LG 217 / 218

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Décembre 2018 / Janvier 2019 LG217 / 218 www.gemengen.lu Norman Fisch Secrétaire général INDR FRANK MULLER OEKOSTROUM Les dames du Mistral gagnant JEAN-MARIE BENEKÉ ENGIE COFELY LUXEMBOURG Biomasse: après la cogénération, la trigénération MARTINE SCHUMMER ET GUILLAUME DUBOIS SCHROEDER & ASSOCIÉS La déconstruction: un vivier de ressources

Décembre 2018 / Janvier 2019<br />

<strong>LG</strong> N° <strong>217</strong> / <strong>218</strong><br />

www.gemengen.lu<br />

Norman Fisch<br />

Secrétaire général<br />

INDR<br />

FRANK MULLER<br />

OEKOSTROUM<br />

Les dames du Mistral gagnant<br />

JEAN-MARIE BENEKÉ<br />

ENGIE COFELY LUXEMBOURG<br />

Biomasse: après la cogénération, la trigénération<br />

MARTINE SCHUMMER ET GUILLAUME DUBOIS<br />

SCHROEDER & ASSOCIÉS<br />

La déconstruction: un vivier de ressources


LE CLOUD HYBRIDE,<br />

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EDITO<br />

PAR JULIEN BRUN<br />

Aux gilets qui ne réfléchissent pas<br />

La violence ne dessert-elle pas toujours les causes qu’elle prétend<br />

défendre? Albert Camus donne une définition de L’Homme révolté:<br />

«Un homme qui dit non. Mais s’il refuse, il ne renonce pas: c’est<br />

aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement». On aura<br />

beau chercher, quel est le «oui» dans le «mouvement» qui brise le<br />

visage de Marianne, éteint la flamme du Soldat inconnu de l’Arc de<br />

Triomphe, défonce la vitrine d’une boutique de luxe pour y voler<br />

son fonds de caisse, incendie un lycée puis une voiture, fusse-t-elle<br />

de sport ou de police? Ces mouvements-là relèvent d’un anarchisme<br />

qui fissurent l’Etat de droit.<br />

Considérer que c’est la pauvreté qui pousse à la violence est une<br />

position populiste que certains politiques opportunistes n’hésitent<br />

plus à défendre. À l’inverse, considérer que c’est parce qu’ils sont<br />

violents qu’ils sont pauvres est une posture bourgeoise qui méprise<br />

la profonde, intolérable et révoltante détresse sociale. Depuis<br />

plusieurs semaines maintenant, la société française est comme<br />

cristallisée par ces deux pôles antinomiques qui refusent les nuances<br />

et dont l’étendard commun pourrait être: «avec ou contre nous».<br />

Jamais pourtant, le désespoir - aussi profond soit-il - ne saurait<br />

justifier le recours à la violence et «je me révolte, donc nous sommes»<br />

ne peut aboutir que sur le chemin des idées. Tout le problème réside<br />

peut-être dans cette assourdissante absence des Foucault, Deleuze,<br />

Derrida et Bourdieu de 1968, dans l’ahurissant mutisme des<br />

Diderot, Montesquieu, Rousseau, Voltaire et Condorcet de 1789;<br />

car force est de constater que les intellectuels de 2018 ont brillé par<br />

leur incapacité à donner une forme aux gilets jaunes.<br />

Et pour cause, né sur les réseaux sociaux, le mouvement s’y est<br />

développé à travers des images, vidéos et discours donnant parfois<br />

à rire, souvent à pleurer mais presque jamais à comprendre. Au fil<br />

des partages et des publications, la moquerie et l’indignation ont fait<br />

croître une vague qui maintenant s’essouffle et bientôt s’échouera<br />

morte sur une plage aux allures de mesurettes.<br />

En France, les petites gens, les pauvres, les déshérités, les prolétaires<br />

- aussi appelés «les sans dents» par un ancien président de la<br />

République (fût-il socialiste) - préfèrent Facebook aux Twitter et<br />

autres Insta plus “glam’s”. Si certaines publications nauséabondes ont<br />

des relents de gitane froide, de gazole à la pompe et de bière plate,<br />

c’est parce que sur le réseau social, n’importe quel conspirationniste<br />

au QI d’un poulpe mort, biberonné à la téléréalité, aux jeux vidéo et à<br />

Cyril Hanouna peut dorénavant, seul derrière son écran, se prendre<br />

pour le Zorro du Meilleur des Mondes, répandre de sa superbe justice<br />

numérique et dénoncer la tyrannique dictature française.<br />

Cette modalité narcissique aplatit les nuances jusqu’à la comparaison<br />

photographique de résistants et de lycéens. Ce n’est pas tant ce qui<br />

se passe en amont des images qui importe (un acte de résistance<br />

face à l’occupant nazi et des bombonnes de gaz empilées devant un<br />

lycée) mais bien en aval: mise à mort et mise en garde à vue. La<br />

comparaison entre SS et CRS n’est pas raison de l’agenouillement<br />

mains derrière la nuque mais d’une déraison pure singeant le geste<br />

d’un prisonnier de guerre dans un État policier, tyrannique et<br />

dictatorial que la France n’est plus depuis la Guerre d’Algérie.<br />

Sur Facebook, le réel a raison perdue dans une inéluctable<br />

décadence. Certes les journalistes ont leur part de responsabilité<br />

lorsqu’ils traitent l’information comme un spectacle à l’américaine,<br />

lorsqu’ils n’ont plus le temps de vérifier leurs sources, lorsque les<br />

chaînes d’info en continu commentent les images plus qu’elles ne les<br />

interrogent ou lorsque l’événement est un point que l’on commente<br />

sans le relier au précédent avant de passer au prochain buzz. Mais la<br />

méfiance à l’égard des journalistes est un prétexte facile pour celui<br />

dont la principale source d’information n’est pas l’AFP Factuel,<br />

Le Monde, France Inter et les autres rédactions sérieuses mais<br />

Facebook où l’attentat de Strasbourg est présenté comme un acte<br />

gouvernemental pour faire taire le mouvement des gilets jaunes.<br />

Selon Victor Hugo, «la rumeur est la fumée du bruit». Une rumeur<br />

se moque d’être vraie, ce qui lui importe c’est de le devenir, elle ne<br />

dépend donc pas de la vérité mais du nombre de republications et<br />

de pouces bleus qui font penser à autant de pollice verso de la Rome<br />

antique. Dans la mesure où combattre une rumeur, c’est la renforcer<br />

et que l’ignorer, c’est la laisser prospérer, on ne contient jamais une<br />

fumée. Ne faudrait-il pas s’attaquer au foyer de l’incendie, à savoir<br />

la “digitaïnomanie” des esprits et l’incapacité de penser contre soimême?<br />

Nietzsche la France! n


SOMMAIRE<br />

ENERGIE<br />

38 | JEAN-MARIE BENEKÉ<br />

ENGIE Cofely Luxembourg<br />

COVERSTORY<br />

10 | NORMAN FISCH<br />

INDR<br />

Biomasse:<br />

après la cogénération, la trigénération<br />

MOBILITE VERTE<br />

42 | GEORGES HILBERT<br />

Sales-Lentz Group S.A.<br />

L’Entreprise Responsable<br />

Premiers minibus<br />

autonomes au Luxembourg<br />

ECONOMIE CIRCULAIRE<br />

16 | PASCAL HEUSCHLING<br />

ET PHILIPPE WERY<br />

Arendt Business Advisory<br />

ECONOMIE CIRCULAIRE<br />

24 | GUY SPANIER ET ALBERT KALMES<br />

Commune de Schifflange<br />

MOBILITE VERTE<br />

44 | JEAN-LUC HANNOSSET DE MOXHE<br />

MOVE2 Group<br />

Pour une valeur durable<br />

Economie circulaire:<br />

le modèle de Schifflange<br />

L’hydrogène, un carburant d’avenir<br />

ECONOMIE CIRCULAIRE<br />

18 | PIERRE KOPPES<br />

Commune de Wiltz<br />

ENERGIE<br />

32 | FRANK MULLER<br />

Oekostroum<br />

MOBILITE VERTE<br />

46 | ROMAIN KRIBS<br />

Voyages Emile Weber<br />

Le laboratoire de l’économie circulaire<br />

Les dames du Mistral gagnant<br />

En voyage avec Emile Weber


BATIMENT & CONSTRUCTION<br />

50 | MARTINE SCHUMMER<br />

Schroeder & Associés<br />

DIGITALISATION<br />

70 | ROXANE FILIPPA<br />

KPMG Luxembourg<br />

LETZEBUERGER GEMENGEN<br />

Publication éditée par Euro-Editions S.A.<br />

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Société éditrice<br />

Euro-Editions S.A.<br />

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange<br />

Régie publicitaire<br />

Julien Malherbe<br />

marketing@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 30<br />

La déconstruction: un vivier de ressources<br />

BATIMENT & CONSTRUCTION<br />

56 | PAUL KAUTEN<br />

Eida S.A.<br />

Quand le bâtiment devient source d’énergie<br />

LOGEMENT<br />

64 | DIANE DUPONT<br />

Fonds du Logement<br />

Digitalisation:<br />

un marathon de bouleversements<br />

FINANCE<br />

80 | ERIC PAQUES ET PHILIPPE PIERRE<br />

PwC Luxembourg<br />

Aux préjudices de la fiscalité transfrontalière<br />

PORTRAITS<br />

92 | MARTIN GUÉRIN<br />

Luxembourg-City Incubator<br />

Administration<br />

Lucia Ori<br />

Tél. 58 45 46 29 • Fax 58 49 19<br />

admin@euroeditions.lu<br />

Raouf Hatira<br />

secretariat@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 23<br />

Rédaction<br />

Julien Brun<br />

julien@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26<br />

Martina Cappuccio<br />

martina@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26<br />

Pierre Birck<br />

pierre@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 24<br />

Raouf Hatira<br />

Stéphane Etienne<br />

Conception et réalisation graphique<br />

Sophie Glibert<br />

sophie@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 25<br />

Photographie<br />

Marie De Decker<br />

Eric Devillet<br />

Mouvement<br />

luxembourgeois<br />

pour la Qualité<br />

et l’Excellence<br />

PERFORMANCE DURABLE<br />

L’accès au logement pour tous<br />

Repousser les limites de l’imagination<br />

LOGEMENT<br />

66 | GILLES HEMPEL<br />

Agence Immobilière Sociale<br />

PORTRAITS<br />

96 | CLAUDE SEYWERT<br />

Encevo<br />

Impression<br />

Imprimerie Centrale<br />

Promouvoir l’immobilier social<br />

Diriger, c’est prévoir<br />

© Euro-Editions<br />

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la<br />

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord<br />

de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas<br />

restitués. Les reportages signés n’engagent que<br />

leurs auteurs. Les prix figurant dans cette revue<br />

sont indicatifs et peuvent être sujets à des variations<br />

dont l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour<br />

responsable.


6<br />

<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

Index des<br />

intervenants<br />

10 | NORMAN<br />

FISCH<br />

Secrétaire général<br />

INDR<br />

16 | PASCAL<br />

HEUSCHLING<br />

Engagement Advisor<br />

Arendt Business Advisory<br />

16 | PHILIPPE<br />

WERY<br />

CEO<br />

Arendt Business Advisory<br />

18 | PIERRE<br />

KOPPES<br />

Echevin<br />

Commune Wiltz<br />

22 | GREGORY<br />

CLAUDY<br />

CEO<br />

R-Lease<br />

24 | ALBERT<br />

KALMES<br />

Echevin<br />

Commune de Schifflange<br />

24 | GUY<br />

SPANIER<br />

Chef de service et conseiller<br />

climat<br />

Commune de Schifflange<br />

28 | GÉRARD<br />

ZOLLER<br />

Directeur général<br />

Peintures Robin<br />

32 | FRANK<br />

MULLER<br />

CEO<br />

Oekostroum<br />

34 | LEIF<br />

CHIOTIS<br />

Branch manager<br />

Boydens Engineering<br />

38 | JEAN-MARIE<br />

BENEKÉ<br />

Chef de projet<br />

ENGIE Cofely Luxembourg<br />

42 | GEORGES<br />

HILBERT<br />

Directeur Général Technique<br />

Sales-Lentz<br />

44 | JEAN-LUC<br />

HANNOSSET<br />

DE MOXHE<br />

Managing Director<br />

MOVE2 Group


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8<br />

<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

46 | ROMAIN<br />

KRIBS<br />

Attaché à la direction<br />

Voyages Emile Weber<br />

50 | MARTINE<br />

SCHUMMER<br />

Administrateur<br />

Schroeder & Associés<br />

50 | GUILLAUME<br />

DUBOIS<br />

Ingénieur<br />

Schroeder & Associés<br />

56 | PAUL<br />

KAUTEN<br />

Administrateur délégué<br />

Eida S.A.<br />

60 | GÜNTER<br />

KRINGS<br />

Directeur<br />

Viessmann<br />

64 | DIANE<br />

DUPONT<br />

Présidente du conseil<br />

d’administration<br />

Fonds du Logement<br />

66 | GILLES<br />

HEMPEL<br />

Directeur<br />

Agence Immobilière Sociale<br />

70 | ROXANE<br />

FILIPPA<br />

Associate Partner<br />

KPMG Luxembourg<br />

72 | GÉRARD<br />

HOFFMANN<br />

CEO<br />

Proximus Luxembourg<br />

Tango - Telindus<br />

72 | HUGUES<br />

STIERNON<br />

Head of Telecom Solutions<br />

Telindus<br />

74 | MAÎTRE SABRINA<br />

MARTIN<br />

Associée fondatrice<br />

Martin Avocats Sàrl<br />

80 | ERIC PAQUES<br />

Associé spécialiste<br />

dans le conseil fiscal<br />

PwC Luxembourg<br />

Copyright: Mike Zenari<br />

80 | PHILIPPE PIERRE<br />

Associé en charge du secteur<br />

public et responsable mondial<br />

Institutions européennes<br />

PwC Luxembourg<br />

82 | LAURENCE<br />

LHOTE<br />

Indirect Tax Partner<br />

KPMG Luxembourg<br />

82 | QUENTIN<br />

WARSCOTTE<br />

Indirect Tax Associate Partner<br />

KPMG Luxembourg<br />

84 | VINCENT<br />

EGGEN<br />

Managing Director<br />

Pictet Technologies


Pour tous vos déplacements,<br />

nous sommes à vos côtés !<br />

Que ce soit pour un simple déplacement professionnel, pour la mise en place d’un<br />

service de navettes pour votre société, ou encore pour l’organisation du transport<br />

lors d’un de vos événements, nos collaborateurs mettent tout en œuvre pour vous<br />

proposer de nombreux services « à la carte ».


10 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

COVERSTORY<br />

L’Entreprise Responsable<br />

L’Institut National pour le Développement durable et la<br />

Responsabilité sociale des entreprises vient de passer le cap<br />

des dix années d’activités en faveur de la RSE au Luxembourg.<br />

À ses débuts, 8% des dirigeants en avaient entendu parler,<br />

contre quelque 150 entreprises labellisées et plus de 1.100<br />

sensibilisées à ce jour; mais l’INDR ne compte pas en rester<br />

à ces chiffres. Norman Fisch, secrétaire général de l’INDR,<br />

dévoile ses ambitions pour 2019.<br />

elle évolue. Norman Fisch complète<br />

cette définition en expliquant qu’«une<br />

entreprise ne peut plus considérer le retour<br />

sur investissement comme seule pierre<br />

angulaire de son édifice économique».<br />

Toute la mission de l’INDR est de renvoyer<br />

les entreprises vers leurs responsabilités et<br />

de les accompagner pour s’investir dans<br />

un développement durable. Un premier<br />

objectif étant d’arriver à une masse critique<br />

suffisante pour que la RSE devienne une<br />

norme commerciale.<br />

Missions<br />

La première mission de l’INDR est de<br />

sensibiliser, d’informer, mais aussi de former<br />

les entreprises aux enjeux de la RSE. Ses<br />

experts formulent des recommandations et<br />

des conseils essentiels pour accompagner les<br />

dirigeants d’entreprises dans l’identification<br />

de leurs responsabilités, la réalisation d’un<br />

diagnostic interne et l’établissement d’un<br />

programme d’amélioration.<br />

Les efforts de l’entreprise sont ensuite<br />

valorisés avec l’obtention du label ESR qui<br />

est alloué pour une durée de trois ans. Passé<br />

ce délai, un nouvel audit vérifie la mise en<br />

œuvre du plan d’amélioration. Le taux de<br />

reconduite du label dépasse les 95%.<br />

Sensibiliser, évaluer, accompagner puis<br />

labelliser, c’est la gamme des services que<br />

l’INDR assure depuis ses débuts, mais ces<br />

quatre missions sont désormais optimisées<br />

dans un programme complet: ESR –<br />

Entreprise Responsable. 2019 verra aussi un<br />

rajeunissement du site internet de l’INDR,<br />

la publication de son nouveau logo et une<br />

campagne nationale de sensibilisation.<br />

Une enquête sur l’expérience client<br />

accompagnera les projets de l’INDR.<br />

Guide ESR<br />

Le label s’appuie sur le Guide ESR qui<br />

se compose de quatre chapitres que sont<br />

la Stratégie, la Gouvernance, le Social et<br />

l’Environnemental. Ces quatre chapitres<br />

sont indissociables et interdépendants.<br />

Subdivisé en une centaine de sujets, ce<br />

référentiel se veut un outil pratique. Il<br />

est donc régulièrement mis à jour par les<br />

experts agréés qui conseillent et auditent<br />

les entreprises. Les problématiques<br />

rencontrées par rapport aux différentes<br />

thématiques peuvent ainsi facilement y être<br />

incorporées.<br />

La version française a été revue afin de<br />

mieux mettre en évidence les différentes<br />

solutions qui existent au Luxembourg;<br />

elle sera publiée prochainement. Une<br />

version anglaise sera aussi éditée au<br />

deuxième semestre afin que le processus de<br />

labellisation puisse être mené en anglais.<br />

Dans la mesure où le Guide n’est pas un<br />

texte statique mais évolutif, les thématiques<br />

ont été retravaillées à la lumière des<br />

nouvelles attentes de la société.<br />

Le Guide ESR est donc un support pratique<br />

qui prend en compte les préoccupations<br />

sociétales de son temps. Développé en<br />

collaboration avec les principaux acteurs<br />

nationaux de la RSE au Luxembourg, il est<br />

l’ouvrage de référence des entreprises et<br />

donne une vue d’ensemble des principales<br />

attentes de la société à leur égard. Il reprend<br />

les principales thématiques de la RSE jugées<br />

pertinentes au Luxembourg et est en ligne<br />

avec les standards internationaux usuels.<br />

RSE<br />

La RSE est l’outil stratégique dont dispose<br />

l’entreprise pour s’adapter à son contexte<br />

économique, social et environnemental,<br />

tout en créant de la valeur partagée pour<br />

l’entreprise et pour la société dans laquelle<br />

“Une entreprise<br />

ne peut plus<br />

considérer<br />

le retour sur<br />

investissement<br />

comme seule<br />

pierre angulaire<br />

de son édifice<br />

économique”<br />

Les attentes de la société changent, les<br />

entreprises doivent s’y adapter et se<br />

poser ces questions en interne. «D’où<br />

l’importance du coordinateur RSE qui est<br />

un nouveau poste pouvant être comparable<br />

à l’émergence du DRH ou du directeur de<br />

la qualité dans les années 80», explique le<br />

secrétaire général.<br />

À travers l’association ProRSE, qui rassemble<br />

les professionnels de la RSE au Luxembourg,<br />

l’INDR est devenu une plateforme d’échanges<br />

sur les problématiques et les solutions<br />

existantes. «Pour chaque thématique du<br />

Guide ESR, nous souhaitons identifier des<br />

ambassadeurs spécialistes parmi les entreprises<br />

labellisées». Leur objectif sera de faire la<br />

promotion de leurs bonnes pratiques auprès<br />

de leurs parties prenantes internes et externes.<br />

«Les meilleures pratiques existent, il suffit de<br />

les identifier et de les inclure dans un réseau<br />

où elles seront utiles à d’autres entreprises.


