée auxiliaire.<br />

Le battery pack, vendu 80 €, s’emboîte à l’arrière<br />

<strong>de</strong> la Bluesound Pulse Flex 2i. Il y reste soli<strong>de</strong>ment<br />

arrimé si bien qu’il est possible <strong>de</strong> l’utiliser comme<br />

poignée pour attraper l’enceinte. Son clapet est<br />

fermement fixé, mais amovible. Il laisse découvrir 8<br />

piles rechargeables Ni-MH AA <strong>de</strong> 2300 mAh chacune<br />

qu’il sera facile <strong>de</strong> changer lorsqu’elles seront<br />

usées. C’est un gage <strong>de</strong> durabilité que nous apprécions.<br />

Le système <strong>de</strong> pilotage audio multiroom <strong>de</strong> Bluesound,<br />

s’appuyant sur l’appli BluOS est toujours,<br />

comme nous l’avons déjà écrit, le plus avancé, complet<br />

et convivial avec celui <strong>de</strong> Sonos. Il donne accès<br />

à un très grand nombre <strong>de</strong> services <strong>de</strong> musique en<br />

ligne et <strong>de</strong> webradios tout comme aux fichiers partagés<br />

du réseau local qu’il in<strong>de</strong>xe automatiquement<br />

avec leurs pochettes et infos détaillées. La compatibilité<br />

AirPlay 2, l’intégration <strong>de</strong> Spotify Connect et le<br />

support <strong>de</strong> l’audio Hi-res sont aussi <strong>de</strong> la partie.<br />

La Bluesound Pulse Flex 2i coûte plus cher que sa<br />

principale concurrente, la Sonos One, mais compte<br />

quelques arguments en sa faveur. Sa connectique<br />

Bluetooth ainsi que son pavé <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

volume, lecture et accès direct à 6 présélections<br />

en sont <strong>de</strong>ux. Elle est aussi équipée d’une entrée<br />

auxiliaire analogique et numérique optique sur<br />

prise mini-jack, d’une sortie casque également sur<br />

mini-jack et d’un port USB pour un périphérique <strong>de</strong><br />

stockage externe.<br />

Par rapport à la version <strong>de</strong> première génération,<br />

la Bluesound Pulse Flex 2i a gagné 5 watts <strong>de</strong><br />

puissance. Ses haut-parleurs semblent similaires. Il<br />

s’agit toujours, comme sur une vraie petite enceinte<br />

Hifi <strong>de</strong> bibliothèque, d’une configuration 2 voies<br />

avec un boomer <strong>de</strong> 11 cm à membrane en métal<br />

et un tweeter à dôme en textile imprégné <strong>de</strong> 20<br />

mm. L’évent d’accord bass-reflex a en revanche été<br />

légèrement modifié puisqu’il est maintenant amorti<br />

par un bouchon en mousse. La restitution sonore <strong>de</strong><br />

la Bluesound Pulse Flex 2i n’en est que plus propre,<br />

se caractérisant par beaucoup <strong>de</strong> définition. Elle<br />

délivre toujours un beau registre médium, <strong>de</strong>s aigus<br />

cristallins tout en ayant gagné un peu <strong>de</strong> poids dans<br />

les basses fréquences, qui s’avèrent désormais plus<br />

profon<strong>de</strong>s et physiques. Il nous a même semblé que<br />

l’ajout du battery pack, lorsque l’enceinte est branchée<br />

au courant secteur, accroît légèrement la tenue<br />

dans les basses fréquences.<br />

Lorsqu’elle est poussée dans ses <strong>de</strong>rniers retranchements,<br />

il arrive bien à la Bluesound Pulse Flex 2i <strong>de</strong><br />

se laisser aller à quelques bourdonnements excessifs,<br />

mais le niveau et le volume sonores disponibles<br />

sont déjà conséquents. La Bluesound Pulse Flex<br />

2i mérite donc toujours sa réputation d’enceinte<br />

Wi-Fi/Bluetooth polyvalente, fiable et <strong>de</strong> conception<br />

haut <strong>de</strong> gamme.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : enceinte multiroom Wi-Fi et Bluetooth<br />

•Fonction réseau : BluOS, AirPlay 2, Spotify Connect<br />

•Connectique : Wi-Fi, Ethernet, Bluetooth, entrée analogique<br />

et numérique optique sur mini-jack, port USB<br />

•Puissance : 25 watts<br />

•Boomer <strong>de</strong> 11 cm et tweeter à dôme <strong>de</strong> 20 mm<br />

•Dimensions : 25 x 183 x 100 mm<br />

•Poids : 1,23 kg<br />

•Prix : 350 € + 80 € pour le battery pack<br />

Notre avis


Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par<br />

<strong>mag</strong>.fr<br />

Plus <strong>de</strong><br />

850 TESTS<br />

en ligne


64 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

CAMBRIDGE<br />

YoYo (M)<br />

Cambridge Audio est une marque anglaise,<br />

qui contrairement à ce que laisse entendre<br />

son nom, est installée à Londres et non<br />

dans la ville universitaire <strong>de</strong> Cambridge.<br />

Faisant partie d’un groupe spécialisé dans la<br />

Hi-Fi et le Home Cinéma, elle est connue à<br />

travers le mon<strong>de</strong> comme une <strong>de</strong>s meilleures<br />

spécialistes <strong>de</strong>s électroniques audiophiles<br />

abordables, au même titre que Nad, Rotel ou<br />

Marantz. Elle s’était déjà lancée avec succès<br />

dans les stations d’écoute avec Go V2. Avec<br />

le système YoYo M, c’est <strong>de</strong>ux enceintes<br />

Bluetooth pour le prix d’une que propose<br />

la marque anglaise Cambridge Audio. En<br />

effet si la gamme YoYo comporte plusieurs<br />

enceintes monobloc, la version (M) est une<br />

paire stéréo. par Pierre Stemmelin<br />

Les <strong>de</strong>ux enceintes <strong>de</strong> ce système sont presque<br />

i<strong>de</strong>ntiques, adoptant <strong>de</strong>s formes sobres, une<br />

élégance discrète et un habillage haut <strong>de</strong> gamme<br />

en toile épaisse <strong>de</strong> chez Marton Mills agrémenté<br />

d’un écusson «Great British Sound Since 1968»<br />

reprenant les couleurs <strong>de</strong> l’Union Jack. Chacune<br />

<strong>de</strong> ces enceintes est accompagnée <strong>de</strong> son petit<br />

boîtier secteur pour l’alimentation et la recharge <strong>de</strong><br />

la batterie. Chacune comporte aussi sous son socle<br />

une entrée auxiliaire sur mini-jack ainsi qu’un port<br />

USB 5 V pour recharger un périphérique extérieur.<br />

Les comman<strong>de</strong>s sont installées au sommet sous un<br />

revêtement «soft touch» <strong>de</strong> protection. Elles sont<br />

encore une fois i<strong>de</strong>ntique sur les <strong>de</strong>ux enceintes et<br />

complétées par un système <strong>de</strong> contrôle gestuel qui<br />

donne la possibilité <strong>de</strong> mettre en pause, relancer la<br />

lecture ou changer <strong>de</strong> plage en passant la main au<strong>de</strong>ssus.<br />

