Notas al pie DIGITAL preview

Nacha Vollenweider

iLatina éditions
Collection Novela Gráfica
ilatina.fr
ISBN: 978-2-491042-01-1
Traduction: Thomas Dassance
Maquette: Iván Kuntz Ampuero
Lettrage: Javier Hildebrandt
© 2019 iLatina éditions pour cette édition
Achevé d’imprimer en juillet 2019
par Imago Group.

Chèr.e lecteur.trice, avant de
commencer je voulais vous
demander de prêter attention
à ces numéros. Ce sont les
notes de bas de page.

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MON GRAND-PÈRE ADORAIT ÉCOUTER DU TANGO.
8

APRÈS MA GRAND-MÈRE, LA RADIO ÉTAIT SA MEILLEURE AMIE. QUAND J´ÉTAIS PETITE, NOUS PASSIONS
L´ÉTÉ À ALPA CORRAL, UN PETIT VILLAGE DE MONTAGNE PRÈS DE LA VILLE DE RIO CUARTO.
ET IL PASSAIT SON TEMPS À ÉCOUTER ¨LA VILLE OÙ NOUS VIVONS¨,
LE PROGRAMME DE TANGO DE LA RADIO UNIVERSITAIRE.
9

MAINTENANT JE VIS DANS UNE AUTRE VILLE, ICI LE CIEL EST PRESQUE TOUJOURS
GRIS ET LA RADIO NE PASSE PAS DE TANGO.
POURTANT JE RETROUVE DES CHOSES QUI ME SONT FAMILIÈRES.
10

COMME UN BANDONÉON À STERNCHANZE.
OU LA BRUME DU RIACHUELO AU BERLINER TOR.
11

L’HOMMAGE AU QUARTIER ALTONA À TAPALQUE, PROVINCE DE BUENOS AIRES.
LES NAINS DE JARDIN ME RAPPELLENT CEUX DE MA GRAND-MÈRE DANS SON PATIO.
12

APRÈS LE MARIAGE CIVIL, NOUS AVONS FAIT UN TOUR EN BATEAU DANS LE PORT DE HAMBOURG.
ET NOUS SOMMES PASSÉES SOUS LE PONT ARGENTIN.
13

D’UNE CERTAINE MANIÈRE, JE VIS DANS DEUX MONDES EN MEME TEMPS.
14

ILS DISENT QUE J’EXAGÈRE, MAIS CE QUE JE PRÉFÈRE EN L’ALLEMAGNE,
CE SONT SES TRAINS.
LES NOTRES, EN ARGENTINE, ONT ÉTÉ APPORTÉS PAR LES ANGLAIS, ILS AMENAIENT
LE PROGRÈS.
17

DE CE PROGRÈS, IL NE RESTE QUE LES PANNEAUX DES STATIONS ABANDONNÉES.
DANS MA VILLE NATALE, LE TRAIN EST PASSÉ
POUR LA DERNIÈRE FOIS EN 1977.
18

“BOUCHON”.
C’ÉTAIT L’ÉPOQUE DE LA DERNIÈRE DICTATURE MILITAIRE.
19

DANS LA STATION DE TRAIN EST INSTALLÉE AUJOURD’HUI LA MAISON DE LA
MÉMOIRE DU GROUPE H.I.J.O.S.
MOI JE M’APPELLE IGNACIA EN L’HONNEUR DE MON ONCLE.
20

QUAND J’ALLAIS AU COLLÈGE, J’AI
COMMENCÉ À M’INTÉRESSER À CETTE
HISTOIRE ET J’AI VOULU
EN SAVOIR PLUS.
21

LE GÉNÉRAL VIDELA L’EXPLIQUAIT D’UNE CERTAINE MANIÈRE.
Le disparu, tant qu’il reste
ainsi, est une incognita. Si
l’homme réapparaissait
alors, il aurait un
traitement X.
Et si la disparition
devenait une certitude
de son décès, il aurait
un traitement
Z.
Mais tant qu’il est
disparu, il ne peut recevoir
aucun traitement
spécial.
C’est une incognita.
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