Norman Fisch


12 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

COVERSTORY<br />

Nous espérons ainsi insuffler une prise de<br />

conscience, tisser des liens et créer une<br />

économie vertueuse».<br />

“Insuffler<br />

une prise de<br />

conscience, tisser<br />

des liens et créer<br />

une économie<br />

vertueuse”<br />

Prise de conscience<br />

Les entreprises sont désormais conscientes<br />

qu’il existe des problématiques sociétales<br />

qui peuvent nuire à leur pérennité. On sait<br />

par exemple que trois heures de bouchons<br />

par jour ont des répercussions sur la<br />

productivité des salariés. Penser à la mise<br />

en place du télétravail ou d’une possibilité<br />

de travailler durant les trajets pourrait y<br />

remédier.<br />

Du recrutement au départ à la retraite,<br />

en passant par l’intégration des nouveaux<br />

salariés, leur évolution de carrière, leur<br />

formation, leur employabilité ou leur<br />

mobilité, la RSE prend en compte toutes les<br />

étapes de vie des employés dans l’entreprise.<br />

Le cycle de formations a lieu trois fois<br />

par an et se compose d’une journée de<br />

sensibilisation qui est gratuite et de quatre<br />

modules de spécialisation (1 par chapitre).<br />

En 2019, un accent particulier sera mis sur la<br />

réduction des risques psycho-sociaux et sur la<br />

diminution des accidents du travail. L’INDR<br />

est d’ailleurs le partenaire de l’Association<br />

d’assurance accident (AAA) et de l’Union des<br />

Entreprises Luxembourgeoises (UEL) dans<br />

la mise en œuvre de la stratégie nationale<br />

VISION ZERO dont l’objectif est de réduire<br />

le nombre et la gravité des accidents du<br />

travail, des accidents de trajet et des maladies<br />

professionnelles au Luxembourg.<br />

PAN RSE<br />

En collaboration avec le ministère de<br />

l’Economie et les principaux acteurs de la<br />

RSE au Luxembourg, l’INDR a participé à<br />

la rédaction du Plan d’Action National pour<br />

la RSE. Communiqué au ministère il y a plus<br />

d’un an déjà, il mériterait de figurer dans le<br />

Plan National pour un Développement<br />

durable. Sa mise en œuvre serait utile sur<br />

les scènes européennes et internationales.<br />

Selon Norman Fisch, «ce plan a nécessité<br />

beaucoup d’efforts, de temps et d’intelligence<br />

collaborative» et il «espère que le nouveau<br />

gouvernement va officialiser le PAN RSE<br />

cette année, car il serait dommage qu’il<br />

tombe dans l’oubli». n<br />

RSE en chiffres<br />

1.100<br />

entreprises sensibilisées<br />

154<br />

labels ESR<br />

70<br />

membres ProRSE<br />

200<br />

inscriptions aux formations<br />

INDR<br />

Institut National pour le Développement<br />

durable et la Responsabilité sociale<br />

des entreprises<br />

7 Rue Alcide de Gasperi,<br />

L-1615 Luxembourg<br />

www.indr.lu<br />

www.prorse.lu


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14 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

Remise officielle du label ESR<br />

La 16 e cérémonie de remise officielle du label ESR «Entreprise Socialement Responsable», organisée<br />

par l’INDR, s’est déroulée le 30 novembre dernier à la Chambre de Commerce en présence de Yuriko<br />

Backes, chef de la représentation de la Commission européenne à Luxembourg. A cette occasion, le<br />

label ESR, qui compte désormais plus de 150 entreprises récompensées, a officiellement été remis à 24<br />

entreprises ayant répondu avec succès aux critères de la démarche de labellisation de l’INDR. Une séance<br />

particulière pour <strong>LG</strong> Magazine puisque Euro-Editions, la société éditrice, fait partie des heureux lauréats.<br />

ArcelorMittal<br />

24-26, Boulevard d’Avranches<br />

L-1160 Luxembourg<br />

Banque Internationale à Luxembourg<br />

69, Route d’Esch<br />

L-2953 Luxembourg<br />

BNP Paribas Securities Services<br />

60, Avenue John F. Kennedy<br />

L-1855 Luxembourg<br />

Bourse de Luxembourg<br />

35, Boulevard Joseph II<br />

L-1840 Luxembourg<br />

Cargolux Airlines International S.A.<br />

Aéroport de Luxembourg,<br />

L-2990 Findel<br />

Centre Hospitalier Neuro-Psychiatrique<br />

17, Avenue des Alliés<br />

L-9012 Ettelbruck<br />

Ecobatterien ASBL — Ecotrel ASBL<br />

11, Boulevard du Jazz<br />

L-4370 Belvaux<br />

Encevo S.A. — Creos S.A.<br />

Enovos Luxembourg S.A. — LEO S.A<br />

2, Schlassgoard L-4327 Esch-sur-Alzette<br />

Euro-Editions S.A.<br />

24, Rue Michel Rodange<br />

L-4660 Differdange<br />

ING Luxembourg<br />

26, Place de la Gare<br />

L-1616 Luxembourg<br />

KPMG Luxembourg<br />

39, Avenue John F. Kennedy<br />

L-1855 Luxembourg<br />

LuxFLAG<br />

12, Rue Erasme<br />

L-1468 Luxembourg


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019 15<br />

nettoservice — nr docusafe<br />

4, Breedewues<br />

L-1259 Senningerberg<br />

Œuvre Nationale de Secours Grande-<br />

Duchesse Charlotte — Loterie Nationale<br />

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16 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

ECONOMIE CIRCULAIRE<br />

Pour une valeur<br />

durable<br />

Le Luxembourg a le potentiel de devenir un centre européen<br />

et international de l’économie circulaire; c’est tout du moins<br />

la conviction d’Arendt Business Advisory. Par les voix de son<br />

Engagement Advisor, Pascal Heuschling, et de son CEO,<br />

Philippe Wery, le cabinet de conseil nous invite à penser un<br />

investissement selon une grille de référence où la création de<br />

valeur ne serait plus uniquement financière mais également<br />

durable. Interview.<br />

Pourquoi la création d’une valeur durable<br />

est-elle nécessaire?<br />

PW: Les entreprises ne devraient plus<br />

seulement évaluer la valeur d’un projet<br />

à la lumière financière mais également<br />

considérer ses impacts sociaux, sociétaux et<br />

environnementaux. Repenser son activité<br />

selon ces nouveaux paramètres ne va pas<br />

toujours de soi mais cela devient possible dès<br />

lors que l’image commerciale de l’entreprise<br />

est engagée. Les possibilités de rencontrer<br />

une rentabilité à moyen et long termes tout<br />

en suivant les préceptes de la circularité et du<br />

développement responsable et durable sont<br />

aujourd’hui existantes. Dans la mesure où le<br />

secteur public pense la valeur en fonction des<br />

intérêts du citoyen, nous pensons qu’il peut<br />

jouer un rôle majeur d’influence.<br />

PH: Mais comment donner leur juste<br />

place aux leviers de création de valeur non<br />

financiers dans chaque prise de décision<br />

d’investissement?<br />

La commune qui participe au financement<br />

d’un projet de construction de logements<br />

sociaux peut peser sur le choix des produits,<br />

des matériaux et des technologies utilisées<br />

par exemple. Les innovations qui font<br />

l’économie des énergies fossiles au profit des<br />

renouvelables, qui sont facilement recyclables<br />

ou réutilisables lorsque le bâtiment devra être<br />

démantelé, sont souvent les plus onéreuses.<br />

Si la commune est consciente que le moins<br />

coûteux n’est pas synonyme de plus de valeur,<br />

elle doit néanmoins faire face à des contraintes<br />

budgétaires. Dépasser ce dilemme requiert<br />

une rationalité nouvelle et constante dans la<br />

prise de décisions.<br />

Comment aider une entreprise ou une<br />

commune à prendre en compte les valeurs<br />

non financières d’un projet?<br />

PH: Grâce à une grille de référence qui, de<br />

l’intention initiale jusqu’à la fin des travaux,<br />

guidera les décisions prises durant toutes les<br />

étapes intermédiaires.<br />

Cette méthodologie s’articule autour de trois<br />

axes de création de valeur. Le premier traite des<br />

échéances financières classiques. Le deuxième<br />

rend compte des éléments non-financiers qui<br />

dépendent des parties prenantes au projet<br />

(commune, organe public, entreprises privées,<br />

utilisateurs finaux). Le troisième axe offre<br />

une cartographie des valeurs créées pour la<br />

société, les citoyens, les habitants mais aussi<br />

des impacts environnementaux et sociaux.<br />

Cette feuille de route permet aux parties<br />

internes et externes, de cataloguer les<br />

investissements qui sont alloués à tel ou tel<br />

levier. L’objectif étant de ne pas revoir à la<br />

baisse ces principes à mesure que le budget<br />

global diminue.<br />

“Les pouvoirs<br />

publics ont<br />

les moyens<br />

d’influencer et<br />

de favoriser les<br />

comportements<br />

commerciaux plus<br />

vertueux”<br />

PW: La difficulté d’une entreprise ou d’un<br />

groupe à déployer sa vision stratégique est<br />

également valable pour le secteur public.<br />

Cette grille de référence, composée de deux<br />

critères financiers majeurs et au plus d’une<br />

dizaine de non financiers, transforme la<br />

vision en un plan tactique et opérationnel.<br />

Cette approche systémique donne une vue<br />

d’ensemble sur les investissements tout<br />

au long de leur réalisation et les uns par<br />

rapport aux autres, ainsi que sur leurs raisons<br />

économiques (minimiser les coûts, augmenter<br />

les recettes, gain d’image, favoriser un pôle<br />

d’activités, créer du lien social, etc.).<br />

Tout l’enjeu est de favoriser des systèmes<br />

économiques où les acteurs auraient<br />

un comportement plus citoyen et les<br />

consommateurs seraient plus responsables.<br />

Notre approche permet de le faire dans des<br />

conditions de réalisme et de pragmatisme<br />

économique qui rendent possible la<br />

prise en compte réelle de ces principes<br />

au lieu d’intentions certes louables mais<br />

in fine peu mises en œuvre dans les<br />

projets d’investissement. La durabilité et<br />

la circularité font pleinement partie du<br />

nouveau programme gouvernemental mais<br />

le Luxembourg pourrait également devenir<br />

une terre pilote pour l’économie de l’usage<br />

et de la fonctionnalité.


Quels sont les nouveaux modèles économiques<br />

qui pourraient émerger?<br />

PW: Nonobstant les réglementations<br />

contraignantes et les entreprises soucieuses<br />

de leur image auprès des consommateurs,<br />

le principe capitaliste continue d’œuvrer en<br />

bonne logique dans l’intérêt de la croissance<br />

continue. L’émergence des nouvelles théories<br />

de l’économicité de la durabilité vont changer<br />

la donne pour passer d’un mode de production<br />

de volume dédié à la croissance vers un mode<br />

de production d’ultra-qualité dédié aux services<br />

prodigués par les produits fabriqués. On se<br />

rappelle l’exemple de nos grand-mères qui<br />

vantaient les mérites de certaines marques de<br />

machine à laver réputées «increvables» mais<br />

cette époque est révolue. La durabilité a laissé<br />

place à l’obsolescence des matériaux, mais cette<br />

réalité ne doit pas devenir une fatalité.<br />

On pourrait imaginer que les logements<br />

sociaux, les rénovations et les nouvelles<br />

constructions favorisent les économies du<br />

partage et de la fonctionnalité par exemple.<br />

L’utilisateur paierait alors le juste prix de son<br />

usage, des productions d’énergies pourraient<br />

être décentralisées et certaines installations<br />

seraient partagées. Les industriels loueraient<br />

les équipements techniques (chaudières,<br />

machines à laver, télévisions, etc.) à un<br />

particulier ou une communauté de particuliers<br />

et auraient dès lors, tout intérêt à la durabilité<br />

de leurs produits. Ce serait un véritable<br />

changement de paradigme qui favoriserait<br />

le développement industriel de haute qualité<br />

et la création d’emplois de services associés.<br />

Cela permettrait aussi à chacun de payer en<br />

fonction de ses besoins réels, et donc à un plus<br />

juste prix, ce qui limiterait la surconsommation<br />

des ressources.<br />

De même que l’Etat œuvre à l’intérêt général<br />

de la nation, les communes travaillent dans<br />

l’intérêt des citoyens. Dans la mesure où<br />

le secteur public considère des dimensions<br />

hautement plus importantes que celles des<br />

marchés privés, nous pourrions utiliser<br />

les appels d’offres du secteur public pour<br />

faire bouger les lignes et peser sur les<br />

comportements.<br />

Il existe déjà certaines contraintes comme<br />

celles du Pacte climat, du passeport des<br />

matériaux actuellement à l’étude ou des<br />

Pascal Heuschling et Philippe Wery<br />

bâtiments intelligents et modulables. Nous<br />

pourrions néanmoins aller plus loin et<br />

favoriser les matériaux, les technologies et les<br />

pratiques d’avenir.<br />

Les pouvoirs publics ont les moyens<br />

d’influencer et de favoriser les comportements<br />

commerciaux plus vertueux. Au fur et à<br />

mesure des appels d’offres, c’est un nouveau<br />

modèle d’affaires qui se constituerait dans<br />

lequel les industriels intègreraient le fait qu’il<br />

leur est plus rentable, et peut-être même<br />

indispensable, d’investir dans la durabilité.<br />

Pour cela nous pensons qu’une approche<br />

structurée et multidimensionnelle de<br />

planification et de gestion des investissements<br />

est une clé pour réussir de façon répétée<br />

cette transition vertueuse et qu’ainsi le<br />

Luxembourg serait à la pointe du domaine qui<br />

profitera à tous ses citoyens et ses industries et<br />

commerces. n<br />

Arendt Business Advisory<br />

41A, Avenue J-F Kennedy<br />

L-2082 Luxembourg<br />

www.arendt.com/advisory


18 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

ECONOMIE CIRCULAIRE<br />

Le laboratoire<br />

de l’économie circulaire<br />

Désignée «Hotspot communal de l’économie circulaire» en<br />

2015, la commune de Wiltz a mis en place pas moins d’une<br />

vingtaine de projets ambitieux pour le développement durable<br />

de son territoire. Pierre Koppes, échevin de la commune<br />

Wiltz, en charge du développement de l’économie circulaire,<br />

nous parle en détail des ambitions de la commune impliquant<br />

l’ensemble des secteurs d’activité.<br />

Comment votre engagement pour le<br />

développement d’une économie circulaire<br />

se concrétise-t-il?<br />

Depuis 2015, Wiltz a développé avec<br />

différents partenaires une vingtaine de<br />

projets communaux liés au développement<br />

d’une économie circulaire (EC) dans<br />

l’objectif de devenir un laboratoire à ce<br />

niveau. Jusqu’ici, une grande réflexion<br />

théorique avait été portée au niveau national<br />

sur les moyens d’appliquer ces principes,<br />

aujourd’hui nous décidons de les mettre en<br />

pratique pour perfectionner les démarches<br />

et les appliquer à plus large échelle sur base<br />

de nos expériences.<br />

Pour développer les compétences nécessaires<br />

au sein de notre équipe, nous proposons<br />

régulièrement des formations dans ce<br />

domaine. L’année dernière une formation<br />

à destination du personnel de toutes les<br />

communes avait réuni 90 personnes.<br />

L’objectif était d’échanger sur les bonnes<br />

pratiques que nous avons mises en place<br />

et de présenter des entreprises proposant<br />

des produits intégrant les principes de<br />

l’économie circulaire dès leur conception.<br />

Nous sommes entrés dans cette démarche<br />

afin d’élever la qualité de vie des<br />

habitants de la commune et de préserver<br />

l’environnement. Par ailleurs, la situation<br />

géographique excentrée de Wiltz n’attire<br />

pas les entreprises et nous avons vu dans<br />

l’EC une opportunité de redynamiser<br />

la région grâce à cette niche pouvant<br />

attirer les entreprises de ce domaine et<br />

créer de l’emploi. En tant qu’ancienne<br />

ville industrielle, nous avons observé<br />

les dégâts que peuvent causer l’arrêt<br />

d’activités basées sur les énergies fossiles,<br />

aujourd’hui nous opérons une transition<br />

vers un développement durable et croyons<br />

au potentiel que cela représente pour la<br />

commune.<br />

Comment avez-vous appliqué les<br />

principes de l’EC dans l’aménagement<br />

du territoire et la construction de<br />

nouvelles structures?<br />

Tout d’abord, nous avons intégré l’EC dans<br />

le règlement communal des bâtisses. Celuici<br />

est encore à l’étude, avec myenergy et<br />

le ministère de l’Intérieur, de manière<br />

à le rendre réaliste et exécutable par les<br />

habitants et les entreprises. Si ce projet<br />

fonctionne à Wiltz, il pourra alors être<br />

appliqué dans d’autres communes.<br />

Un premier projet pilote national pour le<br />

développement d’un quartier urbain de 27<br />

hectares sur le modèle de l’EC a par ailleurs<br />

été lancé en collaboration avec le Fonds<br />

du Logement. Le quartier «Wunne mat<br />

der Wooltz» représente la construction<br />

de plus de 750 habitations organisées en<br />

quartiers favorisant les interactions sociales.<br />

D’autres actions comme la renaturalisation<br />

de la rivière Wiltz s’inscrivent au cœur<br />

d’un concept d’urbanisation axé autour<br />

des principes de l’économie circulaire.<br />

Un quartier public y rassemblera maison<br />

relais, école de musique, hall sportif et<br />

musée interactif dans un projet dirigé par la<br />

commune de manière à pouvoir supporter<br />

infrastructurellement la croissance<br />

démographique de la commune. Les<br />

premiers quartiers devraient voir le jour en<br />

2022.<br />

Dans la même idée, nous avons mis à<br />

disposition un terrain sous la forme d’un<br />

bail emphytéotique à la société HelioSmart<br />

pour la réalisation du projet de construction<br />

«Nesto», une résidence circulaire à coût<br />

modéré de six appartements. La société<br />

multinationale Tarkett, dont l’un des<br />

centres de recherche est implanté à Wiltz,<br />

a notamment collaboré à la réussite de ce<br />

projet grâce à ses solutions innovantes au<br />

niveau des revêtements de sol.<br />

Nous sommes également en train de<br />

rénover l’hôtel de ville en appliquant<br />

autant que possible les principes de l’EC,<br />

compte tenu des contraintes liées au fait<br />

que le bâtiment est protégé de par sa<br />

valeur pour le patrimoine architectural<br />

de Wiltz. Autre exemple de projet, nous<br />

allons remplacer progressivement tous<br />

les produits utilisés pour le nettoyage des<br />

bâtiments communaux par des produits<br />

certifiés «Cradle to Cradle».<br />

“Perfectionner<br />

les démarches<br />

et les appliquer<br />

à plus large échelle<br />

sur base de<br />

nos expériences”<br />

Au niveau des entreprises, que mettezvous<br />

en place pour favoriser le recours<br />

aux principes de l’EC?<br />

En collaboration avec l’agence Luxinnovation,<br />

nous avons fait appel à un bureau d’étude pour<br />

analyser les flux de déchets et de ressources<br />

des entreprises et des établissements publics<br />

et pour dégager des pistes de réutilisation<br />

de certains matériaux sur le territoire de la<br />

commune. En 2019, nous lancerons cinq<br />

projets pilotes visant à l’optimisation des<br />

ressources et à la revalorisation des «déchets».<br />

Par ailleurs, nous avons soutenu les entreprises<br />

du zoning économique Salzbaach pour lancer<br />

un programme d’entraide et d’échange de<br />

services entre celles-ci. Par exemple, les<br />

entreprises ont centralisé leur achat d’énergie<br />

de manière à pouvoir négocier un prix réduit<br />

pour une énergie verte, elles ont mis en place<br />

une solution de covoiturage,… Le zoning<br />

sera par ailleurs agrandi selon les principes<br />

de l’EC. Nous y construirons des structures<br />

mutualisées au niveau des parkings, des salles<br />

de réunion,… Nous envisageons également<br />

la création d’un parc à matériaux commun<br />

permettant de rentabiliser l’espace et de<br />

favoriser la réutilisation et le recyclage à plus<br />

grande échelle.


