ON mag : Guide Hifi 2.0 2019

La Hifi acte 2, active, intelligente, connectée, multiroom. Plus de 30 produits à l'essai : lecteurs de musique en réseau (streamer audio), convertisseurs (DAC), amplis connectés stéréo ou multicanal, systèmes tout-en-un, paires d'enceintes Hifi et même une platine vinyle. La Hifi acte 2, active, intelligente, connectée, multiroom. Plus de 30 produits à l'essai : lecteurs de musique en réseau (streamer audio), convertisseurs (DAC), amplis connectés stéréo ou multicanal, systèmes tout-en-un, paires d'enceintes Hifi et même une platine vinyle.

Pierre.Stemmelin
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22.06.2019 Views

mag Edition 2019/3 30 produits à l’essai HIFI 2.0 active, intelligente, connectée, multiroom...

<strong>mag</strong><br />

Edition <strong>2019</strong>/3<br />

30<br />

produits<br />

à l’essai<br />

HIFI <strong>2.0</strong><br />

active, intelligente,<br />

connectée, multiroom...


UN S<strong>ON</strong> MAGNIFIQUE<br />

QUI VOUS PARLE<br />

Du Multi-room, un Son sublime,<br />

la Commande vocale et un Magnifique design.<br />

Les enceintes intelligentes dont vous avez toujours rêvé.<br />

harmankardon.com/citation


3 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

SOMMAIRE<br />

LES LECTEURS RESEAU ET DAC<br />

p.6 - Auralic Aries G1<br />

p.10 - Bel Canto e.One Stream<br />

p.14 - Chord Electronics Mojo+Poly<br />

p.18 - Musical Fidelity MX-DAC<br />

p.20 - Pro-ject Stream Box S2<br />

LES AMPLIS<br />

p.24 - Advance MyConnect 50<br />

p.28 - Cambridge Audio Edge NQ+W<br />

p.32 - Denon Heos Drive HS 2<br />

p.34 - Devialet Expert 140 Pro<br />

p.38 - NAD M10<br />

p.42 - Primare Prisma i15<br />

p.46 - Russound MBX-Amp et MBX-Pre<br />

p.50 - Sonos Amp<br />

p.54 - Yamaha MusicCast XDA-<br />

QS5400RK<br />

LES ENCEINTES<br />

p.84 - Dali Calisto 2C<br />

p.86 - Dynaudio Xeo 20<br />

p.90 - Canton Smart Vento 3<br />

p.94 - Genelec G Three<br />

p.96 - Tangent Spectrum X5 BT phono<br />

LES INCLASSABLES<br />

p.100 - Artsound Artcore<br />

p.104 - Audirvana<br />

p.108 - Yamaha Vinyle 500 MusicCast<br />

LES TOUT-EN-UNS<br />

p.58 - Bang & Olufsen Beosound Edge<br />

p.62 - JBL Link 500<br />

p.66 - Orbitsound Dock E30 + Sub S4<br />

p.70 - Revo SuperCD<br />

p.74 - Ruark R5<br />

p.78 - Triangle AIO 3<br />

Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par <strong>ON</strong>-Mag.fr<br />

Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans<br />

restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf<br />

autorisation préalable de notre part.<br />

On participé à ce numéro :<br />

Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46<br />

Rédaction : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Pierre Stemmelin


ARIES G1 & G2<br />

VEGA G1 & G2<br />

LEO GX<br />

STREAMERS TRANSPORT<br />

STREAMERS DAC<br />

HORLOGE MÈRE<br />

AURALiC FRANCE<br />

05.61.76.48.40<br />

WWW.AURALIC.FR<br />

INFO@AURALIC.FR


LES LECTEURS<br />

RESEAU & DAC


6<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

AURALIC<br />

Aries G1<br />

Auralic fête à peine ses dix ans que la<br />

marque a déjà gagné une belle réputation<br />

dans le monde audiophile. Après ses produits<br />

reconnaissables entre mille avec leur large<br />

écran à l’affichage jaune, les Altair et Polaris,<br />

Auralic bascule sur un design plus classique<br />

avec l’Aries G1. C’est un streamer audio<br />

sans DAC, équipé en plus d’une entrée USB<br />

pour une clé ou un disque dur externe. La<br />

construction est sérieuse, les fonctionnalités<br />

annoncées sont de premier ordre. Est-ce que<br />

cela suffit à distinguer cet Aries G1 de la<br />

foule des streamers ? par Alban Amouroux<br />

Cette série Auralic aux boîtiers noirs quasi<br />

monolithiques renferme cinq références. Il y a deux<br />

streamers, les Aries G1 et G2, deux streamers avec<br />

DAC, les Vega G1 et G2, et une horloge externe, la<br />

Leo GX. Cette dernière fonctionne exclusivement<br />

avec le Vega G2 équipé de l’entrée horloge idoine<br />

et du connecteur de synchronisation propriétaire<br />

Lightning Link utilisant un cordon HDMI. Le<br />

streamer Aries G1 est donc au final le produit le<br />

plus accessible de la gamme. Ce qui ne l’empêche<br />

pas de recevoir un équipement déjà extrêmement<br />

complet. Nous allons découvrir à quel point les<br />

qualités d’un streamer bien conçu peuvent faire la<br />

différence.<br />

2200 €<br />

Construit à partir de panneaux en aluminium<br />

massif<br />

Le boîtier de l’Aries G1 est constitué de différents<br />

panneaux en aluminium massif assemblés entre eux.<br />

Contrairement aux autres modèles supérieurs de<br />

la gamme qui reposent sur un châssis dit Unity fait<br />

d’une seule pièce. Les connecteurs sont fermement<br />

fixés sur la face arrière du G1 : c’est du solide, aucun<br />

risque d’arrachement. La face inférieure, dont les<br />

pieds sont solidaires, vient fermer le boîtier. Ces<br />

pieds sont constitués d’un ressort interne absorbant<br />

toute vibration parasite.<br />

La face avant accueille un grand écran LCD de<br />

10 centimètres. Il n’est pas tactile, et c’est le<br />

seul reproche que l’on pourrait faire au chapitre<br />

ergonomie de l’Aries G1. Il affiche la lecture en<br />

cours mais il permet aussi la configuration complète<br />

de l’appareil. Les quatre touches à droite de


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

7<br />

l’écran servent à naviguer dans les menus. Ces<br />

derniers sont en grand nombre et sont organisés<br />

à la façon de ceux de l’Apple TV, pour ceux qui<br />

connaissent. Chaque élément du menu bénéficie<br />

d’un paragraphe d’explication qui s’affiche sur la<br />

gauche de l’écran. Au final, on ne peut pas faire plus<br />

complet mais n’oubliez pas vos lunettes. La quantité<br />

de menus et d’informations font que la police<br />

utilisée est assez petite. Enfin, l’Aries G1 étant<br />

équipé d’un récepteur infrarouge, vous pouvez lui<br />

associer n’importe quelle télécommande en lui<br />

apprenant les codes voulus.<br />

Streamer et lecteur USB<br />

À l’arrière, on trouve quatre sorties numériques :<br />

coaxiale, optique, XLR (AES/EBU) et USB (isolée<br />

galvaniquement). Il y a également un port USB pour<br />

la lecture de fichiers sur clé ou disque dur externe.<br />

Côté connectivité, Auralic a prévu l’Ethernet filaire et<br />

le Wi-Fi b/g/n/ac via deux antennes fournies à visser.<br />

L’Aries G1 sait lire la plupart des fichiers compressés<br />

et non compressés. Il accepte le MQA et jusqu’au<br />

DSD512. Ses capacités grimpent à 384 kHz en 32<br />

bits côté PCM.<br />

La partie streamer se pilote idéalement depuis<br />

l’application mobile Auralic Lightning DS. Bien<br />

pensée, elle donne accès aux radios web, aux<br />

partages de fichiers sur le réseau, au contenu de<br />

la clé reliée en USB mais aussi aux services Qobuz<br />

et Tidal. Il est possible de créer des playlists.<br />

Alternativement, vous pouvez utiliser Bubble UPnP,<br />

AirPlay et Roon. L’Aries G1 est certifié Roon, il<br />

apparaît donc dans les menus avec sa propre icône<br />

représentant l’appareil. À tout instant, vous avez<br />

depuis l’écran en façade de l’Aries G1 la jaquette<br />

du morceau, le titre, le temps écoulé et une petite<br />

icône indiquant la source.<br />

L’Auralic Aries G1 a été relié à un préampli DAC<br />

RME ADI-2 Pro. En USB, puis en XLR AES. Ayant<br />

utilisé des câbles de facture classique pour ces deux<br />

liaisons, nous avons au final préféré les résultats<br />

en AES, notre playlist de test étant constituée<br />

essentiellement de morceaux en FLAC à 192<br />

kHz. L’Aries G1 propose une restitution très juste,<br />

capable d’aller chercher tous les détails, dans tous<br />

les registres. Le grave est exploré avec beaucoup<br />

d’ampleur, de précision et de dynamique. On<br />

ressent le toucher des percussions tout comme<br />

celui des cordes de la guitare basse. Il y a beaucoup<br />

d’aération autour des instruments. Le registre aigu<br />

est toujours à sa place, jamais agressif et pourtant<br />

bien présent.<br />

La scène sonore est large, haute et stable. Elle a<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Streamer audio réseau<br />

•Fichiers acceptés : AIFF, ALAC, APE, DIFF, DSF, FLAC,<br />

OGG, WAV, AAC, MP3, MQA and WMA<br />

•Taux d’échantillonnage : jusqu’à 384 KHz/32 bits PCM /<br />

jusqu’au DSD512 (22.57892MHz)<br />

•Connectivité : sorties numériques coaxiale, optique et<br />

XLR AES, port USB audio, entrée USB pour disque ou clé,<br />

•Ethernet, Wi-Fi<br />

•Dimensions (l x p x h) : 34 x 32 x 8 cm<br />

•Poids : 7,2 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Équipements<br />

L’Aries G1 extrait tous les micro-détails pour<br />

une restitution grand format<br />

Performances<br />

Musicalité


8 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

surtout beaucoup d’épaisseur avec des informations<br />

aussi bien derrière que devant les enceintes. Les<br />

morceaux un peu anciens dont la production n’était<br />

pas exempte de défauts sont parfois peu agréables<br />

à écouter avec des sources moins qualitatives. Avec<br />

l’Aries G1, comme le maximum d’informations est<br />

extrait du flux audio, on redécouvre et on écoute<br />

avec plaisir des morceaux que l’on avait parfois<br />

laissés de côté. Ils sont ici transfigurés.<br />

L’Aries G1 d’Auralic a cette capacité à rendre<br />

la musique vivante. Le son remplit facilement<br />

l’espace. Petra Magoni prend place dans la pièce<br />

lorsqu’elle chante Fever dans Live à Fip : sa voix<br />

est parfaitement détachée, les spectateurs tapent<br />

dans les mains sur les côtés de la scène en avant<br />

des enceintes, tandis que la contrebasse un peu à<br />

droite du centre délivre ses nappes de grave avec<br />

opulence et toujours ce supplément d’informations<br />

qui fait la différence sur la perception du toucher et<br />

des fins de notes.<br />

La restitution peut être personnalisée grâce à<br />

l’égaliseur paramétrique trois bandes intégré. Il<br />

vaut mieux savoir ce que l’on fait et s’aider d’un<br />

micro de mesure ainsi que d’un logiciel. Il faut<br />

également noter la présence de quatre filtres<br />

différents disponibles lors des étapes de conversion<br />

de fréquence. Afin de se conformer aux capacités<br />

du DAC derrière l’Aries G1, il est possible de<br />

limiter la fréquence en sortie. Par exemple, on peut<br />

décider de convertir en 192 kHz tous les fichiers qui<br />

seraient lus dans un format supérieur. C’est lors de<br />

cette conversion que l’on peut choisir quatre types<br />

de filtres à appliquer : precise, dynamic, balance<br />

ou smooth. L’écran en façade donne une petite<br />

explication pour chacun d’eux afin de vous aiguiller.<br />

Sans retouche du taux d’échantillonnage, la lecture<br />

reste en bit perfect, bien entendu.<br />

En conclusion<br />

Le streamer réseau Auralic Aries G1 est un appareil<br />

extrêmement bien pensé et bien équipé. Tout<br />

d’abord, il sait lire la quasi-totalité des formats<br />

de fichiers numériques. Il est compatible Roon et<br />

AirPlay. L’application de contrôle Auralic Lightning<br />

DS est très simple d’utilisation. L’écran en façade est<br />

bienvenu afin de toujours savoir où l’on en est. Les<br />

menus de configuration foisonnent de réglages et<br />

de fonctionnalités, comme l’égaliseur paramétrique,<br />

la balance gauche/droite très précise ou les filtres<br />

audio. La construction n’est pas en reste, avec un<br />

châssis rigide et une finition au cordeau. Enfin, la<br />

signature sonore nous offre une restitution à la fois<br />

pleine de vigueur et avec beaucoup de précision.<br />

L’Aries G1 sait tirer le meilleur de tous les fichiers<br />

audio. À associer avec des appareils de grande<br />

qualité qui sauront capitaliser sur les capacités du<br />

G1 pour faire vivre la musique dans votre salon. Un<br />

vrai coup de cœur.<br />


10<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

BEL CANTO<br />

e.One Streamer<br />

Le streamer audio peut prendre diverses formes. Du minuscule boîtier basé sur une<br />

carte informatique jusqu’à l’imposant appareil audiophile bardé de filtres et de<br />

fonctionnalités. Le Bel Canto e.One Stream est plus proche de l’entrée de gamme<br />

en termes de fonctionnalités, mais il se place plutôt dans le haut de gamme, de par<br />

son prix et ses résultats sonores. Le Stream est simplifié dans sa présentation, limité<br />

dans ses capacités de lecture, mais hyper détaillé dans ses capacités de restitution<br />

audio. C’est un streamer un peu à part sur la globalité de ses critères, mais qui mérite<br />

néanmoins une oreille attentive.<br />

par Alban Amouroux<br />

1900 €<br />

Le Stream est le dernier appareil en date arrivé<br />

dans la gamme Bel Canto e.One. Elle compte<br />

déjà un préampli/DAC, un intégré, des blocs de<br />

puissance, un lecteur CD et un préampli phono. Le<br />

design et les dimensions de tous ces appareils sont<br />

identiques. Cela permet de créer sa mini-chaîne<br />

complète à l’esthétique cohérente. Le Stream<br />

apporte la lecture musicale en réseau. Il pourra être<br />

associé au préampli DAC2.7 via l’une de ses sorties<br />

numériques ou à l’amplificateur intégré C5i à travers<br />

sa sortie analogique.<br />

Le juste nécessaire en connectique<br />

Le boîtier de la gamme e.One est de faible largeur<br />

: avec 21,6 cm, il mesure exactement la moitié d’un<br />

appareil HiFi traditionnel. Son boîtier est du genre<br />

rigide. C’est du costaud et ça se sent. Le capot est<br />

recouvert d’une peinture granuleuse qui résistera à<br />

la plupart des accrocs. Il repose sur de gros pieds<br />

en caoutchouc absorbant. La face avant se compose<br />

d’une partie en métal s’ouvrant sur une large fenêtre<br />

cachant l’afficheur. Cette partie avant est disponible<br />

en noir ou en gris argenté, seule fantaisie esthétique<br />

possible. L’afficheur textuel sur deux lignes profite<br />

d’un éclairage vert qui change un peu de l’ordinaire.<br />

La connectique se divise en trois parties. À droite,<br />

les sources avec la prise réseau et un port USB<br />

acceptant clé et disque dur externe. Au centre, les<br />

sorties numériques se déclinent sous les trois formes<br />

les plus classiques : XLR AES, coaxiale et optique.<br />

Enfin, à gauche se trouve la sortie analogique


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

11<br />

bénéficiant du DAC interne. La lecture s’effectue<br />

toujours en bit perfect avec l’appui d’une horloge à<br />

très faible bruit. L’e.One Stream n’arbore que deux<br />

boutons et ils sont tous les deux en face arrière : un<br />

commutateur marche/arrêt, et un bouton poussoir<br />

à double fonction. Un appui court permet de<br />

basculer entre l’activation des sorties numériques<br />

ou de la sortie analogique. Un appui long lance<br />

une recherche en ligne d’une éventuelle mise à jour<br />

logicielle. Il n’y a donc aucune touche en façade :<br />

il va falloir vous rabattre sur votre smartphone ou<br />

votre tablette.<br />

Aucune touche, tout passe par<br />

l’application mobile<br />

L’écran affiche trois choses en permanence : la<br />

source à gauche, la fréquence et/ou le format<br />

de fichier en haut à droite, la sortie activée en<br />

bas à droite. C’est effectivement assez limité,<br />

nous n’avons même pas le droit au titre en cours<br />

de la lecture ou au temps écoulé. Pour cela,<br />

téléchargeons l’application Bel Canto Seek. Elle<br />

est basée sur l’application universelle de lecture<br />

Mconnect. On retrouve une présentation identique<br />

avec un bandeau de navigation au bas de l’écran<br />

donnant accès à la lecture en cours, aux sources de<br />

lecture ou encore aux favoris.<br />

Les sources dématérialisées sont les services Tidal<br />

et Qobuz, les radios web vTuner, les partages réseau<br />

UPnP/DLNA. Il faut ajouter le support relié au port<br />

USB de l’e.One Stream, dont le contenu apparaît<br />

bien dans l’application. À ce propos, le Stream<br />

partage le contenu USB sur le réseau, il joue alors<br />

le rôle de serveur audio pour tout autre appareil<br />

compatible DLNA. L’usage de cette application<br />

est tout à fait classique et assez pratique. On s’y<br />

retrouve facilement et la navigation dans un disque<br />

dur relié en USB ou sur le réseau est assez rapide<br />

pour ne pas être frustrante. L’écran de lecture en<br />

cours indique toujours le format de fichier et son<br />

taux d’échantillonnage. Les fichiers MQA et leur<br />

dépliage fonctionnent très bien, comme le prouve<br />

la lecture dans Roon. En revanche, le Stream n’étant<br />

pas encore dans la base officielle Roon, il n’apparaît<br />

pas sous son petit logo mais sous une i<strong>mag</strong>e<br />

générique.<br />

Une i<strong>mag</strong>e sonore panoramique d’une<br />

précision extrême<br />

Comme à notre habitude, nous avons relié l’e.<br />

One Stream à un préampli/DAC ADI-2 Pro de chez<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Streamer audio réseau<br />

•Fichiers et sources : PCM, DSD, MQA, Tidal, Qobuz,<br />

vTuner, UPnP/DLNA<br />

•Taux d’échantillonnage : jusqu’à 192 kHz/24 bits PCM<br />

•Connectivité : sorties numériques coaxiale, optique et<br />

XLR AES, entrée USB pour disque ou clé, Ethernet, sortie<br />

analogique RCA<br />

•Dimensions (l x p x h) : 21,6 x 31,8 x 8,8 cm<br />

•Poids : 7 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipements<br />

Musicalité


12 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

RME. La connectique XLR AES a été privilégiée. Le<br />

Stream surprend par sa plénitude, c’est vraiment sa<br />

caractéristique principale. Il a un petit côté anglais<br />

dans sa restitution. Une impression de retenue qui<br />

ressemble à une maîtrise extrême, mais sans faire<br />

de concession sur la dynamique. Très propre, tout<br />

est bien à sa place. Mais toujours avec beaucoup de<br />

finesse. Aucun registre ne prend le pas sur l’autre.<br />

Le grave est sec et bien tenu. Il manque peut-être<br />

un soupçon d’information dans l’infragrave qui<br />

aurait donné encore plus de corps à la contrebasse.<br />

Les voix sont réalistes, bien détachées du reste<br />

du message, avec cette finesse caractéristique qui<br />

permet d’éviter toute fatigue et agressivité. La scène<br />

sonore bénéficie de la précision extrême de l’e.<br />

One Stream. La scène sonore paraît plus large qu’à<br />

l’habitude. Elle a moins d’épaisseur qu’avec d’autres<br />

produits concurrents. Elle se situe plutôt en retrait,<br />

mais en dépassant facilement le cadre des enceintes<br />

en largeur. Au final, on ne ressent pas forcément<br />

une masse sonore prête à nous avaler, mais à la<br />

place, on fait face à une vision panoramique de la<br />

musique.<br />

Sur un morceau à l’ambiance virtuelle hyper<br />

travaillée tel que Shut Me Down du duo électro<br />

Haute, l’e.One Stream fonctionne à merveille,<br />

en remplissant la totalité du mur face à nous.<br />

Avec d’autres lecteurs, la scène est beaucoup<br />

moins large, mais elle prend la forme d’un U en<br />

revenant sur les côtés. Ce parti pris sur la retenue<br />

est à prendre en compte pour le résultat que vous<br />

recherchez dans votre pièce. Par ailleurs, l’e.One<br />

Stream ne propose aucun réglage. Si vous souhaitez<br />

retoucher le rendu et l’adapter à votre pièce ou à<br />

vos envies, il faudra passer par les outils inclus dans<br />

Roon par exemple.<br />

En conclusion<br />

Le Bel Canto e.One Stream est un petit streamer<br />

étonnant. Il se limite essentiellement à la lecture<br />

des fichiers dématérialisés qu’on lui envoie. À part<br />

cela, il affiche quelques informations succinctes et<br />

éventuellement il convertit ce qu’il lit en analogique.<br />

Tout le reste se passe soit depuis l’application<br />

Seek, soit via Roon. Il est donc dédié à la lecture<br />

de la musique sans se perdre dans d’autres<br />

fonctionnalités annexes. Et il le fait techniquement<br />

très bien, mais à sa façon : la signature sonore du<br />

Stream est typée. Elle ne va pas vraiment dans le<br />

sens d’une chaleur et d’une présence excessives. Au<br />

contraire, c’est la finesse qui est au rendez-vous, un<br />

vrai gentleman de la musique. Il nous semble que<br />

le Stream devrait particulièrement bien s’associer<br />

avec des systèmes composés d’enceintes à pavillon.<br />

Ces systèmes où la scène sonore, au contraire<br />

d’être projetée, est déjà profonde et en arrière des<br />

enceintes, sens dans lequel va le Stream en s’étalant<br />

toujours plus sur les côtés pour faire disparaître les<br />

murs.<br />


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14<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

CHORD<br />

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Poly + Mojo<br />

Nous avons déjà testé l’excellent petit ampli casque/DAC audiophile nomade<br />

Chord Electronics Mojo. Nous nous intéressons cette fois-ci au Poly, qui est<br />

conçu comme son complément optionnel, un appareil multitâche qui lui<br />

sert à la fois de lecteur de carte micro-SD, de récepteur sans fil Bluetooth et<br />

d’interface de lecture de musique en réseau. Un concept étonnant qui ne nous<br />

a pas laissés indifférents.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Mini serveur, récepteur Bluetooth, streamer<br />

AirPlay, DLNA et Roon Ready... des<br />

possibilités qui donnent le tournis<br />

Le Chord Poly est conçu pour fonctionner<br />

uniquement avec le Chord Mojo. Il s’y emboîte<br />

côté prises micro-USB, optique et coaxiale. Il est<br />

lui-même doté d’un port micro-USB qui permet de<br />

recharger les deux appareils simultanément. Deux<br />

housses en cuir sont disponibles en option pour<br />

garder les deux produits solidaires l’un de l’autre,<br />

bien au chaud et protégés.<br />

Les deux appareils disposent de leur propre<br />

batterie. L’autonomie annoncée est d’une dizaine<br />

d’heures, mais l’on peut aussi faire fonctionner le<br />

Chord Mojo+Poly, pendant la charge, raccordé au<br />

courant secteur.<br />

Les possibilités offertes par cette association<br />

Mojo+Poly sont multiples. Le Chord Electronics Poly<br />

possède un récepteur Bluetooth (malheureusement<br />

pas compatible AptX HD) et une antenne Wi-Fi qui<br />

lui permet de se connecter à un réseau local ou d’en


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

15<br />

créer un en mode «hotspot». Son petit corps, hyper<br />

solide, est en aluminium usiné (comme celui du<br />

Mojo) et intègre un slot pour carte micro-SD.<br />

L’appareil peut être utilisé comme streamer en<br />

AirPlay ou DLNA et il est Roon Ready (le meilleur<br />

système actuel de lecture de musique depuis le<br />

réseau local). Il peut aussi faire office de lecteur de<br />

carte micro-SD et transformer le Mojo en baladeur.<br />

Le son est alors restitué sur les deux prises casque<br />

du Mojo.<br />

Il est également possible de configurer ces sorties<br />

casque en mode Ligne pour brancher le Mojo+Poly<br />

à une chaîne HiFi.<br />

Par ailleurs, le lecteur de carte micro-SD est géré par<br />

le système MPD (Music Player Daemon), un système<br />

libre pour serveurs de musique. Par conséquent,<br />

on peut aussi se servir du Mojo+Poly comme d’un<br />

serveur et lire le contenu de la carte micro-SD<br />

depuis un autre appareil raccordé au réseau en<br />

utilisant le protocole UPnP/DLNA par exemple.<br />

Ajoutons enfin que le Chord Mojo+Poly sait lire<br />

toutes sortes de formats de fichiers audio Hi-res<br />

jusqu’en PCM 768 kHz et DSD256 (Quad-DSD), le<br />

DSD étant traité en DoP (DSD over PCM).<br />

Pas totalement «user friendly», mais...<br />

Pour ma part, j’adore l’idée et le concept du Chord<br />

Poly. Mais je vous avoue que, bien qu’audiophile<br />

testeur patenté, je me suis retrouvé, au début,<br />

devant le Mojo+Poly un peu comme une poule<br />

devant une fourchette.<br />

Le système est inédit en son genre (du moins à<br />

ma connaissance). Au déballage, il paraît évident<br />

d’emboîter le Poly dans le Mojo. L’opération<br />

est toute simple, intuitive et ne demande pas<br />

d’explication. Je mets donc les deux appareils<br />

accouplés à charger sur le courant secteur à partir<br />

de la prise micro-USB du Poly.<br />

Mais ensuite, que dois-je faire ? Un petit carton dans<br />

l’emballage indique que l’on peut télécharger l’appli<br />

Chord GoFigure sur son smartphone. Je commence<br />

donc par ça, ignorant la notice que l’on est supposé<br />

télécharger également en ligne. L’appli est en<br />

anglais et demande d’activer le Bluetooth. Je lance<br />

une première recherche qui se solde par un échec.<br />

C’est normal, je n’ai pas allumé le Poly+Mojo, l’appli<br />

m’indique qu’il faut le faire. Je m’exécute et relance<br />

la tentative de jumelage qui aboutit cette fois-ci.<br />

J’ai alors le choix entre trois modes de connexion :<br />

Wi-Fi, Bluetooth ou Hotspot. Si je choisis le Wi-Fi,<br />

l’appli me propose alors de sélectionner le mode de<br />

pilotage en réseau : Roon Ready ou Everything Else<br />

(pour AirPlay et DLNA).<br />

Ensuite, il est toujours possible de changer de<br />

mode, mais attention : le Poly+Mojo doit alors se<br />

réinitialiser et cela prend quelques longues dizaines<br />

de secondes.<br />

À l’usage, je me rends compte que l’appli GoFigure<br />

manque de stabilité. Elle plante parfois, elle est<br />

lente, limitée dans ses possibilités et demande de<br />

garder le Bluetooth de mon smartphone activé pour<br />

piloter le Chord Poly. Sur la carte micro-SD insérée<br />

dans le Poly, elle ne semble vouloir reconnaître<br />

que les «playlists» et pas les fichiers enregistrés<br />

en désordre ou rangés dans d’autres dossiers. Elle<br />

donne accès à une présélection d’une douzaine de<br />

webradios, essentiellement de la BBC, et si l’on veut<br />

uuu<br />

Spécifications (Chord Poly)<br />

•Type : streamer et lecteur portable réservé au<br />

Chord Mojo<br />

•Lecteur de carte micro-SD intégré associé à un système<br />

DLNA serveur et renderer, SMB Server et MPD player<br />

•Liaisons Bluetooth et Wi-Fi<br />

•Batterie de 2200 mAh<br />

•Compatible DLNA, AirPlay et Roon Ready<br />

•Formats de fichiers supportés : ACC, WAV, FLAC, AIFF,<br />

OGG Vorbis, ALAC, WMA et MP3<br />

•Résolutions supportées : jusqu’en PCM 768 kHz<br />

et DSD256<br />

•Dimensions : 50 x 62 x 22 mm<br />

•Poids : 90 g<br />

Prix du Chord Poly : 650 €<br />

Prix du Chord Electronics Mojo : 550 € (pour ses spécifications<br />

détaillées, voir le test déjà publié sur <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong>.fr)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Fonctions<br />

Ergonomie<br />

Qualité sonore


16 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

en sélectionner d’autres, il faut taper leur adresse<br />

URL ! Question ergonomie, on a vu beaucoup<br />

mieux. D’autant que pour ajuster le volume, on<br />

dispose des boutons lumineux du Mojo, sans<br />

repérage de niveau, et du réglage disponible dans<br />

l’appli. Les deux se marchent un peu sur les pieds.<br />

Heureusement, une fois les opérations de<br />

paramétrage effectuées, on n’a plus besoin de<br />

l’appli GoFigure pour utiliser le Poly+Mojo comme<br />

streamer (ou lecteur réseau, si vous préférez). Tout<br />

se passe bien avec Roon ou AirPlay tandis que nous<br />

n’avons noté que quelques minimes latences en<br />

DLNA en faisant appel à l’appli tierce mConnect.<br />

...une arme fatale audiophile ?<br />

Nous avons déjà testé le Chord Mojo en tant que<br />

DAC et ampli casque. Nous en pensons le plus<br />

grand bien d’autant qu’il est capable d’alimenter<br />

tous types de casques jusqu’à des modèles<br />

d’impédance élevée de 600 Ω et qu’en outre son<br />

prix a légèrement baissé depuis notre premier essai.<br />

Cette fois-ci, nous nous sommes concentrés sur la<br />

fonction streamer qu’apporte le Poly en reliant le<br />

système à une chaîne HiFi. Pour utiliser ce mode,<br />

il est nécessaire d’appuyer simultanément sur les<br />

trois boutons du Mojo lors de l’allu<strong>mag</strong>e afin que<br />

ses sorties casque se commutent en sortie Ligne de<br />

niveau fixe.<br />

Nous avons retrouvé les excellentes aptitudes<br />

musicales du Chord Mojo qui se révèle aussi efficace<br />

pour alimenter un casque audiophile exigeant<br />

qu’une bonne chaîne HiFi. Couplé au Poly et piloté<br />

par Roon, il nous a fait redécouvrir avec beaucoup<br />

de plaisir de vieux morceaux de notre discothèque.<br />

Les timbres ont de la matière, de la richesse, une<br />

très belle tessiture. Le son est à la fois souple et<br />

dynamique, avec beaucoup de vitalité, un grave<br />

vivant, énergique et profond.<br />

Sur «Opus 4» de Art of Noise (Album «The Best<br />

of Art of Noise» de 1992 en 16 bits/44,1 kHz)<br />

nous avons particulièrement apprécié la mise en<br />

perspective des voix qui se répondent en écho<br />

et forment petit à petit une rythmique complexe<br />

tandis qu’éclot la petite mélodie tournoyante du<br />

synthétiseur en arrière-plan. Chaque exclamation<br />

prend sa place précisément au sein de l’i<strong>mag</strong>e<br />

stéréophonique qui se construit en profondeur<br />

derrière le plan formé par les enceintes. L’effet de<br />

spatialisation, appuyé par les effets de réverbération<br />

soigneusement dosés, est très réussi.<br />

Nous avons également été impressionnés par la<br />

virulence, le groove des percussions sur «Give It To<br />

Me» avec Timbaland, Justin Timberlake et Nelly<br />

Furtado (album «Shock Value» de 2007 en qualité<br />

CD). Le Mojo+Poly met à merveille en lumière le<br />

talent de producteur de Timbaland, sa signature<br />

sonore immédiatement reconnaissable, avec une<br />

rythmique à la fois très ronde, physique et explosive.<br />

En conclusion<br />

Le Chord Electronics Mojo+Poly est un ensemble<br />

atypique, sans équivalent. Sa prise en main n’est<br />

pas évidente. Son application de paramétrage et<br />

lecture GoFigure a encore des lacunes. Cependant,<br />

si l’on se contente de l’utiliser dans certains modes<br />

que l’on maîtrise bien, sans vouloir en changer<br />

en permanence, c’est un appareil très intéressant<br />

et ultra performant. Il nous a fortement séduits<br />

musicalement parlant.<br />


Extrême?<br />

C’est<br />

maintenant!<br />

www.audioquest.fr


18 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

MUSICAL FIDELITY<br />

MX-DAC<br />

La gamme MX de la marque Musical Fidelity est une série de trois électroniques<br />

au format mini, dédiées aux nouveaux usages audiophiles. Elle comporte un<br />

préampli phono MM/MC, un ampli pour casque audio et le convertisseur MX-<br />

DAC que nous testons ici.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

800 €<br />

Le MX-DAC, positionné à 800 €, est un produit<br />

de vocation déjà haut de gamme. Cela se voit à<br />

son apparence classieuse et à son équipement.<br />

Ses entrées audionumériques sont nombreuses (2<br />

coaxiales, 2 optiques et une USB) tandis que ses<br />

sorties analogiques sont doublées (asymétrique<br />

sur RCA et symétrique sur XLR) et il accepte les flux<br />

audionumériques jusqu’en PCM 32 bits/192 kHz ou<br />

DSD128.<br />

Son petit transformateur d’alimentation externe fait<br />

un peu économique. Pour le reste, la construction<br />

du Musical Fidelity MX-DAC apparaît très sérieuse.<br />

Son boîtier semble tout en aluminium, pour se<br />

prémunir des interférences électro<strong>mag</strong>nétiques<br />

avec une façade d’1 cm d’épaisseur et un capot fait<br />

d’un profilé à flancs nervurés de 3 mm d’épaisseur. À<br />

l’intérieur, le circuit est très épuré et va à l’essentiel.<br />

L’entrée USB est couplée à une interface Xmos<br />

asynchrone. Vient ensuite un suréchantillonneur<br />

à 192 kHz Burr Brown SRC4392 puis une puce de<br />

conversion PCM1795, également de la marque Burr<br />

Brown de Texas Instruments. Les étages de sortie<br />

utilisent 6 amplis Op de qualité, des Burr Brown<br />

OPA2134UA, un par canal pour la partie asymétrique<br />

et deux par canal pour la partie symétrique. Ces<br />

amplis Op sont entourés de résistances calibrées<br />

et capacités au polypropylène, dont certaines de<br />

marque Wima.<br />

En matière d’utilisation, le Musical Fidelity MX-DAC<br />

ne présente rien de compliqué. Une télécommande<br />

et un réglage de volume auraient été intéressants,<br />

mais ce sont des éléments peu courants sur ce<br />

type d’appareil. On dispose juste d’un bouton<br />

sélecteur de source et d’un second donnant le choix<br />

entre deux modes de filtrage numérique (1 et 2).<br />

Ce dernier agit sur le rendu sonore de façon très<br />

discrète, voire anecdotique. Après comparaison<br />

attentive, nous avons préféré rester sur la position 1.<br />

Pour faire nos essais, nous avons sorti nos câbles<br />

numériques (optique, coaxial et USB) de la<br />

série Forest d’AudioQuest et utilisé un câble de<br />

modulation analogique AudioQuest Golden Gate.<br />

En source, nous avons diffusé alternativement<br />

Spotify avec son flux compressé à 320 kbps depuis<br />

un dongle Chromecast, de la qualité CD-Audio non<br />

compressée en 16 bits/44,1 kHz et des fichiers Hires<br />

lus depuis un ordinateur à partir de l’excellent<br />

logiciel Audirvana. Dans toutes les configurations,<br />

le Musical Fidelity MX-DAC nous a immédiatement<br />

beaucoup plu. Ses timbres sont d’un très bon<br />

équilibre, sans excès agressif dans les aigus ni<br />

trop d’embonpoint dans les basses, et une sorte<br />

de matité fort plaisante. L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique<br />

est carrée, bien campée et détaillée avec une<br />

profondeur et un relief appréciables. Le son a<br />

de la matière et aussi une certaine légèreté. La<br />

dynamique et le rythme sont au rendez-vous. Le<br />

Musical Fidelity MX-DAC délivre un son très propre,<br />

mais ne joue pas exagérément de la transparence et<br />

il est conciliant. Avec lui, on entend les différences<br />

de qualité en passant le même morceau (en<br />

l’occurrence «Get Lucky» des Daft Punk) d’abord<br />

depuis Spotify, puis en vraie qualité CD-Audio<br />

et enfin en Hi-res. Cependant, sur la version<br />

compressée (Spotify), il ne vous jette pas les défauts<br />

et limitations aux oreilles. Il est déjà très agréable à<br />

écouter et fait de la bonne musique.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : convertisseur avec suréchantillonnage à 192 kHz<br />

