LG 224

Juillet/Août 2019 | n˚ 224
www.gemengen.lu
Nora Back
Présidente
Chambre des salariés
DAN KERSCH
MINISTRE
Un marché du travail mi-figue, mi-raisin
ROMAIN SCHNEIDER
MINISTRE
Pour une agriculture de raison
LUC FRIEDEN
CHAMBRE DE COMMERCE
Quand l’expérience mène à la réussite

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Anything becomes possible
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EDITO
PAR JULIEN BRUN
Le quatuor des 28
Les nominations aux postes les plus importants d’Europe sont
toujours extrêmement complexes. S’il y a cinq ans, il aura fallu trois
mois pour trouver un accord, contre trois jours cette fois-ci, la tâche
n’en était pas moins ardue.
Notamment parce que la nouvelle configuration du Parlement rend
le jeu des coalitions plus compliqué. Il ne s’agit plus uniquement
de composer avec les Conservateurs et des Socio-démocrates mais
également avec les Libéraux et les Verts. Les chaises musicales sont
d’autant plus alambiquées qu’un accord entre Paris et Berlin ne
suffit plus à emporter la décision et qu’il faut dorénavant faire avec
les eurosceptiques.
Si pour l’heure, les nominations du quatuor doivent encore passer
par le vote du Parlement, on peut déjà se réjouir d’avoir évité la
solution de facilité qui aurait été le choix par défaut d’entente. Les
quatre personnalités annoncées ont en effet le poids de l’expérience.
Le poste le plus convoité, celui de président de la Commission,
devrait revenir à l’actuelle ministre allemande de la Défense, Ursula
von der Leyen. Souvent considérée comme une prétendante sérieuse
à la succession d’Angela Merkel et en charge des portefeuilles de
la Famille (2005-2009), du Travail (2009-2013) et de la Défense
(depuis 2013), elle aura passé quatorze années au gouvernement.
Membre de l’Union Chrétienne-Démocrate (CDU), elle s’est
souvent retrouvée en porte-à-faux avec sa famille politique de
centre-droit qui la considère parfois comme trop à gauche.
La Dame de Fer du FMI, Christine Lagarde est pressentie au poste
clé de présidente de la Banque centrale européenne. L’ancienne
ministre de l’Economie (2007-2011) de l’ère Sarkozy a pour elle
l’expérience de la gestion de la crise financière et de ses répercussions
à la direction du Fonds Monétaire International (depuis 2011).
La présidence du Conseil reviendrait à Charles Michel, l’ancien
Premier ministre Belge MR, habitué du consensus politique.
Les socialistes européens qui auraient voulu peser à la tête de la
Commission devraient se consoler avec la Diplomatie européenne
attribuée à l’espagnol Josep Borrell.
La presse souligne qu’il s’agit là d’un parfait équilibre des genres
puisque deux femmes et deux hommes… certes. Ou encore que le
choix d’une Allemande et d’une Française n’est pas dû au hasard…
probablement. Que trois libéraux contre un socialiste cantonné à
la diplomatie, c’est continuer avec l’Europe libérale… de fait. Que
ce quatuor francophone place la langue française au centre des
débats… la belle blague lorsqu’on sait la prédominance de l’anglais
dans cette Europe abandonnée par les Anglais eux-mêmes.
Mais peut-être faudrait-il aussi y voir un choix politique de raison
courageuse dans la mesure où il fait place à l’expérience et ne laisse
rien passer à l’euroscepticisme. n

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LG
JUILLET/AOÛT 2019
SOMMAIRE
IMMOBILIER & CONSTRUCTION
36 | RIZZANI DE ECCHER S.A.
COVERSTORY
08 | NORA BACK
Chambre des salariés
Vers une gestion durable des chantiers
IMMOBILIER & CONSTRUCTION
38 | STEVE SANTANA ET FRÉDERIC DAVID
Portakabin Luxembourg
La nouvelle voix des salariés
Le modulaire de qualité
EMPLOI & FORMATION
12 | DAN KERSCH
Ministre du Travail, de l’Emploi
et de l’Économie sociale et solidaire
ICT
26 | OLIVIER STEINWEHE
Fujitsu
IMMOBILIER & CONSTRUCTION
40 | PATRICK DE BRIEY
Wako
Un marché du travail mi-figue, mi-raisin
Le Multi-Cloud est-il l’avenir
du Data Centre?
Wako redonne du souffle
à nos poumons verts
CONSEIL
18 | PwC Luxembourg
ICT
30 | JEAN-MARC GRAFF ET FRÉDÉRIC
LEGROS - Charles Kieffer Group
DEVELOPPEMENT DURABLE
46 | BERNARD MOTTET
Ecotrel ASBL
Une approche sensée
qui minimise les risques
Réinventer l’imprimante multifonction
Ecotrel, maillon indispensable entre la
production et la consommation responsable

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JUILLET/AOÛT 2019
5
DEVELOPPEMENT DURABLE
50 | ROMAIN SCHNEIDER
Ministre de l’Agriculture, de
la Viticulture et du Développement rural
SOCIETE
58 | Commune de Mertzig
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
Société éditrice
Euro-Editions S.A.
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
Régie publicitaire
Julien Malherbe
marketing@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 30
Pour une agriculture de raison
TOURISME
54 | LÉON GLODEN - Entente touristique
de la Moselle luxembourgeoise
Mertzig, pionnière de l’Economie
pour le Bien commun
SOCIETE
64 | Cercle de Coopération des ONGD
du Luxembourg
Administration
Lucia Ori
Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19
admin@euroeditions.lu
Raouf Hatira • Tél. 58 45 46 23
secretariat@euroeditions.lu
Rédaction
Julien Brun
julien@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26
Martina Cappuccio
martina@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26
Pierre Birck
Adeline Jacob
Raouf Hatira
Voyage le long de la Moselle
Fairtrade Gemeng Programm & SDG’s
Conception et réalisation graphique
Sophie Glibert
sophie@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 25
PORTRAIT
68 | LUC FRIEDEN
Chambre de Commerce
Photographie
Marie De Decker
Eric Devillet
Agence Kapture
Impression
Imprimerie Centrale
Quand l’expérience mène à la réussite
© Euro-Editions
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord
de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas
restitués. Les reportages signés n’engagent que
leurs auteurs. Les prix figurant dans cette revue
sont indicatifs et peuvent être sujets à des variations
dont l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour
responsable.

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LG
JUILLET/AOÛT 2019
Index
08 | NORA
BACK
Présidente
Chambre des salariés
12 | DAN
KERSCH
Ministre du Travail,
de l’Emploi et de l’Économie
sociale et solidaire
18 | GUY
BRANDENBOURGER
Associé
PwC Luxembourg
18 | FRÉDÉRIC
VONNER
Associé
PwC Luxembourg
18 | JACQUES-FÉLIX
WIRTZ
Manager
PwC Luxembourg
25 | MANON
BEI-ROLLER
Bourgmestre
Dippach
26 | OLIVIER
STEINWEHE
Team Leader pour
les environnements cloud
Fujitsu Luxembourg
30 | JEAN-MARC
GRAFF
Pre-Sales Consultant
Professional Printing
Charles Kieffer Group
30 | FRÉDÉRIC
LEGROS
Sales Manager
Charles Kieffer Group
35 | PAUL
WEIMERSKIRCH
Bourgmestre
Schifflange
38 | STEVE
SANTANA
Assistant commercial
Portakabin
38 | FRÉDERIC
DAVID
Directeur des ventes
Portakabin
40 | PATRICK
DE BRIEY
Directeur et
responsable ESR
Wako
46 | BERNARD
MOTTET
Directeur
Ecotrel
50 | ROMAIN
SCHNEIDER
Ministre de l’Agriculture,
de la Viticulture et du
Développement rural
53 | CHRISTIAN
MINY
Bourgmestre
Colmar-Berg
54 | LÉON
GLODEN
Président
Entente touristique de
la Moselle luxembourgeoise
57 | MARC
LIES
Bourgmestre
Hesperange
58 | MIKE
POIRÉ
Bourgmestre
Mertzig
58 | CHRISTIAN
FELBER
Écrivain et philosophe
Concepteur de l’Economie
pour le Bien Commun
68 | LUC
FRIEDEN
Président
Chambre de Commerce

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LG
JUILLET/AOÛT 2019
COVERSTORY
La nouvelle voix
des salariés
L’année écoulée a été particulièrement chargée pour Nora
Back. A la une de tous les médias du pays, la jeune syndicaliste,
candidate à la présidence de l’OGBL en décembre, vient
d’être élue présidente de la Chambre des salariés (CSL) en
juin. Ayant pris ses premières marques, elle nous parle de son
parcours et de ses ambitions à ce poste. Explications.
Une ascension fulgurante
Après avoir poursuivi des études à
l’Université de Bruxelles en psychologie
du travail, Nora Back trouve un premier
emploi au sein d’une banque belge, dans
un département dédié au bien-être de
ses collaborateurs. Lorsque l’entreprise
luxembourgeoise Quest vient recruter de
jeunes talents au Luxembourg, la jeune
femme y voit l’opportunité d’aborder une
autre facette de son métier, davantage
commerciale, et de revenir au Luxembourg;
elle accepte donc l’offre.
En 2004, elle postule spontanément à
l’OGBL. Nora Back l’intègre, en tant que
secrétaire centrale adjointe du syndicat de
la santé et des affaires sociales avant de
devenir elle-même responsable du poste
quelques années plus tard. Dans un premier
temps sous la tutelle d’André Roeltgen, elle
négocie les conventions collectives, encadre
les délégués du personnel, organise les
formations, maintient un contact avec les
salariés, discute avec eux de tous les aspects
de leur travail,…
Il y a cinq ans, lors du congrès national de
l’OGBL, Nora Back est également élue au
bureau exécutif du syndicat, en parallèle
des responsabilités qu’elle assume dans le
secteur de la santé. D’abord responsable
de la supervision de la loi sur le temps de
travail, elle gère depuis lors le département
des femmes, celui de la fonction publique
et de la formation professionnelle continue.
En 2018, elle devient secrétaire générale de
l’OBGL, mais bien que ce poste la destine
à long terme à la présidence du syndicat,
Nora Back ne s’attend pas à la rapidité avec
laquelle les événements s’enchaineront. Elle
explique: «André Roeltgen prévoyait de me
céder la présidence après une transition de
quelques années où il prendrait le temps
de me former à ce poste. Les dernières
élections ont accéléré ce processus, suite à
quoi j’ai été élue à l’unanimité en tant que
présidente de la Chambre des salariés».
“Les inégalités
économiques
et sociales seront
toujours notre axe
principal de travail”
Malgré la surprise, Nora Back assume
très vite ses responsabilités et apprend à
connaitre les rouages de la Chambre des
salariés en un temps record, elle qui n’y
a adhéré que lors de sa présentation aux
élections. «L’équipe est formidable et m’a
offert un très grand soutien. Jean-Claude
Reding m’a beaucoup épaulée et grâce à son
tempérament calme et ambitieux, je n’ai
jamais douté de notre réussite», témoignet-elle.
Parler au nom des travailleurs
La nouvelle présidente de la Chambre des
salariés entend garantir une continuité
dans sa gestion tout en améliorant sa
visibilité auprès des employés. La CSL
est en effet une institution qui porte
leurs voix au Luxembourg et avise les
projets de lois relatifs au travail proposés
à la Chambre des députés. Les salariés,
pensionnés et leurs familles ont ainsi la
possibilité de s’exprimer par rapport aux
futures prises de décisions politiques.
Elle peut également proposer des axes de
développement et de nouvelles législations
de manière proactive.
Avec 50.000 personnes formées au
cours des cinq dernières années, la CSL
assume par ailleurs, à côté de son rôle

dans la formation initiale, une mission de
formation continue. En tant que plus grand
organisme de formation au Luxembourg,
elle développe des partenariats (Université
du Luxembourg, universités étrangères,
Digital Inclusion asbl,…) pour proposer
des cursus à tous types de publics, que ce
soient les salariés, pensionnés, réfugiés,
personnes défavorisées,…
Lutter contre les disparités
Selon Nora Back, les inégalités économiques
et sociales seront toujours l’axe principal de
travail des syndicats et de la Chambre des
salariés. Le climat économique favorable
du Luxembourg donne parfois la fausse
impression que le pays est à l’abri de ces
différences, pourtant, on les retrouve au
niveau de la redistribution des richesses et
des gains de productivité fournis par les
salariés à tous niveaux; entre les salaires
masculins et féminins à un même poste où
le Luxembourg affiche encore 5,5% d’écart;
entre frontaliers et résidents, au niveau de
l’imposition, des prestations familiales et
des pensions,…
Différentes actions ont été dégagées par
la CSL pour les contrer. Son comité à
l’égalité est impliqué dans la préparation du
plan d’action national de la ministre Taina
Bofferding pour imaginer des stratégies
qui pourraient faire évoluer les mentalités
et favoriser l’obtention de l’équilibre
salarial entre les femmes et les hommes.
Par ailleurs, au travers de son «Panorama
social», la Chambre thématise, illustre et
dénonce les inégalités pour tenter des les
Nora Back
enrayer. On y retrouve des informations
chiffrées et percutantes: «18,7% de la
population vit aujourd’hui sous le seuil de
pauvreté, notamment un jeune sur cinq est
touché! Le panorama de cette année nous
montre également que plus de 40% des
familles monoparentales connaissent la
même situation. Nous tentons par exemple
de contrebalancer ces inégalités par des
revendications, visant à donner davantage
de pouvoir d’achat aux bas salaires».
Ce panorama social est présenté lors d’une
conférence de presse fortement médiatisée
qui montre les facettes de ces déséquilibres.
Les newsletters de la CSL contribuent
quant à elles à mettre en évidence les
chiffres issus du «Panorama social» en les
publiant au fur et à mesure, sur une période
d’un an.

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JUILLET/AOÛT 2019
COVERSTORY
Améliorer le bien-être au travail
Le sujet du bien-être est également un lieu
d’inégalités entre les salariés quant à leur
environnement professionnel. Depuis 2012,
la Chambre des salariés publie une fois par
an le «Quality of Work Index» qui met en
avant les sujets préoccupant les employés.
Cette étude est réalisée sur base d’un
panel de 1.500 participants, échantillon
jugé scientifiquement représentatif par
l’Université du Luxembourg, dans ce cadre
partenaire de la CSL. «Cette étude nous
permet d’avoir une idée représentative
du monde du travail luxembourgeois du
point de vue des salariés ainsi que des
problématiques qui les touchent», explique
Nora Back.
Chaque année l’étude est axée sur une thématique
particulière. Par exemple, une des
études avait porté sur le harcèlement moral
au travail également appelé «Mobbing».
«Pour avoir rédigé mon mémoire de fin
d’études à ce sujet, c’est une thématique
qui m’intéresse particulièrement. Dans
cette enquête, nous avons observé une
croissance du harcèlement, même si cela est
difficilement chiffrable. Celui-ci découle
par exemple des horaires de travail et de
la difficulté d’opérer une scission entre vie
professionnelle et vie familiale. Notre lieu
de travail est l’endroit que nous fréquentons
le plus tout au long de notre vie et parfois,
c’est ce même lieu qui nous rend malade.
Nous ne devons pas l’accepter», déclare la
présidente de la Chambre des salariés.
“Une idée
représentative
du monde du travail
luxembourgeois
du point de vue
des salariés”
L’année dernière le Quality of Work
Index portait sur la digitalisation et les
problématiques qui en découlaient. Les
salariés ont par exemple des difficultés à
faire valoir leur droit à la déconnexion car
les employeurs exigent d’eux une certaine
flexibilité. Or, celle-ci implique une grande
charge mentale devenant par la suite une
source de stress pour l’employé. Cette année
l’étude porte sur la flexibilité des heures
de travail, contre laquelle la Chambre
des salariés lutte: «Nous demandons une
prévisibilité des horaires de manière à ce
que les employés ne soient pas à la merci
d’un employeur décidant imprévisiblement
de leurs horaires. Cela permettrait aux
salariés d’opérer une meilleure séparation
entre vie privée et professionnelle. Ce
défi s’intensifiera sans doute avec la
généralisation de formes courtes de
contrats (l’enchainement de CDD, contrats
intérimaires,…). Les résultats de l’étude
seront présentés fin novembre». n
Chambre des salariés
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› acquérir les compétences nécessaires
aux fonctions de cadre dans les métiers
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et de l’assurance et plus généralement
dans le secteur des professions
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OBJECTIFS
› former des généralistes de la gestion
rapidement opérationnels et aptes
à accéder à des postes à responsabilités ;
› acquérir une solide culture dans l’ensemble
des disciplines de la gestion (finance,
comptabilité, ressources humaines,
marketing, systèmes d’information,
et autres).
PUBLIC CIBLE
› titulaire d'un diplôme universitaire BAC+2
(DEUG, DUT, BTS ou équivalent) dans le
domaine de la gestion et de l’économie ;
› possibilité d'une validation des acquis
de l’expérience professionnelle.
OBJECTIFS
› fournir aux étudiants des compétences
pointues dans certaines spécialités
de l’informatique (programmation,
web, base de données, et autres) ;
› donner la capacité aux étudiants de
réaliser plus facilement de nouveaux
apprentissages après la formation.
PUBLIC CIBLE
› titulaire d’un Bac+2 (DUT, BTS
ou équivalent) dans le domaine
informatique ;
› possibilité d'une validation des acquis
de l’expérience professionnelle.
Délai de préinscription :
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Délai de préinscription :
13 septembre 2019
Délai d'inscription :
1 er septembre 2019
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Plus d'informations
et téléchargement
de la fiche
de préinscription :
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L-1726 Luxembourg
T +352 27 494 600
F +352 27 494 650
formation@LLLC.lu

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JUILLET/AOÛT 2019
EMPLOI & FORMATION
Un marché du travail
mi-figue, mi-raisin
PAR ADELINE JACOB
Entre revalorisation du salaire social minimum et hausse du
taux de chômage ou encore rémunération des stages pour
jeunes et dégradation des conditions de travail, la situation
sur le marché de l’emploi est en demi-teinte. Six mois après
le début de son mandat au ministère du Travail, de l’Emploi
et de l’Économie sociale et solidaire, Dan Kersch commente
cet état des lieux mitigé. Interview.
Depuis le début de l’année, le taux
de chômage ne cesse d’augmenter et
s’établit, au 31 mai, à 5,5% selon les
calculs du Statec. Comment expliquezvous
cette hausse?
Précisons que, avant d’augmenter, le
chômage a baissé pendant presque un an.
L’économie tournait et, avec toutes les
actions menées à l’ADEM, cela nous a
permis de réduire le chômage. Maintenant,
on constate, dans certains secteurs
économiques, un certain ralentissement
qui se répercute directement sur le taux
de chômage. D’autre part, les dernières
discussions sur un éventuel changement
du système européen des allocations
de chômage ont amené beaucoup de
frontaliers à s’inscrire à l’ADEM, ce qui a
naturellement fait augmenter nos chiffres.
Bien que rien n’ait encore été décidé, les
frontaliers ont compris qu’ils avaient la
possibilité de s’inscrire comme demandeurs
d’emploi au Luxembourg. Nous les
inscrivons comme nous l’avons toujours
fait, sans problème, contrairement à ce qui
a été dit.
Selon la Chambre des salariés (CSL), les
demandeurs d’emploi en situation de
handicap ou à capacité de travail réduite
et à la recherche d’emploi depuis plus
d’un an peinent toujours à se réinsérer
sur le marché du travail. Quelles sont les
mesures qui peuvent être prises par le
politique pour améliorer leur situation?
C’est tout à fait vrai. J’ai récemment eu une
grande réunion avec les ateliers protégés,
qui occupent pour le moment quelques
1.120 travailleurs avec le statut handicapé,
et je leur ai annoncé que je voulais faire
passer ce chiffre à 2.000 avant mon départ
du ministère. D’autre part, je veux créer
davantage de synergies avec ceux-ci et
les initiatives sociales pour employer des
salariés qui ont le statut de personne en
reclassement professionnel externe. Trop
de gens se trouvent exclus du marché
de l’emploi seulement parce qu’ils ont
été reclassés. C’est un réel problème car
beaucoup de main d’œuvre et de savoir-faire
s’en trouvent inexploités. Actuellement,
il y a 34 initiatives sociales qui emploient
quelques 2.000 salariés. Je veux vraiment
trouver un accord avec les initiatives
sociales et les ateliers protégés pour qu’ils
embauchent davantage dans leurs secteurs
administratifs respectifs.
Mesure phare du gouvernement, la
revalorisation du salaire social minimum
vient d’être actée ce mardi 25 juin à la
Chambre des députés. Quels bénéfices
les salariés peuvent-ils attendre?
Ils peuvent espérer ce que nous avions
promis. Concrètement, les salariés auront
100 euros nets supplémentaires par mois,
autrement dit 1.200 euros par an, ce
qui est déjà important. De nombreuses
personnes nous disent maintenant que
ce n’est pas assez, d’autres estiment que
c’est intenable pour les petites entreprises.
Personnellement, je crois que c’est un bon
compromis. Pour moi, c’est une question
d’honnêteté, d’équité. Il est important que
ceux qui travaillent aient la possibilité de
vivre décemment. C’est pour cela que j’ai
soutenu cette revendication dès le début.
Pour le parti [ndlr: LSAP], c’était une
ligne rouge: si nous n’avions pas réussi à
persuader nos partenaires de l’importance
de cette mesure, nous ne serions pas entrés
dans le gouvernement. Nous les avons
persuadés et nous l’avons fait.
Fin mai, à l’issue d’une réunion avec
les représentants de l’Union des
Entreprises Luxembourgeoises (UEL),
des associations d’étudiants ACEL et
UNEL, et de la CSL, vous avez assuré
que tous les stages pour jeunes seraient
rémunérés par les entreprises. Pouvezvous
nous donner quelques précisions
sur ce projet de loi?
Ce projet avait déjà été déposé par mon
prédécesseur. Les premières consultations
avaient révélé un désaccord entre les
syndicats, la CSL et les organisations
des étudiants. J’ai remis tout le monde
autour de la table et nous avons trouvé des
solutions. Si le projet de loi est voté par la
Chambre des députés, tous les stages seront
rémunérés suivant des normes que nous
aurons définies. Je suis vraiment satisfait que
nous ayons trouvé un accord qui convienne
à l’UEL en modifiant la prescription sur
le nombre maximal de stagiaires par an.
Nous nous sommes aussi mis d’accord sur
le fait que les étudiants devaient avoir, dans

l’entreprise qui les accueille, un partenaire
qui les suive et qui rédige un compte-rendu
de leur travail afin qu’ils aient une référence
pour se présenter devant d’autres patrons
par la suite.
Selon le «Panorama social 2019»
dressé par la CSL, les conditions et la
qualité de l’emploi au Grand-Duché
semblent se dégrader: précarisation,
travail dans l’urgence, charges mentale
et émotionnelle élevées, difficulté
grandissante à trouver un équilibre
entre vie privée et vie professionnelle, ...
Quel est votre sentiment par rapport à
ce constat? Et quels sont les moyens que
vous désirez développer pour améliorer
le bien-être au travail?
Il ne faut pas se contenter de citer la CSL;
d’autres études vont dans la même direction.
Mais je crois qu’il faut nuancer: on ne peut
pas dire qu’il y ait une augmentation du stress
ou du harcèlement dans tous les secteurs du
marché du travail. Il faut toutefois voir les
problèmes qui surgissent. Et, c’est vrai, on
en rencontre beaucoup plus qu’il y a dix ans.
Je crois qu’il faut réagir dans deux domaines.
Le premier, c’est le dialogue social dans
l’entreprise. Je fais tout pour que davantage
d’entreprises adoptent une convention
collective de travail. Malheureusement, je
vois que l’évolution prend une direction
contraire. On en arrive alors à une situation où
le législateur doit prendre ses responsabilités
et il y a deux choses à faire: premièrement,
renforcer cet instrument qu’est la convention
collective, par exemple, en donnant plus de
flexibilité aux entreprises et, deuxièmement,
renforcer le code du travail. Le droit du travail
a été créé pour protéger les plus vulnérables
dans la relation entre patrons et salariés et,
traditionnellement, ce sont les salariés. S’il
y a de moins en moins de contrats à durée
indéterminée et de plus en plus de relations
qui ne sont pas couvertes par le code du
travail, alors il faut réagir et adapter ce dernier
à l’évolution du marché. C’est ce que nous
sommes en train de faire.
Dan Kersch
Actuellement, la digitalisation du
marché du travail reste encore
assez abstraite pour bon nombre de
salariés. Toutefois, le développement
des compétences pour faire face à la
révolution numérique fait partie de vos
priorités. Comment le gouvernement
entend-il préparer la population active à
affronter ce défi?
La formation est essentielle pour faire face
à la révolution numérique. J’en reviens dès
lors à la problématique de la convention
collective car il y est clairement établi que le
patron doit assurer une formation continue
à ses salariés. Or, ceux qui n’ont pas signé
pareille convention n’ont pas ce droit qui
est primordial pour exister dans le monde
du travail. Si l’écart devait encore se creuser
entre les uns et les autres, il reviendrait
au législateur de l’inscrire dans le code du
travail. C’est ce dont je discute actuellement
avec les patrons. n

