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ON mag - Guide Hifi pour tous

De la vraie Haute Fidélité à partir de 200 €. 26 produits à l'essai : amplis intégrés stéréo, enceintes acoustiques, systèmes complets, lecteurs CD, platine vinyle, préampli phono, minichaînes et platine tout-en-un...

De la vraie Haute Fidélité à partir de 200 €. 26 produits à l'essai : amplis intégrés stéréo, enceintes acoustiques, systèmes complets, lecteurs CD, platine vinyle, préampli phono, minichaînes et platine tout-en-un...

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<strong>mag</strong><br />

Edition 2019/2<br />

De la vraie<br />

Haute Fidélité<br />

à partir de<br />

200 €<br />

HIFI<br />

POUR TOUS<br />

26 PRODUITS À L’ESSAI<br />

Amplis intégrés stéréo, enceintes acoustiques, systèmes<br />

complets, lecteurs CD, platine vinyle, préampli phono,<br />

minichaînes et platine tout-en-un...


HDA<br />

PPL<br />

Importateur d’émotions ®<br />

www.pplaudio.com - Tél. : 04 50 17 00 49


3 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

SOMMAIRE<br />

LES AMPLIS<br />

p. 6 : Advance Acoustic MyConnect 50<br />

p.10 : Exposure 2010SD<br />

p. 12 : Musical Fidelity M2si<br />

p. 14: Nad D 3045<br />

p. 18 : Pioneer A-40AE<br />

p. 22 : Synthesis Soprano<br />

p. 26 : Yamaha A-S701<br />

POUR LES VINYLES<br />

p. 30 : Pro-Ject Essential III Bluetooth<br />

p. 32 : Pro-ject Juke Box E<br />

p. 34 : The Funk Firm Gett!<br />

p. 38 : iFi Audio micro iPhono2<br />

LES ENSEMBLES<br />

p. 66 : Arcam HDA :<br />

- ampli SA20<br />

- lecteur CDS50<br />

p. 70 : Onkyo<br />

- ampli R-N855<br />

- lecteur C-755<br />

p. 74 : Rotel + Bower & Wikins<br />

- ampli A11<br />

- lecteur CD11<br />

- enceintes 606<br />

LES ENCEINTES ACOUSTIQUES<br />

p. 42 : Dali Oberon On-Wall<br />

p. 44 : Davis Mia 20<br />

p. 46 : Elipson planet L<br />

p. 48 : Fyne Audio F302<br />

p. 52 : JM Reynaud Lucia<br />

p. 56 : Polk Audio Signature S20e<br />

p. 58 : Q Acoustics 3020i<br />

p. 60 : Triangle Borea BR03<br />

Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par <strong>ON</strong>-Mag.fr<br />

Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans<br />

restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf<br />

autorisation préalable de notre part.<br />

On participé à ce numéro :<br />

Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46<br />

Rédaction : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Pierre Stemmelin


MARANTZ MELODY X<br />

AMPLIFIEZ VOTRE PASSI<strong>ON</strong>.<br />

MELODY X (M-CR612) CHAÎNE HIFI RÉSEAU<br />

Un véritable système Hi-Fi tout-en-un<br />

La Marantz Melody X incarne une musicalité pure et raffinée. Cet élégant amplificateur CD<br />

compatible réseau prend en charge un nombre quasi illimité de services de streaming grâce à<br />

l‘AirPlay 2, au Bluetooth et à la connectivité HEOS Wi-Fi. Connectez vos enceintes à la Melody X via<br />

quatre amplificateurs audio numériques haute efficacité et profitez du son Marantz dans toute sa<br />

richesse musicale. Grâce aux deux entrées numériques optiques, vous pouvez même connecter<br />

votre téléviseur <strong>pour</strong> une expérience optimale. Les tuners DAB+ et FM intégrés ainsi que la webradio<br />

TuneIn complètent l’ensemble des sources musicales. Vous êtes passionné de musique ?<br />

La Melody X est le système musical de vos rêves.<br />

La Melody X est disponible chez les revendeurs agréés Marantz.<br />

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Disponible également en noir


LES<br />

AMPLIS


6<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

ADVANCE PARIS<br />

MyConnect 50<br />

Avec le MyConnect 50, c’est un appareil HiFi multitâche extrêmement complet<br />

que nous propose la marque française Advance. Il s’agit d’une minichaîne tout-enun<br />

intégrant à la fois un lecteur CD, un tuner radio FM, un ampli de 2 x 50 watts<br />

en classe AB, un DAC Hi-res, une liaison Bluetooth, une entrée Phono et un lecteur<br />

réseau compatible avec les webradios ainsi qu’avec plusieurs services de musique<br />

en ligne parmi les plus populaires. par Pierre Stemmelin<br />

800 €<br />

Façade en plexiglas noir de 8 mm d’épaisseur,<br />

boutons en aluminium, châssis en tôles bien rigide<br />

au format mini façon «boîte à chaussures» et dos<br />

cuivré : le MyConnect 50 reprend la construction de<br />

la nouvelle série Smart Line d’Advance Paris dont<br />

nous avons déjà testé les modèles AX1, PX1 et BX1.<br />

Le panneau avant de l’appareil est épuré. Outre le<br />

bouton de sortie et mise en veille, il comporte une<br />

sortie casque, un afficheur central à deux lignes, les<br />

touches de pilotage de la partie CD, placées juste<br />

au-dessus du très fin tiroir de chargement, et un<br />

gros bouton rotatif à pression. Au début, on cherche<br />

un peu comment choisir la source, puis on découvre<br />

qu’il faut presser longuement le bouton rotatif.<br />

Ce dernier sert à la fois de réglage de volume<br />

et, donc aussi, de sélecteur de source. La grande<br />

télécommande, assez classieuse et armée de plus<br />

d’une quarantaine de touches, est en revanche<br />

d’une manipulation plus aisée et intuitive.<br />

L’arrière de l’appareil accueille de son côté une


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

7<br />

riche connectique. Elle comporte trois entrées<br />

analogiques dont une commutable en Phono MM,<br />

trois entrées numériques (une coaxiale et deux<br />

optiques), une sortie subwoofer et une autre que<br />

l’on peut commuter en mode fixe ou variable.<br />

Des services de musique réseau à 360° sous<br />

l’égide du système Linkplay<br />

La connexion au réseau peut se faire en Wi-Fi ou<br />

Ethernet. Le plus simple <strong>pour</strong> configurer la liaison<br />

Wi-Fi est de passer par les menus s’affichant sur<br />

l’appareil en utilisant la télécommande puis de<br />

sélectionner le réseau et entrer le mot de passe,<br />

toujours depuis la télécommande. Ensuite,<br />

les fonctions réseau se pilotent depuis l’appli<br />

customisée Advance Playstream ou bien Muzo<br />

Player, l’appli originale de Linkplay.<br />

Linkplay est le système de pilotage audio multiroom<br />

choisi par Advance <strong>pour</strong> son MyConnect 50. Nous<br />

l’avons déjà rencontré sur des produits iFi Audio<br />

ou Triangle Aio. Il sait faire beaucoup de choses.<br />

Il intègre les moteurs vTuner, TuneIn, iHeartRadio<br />

<strong>pour</strong> les webradios. Il donne, entre autres, accès<br />

à Deezer, Qobuz, Tidal ou Napster. Il rend aussi<br />

l’Advance MyConnect 50 compatible avec Spotify<br />

Connect et AirPlay (même si ce n’est pas officiel)<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Type : électronique tout-en-un avec ampli stéréo, lecteur<br />

CD, tuner FM, lecteur réseau intégrés<br />

• Puissance : 2 x 48 watts sous 8 ohms, 2 x 70 watts sous<br />

4 ohms<br />

• Entrées : 3x analogiques dont une commutable en Phono<br />

MM, 2x numériques optiques, numériques coaxiales,<br />

• Bluetooth<br />

• Sortie : prise casque, subwoofer, Ligne/préampli, une<br />

paire de borniers haut-parleurs<br />

• Liaison réseau : Ethernet, Wi-Fi<br />

• Protocole réseau : Linkplay (webradios, Deezer, Qobuz,<br />

Tidal...), Spotify Connect, AirPlay (non officiel)<br />

• Dimensions : 26,5 x 13,6 x 38,5 cm<br />

• Poids : 5,5 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité


8 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

et propose une interface basique de lecture UPnP/<br />

DLNA <strong>pour</strong> les fichiers stockés sur le réseau local.<br />

Un appareil tout-en-un conçu avec de vraies<br />

considérations audiophiles<br />

Quelques détails font un peu « économiques »<br />

comme les borniers haut-parleurs qui <strong>pour</strong>raient<br />

être légèrement plus qualitatifs. Néanmoins, dans<br />

l’ensemble la construction de l’Advance MyConnect<br />

50 paraît propre, sérieuse, robuste et prend en<br />

compte de vraies considérations audiophiles.<br />

En témoignent le transformateur d’alimentation<br />

toroïdal généreusement dimensionné (10 cm de<br />

diamètre sur 4 cm de haut), le convertisseur Wolfson<br />

WM8740 (24 bits/192 kHz), la mécanique de lecture<br />

CD montée sur une contre-platine de découplage<br />

ainsi que les étages d’amplification en classe<br />

AB utilisant des transistors discrets (push-pull de<br />

modèles 2SB814 et 2SD1047) vissés sur un radiateur<br />

en aluminium massif.<br />

De fait, l’Advance MyConnect 50 n’est pas<br />

uniquement un produit bourré de fonctionnalités.<br />

Il affiche également de bonnes performances à<br />

l’écoute. Sa réserve de puissance, sa tenue dans les<br />

basses fréquences lui permettent d’alimenter une<br />

grande variété d’enceintes compactes ou de type<br />

colonnes. Sa restitution sonore ne cherche pas à<br />

impressionner par son ultra haute précision dans les<br />

aigus ou par son extrême fermeté dans les graves,<br />

mais elle est homogène, plaisante et séduisante.<br />

L’Advance MyConnect 50 sonne bien. Il n’est pas<br />

coincé ou agressif. Il offre un son décontracté,<br />

chaleureux et agréable. Son approche n’est pas<br />

celle de la neutralité absolue. Il n’est pas aseptisé,<br />

mais au contraire il joue de la musique, avec un<br />

certain punch et un talent certain.<br />


LE RETOUR D’UNE ENCEINTE MYTHIQUE<br />

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ENCEINTE COMPACTE<br />

STUDIO LAB SLB 102N<br />

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• Puissance 80 Watts RMS<br />

• Bass-reflex avec évent arrière<br />

• Haut-parleur grave/médium de 16 cm<br />

199 € LA PAIRE<br />

Lancée à 299 €


10<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

EXPOSURE<br />

2010SD<br />

Exposure est un constructeur britannique qui fête cette année ses 45 ans.<br />

Relativement discret, mais très consciencieux et persévérant, c’est un spécialiste<br />

des électroniques HiFi pur et dur. Il se positionne sur le segment audiophile haut de<br />

gamme, mais il a aussi toujours eu à cœur de rester accessible au grand public, en<br />

proposant des appareils résolument durables et évolutifs. Nous le redécouvrons avec<br />

son ampli HiFi 2010S2D qui a la rythmique dans la peau. par Pierre Stemmelin<br />

1350 €<br />

L’Exposure 2010S2D est un ampli HiFi intégré de<br />

2 x 75 watts au style d’une simplicité biblique. Sur<br />

sa façade, on ne trouve que trois commandes : le<br />

petit bouton d’allu<strong>mag</strong>e et d’extinction ainsi que<br />

deux grosses molettes rotatives, l’une à course sans<br />

fin <strong>pour</strong> la sélection de la source et l’autre <strong>pour</strong> le<br />

réglage du volume. La télécommande fournie est<br />

de son côté un modèle standard multitâche pouvant<br />

également piloter un lecteur de CD de la marque et<br />

ajoutant une fonction de mise en sourdine (mute).<br />

L’Exposure 2010S2D n’accepte que des sources<br />

analogiques, néanmoins, et malgré son apparente<br />

simplicité, sa connectique n’est pas famélique. À<br />

l’arrière de l’appareil sont disponibles six entrées<br />

Ligne sur paires de prises RCA. On dispose aussi<br />

d’une sortie Ligne à niveau fixe <strong>pour</strong> un enregistreur<br />

et d’une sortie préampli à niveau variable. Cette<br />

dernière peut être intéressante dans l’optique<br />

d’un système bi-amplifié, d’autant qu’Exposure<br />

fabrique également le bloc de puissance 2010S2<br />

(990 €), identique à l’intégré 2010S2D, la partie<br />

préamplificateur en moins.<br />

En outre, et toujours dans l’optique d’offrir de<br />

l’évolutivité, l’une des entrées Ligne du 2010S2D<br />

peut être transformée en entrée <strong>pour</strong> platine vinyle,<br />

des modules préampli phono MM ou MC étant<br />

disponibles en option à 175 €.<br />

Une construction extrêmement épurée et<br />

ultra léchée<br />

L’Exposure 2010S2D ne paie pas de mine, surtout<br />

dans la livrée noire de l’exemplaire que nous avons<br />

reçu <strong>pour</strong> test. Cependant, quand on y regarde<br />

de près, sa construction «à l’ancienne» se révèle<br />

d’un sérieux et d’une épure assez exceptionnels.<br />

Pour commencer, sa façade de 6 mm d’épaisseur<br />

et ses boutons de commande sont intégralement<br />

en aluminium. Il en va de même <strong>pour</strong> son capot<br />

et son châssis qui ne sont pas faits de simples<br />

tôles en acier pliées, mais à nouveau en panneaux<br />

d’aluminium garantissant une haute rigidité et<br />

un meilleur blindage face aux perturbations<br />

électro<strong>mag</strong>nétiques extérieures.<br />

À l’intérieur, le transformateur d’alimentation est<br />

un modèle toroïdal haut de gamme de 200 VA<br />

fabriqué sur cahier des charges par Noratel (la<br />

marque au logo en forme de petit hérisson). Les<br />

rares câbles en l’air sont réunis et alignés selon les<br />

meilleures règles d’assemblage audiophile. Tous


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

11<br />

les autres composants sont montés sur un grand<br />

circuit imprimé en verre époxy doté de larges pistes<br />

de masse. Les capacités de filtrage d’alimentation<br />

principale sont deux unités de 10 000 µF sous 63<br />

V chacune, semblant de marque Kemet. L’étage<br />

de préamplification utilise un ampli Op OP275 de<br />

chez Analog Devices. Les relais de commutation<br />

des entrées sont des ATQ203 de Panasonic. Le<br />

potentiomètre de volume est un modèle Alps. Les<br />

transistors de puissance sont des bipolaires Toshiba<br />

2SC5200 et 2SA1943 en configuration simple pushpull.<br />

Contrairement à ce que l’on a l’habitude de<br />

rencontrer, ils ne sont pas plaqués sur un radiateur<br />

de dissipation thermique à ailettes, mais sur une<br />

épaisse plaque d’aluminium arrimée au centre,<br />

au fond du coffret. De cette manière, l’ensemble<br />

du châssis participe de façon plus homogène à la<br />

dissipation thermique.<br />

L’Exposure 2010S2D n’emploie que très peu de<br />

composants, mais très minutieusement sélectionnés.<br />

Cela se traduit jusqu’aux doubles borniers hautparleurs<br />

qui n’acceptent que les prises bananes,<br />

certainement <strong>pour</strong> des considérations qualitatives,<br />

comme c’est le cas chez Naim Audio par exemple.<br />

Une restitution sonore rapide, qui a du<br />

tempérament et se joue des contradictions<br />

L’Exposure 2010S2D n’est plus tout à fait un «petit»<br />

ampli audiophile. Avec 2 x 75 watts sous 8 ohms,<br />

sa puissance est déjà relativement confortable. Cet<br />

intégré nous paraît tout indiqué <strong>pour</strong> alimenter<br />

de grosses enceintes compactes ou des colonnes<br />

de taille moyenne. Il est à la fois neutre, mais ce<br />

n’est absolument pas un appareil réservé, sage,<br />

froid ou privilégiant artificiellement la clarté. Il a<br />

du tempérament, une restitution vive et quelques<br />

agréables rondeurs dans le bas du spectre. Son<br />

i<strong>mag</strong>e stéréophonique a beaucoup d’ampleur, elle<br />

s’étale en largeur et donne une bonne sensation<br />

de spatialisation. Mais ce que l’on retient surtout,<br />

c’est le sens du rythme et le caractère très rapide du<br />

2010S2D.<br />

Sur la chanson «Ma Superchérie» de -M-, Matthieu<br />

Chedid et ses musiciens semblent avoir fait une cure<br />

de vitamines et de caféine. On a l’impression qu’ils<br />

n’ont jamais joué aussi vite et que le tempo a été<br />

accéléré. Ça swingue, ça sautille, la rythmique est<br />

superbement marquée.<br />

Pour étudier un peu plus son comportement,<br />

nous nous sommes amusés à «upgrader» et<br />

comparer deux câbles d’alimentation Audioquest,<br />

X et Y, sur l’Exposure 2010S2D. Le modèle X a<br />

renforcé le naturel et le sentiment de spontanéité<br />

de la restitution, recentrant légèrement l’i<strong>mag</strong>e<br />

stéréophonique. Le modèle Y a apporté un peu<br />

plus de profondeur, des basses plus posées et un<br />

message comme nettoyé.<br />

Cela prouve le caractère transparent et détaillé de<br />

cet ampli HiFi Exposure qui arrive à concilier des<br />

paramètres souvent contradictoires. Le 2010S2D est<br />

très rapide, précis, parfois incisif. En même temps,<br />

il sait donner de la couleur, du corps et même de la<br />

chaleur aux timbres.<br />

L’Exposure 2010S2D est un ampli HiFi intemporel,<br />

qui a une personnalité bien à lui et son mot à dire<br />

dans la catégorie des intégrés stéréo audiophiles<br />

abordables.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : ampli stéréo intégré<br />

•Puissance : 2 x 75 watts sous 8 ohms<br />

•Connectique : 6 entrées Ligne, une sortie préampli, une<br />

sortie enregistreur<br />

•Sortie haut-parleurs : 2 paires<br />

•Poids : 7 kg<br />

•Dimensions : 440 x 90 x 310 mm<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Design - finition<br />

