ON mag : Guide Hifi 2.0 2019
La Hifi acte 2, active, intelligente, connectée, multiroom. Plus de 30 produits à l'essai : lecteurs de musique en réseau (streamer audio), convertisseurs (DAC), amplis connectés stéréo ou multicanal, systèmes tout-en-un, paires d'enceintes Hifi et même une platine vinyle. La Hifi acte 2, active, intelligente, connectée, multiroom. Plus de 30 produits à l'essai : lecteurs de musique en réseau (streamer audio), convertisseurs (DAC), amplis connectés stéréo ou multicanal, systèmes tout-en-un, paires d'enceintes Hifi et même une platine vinyle.
mag Edition 2019/3 30 produits à l’essai HIFI 2.0 active, intelligente, connectée, multiroom...
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<strong>mag</strong><br />
Edition <strong>2019</strong>/3<br />
30<br />
produits<br />
à l’essai<br />
HIFI <strong>2.0</strong><br />
active, intelligente,<br />
connectée, multiroom...
UN S<strong>ON</strong> MAGNIFIQUE<br />
QUI VOUS PARLE<br />
Du Multi-room, un Son sublime,<br />
la Commande vocale et un Magnifique design.<br />
Les enceintes intelligentes dont vous avez toujours rêvé.<br />
harmankardon.com/citation
3 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
SOMMAIRE<br />
LES LECTEURS RESEAU ET DAC<br />
p.6 - Auralic Aries G1<br />
p.10 - Bel Canto e.One Stream<br />
p.14 - Chord Electronics Mojo+Poly<br />
p.18 - Musical Fidelity MX-DAC<br />
p.20 - Pro-ject Stream Box S2<br />
LES AMPLIS<br />
p.24 - Advance MyConnect 50<br />
p.28 - Cambridge Audio Edge NQ+W<br />
p.32 - Denon Heos Drive HS 2<br />
p.34 - Devialet Expert 140 Pro<br />
p.38 - NAD M10<br />
p.42 - Primare Prisma i15<br />
p.46 - Russound MBX-Amp et MBX-Pre<br />
p.50 - Sonos Amp<br />
p.54 - Yamaha MusicCast XDA-<br />
QS5400RK<br />
LES ENCEINTES<br />
p.84 - Dali Calisto 2C<br />
p.86 - Dynaudio Xeo 20<br />
p.90 - Canton Smart Vento 3<br />
p.94 - Genelec G Three<br />
p.96 - Tangent Spectrum X5 BT phono<br />
LES INCLASSABLES<br />
p.100 - Artsound Artcore<br />
p.104 - Audirvana<br />
p.108 - Yamaha Vinyle 500 MusicCast<br />
LES TOUT-EN-UNS<br />
p.58 - Bang & Olufsen Beosound Edge<br />
p.62 - JBL Link 500<br />
p.66 - Orbitsound Dock E30 + Sub S4<br />
p.70 - Revo SuperCD<br />
p.74 - Ruark R5<br />
p.78 - Triangle AIO 3<br />
Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par <strong>ON</strong>-Mag.fr<br />
Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans<br />
restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf<br />
autorisation préalable de notre part.<br />
On participé à ce numéro :<br />
Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46<br />
Rédaction : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Pierre Stemmelin
ARIES G1 & G2<br />
VEGA G1 & G2<br />
LEO GX<br />
STREAMERS TRANSPORT<br />
STREAMERS DAC<br />
HORLOGE MÈRE<br />
AURALiC FRANCE<br />
05.61.76.48.40<br />
WWW.AURALIC.FR<br />
INFO@AURALIC.FR
LES LECTEURS<br />
RESEAU & DAC
6<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
AURALIC<br />
Aries G1<br />
Auralic fête à peine ses dix ans que la<br />
marque a déjà gagné une belle réputation<br />
dans le monde audiophile. Après ses produits<br />
reconnaissables entre mille avec leur large<br />
écran à l’affichage jaune, les Altair et Polaris,<br />
Auralic bascule sur un design plus classique<br />
avec l’Aries G1. C’est un streamer audio<br />
sans DAC, équipé en plus d’une entrée USB<br />
pour une clé ou un disque dur externe. La<br />
construction est sérieuse, les fonctionnalités<br />
annoncées sont de premier ordre. Est-ce que<br />
cela suffit à distinguer cet Aries G1 de la<br />
foule des streamers ? par Alban Amouroux<br />
Cette série Auralic aux boîtiers noirs quasi<br />
monolithiques renferme cinq références. Il y a deux<br />
streamers, les Aries G1 et G2, deux streamers avec<br />
DAC, les Vega G1 et G2, et une horloge externe, la<br />
Leo GX. Cette dernière fonctionne exclusivement<br />
avec le Vega G2 équipé de l’entrée horloge idoine<br />
et du connecteur de synchronisation propriétaire<br />
Lightning Link utilisant un cordon HDMI. Le<br />
streamer Aries G1 est donc au final le produit le<br />
plus accessible de la gamme. Ce qui ne l’empêche<br />
pas de recevoir un équipement déjà extrêmement<br />
complet. Nous allons découvrir à quel point les<br />
qualités d’un streamer bien conçu peuvent faire la<br />
différence.<br />
2200 €<br />
Construit à partir de panneaux en aluminium<br />
massif<br />
Le boîtier de l’Aries G1 est constitué de différents<br />
panneaux en aluminium massif assemblés entre eux.<br />
Contrairement aux autres modèles supérieurs de<br />
la gamme qui reposent sur un châssis dit Unity fait<br />
d’une seule pièce. Les connecteurs sont fermement<br />
fixés sur la face arrière du G1 : c’est du solide, aucun<br />
risque d’arrachement. La face inférieure, dont les<br />
pieds sont solidaires, vient fermer le boîtier. Ces<br />
pieds sont constitués d’un ressort interne absorbant<br />
toute vibration parasite.<br />
La face avant accueille un grand écran LCD de<br />
10 centimètres. Il n’est pas tactile, et c’est le<br />
seul reproche que l’on pourrait faire au chapitre<br />
ergonomie de l’Aries G1. Il affiche la lecture en<br />
cours mais il permet aussi la configuration complète<br />
de l’appareil. Les quatre touches à droite de
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
7<br />
l’écran servent à naviguer dans les menus. Ces<br />
derniers sont en grand nombre et sont organisés<br />
à la façon de ceux de l’Apple TV, pour ceux qui<br />
connaissent. Chaque élément du menu bénéficie<br />
d’un paragraphe d’explication qui s’affiche sur la<br />
gauche de l’écran. Au final, on ne peut pas faire plus<br />
complet mais n’oubliez pas vos lunettes. La quantité<br />
de menus et d’informations font que la police<br />
utilisée est assez petite. Enfin, l’Aries G1 étant<br />
équipé d’un récepteur infrarouge, vous pouvez lui<br />
associer n’importe quelle télécommande en lui<br />
apprenant les codes voulus.<br />
Streamer et lecteur USB<br />
À l’arrière, on trouve quatre sorties numériques :<br />
coaxiale, optique, XLR (AES/EBU) et USB (isolée<br />
galvaniquement). Il y a également un port USB pour<br />
la lecture de fichiers sur clé ou disque dur externe.<br />
Côté connectivité, Auralic a prévu l’Ethernet filaire et<br />
le Wi-Fi b/g/n/ac via deux antennes fournies à visser.<br />
L’Aries G1 sait lire la plupart des fichiers compressés<br />
et non compressés. Il accepte le MQA et jusqu’au<br />
DSD512. Ses capacités grimpent à 384 kHz en 32<br />
bits côté PCM.<br />
La partie streamer se pilote idéalement depuis<br />
l’application mobile Auralic Lightning DS. Bien<br />
pensée, elle donne accès aux radios web, aux<br />
partages de fichiers sur le réseau, au contenu de<br />
la clé reliée en USB mais aussi aux services Qobuz<br />
et Tidal. Il est possible de créer des playlists.<br />
Alternativement, vous pouvez utiliser Bubble UPnP,<br />
AirPlay et Roon. L’Aries G1 est certifié Roon, il<br />
apparaît donc dans les menus avec sa propre icône<br />
représentant l’appareil. À tout instant, vous avez<br />
depuis l’écran en façade de l’Aries G1 la jaquette<br />
du morceau, le titre, le temps écoulé et une petite<br />
icône indiquant la source.<br />
L’Auralic Aries G1 a été relié à un préampli DAC<br />
RME ADI-2 Pro. En USB, puis en XLR AES. Ayant<br />
utilisé des câbles de facture classique pour ces deux<br />
liaisons, nous avons au final préféré les résultats<br />
en AES, notre playlist de test étant constituée<br />
essentiellement de morceaux en FLAC à 192<br />
kHz. L’Aries G1 propose une restitution très juste,<br />
capable d’aller chercher tous les détails, dans tous<br />
les registres. Le grave est exploré avec beaucoup<br />
d’ampleur, de précision et de dynamique. On<br />
ressent le toucher des percussions tout comme<br />
celui des cordes de la guitare basse. Il y a beaucoup<br />
d’aération autour des instruments. Le registre aigu<br />
est toujours à sa place, jamais agressif et pourtant<br />
bien présent.<br />
La scène sonore est large, haute et stable. Elle a<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Streamer audio réseau<br />
•Fichiers acceptés : AIFF, ALAC, APE, DIFF, DSF, FLAC,<br />
OGG, WAV, AAC, MP3, MQA and WMA<br />
•Taux d’échantillonnage : jusqu’à 384 KHz/32 bits PCM /<br />
jusqu’au DSD512 (22.57892MHz)<br />
•Connectivité : sorties numériques coaxiale, optique et<br />
XLR AES, port USB audio, entrée USB pour disque ou clé,<br />
•Ethernet, Wi-Fi<br />
•Dimensions (l x p x h) : 34 x 32 x 8 cm<br />
•Poids : 7,2 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Équipements<br />
L’Aries G1 extrait tous les micro-détails pour<br />
une restitution grand format<br />
Performances<br />
Musicalité
8 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
surtout beaucoup d’épaisseur avec des informations<br />
aussi bien derrière que devant les enceintes. Les<br />
morceaux un peu anciens dont la production n’était<br />
pas exempte de défauts sont parfois peu agréables<br />
à écouter avec des sources moins qualitatives. Avec<br />
l’Aries G1, comme le maximum d’informations est<br />
extrait du flux audio, on redécouvre et on écoute<br />
avec plaisir des morceaux que l’on avait parfois<br />
laissés de côté. Ils sont ici transfigurés.<br />
L’Aries G1 d’Auralic a cette capacité à rendre<br />
la musique vivante. Le son remplit facilement<br />
l’espace. Petra Magoni prend place dans la pièce<br />
lorsqu’elle chante Fever dans Live à Fip : sa voix<br />
est parfaitement détachée, les spectateurs tapent<br />
dans les mains sur les côtés de la scène en avant<br />
des enceintes, tandis que la contrebasse un peu à<br />
droite du centre délivre ses nappes de grave avec<br />
opulence et toujours ce supplément d’informations<br />
qui fait la différence sur la perception du toucher et<br />
des fins de notes.<br />
La restitution peut être personnalisée grâce à<br />
l’égaliseur paramétrique trois bandes intégré. Il<br />
vaut mieux savoir ce que l’on fait et s’aider d’un<br />
micro de mesure ainsi que d’un logiciel. Il faut<br />
également noter la présence de quatre filtres<br />
différents disponibles lors des étapes de conversion<br />
de fréquence. Afin de se conformer aux capacités<br />
du DAC derrière l’Aries G1, il est possible de<br />
limiter la fréquence en sortie. Par exemple, on peut<br />
décider de convertir en 192 kHz tous les fichiers qui<br />
seraient lus dans un format supérieur. C’est lors de<br />
cette conversion que l’on peut choisir quatre types<br />
de filtres à appliquer : precise, dynamic, balance<br />
ou smooth. L’écran en façade donne une petite<br />
explication pour chacun d’eux afin de vous aiguiller.<br />
Sans retouche du taux d’échantillonnage, la lecture<br />
reste en bit perfect, bien entendu.<br />
En conclusion<br />
Le streamer réseau Auralic Aries G1 est un appareil<br />
extrêmement bien pensé et bien équipé. Tout<br />
d’abord, il sait lire la quasi-totalité des formats<br />
de fichiers numériques. Il est compatible Roon et<br />
AirPlay. L’application de contrôle Auralic Lightning<br />
DS est très simple d’utilisation. L’écran en façade est<br />
bienvenu afin de toujours savoir où l’on en est. Les<br />
menus de configuration foisonnent de réglages et<br />
de fonctionnalités, comme l’égaliseur paramétrique,<br />
la balance gauche/droite très précise ou les filtres<br />
audio. La construction n’est pas en reste, avec un<br />
châssis rigide et une finition au cordeau. Enfin, la<br />
signature sonore nous offre une restitution à la fois<br />
pleine de vigueur et avec beaucoup de précision.<br />
L’Aries G1 sait tirer le meilleur de tous les fichiers<br />
audio. À associer avec des appareils de grande<br />
qualité qui sauront capitaliser sur les capacités du<br />
G1 pour faire vivre la musique dans votre salon. Un<br />
vrai coup de cœur.<br />
•
10<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
BEL CANTO<br />
e.One Streamer<br />
Le streamer audio peut prendre diverses formes. Du minuscule boîtier basé sur une<br />
carte informatique jusqu’à l’imposant appareil audiophile bardé de filtres et de<br />
fonctionnalités. Le Bel Canto e.One Stream est plus proche de l’entrée de gamme<br />
en termes de fonctionnalités, mais il se place plutôt dans le haut de gamme, de par<br />
son prix et ses résultats sonores. Le Stream est simplifié dans sa présentation, limité<br />
dans ses capacités de lecture, mais hyper détaillé dans ses capacités de restitution<br />
audio. C’est un streamer un peu à part sur la globalité de ses critères, mais qui mérite<br />
néanmoins une oreille attentive.<br />
par Alban Amouroux<br />
1900 €<br />
Le Stream est le dernier appareil en date arrivé<br />
dans la gamme Bel Canto e.One. Elle compte<br />
déjà un préampli/DAC, un intégré, des blocs de<br />
puissance, un lecteur CD et un préampli phono. Le<br />
design et les dimensions de tous ces appareils sont<br />
identiques. Cela permet de créer sa mini-chaîne<br />
complète à l’esthétique cohérente. Le Stream<br />
apporte la lecture musicale en réseau. Il pourra être<br />
associé au préampli DAC2.7 via l’une de ses sorties<br />
numériques ou à l’amplificateur intégré C5i à travers<br />
sa sortie analogique.<br />
Le juste nécessaire en connectique<br />
Le boîtier de la gamme e.One est de faible largeur<br />
: avec 21,6 cm, il mesure exactement la moitié d’un<br />
appareil HiFi traditionnel. Son boîtier est du genre<br />
rigide. C’est du costaud et ça se sent. Le capot est<br />
recouvert d’une peinture granuleuse qui résistera à<br />
la plupart des accrocs. Il repose sur de gros pieds<br />
en caoutchouc absorbant. La face avant se compose<br />
d’une partie en métal s’ouvrant sur une large fenêtre<br />
cachant l’afficheur. Cette partie avant est disponible<br />
en noir ou en gris argenté, seule fantaisie esthétique<br />
possible. L’afficheur textuel sur deux lignes profite<br />
d’un éclairage vert qui change un peu de l’ordinaire.<br />
La connectique se divise en trois parties. À droite,<br />
les sources avec la prise réseau et un port USB<br />
acceptant clé et disque dur externe. Au centre, les<br />
sorties numériques se déclinent sous les trois formes<br />
les plus classiques : XLR AES, coaxiale et optique.<br />
Enfin, à gauche se trouve la sortie analogique
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
11<br />
bénéficiant du DAC interne. La lecture s’effectue<br />
toujours en bit perfect avec l’appui d’une horloge à<br />
très faible bruit. L’e.One Stream n’arbore que deux<br />
boutons et ils sont tous les deux en face arrière : un<br />
commutateur marche/arrêt, et un bouton poussoir<br />
à double fonction. Un appui court permet de<br />
basculer entre l’activation des sorties numériques<br />
ou de la sortie analogique. Un appui long lance<br />
une recherche en ligne d’une éventuelle mise à jour<br />
logicielle. Il n’y a donc aucune touche en façade :<br />
il va falloir vous rabattre sur votre smartphone ou<br />
votre tablette.<br />
Aucune touche, tout passe par<br />
l’application mobile<br />
L’écran affiche trois choses en permanence : la<br />
source à gauche, la fréquence et/ou le format<br />
de fichier en haut à droite, la sortie activée en<br />
bas à droite. C’est effectivement assez limité,<br />
nous n’avons même pas le droit au titre en cours<br />
de la lecture ou au temps écoulé. Pour cela,<br />
téléchargeons l’application Bel Canto Seek. Elle<br />
est basée sur l’application universelle de lecture<br />
Mconnect. On retrouve une présentation identique<br />
avec un bandeau de navigation au bas de l’écran<br />
donnant accès à la lecture en cours, aux sources de<br />
lecture ou encore aux favoris.<br />
Les sources dématérialisées sont les services Tidal<br />
et Qobuz, les radios web vTuner, les partages réseau<br />
UPnP/DLNA. Il faut ajouter le support relié au port<br />
USB de l’e.One Stream, dont le contenu apparaît<br />
bien dans l’application. À ce propos, le Stream<br />
partage le contenu USB sur le réseau, il joue alors<br />
le rôle de serveur audio pour tout autre appareil<br />
compatible DLNA. L’usage de cette application<br />
est tout à fait classique et assez pratique. On s’y<br />
retrouve facilement et la navigation dans un disque<br />
dur relié en USB ou sur le réseau est assez rapide<br />
pour ne pas être frustrante. L’écran de lecture en<br />
cours indique toujours le format de fichier et son<br />
taux d’échantillonnage. Les fichiers MQA et leur<br />
dépliage fonctionnent très bien, comme le prouve<br />
la lecture dans Roon. En revanche, le Stream n’étant<br />
pas encore dans la base officielle Roon, il n’apparaît<br />
pas sous son petit logo mais sous une i<strong>mag</strong>e<br />
générique.<br />
Une i<strong>mag</strong>e sonore panoramique d’une<br />
précision extrême<br />
Comme à notre habitude, nous avons relié l’e.<br />
One Stream à un préampli/DAC ADI-2 Pro de chez<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Streamer audio réseau<br />
•Fichiers et sources : PCM, DSD, MQA, Tidal, Qobuz,<br />
vTuner, UPnP/DLNA<br />
•Taux d’échantillonnage : jusqu’à 192 kHz/24 bits PCM<br />
•Connectivité : sorties numériques coaxiale, optique et<br />
XLR AES, entrée USB pour disque ou clé, Ethernet, sortie<br />
analogique RCA<br />
•Dimensions (l x p x h) : 21,6 x 31,8 x 8,8 cm<br />
•Poids : 7 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Équipements<br />
Musicalité
12 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
RME. La connectique XLR AES a été privilégiée. Le<br />
Stream surprend par sa plénitude, c’est vraiment sa<br />
caractéristique principale. Il a un petit côté anglais<br />
dans sa restitution. Une impression de retenue qui<br />
ressemble à une maîtrise extrême, mais sans faire<br />
de concession sur la dynamique. Très propre, tout<br />
est bien à sa place. Mais toujours avec beaucoup de<br />
finesse. Aucun registre ne prend le pas sur l’autre.<br />
Le grave est sec et bien tenu. Il manque peut-être<br />
un soupçon d’information dans l’infragrave qui<br />
aurait donné encore plus de corps à la contrebasse.<br />
Les voix sont réalistes, bien détachées du reste<br />
du message, avec cette finesse caractéristique qui<br />
permet d’éviter toute fatigue et agressivité. La scène<br />
sonore bénéficie de la précision extrême de l’e.<br />
One Stream. La scène sonore paraît plus large qu’à<br />
l’habitude. Elle a moins d’épaisseur qu’avec d’autres<br />
produits concurrents. Elle se situe plutôt en retrait,<br />
mais en dépassant facilement le cadre des enceintes<br />
en largeur. Au final, on ne ressent pas forcément<br />
une masse sonore prête à nous avaler, mais à la<br />
place, on fait face à une vision panoramique de la<br />
musique.<br />
Sur un morceau à l’ambiance virtuelle hyper<br />
travaillée tel que Shut Me Down du duo électro<br />
Haute, l’e.One Stream fonctionne à merveille,<br />
en remplissant la totalité du mur face à nous.<br />
Avec d’autres lecteurs, la scène est beaucoup<br />
moins large, mais elle prend la forme d’un U en<br />
revenant sur les côtés. Ce parti pris sur la retenue<br />
est à prendre en compte pour le résultat que vous<br />
recherchez dans votre pièce. Par ailleurs, l’e.One<br />
Stream ne propose aucun réglage. Si vous souhaitez<br />
retoucher le rendu et l’adapter à votre pièce ou à<br />
vos envies, il faudra passer par les outils inclus dans<br />
Roon par exemple.<br />
En conclusion<br />
Le Bel Canto e.One Stream est un petit streamer<br />
étonnant. Il se limite essentiellement à la lecture<br />
des fichiers dématérialisés qu’on lui envoie. À part<br />
cela, il affiche quelques informations succinctes et<br />
éventuellement il convertit ce qu’il lit en analogique.<br />
Tout le reste se passe soit depuis l’application<br />
Seek, soit via Roon. Il est donc dédié à la lecture<br />
de la musique sans se perdre dans d’autres<br />
fonctionnalités annexes. Et il le fait techniquement<br />
très bien, mais à sa façon : la signature sonore du<br />
Stream est typée. Elle ne va pas vraiment dans le<br />
sens d’une chaleur et d’une présence excessives. Au<br />
contraire, c’est la finesse qui est au rendez-vous, un<br />
vrai gentleman de la musique. Il nous semble que<br />
le Stream devrait particulièrement bien s’associer<br />
avec des systèmes composés d’enceintes à pavillon.<br />
Ces systèmes où la scène sonore, au contraire<br />
d’être projetée, est déjà profonde et en arrière des<br />
enceintes, sens dans lequel va le Stream en s’étalant<br />
toujours plus sur les côtés pour faire disparaître les<br />
murs.<br />
•
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Nous avons déjà testé l’excellent petit ampli casque/DAC audiophile nomade<br />
Chord Electronics Mojo. Nous nous intéressons cette fois-ci au Poly, qui est<br />
conçu comme son complément optionnel, un appareil multitâche qui lui<br />
sert à la fois de lecteur de carte micro-SD, de récepteur sans fil Bluetooth et<br />
d’interface de lecture de musique en réseau. Un concept étonnant qui ne nous<br />
a pas laissés indifférents.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Mini serveur, récepteur Bluetooth, streamer<br />
AirPlay, DLNA et Roon Ready... des<br />
possibilités qui donnent le tournis<br />
Le Chord Poly est conçu pour fonctionner<br />
uniquement avec le Chord Mojo. Il s’y emboîte<br />
côté prises micro-USB, optique et coaxiale. Il est<br />
lui-même doté d’un port micro-USB qui permet de<br />
recharger les deux appareils simultanément. Deux<br />
housses en cuir sont disponibles en option pour<br />
garder les deux produits solidaires l’un de l’autre,<br />
bien au chaud et protégés.<br />
Les deux appareils disposent de leur propre<br />
batterie. L’autonomie annoncée est d’une dizaine<br />
d’heures, mais l’on peut aussi faire fonctionner le<br />
Chord Mojo+Poly, pendant la charge, raccordé au<br />
courant secteur.<br />
Les possibilités offertes par cette association<br />
Mojo+Poly sont multiples. Le Chord Electronics Poly<br />
possède un récepteur Bluetooth (malheureusement<br />
pas compatible AptX HD) et une antenne Wi-Fi qui<br />
lui permet de se connecter à un réseau local ou d’en
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
15<br />
créer un en mode «hotspot». Son petit corps, hyper<br />
solide, est en aluminium usiné (comme celui du<br />
Mojo) et intègre un slot pour carte micro-SD.<br />
L’appareil peut être utilisé comme streamer en<br />
AirPlay ou DLNA et il est Roon Ready (le meilleur<br />
système actuel de lecture de musique depuis le<br />
réseau local). Il peut aussi faire office de lecteur de<br />
carte micro-SD et transformer le Mojo en baladeur.<br />
Le son est alors restitué sur les deux prises casque<br />
du Mojo.<br />
Il est également possible de configurer ces sorties<br />
casque en mode Ligne pour brancher le Mojo+Poly<br />
à une chaîne HiFi.<br />
Par ailleurs, le lecteur de carte micro-SD est géré par<br />
le système MPD (Music Player Daemon), un système<br />
libre pour serveurs de musique. Par conséquent,<br />
on peut aussi se servir du Mojo+Poly comme d’un<br />
serveur et lire le contenu de la carte micro-SD<br />
depuis un autre appareil raccordé au réseau en<br />
utilisant le protocole UPnP/DLNA par exemple.<br />
Ajoutons enfin que le Chord Mojo+Poly sait lire<br />
toutes sortes de formats de fichiers audio Hi-res<br />
jusqu’en PCM 768 kHz et DSD256 (Quad-DSD), le<br />
DSD étant traité en DoP (DSD over PCM).<br />
Pas totalement «user friendly», mais...<br />
Pour ma part, j’adore l’idée et le concept du Chord<br />
Poly. Mais je vous avoue que, bien qu’audiophile<br />
testeur patenté, je me suis retrouvé, au début,<br />
devant le Mojo+Poly un peu comme une poule<br />
devant une fourchette.<br />
Le système est inédit en son genre (du moins à<br />
ma connaissance). Au déballage, il paraît évident<br />
d’emboîter le Poly dans le Mojo. L’opération<br />
est toute simple, intuitive et ne demande pas<br />
d’explication. Je mets donc les deux appareils<br />
accouplés à charger sur le courant secteur à partir<br />
de la prise micro-USB du Poly.<br />
Mais ensuite, que dois-je faire ? Un petit carton dans<br />
l’emballage indique que l’on peut télécharger l’appli<br />
Chord GoFigure sur son smartphone. Je commence<br />
donc par ça, ignorant la notice que l’on est supposé<br />
télécharger également en ligne. L’appli est en<br />
anglais et demande d’activer le Bluetooth. Je lance<br />
une première recherche qui se solde par un échec.<br />
C’est normal, je n’ai pas allumé le Poly+Mojo, l’appli<br />
m’indique qu’il faut le faire. Je m’exécute et relance<br />
la tentative de jumelage qui aboutit cette fois-ci.<br />
J’ai alors le choix entre trois modes de connexion :<br />
Wi-Fi, Bluetooth ou Hotspot. Si je choisis le Wi-Fi,<br />
l’appli me propose alors de sélectionner le mode de<br />
pilotage en réseau : Roon Ready ou Everything Else<br />
(pour AirPlay et DLNA).<br />
Ensuite, il est toujours possible de changer de<br />
mode, mais attention : le Poly+Mojo doit alors se<br />
réinitialiser et cela prend quelques longues dizaines<br />
de secondes.<br />
À l’usage, je me rends compte que l’appli GoFigure<br />
manque de stabilité. Elle plante parfois, elle est<br />
lente, limitée dans ses possibilités et demande de<br />
garder le Bluetooth de mon smartphone activé pour<br />
piloter le Chord Poly. Sur la carte micro-SD insérée<br />
dans le Poly, elle ne semble vouloir reconnaître<br />
que les «playlists» et pas les fichiers enregistrés<br />
en désordre ou rangés dans d’autres dossiers. Elle<br />
donne accès à une présélection d’une douzaine de<br />
webradios, essentiellement de la BBC, et si l’on veut<br />
uuu<br />
Spécifications (Chord Poly)<br />
•Type : streamer et lecteur portable réservé au<br />
Chord Mojo<br />
•Lecteur de carte micro-SD intégré associé à un système<br />
DLNA serveur et renderer, SMB Server et MPD player<br />
•Liaisons Bluetooth et Wi-Fi<br />
•Batterie de 2200 mAh<br />
•Compatible DLNA, AirPlay et Roon Ready<br />
•Formats de fichiers supportés : ACC, WAV, FLAC, AIFF,<br />
OGG Vorbis, ALAC, WMA et MP3<br />
•Résolutions supportées : jusqu’en PCM 768 kHz<br />
et DSD256<br />
•Dimensions : 50 x 62 x 22 mm<br />
•Poids : 90 g<br />
Prix du Chord Poly : 650 €<br />
Prix du Chord Electronics Mojo : 550 € (pour ses spécifications<br />
détaillées, voir le test déjà publié sur <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong>.fr)<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Fonctions<br />
Ergonomie<br />
Qualité sonore
16 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
en sélectionner d’autres, il faut taper leur adresse<br />
URL ! Question ergonomie, on a vu beaucoup<br />
mieux. D’autant que pour ajuster le volume, on<br />
dispose des boutons lumineux du Mojo, sans<br />
repérage de niveau, et du réglage disponible dans<br />
l’appli. Les deux se marchent un peu sur les pieds.<br />
Heureusement, une fois les opérations de<br />
paramétrage effectuées, on n’a plus besoin de<br />
l’appli GoFigure pour utiliser le Poly+Mojo comme<br />
streamer (ou lecteur réseau, si vous préférez). Tout<br />
se passe bien avec Roon ou AirPlay tandis que nous<br />
n’avons noté que quelques minimes latences en<br />
DLNA en faisant appel à l’appli tierce mConnect.<br />
...une arme fatale audiophile ?<br />
Nous avons déjà testé le Chord Mojo en tant que<br />
DAC et ampli casque. Nous en pensons le plus<br />
grand bien d’autant qu’il est capable d’alimenter<br />
tous types de casques jusqu’à des modèles<br />
d’impédance élevée de 600 Ω et qu’en outre son<br />
prix a légèrement baissé depuis notre premier essai.<br />
Cette fois-ci, nous nous sommes concentrés sur la<br />
fonction streamer qu’apporte le Poly en reliant le<br />
système à une chaîne HiFi. Pour utiliser ce mode,<br />
il est nécessaire d’appuyer simultanément sur les<br />
trois boutons du Mojo lors de l’allu<strong>mag</strong>e afin que<br />
ses sorties casque se commutent en sortie Ligne de<br />
niveau fixe.<br />
Nous avons retrouvé les excellentes aptitudes<br />
musicales du Chord Mojo qui se révèle aussi efficace<br />
pour alimenter un casque audiophile exigeant<br />
qu’une bonne chaîne HiFi. Couplé au Poly et piloté<br />
par Roon, il nous a fait redécouvrir avec beaucoup<br />
de plaisir de vieux morceaux de notre discothèque.<br />
Les timbres ont de la matière, de la richesse, une<br />
très belle tessiture. Le son est à la fois souple et<br />
dynamique, avec beaucoup de vitalité, un grave<br />
vivant, énergique et profond.<br />
Sur «Opus 4» de Art of Noise (Album «The Best<br />
of Art of Noise» de 1992 en 16 bits/44,1 kHz)<br />
nous avons particulièrement apprécié la mise en<br />
perspective des voix qui se répondent en écho<br />
et forment petit à petit une rythmique complexe<br />
tandis qu’éclot la petite mélodie tournoyante du<br />
synthétiseur en arrière-plan. Chaque exclamation<br />
prend sa place précisément au sein de l’i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique qui se construit en profondeur<br />
derrière le plan formé par les enceintes. L’effet de<br />
spatialisation, appuyé par les effets de réverbération<br />
soigneusement dosés, est très réussi.<br />
Nous avons également été impressionnés par la<br />
virulence, le groove des percussions sur «Give It To<br />
Me» avec Timbaland, Justin Timberlake et Nelly<br />
Furtado (album «Shock Value» de 2007 en qualité<br />
CD). Le Mojo+Poly met à merveille en lumière le<br />
talent de producteur de Timbaland, sa signature<br />
sonore immédiatement reconnaissable, avec une<br />
rythmique à la fois très ronde, physique et explosive.<br />
En conclusion<br />
Le Chord Electronics Mojo+Poly est un ensemble<br />
atypique, sans équivalent. Sa prise en main n’est<br />
pas évidente. Son application de paramétrage et<br />
lecture GoFigure a encore des lacunes. Cependant,<br />
si l’on se contente de l’utiliser dans certains modes<br />
que l’on maîtrise bien, sans vouloir en changer<br />
en permanence, c’est un appareil très intéressant<br />
et ultra performant. Il nous a fortement séduits<br />
musicalement parlant.<br />
•
Extrême?<br />
C’est<br />
maintenant!<br />
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18 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
MUSICAL FIDELITY<br />
MX-DAC<br />
La gamme MX de la marque Musical Fidelity est une série de trois électroniques<br />
au format mini, dédiées aux nouveaux usages audiophiles. Elle comporte un<br />
préampli phono MM/MC, un ampli pour casque audio et le convertisseur MX-<br />
DAC que nous testons ici.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
800 €<br />
Le MX-DAC, positionné à 800 €, est un produit<br />
de vocation déjà haut de gamme. Cela se voit à<br />
son apparence classieuse et à son équipement.<br />
Ses entrées audionumériques sont nombreuses (2<br />
coaxiales, 2 optiques et une USB) tandis que ses<br />
sorties analogiques sont doublées (asymétrique<br />
sur RCA et symétrique sur XLR) et il accepte les flux<br />
audionumériques jusqu’en PCM 32 bits/192 kHz ou<br />
DSD128.<br />
Son petit transformateur d’alimentation externe fait<br />
un peu économique. Pour le reste, la construction<br />
du Musical Fidelity MX-DAC apparaît très sérieuse.<br />
Son boîtier semble tout en aluminium, pour se<br />
prémunir des interférences électro<strong>mag</strong>nétiques<br />
avec une façade d’1 cm d’épaisseur et un capot fait<br />
d’un profilé à flancs nervurés de 3 mm d’épaisseur. À<br />
l’intérieur, le circuit est très épuré et va à l’essentiel.<br />
L’entrée USB est couplée à une interface Xmos<br />
asynchrone. Vient ensuite un suréchantillonneur<br />
à 192 kHz Burr Brown SRC4392 puis une puce de<br />
conversion PCM1795, également de la marque Burr<br />
Brown de Texas Instruments. Les étages de sortie<br />
utilisent 6 amplis Op de qualité, des Burr Brown<br />
OPA2134UA, un par canal pour la partie asymétrique<br />
et deux par canal pour la partie symétrique. Ces<br />
amplis Op sont entourés de résistances calibrées<br />
et capacités au polypropylène, dont certaines de<br />
marque Wima.<br />
En matière d’utilisation, le Musical Fidelity MX-DAC<br />
ne présente rien de compliqué. Une télécommande<br />
et un réglage de volume auraient été intéressants,<br />
mais ce sont des éléments peu courants sur ce<br />
type d’appareil. On dispose juste d’un bouton<br />
sélecteur de source et d’un second donnant le choix<br />
entre deux modes de filtrage numérique (1 et 2).<br />
Ce dernier agit sur le rendu sonore de façon très<br />
discrète, voire anecdotique. Après comparaison<br />
attentive, nous avons préféré rester sur la position 1.<br />
Pour faire nos essais, nous avons sorti nos câbles<br />
numériques (optique, coaxial et USB) de la<br />
série Forest d’AudioQuest et utilisé un câble de<br />
modulation analogique AudioQuest Golden Gate.<br />
En source, nous avons diffusé alternativement<br />
Spotify avec son flux compressé à 320 kbps depuis<br />
un dongle Chromecast, de la qualité CD-Audio non<br />
compressée en 16 bits/44,1 kHz et des fichiers Hires<br />
lus depuis un ordinateur à partir de l’excellent<br />
logiciel Audirvana. Dans toutes les configurations,<br />
le Musical Fidelity MX-DAC nous a immédiatement<br />
beaucoup plu. Ses timbres sont d’un très bon<br />
équilibre, sans excès agressif dans les aigus ni<br />
trop d’embonpoint dans les basses, et une sorte<br />
de matité fort plaisante. L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique<br />
est carrée, bien campée et détaillée avec une<br />
profondeur et un relief appréciables. Le son a<br />
de la matière et aussi une certaine légèreté. La<br />
dynamique et le rythme sont au rendez-vous. Le<br />
