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#1257 - Numéro 1 : Éclairages sur le cinéma

#1257 : la revue de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

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DOSSIER<br />

travail d’identification (I). Cette construction est <strong>sur</strong>tout remarquab<strong>le</strong> par <strong>le</strong><br />

fait que, comme <strong>le</strong> <strong>cinéma</strong> qui en est l’objet, el<strong>le</strong> s’attache à être fidè<strong>le</strong> à la réalité<br />

tout en ayant recours à des fictions (juridiques).<br />

I – Identification de l’œuvre audiovisuel<strong>le</strong><br />

Cel<strong>le</strong>-ci passe par la mise en place d’une définition propre (A) et par une qualification<br />

juridique « forcée » (B).<br />

Générique du film<br />

Les Sorcières de Sa<strong>le</strong>m<br />

(1957)<br />

A - Définition<br />

Il existe donc une notion particulière d’« œuvre audiovisuel<strong>le</strong> » qui a été substituée,<br />

en 1985, à cel<strong>le</strong> préexistante d’œuvre <strong>cinéma</strong>tographique (« œuvres <strong>cinéma</strong>tographiques<br />

et cel<strong>le</strong>s obtenues par un procédé analogue à la <strong>cinéma</strong>tographie<br />

»). Un film n’est donc plus qu’une composante d’une notion plus large.<br />

L’œuvre audiovisuel<strong>le</strong> recouvre, suivant l’artic<strong>le</strong> L. 112-2, 6° du Code de la propriété<br />

intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> « <strong>le</strong>s œuvres <strong>cinéma</strong>tographiques et autres œuvres consistant<br />

dans des séquences animées d’images, sonorisées ou non ».<br />

Là où la définition antérieure était dépendante d’un état de la technique (« procédé<br />

<strong>cinéma</strong>tographique »), l’œuvre audiovisuel<strong>le</strong> se libère de ces contraintes<br />

en se caractérisant par l’impression qu’el<strong>le</strong> laisse à son spectateur. Son support<br />

(pellicu<strong>le</strong>, bande magnétique ou numérique) est indifférent. Son mode<br />

de communication (sal<strong>le</strong>, télévision, DVD, réseaux numériques…) ou l’outil<br />

utilisé (caméra ou téléphone portab<strong>le</strong>) éga<strong>le</strong>ment. Son essence réside dans la<br />

présence d’images au sein d’une séquence animée. Il n’est même pas exigé que<br />

l’œuvre soit linéaire ce qui permet d’accueillir <strong>le</strong>s effets audiovisuels de certains<br />

jeux vidéo.<br />

Relèvent donc de ce statut : un film, un téléfilm, un documentaire, un reportage,<br />

une émission télévisuel<strong>le</strong>, des retransmissions sportives, une interview,<br />

un journal télévisé, un jeu ou une émission de plateau… pour peu que la forme<br />

donnée à ces créations soit origina<strong>le</strong>.<br />

Cet apparent bric à brac n’est pas de nature à ras<strong>sur</strong>er <strong>le</strong>s adeptes ou défenseurs<br />

du septième art.<br />

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Juin 2019<br />

LES SORCIÈRES DE SALEM © 1957 - Pathé films - DEFA. Tous droits réservés<br />

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