•Flux acceptés : jusqu’en PCM 32 bits/192 kHz et DSD128<br />

•Entrées numériques : 2x coaxiales S/PDIF sur RCA, 2 x<br />

optiques Toslink, USB type B<br />

•Sorties analogiques : asymétrique sur RCA, symétrique<br />

sur XLR<br />

•Dimensions : 220 x 53 x 215 mm<br />

•Poids : 1,9 kg<br />

Notre avis


Passez en<br />

mode HiFi<br />

Audirvana rend la lecture audio prioritaire sur votre<br />

ordinateur, s’adapte à votre système de son et vous<br />

offre toutes les options nécessaires pour optimiser votre<br />

installation.<br />

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20<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

PRO-JECT<br />

Stream Box S2<br />

Un streamer ou lecteur audio en réseau représente le moyen le plus simple et<br />

devrait être le plus économique pour faire évoluer un système HiFi ancien en<br />

l’adaptant aux nouvelles sources connectées. Cependant, le segment des streamers<br />

abordables n’est pas très fourni. Le Pro-ject Stream Box S2 vient donc occuper une<br />

case où il reste encore beaucoup de place. Il coûte moins de 250 €. Voyons ce que<br />

l’on peut s’offrir pour ce prix.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

250 €<br />

Le constructeur austro-tchèque Pro-Ject est<br />

largement connu pour être un spécialiste de<br />

la platine vinyle, mais il produit également de<br />

nombreuses électroniques, souvent au format<br />

mini, ainsi que quelques modèles d’enceintes<br />

acoustiques. Le Stream Box S2 est un nouveau<br />

venu dans sa gamme, dont il est désormais le<br />

lecteur de musique en réseau le moins cher. Il se<br />

présente dans un boîtier très compact et discret<br />

alimenté par un petit transformateur extérieur de<br />

la taille d’un chargeur pour smartphone. Il a l’air<br />

tout simple, mais son niveau d’équipement n’est<br />

pas minimaliste. Il possède un port USB en façade<br />

pour raccorder un périphérique de stockage externe<br />

ainsi qu’une entrée analogique auxiliaire à l’arrière.<br />

Son raccordement au réseau peut se faire en Wi-Fi<br />

ou en Ethernet. On dispose de trois sorties, une<br />

analogique fixe sur prise RCA pour le brancher<br />

à une chaîne HiFi, une numérique optique pour<br />

attaquer un convertisseur, une analogique variable<br />

pour le raccordement à des enceintes actives par<br />

exemple. La télécommande livrée avec l’appareil<br />

permet d’ajuster le volume de la sortie variable. Elle<br />

comporte des touches de pilotage de la lecture<br />

ainsi que six boutons pour accéder à des favoris<br />

préenregistrés (stations webradios par exemple).<br />

Une construction bien propre et des circuits<br />

pilotés par LinkPlay<br />

Comme nous l’avons dit, l’apparence de l’appareil<br />

est simple, mais cela ne l’empêche pas non plus


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

21<br />

d’afficher une construction<br />

soignée. Sa façade est<br />

en aluminium de 3 mm et son<br />

coffret utilise un profilé également<br />

en aluminium, de 2 mm d’épaisseur cette fois-ci.<br />

À l’intérieur, les circuits sont bien propres. On y<br />

remarque tout de suite la carte réseau estampillée<br />

LinkPlay. La conversion analogique vers numérique<br />

est effectuée par une puce ESS Sabre Premier<br />

(ES9023P) travaillant sur 24 bits/192 kHz, donc<br />

donnant accès à l’audio en Hi-res. L’étage de sortie<br />

analogique s’appuie sur un bon ampli Op Texas<br />

Instruments NE5532P.<br />

Comme vous l’aurez compris, les fonctions<br />

réseau du Pro-Ject Stream Box S2 sont gérées<br />

par le système LinkPlay que l’on retrouve chez de<br />

nombreuses marques comme Triangle, Advance<br />

Acoustic, iFi Audio... Cela le rend compatible avec<br />

d’autres appareils pour créer une installation audio<br />

multiroom. LinkPlay est en outre compatible AirPlay,<br />

Spotify Connect et DLNA/UPnP (pour la lecture<br />

de fichiers disponibles sur les disques partagés<br />

du réseau local). Il intègre plusieurs services de<br />

musique comme Tidal, Napster ou TuneIn pour les<br />

webradios.<br />

Il est possible de piloter le Stream Box S2 depuis<br />

l’application Muzo Player de LinkPlay ou sa version<br />

«customisée» Pro-ject Stream 2. Attention, ne<br />

confondez pas cette dernière avec l’appli Pro-ject<br />

Play également disponible. Nous avions commencé<br />

par celle-ci et nous avons un peu galéré pour<br />

connecter le Stream Box S2 au réseau avant de<br />

comprendre que nous n’utilisions pas la bonne<br />

appli.<br />

Des résultats engageants à l’écoute<br />

Gate. Nous avons obtenu une restitution sonore<br />

avec un grave généreux qui descend relativement<br />

bas. L’équilibre est un peu physiologique. Le<br />

registre médium pourrait être plus riche et l’aigu<br />

un peu moins sec. Cependant, le son est propre,<br />

d’une définition plus que correcte, et le haut du<br />

spectre ne dérape pas vers l’agressivité. L’i<strong>mag</strong>e<br />

stéréophonique est par ailleurs très bien en place<br />

avec une belle mise en perspective. Elle est bien<br />

centrée, se développe en largeur avec beaucoup<br />

de cohérence en évitant les effets de projection en<br />

avant désagréables.<br />

Spécifications<br />

•Type : streamer, lecteur de musique en réseau<br />

•Connectique : entrée analogique sur mini-jack, port USB<br />

pour périphérique de stockage, sortie analogique fixe<br />

sur RCA, sortie analogique variable sur mini-jack, sortie<br />

numérique optique Toslink<br />

•Protocoles supportés : LinkPlay, AirPlay, Spotify<br />

Connect, UPnP/DLNA<br />

•Fichiers supportés : WAV, ALAC, FLAC, MP3, APE, AAC<br />

jusqu’à 24 bits/192 kHz<br />

•Dimensions : 105 x 37 x 105 mm<br />

•Poids : 375 g<br />

Notre avis<br />

Grâce à LinkPlay et sa télécommande, le Pro-ject<br />

Stream Box S2 est plutôt simple et agréable à<br />

utiliser. À l’écoute, il ne se défend pas mal du tout<br />

pour un «petit produit» d’entrée de gamme. Il est<br />

livré sans câble RCA. Pour lui donner des ailes, nous<br />

l’avons raccordé à notre chaîne HiFi en analogique<br />

avec un câble audiophile AudioQuest Golden<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Équipement<br />

Qualité sonore


AMPLIFIEZ VOTRE PASSI<strong>ON</strong>.<br />

MELODY X (M-CR612) AMPLI HIFI RÉSEAU<br />

Un véritable système Hi-Fi tout-en-un<br />

Vous êtes passionné de musique ? Le Melody X est le système musical de vos<br />

rêves. Cet élégant amplificateur CD compatible réseau prend en charge un<br />

nombre quasi illimité de services de streaming grâce à l‘AirPlay 2, au Bluetooth<br />

et à la connectivité HEOS Wi-Fi. Connectez vos enceintes via 4 amplificateurs<br />

audio numériques haute efficacité et profitez du son Marantz dans toute sa<br />

richesse musicale.<br />

Existe aussi en noir<br />

2 entrées numériques optiques • tuners DAB+/FM • webradio TuneIn • Commande vocale<br />

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LES<br />

AMPLIFICATEURS


24<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

ADVANCE PARIS<br />

MyConnect 50<br />

Avec le MyConnect 50, c’est un appareil HiFi multitâche extrêmement complet<br />

que nous propose la marque française Advance. Il s’agit d’une minichaîne tout-enun<br />

intégrant à la fois un lecteur CD, un tuner radio FM, un ampli de 2 x 50 watts<br />

en classe AB, un DAC Hi-res, une liaison Bluetooth, une entrée Phono et un lecteur<br />

réseau compatible avec les webradios ainsi qu’avec plusieurs services de musique<br />

en ligne parmi les plus populaires. par Pierre Stemmelin<br />

800 €<br />

Façade en plexiglas noir de 8 mm d’épaisseur,<br />

boutons en aluminium, châssis en tôles bien rigide<br />

au format mini façon «boîte à chaussures» et dos<br />

cuivré : le MyConnect 50 reprend la construction de<br />

la nouvelle série Smart Line d’Advance Paris dont<br />

nous avons déjà testé les modèles AX1, PX1 et BX1.<br />

Le panneau avant de l’appareil est épuré. Outre le<br />

bouton de sortie et mise en veille, il comporte une<br />

sortie casque, un afficheur central à deux lignes, les<br />

touches de pilotage de la partie CD, placées juste<br />

au-dessus du très fin tiroir de chargement, et un<br />

gros bouton rotatif à pression. Au début, on cherche<br />

un peu comment choisir la source, puis on découvre<br />

qu’il faut presser longuement le bouton rotatif.<br />

Ce dernier sert à la fois de réglage de volume<br />

et, donc aussi, de sélecteur de source. La grande<br />

télécommande, assez classieuse et armée de plus<br />

d’une quarantaine de touches, est en revanche<br />

d’une manipulation plus aisée et intuitive.<br />

L’arrière de l’appareil accueille de son côté une


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

25<br />

riche connectique. Elle comporte trois entrées<br />

analogiques dont une commutable en Phono MM,<br />

trois entrées numériques (une coaxiale et deux<br />

optiques), une sortie subwoofer et une autre que<br />

l’on peut commuter en mode fixe ou variable.<br />

Des services de musique réseau à 360° sous<br />

l’égide du système Linkplay<br />

La connexion au réseau peut se faire en Wi-Fi ou<br />

Ethernet. Le plus simple pour configurer la liaison<br />

Wi-Fi est de passer par les menus s’affichant sur<br />

l’appareil en utilisant la télécommande puis de<br />

sélectionner le réseau et entrer le mot de passe,<br />

toujours depuis la télécommande. Ensuite,<br />

les fonctions réseau se pilotent depuis l’appli<br />

customisée Advance Playstream ou bien Muzo<br />

Player, l’appli originale de Linkplay.<br />

Linkplay est le système de pilotage audio multiroom<br />

choisi par Advance pour son MyConnect 50. Nous<br />

l’avons déjà rencontré sur des produits iFi Audio<br />

ou Triangle Aio. Il sait faire beaucoup de choses.<br />

Il intègre les moteurs vTuner, TuneIn, iHeartRadio<br />

pour les webradios. Il donne, entre autres, accès<br />

à Deezer, Qobuz, Tidal ou Napster. Il rend aussi<br />

l’Advance MyConnect 50 compatible avec Spotify<br />

Connect et même AirPlay (ce n’est pas précisé dans<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Type : électronique tout-en-un avec ampli stéréo, lecteur<br />

CD, tuner FM, lecteur réseau intégrés<br />

• Puissance : 2 x 48 watts sous 8 ohms, 2 x 70 watts sous<br />

4 ohms<br />

• Entrées : 3x analogiques dont une commutable en Phono<br />

MM, 2x numériques optiques, numériques coaxiales,<br />

• Bluetooth<br />

• Sortie : prise casque, subwoofer, Ligne/préampli, une<br />

paire de borniers haut-parleurs<br />

• Liaison réseau : Ethernet, Wi-Fi<br />

• Protocole réseau : Linkplay (webradios, Deezer, Qobuz,<br />

Tidal...), Spotify Connect<br />

• Dimensions : 26,5 x 13,6 x 38,5 cm<br />

• Poids : 5,5 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité


26 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

les spécifications, mais nous avons pu le vérifier<br />

pendant nos tests). Il propose aussi une interface<br />

basique de lecture UPnP/DLNA pour les fichiers<br />

stockés sur le réseau local.<br />

Un appareil tout-en-un conçu avec de vraies<br />

considérations audiophiles<br />

Quelques détails font un peu « économiques »<br />

comme les borniers haut-parleurs qui pourraient<br />

être légèrement plus qualitatifs. Néanmoins, dans<br />

l’ensemble la construction de l’Advance MyConnect<br />

50 paraît propre, sérieuse, robuste et prend en<br />

compte de vraies considérations audiophiles.<br />

En témoignent le transformateur d’alimentation<br />

toroïdal généreusement dimensionné (10 cm de<br />

diamètre sur 4 cm de haut), le convertisseur Wolfson<br />

WM8740 (24 bits/192 kHz), la mécanique de lecture<br />

CD montée sur une contre-platine de découplage<br />

ainsi que les étages d’amplification en classe<br />

AB utilisant des transistors discrets (push-pull de<br />

modèles 2SB814 et 2SD1047) vissés sur un radiateur<br />

en aluminium massif.<br />

De fait, l’Advance MyConnect 50 n’est pas<br />

uniquement un produit bourré de fonctionnalités.<br />

Il affiche également de bonnes performances à<br />

l’écoute. Sa réserve de puissance, sa tenue dans les<br />

basses fréquences lui permettent d’alimenter une<br />

grande variété d’enceintes compactes ou de type<br />

colonnes. Sa restitution sonore ne cherche pas à<br />

impressionner par son ultra haute précision dans les<br />

aigus ou par son extrême fermeté dans les graves,<br />

mais elle est homogène, plaisante et séduisante.<br />

L’Advance MyConnect 50 sonne bien. Il n’est pas<br />

coincé ou agressif. Il offre un son décontracté,<br />

chaleureux et agréable. Son approche n’est pas<br />

celle de la neutralité absolue. Il n’est pas aseptisé,<br />

mais au contraire il joue de la musique, avec un<br />

certain punch et un talent certain.<br />


Performance sans compromis.<br />

Elegance et sobriété.<br />

Nouvelles enceintes Concept 300 par Q acoustics.<br />

Plus encore à découvrir<br />

qacoustics.co.uk


28<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

CAMBRIDGE<br />

Edge NQ + W<br />

7000 €<br />

La marque anglaise Cambridge Audio est connue depuis longtemps pour ses petites<br />

électroniques audiophiles. Mais pour fêter ses 50 ans, elle a décidé de marquer le coup<br />

avec une série d’appareils hors norme. Elle a demandé à ses ingénieurs de concevoir<br />

des produits de rêve. Cela a donné naissance à la série Edge, composée de l’ampli<br />

intégré Edge A (5000 €), du préampli et lecteur réseau Edge NQ (4000 €) et du bloc de<br />

puissance stéréo Edge W (3000 €). Nous avons testé l’Edge NQ et l’Edge W ensemble et<br />

ils nous ont mis émois.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

7000 € pour un ensemble comportant des étages<br />

d’amplification de 2 x 100 watts RMS sous 8 ohms,<br />

un préampli analogique, un DAC Hi-res et un<br />

lecteur réseau, c’est déjà une grosse somme, qui<br />

peut d’ailleurs sembler totalement déraisonnable<br />

à beaucoup d’amateurs. Mais croyez-en notre<br />

expérience, chez <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong> on a déjà vu bien pire.<br />

Mieux encore, dans ce cas précis, nous trouvons<br />

que l’équipe de Cambridge Audio est restée<br />

particulièrement raisonnable. Elle s’est lâchée, elle<br />

a voulu concevoir des appareils HiFi de référence<br />

absolue, qui feront date et sur ce point, nous<br />

pouvons déjà affirmer que cela semble réussi. Mais<br />

en même temps, elle n’est absolument pas partie<br />

dans des délires d’audio High End. Pour le même<br />

niveau de qualité et de prestation, beaucoup<br />

d’autres marques n’hésiteraient pas à afficher des<br />

tarifs deux fois plus élevés. C’est donc du rêve<br />

réaliste et encore accessible que nous propose<br />

Cambridge Audio avec son ensemble Edge NQ+W.<br />

Des châssis ultra massifs avec coiffe flottante<br />

Pour la petite histoire, le nom de la série Edge ne<br />

vient pas d’un mot anglais qui signifie «bordure»,<br />

mais tout simplement du patronyme de l’ingénieur,<br />

le professeur Gordon Edge, à l’origine en 1968 du<br />

premier appareil de Cambridge Audio, l’intégré


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

29<br />

stéréo P40.<br />

Comme nous l’avons déjà évoqué, les<br />

électroniques Cambridge Edge sont d’une<br />

conception totalement haut de gamme et cela se<br />

remarque immédiatement à leur apparence. Les<br />

deux appareils sont massifs et même relativement<br />

imposants. Leur dessin est très dépouillé et seuls<br />

quelques discrets éléments rompent l’unité de<br />

leurs façades. La structure de leur châssis a été<br />

spécialement étudiée pour eux. L’avant de chacun<br />

d’entre eux, de même que le dos, est formé d’un<br />

panneau d’aluminium microbillé, cintré en «U», de<br />

8 mm d’épaisseur, avec des arêtes très arrondies,<br />

qui couvrent une partie des flancs. Sur le préampli/<br />

lecteur réseau Edge NQ, le panneau frontal et le<br />

panneau dorsal viennent se rejoindre sur les côtés.<br />

Sur l’ampli Edge W, ils sont complétés par de<br />

grands radiateurs à ailettes en aluminium massif<br />

afin d’assurer la dissipation thermique des étages<br />

de puissance.<br />

En complément, le capot de chaque appareil est<br />

fait d’une lourde plaque métallique, amorti et<br />

lesté intérieurement par une matière bitumineuse,<br />

monté de manière semi-flottante et ménageant<br />

de fines ouïes sur les bords afin d’offrir une bonne<br />

ventilation.<br />

Le préampli Edge NQ et l’ampli Edge W sont<br />

en outre conçus pour être placés l’un sur l’autre,<br />

le fond rabaissé du second «s’emboîtant»<br />

naturellement sur le capot du premier.<br />

Cambridge Audio Edge W : un bloc de<br />

puissance stéréo d’anthologie audiophile<br />

Le bloc de puissance Cambridge Audio Edge W est<br />

annoncé pour une puissance de 2 x 100 watts sous 8<br />

ohms. Cela paraît peu dans l’absolu, mais il double<br />

cette puissance sous 4 ohms en passant à 2 x 200<br />

watts et il peut engloutir jusqu’à 1000 watts, ce qui<br />

démontre sa très grosse capacité en courant.<br />

Pour ce bloc de puissance Edge W et son alter ego<br />

intégré Edge A, Cambridge Audio a développé un<br />

schéma d’amplification inédit. Les deux appareils<br />

font donc appel à ce que Cambridge Audio appelle<br />

la classe XA et qui consisterait en une extrapolation<br />

de la classe AB à laquelle est ajouté un très fort<br />

courant de polarisation pour se rapprocher des<br />

performances de la classe A. Exprimé de cette<br />

façon, cela fait un peu «pipotron marketing». La<br />

classe AB associée à un fort courant de polarisation<br />

reste de la classe AB. Néanmoins, il faut reconnaître<br />

qu’à l’écoute, le Cambridge Audio Edge W nous<br />

a beaucoup impressionnés et que le verbiage<br />

marketing n’enlève rien à son réel haut niveau de<br />

qualité de conception.<br />

Sous le capot de l’appareil, Cambridge Audio<br />

n’a effectivement pas lésiné sur les moyens. La<br />

construction est de type symétrique et double<br />

mono. On ne trouve pas un, mais deux énormes<br />

transformateurs d’alimentation toroïdaux principaux<br />

uuu


30 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

(chacun de 14 cm de diamètre sur 5 cm de haut<br />

!), suivis de 8 capacités de filtrage, réalisées<br />

spécifiquement sur cahier des charges, totalisant<br />

80 000 µF sous 80 V ! Les étages d’amplification<br />

travaillent en configuration quintuple push-pull<br />

avec, donc, pas moins de 10 gros transistors de<br />

puissance pour chaque canal. On note aussi derrière<br />

la façade la présence d’un troisième transformateur<br />

d’alimentation, plus petit cette fois-ci, pour les<br />

circuits de gestion, mais qui suffirait à un ampli HiFi<br />

intégré de moyenne puissance.<br />

Cambridge Audio indique aussi avoir étudié le trajet<br />

le plus court pour le signal audio en supprimant tous<br />

les éléments pouvant être source de perturbation.<br />

Un DAC/lecteur réseau de conception<br />

aristocratique, mais qui se met au niveau<br />

du peuple audiophile avec la compatibilité<br />

Chromecast, AirPlay et Spotify Connect<br />

Le préampli/DAC/lecteur réseau Cambridge<br />

Audio Edge NQ adopte une apparence presque<br />

dépouillée. Sa face avant ne comporte qu’un<br />

bouton d’allu<strong>mag</strong>e, une prise casque, un afficheur<br />

couleur et une double molette rotative, très<br />

agréable à manipuler, dotée d’une partie lisse<br />

pour le réglage du volume ainsi que d’une bague<br />

striée pour sélectionner la source. Toutes les autres<br />

fonctions demandent d’utiliser la télécommande ou<br />

l’appli de paramétrage Edge Remote. Et elles sont<br />

nombreuses.<br />

Le Cambridge Audio Edge NQ possède des entrées<br />

analogiques asymétriques et symétriques, des<br />

entrées numériques optiques, coaxiales, USB-Audio<br />

et HDMI ARC, ainsi qu’une liaison sans fil Bluetooth<br />

AptX HD. Il se connecte au réseau domestique en<br />

Wi-Fi ou par Ethernet. Son lecteur réseau intégré<br />

est un module propriétaire, baptisé Black Marlin.<br />

Cambridge Audio l’annonce comme évolutif et<br />

capable de s’adapter aux futures évolutions de<br />

l’audio connecté. On peut le piloter depuis un<br />

appareil iOS ou Android avec l’appli Edge Remote,<br />

et aussi avec les fonctions Chromecast de Google,<br />

Airplay d’Apple, Spotify Connect ou encore depuis<br />

n’importe quelle appli DLNA/UPnP.<br />

La section de conversion du Cambridge Audio Edge<br />

NQ accepte les flux numériques jusqu’en PCM de<br />

32 bits/384 kHz et DSD256. Elle possède plusieurs<br />

horloges adaptées aux différentes fréquences<br />

d’échantillonnage et une puce ESS Sabre 32. Enfin,<br />

l’étage d’alimentation générale est encore une<br />

fois très largement dimensionné, s’appuyant sur un<br />

transformateur toroïdal de forte capacité (9 cm de<br />

diamètre pour 4 cm de haut).<br />

Plénitude zen, force et maîtrise <strong>mag</strong>istrale<br />

à l’écoute<br />

Nous avons eu l’occasion d’écouter cet ensemble<br />

Cambridge Audio Edge NQ+W sur différentes<br />

paires d’enceintes, notamment sur nos Kelinac Kel<br />

714 MG qui nous servent de point de référence,<br />

mais aussi sur les excellentes nouvelles enceintes<br />

compactes Q Acoustics Concept 300. Dans tous<br />

les cas, les électroniques Cambridge Edge se sont<br />

montrées <strong>mag</strong>istrales de maîtrise sonore tout en


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong> 31<br />

étant très simples à utiliser, sans aucun bogue ni<br />

lenteur lors de l’appel aux fonctions connectées.<br />

Certains pourront trouver que leur rendu sonore<br />

est un peu «plan-plan» et tranquille. Le couple<br />

Edge NQ+W est en effet tout le contraire d’un<br />

système ultra vif et «rentre dedans». Cependant, il<br />

est d’un confort d’écoute que nous n’avons que très<br />

rarement rencontré ainsi que d’une personnalité<br />

affirmée à laquelle nous avons totalement adhéré.<br />

Avec lui, les Q Acoustics Concept 300 se révèlent<br />

d’une très grande finesse, d’un équilibre des timbres<br />

infaillible, offrant un son d’une <strong>mag</strong>nifique pureté<br />

tout en ayant de la douceur, de l’aération et de la<br />

précision.<br />

De même, au contact des Cambridge Audio<br />

Edge NQ et W, nos Kelinac 714 MG se sont<br />

senties pousser des ailes. Jamais elles n’ont été<br />

aussi à l’aise dans le bas du spectre. Leur i<strong>mag</strong>e<br />

stéréophonique habituellement un peu fermée<br />

s’est ouverte, gagnant de façon très significative<br />

en ampleur, largeur et surtout profondeur tout en<br />

restant extrêmement stable et bien posée.<br />

Le couple Edge NQ + W donne immédiatement<br />

une sensation de force tranquille. Avec lui, on a<br />

l’impression dès les plus bas régimes que l’on<br />

dispose d’un moteur extrêmement puissant, avec<br />

beaucoup de couple. Il semble prêt à bondir pour<br />

délivrer des accélérations colossales. Le son est<br />

d’une densité rare. On retrouve certaines des<br />

spécificités d’excellents systèmes d’amplification en<br />

classe A. Une restitution à la fois très matérialisée<br />

et agile. Le grave réalise des prouesses tant en<br />

termes de tenue que d’extension vers les premières<br />

octaves.<br />

Nous avons passé plusieurs jours en compagnie<br />

des Edge et NQ et W. Cela faisait longtemps<br />

que nous n’avions eu envie d’écouter autant de<br />

musique. Il n’a cessé de favorablement nous<br />

surprendre. Par exemple sur la chanson «Tout<br />

oublier» d’Angèle accompagnée de Roméo Elvis, il<br />

nous a fait apprécier le très beau travail de mixage<br />

pop à la française de ce morceau, soulignant<br />

admirablement le contraste entre le timbre sucré,<br />

légèrement diaphane de la voix d’Angèle et le<br />

grain plus marqué, plus «bad boy» de Roméo Elvis.<br />

Le son n’était absolument pas lisse, comme c’est<br />

trop souvent le cas dans la restitution de ce genre<br />

d’extrait. Il avait beaucoup de grain et une superbe<br />

tessiture dans le bas du spectre.<br />

Les Cambridge Audio Edge NQ et W donnent un<br />

son qui vous prend aux tripes. Nous avons adoré<br />

l’expérience que nous avons partagée avec eux. Ils<br />

nous ont fait tout oublier.<br />

Spécifications<br />

Cambridge Audio Edge NQ<br />

•Niveau de sortie préampli : 6 Vrms en asymétrique<br />

6+6 Vrms en symétrique<br />

•Entrée USB Audio : Classe <strong>2.0</strong> prenant en charge jusqu’à<br />

32 bits 384 kHz PCM, ou jusqu’au DSD256<br />

•Port USB Host<br />

•Bluetooth : 4.1 (compatible Smart/BLE) A2DP/AVRCP<br />

prenant en charge SBC, AAC, AptX et AptX HD<br />

•Entrées Toslink : 16/24 bits, 32-96 kHz<br />

•Entrée coaxiale S/PDIF : 16/24 bits, 32-192 kHz<br />

•Wi-Fi : IEEE 802.11 b/g ou n (2,4 GHz)<br />

•Ethernet : IEEE 802.3, 10 Base-T ou 100 Base-T<br />

•Chromecast Built-in<br />

•Sorties analogiques configurables en niveau variable<br />

ou fixe<br />

•Consommation électrique max. : 100 W<br />

•Consommation en mode veille : < 0,5 W<br />

•Dimensions : 120 x 460 x 405 mm<br />

•Poids 10,2 kg<br />

•Prix : 4000 €<br />

Cambridge Audio Edge W<br />

•Puissance en régime continue : 2 x 100W RMS sous<br />

8 ohms, 2 x 200W RMS sous 4 ohms<br />

•DHT (non pondérée) : < 0,002 %, 1 kHz à puissance nominale<br />

(8 ohms) ; < 0,02 % entre 20 Hz et 20 kHz, à puissance<br />

nominale (8 ohms)<br />

•Réponse en fréquence : < 3 Hz – > 80 kHz ±1 dB<br />

•Rapport signal/bruit (réf. 1 W sous 8 ohms) : > 93 dB<br />

•Diaphonie à 1 kHz : < -100 dB<br />

•Rapport signal/bruit (réf. pleine puissance) : > 113 dB<br />

•Sensibilité d’entrée : A1 et A2 (asymétriques) 1,09 V RMS<br />

•Impédance d’entrée : Entrée A3 (symétrique) 47<br />

kOhms ; Entrée A1-A2 (asymétriques) 47 kOhms<br />

•Consommation électrique max. : 1000 W<br />

•Consommation en mode veille : < 0,5 W<br />

•Dimensions : 150 x 460 x 405 mm (5,9 x 18,1 x 15,9»)<br />

•Poids : 23,6 kg<br />

•Prix : 3000 €<br />

•<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Èquipement<br />

Musicalité


32<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

DEN<strong>ON</strong><br />

HEOS Drive HS2<br />

2600 €<br />

Depuis cinq ans, Denon a développé un véritable écosystème autour de son protocole<br />

multiroom HEOS. Disponible au départ sur des enceintes et streamers sans fil, HEOS s’est<br />

ensuite invité sur les appareils HiFi et home cinéma de Denon. Puis sur ceux de la marque<br />

sœur Marantz. L’HEOS Drive HS2 est un produit bien spécifique dédié à ceux qui souhaitent<br />