Musicalité


12 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

MUSICAL FIDELITY<br />

800 €<br />

M2si<br />

Pour concevoir son ampli HiFi M2si, en faire un appareil aux prestations audiophiles de haut<br />

niveau tout en restant abordable, Musical Fidelity est parti de son modèle M3si (que nous<br />

avons testé récemment) en a légèrement baissé la puissance et retiré les entrées numériques<br />

ainsi que l’entrée Phono. Cela donne un appareil à l’ancienne, mais aux performances proches<br />

et à 500 € de moins. par Pierre Stemmelin<br />

Contrairement à beaucoup d’autres segments de<br />

la High Tech, la HiFi propose encore aujourd’hui<br />

des produits conçus <strong>pour</strong> durer. Un ampli intégré<br />

stéréo par exemple, peut avoir sans problème<br />

une espérance de vie de plusieurs décennies et<br />

être facilement réparable. Associé à une paire<br />

d’enceintes acoustiques classiques, il représente<br />

un investissement bien plus pérenne et durable<br />

qu’une enceinte active tout-en-un et connectée. En<br />

effet, ce sont principalement les liaisons dédiées<br />

aux sources numériques, et encore plus aux<br />

sources en streaming, qui peuvent être affectées<br />

d’obsolescence, du fait de l’évolution rapide des<br />

formats audionumériques et des protocoles réseau.<br />

Aussi se tourner vers un amplificateur HiFi qui ne<br />

dispose que d’entrées analogiques peut-il être plus<br />

sage, voire plus «responsable». Le Musical Fidelity<br />

M2si s’inscrit dans cette approche. Il ne possède<br />

que des entrées Ligne dont une commutable en<br />

entrée «ampli de puissance» et une sortie préampli.<br />

Si vous voulez lui associer une platine vinyle il<br />

faudra choisir un tourne-disque qui intègre déjà un<br />

préampli Phono ou bien en acquérir un séparé. Cela<br />

coûte à partir de quelques dizaines d’euros. Pareil<br />

<strong>pour</strong> les sources audionumériques et/ou en réseau.<br />

Pour le reste, le Musical Fidelity M2si a<br />

particulièrement fière allure <strong>pour</strong> un ampli<br />

HiFi à moins de 1000 €. Sa façade en aluminium<br />

usiné montant jusqu’à 1 cm d’épaisseur et ses<br />

commandes tout en métal en imposent. Son<br />

châssis assez profond, mais qui garde la ligne,<br />

est fait de tôles bien épaisses et rigides. Seule la<br />

télécommande multiproduit en plastique dénote.<br />

Sous le capot, les circuits sont encore plus propres,<br />

ordonnés et aérés que ceux du M3si, réalisés à partir<br />

de composants dûment sélectionnés. On retrouve<br />

la même architecture, les mêmes transistors de<br />

puissance Darlington (Sanken STD03P et STD03N),<br />

le même transformateur d’alimentation toroïdal (10<br />

cm de diamètre <strong>pour</strong> 4,5 cm de haut). Seul l’étage<br />

de filtrage d’alimentation est simplifié, utilisant deux<br />

capacités de 10 000 µF sous 63 V chacune (au lieu<br />

de quatre sur le M3si).<br />

Et à l’écoute, on retrouve, sans surprise, les<br />

performances sonores qui nous avaient déjà tant<br />

plu avec le M3si. La restitution sonore est un peu<br />

plus sage, mais toujours nerveuse, enlevée et<br />

vigoureuse. Elle a un grain, une matière sur les<br />

timbres peu habituels. Avec ses graves denses,<br />

son médium plein, ses aigus consistants, le Musical<br />

Fidelity M2si communique une sensation d’énergie<br />

très appréciable tout en restant lumineux et<br />

suffisamment ouvert. Pour qu’il fonctionne dans les<br />

meilleures conditions, nous l’avons branché avec<br />

un câble secteur audiophile Audioquest NRG-Y3.<br />

Ainsi alimenté, sur le morceau électro planant<br />

«Overcome» du producteur Uppermost (alias<br />

Behdad Nejatbakhshe Esfahrani) nous avons été<br />

frappés par l’épaisseur, l’impact physique de la ligne<br />

de basse ainsi que la modulation, la lisibilité de sa<br />

ligne mélodique assez exceptionnelle sur un ampli<br />

HiFi à moins de 1000 €.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Puissance : 2 x 60 watts sous 8 Ω<br />

•Entrées : 6x Ligne dont une commutable en entrée<br />

«ampli»<br />

•Sorties : Ligne, préampli<br />

•Dimensions : 440 x 100 x 400 mm<br />

•Poids : 9,2 kg<br />

•Consommation max. : 320 W<br />

Notre avis


14<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

NAD<br />

700 €<br />

D 3045<br />

La marque canadienne vient d’ajouter un modèle intermédiaire dans sa gamme<br />

d’amplis HiFi de «bibliothèque». Le nouveau NAD D 3045 est un appareil résolument<br />

moderne avec une connectique adaptée à de multiples sources numériques, comme<br />

aux platines vinyles. Il est tout petit, mais peut fournir jusqu’à 200 watts par canal<br />

sous 2 ohms en régime dynamique. par Pierre Stemmelin<br />

Le NAD D 3045 est un intégré stéréo on ne<br />

peut plus discret. Il est possible de le poser à<br />

plat comme tout autre ampli HiFi, mais aussi<br />

verticalement. Il ne prend alors pas plus de place<br />

qu’un gros bouquin.<br />

Son coffret est tout en plastique et relativement<br />

sobre. Chez NAD, c’est une habitude sur les<br />

petits appareils, on ne s’encombre pas trop des<br />

fioritures extérieures et on se concentre sur ce qu’il<br />

y a à l’intérieur. Aussi, l’avant du NAD D 3045 ne<br />

comporte-t-il qu’un pavé d’allu<strong>mag</strong>e tactile (pas<br />

des plus pratiques et un peu récalcitrant), un gros<br />

potentiomètre de volume, un sélecteur de source<br />

rotatif, un grand afficheur et une prise casque. La<br />

télécommande, elle aussi en plastique et toute<br />

rikiki, ajoute quelques fonctions et notamment


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

15<br />

Spécifications<br />

•Type : ampli intégré stéréo<br />

•Puissance en régime continu : 2 x 60 watts sous 4 et<br />

8 ohms<br />

•Puissance dynamique IHF par canal : 80 watts sous<br />

8 ohms, 150 watts sous 4 ohms, 200 watts sous 2 ohms<br />

•Facteur d’amortissement : 300<br />

•Entrées analogiques : 2x Ligne sur RCA et mini-jack,<br />

Phono MM sur RCA<br />

•Entrées numériques : 2 x optiques, coaxiale, USB,<br />

HDMI ARC<br />

•Liaison Bluetooth AptX HD<br />

•Poids : 2,6 kg<br />

•Dimensions : 7 x 23,5 x 26,5 cm<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité<br />

une touche <strong>pour</strong> choisir entre plusieurs modes<br />

d’égalisation <strong>pour</strong> le registre grave.<br />

Une connectique analogique et<br />

numérique, adaptée à des configurations<br />

multiples et variées<br />

L’arrière, en revanche, est plus chargé, et<br />

comporte tout ce qu’il faut <strong>pour</strong> rendre heureux un<br />

audiophile moderne. On dispose de trois entrées<br />

analogiques dont une Phono <strong>pour</strong> une platine<br />

vinyle équipée d’une cellule MM. S’y ajoutent cinq<br />

entrées numériques : deux optiques, une coaxiale,<br />

une HDMI ARC permettant de récupérer le son<br />

d’un téléviseur, ainsi qu’une USB-Audio, <strong>pour</strong><br />

un ordinateur, acceptant les flux Hi-res jusqu’en<br />

24 bits/392 kHz, compatible MQA et DSD. Une<br />

sortie préampli stéréo ou <strong>pour</strong> subwoofer est<br />

aussi présente, de même qu’une liaison sans fil<br />

Bluetooth compatible avec le codex AptX, dans sa<br />

version HD s’il vous plaît.<br />

uuu


16 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

Un mini ampli HiFi qui a une<br />

sacrée patate à l’écoute<br />

Le secret de la compacité : des circuits<br />

d’amplification numérique hybrides de<br />

chez Hypex<br />

Le cœur du NAD D 3045 est un module de<br />

puissance numérique hybride, UcD102, provenant<br />

du spécialiste Hypex. Nous avons déjà rencontré<br />

ce module sur d’autres produits NAD et aussi<br />

Bluesound (la marque sœur) ou encore Primare.<br />

Nous savons d’expérience que ses performances<br />

dépendent beaucoup de l’étage d’alimentation<br />

auquel il est couplé. Ici, cet étage est à<br />

découpage. Il occupe près du tiers de l’intérieur de<br />

l’appareil et il est logé dans une sorte de cage de<br />

blindage afin d’éviter qu’il ne pollue le travail des<br />

autres sections par rayonnement radiofréquence.<br />

De forte capacité, il permet à chaque canal du<br />

NAD D 3045 de délivrer jusqu’à 200 watts sous<br />

2 ohms et même 18 ampères sous 1 ohm sur les<br />

crêtes de niveau !<br />

On remarque aussi au passage, en détaillant<br />

les circuits internes du NAD D 3045, que son<br />

convertisseur est un modèle haut de gamme,<br />

AK4490EQ, de la série Velvet Sound d’AKM.<br />

À l’écoute, on sent immédiatement que le NAD<br />

D 3045 est un petit appareil qui a beaucoup de<br />

réserve. Il ne faut pas trop se fier à son léger coffret<br />

en plastique, cet ampli est déjà capable de pousser<br />

de belles colonnes ou de grosses enceintes de<br />

«bibliothèque» à des niveaux de décibels que<br />

la sagesse et le savoir-vivre en bon voisinage<br />

réprouvent. Ses basses ont du punch, ses aigus<br />

sont clairs et incisifs. L’équilibre tonal penche vers<br />

le physiologique. Le NAD D 3045 a de la rondeur<br />

tout en étant énergique. Il est un peu typé, ne<br />

cherche pas à paraître trop neutre ou ultra défini.<br />

Son haut du spectre semble parfois un peu sec. Ses<br />

basses ont également un léger embonpoint, mais<br />

ce n’est pas forcément un défaut, d’autant que ces<br />

basses restent très pêchues, relativement alertes<br />

en toutes circonstances. En effet, il se dégage du<br />

NAD D 3045 une bonne impression de puissance.<br />

Quand on le sollicite fortement, il ne s’essouffle<br />

pas, ses timbres ne deviennent pas subitement<br />

tout décharnés. Au contraire, les graves conservent<br />

une sacrée patate.<br />

Le NAD D 3045 est donc un appareil très<br />

polyvalent capable de se connecter à toutes sortes<br />

de sources y compris un téléviseur, d’alimenter une<br />

grande variété d’enceintes et de délivrer un niveau<br />

sonore important.<br />


Performance sans compromis.<br />

Elegance et sobriété.<br />

Nouvelles enceintes Concept 300 par Q acoustics.<br />

Plus encore à découvrir<br />

qacoustics.co.uk


18<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

PI<strong>ON</strong>EER<br />

A-40AE<br />

Le Pioneer A-40AE est un amplificateur HiFi perpétuant la tradition de la<br />

chaîne en éléments séparés. Il peut accueillir jusqu’à huit sources analogiques<br />

et numériques. Son fonctionnement est classique avec sa traditionnelle<br />

télécommande infrarouge. Aucune connectivité avec ou sans fil n’est prévue sur<br />

cet appareil. Toutefois, avec son DAC intégré, il permet de rassembler le passé et<br />

le présent de l’audio. par Alban Amouroux<br />

400 €<br />

En parallèle de son offre home cinéma<br />

régulièrement renouvelée, Pioneer <strong>pour</strong>suit le<br />

chemin de la HiFi traditionnelle. Streamer réseau,<br />

lecteur CD/SACD, ampli casque et amplificateur<br />

stéréo permettent de profiter de la musique sous<br />

différentes formes. La série d’amplificateurs intégrés<br />

de la marque, avec ou sans streamer intégré, est très<br />

large, avec <strong>tous</strong> les tarifs <strong>pour</strong> adresser un maximum<br />

d’utilisateurs potentiels. Le Pioneer A-40AE se<br />

place à peu de choses près en milieu de gamme.<br />

Rappelons qu’il a obtenu un EISA Award 2018-2019<br />

dans la catégorie «amplificateur au meilleur rapport/<br />

qualité prix».<br />

Une construction classique, en bonus un<br />

mode bloc de puissance<br />

L’ampli A-40AE est disponible comme souvent<br />

en finition argent ou noire, dans un format HiFi<br />

classique de 43,5 cm de largeur. Le châssis est en<br />

acier rigide, reposant sur quatre larges pieds. Sans<br />

aucun afficheur, la façade est à la fois austère et bien<br />

achalandée en voyants, touches et potentiomètres.<br />

Celui de droite permet de faire défiler les entrées,<br />

avec une petite LED bleue en face de chacune<br />

d’entre elles, juste à côté. Le gros potentiomètre<br />

de volume suit. Il est motorisé, ce qui est de plus


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

19<br />

en plus rare. Il est complété par trois réglages <strong>pour</strong><br />

la balance, le grave et l’aigu. Quatre touches de<br />

fonctions prennent place sur la gauche de la façade.<br />

On trouve le loudness, le mode direct <strong>pour</strong> bypasser<br />

les réglages de tonalité, la bascule entre les sorties<br />

haut-parleurs A et B et enfin le mode Power Amp<br />

Direct. Pour l’activer, il faut appuyer dessus pendant<br />

5 secondes. À chaque fois, une petite LED bleue<br />

vient confirmer l’état de chaque fonction.<br />

Ce mode Power Amp Direct permet d’utiliser<br />

uniquement l’étage d’amplification du A-40AE,<br />

sans réglage de volume ni d’entrée. Il se transforme<br />

alors en bloc de puissance tout ce qu’il y a de plus<br />

classique. Cette fonction est utile dans le cadre<br />

d’un usage mixte HiFi et home cinéma. Ce serait<br />

parfait si une entrée trigger 12V, à relier à une sortie<br />

idoine de l’ampli/préampli home cinéma, permettait<br />

l’allu<strong>mag</strong>e et la bascule automatique dans ce mode.<br />

Un petit plus bien pratique utilisé par McIntosh, par<br />

exemple.<br />

Pioneer fournit une grande télécommande<br />

infrarouge multifonctions. Elle offre un accès direct<br />

à chacune des sources, au volume, à la sourdine,<br />

au mode direct et au loudness. Deux autres jeux de<br />

touches sont dédiés à un lecteur CD/SACD et à un<br />

streamer de la marque.<br />

convertisseur Wolfson 192 kHz/24-bits. Elles<br />

acceptent donc la sortie d’un streamer et la lecture<br />

de fichiers haute résolution. Une sortie Ligne fixe est<br />

destinée à un enregistreur, ce n’est pas une sortie<br />

préamplifiée. Juste à côté se trouve l’entrée Power<br />

Amp Direct. Enfin, deux jeux de borniers offrent la<br />

possibilité de relier deux paires d’enceintes.<br />

À l’intérieur, un bon tiers est utilisé par<br />

l’alimentation. Juste à côté, le large radiateur de<br />

dissipation occupe toute la profondeur et toute<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Amplificateur stéréo intégré avec DAC<br />

•Puissance : 2x30 Watts RMS sous 8 ohms<br />

•Convertisseur N/A : Wolfson 192 kHz/24-bits<br />

•Rapport signal/bruit (IHF-A) : 106 dB<br />

•Connectique : 5x entrées ligne, 1x entrée phono, 2x<br />

entrées numériques optique/coaxiale, 1x sortie ligne,<br />

1x entrée direct power amp, 2x paires de sorties hautparleurs<br />

A/B<br />

•Consommation en marche/en veille : 150 W/0,2 W<br />

•Dimensions (l x h x p) : 435 x 129 x 323 mm<br />

•Poids : 8,2 kg<br />

8 entrées suffisantes <strong>pour</strong> toutes les sources,<br />

du vinyle au streamer<br />

À l’arrière, la connectique est disponible en quantité<br />

suffisante <strong>pour</strong> couvrir <strong>tous</strong> les besoins. Il y a tout<br />

d’abord six entrées Ligne. L’une d’entre elles est<br />

spécifiquement appelée CD/SACD. Une autre est<br />

dédiée aux vinyles (MM), avec sa borne de masse<br />

juste au-dessus. Une entrée numérique optique<br />

et une autre coaxiale acceptent directement<br />

les sources numériques. Elles reposent sur un<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité


20 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

la hauteur du châssis. Chaque canal fait appel à<br />

une paire de transistors Sanken B1560/D2390. Les<br />

deux condensateurs de 10.000 microFarads sous 56<br />

Volts présentent à la fois les logos Elna et Pioneer.<br />

La quasi-totalité de l’électronique prend place sur<br />

une unique carte. Seules la carte DAC et la carte de<br />

gestion du potentiomètre de volume sont séparées.<br />

Une restitution énergique avec une large<br />

i<strong>mag</strong>e sonore<br />

Nous avons utilisé Audirvana+ sur Mac comme<br />

source, via un adaptateur USB/coaxial iFi<br />

Audio. Mais également une platine Oppo en<br />

guise de lecteur CD. Le Pioneer A-40AE délivre<br />

immédiatement la musique sur un tempo racé. Il<br />

est à la fois puissant et rapide. Les impacts dans le<br />

grave représentent l’un de ses avantages principaux<br />

malgré une puissance annoncée assez modeste à<br />

2x30W efficaces.<br />

En revanche, l’A-40AE manque un peu d’étendue<br />

dans l’infragrave. Les notes s’arrêtent trop tôt. Mais<br />

c’est aussi le cas sur le reste du spectre. Disons que<br />

le message est légèrement simplifié. Néanmoins,<br />

cela ne l’empêche pas de délivrer une large i<strong>mag</strong>e<br />

sonore, stable et précise. Il lui manque un peu de<br />

développement en hauteur <strong>pour</strong> être idéale. Le<br />

registre aigu est parfois un peu trop appuyé, le<br />

réglage de tonalité permet de corriger cela selon<br />

ses goûts.<br />

Nous avons essayé l’A-40AE en mode bloc de<br />

puissance, puisque cela est possible. Avec notre<br />

préamplificateur de référence, nous avons retrouvé<br />

de l’ampleur et les quelques détails atténués. Nous<br />

n’avons rien trouvé à redire à la partie puissance<br />

dont nous avons pu confirmer les qualités.<br />

En conclusion<br />

L’intégré Pioneer A-40AE est le parfait représentant<br />

de la HiFi actuelle. Il dispose d’un nombre de<br />

connecteurs suffisant, comprenant des prises<br />

numériques mais aussi une entrée <strong>pour</strong> platine<br />

vinyle. L’A-40AE sait également rester compact tout<br />

en délivrant une puissance suffisante. Ses capacités<br />

audio lui permettent d’assurer sur <strong>tous</strong> les types<br />

de musique grâce à une restitution dynamique et<br />

à une large i<strong>mag</strong>e sonore remplissant l’espace.<br />

Les enceintes de bibliothèque comme les petites<br />

colonnes lui iront comme un gant. Les limitations<br />

se trouvent plutôt côté préamplification, mais quoi<br />

de plus normal sur un intégré à ce prix ? Remis<br />

dans son contexte tarifaire, le Pioneer A-40AE est<br />

une excellente affaire <strong>pour</strong> constituer la base d’un<br />

système HiFi de très bonne qualité.<br />


Savez-vous que vous<br />

étranglez votre ampli ?<br />

Quasiment <strong>tous</strong> les câbles d’enceinte ont une impédance caractéristique – et je ne parle pas là<br />

d’impédance, plus fréquemment connu sous le nom de résistance CC. Je parle des caractéristiques du<br />

câble qui est de 75Ω <strong>pour</strong> votre connectique de câbles et de 300Ω <strong>pour</strong> votre antenne bifilaire.<br />

L’un des réels défis de notre monde audio est que l’impédance des enceintes n’est jamais homogène<br />

sur l’ensemble de la gamme audio ni sur la totalité de la bande passante qui est nécessaire à une bonne<br />

réponse transitoire. Ceci explique <strong>pour</strong>quoi au niveau des enceintes, il est spécifié “impédance nominale”<br />

- et également <strong>pour</strong>quoi il n’existe aucune valeur d’impédance caractéristique des câbles d’enceinte<br />

qui est bonne.<br />

Il n’y a qu’un seul moyen d’éliminer l’effet “mélasse” engendré par l’impédance caractéristique des<br />

câbles d’enceinte étranglant ainsi la capacité de l’amplificateur à fournir du courant – et c’est<br />

d’éliminer toute impédance caractéristique.<br />

Les câbles d’enceinte Technologie ZERO de chez AudioQuest éliminent l’interaction entre le positif et<br />

le négatif qui définit l’impédance caractéristique d’un câble – lorsqu’il n’y a pas d’interaction, il ne peut<br />

y avoir d’impédance caractéristique.<br />

Les câbles Tech ZERO bénéficient des mêmes ingrédients de design superbes utilisés dans les autres<br />

modèles AudioQuest: la Diélectrique par Polarisation, la Dissipation du Bruit, les métaux de Surface<br />

Parfaite etc., mais optimisés comme jamais auparavant.<br />

Bonne écoute à vous quand vous aurez enfin l’opportunité de vraiment entendre votre amplificateur !<br />

William E. Low


22<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

SYNTHESIS<br />

1290 €<br />

Soprano<br />

Synthesis est un constructeur italien de dimension artisanale, spécialisé dans les amplis <strong>Hifi</strong><br />

à tubes haut de gamme. Le Soprano que nous testons ici est son produit d’entrée de gamme.<br />