Musical Fidelity MX-DAC délivre un son très propre,<br />
mais ne joue pas exagérément de la transparence et<br />
il est conciliant. Avec lui, on entend les différences<br />
de qualité en passant le même morceau (en<br />
l’occurrence «Get Lucky» des Daft Punk) d’abord<br />
depuis Spotify, puis en vraie qualité CD-Audio<br />
et enfin en Hi-res. Cependant, sur la version<br />
compressée (Spotify), il ne vous jette pas les défauts<br />
et limitations aux oreilles. Il est déjà très agréable à<br />
écouter et fait de la bonne musique.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : convertisseur avec suréchantillonnage à 192 kHz<br />
•Flux acceptés : jusqu’en PCM 32 bits/192 kHz et DSD128<br />
•Entrées numériques : 2x coaxiales S/PDIF sur RCA, 2 x<br />
optiques Toslink, USB type B<br />
•Sorties analogiques : asymétrique sur RCA, symétrique<br />
sur XLR<br />
•Dimensions : 220 x 53 x 215 mm<br />
•Poids : 1,9 kg<br />
Notre avis
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20<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
PRO-JECT<br />
Stream Box S2<br />
Un streamer ou lecteur audio en réseau représente le moyen le plus simple et<br />
devrait être le plus économique pour faire évoluer un système HiFi ancien en<br />
l’adaptant aux nouvelles sources connectées. Cependant, le segment des streamers<br />
abordables n’est pas très fourni. Le Pro-ject Stream Box S2 vient donc occuper une<br />
case où il reste encore beaucoup de place. Il coûte moins de 250 €. Voyons ce que<br />
l’on peut s’offrir pour ce prix.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
250 €<br />
Le constructeur austro-tchèque Pro-Ject est<br />
largement connu pour être un spécialiste de<br />
la platine vinyle, mais il produit également de<br />
nombreuses électroniques, souvent au format<br />
mini, ainsi que quelques modèles d’enceintes<br />
acoustiques. Le Stream Box S2 est un nouveau<br />
venu dans sa gamme, dont il est désormais le<br />
lecteur de musique en réseau le moins cher. Il se<br />
présente dans un boîtier très compact et discret<br />
alimenté par un petit transformateur extérieur de<br />
la taille d’un chargeur pour smartphone. Il a l’air<br />
tout simple, mais son niveau d’équipement n’est<br />
pas minimaliste. Il possède un port USB en façade<br />
pour raccorder un périphérique de stockage externe<br />
ainsi qu’une entrée analogique auxiliaire à l’arrière.<br />
Son raccordement au réseau peut se faire en Wi-Fi<br />
ou en Ethernet. On dispose de trois sorties, une<br />
analogique fixe sur prise RCA pour le brancher<br />
à une chaîne HiFi, une numérique optique pour<br />
attaquer un convertisseur, une analogique variable<br />
pour le raccordement à des enceintes actives par<br />
exemple. La télécommande livrée avec l’appareil<br />
permet d’ajuster le volume de la sortie variable. Elle<br />
comporte des touches de pilotage de la lecture<br />
ainsi que six boutons pour accéder à des favoris<br />
préenregistrés (stations webradios par exemple).<br />
Une construction bien propre et des circuits<br />
pilotés par LinkPlay<br />
Comme nous l’avons dit, l’apparence de l’appareil<br />
est simple, mais cela ne l’empêche pas non plus
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
21<br />
d’afficher une construction<br />
soignée. Sa façade est<br />
en aluminium de 3 mm et son<br />
coffret utilise un profilé également<br />
en aluminium, de 2 mm d’épaisseur cette fois-ci.<br />
À l’intérieur, les circuits sont bien propres. On y<br />
remarque tout de suite la carte réseau estampillée<br />
LinkPlay. La conversion analogique vers numérique<br />
est effectuée par une puce ESS Sabre Premier<br />
(ES9023P) travaillant sur 24 bits/192 kHz, donc<br />
donnant accès à l’audio en Hi-res. L’étage de sortie<br />
analogique s’appuie sur un bon ampli Op Texas<br />
Instruments NE5532P.<br />
Comme vous l’aurez compris, les fonctions<br />
réseau du Pro-Ject Stream Box S2 sont gérées<br />
par le système LinkPlay que l’on retrouve chez de<br />
nombreuses marques comme Triangle, Advance<br />
Acoustic, iFi Audio... Cela le rend compatible avec<br />
d’autres appareils pour créer une installation audio<br />
multiroom. LinkPlay est en outre compatible AirPlay,<br />
Spotify Connect et DLNA/UPnP (pour la lecture<br />
de fichiers disponibles sur les disques partagés<br />
du réseau local). Il intègre plusieurs services de<br />
musique comme Tidal, Napster ou TuneIn pour les<br />
webradios.<br />
Il est possible de piloter le Stream Box S2 depuis<br />
l’application Muzo Player de LinkPlay ou sa version<br />
«customisée» Pro-ject Stream 2. Attention, ne<br />
confondez pas cette dernière avec l’appli Pro-ject<br />
Play également disponible. Nous avions commencé<br />
par celle-ci et nous avons un peu galéré pour<br />
connecter le Stream Box S2 au réseau avant de<br />
comprendre que nous n’utilisions pas la bonne<br />
appli.<br />
Des résultats engageants à l’écoute<br />
Gate. Nous avons obtenu une restitution sonore<br />
avec un grave généreux qui descend relativement<br />
bas. L’équilibre est un peu physiologique. Le<br />
registre médium pourrait être plus riche et l’aigu<br />
un peu moins sec. Cependant, le son est propre,<br />
d’une définition plus que correcte, et le haut du<br />
spectre ne dérape pas vers l’agressivité. L’i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique est par ailleurs très bien en place<br />
avec une belle mise en perspective. Elle est bien<br />
centrée, se développe en largeur avec beaucoup<br />
de cohérence en évitant les effets de projection en<br />
avant désagréables.<br />
Spécifications<br />
•Type : streamer, lecteur de musique en réseau<br />
•Connectique : entrée analogique sur mini-jack, port USB<br />
pour périphérique de stockage, sortie analogique fixe<br />
sur RCA, sortie analogique variable sur mini-jack, sortie<br />
numérique optique Toslink<br />
•Protocoles supportés : LinkPlay, AirPlay, Spotify<br />
Connect, UPnP/DLNA<br />
•Fichiers supportés : WAV, ALAC, FLAC, MP3, APE, AAC<br />
jusqu’à 24 bits/192 kHz<br />
•Dimensions : 105 x 37 x 105 mm<br />
•Poids : 375 g<br />
Notre avis<br />
Grâce à LinkPlay et sa télécommande, le Pro-ject<br />
Stream Box S2 est plutôt simple et agréable à<br />
utiliser. À l’écoute, il ne se défend pas mal du tout<br />
pour un «petit produit» d’entrée de gamme. Il est<br />
livré sans câble RCA. Pour lui donner des ailes, nous<br />
l’avons raccordé à notre chaîne HiFi en analogique<br />
avec un câble audiophile AudioQuest Golden<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Équipement<br />
Qualité sonore
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Avec le MyConnect 50, c’est un appareil HiFi multitâche extrêmement complet<br />
que nous propose la marque française Advance. Il s’agit d’une minichaîne tout-enun<br />
intégrant à la fois un lecteur CD, un tuner radio FM, un ampli de 2 x 50 watts<br />
en classe AB, un DAC Hi-res, une liaison Bluetooth, une entrée Phono et un lecteur<br />
réseau compatible avec les webradios ainsi qu’avec plusieurs services de musique<br />
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cuivré : le MyConnect 50 reprend la construction de<br />
la nouvelle série Smart Line d’Advance Paris dont<br />
nous avons déjà testé les modèles AX1, PX1 et BX1.<br />
Le panneau avant de l’appareil est épuré. Outre le<br />
bouton de sortie et mise en veille, il comporte une<br />
sortie casque, un afficheur central à deux lignes, les<br />
touches de pilotage de la partie CD, placées juste<br />
au-dessus du très fin tiroir de chargement, et un<br />
gros bouton rotatif à pression. Au début, on cherche<br />
un peu comment choisir la source, puis on découvre<br />
qu’il faut presser longuement le bouton rotatif.<br />
Ce dernier sert à la fois de réglage de volume<br />
et, donc aussi, de sélecteur de source. La grande<br />
télécommande, assez classieuse et armée de plus<br />
d’une quarantaine de touches, est en revanche<br />
d’une manipulation plus aisée et intuitive.<br />
L’arrière de l’appareil accueille de son côté une
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
25<br />
riche connectique. Elle comporte trois entrées<br />
analogiques dont une commutable en Phono MM,<br />
trois entrées numériques (une coaxiale et deux<br />
optiques), une sortie subwoofer et une autre que<br />
l’on peut commuter en mode fixe ou variable.<br />
Des services de musique réseau à 360° sous<br />
l’égide du système Linkplay<br />
La connexion au réseau peut se faire en Wi-Fi ou<br />
Ethernet. Le plus simple pour configurer la liaison<br />
Wi-Fi est de passer par les menus s’affichant sur<br />
l’appareil en utilisant la télécommande puis de<br />
sélectionner le réseau et entrer le mot de passe,<br />
toujours depuis la télécommande. Ensuite,<br />
les fonctions réseau se pilotent depuis l’appli<br />
customisée Advance Playstream ou bien Muzo<br />
Player, l’appli originale de Linkplay.<br />
Linkplay est le système de pilotage audio multiroom<br />
choisi par Advance pour son MyConnect 50. Nous<br />
l’avons déjà rencontré sur des produits iFi Audio<br />
ou Triangle Aio. Il sait faire beaucoup de choses.<br />
Il intègre les moteurs vTuner, TuneIn, iHeartRadio<br />
pour les webradios. Il donne, entre autres, accès<br />
à Deezer, Qobuz, Tidal ou Napster. Il rend aussi<br />
l’Advance MyConnect 50 compatible avec Spotify<br />
Connect et même AirPlay (ce n’est pas précisé dans<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Type : électronique tout-en-un avec ampli stéréo, lecteur<br />
CD, tuner FM, lecteur réseau intégrés<br />
• Puissance : 2 x 48 watts sous 8 ohms, 2 x 70 watts sous<br />
4 ohms<br />
• Entrées : 3x analogiques dont une commutable en Phono<br />
MM, 2x numériques optiques, numériques coaxiales,<br />
• Bluetooth<br />
• Sortie : prise casque, subwoofer, Ligne/préampli, une<br />
paire de borniers haut-parleurs<br />
• Liaison réseau : Ethernet, Wi-Fi<br />
• Protocole réseau : Linkplay (webradios, Deezer, Qobuz,<br />
Tidal...), Spotify Connect<br />
• Dimensions : 26,5 x 13,6 x 38,5 cm<br />
• Poids : 5,5 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Équipement<br />
Musicalité
26 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
les spécifications, mais nous avons pu le vérifier<br />
pendant nos tests). Il propose aussi une interface<br />
basique de lecture UPnP/DLNA pour les fichiers<br />
stockés sur le réseau local.<br />
Un appareil tout-en-un conçu avec de vraies<br />
considérations audiophiles<br />
Quelques détails font un peu « économiques »<br />
comme les borniers haut-parleurs qui pourraient<br />
être légèrement plus qualitatifs. Néanmoins, dans<br />
l’ensemble la construction de l’Advance MyConnect<br />
50 paraît propre, sérieuse, robuste et prend en<br />
compte de vraies considérations audiophiles.<br />
En témoignent le transformateur d’alimentation<br />
toroïdal généreusement dimensionné (10 cm de<br />
diamètre sur 4 cm de haut), le convertisseur Wolfson<br />
WM8740 (24 bits/192 kHz), la mécanique de lecture<br />
CD montée sur une contre-platine de découplage<br />
ainsi que les étages d’amplification en classe<br />
AB utilisant des transistors discrets (push-pull de<br />
modèles 2SB814 et 2SD1047) vissés sur un radiateur<br />
en aluminium massif.<br />
De fait, l’Advance MyConnect 50 n’est pas<br />
uniquement un produit bourré de fonctionnalités.<br />
Il affiche également de bonnes performances à<br />
l’écoute. Sa réserve de puissance, sa tenue dans les<br />
basses fréquences lui permettent d’alimenter une<br />
grande variété d’enceintes compactes ou de type<br />
colonnes. Sa restitution sonore ne cherche pas à<br />
impressionner par son ultra haute précision dans les<br />
aigus ou par son extrême fermeté dans les graves,<br />
mais elle est homogène, plaisante et séduisante.<br />
L’Advance MyConnect 50 sonne bien. Il n’est pas<br />
coincé ou agressif. Il offre un son décontracté,<br />
chaleureux et agréable. Son approche n’est pas<br />
celle de la neutralité absolue. Il n’est pas aseptisé,<br />
mais au contraire il joue de la musique, avec un<br />
certain punch et un talent certain.<br />
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avec une série d’appareils hors norme. Elle a demandé à ses ingénieurs de concevoir<br />
des produits de rêve. Cela a donné naissance à la série Edge, composée de l’ampli<br />
intégré Edge A (5000 €), du préampli et lecteur réseau Edge NQ (4000 €) et du bloc de<br />
puissance stéréo Edge W (3000 €). Nous avons testé l’Edge NQ et l’Edge W ensemble et<br />
ils nous ont mis émois.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
7000 € pour un ensemble comportant des étages<br />
d’amplification de 2 x 100 watts RMS sous 8 ohms,<br />
un préampli analogique, un DAC Hi-res et un<br />
lecteur réseau, c’est déjà une grosse somme, qui<br />
peut d’ailleurs sembler totalement déraisonnable<br />
à beaucoup d’amateurs. Mais croyez-en notre<br />
expérience, chez <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong> on a déjà vu bien pire.<br />
Mieux encore, dans ce cas précis, nous trouvons<br />
que l’équipe de Cambridge Audio est restée<br />
particulièrement raisonnable. Elle s’est lâchée, elle<br />
a voulu concevoir des appareils HiFi de référence<br />
absolue, qui feront date et sur ce point, nous<br />
pouvons déjà affirmer que cela semble réussi. Mais<br />
en même temps, elle n’est absolument pas partie<br />
dans des délires d’audio High End. Pour le même<br />
niveau de qualité et de prestation, beaucoup<br />
d’autres marques n’hésiteraient pas à afficher des<br />
tarifs deux fois plus élevés. C’est donc du rêve<br />
réaliste et encore accessible que nous propose<br />
Cambridge Audio avec son ensemble Edge NQ+W.<br />
Des châssis ultra massifs avec coiffe flottante<br />
Pour la petite histoire, le nom de la série Edge ne<br />
vient pas d’un mot anglais qui signifie «bordure»,<br />
mais tout simplement du patronyme de l’ingénieur,<br />
le professeur Gordon Edge, à l’origine en 1968 du<br />
premier appareil de Cambridge Audio, l’intégré
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
29<br />
stéréo P40.<br />
Comme nous l’avons déjà évoqué, les<br />
électroniques Cambridge Edge sont d’une<br />
conception totalement haut de gamme et cela se<br />
remarque immédiatement à leur apparence. Les<br />
deux appareils sont massifs et même relativement<br />
imposants. Leur dessin est très dépouillé et seuls<br />
quelques discrets éléments rompent l’unité de<br />
leurs façades. La structure de leur châssis a été<br />
spécialement étudiée pour eux. L’avant de chacun<br />
d’entre eux, de même que le dos, est formé d’un<br />
panneau d’aluminium microbillé, cintré en «U», de<br />
8 mm d’épaisseur, avec des arêtes très arrondies,<br />
qui couvrent une partie des flancs. Sur le préampli/<br />
lecteur réseau Edge NQ, le panneau frontal et le<br />
panneau dorsal viennent se rejoindre sur les côtés.<br />
Sur l’ampli Edge W, ils sont complétés par de<br />
grands radiateurs à ailettes en aluminium massif<br />
afin d’assurer la dissipation thermique des étages<br />
de puissance.<br />
En complément, le capot de chaque appareil est<br />
fait d’une lourde plaque métallique, amorti et<br />
lesté intérieurement par une matière bitumineuse,<br />
monté de manière semi-flottante et ménageant<br />
de fines ouïes sur les bords afin d’offrir une bonne<br />
ventilation.<br />
Le préampli Edge NQ et l’ampli Edge W sont<br />
en outre conçus pour être placés l’un sur l’autre,<br />
le fond rabaissé du second «s’emboîtant»<br />
naturellement sur le capot du premier.<br />
Cambridge Audio Edge W : un bloc de<br />
puissance stéréo d’anthologie audiophile<br />
Le bloc de puissance Cambridge Audio Edge W est<br />
annoncé pour une puissance de 2 x 100 watts sous 8<br />
ohms. Cela paraît peu dans l’absolu, mais il double<br />
cette puissance sous 4 ohms en passant à 2 x 200<br />
watts et il peut engloutir jusqu’à 1000 watts, ce qui<br />
démontre sa très grosse capacité en courant.<br />
Pour ce bloc de puissance Edge W et son alter ego<br />
intégré Edge A, Cambridge Audio a développé un<br />
schéma d’amplification inédit. Les deux appareils<br />
font donc appel à ce que Cambridge Audio appelle<br />
la classe XA et qui consisterait en une extrapolation<br />
de la classe AB à laquelle est ajouté un très fort<br />
courant de polarisation pour se rapprocher des<br />
performances de la classe A. Exprimé de cette<br />
façon, cela fait un peu «pipotron marketing». La<br />
classe AB associée à un fort courant de polarisation<br />
reste de la classe AB. Néanmoins, il faut reconnaître<br />
qu’à l’écoute, le Cambridge Audio Edge W nous<br />
a beaucoup impressionnés et que le verbiage<br />
marketing n’enlève rien à son réel haut niveau de<br />
qualité de conception.<br />
Sous le capot de l’appareil, Cambridge Audio<br />
n’a effectivement pas lésiné sur les moyens. La<br />
construction est de type symétrique et double<br />
mono. On ne trouve pas un, mais deux énormes<br />
transformateurs d’alimentation toroïdaux principaux<br />
uuu
30 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
(chacun de 14 cm de diamètre sur 5 cm de haut<br />
!), suivis de 8 capacités de filtrage, réalisées<br />
spécifiquement sur cahier des charges, totalisant<br />
80 000 µF sous 80 V ! Les étages d’amplification<br />
travaillent en configuration quintuple push-pull<br />
avec, donc, pas moins de 10 gros transistors de<br />
puissance pour chaque canal. On note aussi derrière<br />
la façade la présence d’un troisième transformateur<br />
d’alimentation, plus petit cette fois-ci, pour les<br />
circuits de gestion, mais qui suffirait à un ampli HiFi<br />
intégré de moyenne puissance.<br />
Cambridge Audio indique aussi avoir étudié le trajet<br />
le plus court pour le signal audio en supprimant tous<br />
les éléments pouvant être source de perturbation.<br />
Un DAC/lecteur réseau de conception<br />
aristocratique, mais qui se met au niveau<br />
du peuple audiophile avec la compatibilité<br />
Chromecast, AirPlay et Spotify Connect<br />
Le préampli/DAC/lecteur réseau Cambridge<br />
Audio Edge NQ adopte une apparence presque<br />
dépouillée. Sa face avant ne comporte qu’un<br />
bouton d’allu<strong>mag</strong>e, une prise casque, un afficheur<br />
couleur et une double molette rotative, très<br />
agréable à manipuler, dotée d’une partie lisse<br />
pour le réglage du volume ainsi que d’une bague<br />
striée pour sélectionner la source. Toutes les autres<br />
fonctions demandent d’utiliser la télécommande ou<br />
l’appli de paramétrage Edge Remote. Et elles sont<br />
nombreuses.<br />
Le Cambridge Audio Edge NQ possède des entrées<br />
analogiques asymétriques et symétriques, des<br />
entrées numériques optiques, coaxiales, USB-Audio<br />
et HDMI ARC, ainsi qu’une liaison sans fil Bluetooth<br />
AptX HD. Il se connecte au réseau domestique en<br />
Wi-Fi ou par Ethernet. Son lecteur réseau intégré<br />
est un module propriétaire, baptisé Black Marlin.<br />
Cambridge Audio l’annonce comme évolutif et<br />
capable de s’adapter aux futures évolutions de<br />
l’audio connecté. On peut le piloter depuis un<br />
appareil iOS ou Android avec l’appli Edge Remote,<br />
et aussi avec les fonctions Chromecast de Google,<br />
Airplay d’Apple, Spotify Connect ou encore depuis<br />
n’importe quelle appli DLNA/UPnP.<br />
La section de conversion du Cambridge Audio Edge<br />
NQ accepte les flux numériques jusqu’en PCM de<br />
32 bits/384 kHz et DSD256. Elle possède plusieurs<br />
horloges adaptées aux différentes fréquences<br />
d’échantillonnage et une puce ESS Sabre 32. Enfin,<br />
l’étage d’alimentation générale est encore une<br />
fois très largement dimensionné, s’appuyant sur un<br />
transformateur toroïdal de forte capacité (9 cm de<br />
diamètre pour 4 cm de haut).<br />
Plénitude zen, force et maîtrise <strong>mag</strong>istrale<br />
à l’écoute<br />
Nous avons eu l’occasion d’écouter cet ensemble<br />
Cambridge Audio Edge NQ+W sur différentes<br />
paires d’enceintes, notamment sur nos Kelinac Kel<br />
714 MG qui nous servent de point de référence,<br />
mais aussi sur les excellentes nouvelles enceintes<br />
compactes Q Acoustics Concept 300. Dans tous<br />
les cas, les électroniques Cambridge Edge se sont<br />
montrées <strong>mag</strong>istrales de maîtrise sonore tout en
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong> 31<br />
étant très simples à utiliser, sans aucun bogue ni<br />
lenteur lors de l’appel aux fonctions connectées.<br />
Certains pourront trouver que leur rendu sonore<br />
est un peu «plan-plan» et tranquille. Le couple<br />
Edge NQ+W est en effet tout le contraire d’un<br />
système ultra vif et «rentre dedans». Cependant, il<br />
est d’un confort d’écoute que nous n’avons que très<br />
rarement rencontré ainsi que d’une personnalité<br />
affirmée à laquelle nous avons totalement adhéré.<br />
Avec lui, les Q Acoustics Concept 300 se révèlent<br />
d’une très grande finesse, d’un équilibre des timbres<br />
infaillible, offrant un son d’une <strong>mag</strong>nifique pureté<br />
tout en ayant de la douceur, de l’aération et de la<br />
précision.<br />
De même, au contact des Cambridge Audio<br />
Edge NQ et W, nos Kelinac 714 MG se sont<br />
senties pousser des ailes. Jamais elles n’ont été<br />
aussi à l’aise dans le bas du spectre. Leur i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique habituellement un peu fermée<br />
s’est ouverte, gagnant de façon très significative<br />
en ampleur, largeur et surtout profondeur tout en<br />
restant extrêmement stable et bien posée.<br />
Le couple Edge NQ + W donne immédiatement<br />
une sensation de force tranquille. Avec lui, on a<br />
l’impression dès les plus bas régimes que l’on<br />
dispose d’un moteur extrêmement puissant, avec<br />
beaucoup de couple. Il semble prêt à bondir pour<br />
délivrer des accélérations colossales. Le son est<br />
d’une densité rare. On retrouve certaines des<br />
spécificités d’excellents systèmes d’amplification en<br />
classe A. Une restitution à la fois très matérialisée<br />
et agile. Le grave réalise des prouesses tant en<br />
termes de tenue que d’extension vers les premières<br />
octaves.<br />
Nous avons passé plusieurs jours en compagnie<br />
des Edge et NQ et W. Cela faisait longtemps<br />
que nous n’avions eu envie d’écouter autant de<br />
musique. Il n’a cessé de favorablement nous<br />
surprendre. Par exemple sur la chanson «Tout<br />
oublier» d’Angèle accompagnée de Roméo Elvis, il<br />
nous a fait apprécier le très beau travail de mixage<br />
pop à la française de ce morceau, soulignant<br />
admirablement le contraste entre le timbre sucré,<br />
légèrement diaphane de la voix d’Angèle et le<br />
grain plus marqué, plus «bad boy» de Roméo Elvis.<br />
Le son n’était absolument pas lisse, comme c’est<br />
trop souvent le cas dans la restitution de ce genre<br />
d’extrait. Il avait beaucoup de grain et une superbe<br />
tessiture dans le bas du spectre.<br />
Les Cambridge Audio Edge NQ et W donnent un<br />
son qui vous prend aux tripes. Nous avons adoré<br />
l’expérience que nous avons partagée avec eux. Ils<br />
nous ont fait tout oublier.<br />
Spécifications<br />
Cambridge Audio Edge NQ<br />
•Niveau de sortie préampli : 6 Vrms en asymétrique<br />
6+6 Vrms en symétrique<br />
•Entrée USB Audio : Classe <strong>2.0</strong> prenant en charge jusqu’à<br />
32 bits 384 kHz PCM, ou jusqu’au DSD256<br />
•Port USB Host<br />
•Bluetooth : 4.1 (compatible Smart/BLE) A2DP/AVRCP<br />
prenant en charge SBC, AAC, AptX et AptX HD<br />
•Entrées Toslink : 16/24 bits, 32-96 kHz<br />
•Entrée coaxiale S/PDIF : 16/24 bits, 32-192 kHz<br />
•Wi-Fi : IEEE 802.11 b/g ou n (2,4 GHz)<br />
•Ethernet : IEEE 802.3, 10 Base-T ou 100 Base-T<br />
•Chromecast Built-in<br />
•Sorties analogiques configurables en niveau variable<br />
ou fixe<br />
•Consommation électrique max. : 100 W<br />
•Consommation en mode veille : < 0,5 W<br />
•Dimensions : 120 x 460 x 405 mm<br />
•Poids 10,2 kg<br />
•Prix : 4000 €<br />
Cambridge Audio Edge W<br />
•Puissance en régime continue : 2 x 100W RMS sous<br />
8 ohms, 2 x 200W RMS sous 4 ohms<br />
•DHT (non pondérée) : < 0,002 %, 1 kHz à puissance nominale<br />
(8 ohms) ; < 0,02 % entre 20 Hz et 20 kHz, à puissance<br />
nominale (8 ohms)<br />
•Réponse en fréquence : < 3 Hz – > 80 kHz ±1 dB<br />
•Rapport signal/bruit (réf. 1 W sous 8 ohms) : > 93 dB<br />
•Diaphonie à 1 kHz : < -100 dB<br />
•Rapport signal/bruit (réf. pleine puissance) : > 113 dB<br />
•Sensibilité d’entrée : A1 et A2 (asymétriques) 1,09 V RMS<br />
•Impédance d’entrée : Entrée A3 (symétrique) 47<br />
kOhms ; Entrée A1-A2 (asymétriques) 47 kOhms<br />
•Consommation électrique max. : 1000 W<br />
•Consommation en mode veille : < 0,5 W<br />
•Dimensions : 150 x 460 x 405 mm (5,9 x 18,1 x 15,9»)<br />
•Poids : 23,6 kg<br />
•Prix : 3000 €<br />
•<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Èquipement<br />
Musicalité
32<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
DEN<strong>ON</strong><br />
HEOS Drive HS2<br />
2600 €<br />
Depuis cinq ans, Denon a développé un véritable écosystème autour de son protocole<br />
multiroom HEOS. Disponible au départ sur des enceintes et streamers sans fil, HEOS s’est<br />
ensuite invité sur les appareils HiFi et home cinéma de Denon. Puis sur ceux de la marque<br />
sœur Marantz. L’HEOS Drive HS2 est un produit bien spécifique dédié à ceux qui souhaitent<br />
ajouter quatre zones de musique d’un coup à leur maison.<br />
par Alban Amouroux<br />
L’HEOS Drive HS2 fait partie de ces appareils<br />
multiroom au fonctionnement entièrement filaire.<br />
Il faut lui prévoir un emplacement central dans la<br />
maison duquel partiront tous les câbles vers les<br />
enceintes de chaque pièce. Il s’installe idéalement<br />
lors de la construction ou de la rénovation. Une fois<br />
qu’il est en place, son fonctionnement au quotidien<br />
est identique à celui d’une enceinte sans fil : tout se<br />
passe sur l’application mobile HEOS.<br />
Format rackable pour ce quadruple<br />
amplificateur<br />
Le Drive HS2 présente un format normalisé de 43<br />
cm de large destiné à une installation dans une<br />
armoire technique (ou rack) d’une largeur de 19<br />
pouces. D’où la présence d’oreilles de fixation<br />
dans le carton. C’est le même choix qu’a fait son<br />
concurrent Yamaha MusicCast XDA-QS5400RK, bien<br />
que ce dernier soit deux fois moins épais. L’HEOS<br />
Drive peut très bien être posé tout simplement sur<br />
une étagère. Attention toutefois à sa profondeur<br />
importante de 40 cm, nécessaire pour caser pas<br />
mal de composants. L’intérieur est en effet rempli<br />
comme un œuf. Son format est assez proche<br />
de celui d’un amplificateur stéréo intégré, sauf<br />
que nous avons bien ici quatre amplificateurs<br />
rassemblés.<br />
La face arrière trahit justement cette implantation.<br />
Le panneau est divisé en quatre avec un ensemble<br />
de connecteurs identiques pour chaque zone. On<br />
trouve bien sûr quatre paires de borniers à vis, pour<br />
autant d’enceintes. Chaque zone dispose d’une<br />
sortie préamplifiée pour passer sur un bloc de<br />
puissance externe. Plus important, cette sortie peut<br />
être configurée pour relier un caisson de basses, un<br />
par zone. Le filtrage actif est prévu dans les réglages<br />
de l’application mobile. Une prise trigger 12V servira<br />
à activer automatiquement l’élément raccordé sur<br />
ces sorties.<br />
Connectique ultra complète multipliée par 4<br />
Chaque zone dispose également de deux entrées :<br />
un port USB pour lire le contenu d’une clé ou d’un<br />
disque dur externe et une entrée analogique sur<br />
prises RCA. Ces sources ne sont pas limitées aux<br />
zones auxquelles elles sont raccordées. Chaque<br />
zone a bien accès aux quatre ports USB et aux<br />
quatre entrées analogiques. Mais ce n’est pas tout.<br />
À droite se trouvent quatre entrées numériques :<br />
deux coaxiales et deux optiques. Cela porte à douze<br />
le nombre de sources physiques partagées entre les<br />
quatre zones.<br />
Denon a prévu deux ports Ethernet pour les<br />
installations les plus extrêmes. Elles serviront<br />
rarement dans une utilisation domestique. Le but est<br />
de relier l’HEOS Drive à deux réseaux informatiques<br />
différents simultanément. Cela permet de garantir<br />
une continuité de service si jamais l’un des deux<br />
réseaux « tombe ». Ce type de mise en œuvre sera<br />
plus utile pour un usage commercial de l’HEOS<br />
Drive, dans un bar, un restaurant ou une boutique<br />
par exemple.<br />
La face avant de cet amplificateur multizones est<br />
dépouillée. Un bouton de mise en route/veille<br />
générale est accompagné de quelques voyants. Il<br />
y en a deux correspondant à l’activité sur les prises<br />
réseau. Et chaque zone a droit à son indicateur<br />
d’état pour savoir si la zone est allumée ou en
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
33<br />
défaut éventuel. La luminosité de ces voyants<br />
est réglable depuis l’app. L’objectif est vraiment<br />
d’installer l’HEOS Drive dans une armoire et de<br />
l’oublier. L’interface du quotidien, c’est l’application<br />
HEOS.<br />
Connexion automatique au réseau pour un<br />
démarrage en quelques secondes<br />
Le Denon HEOS Drive HS2 fonctionne<br />
exclusivement sur le réseau Ethernet, il n’intègre<br />
pas de connexion Wi-Fi. Cela lui offre un avantage<br />
non négligeable : il n’y a rien à paramétrer pour le<br />
connecter. Il suffit de lancer l’application mobile<br />
HEOS, le Drive apparaît automatiquement avec ses<br />
quatre zones. Aucune procédure à suivre, aucun<br />
paramètre obligatoire, l’appareil est prêt à jouer de<br />
la musique immédiatement. Bien sûr, il faut tout de<br />
même paramétrer chaque zone selon ses besoins.<br />
Pour commencer, nous allons renommer chaque<br />
zone avec des noms plus reconnaissables tels<br />
que salon ou chambre. Ensuite, nous parcourons<br />
les différents réglages audio proposés. Chaque<br />
zone a son égaliseur et sa balance. Il est possible<br />
de configurer chaque zone en stéréo ou en<br />
double mono, principalement pour des enceintes<br />
d’extérieur. C’est ici que se trouvent les réglages<br />
pour un caisson de basses éventuel avec le<br />
réglage de la fréquence de filtrage. Il y a encore la<br />
possibilité de limiter le volume maximal, de mettre à<br />
jour le firmware ou de fixer une adresse IP.<br />
En effet, chaque zone a sa propre adresse IP.<br />
C’est vraiment comme si Denon avait collé quatre<br />
amplificateurs totalement distincts dans une même<br />
boîte. Nous décidons de vérifier à l’intérieur en<br />
ouvrant le Drive. On voit bien qu’un grand nombre<br />
d’éléments sont en quadruple exemplaire, mais<br />
ils sont rassemblés sur des cartes communes.<br />
L’amplification en classe D développe 2x60 Watts<br />
pour chaque zone. Elle peut être bridgée pour<br />
obtenir 130 Watts en mono. L’étage d’alimentation<br />
est commun aux quatre zones.<br />
Nous notons la présence de deux grands<br />
ventilateurs pour refroidir tout ce beau monde.<br />
Nous ne les avons pas entendus durant toute notre<br />
période de test. Que le Drive soit installé dans un<br />
rack ou une armoire, ces ventilateurs garantissent<br />
une température de fonctionnement optimale.<br />
Le Denon HEOS Drive HS2 au quotidien<br />
Spécifications<br />
•Amplificateur multiroom 4 zones<br />
•Amplification : 2x60 Watts sous 8 ohms par zone<br />
•Connectivité : 2x Ethernet, 4x analogiques, 2x numériques<br />
optiques, 2x numériques coaxiales, 4x sorties preout/sub,<br />
4x ports USB<br />
•Autres : mise en rack 19’’, multiroom HEOS<br />
•Dimensions (l x p x h) : 430 x 88 x 402 mm<br />
•Poids : 7,2 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Équipement<br />
Musicalité<br />
Le groupage fonctionne en faisant glisser une zone<br />
sur une autre. HEOS donne accès aux services de<br />
streaming principaux à l’exception de Qobuz à<br />
ce jour. Difficile de se prononcer sur la qualité de<br />
restitution avec des enceintes encastrables où il n’y<br />
a pas de position d’écoute idéale. Néanmoins, nous<br />
avons retrouvé la vivacité et l’intelligibilité de notre<br />
système habituel avec un registre grave bien présent<br />
et bien tenu.<br />
Des sources de musique sans limite vers<br />
toutes les pièces de la maison<br />
Le Denon HEOS Drive HS2 est techniquement<br />
le rassemblement de quatre streamers HEOS<br />
dans un seul châssis. Denon est allé plus loin en<br />
dotant l’appareil d’une connectique fournie pour<br />
personnaliser son usage. En plus de l’accès à la<br />
musique dématérialisée, l’HEOS Drive aligne douze<br />
sources physiques supplémentaires. Vous pouvez<br />
ajouter d’autres zones avec des enceintes sans fil<br />
HEOS et un amplificateur home cinéma Denon<br />
ou Marantz par exemple. À chaque fois, toutes les<br />
sources ajoutées sont utilisables dans toutes les<br />
zones. De quoi se constituer un système multiroom<br />
très évolué et à la fois très simple d’usage.<br />
•<br />
Nous avons relié l’HEOS Drive à nos enceintes<br />
encastrables dans quatre pièces de la maison (des<br />
Bowers & Wilkins et des Sonance). Nous avions<br />
également sous la main une enceinte sans fil HEOS<br />
1 HS2. Cela nous a permis de vérifier la facilité de<br />
groupage/dégroupage de zones, la lecture de<br />
sources différentes dans chaque zone ou encore<br />
l’accès aux entrées auxiliaires. Tout cela fonctionne à<br />
merveille. Aucun décalage n’est décelable entre les<br />
zones, aucun effet d’écho, même après de longues<br />
heures d’écoute.