Ce n’est pas évi<strong>de</strong>nt au début, mais assez<br />

amusant quand on a pris le coup.<br />

À l’intérieur, la conception fait penser à celle <strong>de</strong><br />

véritable petite enceinte HiFi. La encore, les <strong>de</strong>ux<br />

enceintes sont i<strong>de</strong>ntiques, équipées chacune, en<br />

charge close, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux très bons haut-parleurs : un<br />

boomer d’environ 9 cm et un tweeter/large-ban<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> type BMR (Balanced Mo<strong>de</strong> Radiator) <strong>de</strong> 4,6 cm,<br />

à membrane plane, comme on en trouve sur les<br />

enceintes HiFi Aero et Aeromax <strong>de</strong> Cambridge<br />

Audio. La marque n’indique pas la puissance <strong>de</strong>s<br />

amplis qui alimentent ces haut-parleurs ni la valeur<br />

<strong>de</strong> la batterie, mais promet que celle-ci tient au<br />

moins 24 heures.<br />

Sur le terrain, les YoYo (M) peuvent être utilisées<br />

en stéréo ou en solo. En l’absence <strong>de</strong> sa conjointe,<br />

celle repérée du logo rond <strong>de</strong> Cambridge<br />

Audio se commute automatiquement en mono.<br />

C’est pratique pour partir en vadrouille. Mais<br />

naturellement, c’est en duo que ces enceintes<br />

trouvent leur plus grand intérêt. La restitution est<br />

réellement digne d’un système HiFi en dimension<br />

réduite. L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique s’étale en largeur<br />

et profon<strong>de</strong>ur. La puissance acoustique n’est pas<br />

extrêmement élevée. Les Cambridge YoYo (M)<br />

préfèrent ne pas chercher à en faire trop dans ce<br />

domaine, privilégiant la qualité à la quantité. Les<br />

timbres sont doux, très joliment équilibrés et d’une<br />

gran<strong>de</strong> définition. Tous les paramètres musicaux<br />

sont savamment dosés, évitant les excès et effets<br />

artificiels. Le son <strong>de</strong>s Cambridge YoYo (M) est à la<br />

fois vivant et très séduisant.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Connectique : Bluetooth AptX, 2x entrées auxiliaires sur<br />

mini-jack, 2x port USB 5V<br />

•Batterie : n.c.<br />

•Poids : 1,5 kg (chacune)<br />

•Dimensions : 12,5 x 20,4 x 12,5 cm (chacune)<br />

•Prix : 350 € (la paire)<br />

Notre avis<br />

350 €


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

65<br />

VIFA<br />

400 €<br />

Helsinki<br />

Le danois Vifa était autrefois un constructeur<br />

<strong>de</strong> haut-parleurs très coté dans le mon<strong>de</strong><br />

audiophile. Suite à quelques rachats, il a<br />

changé <strong>de</strong> genre, <strong>de</strong>venant une marque<br />

d’enceintes sans fil ultra trendy, mais qui<br />

n’a pas perdu son goût <strong>de</strong> l’excellence. Avec<br />

l’Helsinki, Vifa nous propose une enceinte<br />

portable très élégante et d’une qualité <strong>de</strong><br />

fabrication rare. par Pierre Stemmelin<br />

La Vifa Helsinki se présente sous la forme d’un petit<br />

sac à main habillé <strong>de</strong> tissu haut <strong>de</strong> gamme Kvadrat,<br />

avec une anse en cuir suédois <strong>de</strong> chez Tärnsjö<br />

Garveri. Elle est disponible dans plusieurs teintes<br />

qui, à elles seules, sont déjà tout un poème : noir<br />

ardoise, vert saule, bleu brumeux, rose poussiéreux<br />

et gris <strong>de</strong> grès.<br />

Cette apparence très élégante cache une<br />

construction également fort soignée et robuste.<br />

Le cadre <strong>de</strong> l’enceinte est en aluminium moulé<br />

d’un seul tenant et enferme une soli<strong>de</strong> coque en<br />

polycarbonate.<br />

En faça<strong>de</strong> officient trois transducteurs actifs : <strong>de</strong>ux<br />

large-ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 5 cm et un boomer <strong>de</strong> 6 cm. Un<br />

second boomer i<strong>de</strong>ntique au premier est implanté<br />

à l’arrière tandis que <strong>de</strong>ux radiateurs passifs<br />

rectangulaires <strong>de</strong> 4 x 7 cm, placés en haut et en<br />

bas, renforcent le grave. Ces haut-parleurs sont<br />

d’excellente qualité. Les modèles large-ban<strong>de</strong>s ont<br />

<strong>de</strong>s cônes en aluminium et <strong>de</strong>s aimants néodyme.<br />

Les boomers ont également <strong>de</strong>s moteurs à aimant<br />

néodyme et sont dotés <strong>de</strong> membranes planes en<br />

matériau composite sandwich. Ils sont montés dos<br />

à dos dans une configuration «Force Balanced» afin<br />

<strong>de</strong> réduire les vibrations parasites. De même, les<br />

radiateurs passifs sont placés en symétrie.<br />

L’amplification est assurée par <strong>de</strong>s modules<br />

PurePath <strong>de</strong> chez Texas Instruments. Chaque<br />

transducteur actif dispose <strong>de</strong> son propre canal<br />

d’amplification. La réponse en fréquence <strong>de</strong><br />

l’ensemble est optimisée par DSP tandis que<br />

l’alimentation est assurée par une batterie d’une<br />

autonomie d’un peu plus <strong>de</strong> 7 h et revendiquant<br />

une conception «eco-friendliness».<br />

Vifa annonce «le haut-parleur Helsinki est<br />

simplement construit pour une relation durable».<br />

Etant donnée la qualité <strong>de</strong> construction du produit,<br />

pour une fois, on veut bien le croire. Mais pour<br />

que la relation soit vraiment durable, il faut aussi<br />

que l’enceinte soit agréable à vivre. En matière<br />

<strong>de</strong> facilité d’utilisation, c’est le cas. L’enceinte ne<br />

possè<strong>de</strong> que trois boutons : un d’allu<strong>mag</strong>e et<br />

d’appairage sur le côté, <strong>de</strong>ux autres cachés <strong>de</strong>rrière<br />

<strong>de</strong>s flèches brodées sur le tissu <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> pour le<br />

réglage du volume.<br />

En matière <strong>de</strong> performances sonores, la Vifa<br />

Helsinki ne va pas aussi loin qu’une JBL Xtreme 2.<br />

Sa puissance acoustique est moindre et elle est un<br />

peu brillante dans le haut <strong>de</strong> spectre. Néanmoins,<br />

cette enceinte se défend pas mal. Sa restitution est<br />

d’une étonnante clarté pour une enceinte portable.<br />

Elle distille beaucoup <strong>de</strong> détails. Les timbres sont<br />

bien équilibrés, mettant en valeur les voix avec<br />

beaucoup <strong>de</strong> fraîcheur. La réponse en fréquence<br />

est d’une gran<strong>de</strong> étendue, avec <strong>de</strong>s basses propres<br />

d’une bonne tension, sans être trop en retrait. En<br />

conclusion : la Vifa Helsinki est une petite enceinte<br />

portable <strong>de</strong> luxe plutôt réussie.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : enceinte Bluetooth portable<br />