ajouter quatre zones de musique d’un coup à leur maison.<br />

par Alban Amouroux<br />

L’HEOS Drive HS2 fait partie de ces appareils<br />

multiroom au fonctionnement entièrement filaire.<br />

Il faut lui prévoir un emplacement central dans la<br />

maison duquel partiront tous les câbles vers les<br />

enceintes de chaque pièce. Il s’installe idéalement<br />

lors de la construction ou de la rénovation. Une fois<br />

qu’il est en place, son fonctionnement au quotidien<br />

est identique à celui d’une enceinte sans fil : tout se<br />

passe sur l’application mobile HEOS.<br />

Format rackable pour ce quadruple<br />

amplificateur<br />

Le Drive HS2 présente un format normalisé de 43<br />

cm de large destiné à une installation dans une<br />

armoire technique (ou rack) d’une largeur de 19<br />

pouces. D’où la présence d’oreilles de fixation<br />

dans le carton. C’est le même choix qu’a fait son<br />

concurrent Yamaha MusicCast XDA-QS5400RK, bien<br />

que ce dernier soit deux fois moins épais. L’HEOS<br />

Drive peut très bien être posé tout simplement sur<br />

une étagère. Attention toutefois à sa profondeur<br />

importante de 40 cm, nécessaire pour caser pas<br />

mal de composants. L’intérieur est en effet rempli<br />

comme un œuf. Son format est assez proche<br />

de celui d’un amplificateur stéréo intégré, sauf<br />

que nous avons bien ici quatre amplificateurs<br />

rassemblés.<br />

La face arrière trahit justement cette implantation.<br />

Le panneau est divisé en quatre avec un ensemble<br />

de connecteurs identiques pour chaque zone. On<br />

trouve bien sûr quatre paires de borniers à vis, pour<br />

autant d’enceintes. Chaque zone dispose d’une<br />

sortie préamplifiée pour passer sur un bloc de<br />

puissance externe. Plus important, cette sortie peut<br />

être configurée pour relier un caisson de basses, un<br />

par zone. Le filtrage actif est prévu dans les réglages<br />

de l’application mobile. Une prise trigger 12V servira<br />

à activer automatiquement l’élément raccordé sur<br />

ces sorties.<br />

Connectique ultra complète multipliée par 4<br />

Chaque zone dispose également de deux entrées :<br />

un port USB pour lire le contenu d’une clé ou d’un<br />

disque dur externe et une entrée analogique sur<br />

prises RCA. Ces sources ne sont pas limitées aux<br />

zones auxquelles elles sont raccordées. Chaque<br />

zone a bien accès aux quatre ports USB et aux<br />

quatre entrées analogiques. Mais ce n’est pas tout.<br />

À droite se trouvent quatre entrées numériques :<br />

deux coaxiales et deux optiques. Cela porte à douze<br />

le nombre de sources physiques partagées entre les<br />

quatre zones.<br />

Denon a prévu deux ports Ethernet pour les<br />

installations les plus extrêmes. Elles serviront<br />

rarement dans une utilisation domestique. Le but est<br />

de relier l’HEOS Drive à deux réseaux informatiques<br />

différents simultanément. Cela permet de garantir<br />

une continuité de service si jamais l’un des deux<br />

réseaux « tombe ». Ce type de mise en œuvre sera<br />

plus utile pour un usage commercial de l’HEOS<br />

Drive, dans un bar, un restaurant ou une boutique<br />

par exemple.<br />

La face avant de cet amplificateur multizones est<br />

dépouillée. Un bouton de mise en route/veille<br />

générale est accompagné de quelques voyants. Il<br />

y en a deux correspondant à l’activité sur les prises<br />

réseau. Et chaque zone a droit à son indicateur<br />

d’état pour savoir si la zone est allumée ou en


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

33<br />

défaut éventuel. La luminosité de ces voyants<br />

est réglable depuis l’app. L’objectif est vraiment<br />

d’installer l’HEOS Drive dans une armoire et de<br />

l’oublier. L’interface du quotidien, c’est l’application<br />

HEOS.<br />

Connexion automatique au réseau pour un<br />

démarrage en quelques secondes<br />

Le Denon HEOS Drive HS2 fonctionne<br />

exclusivement sur le réseau Ethernet, il n’intègre<br />

pas de connexion Wi-Fi. Cela lui offre un avantage<br />

non négligeable : il n’y a rien à paramétrer pour le<br />

connecter. Il suffit de lancer l’application mobile<br />

HEOS, le Drive apparaît automatiquement avec ses<br />

quatre zones. Aucune procédure à suivre, aucun<br />

paramètre obligatoire, l’appareil est prêt à jouer de<br />

la musique immédiatement. Bien sûr, il faut tout de<br />

même paramétrer chaque zone selon ses besoins.<br />

Pour commencer, nous allons renommer chaque<br />

zone avec des noms plus reconnaissables tels<br />

que salon ou chambre. Ensuite, nous parcourons<br />

les différents réglages audio proposés. Chaque<br />

zone a son égaliseur et sa balance. Il est possible<br />

de configurer chaque zone en stéréo ou en<br />

double mono, principalement pour des enceintes<br />

d’extérieur. C’est ici que se trouvent les réglages<br />

pour un caisson de basses éventuel avec le<br />

réglage de la fréquence de filtrage. Il y a encore la<br />

possibilité de limiter le volume maximal, de mettre à<br />

jour le firmware ou de fixer une adresse IP.<br />

En effet, chaque zone a sa propre adresse IP.<br />

C’est vraiment comme si Denon avait collé quatre<br />

amplificateurs totalement distincts dans une même<br />

boîte. Nous décidons de vérifier à l’intérieur en<br />

ouvrant le Drive. On voit bien qu’un grand nombre<br />

d’éléments sont en quadruple exemplaire, mais<br />

ils sont rassemblés sur des cartes communes.<br />

L’amplification en classe D développe 2x60 Watts<br />

pour chaque zone. Elle peut être bridgée pour<br />

obtenir 130 Watts en mono. L’étage d’alimentation<br />

est commun aux quatre zones.<br />

Nous notons la présence de deux grands<br />

ventilateurs pour refroidir tout ce beau monde.<br />

Nous ne les avons pas entendus durant toute notre<br />

période de test. Que le Drive soit installé dans un<br />

rack ou une armoire, ces ventilateurs garantissent<br />

une température de fonctionnement optimale.<br />

Le Denon HEOS Drive HS2 au quotidien<br />

Spécifications<br />

•Amplificateur multiroom 4 zones<br />

•Amplification : 2x60 Watts sous 8 ohms par zone<br />

•Connectivité : 2x Ethernet, 4x analogiques, 2x numériques<br />

optiques, 2x numériques coaxiales, 4x sorties preout/sub,<br />

4x ports USB<br />

•Autres : mise en rack 19’’, multiroom HEOS<br />

•Dimensions (l x p x h) : 430 x 88 x 402 mm<br />

•Poids : 7,2 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité<br />

Le groupage fonctionne en faisant glisser une zone<br />

sur une autre. HEOS donne accès aux services de<br />

streaming principaux à l’exception de Qobuz à<br />

ce jour. Difficile de se prononcer sur la qualité de<br />

restitution avec des enceintes encastrables où il n’y<br />

a pas de position d’écoute idéale. Néanmoins, nous<br />

avons retrouvé la vivacité et l’intelligibilité de notre<br />

système habituel avec un registre grave bien présent<br />

et bien tenu.<br />

Des sources de musique sans limite vers<br />

toutes les pièces de la maison<br />

Le Denon HEOS Drive HS2 est techniquement<br />

le rassemblement de quatre streamers HEOS<br />

dans un seul châssis. Denon est allé plus loin en<br />

dotant l’appareil d’une connectique fournie pour<br />

personnaliser son usage. En plus de l’accès à la<br />

musique dématérialisée, l’HEOS Drive aligne douze<br />

sources physiques supplémentaires. Vous pouvez<br />

ajouter d’autres zones avec des enceintes sans fil<br />

HEOS et un amplificateur home cinéma Denon<br />

ou Marantz par exemple. À chaque fois, toutes les<br />

sources ajoutées sont utilisables dans toutes les<br />

zones. De quoi se constituer un système multiroom<br />

très évolué et à la fois très simple d’usage.<br />

•<br />

Nous avons relié l’HEOS Drive à nos enceintes<br />

encastrables dans quatre pièces de la maison (des<br />

Bowers & Wilkins et des Sonance). Nous avions<br />

également sous la main une enceinte sans fil HEOS<br />

1 HS2. Cela nous a permis de vérifier la facilité de<br />

groupage/dégroupage de zones, la lecture de<br />

sources différentes dans chaque zone ou encore<br />

l’accès aux entrées auxiliaires. Tout cela fonctionne à<br />

merveille. Aucun décalage n’est décelable entre les<br />

zones, aucun effet d’écho, même après de longues<br />

heures d’écoute.


34<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

DEVIALET<br />

Expert 140 Pro<br />

Chez <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong>, cela faisait longtemps que nous attendions l’insigne honneur que<br />

Devialet veuille bien nous prêter un appareil pour test. C’est chose faite, nous avons<br />

à demeure depuis quelques semaines un Expert 140 Pro, le petit ampli HiFi de la<br />

marque française qui fabrique «les meilleures enceintes au monde» et «le système<br />

audiophile absolu». Un peu vexés de ne l’avoir eu plus tôt, nous étions prêts à en dire<br />

pie que pendre. Alors certes nous allons être critique, mais pas seulement, car si le<br />

Devialet Expert 140 Pro nous a un peu agacés, il a aussi réussi à faire vibrer notre<br />

cœur d’audiophile.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

5000 €<br />

Devialet est connu du grand public pour ses<br />

enceintes sans fil «explosives», Phantom Reactor<br />

et Phantom Premier. Mais son premier métier lors<br />

de ses débuts, il y a une dizaine d’années, était<br />

l’amplificateur HiFi haut de gamme. Il y reste<br />

toujours fidèle. Sa gamme d’amplis Expert Pro,<br />

destinée aux audiophiles les plus exigeants, s’est<br />

étoffée au fil du temps et bénéficie régulièrement<br />

de mises à jour. Elle comporte aujourd’hui six<br />

modèles se répartissant entre trois appareils stéréo<br />

(simple châssis) et trois appareils dual-mono (double<br />

châssis) que l’on peut combiner pour créer un<br />

système multi-amplifié totalement High End.<br />

L’Expert 140 Pro est le plus petit ampli Devialet,<br />

mais il est déjà un appareil relativement haut de<br />

gamme, voire de grand luxe. Son prix frise les<br />

5000 €. Il se présente comme tous ses collègues<br />

dans un boîtier très mince, à peine plus gros qu’un<br />

ordinateur portable, ce qui ne l’empêche pas<br />

d’annoncer une puissance de 2 x 140 watts sous 6<br />

ohms. Certains diront qu’il ressemble à un pèsepersonne<br />

design. Son châssis est littéralement<br />

taillé dans un bloc d’aluminium, en finition chrome<br />

noir poli miroir. C’est particulièrement élégant<br />

et résistant (peu de risque de rayure), mais cela<br />

accroche ultra facilement les marques de doigts.<br />

Pour prendre des photos du Devialet Expert 140<br />

Pro, nous avons dû utiliser des gants. Pendant<br />

nos tests, nous nous sommes repris des dizaines<br />

de fois à l’astiquer au chiffon microfibre pour faire<br />

disparaître toutes les empreintes de petites mains<br />

qui étaient passées par là.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

35<br />

Core Infinity, un lecteur réseau évolutif et déjà Roon<br />

Ready<br />

Les amplis Devialet de dernière génération<br />

ressemblent à s’y méprendre à ceux de précédente<br />

génération et pour cause, le constructeur français<br />

a toujours eu à cœur de concevoir des<br />

appareils pérennes et évolutifs. La<br />

principale différence concerne<br />

l’arrivée du nouveau module<br />

Core Infinity. Il s’agit d’une carte<br />

lecteur réseau (ou streamer<br />

audio) à la puissance de calcul<br />

impressionnante. Elle intègre des<br />

récepteurs réseau Ethernet, Wi-Fi et CPL<br />

(inactif pour l’instant) ainsi que le Bluetooth,<br />

associés à un processeur ARM quadricœur<br />

(tournant à 1 GHz avec 1 Go de RAM et 4 Go de<br />

mémoire additionnelle), une puce FPGA, une puce<br />

DSP SHARC, trois convertisseurs de fréquence<br />

asynchrones sans oublier une interface USB. Malgré<br />

un tel armement, elle ne fait pour l’instant pas tant<br />

de choses que ça. D’autant que Devialet a pris la<br />

sage décision d’arrêter le développement de sa<br />

propre appli de pilotage audio multiroom.<br />

Ainsi, parmi les protocoles standard, le module<br />

Devialet Infinity Core ne prend-il en charge que<br />

AirPlay, Spotify Connect et l’UPnP/DLNA. Mais il<br />

est prévu pour évoluer et s’adapter. Il comprend<br />

aussi le protocole AIR propre à Devialet et vient de<br />

gagner l’homologation Roon Ready. C’est une très<br />

bonne chose, car Roon est le système de lecture de<br />

musique en réseau le plus avancé actuellement. Il<br />

permet la diffusion ici en audio Hi-res jusqu’en PCM<br />

32 bits/192 kHz ou DSD64. Son défaut est d’être<br />

payant (119 $ à l’année ou 499 $ pour une licence<br />

définitive), mais Devialet offre la première année<br />

d’abonnement.<br />

Beaucoup de possibilités, des paramétrages<br />

avancés et une connectique un peu chiche<br />

Spécifications<br />

•Type : ampli intégré stéréo<br />

•Puissance : 2 x 140 watts RMS sous 6 Ω<br />

•DHT + B : 0,0005 % à pleine puissance, 0,00025 % à<br />

10 watts<br />

•Rapport S/B : 130 dB<br />

•Impédance de sortie : 0,001 Ω<br />

•Facteur d’amortissement : 8000<br />

•Bande passante : DC- 30 kHz à -0,1 dB, DC - 95 kHz à -3 dB<br />

•Rotation de phase : 0,4° à 20 kHz, 1,8° à 40 kHz<br />

•Liaisons réseau : Wi-Fi et Ethernet<br />

•Entrées numériques : USB Audio <strong>2.0</strong> asynchrone, 2x<br />

RCA, optique Toslink, mini-jack optique Toslink<br />

•Flux numériques max. acceptés : PCM 32 bits/192 kHz,<br />

DSD64 (3,072 MHz)<br />

•Services connectés : UPnP, Airplay, Spotify Connect,<br />

Roon Ready<br />

•Entrée analogique : configurable en mode Ligne, Phono<br />

MM ou Phono MC<br />

•Sortie préampli : en option<br />

•Dimensions : 383 x 383 x 40 mm<br />

•Poids : 5,65 kg<br />

Le Devialet Expert 140 Pro cultive les paradoxes.<br />

Il est livré avec une superbe télécommande en<br />

aluminium à ondes radio, très simple, très chic et<br />

à grosse molette de volume rotative. En revanche,<br />

son tout petit afficheur sur le dessus n’est pas des<br />

plus pratiques, de même que son unique bouton en<br />

façade. Ce dernier sert à l’allu<strong>mag</strong>e, l’extinction, la<br />

sélection de la source. Mais on se demande et on<br />

uuu<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipements<br />

Musicalité


36 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

cherche encore pourquoi il n’est pas accompagné<br />

de touches de volumes.<br />

Que dire aussi du système de paramétrage par carte<br />

mémoire SD ? C’est un peu un truc «d’ingénieur»<br />

qui ne nous semble pas très en phase avec les<br />

attentes d’un public actuel connecté, même<br />

audiophile. Heureusement, ce système un peu<br />

compliqué donne accès à des réglages forts<br />

intéressants. Ceux-ci se font en ligne sur la page<br />

«Configurator» du site Internet Devialet. On choisit<br />

tout d’abord la référence de son appareil. Puis on<br />

peut assigner, paramétrer et ajuster les niveaux de<br />

chaque entrée, activer ou désactiver les liaisons<br />

réseaux, entrer le nom et la clé d’un réseau Wi-Fi,<br />

choisir un mode de correction pour ses enceintes...<br />

Une fois tous les réglages effectués, on les<br />

enregistre sur une carte SD que l’on insère ensuite<br />

au dos du Devialet Expert 140 Pro qui charge alors<br />

automatiquement les réglages.<br />

Enfin, la connectique de l’Expert 140 Pro est un<br />

peu chiche pour un appareil de cette classe de<br />

prix. Devialet joue la carte de l’épure à la manière<br />

d’Apple sur ses ordinateurs. On dispose de cinq<br />

entrées numériques (coaxiales, optiques et USB) et<br />

seulement d’une entrée analogique. La sensibilité<br />

de cette dernière est configurable à un niveau<br />

Ligne, phono MM ou Phono MC. Pour cela, elle est<br />

associée au circuit RAM (Record Active Matching)<br />

propre à Devialet. Le circuit travaille en mode<br />

différentiel et assure une numérisation Hi-res du<br />

signal en 24 bits/192 kHz.<br />

SAM c’est celui qui conduit, DAC Magic Wire<br />

celui qui dirige et ADH celui qui boit<br />

le courant<br />

Le Devialet Expert 140 Pro est entièrement conçu et<br />

fabriqué en France. Nous avons naturellement jeté<br />

un œil sous son capot. C’est une <strong>mag</strong>nifique pièce<br />

d’ingénierie réalisée avec une très grande rigueur<br />

et exclusivement des circuits propriétaires d’un<br />

niveau d’intégration à citer en exemple. Son circuit<br />

d’alimentation à découpage est totalement isolé,<br />

logé dans un module blindé. Au centre de l’appareil<br />

trône la carte d’amplification ADH, elle aussi<br />

blindée par un capot. La technologie ADH (Analog<br />

Digital Hybrid), qui est à l’origine de la création<br />

de la société Devialet, consiste en un système<br />

d’amplification hybride. Elle utilise des transistors<br />

de puissance qui travaillent en analogique, polarisés<br />

en classe A, pour l’amplification en tension, et la<br />

Classe D (pseudo numérique) pour l’amplification en<br />

courant. La gestion numérique et de type 4 phases<br />

sur 5 niveaux, cadencée à 1.6 MHz pour chaque<br />

canal. À titre de comparaison, la plupart des amplis<br />

numériques ou en classe D du marché s’arrêtent<br />

à une cadence de 400 kHz, voire 700 kHz pour les<br />

meilleurs.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong> 37<br />

Le tout est directement piloté par un processeur<br />

et le circuit numérique DAC Magic Wire (encore<br />

une technologie propriétaire de Devialet) avec le<br />

minimum d’étapes intermédiaires et de composants<br />

sur le trajet du signal audio.<br />

Enfin, cerise sur le gâteau, le Devialet Expert 140<br />

Pro embarque la technologie SAM (Speaker Active<br />

Matching) qui donne la possibilité à l’amplificateur<br />

de s’adapter précisément aux caractéristiques de<br />

vos enceintes lorsque celles-ci sont référencées<br />

dans la base Devialet. Ce n’est pas un système<br />

de correction tenant compte de l’acoustique de<br />

la pièce, mais cela prouve déjà le très haut niveau<br />

d’expertise et de maîtrise de Devialet.<br />

La vie en musique avec Sa Majesté Devialet<br />

Une fois correctement configuré, le Devialet Expert<br />

140 Pro fonctionne sans aucune fausse note. Même<br />

éteint (donc en veille), il est accessible aux requêtes<br />

du réseau. Il lui faut juste quelques dizaines de<br />

secondes pour sortir de son sommeil. Nous l’avons<br />

écouté en utilisant Spotify Connect, AirPlay, Roon ou<br />

encore en DLNA à partir de l’appli mConnect. Nous<br />

n’avons strictement rencontré aucun bogue.<br />

À l’écoute, le Devialet Expert 140 Pro est un ampli<br />

HiFi relativement droit et neutre. Contrairement à<br />

ce que l’on attend d’une électronique de puissance<br />

fonctionnant en partie en numérique, il n’est pas<br />

ultra incisif dans le haut du spectre ni très dégraissé<br />

dans le bas du spectre. Sur ces points, il est très<br />

différent des amplis Micromega M-One (voir les<br />

tests des M-One 100 et M-One 150) que l’on peut<br />

considérer, par leur concept, comme ses concurrents<br />

les plus proches.<br />

Dans le bas du spectre, le Devialet Expert 140 Pro a<br />

de la profondeur, de l’aisance et même un peu de<br />

rondeur tandis que dans le haut, il est doux et d’une<br />

infinie délicatesse. Sa douceur ne l’empêche pas<br />

pour autant d’être d’une grande transparence. Cela<br />

s’entend parfaitement sur «Jump» de l’album «The<br />

Confessions Tour» de Madonna. Les différences<br />

dans la description des bruits de salle, du public,<br />

de la profondeur de scène sont bien sensibles entre<br />

la version compressée à 320 kbps de Spotify et la<br />

version Lossless en AAC lue par le système de Roon.<br />

Dans le premier cas, on assiste au concert d’un peu<br />

loin à travers une ouverture. Dans le second cas, on<br />

est entré dans la salle et on vit le direct.<br />

Ne cherchant pas à paraître violent ou d’une<br />

dynamique exacerbée, le Devialet Expert 140<br />

Pro délivre de très jolis timbres, particulièrement<br />

fleuris et tout en nuances sur les voix féminines.<br />

Il est capable aussi d’une très belle scène<br />

stéréophonique, très bien structurée, aérée et toute<br />

en profondeur, sans effet de projection désagréable.<br />

Sur notre extrait «Hopak» de Tchaikovsky par le<br />

Minnesota Orchestra (en 24 bits/176,4 kHz), les<br />

pupitres de l’orchestre se positionnent de façon très<br />

naturelle et cohérente. Sur les montées crescendo,<br />

leurs positions restent parfaitement stables. Les<br />

musiciens ne se sautent pas les uns sur les autres.<br />

Le Devialet Expert 140 Pro est d’une puissance<br />

élevée. On peut pousser le volume sans arrièrepensée.<br />

Mais, paradoxalement, c’est à régime<br />

modéré ou moyen qu’il nous a le plus séduits.<br />

Quand on monte franchement dans les tours, il<br />

ne se désunit pas, conserve un son très propre<br />

avec des bases franches, mais apparaît alors un<br />

caractère légèrement synthétique, un peu classe<br />

D. En revanche à niveau raisonnable, convenant à<br />

des écoutes quotidiennes même un peu soutenues,<br />

à partir d’enceintes d’un rendement correct, c’est<br />

plus le caractère de la classe A qui s’exprime. Le<br />

Devialet Expert 140 Pro est alors majestueux, avec<br />

un son chaud et aéré. Sa restitution a beaucoup<br />

de consistance, de force et de subtilité à la fois,<br />

des timbres très élégants et donne le sentiment<br />

d’une grande aisance, d’une réserve de puissance<br />

prête à bondir. Nous avons donc passé d’excellents<br />

moments musicaux avec le Devialet Expert 140 Pro<br />

et c’est avec un regret certain que nous le voyons<br />

partir à la fin de nos essais.<br />


38<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

NAD<br />

3000 €<br />

M10<br />

NAD n’est pas un débutant dans le domaine des amplificateurs compacts. La marque<br />

l’a déjà prouvé avec la série D, composée de mini amplificateurs intégrés numériques<br />

aux tarifs accessibles. Cette fois, c’est au tour du haut de gamme de passer par la case<br />

miniaturisation. Ce nouveau M10 est en effet issu de la série Masters, soit ce qui se fait<br />

de mieux chez le constructeur britannique. par Alban Amouroux<br />

La série Masters est constituée d’appareils massifs<br />

destinés aux audiophiles : des intégrés, des<br />

préamplificateurs, des blocs de puissance. La finition<br />

d’excellente qualité en panneaux d’aluminium<br />

donne tout de suite le ton. Les résultats à l’écoute<br />

sont au rendez-vous, nous avions donné un <strong>ON</strong>-Top<br />

Audio au NAD Masters M32 en fin d’année dernière.<br />

NAD a décidé de décliner ce savoir-faire dans un<br />

format dérivé de la gamme Masters, en bien plus<br />

compact.<br />

Un encombrement minimal pour cet appareil<br />

mini Masters<br />

Le NAD M10 est environ quatre fois plus petit<br />

que le M32. Il en conserve l’esprit avec des bords<br />

de façade arrondis et toujours une construction<br />

principalement en métal. En revanche, sur le M10,<br />

le panneau supérieur prend la forme d’une plaque<br />

de verre. Toutes les électroniques de contrôle de<br />

la série Masters disposent d’un écran central à


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

39<br />

l’ergonomie simplifiée. Révolution avec le M10 qui<br />

arbore un écran panoramique tactile occupant la<br />

totalité de la façade.<br />

Le M10 est assurément un bel objet. Quand on sait<br />

en plus qu’il sera peut-être le seul visible à trôner<br />

sur le meuble du salon, l’effet est renforcé. Le M10<br />

est un amplificateur connecté. Il intègre BluOS,<br />

comme les produits Bluesound, les deux marques<br />

faisant partie du groupe Lenbrook. Avec un accès<br />

complet à la musique dématérialisée, il n’a besoin<br />

de personne. Cela lui permet de fonctionner de<br />

façon autonome, vous n’avez plus qu’à ajouter vos<br />

enceintes favorites.<br />

Connectique complète multisources et<br />

Bluetooth bidirectionnel<br />

Mais nous vivons une époque de transition. Les<br />

sources physiques ne sont pas encore totalement<br />

mortes. NAD a prévu une connectique conséquente<br />

au regard du format mini de cet ampli. La face<br />

arrière déroule pas moins de six entrées distinctes. Il<br />

y a tout d’abord deux entrées analogiques sur prises<br />

RCA. Il est dom<strong>mag</strong>e qu’aucune des deux ne soit<br />

équipée d’un préampli phono. Suivent deux entrées<br />

numériques, une optique et une coaxiale. Une prise<br />

HDMI ARC est toute indiquée pour une liaison avec<br />

un téléviseur afin de se passer de barre de son.<br />

Enfin, un port USB accepte de lire votre collection<br />

de fichiers stockés sur une clé ou un disque dur<br />

externe. Seul oubli : il n’y a pas de sortie casque.<br />

C’est étonnant, mais NAD a choisi une autre voie.<br />

Le Bluetooth du NAD M10 est bidirectionnel. C’està-dire<br />

que dans un sens, le M10 reçoit la musique<br />

provenant de votre smartphone par exemple,<br />

ce qui en fait une septième source audio. Dans<br />

l’autre sens, le M10 transmet la musique vers un<br />

casque Bluetooth. Cette fonctionnalité est reprise<br />

de la gamme Bluesound. Elle explique, en partie,<br />

l’absence de cette fameuse prise casque.<br />

Intéressons-nous maintenant aux sorties.<br />

L’amplificateur intégré M10 dispose d’une paire<br />

de sorties haut-parleurs sur de jolis borniers<br />

d’excellente qualité. En parallèle, vous pouvez<br />

utiliser la sortie pre-out pour vous servir du M10<br />

en mode préamplificateur uniquement. Il faut<br />

dire également que les 2x100 Watts en classe<br />

D (modules Hypex NCore) du M10 peuvent<br />

être bridgés en un seul canal mono. La sortie<br />

servira à alimenter un second amplificateur de<br />

même puissance. Mais lequel ? Car il n’en existe<br />

pas d’équivalent au catalogue NAD. Peut-être<br />

attendent-ils que nous associions deux M10 en<br />

double mono ? Drôle d’idée. Les deux sorties<br />

subwoofers sont plus utiles. Elles sont filtrées via les<br />

menus du M10 afin de créer un système 2.1 ou 2.2<br />

réglé aux petits oignons.<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

• Amplificateur intégré connecté<br />

• Amplification : 2x100 Watts sous 8 ohms<br />

• DAC : 192 kHz/24 bits ESS Sabre 9028<br />

• Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth bidirectionnel, 1x<br />

Ethernet Gigabit, 2x analogiques, 1x numérique optique,<br />

1x numérique coaxial, 1x HDMI ARC, 1x sortie pre-out, 2x<br />

sorties sub, port USB<br />

• Autres : écran tactile, compatible télécommande IR<br />

universelle, multiroom BluOS, AirPlay 2 à venir<br />

• Dimensions (l x p x h) : 215 x 260 x 100 mm<br />

• Poids : 5 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Équipement<br />

Qualité sonore


40 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

Calibrage audio HiFi grâce au Dirac Live<br />

Du côté des réglages justement, NAD a mis le<br />

paquet en intégrant le système de calibrage audio<br />

Dirac Live. Présent ici en version limitée, il agit sur la<br />

bande de fréquences de 20 à 500 Hz. Pour grimper<br />

jusqu’à 20 000 Hz, il faudra acquérir une licence en<br />

option (99 €). La version limitée devrait suffire dans<br />

la plupart des cas, les incidents acoustiques se<br />

trouvant le plus souvent en-dessous de 500 Hz. NAD<br />

livre le microphone USB avec le M10. Il peut être<br />

relié au choix à votre ordinateur ou directement sur<br />

le M10. Le résultat sera identique.<br />

Il faut ensuite télécharger le logiciel Dirac sur votre<br />

ordinateur. Ce dernier vous guide dans toutes les<br />

étapes et vous indique le positionnement du micro<br />

à chaque point de mesure, treize exactement si vous<br />

allez au bout de la procédure. Il est possible de<br />

mémoriser plusieurs réglages que vous<br />

pourrez rappeler depuis l’écran tactile en<br />

façade ou depuis l’app mobile BluOS.<br />

streaming donne accès aux principaux services<br />

de musique, dont les deux principaux en haute<br />

résolution, Qobuz et Tidal. Vous avez également<br />

accès aux webradios et à votre bibliothèque audio<br />

partagée sur un NAS.<br />

L’écran tactile en façade du M10 est simplifié par<br />

rapport à l’application. Il permet de changer de<br />

source et d’accéder à ses favoris directement<br />

(station de radio, playlist). Mais il n’est pas possible<br />

d’explorer les contenus ou de rechercher un titre en<br />

particulier. L’affichage reste toutefois très informatif<br />

et toujours bien pratique. Dès que l’on s’approche<br />

de l’écran, l’affichage bascule sur les métadonnées<br />

complètes du morceau en cours de lecture et sur le<br />

niveau de volume. Quelques secondes plus tard, la<br />

jaquette et le titre du morceau s’affichent en grand<br />

pour être visibles de loin.<br />

L’affichage type vumètre s’active lorsque l’on<br />

Un écran tactile panoramique aux<br />

informations visibles de loin<br />

L’application mobile BluOS est identique<br />

quel que soit l’appareil compatible,<br />

qu’il vienne de chez NAD, Bluesound<br />

ou Dali. Il y a simplement plus ou moins<br />

de sources audio disponibles et plus ou<br />

moins de réglages accessibles. La partie


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong> 41<br />

bascule sur l’une des entrées physiques. L’écran en<br />

façade est complet en ce qui concerne les réglages :<br />

ils sont intégralement disponibles par ce biais.<br />

Le M10 nous fait plonger dans l’ambiance<br />

Nous avons débuté les écoutes sans calibrage Dirac<br />

pour nous faire une première idée de la signature<br />

sonore du M10. Cet ampli a la pêche. La dynamique<br />

est au rendez-vous avec un grave extrêmement bien<br />

tenu. Rond, précis et rapide à la fois, il reproduit<br />

tous les détails de la guitare basse de Marcus<br />

Miller sur le titre Jean-Pierre, lui procurant une<br />

réelle présence dans la pièce. La scène sonore est<br />

monumentale, elle occupe tout l’espace entre les<br />

enceintes et elle déborde même sur les côtés. Le<br />

M10 reproduit les microdétails pour nous faire entrer<br />

dans l’ambiance de l’enregistrement. Les voix et<br />

instruments sont correctement détachés les uns des<br />

autres, avec un bel effet de profondeur sur le très<br />

entraînant album The Capitol Studio Sessions de<br />

Jeff Goldblum.<br />

C’est globalement un amplificateur très vivant qui<br />

devrait fonctionner avec de nombreuses enceintes.<br />

Même si l’on peut faire mieux sur le côté chaleureux<br />

et explorer encore plus le bas-grave, le M10 va déjà<br />

très loin sur de nombreux critères pour un si petit<br />

produit. S’il vous semble que l’écoute peut être<br />

améliorée car votre pièce d’écoute est loin d’être<br />

parfaite, il est alors temps d’activer le Dirac Live.<br />

C’est ce que nous avons fait pour conclure nos<br />

écoutes.<br />

Le Dirac analyse l’espace et corrige les creux et<br />

les bosses mais aussi la mise en phase. Du côté<br />

de l’égalisation, c’est un peu extrême et l’on perd<br />

ce qui fait la vie de la restitution. Il est possible de<br />

modifier les résultats en agissant sur la courbe cible.<br />

C’est ce que nous avons fait en remontant un peu le<br />

grave trop écrasé par monsieur Dirac. En revanche,<br />

la mise en phase modifie la perception de l’i<strong>mag</strong>e<br />

sonore. Est-ce mieux, plus réaliste ? C’est différent.<br />

Cela a pour effet principal de préciser encore plus la<br />

partie centrale de l’i<strong>mag</strong>e en détourant les voix de<br />

façon accentuée. Comme il est possible de passer<br />

de l’écoute sans réglage à celle avec le Dirac Live<br />

depuis l’app, sans bouger du canapé, il faut passer<br />

un peu de temps à se faire sa propre idée.<br />

Audiophilie en mode compact<br />

La proposition de NAD pour réduire au maximum<br />

l’encombrement de votre système HiFi préfigure<br />

peut-être ce que va devenir l’audio domestique. Un<br />

petit produit hyper bien équipé, connecté et doté<br />

de capacités musicales indéniables. Il nous rappelle<br />

beaucoup son grand frère, le M32. On retrouve bien<br />

le même esprit, dans un format plus logeable et à<br />

un tarif moins élevé. Avec quelques concessions sur<br />

la restitution, bien sûr. Il manque de petites choses<br />

au NAD M10 pour friser la perfection, comme une<br />

sortie casque, une entrée phono et la possibilité<br />

de piloter toute la musique depuis l’écran tactile<br />

en façade. Et si le monde de la HiFi en général se<br />

renouvelait en se dirigeant vers plus de produits<br />

compacts et performants comme le NAD M10 ?<br />

Chez <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong>, on valide !<br />


42<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

PRIMARE<br />

Prisma i15<br />

Le Primare I15 Prisma est un ampli <strong>Hifi</strong> très compact, qui ne mesure que trois<br />

quarts de la largeur d’un appareil standard. Mais il est d’une conception résolument<br />

haut de gamme, autour d’étages d’amplification en classe D de dernière génération.<br />

