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LA GAZETTE DE NICOLE 017

la gazette numero 17 avec BÉATRICE ELSO, CAROL BERTIN, CÉCILE BRIGAND, CLAIRE MOREL, TREY ABDELLA, ÉRIC BRAUN, GUILLAUME COUFFIGNAL, MARK GREENWALT, MARTIN WITTFOOTH, RESTITUTO PARIS JR, ZEKE CLOUGH, RILEY ROSSMO

la gazette numero 17 avec BÉATRICE ELSO, CAROL BERTIN, CÉCILE BRIGAND,
CLAIRE MOREL, TREY ABDELLA, ÉRIC BRAUN, GUILLAUME COUFFIGNAL, MARK GREENWALT, MARTIN WITTFOOTH, RESTITUTO PARIS JR, ZEKE CLOUGH, RILEY ROSSMO

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ZEU<br />

OF<br />

Nicole<br />

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M<br />

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1<br />

7<br />

BÉATRICE ELSO CAROL BERTIN FFRANÇOIS BUR<strong>LA</strong>ND<br />

C<strong>LA</strong>IRE MOREL TREY AB<strong>DE</strong>L<strong>LA</strong> ÉRIC BRAUN<br />

GUIL<strong>LA</strong>UME COUFFIGNAL MARK GREENWALT MARTIN WITTFOOTH<br />

RESTITUTO PARIS JR ZEKE CLOUGH RILEY ROSSMO


De l’ahurissante bipolar<br />

du champ de l’art actu<br />

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ité<br />

el<br />

Tous ces ignares, plus ou moins pervers burénonarcissiques,<br />

imbus de leur solide incompétence, surintellectalisés,<br />

curators, critiques, professeurs, experts financiers,<br />

à la fois acteurs et produits de ce système de légitimation<br />

corrompu jusqu’à l’os, qu’ont-ils à voir avec les artistes présentés<br />

dans cette présente gazette ? Qu’ont-ils à voir avec les Paul Klee,<br />

Brauner, Wols, Poliakoff ou Roger Bissière par exemple, qu’ils<br />

ne connaissent même pas ?<br />

Ainsi voit-on, le champ de la création actuelle coupé en deux<br />

parties totalement étrangères l’une à l’autre :<br />

> La première hégémonique, étatisée et officialisée, aseptisée,<br />

burenisée, vénalisée, bidulisée, ineptisée, déshumanisée,<br />

sur-conceptualisée, sur-subventionnée, en un inextricable<br />

enchevêtrement collusif des réseaux d’intérêts institutionnels et<br />

privés spéculo-financiers, impliquant aussi le rejet de tout ce qui<br />

est de l’ordre du sensible, de l’imaginaire, du mystère poétique,<br />

du savoir-faire dans la mise en forme.<br />

> La deuxième, la plus abondante, vivante, naturelle, libre,<br />

riche, diverse, durable, indépendante des systèmes de pouvoir<br />

et d’argent, mais condamnée par ces derniers à l’invisibilité,<br />

exclue de tout soutien d’État, interdite d’achats publics pour les<br />

Musées, FRAC ou 1%... un peu comme si existait un ministère<br />

de la gastronomie, dont la fonction serait d’inciter les gens à<br />

ne fréquenter que des restaurants formatés au contemporaininternational-moléculaire,<br />