Pierre Koppes


20 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

ECONOMIE CIRCULAIRE<br />

élaborés par myenergy ont été testés<br />

dans notre commune afin d’évaluer leur<br />

pertinence et leur faisabilité.<br />

Ce projet sera officiellement présenté<br />

en 2019 et s’ouvrira alors aux autres<br />

communes.<br />

Et concernant la mobilité…?<br />

Nous travaillons sur plusieurs projets<br />

dénommés «Parking as a Service». Dans<br />

un concept d’économie collaborative, l’idée<br />

est d’encourager à la location de places de<br />

stationnement en un lieu central plutôt<br />

que de construire chacun de son côté des<br />

parkings dans son habitation ou devant son<br />

entreprise. Nous étudions à l’heure actuelle le<br />

plan de développement de ce service avec un<br />

constructeur luxembourgeois.<br />

Agissez-vous également auprès des<br />

particuliers?<br />

Oui par le biais d’activités ouvertes au grand<br />

public! Par exemple, le CIGR Wiltz+,<br />

dépendant des communes de la région et<br />

du ministère du Travail, est une association<br />

aidant les chercheurs d’emplois à se réinsérer<br />

sur le marché du travail. Dans le cadre de<br />

ses missions, l’association a créé un atelier<br />

de récupération où tous les habitants de la<br />

commune peuvent déposer leur mobilier<br />

inutilisé. Cet atelier, le KlimBim, réinsère<br />

ainsi professionnellement des chercheurs<br />

d’emplois pour reconditionner le mobilier<br />

et lui offrir une seconde vie, le tout de<br />

manière encadrée par des professionnels.<br />

Dans la même idée, CoLab est une asbl qui<br />

met un atelier ouvert de type «Makerspace»<br />

à disposition des habitants de la commune.<br />

Grâce à une carte de membre, les<br />

habitants peuvent utiliser les différents<br />

équipements et machines de l’atelier sur<br />

base d’un tarif horaire avantageux. Cela<br />

permet au particulier de ne pas acheter<br />

individuellement du matériel pouvant être<br />

communautarisé et d’être encadré par des<br />

professionnels lors de leur utilisation.<br />

Nous travaillons également sur un module<br />

de formation à la thématique de l’EC pour<br />

des élèves de 16 ans. Nous venons tout juste<br />

de le tester en classe et allons maintenant<br />

l’adapter en fonction de nos constatations<br />

sur le terrain et des retours des élèves.<br />

Pour communiquer nos avancées<br />

et impliquer le grand public, nous<br />

développons actuellement un lieu<br />

d’exposition et d’information sur les projets<br />

liés à l’EC de la commune, et ce, dans un<br />

espace dédié au sein de la gare de Wiltz.<br />

Il s’agira notamment d’un lieu d’échange<br />

entre les habitants et les gestionnaires<br />

de la commune pour que nous puissions<br />

entendre les besoins et les craintes des<br />

habitants quant aux changements que nous<br />

proposons.<br />

Enfin, nous soutenons activement depuis<br />

deux ans l’organisation du «Festival Do it<br />

yourself Ardennes» qui propose notamment<br />

un Repair Café aux visiteurs, encourageant<br />

ainsi à la réparation plutôt qu’au rachat.<br />

En quoi consiste le programme Pacte<br />

Climat Plus auquel vous avez adhéré?<br />

Le Pacte Climat existe maintenant depuis<br />

plusieurs années, mais aujourd’hui il intègre<br />

également un volet relatif à l’économie<br />

circulaire. Les futurs critères d’évaluation<br />

“Nous avons vu<br />

dans l’économie<br />

circulaire une<br />

opportunité de<br />

redynamiser la<br />

ville et la région”<br />

Quelles obligations reprend votre<br />

Charte d’engagement pour l’économie<br />

circulaire?<br />

Cette charte donne un cadre d’évolution à<br />

notre démarche et nous montre le chemin<br />

à suivre en s’accordant sur une définition<br />

commune de l’EC. Celle-ci est consultable<br />

à tout moment sur le site de la commune.<br />

Nous tenons par exemple à respecter un<br />

équilibre entre trois pôles dans toutes<br />

nos démarches, à savoir l’environnement,<br />

l’Homme et l’économie.<br />

Nous y avons par ailleurs inscrit notre<br />

ambition à long terme de créer une «House<br />

of Circular Economy» à Wiltz. Il s’agira<br />

d’un centre de compétence et de formation<br />

national autour de l’économie circulaire<br />

ainsi que d’un lieu dans lequel l’innovation<br />

autour de l’EC pourra être progressivement<br />

développée. n<br />

Administration communale de Wiltz<br />

8 - 10, Grand-Rue<br />

L-9530 Wiltz<br />

citymanagement@wiltz.lu<br />

www.wiltz.lu


22 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

ECONOMIE CIRCULAIRE<br />

Une démarche louable<br />

Proposant des solutions globales à ses clients, la société<br />

R-Lease s’engage à louer aux entreprises tout ce dont elles<br />

pourraient avoir besoin et qui puisse être isolé de leur cœur<br />

de métier. Gregory Claudy, CEO de R-Lease, nous parle des<br />

avantages environnementaux, logistiques et économiques du<br />

leasing d’équipements.<br />

Présentez-nous R-Lease en quelques<br />

mots…<br />

R-Lease, filiale de Rgroupe, intervient<br />

en tant que facilitateur de la vente de<br />

produits et services pour l’ensemble du<br />

groupe. Nous proposons en effet une offre<br />

combinée d’hardware, software et services<br />

de manière à faciliter la gestion des services<br />

de Rcarré et de Rcube pour le compte du<br />

client. Nous louons ainsi à cette clientèle<br />

des PC, laptops, écrans, claviers, licences<br />

et services connexes. Nous collaborons<br />

dans ce cadre avec plusieurs banques de<br />

la Place et cherchons pour le compte du<br />

client celle qui offrira les conditions les<br />

plus intéressantes selon le type de contrat<br />

choisi.<br />

Gregory Claudy


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

23<br />

Par ailleurs, nous proposons le leasing<br />

de tout autre équipement technique et<br />

technologique et travaillons pour cela<br />

avec d’autres prestataires œuvrant dans<br />

différents secteurs tels que l’électricité, le<br />

mobilier, les garages automobiles,… Tout<br />

actif identifiable et séparable peut être mis<br />

en location, l’objectif étant d’inclure en<br />

une seule mensualité l’ensemble des actifs<br />

et des services y étant reliés. En tant que<br />

partenaire du client, nous nous assurons en<br />

contrepartie que les prestations prévues dans<br />

le contrat soient correctement réalisées.<br />

Cette formule est intéressante pour les<br />

entreprises car contrairement à un prêt<br />

classique, nous incluons le financement<br />

des services connexes et leur permettons<br />

ainsi de dédier leur liquidité et leur capacité<br />

d’emprunt à leur cœur de métier. De plus,<br />

peu importe le nombre et la diversité<br />

d’actifs que le client décide de louer par<br />

notre intermédiaire, nous centralisons ces<br />

informations en une facturation unique<br />

et sans coûts imprévus, par souci de<br />

simplification administrative.<br />

Quel type de contrats proposez-vous?<br />

La première caractéristique de nos contrats<br />

est qu’ils s’adaptent à tous moments à<br />

l’évolution des besoins d’une entreprise:<br />

les contrats sont flexibles et ils peuvent être<br />

modifiés à différents niveaux. La fréquence<br />

des paiements peut même être adaptée à<br />

celle des revenus du client. Nous pouvons<br />

aussi prévoir à l’avance des montées en<br />

puissance au cours d’un exercice pour<br />

éviter un ajustement constant des loyers.<br />

Par exemple, si une entreprise prévoit un<br />

recrutement massif, il est possible d’établir<br />

un contrat à conditions prédéfinies qui<br />

permet d’augmenter la mensualité par<br />

palier à des échéances bien définies.<br />

Enfin, le «Sale and Lease back» offre<br />

aux entreprises déjà propriétaires d’actifs<br />

la possibilité d’accéder à un contrat<br />

de leasing. Dans ce cas de figure, nous<br />

rachetons leur matériel et le leur louons<br />

ensuite. Cela leur permet de redégager<br />

une certaine liquidité et d’accéder à tous<br />

les avantages du leasing.<br />

“Proposer<br />

des produits<br />

dont la valeur de<br />

reconditionnement<br />

est intéressante”<br />

En quoi le leasing d’équipements<br />

s’inscrit-il dans une logique d’économie<br />

circulaire?<br />

La location répond essentiellement à un<br />

besoin concernant la gestion de la fin de<br />

vie des équipements. A la fin du premier<br />

cycle d’utilisation, comme nous restons<br />

propriétaires, nous pouvons les reprendre,<br />

les anonymiser et mettre en place une<br />

“reverse supply chain”. Nous optimisons<br />

la gestion des volumes et la logistique afin<br />

de trouver le meilleur équilibre entre les<br />

intérêts économiques et environnementaux.<br />

Avec nos partenaires, nous cherchons à<br />

optimiser la valeur que l’on peut tirer du<br />

reconditionnement ou de la réutilisation<br />

de certains des composants. Le client<br />

pourra alors récupérer la valeur résiduelle<br />

de ses équipements sous la forme d’une<br />

réduction des mensualités dans son prochain<br />

contrat de leasing. Dans certains cas, nous<br />

pouvons fournir un rapport d’impact<br />

environnemental.<br />

Dans notre approche, nous privilégions<br />

des fournisseurs et des partenaires<br />

géographiquement proches du Luxembourg,<br />

de manière à favoriser le renvoi du matériel<br />

en fin de cycle. Ces produits sont parfois<br />

un peu plus chers que la moyenne mais la<br />

différence de prix peut être relativisée par<br />

un fractionnement en plusieurs mensualités<br />

et amortie par la revalorisation du matériel.<br />

Notre objectif est d’amener les clients à<br />

se doter d’équipements dont la valeur de<br />

reconditionnement est la plus intéressante.<br />

Pour aller plus loin dans ce processus, il<br />

faudrait que les fournisseurs privilégient du<br />

matériel éco-conçu de manière à pouvoir<br />

réutiliser davantage de composants en fin de<br />

cycle.<br />

Notre démarche est par exemple plus simple<br />

avec des équipements comme le mobilier<br />

car il est plus facile de les remettre à neuf<br />

et de les réutiliser pour un nouveau cycle de<br />

location. Les coûts de reconditionnement<br />

sont étalés sur le cycle de location mais la<br />

valeur résiduelle est plus élevée: les impacts<br />

écologique et économique sont alors<br />

fortement réduits! De plus, comme dans<br />

nos pays nous ne disposons pas toujours<br />

des ressources matérielles suffisantes, il est<br />

d’autant plus pertinent de les récupérer dans<br />

nos équipements en fin de vie. n<br />

SwiftMiler<br />

Grégory Claudy, CEO de R-Lease, et Jean-<br />

Guy Roche, fondateur de Rgroupe, ont créé la<br />

société SwiftMiler qui a pour ambition d’offrir<br />

aux entreprises des solutions de mobilité douce<br />

sous forme de service. L’entreprise propose des<br />

formules dont les mensualités comprennent<br />

trottinettes, vélos traditionnels ou électriques,<br />

pliables ou non, ainsi que tous les services<br />

pouvant y être associés comme l’entretien<br />

sur site et les équipements. La démarche est<br />

environnementale mais également fiscalement<br />

intéressante! Une plateforme communautaire<br />

est associée à ces services et permet, entre<br />

autres, au client de faciliter sa prise de rendezvous<br />

avec des techniciens et de partager les<br />

meilleures pistes cyclables du pays. Les mêmes<br />

principes d’économie circulaire sont appliqués<br />

pour les fins de cycles.<br />

R-Lease S.A.<br />

77-79, Parc d’activités de Capellen<br />

L-8308 Capellen<br />

contact@r-lease.com


24 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

ECONOMIE CIRCULAIRE<br />

Economie circulaire:<br />

le modèle<br />

de Schifflange<br />

Guy Spanier et Albert Kalmes<br />

Certifiée à 75% du Pacte Climat, Schifflange fait partie<br />

des pionniers en termes d’écologie et d’environnement au<br />

Grand-Duché. Guy Spanier, conseiller climat de la commune<br />

de Schifflange, et Albert Kalmes, échevin de la même<br />

administration communale, reviennent sur les différents<br />

projets de la ville en matière d’économie circulaire.<br />

Quand avez-vous intégré ce concept<br />

d’économie circulaire dans vos travaux<br />

et vos projets communaux?<br />

GS: En fait, nous nous y intéressons depuis<br />

très longtemps, mais sans le savoir et sans<br />

pouvoir le nommer (rires). Pourquoi? Car<br />

l’expression «économie circulaire» est<br />

encore un concept récent. Nous avons par<br />

exemple appuyé notre production d’énergie<br />

au niveau local, sans oublier la distribution<br />

d’énergie thermique que nous avons mise<br />

en place depuis désormais 20 ans.<br />

Depuis dix ans, aussi, nous avons modifié<br />

nos règles urbanistiques, notamment<br />

dans le secteur de la construction. Nous<br />

portons une attention toute particulière aux<br />

produits régionaux, aux modes d’édification<br />

démontables et réutilisables, avec des<br />

matières qui n’ont pas besoin d’être<br />

incinérées ou placées en décharge.<br />

Nous sommes également actifs dans<br />

la gestion des déchets et du recyclage.<br />

En presque 20 ans, nous sommes passés de<br />

270 kg de déchets par habitant à environ<br />

142 kg aujourd’hui, ce, depuis que nous<br />

avons introduit l’e-container auquel<br />

s’ajoute un système d’identification (du<br />

poids et des résidents). Cela s’inscrit dans<br />

le principe pollueur payeur, un citoyen<br />

qui polluera moins et qui se raccorde aux<br />

collectes des fractions recyclables du papier,<br />

du verre et des biodéchets, verra sa taxe de<br />

raccordement diminuée par exemple. D’ici<br />

quelques années, nous visons les 100 kg de<br />

déchets par personne.<br />

AK: L’école Nelly Stein, par exemple,<br />

a été réalisée en 1988 avec des pierres<br />

produites au Luxembourg et avec un<br />

système de récupération des eaux de pluie.<br />

Aujourd’hui ce système est installé dans<br />

chaque nouveau projet de la commune et<br />

permet de répondre à plusieurs besoins liés<br />

aux sanitaires, à l’arrosage, au nettoyage,…<br />

“Nous avons<br />

défini<br />

une classe<br />

énergétique B<br />

pour l’ensemble<br />

des bâtiments”<br />

Toutes nos avancées en matière de<br />

circularité et d’environnement forment, au<br />

fur et à mesure, des critères qui se trouvent<br />

fixés dans nos parties écrites pour les PAP,<br />

elles concernent en particulier les logements<br />

ou les nouveaux quartiers. Je pense aussi<br />

aux panneaux photovoltaïques qui font<br />

partie de nos prérogatives, tout comme les<br />

déchets bios qui sont circulaires à 100% et<br />

transformés en composte ou en biogaz.<br />

Au niveau du réseau de chaleur, nous allons<br />

procéder d’ici 2020 à 2021, à l’ajout d’une<br />

troisième centrale d’énergie qui utilisera


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

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26 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