Il intègre également un lecteur de musique en réseau ouvert à plusieurs protocoles,<br />

dont l’AirPlay d’Apple et le Chromecast de Google. par Pierre Stemmelin<br />

1850 €<br />

Primare est une marque scandinave d’électroniques<br />

<strong>Hifi</strong> haut de gamme qui a de la bouteille, mais sait<br />

aussi être parfaitement dans le coup. Fondée en<br />

1985 au Danemark, elle a ensuite migré en Suède,<br />

où elle réside aujourd’hui. Elle est reconnue et<br />

appréciée des audiophiles notamment pour ses<br />

amplificateurs d’une construction extrêmement<br />

propre et sérieuse, réputés pour leur fiabilité.<br />

Prisma, un lecteur réseau multiplateforme<br />

sans prise de tête<br />

La création de la série Prisma de Primare remonte<br />

à 2017. Celle-ci regroupe tous les appareils<br />

connectés de la marque, c’est-à-dire intégrant<br />

un DAC et un module réseau multiplateforme<br />

développé sur une base commune. Le Primare<br />

I15 Prisma est le plus petit ampli intégré de la<br />

série, qui compte aussi le lecteur réseau SC15<br />

Prisma (1500 €), le lecteur CD15 Prisma (1850 €) le<br />

préampli PRE35 Prisma (environ 3800 €), ainsi que<br />

deux autres amplis intégrés, I25 Prisma (3500 €, 2<br />

x 100 watts sous 8 ohms) et I35 Prisma (4600 €, 2 x<br />

150 watts sous 8 ohms). Plusieurs de ces modèles<br />

sont également disponibles sans le module réseau<br />

intégré et leurs références ne portent alors plus le<br />

suffixe «Prisma».<br />

Le module réseau Prisma est particulièrement<br />

complet. Il donne le choix entre une liaison filaire<br />

par Ethernet ou sans fil en Wi-Fi. Il est aussi doté<br />

d’une connexion Bluetooth et se pilote à partir des<br />

protocoles DLNA, AirPlay, Chromecast ou Spotify<br />

Connect. Primare a, semble-t-il, fait le choix de ne<br />

pas poursuivre le développement de son propre<br />

système de pilotage réseau et de son appli Primare<br />

Prisma. C’est une sage décision. Beaucoup de<br />

constructeurs ayant tenté l’expérience sont en train<br />

de s’en mordre les doigts et de rebrousser chemin,<br />

à l’i<strong>mag</strong>e de Devialet pour n’en citer qu’un.<br />

Ainsi, que l’on soit équipé d’un appareil iOS ou<br />

Android, peut-on piloter facilement l’I15 Prisma<br />

sans se prendre la tête. Tous les services de<br />

musique, podcasts et webradios sont supportés<br />

grâce aux protocoles AirPlay d’Apple et/ou<br />

Chromecast de Google. On n’a pas à craindre un<br />

abandon du développement de ces protocoles,<br />

alors qu’on pourrait avoir cette inquiétude avec un<br />

système et une appli propriétaire. En complément,<br />

pour la lecture des fichiers audio stockés sur<br />

des disques partagés du réseau local, on peut<br />

utiliser une appli de pilotage DLNA tierce comme<br />

mConnect ou encore Roon.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

43<br />

Un ampli qui fait la part belle aux sources<br />

numériques<br />

L’I15 Prisma est le plus petit ampli de la gamme<br />

Primare. Il est très compact puisque peu épais,<br />

peu profond et qu’il ne mesure que 3 quarts<br />

de la largeur d’un appareil <strong>Hifi</strong> classique. Il n’en<br />

adopte pas moins les codes et la fabrication haut<br />

de gamme de ses grands frères. Son coffret est<br />

assemblé à partir de tôles pliées de forte épaisseur,<br />

particulièrement rigides, et il se pare d’une façade<br />

en aluminium massif légèrement déportée de 8 mm<br />

d’épaisseur. Cette façade accueille un large écran<br />

central OLED, monochrome, mais assez informatif,<br />

et seulement quatre minuscules boutons. Ces<br />

derniers donnent accès aux fonctions de base. Pour<br />

le reste, et notamment entrer dans les menus de<br />

paramétrage, il faut utiliser la grande télécommande<br />

multi-appareil fournie avec le Primare I15 Prisma.<br />

À l’arrière, la connectique fait la part belle aux<br />

sources numériques pour lesquelles sont proposés<br />

un port coaxial, trois embases optiques Toslink,<br />

une mini-jack optique et une prise USB. Pour<br />

l’analogique, elle ne comporte que deux entrées,<br />

dont une partageant la prise mini-jack optique,<br />

auxquelles s’ajoute une sortie préampli.<br />

Des circuits ultra léchés employant les<br />

technologies de dernière génération<br />

4 ohms. La mise en œuvre autour de ce module est<br />

remarquable de soin. Les entrées sont couplées<br />

par des relais plutôt que de simples switchs<br />

CMOS. Tous les composants sont de haute qualité,<br />

dûment sélectionnés et comportent de nombreux<br />

composants de surface. Les liaisons sont optimisées<br />

pour offrir le trajet le plus court au signal. Le<br />

convertisseur numérique vers analogique intégré à<br />

l’I15 Prisma emploie une puce AK4490EQ de la série<br />

Velvet Sound d’AKM de type 32 bits supportant les<br />

signaux PCM jusqu’à 768 kHz et DSD jusqu’à 11,2<br />

MHz (DSD256).<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Type : ampli <strong>Hifi</strong> stéréo avec lecteur réseau intégré<br />

•Puissance : 2 x 60 watts sous 8 ohms, 2 x 100 watts<br />

sous 4 ohms<br />

•Entrées : analogique sur RCA, analogique/numérique sur<br />

mini-jack optique, 6 numériques (RCA, 3x optiques, USB-<br />

Audio, USB-Host, Bluetooth)<br />

•Sortie préampli analogique<br />

•Connectique réseau et pilotage : Ethernet, Wi-Fi, IR,<br />

RS232, Trigger 12 V<br />

•Protocoles réseau compatibles : AirPlay, Chromecast,<br />

Spotify Connect, DLNA, Roon<br />

•Dimensions : 35 x 7,3 x 32,9 cm<br />

•Poids : 6,4 kg<br />

Sous le capot, les circuits du Primare I15 Prisma sont<br />

dignes d’un appareillage de mesure de laboratoire,<br />

extrêmement propres et bien rangés ; pas un bout<br />

de câble ne dépasse. La section de commande est<br />

enfermée dans un compartiment isolé à l’avant. La<br />

marque a fait le choix d’un étage d’alimentation à<br />

découpage et d’un module d’amplification en classe<br />

D, UCD102 de chez Hypex, que nous avons déjà<br />

rencontré dans des versions moins haut de gamme<br />

chez NAD ou Bluesound. Ce module est ici annoncé<br />

pour 2 x 60 watts sous 8 ohms et 2 x 100 watts sous<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipements<br />

Musicalité


44 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

Une restitution carrée et précise qui ne se<br />

laisse jamais démonter<br />

Sur le terrain, la façade très épurée du Primare<br />

I15 Prisma peut perturber au début. Nous les<br />

Latins, on aime bien avoir un gros bouton de<br />

potentiomètre pour ajuster le volume. Cependant,<br />

on s’adapte rapidement à la simplicité et à l’épure<br />

scandinave. En lecture réseau, l’appareil ne bogue<br />

pas. Un interrupteur général, qui tombe facilement<br />

sous les doigts, est installé à l’arrière en plus du<br />

bouton de veille en façade. À l’allu<strong>mag</strong>e, il faut<br />

juste rappeler à l’I15 Prisma, de temps en temps,<br />

quelle liaison réseau utiliser : Wi-Fi ou Ethernet.<br />

La restitution sonore est particulièrement propre,<br />

pure, carrée avec une absence notable de toutes<br />

formes de coloration. Le Primare I15 Prisma n’est<br />

pas un amplificateur démonstratif, exubérant<br />

qui impose sa personnalité. Au contraire, il est<br />

d’une grande neutralité, à la fois doux et précis.<br />

Mais cela ne l’empêche pas pour autant d’être<br />

costaud. Nous l’avons, entre autres, raccordé aux<br />

grandes colonnes Kelinac KEL 514 MG qui font<br />

maintenant partie de nos enceintes repères. Il<br />

s’est montré particulièrement à l’aise à les tenir, à<br />

camper une bonne assise dans le bas du spectre<br />

avec toujours beaucoup de fermeté, de maîtrise,<br />

sans forcer ni jamais paraître brouillon. Le soin<br />

apporté à la conception de cet amplificateur donne<br />

à l’écoute un rendu très détaillé. On peut parler<br />

de grande transparence, néanmoins le Primare I15<br />

Prisma ne semble absolument pas trop clair ou<br />

analytique, avec un aigu qui devient agressif dès<br />

que l’enregistrement ou le mixage du morceau de<br />

musique présente des lacunes. Au contraire, avec<br />

lui, le son semble lisse, toujours équilibré et bien en<br />

place. L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique est bien dessinée et<br />

surtout d’une très grande stabilité et encore une fois<br />

sans effet de projection qui pourrait déraper vers de<br />

l’agressivité.<br />

Le Primare I15 Prisma est un ampli qui ne fait pas<br />

d’histoire, pas de caprice ; un ampli sur lequel on<br />

peut compter de façon indéfectible - sur tous les<br />

styles de musiques et quelle que soit la source<br />

- pour offrir une restitution sûre et parfaitement<br />

posée.<br />


ACTIVE SERIES<br />

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46<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

700 €<br />

900 €<br />

RUSSOUND<br />

MBX-Pre & MBX-Amp<br />

Russound renouvelle son offre multiroom sans fil avec deux petits produits bien connus<br />

dans le domaine : un amplificateur et un préamplificateur connectés. Des produits qui<br />

existent chez la plupart des acteurs du domaine. Cette gamme Russound MBX prend en<br />

compte les attentes des utilisateurs et des installateurs. Les possibilités de connexion<br />

couvrent tous les besoins habituels. Le pilotage est possible de multiples façons afin de<br />

répondre à tous les cas de figure. par Alban Amouroux<br />

Russound est un pionnier de l’audio et de la vidéo<br />

multiroom. C’était déjà le cas au siècle dernier,<br />

avec des matrices de distribution filaires. Il fallait<br />

alors relier toutes les enceintes de la maison ainsi<br />

que les claviers muraux de contrôle jusqu’à la<br />

matrice. L’audio sans fil n’existait pas. Ce câblage<br />

important était réalisable seulement lors de la<br />

construction ou de la rénovation. Ces produits<br />

sont toujours présents au catalogue de Russound.<br />

Côté stabilité, on fera difficilement mieux que<br />

le filaire. Mais les consommateurs d’aujourd’hui<br />

ont été habitués au sans fil. Pour la plupart, la<br />

musique dans toute la maison, c’est forcément en<br />

Wi-Fi. À travers sa gamme MBX, Russound répond<br />

à cette demande sans oublier les possibilités<br />

d’intégration.<br />

Avec ou sans ampli ?<br />

Les MBX-PRE et MBX-AMP sont visuellement<br />

identiques. Leur boîtier à la finition plastique mesure<br />

21 cm de large, de quoi en installer deux côte à<br />

côte sur une étagère de rack. Russound n’a pas<br />

dépensé exagérément dans le design car le rack est<br />

justement un endroit où ils risquent bien souvent de<br />

finir. Même si l’on trouve cinq touches de fonction<br />

sur les MBX, ils n’ont pas vocation à être visibles.<br />

Cependant, à côté du volume et de la lecture/pause,<br />

une double touche permet de lancer l’un de vos<br />

deux favoris. C’est toujours pratique pour démarrer<br />

sa web radio préférée sans avoir besoin de dégainer<br />

son smartphone. Mais il y a d’autres possibilités de<br />

pilotage, comme nous l’évoquerons plus loin.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

47<br />

Les deux boîtiers Russound disposent chacun<br />

d’une entrée analogique sur mini-jack et d’une<br />

entrée numérique optique. Voilà de quoi relier un<br />

téléviseur, une platine vinyle ou un lecteur CD. Ils<br />

sont équipés en miroir d’une sortie analogique et<br />

d’une sortie optique. Dans le premier cas, c’est<br />

nécessaire pour le MBX-PRE dénué d’amplification<br />

interne. Quant à la sortie optique, elle vous permet<br />

de faire monter en gamme les MBX en les associant<br />

à un DAC externe. Le MBX-AMP gagne en plus une<br />

sortie mono pour un caisson de basses. Enfin, un<br />

port USB accepte clés et disques durs externes pour<br />

lire des fichiers musicaux. Le MBX-AMP dispose<br />

de 2x50 Watts d’amplification disponibles sur des<br />

borniers de qualité acceptant les fiches bananes. La<br />

connexion avec votre réseau est possible en Wi-Fi<br />

ou en Ethernet.<br />

Des possibilités de pilotage sans limite<br />

Russound a équipé les MBX du Chromecast audio.<br />

Comme la plupart des fabricants ayant fait ce choix,<br />

Russound profite de la procédure d’installation<br />

sans faille de l’application Google Home. Une fois<br />

les MBX branchés sur le courant, l’app Google les<br />

reconnaît et invite à les installer. La procédure est<br />

toujours aussi simple. Une fois sur le réseau, les<br />

MBX deviennent pilotables depuis l’application My<br />

Russound. Assez simple d’aspect, la page d’accueil<br />

est l’écran de lecture en cours. On peut voir quelle<br />

source est utilisée, modifier le volume, passer au<br />

titre précédent/suivant, mettre en sourdine. Quatre<br />

menus sont accessibles. En haut, en appuyant sur<br />

le nom du lecteur MBX, on change de zone ou on<br />

les regroupe. Jusqu’à 32 MBX peuvent être utilisés<br />

en multiroom dans une même maison. En haut à<br />

droite, les réglages permettent de personnaliser<br />

la restitution audio et de modifier quelques<br />

paramètres. À droite se trouve le menu permettant<br />

de changer de source : serveur DLNA/UPnP, clé<br />

USB, Bluetooth, radios Internet, Tidal, Deezer et les<br />

entrées analogique et numérique. Enfin, en bas à<br />

droite il est possible de gérer les favoris.<br />

L’application est simple et efficace. Mais ce n’est<br />

pas la seule façon de piloter le système Russound<br />

MBX. Chromecast étant intégré, n’importe quelle<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Streamers audio<br />

•MBX-AMP : amplificateur 2x50 Watts RMS sous 8 ohms<br />

•MBX-PRE : préamplificateur sortie Ligne RCA 2V<br />

•Connectivité : 1x entrée/1x sortie audio analogique, 1x<br />

entrée/1x sortie numérique optique, sortie sub (AMP),<br />

port USB, port Ethernet, Wi-Fi ac, Bluetooth<br />

•Fichiers supportés : MP3 (CBR, VBR), WAV (8/16 bits),<br />

OGG Vorbis, FLAC (8/16 bits). AAC, AAC +<br />

(jusqu’au 24/192)<br />

•Autres : trigger 12V, entrée infrarouge (AMP)<br />

•Dimensions (l x p x h) : 210 x 178 x 45 mm<br />

•Poids : 0,56 kg (PRE) / 1,16 kg (AMP)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Équipements<br />

Qualité sonore


48 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

application compatible, comme YouTube par<br />

exemple, permet d’envoyer le son vers les MBX. Ils<br />

sont aussi AirPlay : tout ce que l’on écoute sur son<br />

iPhone, iPad ou Mac peut être transmis aux MBX.<br />

Le contrôle vocal est une autre alternative. Amazon<br />

Alexa et Google Assistant sont compatibles avec<br />

Russound. La marque étant active dans le domaine<br />

de la distribution audio depuis longtemps, elle s’est<br />

habituée à rendre ses produits compatibles avec<br />

les systèmes d’automation tiers. C’est déjà le cas<br />

avec Control4, RTI et URC. Russound a également<br />

une longue tradition de commandes murales :<br />

des claviers et des écrans permettant de piloter<br />

facilement la musique depuis l’entrée de la pièce.<br />

Cette facilité est reconduite avec les MBX grâce à la<br />

dalle tactile murale XTSPlus. Sur ses 13 centimètres<br />

de diagonale, elle reprend à l’identique l’esthétique<br />

de l’application My Russound. Ainsi, vous n’êtes pas<br />

perdu lorsque vous passez de l’une à l’autre.<br />

Une signature sonore adaptée aux enceintes<br />

encastrables<br />

Nous avons tout d’abord relié le MBX-AMP à notre<br />

paire d’enceintes de bibliothèque habituelles pour<br />

nous faire une première idée. Ces produits ont avant<br />

tout une vocation multiroom et pas forcément HiFi.<br />

Cependant, le rendu sonore est tout à fait en accord<br />

avec le tarif demandé. Dynamique et précision sont<br />

au rendez-vous. L’i<strong>mag</strong>e sonore est large, même<br />

si elle manque d’épaisseur, mais cela devrait être<br />

parfait dans le cas d’enceintes encastrées. Il est<br />

possible de modifier à votre goût la restitution grâce<br />

aux réglages grave/aigu. En revanche, le loudness<br />

a une action trop extrême. De petites enceintes<br />

auront du mal à supporter le regain de grave, tandis<br />

que les plus grosses n’en auront pas besoin. Vous<br />

pouvez donc vous en passer. La signature sonore<br />

du MBX-PRE relié à l’un de nos blocs de puissance<br />

est très proche du son de MBX-AMP. C’est donc<br />

la partie préamplificatrice qui influence, comme<br />

souvent, le résultat.<br />

Nous avons ensuite relié les deux MBX à des<br />

enceintes encastrées dans le plafond, dans deux<br />

pièces adjacentes. Nous avons jonglé entre les<br />

applications Qobuz et Roon en passant par AirPlay<br />

et My Russound. On peut zapper selon ses envies,<br />

le système reste parfaitement stable. À chaque<br />

fois, l’application en cours pilote le volume qui est<br />

répliqué sur toutes les autres. Un petit « Ok Google,<br />

baisse le volume du Russound AMP » appliqué<br />

avec succès complète ce panorama. Notons que le<br />

multiroom est possible uniquement avec les sources<br />

lancées depuis l’app My Russound. Tout ce qui «<br />

casté vers » empêche d’associer les deux MBX en<br />

multiroom. Si nous utilisons l’entrée optique, aucun<br />

problème. Dans le cas des zones regroupées, un<br />

petit problème d’ergonomie empêche de gérer<br />

simplement le volume. En effet, il faut se rendre<br />

dans la gestion des zones pour modifier le volume<br />

des deux zones simultanément. Dans le cas<br />

contraire, le volume sur l’écran de lecture pilote<br />

uniquement la zone maître du groupe créé. Ce n’est<br />

pas rédhibitoire, une mise à jour pourrait améliorer<br />

ce point précis.<br />

En conclusion<br />

Russound confirme sa maîtrise du multiroom avec<br />

cette nouvelle gamme connectée efficace. Les<br />

MBX-AMP et MBX-PRE ne sont pas seulement<br />

capables de créer un réseau autonome de diffusion<br />

audio dans toute la maison. Ils peuvent facilement<br />

être intégrés et pilotés par un système tiers. Ou<br />

encore être associés à une centrale multiroom<br />

filaire Russound existante pour lui apporter<br />

de nouvelles fonctionnalités. La possibilité de<br />

piloter les streamers MBX depuis n’importe où,<br />

appli Russound/appli Google/dalle murale/vocal<br />

et de passer sans contrainte de l’un à l’autre<br />

est appréciable. Enfin, Chromecast et AirPlay<br />

permettent de les inclure dans des environnements<br />

audio multimarques.<br />


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Tél.:0147884702<br />

Informationetpointsdevente


50<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

S<strong>ON</strong>OS<br />

Amp<br />

Après plus de dix années de bons et loyaux services, l’amplificateur stéréo<br />

connecté Sonos Connect:Amp cède sa place au Sonos Amp. Une évolution devenait<br />

nécessaire pour suivre les évolutions technologiques et répondre aux demandes<br />

récurrentes des consommateurs et des revendeurs. Cet Amp a été développé avec<br />

l’aide des installateurs qui ont fait remonter les besoins les plus importants.<br />

par Alban Amouroux<br />

700 €<br />

Le premier produit Sonos sorti en 2005 était un<br />

amplificateur stéréo connecté. Il a évolué pour<br />

devenir le ZonePlayer120, rebaptisé par la suite<br />

Connect:Amp. Et depuis, aucune évolution. D’un<br />

côté, c’est positif : le produit a une durée de vie<br />

extrêmement longue à l’heure de l’obsolescence<br />

programmée. Un ZP120 de 2008 est mis à jour et<br />

bénéficie des mêmes possibilités que les produits<br />

Sonos sortis l’an dernier. L’Amp venant remplacer<br />

le Connect:Amp gagne des fonctionnalités<br />

bienvenues, aussi bien pour la musique que pour<br />

le home cinéma.<br />

Conçu pour être montré sur un meuble ou<br />

caché dans une armoire technique<br />

La première chose qui saute aux yeux concerne<br />

le changement de coloris. Le Connect:Amp était<br />

blanc avec une base argentée, l’Amp est noir mat.<br />

Les tendances ont changé, le noir est redevenu<br />

la norme pour les appareils électroniques. Avec<br />

cette couleur, le Sonos Amp restera discret s’il est<br />

installé et visible sur un meuble. Et dans le cas<br />

où il est installé dans une armoire technique, le<br />

noir est toujours plus adapté. À ce titre, le travail


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

51<br />

avec les installateurs a amené Sonos à concevoir<br />

un produit dont les dimensions collaient avec<br />

une installation dans un rack 19’’. Des étagères<br />

pour une installation sécurisée et une jolie finition<br />

existent chez le fabricant spécialisé Middle<br />

Atlantic.<br />

Le Sonos Amp présente une forme carrée de 21,7<br />

cm de côté sur 64 mm de hauteur. Il pèse 2,1 kg.<br />

Le Connect:Amp pesait 2,3 kg, avec une taille<br />

plus ramassée mais aussi plus haute. Ce dernier<br />

reposait sur un boîtier partiellement en métal<br />

alors que celui du Sonos Amp est majoritairement<br />

en plastique. L’intérieur de l’Amp est bien rempli.<br />

Il n’y a plus de place pour insérer quoi que ce soit.<br />

Cependant, la disposition des composants a été<br />

réfléchie pour assurer une circulation optimale de<br />

l’air venant d’en-dessous pour être expulsée sur le<br />

dessus. Tout cela naturellement, sans l’aide d’un<br />

ventilateur, bien heureusement. Sa puissance est<br />

de 2x125 Watts en classe D, et 2x250 Watts en<br />

crête sous 4 ohms. Son prédécesseur développait<br />

2x55 Watts, en classe AB.<br />

L’apparition d’un port HDMI avec ARC<br />

et CEC<br />

Les prises haut-parleurs sur poussoir ont cédé<br />

leur place à des fiches bananes classiques. Sonos<br />

livre ces fiches par ailleurs plutôt jolies. Elles sont<br />

standard, vous pouvez donc utiliser vos propres<br />

fiches bananes si vous préférez. La connectique<br />

du Sonos Amp est assez semblable à celle du<br />

Connect:Amp : deux prises Ethernet, une entrée<br />

stéréo auxiliaire sur RCA et une sortie subwoofer<br />

mono sur RCA. Le Sonos Amp gagne en plus<br />

une prise HDMI. Celle-ci est ARC et CEC, pour<br />

recevoir le son d’un téléviseur et pour échanger<br />

les commandes de volume.<br />

Un adaptateur optique vers HDMI est livré,<br />

comme c’est le cas avec la barre de son Sonos<br />

Beam. Il permet de relier au Sonos Amp la<br />

sortie son numérique d’un téléviseur un peu<br />

ancien ou toute autre source. Grâce à la forte<br />

puissance disponible, Sonos propose de relier<br />

deux enceintes par sortie si besoin, pour couvrir<br />

de grandes pièces avec deux paires d’enceintes.<br />

La marque ayant sorti des enceintes encastrables<br />

en collaboration avec Sonance, celles-ci sont<br />

reconnues par le Sonos Amp. Depuis l’app, un<br />

petit test par l’ampli sur les enceintes lui permet<br />

de le savoir. Dans ce cas, et uniquement dans ce<br />

cas, le réglage de calibration TruePlay devient<br />

actif avec le Sonos Amp.<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Amplificateur stéréo connecté<br />

•Puissance : 125 Watts par canal sous 8 Ohms<br />

Connexions : HDMI ARC et optique via adaptateur, entrée<br />

analogique RCA, sortie mono subwoofer RCA<br />

•Connectivité sans fil : WiFi, SonosNet, AirPlay 2<br />

•Autres : fixable sur support (pas de vis), rackable en<br />

option<br />

•Dimensions (H x L x P) : 64 x 217 x 217 mm<br />

•Poids : 2,1 kg<br />

Notre avis<br />

Fonctions<br />

Connectivité<br />

Ergonomie<br />

Qualité sonore


52 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

Une des meilleures applications pour la<br />

musique connectée<br />

L’application Sonos est toujours aussi bien conçue<br />

à notre sens. L’installation est très simple en<br />

suivant les indications et schémas à l’écran. Il suffit<br />

d’appuyer sur le bouton d’appairage à l’arrière.<br />

Si vous avez déjà d’autres appareils Sonos reliés<br />

à votre réseau, vous n’avez même pas besoin<br />

de rentrer les informations du Wi-Fi pour que le<br />

Sonos Amp puisse se connecter sans fil.<br />

Comme toujours, l’application mobile donne<br />

accès à tous les services de musique en ligne,<br />

à votre musique partagée sur un NAS, aux<br />

webradios et aux podcasts. La création de favoris<br />

et de playlists est très facile. Quant au groupage<br />

et dégroupage multiroom avec d’autres éléments<br />

Sonos, il demeure toujours aussi évident.<br />

Configurations home cinéma 4.0 et 4.1<br />

Les paramètres du Sonos Amp sont toutefois plus<br />

avancés que ceux de l’ancien Connect:Amp. Son<br />

entrée HDMI lui offre la possibilité de construire<br />

une véritable configuration home cinéma.<br />

Premièrement, il est possible de lui ajouter un<br />

caisson de basses : soit le caisson de votre choix<br />

via la sortie RCA, soit un caisson Sonos Sub. Dans<br />

le premier cas, l’app donne accès aux réglages<br />

de niveau, de fréquence de coupure et de phase.<br />

Tout ce dont on a besoin. Deuxièmement, il<br />

peut devenir le cœur d’un système home cinéma<br />

4.1. Le premier Amp gère les enceintes stéréo<br />

frontales et le caisson. Pour ajouter les canaux<br />

surround, plusieurs possibilités : soit une paire de<br />

Sonos One, Play 3 ou Play 5, soit un Sonos Amp.<br />

Nous avons pu mettre en place cette dernière<br />

possibilité, Sonos ayant mis deux Amp à notre<br />

disposition.<br />

Lorsque le second Amp est installé et configuré<br />

pour les canaux surround, de nouveaux<br />

réglages apparaissent. Il est possible de régler<br />

différemment le niveau des surround en mode<br />

film (utilisation de la prise HDMI) et en mode<br />

musique (toutes les autres sources audio). Un<br />

dernier réglage propose d’envoyer vers les<br />

surround le son d’ambiance ou bien le son<br />

identique à celui des enceintes avant. Nous vous<br />

conseillons de sélectionner le mode ambiance<br />

pour bénéficier ainsi des effets du Dolby Digital.<br />

Le Sonos Amp n’accepte que le Dolby Digital (ni<br />

Atmos, ni DTS), mais il envoie quoi qu’il arrive<br />

du son vers les enceintes surround. En l’absence<br />

de Dolby Digital, ce sera une extrapolation des<br />

canaux avant, avec l’application d’un délai et de<br />

réverbérations.<br />

Une belle scène sonore en hauteur mais un<br />

bas-médium en retrait<br />

Le Sonos Amp est un appareil versatile. Il s’adapte<br />

à tous les besoins courants : stéréo avec des<br />

enceintes HiFi, sonorisation multiroom avec des<br />

enceintes encastrables, home cinéma en 4.0 ou<br />

4.1, avec des enceintes surround Sonos ou celles<br />

de votre choix via un second Sonos Amp. Nous<br />

avons pu tester toutes ces configurations !<br />

Nous avons débuté par une écoute HiFi dans<br />

notre pièce d’écoute habituelle, sur des<br />

Dynaudio Special Forty. La scène sonore se<br />

déploie en hauteur, une belle performance,<br />

avec des voix bien détachées. Il y a un joli rendu<br />

du registre aigu, très fin, très précis mais sans<br />

aucune agressivité. Un peu à l’anglaise. De<br />

fait, les micro informations nous permettent de<br />

ressentir les dimensions de la salle. La voix de<br />

Petra Magoni sur Fever (album « Live à Fip »)


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong> 53<br />

est très agréable, bien présente avec ce côté<br />

live réaliste. En revanche, la scène manque de<br />

stabilité et de séparation. Comme avec beaucoup<br />

d’amplificateurs dans cette gamme de prix, nous<br />

obtenons un joli centre, une belle largeur, mais la<br />

présence sonore se raréfie entre le centre et les<br />

enceintes. Le grave est percutant et bien tenu,<br />

il y a de la puissance sous le pied pour l’impact<br />

et la rondeur, même si l’infragrave ne descend<br />

pas autant qu’il le devrait. Un peu comme à<br />

l’écoute des enceintes de la marque, le basmédium<br />

est assez creusé. Il manque cette assise<br />

et cette respiration caractérisant les produits plus<br />

audiophiles. Par exemple, la basse de Marcus<br />

Miller sur Jean-Pierre (album « Free ») manque<br />

de consistance et de résonance. Si l’on compare<br />

le Sonos Amp au Connect:Amp, l’ancien modèle<br />

est plus cotonneux, moins vif. La tenue dans le<br />

grave est assez similaire. La hauteur de la scène<br />

sonore, largement à l’avantage de l’Amp, mérite<br />

à elle seule l’évolution de l’ancien vers le nouveau<br />

modèle.<br />

Des performances home cinéma très<br />

convaincantes<br />

Cette capacité à aller chercher les micro détails<br />

va servir également aux écoutes home cinéma. La<br />

sortie HDMI ARC de notre téléviseur Sony a été<br />

reliée sur le premier Sonos Amp. Nous activons le<br />

second Sonos Amp relié à des enceintes surround<br />

encastrées SpeakerCraft. Puis nous relions notre<br />

caisson MK Sound à la sortie sub RCA. Quelques<br />

réglages de niveau et c’est parti. D’ailleurs, nous<br />

aurions bien aimé un bruit rose intégré tournant<br />

sur chaque enceinte et le caisson pour nous<br />

faciliter la tâche. Un futur ajout via une mise à jour<br />

peut-être ?<br />

Nous avons utilisé Netflix ainsi que certains<br />

films rippés sur notre NAS via l’application Plex.<br />

La liaison HDMI permet au téléviseur et au<br />

Sonos Amp d’échanger leurs caractéristiques.<br />

Quelle que soit la bande-son écoutée, la TV sort<br />

automatiquement du Dolby Digital 5.1 ou de la<br />

stéréo afin de toujours avoir du son. Disons-le<br />

clairement : le résultat est très réussi. L’ambiance<br />

sonore est parfaitement retranscrite. Les effets<br />

sur la série Lost in Space (Netflix) sont joués<br />

avec réalisme pour nous plonger au cœur de<br />

l’action. Le grave est très bien géré, présent et<br />

démonstratif. La scène sonore frontale est ample<br />

et détaillée. Les voix des acteurs restent stables,<br />

bien centrées et détachées pour être parfaitement<br />

audibles, même en l’absence d’une enceinte<br />

dédiée à la voie centrale.<br />

Enfin, nous avons finalement relié l’un des Sonos<br />

Amp à nos enceintes Bowers & Wilkins encastrées<br />

au plafond dans le salon et la cuisine. Il n’a eu<br />

aucun mal à faire bouger les quatre enceintes et à<br />

remplir l’espace de musique, toujours avec cette<br />

finesse sur les voix. Il est simplement dom<strong>mag</strong>e<br />

que le réglage TruePlay ne soit pas accessible<br />

aux enceintes autres que celles de Sonos. C’est<br />

compréhensible pour garantir un résultat optimal.<br />

D’ailleurs, lors de la présentation presse, les<br />

représentants de Sonos indiquaient qu’il était<br />

trop risqué d’appliquer TruePlay à des enceintes<br />

inconnues susceptibles de ne pas tenir les<br />

corrections appliquées sur le spectre sonore.<br />

En conclusion<br />

Le Sonos Amp n’est pas seulement un<br />

amplificateur stéréo connecté. Ce serait<br />

dom<strong>mag</strong>e de le réduire à cette seule fonction. Il<br />

y est compétitif grâce à l’écosystème Sonos. Mais<br />

globalement, en écoute purement HiFi, le Sonos<br />

Amp fait face à des concurrents sachant faire<br />

mieux.<br />

La possibilité de raccorder deux paires<br />

d’enceintes et la puissance confortable pour<br />

des enceintes extérieures sont deux avantages<br />

intéressants. La configuration 4.0 ou 4.1 avec<br />

un deuxième Amp ou une paire d’enceintes<br />

Sonos fonctionne vraiment bien. Le résultat est<br />

largement compétitif face aux meilleures barres<br />

de son et même face à un amplificateur home<br />

cinéma d’entrée de gamme. Le tout en restant<br />

très simple à mettre en œuvre, occupant peu de<br />

place, et toujours avec l’écosystème audio Sonos.<br />

Enfin, nous n’avons pas évoqué AirPlay 2 qui<br />

permet d’envoyer très facilement n’importe quelle<br />

musique au Sonos Amp depuis un iPhone, un<br />

iPad ou un Mac. Il faut donc voir le Sonos Amp<br />

comme un couteau suisse de l’audio multiroom et<br />

du home cinéma. Il plaira aux installateurs comme<br />

aux utilisateurs expérimentés à la recherche d’un<br />

système audio connecté filaire et multifonctions.<br />


54<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

YAMAHA<br />

MusicCast XDA-QS5400RK<br />

2400 €<br />

Le multiroom est déjà une longue histoire chez Yamaha. La série MusicCast qui lui est dédiée<br />

a déjà vu plusieurs générations se succéder. La première remonte à 2003. La technologie<br />

aidant, Yamaha propose aujourd’hui une gamme ultra complète couvrant toutes les séries de<br />

produits audio (ou presque) de son catalogue. Pour sa part, la centrale XDA-QS5400RK est<br />

dédiée à l’intégration.<br />

par Alban Amouroux<br />

Comme la toute première génération du début des<br />

années 2000, le XDA-QS5400RK est un système<br />

multiroom filaire. Il nécessite un câblage hautparleurs<br />

dans les murs et les plafonds pour aboutir<br />

jusqu’à chaque pièce à sonoriser. Cela vous laisse<br />

un choix total pour les enceintes : modèles de<br />

bibliothèque, colonnes, encastrables, extérieures.<br />

Le XDA-QS5400RK fonctionne seul pour alimenter<br />

quatre pièces ou en collaboration avec d’autres<br />

appareils MusicCast comme les enceintes sans fil<br />

et les amplificateurs home cinéma Yamaha pour<br />

multiplier les points d’écoute.<br />

Ultra plat mais aussi ultra profond<br />

Le Yamaha XDA-QS5400RK se présente sous la<br />

forme d’un grand amplificateur très plat, épais de 44<br />

mm seulement. Cela représente une unité de rack<br />

pour les armoires normalisées. Il est donc deux fois<br />

moins épais que son concurrent le Denon HEOS<br />

Drive HS2, qui mesure deux unités. Leur largeur - 43<br />

cm - est strictement identique. Deux possibilités<br />

pour l’installation du Yamaha : utiliser les pieds<br />

adhésifs pour le poser sur une étagère ou bien<br />

visser les oreilles pour l’installer dans un rack. Dans<br />

les deux cas, il faudra tenir compte de sa profondeur<br />

de 45 cm, plus importante que sa largeur. Il ne<br />

rentrera pas partout, ou alors le câblage à l’arrière<br />

sera du genre sportif. Une bonne raison pour laisser<br />

un installateur s’en charger, surtout avec la somme<br />

de réglages disponibles.<br />

La face avant dispose d’un afficheur indiquant l’état<br />

général de l’appareil. Puis il y a quatre groupes<br />

identiques pour chaque zone comprenant un voyant<br />

d’état, deux touches pour la mise en veille et la<br />

configuration, ainsi qu’un port USB. L’ensemble<br />

de ces éléments est occulté par un bandeau<br />

<strong>mag</strong>nétique. Il est dom<strong>mag</strong>e que ce bandeau<br />