14 LG
JUILLET/AOÛT 2019
EMPLOI & FORMATION
Une offre de formation qualitative
La Chambre de Commerce a présenté lors d’une conférence
le bilan de sa politique en matière de formation ainsi que
certaines nouveautés à venir.
Luc Henzig, directeur Formation de la Chambre de Commerce, Valérie Massin, vice-présidente de la Chambre
de Commerce, présidente de la Commission Formation, Luc Frieden, président de la Chambre de Commerce,
Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce
Lors de la conférence de presse, Luc
Frieden, président de la Chambre de
Commerce, a rappelé les grands objectifs
que l’institution s’est fixés pour agir
en faveur de la formation: contribuer à
développer une culture de la formation
professionnelle, agir sur le cadre législatif,
identifier les besoins en formation, mettre
en place une veille des tendances et
techniques nouvelles de formation, gérer
les contrats d’apprentissage et proposer
une offre de formation professionnelle
continue. Le plan stratégique CC2025,
élaboré par la Chambre de Commerce
pour guider son action sur les cinq
prochaines années, souhaite aller encore
plus loin en améliorant la communication
sur l’ensemble des actions de formation
mises à la disposition du public. C’est ainsi
qu’elle a initié récemment un cycle de
conférences pour présenter les formations
diplômantes imaginées en partenariat
avec des structures d’enseignement
internationales prestigieuses. L’institution
entend également développer de nouveaux
outils de communication pour promouvoir
l’apprentissage en alternance. Dans
le même ordre d’idées, Luc Frieden a
annoncé que le flux d’information sur
les besoins en formation professionnelle
allait être amélioré grâce à une meilleure
coordination avec les fédérations et
associations professionnelles.
Favoriser l’accès à l’emploi et la reconversion
professionnelle
Valérie Massin, vice-présidente et présidente
de la Commission Formation de la Chambre
de Commerce, est revenue sur les actions
visant à promouvoir l’entrepreneuriat et à
soutenir la reconversion professionnelle.
Outre les ateliers à destination des lycéens,
l’institution propose un format adapté aux
enseignants pour leur faire découvrir divers
secteurs économiques.
En ce qui concerne les actions en faveur de l’accès
à l’emploi ou la reconversion professionnelle, la
Chambre de Commerce met particulièrement
l’accent sur les jeunes avec le programme
Fit4jobstart, mis au point avec l’Adem, et
le programme Fit4DigitalFuture, qui initie
les candidats à certains outils indispensables
dans un contexte de transformation digitale.
D’autres programmes s’adressent aux
demandeurs d’emploi. Il s’agit de SkillYouUp qui
accompagne les personnes en reconversion vers
une nouvelle fonction; Fit4Entrepreneurship
qui soutient les demandeurs d’emploi ayant
un projet entrepreneurial et qui est à l’origine
de 94 créations d’entreprises. Enfin, la Chambre
de Commerce participe au nouveau projet
DigiMob Industrie 4.0 qui ambitionne de
former les demandeurs d’emploi aux compétences
transverses nécessaires à l’exercice du
métier d’ouvrier spécialisé dans l’industrie 4.0.
Photo : Laurent Antonelli pour la Chambre de Commerce
Les nouveautés 2019/2020
Luc Henzig, directeur Formation de la
Chambre de Commerce a annoncé les nouveautés
en cours ou à venir.
La nouvelle structuration de l’offre de
formation, en quatre catégories et 19
domaines, annoncée l’an dernier est désormais
opérationnelle. L’offre de formation se fait
dès à présent sur la base d’une approche par
profil professionnel/thématique. L’idée est
d’identifier clairement, dans une première
étape, les compétences (connaissances,
capacités, attitudes) nécessaires à l’exercice
d’une profession pour proposer, dans une
deuxième étape, une formation taillée sur
mesure pour l’acquisition des compétences
identifiées. L’autre source de nouveautés
est la volonté de digitaliser aussi bien les
formations elles-mêmes que les démarches
administratives qui les accompagnent.
“Digitaliser aussi
bien les formations
elles-mêmes que
les démarches
administratives qui
les accompagnent”
Dans cette optique, la Chambre de Commerce
a lancé le LOOC, Luxembourg Open
Online Courses, plateforme d’e-learning
développée en partenariat avec FUN-Mooc
(France Université Numérique) et qui offre la
possibilité d’héberger en marque blanche toute
formation e-learning proposée par les acteurs
luxembourgeois de la formation continue. Par
ailleurs, le site Internet de la House of Training
a été entièrement revu, de manière à faciliter
aux personnes intéressées les recherches parmi
les 800 offres de formations disponibles.
Enfin, dans l’optique de proposer un parcours
de formation complet, la Chambre de
Commerce a considérablement étoffé son offre
de formation continue diplômante en signant
plusieurs partenariats avec des structures internationales
(France, Allemagne) de renom. n
Communiqué par
la Chambre de Commerce

16 LG
JUILLET/AOÛT 2019
BRÈVES ÉCONOMIQUES
PAR RAOUF HATIRA
Une nouvelle présidente
pour LuxFlag
Denise Voss vient d’être élue présidente
de Luxflag, au terme de l’assemblée générale
du 20 juin. Après avoir cédé son
poste de présidente de l’Association
luxembourgeoise des fonds d’investissement
(Alfi), elle remplace Thomas
Seale, qui a présidé l’organisme de
labellisation au cours des sept dernières
années. Denise Voss dit vouloir travailler
dans la continuité de son prédécesseur.
Source: LuxFlag
BGL BNP Parisbas,
la banque centenaire
En présence de S.A.R., le Grand-Duc
Henri, la BGL BNP Parisbas a fêté son
centième anniversaire. C’était l’occasion
de passer en revue un siècle d’existence
et d’histoire, mais également de se
projeter sur l’avenir. Entrée aujourd’hui
dans l’ère du digital, BGL BNP Paribas
se veut à la pointe de l’innovation, mais
également soucieuse de construire une
relation de confiance avec ses clients. BGL
BNP Paribas se veut ‘’phygitale’’, offrant le
meilleur de l’humain et du digital.
Source: BGL BNP Parisbas
Euro-Composites renforce sa
présence au Luxembourg
Euro-Composites, société spécialisée
dans les matériaux composites, a
signé une convention de développement
avec le gouvernement, la Ville
d’Echternach et la Société nationale de
crédit et d’investissement (SNCI). Cette
convention prévoit notamment des investissements
à hauteur de 160 millions
d’euros, ce qui permettra l’acquisition
de nouveaux équipements de pointe
sur la période 2020-2030 et la création
d’au moins 100 emplois.
Source: SIP
CFL ou la bonne santé du rail
Le Groupe CFL a clôturé l’année 2018
avec un résultat net positif de 10
millions d’euros, identique à celui de
l’exercice 2017. Pour la cinquième année
consécutive, le résultat net consolidé du
Groupe est donc bénéficiaire. Le montant
net du chiffre d’affaires a de son côté
progressé en passant de 882,8 millions
en 2017 à 892,5 millions en 2018. Depuis
l’exercice 2009, le chiffre d’affaires net a
dès lors progressé de 52%.
Source: CFL
LSA Space Directory
L’Agence spatiale luxembourgeoise a publié l’édition 2019
du LSA Space Directory, regroupant les différentes sociétés
spatiales et organismes de recherche qui sont présents au
Luxembourg. Le LSA Space Directory vise à identifier des
partenariats potentiels et à favoriser des synergies et des
collaborations. Le Luxembourg compte actuellement environ
50 entreprises et laboratoires de recherche actifs dans le
domaine spatial, employant plus de 800 personnes.
Source: LSA
Le chômage en légère hausse
Selon les chiffres de l’Adem, 15.124 demandeurs d’emploi
résidents disponibles sont inscrits sur ses listes au 31 mai 2019.
C’est une augmentation de 316 unités soit 2,1% en un an. Selon
le Statec, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières
atteint 5,5%. Par contre, le nombre de demandeurs d’emploi
non-résidents est de 2.475 à la même date, ce qui représente
une baisse de 6,5% sur un an.
Source: Adem
Légère hausse du PIB en volume
Selon Le Statec, l’évolution au premier trimestre 2019, du PIB
en volume a été de +1.6% par rapport à la même période en
2018. Les évolutions annuelles du PIB en volume pour 2018 sont
révisées comme suit: +1.8% au lieu de +1.7% pour le quatrième
trimestre, +2.6% au lieu de +2.8% pour le troisième trimestre et
+3.1% au lieu de +3.0% pour le deuxième trimestre.
Source: Statec
De l’orge bio pour la Brasserie nationale
La Brasserie nationale se lance dans la production d’orge bio
cultivé en circuit court pour produire sa bière Funck-Bricher,
ressuscitée en septembre dernier. Une trentaine d’hectares
ont été ensemencés pour moitié dans le nord du pays et pour
l’autre en Wallonie (Belgique). Cela permettrait de fournir
les 60 tonnes d’orge bio par an pour l’instant nécessaires à la
fabrication de la bière.
Source: Brasserie nationale
IEE s’installe sur l’Automobility
Campus à Bissen
Fleuron de l’industrie luxembourgeoise
depuis 1989, spécialisée dans les
systèmes de sécurité automobile et de
capteurs intelligents, IEE déménage
progressivement vers l’Automobility
Campus situé à Bissen. A terme, les 635
collaborateurs d’IEE quitteront les sites
de Contern et d’Echternach. Goodyear
envisage également de déménager sur
le site d’ici la fin 2021
Source: Ministère de l’Economie
Le sans emballage a du succès
L’épicerie coopérative Ouni, championne
du zéro emballage, a décidé
d’ouvrir un second point de vente bio,
et cela après le succès de son premier
point de vente à la gare. Selon le rapport
de l’assemblée générale qui s’est
tenue au mois de juin, la jeune société
procédera à une «levée de fonds locale»
en proposant de nouvelles parts de la
coopérative qui se situe à Dudelange.
Source: OUNI
A la conquête de la maîtrise
Les inscriptions pour le brevet de
maitrise de la Chambre des Métiers
sont ouvertes et se poursuivront
jusqu’au 15 août 2019. La formation
Brevet de Maîtrise s’adresse aux
futurs entrepreneurs et aux personnes
visant un poste à responsabilités dans
une entreprise artisanale, industrielle
ou commerciale. Elle confère à son
détenteur le droit de créer sa propre
entreprise ainsi que celui de former
des apprentis.
Source: Chambre des Métiers
ExaMotive,
la startup qui monte
ExaMotive propose de s’attaquer
à l’immense marché de la mobilité
2.0, en plein boom avec la révolution
technologique. Fondée au Luxembourg
en février 2016 par Mauro Mariani, la
jeune pousse mise sur un changement
fondamental de l’utilisation de la voiture.
Oply, l’application de partage de
véhicules en milieu urbain développée
par ExaMotive, fonctionne déjà dans
plusieurs villes européennes. En 2017,
le constructeur automobile chinois
SAIC a investi 25 millions d’euros dans
la startup.
Source: Chambre de Commerce

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18 LG
JUILLET/AOÛT 2019
CONSEIL
Une approche sensée
qui minimise les risques
De nombreuses organisations courbent l’échine face au
Règlement Général sur la Protection des Données, entré en
vigueur le 25 mai 2018. «Plus particulièrement les petites
structures comme les PME ou les communes», s’accordent à
préciser les associés de PwC Luxembourg, Frédéric Vonner
et Guy Brandenbourger, ainsi que le manager Jacques-Félix
Wirtz. Interview.
Plus d’un an après la mise en œuvre du
RGPD, qu’en est-il de la conformité des
secteurs privé et public?
GB: Si le secteur public a toujours eu le souci
de la protection des données des citoyens,
toute la question est de savoir comment
il se matérialise dans la conservation et le
traitement des données personnelles. Et
force est de constater l’attention encore
relative du secteur public en la matière.
Prenons pour exemple les 102 communes
du pays; peu sont celles qui ont formé ou
même sensibilisé leur personnel au sujet
et seule une minorité a mis en place une
gouvernance et des procédures d’alertes.
Les données citoyennes en leur possession
sont pourtant à caractère sensible.
Reste aussi que le secteur public a
régulièrement recours à des entreprises
du secteur privé pour assurer des services
d’intérêt général. Les données récoltées
durant ces missions doivent être encadrées
par le RGPD afin de s’assurer, par exemple,
qu’elles ne seront pas commercialisées. Le
citoyen ne saurait être considéré comme un
consommateur, même par le prestataire de
service.
FV: Bien évidemment, les communes n’ont
pas toujours les moyens technologiques et
humains du secteur financier en termes de
sécurité et de la mise en conformité aux
nouvelles réglementations. Nous pourrions
simplement nous poser la question des
données relatives aux cartes de fidélité de
la grande distribution pour comprendre
que le RGPD touche tous les secteurs
d’activités. Les PME sont elles aussi en
difficulté dans la mesure où elles n’ont pas
toujours les ressources nécessaires. Seule
la formation du personnel leur permettrait
de comprendre quand et pourquoi il est
nécessaire de faire attention. Les disparités
de maturité en termes de protection des
données se retrouvent donc aussi bien entre
que dans les secteurs d’activités.
JFW: Les employés des petites structures,
qu’elles soient privées ou publiques, ne
sont pas assez informés. Au mieux ontils
une vague idée de ce que le RGPD
implique. Pourtant, aucune organisation
étatique, commerciale, bénévole ou même
humanitaire, n’est à l’abri des sanctions
des autorités de contrôle. D’autant plus
que le nombre de plaintes déposées par
les citoyens augmente graduellement, ce
qui est un signe indéniable de la prise de
conscience dans la société.
“Un gros effort
a été réalisé
dans la conformité
réglementaire”
Pourquoi un tel retard?
JFW: Dans la mesure où les communes
ont des ressources humaines et financières
limitées, ce thème n’est pas leur priorité.
Cela devient pourtant un sujet d’autant
plus urgent qu’elles détiennent des données
dites sensibles sur leurs citoyens. Et c’est
pourquoi nous leur proposons nos services
de mise en conformité.
FV: Le degré de sensibilisation dépend
souvent de la tradition historique de la
structure concernée à la problématique de la
protection des données. Un ministère, une
institution, un établissement public ou une
administration ne collecte normalement
que les données dont il a besoin pour
remplir sa mission publique. Des réflexions
doivent néanmoins porter sur la collecte,
le traitement, la sécurité et la durée de
rétention. Le problème relève donc à la fois
de l’adéquation des ressources mais aussi du
niveau d’information du personnel.
Quelle est la maturité du Luxembourg
sur la scène européenne?
FV: La maturité de la Commission
Nationale pour la Protection des Données
est élevée, voire très élevée dans la mesure
où elle est la première autorité de contrôle
à mettre en place une certification RGPD.
La CNPD, en collaboration avec la CNIL
française, a été nommée rapporteur
européen sur la thématique de certification
de protection des données. Ce qui est un
signe de reconnaissance du savoir-faire et des
compétences du régulateur luxembourgeois.

LG
JUILLET/AOÛT 2019
19
Pour ce qui est des entreprises et administrations,
je dirais que l’on est dans la
moyenne européenne. Nous sommes
généralement mieux lotis en termes de
délégués à la protection des données (DPO
ou Data Protection Officier) par habitant
mais avec de grandes disparités selon les
secteurs. Si un gros effort a été réalisé dans
la conformité réglementaire, comme par
exemple la mise à jour des contrats, des
sites internet, des notices d’informations,
le cœur du sujet qui est la collecte, le
traitement et la durée de conservation reste
néanmoins à la traîne.
Au niveau des citoyens, deux-tiers des
européens disent avoir entendu parler du
règlement et le Luxembourg est, là aussi,
dans la moyenne.
GB: PwC Luxembourg propose des
formations adaptées, à la fonction de
DPO et notamment des e-Learnings. Nos
collègues de PwC France en collaboration
avec l’UTT (Université Technologique
de Troyes) proposent même un Diplôme
Universitaire pour les DPO.
JFW: La sensibilisation est un sujet très
important qui ne doit pas uniquement être
mené dans les bureaux de direction mais
bien à tous les échelons de la structure.
Pour qu’une gestion de données soit
conforme au RGPD, elle nécessite des
réflexions abouties sur l’analyse de risques,
la cartographie des données collectées et
leur durée de rétention.
Il vaut cependant mieux s’appuyer sur la
philosophie du RGPD plutôt que d’investir
inutilement des ressources pour respecter le
règlement à la lettre; une approche sensée
qui minimise les risques donc… n
Guy Brandenbourger, Jacques Felix Wirtz et Frédéric Vonner
PwC Luxembourg
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20 LG
JUILLET/AOÛT 2019
CONSEIL
Politique fiscale:
défis et opportunités
En 2019, l’environnement fiscal international continue à être incertain et toujours plus
sujet à controverse. Les bouleversements sont légion et le paysage fiscal évolue à l’heure
où les avancées technologiques conduisent les contribuables et les administrations fiscales à
adopter de nouvelles pratiques commerciales. En outre, le plan d’action contre l’érosion de
la base d’imposition et le transfert de bénéfices (Base Erosion and Profit Shifting (BEPS)) et
la Directive européenne sur la lutte contre l’évasion fiscale (Anti-Tax Avoidance Directive
(ATAD)) continuent tous deux à susciter des changements significatifs dans de nombreux
domaines fiscaux alors que les pays s’efforcent d’adapter leur taux d’imposition et leur base
imposable pour conserver une position compétitive.
Au niveau supranational, un nouveau débat
s’ouvre afin de savoir si les changements
importants à l’approche nexus et à
l’allocation des droits d’imposition vont non
seulement résoudre les défis du numérique
mais mieux encore, s’ils pourraient
moderniser en profondeur le régime fiscal
international.
Selon l’étude «EY Outlook for global tax
policy in 2019», conduite par des experts
EY en matière de politique fiscale répartis
dans 48 juridictions à l’échelle mondiale et
dans laquelle ils exposent leurs observations
et prévisions, la politique commerciale
continue également à bouleverser le
monde entrepreneurial. L’Outlook couvre
les modifications connues et prévues dans
chacune des juridictions concernant les
principales catégories d’impôt et inclue
également des informations spécifiques
sur les tendances en matière de mise en
application et sur les principaux éléments
déclencheurs de contrôles.
Perspectives pour le Luxembourg
Attirer de nouveaux investisseurs et de
nouvelles sociétés, développer les activités
et les revenus des entreprises locales
ainsi que garantir la compétitivité du
Luxembourg à l’échelle internationale en
termes de fiscalité des entreprises, tout en
restant fortement engagés sur la voie de la
transparence et de la lutte contre la fraude
et l’évasion fiscales, comptent parmi les
principaux éléments de la politique fiscale
en 2019.
Les dispositions d’ATAD, qui introduit,
entre autres, des règles visant à lutter
contre les dispositifs hybrides au sein
de l’Union européenne, à limiter la
déductibilité des charges d’intérêt et des
règles relatives aux sociétés étrangères
contrôlées, s’appliqueront pour la première
fois en 2019. La loi concernant le budget
des recettes et de dépenses de l’Etat pour
l’exercice 2019 a introduit des changements
supplémentaires à la législation fiscale
existante, notamment la baisse de 1% du
taux nominal de l’impôt sur le revenu des
collectivités, le portant à 17% à partir de
cette année, ainsi qu’une extension du taux
de TVA super-réduit de 3% à certains biens
et services.
“Les mois à venir
n’apporteront
pas de répit”
De même, les mois à venir n’apporteront
pas de répit, dans la mesure où les
développements en cours aux niveaux
international et européen auront très
certainement un impact sur l’environnement
fiscal luxembourgeois. Consécutivement
à l’adoption de la loi portant approbation
de la Convention multilatérale pour la
mise en œuvre des mesures relatives aux
conventions fiscales pour prévenir l’érosion
de la base d’imposition et le transfert de
bénéfices (Multilateral Instrument (MLI)),
le Luxembourg a déposé son instrument
d’approbation auprès de l’Organisation
de la coopération et du développement
économique (OCDE). Le MLI entrera
donc en vigueur à l’égard du Luxembourg
le 1er août 2019 et ses dispositions seront
applicables en parallèle des conventions
fiscales bilatérales conclus par le
Luxembourg dès 2020. En outre, il est
attendu que la loi transposant ATAD 2 sera
prochainement présentée à la Chambre des
députés. Le champ d’application d’ATAD
sera par conséquent étendu aux dispositifs
hybrides impliquant des pays tiers et à
d’autres formes de dispositifs hybrides qui
n’étaient pas couverts par ATAD.
Marc Schmitz, Partner Tax d´EY
Luxembourg commente: «En 2019,
les administrations fiscales, tant au
Luxembourg qu’à l’échelle mondiale,
auront accès à plus d’informations que
jamais auparavant». La remise obligatoire
par voie électronique des déclarations
pour l’impôt des sociétés et la TVA, les
notifications et déclarations pays par pays
et l’échange transfrontalier d’informations
en matière fiscale sont certains des éléments
qui permettront aux administrations fiscales
d’évaluer la conformité du contribuable
avec les lois et réglementations existantes
ainsi que d’améliorer et poursuivre la mise
en œuvre de mesures et activités liées à la
fiscalité. n
Communiqué par EY Luxembourg

Vun der Iddi, iwwert integréiert Konzepter, bis zur Ëmsetzung.
Kommunal Entwécklungsstrategien
Schoul & Kannerbetreiung
Bezuelbaren Wunnraum
Ëffentlech Gebaier
mcluxembourg.lu
26 00 22