Avec lui, Synthesis met à la portée du plus grand nombre des technologies très prisées des<br />

audiophiles comme l’amplification à tubes et la classe A. Il n’en oublie pas <strong>pour</strong> autant les<br />

équipements pratiques et utiles les plus attendus comme une liaison Bluetooth, un préampli<br />

phono et un DAC intégrés. par Pierre Stemmelin<br />

Le Synthesis Soprano est un ampli <strong>Hifi</strong> de format<br />

assez compact puisqu’il ne mesure que 31 cm<br />

de large (contre 44 cm <strong>pour</strong> les appareils <strong>Hifi</strong><br />

classiques). Il est assez haut et d’un dessin<br />

séduisant, avec un look néovintage. Ses<br />

commandes (potentiomètre de volume et boutons<br />

de sélection des sources) sont réunies sur le grand<br />

panneau droit de la façade en aluminium brossé<br />

tandis qu’à droite, un joli carter à ailettes laisse<br />

apercevoir les tubes tout en jouant le rôle de<br />

protection et d’efficace radiateur de dissipation<br />

thermique, ce qui est ici bien utile, car la classe A,<br />

ça chauffe beaucoup.<br />

L’appareil est également livré avec une<br />

télécommande. Celle-ci est en plastique<br />

d’apparence un peu économique, mais elle a le<br />

mérite d’exister et de donner accès à toutes les<br />

fonctions.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

23<br />

Un petit ampli <strong>Hifi</strong> qui fleure bon la<br />

«madeleine de Proust», mais qui embarque<br />

toutes les fonctions utiles d’un appareil bien<br />

dans son temps<br />

Le Synthesis Soprano a une apparence vintage<br />

et utilise des technologies de puristes de la <strong>Hifi</strong><br />

haut de gamme, mais ce n’est pas <strong>pour</strong> autant un<br />

intégriste audiophile déconnecté des réalités et<br />

usages actuels. Il est ouvert aux sources modernes.<br />

On peut lui envoyer de la musique sans fil depuis<br />

un smartphone ou une tablette grâce à sa liaison<br />

Bluetooth. Son convertisseur intégré est bien loti en<br />

connectique avec une entrée optique Toslink, une<br />

coaxiale RCA, une USB compatible PC, Mac, iOS et<br />

Android. L’appareil possède également une entrée<br />

Phono <strong>pour</strong> platine vinyle dotée d’une cellule MM<br />

(le type le plus courant).<br />

Des recettes ultra audiophiles très rares<br />

dans cette gamme de prix<br />

Certains aspects de la construction du Synthesis<br />

Soprano paraissent assez artisanaux, notamment<br />

le potentiomètre de volume et la prise de courant<br />

secteur qui ont un peu de jeu. Mais rassurez-vous,<br />

nous avons démonté et inspecté l’appareil de près<br />

et, d’après nous, la fabrication et très costaude et<br />

sérieuse.<br />

Le châssis est formé de tôles pliées de bonne<br />

épaisseur et s’avère bien rigide. Les composants<br />

utilisés sont soigneusement sélectionnés et de<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Type : ampli stéréo intégré à tubes, avec préampli<br />

phono MM et DAC intégrés<br />

•Puissance : 2 x 12 watts sous 6 ohms<br />

•Étage d’entrée : ampli Op JRC 4580<br />

•Étage driver : deux MJD340 appairés<br />

•Étage de puissance : 4x EL84/6BQ5 appairés en pushpull<br />

classe A<br />

•Entrées analogiques : Ligne et Phono MM<br />

•Entrées numériques : coaxiale, optique, USB-Audio<br />

•Liaison sans-fil : Bluetooth<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité


24 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

qualité. Le câblage interne est très propre, de même<br />

que les circuits électroniques en verre époxy.<br />

Les quatre tubes d’amplification sont des modèles<br />

EL84 de chez Electro Harmonix fabriqués en Russie.<br />

Ils sont configurés en push-pull Ultra Linéaire en<br />

pure classe A. La puissance nominale n’est donc que<br />

de 2 x 12 watts sous 6 ohms, mais contrairement<br />

à ce que l’on pense parfois, c’est suffisant avec la<br />

plupart des enceintes <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> une écoute à niveau<br />

déjà relativement soutenu. Cette configuration<br />

génère aussi beaucoup de calories, mais comme<br />

nous l’avons évoqué précédemment, le grand carter<br />

à ailettes assure une dissipation thermique efficace.<br />

Il n’y a donc pas de risque de se brûler.<br />

La puce de conversion de la partie DAC est de<br />

son côté une AKM AK4117, travaillant sur 24<br />

bits/192 kHz tandis que l’interface USB, Burr Brown<br />

PCM2707, est de type 16 bits/48 kHz.<br />

Une restitution sonore très vivante qui a du<br />

grain et de la couleur<br />

À l’écoute, il se dégage du Synthesis Soprano une<br />

forte personnalité qui peut beaucoup plaire. Associé<br />

à de bonnes enceintes de bibliothèque ou à de<br />

petites colonnes, cet ampli est capable de délivrer<br />

une restitution extrêmement vivante et joviale.<br />

C’est tout le contraire d’une électronique froide,<br />

ennuyeuse ou chirurgicale. On peut lui reprocher<br />

d’en faire un peu trop, mais on ne peut rester<br />

indifférent à son tempérament. Il a un son «tubes»<br />

dans toute sa splendeur. L’aigu n’atteint pas des<br />

sommets de transparence et de précision, mais il<br />

est très brillant et vif. Le grave ne descend pas dans<br />

les profondeurs de l’infrabasse, mais il a du corps,<br />

de l’ampleur et de la chaleur. Les timbres sont<br />

colorés. Ils ont, notamment dans le registre médium,<br />

énormément de grain et de matière. Le Synthesis<br />

Soprano incarne la musique avec conviction et<br />

énergie. Ne lui demandez pas de rester neutre, ce<br />

n’est pas dans sa nature. Il aime enjoliver, donner<br />

de la lumière. Sa puissance n’est pas très élevée et<br />

il ne faut donc pas trop le pousser. Cependant, si<br />

l’on reste à un volume raisonnable, déjà suffisant<br />

<strong>pour</strong> emplir un salon de dimensions standard, il sait<br />

faire des étincelles, faire preuve d’ouverture, de<br />

générosité, de peps.<br />

Le Synthesis Soprano n’est peut-être pas fait<br />

<strong>pour</strong> tout le monde, mais il est d’un indéniable<br />

charme musical. Il est abordable, fort original <strong>pour</strong><br />

sa catégorie de prix. Il a de quoi faire craquer<br />

beaucoup d’audiophiles adeptes de sonorités très<br />

vivantes et incarnées.<br />


EXPERIENCEFYNEAUDIO<br />

F500/F501/F502<br />

www.hamysound.com<br />

Tél.:0147884702<br />

Informationetpointsdevente


26 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

YAMAHA<br />

A-S701<br />

Yamaha est le leader sur le marché des amplis Home Cinéma bourrés de fonctionnalités et<br />

650 €<br />

ultra connectés. Mais il se défend aussi très bien sur le segment des amplis HiFi traditionnels.<br />

Le modèle A-S701, que nous testons ici, s’inscrit en plein milieu d’une gamme comprenant plus<br />

d’une demi-douzaine d’intégrés stéréo.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Le Yamaha A-S701 est un ampli HiFi imposant,<br />

qui revendique une puissance confortable.<br />

Il développe 2 x 100 watt RMS sous 8 ohms et<br />

annonce être capable d’envoyer jusqu’à 290 watts<br />

par canal, en régime dynamique sous 2 ohms !<br />

L’appareil est livré avec une grande télécommande<br />

multitâche et sa construction apparaît aussi pratique<br />

que sérieuse. Sur sa façade, en plus des habituels<br />

sélecteur de source et potentiomètre de volume,<br />

sont présents un sélecteur <strong>pour</strong> deux groupes<br />

d’enceintes (A, B ou A+B), des réglages en continu<br />

de tonalités basses et aigües, de balance et de<br />

loudness ainsi que des touches «pure direct» et «CD<br />

direct Amp».<br />

Plusieurs boutons sont en plastique et le panneau<br />

avant en aluminium brossé n’est qu’un habillage,<br />

mais la finition est soignée.<br />

Outre la prise casque frontale au format jack 6,35<br />

mm, on dispose à l’arrière d’une connectique<br />

analogique riche, dont une entrée Phono MM<br />

<strong>pour</strong> platine vinyle, deux boucles de monitoring<br />

et une sortie subwoofer. En revanche, les liaisons<br />

numériques sont plus limitées, ne comportant que<br />

deux entrées (coaxiale et optique).<br />

Sous le capot, les circuits sont de fabrication<br />

industrielle et propre. Les tôles du châssis sont<br />

d’épaisseur moyenne, mais renforcées par une<br />

entretoise centrale et amorties par une «grille»<br />

en matériau synthétique placée sous les circuits<br />

principaux. L’alimentation est généreusement<br />

dimensionnée, se basant sur un transformateur en C<br />

(10 x 12 x 8,5 cm) accompagné de deux capacités de<br />

filtrage Chemi-con de 12 000 µF sous 87 V chacune.<br />

Les transistors de puissance sont des modèles<br />

Sanken (2SA1694 et 2SC4467) en configuration<br />

double push-pull, montés sur deux petits radiateurs<br />

indépendants en aluminium massif. L’étage<br />

numérique utilise de son côté un convertisseur Burr<br />

Brown PCM5102A (32 bits/384 kHz).<br />

Sur le terrain, le Yamaha A-S701 imprime un son<br />

musclé et dynamique. Sa restitution a de l’ampleur<br />

et de la générosité avec une i<strong>mag</strong>e stéréophonique<br />

d’une belle spatialité, large, profonde et aérée.<br />

Les graves ont du poids. Cet ampli est capable de<br />

tenir de grosses enceintes colonnes. Il n’est pas<br />

d’une fermeté implacable, mais il n’y a pas non<br />

plus de laisser-aller. Le registre aigu est également<br />

vigoureux, un peu brillant, mais sans stridence trop<br />

appuyée ni agressivité. Par rapport à certaines<br />

autres références de sa gamme de prix, le Yamaha<br />

A-S701 n’a pas tout à fait la même qualité de timbre<br />

ou articulation musicale. Il n’en demeure pas moins<br />

agréable à écouter et appréciable <strong>pour</strong> son petit<br />

penchant <strong>pour</strong> l’emphase. Il a aussi <strong>pour</strong> lui un<br />

niveau de puissance rare. Les watts annoncés<br />

semblent effectivement bien au rendez-vous avec<br />

une bonne maîtrise, un son propre et bien défini.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : Ampli stéréo intégré<br />

• Puissance : 2 x 100 watts RMS sous 8 ohms en régime<br />

continu, jusqu’à 140 watts par canal sous 8 ohms, 170<br />

watts sous 6 ohms, 220 watts sous 4 ohms et 290 watts<br />

sous 2 ohms en régime dynamique<br />

• Facteur d’amortissement : 240<br />

• Connectique analogique : 6 entrées dont une Phono<br />

MM et 2 sorties<br />

• Entrées numériques : coaxiale et optique<br />

• Sortie casque, sortie subwoofer<br />

• Sortie haut-parleurs : 2 paires<br />

• Consommation max./veille : 580 /


LE PACK LN01A + PLATINE VINYLE<br />

Ce pack prêt-à-écouter a été développé par les équipes TRIANGLE <strong>pour</strong> permettre une<br />

écoute de grande qualité en toute simplicité. La platine est conçue en partenariat avec<br />

Pro-Ject <strong>pour</strong> vous permettre d’obtenir le meilleur de vos vinyles favoris.<br />

849€<br />

WWW.TRIANGLEHIFI.COM


Le iPhono 2 permet à chaque cellule du marché, peu importe sa technologie<br />

ou son prix de s’exprimer. Doté d’un gain jusqu’à 72dB, il permet de driver<br />

les cellules les plus récalcitrantes...<br />

Il propose également une dynamique de 106dB, 6 courbes d’equalisation paramétrables,<br />

circuit Class A TubeState, rapport signal/bruit de 85dB, MM/MC, bref, il s’impose<br />

une nouvelle fois comme LE pré-phono de référence sous la barre des 1000 € !<br />

La référence disques et accessoires audiophiles depuis 1997.<br />

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POUR LES<br />

VINYLES


30<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

PRO-JECT<br />

Essential III Bluetooth et Juke Box E<br />

La Pro-Ject Essential III Bluetooth (ou BT) est une platine vinyle d’une conception<br />

mécanique particulièrement épurée, mais dotée d’un préampli phono et d’une liaison<br />

Bluetooth. La Pro-Ject Juke Box E, elle, intègre carrément un amplificateur stéréo <strong>pour</strong><br />

pouvoir alimenter directement une paire d’enceintes HiFi. par Pierre Stemmelin<br />

Pro-Ject Audio s’est inscrit depuis quelques années<br />

comme un champion de l’histoire du retour de la<br />

platine vinyle. Créée en 1991, la marque a établi<br />

son siège en Autriche à Vienne et dispose de ses<br />

propres chaînes de production en République<br />

Tchèque ainsi qu’en Slovaquie. Elle n’a jamais lâché<br />

la table de lecture analogique et lorsque celle-ci<br />

est redevenue une vedette, elle s’est rapidement<br />

révélée un leader du marché. Son catalogue de<br />

tourne-microsillons est l’un des plus riches. Il<br />

comporte une dizaine de collections et modèles de<br />

base qui se déclinent, chacun, jusqu’en une demidouzaine<br />

de versions. Nous avons un bon exemple<br />

des multiples déclinaisons que la marque propose<br />

avec les deux platines que nous testons ici.<br />

Pro-Ject Audio Essential III : une conception<br />

mécanique minimaliste, mais très soignée<br />

et optimisée <strong>pour</strong> une écoute dynamique et<br />

tendu<br />

La Pro-Ject Essential III existe en six versions avec<br />

ou sans préampli phono, émetteur Bluetooth, sortie<br />

USB, sélecteur de vitesse de rotation, convertisseur<br />

analogique/numérique. Toutes ces versions sont<br />

disponibles en trois finitions au choix (laque piano<br />

noire, blanche ou rouge) et leurs prix s’étendent<br />

de 325 à 450 €. Leur structure reste en revanche<br />

toujours la même, à la fois très simple et épurée,<br />

et aussi très sérieusement optimisée du point de<br />

vue mécanique. Leur base ainsi que leur plateau


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

31<br />

tournant sont <strong>tous</strong> les deux réalisés en bois plein,<br />

du médium (ou MDF) antirésonance de 19 mm<br />

d’épaisseur parfaitement usiné et revêtu d’une<br />

laque multicouche au fini impeccable. Le plateau est<br />

recouvert d’un tapis de feutre. Son axe est en acier<br />

inoxydable, plongeant dans une gorge en bronze et<br />

reposant sur une bille en inox.<br />

Le bras droit de 8,6 pouces est constitué d’un tube<br />

en aluminium épais et très rigide, équipé d’un<br />

pivot à roulements au saphir et d’un contrepoids<br />

facilement ajustable grâce à sa bague graduée.<br />

L’antiskating (qu’il n’est à notre avis pas obligatoire<br />

de mettre en place) utilise une petite masse fixée<br />

comme un plomb au bout d’un fil de pêche. Le<br />

porte-cellule est solidaire du bras et moulé d’une<br />

seule pièce avec lui afin d’éviter les phénomènes<br />

de vibrations parasites. Il est équipé d’origine d’une<br />

cellule Ortofon OM10 (d’une valeur d’environ 50 €).<br />

Le moteur est monté à côté du plateau vers l’arrière<br />

à gauche. Son bruit de fonctionnement est très<br />

léger. Il utilise une courroie ronde en silicone qui<br />

prend appui sur tout le <strong>pour</strong>tour du plateau <strong>pour</strong><br />

l’entraîner. Le changement de vitesse (33 ou 45 tr/<br />

min) se fait en passant manuellement la courroie<br />

d’une gorge à l’autre de la poulie du moteur. Ce<br />

n’est pas ce qu’il y a de plus pratique. Il peut arriver<br />

que l’on décroche la courroie par mégarde juste<br />

en retirant un disque vinyle et la remettre en place<br />

s’avère un peu fastidieux. C’est un coup à prendre.<br />

Mais aussi un choix technique qui n’est pas anodin<br />

de la part de Pro-Ject, les gorges de la poulie en<br />

aluminium du moteur étant taillées au laser afin de<br />

limiter au maximum les frictions parasites.<br />

Pour ce qui est de l’électronique de la Pro-ject<br />

Essential III Bluetooth, chaque étage fait l’objet<br />

d’un circuit isolé et indépendant. Ainsi disposet-on<br />

d’un interrupteur <strong>pour</strong> le moteur et un autre<br />

<strong>pour</strong> l’émetteur Bluetooth tandis qu’à l’arrière sont<br />

présentes deux sorties dissociées : Phono (non<br />

préamplifiée) et Ligne (préamplifiée avec correction<br />

RIAA).<br />

Sur le terrain, la Pro-ject Essential III délivre un son<br />

très direct. Compte tenu de sa catégorie de prix,<br />

son message est d’une grande propreté et d’une<br />

bonne définition. Ses trois pieds amortissants<br />

en caoutchouc, d’une compliance parfaitement<br />

optimisée, assurent une très bonne isolation par<br />

rapport aux perturbations vibratoires extérieures.<br />

La restitution de la Pro-Ject Essential III est assez<br />

différente de ce que proposent habituellement les<br />

autres platines vinyles concurrentes d’entrée de<br />

gamme. Ici, pas de mollesse, de timbres faussement<br />

chaleureux ou d’i<strong>mag</strong>e stéréophonique favorisant<br />

l’ampleur. La transcription est tendue, dynamique et<br />

ferme. Le rendu de la cellule Ortofon OM10 va dans<br />

ce sens et la conception mécanique de la Pro-Ject<br />

Essential III l’y encourage. Idem <strong>pour</strong> le préampli<br />

phono de cette version Bluetooth qui a beaucoup<br />

de gain, un niveau de sortie élevé et de très bonnes<br />

performances, nettement supérieures aux étages<br />

correspondants que l’on trouve sur beaucoup<br />

d’amplis intégrés audiophiles abordables.<br />

Pro-Ject Juke Box E : une platine audiophile<br />

épurée, mais équipée d’un vrai petit ampli<br />

stéréo <strong>pour</strong> être autonome et alimenter<br />

directement une paire d’enceintes HiFi<br />

La Pro-Ject Juke Box E est d’une conception<br />

mécanique similaire à celle de l’Essential III, avec<br />

quelques simplifications, mais surtout elle accueille<br />

un petit ampli HiFi complet de 2 x 50 watts sous<br />

4 Ohms avec entrée Ligne et Bluetooth <strong>pour</strong> des<br />

sources extérieures. En la complétant simplement<br />

d’une petite paire d’enceintes, on forme ainsi une<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