cache le voyant d’état de chaque zone alors qu’il<br />

laisse visible celui de l’appareil en général. Autre<br />

déception : lorsqu’une clé remplie de musique<br />

est insérée, bien entendu il n’est plus possible de<br />

replacer le bandeau.<br />

À l’arrière, les connecteurs sont rassemblés par<br />

types. À droite les sorties pour les enceintes<br />

sont disposées sur des borniers à vis enfichables.<br />

C’est très utilisé dans le monde de l’intégration,<br />

cela apportant gain de temps et sécurité du<br />

raccordement. Le XDA développe 2x40 Watts par<br />

zone, ou 1x150W en mode bridgé. Les modules<br />

utilisés sont des ICEpower, donc en classe D. Ils sont<br />

bien séparés dans le boîtier, tandis que tout le reste<br />

des composants des quatre zones est rassemblé sur<br />

une carte unique.<br />

Tout à gauche se trouvent deux ports Ethernet,<br />

comme sur l’HEOS Drive HS2, afin de garantir<br />

une qualité de service en reliant l’appareil<br />

simultanément à deux switch réseau sur des réseaux<br />

distincts, un principal et un de secours. Suivent deux<br />

types d’entrées stéréo : une dite « insertion » et une<br />

auxiliaire classique. Il y a quatre sorties préamplifiées<br />

pour alimenter des amplificateurs externes. Elles<br />

sont liées chacune à leur sortie trigger 12V.<br />

Le XDA-QS5400RK a été pensé pour une intégration<br />

idéale dans un système piloté par un automate<br />

domotique. Il y a tout d’abord un double port<br />

infrarouge entrée/sortie, en marge du pilotage<br />

possible via IP. Mais Yamaha a également prévu<br />

quatre entrées à contact sec. Elles sont à relier<br />

à l’automate ou pourquoi pas à des boutons<br />

filaires. Leur rôle est de couper momentanément la<br />

musique. L’usage principal est la sonnette d’entrée<br />

: lorsque quelqu’un est à la porte, la musique se<br />

coupe et un carillon retentit dans les enceintes. Le


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

55<br />

son du carillon est stocké dans le XDA-QS5400RK<br />

et plusieurs sont disponibles. Un autre son pourra<br />

être choisi pour indiquer que le dîner est prêt, par<br />

exemple.<br />

Configuration à tiroirs<br />

L’application mobile MusicCast pilote la centrale<br />

multiroom XDA-QS5400RK. Contrairement à l’HEOS<br />

Drive, il n’y a pas de reconnaissance automatique<br />

pour une utilisation immédiate. Dans le Yamaha, les<br />

quatre zones sont vraiment traitées distinctement.<br />

Il est nécessaire de connecter chaque zone l’une<br />

après l’autre, comme si l’on avait quatre appareils<br />

différents. C’est pour cette raison que la face avant<br />

de l’appareil possède autant de boutons de «<br />

connexion » que de zones.<br />

Une fois les zones ajoutées, elles apparaissent sur la<br />

page d’accueil, à côté de l’enceinte sans fil Yamaha<br />

MusicCast que nous avions sur notre réseau. Cette<br />

dernière déjà configurée est connectée à Deezer<br />

et Tidal. Pour autant, les quatre zones du XDA-<br />

QS5400RK n’y ont pas accès. Il faut se reconnecter<br />

à ces services pour une ou plusieurs zones de<br />

la centrale multiroom Yamaha. Cela a un intérêt<br />

: pouvoir associer des identifiants de compte<br />

différents à chaque zone, qui retrouveront ainsi leurs<br />

favoris et leurs playlists personnelles.<br />

L’essentiel de la configuration avancée s’effectue<br />

depuis l’interface Web. Chaque zone possède<br />

sa propre adresse IP, il suffit de taper l’une des<br />

quatre dans un navigateur Web pour accéder à<br />

la configuration de l’ensemble. Ici, de nombreux<br />

réglages fins permettent de modifier le niveau de<br />

sortie de chaque haut-parleur, de chaque prise<br />

pre-out mais aussi de chaque source, services de<br />

streaming inclus. Il y a également les réglages de<br />

tonalité grave/médium/aigu, un réglage d’extension<br />

des basses, le choix du niveau de volume à<br />

l’allu<strong>mag</strong>e ou encore un mode mono.<br />

Les paramètres donnent accès à la configuration des<br />

carillons, avec un mode test pour choisir les sons<br />

à sa convenance. Tout est personnalisable, jusqu’à<br />

choisir quelle zone peut être interrompue par quel<br />

carillon. Il y a également l’entrée audio d’insertion.<br />

Lorsque du son arrive par cette entrée, elle<br />

remplace la musique des autres zones. Il est même<br />

possible de choisir si le son démarre et s’éteint<br />

graduellement pour un effet plus agréable qu’une<br />

coupure abrupte.<br />

Nous avons relié le XDA-QS5400RK à quatre<br />

paires d’enceintes encastrables dans autant de<br />

pièces différentes. Nous étions déjà habitués au<br />

fonctionnement du système MusicCast de Yamaha.<br />

Spécifications<br />

•Amplificateur multiroom 4 zones<br />

•Amplification : 2x40 Watts sous 8 ohms par zone<br />

•Connectivité : 2x Ethernet, 1x entrée analogiques, 1x<br />

entrée d’insertion, 4x sorties pre-out/sub, 4x ports USB<br />

•Autres : 4x contacts sec pour fonction carillon, mise en<br />

rack 19’’, multiroom MusicCast, AirPlay<br />

•Dimensions (l x h x p) : 437 x 44 x 453 mm<br />

•Poids : 6,3 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité<br />

Aucune surprise, la gestion des zones et de la<br />

musique fonctionnent comme attendu. Il est facile<br />

de grouper les zones, même avec notre enceinte<br />

sans fil Yamaha, puis d’avoir une vue générale de ce<br />

qui est joué et où grâce à l’application. Le système<br />

donne accès aux principaux services de streaming,<br />

aux dossiers partagés sur le réseau, aux quatre ports<br />

USB en façade et à l’entrée analogique auxiliaire.<br />

La restitution sonore est digne de notre système<br />

habituel, avec un grave dynamique et un effet<br />

stéréo convaincant. Les réglages audio permettent<br />

de personnaliser ce rendu à sa convenance.<br />

Quatre zones audio pour une intégration<br />

dans une maison intelligente<br />

Le contrôleur multiroom Yamaha XDA-QS5400RK<br />

est prêt à sonoriser quatre pièces de votre maison.<br />

Il représente l’équivalent de quatre amplificateurs<br />

réseau MusicCast WXA-50, mais avec moins de<br />

possibilités en entrées/sorties audio. Le XDA-<br />

QS5400RK est résolument tourné vers l’intégration.<br />

De par son format rackable pour commencer. Il<br />

existe par ailleurs un compagnon amplifié dans le<br />

même format pour multiplier les enceintes sans<br />

ajouter de zones (XDA-AMP5400RK). Cette centrale<br />

multiroom trouvera parfaitement sa place dans<br />

un système domotique pour réagir aux ordres de<br />

commandes externes, autant pour le pilotage que<br />

pour la coupure du son via des carillons et autres<br />

alertes.<br />


LES<br />

TOUT-EN-UNS


58<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

BANG & OLUFSEN<br />

Beosound Edge<br />

Avec la Beosound Edge, B&O ne réinvente pas la roue : le fabricant danois<br />

bouscule, comme souvent, le monde de l’enceinte. Des design toujours plus<br />

osés et jamais vus transforment un élément classique en un objet déco<br />

innovant, voire une œuvre d’art pour certains. Par son format, l’Edge fait<br />

oublier qu’elle est aussi et surtout une enceinte. Très bien équipée, elle donne<br />

accès à toutes les sources les plus courantes.<br />

par Alban Amouroux<br />

3250 €<br />

L’enceinte Edge fait partie de la gamme Beosound,<br />

qui comprend d’autres enceintes sans fil arborant de<br />

multiples formes. Grâce à la fonction BeoLink, il est<br />

possible de les faire fonctionner ensemble dans un<br />

réseau audio multiroom. B&O ne s’est pas arrêté là,<br />

la marque ayant ajouté les deux grands protocoles<br />

multiroom universels Chromecast de Google et<br />

AirPlay 2 d’Apple. Nous sommes donc face à une<br />

enceinte qui a misé sur son physique bien sûr, mais<br />

pas uniquement.<br />

Une roue sonore<br />

La Beosound Edge ne sera pas cachée dans un<br />

coin, son but est bel et bien d’être montrée.<br />

Toujours à fond dans l’originalité, B&O propose<br />

deux possibilités d’installation : enceinte posée<br />

au sol ou fixée au mur. Dans les deux cas, il faudra<br />

prévoir de la place, l’Edge mesurant 50 centimètres<br />

de diamètre. Cela représente un sacré morceau<br />

une fois au mur. B&O conseille d’utiliser six vis pour


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

59<br />

la fixation murale dans une cloison bien costaude.<br />

L’Edge est disponible en finition aluminium brossé<br />

ou bronze, avec des grilles en tissu noir pour la<br />

première, marron pour la seconde.<br />

La forme de roue n’est pas anodine. Ce n’est pas<br />

seulement un choix esthétique. Nous sommes dans<br />

une situation où la forme et la fonction ne font<br />

qu’une. B&O a en effet prévu de faire rouler l’Edge<br />

vers l’avant ou vers l’arrière. Cela fonctionne aussi<br />

bien au sol qu’au mur. Cette manipulation visant à<br />

faire bouger l’enceinte dans son ensemble permet<br />

de régler le volume. Il fallait y penser ! Ce n’est<br />

sûrement pas une fonctionnalité que vous utiliserez<br />

tous les jours, mais elle a le mérite de faire son petit<br />

effet waouh.<br />

Les prises et les boutons se font discrets<br />

Lorsqu’on observe cette enceinte Edge, difficile<br />

d’y trouver des prises et des boutons tellement la<br />

présentation se veut épurée. Pourtant, il y en a.<br />

Sur le dessus de l’enceinte, des zones sensitives<br />

sont intégrées, sans dépasser, et rétroéclairées.<br />

On y trouve l’indicateur de volume, le passage<br />

aux plages précédentes et suivantes ainsi qu’une<br />

zone lecture/pause. À l’intérieur de l’enceinte se<br />

trouvent trois prises : celle d’alimentation, une prise<br />

jack analogique/numérique et une prise Ethernet.<br />

Il faut enlever la grille et démonter un cache pour<br />

y accéder. Une petite ouverture proche de la base<br />

permet de faire sortir les câbles.<br />

Cette Beosound Edge dispose d’un double<br />

ensemble médium/tweeter placé sur chaque face.<br />

Le médium mesure 10 centimètres de diamètre,<br />

le tweeter 19 millimètres. Le woofer de 25 cm est<br />

unique. Il est complété par un évent dont l’ouverture<br />

est motorisée pour adapter le rendu selon le type<br />

de musique, le niveau de volume et les réglages<br />

audio enclenchés. Au total, 600 Watts de puissance<br />

cumulée vont s’occuper des cinq haut-parleurs.<br />

Google Home d’abord, B&O en second<br />

Il existe bien sûr une application B&O mais<br />

l’installation débute sur l’application Google<br />

Home. C’est une habitude avec les enceintes<br />

compatibles Chromecast. Il faut dire que Google<br />

maîtrise parfaitement la procédure de découverte<br />

et de connexion au réseau, alors autant se reposer<br />

dessus. Les différentes étapes sont classiques. À<br />

l’issue de l’installation, le dernier écran demande de<br />

télécharger l’app mobile B&O. Celle-ci permet de<br />

compléter l’installation en démarrant par la mise à<br />

jour du produit.<br />

Ensuite, nous nous sommes rapidement dirigés vers<br />

les différents paramètres proposés. B&O a prévu<br />

plusieurs façons d’adapter le rendu sonore à vos<br />

goûts et à votre pièce. Il faut tout d’abord indiquer<br />

de quelle façon est installée la Beosound Edge : loin<br />

des murs, proche d’un mur ou fixée au mur. Il est<br />

possible de la laisser diffuser le son des deux côtés<br />

ou seulement depuis l’une des deux faces. Cela<br />

répond aux situations où l’Edge sera placée le long<br />

d’un mur. Du côté des réglages audio, nous avons<br />

le choix entre quatre modes (party, speech, night,<br />

lounge), une égalisation globale (chaud, animé,<br />

détendu, brillant), une égalisation classique (grave/<br />

aigu) et un loudness.<br />

Une enceinte à l’aise dans les très<br />

grandes pièces<br />

Nous avons positionné la Beosound Edge au sol,<br />

au milieu de la pièce, puis ensuite près d’un mur.<br />

Nous avons adapté les réglages en fonction de sa<br />

position. Le loudness a été désactivé, pas vraiment<br />

nécessaire dès l’écoute des premières notes. Les<br />

quatre modes sont efficaces, le mode party porte<br />

bien son nom. Ils agissent aussi bien sur le grave<br />

que sur le médium/aigu et même, semble-t-il, sur<br />

l’impression d’ambiance.<br />

La Beosound Edge est polyvalente. Elle sait aussi<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Enceinte sans fil<br />

•Haut-parleurs : 1x woofer 25 cm, 2x médiums 10 cm, 2x<br />

tweeters 19 mm<br />

•Puissance : 2 x 200 Watt (woofer), 4 x 100 Watt (mediums/tweeters)<br />

•Connectivité sans fil : Wi-fi/WLAN 802.11 b/g/n/ac (2.4<br />

GHz & 5 GHz), Bluetooth 4.2<br />

•Connexions filaires : 1x Line-in (analogique & digital<br />

combo), 1x Ethernet 10/100 Mbit/s<br />

•Poids : 13 kg<br />

•Dimensions : 50.2 x 13 cm (Ø x largeur)<br />

Notre avis<br />

Design & finition<br />

Équipements<br />

Ergonomie<br />

Qualité sonore


60 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

bien jouer la radio de façon claire et détaillée<br />

qu’animer les soirées avec des niveaux sonores<br />

déconseillés en appartement. Le registre médiumaigu<br />

est digne de celui d’une enceinte de<br />

bibliothèque classique. Les voix sont charnues et<br />

précises. Tous les instruments sont correctement<br />

retranscrits, nous n’avons ressenti aucune coloration<br />

particulière. L’Edge ne joue pas du tout dans la<br />

même cour que les petites enceintes connectées<br />

habituelles. En montant le son, il est possible de<br />

sonoriser la maison toute entière, avec un niveau<br />

de grave conséquent. Ce grave étant reproduit<br />

sur toute sa gamme de fréquences, à la façon<br />

d’un caisson de basses de qualité, la combinaison<br />

emplacement et réglages adaptés devra être<br />

trouvée. Quoi qu’il en soit, le grave tape fort. Il est<br />

capable de tout faire trembler autour de lui sans<br />

problème. Les objets déco sur les étagères s’en<br />

donnent à cœur joie.<br />

Cependant, en position au sol, il ne faut pas<br />

chercher à reproduire une scène sonore cohérente,<br />

ce n’est pas son job. Les couples médium/aigu sur<br />

chaque face fonctionnent tous les deux en mono,<br />

il n’y a pas de côté droit ni de côté gauche. Cela<br />

facilite la création d’un point d’émission sonore<br />

complet. L’écoute en position fixée au mur devrait<br />

être différente, et générer peut-être un petit peu<br />

plus d’ampleur.<br />

En conclusion<br />

La Beosound Edge nécessite de la place<br />

pour s’exprimer. Si vous cherchez un modèle<br />

principalement pour des écoutes à faible volume,<br />

assis proche de l’enceinte, la Beosound Edge n’est<br />

pas pour vous. Elle sait le faire, mais c’est dans<br />

la création d’une ambiance sonore d’un volume<br />

moyen à élevé qu’elle excelle. D’où son format<br />

assez imposant, surtout si elle est fixée au mur.<br />

Dans le cadre d’une très grande pièce, elle se suffit<br />

à elle-même. La Beosound Edge se retrouve en<br />

concurrence avec une Phantom de Devialet, par<br />

exemple. À notre sens, la Phantom sait être encore<br />

plus démonstrative dans le grave, plus percutante.<br />

Son coffret hyper rigide en métal étudié dans ce<br />

sens joue pour elle. En revanche, utilisée toutes les<br />

deux en mono, notre préférence va sans conteste à<br />

la Beosound Edge qui, grâce à ses trois voies, sait<br />

être bien plus fidèle à la musique, plus chaleureuse,<br />

plus réaliste.<br />

Son tarif, que l’on pourrait qualifier de<br />

déraisonnable, la réserve à une clientèle assez<br />

réduite. On paie le design, comme toujours chez<br />

B&O, mais pas seulement. Sa polyvalence a un<br />

coût. Dans un format somme toute compact,<br />

elle sait sonoriser un salon de très grand volume,<br />

sans forcer. Avec ses 600 Watts, elle remplacera<br />

avantageusement de grosses colonnes et tout<br />

l’attirail électronique sans problème. La Beosound<br />

Edge est équipée du multiroom B&O BeoLink, du<br />

Chromecast, d’AirPlay 2, du Bluetooth et du DLNA,<br />

ce qui la rend universelle. Enfin, l’application mobile<br />

donne accès à une personnalisation poussée pour<br />

adapter le rendu à la pièce. Un très bel objet qui<br />

fera date dans l’histoire de Bang & Olufsen.<br />


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62<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

JBL<br />

400 €<br />

Link 500<br />

JBL complète ses séries d’enceintes HiFi et home cinéma par une gamme de modèles sans<br />

fil. Les enceintes Link sont proposées dans différentes tailles, et même bientôt au format<br />

barre de son. JBL a choisi d’intégrer l’assistant vocal de Google, et toutes les fonctions qui<br />

l’accompagnent. Sur la Link 500, JBL a réussi à créer le meilleur compromis entre enceinte<br />

intelligente et enceinte sans fil de qualité en lui insufflant l’ADN de la marque.<br />

par Alban Amouroux<br />

La famille Link est apparue l’an dernier avec quatre<br />

modèles, de 169 à 399 €. Il est ainsi possible de<br />

choisir le modèle idéal selon son budget et la<br />

place que l’on est prêt à allouer à l’enceinte. Elles<br />

reprennent toutes la même esthétique, ainsi que<br />

l’assistant Google. Les deux plus petits modèles ont<br />

la particularité de pouvoir fonctionner sur batterie :<br />

dans le jardin la journée, dans la chambre le soir, par<br />

exemple. Grâce au multiroom Google Chromecast<br />

intégré, il est possible d’envisager l’installation de<br />

plusieurs JBL Link en réseau dans différentes pièces<br />

de la maison.<br />

Une bonne bouille rondouillarde<br />

Certains fabricants partent sur des formats<br />

rectangulaires, JBL a choisi de miser sur le tout<br />

arrondi pour sa gamme Link. La 500 présente<br />

en effet des courbes réduisant visuellement son<br />

empreinte physique. Elle mesure tout de même<br />

37 cm de large pour 20 cm de haut. Son poids de<br />

3,5 kg est contenu : il est donc clair que la caisse<br />

n’est pas en bois. En plastique, la fabrication tient<br />

la route, mais il existe des enceintes plus rigides<br />

dans leur construction. Disponible en blanche ou


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

63<br />

en noire, tout son pourtour est recouvert<br />

d’un tissu de la même couleur. Loin des<br />

propositions à la mode scandinave, la finition<br />

est donc classique, en phase avec ce que<br />

l’on retrouve sur une enceinte industrialisée<br />

proposée dans des fourchettes tarifaires<br />

accessibles.<br />

Derrière cette grille, la Link 500 cache deux<br />

woofers de 89 mm accompagnés de deux<br />

tweeters de 20 mm. Elle fonctionne donc en<br />

stéréo. Ces haut-parleurs sont alimentés par une<br />

amplification de 4x15 Watts. Pour descendre plus<br />

bas en fréquence que ne sait le faire un 89 mm,<br />

JBL a installé un radiateur passif en face arrière.<br />

D’un diamètre de 12 cm environ, il ressemble à<br />

un petit subwoofer plat. Son rôle est de bouger<br />

de façon synchronisée avec les woofers grâce à<br />

la compression d’air créée dans l’enceinte. Cela<br />

multiplie la surface émissive dans le grave pour plus<br />

de niveau et pour descendre plus bas en fréquence.<br />

JBL annonce 55 Hz au plus bas, nous avons pu<br />

confirmer qu’ils étaient effectivement atteints.<br />

Un Google Assistant parfois endormi<br />

La face supérieure accueille quelques touches de<br />

fonction. De gauche à droite, on trouve l’association<br />

Bluetooth, la coupure du micro, une touche Google<br />

Assistant, la variation du volume -/+ et une touche<br />

lecture/pause. Le bouton Google reprend le logo<br />

coloré de l’assistant : il permet de donner un ordre<br />

ou de poser une question à l’enceinte sans avoir<br />

besoin de prononcer « OK Google ». L’appui sur la<br />

touche coupe automatiquement la musique pour<br />

une captation optimale de la voix. À ce sujet, nous<br />

avons effectué nos différents tests habituels, de<br />

près, de loin, avec la musique plus ou moins forte.<br />

Il est difficile d’établir des règles précises car nous<br />

ne sommes jamais certains de parler avec la même<br />

force à chaque fois, mais il nous semble que la JBL<br />

Link 500 est moins performante que d’autres. Elle<br />

a parfois du mal à entendre notre « OK Google »<br />

à plus de 6-7 mètres, ou lorsque le volume de la<br />

musique est assez élevé. Toutefois, son manque de<br />

sensibilité dans ces situations reste assez aléatoire.<br />

Cela n’a pas d’incidence sur les résultats, seulement<br />

sur sa capacité à nous capter à tous les coups.<br />

Comme la plupart des enceintes Google Assistant,<br />

à quelques exceptions près et quel que soit le<br />

fabricant, il n’y a pas d’entrée pour des sources<br />

externes. On se contentera donc de la musique<br />

dématérialisée. Ce qui devient un peu la norme<br />

pour beaucoup de monde, il faut bien l’avouer.<br />

Des fonctions Chromecast classiques<br />

Il n’y a pas d’application JBL, tout passe par l’app<br />

Google Home pour Android et iOS. L’installation est<br />

toujours aussi simple, l’enceinte est immédiatement<br />

trouvée et très vite associée. Le volume par<br />

défaut confirmant via un message pré-enregistré<br />

la première mise en route pourrait être réglé un<br />

peu moins fort. Une fois l’installation terminée,<br />

l’enceinte s’est mise à clignoter sans être accessible<br />

durant quelques minutes. Nous i<strong>mag</strong>inons qu’elle<br />

a dû passer par la case mise à jour, même si aucun<br />

message ne nous l’a confirmé sur l’app.<br />

L’accès à la musique passe principalement par<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Enceinte sans fil<br />

•Haut-parleurs : 2 haut-parleurs grave 89 mm, 2 hautparleurs<br />

aigus 20 mm, radiateur passif 12 cm<br />

•Puissance de sortie : 4 x 15 Watts<br />

•Réponse en fréquence : 55Hz-22kHz (-6dB)<br />

•Rapport signal sur bruit : >80dB<br />

•Connectivité : WiFi 2,4G (802.11b/g/n/ac), Bluetooth<br />

•Formats audios reconnus: HE-AAC, LC-AAC, MP3, Vorbis,<br />

WAV (LPCM), FLAC, Opus<br />

•Dimensions (L x P x H) : 370 x 200 x 157 mm<br />

•Poids : 3,5 kg<br />

Notre avis<br />

Design & finition<br />

Connectivité<br />

Ergonomie<br />

Qualité sonore


64 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

l’app Google pour tout ce qui est vocal. Il suffit<br />

d’associer son compte Spotify, Deezer ou YouTube<br />

Music. La musique sera issue du service sélectionné<br />

par défaut. Grâce à Chromecast, il est également<br />

possible de sélectionner n’importe quelle source<br />

audio sur son smartphone : TuneIn pour les<br />

webradios, Qobuz, Tidal, SoundCloud, etc. Si vous<br />

avez de la musique sur un serveur NAS, vous pouvez<br />

également l’envoyer vers la Link 500 en passant par<br />

une application tierce gratuite telle que mConnect.<br />

Un grave débordant de vitalité totalement<br />

dans l’esprit JBL<br />

La JBL Link 500 n’a pas usurpé sa provenance<br />

américaine. Elle délivre un son à la fois plein<br />

de basses et de détails. Les petites enceintes<br />

habituelles comptent sur un DSP intégré qui<br />

maîtrise de petites membranes pour faire du grave<br />

: le résultat est souvent intéressant, voire étonnant,<br />

mais au détriment de la fidélité. Il n’y a pas de<br />

miracle, pour faire du grave, il faut bouger de l’air.<br />

Le radiateur passif en face arrière de la Link 500<br />

est justement très actif. On le voit bouger avec la<br />

musique, un peu comme les woofers des Phantom<br />

de Devialet. L’association d’une suspension assez<br />

souple à une membrane en métal très rigide<br />

déplace ce qu’il faut d’air pour compléter les<br />

woofers en façade et remplir la pièce de fréquences<br />

graves. La Link 500 bénéficie d’une belle assise, avec<br />

un joli pic autour de 60 Hz, ce qui donne des basses<br />

sèches qui tapent quand il le faut. La Link 500 n’est<br />

pas avare dans le domaine, avec une couverture du<br />

registre grave tout autour des 60 Hz bien mise en<br />

avant, voire parfois un peu trop. Les percussions,<br />

basses et contrebasses s’en donnent à cœur joie.<br />

L’assise est bien présente, le résultat est entraînant,<br />

même si l’on sent que l’on écoute une enceinte de<br />

taille modeste.<br />

Le médium bénéficie de l’assise dans le haut<br />

grave avec des voix masculines bien posées. Les<br />

résonances qui font vivre la musique sont bien là. Le<br />

registre aigu semble un peu écourté pour remonter<br />

dans l’extrême aigu. Ce n’est pas désagréable<br />

avec des cuivres correctement définis sans être<br />

fatigants. Au final, la signature sonore est un peu<br />

déséquilibrée, plus démonstrative que réellement<br />

HiFi. Il est dom<strong>mag</strong>e qu’aucun réglage audio ne<br />

soit disponible pour corriger cela. Un petit égaliseur<br />

pour calmer l’ardeur sur le grave/haut-grave et ce<br />

serait parfait.<br />

En conclusion<br />

JBL a parfaitement réussi son passage de la<br />

HiFi à l’enceinte intelligente. L’intégration de<br />

Google Assistant est assez classique, avec une<br />

reconnaissance vocale parfois un peu moins<br />

bonne que chez certaines concurrentes. Mais les<br />

possibilités restent les mêmes. Les caractéristiques<br />

sonores que l’on attend de la marque américaine<br />

sont bien là, avec un grave performant. L’enceinte<br />

Link 500 remplit bien l’espace pour sonoriser des<br />

pièces de 20 à 30 m2 avec aisance. Certaines<br />

concurrentes dans le même encombrement<br />

présentent un peu plus de finesse et d’équilibre,<br />

mais il faut mettre plus cher. Dans ce format et au<br />

prix auquel elle est proposée, la Link 500 est l’une<br />

des références à battre.<br />


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66<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

ORBITSOUND<br />

Dock E30 + Sub E4<br />

850 €<br />

En combinant l’enceinte sans fil Dock E30 et le caisson Sub S4, Orbitsound propose<br />

de sonoriser votre salon avec force et réalisme grâce à la mise en œuvre de deux<br />

technologies. D’un côté il y a les haut-parleurs placés sur les côtés pour élargir la scène<br />

sonore, de l’autre il y a les radiateurs passifs pour augmenter les basses. Le gros caisson<br />

vient compléter cela pour les pièces de grand volume. par Alban Amouroux<br />

Orbitsound est une marque assez peu connue.<br />

Elle est active dans l’audio depuis maintenant<br />

une dizaine d’années, essentiellement avec des<br />

enceintes compactes. Le fondateur de la marque a<br />

été musicien puis ingénieur du son pour les artistes<br />

et groupes anglais parmi les plus prestigieux du<br />

siècle dernier. Il a donc une idée bien arrêtée de<br />

la manière dont doivent sonner ses enceintes et<br />

les enceintes en général. Il a développé pour cela<br />

la technologie Airsound. Le but est de recréer une<br />

i<strong>mag</strong>e stéréo assez large en utilisant une enceinte<br />

unique. En dehors de la partie sonore, de multiples<br />

fonctions sont offertes par la petite enceinte<br />

Dock E30 afin de tenter de se différencier de la<br />

concurrence.<br />

Finition bambou<br />

L’enceinte Dock E30 est assez compacte pour<br />

trouver sa place à peu près partout. Elle mesure<br />

en effet 29 cm de large pour 15 cm de profondeur<br />

seulement. La finition est en bambou, pour un<br />

résultat réussi. La grille avant en métal noir peut<br />

se retirer. Orbitsound proposera ultérieurement<br />

d’autres designs de grilles. L’enceinte E30 est<br />

également proposée en noir ou en blanc. Sur le<br />

dessus de l’enceinte, une encoche caoutchoutée<br />

accueille un smartphone ou une tablette en position<br />

« dockée », d’où ce nom utilisé dans la référence.<br />

Le nombre de touches est limité. Placées en face<br />

avant, se trouvent deux touches pour le Bluetooth


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

67<br />

et la sélection de source. Le potentiomètre juste audessus<br />

sert au volume et à la validation.<br />

La zone ronde sur la face supérieure est un chargeur<br />

sans fil Qi. Bien pratique lorsque le smartphone est<br />

utilisé pour écouter de la musique, il se recharge<br />

ainsi simultanément. À ce propos, Orbitsound a<br />

également prévu un port USB-C en bas à gauche de<br />

la façade pour la recharge de tous les téléphones.<br />

Juste à côté prend place le récepteur infrarouge<br />

de la télécommande fournie. Il est possible<br />

d’apprendre les codes du volume depuis n’importe<br />

quelle télécommande. Celle du téléviseur par<br />

exemple pour pouvoir utiliser la Dock E30 en guise<br />

de barre de son. Passons à l’arrière de l’enceinte où<br />

se trouvent trois prises : une pour l’alimentation, et<br />

deux pour les entrées auxiliaires. Classiquement,<br />

l’enceinte E30 bénéficie d’une entrée analogique<br />

mini-jack et d’une entrée numérique optique.<br />

Technologie Airsound<br />

Dans un si petit volume, Orbitsound a réussi à<br />

placer six membranes. En façade, sur la gauche,<br />

se trouve un large bande de 48 mm. C’est lui le<br />

reproducteur principal. Il est complété par deux<br />

autres large bande de même diamètre positionnés<br />

sur chaque face latérale et protégés par des grilles<br />

métalliques. C’est la fameuse technologie AirSound<br />

qui va reproduire les canaux gauche et droit, en plus<br />

de la façade, en cherchant à élargir la scène sonore.<br />

Pour le grave, la technologie Halo réunit trois<br />

radiateurs passifs de 9 centimètres par 6 centimètres<br />

positionnés comme suit : un en face avant, deux<br />

en face arrière. Ces derniers ne sont pas protégés<br />

par une grille, il faudra donc bien en prendre soin.<br />

Orbitsound ne communique pas sur la puissance.<br />

En revanche, la bande passante est annoncée pour<br />

couvrir de 70 Hz à 17,5 kHz. Des chiffres logiques<br />

avec des haut-parleurs de si petit diamètre.<br />

Le caisson de basses Sub S4 s’associe sans fil avec<br />

l’enceinte E30. Il mesure la même profondeur<br />

que l’enceinte, mais son encombrement est bien<br />

plus important. Il prendra place le long d’un mur,<br />

de préférence le plus proche de la Dock E30. Le<br />

S4 repose sur un haut-parleur de 16,5 cm à long<br />

débattement. Là non plus, aucune puissance n’est<br />

annoncée. Autre absence notable : il n’y a aucun<br />

réglage sur ce caisson, pas même de niveau. Tout<br />

est paramétré automatiquement lorsque l’enceinte<br />

et le caisson sont associés. Le caisson apporte un<br />

regain dans le bas du spectre puisqu’il permet à<br />

l’ensemble de descendre à 40 Hz.<br />

La configuration de la Dock E30 est plutôt simple.<br />

On télécharge l’application mobile puis on<br />

suit les étapes. Une fois lancée, elle reconnaît<br />

immédiatement qu’il y a une enceinte Orbitsound<br />

en attente dans le coin. Il faut effectivement lancer<br />

la phase de paramétrage en appuyant longuement<br />

sur l’une des deux touches en façade. L’enceinte<br />

confirme, en anglais, les étapes de connexion au<br />

réseau Wi-Fi. L’enceinte se connecte puis nous<br />

explorons l’application. Bien faite, elle est proche<br />

de certaines concurrentes. La navigation est<br />

simple et logique. L’app donne accès à la musique<br />

partagée sur son réseau. Du côté des services<br />

de streaming, on trouve Qobuz, Tidal, Napster,<br />

Spotify et même Apple Music ! Les webradios sont<br />

gérées comme souvent par TuneIn. Pas de trace<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

Enceinte sans fil<br />

• Haut-parleurs : Airsound – 3x large bande 48 mm,<br />

Halo – 3x radiateurs passifs 90x60 mm<br />

• Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth aptX, 1x entrée analogique<br />

mini jack, 1x entrée numérique optique, port USB-C,<br />

chargeur à induction Qi, AirPlay<br />

• Autres : télécommande infrarouge<br />

• Dimensions (l x p x h) : 291 x 150 x 114 mm<br />

• Poids : 4 kg<br />

• Prix : 500 €<br />

Caisson de basses<br />

• Haut-parleur : 1x 165 mm, 40-185 Hz<br />

• Connectivité : appairage Bluetooth avec la dock E30<br />

• Dimensions : 338 x 150 x 325 mm<br />

• Poids : 7,1 kg<br />

• Prix : 350 €<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Équipements<br />