22 LG
JUILLET/AOÛT 2019
CONSEIL
More than 17,000 respondents
take part in this year’s survey
on Digital Transformation
in Retail Banking
Results from Luxembourg show high interaction with online
and mobile banking channels. However, respondents reported
concerns regarding the lack of security when using mobile
applications and stated that online banking platforms were
not user-friendly enough.
the most importance to price (34%) and
personal advice and offers (21%). However,
in comparison to worldwide responses,
Luxembourg did not single out proximity
of branches as a main reason to change
bank (only 4%).
With retail banking currently undergoing
a digital transformation, this year’s survey
brought to light several interesting
findings. The Digital Transformation
in Retail Banking Survey launched by
Deloitte revealed that the preferred
channel of Luxembourg consumers leans
strongly towards online platforms when
it comes to account openings (84%) and
cards (95%). Conversely, a large percentage
remain offline when dealing with loans
(approx. 75%) and investments (70%).
The online global survey was completed
by 17,200 customers across 18 countries,
including approximately 200 customers
from Luxembourg.
Use of digital channels and branch services
For customers with a primary account held
in Luxembourg, the interest in both online
and mobile platforms is significant, as
96% are using either online and/or mobile
solutions in their day to day activities.
For smaller domestic transactions, the
survey shows that Luxembourg customers
primarily use mobile apps and online
banking, with 60% using their phone and
40% online. However, when reporting a
lost or stolen card, 59% of Luxembourg
customers predominantly use the contact
center to block their bank card. Finally,
84% of Luxembourg customers almost
exclusively use the bank branch for credit
applications.
“In the world of retail banking, online and
mobile banking channels have become as
important, if not more important, than local
branches and ATMs. Consumers rely more
and more on their mobile devices to manage
their daily transactions, as new features of
mobile applications continuously appear to
address customer’s concerns and queries in
a timely manner. On the other hand, online
banking platforms are not considered userfriendly
and therefore the sector must focus
on improving user experience to match
the ease their customers are looking for”,
says Pascal Martino, Partner and Banking
Leader at Deloitte Luxembourg.
When not using the online option, but
visiting a branch, customers prefer services
and measures that guarantee a good
atmosphere and fast processing. According
to the survey, 36% of respondents would
be more likely to use a bank branch if the
setting were more informal. 31% stated
they would be more likely to use the bank
branch if they were equipped with Digital
self-service screens, with an option for a
bank representative if needed. 27% would
be more likely to use the bank branch if it
offered a service to schedule a virtual video
meeting and 12% would be likely to use the
bank branch if it offered extended service
hours through virtual remote services with
a representative.
Switching of primary bank
Reasons given for changing banks are quite
similar across the globe. When choosing
a new bank, clients value a variety of
components, from data security to a large
number of product offerings such as low
fees, more attractive loyalty programs
and personalized advice/offers. From the
above, Luxembourg respondents awarded
“Online
banking platforms
must focus
on improving
user experience
to match the ease
their customers
are looking for”
The survey revealed that in the last
12 months, 20% of the Luxembourg
respondents changed their main bank
providers stating the abovementioned
reasons for their move, with a particular
interest in better pricing. More strikingly,
an overwhelming 56% of respondents
stated that they were likely to change their
main bank provider in the next two years.
“These results demonstrate the volatility
of the retail banking market and show that
there is still work to done on the side of
banks to ensure customer loyalty. We live
in a highly competitive banking era, and
as a result must be ready to embrace new
opportunities presented to us, specifically
in terms of digital transformation”, added
Francois Bade, Director Strategy &
Corporate Finance. n
Communiqué par Deloitte Luxembourg

SMART CITIES, LE TRIMESTRIEL DE LA VILLE INTELLIGENTE
Juillet 2019 | n˚3
Le trimestriel de la ville intelligente
Juillet 2019 | n˚3 Le trimestriel de la ville intelligente
Juillet 2019 | n˚3 Le trimestriel de la ville intelligente
NEUTELINGS RIEDIJK
ARCHITECTS
BÂTISSEURS
D’IDENTITÉS
LUXEMBOURG-VILLE
L’EXEMPLE MÊME
DE LA SMART CITY
LISER
QUEL AVENIR POUR
LES VÉHICULES
AUTONOMES ?
KPMG
NEUTELINGS RIEDIJK
ARCHITECTS
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LUXEMBOURG-VILLE
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24 LG
JUILLET/AOÛT 2019
BRÈVES COMMUNALES – CENTRE
PAR PIERRE BIRCK
NIEDERANVEN
Le 8 juillet prochain, la ministre de
l’Intérieur Taina Bofferding organisera
une réunion avec le SYVICOL pour
démarrer le processus de consultation
relatif à la réforme de la loi communale
de 1988. En effet, la ministre et le
syndicat veulent aider les communes à
faire face aux défis de notre siècle en
leur donnant les outils adéquats.
Source: SYVICOL.lu
COLMAR-BERG
Le 4 juin dernier Taina Bofferding, ministre
de l’Intérieur, a visité les halls de stockage
d’anciens véhicules de pompiers de
Colmar-Berg. Elle a tenu à féliciter cet
effort de mémoire pour le service rendu
aux citoyens par les pompiers du pays.
Elle a d’ailleurs annoncé que le ministère
soutiendrait en cet endroit la création d’un
lieu de culture et de rencontres «pour tous
ceux, sensibilisés au domaine des services
de secours et désireux de s’engager».
Source: SIP
BERTRANGE
Durant six jours, du dimanche 7 au
samedi 13 juillet, les cyclistes, affiliés à
la FSCL (Fédération du Sport Cycliste
Luxembourgeois) ou non, ont pu
participer à la 24 e édition du 6-Days
Lull Gillen. Organisé par le vélo club
«Le Guidon», cet événement rend
principalement hommage à l’ancien
coureur professionnel Lucien «Lull»
Gillen. Les départs ont eu lieu au centre
Atert et un diplôme a été remis à tous les
participants ayant terminé les six étapes.
Source: 6dayslullgillen.lu
CONTERN
L’administration communale a tenu
à informer ses citoyens que l’administration
de l’enregistrement ne vend
plus de permis de pêche. Ces derniers
peuvent désormais être obtenus sur
le site internet myguichet.lu et dans
certains autres cas, pour les touristes
par exemple, en s’adressant au
bureau des actes civils. Pour rappel,
un permis est obligatoire pour pêcher
dans les eaux luxembourgeoises ainsi
que dans les eaux frontalières avec
l’Allemagne.
Source: contern.lu
FISCHBACH
Le 2 juillet dernier, la salle des fêtes à Branebuerg a accueilli
une conférence au sujet des installations photovoltaïques. Il
s’agissait avant tout de présenter les différentes utilisations
de cette technologie, mais aussi de découvrir le potentiel de
l’énergie solaire et son impact positif sur l’environnement.
Source: acfischbach.lu
Copyright : Photothèque Ville de Luxembourg / Matic Zorman
LUXEMBOURG-VILLE
Un nouveau décor lumineux a été installé dans la capitale.
Depuis le 21 juin, la place d’Armes possède un nouvel
éclairage composé de plus de 40.000 lucioles LED qui ont été
déployées sur les 17 arbres de la place. Ces guirlandes sont
aussi intelligentes, innovantes et flexibles puisque toutes les
ampoules sont connectées individuellement et en temps réel à
un ordinateur. Grâce à la technique RGB, les possibilités sont
infinies et l’éclairage s’adaptera à tous les événements. La place
avait été illuminée en rouge, blanc et bleu à l’occasion de la fête
nationale par exemple.
Source: vdl.lu
LAROCHETTE
Les bourgmestres des communes de Fischbach, Heffingen et
Larochette ont adressé un courrier au ministre de la Sécurité
intérieure, François Bausch, suite à l’annonce de la fermeture
du commissariat de proximité de Larochette. Ils ont notamment
exprimé leur «stupéfaction et déception» quant à cette
décision, tout en souhaitant que ce commissariat soit maintenu.
Source: larochette.lu
LORENTZWEILER
Le collège des bourgmestre et échevins de Lorentzweiler et
la direction générale de la société nationale des CFL ont invité
les habitants de la commune à l’inauguration des nouveaux
chemins piétonniers menant à la gare ce mercredi 3 juillet.
François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux publics,
était présent pour cet événement.
Source: lorentzweiler.lu
MERSCH
Un florilège d’événements a animé
la commune de Mersch le dimanche
30 juin dernier. La braderie, d’abord,
où les commerçants, garagistes et
gastronomes ont pu ouvrir leurs portes
à cette occasion, puis la fête familiale
avec des jeux pour les enfants,
organisés par SOS Kannerduerf. La
Police a également invité les plus
curieux à sa grande «Journée de la
Police» qui s’est déroulée au parking
Schlasspesch; sans oublier la marche
d’été à Beringen.
Source: mersch.lu
SCHUTTRANGE
«PINS – Let’z integrate», c’est le nom
du projet lancé dans le cadre de
l’établissement du plan communal
d’intégration à travers un questionnaire
anonyme. Le sondage concernait le
vivre ensemble dans la commune ou
encore le bien-être. Des ateliers de
consultation citoyenne ont ainsi été
organisés à Munsbach le 18 juin et à
Oberanven le 25 juin.
Source: schuttrange.lu
STRASSEN
Les enfants du cycle 2-4 pourront
participer à l’événement «une journée
dans la forêt», à l’initiative du SICONA
(Syndicat intercommunal pour la
conservation de la nature), le 17 juillet
prochain. Il s’agira de découvrir la forêt
et de réaliser des activités ludiques.
Le départ aura lieu au parking du
Fräiheetsbam. L’activité est gratuite.
Source: strassen.lu
LUXEMBOURG-VILLE
Le site internet de la commune,
www.vdl.lu, est désormais disponible
en trois langues: en français, en
allemand et anglais. Les utilisateurs
pourront ainsi profiter d’un contenu
trilingue. D’autres mesures pour
améliorer l’expérience utilisateur
seront mises en place tout au long
de l’année 2019 comme la mise à
disposition de documents PDF en
allemand et en anglais. La newsletter
est également disponible en trois
langues depuis le 12 juin dernier.
Source: vdl.lu

LG
JUILLET/AOÛT 2019
25
Dippach,
repenser et rapprocher
PAR ADELINE JACOB
Située à équidistance des trois plus grandes villes du Grand-Duché, la commune de Dippach
tire de sa localisation une grande attractivité. Proche des centres névralgiques et de leurs
commodités, cette commune dynamique et en pleine expansion veille toutefois à préserver
un certain caractère rural pour contribuer au rapprochement de ses habitants. Tour d’horizon
avec Manon Bei-Roller, bourgmestre de Dippach depuis 2012.
Manon Bei-Roller
ainsi aider les jeunes familles ou les
étudiants à se loger décemment. Il faut que
nos habitants aient les moyens de vivre dans
leur village», développe la bourgmestre. La
commune se penche d’ailleurs sur un autre
projet, intergénérationnel cette fois, pour
soulager les seniors et les jeunes qui sont
dans l’incapacité d’acheter.
Récréer un centre-ville
«Nous avons pour projet de réaménager
tous les villages avec des pistes cyclables
et chemins pour piétons qui convergeront
vers un point: le parc de Schouweiler
que nous entendons agrandir et repenser
pour en faire le centre de la commune.
Ce projet d’envergure, parallèlement au
réaménagement des rues, va profondément
changer l’image de Dippach», indique
d’emblée Manon Bei-Roller. Le nouveau
parc sera agrémenté par des paysages et des
ambiances variés: prairies ouvertes, espaces
clos boisés et zone humide. La circulation
s’y fera via un passage souterrain pour la
mobilité douce, une passerelle sur pilotis
enjambant la Mess et 500 mètres de pistes
cyclables et de piétonnier. La mise en
soumission est prévue pour début 2020
et les travaux devraient s’étendre sur une
durée d’environ 15 mois. «En attendant, un
workshop sera organisé pour impliquer la
population dans ce grand projet», ajoute la
bourgmestre.
Permettre à chacun de se loger…
«La commune a acquis quelques parcelles
et bâtiments afin de s’impliquer davantage
dans la problématique du logement à coût
modéré», se réjouit Manon Bei-Roller.
«Nous travaillons actuellement avec le
Fonds du Logement sur un grand projet à
Bettange-sur-Mess. Nous y avons racheté
l’ancienne caserne des sapeurs-pompiers
pour y réaliser des logements locatifs à
coûts modérés, destinés prioritairement aux
jeunes de la commune. Nous souhaitons
… et de bénéficier d’un cadre vie agréable
et durable
La commune a adhéré au Pacte Climat en
2015 et a atteint un niveau de labélisation
de 40%. Depuis lors, elle dispose également
du label «Ouni Pestiziden», qui témoigne
de son renoncement aux pesticides dans
l’entretien des places publiques. En outre,
les forêts communales sont certifiées par
le Forest Stewardship Council (FSC) et le
Programme for the Endorsement of Forest
Certification Schemes (PEFC), preuve de
l’engagement de la commune pour une
gestion forestière durable. Pour lutter
contre le gaspillage alimentaire, Dippach
a également souscrit au pacte AntiGaspi,
prenant ainsi une série de mesures pour
limiter l’impact économique et écologique
des surplus de nourriture dans les cuisines
de ses structures d’accueil. Enfin, du
point de vue énergétique, l’administration
communale couvre l’ensemble de ses
besoins en électricité grâce aux énergies
renouvelables et investit grandement
dans l’énergie solaire. Elle se donne pour
objectif d’agrandir chaque année son réseau
d’installations photovoltaïques. «Quant aux
bâtiments communaux, ils sont en cours
d’assainissement énergétique», nous assure
la bourgmestre. n

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JUILLET/AOÛT 2019
ICT
Le Multi-Cloud est-il l’avenir
du Data Centre?
Au-delà d’un effet de mode, le Multi-Cloud représente l’évolution naturelle pour les
applications hébergées en Data Centre. Il y a aujourd’hui un réel intérêt pour ce nouveau type
d’architecture qui apporte de nombreux avantages par rapport à un mode de fonctionnement
traditionnel. Entretien avec Olivier Steinwehe, Team Leader pour les environnements cloud
chez Fujitsu Luxembourg.
Pourriez-vous nous expliquer très simplement
ce qu’est le Multi-Cloud?
Avant d’aborder le concept de Multi-
Cloud, il important de rappeler brièvement
la définition du cloud. Un cloud est un
ensemble de ressources pouvant être
consommées à la demande, en libre-service.
Cette notion de libre-service implique que
l’allocation des ressources soit automatisée.
Pour ce qui est du Multi-Cloud, il s’agit
d’utiliser différents types de cloud, que ce
soit du cloud privé (à l’usage exclusif d’une
seule entreprise) ou public (partagé par
plusieurs entreprises), mais aussi différents
fournisseurs de cloud public.
Quels sont actuellement les acteurs
majeurs du marché Multi-Cloud?
Aujourd’hui, le marché du Multi-Cloud est
composé de plusieurs types d’acteurs. D’une
part, il y a bien entendu ceux proposant des
solutions de cloud privé souvent basées
sur des technologies d’hyper-convergence,
mais également les fournisseurs de cloud
public.
D’autre part, il y a aussi une émergence de
solutions permettant de gérer des environnements
Multi-Cloud. Ces solutions ont
pour but de standardiser la gestion du
Multi-Cloud en apportant une couche
d’abstraction permettant de s’affranchir
des solutions propres à chaque fournisseur.
Elles doivent par ailleurs apporter une
visibilité sur les coûts et la consommation
des ressources, mais également permettre
de comparer les différentes offres du
marché et de migrer des ressources d’un
cloud vers un autre.
Quels sont les avantages d’une architecture
Multi-Cloud?
Le principal avantage du Multi-Cloud est
sans aucun doute la flexibilité de choisir la
solution ou le fournisseur le plus approprié
à chaque besoin. Quel que soit le but
recherché (le prix, la performance ou la
facilité d’utilisation et de gestion), le Multi-
Cloud permet de faire un choix à un instant
donné, mais donne surtout l’opportunité de
le réévaluer et de l’adapter dans le futur.
D’un côté, le cloud privé permet d’adapter
la solution aux besoins spécifiques de
l’entreprise et de garantir les performances.
Il peut également être perçu comme plus
sécurisé puisque réservé à l’usage exclusif
d’une seule entreprise.
D’un autre côté, le cloud public met
à la disposition de tout un chacun des
technologies innovantes telles que les
conteneurs Docker ou l’orchestration
Kubernetes. Ce type de technologies peut
parfois être complexe à mettre en œuvre et
freiner leur adoption.
Le Multi-Cloud permet aussi de mitiger
le risque lié à une panne majeure d’un
fournisseur de cloud public ou d’une
solution cloud privée. Grâce au Multi-
Cloud, on peut effectivement envisager des
architectures en mode actif-passif, voire
actif-actif sur des environnements cloud de
différents fournisseurs.
Finalement, le Multi-Cloud offre la
possibilité aux clients de mettre en
concurrence les différents fournisseurs
de cloud. Comme les stratégies Multi-
Vendor par le passé, le Multi-Cloud permet
de bénéficier des meilleurs tarifs et des
meilleurs services.
Quels sont les défis posés par un environnement
Multi-Cloud?
Si le Multi-Cloud permet de bénéficier
du meilleur des deux mondes entre cloud
public et privé, il implique néanmoins une
complexité accrue. Il nécessite entre autres
de devoir gérer des solutions différentes,
bien souvent via des consoles distinctes.
De ce fait, les solutions «Cloud Management
Platform» permettent de s’affranchir
des interfaces de gestion propres à
chaque solution. Elles fournissent ainsi
des fonctionnalités telles que le provisionnement
des ressources via un portail de
libre-service, l’inventaire et la classification
des ressources par entité (ex. organisation,
département…), la surveillance de la bonne
santé et de l’utilisation des ressources ou
encore la migration de ressources d’un
cloud vers un autre.
L’un des défis majeurs du Multi-Cloud
réside sans aucun doute dans la validation
de la conformité vis-à-vis de la politique
de sécurité de l’entreprise et le respect
des réglementations nationales (ex. CSSF)
ou internationales (ex. RGPD). Il est très
important de ne pas négliger ces aspects
sécuritaires et réglementaires; au risque de
s’exposer tant à des vulnérabilités qu’à des
irrégularités préjudiciables.
Un autre aspect à prendre en compte est la
coopération entre les équipes responsables
du développement des applications et celles
responsables de l’opération des plateformes.
Bien souvent, les objectifs des uns ne sont
pas ceux des autres. Là où les uns favorisent
l’agilité, les autres donnent la priorité à la
stabilité.
Si le mouvement DevOps a pour objectif de
réconcilier ces deux opposés, il est encore
très peu mis en pratique dans la réalité.
Même si le Multi-Cloud n’est pas une
réponse directe, la majorité des solutions
cloud – privé ou public – fournissent des
solutions de «Blueprinting» permettant de
mettre à disposition des équipes de développement
des environnements applicatifs
validés et prêts à l’emploi.
Ce type de logiciels – comme UShareSoft
de Fujitsu – peuvent aussi être utilisés pour
migrer des applications hébergées en Data
Centre vers un cloud privé ou public ou d’un
fournisseur de cloud public vers un autre.
Quelle est la stratégie de Fujitsu en
matière de Multi-Cloud?
Fujitsu a pour ambition de devenir le leader
du marché de l’intégration Multi-Cloud
dans le monde.

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JUILLET/AOÛT 2019
27
D’un point de vue pratique on entend
souvent que le cloud public est plus
attractif financièrement qu’une solution
hébergée dans un Data Centre. Ce n’est
malheureusement pas toujours le cas, mais
cela varie en fonction de l’utilisation qui en
est faite.
Afin de bénéficier au maximum du mode
de facturation à la consommation du cloud
public, il est nécessaire de moderniser les
applications afin de tirer le meilleur parti
des ressources et des technologies offertes
par les fournisseurs de cloud public.
Dans ce contexte, Fujitsu est idéalement
positionné. En effet, Fujitsu est un des
rares acteurs du marché – si pas le seul – à
posséder des compétences en infrastructure,
transformation d’applications et en sécurité.
Fujitsu peut donc accompagner ses clients
de bout en bout.
Finalement, quels conseils donneriezvous
à une entreprise qui souhaiterait se
lancer dans le cloud?
Cela peut paraitre trivial, mais il est
important de ne pas voir trop grand
d’emblée. Il est conseillé de démarrer avec
un environnement restreint (une seule
application) sous forme de pilote pour
éprouver le concept. Ensuite, procéder
de manière itérative (méthode agile) pour
monter en puissance de façon progressive
et contrôlée.
Cependant, il ne faut pas non plus se lancer
dans une migration de grande ampleur
sans prendre de recul afin d’analyser les
différentes options offertes et prévoir des
fondations solides et évolutives.
C’est pourquoi Fujitsu a développé une
méthode basée sur les quatre phases
suivantes: Inspiration, Co-Creation,
Modernisation et Optimisation.
L’Inspiration a pour objectif d’appréhender
les concepts relatifs au cloud et de les
rendre familiers. Elle permet également
de tester les technologies cloud via les
environnements «Sandbox» de Fujitsu.
La Co-Creation a pour but d’analyser
l’environnement actuel (infrastructure
et applications) afin de connaitre les
interactions entre les différents composants.
Sur base de ces informations, une liste
d’applications candidates est déterminée
et en dérive une architecture et un plan de
migration.
La Modernisation représente la mise en
exécution du plan de migration vers une
solution Multi-Cloud. C’est lors de cette
Olivier Steinwehe
phase que l’architecture est déployée et
configurée avant d’être testée et validée.
Finalement, les applications sont «migrées»
vers la ou les solutions retenues.
L’Optimisation est une itération en continu
ayant pour objectif – comme son nom
l’indique – d’optimiser en permanence
l’utilisation faite des ressources cloud. Cela
peut être une optimisation des coûts, de
la performance ou de l’automatisation. Le
but étant de s’approcher le plus possible
d’un vrai modèle de consommation à la
demande. n
Fujitsu
Parc d’Activités Capellen
89 C, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
www.fujitsu.com

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ICT
1
2
MERCREDI 19 JUIN 2019
Tokeny remporte la quatrième édition
des FinTech Awards
Rassemblant les acteurs les plus importants de l’écosystème luxembourgeois,
la quatrième édition des FinTech Awards s’est tenue en les locaux de KPMG
Luxembourg, le 19 juin dernier. 194 startups provenant de 30 pays étaient en lice
pour ce concours: RegTechs, InsurTechs, gestion du patrimoine, robots-conseillers
et d’autres secteurs y étaient représentés. Parmi les dix startups sélectionnées pour
la finale, c’est Tokeny, une FinTech luxembourgeoise spécialisée dans la finance
alternative, qui a remporté le premier prix. OKO (Israël) et Uniken (États-Unis)
se sont respectivement classées en deuxième et troisième position. Le Lighthouse
Award, récompensant la startup qui exploite le mieux la technologie basée sur les
données, a quant à lui été attribué à la française DreamQuark pour son utilisation
de l’intelligence artificielle.
1. Mathieu Cottin, Tokeny - 2. Simon Schwall, OKO - 3. Robert Levine, Uniken
4. Marc Hansen, ministre délégué à la Digitalisation - 5. Philippe Meyer, KPMG
3 4 5
Source photo : KPMG