ECONOMIE CIRCULAIRE<br />

comme énergie primaire, le bois. Pour<br />

un PAP, nous avons installé une centrale<br />

d’énergie avec possibilité de raccordement<br />

pour toutes les résidences. Ceci permet<br />

d’éviter l’installation d’une chaudière<br />

individuelle. Cela a plusieurs avantages<br />

pour l’habitant car économiquement<br />

c’est plus viable et en termes d’espaces,<br />

nul besoin de posséder un local de<br />

chaufferie,… Chaque mètre carré dans<br />

une résidence a son importance, il faut<br />

pouvoir les optimiser du mieux possible.<br />

Vous évoquez d’anciens projets, existet-il<br />

de nouveaux liés à l’économie<br />

circulaire qui sont en cours de réflexion<br />

ou de construction?<br />

GS: Oui, la nouvelle zone d’activité<br />

économique «Op Herbett» va s’inscrire<br />

dans ce concept d’économie circulaire.<br />

Elle sera surtout dédiée à l’artisanat. Nous<br />

ne voulions pas nous calquer sur les autres<br />

ZAE plus classiques, nous avons ainsi<br />

imaginé une zone qui répond, au mieux,<br />

à ce concept. Ce projet est actuellement<br />

en cours de réalisation et nous sommes<br />

en train de réaliser les infrastructures. Le<br />

projet devrait être bouclé d’ici 2020, tout<br />

en sachant que la surface totale du PAP<br />

s’élève à 21,4 ha.<br />

D’abord, nous exigeons une utilisation<br />

optimale des toitures, qu’elles soient<br />

productrices d’énergie, utilisées sous la<br />

forme de parking, d’une toiture verte<br />

pour l’«urban-gardening», intégrées de<br />

coupoles pour laisser l’éclairage naturel<br />

entrer dans le bâtiment et donc limiter<br />

la consommation en électricité,… Les<br />

choix qui s’offrent sont donc multiples.<br />

Nous avons également défini une classe<br />

énergétique B pour l’ensemble des<br />

bâtiments, ce qui se situe au-delà du<br />

standard actuel.<br />

AK: Comme évoqué précédemment, il<br />

ne faut pas oublier non plus le choix visà-vis<br />

des matériaux. Nous mettons un<br />

point d’honneur à utiliser des matières et<br />

des éléments écologiques, régionaux et<br />

respectueux de l’environnement. Il faut<br />

aussi savoir que nos conceptions peuvent,<br />

certes, être valables aujourd’hui, mais<br />

qu’en sera-t-il dans dix, quinze ou vingt<br />

ans? Le modulable et le démontable font<br />

partie des solutions qui peuvent apporter<br />

une réponse à cette problématique.<br />

“Mettre<br />

en place des<br />

infrastructures<br />

dédiées<br />

à la mobilité<br />

douce”<br />

Quels sont les autres grands principes<br />

qui seront mis en place au sein de cette<br />

nouvelle zone?<br />

GS: Très souvent, les zones d’activités<br />

sont formées avec des bâtiments isolés les<br />

uns des autres, avec des surfaces vertes<br />

éparses qui n’ont finalement pas beaucoup<br />

d’utilité. Ce sont des espaces perdus qui<br />

ne sont pas utilisés de manière optimale,<br />

tant écologiquement qu’économiquement.<br />

De notre côté, les bâtiments seront alignés<br />

et accolés et ils s’élèveront jusqu’à une<br />

hauteur de 12 m maximale. Nous avons<br />

également décidé de créer une grande<br />

zone verte, commune à tous, au niveau de<br />

la plaine alluviale Kiemelbach. L’objectif<br />

sera alors de renaturer le cours d’eau en le<br />

réaménageant, la nature suivra ensuite son<br />

cours et s’occupera du reste.<br />

Cette nouvelle zone reliera Foetz et nous<br />

concentrons aussi nos efforts pour mettre<br />

en place des infrastructures dédiées à<br />

la mobilité douce comme des pistes<br />

cyclables ou des chemins piétonniers qui<br />

relieront la zone «Op Herbett» au centre<br />

de Schifflange avec sa gare et à la zone<br />

limitrophe de Foetz, qui se raccordera à<br />

la piste cyclable express reliant Belval à<br />

Luxembourg-Ville. Nous réfléchissons<br />

également à un système de car-sharing et<br />

de vélo-sharing (Vël’ok). Il faut aussi revoir<br />

l’utilisation de l’espace et l’optimiser. Les<br />

emplacements dédiés au déchargement des<br />

camions ne doivent, par exemple, pas être<br />

individuels mais collectifs. Pourquoi ne pas<br />

imaginer une cour intérieure commune<br />

à toutes les sociétés avec des quais et qui<br />

limiterait ainsi la demande en surface?<br />

Il s’agira aussi de réduire et optimiser le<br />

nombre de places de stationnement. Le<br />

volet financier de l’économie circulaire<br />

n’est pas à négliger puisque ce concept<br />

permet à la fois d’économiser de l’argent,<br />

tout en gagnant plus de surfaces à exploiter.<br />

AK: Nous ne nous posons aucune limite<br />

et nous sommes ouverts à toutes sortes<br />

d’idées. La thématique de l’économie<br />

circulaire est très vaste, elle englobe<br />

plusieurs paramètres comme le télétravail,<br />

le coworking pour créer un espace<br />

d’échanges et de synergies, le partage<br />

d’outils et de machines,… Jusqu’à présent,<br />

tout le monde semble ouvert à notre<br />

projet, même si les propriétaires nous<br />

demandent tout de même une conception<br />

plus précise du rendu final car l’économie<br />

circulaire reste quand même un principe<br />

relativement récent. Ce sont aujourd’hui<br />

des réflexions nouvelles, mais jusqu’à<br />

présent, ils sont tous restés ouverts d’esprit<br />

et sensibles par rapport à l’essence de notre<br />

projet. n<br />

Administration Communale<br />

de Schifflange<br />

L-3801 Schifflange<br />

Tél.: 54 50 61 1<br />

Fax: 54 42 02<br />

www.schifflange.lu


TM


28 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

ECONOMIE CIRCULAIRE<br />

Excellence,<br />

écologie et équité<br />

Très engagée au niveau local, la société Peintures Robin a<br />

toujours été vectrice de valeurs fortes comme l’équité tant<br />

dans ses démarches commerciales qu’au sein de son équipe,<br />

l’excellence dans les produits et services qu’elle propose<br />

sur le marché et l’écologie dans sa conception de produits<br />

et son comportement. Gérard Zoller, directeur général de<br />

l’entreprise, nous présente les efforts de Peintures Robin<br />

dans ces domaines et sa vision à long terme.<br />

Rappelez-nous brièvement l’historique<br />

de la société…<br />

L’entreprise a été créée en 1927 à Useldange.<br />

Depuis lors, nous nous sommes implantés<br />

à Luxembourg-Ville, à Leudelange et<br />

aujourd’hui un site est en construction à<br />

Bissen. Nous avons connu une croissance et<br />

une diversification constante si bien qu’au<br />

cours des 30 dernières années nous avons<br />

doublé notre effectif pour atteindre les 102<br />

employés.<br />

Nos activités ont débuté avec les peintures<br />

industrielles et bâtiment et peu à peu nous<br />

avons rajouté d’autres divisions comme<br />

les peintures bois et automobile ainsi que<br />

la fabrication de mélanges pour l’industrie<br />

chimique. Aujourd’hui nous vendons<br />

également tout le matériel nécessaire au<br />

peintre (pinceaux, papier-peint, rouleaux,<br />

tape,…) et au cours des trois dernières<br />

années, nous avons développé nos activités<br />

autour des façades isolantes.<br />

Gérard Zoller


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

29<br />

En tant que producteurs luxembourgeois<br />

nous collaborons déjà avec beaucoup<br />

de communes, pour qui nous pouvons<br />

créer des produits sur-mesure. Elles font<br />

notamment appel à nous dans le cadre<br />

de leur engagement au Pacte Climat. En<br />

effet, comme ces dernières sont tenues de<br />

respecter des circuits de transports courts,<br />

elles privilégient forcément les produits<br />

locaux. De plus, nos peintures écologiques<br />

et circulaires répondent parfaitement aux<br />

objectifs du Pacte Climat.<br />

Comment peut-on définir la philosophie<br />

de l’entreprise?<br />

Notre philosophie se décline selon trois<br />

axes – excellence, écologie et équité – qui<br />

impactent notre manière de travailler<br />

au quotidien. Nous aspirons en effet à<br />

l’excellence et sommes pour cela dans une<br />

démarche d’amélioration continue de nos<br />

produits et services. Nous voulons devenir<br />

le «Front Runner» du marché et à ce titre<br />

être le moteur de l’innovation dans le<br />

domaine de la peinture. Pour y parvenir,<br />

nous formons en permanence notre<br />

personnel et sommes à l’écoute de leurs<br />

besoins et envies de formation.<br />

Notre laboratoire comprend huit<br />

ingénieurs chimistes travaillant chaque<br />

jour à l’amélioration de la qualité et<br />

de la durabilité de nos produits. Nous<br />

développons d’ailleurs notre gamme de<br />

peintures fonctionnelles dont certaines<br />

permettent d’absorber le CO 2<br />

, d’éviter la<br />

formation de glace ou le développement<br />

de coquillages,… Que ce soit pour nos<br />

collaborateurs directs ou nos partenaires<br />

de vente, nous voulons nous entourer des<br />

meilleurs et assurer une certaine stabilité<br />

dans notre personnel.<br />

Notre grand objectif écologique est de sortir<br />

de l’ère fossile et de remplacer les produits<br />

pétroliers par des produits biosourcés. Dans<br />

les années 70, les produits toxiques utilisés<br />

ont disparu au profit de pigments plus<br />

adaptés. Au début des années 2000, nous<br />

avons remplacé nos peintures solvants par<br />

une gamme diluable à l’eau – qui nous a<br />

valu le premier prix de l’environnement –<br />

mais les résines étaient toujours à base de<br />

pétrole. Aujourd’hui, nous substituons les<br />

ingrédients à base acrylique par des bases<br />

renouvelables. Notre peinture Verdello<br />

applique déjà ce principe et a également<br />

reçu le premier prix de l’environnement<br />

et la certification Cradle to Cradle.<br />

Cette peinture est très sollicitée par les<br />

communes pour leurs écoles et maisons<br />

relais car elle n’intoxique pas le climat<br />

d’une pièce. Au-delà de nos produits,<br />

l’écologie impacte nos comportements. A<br />

chaque nouvelle acquisition de véhicule,<br />

nous réduisons un peu plus notre impact<br />

écologique en passant à des véhicules<br />

électriques. De plus, notre consommation<br />

d’électricité provient à 100% de sources<br />

renouvelables. Nous avons par ailleurs une<br />

gestion des ressources optimisée puisque<br />

nous réutilisons au maximum les restes dans<br />

nos nouvelles fabrications. Les déchets sont<br />

quant à eux triés, conformément à notre<br />

label SuperDrecksKëscht.<br />

nous acceptons les Bekis, monnaie locale<br />

du canton de Redange promouvant le<br />

circuit économique régional. De plus, nous<br />

accueillons chaque année des stagiaires des<br />

écoles et lycées de la région et je me déplace<br />

même personnellement dans les classes<br />

pour les entraîner à passer un entretien ou<br />

pour leur parler des emplois qui existent<br />

dans une société.<br />

Nous veillons également à traiter<br />

équitablement chaque membre du<br />

personnel selon les mêmes règles. Notre<br />

système d’évaluation est transparent et<br />

équitable: chacun sait facilement où il se<br />

trouve dans un plan d’évolution au sein de<br />

la société. De plus, j’encourage à la critique<br />

constructive, même lorsqu’elle m’est<br />

adressée, car si quelque chose peut être<br />

amélioré, alors il est du devoir de chacun<br />

de le souligner.<br />

Enfin, toujours par principe d’équité et<br />

de respect, nous promouvons l’utilisation<br />

passive des langues nationales (allemand,<br />

français et luxembourgeois) car nous<br />

estimons que chacun a le droit de<br />

s’exprimer dans sa langue. Pour que tous<br />

puissent comprendre les langues parlées<br />

dans l’entreprise, nous offrons des cours<br />

gratuits.<br />

Vous avez récemment rejoint Letzshop.<br />

lu. Quel atout supplémentaire cela vous<br />

apporte-t-il?<br />

Nous sommes très heureux de pouvoir<br />

partager nos produits sur cette première<br />

plateforme nationale de vente en ligne,<br />

cela nous offre une belle visibilité! C’est<br />

exactement ce que nous attendions du<br />

gouvernement: la mise en place d’une<br />

plateforme onéreuse, mais rendue<br />

accessible – au prix d’à peine 500 euros –<br />

à toutes les entreprises du pays, même les<br />

plus modestes, pour la promotion de leurs<br />

produits. Nous avons donc mis nos 100<br />

produits les plus importants sur Letzshop.lu<br />

et attendons une progression des ventes<br />

grâce à cet outil. n<br />

Qu’en est-il de la place de l’équité dans<br />

vos démarches?<br />

Tout d’abord, nos produits sont respectueux<br />

de la vie humaine et n’exploitent pas les<br />

producteurs des ressources auxquelles<br />

nous avons recours. Nous sommes par<br />

ailleurs très engagés dans notre région<br />

que nous voulons soutenir. A ce titre,<br />

Peintures Robin<br />

31, rue de la gare<br />

L-8705 Useldange<br />

Tél.: 23 63 23-1<br />

peintures@robin.lu<br />

www.robin.lu


30<br />

<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

BRÈVES COMMUNALES<br />

PAR PIERRE BIRCK<br />

BERDORF<br />

Le conseil communal s’est réuni juste<br />

avant les fêtes, le 14 décembre, pour<br />

délibérer sur plusieurs sujets différents<br />

afin de tirer le bilan de l’année 2018<br />

et présenter les objectifs à venir pour<br />

l’année 2019. Il y était notamment<br />

question de la vie associative ou encore<br />

de la comptabilité communale avec<br />

l’approbation des budgets. La gestion<br />

de projets, autour du Pacte Climat de la<br />

commune et de ses mesures, a aussi fait<br />

partie des thématiques discutées.<br />

<br />

Source: berdorf.lu<br />

FLAXWEILER<br />

JUNGLINSTER<br />

Le centre culturel «Am Duerf» accueillera<br />

le samedi 26 janvier prochain, un<br />

nouveau café des langues, organisé par la<br />

commission consultative de l’intégration<br />

de Junglinster. Des langues comme le<br />

luxembourgeois, l’allemand, le français,<br />

l’anglais, l’italien, le polonais, le portugais<br />

et l’espagnol pourront être pratiquées en<br />

compagnie de locuteurs natifs, dans un<br />

cadre convivial et qui laisse place à tous<br />

les niveaux.<br />

<br />

Source: junglinster.lu<br />

REMICH<br />

Des cours et des formations de premiers<br />

secours seront délivrés à Flaxweiler à<br />

partir du 10 janvier, jusqu’au 7 mars 2019<br />

au centre culturel. Les organisateurs, à<br />

savoir la Croix-Rouge, le Corps grandducal<br />

d’incendie et de secours et la<br />

commune, ont étoffé leur enseignement<br />

en prévoyant plusieurs cas pratiques<br />

avec des situations d’urgence<br />

différentes: accidents domestiques,<br />

du travail, de la circulation, problèmes<br />

cardio-vasculaires,… L’objectif étant<br />

de connaître les bons gestes selon une<br />

situation spécifique pour intervenir<br />

rapidement, efficacement et prodiguer<br />

les premiers soins essentiels avant<br />

l’arrivée des secours.<br />

<br />

Source: flaxweiler.lu<br />

ECHTERNACH<br />

Pour sensibiliser les consommateurs,<br />

changer les mentalités et les approches<br />

vis-à-vis des produits consommés,<br />

la commune d’Echternach a accueilli<br />

l’exposition «ANTIGASPI» durant<br />

une semaine, du 7 au 14 décembre<br />

dernier. Cette initiative a été lancée<br />

par le Collège des bourgmestre et<br />

échevins, mais aussi par le ministère de<br />

l’Agriculture, de la Viticulture et de la<br />

Protection des consommateurs afin de<br />

lutter contre le gaspillage alimentaire.<br />

<br />

Source: echternach.lu<br />

Photo Marlene Soares<br />

Lex Delles<br />

MONDORF-LES-BAINS<br />

Lex Delles, bourgmestre de la commune, fait son entrée au<br />

gouvernement suite aux élections législatives en tant que<br />

ministre des Classes moyennes et ministre du Tourisme depuis<br />

le 5 décembre 2018. Pour rappel, le jeune ministre de 34 ans<br />

a été élu premier échevin de Mondorf-les-Bains en 2011 avant<br />

d’être assermenté bourgmestre en 2014. Il a également été élu à<br />

la Chambre des députés en 2014, à 29 ans, pour devenir le plus<br />

jeune député-maire du Grand-Duché. Le premier échevin de la<br />

commune, Steve Reckel, est largement pressenti pour prendre<br />

sa succession à la tête de l’administration communale.<br />

<br />

Source: gouvernement.lu<br />

SCHENGEN<br />

En 1995, une nécropole d’environ 2.500 ans et de 55 tombes<br />

a été découverte entre Remerschen et Schengen. Parmi<br />

elles, celle d’une dame, ornée de plusieurs bijoux et objets<br />

funéraires uniques. Depuis, ces reliques ont fait l’objet d’études<br />

archéologiques et scientifiques. Toutes se retrouvent aujourd’hui<br />

dans une exposition baptisée «la Princesse de Schengen»,<br />

organisée par le Centre national de recherche archéologique, au<br />

Biodiversum, du 30 novembre 2018 au 14 février 2019. Il s’agira<br />

de découvrir, pour les petits et les plus grands, la mode et les<br />

techniques de l’artisanat de l’âge du fer.<br />

<br />

Source: schengen.lu<br />

Nico Langehegermann<br />

Nico Langehegermann, l’artiste luxembourgeois,<br />

a déposé ses œuvres le<br />

temps d’une exposition d’art à Remich<br />

du 1 er au 9 décembre au «visit Remich<br />

Shop», au premier étage de la nouvelle<br />

gare routière de la ville. L’artiste de<br />

72 ans est connu pour sa créativité<br />

et son univers où la couleur joue un<br />

rôle prépondérant. Ses tableaux sont<br />

réalisés sur tôle avec plusieurs couches<br />

de laque transparente qui démontrent,<br />

en plus d’une maîtrise esthétique et<br />

artistique, une maitrise technique et<br />

artisanale rigoureuse.<br />

<br />

Source: bierger.remich.lu<br />

WALDBREDIMUS<br />

La maison relais «Am Kiischtenascht»<br />

s’est transformée en salle de<br />

conférence le jeudi 13 décembre, en<br />

collaboration avec «Bee Secure» et<br />

avec pour principal sujet: «les jeunes<br />

et leurs usages du net». Il s’agissait de<br />

présenter les enjeux et les différentes<br />

bonnes pratiques à adopter vis-àvis<br />

des nouveaux médias, car ils ont<br />

beaucoup bouleversé le quotidien<br />

de plusieurs génération, dont la<br />

dernière. Le Big Data, l’interactivité,<br />

le harcèlement en ligne, l’internet<br />

des objets,… ont été autant de sujets<br />

évoqués lors de cette conférence<br />

qui avait avant tout pour objectif<br />

d’informer les citoyens qui formeront<br />

les mondes virtuels de demain.<br />

<br />

Source: waldbredimus.lu


PROPPERE STROUM FIR<br />

ENG LIEWENSWÄERT ZUKUNFT<br />

Source de revenus supplémentaire<br />

pour la commune<br />

Notoriété accrue<br />

de la commune<br />

Obligations dans le<br />

cadre du Pacte Climat<br />

Vous êtes intéressé à avoir plus de renseignements<br />

sur la construction d’un parc éolien ? Contactez-nous sur<br />

www.oekostroum.lu


32 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

ENERGIE<br />

Les dames du Mistral gagnant<br />

Que peut pousser un instituteur à quitter le confort douillet<br />

de sa salle de classe pour se lancer dans l’aventure incertaine<br />

des éoliennes? L’immobilier ayant été certainement plus<br />

lucratif, une profonde conscience écologique semble une<br />

meilleure explication que l’appât du gain. Rencontre avec<br />

Frank Muller, CEO d’Oekostroum, qui a depuis longtemps<br />

l’intime conviction que les enjeux écologiques ne concernent<br />

pas uniquement les pays lointains mais qu’ils prennent forme<br />

ici, dans nos mentalités.<br />

Frank Muller<br />

Se rappelant des sècheresses de 2003, de<br />

2015 et de cette année encore qui jaunirent<br />

séquentiellement les champs de sa ferme,<br />

Frank Muller ne regrette pas d’avoir quitté<br />

l’éducation nationale en 2006 pour se lancer<br />

dans un projet de sept éoliennes dans le<br />

Nord luxembourgeois. Aujourd’hui encore,<br />

Weiler est le plus grand parc d’éoliennes<br />

du pays. S’en suivront quatre éoliennes à<br />

Tarchamps en collaboration avec Soler et<br />

une autre à Feelen. Dans la mesure où la<br />

protection du climat ne se limite pas aux<br />

frontières nationales, cinq autres projets<br />

sont en cours d’étude en Grande Région.


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

33<br />

Conscience écologique<br />

Le citoyen engagé considère que, dans<br />

la mesure où les technologies rendent<br />

abordables l’achat de véhicules électriques<br />

d’une autonomie de 300 à 400 km,<br />

l’industrie porte une responsabilité<br />

sociétale. «Certes, l’extraction des matières<br />

premières doit être plus vertueuse et nous<br />

devons mieux penser le recyclage des<br />

batteries, mais l’électromobilité est une<br />

chance de sortir de la mobilité carbone qu’il<br />

nous faut saisir». On pourrait d’ailleurs<br />

raisonnablement imaginer que les véhicules<br />

électriques deviennent une norme pour les<br />

classes moyennes à moyens termes. Dans la<br />

mesure où il serait ubuesque que le nucléaire<br />

ou le charbon alimente ces véhicules<br />

électriques, l’approvisionnement en<br />

électricité verte est dès lors incontournable.<br />

Nos sociétés doivent redoubler d’efforts<br />

dans la convergence énergétique et plus<br />

précisément dans la production d’électricité<br />

verte. À l’échelle luxembourgeoise, l’éolien,<br />

le solaire, la biomasse et la géothermie<br />

sont autant d’opportunités qu’il nous<br />

faut soutenir. Et si la part des énergies<br />

renouvelables ne représente qu’une infime<br />

minorité de l’approvisionnement national,<br />

force est de reconnaître la volonté politique<br />

de faire plus.<br />

Un terrain propice<br />

Les régions luxembourgeoises du Nord<br />

sont propices à l’éolien et c’est pour cela<br />

que le parc Weiler s’étend sur 12 ha de<br />

la commune de Wincrange. Huit années<br />

d’études ont été nécessaires afin de trouver<br />

les meilleurs emplacements, négocier<br />

avec les propriétaires tout en rassurant<br />

les populations. De nombreux critères<br />

existaient comme la distance par rapport<br />

aux habitations, le sens du vent ou encore<br />

la non-obstruction à la lumière du jour<br />

mais aussi le respect de la nature car tout<br />

autour des éoliennes, il existe des zones<br />

de protection pour les oiseaux. «Sans<br />

compter qu’il a fallu s’armer de patience<br />

et de diplomatie afin de désamorcer les<br />

préoccupations des habitants». Le résultat<br />

est qu’une commune qui compte 4.200<br />

habitants a soutenu un projet capable<br />

d’alimenter 13.000 ménages. En 2020, ces<br />

sept éoliennes produiront environ 21,5%<br />

de l’énergie éolienne du Grand-Duché, soit<br />

6,6% de sa production d’électricité verte.<br />

le rendement est une fois et demie plus<br />

important que les anciennes. «La population<br />

luxembourgeoise est majoritairement<br />

favorable à l’éolien mais c’est à condition<br />

du bon sens et il ne faudrait pas que ce bon<br />

vent tourne mal», s’amuse à conclure Frank<br />

Muller. Pour exemple, le seuil de tolérance<br />

quant au bruit depuis les maisons est deux<br />

fois plus important au Luxembourg qu’en<br />

Allemagne.<br />

Tarifs et responsabilité<br />

Les tarifs d’Oekostroum dépendent des<br />

prix de la bourse (actuellement à 3 centimes<br />

d’euro) mais aussi des subsides étatiques<br />

alloués sur une période de quinze ans. Passé<br />

ce délai, «soit le prix de la bourse s’établit<br />

à la hausse, soit il faudra remplacer les<br />

anciennes éoliennes par de nouvelles afin<br />

de percevoir de nouveaux subsides et rester<br />

compétitif», explique Frank Muller.<br />

Oekostroum prend toujours soin d’éviter<br />

les désagréments relatifs aux bruits et à<br />

l’ombre des retords. Il faut également<br />

réaliser des études minutieuses quant à<br />

l’impact environnemental des éoliennes et<br />

la migration des oiseaux et des chauvessouris<br />

tout en respectant leurs terrains<br />

de chasse. Enfin, il faut réaliser plusieurs<br />

réunions d’information auprès des habitants<br />

afin de les rassurer et de les inclure au plus<br />

tôt dans l’aventure. n<br />

“La population<br />

luxembourgeoise<br />

est majoritairement<br />

favorable<br />

à l’éolien…”<br />

L’éolien au Luxembourg<br />

Au regard de la densité des habitations et<br />

de la distance entre les villages, un projet<br />

de même ampleur est malheureusement<br />

impossible à implémenter le long de<br />

la Moselle ou dans le sud du pays. Le<br />

minimum raisonnable est d’un kilomètre<br />

de distance et trouver les espaces propices<br />

n’est pas chose facile au Luxembourg. Des<br />

études sont actuellement en cours dans<br />

des régions qui ont des vents plus faibles<br />

mais qui pourraient néanmoins accueillir<br />

de nouvelles générations d’éoliennes dont<br />

Oekostroum<br />

info@oekostroum.lu<br />

www.oekostroum.lu


34 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

ENERGIE<br />

10 ans de présence<br />

au Luxembourg<br />

Le bureau d’études en génie technique Boydens Engineering<br />

fête ses dix ans d’activité au Luxembourg. Fondée à Bruges en<br />

1961 par Raymond Boydens, puis reprise par deux visionnaires<br />

que sont Wim et Dirk Boydens en 1994, l’entreprise familiale<br />

a toujours été consciente des enjeux environnementaux et<br />

a donc orienté ses projets vers le développement durable.<br />

Le succès grandissant l’a conduite à établir deux bureaux<br />

au Vietnam et une représentation à Singapour mais aussi à<br />

réaliser des projets au Luxembourg pour certains de ses<br />

clients, ce qui a tout naturellement abouti à un établissement.<br />

Explications de son Branch Manager, Leif Chiotis.<br />

Présentation<br />

Boydens Engineering a été le lauréat<br />

du concours de la Maison des Sciences<br />

Humaines à Belval dans le groupement<br />

composé des bureaux d’architectures<br />

ABSCIS et Tatiana Fabeck Architectes.<br />

C’est ce qui a motivé son implémentation<br />

sur le territoire grand-ducal et donc à son<br />

inscription à l’OAI (Ordre des Architectes<br />

et des Ingénieurs).<br />

D’autres projets avaient précédé cette<br />

référence et bien d’autres encore suivront,<br />

dont le Solarwind au Windhof, connu pour<br />

son avant-gardisme et son ancrage dans<br />

le développement durable et l’économie<br />

circulaire. En 2015 Boydens Engineering<br />

déménage dans le bâtiment House of<br />

Biohealth I, dont il a assuré les études et le<br />

suivi des techniques spéciales. Les effectifs<br />

du bureau luxembourgeois ont connu<br />

une évolution considérable en passant<br />

de 2 à 18 collaborateurs; ce qui porte les<br />

effectifs globaux du groupe à près de 140<br />

collaborateurs répartis entre l’Europe et<br />

l’Asie du Sud-Est.<br />

Objectifs et orientation<br />

Boydens Engineering est un bureau<br />

d’ingénierie actif dans la conception et<br />

le suivi des installations techniques du<br />

bâtiment. Sa méthodologie de conception<br />

est inhérente à l’expérience et la qualité de<br />

ses collaborateurs qui utilisent des outils de<br />

pointe ou le BIM. Ses experts techniques<br />

œuvrent en étroite collaboration pour<br />

penser les techniques de demain qui<br />

assureront la fonctionnalité, la qualité et le<br />

confort des installations.<br />

En plus de fournir des conceptions<br />

originales, innovantes et durables, les<br />

ingénieurs de Boydens suivent la réalisation<br />

des installations et offrent des conseils pour<br />

leur optimisation, extension ou réingénierie<br />

future; tout ceci dans un souci de durabilité<br />

et d’économie circulaire.<br />

En plus de ses affiliations professionnelles<br />

luxembourgeoises, belges, européennes<br />

et mondiales dans les domaines de<br />

l’ingénierie, Boydens Engineering fait<br />

également partie de diverses associations<br />

professionnelles comme le Rehva (réseau<br />

de plus de 100.000 ingénieurs de 27 pays).<br />

Boydens est aussi un des 120 membres<br />

belges à s’être engagé lors de la COP 21<br />

à Paris en 2015, ce qui le conduit à penser<br />

ses solutions techniques en adéquation avec<br />

ses engagements. Le groupe fait aussi partie<br />

de plusieurs groupements de recherche<br />

et de développement dans différentes<br />

techniques comme pour le programme<br />

«hybridGEOTABS» supporté par la<br />

Commission européenne réunissant des<br />

universités européennes, des constructeurs<br />

et des spécialistes du secteur. L’objectif<br />

de ces recherches étant l’optimisation<br />

de la conception et de l’exploitation des<br />

bâtiments combinant la géothermie à des<br />

dalles actives.<br />

Des cas concrets<br />

Il serait impossible de citer ici tous les<br />

projets luxembourgeois mais quelquesuns<br />

des plus emblématiques renseignent<br />

sur l’innovation du bureau. Le Solarwind<br />

du Windhof combine par exemple de la<br />

géothermie des dalles actives réversibles<br />

qui distribuent tant le froid que le<br />

chaud. D’autres projets ont vu le jour,<br />

combinant la ventilation adiabatique<br />

ou «free cooling», la production<br />

de chaud et ECS solaire ou solaire<br />

hybride, aux pellets, à la biomasse ou le<br />

photovoltaïque.<br />

“La force<br />

d’un bureau<br />

d’études,<br />

c’est sa capacité<br />

à s’entourer<br />

de gens<br />

compétents<br />

qui chacun<br />

excelle dans<br />

un domaine<br />

spécifique”<br />

La production d’eau chaude sanitaire<br />

reposant sur la récupération d’énergie<br />

des eaux grises commence à faire parler<br />

d’elle et a déjà été introduite dans divers<br />

projets dont le concept repose sur un<br />

mix énergétique. Le complexe sportif<br />

du Lycée technique d’Ettelbruck a été<br />

équipé de cette technique, mise en<br />

service depuis le mois de février 2018.<br />

Depuis, quatre résidences regroupant<br />

60 appartements au Limpertsberg et un<br />

ensemble de 65 appartements à la route<br />

d’Arlon ont été mis en service avec la<br />

même technique.<br />

En outre, Boydens milite pour que le<br />

potentiel géothermique soit développé<br />

et soutenu, et force est de reconnaître<br />

que même avec le contexte règlementaire<br />

exigeant qui vise à protéger les nappes<br />

phréatiques, six projets de 737 forages en<br />

géothermie vont voir le jour en seulement<br />

cinq ans sur le territoire de la ville de<br />

Luxembourg et ses environs.