Ergonomie<br />

Qualité sonore


69 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

de Deezer, malheureusement. Mais surtout, il n’y<br />

a aucun réglage audio. Orbitsound semble être si<br />

sûr de son système Airsound qu’aucune retouche<br />

n’est possible. Du côté de l’ergonomie, nous avons<br />

noté un fonctionnement assez inhabituel du volume.<br />

Le réglage sur l’enceinte, via le potentiomètre,<br />

correspond au réglage maximum. Si vous mettez<br />

le volume à 50%, depuis l’app vous ne pourrez<br />

régler le volume que de 0 à 50%. Le mieux est donc<br />

de régler le volume au maximum, ou presque, sur<br />

l’enceinte E30 afin d’avoir ensuite toute la latitude<br />

possible avec l’app.<br />

Mini enceinte, gros son (un peu trop)<br />

L’écoute s’est effectuée en deux temps. Tout<br />

d’abord le Dock E30 seul, puis l’association du dock<br />

et du caisson de basses Sub S4. Nous avons profité<br />

de nos playlists habituelles sur Tidal et Qobuz.<br />

La première impression confirme les deux choix<br />

techniques d’Orbitsound. D’un côté, nous faisons<br />

face à une ouverture sonore intéressante au regard<br />

du format mini de l’enceinte. Les haut-parleurs<br />

des côtés fonctionnant en stéréo participent à<br />

l’élargissement du son de façon agréable. Mais<br />

on ne ressent pas non plus un effet stéréo et des<br />

placements précis comme avec une vraie paire<br />

d’enceintes. Une sorte de compromis acceptable.<br />

En revanche, l’utilisation de petits haut-parleurs<br />

large bande uniquement nous gratifie d’un médium/<br />

aigu coloré, qui manque de matière. Difficile de faire<br />

mieux avec ce genre de haut-parleurs.<br />

La partie grave est intéressante avec ces trois<br />

membranes dédiées. Elles bougent et en donnent<br />

beaucoup. Là aussi, c’est assez impressionnant pour<br />

un si petit produit. Ça tape plutôt pas mal avec<br />

une belle rondeur. Mais on arrive vite aux limites<br />

de l’enceinte et il faudra se contenter d’écouter<br />

à volume raisonnable. D’où l’intérêt du caisson<br />

associé. Une fois lancé, c’est la fête des basses<br />

fréquences. Il y en a de partout, et même trop. C’est<br />

dom<strong>mag</strong>e, car il n’y a aucun correcteur de tonalité,<br />

ni même de réglage de niveau du caisson par<br />

rapport à l’E30. Si bien que là aussi, malgré le regain<br />

de basses, pour une écoute équilibrée, il faut éviter<br />

de trop monter le volume au risque d’obtenir une<br />

débauche de grave désagréable.<br />

En conclusion<br />

Cet ensemble Orbitsound nous a à la fois<br />

étonnement surpris et déçu. Tout d’abord parce<br />

qu’il renferme des techniques de reproduction<br />

sonore innovantes, mais dont le résultat est au final<br />

peu différent de ce que proposent la plupart des<br />

petites enceintes sans fil. Parce qu’il propose des<br />

fonctions pratiques et intéressantes (recharge sans<br />

fil, port USB-C, Qobuz, Apple Music…), mais avec<br />

une absence flagrante de réglages audio. Et enfin<br />

parce que l’ensemble Dock E30 et Sub S4 reproduit<br />

la musique avec un niveau de basses qui prend<br />

le dessus, alors que les acteurs anglais de l’audio<br />

nous gratifient habituellement d’un son beaucoup<br />

plus policé. Cet ensemble est finalement une sorte<br />

d’ovni dans le paysage des enceintes sans fil. À<br />

écouter obligatoirement avant d’acheter !<br />


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<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

REVO<br />

SuperCD<br />

700 €<br />

Revo est l’un de ces spécialistes des postes de radio connectés tout-en-un. Ils sont très peu<br />

dans ce domaine. Ils ont surtout la chance que leurs créations n’intéressent pas du tout<br />

les grandes marques de l’audio, pour l’instant. Pourtant, la radio Wi-Fi a tout pour plaire.<br />

La technique est reléguée au second plan, derrière des usages simples et un maximum<br />

de choix en termes de sources audio. Le Revo SuperCD est le digne représentant de cette<br />

catégorie parfois méconnue.<br />

par Alban Amouroux<br />

Le SuperCD est inclus dans une gamme Revo de six<br />

postes de radio aux fonctionnalités différentes. Plus<br />

petit, plus gros, avec ou sans CD, avec Bluetooth et/<br />

ou Wi-Fi, les radios Revo arborent toutes un design<br />

rétro avec coffret en bois. Le design de la face<br />

avant et la grille de protection des haut-parleurs<br />

spécifique contribuent à signer l’i<strong>mag</strong>e des produits<br />

Revo. Le SuperCD représente le haut de gamme<br />

de la marque, le mieux équipé mais pas le plus<br />

puissant. Une sorte de bon compromis méritant une<br />

oreille attentive.<br />

Une jolie finition digne d’une enceinte HiFi<br />

Le SuperCD est constitué d’un boîtier en MDF<br />

recouvert d’un véritable placage en noyer. Il mesure<br />

33,5 cm de large pour 20 cm de haut et 18 cm<br />

en profondeur. En termes d’encombrement, ce<br />

sont à peu près les dimensions d’une enceinte de<br />

bibliothèque renversée sur le côté. Les angles des<br />

faces latérales sont arrondis, ce qui allège un peu<br />

le design parallélépipédique. La face avant est<br />

constituée d’une plaque de couleur grise ou noire


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

71<br />

(deux versions différentes existent) englobant les<br />

ouvertures pour laisser passer le son, ainsi que les<br />

boutons et l’écran. Pour une fois, nous ne trouvons<br />

pas de tissu scandinave ! Cette grille rigide couvre<br />

les deux haut-parleurs large bande de 8,9 cm de<br />

diamètre. Afin d’étendre la réponse dans le grave,<br />

ils sont complétés par un évent bass-reflex placé<br />

sous le RevoCD. Les gros pieds en caoutchouc<br />

ménagent l’espace nécessaire pour laisser les ondes<br />

s’échapper depuis cet évent.<br />

À l’arrière, la connectique est somme toute limitée.<br />

On trouve une entrée auxiliaire analogique sur<br />

prise mini jack ainsi qu’un port USB réservé à la<br />

maintenance. Entre les deux, Revo a placé une<br />

sortie analogique RCA et une sortie numérique<br />

optique. Leur utilité est discutable. Cela voudrait<br />

dire que vous allez utiliser le SuperCD en tant que<br />

source, sans ses haut-parleurs, pour le relier à un<br />

autre amplificateur. L’intérêt est vraiment limité.<br />

Nous aurions préféré une entrée optique à la place<br />

: elle aurait permis de relier la sortie d’un téléviseur<br />

au SuperCD. Notons enfin la présence d’une sortie<br />

casque placée en bas à droite de la façade. Les<br />

sources intégrées au SuperCD sont les suivantes<br />

: tuner FM, tuner DAB, radios Internet, musique<br />

partagée sur le réseau (DLNA), Spotify Connect,<br />

Bluetooth et lecteur CD. Avec l’entrée mini jack,<br />

cela nous donne huit sources différentes.<br />

Trois façons de piloter le RevoCD<br />

En façade, deux ensembles d’une dizaine de<br />

boutons entourent l’écran OLED monochrome.<br />

Ils permettent de naviguer dans les menus, de<br />

lancer l’une des dix présélections, de changer de<br />

source et de se déplacer entre les morceaux. Le<br />

gros bouton de volume en métal a été placé sur le<br />

dessus de l’enceinte. Très agréable au toucher, il<br />

est d’excellente facture. Un petit joystick facilite les<br />

déplacements dans les menus qui peuvent parfois<br />

être fastidieux, car toute la navigation est purement<br />

textuelle. Revo livre une petite télécommande<br />

infrarouge avec le SuperCD. Elle reprend toutes<br />

les touches présentes sur le poste. Cependant, il<br />

ne faudra pas oublier de chausser ses lunettes : les<br />

touches sont toutes identiques et les inscriptions<br />

sont vraiment petites.<br />

Le Revo SuperCD étant connecté au réseau en Wi-<br />

Fi, une application mobile permet de le piloter. Une<br />

fois n’est pas coutume, c’est l’application Undok,<br />

partagée avec d’autres fabricants, qui a été retenue.<br />

Simple d’utilisation, elle permet de sélectionner<br />

l’enceinte, puis la source et enfin la musique à<br />

écouter. Lorsque cela est possible, la jaquette,<br />

l’artiste et le titre sont affichés. À partir de cette<br />

application, on peut facilement modifier l’égaliseur,<br />

éditer les présélections ou encore associer plusieurs<br />

enceintes compatibles en multiroom. Le Revo<br />

SuperCD propose, comme un poste de radio ou<br />

un radio-réveil, la possibilité de créer deux alarmes<br />

mais aussi de programmer l’extinction automatique<br />

après un temps prédéfini. Le soir avant de se<br />

coucher, par exemple.<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Radio Wi-Fi<br />

•Sources intégrées : triple tuner FM/DAB/Internet, DLNA)<br />

Spotify Connect, Bluetooth aptX, lecteur CD<br />

•Fichiers acceptés : AAC, AAC+, MP3, WAV, WMA, FLAC<br />

•Haut-parleurs : 2x large bande 8,9 cm avec évent<br />

bass-reflex<br />

•Amplification : 40 Watts en classe D<br />

•Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, entrée auxiliaire minijack,<br />

sortie numérique coaxiale et analogique RCA, sortie<br />

casque, port USB dédié à la recharge uniquement<br />

•Dimensions (l x p x h) : 33,5 x 20 x 18 cm<br />

•Poids : 5,3 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Équipement<br />

Ergonomie<br />

Qualité sonore


72 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

Un son riche avec tous les styles musicaux<br />

Nous avons privilégié les fichiers dématérialisés<br />

pour les écoutes de ce Revo SuperCD. C’est<br />

ainsi que vous tirerez le meilleur de cette radio<br />

connectée. Bien sûr, il y a la FM, le Bluetooth et le<br />

lecteur CD, mais ils sont tous en retrait par rapport<br />

à des écoutes sur Spotify ou en DLNA. La lecture<br />

CD dépend de la qualité de la galette que l’on<br />

insère dedans, évidemment. Quant à la qualité de<br />

restitution, elle est honorable, mais sans plus. Nous<br />

avons donc basculé sur Spotify Connect afin de<br />

lancer notre playlist favorite.<br />

Le Revo SuperCD délivre un son toujours très riche,<br />

avec beaucoup de vigueur et de dynamique. Des<br />

préréglages d’égalisation agissant sur les graves<br />

et l’aigu sont proposés. Nous avons utilisé le<br />

mode manuel en baissant légèrement l’aigu et en<br />

augmentant un petit peu les basses afin de rétablir<br />

un équilibre plus agréable à l’écoute. Et nous nous<br />

sommes fait plaisir. Le SuperCD est un excellent<br />

compagnon, jamais agressif, jamais exubérant.<br />

Il reproduit les registres grave et médium avec<br />

respect. Les timbres sont plutôt réalistes malgré<br />

l’emploi de petits haut-parleurs large bande. Ce<br />

sont donc des modèles de qualité. La partie grave<br />

ne descend pas très bas, mais les résonances sont<br />

bien gérées. On ressent parfaitement qu’il y a du<br />

volume pour charger les haut-parleurs. Le Revo<br />

SuperCD ne cherche pas à trop en faire sur les<br />

musiques aux basses démesurées comme l’électro.<br />

Un peu comme s’il se restreignait afin de protéger<br />

ses haut-parleurs. Et ça fonctionne bien. Il ne sera<br />

pas possible d’atteindre des niveaux sonores de<br />

folie, mais ce n’est pas son objectif. Au final, le<br />

SuperCD n’a pas de préférence : tous les styles de<br />

musique passent bien. Une vraie qualité à prendre<br />

en compte.<br />

En conclusion<br />

Le poste de radio Wi-Fi a définitivement remplacé la<br />

minichaîne traditionnelle. Les sources du SuperCD<br />

sont nombreuses et couvrent tout ce dont on<br />

peut avoir besoin aujourd’hui : CD, tuners, entrée<br />

auxiliaire pour platine vinyle avec préampli RIAA<br />

intégré, au hasard. La connectivité réseau du<br />

Revo SuperCD donne accès à Spotify et, grâce au<br />

Bluetooth, à toutes les autres sources depuis les<br />

apps de son smartphone. Il est d’ailleurs possible de<br />

s’en passer et de tout faire à la télécommande ou<br />

avec les touches en façade. L’afficheur est simplifié<br />

mais suffisant au quotidien. Le côté pratique et<br />

compact devrait satisfaire ceux qui recherchent<br />

le maximum de possibilités dans un minimum<br />

d’encombrement. Un appareil dans la tendance<br />

minimaliste, idéal pour ceux qui ne veulent pas<br />

s’embêter avec trop de technique.<br />


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RUARK<br />

1300 €<br />

R5<br />

Le nouveau poste de radio Wi-Fi Ruark R5 est une version condensée du R7, avec les mêmes<br />

qualités mais à un tarif bien plus abordable. Le concept de la minichaîne tout-en-un est<br />

reconduit, toujours dans un coffret en bois comme une enceinte. L’objectif est de reproduire la<br />

musique de façon qualitative, en intégrant le maximum de sources audio pour qu’il se suffise<br />

à lui-même. Au cas où, la connectique est suffisante pour ajouter des sources externes que<br />

vous souhaiteriez conserver.<br />

par Alban Amouroux<br />

Tout comme Revo avec le SuperCD, Ruark se<br />

positionne sur ce créneau peu connu et néanmoins<br />

très intéressant du tout-en-un. Et comme Revo,<br />

Ruark est parti sur un design bien à lui permettant<br />

de reconnaître d’un coup d’œil tous les produits<br />

de la gamme. C’est le cas des petites enceintes<br />

MR1, du poste de radio MRx et du haut de gamme<br />

R7. Les R1, R2 et R4 ont fait l’impasse sur le tissu :<br />

des grilles rondes classiques recouvrant les hautparleurs<br />

ont été choisies. Le poste de radio R5 est<br />

donc un appareil moyen/haut de gamme dans cette<br />

catégorie, toutes marques confondues. Est-il justifié<br />

de dépenser autant dans un appareil tout-en-un<br />

lorsque l’on peut acquérir un ampli et des enceintes<br />

de qualité pour le même prix ? La question méritait<br />

d’être posée.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

75<br />

Un système moins imposant que le nombre<br />

de fonctions qu’il intègre<br />

Le poste de radio connecté Ruark R5 en impose.<br />

Il a beau être un tout-en-un, il faudra faire de la<br />

place sur les étagères. Avec 52 centimètres de<br />

large et 30 centimètres de profondeur, il s’avère<br />

assez imposant. Il y a dedans toute l’électronique<br />

de gestion, l‘amplification et un système de hautparleurs<br />

2.1, ceci expliquant cela. Le Ruark R5<br />

bénéficie donc d’un coffret aux bords arrondis et<br />

d’une façade avec tissu type scandinave. La finition<br />

du placage bois est très jolie, à la façon d’une<br />

enceinte, mais sans vernis brillant. Le R5 repose sur<br />

deux grands pieds en métal et des petits patins en<br />

caoutchouc lui assurant sa stabilité.<br />

La face avant cache les deux haut-parleurs stéréo<br />

de 75 mm derrière le tissu. Ils sont séparés par une<br />

zone centrale noir brillant. Elle intègre l’afficheur<br />

OLED monochrome et la fente de lecture pour<br />

les CD accompagnée d’un petit bouton « eject ».<br />

En-dessous, Ruark a installé le caisson de basses.<br />

Le subwoofer de 12,5 cm n’est pas protégé mais<br />

normalement, rien ne devrait lui arriver à cet<br />

emplacement. Il est accompagné de son évent<br />

bass-reflex. À l’arrière, un large radiateur pour<br />

l’évacuation des calories de l’amplificateur en<br />

classe AB occupe une bonne partie de la place. Il<br />

développe 90 Watts RMS dispatchés entre les trois<br />

haut-parleurs du R5. Sur la gauche, trois paires de<br />

fiches RCA plaquées or se partagent l’entrée phono<br />

(avec borne de masse), l’entrée Ligne et la sortie<br />

pre-out. À côté, on trouve encore la prise réseau<br />

Ethernet, un port USB capable de lire le contenu<br />

d’une clé ou d’un disque dur externe, ainsi qu’une<br />

entrée numérique optique.<br />

Une télécommande intégrée et une<br />

télécommande sans fil<br />

la navigation dans les menus et le changement<br />

de source. Le design de la télécommande est<br />

strictement identique à cette organisation : vous ne<br />

serez pas perdu en termes d’ergonomie ! On a donc<br />

l’impression d’avoir deux télécommandes : une<br />

incrustée dans le R5 et l’autre sans fil pour l’avoir à<br />

ses côtés, une fois confortablement installé dans le<br />

canapé. Autre avantage pratique, la télécommande<br />

fonctionne en radiofréquence, inutile de viser le R5<br />

lorsqu’on appuie sur les boutons.<br />

En tant qu’appareil connecté, le poste Ruark R5 se<br />

pilote évidemment depuis une application mobile.<br />

Elle s’appelle Ruark Link et c’est tout simplement<br />

un clone de l’application « universelle » Undok.<br />

Le violet de cette dernière a été remplacé par<br />

du vert chez Ruark Link. L’application permet de<br />

sélectionner le système et de le synchroniser en<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Radio Wi-Fi<br />

•Sources intégrées : triple tuner FM/DAB/Internet, DLNA,<br />

Spotify Connect, Bluetooth aptX, lecteur CD<br />

•Fichiers acceptés : AAC, MP3, WAV, WMA, FLAC<br />

•Haut-parleurs : 2x large bande 7,5 cm, 1x subwoofer<br />

12,5 cm avec évent bass-reflex<br />

•Amplification : 90 Watts en classe AB<br />

•Connectivité : Wi-Fi, Ethernet, Bluetooth, 1x entrée<br />

auxiliaire RCA, 1x entrée phono RCA, 1x entrée optique,<br />

1x sortie stéréo RCA, sortie casque, port USB avec lecture<br />

de fichiers et recharge<br />

•Dimensions (l x p x h) : 52 x 30 x 14,2 cm<br />

•Poids : 9,5 kg<br />

Notre avis<br />

Les touches de fonction du R5 ont été déportées<br />

sur le dessus du boîtier. Elles forment un arc de<br />

cercle autour du potentiomètre de volume. Le<br />

bouton marche/arrêt est accompagné d’une petite<br />

LED bleue. On trouve également sept touches<br />

pour le changement de piste, la lecture et la pause,<br />

Construction<br />

Équipements<br />

Ergonomie<br />

Qualité sonore


76 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

multiroom avec sept autres appareils Ruark. L’écran<br />

source liste les quinze possibilités dont les services<br />

de streaming Spotify, Tidal et Amazon Music Prime.<br />

Les réglages de l’égaliseur sont plus faciles à gérer<br />

depuis l’app, même si cela reste possible via l’écran<br />

en façade et les touches de la télécommande.<br />

De la Haute Fidélité en mode compact<br />

Le Ruark R5 bénéficie d’avantages conséquents<br />

pour se différencier d’une radio Wi-Fi compacte<br />

ou d’une enceinte connectée. Et cela se ressent<br />

immédiatement à l’écoute. Il y a déjà l’écartement<br />

des deux haut-parleurs en façade. Même s’ils se<br />

trouvent dans un même boîtier, leur séparation<br />

d’une quarantaine de centimètres offre une large<br />

i<strong>mag</strong>e sonore inespérée. On croirait presque à une<br />

petite paire d’enceintes que l’on aurait rapprochées<br />

tellement il y a d’air et de respiration. La musique<br />

remplit facilement l’espace. L’écartement est<br />

suffisant pour ressentir la séparation stéréo et le<br />

placement des instruments lorsque l’on est installé<br />

face au R5. Les haut-parleurs semblent avoir été<br />

bien sélectionnés. Ce sont des large bande, donc<br />

sans tweeter dédié, mais leurs performances sont<br />

au rendez-vous avec des timbres réalistes dans<br />

le médium, sans coloration, et un registre aigu<br />

bien défini. Les voix sont précises quoiqu’un peu<br />

portées sur les sifflantes. Heureusement, l’égaliseur<br />

disponible permet de calmer le jeu. Le mode<br />

typé loudness en fait un peu trop à notre goût. Il<br />

vaut mieux le désactiver, le rendu est alors plus<br />

homogène.<br />

Le second avantage concerne le registre grave. Le<br />

caisson intégré composé du subwoofer et de l’évent<br />

bass-reflex reproduisent des basses conséquentes.<br />

Bien sûr, il en manque dans l’infragrave mais ce<br />

n’est pas si gênant. Le grave semble ainsi maîtrisé<br />

sans devenir assourdissant ou fatigant. Il fonctionne<br />

sur tous les types de musique, même celles très<br />

chargées dans le domaine, comme l’électro. C’est<br />

dynamique, ça tape avec une rondeur bienvenue,<br />

en évitant des sonorités trop mécaniques. Il est<br />

d’ailleurs possible de régler le niveau du subwoofer<br />

indépendamment. Nous avons obtenu les meilleurs<br />

résultats en le laissant à zéro avec le loudness<br />

désactivé. Mais cela dépendra de vos goûts et de<br />

l’emplacement du R5 dans votre pièce. En somme,<br />

les sensations sont là et l’on peut augmenter le<br />

volume sans que le système s’écroule. Le Ruark R5<br />

est capable de sonoriser des pièces de 20 à 30 m2<br />

sans problème.<br />

En conclusion<br />

Le poste de radio multifonctions Ruark R5 est<br />

parfaitement capable de remplacer une minichaîne,<br />

voire un petit système HiFi un peu obsolète. Le<br />

nombre de sources intégrées et gérables via les<br />

entrées le place au centre d’un ensemble audio<br />

hyper complet. De façon autonome, il donne<br />

déjà accès à la radio FM/DAB, aux services audio<br />

connectés, à la musique partagée sur le réseau<br />

ou sur une clé USB, sans oublier le lecteur CD.<br />

L’ergonomie se partage entre les boutons sur le R5,<br />

la télécommande originale et l’application mobile.<br />

Enfin, la restitution sonore est digne d’une petite<br />

paire d’enceintes. La somme des services rendus et<br />

la praticité au quotidien sont donc bien en rapport<br />

avec le placement tarifaire. Le seul défaut du Ruark<br />

R5 est de ne pas être encore plus large pour écarter<br />

au maximum les haut-parleurs droit et gauche. Mais<br />

cela gâcherait le côté compact tout-en-un, son<br />

avantage numéro un.<br />


Redécouvrez la musique avec EDGE<br />

/cambridgeaudiofrance


78<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

TRIANGLE<br />

AIO 3<br />

Triangle se lance à son tour dans les enceintes sans fil multiroom. Le modèle<br />

AIO 3 reprend les codes du domaine avec une multiconnectivité et des<br />

capacités de fonctionnement tout-en-un. Recouverte d’un tissu acoustique très<br />

tendance disponible dans quatre couleurs, l’AIO 3 va perpétuer l’expérience de<br />

la marque dans le son et la Haute Fidélité à destination d’un nouveau public.<br />

par Alban Amouroux<br />

500 €<br />

La société française Triangle existe depuis bientôt 40<br />

ans. Elle s’est fait connaître à travers ses différentes<br />

gammes d’enceintes, et plus particulièrement grâce<br />

à ses grandes colonnes à multiples haut-parleurs. Il<br />

existe déjà des enceintes de bibliothèque amplifiées<br />

au catalogue, mais elles ne sont pas connectées.<br />

C’est donc une nouvelle gamme spécifique<br />

dénommée AIO qui a la charge d’introduire Triangle<br />

dans le monde de la musique connectée sans fil.<br />

Pour l’instant, l’enceinte AIO 3 est accompagnée<br />

dans la gamme d’un petit streamer AIO C, à relier à<br />

un amplificateur pour le rendre connecté.<br />

Triangle respecte les codes de l’enceinte<br />

sans fil<br />

Bien sûr, il est toujours possible d’innover et de<br />

se démarquer avec des designs incroyables,<br />

comme l’enceinte Beosound Edge en forme de<br />

roue. Plus consensuelle, la Triangle AIO 3 est


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

79<br />

dans la mouvance actuelle. Elle arbore un boîtier<br />

rectangulaire assez lourd (il pèse 5,1 kg) en bois<br />

agrémenté d’une finition en aluminium et tissu. Ce<br />

dernier est de style scandinave à grosses mailles.<br />

Les couleurs proposées vont du gris au noir en<br />

passant par le bleu arctique et le vert anis.<br />

La présentation est donc classique, relevée par le<br />

logo AIO incrusté sur la face supérieure et le petit<br />

Triangle inscrit en bas à droite. À gauche, quatre<br />

touches en aluminium prennent place : power,<br />

entrées et volume -/+. Pratiques au quotidien,<br />

nous regrettons qu’elles bougent un peu dans leur<br />

emplacement. Elles sont accompagnées d’une<br />

LED sur leur gauche, qui s’illumine de différentes<br />

couleurs pour indiquer la source en cours d’écoute.<br />

Le tissu cache également des LED qui se révèlent<br />

une fois l’enceinte allumée. Une première indique<br />

la mise en veille, une seconde répond aux ordres<br />

de la télécommande, les autres réagissent au<br />

changement du volume sonore. La face avant est<br />

classique et informative à la fois.<br />

Tout le nécessaire pour connecter vos<br />

sources externes<br />

La face arrière est recouverte de tissu, excepté<br />

en son centre. C’est ici que Triangle a placé<br />

l’évent pour la décompression des basses. La<br />

connectique prend place sur le bandeau inférieur.<br />

Triangle a installé tout ce dont on a besoin :<br />

une entrée auxiliaire sur mini jack, une entrée<br />

numérique optique, un port USB de lecture et<br />

de recharge, une prise Ethernet. Deux petits<br />

boutons permettent de passer l’enceinte en mode<br />

association et de la remettre en configuration<br />

d’usine. Tout cela est bien pensé pour faire face<br />

aux situations les plus courantes très facilement.<br />

Notons également la qualité de la notice imprimée<br />

sur du joli papier. En français, elle est très explicite<br />

sur toutes les possibilités de l’enceinte et de<br />

son application mobile. Triangle a vraiment bien<br />

travaillé l’expérience utilisateur.<br />

L’AIO 3 fonctionne en stéréo avec un couple<br />

médium aigu pour chaque canal. Le tweeter<br />

mesure 25 mm, le woofer est un 10 cm. Chaque<br />

canal est poussé par 45 Watts de puissance<br />

sous 8 ohms. Côté connectivité, l’enceinte peut<br />

être connectée en Wi-Fi et en Bluetooth (aptX).<br />

Elle sait lire les principaux formats de fichiers<br />

(MP3, FLAC, WAV, APE, AAC, ALAC) jusqu’à la<br />

HiRes en 192kHz/24bits. Triangle a également<br />

ajouté l’AirPlay toujours très pratique pour les<br />

environnements Apple.<br />

Une application complète à laquelle ne<br />

manquent que les réglages audio<br />

L’installation et le pilotage s’effectuent à travers<br />

l’application mobile Triangle AIO pour iOS et<br />

Android. La première étape consiste à allumer<br />

l’enceinte, à appuyer sur le bouton Power quelques<br />

secondes puis sur le bouton Connect à l’arrière.<br />

L’enceinte passe alors en mode point d’accès Wi-<br />

Fi. On s’y connecte afin d’entrer les informations<br />

de son réseau Wi-Fi personnel. On donne un nom<br />

à l’enceinte et c’est terminé. Chaque étape est<br />

confirmée vocalement par l’enceinte, mais il est<br />

dom<strong>mag</strong>e que ce soit uniquement en anglais.<br />

Nous avons ensuite parcouru les différentes<br />

possibilités de paramétrage de l’application<br />

: fonction réveil, mise en veille automatique,<br />

les favoris, la connexion aux services audio sur<br />

abonnement. L’AIO 3 intègre Deezer, Spotify, Tidal,<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Enceinte sans fil<br />

•Haut-parleurs : stéréo, 2x 25 mm + 2x 10 cm<br />

•Puissance : 2x45 Watts sous 8 ohms<br />

•Connexions : 1x mini jack, 1x optique, 1x USB lecture/<br />

recharge, 1x Ethernet<br />

•Connectivité sans fil : Wi-Fi, Bluetooth 4.2 aptX<br />

•Autres : télécommande infrarouge, 4 couleurs au choix<br />

•Dimensions (l x h x p) : 360 x 195 x 150 mm<br />

•Poids : 5,1 kg<br />

Notre avis<br />

Fonctions<br />

Ergonomie<br />

Connectivité<br />

Qualité sonore


80 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

Qobuz et Napster, ainsi que TuneIn pour les radios.<br />

Rares sont les enceintes sans fil, toutes marques<br />

confondues, à proposer les services principaux.<br />

Les réglages audio manquent toutefois à l’appel.<br />

La télécommande infrarouge offre les réglages<br />

de tonalité grave/aigu classiques. Mais on ne les<br />

retrouve pas dans l’app. Si bien que l’on ne sait<br />

jamais où l’on en est avec ces réglages. Un oubli à<br />

corriger dans une future mise à jour peut-être.<br />

Une enceinte typée HiFi plus que<br />

démonstrative<br />

Une fois notre abonnement Tidal ajouté, nous<br />

sommes partis à l’écoute de notre playlist de<br />

test habituelle. Les premières secondes étant<br />

toujours les plus importantes, nous avons noté<br />

par défaut un grave trop présent. Nous avons<br />

utilisé la télécommande pour baisser le grave<br />

au minimum, ce qui correspondait le plus à nos<br />

habitudes d’écoute. Le médium-aigu est bien<br />

défini, très ciselé. Le son sort de l’enceinte avec<br />

beaucoup de facilité. Les voix sont détachées du<br />

reste du spectre, avec parfois de légères sifflantes<br />

que l’on peut calmer aussi avec la télécommande.<br />

Le registre du bas-médium jusqu’au grave prend le<br />

pas sur le médium. Nous profitons ainsi de toutes<br />

les résonances de la basse et de la contrebasse<br />

et de l’assise sur les voix graves. L’effet stéréo se<br />

ressent lorsque l’on est assis face à l’enceinte, mais<br />

on le perd logiquement une fois sorti de la position<br />

d’écoute idéale.<br />

Au final, l’AIO 3 nous offre une signature sonore<br />

légèrement creusée, avec un peu d’embonpoint<br />

sur l’assise qui donne de la vie à la musique. En<br />

revanche, elle n’a pas le côté spectaculaire avec<br />

le grave percutant de certaines concurrentes. La<br />

Triangle AIO 3 est définitivement orientée HiFi.<br />

Attention cependant à ne pas trop monter dans<br />

les tours. À un tiers du volume, le niveau sonore<br />

est déjà confortable. Dès que l’on commence à<br />

monter plus haut, même avec le réglage de grave<br />

au minimum, l’enceinte commence à talonner<br />

sur certains styles musicaux. Il faudra donc rester<br />

dans des niveaux d’écoute raisonnables et ne pas<br />

chercher à sonoriser de très grandes pièces.<br />

En conclusion<br />

Triangle a réussi son entrée sur le marché de<br />

l’enceinte sans fil avec l’AIO 3. Le produit a été<br />

réfléchi pour une utilisation la plus simple possible<br />

: procédure de configuration, notice explicite,<br />

connectique complète. L’application est du niveau<br />

des meilleures de la catégorie, offrant la possibilité<br />

d’utiliser plusieurs appareils Triangle AIO en<br />

multiroom (12 maximum). Les qualités sonores<br />

trahissent l’origine Haute Fidélité du fabricant.<br />

Le son est différent de celui de la plupart des<br />

concurrentes, beaucoup plus centré sur l’aération<br />

et l’assise qu’un rendu démonstratif typé loudness.<br />

L’AIO 3 a encore une marge de progression avec<br />

quelques manques à corriger, dont l’accès à des<br />

réglages audio depuis l’application mobile. La<br />

concurrence fait rage sur ce segment tarifaire,<br />

le choix vers l’AIO 3 ou une concurrente se fera<br />

sûrement sur la signature sonore. À vous d’écouter<br />

et de découvrir si la Triangle vous correspond.<br />


Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par<br />

<strong>mag</strong>.fr<br />

Plus de<br />

850 TESTS<br />

en ligne


La Hi-Fi devient sans fil!<br />

Avec le tout nouveau système d’enceintes DALI CALLISTO, vous pouvez<br />

facilement diffuser et contrôler de la musique de presque n’importe quelle<br />

source, tout en profitant de la reproduction incroyablement détaillée et<br />

transparente de DALI.<br />

Chaque enceinte CALLISTO est pilotée par un amplificateur classe D<br />

signé DALI de 250W et dispose d’une connexion sans fil haute résolution<br />

au Sound Hub. Il suffit de le brancher et d’appuyer sur “Connect”.<br />

Le DALI SOUND HUB est le cerveau derrière votre système d’enceintes<br />

CALLISTO, transférant sans fil l’audio en haute résolution à vos enceintes<br />

et se connecte automatiquement d’une source à l’autre.<br />

Plus d’informations sur DALI CALLISTO sur www.dali-speakers.com


LES<br />

ENCEINTES


84<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

DALI<br />

3440 €<br />

Callisto 2C<br />

Sorties mi-2018, les enceintes actives de la série Callisto de Dali ont reçu de nombreux prix,<br />

notamment celui de meilleur système sans fil remis par l’EISA pour la saison 2018/<strong>2019</strong> et un<br />

Innovation Award Honoree décerné par le CES de Las Vegas lors de son édition <strong>2019</strong>. Cette série<br />

comporte deux paires d’enceintes : les colonnes Callisto 6C et les compactes Callisto 2C. Après<br />

avoir testé les grandes il y a un an, nous nous attaquons maintenant aux petites qui, comme nous<br />

allons le voir, ne sont absolument pas des demi-portions.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Le danois Dali (Danish Audiophile Loudspeaker<br />