Des bâtiments
modulaires sur-mesure
Portakabin dont le siège est établi au Grand-Duché de
Luxembourg, est aujourd’hui leader européen de la conception
et de la fabrication de bâtiments modulaires de qualité.
Ils nous font confiance : Centre Hospitalier de Luxembourg,
ISG Luxembourg, Keter Luxembourg, Oberweis, la Ville de
Differdange, l’école internationale de Mondorf-les-Bains,
l’administration communale de Mertzig…
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JUILLET/AOÛT 2019
ICT
Réinventer l’imprimante
multifonction
De l’interface à la sécurité en passant par le paramétrage, la
marque Konica Minolta a entièrement repensé et homogénéisé
sa gamme d’imprimantes multifonctions bizhub i-SERIES
de manière à l’orienter vers l’utilisateur. Devenu l’élément
central d’un environnement de travail, cet outil répond à des
besoins variés dont Jean-Marc Graff, Pre-Sales Consultant
Professional Printing, et Frédéric Legros, Sales Manager au
sein de CK - Charles Kieffer Group, nous donnent les détails.
Quelles sont les améliorations que
Konica Minolta a intégrées dans la
nouvelle génération de sa gamme
bizhub i-SERIES?
JMG: L’imprimante multifonction a
aujourd’hui un rôle encore plus central
et important puisqu’elle agit comme une
plateforme de communication au cœur
d’un environnement de travail de plus en
plus connecté. Lors de la création de cette
nouvelle gamme, le leitmotiv de Konica
Minolta a été «rethink it»; La marque a ainsi
voulu se redécouvrir et se réinventer à tous
les niveaux d’utilisation. Le développement
de cet appareil a été pensé de manière à
le remettre au centre du fonctionnement
d’une entreprise et de répondre aux besoins
des utilisateurs en matière de praticité et de
facilité d’utilisation.
FL: Pour la première fois, Konica Minolta
a fait appel à un panel de collaborateurs
européens afin de comprendre au mieux
Jean-Marc Graff et Frédéric Legros

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31
les besoins des utilisateurs et de pouvoir
répondre à leurs attentes. Leurs avis et idées
ont permis d’apporter un niveau d’efficacité
nettement supérieur à cette nouvelle
gamme bizhub i-SERIES, davantage
aboutie et orientée vers l’utilisateur.
Comment cela se traduit-il dans le design
des machines et dans la présentation de
l’interface?
JMG: On reconnaît tout de suite la marque
de fabrique de Konica Minolta. Les formes
arrondies et les leds d’ambiance donnent
un design plus moderne à cette nouvelle
génération de machines. La gamme A4,
33% plus compacte, s’intègre plus
facilement à un environnement de travail.
Le panel et l’interface des machines ont
été unifiés dans les gammes A3 et A4 pour
faciliter les transitions de l’une à l’autre.
Konica Minolta a également fait le choix de
supprimer les boutons et de rendre le panel
complètement tactile. Suite à une étude, les
touches les plus importantes ont même été
placées en haut à gauche du panel dans un
souci d’ergonomie. Comme pour l’ancienne
génération, ce dernier est inclinable pour
faciliter son accès aux personnes à mobilité
réduite. La machine peut également être
équipée en option d’un assistant intelligent
qui permet de s’adresser oralement à elle, ce
qui facilite son utilisation par les personnes
aveugles.
Les machines sont équipées d’un nouveau
contrôleur d’impression dont le processeur
passe d’un dual-core à un quad-core, d’un
disque dur SSD de 256 Go et d’une mémoire
quadruplée. Konica Minolta Marketplace est
à présent installé en standard sur les machines
et facilite le téléchargement d’applications
- qui s’exécuteront deux fois plus rapidement -
directement sur l’imprimante. Ces machines
ont donc amélioré leur vitesse, leur mémoire
et leur performance générale, pour s’adapter
aux besoins informatiques d’entreprises
modernes.
“Sécuriser tous
les échanges réalisés
à travers l’imprimante
grâce à un antivirus
intégré”
FL: Les fonctionnalités disponibles sur
les panels sont les mêmes d’une machine à
l’autre. Chaque utilisateur pourra toutefois
personnaliser son interface et la retrouver
lors de son identification sur n’importe
quelle machine. Il pourra ainsi choisir les
fonctionnalités qu’il souhaite voir apparaître
et leur ordre, sa langue d’utilisation,… Tout
administrateur pourra restreindre les droits
et l’accès aux fonctionnalités de chaque
utilisateur.
Quels efforts ont été déployés au niveau
de la sécurité des imprimantes?
JMG: De plus en plus connectées, les
imprimantes sont devenues des portes
d’entrées pour les virus. Konica Minolta a
donc conclu un partenariat avec la société
Bitdefender, acteur majeur dans le monde
de la cybersécurité, pour sécuriser tous les
échanges réalisés à travers l’imprimante
multifonction. Ainsi, tous les documents
qui transiteront par celle-ci seront
systématiquement analysés et elle se
bloquera à la détection d’une anomalie.
FL: Différents paramètres permettront
également à l’administrateur du réseau de
sécuriser le disque dur, l’accès au réseau par
des mots de passe, et d’ainsi se conformer
aux normes de cybersécurité.
Ces machines présentent-elles également
des nouveautés concernant leur entretien?
JMG: Afin de faciliter son usage, Konica
Minolta s’est en effet penchée sur les petits
problèmes que ses utilisateurs rencontraient
au quotidien. Ainsi, le remplacement des
cartouches d’encre a par exemple été rendu
plus facile et accessible. Toute mauvaise
manipulation de la cartouche a été rendue
impossible. De plus, la durée de vie des
consommables a été allongée, pour assurer
une plus grande disponibilité des imprimantes.
Ces machines sont par ailleurs connectées
à nos services techniques, ce qui nous
permet de les piloter à distance, d’opérer
une maintenance prédictive sur les
produits ou d’observer la durée de vie des
consommables,… Nous sommes ainsi
proactifs et faisons en sorte d’assurer une
disponibilité optimisée.
Qu’en est-il de l’éco-responsabilité de
cette gamme?
FL: Leur consommation d’énergie a été
fortement réduite, la consommation en mode
veille est quasi nulle. Le niveau sonore lors
de leur utilisation est par ailleurs diminué, ce
qui apporte un confort supplémentaire aux
utilisateurs. Grâce au dual scan, devenu un
standard de la gamme, la manipulation de
papier est limitée, ce qui réduit le bruit et
permet un certain gain de temps.
JMG: Konica Minolta a réduit de 48%
la quantité d’emballage nécessaire au
transport de ses machines, tout en
améliorant leur protection. Leur aspect
compact favorise également leur transport
en plus grand nombre, ce qui augmente la
durabilité du produit. Enfin, les machines
sont constituées à 88% de matériaux
recyclables. n
Charles Kieffer Group
2, rue Léon Laval
L-3372 Leudelange
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ICT
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JEUDI 20 JUIN 2019
LIST Tech Day 2.0
Ce jeudi 20 juin, le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST)
a réuni à Belval plus de 400 décideurs, chercheurs et représentants d’entreprises,
rassemblés pour découvrir quelques-unes des technologies de demain développées
par l’Institut. Le LIST, dont la mission est de stimuler l’innovation au Luxembourg,
s’est mis en scène au travers d’un «Tech Village» où 20 de ses derniers prototypes
et technologies prêtes à être commercialisées ont été présentés aux participants.
En outre, le «Tech Summit» a réuni conférenciers et experts institutionnels, de
l’entrepreneuriat et de l’industrie, qui ont partagé leurs points de vue sur les
nouveaux défis et tendances de la recherche. Enfin, l’événement a été l’occasion
d’annoncer la signature de trois nouveaux accords de partenariat avec Blue Horizon,
Probiotic Group et Polygone. Une façon de souligner le rôle du LIST dans la
création de ponts entre la recherche et l’industrie.
1. Thomas Kallstenius, LIST - 2. Thomas Schoos, LIST - 3. Thomas Kallstenius, LIST et Pascal Jacquet, Polygone
4. Peter Hinssen, entrepreneur et auteur de “The Day after Tomorrow”
5. Claude Meisch, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
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4
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La digitalisation
des services publics
Luc Schockmel, conseiller de gouvernement 1 re classe;
Marc Hansen, ministre délégué à la Digitalisation;
Patrick Houtsch, directeur du CTIE
©MinDigital
©MinDigital
Le 24 juin dernier, Marc Hansen, ministre
délégué à la Digitalisation a donné une
conférence de presse précisant les axes
principaux de l’action de son nouveau
ministère. Une de ses missions primordiales
concerne notamment la simplification et la
numérisation des processus administratifs.
Pour ce faire, le ministère appliquera
le principe du «digital by default» qui
implique que toute nouvelle loi intègre
sa mise en œuvre électronique dès la
phase de conceptualisation. De plus,
toute interaction avec une administration
devra pouvoir se faire également par voie
électronique. Le ministère veille également
à l’inclusion numérique, notamment par la
formation, ainsi qu’à la transparence envers
les administrés.
Marc Hansen a par ailleurs présenté de
nouvelles fonctionnalités développées par
le Centre des technologies de l’information
de l’État (CTIE), à savoir l’application
GouvCheck pour vérifier l’authenticité
d’un document officiel de l’État ainsi que
l’intégrité des éléments du document;
l’implémentation de Digicash sur
MyGuichet.lu; l’eTracking pour permettre
aux citoyens et entreprises de suivre la
progression de leur démarche; un système
de prise de rendez-vous en ligne auprès de
l’administration luxembourgeoise. n
Information communiquée
par le ministère de la Digitalisation.
Matériels agricoles I Motoculture I Matériels communaux et forestiers e-Serie
le silence n’est pas
le seul atout !
Balayeuse de voirie
Nacelle
Tondeuse avec aspiration
Agri-Distribution
14, Nidderpallenerstrooss
L-8551 Noerdange
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BRÈVES COMMUNALES – SUD
PAR PIERRE BIRCK
ESCH-SUR-ALZETTE
La 7 e édition de la journée du Pacte
Climat s’est tenue le 4 juin dernier à
Esch-sur-Alzette. Avec sa thématique
«Pacte Climat 2.0», l’événement voulait
encourager les communes à poursuivre
leurs engagements au-delà de l’année
contractuelle de 2020. A cette occasion,
dix nouvelles certifications ont été
remises par Carole Dieschbourg,
ministre de l’Environnement, du Climat
et du Développement durable, en
collaboration avec myenergy: Esch-sur-
Alzette a pour sa part été certifiée à 75%
du Pacte Climat.
Source: pacteclimat.lu
BETTEMBOURG
La 10 e édition de la Nuit des Merveilles
s’est déroulée le 13 juillet dernier. Elle
est aujourd’hui l’un des plus grands
festivals du Grand-Duché en matière
d’arts de rue, grâce à sa programmation
éclectique, originale, mais aussi
internationale avec des artistes venus
des quatre coins du monde.
Source: bettembourg.lu
DIFFERDANGE
La commune a constaté que
plusieurs arbres, des sorbiers, ont
été délibérément abimés en face de
l’école, au Fousbann, le 20 juin dernier.
Difficiles à cultiver et fragiles, ils seront
tous coupés au plus grand désarroi
du service écologique. Les témoins
de l’incident sont invités contacter la
commune au 58771-1252.
Source: differdange.lu
DIPPACH
«Agriculture et paysages: visite d’une
ferme “Natur genéissen”», telle était
la thématique de la promenade
organisée le dimanche 30 juin
par les communes de Garnich et
de Dippach et la commission de
l’environnement de Dippach et le
SICONA. L’excursion, soutenue par le
ministère du Développement durable,
s’est déroulée dans les locaux de la
ferme biologique Jemming à Kahler
qui produit notamment de la viande
bovine et des œufs.
Source: dippach.lu
DUDELANGE
Le service de l’égalité des chances a organisé une formation
pour toutes les personnes intéressées par le dialogue
interculturel et pour les bénévoles qui désiraient s’engager
auprès des réfugiés. Répartie en deux modules, celle-ci avait
pour but de dévoiler les enjeux de la communication pour
améliorer le vivre ensemble et de faire de la diversité une force.
Le thème du bénévolat a également été abordé lors de cette
formation qui s’est déroulé le 6 juillet.
Source: dudelange.lu
MAMER
La commune a mis à disposition sur son site internet des
brochures pour conseiller les personnes à risques durant l’été.
Les fortes chaleurs peuvent en effet provoquer des problèmes
de santé chez les plus fragiles. Les personnes âgés, les
nourrissons et les personnes souffrant d’une maladie chronique
sont avant tout concernés par ces mesures.
Source: mamer.lu
KOPSTAL
Le premier «KoBri Rallye» a eu lieu ce samedi 22 juin dans le
cadre d’ «une journée dans la nature». Deux parcours de 3 ou
6,5 kilomètres ont été proposés aux participants. Il s’agissait
de leur faire découvrir la nature de la commune, en plus
d’une participation à un quiz axé sur des questions autour de
Bridel et Kopstal. L’événement s’est clôturé par un barbecue
et un concert de «Little Blues Band». La Verkéiersverbond,
l’Office Régional de Tourisme et Fairtrade Lëtzebuerg étaient
également de la partie.
Source: kopstal.lu
L’été et les fortes chaleurs arrivent à grands pas et le collège
des bourgmestre et échevins sensibilise d’ores et déjà les
citoyens quant à l’utilisation de l’eau potable sur le territoire
de la commune. Afin de prévenir de toute pénurie durant la
canicule, certaines activités sont à éviter comme le remplissage
de piscine privée, le lavage de trottoir, garages, cours et façades
ou encore le lavage de véhicules.
Source: frisange.lu
KAYL
La commune tient à informer ses
habitants que des étudiants stagiaires
de SUDGAZ S.A. effectueront des
lecteurs de compteurs à gaz à Kayl
du 24 juin au 19 juillet prochain. Afin
d’éviter toute fraude, ils seront tous
munis d’une pièce d’identité émise par
l’entreprise.
Source: kayl.lu
KAERJENG
Le 30 juin dernier, la localité de Fingig,
a accueilli l’événement «En Dag um
Bauerenhaff». Les participants ont ainsi
pu découvrir, dès le matin, plusieurs
animations autour de l’agriculture,
avec des visites de la ferme ou encore
des expositions d’animaux. A noter
la présence de Romain Schneider, le
ministre de l’Agriculture, qui a tenu
quelques mots lors de cette journée.
Source: kaerjeng.lu
PETANGE
Des travaux de renouvellement des
infrastructures routières et de réaménagement
du centre de Rodange ont
été lancés depuis le 14 juin. Ce qui
entraine des modifications au niveau
de la circulation dans la commune.
Pendant l’exécution des travaux, qui
dureront jusqu’en septembre 2019, la
rue du Commerce ne sera accessible
qu’en sens unique en direction de la
rue du Clopp/rue Joseph Philippart.
Les lignes RGTR et TICE sont aussi
impactées. Pour plus d’informations
rendez-vous sur le site internet de
l’administration communale.
Source: petange.lu
RECKANGE-SUR-MESS
Le festival cycliste de la commune
de Reckange-sur-Mess a accueilli
plusieurs cyclistes le dimanche 7 juillet
dernier. Les courses se sont déroulées
sur un circuit de 2 kilomètres autour
de quatre catégories. Le grand-prix
«ambiance fleurie» concernait les
minimes, «Fränz Hames» les cadets,
«président d’honneur» les dames et
débutants, «Aldo Bolzan» les espoirs,
élites, juniors et masters.
Source: reckange.lu

Les grands défis écologiques
de Schifflange
PAR PIERRE BIRCK
LG
JUILLET/AOÛT 2019 35
A Schifflange, le riche patrimoine industriel a laissé place à l’économie circulaire et aux
principes écologiques. Paul Weimerskirch, bourgmestre de la commune de Schifflange,
revient sur les différentes initiatives menées pour améliorer le bien-être de ses concitoyens.
Paul Weimerskirch
La commune s’est lancée dans plusieurs
initiatives vertes et écologiques qui lui
ont valu une certification «Gold» par
l’European Energy Award. «Nous avons
diminué la pollution lumineuse et nos
consommations en énergie en remplaçant
l’éclairage public par du 100% LED. Nous
sommes également certifiés à 75% du
Pacte Climat. La gestion des déchets et du
recyclage font partie de nos priorités, nous
sommes ainsi passés de 197 kg de déchets
par habitant en 2015, à environ 137 kg en
2018. Ces efforts doivent continuer car
notre objectif est de passer sous la barre des
100 kg d’ici quelques années», résume le
bourgmestre, Paul Weimerskirch.
Une telle initiative s’inscrit dans la vision «zero
waste» de la commune qui a par exemple déjà
intégré les gobelets réutilisables et l’Ecobox
dans ses manifestations publiques pour éviter
l’utilisation abusive du plastique à usage
unique. «Nous souhaitons aussi développer ce
concept dans les services de restauration et les
commerces de notre commune pour limiter le
gaspillage alimentaire», précise-t-il.
«Op Herbett», nouvelle zone d’activités
économiques
Cet intérêt pour l’écologie se retrouve dans
tous les projets menés par les élus locaux.
Ils misent sur le concept d’économie
circulaire, notamment dans le secteur de
la construction, avec le recours aux modes
d’édification démontables et réutilisables.
La nouvelle zone d’activités économiques
«Op Herbett» s’inscrit dans ce principe.
«Les bâtiments seront modulaires, flexibles
et démontables. Quant aux toitures, elles
seront utilisées de façon optimale: pour la
production d’énergie, le jardinage urbain
ou sous la forme d’un parking», explique
Paul Weimerskirch.
La ZAE apportera un nouveau dynamisme
dans la commune, tout comme le projet
de revitalisation de l’ancien site industriel
d’Esch-Schifflange. «Nous possédons 9%
des 62,24 ha qui composent le site. Nous
prévoyons d’y intégrer un musée sur le
patrimoine sidérurgique pour développer
le tourisme dans notre commune. Ce lieu
culturel apportera une plus-value et encore
plus de visibilité à Schifflange dans le futur».
«Une ville humaine et conviviale»
En plus des logements à coûts modérés
et sociaux, la commune s’intéresse aux
problématiques de la mobilité, car le
trafic reste encore très dense aux heures
de pointe. «Nous favorisons la mobilité
douce. Les signes sont paradoxaux mais
encourageants: Nous sommes passés de
6.900 véhicules en 2013 à 7.700 l’an dernier,
soit une augmentation de 12% endéans
5 ans, tout en sachant que la population dans
notre commune a augmenté entre temps
de 25%. Partant de là, les déplacements
motorisés par citoyen ont baissé», explique
le bourgmestre. Les pistes cyclables, les
chemins piétonniers ou encore les écoliers
qui privilégient la marche à pied pour
rejoindre l’école ou retourner chez eux
en fin de journée font partie des mesures
prises pour favoriser la mobilité douce.
Paul Weimerskirch espère que sa
commune continuera à se développer
et que ces initiatives permettront à
Schifflange de devenir une ville «humaine
et conviviale». Cette conception passe
aussi par la participation citoyenne dans
les décisions politiques et la gouvernance.
«Il est important de consulter les habitants
et de connaître leurs doléances sans devoir
imposer des mesures qui nuiraient au vivre
ensemble». Pour y parvenir, le collège des
bourgmestre et échevins s’apprête à relever
de nombreux défis et réfléchit d’ores et
déjà à une nouvelle organisation scolaire,
périscolaire et du système éducatif en
général. n

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IMMOBILIER & CONSTRUCTION

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Vers une gestion durable
des chantiers
Aujourd’hui, la durabilité est un concept incontournable
dans la construction. La problématique environnementale
est dans toutes les consciences et ses contraintes ont de
plus en plus d’impact sur les grands chantiers du BTP.
RIZZANI DE ECCHER S.A. nous dévoile ses bonnes
pratiques et sa stratégie pour assurer une gestion écoresponsable
de ses chantiers.
La construction durable selon RIZZANI
DE ECCHER S.A.
La question environnementale touche
l’ensemble des projets de construction ou
de rénovation. RDE S.A. s’efforce au mieux
de maîtriser ses impacts sur l’environnement
en garantissant la performance énergétique
des bâtiments construits et en assurant une
exploitation performante, durable et de
qualité pour ses utilisateurs et ses occupants.
L’entreprise veille par ailleurs à ce que les
ressources utilisées soient autant que possible
locales et l’énergie mobilisée renouvelable.
Une implication au quotidien
L’implication de RDE S.A. se matérialise
dans des pratiques bien concrètes visant
à respecter des réglementations fortes et
complexifiant de ce fait les projets.
L’entreprise veille notamment à assurer une
gestion durable des déchets de chantier.
Le développement durable doit être une
continuité sans cesse améliorée, c’est
pourquoi l’entreprise s’équipe régulièrement
d’équipements de pointe et conçoit de
nouvelles technologies. Cela lui permet
également de s’adapter aux réglementations
de plus en plus strictes du secteur de la
construction; ce qui nécessite par ailleurs
un suivi précis des chantiers. Enfin, RDE
S.A. étudie chaque terrain avant d’y bâtir,
de manière à tenir compte du milieu naturel
propre à chaque chantier (patrimoine, paysage,
bruit, faune, flore, environnement,…).
Le réflexe de gestion durable au quotidien
permet à l’entreprise de capitaliser sur les
bonnes pratiques environnementales pour
enrichir son savoir-faire d’un projet à un
autre.
Gérer l’impact environnemental grâce à
un coordinateur environnement
RIZZANI DE ECCHER S.A. a créé le poste
de coordinateur environnement au sein
de son équipe dont la tâche consiste en la
limitation de l’impact environnemental sur
le terrain. Le coordinateur environnement
appelé aussi communément responsable
environnement, pilote et contrôle la
politique opérationnelle sur chantier
en matière d’environnement. Il est en
charge de veiller à la bonne application
de la réglementation en rapport avec les
exigences environnementales. Il travaille
ainsi à différents niveaux: la gestion
optimisée des déchets, le traitement des
pollutions, la prévention des nuisances,
etc.
Grâce à ses connaissances pointues de la
réglementation en vigueur ainsi que des
techniques spécifiques liées à l’activité et
à la problématique du domaine du BTP,
il se met en lien direct avec l’ensemble
des intervenants sur les chantiers. Il a en
effet connaissance des différents métiers
et fonctions, de l’organigramme ainsi que
du fonctionnement général de la structure
mise en place.
Limiter l’impact environnemental
En pratique, le coordinateur environnement
veille à limiter les nuisances du chantier de
construction au bénéfice des riverains, des
ouvriers et de l’environnement. Il applique
également des «gestes verts» permettant la
réduction des impacts environnementaux;
par exemple il effectue des choix de produits
et de procédés de construction permettant
en particulier la réduction des déchets et
de leur transport. Il limite également la
production de déchets non autorisés et
en impose des collectes sélectives. Il tente
aussi de réduire la consommation d’énergie
et d’eau.
“Capitaliser sur
les bonnes pratiques
environnementales
pour enrichir
son savoir-faire”
Le responsable environnement met en
place un système de management environnemental
lui permettant de créer les
outils nécessaires à l’évaluation des
bonnes pratiques. Par exemple, il a
mis en place un plan de prévention
environnemental des chantiers et a permis
une identification des filières locales
d’élimination et de valorisation des déchets.
Ainsi RIZZANI DE ECCHER S.A. s’est
entourée de partenaires locaux tels que
la SuperDrecksKëscht fîr Betrieber, les
sociétés Lamesch, Polygone, Vaglio Lux
S.A., Manu Concassage Sàrl ou encore
Nouvelle Ciec Services Sàrl. n
RIZZANI DE ECCHER S.A.
22 Zone Industrielle
L-8287 Kehlen
www.rde.lu