•Dimensions : 156 x 210 x 70 mm<br />

Poids : 1,4 kg<br />

•Connexion : Bluetooth 4.0 AptX/NFC et entrée mini-jack<br />

analogique<br />

•Transducteurs : 2 large-ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 5 cm, 2 boomers <strong>de</strong> 6<br />

cm, 2 radiateurs passifs <strong>de</strong> 4 x 7 cm<br />

•Réponse en fréquence à ±3 dB : 58 Hz à 18 kHz<br />

Notre avis


cowon1franceGcom<br />

d i s t r i b u é<br />

p a r<br />

DACkESS9c38Pro:kHyperstreamkII<br />

SonkHautekDefinitionk3-bl384kHz<br />

DSD-56knatif<br />

Sortiekaudiok3G5mm<br />

Sortieksymétriquek4G4mm<br />

SortiekOptiqueknumérique<br />

Mémoirekjusqu’àk5w-kGo<br />

Autonomiek9Hkenklecture


3 BALADEURS<br />

ET DACs<br />

HI-RES


68<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

CHORD<br />

ELECTR<strong>ON</strong>ICS<br />

550 €<br />

650 €<br />

Poly + Mojo<br />

Nous avons déjà testé l’excellent petit ampli casque/DAC audiophile noma<strong>de</strong><br />

Chord Electronics Mojo. Nous nous intéressons cette fois-ci au Poly, qui est<br />

conçu comme son complément optionnel, un appareil multitâche qui lui<br />

sert à la fois <strong>de</strong> lecteur <strong>de</strong> carte micro-SD, <strong>de</strong> récepteur sans fil Bluetooth et<br />

d’interface <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> musique en réseau. Un concept étonnant qui ne nous<br />

a pas laissés indifférents.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Mini serveur, récepteur Bluetooth, streamer<br />

AirPlay, DLNA et Roon Ready... <strong>de</strong>s<br />

possibilités qui donnent le tournis<br />

Le Chord Poly est conçu pour fonctionner<br />

uniquement avec le Chord Mojo. Il s’y emboîte<br />

côté prises micro-USB, optique et coaxiale. Il est<br />

lui-même doté d’un port micro-USB qui permet <strong>de</strong><br />

recharger les <strong>de</strong>ux appareils simultanément. Deux<br />

housses en cuir sont disponibles en option pour<br />

gar<strong>de</strong>r les <strong>de</strong>ux produits solidaires l’un <strong>de</strong> l’autre,<br />

bien au chaud et protégés.<br />

Les <strong>de</strong>ux appareils disposent <strong>de</strong> leur propre<br />

batterie. L’autonomie annoncée est d’une dizaine<br />

d’heures, mais l’on peut aussi faire fonctionner le<br />

Chord Mojo+Poly, pendant la charge, raccordé au<br />

courant secteur.<br />

Les possibilités offertes par cette association<br />

Mojo+Poly sont multiples. Le Chord Electronics Poly<br />

possè<strong>de</strong> un récepteur Bluetooth (malheureusement<br />

pas compatible AptX HD) et une antenne Wi-Fi qui<br />

lui permet <strong>de</strong> se connecter à un réseau local ou d’en


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

69<br />

créer un en mo<strong>de</strong> «hotspot». Son petit corps, hyper<br />

soli<strong>de</strong>, est en aluminium usiné (comme celui du<br />

Mojo) et intègre un slot pour carte micro-SD.<br />

L’appareil peut être utilisé comme streamer en<br />

AirPlay ou DLNA et il est Roon Ready (le meilleur<br />

système actuel <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> musique <strong>de</strong>puis le<br />

réseau local). Il peut aussi faire office <strong>de</strong> lecteur <strong>de</strong><br />

carte micro-SD et transformer le Mojo en bala<strong>de</strong>ur.<br />

Le son est alors restitué sur les <strong>de</strong>ux prises casque<br />

du Mojo.<br />

Il est également possible <strong>de</strong> configurer ces sorties<br />

casque en mo<strong>de</strong> Ligne pour brancher le Mojo+Poly<br />

à une chaîne HiFi.<br />

Par ailleurs, le lecteur <strong>de</strong> carte micro-SD est géré par<br />

le système MPD (Music Player Daemon), un système<br />

libre pour serveurs <strong>de</strong> musique. Par conséquent,<br />

on peut aussi se servir du Mojo+Poly comme d’un<br />

serveur et lire le contenu <strong>de</strong> la carte micro-SD<br />

<strong>de</strong>puis un autre appareil raccordé au réseau en<br />

utilisant le protocole UPnP/DLNA par exemple.<br />

Ajoutons enfin que le Chord Mojo+Poly sait lire<br />

toutes sortes <strong>de</strong> formats <strong>de</strong> fichiers audio Hi-res<br />

jusqu’en PCM 768 kHz et DSD256 (Quad-DSD), le<br />

DSD étant traité en DoP (DSD over PCM).<br />

Pas totalement «user friendly», mais...<br />

Pour ma part, j’adore l’idée et le concept du Chord<br />

Poly. Mais je vous avoue que, bien qu’audiophile<br />

testeur patenté, je me suis retrouvé, au début,<br />

<strong>de</strong>vant le Mojo+Poly un peu comme une poule<br />

<strong>de</strong>vant une fourchette.<br />

Le système est inédit en son genre (du moins à<br />

ma connaissance). Au déballage, il paraît évi<strong>de</strong>nt<br />

d’emboîter le Poly dans le Mojo. L’opération<br />

est toute simple, intuitive et ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas<br />

d’explication. Je mets donc les <strong>de</strong>ux appareils<br />

accouplés à charger sur le courant secteur à partir<br />

<strong>de</strong> la prise micro-USB du Poly.<br />

Mais ensuite, que dois-je faire ? Un petit carton dans<br />

l’emballage indique que l’on peut télécharger l’appli<br />

Chord GoFigure sur son smartphone. Je commence<br />

donc par ça, ignorant la notice que l’on est supposé<br />

télécharger également en ligne. L’appli est en<br />

anglais et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’activer le Bluetooth. Je lance<br />

une première recherche qui se sol<strong>de</strong> par un échec.<br />

C’est normal, je n’ai pas allumé le Poly+Mojo, l’appli<br />

m’indique qu’il faut le faire. Je m’exécute et relance<br />

la tentative <strong>de</strong> jumelage qui aboutit cette fois-ci.<br />

J’ai alors le choix entre trois mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> connexion :<br />