Industries) est un acteur qui monte très fort ces<br />

dernières années dans le domaine des enceintes<br />

<strong>Hifi</strong> et Home Cinéma. Il fait maintenant partie des<br />

leaders internationaux. Ses nouveaux produits<br />

sont donc souvent très attendus. C’était le cas des<br />

modèles Callisto, annoncés dès le High End de<br />

Munich 2017 et qui ne sont sortis qu’un an plus tard.<br />

Si beaucoup d’observateurs ont critiqué leur design<br />

un peu trop sage et discret, en revanche la plupart<br />

ont salué l’intelligence des fonctions et la qualité<br />

des performances.<br />

Des enceintes actives qui deviennent sans fil<br />

avec le Sound Hub, puis connectées grâce au<br />

module BluOS<br />

Nous avons déjà publié un test détaillé des<br />

colonnes Dali Callisto 6C. Les fonctionnalités que<br />

proposent leurs petites sœurs Callisto 2C sont<br />

identiques. Les différences se situent uniquement<br />

au niveau acoustique. Ce sont des enceintes<br />

actives 3 voies de format compact à monter sur<br />

des pieds dédiés ou à poser sur un meuble et<br />

non plus au sol. Elles utilisent les mêmes hautparleurs<br />

que les Callisto 6C. Pour le registre grave,<br />

elles sont équipées d’un seul boomer et d’un<br />

seul évent d’accord bass-reflex dorsal au lieu de<br />

deux. Ce boomer de 16,5 cm, comme les autres<br />

transducteurs, est de haute qualité, exclusif à Dali<br />

et doté d’une membrane brune en papier chargé<br />

de fibre brute de bois. Il est relayé dans l’aigu par<br />

un module composé d’un premier tweeter à dôme<br />

et d’un second à ruban. Cela permet, d’après<br />

Dali, de ne conserver que les avantages des deux<br />

technologies : faible directivité, absence de pic de<br />

fin bande dans le spectre audible, large réponse en<br />

fréquence...<br />

La construction du coffret des Callisto 2C, même<br />

si son esthétique est très sobre, fait appel à une<br />

structure renforcée et les circuits ont été l’objet<br />

d’un gros travail d’optimisation. Ils comportent sur


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

85<br />

chaque enceinte des amplificateurs 2 voies gérés<br />

par DSP, associés à des composants de filtrage<br />

passif. Les deux voies travaillent en classe D. Elles<br />

délivrent chacune 30 watts en régime continu et<br />

peuvent monter jusqu’à 250 watts sur les crêtes de<br />

niveau.<br />

Il est possible d’utiliser les Callisto 2C en liaison<br />

filaire, mais ce serait dom<strong>mag</strong>e, car elles sont<br />

surtout conçues pour être pilotées sans fil depuis le<br />

Dali Sound Hub (650 €). Celui-ci se présente comme<br />

un petit préampli. Il communique avec les enceintes<br />

par ondes radio-numériques, en 24 bits/96 kHz, et<br />

comporte plusieurs entrées analogiques ainsi que<br />

numériques. En option, il est possible de l’équiper<br />

d’un module lecteur réseau utilisant le système<br />

BluOS du spécialiste des enceintes multiroom<br />

Bluesound. Il s’agit d’un excellent choix puisque,<br />

à notre avis, le système Bluesound est la meilleure<br />

alternative à Sonos.<br />

Une restitution sonore puissante, musclée<br />

et définie<br />

Nous avons eu l’occasion d’entendre les Dali<br />

Callisto 2C à différentes reprises dans plusieurs<br />

configurations et lieux avant de les recevoir<br />

chez nous pour test. Outre leurs fonctionnalités,<br />

la grande force de ces enceintes réside dans<br />

l’excellente adéquation entre leurs haut-parleurs,<br />

la charge acoustique et les circuits d’amplification.<br />

La restitution sonore est extrêmement précise,<br />

dynamique et musclée. Le registre grave a un<br />

véritable impact physique. L’aigu monte très haut<br />

avec beaucoup d’énergie. Le registre médium est<br />

très détaillé, très neutre, sans coloration artificielle.<br />

Par rapport aux colonnes Callisto 6C, les Callisto<br />

2C descendent un peu moins bas en fréquence<br />

et affichent une tenue en puissance légèrement<br />

moindre. Elles n’en demeurent pas moins très<br />

impressionnantes sur ce dernier point, capables<br />

de délivrer un volume acoustique très élevé avec<br />

un son d’une grande propreté, sans tassement de<br />

la dynamique ou déséquilibrage des timbres. Ce<br />

ne sont absolument pas des demi-portions, mais<br />

elles ont l’avantage d’être plus faciles à installer.<br />

Alors que les Callisto 6C demandaient de l’espace<br />

et avaient tendance à saturer une petite pièce<br />

de leurs basses monumentales, les Callisto 2C se<br />

montrent plus conciliantes, pouvant correctement<br />

fonctionner avec seulement 10 cm d’écart par<br />

rapport au mur arrière. Leurs performances de haut<br />

niveau se laissent plus facilement apprivoiser. Elles<br />

trouvent plus aisément leur équilibre tout en restant<br />

très costaudes et fermes sur les premières octaves,<br />

boostées par leurs étages de puissance optimisés.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : enceinte compacte active sans fil, trois voies,<br />

bass-reflex<br />

•Haut-parleurs : super-tweeter à ruban de 17 x 45 mm,<br />

tweeter à dôme textile de 29 mm, boomer de 16,5 cm à<br />

cône en fibre de bois<br />

•Amplificateur : 250 watts max. en classe D<br />

•Filtrage numérique actif avec DSP 24 bits et analogique<br />

DAC intégré : Burr Brown PCM1796<br />

•Réponse en fréquence : 47 Hz à 30 kHz (±3 dB)<br />

•Transmission sans-fil : 24 bits/96 kHz sans perte<br />

•Entrée : analogique sur RCA, sensibilité de 1,85 V<br />

•Consommation max/veille : 325/1,2 watts<br />

•Dimensions : 393 x 200 x 321 mm<br />

•Poids : 10,6 kg<br />

•Prix :<br />

- Dali Callisto 2C : 2790 € la paire<br />

- Dali Sound Hub : 650 €<br />

- Module Dali NPM-1 BluOS : 500 €<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité


86<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

DYNAUDIO<br />

2200 €<br />

Xeo 20<br />

Dynaudio a renouvelé sa gamme d’enceintes actives Xeo l’an dernier en la reconstruisant<br />

toujours autour de trois références. Elles évoluent dans leur design pour plus de cohérence<br />

avec les enceintes classiques de la marque. Les fonctionnalités de ces enceintes Xeo – qui<br />

comprennent entrées audio et amplification intégrée - sont toujours aussi complètes. Nous<br />

testons ici les Xeo 20, des enceintes deux voies au format bibliothèque disponibles en<br />

blanc ou en noir satiné.<br />

par Alban Amouroux<br />

Deux gammes d’enceintes actives sont proposées<br />

par Dynaudio. La gamme Xeo est la plus accessible.<br />

Elle comprend tout d’abord la petite Xeo 10, qui<br />

reprend en réalité l’esthétique de l’ancienne Xeo 2,<br />

améliorée et reconduite. Elle est toujours aussi peu<br />

profonde, ce qui lui permet de trouver sa place dans<br />

de petits espaces. Ensuite, la Xeo 20 possède les<br />

mêmes haut-parleurs que la 10 mais dans un coffret<br />

plus imposant. Enfin, la Xeo 30 est une colonne<br />

équipée d’un double woofer. La Xeo 20 que nous<br />

avions entre les mains est donc le bon compromis.<br />

Elle est compacte tout en pouvant sonoriser des<br />

pièces de bonne taille. Elle se suffira à elle-même<br />

dans la plupart des situations.<br />

Une enceinte Dynaudio qui cache bien<br />

son jeu<br />

Il est vrai que l’on est encore peu habitué aux<br />

enceintes actives ; Dynaudio contribuera peutêtre<br />

à en faire une véritable tendance. Maître des<br />

enceintes depuis plus de 40 ans, Dynaudio est très<br />

impliqué dans l’enceinte amplifiée. Cette facilité est<br />

due à la présence de la marque dans le domaine<br />

des moniteurs professionnels pour les studios<br />

d’enregistrement. Des enceintes qui sont quasiment<br />

toujours amplifiées. Dynaudio indique par ailleurs<br />

que la Xeo 20 est basée sur le moniteur pro LYD 5.<br />

Esthétiquement, la Xeo 20 ressemble à la plupart


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

87<br />

des enceintes domestiques de la marque. Seule<br />

la petite zone en façade sous le woofer intégrant<br />

le logo de la marque vient marquer sa différence.<br />

Cette zone cache le récepteur de la télécommande<br />

ainsi que deux LED d’état. Sur les anciennes Xeo<br />

4 et Xeo 6, elle avait été installée sur le dessus de<br />

l’enceinte : cela était esthétiquement moins intégré<br />

et trahissait la présence d’électronique.<br />

La Xeo 20 présente des proportions assez classiques<br />

en façade : 32 centimètres de haut pour 18 cm de<br />

large. Elle est en revanche assez profonde, de 26,5<br />

centimètres. Cela présente deux avantages : du<br />

coffre afin de laisser les graves prendre leur aise, et<br />

de la place pour loger l’électronique. Les bords de<br />

la façade désormais biseautés à 45° renforcent cet<br />

aspect visuel élancé. Le woofer utilisé est un modèle<br />

Esotec MSP de 14 cm (Magnesium Silicate Polymer)<br />

avec bobine en aluminium et moteur <strong>mag</strong>nétique<br />

propriétaire. Il est complété par un évent laminaire<br />

tout en haut de la face arrière. Le tweeter à dôme en<br />

tissu imprégné est un Esotec de 28 mm. La qualité<br />

de ces haut-parleurs se place pile entre celles des<br />

gammes non amplifiées Emit et Evoke. Notons<br />

également la pièce de finition pour l’entourage des<br />

haut-parleurs devenue noire pour plus de sobriété.<br />

Elle était grise sur les modèles précédents.<br />

Une maîtrise totale avec amplification<br />

dédiée et DSP<br />

Les Xeo 20 embarquent chacune deux canaux<br />

d’amplification de 65 Watts. Dynaudio a pu<br />

optimiser séparément la gestion du woofer et du<br />

tweeter. Toujours décliné de son savoir-faire pour<br />

les environnements professionnels, Dynaudio<br />

applique un traitement du signal numérique (DSP)<br />

afin d’éviter les débordements pour que les hautparleurs<br />

restent dans le cadre de leurs capacités.<br />

Compresseurs et limiteurs sont ici utilisés. Par<br />

ailleurs, Dynaudio a augmenté la puissance de<br />

ce DSP pour être plus efficace dans la gestion<br />

du filtrage actif et des différents emplacements<br />

possibles pour les enceintes. Un commutateur en<br />

face arrière permet de sélectionner si l’enceinte<br />

est éloignée des murs (neutre), contre un mur ou<br />

dans un angle de la pièce. En tenant compte de ce<br />

réglage, l’objectif du DSP est de délivrer une i<strong>mag</strong>e<br />

sonore large et stable, même lorsque l’on est assis<br />

décalé face aux deux enceintes.<br />

Toujours à l’arrière des Xeo 20, un autre<br />

commutateur permet de sélectionner si l’enceinte<br />

est positionnée à gauche ou à droite. Enfin, un<br />

dernier sélecteur indique trois couleurs : rouge,<br />

vert et bleu. Ce sont les trois zones multiroom<br />

distinctes que l’on peut créer simultanément. Les<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Enceintes actives<br />

•Haut-parleurs : 2x woofer 14 cm, 1x tweeter 28 mm<br />

•Amplification : 2x65 Watts par enceinte<br />

•Connectivité : 1x entrée mini-jack, 1x entrée analogique<br />

RCA, 1x entrée numérique optique, connexion sans fil<br />

propriétaire avec le hub en option<br />

•Autres : télécommande infrarouge pour les enceintes et<br />

le hub optionnel<br />

•Dimensions (l x p x h) : 180 x 320 x 265 mm<br />

•Poids : 6,2 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Équipements<br />

Ergonomie<br />

Qualité sonore


88 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

deux enceintes ne sont pas identiques,<br />

il y a une maître et une esclave. Seule<br />

l’enceinte maître possède les connecteurs<br />

d’entrée : analogique sur mini-jack,<br />

analogique sur RCA et numérique<br />

optique. Les Xeo 20 intègrent donc leur<br />

propre DAC 24/96. Le pilotage du volume<br />

et le choix de la source s’effectuent<br />

depuis la télécommande infrarouge<br />

fournie. La LED en façade des Xeo 20<br />

passe de rouge à violet fixe lorsqu’il y<br />

a de la musique. Elles basculent toutes<br />

seules sur l’entrée audio utilisée via<br />

détection du signal. Lorsque l’on change<br />

le volume sonore, la LED blanche en<br />

façade s’éclaire plus ou moins fort : c’est<br />

pratique pour savoir où l’on en est. Le<br />

Xeo Hub en option communique sans fil<br />

avec les enceintes. Il ajoute une entrée<br />

USB pour l’audio Hi-Res et il permet<br />

également de créer le multiroom. La<br />

télécommande des Xeo 20 possède déjà<br />

les touches pour piloter le Hub.<br />

Des enceintes débordantes de vitalité<br />

Les Xeo 20 sont des enceintes de bibliothèque<br />

plutôt petites et avec un woofer de 14 cm<br />

seulement. Au premier abord, on ne pouvait pas<br />

s’attendre à ce que nous allions entendre. Les Xeo<br />

20 débordent de vitalité. Elles remplissent autant la<br />

pièce que la scène sonore. Les enceintes n’existent<br />

plus, elles s’effacent devant la musique. L’i<strong>mag</strong>e<br />

sonore remplit la totalité de l’espace entre les Xeo<br />

20, en largeur, en hauteur et en profondeur. Les<br />

différents plans sont bien distincts, il y a de l’air<br />

entre les voix et les instruments. L’aigu détaillé<br />

reproduit toutes les micro-informations nécessaires<br />

à la restitution du lieu d’enregistrement. Sur le titre<br />

Jean-Pierre de Marcus Miller, la basse, la batterie et<br />

l’harmonica ont beau être placés au centre, ils sont<br />

parfaitement détachés les uns des autres pour une<br />

lisibilité parfaite.<br />

Le grave des Xeo 20 a un sacré punch. Hyper<br />

défini sur toute sa plage d’action, il est loin du<br />

grave pneumatique de petites enceintes sans fil<br />

bien connues. Le grave des Xeo 20 fonctionne<br />

parfaitement sur toutes les musiques modernes où<br />

l’on ne ressent aucun manque. Rock, pop, électro,<br />

les Xeo 20 sont toujours à leur aise. À l’écoute<br />

d’Angèle sur le morceau Victime des réseaux, la<br />

voix de la chanteuse reste parfaitement détachée<br />

et intelligible, entourée des nappes mélodiques<br />

et appuyée par un grave percutant. Limitées<br />

techniquement dans l’infra, nous ressentons qu’il<br />

en manque un peu pour la reproduction fidèle<br />

des grosses formations orchestrales ou pour assoir<br />

la contrebasse. Avec une telle qualité sous les<br />

oreilles, nous cherchons la petite bête, forcément.<br />

Si l’on compare la Xeo 20 avec des modèles plus<br />

imposants, la Dynaudio Special Forty et son woofer<br />

de 17 cm au hasard, cette dernière offre surtout un<br />

surplus d’aisance et de matière dans le médium et<br />

plus d’extension vers l’infra.<br />

En conclusion<br />

Nous sommes rarement déçus par les productions<br />

Dynaudio. Voici une autre réussite à mettre au<br />

compte du fabricant danois. Les enceintes actives<br />

Xeo 20 ont tout pour elles : une connectivité<br />

avancée, une amplification intégrée et une<br />

restitution sonore ultra entraînante. Même si elles<br />

peuvent être installées n’importe où, grâce à leur<br />

format compact et au réglage dédié en face arrière,<br />

nous ne saurions que trop vous recommander de<br />

les éloigner du mur pour obtenir une i<strong>mag</strong>e sonore<br />

grand format. Le prix peut paraître un peu élevé<br />

au premier abord mais il ne faut pas oublier que la<br />

préamplification et l’amplification sont intégrées.<br />

Autant d’éléments à supprimer de la liste de<br />

courses et d’associations hasardeuses évitées. Une<br />

jolie réussite à laquelle il ne vous reste plus qu’à<br />

raccorder vos sources favorites. Ou pourquoi pas un<br />

système multiroom audiophile avec le Xeo Hub et<br />

plusieurs paires de Dynaudio Xeo ?<br />


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L’enceinte connectée intelligente par Technics<br />

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• 3 systèmes de haut-parleurs coaxiaux + 1 subwoofer<br />

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90<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

CANT<strong>ON</strong><br />

Smart Vento 3<br />

Vues comme ça, elles ont l’air très classiques en plus d’être classieuses,<br />

ces enceintes sans fil Smart Vento 3 du constructeur allemand Canton.<br />

Pourtant, ce dernier a choisi une approche originale. En effet, les Smart<br />

Vento 3 n’utilisent pas le Wi-Fi ! Il n’est pas possible de leur parler avec<br />

Google, Alexa ou Siri. En contrepartie, elles proposent de faire<br />

du Home Cinéma.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

2400 €<br />

Les Canton Smart Vento 3, dont des versions<br />

passives existent également, sont des enceintes<br />

actives deux voies, accordées en bass-reflex<br />

chacune par un évent tubulaire arrière. Leur<br />

qualité de construction est de haut niveau. Leurs<br />

ébénisteries aux flancs galbés se resserrant vers<br />

l’arrière sont revêtues d’une très belle laque piano.<br />

D’une finition impeccable, elles sont construites<br />

en panneaux de médium montant jusqu’à 21 mm<br />

d’épaisseur.<br />

Les haut-parleurs qui équipent les Smart Vento 3<br />

sont propres à Canton et utilisent des technologies<br />

haut de gamme. Sur chaque enceinte, le tweeter est<br />

un modèle à dôme céramique de 25 mm protégé<br />

par une pièce de mise en phase et une grille. Il est<br />

motorisé par un généreux aimant ferrite. Le boomer<br />

de 18 cm est doté d’une membrane en aluminium<br />

maintenu par une suspension périphérique à double<br />

pli pour un meilleur guidage. Son moteur à double<br />

aimant ferrite est très profond afin d’autoriser


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

91<br />

d’importants débattements et une exploration<br />

substantifique des basses fréquences.<br />

Chacune des deux enceintes Smart Vento 3 est<br />

active et possède une connectique complète.<br />

Elle communique avec l’autre par ondes<br />

radionumériques avec une résolution de 24 bits, ou<br />

par câble numérique coaxial fourni, mais d’usage<br />

optionnel. Une des deux enceintes est le maître<br />

(repérée «Master») et l’autre l’esclave («Slave»).<br />

La seule liaison sans fil permettant d’envoyer de<br />

la musique aux Smart Vento 3 est le Bluetooth<br />

compatible AptX. Dans cette catégorie de prix,<br />

l’absence de liaison Wi-Fi et de compatibilité avec<br />

des services en réseau est surprenante. Du coup, on<br />

ne peut pas vraiment dire que ces enceintes soient<br />

«smart». En contrepartie, la connectique numérique<br />

et analogique est bien fournie. Par défaut, on doit<br />

utiliser celle de l’enceinte Master, mais il est aussi<br />

possible, grâce aux menus, de configurer les entrées<br />

sur l’enceinte Slave ou de les «partager» sur les<br />

deux en même temps.<br />

Des enceintes HiFi actives qui intègrent des<br />

décodeurs Home Cinéma et 350 watts de<br />

puissance chacune<br />

En regardant sur le panneau arrière, on remarque<br />

les logos Dolby Audio, DTS Digital Surround et DTS<br />

TruSurround. Les Canton Smart Vento 3 proposent<br />

en effet des modes d’écoute «Movie Surround»<br />

et «Music Surround» que l’on peut directement<br />

sélectionner depuis leur télécommande bien lourde,<br />

qui offre une prise en main très rassurante.<br />

Il est également possible d’intégrer les Smart<br />

Vento 3 dans un ensemble multicanal composé<br />

d’autres enceintes sans fil de chez Canton.<br />

Néanmoins, comprendre comment cela fonctionne<br />

n’est pas évident. La notice et la documentation<br />

du constructeur sont fort succinctes sur ce sujet.<br />

Les menus de réglages assez copieux et de<br />

paramétrage multicanal ne sont en outre pas<br />

évidents à appréhender. Ils ne sont accessibles que<br />

via la télécommande et les afficheurs, à trois lettres<br />

seulement, présents en façades des enceintes.<br />

Pour offrir ces possibilités de diffusion en mode<br />

multicanal, réel ou virtuel, le circuit électronique<br />

de chaque enceinte Canton Smart Vento 3 intègre<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Type : enceintes actives, sans fil, 2 voies accordées en<br />

bass-reflex<br />

•Puissance : 350 watts par enceinte<br />

•Réponses en fréquence : 25 Hz à 30 kHz<br />

•Transducteurs : boomer de 18 cm à membrane aluminium,<br />

tweeter à dôme céramique de 25 mm<br />

•Fréquence de transition du filtrage des haut-parleurs :<br />

3 kHz<br />

•Connexion : entrée analogique RCA, Bluetooth AptX, 2x<br />

entrées numériques (coaxiale et optique), port USB-Audio,<br />

entrée analogique XLR, sortie subwoofer<br />

•Décodeur : Dolby Audio et DTS Digital Surround<br />

•Dimensions : 22 x 40 x 30 cm<br />

•Poids : 9,1 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Équipements<br />

Ergonomie<br />

Qualité sonore


92 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

une puce D2-Audio de chez Intersil/Renesas (réf.<br />

: D2-74583-LR). Cette puce est un processeur<br />

Dolby Digital et DTS. Elle assure en même temps<br />

le contrôle des amplificateurs en classe D intégrés<br />

aux enceintes et annoncés pour une puissance<br />

totale de 350 watts (toujours pour chacune des deux<br />

enceintes).<br />

Une restitution sonore musclée, très carrée<br />

et qui peut devenir ultra spatialisée<br />

Le constructeur allemand Canton nous a habitués<br />

à des réalisations à la fois accessibles et toujours<br />

très sérieuses. Lors de nos visites de son showroom<br />

à l’occasion du salon High End de Munich, au fil<br />

des ans, nous avons souvent été impressionnés par<br />

l’excellent rapport qualité/prix de ses modèles haut<br />

de gamme.<br />

Les Canton Smart Vento 3 sont de cette veine.<br />

Leur haut niveau de performances ne fait aucun<br />

doute dès les premiers instants d’écoute. Leur<br />

restitution est musclée, très précise et dynamique.<br />

La réponse en fréquence est très étendue et d’une<br />

grande rectitude. Aucun registre ne semble être<br />

artificiellement mis en avant. Le registre grave<br />

descend très bas, avec beaucoup d’énergie et<br />

de fermeté. Les Canton Smart Vento 3 délivrent<br />

des basses à la fois puissantes, percutantes et<br />

étonnamment profondes pour des enceintes<br />

compactes. Les aigus filent également très haut<br />

avec une excellente définition. La restitution<br />

sonore ne joue pas sur le registre de la poésie, de<br />

la mollesse ou la douceur. Le son est carré et sans<br />

coquetterie.<br />

Il serait donc dom<strong>mag</strong>e d’utiliser ces enceintes<br />

uniquement avec leur liaison Bluetooth. Cette<br />

technologie de transmission sans fil, même dans sa<br />

version AptX, limite la qualité de restitution sonore.<br />

Nous avons obtenu de bien meilleurs résultats<br />

avec un lecteur de musique en réseau Google<br />

Chromecast relié directement à l’entrée numérique<br />

optique des Smart Vento 3. La commutation sur la<br />

bonne entrée s’est faite automatiquement. Il est<br />

également possible de relier les enceintes Canton<br />

à un téléviseur et de piloter leur volume avec la<br />

télécommande de ce dernier. Un petit streamer<br />

audio comme la Pro-Ject Stream Box S2 fera aussi<br />

un bon partenaire pour ces enceintes.<br />

L’i<strong>mag</strong>e sonore que nous ont fournie les<br />

Canton Smart Vento 3 nous a enfin<br />

fortement impressionnés. Nos<br />

oreilles gardent le souvenir<br />

marquant de la restitution d’un<br />

piano «totalement hors champ» sur<br />

la chanson «Corner Store» de Sweet<br />

Joseph. L’instrument était positionné<br />

en dehors du cadre formé par les enceintes tout<br />

en étant très bien matérialisé et conservant une<br />

focalisation très précise. Les Canton Smart Vento 3<br />

sont donc capables, même sur des extraits stéréo,<br />

de produire une scène sonore enveloppante<br />

extrêmement convaincante, sidérante d’ampleur,<br />

avec des effets surround fort réalistes.<br />

Conclusion<br />

Les Canton Smart Vento 3 sont des enceintes haut<br />

de gamme atypiques à mi-chemin entre le monde<br />

de la HiFi et celui de l’audio-vidéo. D’un côté,<br />

démunies de fonction réseau, elles ne sont pas aussi<br />

«smart» que ce que leur appellation peut laisser<br />

penser. De l’autre, elles proposent des modes de<br />

restitution surround inhabituels. Ajoutez à cela<br />

leur menu de paramétrage compliqué et vous<br />

comprendrez pourquoi nous ne leur donnons pas la<br />

meilleure note. Néanmoins, leurs performances sont<br />

de haut niveau et elles méritent que l’on s’y attarde.<br />

Il vaut mieux y réfléchir à deux fois, mais ce sont<br />

peut-être des enceintes faites pour vous.<br />


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94<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

GENELEC<br />

G Three<br />

Genelec est un constructeur<br />

finlandais très réputé dans le<br />

domaine professionnel. Il est<br />

leader sur le marché des enceintes<br />

de monitoring de studio. Ce que<br />

l’on sait moins, c’est qu’il propose<br />

également, avec sa série G, des<br />

enceintes actives à l’intention des<br />

amateurs audiophiles. Le modèle<br />

G Three que nous testons ici se<br />

place en plein milieu de cette série<br />

«grand public». par Pierre Stemmelin<br />

1380 €<br />

La Genelec G Three est une enceinte active, deux<br />

voies, bass-reflex accordée par un évent tubulaire<br />

arrière. Relativement compacte et discrète, elle<br />

reprend la forme typique de beaucoup des<br />

moniteurs de studio de Genelec. Son coffret<br />

tout en rondeurs présente une robuste finition<br />

granitée, noire ou blanche selon la version choisie.<br />

L’enceinte est livrée avec un pied Iso-Pod propre<br />

à Genelec, qui se compose de quatre gros plots<br />

en caoutchouc reliés entre eux et qui permet<br />

de l’incliner vers l’arrière. Les haut-parleurs sont<br />

protégés par des grilles métalliques. Au dos et en<br />

dessous, on découvre plusieurs embases de vissage<br />

pour diverses fixations murales ou de plafond,<br />

disponibles en option.<br />

La conception apparaît très pro et ce n’est pas un<br />

hasard. La Genelec G Three est directement dérivée<br />

du modèle de studio 8030C. Cela se traduit aussi<br />

dans sa connectique, exclusivement analogique,<br />

qui comporte une prise d’entrée RCA et une prise<br />

d’entrée XLR.<br />

Une coque en métal ultra robuste, des<br />

haut-parleurs propriétaires et des circuits<br />

optimisés<br />

Le coffret de la Genelec Three est entièrement<br />

réalisé en métal. Il est formé de deux coques<br />

moulées de plus de 5 mm d’épaisseur disposant<br />

de plusieurs ailettes de rigidification internes et<br />

couplées l’une à l’autre par un joint en caoutchouc.<br />

L’accord bass-reflex est réalisé par un évent coudé<br />

à embouchure interne amortie de façon à abaisser<br />

la fréquence d’intervention et limiter les bruits<br />

parasites de flux d’air.<br />

Le coffret est assemblé par le biais de 4 grandes<br />

tiges filetées qui se dévissent facilement depuis<br />

l’arrière. Donc, contrairement à beaucoup<br />

d’enceintes grand public, en cas de panne, la<br />

Genelec G Three est aisément démontable et<br />

réparable, ce qui est un gage de durabilité.<br />

Les deux haut-parleurs qui équipent cette enceinte<br />

sont propres au constructeur. Le boomer est un


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

95<br />

modèle de 5 pouces (12,5 cm) à membrane, semblet-il,<br />

en polypropylène chargé et à robuste saladier<br />

en métal moulé. Le tweeter utilise un dôme en<br />

métal de 19 mm et bénéficie en façade d’une large<br />

amorce de pavillon de type DCW (Directivity Control<br />

Waveguide). Ces deux haut-parleurs sont motorisés<br />

par de puissants aimants ferrite.<br />

L’alimentation est confiée à deux amplificateurs<br />

internes travaillant en classe D, délivrant 50 watts<br />

pour le boomer et 50 watts pour le tweeter. Le<br />

filtrage est actif et optimisé par DSP. L’utilisateur<br />

dispose à l’arrière de plusieurs micro-switchs pour<br />

adapter le rendu de l’enceinte aux conditions<br />

acoustiques environnantes.<br />

De la rigueur, de la précision, mais aussi de<br />

la douceur et de la générosité<br />

On peut regretter l’absence d’un port optique ou<br />

USB, qui aurait donné la possibilité de raccorder<br />

directement en numérique une paire de Genelec<br />

Three à un ordinateur ou à un téléviseur. Une liaison<br />

entre l’enceinte gauche et l’enceinte droite ou<br />

encore un réglage de volume aurait également<br />

été pratique. Il faut donc disposer d’un appareil<br />

jouant le rôle de préampli pour utiliser ces enceintes<br />

actives. En contrepartie, elles ne sont pas difficiles<br />

à positionner dans la pièce. Elles peuvent jouer<br />

en stéréo ou en multicanal avec un écartement de<br />

seulement 5 cm par rapport au mur arrière, jusqu’à<br />

environ 60 cm, ainsi qu’un recul pour l’auditeur de<br />

50 cm à plus de 2 mètres.<br />

Les caissons de grave de la série F de Genelec<br />

sont conçus pour compléter, éventuellement, les<br />

enceintes de la série G. Néanmoins, comme nous<br />

avons pu le constater à l’écoute, les Genelec Three<br />

se suffisent à elles-mêmes. Seules, elles procurent<br />

déjà un grave qui a du corps et de l’intensité. Leur<br />

restitution sonore est extrêmement propre, avec une<br />

très bonne tenue sur l’ensemble du spectre, même<br />

à fort volume. On reconnaît la signature d’enceintes<br />

de monitoring de haute qualité. L’équilibre tonal<br />

est neutre. Ces enceintes délivrent beaucoup de<br />

détails. Elles sont très précises et affichent une très<br />

grande maîtrise avec une i<strong>mag</strong>e stéréophonique<br />

très stable, bien focalisée. À moins de les pousser<br />

dans leurs derniers retranchements, elles ne font<br />

état d’aucune coloration ou distorsion parasite.<br />

Le son est franc et parfaitement tenu, avec une<br />

excellente exploration des basses fréquences<br />

compte tenu de la taille des coffrets. Pour autant,<br />

les Genelec Three ne se laissent pas aller aux<br />

excès que l’on rencontre sur certaines enceintes de<br />

monitoring. Elles conservent toujours beaucoup de<br />

douceur. Elles sont dynamiques et percutantes sans<br />

être trop incisives. Leur tenue et leur maîtrise ne se<br />

traduisent pas non plus par une retenue ennuyeuse.<br />

Leurs timbres ne font pas dans les faux semblants,<br />

mais sont d’une très belle définition. Les Genelec<br />

G Three sont d’une conception ultra sérieuse et<br />

leur restitution sonore est un excellent cocktail de<br />

qualités. Elles sont très agréables à écouter. Nous<br />

les aimons beaucoup.<br />

Spécifications<br />

•Type : enceintes actives, 2 voies, bass-reflex avec<br />

évent dorsal<br />

•Transducteurs : boomer de 12,5 cm et tweeter à dôme<br />

de 19 mm<br />

•Amplification : 2 x 50 watts en classe D par enceinte<br />

•Connectique : entrées analogiques RCA et XLR<br />

•Réponse en fréquence : 54 Hz à 20 kHz à ±2,5 dB, 47 Hz<br />

à 25 kHz à -6 dB<br />

•Poids : 5 kg (l’unité)<br />

•Dimensions 29,9 x 18,9 x 17,8 cm (l’unité)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité


96<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

TANGENT<br />

Spectrum X5 Phono BT<br />

Les Tangent Spectrum X5 BT Phono sont des enceintes amplifiées, dotées<br />

de plusieurs entrées, dont une phono pour platine vinyle et d’une liaison<br />

Bluetooth pour fonctionner sans fil. Elles affichent un prix très compétitif. Cela<br />

ne les empêche pas d’avoir du style. Sont-elles également performantes ou<br />

bien d’apparence trompeuse ?<br />

par Pierre Stemmelin<br />

350 €


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

97<br />

Tangent est une marque spécialisée dans les<br />

postes de radio au style vintage et les enceintes<br />

acoustiques depuis une vingtaine d’années. Elle<br />

est d’origine danoise, basée à Herning ; cela se<br />

reconnaît au style typiquement scandinave de<br />

ses productions. Elle est aussi un peu française<br />

puisqu’elle fait désormais partie d’AV Industry, un<br />

groupe français qui détient également Elipson.<br />

Nous avons déjà pu tester quelques produits<br />

de la marque Tangent. Ils ne nous avaient que<br />

moyennement ou pas du tout convaincu. Mais cette<br />

fois-ci, a priori, cela semble une bonne pioche.<br />

Les Tangent Spectrum X5 BT Phono sont pour<br />

commencer d’une très belle qualité de finition pour<br />

des enceintes Bluetooth que l’on trouve à moins de<br />

350 €. Leurs coffrets ont des coins arrondis. Ils sont<br />

recouverts d’une belle peinture satinée et montés<br />

sur d’épais socles revêtus d’un beau vinyle façon<br />

noyer. Les façades sont usinées afin de créer des<br />

amorces de pavillon pour les tweeters et tous les<br />

haut-parleurs sont protégés par de solides grilles<br />

métalliques rondes. Cela fait penser aux enceintes<br />

haut de gamme, semi-pro, de chez Amphion.<br />

Une paire d’enceintes HiFi Bluetooth qui allie<br />

style, performance et bon prix<br />

La qualité de fabrication est également de bon<br />

niveau. Les ébénisteries sont assemblées en<br />

panneaux de médium d’environ 15 mm d’épaisseur.<br />

Les tweeters sont à dômes en textile de 25 mm<br />

et à aimants néodyme. Les boomers de 12,5 cm<br />

sont dotés de membranes en papier traité et de<br />

moteurs à double aimant ferrite. L’électronique<br />

d’amplification de 2 x 25 watts, située dans<br />

l’enceinte gauche, semble sérieuse et de bonne<br />

facture. Sa connectique est très richement fournie.<br />

Outre sa liaison Bluetooth AptX, elle possède : une<br />

entrée analogique sur prises RCA que l’on peut<br />

commuter en niveau Ligne ou Phono (pour une<br />

platine vinyle) ; deux entrées numériques (optique<br />

et coaxiale) ; une seconde entrée analogique cette<br />

fois-ci sur mini-jack ; une sortie subwoofer ; et un<br />

port USB 5V pour recharger un périphérique.<br />

Sur le terrain, les Tangent Spectrum X5 BT Phono<br />

se pilotent depuis une petite télécommande qui<br />

propose des réglages de tonalités. À l’écoute, ce<br />

n’est pas de la « grande Haute Fidélité », mais les<br />

résultats ne sont absolument pas ridicules. Ces<br />

enceintes délivrent une restitution sonore propre<br />

et sage. L’aigu pourrait être plus raffiné. Le grave<br />

pourrait être plus profond. Cependant, la définition<br />

est très correcte. Les timbres ont un bon équilibre.<br />

Les Tangent Spectrum X5 BT délivrent un message<br />

bien articulé et intelligible. Elles ne cherchent pas<br />

à en faire trop. Le registre grave notamment évite<br />

d’être trop boomy. La cohérence d’ensemble est<br />

appréciable. Le son semble naturel, sans artifice ou<br />

défaut trop marqué.<br />

Avec leur connectique très bien fournie, leur design<br />

ultra soigné, leur conception sérieuse, les Tangent<br />

X5 BT peuvent remplacer une bonne minichaine<br />

HiFi.<br />

Spécifications<br />

•Type : paire d’enceintes actives Bluetooth, compactes<br />

ou «de bibliothèque»<br />

•Haut-parleurs : boomer de 13 cm et tweeter de 25 mm<br />

sur chaque enceinte<br />

•Puissance : 2 x 25 watts en classe A/B<br />

•Réponse en fréquence : 60 Hz à 20 kHz<br />

•Connectique : entrée analogique sur RCA (commutable<br />

Ligne ou Phono MM), entrée analogique sur mini-jack, 2x<br />

entrées numériques (optique et coaxiale), Bluetooth 4.0<br />

AptX, sortie subwoofer sur RCA, port USB 5 V<br />

•Pilotage par télécommande infrarouge<br />

•Dimensions : 340 x 166 x 205 mm (chaque enceinte)<br />

•Poids : 4 kg (enceinte active)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité