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IMMOBILIER & CONSTRUCTION
Le modulaire de qualité
Spécialiste des bâtiments préfabriqués et des constructions
modulaires, Portakabin œuvre au Grand-Duché, depuis
cinq ans. Leurs solutions peuvent répondre tant aux petits
projets, opérationnels en une seule journée et accueillant 15
personnes, qu’aux espaces temporaires hébergeant jusqu’à
1.000 personnes. Interview de Fréderic David, directeur des
ventes, et de son assistant commercial, Steve Santana que
nous avons rencontrés à l’Ecole Internationale de Mondorfles-Bains
(EIMLB), l’une de leurs dernières réalisations.
Nous avons également réalisé l’Ecole
Internationale de Differdange, l’école de
Mertzig et très prochainement le personnel
communal prendra ses quartiers dans l’un
de nos bâtiments le temps de la rénovation
de la mairie. Les bâtiments autonomes sont
quant à eux plus petits mais le plus grand
fait tout de même 18 m sur 4 m. Ils sont
aménagés en ateliers et livrés finis chez le
client en une demi-journée maximum.
Pouvez-vous nous présenter l’EIMLB?
FD: Elle se compose de huit salles de classe
et d’espaces réservés à la direction, au
secrétariat, aux professeurs, aux personnes
à mobilité réduite, aux conférences, etc.
Elle est également équipée d’une cuisine de
distribution et d’un restaurant.
L’école a été conçue sur un niveau pour une
superficie totale de 1.500 m² permettant
d’accueillir 150 écoliers. D’ici la prochaine
rentrée scolaire, un deuxième niveau
permettra de doubler la capacité d’accueil.
Dans la mesure où il en va de la sécurité
des enfants, la cuisine équipée requiert des
parois anti-feu, des extracteurs de fumées,
des murs acoustiques etc. et malgré les
spécificités exigeantes demandées, il n’aura
fallu que 20 semaines pour livrer ce projet
clé en main.
Un mot sur la qualité des matériaux utilisés
et sur les techniques d’assemblage?
SS: Le bâtiment repose entièrement sur des
dalles, ce qui fait l’économie de fondation
bétonnée. L’avantage étant que lorsque
viendra l’heure du démontage, le terrain
restera vierge. Nous sommes les seuls
acteurs du marché à proposer des bâtiments
qui ont plus de 40 ans de durée de vie et
cela est essentiellement dû à la qualité
des matériaux choisis. Les constructions
modulaires Portakabin sont conformes
aux réglementations de la construction
traditionnelle; les modules sont fabriqués
dans nos usines basées au Royaume-Uni
et en France et nous les concevons à la
lumière des normes nationales auxquels ils
sont voués. C’est ainsi que nous pouvons
répondre aux normes les plus élevées.
Un soin particulier est apporté au confort
thermique, acoustique et aux finitions.
Nous prenons également pleinement part à
l’économie circulaire puisque nos matériaux
sont entièrement réutilisables ou recyclables.
Quels sont vos autres projets au
Luxembourg?
FD: Que ce soient en bâtiments modulaires
ou autonomes, nous en comptons déjà une
centaine en place. Les projets sont divers
et les demandes peuvent aller d’un petit
bureau à une pharmacie provisoire.
Nous avons entre autres installé une
pharmacie de 300 m² en modulaire pour le
CHL, équipée d’un sas de sécurité et d’un
système de badges d’accès. Nous travaillons
aussi régulièrement avec Goodyear pour
des bureaux, équipés de cuisines et de
sanitaires et avons même transformé une
zone de bureaux en atelier de soudage.
Nous leur avons aussi installé une unité de
stockage de produits chimiques.
De nombreuses industries sont intéressées
par nos bâtiments autonomes pour leur
qualité acoustique et nous demandent des
espaces de bureaux ou des salles de contrôle
à placer directement au cœur de leurs zones
de production.
Notre métier se base sur de la location à
court, moyen et long terme. Portakabin se
présente comme une solution à un besoin
temporaire, que la demande aille d’un mois
à plusieurs années.
SS: Les bâtiments modulaires sont destinés
à des gens qui ont des besoins de
volume, ils sont montés chez le client et les
aménagements intérieurs sont également
faits sur place. Pour exemple, le restaurant
de l’Ecole Internationale de Mondorfles-Bains
fait plus de 100 m² avec une
largeur de 12 mètres et une longueur de
27 mètres, et ce, sans aucun poteau intérieur.
Comment peut-on présenter Portakabin?
FD: Nous sommes actuellement quatre
au Luxembourg, dont un coordinateur
de projet et un monteur et pouvons bien
évidemment nous appuyer sur la solidité et
l’expertise du groupe qui compte quelques
2.500 collaborateurs à travers l’Europe.
98,6% de nos bâtiments sont livrés dans
les temps et dans le budget prévu et nous
sommes les seuls à offrir une semaine de
location par jour de retard. Nous proposons
également des solutions clés en main
grâce à une gamme de services tels que le
mobilier, les escaliers, les rampes d’accès et
le système de chauffage et de climatisation
réversible.
Nous mettons un point d’honneur à nous
déplacer personnellement chez nos clients
et à les conseiller en fonction de leurs
besoins. Les offres ne sont jamais remises
par mail mais toujours en main propre.
Nous les accompagnons tout au long du
processus et notre coordinateur de projet
s’adapte aux demandes sans être figé à
l’offre. n
L’excellence récompensée
Agréments du CSTB, ATG, KOMO, BBA, LABC
Marquage CE
Certifications ISO 9001 et ISO 14001
Statut de Superbrand
Engineering Excellence Award
Fournisseur approuvé de Zurich assurances
Queen’s Awards pour les exportations
et les résultats
Portakabin Luxembourg
2 Rue Kalchesbrück
L-1852 Luxembourg
www.portakabin.lu

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Steve Santana et Fréderic David

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IMMOBILIER & CONSTRUCTION
Wako redonne du souffle
à nos poumons verts
Malgré les recommandations de l’Accord de Paris et autres
rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental
sur l’évolution du climat), les émissions anthropiques de
dioxyde de carbone ne cessent de grimper et constituent l’un
des plus grands enjeux de société de ce début de siècle. La
sensibilisation fait toutefois son chemin et de plus en plus
d’acteurs se mobilisent pour le climat. C’est le cas de Wako,
fabricant de portes et fenêtres, qui s’est fixé pour objectif
la réduction drastique de son empreinte écologique jusqu’à
atteindre la «neutralité carbone». Explications avec Patrick
de Briey, directeur et responsable RSE.
Wako fabrique des portes et fenêtres depuis
1930. La PME d’alors s’est agrandie,
structurée et compte aujourd’hui quelques
210 employés répartis sur trois sites, en
Belgique et au Luxembourg. En 2013, la
société s’est lancée dans un profond travail
de réflexion sur les valeurs de l’entreprise
qui jetteront les bases de son action en
termes d’écoresponsabilité.
L’arithmétique du carbone
En 2016, Wako croise la route de l’ONG
Graine de Vie, qui reforeste l’île de
Madagascar pour compenser l’empreinte
carbone des entreprises, et en devient l’un
des sponsors. Rapidement, cela ne suffit plus
au fabricant qui, courant 2018, se fixe pour
objectif d’atteindre la «neutralité carbone»
dans les deux ans. Elle fait alors appel à la
société CO 2
Strategy qui l’accompagne
dans l’établissement de son bilan carbone.
Après dix mois de collecte et d’analyse de
données, le verdict tombe: Wako produit
annuellement un peu plus de 15.000 tonnes
de CO 2
. C’est alors tout un plan d’action
qui s’établit autour des données collectées
et qui se décline sur deux axes: d’une part,
la réduction des émissions de CO 2
et, de
l’autre, la compensation carbone. «Nous
nous sommes fixés pour objectif de réduire
nos émissions de 20% à l’horizon 2020.
C’est un taux ambitieux pour une entreprise
de production. Il reste alors une part de
80% que nous qualifions d’incompressible
et qu’il nous faut compenser», explique
Patrick de Briey.
Déterminer des priorités
«Il y a toute une série de leviers possibles
pour réduire les émissions de CO 2
et le
bilan carbone nous a aidés à déterminer
des priorités», précise Patrick de Briey.
Wako concentre ainsi une grande partie de
ses efforts sur la logistique et le transport,
activités gourmandes en énergie, et
travaille sur l’optimisation du transport des
marchandises, l’organisation des tournées,
la qualité et la performance de ses véhicules
et le transport de son personnel. En plus,
la société a mis en place une stratégie
de gestion opérationnelle des déchets
efficace qui lui a valu sa labélisation par
la SuperDrecksKëscht. Elle a également
installé des panneaux solaires sur plusieurs
de ses bâtiments, ce qui lui permet
d’alimenter ses véhicules électriques grâce
à sa propre énergie verte.
“Les entreprises
ont un rôle essentiel
à jouer dans la transition
écologique”
La responsabilité de tout un réseau
Wako s’est engagée à compenser à 100%
l’empreinte carbone générée par son activité
industrielle et commerciale. Généralement,
la compensation passe par l’investissement
dans des projets de «puits carbone» tels que
des actions de reforestation. Wako prend
ses responsabilités en contribuant au projet
de Graine de Vie mais ne peut prétendre à la
neutralité carbone sans impliquer l’ensemble
de son réseau: «70% de nos émissions sont
liées à nos intrants, autrement dit, à toutes
les marchandises produites en amont par
nos fournisseurs et à leur transport jusqu’à
nous. Si l’on veut atteindre notre objectif,
il est donc primordial qu’on sollicite et
qu’on sensibilise nos fournisseurs à la
problématique puisque la réduction de leur
empreinte limite par conséquent la nôtre.
Ce travail de sensibilisation entre dans la
logique de fonctionnement qu’on a toujours
privilégiée et qui consiste à travailler en
partenariat avec tout l’environnement de
l’entreprise», poursuit Patrick de Briey.
Pour que la chaîne soit complète, la société
cherche également à sensibiliser ses clients.
Le but: que sur une base volontaire, ceuxci
soutiennent l’association Graine de Vie
et compensent ainsi la dernière partie de

l’empreinte carbone de Wako. Depuis la fin
du mois de juin, l’entreprise propose donc
à ses clients de compenser leur chantier
en reversant à Graine de Vie 1 euro par
fenêtre en PVC et 3 euros par fenêtre en
aluminium.
inspireront d’autres entreprises. Le but est
de susciter une réflexion qui mènera à la
conscientisation d’un plus grand nombre de
personnes sur ces enjeux qui sont désormais
essentiels», conclut Patrick de Briey. n
Graine de Vie
Patrick de Briey
En chiffres, l’intention est de parvenir à
planter, fin 2020, 180.000 arbres par an.
«Depuis que nous travaillons avec Graine
de Vie, nous avons contribué à planter
80.000 arbres à Madagascar», explique le
directeur.
Et demain?
«Si l’on parvient à notre objectif, ce que
j’espère et crois fermement, on ne s’arrêtera
pas là. Pourquoi ne pourrait-on pas être
négatifs en carbone? Il n’y a pas de limite.
Les entreprises ont un rôle essentiel à
jouer dans la transition écologique parce
qu’elles impliquent dans leurs activités
une large part de la population. J’espère
que nos initiatives encourageront et
Wako
Z.A.C. Haneboesch II
L-4563 Differdange/Niederkorn
info@wako.lu
www.wako.lu
Graine de vie est une Organisation Non
Gouvernementale créée sous forme d’ASBL
de droit belge et de droit luxembourgeois,
qui se donne pour objectif la compensation
de l’empreinte écologique des citoyens et
des entreprises des pays industrialisés par
la reforestation à Madagascar et au Togo.
Son budget annuel actuel s’élève à 350.000
euros, une somme qui lui a déjà permis de
planter quelques 15 millions d’arbres. L’ONG
demande aujourd’hui à être reconnue en tant
qu’organisme d’utilité publique. Un statut qui
devrait encourager les dons (qui seront alors
fiscalement déductibles) et qui permettra à l’ONG
de bénéficier de l’aide de l’Etat luxembourgeois.
www.grainedevie.org

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IMMOBILIER & CONSTRUCTION
100 ans au service de la promotion
de logements abordables
Créée le 19 octobre 1919 sur base de la loi de 1906 sur
les habitations à bon marché, la Société Nationale des
Habitations à Bon Marché (SNHBM) fête actuellement son
100 e anniversaire. Il ne s’agit pas simplement de fêter un siècle
d’existence et d’activités fructueuses, mais beaucoup plus: la
SNHBM fête 100 ans de collaboration productives avec les
communes, 100 ans de coopération avec ses partenaires et
les responsables politiques, et surtout 100 ans d’engagement
pour la promotion de logements abordables.
préoccupations de la SNHBM: la maison,
donc le logement. Au cours des mois à venir,
cette identité graphique sera mise à jour sur
tous les supports de communication.
Reste à ajouter que, à l’occasion de son
anniversaire, la SNHBM a publié un
album centenaire écrit par l’historienne
Antoinette Lorang, spécialiste de l’histoire
de l’art. Ce livre retrace et analyse à travers
le texte et l’image la période de création de
la SNHBM et se penche sur son évolution
centenaire.
“La SNHBM
se propose
de construire au
moins 50 nouveaux
logements locatifs
sociaux par année”
En 100 ans, la SNHBM a su se démarquer
sur le territoire luxembourgeois en ce qui
concerne la construction d’habitations à
prix abordable.
Et c’est sur cette trajectoire que son
évolution continuera: si la Société a
construit environ 80 logements par an entre
2005 et 2014, en 2018 les équipes SNHBM
ont procédé à la mise en chantier effective
de quelque 300 logements sur 7 sites
différents. Cela constitue un investissement
de près de 80 millions d’euros sur l’ensemble
des chantiers.
Citons un projet phare actuel: dans le cadre
du projet ELMEN la SNHBM procède à
la création de 3 villages à Olm avec en tout
750 logements sur 27 ha, la particularité
étant que, à côté des résidences réalisées
traditionnellement, dans une logique de
développement durable, toutes les 194
maisons unifamiliales du projet ELMEN
seront construites en bois.
Pour 2019, l’objectif est fixé à 300 logements
sur 8 sites. Afin d’atteindre ces objectifs, la
Société s’est encore agrandie en recrutant
31 personnes depuis le 1 er janvier 2018.
Aussi, la SNHBM a-t-elle entamé une
nouvelle activité en 2019: souhaitant
développer l’offre de logements à coût
abordable, elle collabore avec le ministère
du Logement et le Fonds d’urbanisation et
d’aménagement du Plateau de Kirchberg
(FUAK). Dans un premier temps, la
SNHBM gère la mise à disposition des
dix premiers appartements destinés à
la location abordable pour compte du
FUAK. Pour répondre à la demande pour
les logements locatifs sociaux, la SNHBM
se propose de construire au moins 50
nouveaux logements destinés à cet effet par
année. En effet, 226 nouveaux logements
ont été mis en construction en 2017 et 2018
à travers tout le pays.
En outre la SNHBM se dote d’une
nouvelle identité visuelle lui permettant
d’identifier plus facilement son activité par
le biais d’un logo homogène et facilement
reconnaissable. Il reflète, en simplicité
et cohérence, ce qui est au cœur des
La SNHBM, promoteur social
Constituée en 1919, la SNHBM exerce
une activité de promoteur social spécialisé
dans la conception et la construction de
maisons unifamiliales et d’immeubles à
appartements. Les logements construits par
la SNHBM se caractérisent par un rapport
qualité prix particulièrement avantageux.
Les logements sont conformes aux critères
de surface en vigueur sur l’habitat social et
permettent aux acquéreurs de bénéficier
des aides et subventions de l’Etat prévues
en matière de logement. Ils sont vendus
dans un stade de finition complète (sauf
cuisine et peinture intérieure). Au cas où
le propriétaire souhaiterait vendre son
immeuble, la SNHBM bénéficie d’un droit
de préemption.
Communiqué par la Société Nationale des
Habitations à Bon Marché. n

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Xavier Bettel
Sam Tanson
Guy Entringer
Source photos : SNHBM

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JUILLET/AOÛT 2019
DU MERCREDI 12 AU SAMEDI 15 JUIN 2019
Stoll Trucks ouvre ses portes
Du 12 au 15 juin dernier, les journées portes ouvertes de Stoll Trucks Leudelange
ont mis la mobilité verte à l’honneur. Avec ses 2 hectares, la concession a montré
aux visiteurs l’étendue de ses activités et a présenté les nouveautés 100%
électriques de la marque Renault Trucks, ainsi que des véhicules CNG (gaz
naturel) de Fiat Professional. L’événement a également accueilli les pré-sélections
à l’Optifuel Challenge 2019 organisé par Renault Trucks. Des animations, un
grand jeu concours, des boissons et un barbecue avaient par ailleurs été prévus par
l’entreprise pour le plaisir des visiteurs.

Acteur incontournable
de l’habitat social depuis 40 ans
Maisons unifamiliales à Senningerberg réalisées en collaboration avec la commune de Niederanven

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JUILLET/AOÛT 2019
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Ecotrel, maillon indispensable
entre la production et
la consommation responsable
Autrefois placés en décharge, les déchets deviennent aujourd’hui une mine de ressources et
de matières premières grâce aux centres de recyclage. Dans ce contexte, l’asbl Ecotrel endosse
les obligations légales à charge des producteurs d’équipements électriques et électroniques,
en intégrant le concept de responsabilité élargie des producteurs dans celui de l’économie
circulaire. Bernard Mottet, directeur, présente les activités de son association devenue une
référence en Europe et revient sur le rôle essentiel qu’elle joue sur le marché luxembourgeois.
Ecotrel et Ecobatterien fêtent respectivement
leurs 15 e et 10 e anniversaires.
Pouvez-vous revenir brièvement sur les
activités des deux entités?
Ces microstructures, érigées sous la forme
d’asbl, sont deux organismes différents.
Pour Ecotrel, nous endossons les obligations
à charge du producteur et de l’importateur
de produits électriques et électroniques.
Ecobatterien a la même mission, mais
transposée aux piles, aux batteries ou encore
aux accumulateurs. Notre objectif consiste
à atteindre certains taux de collecte, à
mettre en place une gestion des produits
en fin d’utilisation tout en respectant la
hiérarchisation des déchets, à savoir la
réutilisation, la réparation, le recyclage, la
valorisation énergétique, l’incinération et si
aucune solution ne peut être envisagée, leur
enfouissement technique.
Ecotrel a été créée en 2004. Son but n’est
pas de générer de l’argent, mais bien
d’organiser le traitement des déchets sans
que des frais élevés et supplémentaires
n’incombent au consommateur. Une
nouvelle directive est apparue deux ans plus
tard, elle visait les piles et les accumulateurs.
Ecotrel s’est alors associée à la Fédération
des Artisans, la FEDIL ainsi que la CLC
pour créer Ecobatterien. Les deux entités
sont aujourd’hui gérées par la même
équipe. Nous arrivons à financer la collecte
et le traitement des équipements grâce à
une cotisation de recyclage (sous la forme
d’éco participation) perçue dès la mise sur
le marché.
A l’occasion du 15 e anniversaire d’Ecotrel,
nous avons organisé une exposition de
photos d’art relative aux ressources qu’on
a collectées au Luxembourg. Interpeller le
visiteur et donner une valeur artistique, tout
comme une valeur marchande au déchet,
étaient les principaux objectifs de cette
manifestation. Les photos ont été exposées
dans le hall de l’Université de Luxembourg
à Belval. Cette exposition a pour vocation
d’être réutilisée ailleurs, comme un clin
d’œil au principe d’économie circulaire.
“Trouver les
matières premières
dans les déchets”
Qu’en est-il de l’évolution du secteur
du recyclage à l’heure où nous parlons
de plus en plus de gestion raisonnée des
ressources?
Nous sommes aujourd’hui devenus une
référence en Europe. A l’époque nous
étions partis d’une feuille blanche, tout
était à créer. Notre crédo, «ce que l’on
fera demain, on ne l’a jamais fait hier»,
résume à merveille notre activité. Prenons
l’exemple du Smartphone, des écrans plats,
des ampoules LED,… qui n’existaient
pas en 2004 lors de la création d’Ecotrel.
Dès lors qu’un nouveau produit arrive
sur le marché, le secteur du recyclage est
systématiquement forcé de s’adapter, c’est
donc une remise en question permanente.
Auparavant, nous parlions de la garantie
du recyclage pour un monde durable,
aujourd’hui, nous parlons de la gestion
responsable des ressources. Pour créer un
produit, nous avons besoin de ressources,
d’intelligence, d’énergie et de matières
premières. Lorsqu’un usager se débarrasse
du produit, il est soit possible de le
réexploiter, soit de l’utiliser à d’autres fins,
par exemple en le démontant pour en extraire
les ressources. Nous procédons notamment
à un démontage manuel afin d’augmenter la
pureté et la qualité de la matière première.
Cela suit simplement le principe d’économie
circulaire dont l’origine et la finalité
ont un seul dénominateur commun: le
consommateur. L’économie circulaire est
composée de circuits courts et reste attachée
au principe de proximité. C’est important car
nous devons lutter contre les exportations
illégales de déchets ou d’équipements
vers d’autres continents comme l’Asie ou
l’Afrique. Nous pourrons ainsi atteindre les
taux de collecte imposés par la loi en évitant
que ces déchets ne se retrouvent partout
dans le monde. L’an dernier, Ecotrel avait
atteint un taux supérieur à 50%, ce qui nous
place dans le peloton de tête en Europe.
Cette année, nous devrions atteindre 65%.
Ce taux est déjà atteint pour les écrans de
télévision, les frigos et les gros appareils
électroménagers, mais pas pour les appareils
informatiques et de télécommunication.
Les exploitants miniers du XXI e siècle
seront les personnes qui trouveront les
matières premières dans les déchets, c’est
là que se développera le secteur industriel
de demain. Je reste persuadé que la façon
la plus efficace de financer l’économie
circulaire est le concept de responsabilité
élargie des producteurs. Qui financerait
la reprise d’un produit, le citoyen? C’est
impossible, car les bons vœux écologiques
s’évaporeraient en un instant. Il faut ainsi
à tout prix éviter les freins à la reprise des
appareils car c’est justement cette reprise
et le tri qui s’en suit qui permettront de
garantir des filières de bonne qualité.