Wi-Fi, Bluetooth ou Hotspot. Si je choisis le Wi-Fi,<br />

l’appli me propose alors <strong>de</strong> sélectionner le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

pilotage en réseau : Roon Ready ou Everything Else<br />

(pour AirPlay et DLNA).<br />

Ensuite, il est toujours possible <strong>de</strong> changer <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>, mais attention : le Poly+Mojo doit alors se<br />

réinitialiser et cela prend quelques longues dizaines<br />

<strong>de</strong> secon<strong>de</strong>s.<br />

À l’usage, je me rends compte que l’appli GoFigure<br />

manque <strong>de</strong> stabilité. Elle plante parfois, elle est<br />

lente, limitée dans ses possibilités et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

gar<strong>de</strong>r le Bluetooth <strong>de</strong> mon smartphone activé pour<br />

piloter le Chord Poly. Sur la carte micro-SD insérée<br />

dans le Poly, elle ne semble vouloir reconnaître<br />

que les «playlists» et pas les fichiers enregistrés<br />

en désordre ou rangés dans d’autres dossiers. Elle<br />

donne accès à une présélection d’une douzaine <strong>de</strong><br />

webradios, essentiellement <strong>de</strong> la BBC, et si l’on veut<br />

uuu<br />

Spécifications (Chord Poly)<br />

•Type : streamer et lecteur portable réservé au<br />

Chord Mojo<br />

•Lecteur <strong>de</strong> carte micro-SD intégré associé à un système<br />

DLNA serveur et ren<strong>de</strong>rer, SMB Server et MPD player<br />

•Liaisons Bluetooth et Wi-Fi<br />

•Batterie <strong>de</strong> 2200 mAh<br />

•Compatible DLNA, AirPlay et Roon Ready<br />

•Formats <strong>de</strong> fichiers supportés : ACC, WAV, FLAC, AIFF,<br />

OGG Vorbis, ALAC, WMA et MP3<br />

•Résolutions supportées : jusqu’en PCM 768 kHz<br />

et DSD256<br />

•Dimensions : 50 x 62 x 22 mm<br />

•Poids : 90 g<br />

Prix du Chord Poly : 650 €<br />

Prix du Chord Electronics Mojo : 550 € (pour ses spécifications<br />

détaillées, voir le test déjà publié sur <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong>.fr)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Fonctions<br />

Ergonomie<br />

Qualité sonore


70 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

en sélectionner d’autres, il faut taper leur adresse<br />

URL ! Question ergonomie, on a vu beaucoup<br />

mieux. D’autant que pour ajuster le volume, on<br />

dispose <strong>de</strong>s boutons lumineux du Mojo, sans<br />

repérage <strong>de</strong> niveau, et du réglage disponible dans<br />

l’appli. Les <strong>de</strong>ux se marchent un peu sur les pieds.<br />

Heureusement, une fois les opérations <strong>de</strong><br />

paramétrage effectuées, on n’a plus besoin <strong>de</strong><br />

l’appli GoFigure pour utiliser le Poly+Mojo comme<br />

streamer (ou lecteur réseau, si vous préférez). Tout<br />

se passe bien avec Roon ou AirPlay tandis que nous<br />

n’avons noté que quelques minimes latences en<br />

DLNA en faisant appel à l’appli tierce mConnect.<br />

...une arme fatale audiophile ?<br />

Nous avons déjà testé le Chord Mojo en tant que<br />

DAC et ampli casque. Nous en pensons le plus<br />

grand bien d’autant qu’il est capable d’alimenter<br />

tous types <strong>de</strong> casques jusqu’à <strong>de</strong>s modèles<br />

d’impédance élevée <strong>de</strong> 600 Ω et qu’en outre son<br />

prix a légèrement baissé <strong>de</strong>puis notre premier essai.<br />

Cette fois-ci, nous nous sommes concentrés sur la<br />

fonction streamer qu’apporte le Poly en reliant le<br />

système à une chaîne HiFi. Pour utiliser ce mo<strong>de</strong>,<br />

il est nécessaire d’appuyer simultanément sur les<br />

trois boutons du Mojo lors <strong>de</strong> l’allu<strong>mag</strong>e afin que<br />

ses sorties casque se commutent en sortie Ligne <strong>de</strong><br />

niveau fixe.<br />

Nous avons retrouvé les excellentes aptitu<strong>de</strong>s<br />

musicales du Chord Mojo qui se révèle aussi efficace<br />

pour alimenter un casque audiophile exigeant<br />

qu’une bonne chaîne HiFi. Couplé au Poly et piloté<br />

par Roon, il nous a fait redécouvrir avec beaucoup<br />

<strong>de</strong> plaisir <strong>de</strong> vieux morceaux <strong>de</strong> notre discothèque.<br />

Les timbres ont <strong>de</strong> la matière, <strong>de</strong> la richesse, une<br />

très belle tessiture. Le son est à la fois souple et<br />

dynamique, avec beaucoup <strong>de</strong> vitalité, un grave<br />

vivant, énergique et profond.<br />

Sur «Opus 4» <strong>de</strong> Art of Noise (Album «The Best<br />

of Art of Noise» <strong>de</strong> 1992 en 16 bits/44,1 kHz)<br />

nous avons particulièrement apprécié la mise en<br />

perspective <strong>de</strong>s voix qui se répon<strong>de</strong>nt en écho<br />

et forment petit à petit une rythmique complexe<br />

tandis qu’éclot la petite mélodie tournoyante du<br />

synthétiseur en arrière-plan. Chaque exclamation<br />

prend sa place précisément au sein <strong>de</strong> l’i<strong>mag</strong>e<br />

stéréophonique qui se construit en profon<strong>de</strong>ur<br />

<strong>de</strong>rrière le plan formé par les enceintes. L’effet <strong>de</strong><br />

spatialisation, appuyé par les effets <strong>de</strong> réverbération<br />

soigneusement dosés, est très réussi.<br />

Nous avons également été impressionnés par la<br />

virulence, le groove <strong>de</strong>s percussions sur «Give It To<br />

Me» avec Timbaland, Justin Timberlake et Nelly<br />

Furtado (album «Shock Value» <strong>de</strong> 2007 en qualité<br />

CD). Le Mojo+Poly met à merveille en lumière le<br />

talent <strong>de</strong> producteur <strong>de</strong> Timbaland, sa signature<br />

sonore immédiatement reconnaissable, avec une<br />

rythmique à la fois très ron<strong>de</strong>, physique et explosive.<br />

En conclusion<br />

Le Chord Electronics Mojo+Poly est un ensemble<br />

atypique, sans équivalent. Sa prise en main n’est<br />

pas évi<strong>de</strong>nte. Son application <strong>de</strong> paramétrage et<br />

lecture GoFigure a encore <strong>de</strong>s lacunes. Cependant,<br />

si l’on se contente <strong>de</strong> l’utiliser dans certains mo<strong>de</strong>s<br />

que l’on maîtrise bien, sans vouloir en changer<br />

en permanence, c’est un appareil très intéressant<br />

et ultra performant. Il nous a fortement séduits<br />

musicalement parlant.<br />


GRADO<br />

GW100<br />

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72 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

COW<strong>ON</strong><br />

Plenue D2<br />

La gamme Plenue du fabricant coréen Cowon<br />

regroupe tous ses bala<strong>de</strong>urs à vocation<br />

audiophile. Le Plenue D2 en est le plus<br />

petit modèle. Il est l’évolution du Plenue<br />

D <strong>de</strong> première génération que nous avons<br />

testé en 2016 et lui apporte <strong>de</strong> nombreuses<br />

améliorations. Si esthétiquement le produit<br />

n’a pas beaucoup changé, en revanche à<br />

l’écoute, nous ne l’avons pas reconnu.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Le Cowon Plenue D2 reprend exactement le même<br />

format compact que son prédécesseur. Il est logé<br />

dans un soli<strong>de</strong> cadre en matériau composite<br />

complété d’un dos en aluminium brossé et d’une<br />

faça<strong>de</strong> tout en verre. On retrouve un écran tactile<br />

bien lumineux, mais d’une définition toujours un<br />

peu juste, <strong>de</strong> 2,8 pouces ainsi que, sur le côté,<br />

<strong>de</strong>s boutons <strong>de</strong> volume, lecture/pause et sauts <strong>de</strong><br />