certes qualifiants socialement,<br />

mais ravageurs pour le tube digestif.<br />

e_nicole_esterolle<br />

Nicole<br />

Estérolle<br />

Et puis je vous suggère d’aller faire un tour sur mon site<br />

www.schtroumpf-emergent.com


Cécile Brig


À l’origine de la figurabilité<br />

« Je cherche la troisième<br />

dimension, « le cœur », où se<br />

produit la collision entre la vie<br />

et la mort, où les éléments<br />

apparemment contradictoires se<br />

réconcilient.<br />

Y aurait-il une place pour donner<br />

forme à la pensée des yeux ?<br />

Pour donner forme à une image<br />

poétique ? Pour donner forme à<br />

une image de peinture ?<br />

C’est de l’irréductible dialectique<br />

entre l’immobilité et le<br />

mouvement, de l’équilibre et de<br />

sa rupture, de l’ordre et du chaos<br />

que procèdent ces figures, qui à<br />

sont à l’origine de la figurabilité. »<br />

and


« Claire Morel sait la dentelle et la double<br />

vue du crayon magique. Elle dessine les<br />

créatures d’un conte du futur ou nouvelles<br />

mythologies intérieures.<br />

Ces êtres sont des mélanges d’autres têtes,<br />

d’autres plantes, d’autres bâtiments qui<br />

pensent à d’autres formes passantes.<br />

Ce qui se mange s’élargit comme le<br />

poème. »<br />

​<br />

Léonore Boulanger<br />

Claire Morel


Vive le Québec libre !<br />

Heureusement qu’on a, dans la francophonie, le<br />

Québec comme exemple de pays libre et ouvert à<br />

la diversité artistique.<br />

Cette liberté et cette générosité peuvent être<br />

saluées à travers le formidable travail d’Eric<br />

Braün, comme fondateur et d’animateur de la<br />

galerie l’Usine 106U, où il expose des artistes<br />

marginaux de Montréal et où il publie le magazine<br />

qui porte le nom de la galerie…<br />

Mais aussi à travers cette flamboyante libération<br />

de l’imaginaire caractéristique de ses peintures.<br />

ÉRIC<br />

BRAÜN


La liberté retrouvée<br />

C’est la charge de vécu et<br />

d’humanité des étoffes usagées,<br />

qui a nourri l’étonnante et joyeuse<br />

création de Caroll Bertin.<br />

« Je suis émerveillé par l’humour,<br />

la cocasserie, les surprenantes<br />

trouvailles de ces travaux, et par<br />

l’ingéniosité avec laquelle sont<br />

suscités, par le moyen de textiles<br />

assemblés, ces personnages si<br />

chaleureux… et les libertés qu’ils<br />

prennent avec les mots d’ordre<br />

artistique du moment. »<br />

Michel Thévoz,<br />

ex-conservateur du Musée de l’Art Brut de Lausanne<br />

Caroll Bertin


De la sagesse animale<br />

Ces mises en scène animales<br />

sont des autoportraits<br />

émotionnels qui demandent à<br />

être vus comme un horodatage<br />

de notre place sur Terre.<br />

D’où nous venons et, plus<br />

important encore, où nous<br />

allons. C’est l’animal qui est<br />

chargé métaphoriquement<br />

et poétiquement de nous<br />

faire prendre conscience des<br />

dangers pour la survie de<br />

l’espéce humaine.<br />

Martin Wittfooth


Un OPNI… Objet Plastique<br />

Non-Identifié<br />

Une écriture aussi puissante que<br />

mystérieuse, sans galeries, sans<br />

commentaire, sans parcours artistique<br />

bien repérable.<br />

« Je suis né dans le Bronx à New York.<br />

J’ai 51 ans. J’ai passé 7 ans dans l’armée<br />

des États-Unis. Après mon retour de<br />

la guerre, j’ai étudié à la Cameron<br />

University, où j’ai obtenu un baccalauréat<br />

en beaux-arts. J’étais présent à New-<br />

York le 11 septembre et l’ image des Twin<br />

Towers a eu un impact sur ma vie et cela<br />

semble toujours agir sur mon travail.<br />

Mon enfance difficile de jeune portoricain<br />

prend aussi de la place dans mon travail.<br />

Je raconte mon histoire à quiconque est<br />

prêt à voir ce livre ouvert sur ma vie ».<br />

Restituto Paris Jr.