Bernard Mottet

48 LG
JUILLET/AOÛT 2019
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Quels sont les exemples de bonnes
pratiques dans ce domaine?
Pour illustrer nos activités, nous sécurisons
les collectes en magasin avec des conteneurs
adaptés pour les piles, avec l’emploi de
vermiculite pour éviter les risques de départ
de feu et isoler les piles entre elles. C’est
également le cas des centres de recyclage, où
nous mettons à disposition des conteneurs
sécurisés et connectés dans lesquels nous
remettons les fûts de collecte.
Notre travail consiste également à mettre
en garde les acteurs du domaine vis-à-vis
des «fausses bonnes idées». A première
vue, envoyer des Smartphones ou des
ordinateurs d’occasion en Afrique est une
bonne initiative. Or le recyclage de ces
appareils n’y est pas assuré et la plupart du
temps nous envoyons de futurs déchets en
puissance sur ce continent.
En collaboration avec la SuperDrecks-
Këscht, ainsi qu’avec la commune de
Sanem, nous montrons l’exemple, en
développant, ici dans nos bureaux, un projet
pilote de tri des déchets en résidence.
Il s’agit ainsi d’optimiser les flux à la source
de la création de déchets dans les villes.
En optimisant les flux avec un tel centre
à la base du processus, nous pourrons
désengorger les centres de recyclage et
améliorer la logistique. C’est un projet
complexe car il concerne plusieurs acteurs.
Il est nécessaire de trouver des consensus
au sein de la copropriété. La commune
doit elle aussi adapter ses conteneurs
aux besoins spécifiques et à la mixité de
chaque résidence qui comprend à la fois des
commerces, des restaurants, des bureaux
ou encore des logements. Les déchets de
ces activités sont tous différents, il faut
donc pouvoir appréhender les volumes et
les types de déchets afin d’organiser les
fréquences d’enlèvement, les conteneurs
adéquats,…
Ecotrel développe enfin des systèmes
de gestion locaux avec les acteurs déjà
implantés sur le territoire. Nous travaillons
énormément avec les opérateurs des centres
de recyclage qui s’occupent notamment
du tri et ne laissent pas le public face à
lui-même, car à instaurer des règles trop
compliquées, des erreurs sont générées. n
ECOTREL ASBL
Square Mile Belval
11, boulevard du Jazz
L-4370 Belvaux
www.ecotrel.lu
Chiffres
737
membres Ecotrel
727
membres Ecobatterien
9.762.935 piles
mises sur le marché
1990 T collectées
5.566.905 EEE
mis sur le marché
6065 T collectées

Ein zweites Leben für Altbrillen
Neue Aktion mit Unterstützung der Luxemburger Optiker und Recyclingcentren
Une seconde vie pour les vieilles lunettes
Nouvelle campagne avec le soutien des opticiens et des centres de recyclage luxembourgeois
Die Sammlung
Ab sofort startet die landesweite Kampagne
'Sammlung von Altbrillen, koordiniert von der SuperDrecksKescht
® . Unterstützt wird die Kampagne
von der Luxemburger Optikerfederation. Abgabemöglichkeiten
bestehen an allen mobilen Sammelstellen
der SuperDrecksKescht ® und in den Recyclinghöfen,
sowie auf Anfrage bei Ihrem Optiker.
Die Aufbereitung
Info: www.sdk.lu
Die SDK ® hat sich in Abstimmung mit den unterstützenden
Partnern dazu entschlossen, sich der in Koblenz angesiedelten
Aktion ‚Brillen weltweit‘ anzuschliessen, die die Brillen
aufbereitet und weitervertreibt.
Die Aufbereitung beinhaltet :
● Reinigung
● Test zur Ermittlung, ob es sich um
eine Einstärken- oder Gleitsichtbrille
handelt
● Reparatur reparaturbedürftiger Brillen
unter Verwendung vorhandener
Teile
● Ermittlung der Brillenstärke
● Erstellung eines Brillenpasses mit
allen notwendigen Informationen
● Entfernung von Kunststoffteilen wie
Bügelenden und Nasenpads bei nicht verwendbaren Brillen
● stoffliche Verwertung nicht mehr nutzbarer Brillen
Sonnenbrillen werden ebenfalls kontrolliert und gegebenenfalls
repariert und gehen einem gesonderten Projekt in Nordindien
zu.
La collecte
A partir de maintenant la campagne nationale
de collecte des vieilles lunettes est lancée, coordonnée
par la SuperDrecksKescht ® . La campagne
est soutenue par la Fédération luxembourgeoise
des opticiens. Les lunettes peuvent être déposées
dans tous les points de collecte mobile de la Super-
DrecksKescht ® , dans les centres de recyclage et sur
demande auprès de votre opticien.
La préparation
La SDK ® , en coordination avec les partenaires de soutien, a décidé
de se joindre à l'action «Brillen weltweit» (lunettes mondiales),
basée à Coblence, qui préparera et redistribuera les
lunettes.
La préparation comprend :
● nettoyage
● test pour déterminer s'il s'agit des
verres simples ou progressifs
● réparation des lunettes à réparer à
l'aide de pièces existantes
● détermination de la puissance des
lunettes
● création d'un passeport de lunettes
avec les informations nécessaires
● enlèvement des pièces en plastique
telles que les embouts des branches et
les coussinets nasaux dans le cas de lunettes inutilisables
● recyclage matière des lunettes non utilisables
Les lunettes de soleil seront également vérifiées et, si nécessaire,
réparées, et seront affectées à un projet distinct dans le
nord de l'Inde.
‚Brillen weltweit‘ ist eine gemeinnützige Aktion, die die gebrauchten
Brillen nach einer fachgerechten Qualitätskontrolle für humanitäre
Zwecke auf der ganzen Welt weiterleitet. Bisher wurden bereits über
2 Millionen Brillen gesammelt, aufbereitet und Sehbehinderten über
lokale NGOs auf der ganzen Welt zur Verfügung gestellt.
Die Aufarbeitung der Brillen erfolgt durch Mitarbeiter einer gemeinnützigen
GmbH. ‚Brillen Weltweit‘ ist Europas größte Unternehmung
für die Weiterverwendung / das Recycling von gebrauchten Brillen.
Die langjährige fachliche Begleitung erfolgt durch einen erfahrenen
Augenoptikermeister. Neben 350 Sammelstellen in Deutschland gibt
es weitere in der Schweiz, in Liechtenstein und in
Belgien und jetzt auch in Luxemburg.
Die Aktion trägt das allgemein anerkannte DZI-Spendensiegel,
ein Gütesiegel für seriöse und transparente
Spendenorganisationen, die verantwortungsvoll
mit den ihnen anvertrauten Gütern bzw. Geldern umgehen.
Info: brillenweltweit.de
«Brillen weltweit» est une action caritative qui redirige des lunettes
usagées à des fins humanitaires après un contrôle de qualité dans le
monde entier. Jusqu'à présent, plus de 2 millions de lunettes ont été
collectées, traitées et mises à la disposition des malvoyants par le
biais d'ONG locales du monde entier.
Le traitement des lunettes est effectué par les employés d'une société
à but non lucratif. «Brillen weltweit» est la plus grande entreprise
de réutilisation / recyclage de lunettes usagées d'Europe. Le support
professionnel à long terme est assuré par un maître opticien expérimenté.
En plus des 350 points de collecte en Allemagne, il en existe
d’autres en Suisse, au Liechtenstein, en Belgique
et maintenant aussi au Luxembourg.
La campagne porte le sceau de donation DZI
généralement reconnu, un sceau d’approbation
pour les organisations donatrices sérieuses et
transparentes qui traitent de manière responsable
avec les biens ou les fonds qui leur sont confiés.

50 LG
JUILLET/AOÛT 2019
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Pour une agriculture
de raison
PAR JULIEN BRUN
Un proverbe perse dit qu’«une centaine de citadins ne
peuvent dénouer le nœud fait par un paysan». La réalité est
que l’industrie agro-alimentaire défait les traditions agricoles
ancestrales depuis presque un demi-siècle. Le Luxembourg
semble pourtant à l’abri des productions de masse, des
fermes aux mille vaches et des scandales sanitaires qui
secouent régulièrement l’Europe. Rencontre avec Romain
Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du
Développement rural.
Si l’agriculture est victime du dérèglement
climatique, elle en est aussi
l’une des responsables; quel est le
modèle qui pourrait assurer une
production alimentaire respectueuse de
l’environnement?
Les agriculteurs sont en première ligne de
la défense des ressources naturelles dans
la mesure où ce sont eux qui sont dans
les prairies, champs et forêts. Les études
concernant le changement climatique
dénoncent des moteurs beaucoup plus
pollueurs que l’agriculture qui est à moins
de 10%. Je pense néanmoins qu’elle est
prête à prendre ses responsabilités.
Ces dernières années, nous avons beaucoup
fait, notamment par le biais de l’incitation
volontaire. Sur les 120.000 hectares réservés
à l’agriculture, 60.000 hectares sont couverts
par des mesures agro-environnementales
(eau, sol, biodiversité, etc.). Depuis l’année
passée, nous sommes même passés à 51%
de prairies permanentes par rapport à la
surface totale, ce qui permet, entre autres,
de récupérer le CO 2
et d’avoir un élevage
en plein air.
L’agriculture a des responsabilités et les
jeunes agriculteurs y sont sensibles. Prêts
à prendre les directions qui s’imposent, ils
y voient même des opportunités. Tout le
monde sait que d’ici cinq à dix ans, il n’y
aura plus de place sur le marché pour les
produits sans indication d’emballage quant
à la non-utilisation des OGM, des pesticides
ou de la réduction de CO 2
par exemple.
Les cahiers des charges sont de plus en
plus stricts en la matière et ceci parce que
la demande des consommateurs en termes
de transparence est de plus en plus grande.
Il existe encore de nombreuses étapes pour
parvenir à une agriculture plus responsable
mais il n’existe pas d’autre alternative.
Un point quant à la propagation du virus
de la peste porcine africaine...
Le Luxembourg est pour l’heure, toujours
exempt de la peste porcine africaine sur
son territoire. Cela vaut aussi bien pour
les exploitations porcines que pour les
sangliers. Nous avons testé plus de 200
sangliers trouvés morts dans la nature et
aucun cas n’a été détecté. La Belgique en
trouve dans le sud de la Wallonie mais ni le
Luxembourg, ni la France, ni l’Allemagne
ne semblent actuellement en être victime.
Le nouveau modèle de mise en œuvre de
la Politique Agricole Commune prévu
pour 2020, entend passer d’une politique
de conformité à une politique de résultat.
Les craintes d’une réduction de 15% des
aides accordées sont-elles fondées?
Elles pourraient l’être mais cela dépend
encore des deux grandes incertitudes
que sont le Brexit et la planification
pluriannuelle de l’Union européenne
encore en discussion. Nous ne pouvons
donc pas encore savoir quel sera le budget
de la PAC dans les années à venir.
Ce qui est certain, c’est que le Luxembourg,
par les mots du ministre des Finances et
des miens, s’est déjà engagé à maintenir
au niveau national les aides accordées aux
agriculteurs même en cas de diminution du
budget au niveau européen.
30% des aides sont actuellement liées à
des sujets environnementaux; accorder
plus d’autonomie aux pays membres
n’est-ce pas le risque que chaque pays
puisse faire ce qu’il veut en termes de
règles environnementales?
J’ai moi-même contribué à élaborer la
réforme de la PAC 2014-2020 qui a été
fondée sur un développement durable
de l’agriculture; force est de reconnaître
la complexité de son système et de ses
procédures. L’idée est d’intégrer certains
aspects de développement durable dans la
prime de base avec des conditionnalités et
des obligations concrètes. Certes, il n’y aura

plus une seule PAC identique dans tous
les pays membres, les objectifs relatifs à la
réduction du CO 2
pourront par exemple
différer selon les stratégies nationales, mais
il y aura néanmoins un cadre commun.
Les agriculteurs peuvent-ils espérer une
diminution de la charge administrative?
Dans la mesure où la charge actuelle pèse
déjà trop sur leurs épaules, il faut veiller à
l’alléger. À chaque conseil des ministres ou
réunion de travail, il est rappelé que la place
d’un agriculteur, c’est sur le terrain.
C’est pourquoi au niveau national, nous
privilégions la digitalisation pour que
l’agriculteur ne doive encoder qu’une seule
fois les données. La plus grande partie des
demandes de primes sont depuis l’année
passée réalisables en ligne, ce qui facilite
beaucoup les contraintes administratives.
La politique agricole commune qui a été
faite pour le marché unique doit être perçue
comme une plus-value et non comme
un frein à son métier mais cela dépendra
beaucoup de la composition politique au
niveau européen…
Le tissu agricole européen s’est construit
durant des siècles afin de coller au plus
proche des populations; l’agriculture
industrielle a-t-elle irrémédiablement
détruit ce modèle du consommer local?
Il faut pouvoir faire cette distinction mais
le Luxembourg n’a pas d’agriculture
industrielle. Nous n’avons pas d’élevage
industriel, ni de présence trop importante
de bêtes dans les étables. Je pense que
l’avenir de l’agriculture européenne passera
par le retour des petites et moyennes
exploitations de meilleure qualité. Certes,
cela sera difficile à réaliser uniformément
dans tous les pays mais la nouvelle PAC
s’oriente déjà vers les jeunes, les petites et
les moyennes structures.
Romain Schneider
De nombreux agriculteurs luxembourgeois
réalisent une vente directe aux consommateurs.
Les campagnes d’information
et les événements des derniers mois nous
prouvent qu’il y a une réelle demande. Que
ce soit «Fro de Bauer», «De Bauerenhaff
an der Stad» ou encore la Foire agricole
d’Ettelbruck, c’est toujours la même
volonté de mettre le visage du producteur
sur le produit. Cela permet de créer, ou de
recréer un lien entre le consommateur et
l’agriculteur.
Mon ambition est d’améliorer l’image de
marque de l’agriculture dans les années à
venir et le meilleur moyen pour y parvenir
est de montrer ce qui s’y fait. n

52 LG
JUILLET/AOÛT 2019
BRÈVES COMMUNALES – EST
PAR MARTINA CAPPUCCIO
JUNGLINSTER
“Die Geschichte des Gemeinderates
von Junglinster”, soit “L’histoire du
gouvernement de Junglinster” est
un livre édité par la commune de
Junglinster. Vendu au prix de 55
euros, il a été rédigé par les auteurs
René Link et Francis Dahm. Les
intéressés pourront se procurer un
des 250 exemplaires édités auprès du
secrétariat de la commune.
Source: junglinster.lu
MERTERT
La commune de Mertert accueillera
du 1 er au 24 octobre prochain huit
cours de deux heures dispensés par
le CGDIS concernant les premiers
secours à apporter en cas d’accident.
Différents sujets spécifiques seront
abordés comme les brûlures, les
exercices de réanimation cardiopulmonaire,
la réanimation d’un
enfant et bien d’autres thèmes
encore. Les inscriptions sont
ouvertes jusqu’au 30 septembre et
seules 25 places sont disponibles.
Source: cours.cgdis.lu
BETZDORF
La commission consultative de la
culture et des associations culturelles
de la commune de Betzdorf aimerait
générer davantage de rencontres et
d’échanges entre les artistes de tous
types qui y vivent. Ainsi, musiciens,
écrivains, peintres, sculpteurs ou
autres sont invités à envoyer leurs
coordonnées à l’adresse culture@
betzdorf.lu s’ils souhaitent faire la
connaissance d’autres artistes de la
commune.
Source: betzdorf.lu
WORMELDANGE
Une promenade est organisée dans
le village d’Ahn dans la commune
de Wormeldange. Avec 9 km de
parcours ardu, cette randonnée est
déconseillée aux petits enfants et
aux poussettes. Elle vous emmènera
pour 20 euros par personne au détour
de superbes paysages avant de se
terminer dans les caves des vignerons
du village. Sur la route, des encas et
dégustations de vins seront proposés
aux participants.
Source: visitmoselle.lu
MONDORF-LES-BAINS
Le casino de la commune de Mondorf-les-Bains a accueilli la
traditionnelle journée des bourgmestres le 13 juin dernier.
56 communes se sont ainsi rassemblées pour réfléchir à la
manière dont les politiques relatives aux classes moyennes
et au tourisme pouvaient améliorer la qualité de vie des
Luxembourgeois. Emile Eicher, président du SYVICOL, et Lex
Delles, ministre des Classes moyennes et du Tourisme ont
apporté quelques pistes à ce sujet.
Source: SYVICOL.lu
Copyright: Ville de Grevenmacher
GREVENMACHER
La commune de Grevenmacher a inauguré le 14 juin
dernier sa nouvelle promenade longeant la Moselle et ses
paysages côtiers réputés. En présence du bourgmestre Léon
Gloden et du ministre des Classes moyennes et du Tourisme
Lex Delles, la commune a également inauguré le P+R du
bâtiment de la police ainsi que la piste d’atterrissage pour
hélicoptères.
Source: Grevenmacher
ROSPORT-MOMPACH
La commune de Rosport-Mompach, en collaboration avec
le Fonds du Logement, prévoit l’aménagement de l’ancien
Hôtel de la poste en logements à coûts modérés. Ainsi, quatre
appartements et quatre maisons en bande devraient voir le jour
d’ici l’été 2021. Les appartements seront loués et les maisons
vendues sur base d’un droit d’emphytéose de 99 ans, de manière
à ce que le terrain reste la pleine propriété de la commune.
Source: rosportmompach.lu
STADTBREDIMUS
L’office régional du tourisme de la Moselle luxembourgeoise
a organisé une randonnée viticole guidée sur le thème «Wann
d‘Rief laanscht d‘Musel dofteg bléit…». Au départ et au retour
de l’église de Greiveldange, la marche offrait une promenade
au milieu des vignes de la région.
Source: stadtbredimus.lu
REMICH
Du 28 au 30 juin derniers, la commune de Remich a accueilli le
Street Food Festival. Ce festival dédié aux cuisines du monde
s’est tenu sur l’esplanade le long de la Moselle.
Source: bierger.remich.lu
BEAUFORT
Le 4 juin dernier, la commune
de Beaufort s’est vue remettre la
certification «argent» du Pacte Climat.
Auditée à 80,3%, la commune pourra
prétendre à une certification encore
plus élevée si elle parvient à maintenir
ses efforts pendant deux ans.
Source: beaufort.lu
BERDORF
La commune de Berdorf soutient
l’initiative du mouvement écologique
pour la protection des hérissons. Elle
incite ainsi ses habitants à prendre
connaissance des bons gestes à adopter
pour les sauver; ces informations sont
disponibles sur le site internet de la
commune, dans un document édité par
le mouvement écologique.
Source: berdorf.lu
REMICH
Le 7 juillet prochain, l’union commerciale
de Remich invite à sa braderie
Réimecher Muselfescht. Différents
stands accueilleront les visiteurs, qui
pourront également déguster des vins
et crémants de viticulteurs de Remich.
Une tombola et un concert feront aussi
partie du programme de la journée.
Source: visitremich.lu
ECHTERNACH
Du 11 au 14 juillet prochain, le festival
en plein air Echterlive se tiendra dans
la commune d’Echternach. Des
villages gastronomiques et artistiques
accompagneront également les festivités
musicales. Chaque journée aura
sa propre thématique: le 11/07 sera
dédié aux artistes luxembourgeois,
le 12/07 au jazz, le 13/07 à la
thématique «Out of this world» et le
14/07 à la soul et à la pop.
Source: echterlive.lu
JUNGLINSTER
La commune de Junglister procèdera
à la construction et à l’extension
de la maison relais et de l’école
fondamentale de Gonderange. Ces
travaux concerneront principalement
l’électricité, le chauffage, la ventilation,
les sanitaires, les chapes, le plâtre et les
façades et devraient prendre fin pour la
rentrée des classes en septembre 2019.
Source: junglinster.lu

LG
JUILLET/AOÛT 2019
53
Colmar-Berg,
la paisible
PAR PIERRE BIRCK
Située à proximité des rivières Attert et Alzette, la petite
commune de Colmar-Berg est installée au cœur du pays.
Christian Miny, le bourgmestre, présente les initiatives et les
projets qui visent à dynamiser et développer sa commune.
Christian Miny
vergers par exemple, les idées ne manquent
pas. Par contre, nous sommes très limités
en matière de surface constructible. Il est
très difficile de s’étendre car la très grande
majorité des terrains est déjà occupée»,
regrette le bourgmestre.
La population est donc restée relativement
stable ces dernières années mais Christian
Miny revient tout de même sur les projets
en matière de logements, et notamment
ceux à coût modéré. «Parmi eux, le
projet Nelsonshaff, qui est géré par le
Fonds du Logement. Il comprendra trois
maisons et cinq appartements. Nous
avons un autre projet en vue qui créera
40 logements supplémentaires ainsi qu’un
nouveau lotissement de 126 unités qui sera
notamment destiné aux jeunes familles».
Privilégier la mobilité douce
Christian Miny, bourgmestre de Colmar-
Berg, prend le pas engagé de son
prédécesseur en matière d’environnement.
«Nous sommes certifiés à 50% du Pacte
Climat grâce aux initiatives du précédent
collège des bourgmestre et échevins.
Aujourd’hui, l’objectif prioritaire est de
conserver ce taux et de l’améliorer étape par
étape. Les nouveaux bâtiments communaux
sont par exemple tous construits selon les
normes durables et environnementales
en vigueur. Nous privilégions également
l’usage de la mobilité douce pour nos
citoyens grâce au réaménagement de nos
sentiers piétons ainsi qu’aux pistes cyclables
qui se trouvent au sein de notre commune»,
détaille-t-il. Les habitants sont ainsi invités
à prendre le vélo pour les petits trajets du
quotidien. «D’autant plus que nous avons
fourni beaucoup d’efforts pour sécuriser nos
pistes cyclables afin d’éviter les accidents
avec les piétons ou les véhicules».
Pour l’instant, l’utilisation d’énergies alternatives
comme le photovoltaïque n’est pas
d’actualité. Le bourgmestre s’est en effet
intéressé à cette technologie lors de la
rénovation du centre sportif mais les coûts
étaient bien trop élevés par rapport au retour
sur investissement. En revanche, Christian
Miny envisage aujourd’hui de remplacer
l’éclairage public par des ampoules LED
qui sont beaucoup plus respectueuses de
l’environnement.
La problématique de la surface
La commune rencontre toutefois des soucis
de topographie et de surface qui la freine
dans son développement. Après réflexion,
ces problèmes se transforment pourtant
très vite en opportunités. «En contrebas
de l’administration communale se trouve
une zone inondable. De telles zones non
constructibles peuvent ainsi être utilisées
pour l’environnement, pour créer des
L’encadrement scolaire et périscolaire
à l’étude
De tels projets d’agrandissement nécessitent
d’ores et déjà des réflexions au niveau de
l’urbanisme et des infrastructures. «L’école
et la maison relais ont jusqu’à maintenant
des capacités tout à fait correctes. Nous
ne manquons pas de place car aujourd’hui,
environ 150 enfants fréquentent notre
maison relais et 200 élèves sont inscrits dans
notre école. Pourtant, nous réfléchissons
sur le long terme car ces projets de
logements draineront de nouveaux
arrivants, de nouvelles familles et donc des
enfants. Entre l’école et la maison relais se
trouve un terrain libre et nous projetons d’y
construire un bâtiment pour agrandir leurs
capacités», explique Christian Miny.
Cette nouvelle population, attendue par le
bourgmestre d’ici quelques années, promet
aussi de dynamiser la commune. «Beaucoup
d’habitants travaillent à Luxembourg-
Ville et ne sont pas originaires de Colmar-
Berg. Nous lançons des initiatives pour
intégrer les nouveaux arrivants, créer des
liens et les motiver à s’engager dans la vie
communautaire. Nous ne souhaitons pas
devenir une ville dortoir», affirme-t-il.
Colmar-Berg peut effectivement compter
sur une activité économique riche, mais
limitée en surface, avec Goodyear et la
zone industrielle du Piret. «L’artisanat y
occupe une place importante. D’autres
entreprises et organismes comme la
SuperDrëcksKëscht participent également
à la visibilité de notre commune», conclut
Christian Miny. n

