Parc Naturel Régional du Limousin

UN PAYS TOUT
MOUILLÉ...
Des cours d’eau importants
naissent des zones humides du
Périgord-Limousin : la Charente,
la Tardoire et le Bandiat, la Dronne
qui rejoint la Dordogne, la Gorre et
l’Aixette qui grossissent la Vienne…
Notre territoire constitue un château
d’eau pour les régions aux alentours
qui dépendent de la qualité et
de la quantité de nos eaux (eau
potable, irrigation, élevage
d’huîtres et de moules…).
Partons à la découverte
des milieux humides
du Parc !
M O N PA R C : N AT U R E V I VA N T E - Ribiera e molhieras
« La natura d’aquì »

Quel beau pays que ce Périgord-Limousin,
un pays mouillé d’eaux vives !
Connaissez-vous les espèces qui se cachent
au fond de la rivière ou sur ses bords ?
Suivez - moi à leur rencontre !
Celui qui marchait sous l’eau
Aussi appelé Merle d’eau, je suis le Cincle plongeur. J’affectionne l’eau
de bonne qualité et claire. Je plonge sous la surface pour pêcher des
coquillages ou des larves d’insectes aquatiques. Avec mon poitrail
blanc, vous pouvez m’observer le long des ruisseaux.
Des galeries dans
les herbes
les pieds dans l’eau
Je suis le campagnol
amphibie. Je ressemble
comme deux gouttes d’eau
à mon cousin le campagnol
terrestre même si je suis
légèrement plus gros.
J’affectionne les milieux
humides et me déplace dans
les coulées et les galeries que
j’ai creusées avec ma
colonie dans la
végétation et
en bordure
de berge. Je
suis aussi un
bon nageur.
Je suis l’aulne glutineux (Alnus
glutinosa), arbre typique des
bords de cours d’eau du Périgord-
Limousin. On m’appelle aussi verne ou vergne.
De nombreux lieux-dits me doivent leurs
noms : Lavergne, Vergnaud, Vernéjoux...
Je possède sur mes racines des excroissances
appelées nodosités, dans lesquelles
j’abrite des bactéries. Je peux ainsi fixer les
nitrates dissous dans l’eau des ruisseaux et
participe donc à leur dépollution.
Sur mes branches vous pourrez apercevoir
le Tarin des aulnes (Carduelis spinus). Ce
migrateur partiel visite notre pays en hiver. Il
fait de longs voyages depuis la Scandinavie
et l’Europe de l’Est. Il se délecte de mes fruits
qu’il épluche pour en extraire les graines.
Perle de nos rivières
Drôle de bête qui vit dans certaines rivières du Parc, je suis la moule perlière. Je suis une
moule d’eau douce et je ne peux vivre que dans les cours d’eau de très bonne qualité.
Le bus des truites : Comment se déplacer dans la rivière quand on n’a ni patte ni nageoire ?
Moi je prends le bus ! Au stade de larve, je me fixe sur les branchies des truites qui
me servent de bus ou de taxi. Je peux ainsi remonter le courant pour m’installer
dans un endroit propice où je resterai toute ma vie qui peut durer 100 ans.
Jusqu’au début du XXe siècle, mon espèce était très répandue et a été exploitée
pour ses perles. Pourtant on estime que seule une moule sur 1000 produit une perle.
La truite fario, le chabot ou encore le vairon sont aussi
des espèces très sensibles à la qualité de l’eau.

Les dragons de la mare
Le Périgord-Limousin abrite plusieurs espèces de batraciens. À la différence des grenouilles
et crapauds, certains ont conservé leur queue qui leur donne une allure de minis dragons.
Avec ma couleur brune et mon ventre jaune-orangé, je suis le
Triton palmé. Long d’une dizaine de centimètres, je suis observable
dans les mares peu profondes notamment en mars-avril.
Ma cousine la salamandre tachetée est plus grande que moi et
beaucoup plus remarquable avec ses taches jaunes sur fond noir.
Elle vit en forêt humide et dépose ses larves dans les points d’eau.
Discrète loutre
Herbe aux anges
Animal discret qui sort souvent
la nuit, je suis difficile à voir. Pourtant
un observateur averti saura repérer
mes épreintes. Ce sont les crottes
que je laisse bien en évidence. En
approchant son nez, on sentira une odeur
de poisson, mon aliment préféré. Alors que j’avais
presque disparu, j’ai recolonisé les cours d’eau
du Périgord-Limousin depuis les années 80.
Je suis l’Angélique des bois
(Angelica sylvestris) et
on m’appelle aussi
Herbe aux anges. Une
ancienne légende
raconte qu’un ange
aurait révélé à un moine les
propriétés de ma racine pour
soigner la peste. Confite je fais
de délicieuses friandises.
On me trouve dans des milieux
humides délaissés où je peux
pousser jusqu’à 1,50 m de haut.
L’évolution d’une zone humide
La majorité des prairies humides se reconnait grâce aux joncs qui
y poussent. L’un d’eux s’appelle le Jonc diffus (Juncus effusus). Il
pousse sur les sols piétinés et en touffes. C’est une des différences
qu’il a avec son cousin le jonc acutiflore (Juncus acutiflorus).
Quand le milieu humide n’est plus entretenu, une végétation de plus en
plus haute s’y implante, jusqu’à ce que des arbres se développent.

DES ZONES HUMIDES ET DES HOMMES
Les végétaux des milieux humides jouent
le rôle de « stations d’épuration naturelles », en
absorbant pour leur croissance les substances polluantes.
Le sol participe aussi au processus de dépollution.
Ces milieux fonctionnent comme des « éponges » qui se gorgent
d’eau en période humide, limitant ainsi les inondations, et la restituent
en période de sécheresse. Dans le contexte actuel de réchauffement
climatique, ils permettent aux territoires en aval d’avoir de l’eau en quantité.
Les zones humides sont particulièrement riches en biodiversité. Dans le monde, 30 % des
espèces végétales remarquables et menacées y vivent, environ 50 % des espèces d’oiseaux en
dépendent et 2/3 des poissons s’y développent. Elles abritent également de nombreux insectes.
Pour les agriculteurs qui les exploitent et grâce à l’eau qu’elles retiennent, les prairies humides
représentent une importante ressource herbagère et fourragère, notamment en période de
sécheresse. Elles sont aussi le support d’activités liées à la nature : chasse, pêche, randonnée…
CONTACT :
Parc naturel régional Périgord-Limousin
Centre administratif - La Barde - 24 450 La Coquille
Tél. : 05 53 55 36 00
info@pnrpl.com
.pnr-perigord-limousin.fr
/parcperigordlimousin
Coordination : Adeline Chozard - Crédits photos : Guillaume Deyzac, PNRPL
Illustration © Armelle Drouin - armelle.drouin@yahoo.com
Conception & graphisme © Mylène Gallego / La Miigal - la.miigal@gmail.com
Impression : La Nouvelle Imprimerie Moderne
3 000 exemplaires - Label ImprimVert