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Les Génies de la Sciences n° 36 - Août 2008

En 1799, le jeune Allemand Carl Friedrich Gauss, âgé de 22 ans, fait sensation dans les milieux savants européens : ses Disquisitiones arithmeticae (Recherches arithmétiques), qu'il vient de publier, renouvellent brillamment l'étude des nombres et de leurs propriétés. Doté d'une insatiable curiosité pour les choses de la nature héritée des Lumières, celui que l'on nomme désormais le Prince des mathématiques ne s'en tient pas là. Il consacre plusieurs dizaines d'années à l'établissement d'une carte topographique du royaume de Hanovre ; ces travaux lui inspirent une théorie des surfaces courbes et un modèle de géométrie non euclidienne. En 1801, il se passionne pour la recherche de la « planète » Cérès, masquée par le Soleil ; ce faisant, il relance l'étude du « problème à n corps » (détermination de la trajectoire de n corps en interaction). Au début des années 1830, il initie avec son ami Wilhelm Weber un vaste programme de mesure du magnétisme terrestre... dont il nourrit sa théorie du potentiel et ses réflexions sur l'électricité et le magnétisme. L'historienne des sciences Rossana Tazzioli retrace le parcours de cette figure majeure du XIXe siècle, dont le nom signe aujourd'hui encore plusieurs théorèmes fondamentaux en mathématiques et en physique. Également au sommaire : Évariste Galois, étudiant à la veille de la révolution de juillet 1830, le désastre d'une campagne d'injections préventives contre la maladie du sommeil menée dans les années 1940-1950 en Afrique coloniale, et un retour sur les travaux d'Aloïs Alzheimer.

En 1799, le jeune Allemand Carl Friedrich Gauss, âgé de 22 ans, fait sensation dans les milieux savants européens : ses Disquisitiones arithmeticae (Recherches arithmétiques), qu'il vient de publier, renouvellent brillamment l'étude des nombres et de leurs propriétés. Doté d'une insatiable curiosité pour les choses de la nature héritée des Lumières, celui que l'on nomme désormais le Prince des mathématiques ne s'en tient pas là.
Il consacre plusieurs dizaines d'années à l'établissement d'une carte topographique du royaume de Hanovre ; ces travaux lui inspirent une théorie des surfaces courbes et un modèle de géométrie non euclidienne. En 1801, il se passionne pour la recherche de la « planète » Cérès, masquée par le Soleil ; ce faisant, il relance l'étude du « problème à n corps » (détermination de la trajectoire de n corps en interaction). Au début des années 1830, il initie avec son ami Wilhelm Weber un vaste programme de mesure du magnétisme terrestre... dont il nourrit sa théorie du potentiel et ses réflexions sur l'électricité et le magnétisme. L'historienne des sciences Rossana Tazzioli retrace le parcours de cette figure majeure du XIXe siècle, dont le nom signe aujourd'hui encore plusieurs théorèmes fondamentaux en mathématiques et en physique.


Également au sommaire : Évariste Galois, étudiant à la veille de la révolution de juillet 1830, le désastre d'une campagne d'injections préventives contre la maladie du sommeil menée dans les années 1940-1950 en Afrique coloniale, et un retour sur les travaux d'Aloïs Alzheimer.

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