34<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
DEVIALET<br />
Expert 140 Pro<br />
Chez <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong>, cela faisait longtemps que nous attendions l’insigne honneur que<br />
Devialet veuille bien nous prêter un appareil pour test. C’est chose faite, nous avons<br />
à demeure depuis quelques semaines un Expert 140 Pro, le petit ampli HiFi de la<br />
marque française qui fabrique «les meilleures enceintes au monde» et «le système<br />
audiophile absolu». Un peu vexés de ne l’avoir eu plus tôt, nous étions prêts à en dire<br />
pie que pendre. Alors certes nous allons être critique, mais pas seulement, car si le<br />
Devialet Expert 140 Pro nous a un peu agacés, il a aussi réussi à faire vibrer notre<br />
cœur d’audiophile.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
5000 €<br />
Devialet est connu du grand public pour ses<br />
enceintes sans fil «explosives», Phantom Reactor<br />
et Phantom Premier. Mais son premier métier lors<br />
de ses débuts, il y a une dizaine d’années, était<br />
l’amplificateur HiFi haut de gamme. Il y reste<br />
toujours fidèle. Sa gamme d’amplis Expert Pro,<br />
destinée aux audiophiles les plus exigeants, s’est<br />
étoffée au fil du temps et bénéficie régulièrement<br />
de mises à jour. Elle comporte aujourd’hui six<br />
modèles se répartissant entre trois appareils stéréo<br />
(simple châssis) et trois appareils dual-mono (double<br />
châssis) que l’on peut combiner pour créer un<br />
système multi-amplifié totalement High End.<br />
L’Expert 140 Pro est le plus petit ampli Devialet,<br />
mais il est déjà un appareil relativement haut de<br />
gamme, voire de grand luxe. Son prix frise les<br />
5000 €. Il se présente comme tous ses collègues<br />
dans un boîtier très mince, à peine plus gros qu’un<br />
ordinateur portable, ce qui ne l’empêche pas<br />
d’annoncer une puissance de 2 x 140 watts sous 6<br />
ohms. Certains diront qu’il ressemble à un pèsepersonne<br />
design. Son châssis est littéralement<br />
taillé dans un bloc d’aluminium, en finition chrome<br />
noir poli miroir. C’est particulièrement élégant<br />
et résistant (peu de risque de rayure), mais cela<br />
accroche ultra facilement les marques de doigts.<br />
Pour prendre des photos du Devialet Expert 140<br />
Pro, nous avons dû utiliser des gants. Pendant<br />
nos tests, nous nous sommes repris des dizaines<br />
de fois à l’astiquer au chiffon microfibre pour faire<br />
disparaître toutes les empreintes de petites mains<br />
qui étaient passées par là.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
35<br />
Core Infinity, un lecteur réseau évolutif et déjà Roon<br />
Ready<br />
Les amplis Devialet de dernière génération<br />
ressemblent à s’y méprendre à ceux de précédente<br />
génération et pour cause, le constructeur français<br />
a toujours eu à cœur de concevoir des<br />
appareils pérennes et évolutifs. La<br />
principale différence concerne<br />
l’arrivée du nouveau module<br />
Core Infinity. Il s’agit d’une carte<br />
lecteur réseau (ou streamer<br />
audio) à la puissance de calcul<br />
impressionnante. Elle intègre des<br />
récepteurs réseau Ethernet, Wi-Fi et CPL<br />
(inactif pour l’instant) ainsi que le Bluetooth,<br />
associés à un processeur ARM quadricœur<br />
(tournant à 1 GHz avec 1 Go de RAM et 4 Go de<br />
mémoire additionnelle), une puce FPGA, une puce<br />
DSP SHARC, trois convertisseurs de fréquence<br />
asynchrones sans oublier une interface USB. Malgré<br />
un tel armement, elle ne fait pour l’instant pas tant<br />
de choses que ça. D’autant que Devialet a pris la<br />
sage décision d’arrêter le développement de sa<br />
propre appli de pilotage audio multiroom.<br />
Ainsi, parmi les protocoles standard, le module<br />
Devialet Infinity Core ne prend-il en charge que<br />
AirPlay, Spotify Connect et l’UPnP/DLNA. Mais il<br />
est prévu pour évoluer et s’adapter. Il comprend<br />
aussi le protocole AIR propre à Devialet et vient de<br />
gagner l’homologation Roon Ready. C’est une très<br />
bonne chose, car Roon est le système de lecture de<br />
musique en réseau le plus avancé actuellement. Il<br />
permet la diffusion ici en audio Hi-res jusqu’en PCM<br />
32 bits/192 kHz ou DSD64. Son défaut est d’être<br />
payant (119 $ à l’année ou 499 $ pour une licence<br />
définitive), mais Devialet offre la première année<br />
d’abonnement.<br />
Beaucoup de possibilités, des paramétrages<br />
avancés et une connectique un peu chiche<br />
Spécifications<br />
•Type : ampli intégré stéréo<br />
•Puissance : 2 x 140 watts RMS sous 6 Ω<br />
•DHT + B : 0,0005 % à pleine puissance, 0,00025 % à<br />
10 watts<br />
•Rapport S/B : 130 dB<br />
•Impédance de sortie : 0,001 Ω<br />
•Facteur d’amortissement : 8000<br />
•Bande passante : DC- 30 kHz à -0,1 dB, DC - 95 kHz à -3 dB<br />
•Rotation de phase : 0,4° à 20 kHz, 1,8° à 40 kHz<br />
•Liaisons réseau : Wi-Fi et Ethernet<br />
•Entrées numériques : USB Audio <strong>2.0</strong> asynchrone, 2x<br />
RCA, optique Toslink, mini-jack optique Toslink<br />
•Flux numériques max. acceptés : PCM 32 bits/192 kHz,<br />
DSD64 (3,072 MHz)<br />
•Services connectés : UPnP, Airplay, Spotify Connect,<br />
Roon Ready<br />
•Entrée analogique : configurable en mode Ligne, Phono<br />
MM ou Phono MC<br />
•Sortie préampli : en option<br />
•Dimensions : 383 x 383 x 40 mm<br />
•Poids : 5,65 kg<br />
Le Devialet Expert 140 Pro cultive les paradoxes.<br />
Il est livré avec une superbe télécommande en<br />
aluminium à ondes radio, très simple, très chic et<br />
à grosse molette de volume rotative. En revanche,<br />
son tout petit afficheur sur le dessus n’est pas des<br />
plus pratiques, de même que son unique bouton en<br />
façade. Ce dernier sert à l’allu<strong>mag</strong>e, l’extinction, la<br />
sélection de la source. Mais on se demande et on<br />
uuu<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Équipements<br />
Musicalité
36 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
cherche encore pourquoi il n’est pas accompagné<br />
de touches de volumes.<br />
Que dire aussi du système de paramétrage par carte<br />
mémoire SD ? C’est un peu un truc «d’ingénieur»<br />
qui ne nous semble pas très en phase avec les<br />
attentes d’un public actuel connecté, même<br />
audiophile. Heureusement, ce système un peu<br />
compliqué donne accès à des réglages forts<br />
intéressants. Ceux-ci se font en ligne sur la page<br />
«Configurator» du site Internet Devialet. On choisit<br />
tout d’abord la référence de son appareil. Puis on<br />
peut assigner, paramétrer et ajuster les niveaux de<br />
chaque entrée, activer ou désactiver les liaisons<br />
réseaux, entrer le nom et la clé d’un réseau Wi-Fi,<br />
choisir un mode de correction pour ses enceintes...<br />
Une fois tous les réglages effectués, on les<br />
enregistre sur une carte SD que l’on insère ensuite<br />
au dos du Devialet Expert 140 Pro qui charge alors<br />
automatiquement les réglages.<br />
Enfin, la connectique de l’Expert 140 Pro est un<br />
peu chiche pour un appareil de cette classe de<br />
prix. Devialet joue la carte de l’épure à la manière<br />
d’Apple sur ses ordinateurs. On dispose de cinq<br />
entrées numériques (coaxiales, optiques et USB) et<br />
seulement d’une entrée analogique. La sensibilité<br />
de cette dernière est configurable à un niveau<br />
Ligne, phono MM ou Phono MC. Pour cela, elle est<br />
associée au circuit RAM (Record Active Matching)<br />
propre à Devialet. Le circuit travaille en mode<br />
différentiel et assure une numérisation Hi-res du<br />
signal en 24 bits/192 kHz.<br />
SAM c’est celui qui conduit, DAC Magic Wire<br />
celui qui dirige et ADH celui qui boit<br />
le courant<br />
Le Devialet Expert 140 Pro est entièrement conçu et<br />
fabriqué en France. Nous avons naturellement jeté<br />
un œil sous son capot. C’est une <strong>mag</strong>nifique pièce<br />
d’ingénierie réalisée avec une très grande rigueur<br />
et exclusivement des circuits propriétaires d’un<br />
niveau d’intégration à citer en exemple. Son circuit<br />
d’alimentation à découpage est totalement isolé,<br />
logé dans un module blindé. Au centre de l’appareil<br />
trône la carte d’amplification ADH, elle aussi<br />
blindée par un capot. La technologie ADH (Analog<br />
Digital Hybrid), qui est à l’origine de la création<br />
de la société Devialet, consiste en un système<br />
d’amplification hybride. Elle utilise des transistors<br />
de puissance qui travaillent en analogique, polarisés<br />
en classe A, pour l’amplification en tension, et la<br />
Classe D (pseudo numérique) pour l’amplification en<br />
courant. La gestion numérique et de type 4 phases<br />
sur 5 niveaux, cadencée à 1.6 MHz pour chaque<br />
canal. À titre de comparaison, la plupart des amplis<br />
numériques ou en classe D du marché s’arrêtent<br />
à une cadence de 400 kHz, voire 700 kHz pour les<br />
meilleurs.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong> 37<br />
Le tout est directement piloté par un processeur<br />
et le circuit numérique DAC Magic Wire (encore<br />
une technologie propriétaire de Devialet) avec le<br />
minimum d’étapes intermédiaires et de composants<br />
sur le trajet du signal audio.<br />
Enfin, cerise sur le gâteau, le Devialet Expert 140<br />
Pro embarque la technologie SAM (Speaker Active<br />
Matching) qui donne la possibilité à l’amplificateur<br />
de s’adapter précisément aux caractéristiques de<br />
vos enceintes lorsque celles-ci sont référencées<br />
dans la base Devialet. Ce n’est pas un système<br />
de correction tenant compte de l’acoustique de<br />
la pièce, mais cela prouve déjà le très haut niveau<br />
d’expertise et de maîtrise de Devialet.<br />
La vie en musique avec Sa Majesté Devialet<br />
Une fois correctement configuré, le Devialet Expert<br />
140 Pro fonctionne sans aucune fausse note. Même<br />
éteint (donc en veille), il est accessible aux requêtes<br />
du réseau. Il lui faut juste quelques dizaines de<br />
secondes pour sortir de son sommeil. Nous l’avons<br />
écouté en utilisant Spotify Connect, AirPlay, Roon ou<br />
encore en DLNA à partir de l’appli mConnect. Nous<br />
n’avons strictement rencontré aucun bogue.<br />
À l’écoute, le Devialet Expert 140 Pro est un ampli<br />
HiFi relativement droit et neutre. Contrairement à<br />
ce que l’on attend d’une électronique de puissance<br />
fonctionnant en partie en numérique, il n’est pas<br />
ultra incisif dans le haut du spectre ni très dégraissé<br />
dans le bas du spectre. Sur ces points, il est très<br />
différent des amplis Micromega M-One (voir les<br />
tests des M-One 100 et M-One 150) que l’on peut<br />
considérer, par leur concept, comme ses concurrents<br />
les plus proches.<br />
Dans le bas du spectre, le Devialet Expert 140 Pro a<br />
de la profondeur, de l’aisance et même un peu de<br />
rondeur tandis que dans le haut, il est doux et d’une<br />
infinie délicatesse. Sa douceur ne l’empêche pas<br />
pour autant d’être d’une grande transparence. Cela<br />
s’entend parfaitement sur «Jump» de l’album «The<br />
Confessions Tour» de Madonna. Les différences<br />
dans la description des bruits de salle, du public,<br />
de la profondeur de scène sont bien sensibles entre<br />
la version compressée à 320 kbps de Spotify et la<br />
version Lossless en AAC lue par le système de Roon.<br />
Dans le premier cas, on assiste au concert d’un peu<br />
loin à travers une ouverture. Dans le second cas, on<br />
est entré dans la salle et on vit le direct.<br />
Ne cherchant pas à paraître violent ou d’une<br />
dynamique exacerbée, le Devialet Expert 140<br />
Pro délivre de très jolis timbres, particulièrement<br />
fleuris et tout en nuances sur les voix féminines.<br />
Il est capable aussi d’une très belle scène<br />
stéréophonique, très bien structurée, aérée et toute<br />
en profondeur, sans effet de projection désagréable.<br />
Sur notre extrait «Hopak» de Tchaikovsky par le<br />
Minnesota Orchestra (en 24 bits/176,4 kHz), les<br />
pupitres de l’orchestre se positionnent de façon très<br />
naturelle et cohérente. Sur les montées crescendo,<br />
leurs positions restent parfaitement stables. Les<br />
musiciens ne se sautent pas les uns sur les autres.<br />
Le Devialet Expert 140 Pro est d’une puissance<br />
élevée. On peut pousser le volume sans arrièrepensée.<br />
Mais, paradoxalement, c’est à régime<br />
modéré ou moyen qu’il nous a le plus séduits.<br />
Quand on monte franchement dans les tours, il<br />
ne se désunit pas, conserve un son très propre<br />
avec des bases franches, mais apparaît alors un<br />
caractère légèrement synthétique, un peu classe<br />
D. En revanche à niveau raisonnable, convenant à<br />
des écoutes quotidiennes même un peu soutenues,<br />
à partir d’enceintes d’un rendement correct, c’est<br />
plus le caractère de la classe A qui s’exprime. Le<br />
Devialet Expert 140 Pro est alors majestueux, avec<br />
un son chaud et aéré. Sa restitution a beaucoup<br />
de consistance, de force et de subtilité à la fois,<br />
des timbres très élégants et donne le sentiment<br />
d’une grande aisance, d’une réserve de puissance<br />
prête à bondir. Nous avons donc passé d’excellents<br />
moments musicaux avec le Devialet Expert 140 Pro<br />
et c’est avec un regret certain que nous le voyons<br />
partir à la fin de nos essais.<br />
•
38<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
NAD<br />
3000 €<br />
M10<br />
NAD n’est pas un débutant dans le domaine des amplificateurs compacts. La marque<br />
l’a déjà prouvé avec la série D, composée de mini amplificateurs intégrés numériques<br />
aux tarifs accessibles. Cette fois, c’est au tour du haut de gamme de passer par la case<br />
miniaturisation. Ce nouveau M10 est en effet issu de la série Masters, soit ce qui se fait<br />
de mieux chez le constructeur britannique. par Alban Amouroux<br />
La série Masters est constituée d’appareils massifs<br />
destinés aux audiophiles : des intégrés, des<br />
préamplificateurs, des blocs de puissance. La finition<br />
d’excellente qualité en panneaux d’aluminium<br />
donne tout de suite le ton. Les résultats à l’écoute<br />
sont au rendez-vous, nous avions donné un <strong>ON</strong>-Top<br />
Audio au NAD Masters M32 en fin d’année dernière.<br />
NAD a décidé de décliner ce savoir-faire dans un<br />
format dérivé de la gamme Masters, en bien plus<br />
compact.<br />
Un encombrement minimal pour cet appareil<br />
mini Masters<br />
Le NAD M10 est environ quatre fois plus petit<br />
que le M32. Il en conserve l’esprit avec des bords<br />
de façade arrondis et toujours une construction<br />
principalement en métal. En revanche, sur le M10,<br />
le panneau supérieur prend la forme d’une plaque<br />
de verre. Toutes les électroniques de contrôle de<br />
la série Masters disposent d’un écran central à
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
39<br />
l’ergonomie simplifiée. Révolution avec le M10 qui<br />
arbore un écran panoramique tactile occupant la<br />
totalité de la façade.<br />
Le M10 est assurément un bel objet. Quand on sait<br />
en plus qu’il sera peut-être le seul visible à trôner<br />
sur le meuble du salon, l’effet est renforcé. Le M10<br />
est un amplificateur connecté. Il intègre BluOS,<br />
comme les produits Bluesound, les deux marques<br />
faisant partie du groupe Lenbrook. Avec un accès<br />
complet à la musique dématérialisée, il n’a besoin<br />
de personne. Cela lui permet de fonctionner de<br />
façon autonome, vous n’avez plus qu’à ajouter vos<br />
enceintes favorites.<br />
Connectique complète multisources et<br />
Bluetooth bidirectionnel<br />
Mais nous vivons une époque de transition. Les<br />
sources physiques ne sont pas encore totalement<br />
mortes. NAD a prévu une connectique conséquente<br />
au regard du format mini de cet ampli. La face<br />
arrière déroule pas moins de six entrées distinctes. Il<br />
y a tout d’abord deux entrées analogiques sur prises<br />
RCA. Il est dom<strong>mag</strong>e qu’aucune des deux ne soit<br />
équipée d’un préampli phono. Suivent deux entrées<br />
numériques, une optique et une coaxiale. Une prise<br />
HDMI ARC est toute indiquée pour une liaison avec<br />
un téléviseur afin de se passer de barre de son.<br />
Enfin, un port USB accepte de lire votre collection<br />
de fichiers stockés sur une clé ou un disque dur<br />
externe. Seul oubli : il n’y a pas de sortie casque.<br />
C’est étonnant, mais NAD a choisi une autre voie.<br />
Le Bluetooth du NAD M10 est bidirectionnel. C’està-dire<br />
que dans un sens, le M10 reçoit la musique<br />
provenant de votre smartphone par exemple,<br />
ce qui en fait une septième source audio. Dans<br />
l’autre sens, le M10 transmet la musique vers un<br />
casque Bluetooth. Cette fonctionnalité est reprise<br />
de la gamme Bluesound. Elle explique, en partie,<br />
l’absence de cette fameuse prise casque.<br />
Intéressons-nous maintenant aux sorties.<br />
L’amplificateur intégré M10 dispose d’une paire<br />
de sorties haut-parleurs sur de jolis borniers<br />
d’excellente qualité. En parallèle, vous pouvez<br />
utiliser la sortie pre-out pour vous servir du M10<br />
en mode préamplificateur uniquement. Il faut<br />
dire également que les 2x100 Watts en classe<br />
D (modules Hypex NCore) du M10 peuvent<br />
être bridgés en un seul canal mono. La sortie<br />
servira à alimenter un second amplificateur de<br />
même puissance. Mais lequel ? Car il n’en existe<br />
pas d’équivalent au catalogue NAD. Peut-être<br />
attendent-ils que nous associions deux M10 en<br />
double mono ? Drôle d’idée. Les deux sorties<br />
subwoofers sont plus utiles. Elles sont filtrées via les<br />
menus du M10 afin de créer un système 2.1 ou 2.2<br />
réglé aux petits oignons.<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
• Amplificateur intégré connecté<br />
• Amplification : 2x100 Watts sous 8 ohms<br />
• DAC : 192 kHz/24 bits ESS Sabre 9028<br />
• Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth bidirectionnel, 1x<br />
Ethernet Gigabit, 2x analogiques, 1x numérique optique,<br />
1x numérique coaxial, 1x HDMI ARC, 1x sortie pre-out, 2x<br />
sorties sub, port USB<br />
• Autres : écran tactile, compatible télécommande IR<br />
universelle, multiroom BluOS, AirPlay 2 à venir<br />
• Dimensions (l x p x h) : 215 x 260 x 100 mm<br />
• Poids : 5 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Équipement<br />
Qualité sonore
40 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
Calibrage audio HiFi grâce au Dirac Live<br />
Du côté des réglages justement, NAD a mis le<br />
paquet en intégrant le système de calibrage audio<br />
Dirac Live. Présent ici en version limitée, il agit sur la<br />
bande de fréquences de 20 à 500 Hz. Pour grimper<br />
jusqu’à 20 000 Hz, il faudra acquérir une licence en<br />
option (99 €). La version limitée devrait suffire dans<br />
la plupart des cas, les incidents acoustiques se<br />
trouvant le plus souvent en-dessous de 500 Hz. NAD<br />
livre le microphone USB avec le M10. Il peut être<br />
relié au choix à votre ordinateur ou directement sur<br />
le M10. Le résultat sera identique.<br />
Il faut ensuite télécharger le logiciel Dirac sur votre<br />
ordinateur. Ce dernier vous guide dans toutes les<br />
étapes et vous indique le positionnement du micro<br />
à chaque point de mesure, treize exactement si vous<br />
allez au bout de la procédure. Il est possible de<br />
mémoriser plusieurs réglages que vous<br />
pourrez rappeler depuis l’écran tactile en<br />
façade ou depuis l’app mobile BluOS.<br />
streaming donne accès aux principaux services<br />
de musique, dont les deux principaux en haute<br />
résolution, Qobuz et Tidal. Vous avez également<br />
accès aux webradios et à votre bibliothèque audio<br />
partagée sur un NAS.<br />
L’écran tactile en façade du M10 est simplifié par<br />
rapport à l’application. Il permet de changer de<br />
source et d’accéder à ses favoris directement<br />
(station de radio, playlist). Mais il n’est pas possible<br />
d’explorer les contenus ou de rechercher un titre en<br />
particulier. L’affichage reste toutefois très informatif<br />
et toujours bien pratique. Dès que l’on s’approche<br />
de l’écran, l’affichage bascule sur les métadonnées<br />
complètes du morceau en cours de lecture et sur le<br />
niveau de volume. Quelques secondes plus tard, la<br />
jaquette et le titre du morceau s’affichent en grand<br />
pour être visibles de loin.<br />
L’affichage type vumètre s’active lorsque l’on<br />
Un écran tactile panoramique aux<br />
informations visibles de loin<br />
L’application mobile BluOS est identique<br />
quel que soit l’appareil compatible,<br />
qu’il vienne de chez NAD, Bluesound<br />
ou Dali. Il y a simplement plus ou moins<br />
de sources audio disponibles et plus ou<br />
moins de réglages accessibles. La partie
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong> 41<br />
bascule sur l’une des entrées physiques. L’écran en<br />
façade est complet en ce qui concerne les réglages :<br />
ils sont intégralement disponibles par ce biais.<br />
Le M10 nous fait plonger dans l’ambiance<br />
Nous avons débuté les écoutes sans calibrage Dirac<br />
pour nous faire une première idée de la signature<br />
sonore du M10. Cet ampli a la pêche. La dynamique<br />
est au rendez-vous avec un grave extrêmement bien<br />
tenu. Rond, précis et rapide à la fois, il reproduit<br />
tous les détails de la guitare basse de Marcus<br />
Miller sur le titre Jean-Pierre, lui procurant une<br />
réelle présence dans la pièce. La scène sonore est<br />
monumentale, elle occupe tout l’espace entre les<br />
enceintes et elle déborde même sur les côtés. Le<br />
M10 reproduit les microdétails pour nous faire entrer<br />
dans l’ambiance de l’enregistrement. Les voix et<br />
instruments sont correctement détachés les uns des<br />
autres, avec un bel effet de profondeur sur le très<br />
entraînant album The Capitol Studio Sessions de<br />
Jeff Goldblum.<br />
C’est globalement un amplificateur très vivant qui<br />
devrait fonctionner avec de nombreuses enceintes.<br />
Même si l’on peut faire mieux sur le côté chaleureux<br />
et explorer encore plus le bas-grave, le M10 va déjà<br />
très loin sur de nombreux critères pour un si petit<br />
produit. S’il vous semble que l’écoute peut être<br />
améliorée car votre pièce d’écoute est loin d’être<br />
parfaite, il est alors temps d’activer le Dirac Live.<br />
C’est ce que nous avons fait pour conclure nos<br />
écoutes.<br />
Le Dirac analyse l’espace et corrige les creux et<br />
les bosses mais aussi la mise en phase. Du côté<br />
de l’égalisation, c’est un peu extrême et l’on perd<br />
ce qui fait la vie de la restitution. Il est possible de<br />
modifier les résultats en agissant sur la courbe cible.<br />
C’est ce que nous avons fait en remontant un peu le<br />
grave trop écrasé par monsieur Dirac. En revanche,<br />
la mise en phase modifie la perception de l’i<strong>mag</strong>e<br />
sonore. Est-ce mieux, plus réaliste ? C’est différent.<br />
Cela a pour effet principal de préciser encore plus la<br />
partie centrale de l’i<strong>mag</strong>e en détourant les voix de<br />
façon accentuée. Comme il est possible de passer<br />
de l’écoute sans réglage à celle avec le Dirac Live<br />
depuis l’app, sans bouger du canapé, il faut passer<br />
un peu de temps à se faire sa propre idée.<br />
Audiophilie en mode compact<br />
La proposition de NAD pour réduire au maximum<br />
l’encombrement de votre système HiFi préfigure<br />
peut-être ce que va devenir l’audio domestique. Un<br />
petit produit hyper bien équipé, connecté et doté<br />
de capacités musicales indéniables. Il nous rappelle<br />
beaucoup son grand frère, le M32. On retrouve bien<br />
le même esprit, dans un format plus logeable et à<br />
un tarif moins élevé. Avec quelques concessions sur<br />
la restitution, bien sûr. Il manque de petites choses<br />
au NAD M10 pour friser la perfection, comme une<br />
sortie casque, une entrée phono et la possibilité<br />
de piloter toute la musique depuis l’écran tactile<br />
en façade. Et si le monde de la HiFi en général se<br />
renouvelait en se dirigeant vers plus de produits<br />
compacts et performants comme le NAD M10 ?<br />
Chez <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong>, on valide !<br />
•
42<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
PRIMARE<br />
Prisma i15<br />
Le Primare I15 Prisma est un ampli <strong>Hifi</strong> très compact, qui ne mesure que trois<br />
quarts de la largeur d’un appareil standard. Mais il est d’une conception résolument<br />
haut de gamme, autour d’étages d’amplification en classe D de dernière génération.<br />
Il intègre également un lecteur de musique en réseau ouvert à plusieurs protocoles,<br />
dont l’AirPlay d’Apple et le Chromecast de Google. par Pierre Stemmelin<br />
1850 €<br />
Primare est une marque scandinave d’électroniques<br />
<strong>Hifi</strong> haut de gamme qui a de la bouteille, mais sait<br />
aussi être parfaitement dans le coup. Fondée en<br />
1985 au Danemark, elle a ensuite migré en Suède,<br />
où elle réside aujourd’hui. Elle est reconnue et<br />
appréciée des audiophiles notamment pour ses<br />
amplificateurs d’une construction extrêmement<br />
propre et sérieuse, réputés pour leur fiabilité.<br />
Prisma, un lecteur réseau multiplateforme<br />
sans prise de tête<br />
La création de la série Prisma de Primare remonte<br />
à 2017. Celle-ci regroupe tous les appareils<br />
connectés de la marque, c’est-à-dire intégrant<br />
un DAC et un module réseau multiplateforme<br />
développé sur une base commune. Le Primare<br />
I15 Prisma est le plus petit ampli intégré de la<br />
série, qui compte aussi le lecteur réseau SC15<br />
Prisma (1500 €), le lecteur CD15 Prisma (1850 €) le<br />
préampli PRE35 Prisma (environ 3800 €), ainsi que<br />
deux autres amplis intégrés, I25 Prisma (3500 €, 2<br />
x 100 watts sous 8 ohms) et I35 Prisma (4600 €, 2 x<br />
150 watts sous 8 ohms). Plusieurs de ces modèles<br />
sont également disponibles sans le module réseau<br />
intégré et leurs références ne portent alors plus le<br />
suffixe «Prisma».<br />
Le module réseau Prisma est particulièrement<br />
complet. Il donne le choix entre une liaison filaire<br />
par Ethernet ou sans fil en Wi-Fi. Il est aussi doté<br />
d’une connexion Bluetooth et se pilote à partir des<br />
protocoles DLNA, AirPlay, Chromecast ou Spotify<br />
Connect. Primare a, semble-t-il, fait le choix de ne<br />
pas poursuivre le développement de son propre<br />
système de pilotage réseau et de son appli Primare<br />
Prisma. C’est une sage décision. Beaucoup de<br />
constructeurs ayant tenté l’expérience sont en train<br />
de s’en mordre les doigts et de rebrousser chemin,<br />
à l’i<strong>mag</strong>e de Devialet pour n’en citer qu’un.<br />
Ainsi, que l’on soit équipé d’un appareil iOS ou<br />
Android, peut-on piloter facilement l’I15 Prisma<br />
sans se prendre la tête. Tous les services de<br />
musique, podcasts et webradios sont supportés<br />
grâce aux protocoles AirPlay d’Apple et/ou<br />
Chromecast de Google. On n’a pas à craindre un<br />
abandon du développement de ces protocoles,<br />
alors qu’on pourrait avoir cette inquiétude avec un<br />
système et une appli propriétaire. En complément,<br />
pour la lecture des fichiers audio stockés sur<br />
des disques partagés du réseau local, on peut<br />
utiliser une appli de pilotage DLNA tierce comme<br />
mConnect ou encore Roon.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
43<br />
Un ampli qui fait la part belle aux sources<br />
numériques<br />
L’I15 Prisma est le plus petit ampli de la gamme<br />
Primare. Il est très compact puisque peu épais,<br />
peu profond et qu’il ne mesure que 3 quarts<br />
de la largeur d’un appareil <strong>Hifi</strong> classique. Il n’en<br />
adopte pas moins les codes et la fabrication haut<br />
de gamme de ses grands frères. Son coffret est<br />
assemblé à partir de tôles pliées de forte épaisseur,<br />
particulièrement rigides, et il se pare d’une façade<br />
en aluminium massif légèrement déportée de 8 mm<br />
d’épaisseur. Cette façade accueille un large écran<br />
central OLED, monochrome, mais assez informatif,<br />
et seulement quatre minuscules boutons. Ces<br />
derniers donnent accès aux fonctions de base. Pour<br />
le reste, et notamment entrer dans les menus de<br />
paramétrage, il faut utiliser la grande télécommande<br />
multi-appareil fournie avec le Primare I15 Prisma.<br />
À l’arrière, la connectique fait la part belle aux<br />
sources numériques pour lesquelles sont proposés<br />
un port coaxial, trois embases optiques Toslink,<br />
une mini-jack optique et une prise USB. Pour<br />
l’analogique, elle ne comporte que deux entrées,<br />
dont une partageant la prise mini-jack optique,<br />
auxquelles s’ajoute une sortie préampli.<br />
Des circuits ultra léchés employant les<br />
technologies de dernière génération<br />
4 ohms. La mise en œuvre autour de ce module est<br />
remarquable de soin. Les entrées sont couplées<br />
par des relais plutôt que de simples switchs<br />
CMOS. Tous les composants sont de haute qualité,<br />
dûment sélectionnés et comportent de nombreux<br />
composants de surface. Les liaisons sont optimisées<br />
pour offrir le trajet le plus court au signal. Le<br />
convertisseur numérique vers analogique intégré à<br />
l’I15 Prisma emploie une puce AK4490EQ de la série<br />
Velvet Sound d’AKM de type 32 bits supportant les<br />
signaux PCM jusqu’à 768 kHz et DSD jusqu’à 11,2<br />
MHz (DSD256).<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Type : ampli <strong>Hifi</strong> stéréo avec lecteur réseau intégré<br />
•Puissance : 2 x 60 watts sous 8 ohms, 2 x 100 watts<br />
sous 4 ohms<br />
•Entrées : analogique sur RCA, analogique/numérique sur<br />
mini-jack optique, 6 numériques (RCA, 3x optiques, USB-<br />
Audio, USB-Host, Bluetooth)<br />
•Sortie préampli analogique<br />
•Connectique réseau et pilotage : Ethernet, Wi-Fi, IR,<br />
RS232, Trigger 12 V<br />
•Protocoles réseau compatibles : AirPlay, Chromecast,<br />
Spotify Connect, DLNA, Roon<br />
•Dimensions : 35 x 7,3 x 32,9 cm<br />
•Poids : 6,4 kg<br />
Sous le capot, les circuits du Primare I15 Prisma sont<br />
dignes d’un appareillage de mesure de laboratoire,<br />
extrêmement propres et bien rangés ; pas un bout<br />
de câble ne dépasse. La section de commande est<br />
enfermée dans un compartiment isolé à l’avant. La<br />
marque a fait le choix d’un étage d’alimentation à<br />
découpage et d’un module d’amplification en classe<br />
D, UCD102 de chez Hypex, que nous avons déjà<br />
rencontré dans des versions moins haut de gamme<br />
chez NAD ou Bluesound. Ce module est ici annoncé<br />
pour 2 x 60 watts sous 8 ohms et 2 x 100 watts sous<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Équipements<br />
Musicalité
44 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
Une restitution carrée et précise qui ne se<br />
laisse jamais démonter<br />
Sur le terrain, la façade très épurée du Primare<br />
I15 Prisma peut perturber au début. Nous les<br />
Latins, on aime bien avoir un gros bouton de<br />
potentiomètre pour ajuster le volume. Cependant,<br />
on s’adapte rapidement à la simplicité et à l’épure<br />