plage. L’ergonomie offerte par tous ces éléments<br />

est toujours aussi réussie. L’interface graphique<br />

est propre à Cowon et totalement «déconnectée».<br />

Elle ne bascule pas automatiquement en mo<strong>de</strong><br />

mosaïque <strong>de</strong> pochettes comme sur les gros<br />

bala<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> la marque. Cependant, la fonction<br />

est bien présente. On doit juste aller la chercher<br />

manuellement dans les menus. Ces menus<br />

donnent accès, comme d’habitu<strong>de</strong> chez Cowon,<br />

à <strong>de</strong> nombreux mo<strong>de</strong>s d’égalisation et DSP que<br />

l’utilisateur a le loisir <strong>de</strong> personnaliser.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong>s différences physiques par<br />

rapport au modèle <strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nte génération, il<br />

faut aller les chercher sur la tranche supérieure du<br />

Cowon Plenue D2. Le bouton d’allu<strong>mag</strong>e a pris<br />

du recul afin d’éviter les erreurs <strong>de</strong> manipulation<br />

et la sortie casque est maintenant doublée. Elle<br />

comporte une traditionnelle prise mini-jack 3,5 mm<br />

asymétrique et une micro-jack 2,5 mm symétrique.<br />

La mémoire <strong>de</strong> l’appareil est également doublée.<br />

Elle passe à 64 Go et il reste possible <strong>de</strong> l’étendre<br />

avec une carte micro-SD d’une capacité pouvant<br />

atteindre 128 Go.<br />

Les changements internes du Cowon Plenue D2<br />

sont encore plus importants. Le bala<strong>de</strong>ur adopte <strong>de</strong><br />

nouvelles puces <strong>de</strong> conversion et amplification.<br />

Il s’agit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Cirrus Logic CS43131 qui<br />

travaillent en symétrique. Elles apportent le<br />

support en natif du format DSD jusqu’à 5,64 MHz<br />

(DSD128) en plus du PCM jusqu’en 24 bits/192 kHz.<br />

Le gain <strong>de</strong> performance sur le papier porte sur<br />

tous les points : niveau <strong>de</strong> sortie, rapport signal/<br />

bruit, distorsion… et, ce qui est le plus intéressant,<br />

350 €<br />

ces améliorations semblent avoir un gros effet<br />

bénéfique sur la qualité <strong>de</strong> restitution sonore.<br />

Pour nos tests, le Cowon Plenue D2 a fait un très<br />

bon mariage avec le casque Au<strong>de</strong>ze LCD2 Closedback.<br />

Ce bala<strong>de</strong>ur délivre une i<strong>mag</strong>e sonore vaste<br />

et aérée caractérisée par beaucoup <strong>de</strong> relief et<br />

<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur. Ses timbres sont chauds, d’une<br />

gran<strong>de</strong> richesse et d’une belle définition. Le niveau<br />

<strong>de</strong> détails est excellent. Mieux encore : ces détails<br />

sont parfaitement intégrés au message sonore.<br />

Le Cowon Plenue D2 ne joue pas la carte d’une<br />

transparence artificielle. Il est très doux, incisif juste<br />

ce qu’il faut et quand il faut, dynamique et percutant<br />

à bon escient. Son registre grave est également<br />

superbe, à la fois généreux, souple, ondulant,<br />

bien tenu et dosé. Quel sentiment d’espace, <strong>de</strong><br />

plénitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> matière… C’est flui<strong>de</strong>, c’est vraiment<br />

beau et ça sonne vrai en même temps. Le Cowon<br />

Plenue D2 est pour nous un must dans sa catégorie.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : bala<strong>de</strong>ur Hi-res<br />

•Stockage : 64 Go intégré, extensible par carte micro-SD<br />

jusqu’à 128 Go<br />

•Écran : couleur, tactile, 2,8 pouces, 230x320 pixels<br />

•Formats <strong>de</strong> fichiers supportés : DSD, FLAC, WAV, AIFF,<br />

ALAC, MP3, WMA, OGG<br />

•Formats audio : jusqu’en 24 bits/192 kHz et DSD128<br />

•Sortie : mini-jack 3,5 mm asymétrique et micro-jack<br />

2,5 mm symétrique<br />

•Port micro-USB<br />

•Niveau <strong>de</strong> sortie : 2 Vrms asymétrique, 4 Vrms symétrique<br />

•Autonomie : 30 à 45 heures<br />

•Dimensions : 53,1 x 79,2 x 14,9 mm<br />

•Poids : 97 g<br />

Notre avis


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74 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

AUDIOQUEST<br />

DragonFly Cobalt<br />

L’AudioQuest DragonFly Cobalt ressemble à<br />

une grosse clé USB revêtue d’une luxueuse<br />

peinture métallisée <strong>de</strong> carrosserie automobile.<br />

Mine <strong>de</strong> rien, il s’agit d’un vrai petit appareil<br />

audiophile intégrant un DAC USB et un<br />

ampli casque puissant. C’est le troisième du<br />

nom : il s’ajoute aux DragonFly Red et Black<br />

déjà présents au catalogue <strong>de</strong> la marque<br />

américaine et gagne plusieurs améliorations.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

L’AudioQuest DragonFly Cobalt reprend le format<br />

<strong>de</strong> ses prédécesseurs DragonFly Black et Red, dans<br />

une version légèrement miniaturisée et affinée, avec<br />

un corps en métal revêtu d’une superbe finition<br />

bleu cobalt nacré (comme sa référence l’indique).<br />

Il conserve les mêmes équipements : d’un côté un<br />

port USB type A mâle et <strong>de</strong> l’autre une prise minijack<br />

3,5 mm femelle. En complément, il est livré avec<br />

un adaptateur USB <strong>de</strong> type C <strong>de</strong> gra<strong>de</strong> audiophile<br />

(conducteurs à faible teneur en carbone) <strong>de</strong> chez<br />

AudioQuest, qui permet le raccor<strong>de</strong>ment à un<br />

appareil Android, par exemple. Il est aussi possible<br />

<strong>de</strong> le brancher sur un appareil iOS, mais pour ce<br />

faire il faudra acheter un adaptateur Lightning en<br />

supplément.<br />

L’AudioQuest DragonFly Cobalt est une mini carte<br />

son qui permet <strong>de</strong> transformer un ordinateur<br />

(PC, Mac et même Linux), un smartphone ou<br />

une tablette en une source audiophile. Sa sortie<br />

mini-jack peut aussi bien alimenter un casque<br />

audio haut <strong>de</strong> gamme qu’attaquer une chaîne<br />

Hifi. Son fonctionnement est simplissime. Il suffit<br />

<strong>de</strong> le brancher au port USB <strong>de</strong> la source pour qu’il<br />