LA NOBLESSE DU S<strong>ON</strong><br />

DOCK E30<br />

L’enceinte connectée DOCK E30, à la connectivité étendue (Wifi/Bluetooth/<br />

AirPlay/Aux/Optique/Multiroom/Spotify Connect/Qobuz/...) offre une superbe<br />

restitution en Stéréo, à partir d’une seule et unique source musicale :<br />

c’est la Technologie Airsound, technologie propriétaire et brevetée,<br />

qui équipe de nombreux studio d’enregistrement professionnels<br />

à travers le monde.<br />

Pensé comme un véritable HUB domestique, le DOCK E30<br />

se place d’ors et déjà comme un point névralgique<br />

de votre maison, et vous procurera de nombreuses heures<br />

de bonheur musical.<br />

La référence disques et accessoires audiophiles depuis 1997.<br />

www.elitediffusion.com


LES<br />

INCLASSABLES


100<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

ARTSOUND<br />

500 €<br />

190 €<br />

Artcore<br />

La marque Artsound est très active dans le domaine de la sonorisation multiroom,<br />

grâce à différentes gammes d’enceintes pour l’intégration. Des références murales,<br />

encastrables, des modèles pour l’extérieur : toutes les applications sont couvertes. Avec<br />

la nouvelle série Artcore, les enceintes encastrables deviennent connectées.<br />

par Alban Amouroux<br />

Artsound propose des séries d’enceintes aux tarifs<br />

compétitifs pour sonoriser toutes les pièces de la<br />

maison. En complément, le catalogue comprend<br />

aussi des amplificateurs, des postes de radio FM/<br />

DAB/Wi-Fi, des multiplicateurs de sorties hautparleurs<br />

ou encore des potentiomètres de volume<br />

muraux. Jusqu’ici, Artsound ne s’était pas encore<br />

vraiment aventuré dans la distribution multiroom,<br />

et encore moins dans la distribution via le réseau.<br />

La série Artcore représente donc une vraie rupture<br />

et un pari sur l’avenir.<br />

Le Dante appliqué au résidentiel<br />

Entre les premières annonces et sa disponibilité,<br />

la série Artcore a suivi une longue gestation afin<br />

de sortir un ensemble de produits cohérent,<br />

performant et innovant. C’est bien le cas grâce à<br />

un choix technologique très différent de celui de<br />

ses concurrents bien connus sur ce créneau. Les<br />

fabricants souhaitant se lancer de zéro ont deux<br />

choix principaux : développer une technologie<br />

multiroom propriétaire (Sonos, MusicCast,


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

101<br />

HEOS…) ou bien se reposer sur une technologie<br />

partagée (DTS Play-Fi, Chromecast, AirPlay 2…).<br />

Artsound a décidé de partir sur une technologie<br />

utilisée par les professionnels depuis près de dix<br />

ans : Dante. On retrouve Dante dans les studios<br />

d’enregistrement, les studios TV, les universités<br />

ou encore sur les scènes de concerts. Cette<br />

technologie permet de distribuer des centaines<br />

de canaux audio à travers un réseau informatique.<br />

Plus de 2000 produits professionnels équipés<br />

de Dante existent sur le marché. À notre<br />

connaissance, c’est la première fois que cette<br />

technologie est utilisée dans le domaine du grand<br />

public.<br />

Utiliser Dante présente plusieurs avantages.<br />

Tout d’abord, étant un protocole utilisé avec<br />

succès dans les environnements professionnels<br />

depuis des années, la pérennité est assurée.<br />

La seconde concerne l’usage sans limite du<br />

multiroom puisqu’une seule liaison Gigabit peut<br />

transporter jusqu’à 512 canaux audio dans les<br />

deux sens ! Enfin, le Dante est universel et rend<br />

le système Artcore potentiellement compatible<br />

avec n’importe quel autre produit Dante. Même<br />

si pour l’instant cette compatibilité est bloquée<br />

par Artsound, elle devrait être activée lors d’une<br />

prochaine mise à jour.<br />

Un contrôleur, des enceintes<br />

Le système Artcore repose tout d’abord sur<br />

un contrôleur, le Corepoint. Il fait le lien entre<br />

les enceintes et l’application mobile Artsound.<br />

C’est une sorte de surcouche sur le Dante, pour<br />

l’adapter aux usages résidentiels : groupage/<br />

dégroupage des zones à la volée, gestion des<br />

services de streaming, compatibilité AirPlay,<br />

DLNA… Le Corepoint doit être relié en filaire à<br />

votre réseau. Il est possible de l’alimenter via le<br />

PoE.<br />

La gamme Artsound Artcore comporte pour<br />

l’instant quatre enceintes encastrables. Nous<br />

avons reçu deux d’entre elles, les Core130 et<br />

Core140. La première est un modèle rond, avec<br />

haut-parleur coaxial de 13 cm. La seconde est<br />

carrée, avec le même haut-parleur. Toutes deux<br />

sont actives et connectées, ce qui est plutôt<br />

rare pour des enceintes encastrables. Il faudra<br />

donc prévoir une arrivée de courant dans les<br />

plafonds. Le bloc d’alimentation 19 V est fourni<br />

avec chaque enceinte. Pour leur connectivité,<br />

elles fonctionnent en Wi-Fi en liaison directe<br />

avec le Corepoint, sans passer par votre box, ou<br />

en Ethernet. À cet effet, un double port Gigabit<br />

uuu


102 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

est intégré à chaque enceinte. Cela permet de<br />

les chaîner tout simplement à partir d’une seule<br />

arrivée filaire.<br />

Les deux autres enceintes de la gamme sont les<br />

suivantes : Core150, une référence encastrable<br />

ronde de plafond, et Core160, un modèle<br />

encastrable mural rectangulaire. Ce sont<br />

des enceintes de la gamme Artsound Intiimi<br />

auxquelles ont été ajoutées l’amplification et la<br />

connectivité réseau.<br />

Application mobile simple et efficace<br />

Artsound n’a pas réinventé la roue et s’est<br />

inspiré de ce qui existe déjà chez la concurrence.<br />

L’application reconnaît automatiquement la<br />

présence des enceintes. Il n’y a plus qu’à les<br />

affecter à une pièce et à leur ajouter une petite<br />

icône. Ensuite, les sources musicales sont<br />

limitées mais déjà intéressantes : vTuner pour les<br />

webradios, Spotify et Tidal, les partages UPnP/<br />

DLNA sur le réseau et AirPlay. Il est possible de<br />

créer des favoris et des listes de lecture pour<br />

un accès direct à la musique. Un moteur de<br />

recherche permet de trouver de la musique dans<br />

Tidal et des stations de radios dans vTuner. Il ne<br />

cherche pas dans les dossiers partagés d’un NAS,<br />

c’est dom<strong>mag</strong>e. Enfin, il est possible de mettre en<br />

place des alarmes pour se réveiller ou se coucher<br />

en musique.<br />

Nous avons rencontré pas mal de petits bugs dans<br />

l’application. Artsound nous a assuré travailler<br />

activement sur le développement d’Artcore et de<br />

son application en particulier. La liste des mises<br />

à jour à venir est déjà planifiée jusqu’à la fin de<br />

l’année avec des évolutions majeures et des<br />

corrections de bugs.<br />

Artsound Artcore au quotidien<br />

Si l’on met de côté les bugs irritants rencontrés,<br />

Artcore fonctionne plutôt très bien. Il n’y a aucune<br />

difficulté ergonomique à sélectionner et démarrer<br />

la musique. L’AirPlay est toujours très pratique<br />

pour transmettre la musique depuis n’importe<br />

quel appareil Apple vers les enceintes Artcore.<br />

Un avantage majeur de cette solution concerne<br />

le fonctionnement des enceintes en mono ou<br />

stéréo. En effet, une seule et même enceinte<br />

peut être utilisée en mono dans une salle de<br />

bains par exemple, ou bien être associée à une<br />

seconde pour faire de la stéréo dans de plus<br />

grandes pièces. Il n’y a pas besoin d’enceinte<br />

mono spécifique à double tweeter. À l’écoute,<br />

les Core130 et Core140 ne brillent pas par leur<br />

fidélité. N’attendez pas d’écoute HiFi, elles sont<br />

faites pour « sonoriser » la maison en créant une<br />

ambiance musicale agréable au quotidien. Si vous


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong> 103<br />

êtes plus exigeant, il faudra vous tourner vers les<br />

Core150 et Core160. Ou bien attendre un éventuel<br />

amplificateur Artcore sur lequel vous pourrez relier<br />

les enceintes de votre choix. En revanche, il est<br />

bien prévu un Corelink équipé d’entrées audio<br />

afin de diffuser le son de sources existantes vers le<br />

système (TV, platine CD ou vinyle, etc.).<br />

Un système multiroom moderne<br />

Le système Artcore d’Artsound est résolument<br />

moderne. Il s’appuie sur une technologie<br />

professionnelle éprouvée lui offrant des possibilités<br />

d’évolution sans limite. Il s’installe facilement grâce<br />

à la reconnaissance automatique des enceintes dès<br />

qu’elles sont branchées. Il est bien pensé avec la<br />

gestion mono/stéréo à partir d’une seule enceinte.<br />

L’accès à Spotify Connect et Tidal sera suffisant<br />

pour beaucoup d’utilisateurs. La présence d’AirPlay<br />

est très pratique pour lire toutes les autres sources<br />

depuis son smartphone. Il lui manque encore<br />

un peu de maturité pour plus de stabilité au<br />

niveau de son application. On attend également<br />

l’élargissement de la gamme avec un amplificateur<br />

connecté et le streamer pour vos sources<br />

existantes. Avec quelques services de streaming<br />

en plus comme Deezer, Qobuz, Napster ou Apple<br />

Music, Artcore aura clairement toutes les armes<br />

pour se battre contre les leaders du domaine.<br />

Spécifications<br />

Enceintes sans fil Core130/Core140<br />

•Haut-parleurs : 1x médium 13 cm, 1x tweeter 19 mm<br />

•Amplification : 30W + 20W, 80 Hz à 18kHz<br />

•Connectivité : Wi-Fi, 2x ports Ethernet Gigabit,<br />

alimentation 19V<br />

•Autres : grilles blanches <strong>mag</strong>nétiques<br />

(peinture possible)<br />

•Dimensions (l x p x h) : 200 x 80 mm (Core130), 170 x 170<br />

x 80 mm (Core140)<br />

•Poids : 1,1 kg (Core130), 1 kg (Core140)<br />

Hub Corepoint<br />

•Connectivité : Wi-Fi Artcore 1200Mbps dual band, 2x<br />

ports Ethernet Gigabit dont 1x PoE 802.3at 48V,<br />

alimentation 12V<br />

•Dimensions (l x p x h) : 198 x 198 x 32 mm<br />

•Poids : 0,5 kg<br />

Prix public indicatif :<br />

•Corepoint – 190 €<br />

•Core130 – 500 €<br />

•Core140 – 500 €<br />

•Core150 – 600 €<br />

•Core160 – 600 €<br />

•<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Équipements<br />

Qualité sonore


104<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

AUDIRVANA<br />

Audirvana+<br />

77 €<br />

La société française Audirvana existe depuis 2010. Elle développe le logiciel Audirvana+, qui<br />

permet la lecture de fichiers audio depuis un PC ou un Mac. Bien plus pointu que Windows<br />

Media Player ou qu’iTunes, Audirvana a pour but de tirer le meilleur des fichiers dématérialisés<br />

grâce à un traitement sonore avancé. L’ergonomie et les fonctionnalités ont su faire le succès<br />

d’Audirvana+. Nous l’avons testé durant plusieurs mois, en parallèle de tous les appareils audio<br />

passés entre nos mains sur cette période. par Alban Amouroux<br />

Damien Plisson est à l’origine d’Aurdirvana+.<br />

Il cherchait une solution qualitative de lecture<br />

de sa bibliothèque numérisée depuis son Mac,<br />

sans jamais la trouver. Il décida donc de s’atteler<br />

à la tâche en développant lui-même ce logiciel<br />

inexistant. Plutôt que de la garder pour lui, il crée<br />

une entreprise pour le commercialiser. Audirvana+<br />

a su séduire assez d’utilisateurs pour permettre à<br />

Damien de poursuivre les évolutions du logiciel tout<br />

en le dotant de nouvelles fonctions et en améliorant<br />

sa stabilité : filtres audio pour le suréchantillonage,<br />

compatibilité DSD puis MQA, intégration de Qobuz<br />

et de Tidal, création d’une app mobile, etc. Pour la<br />

petite histoire, le nom Audirvana est la contraction<br />

des mots Audio et Nirvana.<br />

Compatible PC/Mac, avec Tidal & Qobuz<br />

intégrés<br />

Audirvana+ est proposé sous la forme d’un logiciel<br />

pour PC et Mac à télécharger. Une version d’essai<br />

de 15 jours permet de tester avant l’achat. Au<br />

moment de notre essai, la version pour PC sous<br />

Windows 10 etait plus avancée que celle pour<br />

Mac, mais cette dernière a depuis été mise à jour.<br />

L’ergonomie de la version PC est dans la mouvance<br />

actuelle, proche dans l’idée des applications des<br />

services de streaming tels que Deezer ou Tidal. La<br />

version Mac qui ressemblait plutôt à iTunes s’est elle<br />

aussi adapter pour être plus dans l’air du temps et<br />

ressembler à la version pour PC.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

105<br />

Dans tous les cas, le menu vertical à gauche<br />

liste les différents accès possibles à sa musique<br />

: bibliothèque, favoris, Qobuz, Tidal, listes de<br />

lecture. La bibliothèque correspond à vos morceaux<br />

personnels stockés sur votre réseau, voire dans<br />

l’ordinateur accueillant Audirvana+. Le logiciel<br />

connaît votre bibliothèque et le chemin des fichiers<br />

qu’il conserve en mémoire. D’ailleurs, il analyse<br />

régulièrement votre bibliothèque pour se mettre à<br />

jour. La présentation de la musique se fait sous la<br />

forme d’une classique grille de jaquettes. Le moteur<br />

de recherche s’applique à votre bibliothèque ou aux<br />

services musicaux selon l’écran sur lequel vous vous<br />

trouvez.<br />

Lorsque vous naviguez dans votre bibliothèque, il<br />

est possible d’afficher à droite de l’écran toutes les<br />

metadatas d’un album ou d’un morceau donné.<br />

Vous pouvez les modifier directement, ou encore<br />

ajouter les jaquettes manquantes. Les morceaux<br />

en cours de lecture sont affichés dans une liste<br />

temporaire. À vous de créer vos propres listes, sous<br />

deux formes : en ajoutant les morceaux un à un, ou<br />

en créant une liste automatique à partir de critères<br />

prédéfinis. L’affichage de la biblitohèque et des<br />

résultats de recherche est instantané, une attention<br />

bienvenue qui participe grandement à l’adoption de<br />

l’outil.<br />

Autre détail bien pensé, lorsque l’on ouvre le<br />

logiciel, il affiche la bibliothèque à l’endroit où on<br />

l’avait fermée la fois précédente. Il ne revient pas au<br />

début, typiquement la lettre A. C’est appréciable,<br />

surtout si l’on dispose d’une bibliothèque<br />

composée de milliers d’albums.<br />

Une application évoluée pour paramétrer<br />

très finement le rendu audio<br />

Le menu Préférences permet d’accéder à de<br />

multiples réglages afin d’adapter Audirvana+<br />

à vos usages. Après les fonctions générales,<br />

le deuxième onglet Système audio permet de<br />

sélectionner la sortie audio. Plusieurs sorties<br />

peuvent être disponibles sur l’ordinateur, mais<br />

Audirvana+ sait également utiliser les lecteurs<br />

audio compatibles UPnP présents sur votre réseau.<br />

Pour un fonctionnement avancé, Audirvana a noué<br />

des partenariats avec Onkyo, Pioneer, Bricasti et<br />

Sonore. Certains produits de ces fabricants sont<br />

directement compatibles Audirvana+. En restant<br />

sur l’ordinateur, nous avons relié différents DAC<br />

USB qui ont tous été reconnus. Audirvana+ indique<br />

immédiatement les capacités de conversion du DAC<br />

rattaché. Audirvana+ sait également lire les fichiers<br />

MQA. Mais il faut que le DAC sache faire de même.<br />

Lorsque la compatibilité est assurée, l’application<br />

l’indique.<br />

Nous arrivons ensuite à l’onglet des filtres audio.<br />

Cela concerne les convertisseurs de fréquence<br />

d’échantillonnage. Il est donc possible de<br />

suréchantillonner tous les morceaux à l’écoute,<br />

selon différents critères paramétrables. Il y a de quoi<br />

y passer des heures. Des passionnés partagent sur<br />

les forums des configurations qui leur paraissent<br />

être les plus performantes. Quoi qu’il en soit, il<br />

faut savoir ce que l’on fait avant de commencer à<br />

toucher à cette partie.<br />

L’onglet volume vous laisse choisir si la commande<br />

est effectuée au niveau du DAC/préampli ou bien à<br />

partir de l’application elle-même. C’est ici que l’on<br />

trouve le réglage du « ReplyGain » pour linéariser le<br />

niveau d’un morceau à un autre.<br />

L’onglet Audio Units est un autre gros morceau.<br />

Audirvana+ vous permet d’utiliser jusqu’à<br />

quatre plug-ins simultanés de traitement sonore.<br />

Égalisation, filtrage, correction acoustique, tout est<br />

possible. Si vous utilisez déjà des plug-ins AU pour<br />

uuu<br />

Notre avis<br />

Fonctionnalités<br />

Performances<br />

Ergonomie<br />

Musicalité


106 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

de la création musicale, vous les retrouverez ici.<br />

Le SysOptimizer est une fonction très importante.<br />

Elle donne la priorité à Audirvana+ afin que d’autres<br />

applications ne viennent pas perturber la lecture<br />

audio en utilisant trop de mémoire vive.<br />

Dans l’onglet bibliothèque, vous indiquerez le ou<br />

les chemins vers les dossiers partagés contenant<br />

toute votre musique. Le dernier onglet sert à vous<br />

identifier sur les services de streaming intégrés à<br />

Audirvana+, Tidal et Qobuz en version CD ou Hi-<br />

Res de préférence bien sûr.<br />

Une application mobile pour iPad et iPhone<br />

permet de prendre la main sur le logiciel. C’est<br />

bien plus pratique que de devoir naviguer dans<br />

sa musique avec l’ordinateur, au clavier et à<br />

la souris. L’application est simplifiée, mais elle<br />

donne accès à l’essentiel. Les commandes sont<br />

transmises à l’ordinateur immédiatement. C’est<br />

parfait au quotidien. Si bien que l’on peut dédier<br />

un ordinateur à Audirvana+ qui n’aura pas besoin<br />

d’écran, en mode streamer audio pur.<br />

À l’écoute : une source audio numérique<br />

haut de gamme de référence<br />

Il est évidemment compliqué de tester un logiciel<br />

de lecture audio en tant que tel. Le résultat ne peut<br />

être indépendant des autres éléments de la chaîne,<br />

et en premier lieu l’ordinateur puis le convertisseur<br />

numérique/analogique qui va suivre. Il est possible<br />

d’utiliser la sortie audio directe de l’ordinateur, la<br />

sortie USB avec un DAC USB, ou encore une liaison<br />

réseau vers un DAC Ethernet (Dante ou Ravenna).<br />

Toutes ces configurations sont susceptibles<br />

d’intervenir sur la restitution musicale finale.<br />

Nous avons pu tester ces derniers mois différentes<br />

sources numériques comme des lecteurs CD et de<br />

multiples streamers. Il faut voir le couple ordinateur<br />

plus Audirvana comme une source en tant que<br />

telle. C’est en ce sens que nous avons pu écouter et<br />

comparer Audirvana+ sur le long terme.<br />

Mettons de côté les réglages offerts par Audirvana<br />

pour le traitement sonore (filtres audio et plugins<br />

AU). Il y a autant de réglages possibles<br />

que d’affinités personnelles. Si l’on s’en tient<br />

uniquement à une écoute «sortie du carton»,<br />

Audirvana+ est l’un des meilleurs logiciels de<br />

lecture audio. L’écoute est fluide, détendue,<br />

naturelle. On ressent de l’air entre les instruments,<br />

la scène sonore s’étend sans peine dans les trois<br />

dimensions. Les micro informations d’ambiance ne<br />

sont jamais estompées. Par ailleurs, la reproduction<br />

du registre grave est un bon indicateur des qualités<br />

d’Audirvana+. Par rapport à d’autres sources,<br />

Audirvana+ dégraisse les basses fréquences pour<br />

un résultat toujours très fouillé, net et dynamique à<br />

la fois. Il sait extraire tous les détails des percussions<br />

pour nous les présenter bien à leur place. Quant aux<br />

voix, Audirvana+ a cette capacité à les détacher du<br />

reste de la musique. Elles sont bien en avant, avec<br />

là encore de multiples informations qui les rendent<br />

presque palpables. La scène sonore est reproduite<br />

de façon large, haute et profonde, tout ce que l’on<br />

attend d’une source audio au top.<br />

Toutes ces qualités se trouvent rarement présentées<br />

par les streamers les plus courants. D’après notre<br />

expérience, il faut aller chercher dans les streamers<br />

déjà haut de gamme pour arriver à concurrencer<br />

un simple ordinateur équipé d’Audirvana+. Le<br />

streamer est un client léger qui a pour lui son côté<br />

pratique, prêt à démarrer d’un simple appui sur sa<br />

télécommande ou son application. Il n’a pas accès<br />

aux multiples personnalisations proposées par<br />

Audirvana+, dont le suréchantillonnage. Finalement,<br />

le logiciel Roon est le concurrent plus ou moins<br />

direct d’Audirvana+, avec une qualité sonore<br />

légèrement en retrait à notre goût, mais également<br />

équipé de possibilités avancées de traitement du<br />

son. Au final, Audirvana+ est devenu l’une de nos<br />

sources de référence.<br />

En conclusion<br />

Oui, un logiciel de lecture audio pour Mac et PC<br />

peut proposer un rendu sonore de très grande<br />

qualité, différent de celui d’une autre source<br />

numérique. Tout comme deux lecteurs CD ou deux<br />

streamers audio n’ont pas le même son. À ce titre,<br />

Audirvana+ fait d’un PC ou d’un Mac une source<br />

audio remarquable, sans rapport en termes de coût<br />

avec des sources dédiées équivalentes en qualité.<br />

La licence à vie Audirvana+ est très accessible,<br />

et un ordinateur d’occasion autour de 200 € est<br />

amplement suffisant pour en tirer le meilleur. L’étape<br />

suivante, c’est de trouver le bon DAC/préampli qui<br />

sera digne du flux audio transmis par Audirvana+.<br />


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> c’est aussi...


108 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - HiFi <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

YAMAHA<br />

700 €<br />

MusicCast Vinyl 500<br />

Les platines vinyles sans fil, on connaissait déjà. Beaucoup de modèles sont capables d’envoyer la<br />

musique à des enceintes sans fil grâce au Bluetooth, qui soit dit en pensant n’est pas une solution<br />

très audiophile. La MusicCast Vinyl 500 est différente. C’est une platine vinyle connectée.<br />

Yamaha, dans sa logique d’intégrer le Wi-Fi et son système de pilotage multiroom propriétaire<br />

au maximum de ses appareils HiFi, Home Cinéma et aussi à quelques-uns de ses instruments de<br />

musique, a installé un lecteur réseau complet dans la MusicCast Vinyl 500. C’est une première.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

De prime abord, la Yamaha MusicCast ressemble à<br />

une classique platine vinyle HiFi, à la finition assez<br />

luxueuse grâce à sa base de 4 cm d’épaisseur<br />

en finition laque piano, noire ou blanche selon la<br />

version choisie. Mais en la regardant de plus près,<br />

à l’avant au pied de son plateau tourne-disque,<br />

on découvre une touche totalement inhabituelle<br />

intitulée «Connect» et à côté d’elle, une petite<br />

plaque dotée de deux diodes indicatives portant les<br />

symboles du Bluetooth et du Wi-Fi, puis un peu plus<br />

loin, la marque MusicCast.<br />

À l’arrière, la connectique est également différente<br />

de celle d’une simple platine vinyle. Il y a une sortie<br />

Phono classique sur prise RCA, puis une sortie Ligne<br />

(puisque la MusicCast intègre un préampli Phono/<br />

RIAA) également sur RCA et enfin un port réseau<br />

Ethernet.<br />

Une platine vinyle qui s’appuie sur une<br />

bonne base mécanique classique<br />

Pour ce qui concerne la platine vinyle en elle-même,<br />

la base mécanique de la MusicCast Vinyl 500 est<br />

similaire à celle que nous avons déjà rencontrée sur<br />

les modèles Teac TN-280BT, Elac Miracord 50 ou<br />

Thorens TD201. On aurait aimé plus d’originalité<br />

de la part de Yamaha, mais techniquement, c’est<br />

plutôt un bon choix. Ici, le socle est réalisé par un<br />

coffrage de panneaux de médium (MDF) de 16 mm<br />

d’épaisseur. Le plateau tourne-disque, recouvert<br />

d’un copieux tapis de feutre, est en aluminium<br />

moulé, entraîné par un moteur à courroie. Le bras<br />

à cardan métallique est assemblé autour d’un tube<br />

en aluminium. Son porte-cellule est amovible, à<br />

verrouillage à baïonnette. Il est pré-équipé d’une


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - HiFi<strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

109<br />

cellule MM, Audio-technica AT3600.<br />

Yamaha a apporté sa touche personnelle avec<br />

quatre larges pieds en caoutchouc, d’apparence<br />

haut de gamme, équipés de bagues en aluminium.<br />

On note aussi que le moteur n’est pas implanté<br />

au même endroit que sur les autres platines de<br />

ce genre. Il se trouve plus à l’avant et peut-être<br />

légèrement plus écarté que de coutume, ce qui<br />

avait tendance à détendre un petit peu la courroie<br />

sur le modèle que nous avons testé.<br />

Un lecteur et serveur multiroom Yamaha<br />

MusicCast complet, aussi bien pour les<br />

sources réseau que le vinyle<br />

Contrairement aux autres platines que nous avons<br />

testées et utilisant la même base mécanique,<br />

toute l’électronique de la MusicCast Vinyl 500 est<br />

propre à Yamaha, y compris la section préampli<br />

Phono et correction RIAA. Le lecteur réseau intégré<br />

se paramètre et se pilote avec l’appli MusicCast<br />

Controller, depuis un appareil iOS ou Android. Il<br />

est aussi compatible AirPlay et Spotify Connect. Il<br />

délivre son signal musical sur les sorties Ligne de la<br />

platine. Si un vinyle est en cours de lecture et que<br />

vous lancez une source connectée depuis votre<br />

smartphone ou votre tablette, la lecture du disque<br />

s’interrompt et l’écoute bascule automatiquement<br />

sur le signal audio du réseau. Vous avez aussi la<br />

possibilité, si vous possédez d’autres produits<br />

Yamaha MusicCast (enceintes sans fil, éléments<br />

HiFi ou Home Cinéma), de leur envoyer le son de la<br />

platine MusicCast Vinyl 500, qu’elle soit en train de<br />

lire la musique depuis un serveur NAS, un service<br />

Web ou même un disque vinyle. Les services Web<br />

intégrés comprennent, entre autres, Deezer, Qobuz,<br />

Tidal, les webradios et l’accès à des podcasts.<br />

Le Bluetooth, lui, constitue ici une source<br />

supplémentaire. Ce n’est pas comme sur les<br />

autres platines vinyles Bluetooth du marché, qui<br />

peuvent envoyer le signal audio d’un vinyle vers une<br />

enceinte ou une barre de son Bluetooth. La Yamaha<br />

MusicCast Vinyl 500 est dotée d’un récepteur<br />

Bluetooth et non d’un transmetteur Bluetooth. Elle<br />

est donc capable de recevoir le son transmis en<br />

Bluetooth depuis un smartphone par exemple, pour<br />

le diffuser sur la chaîne HiFi à laquelle elle est reliée<br />

par ses prises RCA ou bien, à travers le réseau, vers<br />

d’autres produits MusicCast.<br />

Spécifications<br />

•Type : platine vinyle et lecteur de musique en réseau<br />

•Formats numériques supportés : PCM jusqu’en<br />

24 bits/192 kHz et DSD jusqu’à 11,2 MHz<br />

•Liaison réseau : Ethernet et WiFi<br />

•Protocoles compatibles : Yamaha MusicCast, AirPlay,<br />

Spotify Connect<br />

•Réception Bluetooth : SBC et AAC<br />

•Entraînement de la platine : par courroie, 33 ou 45 tr/min.<br />

•Plateau : Aluminium moulé<br />

•Bras : aluminium de 223,5 mm (8,8 pouces)<br />

•Porte cellule : amovible, 1/2 pouce, de type SME/Ortofon<br />

•Cellule prémontée : Audio-technica AT3600<br />

•Sortie audio : RCA Phono et RCA Ligne<br />

•Consommation : 6 W max., 1,4 à 1,6 W en veille avec<br />

réseau et/ou Bluetooth, 0,3 W en veille complète<br />

•Dimensions : 450 x 136 x 368 mm<br />

•Poids : 5,7 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité<br />

uuu


110 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - HiFi <strong>2.0</strong> <strong>2019</strong><br />

De multiples fonctions qui ne se marchent<br />

pas sur les pieds et dont chacune fait bien<br />

son job<br />

La Yamaha MusicCast Vinyl 500 est donc un<br />

appareil trois-en-un, à la fois platine vinyle, lecteur<br />

réseau et récepteur Bluetooth. Bien que cette<br />

configuration soit totalement inédite, elle reste<br />

facile et relativement intuitive à utiliser. La touche<br />

«Connect» sert à passer d’un mode à l’autre. Elle<br />

est accompagnée d’une petite diode qui s’illumine<br />

en blanc pour le vinyle, en vert pour le réseau et en<br />

bleu pour le Bluetooth.<br />

Les performances sonores du récepteur Bluetooth<br />

sont correctes. La réception accepte les codecs AAC<br />

et SBC.<br />

Les résultats pour la partie vinyle sont de bon<br />

niveau. On n’atteint pas tout à fait la musicalité<br />

d’une Elac Miracord 50, mais on n’est pas loin de<br />

celle d’une Thorens TD201. Yamaha a sérieusement<br />

travaillé le préampli Phono intégré. Celui-ci<br />

délivre une large bande passante, avec des basses<br />

bien charpentées. Alors que beaucoup d’autres<br />

platines comparables privilégient la richesse et le<br />

foisonnement des timbres dans le médium, ici ce<br />

registre n’est pas mis en avant. Cela se fait au profit<br />

d’un grave plus présent et ferme, donnant une belle<br />

sensation d’espace et de profondeur de la scène<br />

sonore.<br />

Le lecteur réseau enfin, n’est pas un élément bas<br />

de gamme, au contraire. L’interface de pilotage<br />

MusicCast est certes chargée, mais très aboutie.<br />

L’appareil sait lire les flux audionumériques Hires<br />

jusqu’en 24 bits/192 kHz grâce une puce de<br />

conversion de haute qualité, Burr Brown (de chez<br />

Texas Instruments) DSD1791. La qualité de la<br />

numérisation des vinyles pour la diffusion multiroom<br />

n’est pas non plus négligée, puisqu’il est fait appel<br />

à une seconde puce Burr Brown dédiée PCM9211,<br />

travaillant en 24 bits/96 kHz.<br />

Les antennes Wi-Fi et Bluetooth sont placées sous<br />

la base en bois de la platine. Pendant nos essais,<br />

nous avons remarqué que leur sensibilité est un<br />

peu plus faible que celle d’antennes externes. En<br />

dehors de ce point, depuis un service Web ou de<br />

la musique stockée sur le réseau local, la Yamaha<br />

MusicCast Vinyl 500 délivre un son propre, d’une<br />

bonne définition. La restitution est comme souvent<br />

chez cette marque japonaise, neutre et fidèle, avec<br />

beaucoup de détails sur l’ensemble du spectre.<br />


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