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

35<br />

Leif Chiotis<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5 6<br />

Références: 1. Opkorn — 2.One on One— 3. Sofitel — 4. House of Biohealth — 5. Solarwind — 6. Ibis


36 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

ENERGIE<br />

1<br />

3<br />

2<br />

4<br />

1. et 3. Complexe sportif d’Ettelbruck — 2. Goodyear Dudelange— 4. Sonde géothermique hélicoïdale<br />

Pour un futur durable<br />

L’avenir d’une société ne peut se construire<br />

durablement que sur les compétences<br />

humaines. C’est pourquoi Boydens<br />

Engineering renforce la complémentarité<br />

de ses collaborateurs, qui sont issus de<br />

parcours différents. Comme aime le<br />

préciser Leif Chiotis, la force d’un bureau<br />

d’études, c’est sa capacité à s’entourer de<br />

gens compétents qui chacun excelle dans<br />

un domaine spécifique.<br />

Le partage et la transmission des<br />

connaissances se fait entre collaborateurs<br />

mais aussi au sein du groupe via une<br />

plateforme d’échange des connaissances et<br />

ce «Wiki» propre à Boydens est complété<br />

par des formations internes et externes.<br />

Cela se traduit également par l’acquisition<br />

de nouvelles compétences adaptées aux<br />

changements des pratiques de conception<br />

allant vers la conception BIM.<br />

“Des techniques<br />

qui favorisent<br />

le mix des<br />

productions<br />

énergétiques”<br />

Le bureau Boydens table sur une performance<br />

accrue des enveloppes thermiques des<br />

bâtiments et sur des techniques qui favorisent<br />

le mix des productions énergétiques. Il est<br />

certain que les techniques devront à l’avenir<br />

plus encore combiner les sources d’énergies<br />

renouvelables comme le photovoltaïque,<br />

le solaire thermique, le solaire hybride, la<br />

géothermie, la récupération d’énergie dans<br />

les eaux grises et très bientôt la production<br />

d’énergie à l’hydrogène. n<br />

Présentation du Branch Manager<br />

Leif Chiotis a rejoint le groupe Boydens en<br />

qualité de Branch Manager en mars 2014. Né<br />

en Grèce, qu’il quitte en 1981 pour la Belgique<br />

et d’un père grec et d’une mère danoise, il suit<br />

des études générales et passe une formation en<br />

électromécanique. Il exerce un temps en qualité<br />

d’indépendant dans le domaine de l’électricité<br />

avant de rejoindre le bureau d’Etudes<br />

Bevilacqua & Associés en 1999 qu’il quitte en<br />

2014 pour diriger le bureau luxembourgeois de<br />

l’étude Boydens.<br />

Boydens Engineering<br />

29, rue Henri Koch<br />

L-4354 Esch-sur-Alzette<br />

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38 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

ENERGIE<br />

Biomasse: après<br />

la cogénération, la trigénération<br />

Les centrales à biomasse d’Engie Cofely Services ont le vent en poupe au Luxembourg.<br />

Ce qui est une bonne chose pour l’environnement puisqu’une centrale biomasse produit<br />

une énergie (électrique, de chaleur et de froid) régulière tout en étant faible émettrice en<br />

CO 2<br />

. Acteur majeur dans le développement des énergies renouvelables pour les communes,<br />

le secteur tertiaire, les collectivités et l’industrie, Engie Cofely Services réalise la construction,<br />

la maintenance, l’exploitation et le suivi énergétique de nombreuses installations au<br />

Luxembourg. L’entreprise a déjà signé plusieurs projets communaux de biomasse à travers le<br />

territoire et est à l’étude d’une centrale de 20 mégawatts pour l’industrie prévue pour 2020.<br />

Explications de Jean-Marie Beneké, ingénieur industriel et chef de projet chez Cofely Services.<br />

Jean-Marie Beneké


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

39<br />

Comment fonctionne une centrale à<br />

biomasse?<br />

Une centrale biomasse produit de<br />

l’électricité grâce à de la chaleur dégagée par<br />

la combustion de matières organiques. Ces<br />

dernières peuvent être des résidus végétaux,<br />

des déchets ménagers ou du biogaz issus de<br />

la fermentation de matières organiques;<br />

autant de sources d’énergies renouvelables<br />

disponibles en grande quantité.<br />

Le combustible est acheminé dans la<br />

chambre de combustion de la chaudière. En<br />

brûlant, il dégage de la chaleur qui chauffe<br />

des tubes remplis d’eau. L’eau transformée<br />

en vapeur fait tourner une turbine qui<br />

entraîne un alternateur, créant ainsi un<br />

courant électrique.<br />

On appelle «cogénération», la centrale<br />

qui récupère la chaleur pour produire de<br />

l’électricité avec l’alimentation en parallèle<br />

des activités industrielles ou même pour<br />

approvisionner un réseau de chaleur urbain.<br />

Enfin, les fumées sont filtrées avant d’être<br />

évacuées par les cheminées.<br />

Les centrales biomasses sont-elles<br />

adaptées aux communes?<br />

Sans aucun doute car les chaudières<br />

traditionnelles sont émettrices de CO 2<br />

,<br />

participent à l’exploitation des énergies<br />

fossiles et représentent un risque de<br />

pollution en cas de fuite. Il est donc<br />

environnementalement plus vertueux<br />

que les bâtiments communaux et les<br />

industries soient alimentés par une centrale<br />

à biomasse. La production d’énergie y<br />

est faite de manière responsable et sous<br />

une surveillance permanente. Nous<br />

exploitons actuellement plusieurs centrales<br />

communales de chauffage dont la chaudière<br />

à pellets de Roeser (500 kW) qui vient<br />

d’être mise en service et la centrale<br />

thermique de Mersch (1.500 kW). L’eau<br />

chaude alimente un réseau de chauffage qui<br />

dessert des bâtiments communaux tels que<br />

des gymnases, crèches, écoles ou maisons<br />

relais par exemple.<br />

“Penser chaque<br />

déperdition<br />

à la lumière<br />

de leur<br />

exploitation”<br />

Même si les investissements d’une usine à<br />

cogénération (production électrique et de<br />

chauffage) sont relativement importants<br />

pour les petites centrales, il faudrait<br />

encourager encore plus les communes à<br />

se diriger vers des usines à cogénération<br />

plutôt que du chauffage uniquement.<br />

De nombreux processus leurs seraient<br />

utiles comme la gazéification du bois<br />

qui alimente le réseau de gaz naturel, ou<br />

l’huile thermique qui entraîne d’abord une<br />

turbine vapeur (ORC) pour la production<br />

d’électricité puis est réutilisée, moins<br />

chaude, pour le chauffage.<br />

Réduire l’utilisation des énergies fossiles,<br />

c’est réduire nos émissions de CO 2<br />

.<br />

L’avantage de la cogénération c’est qu’elle<br />

utilise des matières renouvelables comme le<br />

bois qui est disponible en grande quantité<br />

dans nos régions.<br />

Justement, d’où proviennent les matières<br />

premières?<br />

Nous utilisons essentiellement les résidus<br />

de bois naturel de la Grande Région.<br />

Les parties nobles comme les troncs des<br />

arbres étant destinées à la construction ou<br />

à d’autres industries, nous récupèrerons<br />

les branchages inutilisés. Bois naturel,<br />

broyat forestier ou plaquette forestière;<br />

cela représente un approvisionnement de<br />

60.000 tonnes de bois par an.<br />

Parlez-nous de votre projet de centrale<br />

à Clervaux…<br />

Dès 2020, une centrale biomasse de<br />

dernière génération alimentera une usine de<br />

production. Cette industrie souhaite réduire<br />

son empreinte écologique en substituant sa<br />

chaudière à gaz, et donc le carburant fossile,<br />

par une énergie renouvelable.<br />

La combustion dans la chambre sera<br />

optimisée afin d’éviter un travail plus<br />

important de filtration des poussières de<br />

fumées. La combustion se fera sur un lit de<br />

sable fluidisé, les gaz de combustion iront<br />

chauffer les tubes d’eau dans la chaudière<br />

et puis moyennant des surchauffeurs, l’eau<br />

sera transformée en vapeur de 520°C et<br />

d’une pression de 90 bar.<br />

Cette vapeur est envoyée dans la turbine<br />

dont l’arbre entraine la génératrice qui<br />

produit de l’électricité envoyée directement<br />

dans le réseau public.<br />

Des extractions de vapeur seront effectuées<br />

à différents niveaux du processus. Ainsi<br />

la vapeur dilatée va chauffer de l’huile<br />

thermique (200°C à 250°C) pour les besoins<br />

de l’industrie ainsi que de l’eau (90°C à<br />

110°C) destinée aux besoins de chauffage<br />

en hiver et/ou de refroidissement en été.<br />

Cette usine est remarquable dans la mesure<br />

où elle produira de l’électricité, du chaud et<br />

du froid. Nous allons même plus loin car<br />

nous utiliserons la chaleur pour sécher du<br />

bois et produire des pellets.<br />

C’est en pensant chaque déperdition à<br />

la lumière de leur exploitation que nous<br />

affichons un rendement de plus de 80% des<br />

matières premières. n<br />

ENGIE Cofely Luxembourg<br />

12 ZARE Ilot Ouest<br />

L-4384 Ehlerange<br />

mail@engie-cofely.lu<br />

www.engie-cofely.lu


SAVE<br />

THE<br />

DATE<br />

EUROPEAN<br />

ASSET<br />

MANAGEMENT<br />

CONFERENCE<br />

5-6 March 2019<br />

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42 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

MOBILITE VERTE<br />

Premiers minibus<br />

autonomes<br />

au Luxembourg<br />

Vous avez pu les remarquer à Luxembourg-Ville entre le<br />

Pfaffenthal et le funiculaire, ou encore à Contern entre la<br />

gare et la zone industrielle. Ce ne sont pas tant ses courbes<br />

futuristes qui attirent les selfies des touristes et les journalistes<br />

du monde entier mais bien le fait qu’il s’agisse de navettes<br />

électriques autonomes. Rencontre avec Georges Hilbert,<br />

directeur général technique chez Sales-Lentz qui nous<br />

présente le «Shuttle».<br />

Genèse<br />

Sales-Lentz a fait l’acquisition des<br />

premiers bus hybrides au Luxembourg<br />

dès 2009, puis de bus hybrides<br />

rechargeables via pantographe en 2016<br />

et de bus 100% électriques en 2017. Les<br />

véhicules autonomes s’inscrivent donc<br />

dans la continuité technologique de la<br />

marque et favorisent sa transition vers<br />

l’électromobilité.<br />

Sales-Lentz entretient des liens étroits avec<br />

les grands constructeurs du marché mais<br />

aussi avec de plus petites marques. «Cela<br />

fait trois ans que nous avons pris contact<br />

avec le constructeur lyonnais Navya dont<br />

la navette a déjà fait ses preuves dans<br />

plusieurs villes européennes comme Lyon,<br />

Copenhague et Genève», explique Georges<br />

Hilbert.<br />

Les projets pilotes ont nécessité une<br />

année de préparation durant laquelle il<br />

a fallu étudier les trajets, la faisabilité et<br />

les risques. Les navettes autonomes sont<br />

programmées en fonction des spécificités<br />

de leurs trajets respectifs comme la<br />

présence des piétons, les pistes cyclables, les<br />

infrastructures, la végétation, les anomalies<br />

dans la circulation, etc. Dès lors, même si<br />

elles sont en tous points identiques, on ne<br />

peut les interchanger sans réinitialiser leurs<br />

mémoires.<br />

Caractéristiques<br />

Affichant des mensurations de 4,75 m de<br />

long pour 2,65 m de hauteur, les navettes<br />

sont très spacieuses. Elles offrent huit<br />

places assises, trois strapontins et quatre<br />

debout. On y est assis face à face dans une<br />

ambiance conviviale où l’on peut discuter et<br />

interagir avec d’autres passagers le temps<br />

du trajet.<br />

“Une autonomie<br />

de neuf heures<br />

de conduite”<br />

Vitrées et lumineuses elles offrent une vue<br />

imprenable sur les paysages urbains et il<br />

n’est pas rare d’y surprendre les touristes en<br />

plein selfie. Avec comme seule commande<br />

un large écran tactile, l’opérateuraccompagnateur<br />

est parmi les passagers, il<br />

leur donne les consignes de sécurité, répond<br />

aux nombreuses questions et s’improvise<br />

même de temps à autres guide touristique.<br />

Les navettes affichent une autonomie de<br />

9 heures de conduite et sont rechargées<br />

localement. Elles sont actuellement bridées<br />

à 20km/h mais pourront très prochainement<br />

monter à 25km/h.<br />

«Elles peuvent techniquement rouler<br />

jusqu’à 45km/h mais nous souhaitons<br />

augmenter la vitesse de manière progressive<br />

afin de laisser le temps aux automobilistes<br />

de se faire à leur présence».<br />

Bardées de capteurs en tous genres, elles<br />

sont également de véritables bijoux de<br />

technologie. Équipées d’une douzaine de<br />

radars et de caméras 2D et 3D, l’ordinateur<br />

de bord reconnait l’environnement à 360<br />

degrés. Elles sont aussi dotées d’un système<br />

de géolocalisation GPS via des antennes<br />

fixes qui leur sont dédiées. Durant les tests<br />

de juin et juillet 2018 qui ont été réalisés au<br />

QG de Sales-Lentz à Bascharage, la navette<br />

roulait, tournait et s’arrêtait au centimètre<br />

près.<br />

Responsabilités et sécurité<br />

Ces navettes s’inscrivent dans le cadre<br />

réglementaire du code de la route qui<br />

est régi par la convention de Vienne de<br />

1968 et plusieurs groupes de travail sont


actuellement à l’étude afin d’y introduire<br />

les véhicules autonomes.<br />

Dans la mesure où il s’agit d’un transport<br />

public de personnes, l’autorisation de<br />

transport public de Sales-Lentz est<br />

naturellement engagée. Le chauffeur<br />

est responsable de sa conduite et c’est<br />

pourquoi un opérateur-accompagnateur<br />

doit être présent à bord afin de reprendre<br />

le contrôle de la navette en mode manuel<br />

s’il le fallait. Dans le cas d’un accident,<br />

c’est lui qui remplira le constat qui sera<br />

remis aux compagnies d’assurance. Il doit<br />

respecter la réglementation en vigueur,<br />

les temps de repos et avoir son permis de<br />

bus.<br />

«Nous avons préparé ce chantier avec les<br />

assurances Axa qui ont prévu ce genre de<br />

scénarios», précise le directeur général<br />

technique. Le jour où le cadre légal<br />

permettra de se passer des accompagnateurs,<br />

les boîtes noires des véhicules devraient être<br />

utilisées afin de définir les responsabilités<br />

de chacun.<br />

Mais «nous n’y sommes pas encore», assure<br />

Georges Hilbert et d’ajouter «que le travail<br />

des chauffeurs de bus n’est pas menacé» car<br />

ces navettes ont la vocation de transporter<br />

les personnes sur le dernier kilomètre qui<br />

les sépare de leurs lieux de travail. Il n’y<br />

aura donc aucune suppression de lignes de<br />

bus ni de postes de chauffeurs. n<br />

Sales-Lentz Group S.A.<br />

ZAE Robert Steichen<br />

4, rue Laangwiss<br />

L-4940 Bascharage<br />

www.saleslentzgroup.lu<br />

Georges Hilbert<br />

La Navette Autonome<br />

en chiffres<br />

15 passagers<br />

(11 assis et 4 debout)<br />

4,75 m de long<br />

2,11 m de large<br />

2,65 m de hauteur<br />

2.400 kg à vide<br />

Moteur électrique<br />

de 15 kW nominal<br />

Vitesse max. théorique:<br />

45 km/h<br />

Vitesse max. pratique:<br />

25 km/h<br />

Autonomie de 9 heures<br />

(33 kW.h.)