Béatrice<br />

Elso


« J’entre et j’explore…<br />

… je fouille les entrailles d’où surgissent<br />

hommes, femmes, enfants et monstres en<br />

tous genres, tous unis par le lien sacré<br />

de la vie. » dit-elle.<br />

Provocation à la jouissance d’une pensée<br />

dessaisie de tout repère rationnel,<br />

jouissance succulente dans la présentation<br />

d’un monde totalement incongru, goûteux,<br />

dans lequel les trous et les liquides du<br />

corps remplissent avec vigueur leurs<br />

troubles fonctions érotiques.<br />

Le dessin est d’évidence son langage<br />

corporel. Elle tire à main levée un trait<br />

monolithe jusqu’à son aboutissement<br />

fantastique. Étrangeté, luxuriance,<br />

légèreté, fantaisie, renouvellement<br />

perpétuel du jeu imaginaire.<br />

On retrouve dans le langage résolument<br />

contemporain de Béatrice Elso les<br />

consonances ludiques d’une enfance à ciel<br />

ouvert dans un climat de cruauté féroce<br />

et tendre.<br />

Guy Lafargue,<br />

fondateur de l’Art Cru à Bordeaux


Apophénique<br />

« Semblables aux corps humains naturels,<br />

ces formes exigent des considérations<br />

apophéniques particulières, et, comme<br />

toutes figurations, elles révèlent nos<br />

propres idéaux, nos préjugés et notre<br />

curiosité.<br />

Parmi l’imagerie d’une nouvelle ère<br />

numérique, cette vaste gamme de<br />

personnages possède une diversité<br />

formelle et symbolique qui rivalise avec la<br />

morphologie génétique des hominidés.<br />

Les figures de mes dessins sont piégées<br />

dans les surfaces de leur origine rendues<br />

au secret sur un plan–image qui est à la<br />

fois ventre de mort et prison. Ils ne parlent<br />

pas, ils ne peuvent pas marcher et ne<br />

respirent jamais. Leur fonction symbolique<br />

ne reflète que la présence métaphysique<br />

de véritables percepteurs humains. »<br />

Mark Greenwalt


Mystérieux vestiges<br />

Les architectures ruiniformes de Guillaume<br />

Couffignal sont des fenêtres d’envol pour<br />

l’imaginaire et la rêverie. Elles ont en effet ce<br />

mystère de vestiges qui semblent se situer<br />

hors du temps et n’appartenir à aucune<br />

civilisation connue. Elles peuvent évoquer<br />

cependant ce moment originel de la prise<br />

de conscience pour l’homme de sa nature<br />

humaine, et de l’apparition à lui-même de ce<br />

sentiment du sacré qui le fait humain.<br />

Ces édifices, avec leurs arènes pour la<br />

prière commune et leurs escaliers pour la<br />

transcendance de chacun, sont des temples<br />

destinés à la la célébration rituelle de cette<br />

spiritualité native, pour son incarnation et à sa<br />

cristallisation. Ils sont nés de la fusion de l’âme<br />

pure primitive avec le magma incandescent.<br />

Guillaume Couffignal


Ma vie est toujours un gâchis<br />

«Ce qui se passe dans mes peintures<br />

est en fait assez banal. Des choses<br />

ordinaires au jour le jour, comme aller<br />

chercher une énorme piscine, faire des<br />

toasts ou faire la vaisselle. Ces tâches<br />

très liées se rapportent à un certain<br />

degré de drame dans mon travail.<br />

Je suis une sorte de maniaque de<br />

la propreté et je porte ces gants en<br />

caoutchouc depuis que je suis gamin.<br />

Peu importe combien je nettoie, ma vie<br />

est toujours un gâchis. Ces gants me<br />

représentent, d’une certaine manière<br />

je veux que les gens réagissent comme<br />

je le fais quand je commande une petite<br />

frite et qu’on m’en donne une grosse.»<br />

Trey Abdella


R I G O L E , P I C O L E , B R<br />

Le combat des Nicoles, œuvre majeure d’une<br />

renaissance qui tarde à venir, est l’une des pierres d’achoppement de la<br />

non-conformisation à l’art, du moins à ce que pense qu’il est ceux qui y<br />

croient, puisque ça leur rapporte.<br />

Le problème majeur de cette non-conformité est que les tenants de la haute-culture,<br />