soit prêt. Il est «plug’n play», c’est-à-dire qu’il ne<br />

nécessite pas l’installation <strong>de</strong> pilotes.<br />

Le Cobalt est le plus avancé techniquement<br />

<strong>de</strong> la série DragonFly d’AudioQuest. Il intègre<br />

un nouveau convertisseur ESS Sabre 32 bits<br />

(ES9038Q2M) doté d’un filtre à pente douce pour<br />

éviter les rotations <strong>de</strong> phase et duretés dans le haut<br />

du spectre. Son processeur Microchip PIC32MX274<br />

est 33 % plus puissant que celui du DragonFly<br />

Black. Il met en œuvre l’algorithme «StreamLength<br />

asynchronous-transfer» et la technologie<br />

«monoClock», spécialement développés pour<br />

AudioQuest par Gordon Rankin, grand spécialiste<br />

<strong>de</strong> l’audionumérique. Ces procédés ont pour but<br />

d’apporter une réduction drastique du jitter et <strong>de</strong><br />

limiter fortement les interférences dues aux on<strong>de</strong>s<br />

Wi-Fi, Bluetooth ou cellulaires.<br />

Ces circuits sont associés à un contrôle numérique<br />

300 €<br />

du volume <strong>de</strong> type Bit Perfect sur 64 bits pour éviter<br />

toute perte <strong>de</strong> résolution même à faible niveau,<br />

ainsi qu’à un ampli analogique ESS Sabre 9601 dont<br />

le niveau <strong>de</strong> sortie est <strong>de</strong> 2,1 volts.<br />

On le voit, l’AudioQuest DragonFly Cobalt est<br />

minuscule et néanmoins bourré <strong>de</strong> matière grise<br />

audiophile. Est-ce que cela s’entend à l’écoute ?<br />

Nous répondons immédiatement par l’affirmative.<br />

Nous avons notamment essayé le Cobalt avec les<br />

casques orthoplanar Au<strong>de</strong>ze LCD2 Closed-Back et<br />

Quad Era-1. Il se singularise immédiatement par<br />

son haut <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> résolution. AudioQuest déclare<br />

à son propos : «un son séducteur et d’une beauté<br />

naturelle – en y enlevant le duvet et le brouillard<br />

dont l’auditeur n’avait même pas conscience jusqu’à<br />

ce qu’il ne les enten<strong>de</strong> plus». C’est dit <strong>de</strong> façon<br />

poétique, mais assez vrai. Cette carte son <strong>de</strong> poche<br />

apporte une transparence surprenante, tout en<br />

alliant fluidité, douceur et luminosité dans le haut du<br />

spectre. Elle ne force pas le trait, sa dynamique n’est<br />

pas exacerbée, mais elle explore également bien le<br />

bas du spectre jusqu’à ses tréfonds. La restitution<br />

sur nos casques orthoplanar a une belle ampleur,<br />

<strong>de</strong> la consistance et <strong>de</strong> la maîtrise dans les graves.<br />

L’i<strong>mag</strong>e sonore est bien construite, à la fois très<br />

détaillée, stable, aérée et en relief. L’AudioQuest<br />

DragonFly Cobalt tient donc ses promesses<br />

audiophiles.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : DAC-USB et ampli casque<br />

•Connectique : port d’entrée numérique USB-A, prise <strong>de</strong><br />

sortie analogique mini-jack<br />

•Résolution native supportée : PCM jusqu’en<br />

24 bits/96 kHz, MQA<br />

•Niveau <strong>de</strong> sortie : 2,1 volts<br />

•Accessoires fournis : housse <strong>de</strong> protection en cuir, câble<br />

adaptateur USB-C<br />

•Dimensions : 57.5 x 18.6 x 11.9 mm<br />

Notre avis


Vous êtes<br />

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numérique24bits/192KHzetuneentréesansfilBluetooth<br />

HTA-800& HTA-1200<br />

Amplificateursintégréshybri<strong>de</strong>s<br />

avecconvertiseurnumérique<br />

24bits/192KHzetuneentréephono<br />

HTA-2000B<br />

Amplificateurintégréhybri<strong>de</strong>avec<br />

Dac32bits/384KHz,uneentréephonoMM/MC et<br />

uneentréesansfilBluetooth<br />

TTA-500<br />

AmplificateurintégréàtubesEL34<br />

enClasA/Bavecsélection<br />

enmo<strong>de</strong>pento<strong>de</strong>ou<br />

trio<strong>de</strong>etuneentréedirecte<br />

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ET AUSSI<br />

1 VIDÉO-<br />

PROJECTEUR


78<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

BENQ<br />

GV1<br />

Aussi petit qu’une enceinte audio connectée, ce pico-projecteur diffuse une gran<strong>de</strong><br />

i<strong>mag</strong>e DLP. Il a une esthétique réussie, <strong>de</strong>s performances vidéo dans la moyenne<br />

et une autonomie <strong>de</strong> trois heures. Sa connectique USB-C est bien adaptée pour le<br />

fonctionnement avec les smartphones et ordinateurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière génération. Sa<br />

liaison Wi-Fi est un peu plus capricieuse, mais ce vidéoprojecteur ne manque pas<br />

d’atouts malgré tout. par Jean-Pierre Labro<br />

360 €<br />

Quand on a reçu ce petit vidéoprojecteur, on a cru<br />

un moment que l’on s’était trompé <strong>de</strong> produit. C’est<br />

que ce BenQ GV1 n’a pas la bouille habituelle d’un<br />

diffuseur d’i<strong>mag</strong>e sur grand écran. Il ressemble<br />

plus à une enceinte connectée <strong>de</strong> type Sonos,<br />

avec ses grilles <strong>de</strong> diffusion sonore et sa verticalité<br />

afin d’assurer la diffusion du son. On a vite repéré<br />

(c’est la vista <strong>de</strong>s pros) un objectif dissimulé à<br />

l’avant et <strong>de</strong>s molettes <strong>de</strong> mise au point <strong>de</strong> la<br />

netteté présentes <strong>de</strong> chaque côté. Il s’agit bien<br />

d’un petit vidéoprojecteur portable. Ses dimensions<br />

lui permettent <strong>de</strong> se glisser n’importe où dans la<br />

maison. Il pèse moins d’un kilogramme, il est donc<br />

très facile à transporter. On trouve d’ailleurs dans<br />

la boîte une sacoche <strong>de</strong> transport en tissu gris qui<br />

permet <strong>de</strong> le protéger lors <strong>de</strong> déplacements.<br />

Un petit vidéoprojecteur portable que l’on<br />

peut déplacer facilement partout<br />

Ce BenQ fait partie <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s picoprojecteurs.<br />

Ces <strong>de</strong>rniers sont généralement<br />

faciles à utiliser, peu encombrants mais limités<br />

en matière <strong>de</strong> performances vidéo. Ils servent<br />

essentiellement pour les jeux vidéo ou dans une<br />

chambre pour projeter ses séries favorites avec une<br />

i<strong>mag</strong>e plus gran<strong>de</strong> que celle du salon… Ce sont <strong>de</strong>s<br />

compagnons <strong>de</strong> loisirs qui brillent avant tout par<br />

leur facilité d’installation et <strong>de</strong> placement. On les<br />

pose par terre ou sur une table, on règle la netteté<br />

et c’est parti pour une séance. Évi<strong>de</strong>mment, on est<br />

loin du home cinéma, il n’est pas ici question <strong>de</strong><br />

4K ou <strong>de</strong> HDR, pour le moment il faut se contenter<br />

d’une résolution bien moindre. Ce BenQ GV1 est<br />

un 480p, c’est-à-dire que sa résolution native est <strong>de</strong><br />

854 x 480 pixels. Cela peut suffire pour envoyer sur<br />

le mur <strong>de</strong>s vidéos en provenance d’un smartphone<br />

ou d’une tablette. N’espérez pas revivre pleinement<br />

comme au cinéma la scène du débarquement du<br />

film Le soldat Ryan. Mais on a tout <strong>de</strong> même le<br />

plaisir d’une gran<strong>de</strong> i<strong>mag</strong>e. On peut aller jusqu’à<br />

un peu plus d’un mètre <strong>de</strong> diagonale <strong>de</strong> projection,<br />

soit 60 pouces sans trop <strong>de</strong> problèmes. C’est déjà<br />

une belle sensation d’immersion !