54 LG
JUILLET/AOÛT 2019
TOURISME
Voyage le long de la Moselle
Le M.S. Princesse Marie-Astrid est une véritable institution
au Luxembourg. Lui qui a vu célébrer les 90 ans du Grand-Duc
Jean et signer les accords de Schengen navigue aujourd’hui sur
la Moselle, transportant un public de plus en plus éclectique.
Léon Gloden, président de l’entente touristique de la Moselle
luxembourgeoise depuis 2012, revient avec nous sur l’histoire
du bateau, les événements qu’il accueille, ses excursions
traditionnelles et son service de privatisation.
Léon Gloden
Au total, environ 500 personnes peuvent
se tenir à l’intérieur du bateau et profiter
de sa galerie panoramique. Une terrasse
ouverte – entièrement rénovée – culmine
sur son toit et offre également des places
assises aux visiteurs. Son ascenseur et ses
toilettes spécialement aménagées facilitent
par ailleurs l’accueil des personnes âgées ou
à mobilité réduite.
«Nous organisons également des balades
prévoyant des animations (concerts,
soirées thématiques, barbecues,…). Par
exemple, nous avions organisé des soirées
thématisées «Titanic» où nous proposions
le repas qui était servi à bord et passions les
musiques du film. Dans un autre registre,
nous célébrons une fois par an une messe
ouverte sur le toit du bateau suivie d’un
repas», nous explique Léon Gloden.
Historique
L’entente touristique de la Moselle
luxembourgeoise a été créée en 1955 et était
alors le premier acteur de développement
et promotion touristique en Moselle.
Aujourd’hui, les membres de l’entente sont
les communes de Grevenmacher, Mertert,
Wormeldange, Mondorf-les-Bains, Remich,
Stadtbredimus et Schengen ainsi que
leurs syndicats d’initiative; l’association
viticole; la fédération du négoce des vins;
l’organisation des vignerons indépendants;
les domaines Vinmoselle; l’amicale des
hôteliers et restaurateurs de la Moselle.
En 1964, lorsque la canalisation de la
Moselle a été mise en place, l’entente a
voulu promouvoir le transport touristique
fluvial. En 1965, la société a changé ses
statuts pour pouvoir opérer des bateaux
touristiques sur la Moselle et a alors loué un
premier bateau. Suite au succès rencontré
par celui-ci, l’entente a acquis ses propres
bateaux qui ont tous été construits par la
société allemande Lux-Werft et nommés
d’un commun accord avec la cour grandducale
«M.S. Princesse Marie-Astrid».
Depuis 2010, c’est déjà la cinquième
génération qui sillonne la Moselle.
À bord du M.S. Princesse Marie-Astrid
De début avril à fin novembre, le M.S.
Princesse Marie-Astrid assure le transport
en commun des personnes par voie fluviale
sur les lignes traditionnelles Wasserbillig,
Grevenmacher, Remich, Schengen et
Trèves. Mesurant 60 m de long pour 11,4 m
de large, il possède 250 places assises
intérieures et 280 places debout extérieures.
«A mon arrivée à la tête de l’entente, nous
avons redynamisé l’offre afin d’attirer un
public plus jeune. Ainsi, nous sommes
fiers d’accueillir chaque année la soirée de
fin d’études du Lycée de Grevenmacher.
Pendant les travaux annuels sur les écluses de
la Moselle, nous organisons également des
concerts en plein air où la fête se déroule à
quai et le catering et la musique proviennent
du bateau», précise le président de l’entente.
Léon Gloden ajoute: «Pour attirer une
clientèle d’âge moyen, nous avons rajeuni
le programme en mettant l’accent sur la
gastronomie. En tant qu’ambassadeurs des
produits du terroir, les vins et crémants
blancs servis à bord sont luxembourgeois et
nous n’utilisons que des produits du terroir
en cuisine, pour rester fidèles à notre label
«Sou schmaacht Lëtzebuerg». Depuis
plusieurs années, nous avons par ailleurs
atteint un niveau élevé en gastronomie
grâce à notre chef-cuisinier et aux conseils
de l’ancien chef étoilé Franky Steichen.
Nous conservons volontairement une
carte plus simple avec des plats classiques
pendant la semaine, mais les week-ends
nous proposons une cuisine haut de
gamme. Ponctuellement, nous organisons
des dîners réalisés par des chefs étoilés et
accompagnés de nos meilleurs vins».
Soirée privée sur la Moselle
Le bateau peut être privatisé et accueillir
500 personnes, avec 250 places assises.

Ainsi, entreprises et institutions publiques,
comme par exemple les communes, peuvent
louer le bateau ainsi que des services
de catering et d’animation auprès de
l’entente; le transport jusqu’aux bateaux est
également organisé grâce à ses partenariats
avec des agences de bus. Les clients peuvent
toutefois faire appel à leur traiteur, tout en
disposant de la grande cuisine du bateau, et
prendre eux-mêmes en charge l’animation.
“Un niveau élevé
en gastronomie
grâce aux conseils
de l’ancien chef
étoilé Franky
Steichen”
Excursions et événements
«Nous organisons régulièrement des trajets
jusqu’à Saarburg, Trêves, Bernkastel,…
Nos bateaux sont aussi à la disposition des
touristes aux occasions de la fête du vin, de
la foire aux vins et du marché de Noël de
Trêves. L’année prochaine, nous prévoyons
de nous rendre pour la première fois au
salon Prowein de Düsseldorf», annonce
Léon Gloden.
Ce dernier nous fait également part d’un
récent projet: «Nous avons pour ambition
de transposer le «Rhein in Flammen» sur la
Moselle. En collaboration avec le ministère
du Tourisme, nous prévoyons d’organiser la
première édition de la «Mosel in Flammen»
qui naviguerait de Wasserbilig à Remich
en octobre 2020. A certaines étapes, nous
organiserons des spectacles de sons et
lumières et un feu d’artifice viendra couronner
l’étape finale. Cet événement de deux jours
accueillera des bateaux luxembourgeois (M.S.
Princesse Marie-Astrid, Navitour,…) mais
aussi d’autres pays, dont l’Allemagne. Chaque
bateau aura sa thématique particulière et les
entreprises auront la possibilité d’en privatiser.
Si l’événement rencontre un certain succès,
nous aimerions réitérer l’expérience tous les
deux ans». n
Entente touristique
de la Moselle luxembourgeoise
10, route du Vin
L-6794 Grevenmacher
info@entente-moselle.lu
www.entente-moselle.lu

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JUILLET/AOÛT 2019
BRÈVES COMMUNALES – NORD
PAR MARTINA CAPPUCCIO
BECKERICH
Le 15 octobre prochain la commune
de Beckerich organisera une commémoration
de la résistance du peuple
luxembourgeois et des victimes de la
guerre durant la période d’occupation
1940-1945. L’événement débutera à 9h
par une messe, suite à quoi le bourgmestre
procédera à la cérémonie officielle.
Source: Beckerich.lu
CLERVAUX
Depuis le 12 avril dernier et pendant un
an, la cité de l’image de Clervaux accueille
l’exposition photographique «Tante Juliette»
de Denis Dailleux. Le photographe y met
en scène sa grande-tante jouant différents
rôles devant l’objectif.
Source: clervauximage.lu
DIEKIRCH
La commune de Diekirch a annoncé le
11 juin dernier la mise en activité des trois
stations Car-Sharing Flex de CFL au sein
de la commune. Celles-ci se situent à la
gare, sur un parking sécurisé de la place
Guillaume et à la commune.
Source: Diekirch.lu
PARC HOSINGEN
Tous les premiers week-ends du mois
d’août se tient la fête du Parc Naturel
de l’Our. Comme chaque année, le
parc ouvrira ses portes gratuitement et
proposera des activités à destination
des enfants sur différents sujets,
notamment liés à l’environnement.
Ateliers, expositions et restauration seront
également au programme.
Source: naturpark-our.lu
WEISWAMPACH
Le conseil communal de Weiswampach
organise un référendum demandant l’avis
des citoyens sur la construction du projet
«Suneo Park» comprenant un complexe
hôtelier d’environ 90 habitations et 100
maisonnettes de vacances sur la zone du
camping de la commune pendant une
durée de 99 ans. Le vote, qui aura lieu le
25 août prochain, est obligatoire pour les
électeurs de la commune et le vote par
correspondance est possible sur demande.
Ce référendum intervient à la suite d’une
pétition s’opposant au projet et ayant été
signée par plus d’un quart des électeurs de
Weiswampach.
Source: weiswampach.lu
KIISCHPELT
Les communes de Kiischpelt, Clervaux et Wincrange organisent
en collaboration avec la fondation «Stëftung Hëllef Doheem»
des “Mëttesdësch”. Ces déjeuners proposent aux habitants
de ces communes, et surtout aux seniors, de se retrouver
en bonne compagnie autour d’un déjeuner. La commune de
Kiischpelt propose sur son site différentes dates jusqu’au mois
de septembre. Une réservation est souhaitée au plus tard la
veille du déjeuner, avant midi.
Source: kiischpelt.lu
© Copyright : eu2005.lu/Amis du château de Vianden
VIANDEN
Le festival médiéval du château de Vianden est de retour! Du
27 juillet au 4 août le château célèbrera le 18 e anniversaire de
ces journées historiques. Comptant plus de 100 animateurs,
cet événement offre au public des activités médiévales
variées: démonstrations de combats, musiciens, cracheurs
de feu, jongleurs, ménestrels,… Une restauration d’époque
est également prévue et des navettes gratuites circuleront le
week-end pour faciliter le transit des visiteurs.
Source: castle-vianden.lu
ETTELBRUCK
La commune d’Ettelbruck a créé un emplacement pour
personnes handicapées devant le numéro 7 de la rue de
Bastogne. Depuis le 17 juin dernier et jusqu’à nouvel ordre, la
commune interdit le stationnement à cet endroit, excepté pour
les personnes en situation de handicap, et ce, pendant deux
heures sous présentation d’un disque.
Source: ettelbruck.lu
MERTZIG
Le 16 juin dernier, les pompiers de Mertzig ont ouvert leurs
portes au grand public à l’occasion de leur 125 e anniversaire.
De 10 à 18h diverses animations ont été organisées: simulateur
d’incendies, mannequins d’entrainement, entrainement au
bilan de santé et d’autres stands ont ainsi permis aux visiteurs
de mieux cerner le métier de pompier.
Source: mertzig.lu
GROSBOUS
La coupe scolaire de l’école fondamentale
de Grosbous s’est déroulée le 19 juin
dernier en matinée dans les rues de la
commune. Le parcours à vélo effectuait
en effet une boucle au départ et au retour
de l’école et visait à enseigner aux jeunes
cyclistes la sécurité routière.
Source: groussbus.lu
RAMBROUCH
A l’occasion des 40 ans de l’école de la
commune de Rambrouch, cette dernière
organise une journée portes ouvertes
en date du 6 juillet prochain. Après une
allocution du bourgmestre Antoine
Rodesch, une visite guidée de l’école
(bâtiments scolaires, maison relais, cantine,
crèche, jardin,…) sera proposée. Les visiteurs
pourront également admirer une
exposition photo à travers les bâtiments.
Source: Rambrouch.lu
SAEUL
Un projet de modification ponctuelle
du plan d’aménagement particulier
«Duerfstrooss» à Kapweiler a été soumis
au collège des bourgmestre et échevins
par le bureau d’architectes Espace et
Paysages s.a. d’Esch-sur-Alzette. Le
public pourra consulter ce dossier en
ligne ou à la maison communale de
Saeul du 11 juin au 11 juillet inclus. Pour
être prises en compte, les remarques
et objections devrons être adressées
par écrit au collège des bourgmestre et
échevins avant le 12 juillet.
Source: saeul.lu
TROISVIERGES
Le dimanche 28 juillet prochain, une
promenade guidée sur le sentier des
passeurs à Troisvierges est organisée.
Le sentier permet aux marcheurs de
redécouvrir l’histoire de la ville ainsi que
ses magnifiques paysages. Ce parcours
de 8 km propose une balade de trois
heures pour un forfait de deux euros
par personne.
Source: troisvierges.lu
WILTZ
Le 26 juin dernier, la commune de Wiltz
a réuni les communes frontalières belges
et luxembourgeoises sur l’initiative du
Cercle Européen Pierre Werner et avec
le soutien du Syvicol sur la thématique
«Deux Luxembourg: une ardeur sans
frontières». Il s’agissait alors d’évoquer
des sujets concernant les autorités de
chaque côté de la frontière pour assurer
une meilleure collaboration.
Source: SYVICOL.lu

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JUILLET/AOÛT 2019
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Hesperange entre durabilité,
accessibilité et diversité
Voisine de la capitale, la commune d’Hesperange offre à ses quelques 15.400 habitants un
cadre de vie mi-rural, mi-urbain dynamique et attrayant. Tour d’horizon de ses nouveaux
projets avec Marc Lies, son bourgmestre.
Marc Lies
Sur la deuxième marche du podium
Certifiée «Or» au Pacte Climat, la commune
d’Hesperange fait partie des meilleurs
élèves avec un score de 82,9% qui la place
en tête de peloton derrière Putscheid.
Décidée à poursuivre sur sa lancée, la
commune a nombre de projets pour
continuer à diminuer son empreinte: «Pour
favoriser la mobilité douce, nous projetons
d’ajouter quatre stations vel’OH! d’ici la
fin de l’année. Nous prévoyons également
d’aménager 13 kilomètres de pistes cyclables
et réalisons déjà les emprises nécessaires
pour ce faire. Nous sommes également
attentifs à la préservation de la biodiversité
et souhaitons renaturer davantage l’Itziger
Bach qui coule dans la commune. Nous
avons également acquis quelques parcelles
autour de celui-ci pour protéger l’habitat
de certaines espèces. Enfin, dans la
construction, nous nous attacherons à
respecter le principe d’économie circulaire,
en utilisant au maximum du bois de la
région et en prévoyant la déconstruction
des infrastructures», explique Marc Lies.
Faciliter l’accès au logement
Dans les deux ou trois ans à venir, 600 à 700
logements sortiront de terre dans les cinq
sections de la commune. «Face à la hausse
des prix de l’immobilier, les communes se
doivent d’apporter leur aide et d’effectuer
les démarches nécessaires à la construction
de logements abordables», estime le
bourgmestre. «Au cours des sept dernières
années, nous avons construits, en régie
propre, pas moins de 23 logements sociaux
destinés à la location. Les familles qui y
sont logées bénéficient d’un suivi social et
financier de façon à ce que, dans les trois
ans, elles trouvent une nouvelle location.
Nous pouvons ainsi installer dans le
logement libéré une nouvelle famille
dans le besoin», indique Marc Lies. Pour
ce faire, la commune a développé une
stratégie d’acquisition. Elle est désormais
propriétaire de 85% du foncier d’un
parcellaire de 1,5 hectares sur lesquel une
cinquantaine de logements pourront être
construits après la refonte du PAG. Dès
la fin de l’année, elle construira encore six
maisons destinées à la vente via des baux
emphythéotiques de 99 ans.
Mais le plus vaste projet de la commune,
c’est le PAP Rothweit à Alzingen, qui
devrait accueillir 400 ménages, soit un petit
village de 1.000 habitants. Propriétaire de
quelques 30% de la surface constructible,
la commune bâtira près de 100 logements
en collaboration avec la Société nationale
des habitations à bon marché, une nouvelle
école avec maison relais ou encore une
résidence avec des surfaces commerciales.
Le PAP tel qu’il a été imaginé laisse la
part belle à la nature avec des parcs et des
espaces verts. «Un quartier qui devrait
réjouir les habitants qui s’y installeront»,
selon le bourgmestre.
110 raisons de favoriser l’intégration
«À l’heure actuelle, la population communale
est composée à 54% de résidents
d’origine étrangère et de 110 nationalités
différentes. L’intégration est donc un
enjeu important à Hesperange. Diverses
actions sont mises en œuvre pour favoriser
l’inclusion comme le café Babel organisé
une fois par mois où les gens se rencontrent
et approfondissent leurs connaissances
dans cinq ou six langues différentes, parmi
lesquelles le luxembourgeois. Il nous tient
également à cœur d’organiser des projections
de films internationaux suivies de conférences
pour explorer le monde et ouvrir le citoyen
à d’autres cultures. Nous organisons aussi
chaque année une fête de l’amitié qui
s’apparente, en fait, à une célébration de
l’intégration», conclut Marc Lies. n

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SOCIÉTÉ
Mertzig, pionnière
de l’Economie pour
le Bien commun
Christian Felber, philosophe, éditeur, économiste, sociologue
et auteur d’une douzaine d’ouvrages, s’est rendu au Centre
Turelbaach de Mertzig le 4 juin dernier pour présenter son
concept d’Economie pour le Bien commun, que la commune
intègrera progressivement dans sa politique au quotidien.
Cette initiative, menée par le bourgmestre Mike Poiré et
son conseil communal, confirme les ambitions et les idées
novatrices des élus locaux. #Mertzig4all.
Le programme européen LEADER
(Liaison Entre Action de Développement
de l’Economie Rurale) a validé le projet
#Mertzig4All qui intègre le concept
d’Economie pour le Bien commun dans la
commune de Mertzig. «Notre objectif est
de devenir une commune pionnière en la
matière au Grand-Duché. Nous croyons en
l’alliance du bien-être et de l’économie, ce
ne sont pas deux concepts antinomiques, il
faut seulement y ajouter des valeurs éthiques
et morales en revoyant les priorités. Cellesci
seront centrées sur l’humain, le bien-être
de la communauté ou encore le respect de
l’environnement», a indiqué Mike Poiré,
bourgmestre, en guise de mot d’ouverture. Il
a également souligné l’importance du rôle des
citoyens qui ont participé au lancement de ce
projet en soumettant de nombreuses idées et
pistes de réflexions.
Qu’est-ce que l’Economie pour le Bien
commun? Christian Felber, l’orateur, a
Mike Poiré et Christian Felber

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JUILLET/AOÛT 2019
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imaginé le concept en 2010: «Le but principal
de l’économie doit être de servir le bien
commun. Toutes nos actions sont guidées
par des valeurs. Celles qui sont véhiculées
par le système actuel promeuvent l’efficacité,
la profitabilité, la rentabilité… Or seulement
8% de la population mondiale profite des
richesses et des ressources de notre planète.
Un tel système malmène la cohésion sociale et
provoque l’isolation, le mal-être chez l’individu
ainsi qu’une croissance des angoisses, du stress
et des inégalités. Le concept d’Economie
pour le Bien commun inverse justement
cette tendance puisqu’il se concentre sur la
répartition équitable, la stabilité, la justice
sociale, la solidarité, le partage, la coopération,
la durabilité, l’écologie, la protection du
climat, la dignité des êtres ou encore la
démocratie et la transparence. Bref, toutes
les valeurs qui favorisent le relationnel et
l’humain au détriment de l’appât du gain,
de la concurrence entre les individus ou les
entreprises», a résumé l’écrivain.
Utiliser les valeurs positives du capitalisme
et du socialisme
Sur l’échelle idéologique, l’Economie pour
le Bien commun se situe à mi-chemin
entre le capitalisme de Milton Friedman
et le socialisme de Karl Marx. «Les deux
idéologies ne sont pas incompatibles si nous
respectons leurs valeurs positives. Dans son
étymologie, l’économie signifie gestion de
la maison. Aujourd’hui, sa définition est
toute autre puisqu’elle relève davantage
du profit et de l’art de s’enrichir. Au fil des
siècles nous avons oublié que l’argent devait
être un moyen d’échange pour se procurer
des biens – matériels ou immatériels –
et ne devait pas être un objectif en soi,
comme l’expliquait Aristote. C’est là que
se trouve la différence entre le capitalisme
et l’économie, il existe bien d’autres
alternatives beaucoup plus humaines. Le
bilan financier n’est plus une finalité, mais
bien le moyen d’un autre but final: celui du
bien commun», résume Christian Felber.
en projet, dont fait partie l’Economie pour
le Bien commun. «Notre contribution au
bien commun sera évaluée puis auditée. Un
rapport sera ensuite écrit et publié, il définira
les perspectives d’avenir et d’amélioration.
A la suite de cet audit, prévu pour l’an
prochain, notre commune pourra obtenir
une certification», détaille le bourgmestre.
En devenant la première commune de
l’Economie pour le Bien commun au Grand-
Duché, Mertzig pourrait se transformer en
élément déclencheur pour tout un pays.
«Il s’agira avant tout de renforcer la
cohésion de la communauté et cela passe
par des processus participatifs auxquels
tous nos citoyens sont et seront conviés»,
a conclu Mike Poiré, qui a également invité
les entreprises à adopter ce concept. n
Portrait
Le penseur de l’Economie
du Bien commun
“Devenir l’élément
déclencheur de
toute une région”
L’Autrichien estime ainsi que les mesures
de richesse d’un pays, comme le PIB, sont
des erreurs méthodiques. «Et si nous la
mesurions en fonction des objectifs réalisés
ou des moyens mis en place plutôt que
de juger le succès suivant des indicateurs
purement économiques et basés sur le
profit?», questionne-t-il. Selon lui, l’analyse
doit être revue de façon plus holistique.
«Les impacts écologiques, sociaux et
démocratiques doivent être pris en compte
avant l’aspect monétaire. Prenons par
exemple le cas du Bhoutan qui évalue
le Bonheur National Brut à travers une
trentaine de questions posées à ses citoyens».
Pas question, pour autant, de créer un parti
politique, car «le bien commun est universel.
Il n’est pas relié à une couleur politique
particulière. Au contraire, les communes et
les gouvernements qui s’engagent et suivent
notre concept à travers le monde couvrent
un pluralisme politique», précise Christian
Felber.
Une application concrète à Mertzig
Le dynamisme de Mertzig se caractérise par
une forte croissance démographique, par les
nombreuses idées novatrices à l’étude ou
Né en Autriche, à Salzbourg, en 1972, Christian
Felber, philosophe, éditeur, économiste,
sociologue, écrivain mais également danseur
contemporain, a notamment étudié les sciences
politiques, la sociologie, les langues romanes et
la psychologie, à Vienne et à Madrid.
En 2010, il a imaginé le concept de
l’Economie pour le Bien commun, sur lequel
il a déjà rédigé de nombreux ouvrages
dont «L’économie citoyenne» qui a été le
premier à être traduit en français. L’écrivain
s’oppose notamment au néolibéralisme et a
longuement étudié d’autres alternatives et
modes démocratiques plus justes et centrés
sur l’humain.
Aujourd’hui, Christian Felber donne des
conférences à travers le monde au sujet de
l’Economie pour le Bien commun. Disruptif,
utopiste, mais aussi pragmatique, il essaie
d’éveiller les consciences et casse les lignes
d’un système et d’un échiquier politique qui lui
semblent révolus.
Commune de Mertzig
22 Rue Principale
L-9168 Mertzig
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www.mertzig.lu

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SOCIÉTÉ
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MARDI 4 JUIN 2019
Unis pour le Bien commun à Mertzig
Le mardi 4 juin au Centre Turelbaach de Mertzig, s’est déroulée une conférence
au sujet de l’Economie pour le Bien commun. L’événement a été animé par Mike
Poiré, le bourgmestre de la commune, et par Christian Felber, porte-parole du
concept à travers le monde. Il est notamment revenu en détail sur cette philosophie
qui place l’être humain et son épanouissement au cœur de ses préoccupations. La
conférence a attiré plus d’une centaine de personnes, dont plusieurs personnalités
comme Fernand Etgen, président de la Chambre des députés, et Claude Turmes,
ministre de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire. Mertzig devient ainsi la
première commune luxembourgeoise qui s’intéresse à l’Economie pour le Bien
commun… de quoi devenir le fer de lance de tout un pays?
1. Christian Felber, écrivain et co-initiateur du mouvement de l’Economie pour le Bien commun
2. Mike Poiré, bourgmestre
3. Claude Turmes, ministre de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire,
Fernand Etgen, président de la Chambre des députés, Christian Felber
3