scandinave. En lecture réseau, l’appareil ne bogue<br />
pas. Un interrupteur général, qui tombe facilement<br />
sous les doigts, est installé à l’arrière en plus du<br />
bouton de veille en façade. À l’allu<strong>mag</strong>e, il faut<br />
juste rappeler à l’I15 Prisma, de temps en temps,<br />
quelle liaison réseau utiliser : Wi-Fi ou Ethernet.<br />
La restitution sonore est particulièrement propre,<br />
pure, carrée avec une absence notable de toutes<br />
formes de coloration. Le Primare I15 Prisma n’est<br />
pas un amplificateur démonstratif, exubérant<br />
qui impose sa personnalité. Au contraire, il est<br />
d’une grande neutralité, à la fois doux et précis.<br />
Mais cela ne l’empêche pas pour autant d’être<br />
costaud. Nous l’avons, entre autres, raccordé aux<br />
grandes colonnes Kelinac KEL 514 MG qui font<br />
maintenant partie de nos enceintes repères. Il<br />
s’est montré particulièrement à l’aise à les tenir, à<br />
camper une bonne assise dans le bas du spectre<br />
avec toujours beaucoup de fermeté, de maîtrise,<br />
sans forcer ni jamais paraître brouillon. Le soin<br />
apporté à la conception de cet amplificateur donne<br />
à l’écoute un rendu très détaillé. On peut parler<br />
de grande transparence, néanmoins le Primare I15<br />
Prisma ne semble absolument pas trop clair ou<br />
analytique, avec un aigu qui devient agressif dès<br />
que l’enregistrement ou le mixage du morceau de<br />
musique présente des lacunes. Au contraire, avec<br />
lui, le son semble lisse, toujours équilibré et bien en<br />
place. L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique est bien dessinée et<br />
surtout d’une très grande stabilité et encore une fois<br />
sans effet de projection qui pourrait déraper vers de<br />
l’agressivité.<br />
Le Primare I15 Prisma est un ampli qui ne fait pas<br />
d’histoire, pas de caprice ; un ampli sur lequel on<br />
peut compter de façon indéfectible - sur tous les<br />
styles de musiques et quelle que soit la source<br />
- pour offrir une restitution sûre et parfaitement<br />
posée.<br />
•
ACTIVE SERIES<br />
AMPLIFIEZ VOS ÉMOTI<strong>ON</strong>S<br />
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46<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
700 €<br />
900 €<br />
RUSSOUND<br />
MBX-Pre & MBX-Amp<br />
Russound renouvelle son offre multiroom sans fil avec deux petits produits bien connus<br />
dans le domaine : un amplificateur et un préamplificateur connectés. Des produits qui<br />
existent chez la plupart des acteurs du domaine. Cette gamme Russound MBX prend en<br />
compte les attentes des utilisateurs et des installateurs. Les possibilités de connexion<br />
couvrent tous les besoins habituels. Le pilotage est possible de multiples façons afin de<br />
répondre à tous les cas de figure. par Alban Amouroux<br />
Russound est un pionnier de l’audio et de la vidéo<br />
multiroom. C’était déjà le cas au siècle dernier,<br />
avec des matrices de distribution filaires. Il fallait<br />
alors relier toutes les enceintes de la maison ainsi<br />
que les claviers muraux de contrôle jusqu’à la<br />
matrice. L’audio sans fil n’existait pas. Ce câblage<br />
important était réalisable seulement lors de la<br />
construction ou de la rénovation. Ces produits<br />
sont toujours présents au catalogue de Russound.<br />
Côté stabilité, on fera difficilement mieux que<br />
le filaire. Mais les consommateurs d’aujourd’hui<br />
ont été habitués au sans fil. Pour la plupart, la<br />
musique dans toute la maison, c’est forcément en<br />
Wi-Fi. À travers sa gamme MBX, Russound répond<br />
à cette demande sans oublier les possibilités<br />
d’intégration.<br />
Avec ou sans ampli ?<br />
Les MBX-PRE et MBX-AMP sont visuellement<br />
identiques. Leur boîtier à la finition plastique mesure<br />
21 cm de large, de quoi en installer deux côte à<br />
côte sur une étagère de rack. Russound n’a pas<br />
dépensé exagérément dans le design car le rack est<br />
justement un endroit où ils risquent bien souvent de<br />
finir. Même si l’on trouve cinq touches de fonction<br />
sur les MBX, ils n’ont pas vocation à être visibles.<br />
Cependant, à côté du volume et de la lecture/pause,<br />
une double touche permet de lancer l’un de vos<br />
deux favoris. C’est toujours pratique pour démarrer<br />
sa web radio préférée sans avoir besoin de dégainer<br />
son smartphone. Mais il y a d’autres possibilités de<br />
pilotage, comme nous l’évoquerons plus loin.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
47<br />
Les deux boîtiers Russound disposent chacun<br />
d’une entrée analogique sur mini-jack et d’une<br />
entrée numérique optique. Voilà de quoi relier un<br />
téléviseur, une platine vinyle ou un lecteur CD. Ils<br />
sont équipés en miroir d’une sortie analogique et<br />
d’une sortie optique. Dans le premier cas, c’est<br />
nécessaire pour le MBX-PRE dénué d’amplification<br />
interne. Quant à la sortie optique, elle vous permet<br />
de faire monter en gamme les MBX en les associant<br />
à un DAC externe. Le MBX-AMP gagne en plus une<br />
sortie mono pour un caisson de basses. Enfin, un<br />
port USB accepte clés et disques durs externes pour<br />
lire des fichiers musicaux. Le MBX-AMP dispose<br />
de 2x50 Watts d’amplification disponibles sur des<br />
borniers de qualité acceptant les fiches bananes. La<br />
connexion avec votre réseau est possible en Wi-Fi<br />
ou en Ethernet.<br />
Des possibilités de pilotage sans limite<br />
Russound a équipé les MBX du Chromecast audio.<br />
Comme la plupart des fabricants ayant fait ce choix,<br />
Russound profite de la procédure d’installation<br />
sans faille de l’application Google Home. Une fois<br />
les MBX branchés sur le courant, l’app Google les<br />
reconnaît et invite à les installer. La procédure est<br />
toujours aussi simple. Une fois sur le réseau, les<br />
MBX deviennent pilotables depuis l’application My<br />
Russound. Assez simple d’aspect, la page d’accueil<br />
est l’écran de lecture en cours. On peut voir quelle<br />
source est utilisée, modifier le volume, passer au<br />
titre précédent/suivant, mettre en sourdine. Quatre<br />
menus sont accessibles. En haut, en appuyant sur<br />
le nom du lecteur MBX, on change de zone ou on<br />
les regroupe. Jusqu’à 32 MBX peuvent être utilisés<br />
en multiroom dans une même maison. En haut à<br />
droite, les réglages permettent de personnaliser<br />
la restitution audio et de modifier quelques<br />
paramètres. À droite se trouve le menu permettant<br />
de changer de source : serveur DLNA/UPnP, clé<br />
USB, Bluetooth, radios Internet, Tidal, Deezer et les<br />
entrées analogique et numérique. Enfin, en bas à<br />
droite il est possible de gérer les favoris.<br />
L’application est simple et efficace. Mais ce n’est<br />
pas la seule façon de piloter le système Russound<br />
MBX. Chromecast étant intégré, n’importe quelle<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Streamers audio<br />
•MBX-AMP : amplificateur 2x50 Watts RMS sous 8 ohms<br />
•MBX-PRE : préamplificateur sortie Ligne RCA 2V<br />
•Connectivité : 1x entrée/1x sortie audio analogique, 1x<br />
entrée/1x sortie numérique optique, sortie sub (AMP),<br />
port USB, port Ethernet, Wi-Fi ac, Bluetooth<br />
•Fichiers supportés : MP3 (CBR, VBR), WAV (8/16 bits),<br />
OGG Vorbis, FLAC (8/16 bits). AAC, AAC +<br />
(jusqu’au 24/192)<br />
•Autres : trigger 12V, entrée infrarouge (AMP)<br />
•Dimensions (l x p x h) : 210 x 178 x 45 mm<br />
•Poids : 0,56 kg (PRE) / 1,16 kg (AMP)<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Équipements<br />
Qualité sonore
48 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
application compatible, comme YouTube par<br />
exemple, permet d’envoyer le son vers les MBX. Ils<br />
sont aussi AirPlay : tout ce que l’on écoute sur son<br />
iPhone, iPad ou Mac peut être transmis aux MBX.<br />
Le contrôle vocal est une autre alternative. Amazon<br />
Alexa et Google Assistant sont compatibles avec<br />
Russound. La marque étant active dans le domaine<br />
de la distribution audio depuis longtemps, elle s’est<br />
habituée à rendre ses produits compatibles avec<br />
les systèmes d’automation tiers. C’est déjà le cas<br />
avec Control4, RTI et URC. Russound a également<br />
une longue tradition de commandes murales :<br />
des claviers et des écrans permettant de piloter<br />
facilement la musique depuis l’entrée de la pièce.<br />
Cette facilité est reconduite avec les MBX grâce à la<br />
dalle tactile murale XTSPlus. Sur ses 13 centimètres<br />
de diagonale, elle reprend à l’identique l’esthétique<br />
de l’application My Russound. Ainsi, vous n’êtes pas<br />
perdu lorsque vous passez de l’une à l’autre.<br />
Une signature sonore adaptée aux enceintes<br />
encastrables<br />
Nous avons tout d’abord relié le MBX-AMP à notre<br />
paire d’enceintes de bibliothèque habituelles pour<br />
nous faire une première idée. Ces produits ont avant<br />
tout une vocation multiroom et pas forcément HiFi.<br />
Cependant, le rendu sonore est tout à fait en accord<br />
avec le tarif demandé. Dynamique et précision sont<br />
au rendez-vous. L’i<strong>mag</strong>e sonore est large, même<br />
si elle manque d’épaisseur, mais cela devrait être<br />
parfait dans le cas d’enceintes encastrées. Il est<br />
possible de modifier à votre goût la restitution grâce<br />
aux réglages grave/aigu. En revanche, le loudness<br />
a une action trop extrême. De petites enceintes<br />
auront du mal à supporter le regain de grave, tandis<br />
que les plus grosses n’en auront pas besoin. Vous<br />
pouvez donc vous en passer. La signature sonore<br />
du MBX-PRE relié à l’un de nos blocs de puissance<br />
est très proche du son de MBX-AMP. C’est donc<br />
la partie préamplificatrice qui influence, comme<br />
souvent, le résultat.<br />
Nous avons ensuite relié les deux MBX à des<br />
enceintes encastrées dans le plafond, dans deux<br />
pièces adjacentes. Nous avons jonglé entre les<br />
applications Qobuz et Roon en passant par AirPlay<br />
et My Russound. On peut zapper selon ses envies,<br />
le système reste parfaitement stable. À chaque<br />
fois, l’application en cours pilote le volume qui est<br />
répliqué sur toutes les autres. Un petit « Ok Google,<br />
baisse le volume du Russound AMP » appliqué<br />
avec succès complète ce panorama. Notons que le<br />
multiroom est possible uniquement avec les sources<br />
lancées depuis l’app My Russound. Tout ce qui «<br />
casté vers » empêche d’associer les deux MBX en<br />
multiroom. Si nous utilisons l’entrée optique, aucun<br />
problème. Dans le cas des zones regroupées, un<br />
petit problème d’ergonomie empêche de gérer<br />
simplement le volume. En effet, il faut se rendre<br />
dans la gestion des zones pour modifier le volume<br />
des deux zones simultanément. Dans le cas<br />
contraire, le volume sur l’écran de lecture pilote<br />
uniquement la zone maître du groupe créé. Ce n’est<br />
pas rédhibitoire, une mise à jour pourrait améliorer<br />
ce point précis.<br />
En conclusion<br />
Russound confirme sa maîtrise du multiroom avec<br />
cette nouvelle gamme connectée efficace. Les<br />
MBX-AMP et MBX-PRE ne sont pas seulement<br />
capables de créer un réseau autonome de diffusion<br />
audio dans toute la maison. Ils peuvent facilement<br />
être intégrés et pilotés par un système tiers. Ou<br />
encore être associés à une centrale multiroom<br />
filaire Russound existante pour lui apporter<br />
de nouvelles fonctionnalités. La possibilité de<br />
piloter les streamers MBX depuis n’importe où,<br />
appli Russound/appli Google/dalle murale/vocal<br />
et de passer sans contrainte de l’un à l’autre<br />
est appréciable. Enfin, Chromecast et AirPlay<br />
permettent de les inclure dans des environnements<br />
audio multimarques.<br />
•
EXPERIENCEFYNEAUDIO<br />
F500/F501/F502<br />
www.hamysound.com<br />
Tél.:0147884702<br />
Informationetpointsdevente
50<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
S<strong>ON</strong>OS<br />
Amp<br />
Après plus de dix années de bons et loyaux services, l’amplificateur stéréo<br />
connecté Sonos Connect:Amp cède sa place au Sonos Amp. Une évolution devenait<br />
nécessaire pour suivre les évolutions technologiques et répondre aux demandes<br />
récurrentes des consommateurs et des revendeurs. Cet Amp a été développé avec<br />
l’aide des installateurs qui ont fait remonter les besoins les plus importants.<br />
par Alban Amouroux<br />
700 €<br />
Le premier produit Sonos sorti en 2005 était un<br />
amplificateur stéréo connecté. Il a évolué pour<br />
devenir le ZonePlayer120, rebaptisé par la suite<br />
Connect:Amp. Et depuis, aucune évolution. D’un<br />
côté, c’est positif : le produit a une durée de vie<br />
extrêmement longue à l’heure de l’obsolescence<br />
programmée. Un ZP120 de 2008 est mis à jour et<br />
bénéficie des mêmes possibilités que les produits<br />
Sonos sortis l’an dernier. L’Amp venant remplacer<br />
le Connect:Amp gagne des fonctionnalités<br />
bienvenues, aussi bien pour la musique que pour<br />
le home cinéma.<br />
Conçu pour être montré sur un meuble ou<br />
caché dans une armoire technique<br />
La première chose qui saute aux yeux concerne<br />
le changement de coloris. Le Connect:Amp était<br />
blanc avec une base argentée, l’Amp est noir mat.<br />
Les tendances ont changé, le noir est redevenu<br />
la norme pour les appareils électroniques. Avec<br />
cette couleur, le Sonos Amp restera discret s’il est<br />
installé et visible sur un meuble. Et dans le cas<br />
où il est installé dans une armoire technique, le<br />
noir est toujours plus adapté. À ce titre, le travail
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
51<br />
avec les installateurs a amené Sonos à concevoir<br />
un produit dont les dimensions collaient avec<br />
une installation dans un rack 19’’. Des étagères<br />
pour une installation sécurisée et une jolie finition<br />
existent chez le fabricant spécialisé Middle<br />
Atlantic.<br />
Le Sonos Amp présente une forme carrée de 21,7<br />
cm de côté sur 64 mm de hauteur. Il pèse 2,1 kg.<br />
Le Connect:Amp pesait 2,3 kg, avec une taille<br />
plus ramassée mais aussi plus haute. Ce dernier<br />
reposait sur un boîtier partiellement en métal<br />
alors que celui du Sonos Amp est majoritairement<br />
en plastique. L’intérieur de l’Amp est bien rempli.<br />
Il n’y a plus de place pour insérer quoi que ce soit.<br />
Cependant, la disposition des composants a été<br />
réfléchie pour assurer une circulation optimale de<br />
l’air venant d’en-dessous pour être expulsée sur le<br />
dessus. Tout cela naturellement, sans l’aide d’un<br />
ventilateur, bien heureusement. Sa puissance est<br />
de 2x125 Watts en classe D, et 2x250 Watts en<br />
crête sous 4 ohms. Son prédécesseur développait<br />
2x55 Watts, en classe AB.<br />
L’apparition d’un port HDMI avec ARC<br />
et CEC<br />
Les prises haut-parleurs sur poussoir ont cédé<br />
leur place à des fiches bananes classiques. Sonos<br />
livre ces fiches par ailleurs plutôt jolies. Elles sont<br />
standard, vous pouvez donc utiliser vos propres<br />
fiches bananes si vous préférez. La connectique<br />
du Sonos Amp est assez semblable à celle du<br />
Connect:Amp : deux prises Ethernet, une entrée<br />
stéréo auxiliaire sur RCA et une sortie subwoofer<br />
mono sur RCA. Le Sonos Amp gagne en plus<br />
une prise HDMI. Celle-ci est ARC et CEC, pour<br />
recevoir le son d’un téléviseur et pour échanger<br />
les commandes de volume.<br />
Un adaptateur optique vers HDMI est livré,<br />
comme c’est le cas avec la barre de son Sonos<br />
Beam. Il permet de relier au Sonos Amp la<br />
sortie son numérique d’un téléviseur un peu<br />
ancien ou toute autre source. Grâce à la forte<br />
puissance disponible, Sonos propose de relier<br />
deux enceintes par sortie si besoin, pour couvrir<br />
de grandes pièces avec deux paires d’enceintes.<br />
La marque ayant sorti des enceintes encastrables<br />
en collaboration avec Sonance, celles-ci sont<br />
reconnues par le Sonos Amp. Depuis l’app, un<br />
petit test par l’ampli sur les enceintes lui permet<br />
de le savoir. Dans ce cas, et uniquement dans ce<br />
cas, le réglage de calibration TruePlay devient<br />
actif avec le Sonos Amp.<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Amplificateur stéréo connecté<br />
•Puissance : 125 Watts par canal sous 8 Ohms<br />
Connexions : HDMI ARC et optique via adaptateur, entrée<br />
analogique RCA, sortie mono subwoofer RCA<br />
•Connectivité sans fil : WiFi, SonosNet, AirPlay 2<br />
•Autres : fixable sur support (pas de vis), rackable en<br />
option<br />
•Dimensions (H x L x P) : 64 x 217 x 217 mm<br />
•Poids : 2,1 kg<br />
Notre avis<br />
Fonctions<br />
Connectivité<br />
Ergonomie<br />
Qualité sonore
52 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
Une des meilleures applications pour la<br />
musique connectée<br />
L’application Sonos est toujours aussi bien conçue<br />
à notre sens. L’installation est très simple en<br />
suivant les indications et schémas à l’écran. Il suffit<br />
d’appuyer sur le bouton d’appairage à l’arrière.<br />
Si vous avez déjà d’autres appareils Sonos reliés<br />
à votre réseau, vous n’avez même pas besoin<br />
de rentrer les informations du Wi-Fi pour que le<br />
Sonos Amp puisse se connecter sans fil.<br />
Comme toujours, l’application mobile donne<br />
accès à tous les services de musique en ligne,<br />
à votre musique partagée sur un NAS, aux<br />
webradios et aux podcasts. La création de favoris<br />
et de playlists est très facile. Quant au groupage<br />
et dégroupage multiroom avec d’autres éléments<br />
Sonos, il demeure toujours aussi évident.<br />
Configurations home cinéma 4.0 et 4.1<br />
Les paramètres du Sonos Amp sont toutefois plus<br />
avancés que ceux de l’ancien Connect:Amp. Son<br />
entrée HDMI lui offre la possibilité de construire<br />
une véritable configuration home cinéma.<br />
Premièrement, il est possible de lui ajouter un<br />
caisson de basses : soit le caisson de votre choix<br />
via la sortie RCA, soit un caisson Sonos Sub. Dans<br />
le premier cas, l’app donne accès aux réglages<br />
de niveau, de fréquence de coupure et de phase.<br />
Tout ce dont on a besoin. Deuxièmement, il<br />
peut devenir le cœur d’un système home cinéma<br />
4.1. Le premier Amp gère les enceintes stéréo<br />
frontales et le caisson. Pour ajouter les canaux<br />
surround, plusieurs possibilités : soit une paire de<br />
Sonos One, Play 3 ou Play 5, soit un Sonos Amp.<br />
Nous avons pu mettre en place cette dernière<br />
possibilité, Sonos ayant mis deux Amp à notre<br />
disposition.<br />
Lorsque le second Amp est installé et configuré<br />
pour les canaux surround, de nouveaux<br />
réglages apparaissent. Il est possible de régler<br />
différemment le niveau des surround en mode<br />
film (utilisation de la prise HDMI) et en mode<br />
musique (toutes les autres sources audio). Un<br />
dernier réglage propose d’envoyer vers les<br />
surround le son d’ambiance ou bien le son<br />
identique à celui des enceintes avant. Nous vous<br />
conseillons de sélectionner le mode ambiance<br />
pour bénéficier ainsi des effets du Dolby Digital.<br />
Le Sonos Amp n’accepte que le Dolby Digital (ni<br />
Atmos, ni DTS), mais il envoie quoi qu’il arrive<br />
du son vers les enceintes surround. En l’absence<br />
de Dolby Digital, ce sera une extrapolation des<br />
canaux avant, avec l’application d’un délai et de<br />
réverbérations.<br />
Une belle scène sonore en hauteur mais un<br />
bas-médium en retrait<br />
Le Sonos Amp est un appareil versatile. Il s’adapte<br />
à tous les besoins courants : stéréo avec des<br />
enceintes HiFi, sonorisation multiroom avec des<br />
enceintes encastrables, home cinéma en 4.0 ou<br />
4.1, avec des enceintes surround Sonos ou celles<br />
de votre choix via un second Sonos Amp. Nous<br />
avons pu tester toutes ces configurations !<br />
Nous avons débuté par une écoute HiFi dans<br />
notre pièce d’écoute habituelle, sur des<br />
Dynaudio Special Forty. La scène sonore se<br />
déploie en hauteur, une belle performance,<br />
avec des voix bien détachées. Il y a un joli rendu<br />
du registre aigu, très fin, très précis mais sans<br />
aucune agressivité. Un peu à l’anglaise. De<br />
fait, les micro informations nous permettent de<br />
ressentir les dimensions de la salle. La voix de<br />
Petra Magoni sur Fever (album « Live à Fip »)
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong> 53<br />
est très agréable, bien présente avec ce côté<br />
live réaliste. En revanche, la scène manque de<br />
stabilité et de séparation. Comme avec beaucoup<br />
d’amplificateurs dans cette gamme de prix, nous<br />
obtenons un joli centre, une belle largeur, mais la<br />
présence sonore se raréfie entre le centre et les<br />
enceintes. Le grave est percutant et bien tenu,<br />
il y a de la puissance sous le pied pour l’impact<br />
et la rondeur, même si l’infragrave ne descend<br />
pas autant qu’il le devrait. Un peu comme à<br />
l’écoute des enceintes de la marque, le basmédium<br />
est assez creusé. Il manque cette assise<br />
et cette respiration caractérisant les produits plus<br />
audiophiles. Par exemple, la basse de Marcus<br />
Miller sur Jean-Pierre (album « Free ») manque<br />
de consistance et de résonance. Si l’on compare<br />
le Sonos Amp au Connect:Amp, l’ancien modèle<br />
est plus cotonneux, moins vif. La tenue dans le<br />
grave est assez similaire. La hauteur de la scène<br />
sonore, largement à l’avantage de l’Amp, mérite<br />
à elle seule l’évolution de l’ancien vers le nouveau<br />
modèle.<br />
Des performances home cinéma très<br />
convaincantes<br />
Cette capacité à aller chercher les micro détails<br />
va servir également aux écoutes home cinéma. La<br />
sortie HDMI ARC de notre téléviseur Sony a été<br />
reliée sur le premier Sonos Amp. Nous activons le<br />
second Sonos Amp relié à des enceintes surround<br />
encastrées SpeakerCraft. Puis nous relions notre<br />
caisson MK Sound à la sortie sub RCA. Quelques<br />
réglages de niveau et c’est parti. D’ailleurs, nous<br />
aurions bien aimé un bruit rose intégré tournant<br />
sur chaque enceinte et le caisson pour nous<br />
faciliter la tâche. Un futur ajout via une mise à jour<br />
peut-être ?<br />
Nous avons utilisé Netflix ainsi que certains<br />
films rippés sur notre NAS via l’application Plex.<br />
La liaison HDMI permet au téléviseur et au<br />
Sonos Amp d’échanger leurs caractéristiques.<br />
Quelle que soit la bande-son écoutée, la TV sort<br />
automatiquement du Dolby Digital 5.1 ou de la<br />
stéréo afin de toujours avoir du son. Disons-le<br />
clairement : le résultat est très réussi. L’ambiance<br />
sonore est parfaitement retranscrite. Les effets<br />
sur la série Lost in Space (Netflix) sont joués<br />
avec réalisme pour nous plonger au cœur de<br />
l’action. Le grave est très bien géré, présent et<br />
démonstratif. La scène sonore frontale est ample<br />
et détaillée. Les voix des acteurs restent stables,<br />
bien centrées et détachées pour être parfaitement<br />
audibles, même en l’absence d’une enceinte<br />
dédiée à la voie centrale.<br />
Enfin, nous avons finalement relié l’un des Sonos<br />
Amp à nos enceintes Bowers & Wilkins encastrées<br />
au plafond dans le salon et la cuisine. Il n’a eu<br />
aucun mal à faire bouger les quatre enceintes et à<br />
remplir l’espace de musique, toujours avec cette<br />
finesse sur les voix. Il est simplement dom<strong>mag</strong>e<br />
que le réglage TruePlay ne soit pas accessible<br />
aux enceintes autres que celles de Sonos. C’est<br />
compréhensible pour garantir un résultat optimal.<br />
D’ailleurs, lors de la présentation presse, les<br />
représentants de Sonos indiquaient qu’il était<br />
trop risqué d’appliquer TruePlay à des enceintes<br />
inconnues susceptibles de ne pas tenir les<br />
corrections appliquées sur le spectre sonore.<br />
En conclusion<br />
Le Sonos Amp n’est pas seulement un<br />
amplificateur stéréo connecté. Ce serait<br />
dom<strong>mag</strong>e de le réduire à cette seule fonction. Il<br />
y est compétitif grâce à l’écosystème Sonos. Mais<br />
globalement, en écoute purement HiFi, le Sonos<br />
Amp fait face à des concurrents sachant faire<br />
mieux.<br />
La possibilité de raccorder deux paires<br />
d’enceintes et la puissance confortable pour<br />
des enceintes extérieures sont deux avantages<br />
intéressants. La configuration 4.0 ou 4.1 avec<br />
un deuxième Amp ou une paire d’enceintes<br />
Sonos fonctionne vraiment bien. Le résultat est<br />
largement compétitif face aux meilleures barres<br />
de son et même face à un amplificateur home<br />
cinéma d’entrée de gamme. Le tout en restant<br />
très simple à mettre en œuvre, occupant peu de<br />
place, et toujours avec l’écosystème audio Sonos.<br />
Enfin, nous n’avons pas évoqué AirPlay 2 qui<br />
permet d’envoyer très facilement n’importe quelle<br />
musique au Sonos Amp depuis un iPhone, un<br />
iPad ou un Mac. Il faut donc voir le Sonos Amp<br />
comme un couteau suisse de l’audio multiroom et<br />
du home cinéma. Il plaira aux installateurs comme<br />
aux utilisateurs expérimentés à la recherche d’un<br />
système audio connecté filaire et multifonctions.<br />
•
54<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
YAMAHA<br />
MusicCast XDA-QS5400RK<br />
2400 €<br />
Le multiroom est déjà une longue histoire chez Yamaha. La série MusicCast qui lui est dédiée<br />
a déjà vu plusieurs générations se succéder. La première remonte à 2003. La technologie<br />
aidant, Yamaha propose aujourd’hui une gamme ultra complète couvrant toutes les séries de<br />
produits audio (ou presque) de son catalogue. Pour sa part, la centrale XDA-QS5400RK est<br />
dédiée à l’intégration.<br />
par Alban Amouroux<br />
Comme la toute première génération du début des<br />
années 2000, le XDA-QS5400RK est un système<br />
multiroom filaire. Il nécessite un câblage hautparleurs<br />
dans les murs et les plafonds pour aboutir<br />
jusqu’à chaque pièce à sonoriser. Cela vous laisse<br />
un choix total pour les enceintes : modèles de<br />
bibliothèque, colonnes, encastrables, extérieures.<br />
Le XDA-QS5400RK fonctionne seul pour alimenter<br />
quatre pièces ou en collaboration avec d’autres<br />
appareils MusicCast comme les enceintes sans fil<br />
et les amplificateurs home cinéma Yamaha pour<br />
multiplier les points d’écoute.<br />
Ultra plat mais aussi ultra profond<br />
Le Yamaha XDA-QS5400RK se présente sous la<br />
forme d’un grand amplificateur très plat, épais de 44<br />
mm seulement. Cela représente une unité de rack<br />
pour les armoires normalisées. Il est donc deux fois<br />
moins épais que son concurrent le Denon HEOS<br />
Drive HS2, qui mesure deux unités. Leur largeur - 43<br />
cm - est strictement identique. Deux possibilités<br />
pour l’installation du Yamaha : utiliser les pieds<br />
adhésifs pour le poser sur une étagère ou bien<br />
visser les oreilles pour l’installer dans un rack. Dans<br />
les deux cas, il faudra tenir compte de sa profondeur<br />
de 45 cm, plus importante que sa largeur. Il ne<br />
rentrera pas partout, ou alors le câblage à l’arrière<br />
sera du genre sportif. Une bonne raison pour laisser<br />
un installateur s’en charger, surtout avec la somme<br />
de réglages disponibles.<br />
La face avant dispose d’un afficheur indiquant l’état<br />
général de l’appareil. Puis il y a quatre groupes<br />
identiques pour chaque zone comprenant un voyant<br />
d’état, deux touches pour la mise en veille et la<br />
configuration, ainsi qu’un port USB. L’ensemble<br />
de ces éléments est occulté par un bandeau<br />
<strong>mag</strong>nétique. Il est dom<strong>mag</strong>e que ce bandeau<br />
cache le voyant d’état de chaque zone alors qu’il<br />
laisse visible celui de l’appareil en général. Autre<br />
déception : lorsqu’une clé remplie de musique<br />
est insérée, bien entendu il n’est plus possible de<br />
replacer le bandeau.<br />
À l’arrière, les connecteurs sont rassemblés par<br />
types. À droite les sorties pour les enceintes<br />
sont disposées sur des borniers à vis enfichables.<br />
C’est très utilisé dans le monde de l’intégration,<br />
cela apportant gain de temps et sécurité du<br />
raccordement. Le XDA développe 2x40 Watts par<br />
zone, ou 1x150W en mode bridgé. Les modules<br />
utilisés sont des ICEpower, donc en classe D. Ils sont<br />
bien séparés dans le boîtier, tandis que tout le reste<br />
des composants des quatre zones est rassemblé sur<br />
une carte unique.<br />
Tout à gauche se trouvent deux ports Ethernet,<br />
comme sur l’HEOS Drive HS2, afin de garantir<br />
une qualité de service en reliant l’appareil<br />
simultanément à deux switch réseau sur des réseaux<br />
distincts, un principal et un de secours. Suivent deux<br />
types d’entrées stéréo : une dite « insertion » et une<br />
auxiliaire classique. Il y a quatre sorties préamplifiées<br />
pour alimenter des amplificateurs externes. Elles<br />
sont liées chacune à leur sortie trigger 12V.<br />
Le XDA-QS5400RK a été pensé pour une intégration<br />
idéale dans un système piloté par un automate<br />
domotique. Il y a tout d’abord un double port<br />
infrarouge entrée/sortie, en marge du pilotage<br />
possible via IP. Mais Yamaha a également prévu<br />
quatre entrées à contact sec. Elles sont à relier<br />
à l’automate ou pourquoi pas à des boutons<br />
filaires. Leur rôle est de couper momentanément la<br />
musique. L’usage principal est la sonnette d’entrée<br />
: lorsque quelqu’un est à la porte, la musique se<br />
coupe et un carillon retentit dans les enceintes. Le
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
55<br />
son du carillon est stocké dans le XDA-QS5400RK<br />
et plusieurs sont disponibles. Un autre son pourra<br />
être choisi pour indiquer que le dîner est prêt, par<br />
exemple.<br />
Configuration à tiroirs<br />
L’application mobile MusicCast pilote la centrale<br />
multiroom XDA-QS5400RK. Contrairement à l’HEOS<br />
Drive, il n’y a pas de reconnaissance automatique<br />
pour une utilisation immédiate. Dans le Yamaha, les<br />
quatre zones sont vraiment traitées distinctement.<br />
Il est nécessaire de connecter chaque zone l’une<br />
après l’autre, comme si l’on avait quatre appareils<br />
différents. C’est pour cette raison que la face avant<br />
de l’appareil possède autant de boutons de «<br />
connexion » que de zones.<br />
Une fois les zones ajoutées, elles apparaissent sur la<br />
page d’accueil, à côté de l’enceinte sans fil Yamaha<br />
MusicCast que nous avions sur notre réseau. Cette<br />
dernière déjà configurée est connectée à Deezer<br />
et Tidal. Pour autant, les quatre zones du XDA-<br />
QS5400RK n’y ont pas accès. Il faut se reconnecter<br />
à ces services pour une ou plusieurs zones de<br />
la centrale multiroom Yamaha. Cela a un intérêt<br />
: pouvoir associer des identifiants de compte<br />
différents à chaque zone, qui retrouveront ainsi leurs<br />
favoris et leurs playlists personnelles.<br />
L’essentiel de la configuration avancée s’effectue<br />
depuis l’interface Web. Chaque zone possède<br />
sa propre adresse IP, il suffit de taper l’une des<br />