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

79<br />

Une autonomie <strong>de</strong> 3 heures qui permet<br />

<strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r un long film en entier sans<br />

recharger<br />

Ce petit BenQ est équipé d’une batterie. Son<br />

autonomie est d’environ 3 heures si vous n’abusez<br />

pas du mo<strong>de</strong> cinéma en projection et si vous restez<br />

sage au niveau du volume sonore. Durant le test, on<br />

a tenu un peu plus <strong>de</strong> 2 h 30 mn sans encombre, ce<br />

qui permet <strong>de</strong> visionner un film en entier.<br />

Ce pico-projecteur est esthétiquement réussi<br />

avec son look d’enceinte connectée et sa grille<br />

caractéristique. La partie projection est située en<br />

haut du BenQ GV1. On y trouve l’objectif à ultra<br />

courte focale fixe, la molette <strong>de</strong> mise au point<br />

<strong>de</strong> la netteté et, sur le <strong>de</strong>ssus, <strong>de</strong>s boutons <strong>de</strong><br />

comman<strong>de</strong>. On peut ici mettre en service le BenQ<br />

GV1, régler le volume sonore ou basculer en mo<strong>de</strong><br />

enceinte Bluetooth. Une ban<strong>de</strong> jaune vif sert <strong>de</strong><br />

démarcation entre l’audio et la vidéo, la tête dédiée<br />

à la projection peut se mouvoir <strong>de</strong> 15 <strong>de</strong>grés<br />

verticalement. Voilà un point intéressant car il est<br />

n’est pas toujours facile <strong>de</strong> bien positionner un<br />

pico-projecteur. Cela donne un peu <strong>de</strong> liberté. La<br />

correction <strong>de</strong> trapèze est gérée automatiquement<br />

par le système et cela fonctionne plutôt bien.<br />

Le choix <strong>de</strong> l’USB-C pour la connectique et<br />

une liaison sans fil capricieuse<br />

La connectique physique comporte une minuscule<br />

entrée secteur pour la recharge <strong>de</strong> la batterie ou<br />

son utilisation directe sur le courant et une prise<br />

USB-C afin <strong>de</strong> le relier à un smartphone ou à<br />

d’autres appareils dotés d’un tel connecteur. On<br />

peut regretter l’absence d’entrées supplémentaires<br />

comme une prise HDMI ou mini HDMI afin<br />

<strong>de</strong> brancher directement une console <strong>de</strong> jeu,<br />

par exemple. L’USB-C se généralise mais reste<br />

spécifique à certains smartphones et ordinateurs<br />

portables <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière génération. Avec le GV1,<br />

BenQ livre un câble USB-C vers USB-C. Pour que<br />

l’appareil connecté soit reconnu, il faut qu’il soit<br />

compatible DisplayPort 1.1.<br />

L’interface utilisateur est assez simple à<br />

appréhen<strong>de</strong>r, le BenQ VG1 fonctionne sous Android<br />

mais prend <strong>de</strong>s chemins pas toujours convaincants.<br />

Ainsi n’avons-nous pas réussi à connecter notre<br />

smartphone Huawei P20 pour une projection sans<br />

fil. En revanche, en passant par le port USB-C et en<br />

mettant en fonction le screen mirroring, tout a bien<br />

fonctionné. On a également essayé Google Cast<br />

pour la connexion sans fil mais cela non plus n’a pas<br />

donné <strong>de</strong> bons résultats.<br />

Avec un iPhone, c’est un peu plus simple, mais<br />

là aussi, il y a <strong>de</strong>s limitations. Nous n’avons pas<br />

réussi à diffuser Netflix ou iTunes sur le BenQ VG1.<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Type : pico-projecteur DLP<br />

•Technologie : puce DLP 3430 <strong>de</strong> 0,2 pouces<br />

•Résolution native : 480p (854 x 480 pixels)<br />

•Compatibilité vidéo : <strong>de</strong> VGA (640 x 480 ) à Full HD<br />

(1920 x 1080 )<br />

•Zoom : fixe<br />

•Objectif : réglable <strong>de</strong> 15 <strong>de</strong>grés en vertical<br />

•Mise au point : manuelle<br />

•Rapport <strong>de</strong> projection : 1/3<br />

•Luminosité : 200 lumens ANSI<br />

•Contraste : 100 00:1<br />

•Lampe : Osram Q9 LED<br />

•Durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> la lampe : 30 000 heures (mo<strong>de</strong> éco)<br />

•Bruit <strong>de</strong> fonctionnement : 28 dB (mo<strong>de</strong> éco)<br />

•Taille <strong>de</strong> l’écran : 75 cm à 2.5 m<br />

•Correction keystone : vertical +/- 40 <strong>de</strong>grés<br />

•Circuit intégré : Qualcomm Snapdragon 210 MSM8909<br />

•Système d’exploitation : Android 7.1.2<br />

•Audio : 5 W<br />

•Connectique : 1 x USB-C avec mo<strong>de</strong> alternatif Display<br />

•Port, Wi-Fi, Bluetooth projection sans fil iOS et Android<br />

•Batterie : autonomie <strong>de</strong> 3 heures<br />

•Divers : télécomman<strong>de</strong>, pochette <strong>de</strong> transport, câble<br />

•USB-C vers USB-C, accès à Aptoi<strong>de</strong><br />

•Dimensions (L x P x H) : 80 x 155 x 80 mm<br />

•Consommation : 24 W (0,5 W en veille)<br />

•Poids : 708 g<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Design et finition<br />

Musicalité


80 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audiophile noma<strong>de</strong> <strong>2019</strong><br />

C’est frustrant, d’autant plus que la mise en place<br />

physique du petit projecteur est si simple. Il faut<br />

donc s’armer <strong>de</strong> patience, et parfois redémarrer<br />

l’engin pour que cela fonctionne. On a eu droit à<br />

<strong>de</strong>s messages d’erreur en allemand alors que nous<br />

étions en choix <strong>de</strong> langue française !<br />

La musique passe plus aisément, l’accès aux services<br />

musicaux est rapi<strong>de</strong> et le GV1 est tout <strong>de</strong> suite<br />

reconnu. BenQ utilise le <strong>mag</strong>asin d’applications<br />

Aptoi<strong>de</strong> et non Google Play, certaines applications<br />

y sont un peu dépassées ou pas totalement<br />

optimisées pour une utilisation sur smartphone. Là<br />

aussi, après moult tentatives infructueuses pour se<br />

connecter à Aptoi<strong>de</strong>, on ne sait pas comment nous<br />

y sommes parvenus. C’est dom<strong>mag</strong>e que cet aspect<br />

utilisateur n’ait pas été plus réfléchi et travaillé,<br />

on rêve à une interface plus flui<strong>de</strong>, simple et aussi<br />

facile que celle <strong>de</strong> Sonos. Une mise à jour réglera<br />

certainement certains <strong>de</strong> ces désagréments.<br />

Le BenQ GV1 est en outre livré avec une<br />

télécomman<strong>de</strong> ultrafine, il ne faut pas la perdre car<br />

elle est la seule capable <strong>de</strong> piloter le GV1. Cette<br />

télécomman<strong>de</strong> n’est pas d’une ergonomie sans<br />

faille. Ses touches manquent <strong>de</strong> réactivité. Elle<br />

n’est pas non plus rétroéclairée. Elle donne accès<br />

à l’interface, à la validation <strong>de</strong>s choix et sans elle,<br />

on ne peut accé<strong>de</strong>r aux fonctions essentielles du<br />

projecteur. BenQ n’a pas mis en place d’application<br />

spécifique sur smartphone pour comman<strong>de</strong>r le GV1.<br />

Des réglages Cinéma à privilégier et une<br />

gran<strong>de</strong> i<strong>mag</strong>e DLP agréable à regar<strong>de</strong>r<br />