esprits qui se pensent ouverts et progressistes, la taxent de réactionnaire et,<br />

donc, de proto-faciste. C’est affligeant quand on pense que l’art moderne fut<br />

décrié en son temps par les mêmes tenants du pouvoir institutionnel artisticoculturel<br />

bourgeois, ceux qui rejetèrent le legs de Caillebotte en s’appuyant sur<br />

les barbons académistes des arts-beaux (ah bon? il y en a des moches?).<br />

IL EST TEMPS <strong>DE</strong> REPRENDRE CE QUI APPARTIENT À <strong>LA</strong> VIE MÊME ET À <strong>LA</strong><br />

CRÉATION, ET <strong>DE</strong> L’ARRACHER <strong>DE</strong>S GRIFFES <strong>DE</strong> POMPEUX CORNICHONS D’ÉTAT !!<br />

VIVE <strong>LA</strong> RÉVOLUTION PERMACULTURISTE GLOBALE !<br />

MORT À L’ART SPECTACU<strong>LA</strong>IRE MARCHAND ET INSTITUTIONNEL !<br />

En gros, qu’ils crèvent et que la peau de leur cul leur pèle!<br />

75% de<br />

copinage,<br />

100%<br />

d’informations<br />

PEACE !<br />

Jean-Jacques Tachdjian


I C O L E E T N I C O L E ! ! !<br />

S<br />

O<br />

Y<br />

O<br />

N<br />

S<br />

C<br />

<strong>LA</strong>IRS<br />

« Le combat des deux Nicoles », collection trés particulière, œuvre en guimauve molle d’un auteur oublié de la nouvelle<br />

Renaissance, celle qui devait rendre la création à la vie quotidienne, un point c’est tout !


Psychepunk party<br />

Zeke Clough est un artiste anglais<br />

qui a réalisé de nombreuses<br />

pochettes d’albums et a exposé<br />

son travail au Japon, à New York,<br />

Berlin, Manchester et London.<br />

Il a été également publié par de<br />

nombreux éditeurs mainstream et<br />

underground.<br />

Aussi à l’aise dans les dessins noir<br />

et blanc qu’avec une belle palette<br />

de crayons de couleurs, il crée<br />

des mondes et des personnages<br />

semi-organiques et mutants.<br />

Zeke a aussi travaillé dans le<br />

domaine de la santé mentale, où il<br />

a animé des ateliers, en se servant<br />

du dessin et de ses expériences<br />

personnelles pour provoquer des<br />

discussions.<br />

https://www.zekeclough.co.uk/<br />

https://www.instagram.com/zekeclough/<br />

Zeke Clough


R


Comics Master<br />

Si, comme moi, vous êtes un vrai amateur<br />

passionné de l’image sous toutes ses formes, vous<br />

savez que la création ne souffre pas les distingos<br />

inutiles et sociocentriques qui inventent des<br />

hiérarchies stupides entre noble-art et bazar.<br />

Le talent et la passion suintent de l’image, quand elle<br />

est faite avec la rage de créer, et les artistes qui la<br />

pratiquent en sont de vrais amoureux.<br />

Riley Rossmo est de ceux là, son travail d’artiste<br />

sur des séries pour des éditeurs comme<br />

DC, Marvel, Image ou d’autres est reconnu et<br />

plébiscité, ses découpages inventifs et brutaux<br />

sont de vraies merveilles et ses interprétations<br />

de personnages mainstream comme Batman ou le<br />

Martian Manhunter sont inégalables.<br />

On trouve de l’urgence expressioniste dans son<br />

trait qui n’est pas sans rappeler le Bill Sienkiewicz<br />

de la période Stray Toaster.<br />

Ce merveilleux artiste canadien vit avec sa petite<br />

famille dans la ville de Calgary, où il cultive son art<br />

dans une pépinière d’imagination débridée.<br />

iley Rossmo

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