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Les Cinémas Pathé Gaumont - Le mag - Avril 2019

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L’INSOLITE DU MOIS<br />

Captive State<br />

LE RÉALISATEUR DE LA PLANÈTE DES SINGES : LES ORIGINES RACONTE LA RÉSISTANCE<br />

D’UNE POIGNÉE DE TERRIENS CONTRE UN ENVAHISSEUR EXTRATERRESTRE.<br />

LE FILM DE SF LE PLUS ORIGINAL DU MOIS.<br />

PAR CÉDRIC PAGE<br />

John Goodman<br />

et Ashton Sanders.<br />

Et si L’Armée des ombres, le chef-d’œuvre de Jean-<br />

Pierre Melville sur la résistance, rencontrait<br />

Independance Day ? Ce n’est sans doute pas ce<br />

que s’est dit le réalisateur Rupert Wyatt avant<br />

de concevoir Captive State, mais c’est à ça qu’on pense<br />

à l’énoncé du pitch de son film : celui-ci raconte en<br />

eet le combat d’une poignée de rebelles, dix ans après<br />

que la Terre a été envahie par des extraterrestres au<br />

comportement dictatorial. Plutôt que de raconter l’invasion<br />

de notre planète par les aliens – l’un des thèmes<br />

les plus rebattus de la science-fiction – Captive State<br />

fait donc le choix original de débuter son récit après :<br />

quand l’envahisseur a pris ses quartiers, se comporte<br />

comme un colon et que les humains sont condamnés à<br />

l’obéissance et la passivité. D’où son aspect « film de<br />

résistance ». Situé dans un Chicago grisâtre, maussade,<br />

le récit raconte les destins d’une poignée d’humains en<br />

lutte, dans une atmosphère assez proche des meilleures<br />

dystopies young adult, type Hunger Games ou Divergente,<br />

et se focalise sur un jeune homme séparé de son frère,<br />

héros de la résistance (Ashton Sanders, révélation de<br />

Moonlight). John Goodman (Argo, The Big <strong>Le</strong>bowski) incarne<br />

quant à lui un flic aux ordres du pouvoir, mais dont le<br />

comportement et les motivations pourraient bien être<br />

plus complexes que prévu.<br />

Chemin faisant, Captive State réactive une haute idée de<br />

la science-fiction : loin de la pyrotechnie et des eets<br />

spéciaux, le film fait le pari d’une SF à hauteur d’homme,<br />

qui doit autant aux classiques des années 50 (type <strong>Le</strong><br />

jour où la terre s’arrêta) qu’à un chef-d’œuvre de la littérature<br />

comme 1984 de George Orwell. Sous couvert de<br />

divertissement, il s’agit de réfléchir ici aux notions de<br />

libre arbitre, à la dialectique éternelle entre liberté et<br />

sécurité. « <strong>Le</strong> film montre ce que vivre sous occupation<br />

veut dire, les obligations morales et les choix que l’on doit<br />

faire quand la société est mise en péril et qu’on risque de<br />

perdre sa famille, sa carrière, son gagne-pain, explique<br />

le réalisateur Rupert Wyatt. La science-fiction permet<br />

de créer un reflet de notre société tout en préservant<br />

un degré de séparation qui permettra aux spectateurs<br />

d’avoir des points de vue diérents. »<br />

CAPTIVE STATE<br />

Réalisation : Rupert Wyatt<br />

Genre : Science-Fiction<br />

Durée : 1 h 50<br />

Avec : Ashton Sanders, John Goodman,<br />

Vera Farmiga…<br />

SORTIE : 3 AVRIL<br />

12<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

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