Pour débuter une séance <strong>de</strong> projection, il est<br />

préférable d’aller fureter dans les menus I<strong>mag</strong>e<br />

et Son. Il existe plusieurs mo<strong>de</strong>s I<strong>mag</strong>e : TV Vif,<br />

Cinéma, Sport, lumineux, présentation, normal.<br />

Avec en plus <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s Batterie et un mo<strong>de</strong> éco<br />

afin <strong>de</strong> doser la consommation d’énergie. D’après<br />

nos tests, si vous voulez privilégier la qualité<br />

d’i<strong>mag</strong>e, il est préférable <strong>de</strong> brancher l’appareil<br />

sur le secteur. On y gagne en luminosité. Le mo<strong>de</strong><br />

Cinéma est comme souvent le plus équilibré. Il<br />

évite <strong>de</strong>s dérives chromatiques trop accentuées<br />

vers le rouge sur les visages ou <strong>de</strong> brûler les<br />

blancs. Le BenQ intègre une partie audio - un<br />

haut-parleur large ban<strong>de</strong> on suppose - offrant<br />

une puissance <strong>de</strong> 5 watts. C’est forcément limité<br />

pour du home cinéma mais cela reste agréable,<br />

notamment au niveau <strong>de</strong>s dialogues dans une<br />

petite pièce. Là aussi il existe plusieurs mo<strong>de</strong>s<br />

Audio : cinéma, musique, jeu, sport et standard.<br />

Le mo<strong>de</strong> Cinéma est le plus agréable pour les<br />

dialogues et l’enveloppe sonore est un peu plus<br />

large.<br />

Avec le BenQ GV1, nous avons regardé <strong>de</strong>s<br />

clips en provenance <strong>de</strong> YouTube, <strong>de</strong>s films via<br />

Netflix et la TV en direct. Comme sur tous les<br />

vidéoprojecteurs DLP, l’i<strong>mag</strong>e produite est<br />

agréable avec une bonne luminosité et <strong>de</strong>s<br />

couleurs assez justes. Les effets parasites arc-enciel<br />

sont quasi inexistants. La fluidité est au ren<strong>de</strong>zvous<br />

lors <strong>de</strong>s mouvements rapi<strong>de</strong>s. Cela manque<br />

certes <strong>de</strong> détails, la résolution 480p ne rend pas<br />

forcément hom<strong>mag</strong>e à <strong>de</strong>s vidéos Full HD mais<br />

cela reste très largement visible. La taille idéale est<br />

<strong>de</strong> 60 pouces <strong>de</strong> diagonale, avec un recul d’environ<br />

1 m on obtient une i<strong>mag</strong>e <strong>de</strong> 78 cm <strong>de</strong> diagonale.<br />

Ce pico-projecteur a <strong>de</strong>s lacunes, mais il est loin <strong>de</strong><br />

démériter.<br />


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> c’est aussi...


ViVent les libellules !<br />

Superbe !<br />

La Libellule Noire DragonFly Black €99.95<br />

“Avec la Libellule (“DragonFly”), AudioQuest a<br />

créé un moyen simple et abordable d’atteindre<br />

le haut <strong>de</strong> gamme pour une nouvelle génération<br />

d’auditeurs, ainsi que le produit parfait pour le<br />

système audio personnel <strong>de</strong> tout audiophile.”<br />

— Robert Harley, The Absolute Sound<br />

Ou mieux encore!<br />

La Libellule Rouge (“DragonFly Red”) €199.95<br />

“Les Libellules Rouge et Noire (“DragonFly Red and<br />

Black”) figurent parmi les meilleurs exemples d’hifi<br />

pour Monsieur Toutlemon<strong>de</strong> à jamais avoir été<br />

publiés dans notre revue. Leurs valeurs <strong>de</strong> quotient<br />

explosent le cadran. ”<br />

— John Darko, Darko.Audio<br />

Et le top du top !<br />

La Libellule Cobalt (“DragonFly Cobalt”) €299.95<br />

La Libellule Cobalt (“DragonFly Cobalt”) rassemble tout ce que les auditeurs<br />

aiment dans la gamme Libellule (“DragonFly”), le son superbement dynamique<br />

et séducteur, dont elle améliore la mise au point tout en enlevant le duvet et le<br />

brouillard dont l’auditeur n’avait même pas conscience jusqu’à ce qu’il<br />

ne l’enten<strong>de</strong> plus ! La Cobalt dispose <strong>de</strong> la même tension <strong>de</strong><br />

sortie 2.1 capable <strong>de</strong> tout lire que la Rouge, avec son<br />

contrôle <strong>de</strong> volume numérique à bit parfait, une<br />

qualité <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment MQA exceptionnelle et<br />

une compatibilité parfaitement flui<strong>de</strong> avec les<br />

appareils Apple et Androïd.<br />

Quelques ingrédients importants qui<br />

expliquent la performance <strong>de</strong> Cobalt qui lui<br />

permet aujourd’hui <strong>de</strong> créer un précé<strong>de</strong>nt en<br />

la matière :<br />

• La puce ESS ES9038Q2M DAC dotée<br />

d’un filtre <strong>de</strong> phase minimum à coupure<br />

progressive permettant un son plus naturel.<br />

• La micropuce PIC32MX274 microprocesseur réduit<br />

l’appel <strong>de</strong> courant et augmente la vitesse <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong><br />

33% par rapport aux Libellules Noire et Rouge (DragonFlys Black<br />

and Red).<br />

• Un système d’alimentation et <strong>de</strong> filtrage amélioré, conçu spécifiquement pour<br />

réduire les bruits <strong>de</strong> fond cellulaires ou encore ceux dus au Wifi ou au Bluetooth.<br />

• Comporte un adaptateur Queue <strong>de</strong> libellule DragonTail USB-C vers USB-A<br />

modulable. Toutes les Queues <strong>de</strong> Libellule (DragonTails) utilisent les câbles USB à<br />

teneur en carbone <strong>de</strong> chez AudioQuest.<br />

DragonFly Le DAC + Preamp + Amp <strong>de</strong> Casque<br />

Du MP3 au MQA et à la Haute Résolution, les Libellules préservent tout<br />

le corps et toutes la chaleur et la couleur naturelle <strong>de</strong> votre musique.<br />

Profitez <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> beauté musicale chez vous et partout où vous choisirez<br />

d’écouter votre musique.

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