44 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

MOBILITE VERTE<br />

L’hydrogène,<br />

un carburant d’avenir<br />

Utiliser des moyens de transport sans polluer, c’est ce que la<br />

société MOVE2 Group propose avec ses solutions de mobilité<br />

fonctionnant à base d’hydrogène. Jean-Luc Hannosset<br />

de Moxhe, Managing Director, nous a en effet exposé les<br />

avantages de ce carburant, tant au niveau de sa production<br />

qu’à celui de son utilisation et nous a présenté les vélos et<br />

systèmes de recharge fonctionnant à l’hydrogène de la société.<br />

Interview.<br />

Quels sont les différents éléments<br />

constituant votre écosystème basé sur<br />

des carburants à zéro émission?<br />

Notre groupe est divisé en différents<br />

départements; le premier concerne les<br />

BIKIBOX ® et rassemble notre expertise<br />

concernant les consignes à vélos individuelles,<br />

sécurisées et intelligentes. La consigne est<br />

mobile et peut être facilement déplacée et<br />

installée sans demande de permis de bâtir.<br />

Une autre branche de nos activités nous a<br />

permis de développer le WHEELYLIFT ® ,<br />

le système de rangement à vélo automatique<br />

sans effort physique. Ce dernier permet<br />

d’accueillir un vélo de manière horizontale<br />

et de le verticaliser pour optimiser l’espace de<br />

rangement en gagnant 50% de surface au sol.<br />

Notre troisième département, H2TEC ® ,<br />

conçoit et développe des Range Extenders<br />

(Kit de pile à combustible H2, réservoir en<br />

kevlar et kit de gestion) pour des véhicules<br />

électriques légers (vélo, scooter, cargobike,<br />

golfkart, microcar, minivan, bateau taxi).<br />

En Allemagne, notre filiale, ANLEG<br />

Gmbh (MOVE2-DE), située à Wesel, est<br />

spécialisée depuis plus de 20 ans dans la<br />

planification et la production de systèmes<br />

Jean-Luc Hannosset de Moxhe


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

45<br />

d’alimentation en gaz pour les garnitures<br />

mécaniques, le développement de vannes<br />

spéciales pour les applications hydrogène,<br />

les solutions de systèmes de réservoirs<br />

d’hydrogène et les réservoirs d’hydrogène<br />

de 250 à 900 bars, ainsi que les piles à<br />

combustibles pour véhicules légers.<br />

En Suisse, notre filiale MOVE2-CH<br />

fabrique et assemble les H2BIB ® , mini<br />

stations de recharge à hydrogène, sur base<br />

des pièces conçues en Allemagne. Nous<br />

misons essentiellement sur la qualité et<br />

nos produits ont d’ailleurs tous reçu la<br />

certification TÜV.<br />

Où peut-on trouver l’hydrogène nécessaire<br />

à l’alimentation des véhicules?<br />

L’hydrogène peut notamment être produite<br />

grâce au courant électrique généré par<br />

l’énergie solaire, hydraulique ou éolienne.<br />

Au Luxembourg, c’est bien sûr l’énergie<br />

éolienne qui sera privilégiée, au vu de la<br />

facilité d’approvisionnement via les parcs<br />

éoliens du pays. Pour créer ce carburant,<br />

il serait opportun et plus rentable, pour les<br />

propriétaires de parcs éoliens d’investir dans<br />

une centrale de production et de distribution<br />

qui permet grâce à un électrolyseur de<br />

transformer l’eau en hydrogène grâce à<br />

de l’électricité verte. L’hydrogène passe<br />

ensuite par un compresseur pour qu’elle<br />

puisse être stockée.<br />

La construction d’une éolienne est très<br />

onéreuse et l’ennui avec l’électricité produite<br />

est qu’à l’heure actuelle nous n’avons pas les<br />

moyens de la stocker. Nous ne pouvons donc<br />

pas produire de manière intense et continue,<br />

si nous ne sommes pas sûrs de l’utiliser<br />

directement. La production d’hydrogène<br />

pourrait alors se présenter comme une forme<br />

de stockage et d’utilisation de cette énergie.<br />

Comment fonctionne votre concept de<br />

mobilité à base d’hydrogène?<br />

Si l’alimentation des grandes stations<br />

nécessite de grands camions remorques<br />

pour le transport de l’hydrogène, nous<br />

avons conçu des remorques spécifiques<br />

spécialement pensées pour alimenter les<br />

réservoirs de nos stations H2BIB ® . Ces<br />

mini stations – coûtant entre 40 et 50.000<br />

euros – peuvent uniquement recharger les<br />

véhicules légers tels que vélos, scooters,<br />

cargo-bikes ou golf-karts, par exemple, à<br />

raison d’environ 60 vélos par jour.<br />

Nous avons, en parallèle, conçu notre<br />

propre vélo à hydrogène EZEE-H2TEC ®<br />

possédant une puissance de 250 W et<br />

un poids de 28 kg, pour un prix de 4.500<br />

euros hors TVA. Avec un réservoir de<br />

35 grammes d’hydrogène compressé, il<br />

possède une autonomie de 120 km et sa<br />

recharge s’effectue en à peine une minute.<br />

De plus, au prix actuel du marché, un tel<br />

plein ne coûte qu’un euro! En comparaison,<br />

une voiture nécessite 5 kg d’hydrogène pour<br />

une recharge complète de trois minutes, ce<br />

qui correspond à une autonomie de plus de<br />

500 km.<br />

“Le vélo à<br />

hydrogène possède<br />

une autonomie<br />

de 120 km et sa<br />

recharge s’effectue<br />

en une minute”<br />

Contrairement à ses voisins allemand,<br />

français et suisse, le pays ne possède pas<br />

encore ce type d’infrastructures et pour<br />

développer ce concept, l’impulsion devrait<br />

venir des institutions publiques comme les<br />

villes ou les communes. Au Luxembourg,<br />

un consortium se créée avec différentes<br />

instances mais nous cherchons encore<br />

des investisseurs, des sociétés de leasing<br />

automobile, des propriétaires de parcs<br />

éoliens et des sociétés de transport pour créer<br />

des synergies et assurer le développement<br />

infrastructurel des stations hydrogène au<br />

niveau national. Tout peut aller très vite:<br />

dès la première installation d’une station au<br />

Luxembourg, les constructeurs automobiles<br />

très avancés dans la matière (nous avons déjà<br />

eu des séances avec Toyota Luxembourg)<br />

alimenteront rapidement le marché avec<br />

leurs véhicules à hydrogène. Dès lors, les<br />

entreprises envisageront cette alternative<br />

pour leur flotte et les sociétés de leasing<br />

automobile s’aligneront à la demande.<br />

Les particuliers seront influencés par cette<br />

tendance et le marché sera alors conquis.<br />

Quels sont les avantages de ce carburant?<br />

L’avantage environnemental est énorme<br />

puisqu’il s’agit d’un carburant à zéro<br />

émission. De plus, il s’agit d’une solution<br />

très économique! Au niveau de l’électrique,<br />

la production des batteries et leur recyclage<br />

ne sont pas écologiques et leur rendement<br />

s’affaiblit de 20% chaque année. De plus<br />

l’électricité ne peut pas être stockée, on<br />

ne peut donc pas toujours utiliser de<br />

l’énergie électrique verte. L’alternative<br />

de l’hydrogène, qui ne présente pas tous<br />

ces désavantages, est en train de prendre<br />

de l’ampleur sur le marché européen de la<br />

mobilité verte. En Suisse, par exemple, les<br />

deux plus grandes chaînes de supermarchés<br />

ont décidé de passer à l’hydrogène, avec<br />

les camions HYUNDAI, pour le transport<br />

de leurs marchandises, et ce, à partir du 1 er<br />

janvier 2019.<br />

Quels sont vos projets pour 2019?<br />

Dès le début de l’année, notre nouveau<br />

portail (www.move2.lu) sera en ligne et<br />

reprendra toutes les informations sur<br />

nos différents produits et sur les activités<br />

de nos filiales. Nous restons à l’écoute<br />

d’investisseurs actifs désireux de développer<br />

les marchés de l’Angleterre, l’Autriche,<br />

l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la<br />

Scandinavie.<br />

En février prochain, nous participerons à<br />

une conférence à Mondorf sur la mobilité<br />

et les carburants zéro émission (hydrogène).<br />

En parallèle, nous continuerons à nous<br />

investir dans la création et l’évolution d’un<br />

consortium pour le développement de la<br />

mobilité hydrogène au Luxembourg.<br />

Par ailleurs, des nouveautés dérivées<br />

du BIKIBOX ® et du WHEELYLIFT ®<br />

sortiront en 2019 comme les BIKIBUS ® –<br />

un BIKIBOX ® avec un arrêt de bus – les<br />

BIKIBOX ® collectifs permettant d’accueillir<br />

32 vélos ou encore le SKIBOX ® , permettant<br />

de ranger 126 paires de skis et de sécher 87<br />

paires de bottines de ski, pour les stations<br />

de ski.<br />

Et enfin, nous exposerons tous les produits<br />

de notre écosystème lors de six salons<br />

européens qui auront lieu en Autriche,<br />

Belgique, France, Hollande et Suisse. n<br />

MOVE2 Group<br />

28, rue Grande Duchesse Charlotte<br />

L-9515 WILTZ<br />

info@move2.lu<br />

www.bikibox.com


46 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

MOBILITE VERTE<br />

En voyage avec Emile Weber<br />

Au beau milieu des champs qui composent le paysage de Canach, le verger de la famille Weber<br />

a accueilli l’entreprise familiale dès 1875, sur le site Reckschléed. Les premières diligences<br />

tirées par les chevaux d’il y a plus de 140 ans ont aujourd’hui laissé place aux derniers modèles<br />

électriques lancés par le groupe. Romain Kribs, attaché à la direction, nous a transportés, le<br />

temps d’une après-midi, à travers le site et son histoire.<br />

L’entrée, sécurisée<br />

A l’arrivée sur le site de 7 ha, une barrière<br />

intelligente permet aux véhicules de gagner<br />

du temps grâce à un lecteur de plaques les<br />

laissant automatiquement passer après leur<br />

identification. Dans un même temps, des<br />

lasers placés au sol vérifient la pression et le<br />

profil des pneus et signalent les anomalies.<br />

Au détour de notre parcours, nous passons<br />

devant le chantier d’agrandissement<br />

des bureaux qui permettra d’accueillir<br />

une cinquantaine de nouveaux postes<br />

administratifs. Cet agrandissement fait suite<br />

à la diversification du groupe avec l’inclusion<br />

des sociétés Voyages Ecker, Simon-Tours,<br />

Pletschette et plus récemment Autocars<br />

Zenners. Pour renforcer l’identité du groupe<br />

tout en conservant l’ancrage local de chacune<br />

de ces sociétés, un design commun a été<br />

établi tout en conservant la couleur d’origine<br />

de chaque société. «Avec une implantation<br />

aux quatre coins du Luxembourg nos sociétés<br />

couvrent l’ensemble du territoire national.<br />

Nous opérons par ailleurs sur des lignes de<br />

bus transfrontalières allant jusqu’à Trèves et<br />

Thionville», précise l’attaché de direction.<br />

Mais le groupe, partenaire de Flixbus, est<br />

également présent hors de ses frontières<br />

sur deux lignes, une première journalière<br />

qui réalise l’aller-retour Luxembourg-<br />

Trêves-Francfort-Berlin, la seconde part<br />

de Bruxelles, fait arrêt à Luxembourg et<br />

continue jusqu’à Zurich.<br />

Une routine bien rodée<br />

Sur le site de Canach, un véritable ballet<br />

de bus s’organise: plus de 400 véhicules y<br />

transitent en effet chaque jour. Quand un<br />

chauffeur termine son parcours, une équipe<br />

spécialisée emmène le véhicule à la station<br />

essence, puis à la station de lavage avant<br />

d’aller le stationner au bon endroit.<br />

«Nous renouvelons nos bus tous les quatre<br />

ans en fonction de leur kilométrage dans un<br />

objectif à la fois économique et écologique.<br />

Nous investissons d’une part dans des<br />

moteurs thermiques au meilleur rendement<br />

et de l’autre dans la technologie électrique.<br />

Le personnel de l’atelier et les chauffeurs<br />

sont continuellement familiarisés avec les<br />

nouvelles technologies afin de garantir la<br />

qualité de nos services». Ainsi l’entreprise<br />

a démarré son aventure électrique avec ses<br />

bus hybrides en 2009, puis a évolué vers les<br />

plug-in hybrides avant de se tourner vers<br />

le 100% électrique. En février 2018, la<br />

société a franchi une étape en électrifiant<br />

complètement la première ligne RGTR<br />

du Luxembourg, à savoir la ligne 305 entre<br />

Dudelange et Bettembourg. Tous ces projets<br />

font partie du programme d’électrification<br />

baptisé «empoweringMobility».<br />

L’envers du décor:<br />

mécanique et carrosserie<br />

Sur le chemin de la station de lavage, un<br />

arrêt de bus a été aménagé dans le cadre<br />

du programme «Mam Wibbel sécher an<br />

d’Schoul». Des enfants des cycles scolaires<br />

1 à 3 y apprennent de manière ludique<br />

à bien se comporter à l’intérieur des<br />

transports en commun et à l’arrêt de bus.<br />

Les écoliers apprennent ainsi les bases de<br />

la sécurité routière et l’importance de leur<br />

visibilité.<br />

Aux abords des ateliers de carrosserie et de<br />

mécanique, les bus affluent pour assurer<br />

maintenance et grandes réparations. Tous<br />

les véhicules du groupe y passent: les bus<br />

aux différent usages (transport scolaire,<br />

touristique, transport de personnes en<br />

situation de handicap pour Adapto, bus surdemande<br />

Kussbus, bus de voyage,…) ainsi<br />

que les bus interurbains et les Webtaxis<br />

sont régulièrement révisés dans les ateliers.<br />

Dans l’atelier mécanique, les réparations<br />

sont facilitées par la présence de fosses<br />

en sous-sol et d’équipements spéciaux<br />

comme les ponts de levage hydrauliques.<br />

On y retrouve également une station de<br />

contrôle technique: «Avec une flotte de 500<br />

véhicules, nous gagnons beaucoup de temps<br />

en faisant venir sur site des inspecteurs<br />

du contrôle technique afin de tester nos<br />

véhicules».<br />

La coordination des forces<br />

En revenant vers les locaux administratifs,<br />

on peut apercevoir deux halls destinés<br />

au stationnement des véhicules. Dans<br />

l’un d’entre eux, de plus vieux bus datant<br />

des années 1950 rappellent les débuts<br />

de Voyages Emile Weber. D’époque<br />

ou reconstitués, ces «Rapid Canach»<br />

comme ils étaient alors appelés, ne sont<br />

qu’occasionnellement remis en circulation<br />

pour des événements spéciaux.<br />

A la fin du tour, Romain Kribs ouvre les<br />

portes des bâtiments mis à disposition<br />

des chauffeurs. Ces derniers peuvent<br />

notamment y consulter des informations<br />

sur les routes à emprunter. «Bientôt, ces<br />

données seront digitalisées et les chauffeurs<br />

ne recevront plus que les notifications<br />

importantes à connaître pour les itinéraires<br />

les concernant». Dans une salle attenante,<br />

les équipes du dispatching attribuent à<br />

chaque chauffeur un bus et en assurent le<br />

suivi. En cas d’accident, l’information y est<br />

automatiquement remontée. Cette équipe<br />

vérifie également la ponctualité des bus<br />

et informent du temps d’attente à chaque<br />

arrêt. Dernier lieu de la visite, cet espace<br />

est pourtant de première importance pour<br />

le groupe, puisqu’il représente le cœur de<br />

son activité. n<br />

Voyages Emile Weber<br />

Z.A. Reckschleed<br />

L-5411 Canach<br />

Tél.: 35 65 75 1<br />

www.emile-weber.lu


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

47<br />

Romain Kribs


ECOLE<br />

crèche<br />

SMARCITIES. LE MAGAZINE.


CONSTRUCTIONS & RENOVATION<br />

CHAPES & CARRELAGES<br />

TOITURES<br />

MENUISERIES<br />

24h sur 24h<br />

S.O.S TECHNIQUES<br />

ISOLATIONS & ETANCHEITES<br />

ECHAFAUDAGES<br />

PEINTURES<br />

FACADES<br />

CLES - MAINS<br />

Tél:37 11 11


50 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

BATIMENT & CONSTRUCTION<br />

La déconstruction:<br />

un vivier<br />

de ressources<br />

Le démantèlement d’un bâtiment est souvent associé à la<br />

production de déchets et Schroeder & Associés entend bien<br />

changer cette vision. Avec la création d’un outil systématisant<br />

l’audit préalable à la déconstruction en collaboration avec le<br />

LIST, le bureau d’étude prouve qu’un édifice en fin de vie<br />

peut encore receler des ressources insoupçonnées. Interview<br />

de Martine Schummer, administrateur, ingénieur et chef du<br />

service «Bâtiments», et Guillaume Dubois, ingénieur et chef<br />

d’unité dans le service «Ouvrages d’art».<br />

Que prévoit le cadre légal luxembourgeois<br />

quant à la gestion des déchets dans le<br />

secteur de la construction?<br />

GD: La loi luxembourgeoise relative à<br />

la gestion des déchets de 2012 impose un<br />

tri, en commençant par la séparation des<br />

éléments. Cette législation oblige d’abord<br />

à leur trouver une réutilisation ou une<br />

revalorisation; si rien n’a pu en être tiré,<br />

alors les déchets doivent être évacués.<br />

Comment optimiser la gestion des<br />

déchets lors d’une déconstruction?<br />

MS: Pour gérer les déchets de manière<br />

optimale, la meilleure solution est de créer<br />

des bâtiments modulaires, adaptables en<br />

fonction du changement des besoins. Il est<br />

possible d’en augmenter la flexibilité en<br />

réduisant le nombre d’éléments porteurs<br />

verticaux, ou d’augmenter les hauteurs libres<br />

des étages pour permettre des changements<br />

d’affectation,… Cette démarche engendre<br />

en général des coûts de construction plus<br />

élevés qu’une construction traditionnelle,<br />

mais elle augmente la valeur du bâtiment à<br />

long terme.<br />

De plus, en choisissant des matériaux<br />

durables, sains et de haute qualité,<br />

en faisant un bon choix de principes<br />

d’assemblage et en prévoyant la possibilité<br />

de dissocier les éléments selon leur durée<br />

de vie individuelle, ces derniers seront plus<br />

facilement réutilisables ou recyclables..<br />

Il est également important d’identifier tous<br />

les matériaux qui ont été mis en œuvre, et<br />

ce, dès la phase de conception. Pour les<br />

bâtiments à construire, nous travaillons sur<br />

des projets pilotes de création de passeports<br />

de matériaux dans l’outil BIM afin de<br />

connaître en détail l’inventaire du type de<br />

matériaux, des endroits où ils sont utilisés,<br />

de leurs spécifications techniques,…<br />

“Anticiper le<br />

déroulement d’une<br />

déconstruction<br />

afin d’éviter<br />

les mauvaises<br />

surprises”<br />

Le but étant que ce passeport soit mis à jour<br />

tout au long de la vie du bâtiment. Il est<br />

alors facile d’en penser la déconstruction<br />

et même d’en créer un petit film explicatif!<br />

Pour les anciennes bâtisses, la démarche<br />

est plus complexe et demande un effort<br />

de recherche conséquent. En prévoyant<br />

cette étape dès la conception, un gain de<br />

temps considérable est opéré. Penser la<br />

déconstruction dès la conception n’est pas<br />

aussi difficile qu’il n’y paraît, il s’agit d’un<br />

même processus, mais inversé.<br />

Parlez-nous de l’outil systématisant<br />

l’audit préalable à la déconstruction…<br />

GD: Le LIST a été mandaté par<br />

l’Administration de l’Environnement<br />

pour établir un procédé type d’inventaire<br />

préalable à la démolition, qui constitue<br />

une étape exigée par la loi. Dans ce cadre,<br />

l’institut nous avait contacté pour réaliser<br />

un essai sur le terrain.<br />

Cet outil d’audit préalable à la<br />

déconstruction a été lancé cette année et<br />

propose une approche systématique en trois<br />

étapes en amont des travaux. La première<br />

vise à retracer l’histoire du bâtiment, de<br />

son utilisation et de ses transformations<br />

à travers la documentation et les plans<br />

de ce dernier; la deuxième étape consiste<br />

en l’analyse des matériaux qui composent<br />

la construction de manière systématique


pour chaque pièce; la dernière étape veille<br />

à la documentation des types de polluants<br />

utilisés.<br />

Si nous appliquions déjà la plupart de ces<br />

processus sur le terrain, cet outil donne un<br />

fil conducteur à notre démarche et nous<br />

permet de la systématiser et d’anticiper<br />

le déroulement d’un démantèlement afin<br />

d’éviter les mauvaises surprises.<br />

Ces projets nécessitent entre autres la<br />

collaboration d’architectes, d’ingénieurs<br />

techniques et de la statique pour<br />

l’identification des matériaux, ainsi que<br />

de l’aide de bureaux spécialisés dans les<br />

polluants pour leur identification, la<br />

collaboration d’entreprises spécialisées<br />

dans la déconstruction, et des maîtres<br />

d’ouvrage qui pourront aider à trouver des<br />

filières de réutilisation.<br />

Quels sont les avantages de cet outil?<br />

GD: Tout d’abord, il permet de réduire le<br />

coût d’un projet de 15 à 20% grâce à l’identification<br />

des éléments qui pourront être<br />

réutilisés; la phase de planification étant<br />

plus complète, le coût estimé est souvent<br />

plus proche du coût effectif. En parallèle,<br />

la mise en décharge – à la fois coûteuse et<br />

nocive pour l’environnement – sera réduite.<br />

Les transports de matériaux s’en trouvent<br />

quant à eux réduits et les ressources<br />

limitées luxembourgeoises sont renforcées<br />

par cette dynamique de récupération des<br />

matières premières. Enfin, cet audit rend le<br />

déroulement du chantier plus fluide et fait<br />

gagner énormément de temps sur le terrain.<br />

MS: Les mentalités doivent toutefois<br />

changer, il ne faut plus considérer un<br />

bâtiment comme une pile de déchets mais<br />

Martine Schummer<br />

comme un minier de nouvelles ressources.<br />

De plus, il faut accepter qu’une telle<br />

planification implique un temps plus long de<br />

conception, en amont de la déconstruction,<br />

dans un intérêt économique et écologique.<br />

Parlez-nous de vos expériences sur le<br />

terrain…<br />

GD: Nous travaillons actuellement à la<br />

déconstruction sélective des bureaux Jean<br />

Monnet au Kirchberg. Cet édifice datant<br />

des années 70, on y retrouve des éléments<br />

problématiques comme l’amiante. D’autres<br />

matières, comme l’aluminium, y ont été<br />

retrouvées mais les profils de l’époque ne sont<br />

plus utilisés dans les constructions modernes.<br />

Elles conservent toutefois une grande valeur<br />

sur le marché des matériaux et pourraient<br />

donc être réutilisées.