Centre commercial Cloche d’or
La force d’un groupe,
la proximité d’une entreprise
luxembourgeoise du bâtiment
Rizzani De Eccher Luxembourg S.A.
22, Zone Industrielle
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SOCIÉTÉ
Qu’est-ce que l’Economie
pour le Bien Commun?
“L’Economie pour le Bien Commun” est un système économique
alternatif basé sur des valeurs qui font la promotion
d’une vie agréable et équitable, possible pour tous. Christian
Felber, auteur d’un ouvrage sur le sujet et co-initiateur de
ce mouvement explique: «Notre système économique actuel
fonctionne à l’envers. L’argent est devenu un but en soi, plutôt
qu’un moyen de faire ce qui compte vraiment: une bonne vie
pour tous».
Le bilan de cette économie questionne
sur 360° le fonctionnement éthique et les
valeurs de l’entreprise. La contribution
des entreprises au Bien Commun devient
visible, transparente et comparable pour
les clients. Les entreprises soutiennent
ainsi l‘émergence d’un ordre économique
éthique, qui fait du Bien Commun l’objectif
prioritaire de l’activité économique.
“Une démarche
ouverte,
participative,
avec une croissance
locale réussie”
L’Economie du Bien Commun est:
• Sur le plan économique, une alternative
viable, concrète et réalisable pour les
entreprises de tailles et formes juridiques
différentes. L’objectif de l’entreprise et
l’évaluation de la réussite de l’entreprise
sont orientés sur la base de valeurs qui font
la promotion d’une économie pour le Bien
Commun.
• Un moteur politique pour des évolutions sur
le plan juridique. L’objectif de l’engagement
est une vie agréable possible pour tous les
êtres vivants et la planète, soutenue par un
système économique orienté vers le Bien
Commun. La dignité humaine, la solidarité,
la durabilité écologique, la justice sociale et
la codétermination démocratique sont des
valeurs centrales de ce système.
• Au niveau social, une initiative citoyenne de
sensibilisation et de prise de conscience d’une
évolution nécessairement systémique, qui
repose sur les actions conjointes, valorisées
et valorisantes du plus grand nombre de
personnes possible. Le mouvement donne
de l’espoir et une vision, et cherche à établir
des réseaux avec d’autres initiatives qui vont
dans le même sens.
Ce mouvement se développe dans une
démarche ouverte, participative, avec une
croissance locale réussie, de telle sorte qu’il
y ait un développement mondial de ses
idées. Cela est symbolisé par les graines de
pissenlit dans le logo.
Organisation au sein d’une société
Le Bien Commun, objectif alternatif
de l’activité économique, devient, par
un processus démocratique, un ordre
économique alternatif, et est inscrit en tant
que tel dans la constitution. Le système
d’incitations légales induit une inversion
de l’économie capitaliste à la recherche du
profit, vers une économie visant le Bien
Commun.
Cette Economie rend possible un processus
de transformation non seulement sur le
plan politique et économique, mais aussi
sur le plan social. La vie économique et
sociale sont inextricablement liées. Ce
n’est que lorsque le bien-vivre de tous est
au centre des activités économiques que
tous les individus pourront jouir des mêmes
droits, libertés et opportunités.
Des milliers de personnes adhèrent à ce
mouvement, s’impliquent dans des groupes
régionaux et des réseaux de compétences
(cercles d’adhérents) dans le monde entier
et favorisent ainsi sa diffusion.
Des villes, des communes et des régions
élaborent leur propre bilan à ce niveau,
puis définissent des «conditions cadres»
pour promouvoir en leur sein les activités
économiques orientées vers le Bien
Commun.
Dans différentes écoles et universités,
on trouve déjà les premières sessions
de formation à cette forme d’économie
ainsi que des lectures, des conférences et
des ateliers de réflexions. Ces centres de
formation dressent eux-mêmes leur propre
bilan et servent ainsi de modèles. n
Source: www.ecogood.org

Prett fir Zukunft
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SOCIÉTÉ
Fairtrade Gemeng
Programm & SDG’s *
Eng Deadline: 2030. Een Zil: déi 17 Nohaltegkeetsziler
(SDG’s) vun de Vereenten Natiounen bis dohin erreechen.
Ee Mëttel zum Zil: de Fairtrade Gemeng Programm. Wéi dréit
de fairen Handel – an iwwert hien, d’Fairtrade Gemengen –
zu de 17 Ziler bäi? En Abléck dozou mat der ONG Fairtrade
Lëtzebuerg.
Déi dreiwend Kraaft fir de fairen Handel ëmmer weider ze entwéckelen an enger Fairtrade Gemeng: déi lokal
Fairtrade Aktiounsgruppen, mat der Ënnerstëtzung vun der Verwaltung
17 Ziler fir eng méi nohalteg Welt
Bis 2030 soll déi nohalteg Entwécklung vun
alle Natiounen duerch déi 17 SDG’s, déi
2015 vun de Vereenten Natioune festgehale
goufen, a grousse Schrëtt weider kommen.
E politesche Kader dee geduecht ass ons
Welt um sozialen, wirtschaftlechen an
ökologesche Plang méi nohalteg a gerecht
ze maachen.
“Fairtrade Gemeng,
e konkret
Engagement
fir d’Mënschen
an de Planéit”
Déi 3 Saile vun der nohalteger
Entwécklung
De Fairtrade System ass eng Alternativ zum
aktuelle Welthandel a baséiert op den 3
Saile vun der nohalteger Entwécklung. Hie
leet systematesch wirtschaftlech, sozial an
ökologesch Krittäre fest fir d’Hirstellung
vun de Produkter a sëtzt d’Mënschen an
de Mëttelpunkt vum Handel. Zil ass de
klenge Produzenten aus Afrika, Asien
a Latäinamerika d’Mëttel ze ginn sech
selbstänneg ze entwéckelen.
Hei am Land setzt sech d’ONG Fairtrade
Lëtzebuerg fir de fairen Handel an.
Iwwer verschidde Partner Programme
gëtt d’Reechwäit vum fairen Handel
gestäerkt. Esou de Partnerprogramm
«Fairtrade Gemeng», eng Auszeechnung
fir Gemengen déi sech fir de fairen Handel
asetzen.
Participativ a solidär –
Missioune vun enger Fairtrade Gemeng
Eng Fairtrade Gemeng ass eng Gemeng
déi sech entscheet huet, bei all Geleeënheet
Produkter mam Fairtrade Label unzebidden
an ze konsuméieren, déi international
Zertifizéierung déi de klenge Produzenten
aus Afrika, Asien a Latäinamerika e fairen
Handel garantéiert. Doriwwer eraus steet
eng Sensibiliséierung vun allen Akteuren
aus der Gemeng am Mëttelpunkt vun enger
Fairtrade Gemeng.
Fir dass de Programm en Erfolleg ass an
den Titel ze erhalen, ass d’Bedeelegung
vun de lokale Gemengenakteure gefrot
an e kollektiv Engagement. Politiker,
Geschäftsleit, Aarbechter, Léierpersonal,
Studenten, Schüler, Konsumenten...
jidderee soll dozou bäidroe fair gehandelt
Produkter ze notzen.
D’Aarbecht vu Fairtrade stëmmt
mam Gesamtkonzept vun de 17 UN-
Nohaltegkeets-Ziler iwwereneen an
d’Auswierkung vum fairen Handel weist
sech besonnesch am Kader vun den Ziler 2,
8, 12 a 17.
Iwwer déi verschidde Missiounen déi
festgeluecht sinn an de 5 Krittären déi
eng Fairtrade Gemeng erfëlle muss, droen
déi 31 Fairtrade Gemengen am Land –
zesumme mat den iwwer 2 100 Fairtrade
Towns uechter d’ganz Welt – esou aktiv zur
Ëmsetzung vun deene 4 Nohaltegkeetsziler
bäi. n
Méi Informatioun:
www.fairtradegemeng.lu
*United Nations Sustainable development goals =
Nohaltegkeetsziler vun de Vereenten Natiounen

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BRÈVES MINISTÉRIELLES
PAR RAOUF HATIRA
Ministère du Logement
Le Pacte Logement en vigueur depuis
2008 arrive à terme à la fin de l’année
2020. C’est pour cette raison que le
ministère du Logement a lancé une
vaste consultation pour recueillir les
meilleures idées en vue d’un paquet
de mesures qui seront intégrées dans
le Pacte Logement 2.0. L’objectif est
de dynamiser le marché du logement
et notamment la création de logements
à coût modéré et à haute qualité de vie.
Les communes sont amenées à jouer
un plus grand rôle dans le nouveau
Pacte.
Source: SIP
Ministère de la Mobilité
Lors du Conseil des ministres des
Transports, le ministre de la Mobilité,
François Bausch, a invité ses collègues
à lancer le débat sur la tarification
de l’aviation afin de s’attaquer plus
efficacement au double problème des
émissions croissantes dans l’aviation et
de la congestion dans le ciel européen.
Le Luxembourg rejoint ainsi les Pays-
Bas et la Belgique favorables à cette
thématique.
Source: SIP
Ministère de la Santé
Pour simplifier l’accès des citoyens
aux informations de santé publique,
le ministère de la Santé a développé
l’application mobile “SANTE.lu”.
Celle-ci regroupe les informations les
plus pertinentes et le plus consultées
des principales rubriques du portail
www.SANTE.lu, telles que: alertes
sanitaires, services de garde (services
d’urgence des hôpitaux de garde,
pharmacies de garde, les maisons
médicales de garde) ainsi que les
numéros d’urgence.
Source: SIP
Ministère des Sports
Les Jeux des Petits Etats Européens
2019 qui se sont déroulés au
Monténégro appartiennent au
passé et pour la 3 e fois d’affilée le
Luxembourg termine premier devant
Chypre et l’Islande avec un total de 76
médailles dont 26 en or, 27 en argent
et 23 en bronze. Une belle moisson
de médailles, toutes disciplines
confondues.
Source: SIP
Ministère de la Protection des consommateurs
A l’occasion du premier World Food Safety Day, le ministère
de la Protection des consommateurs a présenté les missions
et priorités du nouveau Commissariat du gouvernement à la
qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire. Ce Commissariat
a été créé en 2018 avec pour objectif principal la mise en
place d’une administration unique regroupant les différentes
compétences du contrôle de la sécurité alimentaire ainsi que la
lutte contre la fraude alimentaire.
Source: SIP
©ME
Ministère d’Etat
En réponse à la marche pour le climat, qui avait rassemblé plusieurs
milliers de jeunes à Luxembourg-Ville au mois de mars dernier
et à plusieurs consultations de lycéens, une délégation de la
Conférence Nationale des Elèves du Luxembourg (CNEL) a remis
au gouvernement le rapport de synthèse de cette consultation. À
cette occasion, la délégation a été reçue au ministère d’État par le
Premier ministre, Xavier Bettel, en présence de plusieurs ministres,
pour discuter des grandes lignes du rapport.
Source: SIP
Ministère de la Culture
Le ministère de la Culture s’est réuni avec les parties prenantes
d’Esch 2022, pour faire le point sur les lieux situés sur la terrasse
des hauts-fourneaux et leur affection au projet Esch2022,
Capitale européenne de la Culture. Parties intégrantes du
patrimoine industriel de la région, ces lieux accueilleront les
bureaux des équipes du projet, mais feront surtout office de
scènes artistiques pour diverses performances, expositions
et événements prochainement organisés dans le cadre de ce
projet culturel.
Source: SIP
Ministère des Finances
Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a conduit
une délégation du secteur financier à Zurich et à Genève,
composée de représentants de Luxembourg For Finance
(LFF), de l’Association des compagnies d’assurance (ACA),
de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement
(ALFI) ainsi que de l’Association des banques et banquiers
Luxembourg (ABBL). L’objectif principal de la visite était
l’échange de vues avec les décideurs des grands groupes
financiers helvétiques présents à Luxembourg.
Source: SIP
Ministère de l’Economie
Le ministère de l’Economie a présenté le
futur superordinateur luxembourgeois,
dénommé “Meluxina”, qui intègrera
le réseau européen EuroHPC de
superordinateurs. Cette entreprise
commune dont le siège se situe au Grand-
Duché est une initiative cofinancée
par la Commission européenne et
Etats membres, dont le Luxembourg,
qui a pour but de doter l’Europe d’un
écosystème et d’une infrastructure de
calculateurs à haute performance (HPC)
de classe mondiale d’ici la fin 2020.
Source: SIP
Ministère de l’Economie
Lors de sa visite au 53 e Salon international
de l’aéronautique et de l’espace (SIAE)
au parc des expositions du Bourget à
Paris, le ministre de l’Économie, Étienne
Schneider, a signé avec Thales Alenia
Space une déclaration commune relative à
l’implantation d’un centre de compétence
digital au Luxembourg. Ce centre spécialisé
de Thales Alenia Space, prévu pour fin
2019, se concentrera sur le développement
de solutions digitales innovantes pour
les services de télécommunication et
d’observation spatiales.
Source: SIP
Ministère de l’Education
nationale
Le deuxième numéro de la série de
publications “mateneen – Démocratie
à l’école” édité par le ministère de
l’Education nationale est dès à présent
disponible. Ce deuxième numéro aborde
le concept du conseil de coopération.
Grâce à un déroulement clairement
structuré et des rôles bien définis,
le conseil de coopération permet à
l’ensemble de la classe de débattre,
d’élaborer des propositions et de prendre
des décisions.
Source: SIP
Ministère de l’Environnement
Le ministère de l’Environnement, du
Climat et du Développement durable
a présenté lors d’une conférence de
presse le projet de révision des cartes
des zones inondables et des cartes des
risques d’inondation 2019. Ce projet
constitue l’élément principal de la mise
en œuvre de la directive 2007/60/CE
relative à l’évaluation et à la gestion des
risques d’inondation. L’objectif de la
directive est de réduire et de gérer les
risques qu’engendrent les inondations
pour la santé humaine, l’environnement,
les infrastructures et les biens.
Source: SIP

M.S. PRINCESSE
MARIE-ASTRID
Bienvenue à bord
Willkommen an Bord
Welcome on board
Fêtes de fin d’année
MICE
Soirées à thème
Courses régulières
Lëtzebuerger Owend
12.10.2019
Käptn’s Dinner
19.10.2019
Original Tiroler
Alpenbummler
25+26.10.2019
A tribute to Elvis
30.11.2019
Entente Touristique de la Moselle Luxembourgeoise
10, route du Vin B.P. 33 L-6701 Grevenmacher
Tel.: (+352) 75 82 75 Fax: (+352) 75 86 66 E-mail: info@marie-astrid.lu www.marie-astrid.lu

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JUILLET/AOÛT 2019
PORTRAIT
Quand l’expérience
mène à la réussite
PAR MARTINA CAPPUCCIO
Ancien ministre CSV, avocat et partenaire de l’étude Elvinger Hoss Prussen, président
du conseil d’administration de la BIL ainsi que de la Chambre de Commerce, Luc Frieden
est une personnalité incontournable du monde politique et économique luxembourgeois.
Son expérience parle d’elle-même…
Un parcours académique sans faute
Luc Frieden grandit entre Esch-sur-
Alzette et Luxembourg. Aussi jeune soit-il,
l’étudiant se passionne pour le droit, qu’il
considère comme l’expression de choix
politiques, ainsi que pour l’économie. C’est
ainsi qu’attiré par les lumières de la capitale
française, il s’installe dans un studio du XV e
arrondissement, proche de la Sorbonne où il
réalise ses études en droit des affaires. L’art
de vivre parisien le séduit et il prend goût
aux terrasses des cafés et à l’effervescence
de cette grande ville.
L’obtention de son premier diplôme approchant,
l’étudiant rêve ensuite d’accéder
à Harvard. Bon élève, sa candidature est
acceptée, mais la meilleure université
du monde lui conseille d’obtenir au
préalable un premier master, au vu de son
jeune âge et de son manque d’expérience
professionnelle. C’est ainsi qu’il franchira la
manche pour réaliser une maîtrise de droit
à Cambridge, en Angleterre.
Au terme de celle-ci, l’étudiant s’envole
enfin pour les Etats-Unis: «Harvard est
une école très exigeante. J’y ai fortement
apprécié la qualité des cours dispensés
par des intervenants de grande qualité,
donnant à la théorie une dimension encore
plus intéressante. Mais j’ai surtout aimé les
rencontres que j’ai pu y faire. J’y ai lié des
amitiés avec des étudiants particulièrement
brillants, venant du monde entier. Nos
échanges étaient motivants et nous
poussaient à nous dépasser», raconte-t-il.
Entre droit et politique
De retour au Luxembourg, Luc Frieden se
lance immédiatement dans la vie active en
poursuivant son stage judiciaire au sein du
cabinet Bonn & Schmitt. Pris sous l’aile
d’Alex Bonn, son maître de stage, il peut
échanger avec lui sur des questions liées aux
droit public, constitutionnel et commercial.
Dans un même temps, il est invité à s’inscrire
sur la liste électorale de la circonscription
centre du CSV pour les élections de 1994.
«Ce parti m’attirait car il combinait à la fois
l’économie de marché et un certain équilibre
social, sans se focaliser, comme d’autres
partis, sur l’une ou l’autre question»,
précise-t-il. A 30 ans seulement, il est
ainsi élu député, fonction qu’il a combinée
pendant quatre ans avec sa profession
d’avocat. Lors des élections de 1998, il est
pour la première fois élu au gouvernement
et devient ministre de la Justice ainsi que du
Trésor et du Budget; c’est alors qu’il renonce
à toute autre fonction.
“Combiner
l’économie
de marché et
un certain
équilibre social”
Le premier mandat du ministre de la
Justice s’avère particulièrement difficile à
gérer. En effet, les événements tragiques se
produisant sur la scène internationale à cette
époque touchent le Luxembourg, et plus
particulièrement sa politique migratoire
et de sécurité. L’ancien ministre en est
resté très marqué: «La gestion d’un afflux
immense de dossiers de demandeurs d’asile
en provenance d’ex-Yougoslavie pendant
la crise des Balkans a été humainement et
politiquement difficile», il poursuit: «J’étais
toujours ministre de la Justice au moment
des attentats de 2001 à New-York, et donc en
charge des questions de sécurité intérieure.
Il s’agissait d’un moment-charnière pour
définir les mesures à prendre en matière de
sécurité en Europe».
La gestion d’une crise
Luc Frieden a fait partie de trois
gouvernements Juncker successifs. Lors
de son deuxième mandat, alors qu’il était
ministre des Finances, une nouvelle crise
éclate, mais de nature économique cette
fois. Au cours de l’année 2007, la crise des
subprimes secoue les Etats-Unis et sera
suivie de près, en 2008, par la crise bancaire
et financière qui connaîtra le retentissement
à échelle mondiale que l’on connait.
Et le Luxembourg n’y échappe pas…
Luc Frieden se souvient «minute par
minute» des décisions prises pendant
la gestion de cette crise et du courage
politique qu’elles ont nécessité: «Avec
le recul, je peux affirmer qu’il s’agit des
décisions les plus importantes et difficiles
que j’ai dû prendre au cours de ma carrière
politique. Notre objectif à l’époque était
de préserver le système économique
et social luxembourgeois; pour
ce faire, nous avons sauvé les anciennes BIL
et BGL et par là, l’argent des déposants.
Nous ne savions pas
quelle serait l’issue,
mais j’étais convaincu
dès le début de la
nécessité de cet
acte. Avec le recul,
je pense avoir
pris la bonne
décision».
Luc Frieden revient
avec une pointe
de nostalgie sur
ces trois mandats:
«Si la place financière
est aussi prospère
aujourd’hui,
c’est essentiellement
dû au cadre que nous
avons créé au cours
des 20 dernières
années pour son
développement.

Luc Frieden

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PORTRAIT
Si en janvier 2019 il envisage son retour
en politique à l’occasion des élections
européennes, une proposition vient
chambouler ses plans. Traditionnellement
présidée par un représentant de l’industrie,
la Chambre de Commerce était à la
recherche d’un nouveau candidat à ce poste.
Au vu des changements à l’œuvre au sein
de l’économie luxembourgeoise, le secteur
financier et les organisations patronales
suggèrent alors le nom de Luc Frieden.
Cette proposition est soutenue à l’unanimité
par tous les secteurs: «Contribuer au
débat sur le développement économique
et social à travers cette fonction sera pour
moi une manière efficace de continuer à
servir mon pays en dehors des institutions
strictement politiques». Pour ce faire, ses
priorités seront de «relever les défis liés à
la digitalisation, aider les entreprises à se
développer à l’international et assurer la
formation continue de la main d’œuvre».
En tant que ministre du Trésor puis des
Finances, je suis fier d’avoir contribué de
façon visible à la prospérité économique du
Luxembourg».
Revers politique
Lors des élections de 2013, le politicien
connait un nouveau succès en devenant le
premier élu dans la circonscription centre.
Mais cette victoire personnelle ne suffit
pas et le CSV n’accède pas au pouvoir.
Déboussolé par cette défaite à laquelle il
ne s’attend pas, l’ancien ministre passe sur
les bancs de l’opposition et devient député.
Ce rôle d’observation ne lui convient
pas et après avoir passé quinze années au
gouvernement, l’ancien ministre a besoin
de changement.
Il faut dire que les propositions affluent,
et c’est celle du Deutsche Bank Group
qui retient son attention. L’entreprise lui
offre en effet le poste de vice-président
dans leurs bureaux anglais: «Londres
m’offrait un anonymat que je n’avais
plus au Luxembourg depuis mon entrée
au gouvernement. De plus, après une
déception politique, cette opportunité m’a
donné un nouveau souffle».
Retour aux sources
Toujours en poste à Londres, Luc Frieden
se voit proposer la présidence du conseil
d’administration de la BIL, à Luxembourg.
«Présider une très ancienne banque
luxembourgeoise m’est apparu comme
un projet stimulant. La digitalisation,
la concurrence des FinTechs, les taux
d’intérêt bas sont autant de défis que nous
relevons chaque jour, en redéfinissant
le positionnement de la banque dans un
environnement en perpétuel changement».
L’homme d’affaires, qui semble
apprécier les tâches ardues, a donc
accompagné la banque avec succès dans ses
dernières transitions, à savoir son rachat
par le groupe Legend Holdings et son
changement de direction il y a quelques
mois.
En parallèle, Luc Frieden est revenu à ses
premières ambitions professionnelles en
intégrant le cabinet Elvinger Hoss Prussen.
Son expérience dans le secteur financier y
est devenue un véritable atout, puisque
l’essentiel de son travail se concentre
sur les conseils stratégiques qu’il donne
aux entreprises concernant des sujets
d’actualité comme le Brexit ou l’essor des
FinTechs.
“J’ai participé
à la création
du Luxembourg
d’aujourd’hui
et je suis très fier
de ce que nous
avons pu atteindre”
Quant à ses ambitions personnelles, le
nouveau président de la Chambre de
Commerce reste évasif. Conscient des
changements à l’œuvre à tous les niveaux
de la société, il aspire simplement à aider
le pays à opérer ces transitions, comme il
l’a déjà fait par le passé: «J’ai participé à
la création du Luxembourg d’aujourd’hui
et je suis très fier de ce que nous avons pu
atteindre. Je voudrais à présent contribuer
d’une autre manière à l’avenir du pays et
également à celui d’une Europe en pleine
redéfinition», conclut-il. n

MERTZIG
entend devenir la 1ère commune
de l’Economie pour le Bien commun
du Luxembourg !