quatre dans un navigateur Web pour accéder à<br />
la configuration de l’ensemble. Ici, de nombreux<br />
réglages fins permettent de modifier le niveau de<br />
sortie de chaque haut-parleur, de chaque prise<br />
pre-out mais aussi de chaque source, services de<br />
streaming inclus. Il y a également les réglages de<br />
tonalité grave/médium/aigu, un réglage d’extension<br />
des basses, le choix du niveau de volume à<br />
l’allu<strong>mag</strong>e ou encore un mode mono.<br />
Les paramètres donnent accès à la configuration des<br />
carillons, avec un mode test pour choisir les sons<br />
à sa convenance. Tout est personnalisable, jusqu’à<br />
choisir quelle zone peut être interrompue par quel<br />
carillon. Il y a également l’entrée audio d’insertion.<br />
Lorsque du son arrive par cette entrée, elle<br />
remplace la musique des autres zones. Il est même<br />
possible de choisir si le son démarre et s’éteint<br />
graduellement pour un effet plus agréable qu’une<br />
coupure abrupte.<br />
Nous avons relié le XDA-QS5400RK à quatre<br />
paires d’enceintes encastrables dans autant de<br />
pièces différentes. Nous étions déjà habitués au<br />
fonctionnement du système MusicCast de Yamaha.<br />
Spécifications<br />
•Amplificateur multiroom 4 zones<br />
•Amplification : 2x40 Watts sous 8 ohms par zone<br />
•Connectivité : 2x Ethernet, 1x entrée analogiques, 1x<br />
entrée d’insertion, 4x sorties pre-out/sub, 4x ports USB<br />
•Autres : 4x contacts sec pour fonction carillon, mise en<br />
rack 19’’, multiroom MusicCast, AirPlay<br />
•Dimensions (l x h x p) : 437 x 44 x 453 mm<br />
•Poids : 6,3 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Équipement<br />
Musicalité<br />
Aucune surprise, la gestion des zones et de la<br />
musique fonctionnent comme attendu. Il est facile<br />
de grouper les zones, même avec notre enceinte<br />
sans fil Yamaha, puis d’avoir une vue générale de ce<br />
qui est joué et où grâce à l’application. Le système<br />
donne accès aux principaux services de streaming,<br />
aux dossiers partagés sur le réseau, aux quatre ports<br />
USB en façade et à l’entrée analogique auxiliaire.<br />
La restitution sonore est digne de notre système<br />
habituel, avec un grave dynamique et un effet<br />
stéréo convaincant. Les réglages audio permettent<br />
de personnaliser ce rendu à sa convenance.<br />
Quatre zones audio pour une intégration<br />
dans une maison intelligente<br />
Le contrôleur multiroom Yamaha XDA-QS5400RK<br />
est prêt à sonoriser quatre pièces de votre maison.<br />
Il représente l’équivalent de quatre amplificateurs<br />
réseau MusicCast WXA-50, mais avec moins de<br />
possibilités en entrées/sorties audio. Le XDA-<br />
QS5400RK est résolument tourné vers l’intégration.<br />
De par son format rackable pour commencer. Il<br />
existe par ailleurs un compagnon amplifié dans le<br />
même format pour multiplier les enceintes sans<br />
ajouter de zones (XDA-AMP5400RK). Cette centrale<br />
multiroom trouvera parfaitement sa place dans<br />
un système domotique pour réagir aux ordres de<br />
commandes externes, autant pour le pilotage que<br />
pour la coupure du son via des carillons et autres<br />
alertes.<br />
•
LES<br />
TOUT-EN-UNS
58<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
BANG & OLUFSEN<br />
Beosound Edge<br />
Avec la Beosound Edge, B&O ne réinvente pas la roue : le fabricant danois<br />
bouscule, comme souvent, le monde de l’enceinte. Des design toujours plus<br />
osés et jamais vus transforment un élément classique en un objet déco<br />
innovant, voire une œuvre d’art pour certains. Par son format, l’Edge fait<br />
oublier qu’elle est aussi et surtout une enceinte. Très bien équipée, elle donne<br />
accès à toutes les sources les plus courantes.<br />
par Alban Amouroux<br />
3250 €<br />
L’enceinte Edge fait partie de la gamme Beosound,<br />
qui comprend d’autres enceintes sans fil arborant de<br />
multiples formes. Grâce à la fonction BeoLink, il est<br />
possible de les faire fonctionner ensemble dans un<br />
réseau audio multiroom. B&O ne s’est pas arrêté là,<br />
la marque ayant ajouté les deux grands protocoles<br />
multiroom universels Chromecast de Google et<br />
AirPlay 2 d’Apple. Nous sommes donc face à une<br />
enceinte qui a misé sur son physique bien sûr, mais<br />
pas uniquement.<br />
Une roue sonore<br />
La Beosound Edge ne sera pas cachée dans un<br />
coin, son but est bel et bien d’être montrée.<br />
Toujours à fond dans l’originalité, B&O propose<br />
deux possibilités d’installation : enceinte posée<br />
au sol ou fixée au mur. Dans les deux cas, il faudra<br />
prévoir de la place, l’Edge mesurant 50 centimètres<br />
de diamètre. Cela représente un sacré morceau<br />
une fois au mur. B&O conseille d’utiliser six vis pour
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
59<br />
la fixation murale dans une cloison bien costaude.<br />
L’Edge est disponible en finition aluminium brossé<br />
ou bronze, avec des grilles en tissu noir pour la<br />
première, marron pour la seconde.<br />
La forme de roue n’est pas anodine. Ce n’est pas<br />
seulement un choix esthétique. Nous sommes dans<br />
une situation où la forme et la fonction ne font<br />
qu’une. B&O a en effet prévu de faire rouler l’Edge<br />
vers l’avant ou vers l’arrière. Cela fonctionne aussi<br />
bien au sol qu’au mur. Cette manipulation visant à<br />
faire bouger l’enceinte dans son ensemble permet<br />
de régler le volume. Il fallait y penser ! Ce n’est<br />
sûrement pas une fonctionnalité que vous utiliserez<br />
tous les jours, mais elle a le mérite de faire son petit<br />
effet waouh.<br />
Les prises et les boutons se font discrets<br />
Lorsqu’on observe cette enceinte Edge, difficile<br />
d’y trouver des prises et des boutons tellement la<br />
présentation se veut épurée. Pourtant, il y en a.<br />
Sur le dessus de l’enceinte, des zones sensitives<br />
sont intégrées, sans dépasser, et rétroéclairées.<br />
On y trouve l’indicateur de volume, le passage<br />
aux plages précédentes et suivantes ainsi qu’une<br />
zone lecture/pause. À l’intérieur de l’enceinte se<br />
trouvent trois prises : celle d’alimentation, une prise<br />
jack analogique/numérique et une prise Ethernet.<br />
Il faut enlever la grille et démonter un cache pour<br />
y accéder. Une petite ouverture proche de la base<br />
permet de faire sortir les câbles.<br />
Cette Beosound Edge dispose d’un double<br />
ensemble médium/tweeter placé sur chaque face.<br />
Le médium mesure 10 centimètres de diamètre,<br />
le tweeter 19 millimètres. Le woofer de 25 cm est<br />
unique. Il est complété par un évent dont l’ouverture<br />
est motorisée pour adapter le rendu selon le type<br />
de musique, le niveau de volume et les réglages<br />
audio enclenchés. Au total, 600 Watts de puissance<br />
cumulée vont s’occuper des cinq haut-parleurs.<br />
Google Home d’abord, B&O en second<br />
Il existe bien sûr une application B&O mais<br />
l’installation débute sur l’application Google<br />
Home. C’est une habitude avec les enceintes<br />
compatibles Chromecast. Il faut dire que Google<br />
maîtrise parfaitement la procédure de découverte<br />
et de connexion au réseau, alors autant se reposer<br />
dessus. Les différentes étapes sont classiques. À<br />
l’issue de l’installation, le dernier écran demande de<br />
télécharger l’app mobile B&O. Celle-ci permet de<br />
compléter l’installation en démarrant par la mise à<br />
jour du produit.<br />
Ensuite, nous nous sommes rapidement dirigés vers<br />
les différents paramètres proposés. B&O a prévu<br />
plusieurs façons d’adapter le rendu sonore à vos<br />
goûts et à votre pièce. Il faut tout d’abord indiquer<br />
de quelle façon est installée la Beosound Edge : loin<br />
des murs, proche d’un mur ou fixée au mur. Il est<br />
possible de la laisser diffuser le son des deux côtés<br />
ou seulement depuis l’une des deux faces. Cela<br />
répond aux situations où l’Edge sera placée le long<br />
d’un mur. Du côté des réglages audio, nous avons<br />
le choix entre quatre modes (party, speech, night,<br />
lounge), une égalisation globale (chaud, animé,<br />
détendu, brillant), une égalisation classique (grave/<br />
aigu) et un loudness.<br />
Une enceinte à l’aise dans les très<br />
grandes pièces<br />
Nous avons positionné la Beosound Edge au sol,<br />
au milieu de la pièce, puis ensuite près d’un mur.<br />
Nous avons adapté les réglages en fonction de sa<br />
position. Le loudness a été désactivé, pas vraiment<br />
nécessaire dès l’écoute des premières notes. Les<br />
quatre modes sont efficaces, le mode party porte<br />
bien son nom. Ils agissent aussi bien sur le grave<br />
que sur le médium/aigu et même, semble-t-il, sur<br />
l’impression d’ambiance.<br />
La Beosound Edge est polyvalente. Elle sait aussi<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Enceinte sans fil<br />
•Haut-parleurs : 1x woofer 25 cm, 2x médiums 10 cm, 2x<br />
tweeters 19 mm<br />
•Puissance : 2 x 200 Watt (woofer), 4 x 100 Watt (mediums/tweeters)<br />
•Connectivité sans fil : Wi-fi/WLAN 802.11 b/g/n/ac (2.4<br />
GHz & 5 GHz), Bluetooth 4.2<br />
•Connexions filaires : 1x Line-in (analogique & digital<br />
combo), 1x Ethernet 10/100 Mbit/s<br />
•Poids : 13 kg<br />
•Dimensions : 50.2 x 13 cm (Ø x largeur)<br />
Notre avis<br />
Design & finition<br />
Équipements<br />
Ergonomie<br />
Qualité sonore
60 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
bien jouer la radio de façon claire et détaillée<br />
qu’animer les soirées avec des niveaux sonores<br />
déconseillés en appartement. Le registre médiumaigu<br />
est digne de celui d’une enceinte de<br />
bibliothèque classique. Les voix sont charnues et<br />
précises. Tous les instruments sont correctement<br />
retranscrits, nous n’avons ressenti aucune coloration<br />
particulière. L’Edge ne joue pas du tout dans la<br />
même cour que les petites enceintes connectées<br />
habituelles. En montant le son, il est possible de<br />
sonoriser la maison toute entière, avec un niveau<br />
de grave conséquent. Ce grave étant reproduit<br />
sur toute sa gamme de fréquences, à la façon<br />
d’un caisson de basses de qualité, la combinaison<br />
emplacement et réglages adaptés devra être<br />
trouvée. Quoi qu’il en soit, le grave tape fort. Il est<br />
capable de tout faire trembler autour de lui sans<br />
problème. Les objets déco sur les étagères s’en<br />
donnent à cœur joie.<br />
Cependant, en position au sol, il ne faut pas<br />
chercher à reproduire une scène sonore cohérente,<br />
ce n’est pas son job. Les couples médium/aigu sur<br />
chaque face fonctionnent tous les deux en mono,<br />
il n’y a pas de côté droit ni de côté gauche. Cela<br />
facilite la création d’un point d’émission sonore<br />
complet. L’écoute en position fixée au mur devrait<br />
être différente, et générer peut-être un petit peu<br />
plus d’ampleur.<br />
En conclusion<br />
La Beosound Edge nécessite de la place<br />
pour s’exprimer. Si vous cherchez un modèle<br />
principalement pour des écoutes à faible volume,<br />
assis proche de l’enceinte, la Beosound Edge n’est<br />
pas pour vous. Elle sait le faire, mais c’est dans<br />
la création d’une ambiance sonore d’un volume<br />
moyen à élevé qu’elle excelle. D’où son format<br />
assez imposant, surtout si elle est fixée au mur.<br />
Dans le cadre d’une très grande pièce, elle se suffit<br />
à elle-même. La Beosound Edge se retrouve en<br />
concurrence avec une Phantom de Devialet, par<br />
exemple. À notre sens, la Phantom sait être encore<br />
plus démonstrative dans le grave, plus percutante.<br />
Son coffret hyper rigide en métal étudié dans ce<br />
sens joue pour elle. En revanche, utilisée toutes les<br />
deux en mono, notre préférence va sans conteste à<br />
la Beosound Edge qui, grâce à ses trois voies, sait<br />
être bien plus fidèle à la musique, plus chaleureuse,<br />
plus réaliste.<br />
Son tarif, que l’on pourrait qualifier de<br />
déraisonnable, la réserve à une clientèle assez<br />
réduite. On paie le design, comme toujours chez<br />
B&O, mais pas seulement. Sa polyvalence a un<br />
coût. Dans un format somme toute compact,<br />
elle sait sonoriser un salon de très grand volume,<br />
sans forcer. Avec ses 600 Watts, elle remplacera<br />
avantageusement de grosses colonnes et tout<br />
l’attirail électronique sans problème. La Beosound<br />
Edge est équipée du multiroom B&O BeoLink, du<br />
Chromecast, d’AirPlay 2, du Bluetooth et du DLNA,<br />
ce qui la rend universelle. Enfin, l’application mobile<br />
donne accès à une personnalisation poussée pour<br />
adapter le rendu à la pièce. Un très bel objet qui<br />
fera date dans l’histoire de Bang & Olufsen.<br />
•
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JBL complète ses séries d’enceintes HiFi et home cinéma par une gamme de modèles sans<br />
fil. Les enceintes Link sont proposées dans différentes tailles, et même bientôt au format<br />
barre de son. JBL a choisi d’intégrer l’assistant vocal de Google, et toutes les fonctions qui<br />
l’accompagnent. Sur la Link 500, JBL a réussi à créer le meilleur compromis entre enceinte<br />
intelligente et enceinte sans fil de qualité en lui insufflant l’ADN de la marque.<br />
par Alban Amouroux<br />
La famille Link est apparue l’an dernier avec quatre<br />
modèles, de 169 à 399 €. Il est ainsi possible de<br />
choisir le modèle idéal selon son budget et la<br />
place que l’on est prêt à allouer à l’enceinte. Elles<br />
reprennent toutes la même esthétique, ainsi que<br />
l’assistant Google. Les deux plus petits modèles ont<br />
la particularité de pouvoir fonctionner sur batterie :<br />
dans le jardin la journée, dans la chambre le soir, par<br />
exemple. Grâce au multiroom Google Chromecast<br />
intégré, il est possible d’envisager l’installation de<br />
plusieurs JBL Link en réseau dans différentes pièces<br />
de la maison.<br />
Une bonne bouille rondouillarde<br />
Certains fabricants partent sur des formats<br />
rectangulaires, JBL a choisi de miser sur le tout<br />
arrondi pour sa gamme Link. La 500 présente<br />
en effet des courbes réduisant visuellement son<br />
empreinte physique. Elle mesure tout de même<br />
37 cm de large pour 20 cm de haut. Son poids de<br />
3,5 kg est contenu : il est donc clair que la caisse<br />
n’est pas en bois. En plastique, la fabrication tient<br />
la route, mais il existe des enceintes plus rigides<br />
dans leur construction. Disponible en blanche ou
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
63<br />
en noire, tout son pourtour est recouvert<br />
d’un tissu de la même couleur. Loin des<br />
propositions à la mode scandinave, la finition<br />
est donc classique, en phase avec ce que<br />
l’on retrouve sur une enceinte industrialisée<br />
proposée dans des fourchettes tarifaires<br />
accessibles.<br />
Derrière cette grille, la Link 500 cache deux<br />
woofers de 89 mm accompagnés de deux<br />
tweeters de 20 mm. Elle fonctionne donc en<br />
stéréo. Ces haut-parleurs sont alimentés par une<br />
amplification de 4x15 Watts. Pour descendre plus<br />
bas en fréquence que ne sait le faire un 89 mm,<br />
JBL a installé un radiateur passif en face arrière.<br />
D’un diamètre de 12 cm environ, il ressemble à<br />
un petit subwoofer plat. Son rôle est de bouger<br />
de façon synchronisée avec les woofers grâce à<br />
la compression d’air créée dans l’enceinte. Cela<br />
multiplie la surface émissive dans le grave pour plus<br />
de niveau et pour descendre plus bas en fréquence.<br />
JBL annonce 55 Hz au plus bas, nous avons pu<br />
confirmer qu’ils étaient effectivement atteints.<br />
Un Google Assistant parfois endormi<br />
La face supérieure accueille quelques touches de<br />
fonction. De gauche à droite, on trouve l’association<br />
Bluetooth, la coupure du micro, une touche Google<br />
Assistant, la variation du volume -/+ et une touche<br />
lecture/pause. Le bouton Google reprend le logo<br />
coloré de l’assistant : il permet de donner un ordre<br />
ou de poser une question à l’enceinte sans avoir<br />
besoin de prononcer « OK Google ». L’appui sur la<br />
touche coupe automatiquement la musique pour<br />
une captation optimale de la voix. À ce sujet, nous<br />
avons effectué nos différents tests habituels, de<br />
près, de loin, avec la musique plus ou moins forte.<br />
Il est difficile d’établir des règles précises car nous<br />
ne sommes jamais certains de parler avec la même<br />
force à chaque fois, mais il nous semble que la JBL<br />
Link 500 est moins performante que d’autres. Elle<br />
a parfois du mal à entendre notre « OK Google »<br />
à plus de 6-7 mètres, ou lorsque le volume de la<br />
musique est assez élevé. Toutefois, son manque de<br />
sensibilité dans ces situations reste assez aléatoire.<br />
Cela n’a pas d’incidence sur les résultats, seulement<br />
sur sa capacité à nous capter à tous les coups.<br />
Comme la plupart des enceintes Google Assistant,<br />
à quelques exceptions près et quel que soit le<br />
fabricant, il n’y a pas d’entrée pour des sources<br />
externes. On se contentera donc de la musique<br />
dématérialisée. Ce qui devient un peu la norme<br />
pour beaucoup de monde, il faut bien l’avouer.<br />
Des fonctions Chromecast classiques<br />
Il n’y a pas d’application JBL, tout passe par l’app<br />
Google Home pour Android et iOS. L’installation est<br />
toujours aussi simple, l’enceinte est immédiatement<br />
trouvée et très vite associée. Le volume par<br />
défaut confirmant via un message pré-enregistré<br />
la première mise en route pourrait être réglé un<br />
peu moins fort. Une fois l’installation terminée,<br />
l’enceinte s’est mise à clignoter sans être accessible<br />
durant quelques minutes. Nous i<strong>mag</strong>inons qu’elle<br />
a dû passer par la case mise à jour, même si aucun<br />
message ne nous l’a confirmé sur l’app.<br />
L’accès à la musique passe principalement par<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Enceinte sans fil<br />
•Haut-parleurs : 2 haut-parleurs grave 89 mm, 2 hautparleurs<br />
aigus 20 mm, radiateur passif 12 cm<br />
•Puissance de sortie : 4 x 15 Watts<br />
•Réponse en fréquence : 55Hz-22kHz (-6dB)<br />
•Rapport signal sur bruit : >80dB<br />
•Connectivité : WiFi 2,4G (802.11b/g/n/ac), Bluetooth<br />
•Formats audios reconnus: HE-AAC, LC-AAC, MP3, Vorbis,<br />
WAV (LPCM), FLAC, Opus<br />
•Dimensions (L x P x H) : 370 x 200 x 157 mm<br />
•Poids : 3,5 kg<br />
Notre avis<br />
Design & finition<br />
Connectivité<br />
Ergonomie<br />
Qualité sonore
64 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
l’app Google pour tout ce qui est vocal. Il suffit<br />
d’associer son compte Spotify, Deezer ou YouTube<br />
Music. La musique sera issue du service sélectionné<br />
par défaut. Grâce à Chromecast, il est également<br />
possible de sélectionner n’importe quelle source<br />
audio sur son smartphone : TuneIn pour les<br />
webradios, Qobuz, Tidal, SoundCloud, etc. Si vous<br />
avez de la musique sur un serveur NAS, vous pouvez<br />
également l’envoyer vers la Link 500 en passant par<br />
une application tierce gratuite telle que mConnect.<br />
Un grave débordant de vitalité totalement<br />
dans l’esprit JBL<br />
La JBL Link 500 n’a pas usurpé sa provenance<br />
américaine. Elle délivre un son à la fois plein<br />
de basses et de détails. Les petites enceintes<br />
habituelles comptent sur un DSP intégré qui<br />
maîtrise de petites membranes pour faire du grave<br />
: le résultat est souvent intéressant, voire étonnant,<br />
mais au détriment de la fidélité. Il n’y a pas de<br />
miracle, pour faire du grave, il faut bouger de l’air.<br />
Le radiateur passif en face arrière de la Link 500<br />
est justement très actif. On le voit bouger avec la<br />
musique, un peu comme les woofers des Phantom<br />
de Devialet. L’association d’une suspension assez<br />
souple à une membrane en métal très rigide<br />
déplace ce qu’il faut d’air pour compléter les<br />
woofers en façade et remplir la pièce de fréquences<br />
graves. La Link 500 bénéficie d’une belle assise, avec<br />
un joli pic autour de 60 Hz, ce qui donne des basses<br />
sèches qui tapent quand il le faut. La Link 500 n’est<br />
pas avare dans le domaine, avec une couverture du<br />
registre grave tout autour des 60 Hz bien mise en<br />
avant, voire parfois un peu trop. Les percussions,<br />
basses et contrebasses s’en donnent à cœur joie.<br />
L’assise est bien présente, le résultat est entraînant,<br />
même si l’on sent que l’on écoute une enceinte de<br />
taille modeste.<br />
Le médium bénéficie de l’assise dans le haut<br />
grave avec des voix masculines bien posées. Les<br />
résonances qui font vivre la musique sont bien là. Le<br />
registre aigu semble un peu écourté pour remonter<br />
dans l’extrême aigu. Ce n’est pas désagréable<br />
avec des cuivres correctement définis sans être<br />
fatigants. Au final, la signature sonore est un peu<br />
déséquilibrée, plus démonstrative que réellement<br />
HiFi. Il est dom<strong>mag</strong>e qu’aucun réglage audio ne<br />
soit disponible pour corriger cela. Un petit égaliseur<br />
pour calmer l’ardeur sur le grave/haut-grave et ce<br />
serait parfait.<br />
En conclusion<br />
JBL a parfaitement réussi son passage de la<br />
HiFi à l’enceinte intelligente. L’intégration de<br />
Google Assistant est assez classique, avec une<br />
reconnaissance vocale parfois un peu moins<br />
bonne que chez certaines concurrentes. Mais les<br />
possibilités restent les mêmes. Les caractéristiques<br />
sonores que l’on attend de la marque américaine<br />
sont bien là, avec un grave performant. L’enceinte<br />
Link 500 remplit bien l’espace pour sonoriser des<br />
pièces de 20 à 30 m2 avec aisance. Certaines<br />
concurrentes dans le même encombrement<br />
présentent un peu plus de finesse et d’équilibre,<br />
mais il faut mettre plus cher. Dans ce format et au<br />
prix auquel elle est proposée, la Link 500 est l’une<br />
des références à battre.<br />
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Vous êtes<br />
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66<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
ORBITSOUND<br />
Dock E30 + Sub E4<br />
850 €<br />
En combinant l’enceinte sans fil Dock E30 et le caisson Sub S4, Orbitsound propose<br />
de sonoriser votre salon avec force et réalisme grâce à la mise en œuvre de deux<br />
technologies. D’un côté il y a les haut-parleurs placés sur les côtés pour élargir la scène<br />
sonore, de l’autre il y a les radiateurs passifs pour augmenter les basses. Le gros caisson<br />
vient compléter cela pour les pièces de grand volume. par Alban Amouroux<br />
Orbitsound est une marque assez peu connue.<br />
Elle est active dans l’audio depuis maintenant<br />
une dizaine d’années, essentiellement avec des<br />
enceintes compactes. Le fondateur de la marque a<br />
été musicien puis ingénieur du son pour les artistes<br />
et groupes anglais parmi les plus prestigieux du<br />
siècle dernier. Il a donc une idée bien arrêtée de<br />
la manière dont doivent sonner ses enceintes et<br />
les enceintes en général. Il a développé pour cela<br />
la technologie Airsound. Le but est de recréer une<br />
i<strong>mag</strong>e stéréo assez large en utilisant une enceinte<br />
unique. En dehors de la partie sonore, de multiples<br />
fonctions sont offertes par la petite enceinte<br />
Dock E30 afin de tenter de se différencier de la<br />
concurrence.<br />
Finition bambou<br />
L’enceinte Dock E30 est assez compacte pour<br />
trouver sa place à peu près partout. Elle mesure<br />
en effet 29 cm de large pour 15 cm de profondeur<br />
seulement. La finition est en bambou, pour un<br />
résultat réussi. La grille avant en métal noir peut<br />
se retirer. Orbitsound proposera ultérieurement<br />
d’autres designs de grilles. L’enceinte E30 est<br />
également proposée en noir ou en blanc. Sur le<br />
dessus de l’enceinte, une encoche caoutchoutée<br />
accueille un smartphone ou une tablette en position<br />
« dockée », d’où ce nom utilisé dans la référence.<br />
Le nombre de touches est limité. Placées en face<br />
avant, se trouvent deux touches pour le Bluetooth
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
67<br />
et la sélection de source. Le potentiomètre juste audessus<br />
sert au volume et à la validation.<br />
La zone ronde sur la face supérieure est un chargeur<br />
sans fil Qi. Bien pratique lorsque le smartphone est<br />
utilisé pour écouter de la musique, il se recharge<br />
ainsi simultanément. À ce propos, Orbitsound a<br />
également prévu un port USB-C en bas à gauche de<br />
la façade pour la recharge de tous les téléphones.<br />
Juste à côté prend place le récepteur infrarouge<br />
de la télécommande fournie. Il est possible<br />
d’apprendre les codes du volume depuis n’importe<br />
quelle télécommande. Celle du téléviseur par<br />
exemple pour pouvoir utiliser la Dock E30 en guise<br />
de barre de son. Passons à l’arrière de l’enceinte où<br />
se trouvent trois prises : une pour l’alimentation, et<br />
deux pour les entrées auxiliaires. Classiquement,<br />
l’enceinte E30 bénéficie d’une entrée analogique<br />
mini-jack et d’une entrée numérique optique.<br />
Technologie Airsound<br />
Dans un si petit volume, Orbitsound a réussi à<br />
placer six membranes. En façade, sur la gauche,<br />
se trouve un large bande de 48 mm. C’est lui le<br />
reproducteur principal. Il est complété par deux<br />
autres large bande de même diamètre positionnés<br />
sur chaque face latérale et protégés par des grilles<br />
métalliques. C’est la fameuse technologie AirSound<br />
qui va reproduire les canaux gauche et droit, en plus<br />
de la façade, en cherchant à élargir la scène sonore.<br />
Pour le grave, la technologie Halo réunit trois<br />
radiateurs passifs de 9 centimètres par 6 centimètres<br />
positionnés comme suit : un en face avant, deux<br />
en face arrière. Ces derniers ne sont pas protégés<br />
par une grille, il faudra donc bien en prendre soin.<br />
Orbitsound ne communique pas sur la puissance.<br />
En revanche, la bande passante est annoncée pour<br />
couvrir de 70 Hz à 17,5 kHz. Des chiffres logiques<br />
avec des haut-parleurs de si petit diamètre.<br />
Le caisson de basses Sub S4 s’associe sans fil avec<br />
l’enceinte E30. Il mesure la même profondeur<br />
que l’enceinte, mais son encombrement est bien<br />
plus important. Il prendra place le long d’un mur,<br />
de préférence le plus proche de la Dock E30. Le<br />
S4 repose sur un haut-parleur de 16,5 cm à long<br />
débattement. Là non plus, aucune puissance n’est<br />
annoncée. Autre absence notable : il n’y a aucun<br />
réglage sur ce caisson, pas même de niveau. Tout<br />
est paramétré automatiquement lorsque l’enceinte<br />
et le caisson sont associés. Le caisson apporte un<br />
regain dans le bas du spectre puisqu’il permet à<br />
l’ensemble de descendre à 40 Hz.<br />
La configuration de la Dock E30 est plutôt simple.<br />
On télécharge l’application mobile puis on<br />
suit les étapes. Une fois lancée, elle reconnaît<br />
immédiatement qu’il y a une enceinte Orbitsound<br />
en attente dans le coin. Il faut effectivement lancer<br />
la phase de paramétrage en appuyant longuement<br />
sur l’une des deux touches en façade. L’enceinte<br />
confirme, en anglais, les étapes de connexion au<br />
réseau Wi-Fi. L’enceinte se connecte puis nous<br />
explorons l’application. Bien faite, elle est proche<br />
de certaines concurrentes. La navigation est<br />
simple et logique. L’app donne accès à la musique<br />
partagée sur son réseau. Du côté des services<br />
de streaming, on trouve Qobuz, Tidal, Napster,<br />
Spotify et même Apple Music ! Les webradios sont<br />
gérées comme souvent par TuneIn. Pas de trace<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
Enceinte sans fil<br />
• Haut-parleurs : Airsound – 3x large bande 48 mm,<br />
Halo – 3x radiateurs passifs 90x60 mm<br />
• Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth aptX, 1x entrée analogique<br />
mini jack, 1x entrée numérique optique, port USB-C,<br />
chargeur à induction Qi, AirPlay<br />
• Autres : télécommande infrarouge<br />
• Dimensions (l x p x h) : 291 x 150 x 114 mm<br />
• Poids : 4 kg<br />
• Prix : 500 €<br />
Caisson de basses<br />
• Haut-parleur : 1x 165 mm, 40-185 Hz<br />
• Connectivité : appairage Bluetooth avec la dock E30<br />
• Dimensions : 338 x 150 x 325 mm<br />
• Poids : 7,1 kg<br />
• Prix : 350 €<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Équipements<br />
Ergonomie<br />
Qualité sonore
69 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
de Deezer, malheureusement. Mais surtout, il n’y<br />
a aucun réglage audio. Orbitsound semble être si<br />
sûr de son système Airsound qu’aucune retouche<br />
n’est possible. Du côté de l’ergonomie, nous avons<br />
noté un fonctionnement assez inhabituel du volume.<br />
Le réglage sur l’enceinte, via le potentiomètre,<br />
correspond au réglage maximum. Si vous mettez<br />
le volume à 50%, depuis l’app vous ne pourrez<br />
régler le volume que de 0 à 50%. Le mieux est donc<br />
de régler le volume au maximum, ou presque, sur<br />
l’enceinte E30 afin d’avoir ensuite toute la latitude<br />
possible avec l’app.<br />
Mini enceinte, gros son (un peu trop)<br />
L’écoute s’est effectuée en deux temps. Tout<br />
d’abord le Dock E30 seul, puis l’association du dock<br />
et du caisson de basses Sub S4. Nous avons profité<br />
de nos playlists habituelles sur Tidal et Qobuz.<br />
La première impression confirme les deux choix<br />
techniques d’Orbitsound. D’un côté, nous faisons<br />
face à une ouverture sonore intéressante au regard<br />
du format mini de l’enceinte. Les haut-parleurs<br />
des côtés fonctionnant en stéréo participent à<br />
l’élargissement du son de façon agréable. Mais<br />
on ne ressent pas non plus un effet stéréo et des<br />
placements précis comme avec une vraie paire<br />
d’enceintes. Une sorte de compromis acceptable.<br />
En revanche, l’utilisation de petits haut-parleurs<br />
large bande uniquement nous gratifie d’un médium/<br />
aigu coloré, qui manque de matière. Difficile de faire<br />
mieux avec ce genre de haut-parleurs.<br />
La partie grave est intéressante avec ces trois<br />
membranes dédiées. Elles bougent et en donnent<br />
beaucoup. Là aussi, c’est assez impressionnant pour<br />
un si petit produit. Ça tape plutôt pas mal avec<br />
une belle rondeur. Mais on arrive vite aux limites<br />
de l’enceinte et il faudra se contenter d’écouter<br />
à volume raisonnable. D’où l’intérêt du caisson<br />
associé. Une fois lancé, c’est la fête des basses<br />
fréquences. Il y en a de partout, et même trop. C’est<br />
dom<strong>mag</strong>e, car il n’y a aucun correcteur de tonalité,<br />
ni même de réglage de niveau du caisson par<br />
rapport à l’E30. Si bien que là aussi, malgré le regain<br />
de basses, pour une écoute équilibrée, il faut éviter<br />
de trop monter le volume au risque d’obtenir une<br />
débauche de grave désagréable.<br />
En conclusion<br />
Cet ensemble Orbitsound nous a à la fois<br />
étonnement surpris et déçu. Tout d’abord parce<br />
qu’il renferme des techniques de reproduction<br />
sonore innovantes, mais dont le résultat est au final<br />