400 €<br />

Pro-ject Essential III Bluetooth<br />

•Platine vinyle à entraînement par courroie avec<br />

préampli phono MM/RIAA et sortie Bluetooth intégrée<br />

•Vitesse : 33 et 45 tr/min<br />

•Pleurage et scintillement : 0,7 % en 33 tr/min et<br />

0,6 % en 45 tr/min<br />

•Précision de vitesse : 0,21 % en 33 tr/min et<br />

0,19 % en 45 tr/min<br />

•Plateau en MDF de 20 mm avec tapis en feutre<br />

•Axe en acier inoxydable<br />

•Bras de 8,6 pouces en aluminium d’une longueur<br />

effective de 218,5 mm et d’une masse effective de 8 g,<br />

overhang (angle d’erreur) de 22 mm, contrepoids ajustable<br />

<strong>pour</strong> cellule de 3 à 5,5 g, force d’appui de 0 à 25 Nm<br />

•Cellule prémontée : Ortofon OM10<br />

•Sorties RCA Ligne, RCA Phono et Bluetooth<br />

•Consommation : 4,5 watts max<br />

•Dimensions avec couvercle : 415 x 112 x 335 mm<br />

•Poids : 5 kg<br />

Notre avis : Pro-Ject Essential III Bluetooth<br />

Construction<br />

Performances<br />

Ergonomie<br />

Musicalité


32 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

minichaîne HiFi autonome.<br />

Sa base en bois est plus épaisse. Creusée en partie<br />

<strong>pour</strong> accueillir les circuits et la connectique de<br />

l’ampli, elle atteint 3,8 cm. Un petit afficheur y est<br />

en outre incrusté sur le dessus, vers l’avant à droite.<br />

Le plateau tournant est fait d’un bois multiplis<br />

moins dense que sur la Pro-ject Essential III et<br />

son habillage est moins luxueux, réalisé en vinyle<br />

granuleux.<br />

Le bras de lecture est également beaucoup plus fin<br />

et souple, avec un contrepoids non gradué, mais<br />

toujours fait d’un tube d’aluminium et portant cette<br />

fois-ci une cellule Ortofon OM5e (valeur entre 38<br />

et 65 €). Le moteur à courroie semble, <strong>pour</strong> sa part,<br />

identique à celui de l’Essential III.<br />

Pour 450 €, la Pro-Ject Juke Box E est donc un<br />

produit particulièrement compétitif. Sa section<br />

vinyle est de très bon niveau et de conception<br />

réellement audiophile. Il est possible de l’utiliser<br />

indépendamment de la partie ampli car là encore,<br />

deux interrupteurs sont présents en plus de la<br />

télécommande (pas très ergonomique) et du<br />

réglage de volume uniquement dédié à la partie<br />

ampli.<br />

L’étage de puissance, de son côté, s’appuie sur une<br />

carte «toute faite» d’amplification en classe D à<br />

partir d’une puce Texas Instruments (TPA3116). Il est<br />

assez léger, mais se défend plus qu’honorablement.<br />

Il manque un peu de raffinement dans les timbres.<br />

Néanmoins, sa restitution reste propre, avec de la<br />

dynamique et de la précision. Nous l’avons testé<br />

sur de grandes enceintes colonnes 3 voies à quatre<br />

haut-parleurs. Il n’a pas paru ridicule, même si<br />

naturellement, il est plus à l’aise avec de petites<br />

enceintes.<br />

•<br />

Spécifications<br />

Pro-Ject Juke Box E<br />

•Platine vinyle à entraînement par courroie avec<br />

préampli phono MM/RIAA et ampli de 2 x 50 watts sous 4<br />

ohms intégrés<br />

•Vitesse : 33 et 45 tr/min<br />

•Pleurage et scintillement : 0,8 % en 33 tr/min et<br />

0,7 % en 45 tr/min<br />

•Précision de vitesse : 0,29 % en 33 tr/min et<br />

0,27 % en 45 tr/min<br />

•Plateau en bois multiplis de 20 mm avec tapis en feutre<br />

•Axe en acier inoxydable<br />

•Bras de 8,6 pouces en aluminium d’une longueur<br />

effective de 218,5 mm et d’une masse effective de 8 g,<br />

overhang (angle d’erreur) de 22 mm, contrepoids ajustable<br />

<strong>pour</strong> cellule de 3 à 5,5 g, force d’appui de 0 à 25 Nm<br />

(préajustée à 18 Nm <strong>pour</strong> l’Ortofon OM5e)<br />

•Cellule prémontée : Ortofon OM5e<br />

•Entrées : Ligne et Bluetooth<br />

•Sorties : Haut-parleurs, Ligne et Phono<br />

•Consommation : 110 watts max<br />

•Dimensions avec couvercle : 415 x 118 x 334 mm<br />

•Poids : 5 kg<br />

Notre avis : Pro-ject Juke Box E<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité<br />

450 €


Vous êtes<br />

plutôt<br />

tubes ou<br />

HamySoundNewshybride ?<br />

HTA-25B<br />

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avecconvertiseurnumérique<br />

etuneentréesansfilBluetooth<br />

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numérique24bits/192KHzetuneentréesansfilBluetooth<br />

HTA-800& HTA-1200<br />

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avecconvertiseurnumérique<br />

24bits/192KHzetuneentréephono<br />

HTA-2000B<br />

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Dac32bits/384KHz,uneentréephonoMM/MC et<br />

uneentréesansfilBluetooth<br />

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enmodepentodeou<br />

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<strong>pour</strong>l’utilisercommeunampli<br />

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Tél.:0147884702<br />

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34<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

700 €<br />

THE FUNK FIRM<br />

Gett!<br />

The Funk Firm (oui, c’est bien son nom) est un constructeur anglais de platines et<br />

accessoires dédiés aux disques vinyles, un peu iconoclaste, avec plein d’idées fun et qui<br />

peuvent parfois sembler farfelues. Il s’adresse aux audiophiles purs et durs qui ont l’âme<br />

d’expérimentateurs, mais il sait aussi rester abordable. La preuve avec sa platine d’entrée de<br />

gamme, la Gett!, qui met déjà en œuvre des idées originales et exclusivement tournées vers<br />

la limpidité de la restitution sonore. par Pierre Stemmelin<br />

The Funk Firm est une société qui existe depuis<br />

2005, fortement inspirée de Pink Triangle,<br />

une marque restée mythique dans les annales<br />

audiophiles du tourne-disque. Elle propose<br />

plusieurs accessoires de customisation (upgrades)<br />

parfois <strong>pour</strong> des platines emblématiques d’autres<br />

marques (Linn LP12, Technics SL1200, Rega 1 et<br />

2). Ses couvres-plateaux acryliques, Achromat,<br />

disponibles en plusieurs couleurs, font partie des<br />

best-sellers auprès des audiophiles amateurs de<br />

vinyles.<br />

Une platine élémentaire et un bras d’une<br />

sophistication rare<br />

La The Funk Firm Gett! est une platine vinyle<br />

à entraînement par courroie d’une structure<br />

volontairement très simple, élémentaire et<br />

totalement «handmade in UK». Sa base est un<br />

panneau de médium de 25 mm d’épaisseur. Son<br />

plateau tournant de 10 mm est en acrylique, un<br />

matériau prisé de The Funk Firm <strong>pour</strong> ses propriétés<br />

d’absorption et transformation en chaleur des<br />

vibrations. Ce plateau tourne sur un axe en acier<br />

plongeant dans une gorge en bronze. L’usinage de<br />

ces pièces est très précis afin de limiter les frictions.<br />

On s’en rend compte par l’effet d’amortisseur<br />

hydraulique que cela produit lorsque l’on insère<br />

l’axe dans la gorge.<br />

Le moteur régulé est alimenté par un transformateur<br />

externe 12 V à courant continu. Il est logé dans<br />

un petit évidement à l’avant gauche de la base et<br />

découplé par des joints en mousse ainsi que des<br />

plaques en matériau de synthèse. Un panneau


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

35<br />

«miroir» le recouvre. Il accueille le bouton rotatif<br />

d’allu<strong>mag</strong>e et de sélection de la vitesse de rotation<br />

(33 tr/min ou 45 t/min).<br />

De série, la platine vinyle Gett! de The Funk Firm<br />

dispose de pieds en caoutchouc basiques. Pour<br />

nos tests, nous l’avons reçue avec trois gros pieds<br />

optionnels Bo!ng à couronne en métal et intégrant<br />

un système de ressorts triaxiaux amortis par de la<br />

mousse légère.<br />

Le bras F7 précâblé qui équipe la Gett! est,<br />

inversement, beaucoup plus sophistiqué. Vendu<br />

séparément, il vaut près des deux tiers du prix de<br />

la platine complète. Il consiste en un tube droit en<br />

aluminium très rigide juste suspendu, au niveau de<br />

son axe pivot, par deux petits fils. Ce système est<br />

très différent du cardan métallique classique que<br />

l’on rencontre habituellement sur les platines de<br />

cette catégorie de prix. Il procure une très grande<br />

liberté de mouvement et une absence presque<br />

totale de frottement.<br />

À l’avant du bras, le porte-cellule est quant à lui<br />

fait d’une plaque vissée en matériau de synthèse.<br />

À l’autre extrémité, le contrepoids est monté sur<br />

une tige filetée de façon désaxée, par le biais d’une<br />

pièce en fibre de carbone, afin d’aligner la cellule<br />

sur l’axe horizontal.<br />

Enfin, une vis, accessible depuis le côté de la<br />

platine, permet d’ajuster la hauteur du bras et donc<br />

de régler l’angle d’attaque verticale (VTA) de la<br />

cellule.<br />

Une ergonomie délicate <strong>pour</strong> une restitution<br />

sonore tout en légèreté et pureté<br />

Spécifications<br />

•Type : platine à entraînement par courroie<br />

•Vitesse : 45 et 33 tr/min<br />

•Moteur à courant continu<br />

•Base en bois<br />

•Plateau en acrylique<br />

•Bras suspendu en aluminium<br />

•Dimensions : n.c.<br />

•Prix : 700 € (platine + bras)<br />

•Autres prix :<br />

- bras F7 seul : 455 €<br />

- Jeu de trois pieds Bo!ng : 129 €<br />

- Cellule Audio-technica AT-VM95ML : 169 €<br />

- Bundle platine + bras + cellule : 850 €<br />

Notre avis<br />

Si vous cherchez une platine vinyle tout-terrain<br />

facile à utiliser, la Gett! de The Funk Firm n’est pas<br />

faite <strong>pour</strong> vous. Elle a du talent. Elle est capable<br />

d’une restitution sonore d’une extrême finesse,<br />

uuu<br />

Construction<br />

Performances<br />

Ergonomie<br />

Musicalité


36 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

mais cela se mérite. Il faut la manier avec la plus<br />

grande délicatesse. Son fonctionnement est<br />

particulièrement silencieux. Son moteur n’émet<br />

qu’un ronronnement infime et les bruits de friction<br />

de l’axe de rotation, même lorsque l’on colle l’oreille<br />

dessus, sont presque inaudibles. En outre, comme<br />

nous l’avons déjà précisé, le bras de cette platine<br />

permet à la cellule phonolectrice de se mouvoir<br />

avec le minimum de contrainte et d’exprimer ainsi le<br />

maximum de son potentiel. Elle flotte littéralement.<br />

En contrepartie, elle est très sensible aux chocs et<br />

contacts avec la base. Le simple fait de tourner le<br />

bouton de mise en route la fait vaciller et risque<br />

de la faire dérailler du microsillon. Il est vivement<br />

conseillé de lancer la rotation avant d’abaisser<br />

le bras <strong>pour</strong> mettre la cellule en contact avec le<br />

disque. Fermer ensuite le couvercle en plexiglas de<br />

la platine sans faire sauter la cellule est quasiment<br />

mission impossible. La courroie en silicone de<br />

section ronde d’entraînement du plateau, assez<br />

fastidieuse à mettre en place, se détache également<br />

très facilement. Heureusement, les pieds Bo!ng<br />

assurent un découplage ultra efficace. Dès qu’on<br />

effleure la platine, elle tangue de droite à gauche<br />

et elle est donc très peu sensible aux vibrations<br />

transmises par son support.<br />

Une fois que l’on a pris toutes les précautions,<br />

la Gett! de The Funk Firm est en mesure de<br />

redéfinir l’écoute vinyle dans sa classe de prix.<br />

Sa transcription est aux antipodes de ce que l’on<br />

l’habitude d’entendre avec beaucoup d’autres<br />

platines abordables à la restitution chaude et<br />

moelleuse. Ici tout est légèreté, finesse et aération.<br />

Le son paraît presque fluet au début, débarrassé<br />

de ses rondeurs et lourdeurs, mais la musique<br />

virevolte et s’envole avec une virtuosité réellement<br />

exceptionnelle. Pendant nos tests, nous avons utilisé<br />

la cellule Audio-technica AT-VM95ML que nous avait<br />

fourni Ana Mighty Sound, le distributeur français de<br />

The Funk Firm. La platine Gett! permet d’apprécier<br />

toute la finesse et les subtilités de ce modèle<br />

haut de gamme de la série VM95 du constructeur<br />

japonais. La restitution est claire, très aérée, mais<br />

pas du tout froide ou agressive. Au contraire, les<br />

aigus qui filent très haut sont d’une superbe fluidité,<br />

tout en étant emprunts d’une très grande douceur.<br />

Cette platine The Funk Firm concilie des timbres<br />

de velours avec une i<strong>mag</strong>e stéréophonique d’une<br />

construction très précise, détaillant admirablement<br />

les mises en perspective. La transparence ne<br />

s’exprime pas ici par de la dureté ou un caractère<br />

surpiqué. C’est net, ça fourmille de détails, mais<br />

d’une façon extrêmement naturelle. Du grand art.<br />


38 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

iFi AUDIO<br />

micro iPhono2<br />

La marque britannique iFi Audio est<br />

connue <strong>pour</strong> ses petits appareils<br />

audionumériques nomades ou sédentaires<br />

aux fonctionnalités étendues. Mais ses<br />

compétences audiophiles s’étendent<br />

aussi au domaine analogique. Elle nous<br />

le prouve avec ce préampli Phono doté de<br />

très nombreux réglages, qui promet de tirer le<br />

meilleur de toute platine vinyle, de toute cellule<br />

MM ou MC et de tout type de disque, même de gravure<br />

très ancienne. par Pierre Stemmelin<br />

600 €<br />

L’iFi Audio micro iPhono2 est un préampli Phono<br />

(ou préampli RIAA) extrêmement polyvalent. Logé<br />

dans un petit profilé d’aluminium ultra résistant,<br />

il possède sur l’une de ses faces deux entrées<br />

indépendantes sur prises RCA <strong>pour</strong> les cellules<br />

classiques à aimant mobile (MM = Mobile Magnet)<br />

et celles à bobine mobile (MC = Mobile Coil), qui<br />

demandent beaucoup plus de sensibilité. Une borne<br />

vissante, placée entre ces deux entrées, donne la<br />

possibilité de raccorder l’iPhono2 à la liaison de<br />

masse de la platine ou à la terre électrique, grâce<br />

à un petit cordon adaptateur fourni, de manière<br />

à obtenir le niveau de bruit de fond le plus bas<br />

possible.<br />

Sous le boîtier du micro iPhono2, on trouve<br />

trois rangées de switchs afin d’adapter très<br />

précisément le fonctionnement de l’appareil à la<br />

cellule Phono que l’on utilise. Pour les cellules MC,<br />

l’utilisateur a la possibilité d’ajuster <strong>pour</strong> chaque<br />

canal (gauche et droit) l’impédance de charge de 22<br />

ohms (Ω) à 47 kiloOhms (kΩ) sur 8 paliers. Pour les<br />

cellules MM, le réglage de capacité de charge se<br />

fait en picoFarads (pF) sur cinq paliers de 100 à 500<br />

pF. À cela, l’iPhono2 ajoute le choix entre différents<br />

modes d’égalisation RIAA (voir notre article à ce<br />

sujet sur <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong>.fr) : le classique RIAA, celui avec<br />

filtre subsonique (IEC), l’Enhanced RIAA (eRIAA)<br />

ou une combinaison de deux des trois. Enfin, à<br />

l’arrière de l’iPhono2, un dernier sélecteur permet<br />

également de sélectionner les courbes d’égalisation<br />

Decca ou Columbia utilisées sur les très vieux<br />

enregistrements datant principalement d’avant les<br />

années 1950, alors que la courbe RIAA n’était pas<br />

encore la norme.<br />

L’utilisation de <strong>tous</strong> ces réglages n’est pas<br />

évidente, on vous le concède, d’autant que la<br />

notice très simple de l’iPhono2 ne les explicite pas<br />

précisément. Mais toutes les indications <strong>pour</strong> le<br />

positionnement des switchs sont inscrites dans des<br />

tableaux en petits caractères figurant sous l’appareil.<br />

L’iFi Audio iPhono2 s’adresse aux expérimentateurs,<br />

mais aussi aux audiophiles les plus exigeants. Il est<br />

livré avec un boîtier d’alimentation externe 15 V,<br />

à courant continu et très faible bruit. Ses circuits<br />

internes sont principalement réalisés en composants<br />

discrets (même si quelques amplis Op de qualité<br />

n’en sont pas exclus) et ils fonctionnent en classe A.<br />

À l’écoute, l’iFI Audio iPhono2 délivre une restitution<br />

très propre. Il revendique être un roi du silence<br />

et, effectivement, quels que soient les réglages<br />

sélectionnés, le bruit de fond demeure très mesuré.<br />

Avec lui, les basses sont fermes et profondes.<br />

L’aigu bénéficie d’une bonne définition. L’i<strong>mag</strong>e<br />

stéréophonique est bien campée, très stable, avec<br />

des dimensions réalistes et un beau relief. L’iPhono<br />

2 permet à l’utilisateur de beaucoup jouer sur le<br />

rendu sonore, mais il n’impose pas <strong>pour</strong> autant sa<br />

personnalité. On peut même dire que cet appareil<br />

est neutre et droit. Il laisse s’exprimer pleinement la<br />

cellule et la platine qui lui sont reliées, ne cherchant<br />

pas à enjoliver artificiellement le message sonore.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : préampli Phono MM/MC, avec réglage<br />

d’impédance et capacité de charge, corrections RIAA,<br />

Decca et Columbia<br />

•Réponse en fréquence : 10 Hz à 100 kHz/±0,5 dB<br />

Plage dynamique : 111 dB(A) en MM, 106 dB(A) en MC<br />

•Rapport signal/bruit : 85 dB(A) <strong>pour</strong> référence de 5 mV<br />

•Diaphonie :


DALI OBER<strong>ON</strong><br />

DALI OBER<strong>ON</strong> 5 (Frêne noir)<br />

Redécouvrez la <strong>mag</strong>ie de la musique<br />

En 1983, nous avons créé DALI avec <strong>pour</strong> mission de reproduire de la<br />

musique comme l’artiste l’a voulu. Entre-temps, nous avons beaucoup<br />

appris en 35 ans. Il y a des choses simples - comme l’usage du bois<br />

et du papier <strong>pour</strong> créer les cônes de haut-parleur à faible perte. Et<br />

certaines choses sont incroyablement complexes – par exemple<br />

comment éradiquer la distorsion dans des systèmes à aimant de fer.<br />

DALI OBER<strong>ON</strong> combine toute cette sagesse et rend le son<br />

audiophile abordable et apporte le rêve d’une reproduction musicale<br />

parfaite à un public beaucoup plus large. Avec DALI OBER<strong>ON</strong>, nous<br />

vous invitons à découvrir vos chansons préférées - et à redécouvrir<br />

la <strong>mag</strong>ie de la musique.<br />

www.dali-speakers.com


LES ENCEINTES<br />

ACOUSTIQUES


42<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

DALI<br />

500 €<br />

Oberon On-Wall<br />

Comme nous l’avons vu avec la colonne Oberon 5 à laquelle nous avons décerné cinq<br />

étoiles, la nouvelle série d’enceintes Oberon de la marque danoise Dali affiche un<br />

excellent rapport qualité/prix tant <strong>pour</strong> les performances que la finition de ses modèles.<br />