52 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

BATIMENT & CONSTRUCTION<br />

Guillaume Dubois<br />

Le Jean Monnet était principalement constitué<br />

de bureaux presque identiques. Partant de<br />

ce constat, nous avons convaincu le maître<br />

d’ouvrage de démonter entièrement un bureau<br />

pour quantifier les éléments le composant<br />

et pouvoir calculer proportionnellement la<br />

quantité totale de chaque matériau de tout le<br />

bâtiment. Le temps que nous avons pris pour<br />

réaliser ce «mock-up» au moment de l’étude<br />

a été largement rentabilisé par la suite car<br />

nous n’avons rencontré aucune surprise et des<br />

filières de réutilisation ont pu être cherchées<br />

à l’avance.<br />

Nous avons également collaboré avec les<br />

CFL pour le démantèlement de bâtiments à<br />

Luxembourg et à Mersch. Ces édifices ont<br />

nécessité un grand travail d’analyse au vu de<br />

leurs reconstructions et adaptations au fil des<br />

années. Dans ces projets, les matériaux inertes<br />

comme le béton ont par exemple été réutilisés<br />

pour combler le terrain en vue de sa prochaine<br />

utilisation.<br />

réutilisés. D’autres équipements, comme<br />

des bancs d’écoles, ont été envoyés dans<br />

des pays en développement. Les maîtres<br />

d’ouvrage n’ont pas encore le réflexe de<br />

la réutilisation et nous les sensibilisons à<br />

cette démarche. La difficulté est de trouver<br />

un repreneur pour les différents matériaux<br />

et de les stocker pendant cette période de<br />

recherche.<br />

“Réduire le coût<br />

d’un projet de 15 à<br />

20% en identifiant<br />

des éléments qui<br />

pourront être<br />

réutilisés”<br />

potentiel qu’ils peuvent dégager de ce<br />

qu’ils considèrent comme des déchets,<br />

ils comprennent l’intérêt économique de<br />

cette démarche. L’idéal serait qu’ils nous<br />

contactent le plus tôt possible, un an ou<br />

deux avant leurs échéances, pour que nous<br />

ayons le temps de planifier le processus.<br />

MS: Pour réduire ce temps, nous proposons<br />

d’estimer au moment de l’inventaire<br />

le potentiel que nous pourrions tirer<br />

d’une déconstruction et de chercher des<br />

acquéreurs avant même le début des travaux.<br />

C’est dans cet objectif que nous avons eu<br />

l’idée de créer une plateforme de matériaux<br />

au niveau de notre bureau d’études. Chacun<br />

peut y proposer les matériaux à récupérer<br />

sur ses chantiers et nos collègues peuvent y<br />

trouver leur bonheur pour leurs projets de<br />

construction. Dans le futur, nous espérons<br />

que cette dynamique servira d’exemple<br />

pour la création d’une plateforme à échelle<br />

nationale. n<br />

MS: Nous avons également aidé la<br />

commune de Bertrange à déconstruire une<br />

école. Au moment de l’inventaire avec le<br />

maître d’ouvrage, ce dernier a pu prendre<br />

conscience du nombre d’éléments, comme<br />

des luminaires, des pavés extérieurs ou<br />

encore des bacs à fleurs, qui pouvaient être<br />

GD: A l’heure actuelle, nous estimons qu’il<br />

faut environ une année pour parcourir<br />

toutes les étapes de la planification de la<br />

déconstruction sélective d’un bâtiment<br />

ancien. Les maîtres d’ouvrages sont<br />

impatients et trouvent ces délais trop<br />

longs. Toutefois lorsqu’ils réalisent le<br />

Schroeder & Associés<br />

Ingénieurs-conseils<br />

8, rue des Girondins<br />

L-1626 Luxembourg<br />

www.schroeder.lu


54 <strong>LG</strong><br />

BEST OF - <strong>LG</strong> 215 - OCTOBRE 2018<br />

BATIMENT & CONSTRUCTION<br />

La gestion intelligente<br />

des chantiers<br />

La pertinence de la durabilité, de la protection de<br />

l’environnement et du climat dans les projets de construction,<br />

qu’il s’agisse de nouvelles constructions, de rénovations ou<br />

de transformations, est désormais de notoriété publique.<br />

La construction respectueuse de l’environnement signifie<br />

le choix de matériaux de construction durables, une bonne<br />

isolation thermique et une domotique économe en énergie.<br />

Mais elle implique également la prévention des déchets et une<br />

gestion écologique de ceux-ci, c’est-à-dire la collecte séparée<br />

des déchets de chantiers.<br />

Le concept de chantiers de la<br />

SuperDrecksKëscht ® sert d’instrument<br />

pour la mise en application pratique d’une<br />

gestion écologique des déchets dans la<br />

construction. La SuperDrecksKëscht ®<br />

partage son savoir-faire avec de nombreux<br />

acteurs comme l’OAI, l’Oekozenter<br />

Pafendall, l’artisanat, l’industrie, les<br />

autorités et des établissements de recherche<br />

publics, par exemple.<br />

Comme les entreprises, les chantiers<br />

peuvent être distingués par le label reconnu<br />

SuperDrecksKëscht ® fir Betriber qui est<br />

certifié selon la norme internationale DIN<br />

EN ISO 14024.<br />

Une planification intelligente - planifier<br />

également l’utilisation et la transformation!<br />

Dans la planification de nouvelles<br />

constructions et de transformations, en règle<br />

générale, ce sont des facteurs esthétiques<br />

et fonctionnels qui sont d’abord pris en<br />

compte. D’autres facteurs importants sont<br />

souvent négligés, par exemple la facilité de<br />

nettoyage ou l’aptitude à la transformation.<br />

La construction écologique et durable<br />

signifie:<br />

• Utiliser des matériaux sains et écologiques<br />

• Planifier de manière compatible avec le<br />

nettoyage<br />

• Valoriser et éviter les déchets<br />

• Penser à la transformation et à la<br />

rénovation<br />

• Utiliser intelligemment l’orientation de la<br />

maison et la construction<br />

Voici un choix de conseils pouvant être<br />

appliqués dans la pratique:<br />

La planification intelligente des<br />

bâtiments - facilité de nettoyage<br />

• Utilisation de revêtements de sol faciles<br />

à nettoyer et à entretenir (il n’est pas<br />

nécessaire d’utiliser des nettoyants spéciaux<br />

onéreux)<br />

• Minimisation des coins, des angles et<br />

des niches (pour ne pas laisser de place aux<br />

dépôts de saleté)<br />

Eviter et valoriser les déchets<br />

• Utilisation de matériaux et de techniques<br />

produisant peu de déchets<br />

• Planification d’un espace suffisant pour<br />

les systèmes de tri des déchets (surtout à la<br />

cuisine et à la cave)<br />

• Planification de locaux à poubelles dans<br />

les résidences/immeubles multifamiliaux<br />

Planifier d’emblée la transformation et<br />

la rénovation<br />

• Utilisation de matériaux réutilisables − les<br />

bâtiments sont des entrepôts de matières<br />

premières<br />

• Création d’un plan de bâtiment avec les<br />

matériaux et techniques de liaison utilisés<br />

• Renonciation aux matériaux composites<br />

• Éviter de coller des matériaux, plutôt les<br />

visser et utiliser des liaisons mécaniques<br />

Sur le site internet de la SuperDrecksKëscht ® ,<br />

sous bau.sdk.lu, vous trouverez des<br />

informations détaillées sur le concept du<br />

chantier. Les conseils pour éviter les déchets<br />

dans la phase de planification et dans<br />

l’organisation et la réalisation du chantier y<br />

figurent au premier plan. Les conseils sont<br />

classifiés selon les corps de métier.


Nouveau en 2018 - la SuperDrecksKëscht ®<br />

LECO-Box<br />

La SuperDrecksKëscht ® LECO-Box a été<br />

créée pour répondre aux exigences de tri<br />

sélectif des déchets par matériau sur les<br />

chantiers de petite taille. Les chantiers<br />

plus importants disposent souvent de<br />

parcs à conteneurs installés sur place,<br />

contrairement aux chantiers de logements<br />

individuels, de pavillons, de résidences, etc.<br />

qui souffrent généralement du manque de<br />

place.<br />

La SuperDrecksKëscht ® LECO-Box permet<br />

de trier sélectivement et d’entreposer plus<br />

de 20 types de déchets différents dans<br />

un espace extrêmement réduit. Il suffit<br />

d’environ la taille d’une place de parking<br />

(2100 x 1140 x 2320 mm de dimensions<br />

extérieures, hors rails extérieurs).<br />

Durant les travaux, la LECO-Box s’adapte<br />

aux différents types de déchets spécifiques à<br />

chaque corps de métier et peut être enlevée<br />

du chantier par grue ou transpalette. Elle<br />

permet de trier sélectivement, entre autres,<br />

le Styrodur, le Styropor, les films plastiques,<br />

les sacs en papier kraft, la laine de roche,<br />

la laine de verre, le carton, mais aussi les<br />

aérosols, la mousse polyuréthane en bombe,<br />

les déchets de bitume, les peintures/laques,<br />

les emballages de produits nocifs, les<br />

lampes fluorescentes, les piles et batteries,<br />

les appareils électriques, les résidus de<br />

câbles, le verre creux, les emballages PMC<br />

(Valorlux) et les déchets ménagers en faible<br />

quantité.<br />

La collecte centralisée de tous les déchets<br />

et leur enlèvement par un prestataire<br />

spécialisé permet au chantier d’établir<br />

un bilan précis et de calculer le coût des<br />

déchets. Elle permet notamment d’être<br />

conforme aux exigences de LENOZ pour le<br />

subventionnement de locaux d’habitation.<br />

D’autres domaines d’utilisation possibles<br />

sont la collecte séparée des déchets dans les<br />

petits ateliers ou en cas de manque de place<br />

intérieure, ainsi que la collecte lors de fêtes<br />

et de concerts. n<br />

“Partenariats<br />

pour la durabilité<br />

et la réduction<br />

des frais au sens<br />

de l’économie<br />

circulaire”<br />

Source photos: SuperDrecksKëscht ®


56 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

BATIMENT & CONSTRUCTION<br />

Quand le bâtiment<br />

devient source<br />

d’énergie<br />

Et si les habitations de demain pouvaient devenir productrices<br />

d’énergie et non pas seulement consommatrices? Paul Kauten,<br />

administrateur délégué d’Eida, revient sur le concept global de<br />

la «Residenz um Juck» à Beckerich, une résidence intelligente<br />

et respectueuse de l’environnement qui s’inscrit dans le<br />

principe d’économie circulaire.<br />

Pouvez-vous revenir sur le concept de<br />

cette résidence?<br />

Cette nouvelle construction se trouve à<br />

Beckerich, elle se présente sous la forme d’une<br />

résidence passive de quatre unités. C’est-à-dire<br />

qu’elles connaissent une consommation très<br />

basse au niveau de l’énergie utilisée, à savoir<br />

l’électricité. Les 77 panneaux photovoltaïques<br />

placés sur la surface sud du bâtiment<br />

permettent de couvrir 50% des besoins<br />

énergétiques en temps réel de la résidence, ce<br />

qui comprend à la fois, le chauffage par pompe<br />

à chaleur, la production d’eau chaude sanitaire<br />

ou encore la consommation ménagère. Nous<br />

avons également rajouté des batteries pour<br />

favoriser le stockage du surplus d’énergie.<br />

Pour résumer, l’idée principale du concept<br />

consiste à produire de l’électricité verte<br />

directement chez nos clients et qu’ils puissent<br />

la consommer sur place au lieu de la prendre<br />

du réseau. En bilan annuel, nous arrivons ainsi<br />

à une couverture solaire de 105%.<br />

Vous gérez l’aspect énergétique, c’està-dire?<br />

Il faut une certaine intelligence au niveau<br />

de la gestion énergétique pour couvrir un<br />

maximum de besoins en temps réel. Les<br />

factures d’énergie sont remplacées par le<br />

concept “energy as a service”, un nouveau<br />

modèle de financement, avec un décompte au<br />

niveau des charges et des coûts énergétiques<br />

compris, par exemple, dans l’achat de la<br />

maison pour une période prédéfinie. En<br />

bref, nous gérons tout l’aspect énergétique<br />

comme la surveillance des températures,<br />

où les habitants peuvent par exemple nous<br />

donner des retours à propos d’impressions<br />

de trop chaud ou de trop froid,… Le confort<br />

des occupants fait partie de nos priorités.<br />

Beaucoup de paramètres peuvent encore<br />

être améliorés, dont celui du système de<br />

récupération d’énergie au niveau de l’eau<br />

grise. Différentes options techniques<br />

peuvent nous permettre de récupérer entre<br />

30 et 40% d’énergie supplémentaire, ce<br />

qui nous permettra par la suite de couvrir<br />

davantage de besoins avec l’énergie solaire.<br />

Il faut rechercher l’efficience à tous les<br />

niveaux.<br />

“Le confort des<br />

occupants fait partie<br />

de nos priorités”<br />

Quels sont les avantages d’un tel concept<br />

pour aujourd’hui et la ville de demain?<br />

Ces constructions ont toutes été réalisées avec<br />

des matériaux écologiques. Une partie de la<br />

maçonnerie extérieure portante est réalisée<br />

en bloc de chanvre de 49 cm d’épaisseur et<br />

tous sont liés à de la chaux. Ils permettent la<br />

régulation thermique, hydrique et acoustique.<br />

Cette résidence parvient ainsi à atteindre la<br />

classe énergétique AAA sans ajout de façade<br />

isolante.<br />

Le stockage de l’énergie sera, quant à lui, l’un<br />

des principes les plus importants à l’avenir,<br />

qu’il soit de court terme avec des batteries,<br />

des ballons d’eau chaude,… ou saisonnier,<br />

afin de conserver l’énergie de l’été en hiver.<br />

De telles solutions existent déjà au Danemark,<br />

par exemple, avec un grand réservoir d’eau<br />

chaude souterrain. Le grand défi sera de<br />

répondre au caractère fluctuant des énergies<br />

renouvelables à cause des conditions<br />

météorologiques et les solutions sont le<br />

stockage et la gestion de la consommation.<br />

Enfin l’idée n’était pas non plus de produire<br />

des bâtiments qui sont coupés du réseau.<br />

Pourquoi? Car le surplus d’énergie doit<br />

être revendu et redistribué dans celui-ci et<br />

le mettre à disposition d’autres points de<br />

fourniture. Finalement, une résidence comme<br />

la nôtre réduit son impact environnemental. À<br />

l’avenir, tous les acteurs devront fonctionner<br />

ensemble au sein d’un réseau intelligent et<br />

interconnecté afin que chacun d’eux puisse<br />

devenir producteur et non pas seulement<br />

consommateur d’énergie… car c’est aussi cela,<br />

la transition énergétique. n<br />

Eida S.A.<br />

6 Jos Seyler Strooss<br />

L-8522 Beckerich<br />

www.eida.lu


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

57<br />

Florian Rochko et Adrian Popescu


58 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

BATIMENT & CONSTRUCTION<br />

Bois et béton, un choix d’avenir<br />

mais aussi une affaire de style<br />

A première vue, ces deux matériaux semblent antinomiques.<br />

Pourtant, ce mariage des contraires dans la construction est<br />

intéressant à plus d’un titre. Comme en témoigne le nouveau<br />

concept hybride Tomwood lancé par Thomas & Piron. François-<br />

Xavier Gilen, manager ventes maisons et petites résidences,<br />

nous en dit plus sur les nombreuses possibilités offertes par ce<br />

métissage inédit, mêlant à la fois tradition et modernité.<br />

Pourquoi votre entreprise a-t-elle<br />

décidé de proposer Tomwood?<br />

Thomas & Piron a plus de 40 ans<br />

d’expérience et s’est forgée la réputation<br />

de construire des maisons dans la tradition<br />

du maçon. Avec l’apparition des nouvelles<br />

normes énergétiques et l’évolution<br />

des mentalités vers des maisons plus<br />

respectueuses de l’environnement, notre<br />

directeur général, Louis-Marie Piron,<br />

a demandé à notre cellule Recherche &<br />

Développement de réfléchir à un concept<br />

d’ossature bois. Entre 2011 et 2013, nous<br />

avons réalisé en Belgique une dizaine de<br />

chantiers tests qui se sont avérés concluants.<br />

En 2015, notre maison expo durable,<br />

construite suivant le concept Tomwood,<br />

était inaugurée au Senningerberg.<br />

Quels sont les principaux avantages du<br />

concept constructif Tomwood?<br />

L’ambiance est saine, douce et chaleureuse.<br />

Les espaces de vie sont vastes et les volumes<br />

harmonieux grâce aux portées plus longues<br />

de la construction à ossature bois. Notre<br />

système s’adapte à tous les terrains, quelles<br />

que soient leur déclivité, leur orientation ou<br />

leur configuration, et offre une large palette<br />

de lignes architecturales. Le bâtiment peut<br />

être facilement modifié selon les besoins<br />

du client et toutes les combinaisons sont<br />

possibles: pierres, crépi et bois. Le bois<br />

dégage un véritable bien-être. Beaucoup de<br />

nos clients, au départ sceptiques, ont visité<br />

notre maison témoin au Senningerberg et<br />

en sont repartis convaincus.<br />

Contrairement à une idée communément<br />

répandue, les constructions à ossature<br />

bois possèdent des qualités mécaniques<br />

exceptionnelles. Elles résistent aux vibrations<br />

et mouvements de terrain, ne s’écroulent<br />

pas et maintiennent la sécurité.<br />

Saviez-vous que le bois, à poids égal, est<br />

30% plus résistant que l’acier et six fois<br />

plus résistant que le béton armé?<br />

Il y a aussi bien sûr l’isolation. Les ponts<br />

thermiques sont pratiquement inexistants.<br />

De hautes performances acoustiques sont<br />

atteintes grâce à une chape ciment sous<br />

le plancher des étages. La conjugaison<br />

d’une ossature extérieure en bois et de<br />

parois intérieures en béton (ou en terre<br />

crue ou en pierre naturelle en fonction des<br />

souhaits du client) limite la surchauffe en<br />

période estivale et évite un refroidissement<br />

trop rapide pendant les saisons moins<br />

ensoleillées.<br />

S’ajoute également la dimension écologique.<br />

L’utilisation du bois préserve les ressources<br />

fossiles et contribue à lutter contre l’effet<br />

de serre. On considère qu’une maison en<br />

ossature bois de 100 m 2 habitables stocke à<br />

vie 32 tonnes de CO 2<br />

!<br />

Pourquoi vos maisons durables sont-elles<br />

souvent plus intéressantes financièrement<br />

que celles de la filière traditionnelle en<br />

béton?<br />

Elles sont éligibles à la Prime House 2017,<br />

qui peut monter jusqu’à 24.000 euros pour<br />

une maison de 150 m 2 . Avant le démarrage<br />

de tout chantier, notre bureau d’études<br />

partenaire 1nergie vérifie, via la méthode<br />

de calcul émanant de la certification<br />

environnementale luxembourgeoise LENOZ<br />

(Letzebeuerger Nohaltegkeets – Zertifierung<br />

fir Wunngebaier), si le bâtiment remplit bien<br />

la liste des 46 critères imposés par la Prime<br />

House 2017.<br />

Dans une maison à ossature bois, la<br />

surface d’habitation augmente de manière<br />

substantielle. Les parois extérieures en bois<br />

sont moins épaisses pour des performances<br />

équivalentes et permettent de gagner une<br />

dizaine, voire une quinzaine de mètres<br />

carrés sur une maison qui en fait 200.<br />

Du coup, le prix au mètre carré devient<br />

beaucoup plus intéressant.<br />

“Une maison<br />

Tomwood<br />

de 100 m 2<br />

habitables<br />

stocke à vie<br />

32 tonnes de CO 2<br />

”<br />

Une construction Tomwood est plus légère,<br />

demande des fondations moins importantes<br />

et permet une occupation des lieux plus<br />

rapide. La structure porteuse en bois du<br />

bâtiment est effectuée en atelier et se monte<br />

en deux semaines à peine contre trois mois<br />

pour une maison traditionnelle. Nous<br />

privilégions également les matériaux secs,<br />

ce qui réduit considérablement le temps de<br />

séchage.<br />

En résumé, notre concept constructif<br />

hybride a tout pour plaire, tant sur les plans<br />

architectural et esthétique que technique,<br />

financier et écologique. n<br />

1<br />

La maison expo passive AAA, NZEB (Nearly Zero Energy<br />

Building) et durable est située 12, rue du Gruenewald L-1646<br />

Senningerberg et se visite sur rendez-vous par téléphone (+352<br />

18 14 1) ou en remplissant le formulaire sur le site Internet.<br />

Thomas & Piron Luxembourg<br />

2, rue Marie Curie<br />

L-8049 STRASSEN<br />

+352 34 18 14 1<br />

accueil@thomas-piron.eu<br />

www.thomas-piron.lu


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

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DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