peu différent de ce que proposent la plupart des<br />
petites enceintes sans fil. Parce qu’il propose des<br />
fonctions pratiques et intéressantes (recharge sans<br />
fil, port USB-C, Qobuz, Apple Music…), mais avec<br />
une absence flagrante de réglages audio. Et enfin<br />
parce que l’ensemble Dock E30 et Sub S4 reproduit<br />
la musique avec un niveau de basses qui prend<br />
le dessus, alors que les acteurs anglais de l’audio<br />
nous gratifient habituellement d’un son beaucoup<br />
plus policé. Cet ensemble est finalement une sorte<br />
d’ovni dans le paysage des enceintes sans fil. À<br />
écouter obligatoirement avant d’acheter !<br />
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SuperCD<br />
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Revo est l’un de ces spécialistes des postes de radio connectés tout-en-un. Ils sont très peu<br />
dans ce domaine. Ils ont surtout la chance que leurs créations n’intéressent pas du tout<br />
les grandes marques de l’audio, pour l’instant. Pourtant, la radio Wi-Fi a tout pour plaire.<br />
La technique est reléguée au second plan, derrière des usages simples et un maximum<br />
de choix en termes de sources audio. Le Revo SuperCD est le digne représentant de cette<br />
catégorie parfois méconnue.<br />
par Alban Amouroux<br />
Le SuperCD est inclus dans une gamme Revo de six<br />
postes de radio aux fonctionnalités différentes. Plus<br />
petit, plus gros, avec ou sans CD, avec Bluetooth et/<br />
ou Wi-Fi, les radios Revo arborent toutes un design<br />
rétro avec coffret en bois. Le design de la face<br />
avant et la grille de protection des haut-parleurs<br />
spécifique contribuent à signer l’i<strong>mag</strong>e des produits<br />
Revo. Le SuperCD représente le haut de gamme<br />
de la marque, le mieux équipé mais pas le plus<br />
puissant. Une sorte de bon compromis méritant une<br />
oreille attentive.<br />
Une jolie finition digne d’une enceinte HiFi<br />
Le SuperCD est constitué d’un boîtier en MDF<br />
recouvert d’un véritable placage en noyer. Il mesure<br />
33,5 cm de large pour 20 cm de haut et 18 cm<br />
en profondeur. En termes d’encombrement, ce<br />
sont à peu près les dimensions d’une enceinte de<br />
bibliothèque renversée sur le côté. Les angles des<br />
faces latérales sont arrondis, ce qui allège un peu<br />
le design parallélépipédique. La face avant est<br />
constituée d’une plaque de couleur grise ou noire
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
71<br />
(deux versions différentes existent) englobant les<br />
ouvertures pour laisser passer le son, ainsi que les<br />
boutons et l’écran. Pour une fois, nous ne trouvons<br />
pas de tissu scandinave ! Cette grille rigide couvre<br />
les deux haut-parleurs large bande de 8,9 cm de<br />
diamètre. Afin d’étendre la réponse dans le grave,<br />
ils sont complétés par un évent bass-reflex placé<br />
sous le RevoCD. Les gros pieds en caoutchouc<br />
ménagent l’espace nécessaire pour laisser les ondes<br />
s’échapper depuis cet évent.<br />
À l’arrière, la connectique est somme toute limitée.<br />
On trouve une entrée auxiliaire analogique sur<br />
prise mini jack ainsi qu’un port USB réservé à la<br />
maintenance. Entre les deux, Revo a placé une<br />
sortie analogique RCA et une sortie numérique<br />
optique. Leur utilité est discutable. Cela voudrait<br />
dire que vous allez utiliser le SuperCD en tant que<br />
source, sans ses haut-parleurs, pour le relier à un<br />
autre amplificateur. L’intérêt est vraiment limité.<br />
Nous aurions préféré une entrée optique à la place<br />
: elle aurait permis de relier la sortie d’un téléviseur<br />
au SuperCD. Notons enfin la présence d’une sortie<br />
casque placée en bas à droite de la façade. Les<br />
sources intégrées au SuperCD sont les suivantes<br />
: tuner FM, tuner DAB, radios Internet, musique<br />
partagée sur le réseau (DLNA), Spotify Connect,<br />
Bluetooth et lecteur CD. Avec l’entrée mini jack,<br />
cela nous donne huit sources différentes.<br />
Trois façons de piloter le RevoCD<br />
En façade, deux ensembles d’une dizaine de<br />
boutons entourent l’écran OLED monochrome.<br />
Ils permettent de naviguer dans les menus, de<br />
lancer l’une des dix présélections, de changer de<br />
source et de se déplacer entre les morceaux. Le<br />
gros bouton de volume en métal a été placé sur le<br />
dessus de l’enceinte. Très agréable au toucher, il<br />
est d’excellente facture. Un petit joystick facilite les<br />
déplacements dans les menus qui peuvent parfois<br />
être fastidieux, car toute la navigation est purement<br />
textuelle. Revo livre une petite télécommande<br />
infrarouge avec le SuperCD. Elle reprend toutes<br />
les touches présentes sur le poste. Cependant, il<br />
ne faudra pas oublier de chausser ses lunettes : les<br />
touches sont toutes identiques et les inscriptions<br />
sont vraiment petites.<br />
Le Revo SuperCD étant connecté au réseau en Wi-<br />
Fi, une application mobile permet de le piloter. Une<br />
fois n’est pas coutume, c’est l’application Undok,<br />
partagée avec d’autres fabricants, qui a été retenue.<br />
Simple d’utilisation, elle permet de sélectionner<br />
l’enceinte, puis la source et enfin la musique à<br />
écouter. Lorsque cela est possible, la jaquette,<br />
l’artiste et le titre sont affichés. À partir de cette<br />
application, on peut facilement modifier l’égaliseur,<br />
éditer les présélections ou encore associer plusieurs<br />
enceintes compatibles en multiroom. Le Revo<br />
SuperCD propose, comme un poste de radio ou<br />
un radio-réveil, la possibilité de créer deux alarmes<br />
mais aussi de programmer l’extinction automatique<br />
après un temps prédéfini. Le soir avant de se<br />
coucher, par exemple.<br />
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Spécifications<br />
•Radio Wi-Fi<br />
•Sources intégrées : triple tuner FM/DAB/Internet, DLNA)<br />
Spotify Connect, Bluetooth aptX, lecteur CD<br />
•Fichiers acceptés : AAC, AAC+, MP3, WAV, WMA, FLAC<br />
•Haut-parleurs : 2x large bande 8,9 cm avec évent<br />
bass-reflex<br />
•Amplification : 40 Watts en classe D<br />
•Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, entrée auxiliaire minijack,<br />
sortie numérique coaxiale et analogique RCA, sortie<br />
casque, port USB dédié à la recharge uniquement<br />
•Dimensions (l x p x h) : 33,5 x 20 x 18 cm<br />
•Poids : 5,3 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Équipement<br />
Ergonomie<br />
Qualité sonore
72 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
Un son riche avec tous les styles musicaux<br />
Nous avons privilégié les fichiers dématérialisés<br />
pour les écoutes de ce Revo SuperCD. C’est<br />
ainsi que vous tirerez le meilleur de cette radio<br />
connectée. Bien sûr, il y a la FM, le Bluetooth et le<br />
lecteur CD, mais ils sont tous en retrait par rapport<br />
à des écoutes sur Spotify ou en DLNA. La lecture<br />
CD dépend de la qualité de la galette que l’on<br />
insère dedans, évidemment. Quant à la qualité de<br />
restitution, elle est honorable, mais sans plus. Nous<br />
avons donc basculé sur Spotify Connect afin de<br />
lancer notre playlist favorite.<br />
Le Revo SuperCD délivre un son toujours très riche,<br />
avec beaucoup de vigueur et de dynamique. Des<br />
préréglages d’égalisation agissant sur les graves<br />
et l’aigu sont proposés. Nous avons utilisé le<br />
mode manuel en baissant légèrement l’aigu et en<br />
augmentant un petit peu les basses afin de rétablir<br />
un équilibre plus agréable à l’écoute. Et nous nous<br />
sommes fait plaisir. Le SuperCD est un excellent<br />
compagnon, jamais agressif, jamais exubérant.<br />
Il reproduit les registres grave et médium avec<br />
respect. Les timbres sont plutôt réalistes malgré<br />
l’emploi de petits haut-parleurs large bande. Ce<br />
sont donc des modèles de qualité. La partie grave<br />
ne descend pas très bas, mais les résonances sont<br />
bien gérées. On ressent parfaitement qu’il y a du<br />
volume pour charger les haut-parleurs. Le Revo<br />
SuperCD ne cherche pas à trop en faire sur les<br />
musiques aux basses démesurées comme l’électro.<br />
Un peu comme s’il se restreignait afin de protéger<br />
ses haut-parleurs. Et ça fonctionne bien. Il ne sera<br />
pas possible d’atteindre des niveaux sonores de<br />
folie, mais ce n’est pas son objectif. Au final, le<br />
SuperCD n’a pas de préférence : tous les styles de<br />
musique passent bien. Une vraie qualité à prendre<br />
en compte.<br />
En conclusion<br />
Le poste de radio Wi-Fi a définitivement remplacé la<br />
minichaîne traditionnelle. Les sources du SuperCD<br />
sont nombreuses et couvrent tout ce dont on<br />
peut avoir besoin aujourd’hui : CD, tuners, entrée<br />
auxiliaire pour platine vinyle avec préampli RIAA<br />
intégré, au hasard. La connectivité réseau du<br />
Revo SuperCD donne accès à Spotify et, grâce au<br />
Bluetooth, à toutes les autres sources depuis les<br />
apps de son smartphone. Il est d’ailleurs possible de<br />
s’en passer et de tout faire à la télécommande ou<br />
avec les touches en façade. L’afficheur est simplifié<br />
mais suffisant au quotidien. Le côté pratique et<br />
compact devrait satisfaire ceux qui recherchent<br />
le maximum de possibilités dans un minimum<br />
d’encombrement. Un appareil dans la tendance<br />
minimaliste, idéal pour ceux qui ne veulent pas<br />
s’embêter avec trop de technique.<br />
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1300 €<br />
R5<br />
Le nouveau poste de radio Wi-Fi Ruark R5 est une version condensée du R7, avec les mêmes<br />
qualités mais à un tarif bien plus abordable. Le concept de la minichaîne tout-en-un est<br />
reconduit, toujours dans un coffret en bois comme une enceinte. L’objectif est de reproduire la<br />
musique de façon qualitative, en intégrant le maximum de sources audio pour qu’il se suffise<br />
à lui-même. Au cas où, la connectique est suffisante pour ajouter des sources externes que<br />
vous souhaiteriez conserver.<br />
par Alban Amouroux<br />
Tout comme Revo avec le SuperCD, Ruark se<br />
positionne sur ce créneau peu connu et néanmoins<br />
très intéressant du tout-en-un. Et comme Revo,<br />
Ruark est parti sur un design bien à lui permettant<br />
de reconnaître d’un coup d’œil tous les produits<br />
de la gamme. C’est le cas des petites enceintes<br />
MR1, du poste de radio MRx et du haut de gamme<br />
R7. Les R1, R2 et R4 ont fait l’impasse sur le tissu :<br />
des grilles rondes classiques recouvrant les hautparleurs<br />
ont été choisies. Le poste de radio R5 est<br />
donc un appareil moyen/haut de gamme dans cette<br />
catégorie, toutes marques confondues. Est-il justifié<br />
de dépenser autant dans un appareil tout-en-un<br />
lorsque l’on peut acquérir un ampli et des enceintes<br />
de qualité pour le même prix ? La question méritait<br />
d’être posée.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
75<br />
Un système moins imposant que le nombre<br />
de fonctions qu’il intègre<br />
Le poste de radio connecté Ruark R5 en impose.<br />
Il a beau être un tout-en-un, il faudra faire de la<br />
place sur les étagères. Avec 52 centimètres de<br />
large et 30 centimètres de profondeur, il s’avère<br />
assez imposant. Il y a dedans toute l’électronique<br />
de gestion, l‘amplification et un système de hautparleurs<br />
2.1, ceci expliquant cela. Le Ruark R5<br />
bénéficie donc d’un coffret aux bords arrondis et<br />
d’une façade avec tissu type scandinave. La finition<br />
du placage bois est très jolie, à la façon d’une<br />
enceinte, mais sans vernis brillant. Le R5 repose sur<br />
deux grands pieds en métal et des petits patins en<br />
caoutchouc lui assurant sa stabilité.<br />
La face avant cache les deux haut-parleurs stéréo<br />
de 75 mm derrière le tissu. Ils sont séparés par une<br />
zone centrale noir brillant. Elle intègre l’afficheur<br />
OLED monochrome et la fente de lecture pour<br />
les CD accompagnée d’un petit bouton « eject ».<br />
En-dessous, Ruark a installé le caisson de basses.<br />
Le subwoofer de 12,5 cm n’est pas protégé mais<br />
normalement, rien ne devrait lui arriver à cet<br />
emplacement. Il est accompagné de son évent<br />
bass-reflex. À l’arrière, un large radiateur pour<br />
l’évacuation des calories de l’amplificateur en<br />
classe AB occupe une bonne partie de la place. Il<br />
développe 90 Watts RMS dispatchés entre les trois<br />
haut-parleurs du R5. Sur la gauche, trois paires de<br />
fiches RCA plaquées or se partagent l’entrée phono<br />
(avec borne de masse), l’entrée Ligne et la sortie<br />
pre-out. À côté, on trouve encore la prise réseau<br />
Ethernet, un port USB capable de lire le contenu<br />
d’une clé ou d’un disque dur externe, ainsi qu’une<br />
entrée numérique optique.<br />
Une télécommande intégrée et une<br />
télécommande sans fil<br />
la navigation dans les menus et le changement<br />
de source. Le design de la télécommande est<br />
strictement identique à cette organisation : vous ne<br />
serez pas perdu en termes d’ergonomie ! On a donc<br />
l’impression d’avoir deux télécommandes : une<br />
incrustée dans le R5 et l’autre sans fil pour l’avoir à<br />
ses côtés, une fois confortablement installé dans le<br />
canapé. Autre avantage pratique, la télécommande<br />
fonctionne en radiofréquence, inutile de viser le R5<br />
lorsqu’on appuie sur les boutons.<br />
En tant qu’appareil connecté, le poste Ruark R5 se<br />
pilote évidemment depuis une application mobile.<br />
Elle s’appelle Ruark Link et c’est tout simplement<br />
un clone de l’application « universelle » Undok.<br />
Le violet de cette dernière a été remplacé par<br />
du vert chez Ruark Link. L’application permet de<br />
sélectionner le système et de le synchroniser en<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Radio Wi-Fi<br />
•Sources intégrées : triple tuner FM/DAB/Internet, DLNA,<br />
Spotify Connect, Bluetooth aptX, lecteur CD<br />
•Fichiers acceptés : AAC, MP3, WAV, WMA, FLAC<br />
•Haut-parleurs : 2x large bande 7,5 cm, 1x subwoofer<br />
12,5 cm avec évent bass-reflex<br />
•Amplification : 90 Watts en classe AB<br />
•Connectivité : Wi-Fi, Ethernet, Bluetooth, 1x entrée<br />
auxiliaire RCA, 1x entrée phono RCA, 1x entrée optique,<br />
1x sortie stéréo RCA, sortie casque, port USB avec lecture<br />
de fichiers et recharge<br />
•Dimensions (l x p x h) : 52 x 30 x 14,2 cm<br />
•Poids : 9,5 kg<br />
Notre avis<br />
Les touches de fonction du R5 ont été déportées<br />
sur le dessus du boîtier. Elles forment un arc de<br />
cercle autour du potentiomètre de volume. Le<br />
bouton marche/arrêt est accompagné d’une petite<br />
LED bleue. On trouve également sept touches<br />
pour le changement de piste, la lecture et la pause,<br />
Construction<br />
Équipements<br />
Ergonomie<br />
Qualité sonore
76 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
multiroom avec sept autres appareils Ruark. L’écran<br />
source liste les quinze possibilités dont les services<br />
de streaming Spotify, Tidal et Amazon Music Prime.<br />
Les réglages de l’égaliseur sont plus faciles à gérer<br />
depuis l’app, même si cela reste possible via l’écran<br />
en façade et les touches de la télécommande.<br />
De la Haute Fidélité en mode compact<br />
Le Ruark R5 bénéficie d’avantages conséquents<br />
pour se différencier d’une radio Wi-Fi compacte<br />
ou d’une enceinte connectée. Et cela se ressent<br />
immédiatement à l’écoute. Il y a déjà l’écartement<br />
des deux haut-parleurs en façade. Même s’ils se<br />
trouvent dans un même boîtier, leur séparation<br />
d’une quarantaine de centimètres offre une large<br />
i<strong>mag</strong>e sonore inespérée. On croirait presque à une<br />
petite paire d’enceintes que l’on aurait rapprochées<br />
tellement il y a d’air et de respiration. La musique<br />
remplit facilement l’espace. L’écartement est<br />
suffisant pour ressentir la séparation stéréo et le<br />
placement des instruments lorsque l’on est installé<br />
face au R5. Les haut-parleurs semblent avoir été<br />
bien sélectionnés. Ce sont des large bande, donc<br />
sans tweeter dédié, mais leurs performances sont<br />
au rendez-vous avec des timbres réalistes dans<br />
le médium, sans coloration, et un registre aigu<br />
bien défini. Les voix sont précises quoiqu’un peu<br />
portées sur les sifflantes. Heureusement, l’égaliseur<br />
disponible permet de calmer le jeu. Le mode<br />
typé loudness en fait un peu trop à notre goût. Il<br />
vaut mieux le désactiver, le rendu est alors plus<br />
homogène.<br />
Le second avantage concerne le registre grave. Le<br />
caisson intégré composé du subwoofer et de l’évent<br />
bass-reflex reproduisent des basses conséquentes.<br />
Bien sûr, il en manque dans l’infragrave mais ce<br />
n’est pas si gênant. Le grave semble ainsi maîtrisé<br />
sans devenir assourdissant ou fatigant. Il fonctionne<br />
sur tous les types de musique, même celles très<br />
chargées dans le domaine, comme l’électro. C’est<br />
dynamique, ça tape avec une rondeur bienvenue,<br />
en évitant des sonorités trop mécaniques. Il est<br />
d’ailleurs possible de régler le niveau du subwoofer<br />
indépendamment. Nous avons obtenu les meilleurs<br />
résultats en le laissant à zéro avec le loudness<br />
désactivé. Mais cela dépendra de vos goûts et de<br />
l’emplacement du R5 dans votre pièce. En somme,<br />
les sensations sont là et l’on peut augmenter le<br />
volume sans que le système s’écroule. Le Ruark R5<br />
est capable de sonoriser des pièces de 20 à 30 m2<br />
sans problème.<br />
En conclusion<br />
Le poste de radio multifonctions Ruark R5 est<br />
parfaitement capable de remplacer une minichaîne,<br />
voire un petit système HiFi un peu obsolète. Le<br />
nombre de sources intégrées et gérables via les<br />
entrées le place au centre d’un ensemble audio<br />
hyper complet. De façon autonome, il donne<br />
déjà accès à la radio FM/DAB, aux services audio<br />
connectés, à la musique partagée sur le réseau<br />
ou sur une clé USB, sans oublier le lecteur CD.<br />
L’ergonomie se partage entre les boutons sur le R5,<br />
la télécommande originale et l’application mobile.<br />
Enfin, la restitution sonore est digne d’une petite<br />
paire d’enceintes. La somme des services rendus et<br />
la praticité au quotidien sont donc bien en rapport<br />
avec le placement tarifaire. Le seul défaut du Ruark<br />
R5 est de ne pas être encore plus large pour écarter<br />
au maximum les haut-parleurs droit et gauche. Mais<br />
cela gâcherait le côté compact tout-en-un, son<br />
avantage numéro un.<br />
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78<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
TRIANGLE<br />
AIO 3<br />
Triangle se lance à son tour dans les enceintes sans fil multiroom. Le modèle<br />
AIO 3 reprend les codes du domaine avec une multiconnectivité et des<br />
capacités de fonctionnement tout-en-un. Recouverte d’un tissu acoustique très<br />
tendance disponible dans quatre couleurs, l’AIO 3 va perpétuer l’expérience de<br />
la marque dans le son et la Haute Fidélité à destination d’un nouveau public.<br />
par Alban Amouroux<br />
500 €<br />
La société française Triangle existe depuis bientôt 40<br />
ans. Elle s’est fait connaître à travers ses différentes<br />
gammes d’enceintes, et plus particulièrement grâce<br />
à ses grandes colonnes à multiples haut-parleurs. Il<br />
existe déjà des enceintes de bibliothèque amplifiées<br />
au catalogue, mais elles ne sont pas connectées.<br />
C’est donc une nouvelle gamme spécifique<br />
dénommée AIO qui a la charge d’introduire Triangle<br />
dans le monde de la musique connectée sans fil.<br />
Pour l’instant, l’enceinte AIO 3 est accompagnée<br />
dans la gamme d’un petit streamer AIO C, à relier à<br />
un amplificateur pour le rendre connecté.<br />
Triangle respecte les codes de l’enceinte<br />
sans fil<br />
Bien sûr, il est toujours possible d’innover et de<br />
se démarquer avec des designs incroyables,<br />
comme l’enceinte Beosound Edge en forme de<br />
roue. Plus consensuelle, la Triangle AIO 3 est
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
79<br />
dans la mouvance actuelle. Elle arbore un boîtier<br />
rectangulaire assez lourd (il pèse 5,1 kg) en bois<br />
agrémenté d’une finition en aluminium et tissu. Ce<br />
dernier est de style scandinave à grosses mailles.<br />
Les couleurs proposées vont du gris au noir en<br />
passant par le bleu arctique et le vert anis.<br />
La présentation est donc classique, relevée par le<br />
logo AIO incrusté sur la face supérieure et le petit<br />
Triangle inscrit en bas à droite. À gauche, quatre<br />
touches en aluminium prennent place : power,<br />
entrées et volume -/+. Pratiques au quotidien,<br />
nous regrettons qu’elles bougent un peu dans leur<br />
emplacement. Elles sont accompagnées d’une<br />
LED sur leur gauche, qui s’illumine de différentes<br />
couleurs pour indiquer la source en cours d’écoute.<br />
Le tissu cache également des LED qui se révèlent<br />
une fois l’enceinte allumée. Une première indique<br />
la mise en veille, une seconde répond aux ordres<br />
de la télécommande, les autres réagissent au<br />
changement du volume sonore. La face avant est<br />
classique et informative à la fois.<br />
Tout le nécessaire pour connecter vos<br />
sources externes<br />
La face arrière est recouverte de tissu, excepté<br />
en son centre. C’est ici que Triangle a placé<br />
l’évent pour la décompression des basses. La<br />
connectique prend place sur le bandeau inférieur.<br />
Triangle a installé tout ce dont on a besoin :<br />
une entrée auxiliaire sur mini jack, une entrée<br />
numérique optique, un port USB de lecture et<br />
de recharge, une prise Ethernet. Deux petits<br />
boutons permettent de passer l’enceinte en mode<br />
association et de la remettre en configuration<br />
d’usine. Tout cela est bien pensé pour faire face<br />
aux situations les plus courantes très facilement.<br />
Notons également la qualité de la notice imprimée<br />
sur du joli papier. En français, elle est très explicite<br />
sur toutes les possibilités de l’enceinte et de<br />
son application mobile. Triangle a vraiment bien<br />
travaillé l’expérience utilisateur.<br />
L’AIO 3 fonctionne en stéréo avec un couple<br />
médium aigu pour chaque canal. Le tweeter<br />
mesure 25 mm, le woofer est un 10 cm. Chaque<br />
canal est poussé par 45 Watts de puissance<br />
sous 8 ohms. Côté connectivité, l’enceinte peut<br />
être connectée en Wi-Fi et en Bluetooth (aptX).<br />
Elle sait lire les principaux formats de fichiers<br />
(MP3, FLAC, WAV, APE, AAC, ALAC) jusqu’à la<br />
HiRes en 192kHz/24bits. Triangle a également<br />
ajouté l’AirPlay toujours très pratique pour les<br />
environnements Apple.<br />
Une application complète à laquelle ne<br />
manquent que les réglages audio<br />
L’installation et le pilotage s’effectuent à travers<br />
l’application mobile Triangle AIO pour iOS et<br />
Android. La première étape consiste à allumer<br />
l’enceinte, à appuyer sur le bouton Power quelques<br />
secondes puis sur le bouton Connect à l’arrière.<br />
L’enceinte passe alors en mode point d’accès Wi-<br />
Fi. On s’y connecte afin d’entrer les informations<br />
de son réseau Wi-Fi personnel. On donne un nom<br />
à l’enceinte et c’est terminé. Chaque étape est<br />
confirmée vocalement par l’enceinte, mais il est<br />
dom<strong>mag</strong>e que ce soit uniquement en anglais.<br />
Nous avons ensuite parcouru les différentes<br />
possibilités de paramétrage de l’application<br />
: fonction réveil, mise en veille automatique,<br />
les favoris, la connexion aux services audio sur<br />
abonnement. L’AIO 3 intègre Deezer, Spotify, Tidal,<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Enceinte sans fil<br />
•Haut-parleurs : stéréo, 2x 25 mm + 2x 10 cm<br />
•Puissance : 2x45 Watts sous 8 ohms<br />
•Connexions : 1x mini jack, 1x optique, 1x USB lecture/<br />
recharge, 1x Ethernet<br />
•Connectivité sans fil : Wi-Fi, Bluetooth 4.2 aptX<br />
•Autres : télécommande infrarouge, 4 couleurs au choix<br />
•Dimensions (l x h x p) : 360 x 195 x 150 mm<br />
•Poids : 5,1 kg<br />
Notre avis<br />
Fonctions<br />
Ergonomie<br />
Connectivité<br />
Qualité sonore
80 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
Qobuz et Napster, ainsi que TuneIn pour les radios.<br />
Rares sont les enceintes sans fil, toutes marques<br />
confondues, à proposer les services principaux.<br />
Les réglages audio manquent toutefois à l’appel.<br />
La télécommande infrarouge offre les réglages<br />
de tonalité grave/aigu classiques. Mais on ne les<br />
retrouve pas dans l’app. Si bien que l’on ne sait<br />
jamais où l’on en est avec ces réglages. Un oubli à<br />
corriger dans une future mise à jour peut-être.<br />
Une enceinte typée HiFi plus que<br />
démonstrative<br />
Une fois notre abonnement Tidal ajouté, nous<br />
sommes partis à l’écoute de notre playlist de<br />
test habituelle. Les premières secondes étant<br />
toujours les plus importantes, nous avons noté<br />
par défaut un grave trop présent. Nous avons<br />
utilisé la télécommande pour baisser le grave<br />
au minimum, ce qui correspondait le plus à nos<br />
habitudes d’écoute. Le médium-aigu est bien<br />
défini, très ciselé. Le son sort de l’enceinte avec<br />
beaucoup de facilité. Les voix sont détachées du<br />
reste du spectre, avec parfois de légères sifflantes<br />
que l’on peut calmer aussi avec la télécommande.<br />
Le registre du bas-médium jusqu’au grave prend le<br />
pas sur le médium. Nous profitons ainsi de toutes<br />
les résonances de la basse et de la contrebasse<br />
et de l’assise sur les voix graves. L’effet stéréo se<br />
ressent lorsque l’on est assis face à l’enceinte, mais<br />
on le perd logiquement une fois sorti de la position<br />
d’écoute idéale.<br />
Au final, l’AIO 3 nous offre une signature sonore<br />
légèrement creusée, avec un peu d’embonpoint<br />
sur l’assise qui donne de la vie à la musique. En<br />
revanche, elle n’a pas le côté spectaculaire avec<br />
le grave percutant de certaines concurrentes. La<br />
Triangle AIO 3 est définitivement orientée HiFi.<br />
Attention cependant à ne pas trop monter dans<br />
les tours. À un tiers du volume, le niveau sonore<br />
est déjà confortable. Dès que l’on commence à<br />
monter plus haut, même avec le réglage de grave<br />
au minimum, l’enceinte commence à talonner<br />
sur certains styles musicaux. Il faudra donc rester<br />
dans des niveaux d’écoute raisonnables et ne pas<br />
chercher à sonoriser de très grandes pièces.<br />
En conclusion<br />
Triangle a réussi son entrée sur le marché de<br />
l’enceinte sans fil avec l’AIO 3. Le produit a été<br />
réfléchi pour une utilisation la plus simple possible<br />
: procédure de configuration, notice explicite,<br />
connectique complète. L’application est du niveau<br />
des meilleures de la catégorie, offrant la possibilité<br />
d’utiliser plusieurs appareils Triangle AIO en<br />
multiroom (12 maximum). Les qualités sonores<br />
trahissent l’origine Haute Fidélité du fabricant.<br />
Le son est différent de celui de la plupart des<br />
concurrentes, beaucoup plus centré sur l’aération<br />
et l’assise qu’un rendu démonstratif typé loudness.<br />
L’AIO 3 a encore une marge de progression avec<br />
quelques manques à corriger, dont l’accès à des<br />
réglages audio depuis l’application mobile. La<br />
concurrence fait rage sur ce segment tarifaire,<br />
le choix vers l’AIO 3 ou une concurrente se fera<br />
sûrement sur la signature sonore. À vous d’écouter<br />
et de découvrir si la Triangle vous correspond.<br />
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ENCEINTES
84<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
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Callisto 2C<br />
Sorties mi-2018, les enceintes actives de la série Callisto de Dali ont reçu de nombreux prix,<br />
notamment celui de meilleur système sans fil remis par l’EISA pour la saison 2018/<strong>2019</strong> et un<br />
Innovation Award Honoree décerné par le CES de Las Vegas lors de son édition <strong>2019</strong>. Cette série<br />
comporte deux paires d’enceintes : les colonnes Callisto 6C et les compactes Callisto 2C. Après<br />
avoir testé les grandes il y a un an, nous nous attaquons maintenant aux petites qui, comme nous<br />
allons le voir, ne sont absolument pas des demi-portions.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Le danois Dali (Danish Audiophile Loudspeaker<br />
Industries) est un acteur qui monte très fort ces<br />
dernières années dans le domaine des enceintes<br />
<strong>Hifi</strong> et Home Cinéma. Il fait maintenant partie des<br />
leaders internationaux. Ses nouveaux produits<br />
sont donc souvent très attendus. C’était le cas des<br />
modèles Callisto, annoncés dès le High End de<br />
Munich 2017 et qui ne sont sortis qu’un an plus tard.<br />
Si beaucoup d’observateurs ont critiqué leur design<br />
un peu trop sage et discret, en revanche la plupart<br />
ont salué l’intelligence des fonctions et la qualité<br />
des performances.<br />
Des enceintes actives qui deviennent sans fil<br />
avec le Sound Hub, puis connectées grâce au<br />
module BluOS<br />
Nous avons déjà publié un test détaillé des<br />
colonnes Dali Callisto 6C. Les fonctionnalités que<br />
proposent leurs petites sœurs Callisto 2C sont<br />
identiques. Les différences se situent uniquement<br />
au niveau acoustique. Ce sont des enceintes<br />
actives 3 voies de format compact à monter sur<br />
des pieds dédiés ou à poser sur un meuble et<br />
non plus au sol. Elles utilisent les mêmes hautparleurs<br />
que les Callisto 6C. Pour le registre grave,<br />
elles sont équipées d’un seul boomer et d’un<br />
seul évent d’accord bass-reflex dorsal au lieu de<br />
deux. Ce boomer de 16,5 cm, comme les autres<br />
transducteurs, est de haute qualité, exclusif à Dali<br />
et doté d’une membrane brune en papier chargé<br />
de fibre brute de bois. Il est relayé dans l’aigu par<br />
un module composé d’un premier tweeter à dôme<br />
et d’un second à ruban. Cela permet, d’après<br />
Dali, de ne conserver que les avantages des deux<br />
technologies : faible directivité, absence de pic de<br />
fin bande dans le spectre audible, large réponse en<br />
fréquence...<br />
La construction du coffret des Callisto 2C, même<br />
si son esthétique est très sobre, fait appel à une<br />
structure renforcée et les circuits ont été l’objet<br />
d’un gros travail d’optimisation. Ils comportent sur
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
85<br />
chaque enceinte des amplificateurs 2 voies gérés<br />
par DSP, associés à des composants de filtrage<br />
passif. Les deux voies travaillent en classe D. Elles<br />
délivrent chacune 30 watts en régime continu et<br />
peuvent monter jusqu’à 250 watts sur les crêtes de<br />
niveau.<br />
Il est possible d’utiliser les Callisto 2C en liaison<br />
filaire, mais ce serait dom<strong>mag</strong>e, car elles sont<br />
surtout conçues pour être pilotées sans fil depuis le<br />
Dali Sound Hub (650 €). Celui-ci se présente comme<br />
un petit préampli. Il communique avec les enceintes<br />
par ondes radio-numériques, en 24 bits/96 kHz, et<br />