Elle comporte aussi une référence très originale <strong>pour</strong> sa catégorie, une enceinte murale,<br />

l’Oberon On-wall, qui se veut totalement autonome, aussi bien adaptée à la vraie <strong>Hifi</strong><br />

qu’au Home Cinéma. par Pierre Stemmelin<br />

Nous avons reçu une paire d’enceintes Dali Oberon<br />

On-wall en finition chêne clair, notre préférée,<br />

associant un baffle peint en blanc légèrement ivoire,<br />

un cache amovible en tissu gris chiné et des flancs<br />

recouverts d’un vinyle imitation bois, assez épais,<br />

avec des nervures bien marquées donnant une très<br />

belle impression de matière. Cette enceinte est<br />

vraiment très compacte et ne mesure pas plus de<br />

12 cm d’épaisseur avec son cache en place. Il suffit<br />

d’une cheville et d’une grosse vis <strong>pour</strong> l’accrocher<br />

au mur, comme un tableau. Elle n’est pas très<br />

lourde. Sur son dos, un grand et solide panneau en<br />

matériau synthétique intègre la patère de fixation<br />

ainsi que les deux évents d’accord bass-reflex<br />

moulés. Ces derniers sont d’un dessin très ingénieux<br />

puisqu’ils rayonnent à travers l’espace d’environ 1<br />

cm ménagé entre le fond de l’enceinte et le mur<br />

et se servent de la réflexion sur ce dernier <strong>pour</strong><br />

amplifier les graves.<br />

Les haut-parleurs de la Dali Oberon On-wall sont de<br />

conception similaire à ceux de l’enceinte colonne<br />

Oberon 5. Le tweeter à dôme textile de 29 mm est


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

43<br />

identique tandis que le boomer de 13,5 cm est à<br />

membrane en fibre de bois. Tous deux sont dotés<br />

de très sérieux moteurs ; celui du boomer inclut<br />

la technologie SMC (Soft Magnetic Compound)<br />

propre à Dali.<br />

La construction de l’ensemble est très propre<br />

et soignée. Les haut-parleurs sont encastrés en<br />

affleurement du baffle, avec des joints et plaques<br />

sur leur <strong>pour</strong>tour évitant une rupture de profil<br />

et les néfastes effets de bord qui en découlent.<br />

L’ébénisterie est assemblée à partir de panneaux de<br />

médium de 16 mm d’épaisseur de bonne densité.<br />

Des enceintes murales dont le son n’est<br />

absolument pas plat<br />

Sur le terrain, les prestations sonores des Oberon<br />

On-wall nous ont réellement surpris. Le rendement<br />

et la tenue en puissance ne sont pas très élevés,<br />

mais, en dehors de ces deux points, ces enceintes<br />

s’affranchissent extrêmement bien des limitations<br />

que l’on constate habituellement sur les enceintes<br />

murales. Cela est d’autant plus surprenant que nous<br />

avons affaire à des produits très abordables, dont<br />

le prix est très loin de celui de modèles comme les<br />

Lyngdorf FR-1 ou les Artcoustic CPH-10P.<br />

La restitution sonore ne semble absolument pas<br />

sortir de petites boîtes. Elle a de l’ampleur. La<br />

scène stéréophonique n’est pas extrêmement<br />

profonde, mais pas non plus confinée ou écrasée.<br />

Elle décrit un large espace tout en ayant une<br />

excellente focalisation. En écoute de proximité,<br />

avec les Oberon On-wall positionnées de chaque<br />

côté d’un téléviseur par exemple, les voix se<br />

matérialisent extrêmement bien au centre tandis<br />

que les ambiances se développent tout autour,<br />

dépassant largement du cadre physique formé par<br />

les enceintes.<br />

Les timbres sont d’un très bel équilibre se<br />

caractérisant par des médiums pleins, une légère<br />

clarté et une bonne définition dans les aigus, ainsi<br />

que des graves totalement surprenants (oui, on se<br />

répète). Les Dali Oberon On-wall sont réellement<br />

autonomes et ne nécessitent pas l’ajout d’un caisson<br />

de grave. Elles ont une certaine douceur et du<br />

punch. Elles ne descendent pas jusqu’à l’infragrave,<br />

mais ont de petites basses bien consistantes et<br />

chaleureuses. Elles rivalisent sans peine avec de<br />

très bonnes enceintes de bibliothèque de la même<br />

catégorie de prix et en distancent même plusieurs.<br />

Nous avons enfin trouvé des enceintes murales<br />

abordables qui sonnent aussi bien que de très bons<br />

modèles de bibliothèque de catégorie équivalente.<br />

Les Dali Oberon On-wall sont une grande réussite.<br />

Nous les recommandons sans aucune réserve.<br />

Spécifications<br />

•Type : enceinte murale, deux voies, bass-reflex avec<br />

évents dorsaux accordés à 50 Hz<br />

•Boomers : de 13,5 cm à membrane en papier et fibre<br />

de bois<br />

•Tweeter : à dôme en textile imprégné de 29 mm<br />

•Réponse en fréquence : 55 Hz à 26 kHz (±3 dB)<br />

•Impédance nominale : 6 ohms<br />

•Sensibilité : 86,5 dB/2,83 V/1 m<br />

•Puissance d’ampli recommandée : de 25 à 100 watts<br />

•Niveau SPL max. : 107 dB<br />

•Fréquence de coupure du filtre : 2,1 kHz<br />

•Dimensions : 385 x 245 x 120 mm<br />

•Poids : 4,9 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

•<br />

Performances<br />

Design<br />

Musicalité


44 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

DAVIS<br />

ACOUSTICS<br />

Mia 20<br />

Les Davis (Club) Mia 20 sont vendues à moins<br />

de 200 € la paire. Mais cela reste de vraies<br />

enceintes HiFi. Nous avons testé et fortement<br />

approuvé. par Pierre Stemmelin<br />

L’ensemble est monté au sein d’ébénisteries en<br />

panneaux de médiums de 9 mm avec des façades<br />

de 16 mm d’épaisseur.<br />

200 €<br />

Les Mia 20, de la marque française Davis Acoustics,<br />

ont été lancées à 200 € la paire, mais au moment<br />

de notre test, on les trouvait facilement <strong>pour</strong> moins<br />

de 150 €. À ce prix-là, on <strong>pour</strong>rait croire que ce sont<br />

des enceintes conçues au rabais, à la va-vite, à partir<br />

des premiers haut-parleurs trouvés en solde sur le<br />

marché chinois. Bref, on se dit que cela ressemble<br />

de loin à de la HiFi, mais que ça ne doit pas<br />

vraiment en être.<br />

Du coup, lorsque l’on découvre en vrai et touche<br />

<strong>pour</strong> la première fois les Davis Mia 20, on est<br />

surpris par le sérieux qui se dégage de ces petites<br />

enceintes. Certes, leur habillage n’est pas luxueux,<br />

mais leur finition est très propre. Le vinyle imitation<br />

bois de leurs flancs a une certaine prestance, de<br />

même que le vinyle satiné gris sombre de leur baffle.<br />

Leurs caches en tissu amovibles, montés sur des<br />

cadres en bois aux bords arrondis sont parfaitement<br />

tendus. En façade, les châssis des transducteurs sont<br />

montés en affleurement, de même que l’évent bassreflex,<br />

solidement collé, dont l’embouchure semilaminaire<br />

donne une petite touche d’originalité.<br />

La finition et le design des Davis Mia 20 n’ont<br />

donc rien d’indigent. Il en va de même <strong>pour</strong> les<br />

transducteurs. Chaque enceinte est dotée d’un<br />

vrai tweeter à dôme en textile imprégné de 25 mm<br />

avec aimant néodyme refroidi par petit radiateur.<br />

Ce tweeter est accompagné par un boomer de<br />

13 cm installé au plus près de lui <strong>pour</strong> une bonne<br />

cohérence de phase, à membrane en fibre de verre<br />

tressée teintée jaune <strong>pour</strong> rappeler le Kevlar utilisé<br />

sur les autres productions de Davis Acoustics.<br />

À l’écoute, les Davis Mia 20 sont de vraies<br />

enceintes HiFi qui ont beaucoup de charme.<br />

Elles n’ont pas une grosse sensibilité (le rendement<br />

et la réponse en fréquence annoncées dans les<br />

spécifications nous semblent assez optimistes),<br />

mais leur tenue en puissance est bien plus que<br />

correcte. Les moteurs de leurs boomers utilisent<br />

des aimants ferrite de diamètre modeste. Le grave<br />

n’est donc pas très tenu et ferme. En contrepartie,<br />

il descend relativement bien, donne de la rondeur<br />

et de l’ampleur à la restitution sonore. L’i<strong>mag</strong>e<br />

stéréophonique remplit bien l’espace. Le son<br />

n’est pas trop clair ou étriqué. Les aigus concilient<br />

douceur et définition. Le registre médium est<br />

frais et alerte. Les Davis Mia 20 ne cherchent pas<br />

à être ultra précises ou neutres, mais produisent<br />

un son harmonieux, vivant et homogène. Pour le<br />

prix auquel elles sont proposées, on ne trouve pas<br />

grand-chose à redire. On en connaît de beaucoup<br />

plus chères qui sonnent nettement moins bien.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : enceinte de bibliothèque ou à accrocher au mur,<br />

deux voies, bass-reflex accordé par évent frontal<br />

semi-laminaire<br />

•Tweeter : à dôme textile de 25 mm<br />

•Boomer : de 13 cm à membrane en fibre de verre<br />

•Réponse en fréquence : 55 Hz à 20 kHz<br />

•Rendement : 88 dB<br />

•Puissance admissible nominale/max. : 80/100 watts<br />

•Dimensions : 27 x 16,5 x 20 cm<br />

•Poids : 2,65 kg<br />

Notre avis


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46<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

ELIPS<strong>ON</strong><br />

690 €<br />

Planet L<br />

Si vous cherchez une enceinte design abordable qui sort des sempiternels canons du<br />

coffret parallélépipédique, les Elipson Planet L, en forme de boules, se posent comme des<br />

références incontournables. Voyons si elles ne sacrifient pas la qualité de conception et<br />

les performances acoustiques sur l’autel de la beauté.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Nous avons reçu les Planet L dans leur version<br />

noire et dorée commémorant les 80 ans de la<br />

marque française Elipson. Elles existent aussi en<br />

blanc et argent ainsi que dans toute une palette de<br />

couleurs : rouge, bleu, «Neptune stone», «Saturn<br />

dust»... En forme de sphères d’un peu moins de 30<br />

cm de diamètre, elles sont livrées avec un anneau<br />

métallique leur servant de support, les empêchant<br />

de rouler et dont nous avons pu vérifier la bonne<br />

stabilité. Il est également possible de les monter<br />

sur des pieds, des accroches murales ou de plafond<br />

spécifiquement étudiés <strong>pour</strong> elles et disponibles en<br />

option.<br />

Une finition impeccable et une construction<br />

solide renfermant un haut-parleur coaxial<br />

haut de gamme<br />

La coque des Planet L est réalisée en fonte<br />

métallique, parfaitement lisse de l’extérieur. Cette<br />

coque est de forte épaisseur, relativement lourde.<br />

Elle ne sonne pas et ne tinte pas comme une cloche


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

47<br />

lorsqu’on la frappe avec la pulpe du doigt ou avec<br />

l’ongle. Cette absence de résonance est le gage<br />

d’une restitution sonore sans coloration marquée.<br />

L’accord de la charge est de type bass-reflex, à partir<br />

d’un petit évent tubulaire arrière, en métal, moulé<br />

d’une pièce avec la coque.<br />

À l’avant, une grille métallique arrondie, maintenue<br />

par des aimants, protège le haut-parleur. Celui-ci<br />

est un modèle haut de gamme coaxial fabriqué sur<br />

cahier des charges. Il réunit un boomer de 16,5 cm<br />

à membrane en papier traité et un tweeter à dôme<br />

textile de 25 mm et amorce de pavillon. Son saladier<br />

en métal moulé est d’une grande rigidité. Il accueille<br />

un très sérieux moteur blindé.<br />

On note enfin, en inspectant l’intérieur, la qualité<br />

des composants utilisés <strong>pour</strong> le filtre de ces<br />

Elipson Planet L, notamment la présence de gros<br />

condensateurs au polypropylène. L’ensemble est du<br />

très bel ouvrage.<br />

toujours d’un grand agrément d’écoute, reposantes<br />

et relaxantes, aussi plaisantes en fond sonore qu’à<br />

volume un peu plus soutenu <strong>pour</strong> faire monter<br />

l’ambiance. Ce ne sont pas des produits purement<br />

hifistes, mais très réussis et au tarif parfaitement<br />

positionné.<br />

•<br />

À l’écoute des Elipson Planet L : esprit<br />

«lounge»<br />

À l’écoute, les Elipson Planet L délivrent un son<br />

sobre et très propre qui leur sied bien. Leur<br />

rendement n’est pas très élevé (les 90 dB annoncés<br />

par le constructeur nous semblent un peu gonflés),<br />

leur dynamique est légèrement retenue, mais elles<br />

tiennent bien la puissance. Leur restitution a de la<br />

classe, de la distinction. Elle est douce et posée,<br />

d’un équilibre tonal légèrement descendant, fort<br />

agréable. Le registre grave est d’une densité,<br />

d’une fermeté et d’une profondeur relativement<br />

surprenantes compte tenu du volume somme toute<br />

assez réduit de ces enceintes. Il ne sombre pas<br />

<strong>pour</strong> autant dans un aspect boomy. La restitution<br />

n’est pas du tout ronde et faussement chaleureuse,<br />

ce qui est très bien <strong>pour</strong> des enceintes en forme<br />

de boules. Les timbres sont bien définis, neutres<br />

avec de la matière et de l’ouverture dans le registre<br />

médium. Les voix sonnent juste. Elles ont du<br />

corps, mais ne sont absolument pas empâtées.<br />

L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique <strong>pour</strong>rait être un peu<br />

plus spatialisée. En revanche, elle est bien stable<br />

et précisément dessinée. L’aigu <strong>pour</strong>rait être<br />

légèrement plus aérien. En contrepartie, il est<br />

doux, pur, il a un joli filé sans être étouffé. Il ne se<br />

montre jamais insistant, ne dérape jamais vers des<br />

stridences.<br />

Les Elipson Planet L demandent un ampli d’une<br />

puissance certaine (plus de 50 watts par canal) <strong>pour</strong><br />

en tirer pleinement parti. Ce sont des enceintes<br />

Spécifications<br />

•Type : enceinte de bibliothèque, deux voies, bass-reflex<br />

avec évent dorsal<br />

•Haut-parleur : coaxial avec boomer de 16,5 cm et<br />

tweeter à dôme de 25 mm<br />

•Puissance d’ampli recommandée (NDLR : par le<br />

constructeur, pas par nous) : 30 à 80 watts<br />

•Réponse en fréquence : 48 Hz à 20 kHz (±3 dB)<br />

•Impédance : 6 ohms<br />

•Sensibilité : 90 dB/1 W/1 m (NDLR : pendant nos essais,<br />

elle nous a semblé plus faible)<br />

•Dimensions : 29 cm de diamètre<br />

•Poids : 7 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Design<br />

Musicalité


48 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

49<br />

FYNE AUDIO<br />

F302<br />

Après les excellentes enceintes colonnes F501, nous nous intéressons à<br />

leurs petites sœurs F302 de la jeune marque écossaise Fyne Audio. Elles<br />

sont proposées au prix particulièrement agressif de 500 € la paire, mais<br />

ne semblent pas conçues au rabais et l’on sent que de très bonnes fées<br />

de l’acoustique se sont penchées sur leur berceau. Voyons si le coup de<br />

baguette <strong>mag</strong>ique a fait son effet. par Pierre Stemmelin<br />

500 €<br />

Fyne Audio est la nouvelle marque phénomène<br />

d’enceintes <strong>Hifi</strong> écossaise. Elle a été créée par une<br />

équipe de vieux briscards de l’audio, transfuges<br />

de Tannoy chez qui ils ont fait leurs armes pendant<br />

plusieurs décennies. Leur savoir-faire et leur longue<br />

expérience sont immédiatement palpables lorsque<br />

l’on découvre les enceintes colonnes F501, ou<br />

les F302 qui nous intéressent ici. La fabrication<br />

ne doit rien au hasard et semble le résultat d’une<br />

production industrielle parfaitement maîtrisée.<br />

Des enceintes <strong>Hifi</strong> économiques qui ont déjà<br />

fière allure et des haut-parleurs sérieux<br />

La Fyne Audio F302 est une enceinte colonne, deux<br />

voies, à deux haut-parleurs, bien proportionnée.<br />

Elle arbore des dimensions déjà généreuses tout en<br />

restant encore très facilement logeable. Sa finition<br />

est moins luxueuse que celle de sa grande sœur<br />

F501, mais elle ne manque pas de charme et elle<br />

est déjà soigneusement travaillée. L’ébénisterie<br />

est construite en panneaux de médium de 16 mm<br />

d’épaisseur. Son habillage vinyle imitation bois ne<br />

fait pas trop low-cost. Elle est montée sur deux<br />

embases galbées et proéminentes, en matériaux<br />

de synthèse (une à l’avant et l’autre à l’arrière) qui<br />

assurent une très bonne stabilité et sous lesquelles<br />

ont peut visser, si nécessaire, les pointes métalliques<br />

de couplage fournies.<br />

L’accord de la charge est réalisé en bass-reflex par<br />

un évent tubulaire qui débouche au milieu du dos<br />

de l’enceinte. Les deux haut-parleurs sont installés<br />

tout en haut du baffle avant, assez proches l’un de<br />

l’autre. Le tweeter est un modèle à dôme de 25 mm<br />

en fibre polyester imprégnée. Il est protégé par<br />

une grille métallique maintenue par des aimants et<br />

placée sur un large bandeau bombé en plastique<br />

brillant qui donne beaucoup de style à l’ensemble.<br />

Le boomer juste en dessous de ce tweeter est<br />

une unité de 15 cm. Il possède une membrane<br />

en papier multifibre enduit, une ogive centrale<br />

solidaire du moteur et une suspension périphérique<br />

à stries concentriques. Protégé par un cache en<br />

tissu amovible reprenant la même courbure que<br />

le support en plastique du tweeter, il est fixé<br />

sous pression grâce à une entretoise interne de<br />

l’ébénisterie qui prend appui sur l’arrière de son<br />

moteur.<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Type : enceinte colonne deux voies, bass-reflex à<br />

évent dorsal<br />

•Tweeter : à dôme en fibre polyester imprégnée<br />

de 25 mm<br />

•Boomer : de 15 cm à membrane multifibre<br />

•Sensibilité : 90 dB/2,83 V/1 m<br />

•Impédance nominale : 8 ohms<br />

•Réponse en fréquence : 36 Hz à 28 kHz (à -6 dB)<br />

•Filtre : coupures à 3,2 kHz du second et troisième ordre<br />

•Dimensions : 93,2 x 19 x 27,1 cm (hors pieds, l’unité)<br />

•Poids : 13,3 kg (l’unité)<br />

•Finitions : noyer, frêne cendré, chêne clair<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Design - finition<br />

Musicalité


50 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

Elles ont des limites, mais aussi de quoi vous<br />

mettre en transe<br />

Naturellement, les Fyne Audio F302 restent des<br />

enceintes <strong>Hifi</strong> colonnes d’entrée de gamme. Leurs<br />

coffrets sont basiques, non bardés de renforts<br />

internes en <strong>tous</strong> sens et produisent quelques<br />

colorations. La tenue en puissance est plus<br />

limitée que sur certains modèles haut de gamme.<br />

Cependant, dans un salon de dimension standard,<br />

les F302 sont capables d’envoyer déjà pas mal de<br />

décibels et de mettre le feu acoustique <strong>pour</strong> une<br />

soirée festive. Elles ont un grave généreux qui a<br />

du poids, de l’impact et de la dynamique. Leur<br />

rendement est de bon niveau. Leur registre aigu<br />

a de la douceur et de la finesse. Ces enceintes<br />

ne cherchent pas l’ultra haute précision ni la<br />

transparence absolue, mais elles savent à la fois<br />

être débridées et conserver de la tenue. Leur<br />

i<strong>mag</strong>e sonore remplit l’espace avec consistance,<br />

évite tout caractère étriqué tout en conservant une<br />

bonne cohérence. Nous avons été hypnotisés par<br />

la restitution de «Shadow», version «End Credits»<br />

de l’album du même nom de Chromatics, version<br />

«12 inch Mixes», baignée par la voix chaude et<br />

hyper réverbérée de Ruth Radelet, des orgues<br />

vrombissants, des violons synthétiques et un petit<br />

air de tintements de clochettes en arrière-plan.<br />

En passant ensuite à un morceau plus virulent,<br />

le «Let’s Dance» de David Bowie («Nile Rodger’s<br />

String Version, Radio Edit»), les Fyne Audio F302 se<br />

montrent superbement énergiques, endiablées avec<br />

un excellent sens du rythme. Bravo, bravo, bravo<br />

! Fyne Audio, nous sommes fans de la première<br />

heure, et nous le restons.<br />


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52<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

JM REYNAUD<br />

Lucia<br />

680 €<br />

Jean-Marie Reynaud est un constructeur d’enceintes <strong>Hifi</strong> français de dimension semi-artisanale. La<br />

Lucia est son plus petit modèle, celui d’entrée de gamme, mais elle est déjà réalisée avec beaucoup<br />

de soin, d’attention et d’amour. Voyons si cela s’entend. par Pierre Stemmelin<br />

La Jean-Marie Reynaud Lucia est une enceinte<br />

compacte, à poser sur un meuble ou un pied<br />

adapté, simple, pas prétentieuse, conçue et<br />

fabriquée intégralement en France. On peut dire<br />

qu’elle est une représentante de la <strong>Hifi</strong> locale,<br />

équitable et durable. Contrairement à beaucoup de<br />

marques de grande diffusion <strong>pour</strong> lesquelles on se<br />

demande si quelqu’un en interne à au moins pris le<br />

temps d’essayer et écouter le produit en conditions<br />

réelles, ici, avec la JMR Lucia tout indique l’attention<br />

portée à son étude, son optimisation <strong>pour</strong> une<br />

enceinte avec laquelle il fera bon vivre pendant de<br />

nombreuses années.<br />

De la simplicité et une attention portée à<br />

chaque petit détail<br />

Contrairement à l’année dernière concernant la<br />

grande sœur, Folia Jubilé, nous n’aurons cette<br />

fois rien à redire sur les proportions de la JMR<br />

Lucia, car nous les trouvons juste parfaites. Cette<br />

enceinte ne propose pas de luxueuse finition en


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

53<br />

Spécifications<br />

•Type : enceinte de bibliothèque, 2 voies, accordée en<br />

bass-reflex par évent frontal laminaire<br />

•Haut-parleurs : boomer de 13 cm à membrane en papier,<br />

tweeter à dôme textile de 25 mm<br />

•Bande passante : 65 Hz à 18 kHz<br />

•Impédance : 6 ohms (minimum)<br />

•Sensibilité : 85 dB/2 V/1 m<br />

•Type de filtrage : 12dB/octave, fréquence de raccordement<br />

à 3500 Hz<br />

•Dimensions : 18 x 23 x 37 cm (l’unité)<br />

•Poids : 7 kg (l’unité)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Design - finition<br />

Musicalité<br />

bois véritable, mais la laque blanche, légèrement<br />

nacrée, dans laquelle nous l’avons reçue <strong>pour</strong><br />

notre test lui va à ravir soulignant sa ligne d’une<br />

beauté élémentaire.<br />

Par ailleurs, chaque petit détail semble avoir été<br />

étudié avec beaucoup d’attention. Le dessin de<br />

l’embouchure de l’évent laminaire bass-reflex, en<br />

bas de la façade, se marie à merveille au cache en<br />

tissu aux extrémités en arc de cercle et au baffle<br />

dont les arrêtes gauche et droite sont arrondies.<br />

Cette embouchure est bordée d’un petit tapis<br />

de feutre, comme le <strong>pour</strong>tour des haut-parleurs<br />

afin de limiter les bruits d’écoulement d’air et les<br />

effets de bord.<br />

Les haut-parleurs sont fabriqués sur cahier des<br />

charges et d’origine française. Le boomer est de<br />

13 cm de diamètre. Il possède une membrane<br />

en papier enduit avec bobine mobile sur support<br />

aluminium de 25 mm et une ogive centrale en<br />

caoutchouc solidaire du moteur à double aimant. Le<br />

tweeter à dôme textile de 25 mm est logé au fond<br />

d’une petite amorce de pavillon et dispose d’une<br />

chambre arrière d’amortissement.<br />

Le bornier simple câblage de la JM Reynaud Lucia<br />

n’a rien d’excentrique, par contre les éléments<br />

qui ne se voient pas de l’extérieur, mais qui font la<br />

différence à l’écoute, on fait l’objet d’une étude<br />

très sérieuse et approfondie. Cela commence par<br />

la charge acoustique (l’ébénisterie) réalisée en<br />

panneaux de médium de bonne épaisseur (19 mm),<br />

tapissée intérieurement de plaques de bitume et de<br />

mousse. Cela se <strong>pour</strong>suit par le filtre de répartition<br />

des fréquences entre le boomer et le tweeter.<br />

Ce filtre utilise des composants haut de gamme,<br />

d’origine Jantzen, d’une qualité rare dans cette<br />

catégorie de prix.<br />

uuu


54 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

Le timbre juste, le tempo leste, les basses<br />

alertes... le bonheur quoi !<br />

Il ne faut que quelques secondes <strong>pour</strong> se rendre<br />

compte à l’écoute que ces enceintes Jean-Marie<br />

Reynaud Lucia sonnent merveilleusement bien.<br />

Elles sont d’un pouvoir de séduction exceptionnel,<br />

dans leur catégorie de prix, mais aussi bien au-delà.<br />

Nous les avions déjà écoutées lors d’une de leurs<br />

premières présentations au public en 2017. Nos<br />

nouveaux essais nous ont totalement confirmés<br />

nos très bonnes premières impressions. Certes, ces<br />

enceintes ont un rendement modéré ainsi qu’une<br />

bande passante et une tenue en puissance pas<br />

démesurées. Mais <strong>pour</strong> le reste, elles touchent<br />

à la perfection. Leur équilibre tonal n’appelle<br />

strictement aucun reproche. La restitution musicale<br />

est fluide, spontanée, d’une vitalité et d’un naturel<br />

que l’on ne rencontre que très rarement.<br />

Nous avons soumis les JM Reynaud Lucia à<br />

<strong>tous</strong> les styles de musique, aussi bien sur des<br />

enregistrements acoustiques les plus neutres<br />

possibles de Classique ou de Jazz qu’à d’autres<br />

de R’n B ou Electro ultra trafiqués. Nous les avons<br />

fait tourner pendant des heures et des heures, leur<br />

avons demandé de rejouer nos playlists et morceaux<br />

préférés à n’en plus finir, en remontant très loin dans<br />

notre catalogue. Jamais, elles ne nous ont déçues,<br />

que ce soit <strong>pour</strong> une écoute de musique de fond<br />

ou à régime plus soutenu <strong>pour</strong> des auditions plus<br />

pointues. Avec les JM Reynaud Lucia la musique<br />

s’écoule de façon évidente. Elles ne font pas tout.<br />

Elles ne sont pas artificiellement démonstratives,<br />

ne cherchent pas à battre des records techniques.<br />

Mais, avec elles, la musique s’écoule de façon<br />

totalement évidente sans que l’on ne ressente de<br />

frustration ou de fatigue. Le tempo, les timbres,<br />

l’i<strong>mag</strong>e stéréophonique... tout est en place... c’est le<br />

bonheur.<br />


ESSENTIAL<br />

AUDIO SYSTEMS<br />

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ESSENTIAL III<br />

La gamme flexible<br />

1. Choisissez votre couleur :<br />

ESSENTIAL<br />

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2. Choisissez les fonctions dont vous avez besoin :<br />

Une platine vinyle simple et économique dotée de matériaux et éléments de qualité supérieure, rien de<br />

plus, car vous êtes déjà équipé d’un préampli phono ? (Essential III - 359 €). Une platine avec préampli<br />

phono intégré <strong>pour</strong> la brancher directement à votre ampli ? (Essential III Phono - 399 €). Une platine<br />

avec changement de vitesse électronique <strong>pour</strong> passer d’un seul clic du 33 au 45T et vice-versa ?<br />

(Essential III SB - 399 €). Une platine avec préampli phono et émetteur Bluetooth <strong>pour</strong> s’affranchir de<br />

câbles disgracieux ? (Essential III BT - 399 €). Une platine avec préampli phono et sortie optique <strong>pour</strong><br />

la relier à votre barre de son ? (Essential III Digital - 399 €). Vous aimeriez une sortie jack sur la façade<br />

et un préampli phono intégré <strong>pour</strong> profiter de votre casque et de votre musique en toute discrétion ?<br />

(Essential III HP - 449 €). Vous avez envie d’une platine multifonctions qui permettra aussi d’enregistrer<br />

vos disques sous forme digitale ? (Essential III Recordmaster - 449 €).<br />

3. Repartez avec VOTRE platine Essential III !<br />

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VOTRE MUSIQUE, VOTRE CHOIX !<br />

“Au lieu de surcharger une platine avec de multiples fonctionnalités inutiles, nous avons créé une gamme avec sept<br />

configurations différentes. Ainsi, les composants ont été sélectionnés sans compromis et vous êtes en mesure de choisir la<br />

configuration qui vous convient le mieux. Vous ne payez que <strong>pour</strong> les fonctionnalités dont vous avez vraiment besoin.”<br />

- Heinz Lichtenegger, fondateur & PDG<br />

ESSENTIAL<br />

ESSENTIAL


XXX <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

POLK AUDIO<br />

Signature S20e<br />

Depuis que sa maison mère Sound United<br />

a acquis Denon et Marantz, la marque<br />

d’enceintes acoustiques américaine Polk Audio,<br />

qui fait partie des leaders aux États-Unis,<br />

déploie beaucoup d’énergie afin de s’imposer<br />

également en Europe. Pour cela, elle nous<br />

propose <strong>pour</strong> 2019 une évolution de son gros<br />

modèle de bibliothèque que nous avons testé<br />

l’an dernier sous sa référence Signature S20 et<br />

qui devient désormais Signature S20e.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

400 €<br />

La Polk Audio Signature S20e est une grosse<br />

enceinte de bibliothèque, de type deux voies, à<br />

deux haut-parleurs, accordée en bass-reflex. Son<br />

design est un peu massif et sa finition n’est pas de<br />

grand luxe, mais l’usinage et l’assemblage de son<br />

ébénisterie sont fort sérieux et ne souffrent pas de<br />

défaut. Disponible en blanc ou noir, la Signature<br />

S20e fait même preuve d’une recherche esthétique<br />

certaine avec sa façade en vinyle granité rehaussé<br />

d’un contre-baffle en plastique brillant et ses flancs<br />

imitant un bois cérusé.<br />

Le volume de charge conséquent de cette enceinte<br />

Polk Audio présente un avantage. Il lui permet<br />

de délivrer un grave profond, virulent et puissant.<br />

Cela est d’autant plus intéressant que l’évent<br />

d’accord bass-reflex, situé à l’arrière, présente une<br />

particularité : son embouchure est coiffée d’un large<br />

panneau en matériau de synthèse renforcé avec en<br />

son centre une ogive de façon à disperser les ondes<br />

sur 360°. Grâce à cette astuce, la Signature S20e<br />

peut être collée au mur sans que cela ne génère<br />

trop de coloration dans les basses. Son registre<br />

grave est également beaucoup moins sensible à<br />

l’acoustique et aux dimensions de la pièce que<br />

sur d’autres enceintes. Cette Signature S20e est<br />

capable d’un grave très costaud et généreux aussi<br />

bien dans une grande qu’une petite pièce et cela<br />

sans générer trop de saturation. En ce sens, elle<br />

nous paraît particulièrement bien indiquée <strong>pour</strong><br />

une installation Home Cinéma.<br />

Pour ce qui est des performances annoncées par le<br />

constructeur et de l’apparence extérieure, il semble<br />

à première vue qu’il n’y ait aucune différence avec<br />

le modèle de l’an dernier. Mais en y regardant de<br />

plus près, nous avons pu vérifier que Polk Audio a<br />

effectivement revu et amélioré sa copie. On retrouve<br />

le même tweeter à dôme textile en térylène de 25<br />

mm. Le boomer est toujours de 16,5 cm de diamètre<br />

à membrane en polypropylène renforcé par du<br />

mica, mais il a troqué son cache noyau concave<br />

rigide <strong>pour</strong> un dôme en caoutchouc souple.<br />

À l’intérieur de l’ébénisterie, construite en<br />

panneaux de médium de 18 mm d’épaisseur,<br />

on remarque l’addition d’une entretoise de<br />

rigidification longitudinale et d’un peu plus de<br />

Dacron amortissant, tandis que le filtre évolue vers<br />

un schéma plus complexe et travaillé. On note<br />

aussi l’apparition de tampons de mousse derrière<br />

le contre-baffle en plastique et d’un anneau autour<br />

du tweeter, toujours dans le but de lutter contre les<br />

vibrations et résonances parasites.<br />

À l’écoute, les Polk Audio Signature S20e affirment<br />

leur personnalité. Elles ont un gros son et un<br />

équilibre physiologique. Leurs basses peuvent<br />

sembler un peu répétitives et manquer de nuance,<br />

mais la restitution est d’une bonne cohérence<br />

générale. Par rapport aux modèles de précédente<br />

génération, les Signature S20e semblent avoir<br />

gagné en précision, ainsi qu’en stabilité de l’i<strong>mag</strong>e<br />

stéréophonique, qui demeure par ailleurs très<br />

ample. Elles excellent toujours autant <strong>pour</strong> les<br />

bandes-son de films musclées ou de la musique<br />

Electro, se montrant très agréables à bas niveau<br />

d’écoute comme à volume élevé où elles sont<br />

confortables, sans se désunir ni déraper vers de<br />

l’agressivité.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : enceinte compacte, «de bibliothèque», deux<br />

voies, accordée en bass-reflex par évent dorsal<br />

•Tweeter : dôme textile de 25 mm<br />

•Boomer : 16,5 cm à membrane en polypropylène mica<br />

•Puissance recommandée : 20 à 125 watts<br />

•Sensibilité : 88 dB/1 W/1 m<br />

•Réponse en fréquence : 39 Hz à 40 kHz<br />

•Dimensions : 37,6 x 21,6 x 35 cm l’unité<br />

•Poids : environ 7,71 kg l’unité<br />

Notre avis


Un événement au


58 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

Q ACOUSTICS<br />

3020i<br />

La marque britannique Q Acoustics s’est<br />

initialement rendue célèbre grâce à ses petites<br />

enceintes HiFi à la fois d’esprit audiophile et<br />

présentant un excellent rapport qualité/prix.<br />

Depuis sa fondation en 2006, elle a élargi son<br />

offre, mais la concurrence s’est aussi renforcée<br />

en entrée de gamme. Voyons avec les petites<br />

3020i si Q Acoustics tient toujours le haut du<br />

pavé dans son domaine de prédilection.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Les 3020i adoptent un format typique des<br />

enceintes dites «de bibliothèque» de Q Acoustics.<br />

Leurs façades sont assez ramassées et de petites<br />

dimensions, dotées de coins très arrondis,<br />

tandis que leurs coffrets sont d’une profondeur<br />

relativement importante. Cette géométrie a<br />

<strong>pour</strong> but de limiter les résonances parasites à<br />

l’intérieur des ébénisteries. Les évents d’accord<br />

bass-reflex débouchant vers l’arrière et les prises<br />

de raccordement, spécialement dessinées <strong>pour</strong> Q<br />

Acoustics, étant légèrement proéminentes, cela<br />

ne facilite pas l’installation dans une étagère. Ces<br />

enceintes trouveront donc mieux leur place sur un<br />

buffet ou des pieds dédiés, décollées du mur d’au<br />

moins une quinzaine de centimètres.<br />

La finition est de son côté très soignée et assez<br />

réussie <strong>pour</strong> des enceintes à seulement 300 €<br />

la paire. Pour nos tests, nous avons reçu les Q<br />

Acoustics 3020i en finition façon noyer anglais,<br />

revêtues d’un vinyle fort qualitatif présentant de<br />

belles veinures. Elles sont également disponibles en<br />

blanc, noir ou anthracite mat. Les transducteurs sont<br />

entourés d’enjoliveurs chromés. Même les évents<br />

sont encastrés en affleurement et bénéficient de<br />

bagues d’anneaux décoratifs.<br />

La qualité de construction des ébénisteries est<br />

également impressionnante compte tenu de<br />

la catégorie de prix. Les coffrets sont réalisés en<br />

panneaux de médium précisément usinés de 19<br />

mm, chacun renforcé par une plaque de renfort<br />

interne, tandis que les baffles montent jusqu’à 25<br />

mm d’épaisseur.<br />

Les haut-parleurs montés au plus près les uns<br />

des autres sont en outre propres à Q Acoustics.<br />

Le tweeter est à diaphragme en textile imprégné<br />

de 35 mm, avec bobine de 22 mm. Le boomer<br />

de 12,5 cm est à cône en papier enduit associé<br />

à un moteur à double aimant ferrite. Le filtrage<br />

entre ces transducteurs est relativement recherché<br />

et complexe, utilisant pas moins de 3 selfs, 5<br />

condensateurs et 5 résistances.<br />

Pour ce qui concerne les résultats d’écoute,<br />

oubliez tout ce que l’on vous a dit sur le soidisant<br />

caractère réservé des petites enceintes<br />

anglaises. Les Q Acoustics 3020i envoient du gros<br />

son. Elles ont une personnalité dynamique, joviale et<br />

généreuse. D’ailleurs, si vous les faites fonctionner<br />

dans une petite pièce, il ne faut pas hésiter à les<br />

calmer un peu en utilisant les bouchons de mousse<br />

fournis, à insérer dans leurs évents bass-reflex. Ces<br />

enceintes ont un bon rendement et donnent de<br />

l’ampleur aux basses. Quand on les pousse très fort,<br />

elles peuvent avoir tendance à perdre en cohérence,<br />

mais leur tenue en puissance est déjà d’un niveau<br />

tout à fait correct. Ces enceintes n’ont pas la classe,<br />

la finesse et la distinction suprême de leurs aînées<br />

les Concept 20. Elles privilégient l’énergie plutôt<br />

que la neutralité. Leur i<strong>mag</strong>e stéréophonique a de<br />

belles dimensions et avec elles, on ne s’ennuie pas.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type : enceinte compacte, «de bibliothèque», deux<br />

voies, accordée en bass-reflex par évent dorsal<br />

•Tweeter : diaphragme de 35 mm et bobine de 22 mm<br />

•Boomer : 12,5 cm à membrane en papier enduit<br />

•Sensibilité : 88 dB/2,83 V/1 m<br />

•Réponse en fréquence : 64 Hz à 30 kHz (-6/+3 dB)<br />

•Fréquence de coupure du filtre : 2,4 kHz<br />

•Dimensions : 170 x 278 x 282 mm l’unité<br />

•Poids : 5,5 kg l’unité<br />

Notre avis<br />

300 €


D D 3045<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

D 3045<br />

<br />

HYBRID<br />

DIGITAL<br />

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Bluetooth <br />

Qualcomm aptX ®<br />

HD<br />

Asynchron<br />

MQA<br />

SPDIF<br />

MM<br />

Stro<br />

Subwoofer


60<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

TRIANGLE<br />

Borea BR03<br />

La marque française Triangle s’apprête à lancer une nouvelle série d’enceintes<br />

acoustiques d’entrée de gamme baptisée Borea. Nous avons eu la possibilité d’essayer<br />

son modèle Borea BR03 en avant-première. Il s’agit d’une enceinte compacte ou<br />

de bibliothèque d’un gabarit déjà imposant, capable de délivrer un volume sonore<br />

conséquent et des basses profondes.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