comporte plusieurs entrées analogiques ainsi que<br />
numériques. En option, il est possible de l’équiper<br />
d’un module lecteur réseau utilisant le système<br />
BluOS du spécialiste des enceintes multiroom<br />
Bluesound. Il s’agit d’un excellent choix puisque,<br />
à notre avis, le système Bluesound est la meilleure<br />
alternative à Sonos.<br />
Une restitution sonore puissante, musclée<br />
et définie<br />
Nous avons eu l’occasion d’entendre les Dali<br />
Callisto 2C à différentes reprises dans plusieurs<br />
configurations et lieux avant de les recevoir<br />
chez nous pour test. Outre leurs fonctionnalités,<br />
la grande force de ces enceintes réside dans<br />
l’excellente adéquation entre leurs haut-parleurs,<br />
la charge acoustique et les circuits d’amplification.<br />
La restitution sonore est extrêmement précise,<br />
dynamique et musclée. Le registre grave a un<br />
véritable impact physique. L’aigu monte très haut<br />
avec beaucoup d’énergie. Le registre médium est<br />
très détaillé, très neutre, sans coloration artificielle.<br />
Par rapport aux colonnes Callisto 6C, les Callisto<br />
2C descendent un peu moins bas en fréquence<br />
et affichent une tenue en puissance légèrement<br />
moindre. Elles n’en demeurent pas moins très<br />
impressionnantes sur ce dernier point, capables<br />
de délivrer un volume acoustique très élevé avec<br />
un son d’une grande propreté, sans tassement de<br />
la dynamique ou déséquilibrage des timbres. Ce<br />
ne sont absolument pas des demi-portions, mais<br />
elles ont l’avantage d’être plus faciles à installer.<br />
Alors que les Callisto 6C demandaient de l’espace<br />
et avaient tendance à saturer une petite pièce<br />
de leurs basses monumentales, les Callisto 2C se<br />
montrent plus conciliantes, pouvant correctement<br />
fonctionner avec seulement 10 cm d’écart par<br />
rapport au mur arrière. Leurs performances de haut<br />
niveau se laissent plus facilement apprivoiser. Elles<br />
trouvent plus aisément leur équilibre tout en restant<br />
très costaudes et fermes sur les premières octaves,<br />
boostées par leurs étages de puissance optimisés.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : enceinte compacte active sans fil, trois voies,<br />
bass-reflex<br />
•Haut-parleurs : super-tweeter à ruban de 17 x 45 mm,<br />
tweeter à dôme textile de 29 mm, boomer de 16,5 cm à<br />
cône en fibre de bois<br />
•Amplificateur : 250 watts max. en classe D<br />
•Filtrage numérique actif avec DSP 24 bits et analogique<br />
DAC intégré : Burr Brown PCM1796<br />
•Réponse en fréquence : 47 Hz à 30 kHz (±3 dB)<br />
•Transmission sans-fil : 24 bits/96 kHz sans perte<br />
•Entrée : analogique sur RCA, sensibilité de 1,85 V<br />
•Consommation max/veille : 325/1,2 watts<br />
•Dimensions : 393 x 200 x 321 mm<br />
•Poids : 10,6 kg<br />
•Prix :<br />
- Dali Callisto 2C : 2790 € la paire<br />
- Dali Sound Hub : 650 €<br />
- Module Dali NPM-1 BluOS : 500 €<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Équipement<br />
Musicalité
86<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
DYNAUDIO<br />
2200 €<br />
Xeo 20<br />
Dynaudio a renouvelé sa gamme d’enceintes actives Xeo l’an dernier en la reconstruisant<br />
toujours autour de trois références. Elles évoluent dans leur design pour plus de cohérence<br />
avec les enceintes classiques de la marque. Les fonctionnalités de ces enceintes Xeo – qui<br />
comprennent entrées audio et amplification intégrée - sont toujours aussi complètes. Nous<br />
testons ici les Xeo 20, des enceintes deux voies au format bibliothèque disponibles en<br />
blanc ou en noir satiné.<br />
par Alban Amouroux<br />
Deux gammes d’enceintes actives sont proposées<br />
par Dynaudio. La gamme Xeo est la plus accessible.<br />
Elle comprend tout d’abord la petite Xeo 10, qui<br />
reprend en réalité l’esthétique de l’ancienne Xeo 2,<br />
améliorée et reconduite. Elle est toujours aussi peu<br />
profonde, ce qui lui permet de trouver sa place dans<br />
de petits espaces. Ensuite, la Xeo 20 possède les<br />
mêmes haut-parleurs que la 10 mais dans un coffret<br />
plus imposant. Enfin, la Xeo 30 est une colonne<br />
équipée d’un double woofer. La Xeo 20 que nous<br />
avions entre les mains est donc le bon compromis.<br />
Elle est compacte tout en pouvant sonoriser des<br />
pièces de bonne taille. Elle se suffira à elle-même<br />
dans la plupart des situations.<br />
Une enceinte Dynaudio qui cache bien<br />
son jeu<br />
Il est vrai que l’on est encore peu habitué aux<br />
enceintes actives ; Dynaudio contribuera peutêtre<br />
à en faire une véritable tendance. Maître des<br />
enceintes depuis plus de 40 ans, Dynaudio est très<br />
impliqué dans l’enceinte amplifiée. Cette facilité est<br />
due à la présence de la marque dans le domaine<br />
des moniteurs professionnels pour les studios<br />
d’enregistrement. Des enceintes qui sont quasiment<br />
toujours amplifiées. Dynaudio indique par ailleurs<br />
que la Xeo 20 est basée sur le moniteur pro LYD 5.<br />
Esthétiquement, la Xeo 20 ressemble à la plupart
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
87<br />
des enceintes domestiques de la marque. Seule<br />
la petite zone en façade sous le woofer intégrant<br />
le logo de la marque vient marquer sa différence.<br />
Cette zone cache le récepteur de la télécommande<br />
ainsi que deux LED d’état. Sur les anciennes Xeo<br />
4 et Xeo 6, elle avait été installée sur le dessus de<br />
l’enceinte : cela était esthétiquement moins intégré<br />
et trahissait la présence d’électronique.<br />
La Xeo 20 présente des proportions assez classiques<br />
en façade : 32 centimètres de haut pour 18 cm de<br />
large. Elle est en revanche assez profonde, de 26,5<br />
centimètres. Cela présente deux avantages : du<br />
coffre afin de laisser les graves prendre leur aise, et<br />
de la place pour loger l’électronique. Les bords de<br />
la façade désormais biseautés à 45° renforcent cet<br />
aspect visuel élancé. Le woofer utilisé est un modèle<br />
Esotec MSP de 14 cm (Magnesium Silicate Polymer)<br />
avec bobine en aluminium et moteur <strong>mag</strong>nétique<br />
propriétaire. Il est complété par un évent laminaire<br />
tout en haut de la face arrière. Le tweeter à dôme en<br />
tissu imprégné est un Esotec de 28 mm. La qualité<br />
de ces haut-parleurs se place pile entre celles des<br />
gammes non amplifiées Emit et Evoke. Notons<br />
également la pièce de finition pour l’entourage des<br />
haut-parleurs devenue noire pour plus de sobriété.<br />
Elle était grise sur les modèles précédents.<br />
Une maîtrise totale avec amplification<br />
dédiée et DSP<br />
Les Xeo 20 embarquent chacune deux canaux<br />
d’amplification de 65 Watts. Dynaudio a pu<br />
optimiser séparément la gestion du woofer et du<br />
tweeter. Toujours décliné de son savoir-faire pour<br />
les environnements professionnels, Dynaudio<br />
applique un traitement du signal numérique (DSP)<br />
afin d’éviter les débordements pour que les hautparleurs<br />
restent dans le cadre de leurs capacités.<br />
Compresseurs et limiteurs sont ici utilisés. Par<br />
ailleurs, Dynaudio a augmenté la puissance de<br />
ce DSP pour être plus efficace dans la gestion<br />
du filtrage actif et des différents emplacements<br />
possibles pour les enceintes. Un commutateur en<br />
face arrière permet de sélectionner si l’enceinte<br />
est éloignée des murs (neutre), contre un mur ou<br />
dans un angle de la pièce. En tenant compte de ce<br />
réglage, l’objectif du DSP est de délivrer une i<strong>mag</strong>e<br />
sonore large et stable, même lorsque l’on est assis<br />
décalé face aux deux enceintes.<br />
Toujours à l’arrière des Xeo 20, un autre<br />
commutateur permet de sélectionner si l’enceinte<br />
est positionnée à gauche ou à droite. Enfin, un<br />
dernier sélecteur indique trois couleurs : rouge,<br />
vert et bleu. Ce sont les trois zones multiroom<br />
distinctes que l’on peut créer simultanément. Les<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Enceintes actives<br />
•Haut-parleurs : 2x woofer 14 cm, 1x tweeter 28 mm<br />
•Amplification : 2x65 Watts par enceinte<br />
•Connectivité : 1x entrée mini-jack, 1x entrée analogique<br />
RCA, 1x entrée numérique optique, connexion sans fil<br />
propriétaire avec le hub en option<br />
•Autres : télécommande infrarouge pour les enceintes et<br />
le hub optionnel<br />
•Dimensions (l x p x h) : 180 x 320 x 265 mm<br />
•Poids : 6,2 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Équipements<br />
Ergonomie<br />
Qualité sonore
88 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
deux enceintes ne sont pas identiques,<br />
il y a une maître et une esclave. Seule<br />
l’enceinte maître possède les connecteurs<br />
d’entrée : analogique sur mini-jack,<br />
analogique sur RCA et numérique<br />
optique. Les Xeo 20 intègrent donc leur<br />
propre DAC 24/96. Le pilotage du volume<br />
et le choix de la source s’effectuent<br />
depuis la télécommande infrarouge<br />
fournie. La LED en façade des Xeo 20<br />
passe de rouge à violet fixe lorsqu’il y<br />
a de la musique. Elles basculent toutes<br />
seules sur l’entrée audio utilisée via<br />
détection du signal. Lorsque l’on change<br />
le volume sonore, la LED blanche en<br />
façade s’éclaire plus ou moins fort : c’est<br />
pratique pour savoir où l’on en est. Le<br />
Xeo Hub en option communique sans fil<br />
avec les enceintes. Il ajoute une entrée<br />
USB pour l’audio Hi-Res et il permet<br />
également de créer le multiroom. La<br />
télécommande des Xeo 20 possède déjà<br />
les touches pour piloter le Hub.<br />
Des enceintes débordantes de vitalité<br />
Les Xeo 20 sont des enceintes de bibliothèque<br />
plutôt petites et avec un woofer de 14 cm<br />
seulement. Au premier abord, on ne pouvait pas<br />
s’attendre à ce que nous allions entendre. Les Xeo<br />
20 débordent de vitalité. Elles remplissent autant la<br />
pièce que la scène sonore. Les enceintes n’existent<br />
plus, elles s’effacent devant la musique. L’i<strong>mag</strong>e<br />
sonore remplit la totalité de l’espace entre les Xeo<br />
20, en largeur, en hauteur et en profondeur. Les<br />
différents plans sont bien distincts, il y a de l’air<br />
entre les voix et les instruments. L’aigu détaillé<br />
reproduit toutes les micro-informations nécessaires<br />
à la restitution du lieu d’enregistrement. Sur le titre<br />
Jean-Pierre de Marcus Miller, la basse, la batterie et<br />
l’harmonica ont beau être placés au centre, ils sont<br />
parfaitement détachés les uns des autres pour une<br />
lisibilité parfaite.<br />
Le grave des Xeo 20 a un sacré punch. Hyper<br />
défini sur toute sa plage d’action, il est loin du<br />
grave pneumatique de petites enceintes sans fil<br />
bien connues. Le grave des Xeo 20 fonctionne<br />
parfaitement sur toutes les musiques modernes où<br />
l’on ne ressent aucun manque. Rock, pop, électro,<br />
les Xeo 20 sont toujours à leur aise. À l’écoute<br />
d’Angèle sur le morceau Victime des réseaux, la<br />
voix de la chanteuse reste parfaitement détachée<br />
et intelligible, entourée des nappes mélodiques<br />
et appuyée par un grave percutant. Limitées<br />
techniquement dans l’infra, nous ressentons qu’il<br />
en manque un peu pour la reproduction fidèle<br />
des grosses formations orchestrales ou pour assoir<br />
la contrebasse. Avec une telle qualité sous les<br />
oreilles, nous cherchons la petite bête, forcément.<br />
Si l’on compare la Xeo 20 avec des modèles plus<br />
imposants, la Dynaudio Special Forty et son woofer<br />
de 17 cm au hasard, cette dernière offre surtout un<br />
surplus d’aisance et de matière dans le médium et<br />
plus d’extension vers l’infra.<br />
En conclusion<br />
Nous sommes rarement déçus par les productions<br />
Dynaudio. Voici une autre réussite à mettre au<br />
compte du fabricant danois. Les enceintes actives<br />
Xeo 20 ont tout pour elles : une connectivité<br />
avancée, une amplification intégrée et une<br />
restitution sonore ultra entraînante. Même si elles<br />
peuvent être installées n’importe où, grâce à leur<br />
format compact et au réglage dédié en face arrière,<br />
nous ne saurions que trop vous recommander de<br />
les éloigner du mur pour obtenir une i<strong>mag</strong>e sonore<br />
grand format. Le prix peut paraître un peu élevé<br />
au premier abord mais il ne faut pas oublier que la<br />
préamplification et l’amplification sont intégrées.<br />
Autant d’éléments à supprimer de la liste de<br />
courses et d’associations hasardeuses évitées. Une<br />
jolie réussite à laquelle il ne vous reste plus qu’à<br />
raccorder vos sources favorites. Ou pourquoi pas un<br />
système multiroom audiophile avec le Xeo Hub et<br />
plusieurs paires de Dynaudio Xeo ?<br />
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<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
CANT<strong>ON</strong><br />
Smart Vento 3<br />
Vues comme ça, elles ont l’air très classiques en plus d’être classieuses,<br />
ces enceintes sans fil Smart Vento 3 du constructeur allemand Canton.<br />
Pourtant, ce dernier a choisi une approche originale. En effet, les Smart<br />
Vento 3 n’utilisent pas le Wi-Fi ! Il n’est pas possible de leur parler avec<br />
Google, Alexa ou Siri. En contrepartie, elles proposent de faire<br />
du Home Cinéma.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
2400 €<br />
Les Canton Smart Vento 3, dont des versions<br />
passives existent également, sont des enceintes<br />
actives deux voies, accordées en bass-reflex<br />
chacune par un évent tubulaire arrière. Leur<br />
qualité de construction est de haut niveau. Leurs<br />
ébénisteries aux flancs galbés se resserrant vers<br />
l’arrière sont revêtues d’une très belle laque piano.<br />
D’une finition impeccable, elles sont construites<br />
en panneaux de médium montant jusqu’à 21 mm<br />
d’épaisseur.<br />
Les haut-parleurs qui équipent les Smart Vento 3<br />
sont propres à Canton et utilisent des technologies<br />
haut de gamme. Sur chaque enceinte, le tweeter est<br />
un modèle à dôme céramique de 25 mm protégé<br />
par une pièce de mise en phase et une grille. Il est<br />
motorisé par un généreux aimant ferrite. Le boomer<br />
de 18 cm est doté d’une membrane en aluminium<br />
maintenu par une suspension périphérique à double<br />
pli pour un meilleur guidage. Son moteur à double<br />
aimant ferrite est très profond afin d’autoriser
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
91<br />
d’importants débattements et une exploration<br />
substantifique des basses fréquences.<br />
Chacune des deux enceintes Smart Vento 3 est<br />
active et possède une connectique complète.<br />
Elle communique avec l’autre par ondes<br />
radionumériques avec une résolution de 24 bits, ou<br />
par câble numérique coaxial fourni, mais d’usage<br />
optionnel. Une des deux enceintes est le maître<br />
(repérée «Master») et l’autre l’esclave («Slave»).<br />
La seule liaison sans fil permettant d’envoyer de<br />
la musique aux Smart Vento 3 est le Bluetooth<br />
compatible AptX. Dans cette catégorie de prix,<br />
l’absence de liaison Wi-Fi et de compatibilité avec<br />
des services en réseau est surprenante. Du coup, on<br />
ne peut pas vraiment dire que ces enceintes soient<br />
«smart». En contrepartie, la connectique numérique<br />
et analogique est bien fournie. Par défaut, on doit<br />
utiliser celle de l’enceinte Master, mais il est aussi<br />
possible, grâce aux menus, de configurer les entrées<br />
sur l’enceinte Slave ou de les «partager» sur les<br />
deux en même temps.<br />
Des enceintes HiFi actives qui intègrent des<br />
décodeurs Home Cinéma et 350 watts de<br />
puissance chacune<br />
En regardant sur le panneau arrière, on remarque<br />
les logos Dolby Audio, DTS Digital Surround et DTS<br />
TruSurround. Les Canton Smart Vento 3 proposent<br />
en effet des modes d’écoute «Movie Surround»<br />
et «Music Surround» que l’on peut directement<br />
sélectionner depuis leur télécommande bien lourde,<br />
qui offre une prise en main très rassurante.<br />
Il est également possible d’intégrer les Smart<br />
Vento 3 dans un ensemble multicanal composé<br />
d’autres enceintes sans fil de chez Canton.<br />
Néanmoins, comprendre comment cela fonctionne<br />
n’est pas évident. La notice et la documentation<br />
du constructeur sont fort succinctes sur ce sujet.<br />
Les menus de réglages assez copieux et de<br />
paramétrage multicanal ne sont en outre pas<br />
évidents à appréhender. Ils ne sont accessibles que<br />
via la télécommande et les afficheurs, à trois lettres<br />
seulement, présents en façades des enceintes.<br />
Pour offrir ces possibilités de diffusion en mode<br />
multicanal, réel ou virtuel, le circuit électronique<br />
de chaque enceinte Canton Smart Vento 3 intègre<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Type : enceintes actives, sans fil, 2 voies accordées en<br />
bass-reflex<br />
•Puissance : 350 watts par enceinte<br />
•Réponses en fréquence : 25 Hz à 30 kHz<br />
•Transducteurs : boomer de 18 cm à membrane aluminium,<br />
tweeter à dôme céramique de 25 mm<br />
•Fréquence de transition du filtrage des haut-parleurs :<br />
3 kHz<br />
•Connexion : entrée analogique RCA, Bluetooth AptX, 2x<br />
entrées numériques (coaxiale et optique), port USB-Audio,<br />
entrée analogique XLR, sortie subwoofer<br />
•Décodeur : Dolby Audio et DTS Digital Surround<br />
•Dimensions : 22 x 40 x 30 cm<br />
•Poids : 9,1 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Équipements<br />
Ergonomie<br />
Qualité sonore
92 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
une puce D2-Audio de chez Intersil/Renesas (réf.<br />
: D2-74583-LR). Cette puce est un processeur<br />
Dolby Digital et DTS. Elle assure en même temps<br />
le contrôle des amplificateurs en classe D intégrés<br />
aux enceintes et annoncés pour une puissance<br />
totale de 350 watts (toujours pour chacune des deux<br />
enceintes).<br />
Une restitution sonore musclée, très carrée<br />
et qui peut devenir ultra spatialisée<br />
Le constructeur allemand Canton nous a habitués<br />
à des réalisations à la fois accessibles et toujours<br />
très sérieuses. Lors de nos visites de son showroom<br />
à l’occasion du salon High End de Munich, au fil<br />
des ans, nous avons souvent été impressionnés par<br />
l’excellent rapport qualité/prix de ses modèles haut<br />
de gamme.<br />
Les Canton Smart Vento 3 sont de cette veine.<br />
Leur haut niveau de performances ne fait aucun<br />
doute dès les premiers instants d’écoute. Leur<br />
restitution est musclée, très précise et dynamique.<br />
La réponse en fréquence est très étendue et d’une<br />
grande rectitude. Aucun registre ne semble être<br />
artificiellement mis en avant. Le registre grave<br />
descend très bas, avec beaucoup d’énergie et<br />
de fermeté. Les Canton Smart Vento 3 délivrent<br />
des basses à la fois puissantes, percutantes et<br />
étonnamment profondes pour des enceintes<br />
compactes. Les aigus filent également très haut<br />
avec une excellente définition. La restitution<br />
sonore ne joue pas sur le registre de la poésie, de<br />
la mollesse ou la douceur. Le son est carré et sans<br />
coquetterie.<br />
Il serait donc dom<strong>mag</strong>e d’utiliser ces enceintes<br />
uniquement avec leur liaison Bluetooth. Cette<br />
technologie de transmission sans fil, même dans sa<br />
version AptX, limite la qualité de restitution sonore.<br />
Nous avons obtenu de bien meilleurs résultats<br />
avec un lecteur de musique en réseau Google<br />
Chromecast relié directement à l’entrée numérique<br />
optique des Smart Vento 3. La commutation sur la<br />
bonne entrée s’est faite automatiquement. Il est<br />
également possible de relier les enceintes Canton<br />
à un téléviseur et de piloter leur volume avec la<br />
télécommande de ce dernier. Un petit streamer<br />
audio comme la Pro-Ject Stream Box S2 fera aussi<br />
un bon partenaire pour ces enceintes.<br />
L’i<strong>mag</strong>e sonore que nous ont fournie les<br />
Canton Smart Vento 3 nous a enfin<br />
fortement impressionnés. Nos<br />
oreilles gardent le souvenir<br />
marquant de la restitution d’un<br />
piano «totalement hors champ» sur<br />
la chanson «Corner Store» de Sweet<br />
Joseph. L’instrument était positionné<br />
en dehors du cadre formé par les enceintes tout<br />
en étant très bien matérialisé et conservant une<br />
focalisation très précise. Les Canton Smart Vento 3<br />
sont donc capables, même sur des extraits stéréo,<br />
de produire une scène sonore enveloppante<br />
extrêmement convaincante, sidérante d’ampleur,<br />
avec des effets surround fort réalistes.<br />
Conclusion<br />
Les Canton Smart Vento 3 sont des enceintes haut<br />
de gamme atypiques à mi-chemin entre le monde<br />
de la HiFi et celui de l’audio-vidéo. D’un côté,<br />
démunies de fonction réseau, elles ne sont pas aussi<br />
«smart» que ce que leur appellation peut laisser<br />
penser. De l’autre, elles proposent des modes de<br />
restitution surround inhabituels. Ajoutez à cela<br />
leur menu de paramétrage compliqué et vous<br />
comprendrez pourquoi nous ne leur donnons pas la<br />
meilleure note. Néanmoins, leurs performances sont<br />
de haut niveau et elles méritent que l’on s’y attarde.<br />
Il vaut mieux y réfléchir à deux fois, mais ce sont<br />
peut-être des enceintes faites pour vous.<br />
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<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
GENELEC<br />
G Three<br />
Genelec est un constructeur<br />
finlandais très réputé dans le<br />
domaine professionnel. Il est<br />
leader sur le marché des enceintes<br />
de monitoring de studio. Ce que<br />
l’on sait moins, c’est qu’il propose<br />
également, avec sa série G, des<br />
enceintes actives à l’intention des<br />
amateurs audiophiles. Le modèle<br />
G Three que nous testons ici se<br />
place en plein milieu de cette série<br />
«grand public». par Pierre Stemmelin<br />
1380 €<br />
La Genelec G Three est une enceinte active, deux<br />
voies, bass-reflex accordée par un évent tubulaire<br />
arrière. Relativement compacte et discrète, elle<br />
reprend la forme typique de beaucoup des<br />
moniteurs de studio de Genelec. Son coffret<br />
tout en rondeurs présente une robuste finition<br />
granitée, noire ou blanche selon la version choisie.<br />
L’enceinte est livrée avec un pied Iso-Pod propre<br />
à Genelec, qui se compose de quatre gros plots<br />
en caoutchouc reliés entre eux et qui permet<br />
de l’incliner vers l’arrière. Les haut-parleurs sont<br />
protégés par des grilles métalliques. Au dos et en<br />
dessous, on découvre plusieurs embases de vissage<br />
pour diverses fixations murales ou de plafond,<br />
disponibles en option.<br />
La conception apparaît très pro et ce n’est pas un<br />
hasard. La Genelec G Three est directement dérivée<br />
du modèle de studio 8030C. Cela se traduit aussi<br />
dans sa connectique, exclusivement analogique,<br />
qui comporte une prise d’entrée RCA et une prise<br />
d’entrée XLR.<br />
Une coque en métal ultra robuste, des<br />
haut-parleurs propriétaires et des circuits<br />
optimisés<br />
Le coffret de la Genelec Three est entièrement<br />
réalisé en métal. Il est formé de deux coques<br />
moulées de plus de 5 mm d’épaisseur disposant<br />
de plusieurs ailettes de rigidification internes et<br />
couplées l’une à l’autre par un joint en caoutchouc.<br />
L’accord bass-reflex est réalisé par un évent coudé<br />
à embouchure interne amortie de façon à abaisser<br />
la fréquence d’intervention et limiter les bruits<br />
parasites de flux d’air.<br />
Le coffret est assemblé par le biais de 4 grandes<br />
tiges filetées qui se dévissent facilement depuis<br />
l’arrière. Donc, contrairement à beaucoup<br />
d’enceintes grand public, en cas de panne, la<br />
Genelec G Three est aisément démontable et<br />
réparable, ce qui est un gage de durabilité.<br />
Les deux haut-parleurs qui équipent cette enceinte<br />
sont propres au constructeur. Le boomer est un
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
95<br />
modèle de 5 pouces (12,5 cm) à membrane, semblet-il,<br />
en polypropylène chargé et à robuste saladier<br />
en métal moulé. Le tweeter utilise un dôme en<br />
métal de 19 mm et bénéficie en façade d’une large<br />
amorce de pavillon de type DCW (Directivity Control<br />
Waveguide). Ces deux haut-parleurs sont motorisés<br />
par de puissants aimants ferrite.<br />
L’alimentation est confiée à deux amplificateurs<br />
internes travaillant en classe D, délivrant 50 watts<br />
pour le boomer et 50 watts pour le tweeter. Le<br />
filtrage est actif et optimisé par DSP. L’utilisateur<br />
dispose à l’arrière de plusieurs micro-switchs pour<br />
adapter le rendu de l’enceinte aux conditions<br />
acoustiques environnantes.<br />
De la rigueur, de la précision, mais aussi de<br />
la douceur et de la générosité<br />
On peut regretter l’absence d’un port optique ou<br />
USB, qui aurait donné la possibilité de raccorder<br />
directement en numérique une paire de Genelec<br />
Three à un ordinateur ou à un téléviseur. Une liaison<br />
entre l’enceinte gauche et l’enceinte droite ou<br />
encore un réglage de volume aurait également<br />
été pratique. Il faut donc disposer d’un appareil<br />
jouant le rôle de préampli pour utiliser ces enceintes<br />
actives. En contrepartie, elles ne sont pas difficiles<br />
à positionner dans la pièce. Elles peuvent jouer<br />
en stéréo ou en multicanal avec un écartement de<br />
seulement 5 cm par rapport au mur arrière, jusqu’à<br />
environ 60 cm, ainsi qu’un recul pour l’auditeur de<br />
50 cm à plus de 2 mètres.<br />
Les caissons de grave de la série F de Genelec<br />
sont conçus pour compléter, éventuellement, les<br />
enceintes de la série G. Néanmoins, comme nous<br />
avons pu le constater à l’écoute, les Genelec Three<br />
se suffisent à elles-mêmes. Seules, elles procurent<br />
déjà un grave qui a du corps et de l’intensité. Leur<br />
restitution sonore est extrêmement propre, avec une<br />
très bonne tenue sur l’ensemble du spectre, même<br />
à fort volume. On reconnaît la signature d’enceintes<br />
de monitoring de haute qualité. L’équilibre tonal<br />
est neutre. Ces enceintes délivrent beaucoup de<br />
détails. Elles sont très précises et affichent une très<br />
grande maîtrise avec une i<strong>mag</strong>e stéréophonique<br />
très stable, bien focalisée. À moins de les pousser<br />
dans leurs derniers retranchements, elles ne font<br />
état d’aucune coloration ou distorsion parasite.<br />
Le son est franc et parfaitement tenu, avec une<br />
excellente exploration des basses fréquences<br />
compte tenu de la taille des coffrets. Pour autant,<br />
les Genelec Three ne se laissent pas aller aux<br />
excès que l’on rencontre sur certaines enceintes de<br />
monitoring. Elles conservent toujours beaucoup de<br />
douceur. Elles sont dynamiques et percutantes sans<br />
être trop incisives. Leur tenue et leur maîtrise ne se<br />
traduisent pas non plus par une retenue ennuyeuse.<br />
Leurs timbres ne font pas dans les faux semblants,<br />
mais sont d’une très belle définition. Les Genelec<br />
G Three sont d’une conception ultra sérieuse et<br />
leur restitution sonore est un excellent cocktail de<br />
qualités. Elles sont très agréables à écouter. Nous<br />
les aimons beaucoup.<br />
Spécifications<br />
•Type : enceintes actives, 2 voies, bass-reflex avec<br />
évent dorsal<br />
•Transducteurs : boomer de 12,5 cm et tweeter à dôme<br />
de 19 mm<br />
•Amplification : 2 x 50 watts en classe D par enceinte<br />
•Connectique : entrées analogiques RCA et XLR<br />
•Réponse en fréquence : 54 Hz à 20 kHz à ±2,5 dB, 47 Hz<br />
à 25 kHz à -6 dB<br />
•Poids : 5 kg (l’unité)<br />
•Dimensions 29,9 x 18,9 x 17,8 cm (l’unité)<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Équipement<br />
Musicalité
96<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
TANGENT<br />
Spectrum X5 Phono BT<br />
Les Tangent Spectrum X5 BT Phono sont des enceintes amplifiées, dotées<br />
de plusieurs entrées, dont une phono pour platine vinyle et d’une liaison<br />
Bluetooth pour fonctionner sans fil. Elles affichent un prix très compétitif. Cela<br />
ne les empêche pas d’avoir du style. Sont-elles également performantes ou<br />
bien d’apparence trompeuse ?<br />
par Pierre Stemmelin<br />
350 €
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
97<br />
Tangent est une marque spécialisée dans les<br />
postes de radio au style vintage et les enceintes<br />
acoustiques depuis une vingtaine d’années. Elle<br />
est d’origine danoise, basée à Herning ; cela se<br />
reconnaît au style typiquement scandinave de<br />
ses productions. Elle est aussi un peu française<br />
puisqu’elle fait désormais partie d’AV Industry, un<br />
groupe français qui détient également Elipson.<br />
Nous avons déjà pu tester quelques produits<br />
de la marque Tangent. Ils ne nous avaient que<br />
moyennement ou pas du tout convaincu. Mais cette<br />
fois-ci, a priori, cela semble une bonne pioche.<br />
Les Tangent Spectrum X5 BT Phono sont pour<br />
commencer d’une très belle qualité de finition pour<br />
des enceintes Bluetooth que l’on trouve à moins de<br />
350 €. Leurs coffrets ont des coins arrondis. Ils sont<br />
recouverts d’une belle peinture satinée et montés<br />
sur d’épais socles revêtus d’un beau vinyle façon<br />
noyer. Les façades sont usinées afin de créer des<br />
amorces de pavillon pour les tweeters et tous les<br />
haut-parleurs sont protégés par de solides grilles<br />
métalliques rondes. Cela fait penser aux enceintes<br />
haut de gamme, semi-pro, de chez Amphion.<br />
Une paire d’enceintes HiFi Bluetooth qui allie<br />
style, performance et bon prix<br />
La qualité de fabrication est également de bon<br />
niveau. Les ébénisteries sont assemblées en<br />
panneaux de médium d’environ 15 mm d’épaisseur.<br />
Les tweeters sont à dômes en textile de 25 mm<br />
et à aimants néodyme. Les boomers de 12,5 cm<br />
sont dotés de membranes en papier traité et de<br />
moteurs à double aimant ferrite. L’électronique<br />
d’amplification de 2 x 25 watts, située dans<br />
l’enceinte gauche, semble sérieuse et de bonne<br />
facture. Sa connectique est très richement fournie.<br />
Outre sa liaison Bluetooth AptX, elle possède : une<br />
entrée analogique sur prises RCA que l’on peut<br />
commuter en niveau Ligne ou Phono (pour une<br />
platine vinyle) ; deux entrées numériques (optique<br />
et coaxiale) ; une seconde entrée analogique cette<br />
fois-ci sur mini-jack ; une sortie subwoofer ; et un<br />
port USB 5V pour recharger un périphérique.<br />
Sur le terrain, les Tangent Spectrum X5 BT Phono<br />
se pilotent depuis une petite télécommande qui<br />
propose des réglages de tonalités. À l’écoute, ce<br />
n’est pas de la « grande Haute Fidélité », mais les<br />
résultats ne sont absolument pas ridicules. Ces<br />
enceintes délivrent une restitution sonore propre<br />
et sage. L’aigu pourrait être plus raffiné. Le grave<br />
pourrait être plus profond. Cependant, la définition<br />
est très correcte. Les timbres ont un bon équilibre.<br />
Les Tangent Spectrum X5 BT délivrent un message<br />