400 €<br />

Pour ce banc d’essai, nous avons reçu des Triangle<br />

Borea BR03 de présérie. Leur habillage n’était pas<br />

tout à fait définitif, mais leurs composants, dans leur<br />

ensemble, étaient déjà très proches de ceux de la<br />

production finale. Seuls quelques discrets éléments<br />

cosmétiques <strong>pour</strong>raient différer, tandis que les<br />

performances ne devraient être modifiées que de<br />

façon très marginale.<br />

Une conception optimisée et sérieuse qui ne<br />

sacrifie pas l’esthétique<br />

Les Triangle Borea BR03 sont des deux voies, à<br />

deux haut-parleurs, accordées en bass-reflex par<br />

deux évents tubulaires frontaux. Elles se veulent des<br />

«cost killers» et visent à offrir un très bon rapport<br />

performances/prix. Aussi ne faut-il pas s’attendre à


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

61<br />

une finition luxueuse. Néanmoins, leur esthétique<br />

n’a pas été négligée et fait preuve d’une vraie<br />

recherche. Sur les modèles que nous avons reçus, le<br />

baffle était revêtu d’un vinyle gris anthracite granité,<br />

tandis que le reste de l’ébénisterie se parait d’un<br />

vinyle imitation bois brun. Sous cet habillage, la<br />

construction fait appel à des panneaux de médium<br />

de 18 mm <strong>pour</strong> les flancs et le fond, et de 21 mm<br />

<strong>pour</strong> la façade. Deux tasseaux de renfort interne<br />

prennent appui sur l’arrière du moteur du boomer<br />

et mettent l’ensemble sous tension. Le cache frontal<br />

amovible est tendu de tissu et maintenu en place<br />

par des aimants.<br />

On remarque les anneaux de caoutchouc sur le<br />

<strong>pour</strong>tour des haut-parleurs, parfaitement encastrés<br />

en affleurement, afin d’éviter une rupture de profil et<br />

les effets de bord que cela peut générer.<br />

Le tweeter est à dôme en soie traitée, logé au fond<br />

d’une amorce de pavillon avec pièce de mise en<br />

phase qui optimise sa directivité et le protège des<br />

coups. Son moteur à aimant néodyme est couplé<br />

à un petit radiateur de dissipation thermique <strong>pour</strong><br />

améliorer la tenue en puissance.<br />

Le boomer de 16,5 cm se distingue par sa<br />

membrane blanche en papier (pulpe de cellulose)<br />

non traité armé d’une ogive centrale noire en<br />

matériau synthétique. Un travail spécifique<br />

d’optimisation de la courbure de cette membrane a<br />

été réalisé afin de minimiser la distorsion. Le châssis<br />

est en tôle emboutie et le moteur, à bobine mobile<br />

de 27 mm double couche, utilise un aimant ferrite<br />

largement dimensionné (10 cm de diamètre sur 1,8<br />

cm de haut).<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Type : enceinte semi-compacte, deux voies, accordée en<br />

bass-reflex par deux évents tubulaires frontaux<br />

•Boomer : 16,5 cm à membrane en papier<br />

•Tweeter : à dôme en soie imprégnée de 25 mm<br />

•Réponse en fréquence : 46 Hz à 22 kHz (±3 dB)<br />

•Sensibilité : 90 dB/W/m<br />

•Impédance nom./mini : 8/4,2 ohms<br />

•Puissance admissible continue/crête : 100/200 watts<br />

•Filtre : coupure à 3,6 kHz, 2nd ordre<br />

•Poids : n.c.<br />

•Dimensions : n.c.<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Design - finition<br />

Musicalité


62 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

Triangle Borea BR03 : du gros et bon son<br />

À l’écoute des Triangle Borea BR03, ce qui saute<br />

immédiatement aux oreilles, c’est l’ampleur des<br />

basses. La marque française ne nous avait pas<br />

habitués, du moins sous ce format, à des enceintes<br />

aussi virulentes dans ce registre. Le rendement est<br />

également relativement élevé, de même que la<br />

tenue en puissance. Certes, ce n’est pas parfait.<br />

On remarque parfois un peu trop d’emphase et un<br />

léger manque de fermeté dans la tenue des graves.<br />

Cependant, compte tenu du prix, les performances<br />

sont de très bon niveau. D’autant que la cohésion<br />

d’ensemble est réussie. Les Triangle Borea BR03 ont<br />

de la douceur dans les aigus. Le registre médium est<br />

propre et ouvert. Les graves, comme nous l’avons<br />

évoqué, descendent relativement bas, avec force et<br />

profondeur.<br />

Mieux encore, les Triangle Borea BR03 sont vivantes,<br />

dynamiques, absolument pas ennuyeuses. On peut<br />

chipoter sur les détails. La transparence n’est pas<br />

extrêmement poussée. Mais, là encore, au regard du<br />

tarif, les prestations sont fort satisfaisantes. L’i<strong>mag</strong>e<br />

sonore se déploie largement. Les Triangle Borea<br />

BR03 sont capables de remplir de grands espaces.<br />

La scène stéréophonique est ample et homogène<br />

sans effet de projection agressif ou désagréable. Le<br />

positionnement des évents vers l’avant est un atout.<br />

Ces enceintes ne craignent pas trop la proximité<br />

d’un mur à l’arrière. Inversement, quand elles en<br />

sont largement décollées, leur restitution ne devient<br />

pas décharnée, conservant beaucoup de corps et<br />

de poids.<br />

Les Triangle Borea BR03 sont le fruit d’un travail<br />

très sérieux de mise au point et d’une optimisation<br />

intelligente des coûts. Elles en donnent vraiment<br />

beaucoup <strong>pour</strong> leur prix.<br />


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ENSEMBLES


66<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

ARCAM<br />

HDA : SA20 + CDS50<br />

À l’annonce des nouvelles électroniques HDA de l’anglais Arcam, avec le SA20 et le CDS50<br />

venant remplacer les modèles de la série FMJ, on aurait pu se dire «Oh, c’est dom<strong>mag</strong>e<br />

d’avoir arrêté les anciens produits car ils marchaient très bien». Alors, on vous rassure tout<br />

de suite : les changements sont beaucoup moins profonds qu’il n’y paraît. Bénéficiant de<br />

la nouvelle esthétique de la gamme Arcam HDA, l’ampli intégré SA20 et le lecteur CDS50<br />

sont en effet très proches des anciens A29 et CDS27 de la série FMJ. Ils ne semblent surtout<br />

rien avoir perdu de leurs qualités audiophiles. Ils ont gagné quelques fonctions numériques<br />

modernes et de subtiles modifications dans leurs circuits.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Avec quelques autres comme NAD, Rotel ou<br />

Cambridge Audio, Arcam est un spécialiste de<br />

longue date des électroniques audiophiles à prix<br />

accessibles. Alors que beaucoup d’autres marques<br />

ont déserté progressivement le milieu de gamme<br />

depuis une quinzaine d’années <strong>pour</strong> se réfugier<br />

vers l’audio High End dont l’offre et les prix ont<br />

explosé de façon abusive, Arcam, lui, est resté<br />

fidèle au poste. Il propose toujours des appareils<br />

HiFi, à la fois d’une approche traditionnelle et de<br />

haute qualité à des tarifs raisonnables, en quelque<br />

sorte du haut de gamme réaliste, réellement <strong>pour</strong><br />

le grand public et non pas uniquement <strong>pour</strong> des<br />

esthètes fortunés.<br />

Les Arcam SA20 et CDS50 suivent cette philosophie.<br />

Le premier est un ampli intégré stéréo équipé<br />

d’une section DAC Hi-res. Le second est à la fois<br />

un lecteur CD/SACD et un lecteur de musique en<br />

réseau. Tous deux adoptent un format ramassé avec<br />

un coffret peu épais et de faible profondeur. Il sera<br />

facile de les glisser dans une étagère.<br />

Si sur les photos leur apparence donne une<br />

impression un peu «plastique», dans la réalité, leur<br />

aspect s’avère beaucoup plus valorisant. On est<br />

surpris par le poids de l’ampli lorsqu’on le soulève<br />

<strong>pour</strong> la première fois. Les châssis sont d’une grande<br />

rigidité, réalisés dans des tôles de bonne épaisseur.<br />

Les façades sont en panneaux de métal moulé de 50<br />

mm d’épaisseur, revêtues d’une belle peinture grise<br />

anthracite métallisée.<br />

Arcam HDA SA20 : un intégré en classe G<br />

additionnant la musicalité de la classe A et<br />

l’énergie de classe B<br />

L’ampli HiFi Arcam SA20 accepte 8 sources


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

67<br />

analogiques et numériques. Il est entre autres doté<br />

d’une entrée auxiliaire analogique sur mini-jack à<br />

l’avant ainsi que d’une entrée Phono MM à l’arrière.<br />

Sa section DAC possède deux ports coaxiaux et un<br />

port Toslink. On regrette juste l’absence d’une prise<br />

USB <strong>pour</strong> le raccordement direct à un ordinateur. La<br />

conversion numérique vers analogique est effectuée<br />

par une puce haut de gamme (ESS9038K2M de type<br />

Sabre) travaillant sur 32 bits/192 kHz.<br />

S’ajoutent à cette connectique une sortie casque à<br />

l’avant et un port RS232 à l’arrière <strong>pour</strong> le pilotage<br />

sur IP depuis un système de contrôle domotique<br />

comme ceux de Control 4.<br />

L’Arcam HDA SA20 revendique une puissance<br />

nominale de 2 x 90 watts sous 8 Ω et jusqu’à 2 x<br />

150 watts sous 4 Ω. Cela veut dire qu’il en a sous<br />

le capot et dispose d’une importante réserve de<br />

courant, puisqu’entre 8 et 4 ohms la puissance est<br />

presque doublée. Pour cela, les circuits de l’appareil<br />

s’appuient sur un gros transformateur toroïdal<br />

d’alimentation, de 12 cm de diamètre et 5 cm de<br />

haut environ. Ce composant de marque Gloria est<br />

réalisé sur cahier des charges.<br />

L’étage de filtrage qui suit ce transformateur est<br />

assez inhabituel, puisqu’il utilise deux paires de<br />

condensateurs différentes : une avec des modèles<br />

Hi-riple Nover de 2 x 6800 µF sous 50 V chacun<br />

et une autre avec 2 capacités Samxon de 10000<br />

µF sous 63 V chacune. La section d’amplification<br />

proprement dite est elle aussi fort particulière.<br />

Montée sur un radiateur à ailettes en aluminium<br />

massif, elle est également subdivisée en deux<br />

parties et emploie pas moins de huit transistors de<br />

puissances de chez <strong>ON</strong> Semiconductor, eux-mêmes<br />

pilotés par de petits transistors Mos-fet (80N06 et<br />

47P06). Chaque canal comporte ainsi deux pushpull<br />

de transistors : d’un côté de type Thermal Track<br />

(<strong>ON</strong> NJL0281D+NLJ0302D) et de l’autre de type<br />

bipolaire (<strong>ON</strong> NJW1302G+ NJW3281G).<br />

Pour schématiser, on peut donc dire que l’Arcam<br />

SA20 comporte deux «rails» d’alimentation et<br />

d’amplification complémentaires. Le premier<br />

travaille en classe A sur les petits signaux tandis que<br />

le second, en classe B, apporte son renfort lors des<br />

fortes sollicitations. Le schéma est différent d’un<br />

ampli classique en classe A/B qui ne possède qu’un<br />

seul «rail» d’alimentation et d’amplification soumis à<br />

un courant de polarisation. C’est ce que l’on appelle<br />

la classe G, selon un principe mis au point dans les<br />

années 1970 par Hitachi, revu ici à la sauce Arcam.<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

Arcam SA20<br />

•Type : ampli intégré stéréo en classe G, avec DAC Hi-res<br />

et préampli Phono MM<br />

•Puissance en régime continu : 2 x 90 W sous 8 ohms et<br />

2 x 150 watts sous 4 ohms<br />

•DAC : ESS Sabre 9038K2M de type 32 bits<br />

•Distorsion (DHT) : 0,002%<br />

•Entrées Ligne : 4 entrées analogiques (rapport signal/<br />

bruit de 106 dB)<br />

•Entrée phono : Sensibilité de 5 mV, impédance de<br />

47 kohms + 100 pF (rapport signal/bruit de 80 dB)<br />

•Entrées numériques : 2x coaxiales, 1x optique<br />

•Dimensions : 433 x 87 x 323 mm<br />

•Poids : 9,2 kg<br />

Notre avis : Arcam SA20<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité<br />

1200 €


68 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

Arcam HDA CDS50 : un lecteur musique en<br />

numérique qui se veut universel<br />

L’Arcam CDS50 est un lecteur de CD-Audio et de<br />

SACD ainsi qu’un DAC et un lecteur de musique en<br />

réseau. Outre sa mécanique de lecture des disques,<br />

il possède deux entrées numériques (coaxiale et<br />

optique), ainsi qu’un port USB Host <strong>pour</strong> pouvoir lire<br />

le contenu d’un périphérique de stockage externe. Il<br />

accepte les fichiers audio codés jusqu’en 24 bits/192<br />

kHz (FLAC, WAV, MP3, WMA...).<br />

Pour être un produit bien dans son temps (car<br />

le CD-Audio est de moins en moins répandu),<br />

l’Arcam CDS50 possède aussi des liaisons<br />

Ethernet et Wi-Fi. Une fois la connexion au réseau<br />

local configurée, à l’ancienne (en utilisant la<br />

télécommande et l’afficheur de l’appareil), l’appli<br />

MusicLife d’Arcam permet de piloter les fonctions<br />

de lecture connectée. Cette appli intègre un<br />

service de webradios ainsi que Qobuz, Deezer<br />

et Tidal (disponibles en France) plus Napster et<br />

HighResAudio (disponibles dans d’autres pays).<br />

Elle gère aussi la lecture en DLNA des fichiers<br />

audio stockés sur les disques du réseau local. Son<br />

interface est propre mais également assez basique,<br />

pas spécialement enthousiasmante. Il aurait été<br />

intéressant que l’Arcam CDS50 soit compatible avec<br />

d’autres protocoles comme AirPlay d’Apple, Google<br />

Chromecast, Spotify Connect ou encore DTS Play-Fi.<br />

Heureusement, les fonctions connectées ne nuisent<br />

pas à l’ergonomie de la partie lecteur CD. Il est<br />

tout à fait possible d’oublier que l’appareil intègre<br />

un lecteur réseau et de ne l’utiliser que comme un<br />

simple lecteur de CD HiFi traditionnel.<br />

Sur le plan technique, la construction de l’Arcam<br />

CDS50 est soignée, comme celle de l’ampli<br />

SA20. Sous son capot, il utilise une alimentation à<br />

découpage et le même convertisseur ESS Sabre<br />

(ESS9038) que le SA20. Sa mécanique de lecture<br />

encapsulée est bien isolée tandis que chaque<br />

section dispose de sa propre carte électronique.<br />

Sur le terrain : une restitution sonore hyper<br />

énergisante et un amour des grands espaces<br />

Si l’on excepte la partie lecteur réseau du CDS50<br />

qui ne nous a pas emballés et dont on peut faire<br />

abstraction pendant l’utilisation, sur le terrain,<br />

l’ergonomie de ces deux électroniques Arcam HDA<br />

apparaît comme évidente. Chaque appareil est livré<br />

avec la même télécommande, qui pilote à la fois<br />

l’ampli et le lecteur CD ; elle est dotée de touches<br />

bien repérées qui s’illuminent automatiquement.<br />

On apprécie aussi les larges boutons en façade du


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019 69<br />

CDS50 et du SA20, comme le gros potentiomètre<br />

de volume au mouvement bien huilé de l’ampli.<br />

C’est simple et sans équivoque.<br />

À l’écoute, nous avons tout de suite accroché avec<br />

l’ampli Arcam SA20. Son énergie, sa trempe dans<br />

le bas du spectre sont sans commune mesure avec<br />

son gabarit. La restitution sonore est également<br />

très loin de l’i<strong>mag</strong>e timide et réservée que l’on<br />

attribue habituellement aux petites électroniques<br />

britanniques. Nous avons retrouvé «Killing in<br />

The Name» de notre CD de Rage Against The<br />

Machine dans une forme que nous ne lui avions<br />

pas entendue depuis longtemps. Sur ce morceau<br />

Fusion Rap-Punk des années 1990, l’Arcam SA20<br />

est d’une brutalité jouissive. La rage, l’intensité<br />

sont au rendez-vous dans un flot d’émotion et<br />

sensation brute. Le lecteur Arcam CDS50 est moins<br />

impressionnant que le SA20, mais associé à ce<br />

dernier, il suit bien la cadence, délivrant un message<br />

propre, bien rythmé, avec de beaux timbres, du<br />

détail mais pas d’excès de transparence ou clarté<br />

artificielle.<br />

Certains <strong>pour</strong>ront trouver que ces deux<br />

électroniques Arcam excellent surtout <strong>pour</strong> la<br />

musique Rock, Rap, Electro plutôt que <strong>pour</strong> le<br />

Classique ou le Jazz. D’après nous, il s’agit plus<br />

d’une histoire de goût. En <strong>tous</strong> les cas, une chose<br />

est sûre, c’est que le CDS50 et le SA20 donnent<br />

beaucoup d’intensité, de corps, d’impact à la<br />

restitution. L’ampli Arcam, en particulier, n’est pas un<br />

produit au tempérament lisse ou très à cheval sur la<br />

finesse et la précision privilégiant une approche plus<br />

retenue et cérébrale.<br />

Personnellement, comme nous l’avons déjà écrit,<br />

nous apprécions beaucoup cette approche,<br />

d’autant que l’Arcam SA20 a d’autres qualités<br />

assez étonnantes <strong>pour</strong> sa catégorie de prix. Il se<br />

montre notamment très à l’aise <strong>pour</strong> animer de<br />

grande enceintes colonnes, comme les Davis<br />

Courbet n°7, de la même façon que des modèles<br />

à haut rendement qui demandent de la tenue <strong>pour</strong><br />

ne pas déraper, comme les Klipsh RB-81 MKII.<br />

L’i<strong>mag</strong>e sonore délivrée par cet ampli est d’un<br />

stabilité exceptionnelle, à la fois profonde, en relief<br />

et très bien focalisée tout en ouvrant le champ<br />

stéréophonique jusqu’à donner l’impression que<br />

l’on dispose d’un système d’enceintes surround.<br />

Conclusion<br />

Vous l’aurez compris, l’Arcam HDA SA20 est l’un de<br />

nos «petits» amplis audiophiles coups de cœur du<br />

moment. Son énergie, sa générosité sont un vrai<br />

plaisir à entendre. Son acolyte, le CDS50, est plus<br />

standard et sa section lecteur réseau un peu trop<br />

basique, néanmoins cela reste un bon lecteur CD et<br />

le complément tout indiqué au SA20.<br />

•<br />

Spécifications 900 €<br />

Arcam CDS50<br />

•Type : lecteur de CD-Audio et de musique en réseau<br />

•DAC : ESS Sabre 9038K2M<br />

•Disques supportés : CD-Audio, SACD, CD-R/RW<br />

•Formats supportés : FLAC, WAV, AAC, AIFF, OGG, MP3,<br />

WMA<br />

•Services réseaux supportés, webradios, Deezer, Qobuz,<br />

Tidal, Napster, HighResAudio, DLNA<br />

•Sorties analogiques : XLR et RCA<br />

•Sorties numériques : RCA coaxiale et optique<br />

•Entrées numériques : USB Host, RCA coaxiale, optique<br />

•Dimensions : 433 x 87 x 283 mm<br />

•Poids : 6,2 kg<br />

Notre avis : Arcam CDS50<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité


70<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

<strong>ON</strong>KYO<br />

R-N855 & C-755<br />

1100 €<br />

En parallèle de ses éléments HiFi au format classique 43 cm, Onkyo propose depuis des<br />

décennies de petits ensembles. Ils existent soit sous la forme d’un élément tout-en-un,<br />

soit en mini éléments séparés. C’est le cas de l’ampli-tuner R-N855 et de son lecteur CD<br />