bien articulé et intelligible. Elles ne cherchent pas<br />
à en faire trop. Le registre grave notamment évite<br />
d’être trop boomy. La cohérence d’ensemble est<br />
appréciable. Le son semble naturel, sans artifice ou<br />
défaut trop marqué.<br />
Avec leur connectique très bien fournie, leur design<br />
ultra soigné, leur conception sérieuse, les Tangent<br />
X5 BT peuvent remplacer une bonne minichaine<br />
HiFi.<br />
Spécifications<br />
•Type : paire d’enceintes actives Bluetooth, compactes<br />
ou «de bibliothèque»<br />
•Haut-parleurs : boomer de 13 cm et tweeter de 25 mm<br />
sur chaque enceinte<br />
•Puissance : 2 x 25 watts en classe A/B<br />
•Réponse en fréquence : 60 Hz à 20 kHz<br />
•Connectique : entrée analogique sur RCA (commutable<br />
Ligne ou Phono MM), entrée analogique sur mini-jack, 2x<br />
entrées numériques (optique et coaxiale), Bluetooth 4.0<br />
AptX, sortie subwoofer sur RCA, port USB 5 V<br />
•Pilotage par télécommande infrarouge<br />
•Dimensions : 340 x 166 x 205 mm (chaque enceinte)<br />
•Poids : 4 kg (enceinte active)<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Équipement<br />
Musicalité
LA NOBLESSE DU S<strong>ON</strong><br />
DOCK E30<br />
L’enceinte connectée DOCK E30, à la connectivité étendue (Wifi/Bluetooth/<br />
AirPlay/Aux/Optique/Multiroom/Spotify Connect/Qobuz/...) offre une superbe<br />
restitution en Stéréo, à partir d’une seule et unique source musicale :<br />
c’est la Technologie Airsound, technologie propriétaire et brevetée,<br />
qui équipe de nombreux studio d’enregistrement professionnels<br />
à travers le monde.<br />
Pensé comme un véritable HUB domestique, le DOCK E30<br />
se place d’ors et déjà comme un point névralgique<br />
de votre maison, et vous procurera de nombreuses heures<br />
de bonheur musical.<br />
La référence disques et accessoires audiophiles depuis 1997.<br />
www.elitediffusion.com
LES<br />
INCLASSABLES
100<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
ARTSOUND<br />
500 €<br />
190 €<br />
Artcore<br />
La marque Artsound est très active dans le domaine de la sonorisation multiroom,<br />
grâce à différentes gammes d’enceintes pour l’intégration. Des références murales,<br />
encastrables, des modèles pour l’extérieur : toutes les applications sont couvertes. Avec<br />
la nouvelle série Artcore, les enceintes encastrables deviennent connectées.<br />
par Alban Amouroux<br />
Artsound propose des séries d’enceintes aux tarifs<br />
compétitifs pour sonoriser toutes les pièces de la<br />
maison. En complément, le catalogue comprend<br />
aussi des amplificateurs, des postes de radio FM/<br />
DAB/Wi-Fi, des multiplicateurs de sorties hautparleurs<br />
ou encore des potentiomètres de volume<br />
muraux. Jusqu’ici, Artsound ne s’était pas encore<br />
vraiment aventuré dans la distribution multiroom,<br />
et encore moins dans la distribution via le réseau.<br />
La série Artcore représente donc une vraie rupture<br />
et un pari sur l’avenir.<br />
Le Dante appliqué au résidentiel<br />
Entre les premières annonces et sa disponibilité,<br />
la série Artcore a suivi une longue gestation afin<br />
de sortir un ensemble de produits cohérent,<br />
performant et innovant. C’est bien le cas grâce à<br />
un choix technologique très différent de celui de<br />
ses concurrents bien connus sur ce créneau. Les<br />
fabricants souhaitant se lancer de zéro ont deux<br />
choix principaux : développer une technologie<br />
multiroom propriétaire (Sonos, MusicCast,
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
101<br />
HEOS…) ou bien se reposer sur une technologie<br />
partagée (DTS Play-Fi, Chromecast, AirPlay 2…).<br />
Artsound a décidé de partir sur une technologie<br />
utilisée par les professionnels depuis près de dix<br />
ans : Dante. On retrouve Dante dans les studios<br />
d’enregistrement, les studios TV, les universités<br />
ou encore sur les scènes de concerts. Cette<br />
technologie permet de distribuer des centaines<br />
de canaux audio à travers un réseau informatique.<br />
Plus de 2000 produits professionnels équipés<br />
de Dante existent sur le marché. À notre<br />
connaissance, c’est la première fois que cette<br />
technologie est utilisée dans le domaine du grand<br />
public.<br />
Utiliser Dante présente plusieurs avantages.<br />
Tout d’abord, étant un protocole utilisé avec<br />
succès dans les environnements professionnels<br />
depuis des années, la pérennité est assurée.<br />
La seconde concerne l’usage sans limite du<br />
multiroom puisqu’une seule liaison Gigabit peut<br />
transporter jusqu’à 512 canaux audio dans les<br />
deux sens ! Enfin, le Dante est universel et rend<br />
le système Artcore potentiellement compatible<br />
avec n’importe quel autre produit Dante. Même<br />
si pour l’instant cette compatibilité est bloquée<br />
par Artsound, elle devrait être activée lors d’une<br />
prochaine mise à jour.<br />
Un contrôleur, des enceintes<br />
Le système Artcore repose tout d’abord sur<br />
un contrôleur, le Corepoint. Il fait le lien entre<br />
les enceintes et l’application mobile Artsound.<br />
C’est une sorte de surcouche sur le Dante, pour<br />
l’adapter aux usages résidentiels : groupage/<br />
dégroupage des zones à la volée, gestion des<br />
services de streaming, compatibilité AirPlay,<br />
DLNA… Le Corepoint doit être relié en filaire à<br />
votre réseau. Il est possible de l’alimenter via le<br />
PoE.<br />
La gamme Artsound Artcore comporte pour<br />
l’instant quatre enceintes encastrables. Nous<br />
avons reçu deux d’entre elles, les Core130 et<br />
Core140. La première est un modèle rond, avec<br />
haut-parleur coaxial de 13 cm. La seconde est<br />
carrée, avec le même haut-parleur. Toutes deux<br />
sont actives et connectées, ce qui est plutôt<br />
rare pour des enceintes encastrables. Il faudra<br />
donc prévoir une arrivée de courant dans les<br />
plafonds. Le bloc d’alimentation 19 V est fourni<br />
avec chaque enceinte. Pour leur connectivité,<br />
elles fonctionnent en Wi-Fi en liaison directe<br />
avec le Corepoint, sans passer par votre box, ou<br />
en Ethernet. À cet effet, un double port Gigabit<br />
uuu
102 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
est intégré à chaque enceinte. Cela permet de<br />
les chaîner tout simplement à partir d’une seule<br />
arrivée filaire.<br />
Les deux autres enceintes de la gamme sont les<br />
suivantes : Core150, une référence encastrable<br />
ronde de plafond, et Core160, un modèle<br />
encastrable mural rectangulaire. Ce sont<br />
des enceintes de la gamme Artsound Intiimi<br />
auxquelles ont été ajoutées l’amplification et la<br />
connectivité réseau.<br />
Application mobile simple et efficace<br />
Artsound n’a pas réinventé la roue et s’est<br />
inspiré de ce qui existe déjà chez la concurrence.<br />
L’application reconnaît automatiquement la<br />
présence des enceintes. Il n’y a plus qu’à les<br />
affecter à une pièce et à leur ajouter une petite<br />
icône. Ensuite, les sources musicales sont<br />
limitées mais déjà intéressantes : vTuner pour les<br />
webradios, Spotify et Tidal, les partages UPnP/<br />
DLNA sur le réseau et AirPlay. Il est possible de<br />
créer des favoris et des listes de lecture pour<br />
un accès direct à la musique. Un moteur de<br />
recherche permet de trouver de la musique dans<br />
Tidal et des stations de radios dans vTuner. Il ne<br />
cherche pas dans les dossiers partagés d’un NAS,<br />
c’est dom<strong>mag</strong>e. Enfin, il est possible de mettre en<br />
place des alarmes pour se réveiller ou se coucher<br />
en musique.<br />
Nous avons rencontré pas mal de petits bugs dans<br />
l’application. Artsound nous a assuré travailler<br />
activement sur le développement d’Artcore et de<br />
son application en particulier. La liste des mises<br />
à jour à venir est déjà planifiée jusqu’à la fin de<br />
l’année avec des évolutions majeures et des<br />
corrections de bugs.<br />
Artsound Artcore au quotidien<br />
Si l’on met de côté les bugs irritants rencontrés,<br />
Artcore fonctionne plutôt très bien. Il n’y a aucune<br />
difficulté ergonomique à sélectionner et démarrer<br />
la musique. L’AirPlay est toujours très pratique<br />
pour transmettre la musique depuis n’importe<br />
quel appareil Apple vers les enceintes Artcore.<br />
Un avantage majeur de cette solution concerne<br />
le fonctionnement des enceintes en mono ou<br />
stéréo. En effet, une seule et même enceinte<br />
peut être utilisée en mono dans une salle de<br />
bains par exemple, ou bien être associée à une<br />
seconde pour faire de la stéréo dans de plus<br />
grandes pièces. Il n’y a pas besoin d’enceinte<br />
mono spécifique à double tweeter. À l’écoute,<br />
les Core130 et Core140 ne brillent pas par leur<br />
fidélité. N’attendez pas d’écoute HiFi, elles sont<br />
faites pour « sonoriser » la maison en créant une<br />
ambiance musicale agréable au quotidien. Si vous
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong> 103<br />
êtes plus exigeant, il faudra vous tourner vers les<br />
Core150 et Core160. Ou bien attendre un éventuel<br />
amplificateur Artcore sur lequel vous pourrez relier<br />
les enceintes de votre choix. En revanche, il est<br />
bien prévu un Corelink équipé d’entrées audio<br />
afin de diffuser le son de sources existantes vers le<br />
système (TV, platine CD ou vinyle, etc.).<br />
Un système multiroom moderne<br />
Le système Artcore d’Artsound est résolument<br />
moderne. Il s’appuie sur une technologie<br />
professionnelle éprouvée lui offrant des possibilités<br />
d’évolution sans limite. Il s’installe facilement grâce<br />
à la reconnaissance automatique des enceintes dès<br />
qu’elles sont branchées. Il est bien pensé avec la<br />
gestion mono/stéréo à partir d’une seule enceinte.<br />
L’accès à Spotify Connect et Tidal sera suffisant<br />
pour beaucoup d’utilisateurs. La présence d’AirPlay<br />
est très pratique pour lire toutes les autres sources<br />
depuis son smartphone. Il lui manque encore<br />
un peu de maturité pour plus de stabilité au<br />
niveau de son application. On attend également<br />
l’élargissement de la gamme avec un amplificateur<br />
connecté et le streamer pour vos sources<br />
existantes. Avec quelques services de streaming<br />
en plus comme Deezer, Qobuz, Napster ou Apple<br />
Music, Artcore aura clairement toutes les armes<br />
pour se battre contre les leaders du domaine.<br />
Spécifications<br />
Enceintes sans fil Core130/Core140<br />
•Haut-parleurs : 1x médium 13 cm, 1x tweeter 19 mm<br />
•Amplification : 30W + 20W, 80 Hz à 18kHz<br />
•Connectivité : Wi-Fi, 2x ports Ethernet Gigabit,<br />
alimentation 19V<br />
•Autres : grilles blanches <strong>mag</strong>nétiques<br />
(peinture possible)<br />
•Dimensions (l x p x h) : 200 x 80 mm (Core130), 170 x 170<br />
x 80 mm (Core140)<br />
•Poids : 1,1 kg (Core130), 1 kg (Core140)<br />
Hub Corepoint<br />
•Connectivité : Wi-Fi Artcore 1200Mbps dual band, 2x<br />
ports Ethernet Gigabit dont 1x PoE 802.3at 48V,<br />
alimentation 12V<br />
•Dimensions (l x p x h) : 198 x 198 x 32 mm<br />
•Poids : 0,5 kg<br />
Prix public indicatif :<br />
•Corepoint – 190 €<br />
•Core130 – 500 €<br />
•Core140 – 500 €<br />
•Core150 – 600 €<br />
•Core160 – 600 €<br />
•<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Équipements<br />
Qualité sonore
104<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
AUDIRVANA<br />
Audirvana+<br />
77 €<br />
La société française Audirvana existe depuis 2010. Elle développe le logiciel Audirvana+, qui<br />
permet la lecture de fichiers audio depuis un PC ou un Mac. Bien plus pointu que Windows<br />
Media Player ou qu’iTunes, Audirvana a pour but de tirer le meilleur des fichiers dématérialisés<br />
grâce à un traitement sonore avancé. L’ergonomie et les fonctionnalités ont su faire le succès<br />
d’Audirvana+. Nous l’avons testé durant plusieurs mois, en parallèle de tous les appareils audio<br />
passés entre nos mains sur cette période. par Alban Amouroux<br />
Damien Plisson est à l’origine d’Aurdirvana+.<br />
Il cherchait une solution qualitative de lecture<br />
de sa bibliothèque numérisée depuis son Mac,<br />
sans jamais la trouver. Il décida donc de s’atteler<br />
à la tâche en développant lui-même ce logiciel<br />
inexistant. Plutôt que de la garder pour lui, il crée<br />
une entreprise pour le commercialiser. Audirvana+<br />
a su séduire assez d’utilisateurs pour permettre à<br />
Damien de poursuivre les évolutions du logiciel tout<br />
en le dotant de nouvelles fonctions et en améliorant<br />
sa stabilité : filtres audio pour le suréchantillonage,<br />
compatibilité DSD puis MQA, intégration de Qobuz<br />
et de Tidal, création d’une app mobile, etc. Pour la<br />
petite histoire, le nom Audirvana est la contraction<br />
des mots Audio et Nirvana.<br />
Compatible PC/Mac, avec Tidal & Qobuz<br />
intégrés<br />
Audirvana+ est proposé sous la forme d’un logiciel<br />
pour PC et Mac à télécharger. Une version d’essai<br />
de 15 jours permet de tester avant l’achat. Au<br />
moment de notre essai, la version pour PC sous<br />
Windows 10 etait plus avancée que celle pour<br />
Mac, mais cette dernière a depuis été mise à jour.<br />
L’ergonomie de la version PC est dans la mouvance<br />
actuelle, proche dans l’idée des applications des<br />
services de streaming tels que Deezer ou Tidal. La<br />
version Mac qui ressemblait plutôt à iTunes s’est elle<br />
aussi adapter pour être plus dans l’air du temps et<br />
ressembler à la version pour PC.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
105<br />
Dans tous les cas, le menu vertical à gauche<br />
liste les différents accès possibles à sa musique<br />
: bibliothèque, favoris, Qobuz, Tidal, listes de<br />
lecture. La bibliothèque correspond à vos morceaux<br />
personnels stockés sur votre réseau, voire dans<br />
l’ordinateur accueillant Audirvana+. Le logiciel<br />
connaît votre bibliothèque et le chemin des fichiers<br />
qu’il conserve en mémoire. D’ailleurs, il analyse<br />
régulièrement votre bibliothèque pour se mettre à<br />
jour. La présentation de la musique se fait sous la<br />
forme d’une classique grille de jaquettes. Le moteur<br />
de recherche s’applique à votre bibliothèque ou aux<br />
services musicaux selon l’écran sur lequel vous vous<br />
trouvez.<br />
Lorsque vous naviguez dans votre bibliothèque, il<br />
est possible d’afficher à droite de l’écran toutes les<br />
metadatas d’un album ou d’un morceau donné.<br />
Vous pouvez les modifier directement, ou encore<br />
ajouter les jaquettes manquantes. Les morceaux<br />
en cours de lecture sont affichés dans une liste<br />
temporaire. À vous de créer vos propres listes, sous<br />
deux formes : en ajoutant les morceaux un à un, ou<br />
en créant une liste automatique à partir de critères<br />
prédéfinis. L’affichage de la biblitohèque et des<br />
résultats de recherche est instantané, une attention<br />
bienvenue qui participe grandement à l’adoption de<br />
l’outil.<br />
Autre détail bien pensé, lorsque l’on ouvre le<br />
logiciel, il affiche la bibliothèque à l’endroit où on<br />
l’avait fermée la fois précédente. Il ne revient pas au<br />
début, typiquement la lettre A. C’est appréciable,<br />
surtout si l’on dispose d’une bibliothèque<br />
composée de milliers d’albums.<br />
Une application évoluée pour paramétrer<br />
très finement le rendu audio<br />
Le menu Préférences permet d’accéder à de<br />
multiples réglages afin d’adapter Audirvana+<br />
à vos usages. Après les fonctions générales,<br />
le deuxième onglet Système audio permet de<br />
sélectionner la sortie audio. Plusieurs sorties<br />
peuvent être disponibles sur l’ordinateur, mais<br />
Audirvana+ sait également utiliser les lecteurs<br />
audio compatibles UPnP présents sur votre réseau.<br />
Pour un fonctionnement avancé, Audirvana a noué<br />
des partenariats avec Onkyo, Pioneer, Bricasti et<br />
Sonore. Certains produits de ces fabricants sont<br />
directement compatibles Audirvana+. En restant<br />
sur l’ordinateur, nous avons relié différents DAC<br />
USB qui ont tous été reconnus. Audirvana+ indique<br />
immédiatement les capacités de conversion du DAC<br />
rattaché. Audirvana+ sait également lire les fichiers<br />
MQA. Mais il faut que le DAC sache faire de même.<br />
Lorsque la compatibilité est assurée, l’application<br />
l’indique.<br />
Nous arrivons ensuite à l’onglet des filtres audio.<br />
Cela concerne les convertisseurs de fréquence<br />
d’échantillonnage. Il est donc possible de<br />
suréchantillonner tous les morceaux à l’écoute,<br />
selon différents critères paramétrables. Il y a de quoi<br />
y passer des heures. Des passionnés partagent sur<br />
les forums des configurations qui leur paraissent<br />
être les plus performantes. Quoi qu’il en soit, il<br />
faut savoir ce que l’on fait avant de commencer à<br />
toucher à cette partie.<br />
L’onglet volume vous laisse choisir si la commande<br />
est effectuée au niveau du DAC/préampli ou bien à<br />
partir de l’application elle-même. C’est ici que l’on<br />
trouve le réglage du « ReplyGain » pour linéariser le<br />
niveau d’un morceau à un autre.<br />
L’onglet Audio Units est un autre gros morceau.<br />
Audirvana+ vous permet d’utiliser jusqu’à<br />
quatre plug-ins simultanés de traitement sonore.<br />
Égalisation, filtrage, correction acoustique, tout est<br />
possible. Si vous utilisez déjà des plug-ins AU pour<br />
uuu<br />
Notre avis<br />
Fonctionnalités<br />
Performances<br />
Ergonomie<br />
Musicalité
106 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
de la création musicale, vous les retrouverez ici.<br />
Le SysOptimizer est une fonction très importante.<br />
Elle donne la priorité à Audirvana+ afin que d’autres<br />
applications ne viennent pas perturber la lecture<br />
audio en utilisant trop de mémoire vive.<br />
Dans l’onglet bibliothèque, vous indiquerez le ou<br />
les chemins vers les dossiers partagés contenant<br />
toute votre musique. Le dernier onglet sert à vous<br />
identifier sur les services de streaming intégrés à<br />
Audirvana+, Tidal et Qobuz en version CD ou Hi-<br />
Res de préférence bien sûr.<br />
Une application mobile pour iPad et iPhone<br />
permet de prendre la main sur le logiciel. C’est<br />
bien plus pratique que de devoir naviguer dans<br />
sa musique avec l’ordinateur, au clavier et à<br />
la souris. L’application est simplifiée, mais elle<br />
donne accès à l’essentiel. Les commandes sont<br />
transmises à l’ordinateur immédiatement. C’est<br />
parfait au quotidien. Si bien que l’on peut dédier<br />
un ordinateur à Audirvana+ qui n’aura pas besoin<br />
d’écran, en mode streamer audio pur.<br />
À l’écoute : une source audio numérique<br />
haut de gamme de référence<br />
Il est évidemment compliqué de tester un logiciel<br />
de lecture audio en tant que tel. Le résultat ne peut<br />
être indépendant des autres éléments de la chaîne,<br />
et en premier lieu l’ordinateur puis le convertisseur<br />
numérique/analogique qui va suivre. Il est possible<br />
d’utiliser la sortie audio directe de l’ordinateur, la<br />
sortie USB avec un DAC USB, ou encore une liaison<br />
réseau vers un DAC Ethernet (Dante ou Ravenna).<br />
Toutes ces configurations sont susceptibles<br />
d’intervenir sur la restitution musicale finale.<br />
Nous avons pu tester ces derniers mois différentes<br />
sources numériques comme des lecteurs CD et de<br />
multiples streamers. Il faut voir le couple ordinateur<br />
plus Audirvana comme une source en tant que<br />
telle. C’est en ce sens que nous avons pu écouter et<br />
comparer Audirvana+ sur le long terme.<br />
Mettons de côté les réglages offerts par Audirvana<br />
pour le traitement sonore (filtres audio et plugins<br />
AU). Il y a autant de réglages possibles<br />
que d’affinités personnelles. Si l’on s’en tient<br />
uniquement à une écoute «sortie du carton»,<br />
Audirvana+ est l’un des meilleurs logiciels de<br />
lecture audio. L’écoute est fluide, détendue,<br />
naturelle. On ressent de l’air entre les instruments,<br />
la scène sonore s’étend sans peine dans les trois<br />
dimensions. Les micro informations d’ambiance ne<br />
sont jamais estompées. Par ailleurs, la reproduction<br />
du registre grave est un bon indicateur des qualités<br />
d’Audirvana+. Par rapport à d’autres sources,<br />
Audirvana+ dégraisse les basses fréquences pour<br />
un résultat toujours très fouillé, net et dynamique à<br />
la fois. Il sait extraire tous les détails des percussions<br />
pour nous les présenter bien à leur place. Quant aux<br />
voix, Audirvana+ a cette capacité à les détacher du<br />
reste de la musique. Elles sont bien en avant, avec<br />
là encore de multiples informations qui les rendent<br />
presque palpables. La scène sonore est reproduite<br />
de façon large, haute et profonde, tout ce que l’on<br />
attend d’une source audio au top.<br />
Toutes ces qualités se trouvent rarement présentées<br />
par les streamers les plus courants. D’après notre<br />
expérience, il faut aller chercher dans les streamers<br />
déjà haut de gamme pour arriver à concurrencer<br />
un simple ordinateur équipé d’Audirvana+. Le<br />
streamer est un client léger qui a pour lui son côté<br />
pratique, prêt à démarrer d’un simple appui sur sa<br />
télécommande ou son application. Il n’a pas accès<br />
aux multiples personnalisations proposées par<br />
Audirvana+, dont le suréchantillonnage. Finalement,<br />
le logiciel Roon est le concurrent plus ou moins<br />
direct d’Audirvana+, avec une qualité sonore<br />
légèrement en retrait à notre goût, mais également<br />
équipé de possibilités avancées de traitement du<br />
son. Au final, Audirvana+ est devenu l’une de nos<br />
sources de référence.<br />
En conclusion<br />
Oui, un logiciel de lecture audio pour Mac et PC<br />
peut proposer un rendu sonore de très grande<br />
qualité, différent de celui d’une autre source<br />
numérique. Tout comme deux lecteurs CD ou deux<br />
streamers audio n’ont pas le même son. À ce titre,<br />
Audirvana+ fait d’un PC ou d’un Mac une source<br />
audio remarquable, sans rapport en termes de coût<br />
avec des sources dédiées équivalentes en qualité.<br />
La licence à vie Audirvana+ est très accessible,<br />
et un ordinateur d’occasion autour de 200 € est<br />
amplement suffisant pour en tirer le meilleur. L’étape<br />
suivante, c’est de trouver le bon DAC/préampli qui<br />
sera digne du flux audio transmis par Audirvana+.<br />
•
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> c’est aussi...
108 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - HiFi <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
YAMAHA<br />
700 €<br />
MusicCast Vinyl 500<br />
Les platines vinyles sans fil, on connaissait déjà. Beaucoup de modèles sont capables d’envoyer la<br />
musique à des enceintes sans fil grâce au Bluetooth, qui soit dit en pensant n’est pas une solution<br />
très audiophile. La MusicCast Vinyl 500 est différente. C’est une platine vinyle connectée.<br />
Yamaha, dans sa logique d’intégrer le Wi-Fi et son système de pilotage multiroom propriétaire<br />
au maximum de ses appareils HiFi, Home Cinéma et aussi à quelques-uns de ses instruments de<br />
musique, a installé un lecteur réseau complet dans la MusicCast Vinyl 500. C’est une première.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
De prime abord, la Yamaha MusicCast ressemble à<br />
une classique platine vinyle HiFi, à la finition assez<br />
luxueuse grâce à sa base de 4 cm d’épaisseur<br />
en finition laque piano, noire ou blanche selon la<br />
version choisie. Mais en la regardant de plus près,<br />
à l’avant au pied de son plateau tourne-disque,<br />
on découvre une touche totalement inhabituelle<br />
intitulée «Connect» et à côté d’elle, une petite<br />
plaque dotée de deux diodes indicatives portant les<br />
symboles du Bluetooth et du Wi-Fi, puis un peu plus<br />
loin, la marque MusicCast.<br />
À l’arrière, la connectique est également différente<br />
de celle d’une simple platine vinyle. Il y a une sortie<br />
Phono classique sur prise RCA, puis une sortie Ligne<br />
(puisque la MusicCast intègre un préampli Phono/<br />
RIAA) également sur RCA et enfin un port réseau<br />
Ethernet.<br />
Une platine vinyle qui s’appuie sur une<br />
bonne base mécanique classique<br />
Pour ce qui concerne la platine vinyle en elle-même,<br />
la base mécanique de la MusicCast Vinyl 500 est<br />
similaire à celle que nous avons déjà rencontrée sur<br />
les modèles Teac TN-280BT, Elac Miracord 50 ou<br />
Thorens TD201. On aurait aimé plus d’originalité<br />
de la part de Yamaha, mais techniquement, c’est<br />
plutôt un bon choix. Ici, le socle est réalisé par un<br />
coffrage de panneaux de médium (MDF) de 16 mm<br />
d’épaisseur. Le plateau tourne-disque, recouvert<br />
d’un copieux tapis de feutre, est en aluminium<br />
moulé, entraîné par un moteur à courroie. Le bras<br />
à cardan métallique est assemblé autour d’un tube<br />
en aluminium. Son porte-cellule est amovible, à<br />
verrouillage à baïonnette. Il est pré-équipé d’une
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - HiFi<strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
109<br />
cellule MM, Audio-technica AT3600.<br />
Yamaha a apporté sa touche personnelle avec<br />
quatre larges pieds en caoutchouc, d’apparence<br />
haut de gamme, équipés de bagues en aluminium.<br />
On note aussi que le moteur n’est pas implanté<br />
au même endroit que sur les autres platines de<br />
ce genre. Il se trouve plus à l’avant et peut-être<br />
légèrement plus écarté que de coutume, ce qui<br />
avait tendance à détendre un petit peu la courroie<br />
sur le modèle que nous avons testé.<br />
Un lecteur et serveur multiroom Yamaha<br />
MusicCast complet, aussi bien pour les<br />
sources réseau que le vinyle<br />
Contrairement aux autres platines que nous avons<br />
testées et utilisant la même base mécanique,<br />
toute l’électronique de la MusicCast Vinyl 500 est<br />
propre à Yamaha, y compris la section préampli<br />
Phono et correction RIAA. Le lecteur réseau intégré<br />
se paramètre et se pilote avec l’appli MusicCast<br />
Controller, depuis un appareil iOS ou Android. Il<br />
est aussi compatible AirPlay et Spotify Connect. Il<br />
délivre son signal musical sur les sorties Ligne de la<br />
platine. Si un vinyle est en cours de lecture et que<br />
vous lancez une source connectée depuis votre<br />
smartphone ou votre tablette, la lecture du disque<br />
s’interrompt et l’écoute bascule automatiquement<br />
sur le signal audio du réseau. Vous avez aussi la<br />
possibilité, si vous possédez d’autres produits<br />
Yamaha MusicCast (enceintes sans fil, éléments<br />
HiFi ou Home Cinéma), de leur envoyer le son de la<br />
platine MusicCast Vinyl 500, qu’elle soit en train de<br />
lire la musique depuis un serveur NAS, un service<br />
Web ou même un disque vinyle. Les services Web<br />
intégrés comprennent, entre autres, Deezer, Qobuz,<br />
Tidal, les webradios et l’accès à des podcasts.<br />
Le Bluetooth, lui, constitue ici une source<br />
supplémentaire. Ce n’est pas comme sur les<br />
autres platines vinyles Bluetooth du marché, qui<br />
peuvent envoyer le signal audio d’un vinyle vers une<br />
enceinte ou une barre de son Bluetooth. La Yamaha<br />
MusicCast Vinyl 500 est dotée d’un récepteur<br />
Bluetooth et non d’un transmetteur Bluetooth. Elle<br />
est donc capable de recevoir le son transmis en<br />
Bluetooth depuis un smartphone par exemple, pour<br />
le diffuser sur la chaîne HiFi à laquelle elle est reliée<br />
par ses prises RCA ou bien, à travers le réseau, vers<br />
d’autres produits MusicCast.<br />
Spécifications<br />
•Type : platine vinyle et lecteur de musique en réseau<br />
•Formats numériques supportés : PCM jusqu’en<br />
24 bits/192 kHz et DSD jusqu’à 11,2 MHz<br />
•Liaison réseau : Ethernet et WiFi<br />
•Protocoles compatibles : Yamaha MusicCast, AirPlay,<br />
Spotify Connect<br />
•Réception Bluetooth : SBC et AAC<br />
•Entraînement de la platine : par courroie, 33 ou 45 tr/min.<br />
•Plateau : Aluminium moulé<br />
•Bras : aluminium de 223,5 mm (8,8 pouces)<br />
•Porte cellule : amovible, 1/2 pouce, de type SME/Ortofon<br />
•Cellule prémontée : Audio-technica AT3600<br />
•Sortie audio : RCA Phono et RCA Ligne<br />
•Consommation : 6 W max., 1,4 à 1,6 W en veille avec<br />
réseau et/ou Bluetooth, 0,3 W en veille complète<br />
•Dimensions : 450 x 136 x 368 mm<br />
•Poids : 5,7 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Équipement<br />
Musicalité<br />
uuu
110 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - HiFi <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />
De multiples fonctions qui ne se marchent<br />
pas sur les pieds et dont chacune fait bien<br />
son job<br />
La Yamaha MusicCast Vinyl 500 est donc un<br />
appareil trois-en-un, à la fois platine vinyle, lecteur<br />
réseau et récepteur Bluetooth. Bien que cette<br />
configuration soit totalement inédite, elle reste<br />
facile et relativement intuitive à utiliser. La touche<br />
«Connect» sert à passer d’un mode à l’autre. Elle<br />
est accompagnée d’une petite diode qui s’illumine<br />
en blanc pour le vinyle, en vert pour le réseau et en<br />
bleu pour le Bluetooth.<br />
Les performances sonores du récepteur Bluetooth<br />
sont correctes. La réception accepte les codecs AAC<br />
et SBC.<br />
Les résultats pour la partie vinyle sont de bon<br />
niveau. On n’atteint pas tout à fait la musicalité<br />
d’une Elac Miracord 50, mais on n’est pas loin de<br />
celle d’une Thorens TD201. Yamaha a sérieusement<br />
travaillé le préampli Phono intégré. Celui-ci<br />
délivre une large bande passante, avec des basses<br />
bien charpentées. Alors que beaucoup d’autres<br />
platines comparables privilégient la richesse et le<br />
foisonnement des timbres dans le médium, ici ce<br />
registre n’est pas mis en avant. Cela se fait au profit<br />
d’un grave plus présent et ferme, donnant une belle<br />
sensation d’espace et de profondeur de la scène<br />
sonore.<br />
Le lecteur réseau enfin, n’est pas un élément bas<br />
de gamme, au contraire. L’interface de pilotage<br />
MusicCast est certes chargée, mais très aboutie.<br />
L’appareil sait lire les flux audionumériques Hires<br />
jusqu’en 24 bits/192 kHz grâce une puce de<br />
conversion de haute qualité, Burr Brown (de chez<br />
Texas Instruments) DSD1791. La qualité de la<br />
numérisation des vinyles pour la diffusion multiroom<br />
n’est pas non plus négligée, puisqu’il est fait appel<br />
à une seconde puce Burr Brown dédiée PCM9211,<br />
travaillant en 24 bits/96 kHz.<br />
Les antennes Wi-Fi et Bluetooth sont placées sous<br />
la base en bois de la platine. Pendant nos essais,<br />
nous avons remarqué que leur sensibilité est un<br />
peu plus faible que celle d’antennes externes. En<br />
dehors de ce point, depuis un service Web ou de<br />
la musique stockée sur le réseau local, la Yamaha<br />
MusicCast Vinyl 500 délivre un son propre, d’une<br />
bonne définition. La restitution est comme souvent<br />
chez cette marque japonaise, neutre et fidèle, avec<br />
beaucoup de détails sur l’ensemble du spectre.<br />
•
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