C-755 qui peuvent être acquis séparément. Dans un si petit format, Onkyo a réussi à caser<br />

toutes les fonctionnalités que l’on trouve sur ses amplis connectés et home cinema. La<br />

connectique est suffisante <strong>pour</strong> aller déjà très loin. Quant aux qualités sonores, nous vous<br />

laissons les découvrir à la fin de cet essai.<br />

par Alban Amouroux<br />

Sobriété de façade, équipement foisonnant<br />

L’ampli-tuner Onkyo R-N855 est disponible<br />

en version argent ou en noir tirant sur le gris<br />

foncé. La façade comporte quelques boutons,<br />

une sortie casque, une première entrée USB, un<br />

écran multipixels et un gros potentiomètre de<br />

volume. Celui-ci bénéficie d’un rétro-éclairage<br />

du plus bel effet. Le boîtier est plus profond que<br />

large et il pèse plus de 6 kg, ce qui laisse penser<br />

qu’il se passe potentiellement de bonnes choses<br />

à l’intérieur. La façade arbore le logo DSD, la<br />

haute résolution est mise à l’honneur. Justement,<br />

un convertisseur AK4490 768kHz/32-bit a été<br />

convoqué <strong>pour</strong> lire les fichiers DSD11,2MHz<br />

et tout ce qui grimpe jusqu’au 192kHz/24-bit.<br />

L’alimentation est confiée à un gros transformateur<br />

secondé par une paire de capacités toutes aussi<br />

imposantes, de qualité audiophile dixit Onkyo. On<br />

retrouve le fameux circuit VLSC ayant <strong>pour</strong> but<br />

de supprimer les bruits d’impulsions des signaux<br />

numériques. L’ensemble est très bien réalisé avec<br />

un châssis faisant appel à des tôles de 1,6mm<br />

d’épaisseur, le tout reposant sur des supports<br />

isolants anti-vibration. La connectique propose un<br />

second port USB en face arrière. Il y a également<br />

deux entrées audio analogiques, une entrée<br />

phono MM et deux entrées audionumériques, une<br />

coaxiale et une optique. Pour la radio, un tuner<br />

DAB+ (RNT) est présent. Le réseau est disponible<br />

via la prise Ethernet et en WiFi. En sortie, à côté<br />

des bornes haut-parleurs, un pre-out sur RCA<br />

permet d’envisager l’utilisation d’un amplificateur<br />

plus puissant.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

71<br />

Toute la connectivité réseau moderne<br />

Comme la plupart des appareils connectés Onkyo,<br />

le R-N855 accède à un maximum de sources<br />

dématérialisées. Il y a les classiques Spotify, Deezer<br />

et Tidal <strong>pour</strong> les services sur abonnement. TuneIn<br />

donne accès à <strong>tous</strong> les web radios du monde. Si<br />

cela ne suffit pas, il est possible de transmettre <strong>tous</strong><br />

les flux audio possibles depuis un ordinateur, un<br />

smartphone ou une tablette grâce aux protocoles<br />

Chromecast et AirPlay. Pour le multiroom, le<br />

FlareConnect propre au groupe Onkyo/Pioneer<br />

est implémenté afin de partager la musique dans<br />

toute la maison, sur d’autres appareils compatibles.<br />

Enfin, si jamais vous ne trouviez pas votre bonheur<br />

dans cette déjà très longue liste, il reste toujours<br />

le Bluetooth. Le lecteur CD C-755 est tout ce qu’il<br />

y a de plus classique. Il a aussi sa télécommande<br />

mais celle du R-N855 suffit <strong>pour</strong> piloter l’ampli et le<br />

CD. On utilisera de préférence la sortie numérique<br />

<strong>pour</strong> bénéficier des possibilités du convertisseur<br />

du R-N855. L’ensemble de ces fonctions peut se<br />

piloter avec la jolie télécommande infrarouge,<br />

en s’aidant de l’affichage sur l’écran du R-N855.<br />

L’application Onkyo reste tout de même plus<br />

pratique et plus moderne <strong>pour</strong> la navigation parmi<br />

les millions de morceaux et les milliers de radio<br />

accessibles en ligne.<br />

Des qualités étonnantes qui font du R-N855<br />

un amplificateur haute-fidélité<br />

Nous avons relié l’ensemble R-N855 et C-755 à nos<br />

enceintes de références Dynaudio Special Forty. Ce<br />

n’est pas vraiment la même catégorie de tarif, mais<br />

rien n’empêche cette association. Et nous avons<br />

justement été agréablement surpris. Le R-N855 a<br />

réussi à tenir les Dynaudio et à les faire chanter sans<br />

encombre. Cette association n’est pas si dénuée de<br />

sens, avec une restitution très enjouée. Le R-N855<br />

délivre un message sonore puissant avec toujours<br />

de la réserve sous le pied. Cela lui permet de<br />

tenir le registre du grave sans aucun souci afin de<br />

reproduire les percussions avec réalisme : ça tape<br />

et ça descend bas. Le médium est plutôt rond et<br />

plein, ce qui a <strong>pour</strong> effet de bien détourer les voix<br />

tout en leur donnant du poids. Quant à l’aigu, il file<br />

sans se départir des micro-détails participants à une<br />

uuu


72 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

restitution ample de la scène sonore. La signature<br />

globale du R-N855 nous fait penser à des blocs de<br />

puissance séparés de puissance bien supérieure.<br />

Onkyo a prévu un « bass enhancer » du genre<br />

loudness qui ne sera pas vraiment nécessaire. Il en<br />

ajoute un peu trop, le rendu est plus cohérent sans<br />

lui. Sauf si, éventuellement, vos enceintes sont un<br />

peu anémiques.<br />

En conclusion<br />

L’ensemble R-N855 et C-755 ne paye pas de mine.<br />

Il ne ressemble à rien de plus qu’une mini-chaîne<br />

assez basique dont on n’attend pas forcément<br />

des capacités de restitution sonore ébouriffantes.<br />

Il faut <strong>pour</strong>tant se rendre à l’évidence : Onkyo a<br />

conçu ici un produit qui dépasse largement les<br />

limites de sa catégorie. Côté fonctionnalités et<br />

sources sonores, il y a tout ce qu’il faut : services<br />

musicaux sur abonnement, multiroom FlareConnect,<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Équipement<br />

Musicalité<br />

AirPlay, Chromecast, Bluetooh, entrée phono, tuner<br />

DAB+, et bien sûr le lecteur CD. Comment faire<br />

plus complet dans un si petit format ? Et puis il y<br />

a la restitution sonore qui ne risque pas de vous<br />

ennuyer. Le R-N855 est un appareil haute-fidélité<br />

vivant, qui donne corps à la musique et à la scène<br />

sonore. On a juste envie de monter encore un peu<br />

plus le son. Au prix demandé, cet ensemble est<br />

imbattable.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Puissance : 70 watts par canal sous 4 Ω, 1 kHz,<br />

1 % de DHT<br />

•Chromecast intégré, Wi-Fi, AirPlay, Spotify, TIDAL,<br />

TuneIn et Deezer<br />

•Bluetooth et USB Host, USB Audio<br />

•Diffusion audio multiroom via FlareConnect<br />

•Convertisseur AK4490 N-A 768 kHz/32 bits<br />

•2 entrées USB de type A (à l’avant et à l’arrière)<br />

•2 entrées et 1 sortie audio analogiques (plaquées or)<br />

•1 entrée numérique coaxiale plaquée or et 1 entrée<br />

numérique optique<br />

•Entrée Phono (MM) et sortie préampli<br />

•Tuner DAB/DAB+<br />

•Sortie casque de 3,5 mm<br />

•Consommations : 60 W (0,2 W en veille)<br />

•Dimensions (lxhxp) : 275 x 88 x 283 mm<br />

•Poids : 6,1 kg<br />

•Prix : 600 € <strong>pour</strong> le R-N855 et 500 € <strong>pour</strong> le C-755


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74<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

ROTEL +<br />

BOWERS &WILKINS<br />

A11 + CD11 + 606<br />

Rotel vient d’ajouter un numéro à sa série d’électroniques <strong>Hifi</strong><br />

à la fois abordables et audiophiles. Il s’agit du numéro 11 avec<br />

l’amplificateur stéréo intégré Rotel A11 et le lecteur Rotel CD11,<br />

qui viennent naturellement prendre leur place entre les séries<br />

10 et 12. Nous avons testé les deux appareils en compagnie des<br />

enceintes Bowers & Wilkins 606, sorties à la rentrée 2018, et qui<br />

ont le même distributeur en France que les produits Rotel.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Nous commençons avec l’ampli <strong>Hifi</strong> Rotel A11, qui se situe juste audessus<br />

du modèle A10 dans la gamme de la marque japonaise. Mais<br />

selon notre avis, en matière de performances et de construction, il est<br />

bien plus proche des modèles A12 et A14.<br />

Les équipements du Rotel A11 ne sont pas aussi pléthoriques que<br />

ceux de l’A12, mais ils sont déjà relativement riches. Le nombre de<br />

touches en façade a diminué, ce qui n’est pas plus mal, et la section<br />

DAC (convertisseur) a disparu. Une liaison Bluetooth Aptx/AAC est<br />

néanmoins conservée. Une prise casque sur mini-jack est disponible<br />

en façade et à l’arrière, on peut brancher jusqu’à cinq sources<br />

analogiques dont une Phono MM tandis que les sorties haut-parleurs,<br />

sur de solides borniers vissants acceptant les fiches banane, sont<br />

doublées (groupe A et B sélectionnables depuis la façade).<br />

En ce qui concerne la construction, elle paraît très sérieuse, propre<br />

et inspire confiance. On a vraiment l’impression d’avoir en main un<br />

produit fait <strong>pour</strong> durer. Le châssis semble identique à ceux des séries<br />

12 et 14 de Rotel ; il est constitué d’une belle façade en aluminium<br />

brossé et d’épaisses tôles pliées assurant une excellente rigidité. À<br />

l’intérieur, ce châssis aménage un compartiment isolé <strong>pour</strong> les circuits<br />

de commandes derrière le panneau avant. On retrouve aussi un beau<br />

transformateur toroïdal d’alimentation (10 cm de diamètre sur 5 cm de<br />

haut) monté sur un joint de caoutchouc et une épaisse contreplaque


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

75<br />

de découplage métallique. Il est accompagné<br />

de deux capacités de filtrage principal Rubycon<br />

de 6800 µF sous 50 V chacune. Les transistors de<br />

puissance sont montés sur un sérieux radiateur<br />

central en aluminium massif - ce sont des modèles<br />

Sanken (2SA1695 et 2SC4468) configurés en simple<br />

push-pull et classe A/B.<br />

À l’écoute, l’A11 se révèle un des amplis Rotel les<br />

plus réussis que nous ayons écouté. Il n’est pas<br />

aussi précis et fin que l’A12 ou l’A14 dans l’aigu.<br />

Sa puissance est moindre, mais il n’est pas loin. Il<br />

délivre, comme c’est une habitude chez la marque<br />

japonaise, un son très énergique et vigoureux. Nous<br />

l’avons trouvé particulièrement étonnant avec nos<br />

Kelinac KEL 714MG, devenues nos enceintes «mètre<br />

étalon», qui coûtent <strong>pour</strong>tant plus de 5 fois le prix<br />

de cet ampli. Le mariage était particulièrement<br />

heureux. Le Rotel A11 a su donner un bon coup<br />

de fouet aux enceintes Kelinac, leur apportant un<br />

supplément d’ampleur et une bonne tenue dans<br />

le registre grave. Comme nous avons pu nous en<br />

rendre compte ensuite sur les enceintes Bowers<br />

& Wilkins 606, le Rotel A11 est généreux, avec un<br />

équilibre légèrement physiologique. Son i<strong>mag</strong>e<br />

stéréophonique a un peu d’emphase et peut décrire<br />

parfois de grands espaces sans <strong>pour</strong> autant perdre<br />

sa cohérence. Ses aigus sont lumineux, parfois<br />

incisifs, mais ne dérapent pas vers de l’acidité ni ne<br />

viennent dénaturer le registre médium qui reste clair<br />

et chantant.<br />

Rotel CD11 : un lecteur CD simple, doté<br />

d’une mécanique très solide<br />

Comme l’ampli Rotel A11, le Rotel CD11 que<br />

nous avons testé avec lui reprend le châssis des<br />

séries plus haut de gamme 12 et 14 de la marque<br />

japonaise. Comme les autres produits Rotel, ce<br />

lecteur de CD-Audio peut être intégré à un système<br />

domotique, mais <strong>pour</strong> le reste, il fait dans la<br />

simplicité et se concentre sur l’essentiel : la qualité<br />

de la construction mécanique.<br />

La façade en aluminium brossé du Rotel CD11<br />

est épurée et respire le sérieux. Elle comporte<br />

un bel afficheur central d’une bonne lisibilité,<br />

comme l’ampli A11, et quelques touches de lecture<br />

aux fonctions évidentes. Le panneau arrière ne<br />

cherche pas non plus la complication. Il propose<br />

une sortie analogique sur une paire de RCA et<br />

une sortie numérique coaxiale également sur RCA<br />

que complètent des ports RS232, Trigger et Rotel<br />

Link <strong>pour</strong> un éventuel contrôle automatisé. La<br />

grande télécommande est de son côté un peu plus<br />

fournie, mais c’est parce qu’elle permet le pilotage<br />

de plusieurs appareils (ampli, tuner...). Elle reste<br />

Spécifications<br />

Rotel A11<br />

•Type : ampli <strong>Hifi</strong> stéréo<br />

•Puissance : 2 x 50 watts sous 8 Ω<br />

•Connectique : 4 entrées Ligne, entrée Phono MM, sortie<br />

préampli, entrée Bluetooth AptX/AAC, sortie casque,<br />

entrée/sortie Rotel Link, entrée/sortie Trigger 12 V, port<br />

infrarouge, RS-232, double sortie haut-parleurs (A et B)<br />

•Dimensions : 430 x 93 x 345 mm<br />

•Consommation max./veille : 160 W/


76 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019<br />

les données des disques audionumériques avec le<br />

maximum de précision.<br />

On remarque aussi le transformateur<br />

d’alimentation en C, très largement dimensionné<br />

<strong>pour</strong> un lecteur de CD, tandis que la conversion est<br />

assurée par une puce Burr Brown PCM5102A de<br />

type 32 bits/384 kHz.<br />

Sur le terrain, le Rotel CD11 apporte une<br />

restitution sobre et neutre. Associé à l’ampli A11<br />

plus exubérant, il fait bien la balance, calmant et<br />

posant le jeu. Il ne cherche pas à inventer ou à<br />

briller artificiellement. C’est avant tout un lecteur<br />

fidèle à la musique. Sa restitution sonore est<br />

précise, détaillée, avec une i<strong>mag</strong>e stéréophonique<br />

bien campée et stable. Elle privilégie un peu<br />

la clarté plutôt que la chaleur. Dans certaines<br />

configurations, on peut trouver ce lecteur CD un<br />

peu trop sage. Il a l’avantage de ne pas colorer la<br />

restitution, d’avoir un son très propre, d’éviter de<br />

casser les oreilles par des aigus trop cristallins ou<br />

de fatiguer avec un grave boomy.<br />

Bowers & Wilkins 606 : une enceinte<br />

anglaise pas du tout réservée, avec un grave<br />

à dimension variable et un esprit festif<br />

Comme nous le voyons avec les gros modèles de<br />

bibliothèque B&W 606, ses choix de finitions sont<br />

basiques, mais elle met le paquet sur la qualité des<br />

haut-parleurs, ce qui se matérialise par l’arrivée de<br />

membranes Continuum sur les boomers.<br />

Pour notre test, nous avons reçu les B&W 606 dans<br />

leur version blanche, le corps habillé d’un simple<br />

Spécifications<br />

Rotel CD11<br />

500 €<br />

•Type : lecteur de CD Audio<br />

•Connectique : sortie analogique sur RCA et numérique<br />

coaxiale, RS-232, Trigger 12 V et Rotel Link<br />

•Dimensions : 430 x 98 x 314 mm<br />

•Consommation max./veille : 15 W/


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Hifi</strong> <strong>pour</strong> <strong>tous</strong> 2019 77<br />

vinyle granité et la façade revêtue d’une peinture<br />

satinée. C’est simple, mais, comme toujours chez la<br />

marque anglaise, bien soigné avec des enjoliveurs<br />

affleurant le baffle sur le <strong>pour</strong>tour des boomers ainsi<br />

que de fines grilles métalliques découpées en nidd’abeilles<br />

<strong>pour</strong> protéger les tweeters.<br />

Les haut-parleurs sont en outre des modèles<br />

propres à B&W utilisant des technologies<br />

exclusives et relativement avancées. Le boomer<br />

de type Continuum possède une membrane en<br />

fibre synthétique tressée, à partir d’un matériau<br />

propriétaire introduit initialement sur la série très<br />

haut de gamme 800 D3. Son châssis en métal moulé<br />

et son moteur sont particulièrement sérieux. Le<br />

tweeter est à dôme en aluminium de 25 mm avec<br />

anneau de renfort et de liaison. Il reprend le principe<br />

de charge arrière tubulaire bien connu de B&W.<br />

Ces haut-parleurs sont montés dans une ébénisterie<br />

de bonne facture, en panneaux de médium,<br />

avec un baffle qui atteint 25 mm d’épaisseur. On<br />

remarque aussi la simplicité du schéma du filtre,<br />

composé principalement d’une grande self et d’une<br />

grosse capacité. La restitution sonore très directe,<br />

spontanée et même assez festive que les B&W 606<br />

délivrent sur le terrain est peut-être liée à cette<br />

simplicité. Le site de la marque vante leur «son<br />

percutant». Il l’est effectivement. Ces enceintes ont<br />

un très bon rendement et une tenue en puissance<br />

élevée. Dans le registre grave, elles envoient du<br />

lourd. L’équilibre tonal est un peu physiologique. Ce<br />

n’est pas totalement neutre et les basses peuvent<br />

paraître un peu gonflées, mais il y a de l’énergie<br />

et de la santé. Leur i<strong>mag</strong>e sonore est ample, leur<br />

son est généreux et débridé. Ce ne sont pas<br />

du tout des enceintes d’approche cérébrale qui<br />

s’attachent à décortiquer chaque micro-détail. Elles<br />

brillent dans l’aigu et ont des basses puissantes.<br />

Le niveau de ces basses peut être ajusté avec les<br />

bouchons en mousse en deux parties, à placer<br />

dans les évents. Selon les besoins et le placement<br />

des enceintes dans la pièce, ou par rapport au mur<br />

arrière, cela permet de choisir entre trois niveaux<br />

d’intensité (sans les bouchons, avec les bouchons<br />

sans leurs manchons centraux ou avec les bouchons<br />

entiers). Dans le cas des B&W 606, le procédé est<br />

réellement fort efficace. On entend immédiatement<br />

la différence à l’écoute.<br />

Dans <strong>tous</strong> les cas, les Bowers & Wilkins 606 sont<br />

faciles à vivre, savent se lâcher, délivrer un son<br />

musclé, mais aussi avoir de la tenue, ne pas tomber<br />

dans le vulgaire, car leurs haut-parleurs affichent<br />

une bonne maîtrise, évitent les colorations et les<br />

effets criards.<br />

Spécifications<br />

750 €<br />

Bowers & Wikins 606<br />

•Type : enceinte de bibliothèque, 2 voies, accordée en<br />

bass-reflex par évent Flowport arrière<br />

•Boomer : de 16,5 cm à membrane Continuum<br />

•Tweeter : à dôme aluminium de 25 mm et chambre<br />

•Réponse en fréquence (± 3 dB) : 52 Hz à 28 kHz<br />

•Impédance nom./mini : 8/3,7 ohms<br />

•Sensibilité : 88 dB/2,83 V/1 m<br />

•Dimensions : 19 x 34,5 x 30 cm (l’unité)<br />

•Poids : 6,9 kg (l’unité)<br />

•<br />

Notre avis : Bowers & Wikins 606<br />

Construction<br />

Performances<br />

Finition<br />

Musicalité


La série XM<br />

toute une gamme<br />

en demi-largeur.<br />

XM3 : ampli phono<br />

XM5 : ampli intégré<br />

XM7 : pré-ampli<br />

XM9 : bloc mono<br />

XM HP : ampli casque<br />

XM CD : lecteur CD<br />

Nouveauté 2019<br />

Liste des revendeurs sur www.pi-music.fr<br />

contact@pi-music.fr // 06 63 75 05 64

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