BATIMENT & CONSTRUCTION<br />

S’adapter aux<br />

besoins du marché<br />

A l’heure où les nouvelles technologies dans le domaine<br />

des systèmes de chauffage facilitent toujours plus la vie de<br />

l’utilisateur final, l’entreprise Viessmann s’attache également<br />

à simplifier la tâche des installateurs. Günter Krings, directeur<br />

de l’agence au Luxembourg, nous parle des dernières<br />

évolutions récemment apportées sur le marché.<br />

Quelle place tient l’innovation dans les<br />

activités de Viessmann?<br />

Elle a une place très importante. Nous<br />

avons d’ailleurs inauguré il y a un an le<br />

«Technikum», notre nouveau centre de<br />

recherche et d’innovation, en présence<br />

d’Angela Merkel, chancelière allemande.<br />

L’objectif de ce centre est de pouvoir<br />

proposer au marché les produits qu’il<br />

réclame.<br />

Le Luxembourg a adopté au niveau<br />

gouvernemental une stratégie dite «Rifkin»<br />

visant à mettre le développement durable au<br />

premier plan; avec une longueur d’avance à<br />

ce niveau, le marché luxembourgeois est très<br />

porteur et nous intéresse particulièrement<br />

puisque nos innovations s’articulent<br />

justement autour de la protection de<br />

l’environnement, de la durabilité et de la<br />

fiabilité des produits, ainsi que du confort<br />

des utilisateurs.<br />

Ces innovations impliquent-elles toutes<br />

la conception de nouveaux produits?<br />

Pas uniquement! Notre micro-cogénération<br />

Vitovalor, par exemple, est déjà présente<br />

sur le marché depuis quelques années.<br />

Elle se compose notamment d’une pile à<br />

combustible qui fabrique de la chaleur et<br />

de l’électricité à partir de gaz naturel pour<br />

des maisons unifamiliales bien isolées.<br />

Son rendement est poussé à presque<br />

100%, si bien que nous exploitons le gaz<br />

naturel, énergie primaire, de la manière la<br />

plus efficace pour produire un maximum<br />

d’électricité et de chaleur.<br />

Mais une production d’énergie efficace<br />

doit être gérée de manière intelligente!<br />

C’est pourquoi la Vitovalor est équipée<br />

d’un gestionnaire d’énergie, de manière à<br />

produire l’énergie en fonction des besoins<br />

de l’utilisateur, de la disponibilité et du<br />

prix de l’énergie sur le réseau public, des<br />

prévisions météorologiques,… En effet, le<br />

gestionnaire d’énergie communique avec<br />

des objets connectés de la maison. Ainsi,<br />

relié aux consommateurs et producteurs du<br />

bâtiment, il assure la production d’énergie<br />

nécessaire à la consommation globale,<br />

tout en adaptant la charge de boilers ou de<br />

batteries aux baisses des prix du marché et<br />

en privilégiant la consommation d’énergie<br />

renouvelable comme le photovoltaïque, par<br />

exemple.<br />

“Une panne<br />

détectée et réparée<br />

dans une même<br />

journée, sans<br />

que l’utilisateur<br />

ne s’en aperçoive”<br />

Quels sont les autres produits que vous<br />

avez récemment améliorés?<br />

Nous avons apporté des modifications aux<br />

panneaux solaires thermiques Vitosol-<br />

TM qui ne peuvent ainsi plus surchauffer.<br />

Viessmann fabrique des panneaux<br />

solaires depuis presque 50 ans, et avec<br />

la construction de maisons aux classes<br />

énergétiques élevées, la production d’eau<br />

chaude sanitaire par des installations<br />

solaires intéresse de plus en plus de clients.<br />

Un panneau solaire thermique peut en effet<br />

fournir presque la moitié de l’énergie totale<br />

d’une maison passive. Cependant, lorsque<br />

l’on surdimensionne une installation solaire<br />

pour capter un maximum d’énergie, il y a<br />

des risques de surchauffe en été lorsque<br />

les habitants partent en vacances et que la<br />

production solaire est plus grande que la<br />

consommation.<br />

Pour pallier ce problème, nous avons conçu<br />

un système breveté, «ThermProtect»,<br />

qui implique que, par un effet physicochimique,<br />

la lumière du soleil ne soit<br />

plus transformée en chaleur mais soit<br />

partiellement réfléchie si la température<br />

du collecteur dépasse un certain seuil. Ce<br />

système facilite la vie à l’installateur qui ne<br />

doit pas prendre de précautions spéciales<br />

à l’installation et offre une fiabilité et une<br />

durée de vie supérieure au produit. Les frais<br />

d’entretiens seront également réduits.<br />

Nous avons également innové en<br />

améliorant notre pompe à chaleur air/eau<br />

«split». Cette dernière récupère l’énergie<br />

de l’air extérieur à partir de laquelle elle


produit de la chaleur et de l’eau chaude.<br />

Elle peut même rafraîchir une habitation –<br />

tout en consommant seulement une petite<br />

partie de l’énergie provenant du réseau<br />

électrique. Le principal défaut de ce type de<br />

pompes à chaleur est d’être trop bruyant,<br />

si bien que certaines communes avaient<br />

interdit leur installation suite à des plaintes<br />

pour nuisance sonore.<br />

Nous avons réalisé une étude acoustique<br />

baptisée “Advanced Acoustic Design” sur<br />

notre pompe à chaleur Vitocal 200-S dans<br />

l’objectif de réduire la pollution sonore au<br />

maximum. Sur cette base, nous avons créé<br />

notre unité extérieure silencieuse qui a été<br />

conçue et fabriquée dans notre propre usine<br />

en Allemagne. A seulement trois mètres<br />

de la Vitocal 200-S, le niveau sonore ne<br />

dépasse pas les 35 dBA ce qui correspond<br />

aux normes de niveau sonore acceptable<br />

devant une fenêtre de chambre à coucher.<br />

Vous proposez également un système de<br />

gestion digitale à distance…<br />

Notre Vitoconnect est en effet un petit<br />

boîtier qui communique via wifi avec<br />

internet. Grâce à celui-ci le client final peut<br />

gérer et contrôler son installation partout où<br />

il se trouve par le biais d’un smartphone, dans<br />

une logique d’optimisation du chauffage afin<br />

qu’il ne s’enclenche que lorsque cela s’avère<br />

vraiment utile et nécessaire. Ce boîtier vise<br />

donc à offrir un niveau de confort plus<br />

élevé à l’utilisateur et à lui faire réaliser des<br />

économies financières et d’énergie.<br />

Si l’utilisateur l’accepte, son installateur<br />

pourra également consulter par ce biais<br />

l’état général de la chaudière. Grâce à un<br />

système d’alerte chez l’installateur, une<br />

panne pourra être détectée et réparée dans<br />

une même journée, sans que l’utilisateur ne<br />

s’en soit aperçu!<br />

Viessmann<br />

35, rue J.F. Kennedy<br />

L-7327 Steinsel<br />

info@viessmann.lu<br />

www.viessmann.lu<br />

Günter Krings<br />

Jusqu’ici nous avons voulu simplifier<br />

au maximum la vie des utilisateurs en<br />

complexifiant parfois celle des installateurs.<br />

Aujourd’hui nous voulons rééquilibrer<br />

cela en facilitant également la démarche<br />

de l’installateur. Dans le futur, nous<br />

intégrerons donc des systèmes de mise<br />

en route presque automatisés dans les<br />

générateurs de chaleur et implémenterons<br />

des dispositifs d’autodiagnostics intégrés<br />

qui préviendront l’installateur des faiblesses<br />

du système. n


62<br />

<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

BRÈVES MINISTERIELLES<br />

PAR RAOUF HATIRA<br />

Mobilité<br />

et Travaux publics<br />

Le comité de gestion de l’Unesco Site<br />

Management “Ville de Luxembourg,<br />

vieux quartiers et fortifications” a pris<br />

connaissance de l’avis rendu par le<br />

centre du patrimoine mondial auprès<br />

de l’Unesco concernant l’aménagement<br />

du tronçon B du tram. Celui-ci traverse<br />

la zone tampon entre la place de<br />

Bruxelles et la place de Paris. L’Unesco<br />

note qu’il n’y a aucun inconvénient à<br />

la prolongation d’un tramway vers la<br />

gare dont les rames n’encombrent pas<br />

plus le paysage que les autobus ou les<br />

automobiles.<br />

<br />

Source: SIP<br />

Ministère de l’Education<br />

Le ministère de l’Éducation nationale,<br />

de l’Enfance et de la Jeunesse lance<br />

une campagne de sensibilisation<br />

pour lutter contre le phénomène du<br />

“grooming” sur internet. Une affiche,<br />

largement distribuée, sensibilise<br />

au phénomène. Elle renvoie vers<br />

des liens utiles où trouver des<br />

conseils pour des parents soucieux<br />

d’encadrer et de préparer leurs<br />

enfants afin qu’ils puissent naviguer<br />

en ligne en sécurité. On parle de<br />

“grooming” quand une personne<br />

adulte contacte un enfant, souvent<br />

en ligne et sous une fausse identité,<br />

dans le but de l’abuser sexuellement<br />

ou de lui extorquer de l’argent.<br />

<br />

Source: SIP<br />

Ministère de l’Egalité<br />

Le ministère de l’Égalité des chances<br />

a lancé sa nouvelle campagne<br />

d’information, de prévention et de<br />

sensibilisation sur la convention du<br />

Conseil de l’Europe sur la prévention<br />

et la lutte contre la violence à l’égard<br />

des femmes et la violence domestique,<br />

communément appelée “Convention<br />

d’Istanbul”. Le nouveau site www.<br />

convention-istanbul.lu renseigne sur<br />

les différentes formes de violence<br />

couvertes par la convention. Le site<br />

montre comment elles sont incriminées<br />

au Luxembourg et fournit toutes les<br />

adresses utiles pour se faire aider.<br />

<br />

Source: SIP<br />

Ministère de l’Intérieur<br />

La nouvelle ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding, dresse les<br />

priorités à venir de son action. «Je vais m’occuper de la refonte<br />

générale de la loi communale, qui sera adaptée et dont les<br />

procédures seront simplifiées». D’autre part, «une réforme de<br />

l’impôt foncier s’impose pour pouvoir contrecarrer la spéculation<br />

foncière», a-t-elle déclaré.<br />

<br />

Source: SIP<br />

François Bausch<br />

Mobilité et Travaux publics<br />

La date précise de l’entrée en vigueur de la gratuité des<br />

transports devrait être communiquée fin janvier, début février<br />

2019, selon François Bausch, ministre de la Mobilité et des<br />

Travaux publics. La mise en œuvre concrète de la mesure<br />

est prévue au premier trimestre 2020. «Il faut non seulement<br />

discuter avec les réseaux voisins, mais aussi laisser le temps aux<br />

usagers de s’adapter», a déclaré le ministre.<br />

<br />

Source: SIP<br />

Ministère d’Etat<br />

Suite à l’attaque de Strasbourg dans la soirée du 11 décembre<br />

2018, le groupe de coordination en matière de lutte contre<br />

le terrorisme (GCT) s’est réuni sur demande du Premier<br />

ministre afin d’évaluer la menace sur le territoire national. Au<br />

vu des éléments actuellement disponibles, le GCT ne dispose<br />

d’aucun élément laissant présager qu’il existe une menace<br />

vraisemblable et concrète sur le territoire luxembourgeois.<br />

Ainsi, le niveau de la menace “2” (la menace terroriste est<br />

réelle mais abstraite) est maintenu.<br />

<br />

Source: SIP<br />

Ministère de l’Agriculture<br />

Le nouveau ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et<br />

du Développement rural, Romain Schneider, a participé au<br />

conseil des ministres “Agriculture et pêche” qui s’était tenu<br />

le 17 décembre dernier à Bruxelles. Les discussions ont<br />

essentiellement porté sur le paquet “réforme de la politique<br />

agricole commune (PAC) post-2020”. Le Conseil a ensuite<br />

procédé à un échange de vues sur la stratégie de l’Union<br />

européenne pour la bio-économie récemment mise à jour par<br />

la Commission. Cette stratégie vise à améliorer et à développer<br />

l’utilisation durable des ressources renouvelables.<br />

<br />

Source: SIP<br />

Ministère de l’Intérieur<br />

Par arrêtés ministériels du 13 décembre<br />

2018, Andrée Colas et Bob Wagner ont<br />

été nommés aux fonctions d’échevin<br />

de la commune de Weiler-la-Tour.<br />

Les intéressés ont prêté auprès de<br />

Taina Bofferding, nouveau ministre<br />

de l’Intérieur, le serment prescrit par<br />

l’article 6 de la loi communale modifiée<br />

du 13 décembre 1988. Ces nominations<br />

sont la suite logique de la démission de<br />

l’ancienne bourgmestre de la commune<br />

de Weiler-la-Tour.<br />

<br />

Source: SIP<br />

Ministère du Travail,<br />

de l’Emploi et de l’Economie<br />

sociale et solidaire<br />

Les entreprises qui occupent au moins<br />

quinze salariés entre le 1 er février 2018 et<br />

le 31 janvier 2019 seront tenues de faire<br />

désigner des délégués du personnel. La<br />

nouveauté des élections sociales de 2019<br />

est la simplification et la digitalisation de<br />

certaines démarches administratives.<br />

Toutes les informations concernant les<br />

différentes démarches à réaliser seront<br />

disponibles sur le portail informationnel<br />

Guichet.lu, ainsi que sur le site internet<br />

de l’ITM.<br />

<br />

Source: SIP<br />

Ministère de l’Agriculture<br />

La quatrième édition de la «Semaine<br />

du lait» qui s’est déroulée du 13 au<br />

19 décembre dernier, a permis à près<br />

de 3.000 élèves issus de 150 classes<br />

de l’enseignement fondamental de<br />

visiter des exploitations laitières.<br />

Plus de 70 exploitations ont ouvert<br />

leurs portes afin de permettre aux<br />

enfants de découvrir une production<br />

laitière et d’avoir un aperçu du travail<br />

journalier des producteurs laitiers au<br />

Luxembourg.<br />

<br />

Source: SIP<br />

Ministère de la Culture<br />

et du Logement<br />

Consciente de la charge de travail, due<br />

à la double casquette ministérielle, la<br />

nouvelle ministre de la Culture et du<br />

Logement, Sam Tanson a déclaré: «La<br />

culture est quelque chose qui me tient<br />

vraiment à cœur, où j’ai mes aises,<br />

alors que le logement constitue un défi<br />

politique considérable. D’un point de vue<br />

logistique, il s’agit d’un challenge. Mais<br />

je ne suis pas la seule à être dans cette<br />

situation du double mandat».<br />

<br />

Source: SIP


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64 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

LOGEMENT<br />

L’accès au logement<br />

pour tous<br />

Après avoir connu une réorganisation interne, le Fonds du<br />

Logement entend renforcer ses liens avec les communes et<br />

collaborer plus étroitement avec ces dernières pour augmenter<br />

l’offre de logements à coût modéré au Luxembourg. Diane<br />

Dupont, présidente du conseil d’administration, revient<br />

avec nous sur les différentes formes que peut prendre la<br />

collaboration entre le Fonds et les communes dans ce cadre.<br />

Diane Dupont<br />

Quels sont les objectifs et les missions<br />

du Fonds du Logement?<br />

Le Fonds du Logement est un<br />

établissement public comptant une<br />

centaine de collaborateurs. Notre conseil<br />

d’administration est aujourd’hui composé<br />

de treize membres dont un représentant du<br />

Syvicol veillant à la défense des intérêts des<br />

communes. Notre hiérarchie est composée<br />

d’un directeur et de deux directeurs<br />

adjoints chargés pour l’un des aspects<br />

administratifs et financiers et pour l’autre<br />

de l’opérationnel, de la construction et de<br />

la gestion du patrimoine.<br />

Notre mission principale est de construire des<br />

logements à coût modéré pour les catégories<br />

les plus défavorisées de la population selon<br />

deux modèles: le logement subventionné<br />

locatif ou destiné à la vente. Pour le premier,<br />

nous sommes propriétaires d’environ<br />

1.900 logements, gérons le suivi social de


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

65<br />

1.900 ménages et assurons parfois même la<br />

fonction de syndicat. Nous sommes à ce titre<br />

le plus grand propriétaire-bailleur du pays.<br />

Concernant la vente, nos critères sont très<br />

stricts et nous ne cédons les propriétés<br />

que sur base d’un système de bail<br />

emphytéotique. Pendant les 99 ans de ce<br />

bail, le Fonds du Logement se garde un<br />

droit de rachat, de manière à ce que les<br />

logements subventionnés restent dans nos<br />

mains et ne soient pas immédiatement<br />

revendus sur le marché privé dans l’objectif<br />

de réaliser un bénéfice. Les biens que<br />

nous rachetons dans ce cadre sont ensuite<br />

revendus sous bail emphytéotique aux<br />

ménages remplissant les critères de départ.<br />

Enfin, pour garantir une mixité sociale et<br />

de fonctions, le Fonds du Logement peut<br />

intervenir dans la création de surfaces<br />

ayant une destination commerciale, sociale<br />

ou professionnelle, de même que des<br />

logements non subventionnés.<br />

Quels services proposez-vous aux<br />

communes?<br />

Les communes ne disposent parfois pas des<br />

ressources nécessaires pour concrétiser des<br />

projets résidentiels. Dans ce contexte, si elles<br />

possèdent un terrain, elles peuvent le proposer<br />

sous forme d’une emphytéose au Fonds du<br />

Logement qui sera alors promoteur pour le<br />

développement du site et pourra y bâtir des<br />

logements destinés à la location ou à la vente<br />

subventionnée. Nous collaborons alors<br />

étroitement avec les communes et sommes<br />

à l’écoute de leurs besoins. Dans le cadre de<br />

la vente, nous pouvons respecter certaines<br />

conditions imposées par les communes,<br />

comme la favorisation d’habitants selon leur<br />

lieu d’habitation ou de travail, leur âge, leur<br />

classe sociale,… Toutefois, dans le cadre<br />

d’une location, la priorité est donnée aux<br />

personnes inscrites sur notre liste nationale<br />

établie en fonction de critères imposés par le<br />

règlement grand-ducal.<br />

“Nous sommes<br />

le plus grand<br />

propriétairebailleur<br />

du pays”<br />

Nous proposons également aux communes<br />

de collaborer dans le cadre de projets de<br />

grande envergure pour la réurbanisation de<br />

quartiers. Nous avons par exemple des projets<br />

de ce type en cours à Dudelange, Wiltz,<br />

Echternach et Mamer. Nous ne développons<br />

alors pas uniquement des logements mais<br />

aussi des fonctions accessoires comme des<br />

commerces, ou toutes autres infrastructures<br />

dont un quartier peut avoir besoin.<br />

Quelles sont les aides étatiques dont<br />

peuvent bénéficier les communes?<br />

Le ministère du Logement offre aux<br />

communes des subsides à hauteur de<br />

75% du coût total d’une acquisition ou<br />

construction de biens destinés à la location<br />

subventionnée. Ensuite, les communes sont<br />

tenues de calculer les loyers en fonction des<br />

normes imposées par le règlement grandducal.<br />

Elles peuvent également bénéficier de<br />

subsides à hauteur de 50% des frais d’études<br />

et d’infrastructures, ainsi que d’acquisition<br />

d’un terrain à condition qu’à terme, elles y<br />

proposent des logements destinés à la vente<br />

subventionnée dont le terrain est cédé dans<br />

le cadre d’un bail emphytéotique.<br />

En comparaison, le Fonds et la Société<br />

Nationale des Habitations à Bon Marché<br />

reçoivent 70% de subsides étatiques pour<br />

leurs projets de construction de logements<br />

locatifs et 50% des frais d’études et<br />

d’infrastructures dans le cadre d’une vente<br />

sous la forme d’un bail emphytéotique.<br />

Le Pacte Logement offre également<br />

beaucoup d’outils aux communes, dont<br />

un droit de préemption élargi aux zones<br />

urbanisées ou destinées à être urbanisées<br />

sur leur territoire. Si les communes ne sont<br />

pas intéressées par la zone en question,<br />

alors le Fonds du Logement pourra à son<br />

tour exercer son droit de préemption, mais<br />

seulement pour les parcelles se trouvant<br />

entièrement ou partiellement dans une<br />

bande de 100 m longeant la limite de la<br />

zone urbanisée ou destinée à l’être et située<br />

à l’extérieur de ces zones.<br />

Le Pacte prévoit également l’exemption<br />

d’impôt sur la plus-value pour les<br />

propriétaires privés vendant un bien<br />

immobilier à une commune. Cette dernière<br />

peut aussi attribuer un impôt foncier plus<br />

important sur les terrains inoccupés pour<br />

inciter à leur cession ou à y construire.<br />

La taxe spécifique permet quant à elle<br />

aux communes de taxer les logements<br />

inoccupés.<br />

Quelle aide le Fonds du Logement peutil<br />

apporter aux communes?<br />

Le Fonds du Logement peut conseiller les<br />

communes au niveau de la réalisation des<br />

projets de lotissement et de construction<br />

destinés à la vente ou la location<br />

subventionnée ainsi que de logements<br />

étudiants et de locaux destinés aux<br />

commerces ou à des activités libérales.<br />

Si une commune est propriétaire d’un<br />

grand site, elle peut le vendre au Fonds,<br />

le céder symboliquement ou via un bail<br />

emphytéotique, ce qui nous permet de<br />

prendre en charge le développement des<br />

sites. Nous pouvons par ailleurs les soutenir<br />

concernant la rénovation et la réhabilitation<br />

d’anciens bâtiments et la revalorisation de<br />

friches industrielles dans l’objectif de créer<br />

de nouveaux quartiers. A travers ces actions,<br />

notre objectif reste d’aider les personnes<br />

dans le besoin à trouver un logement décent<br />

et à coût modéré. n<br />

Fonds du Logement<br />

52, Boulevard Marcel Cahen<br />

L-1311 Luxembourg<br />

info@fondsdulogement.lu<br />

www.fondsdulogement.lu


66 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

LOGEMENT<br />

Promouvoir<br />

l’immobilier social<br />

L’Agence Immobilière Sociale œuvre à l’inclusion par le<br />

logement en gérant des propriétés à destination de personnes<br />

en difficulté. Après neuf années d’activités, 520 logements<br />

en gestion et quelques 36 employés, son gestionnaire, la<br />

Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) a décidé de<br />

diversifier ses activités en faisant de la promotion immobilière.<br />

Maisons individuelles, appartements, modules temporaires<br />

sur les Baulücken et aujourd’hui promotion immobilière, la<br />

FAL combat sur tous les fronts de l’inclusion sociale. Interview<br />

de son directeur, Gilles Hempel.<br />

Quelles sont les missions de l’AIS?<br />

L’Agence Immobilière Sociale est un<br />

instrument de lutte contre l’exclusion sociale<br />

liée au logement. Le cœur de notre métier<br />

est de transformer des logements vides en<br />

logements sociaux. Nous essayons de trouver<br />

des lieux inoccupés, par exemple de personnes<br />

qui sont parties en maison de retraite ou qui<br />

ont fait un héritage mais qui n’en ont pas<br />

besoin, pour mettre ce bien à disposition des<br />

personnes à revenus modestes.<br />

C’est une sorte de sous-location dans laquelle<br />

le nom de l’AIS est inscrit sur le bail. Les<br />

propriétaires n’ont donc pas de relations<br />

directes avec les occupants. Nous sommes leur<br />

interlocuteur et payons tous les mois le loyer,<br />

ce qui veut dire qu’il n’y aura jamais un défaut<br />

de paiement. Nous garantissons aussi l’état du<br />

logement, son entretien et, éventuellement,<br />

sa rénovation. Le propriétaire peut récupérer<br />

son bien en cas de besoin.<br />

Pourquoi de la promotion immobilière?<br />

Nous réinsérons des personnes en<br />

précarité de logement par le biais de biens<br />

immobiliers sur le marché privé et nos<br />

locataires ne peuvent donc bénéficier que<br />

d’une mise à disposition de trois ans. Avec<br />

une augmentation des prix de 7% par an, il<br />

est toujours plus difficile de se loger pour<br />

les plus démunis qui n’ont aucune chance<br />

sur le marché de l’immobilier.<br />

Dans la mesure où l’AIS est un département<br />

de la Fondation pour l’Accès au Logement,<br />

il nous semblait important d’agir aussi en<br />

tant que promoteur immobilier. Avec le<br />

cofinancement de l’Etat, nous pourrons<br />

être propriétaires d’appartements et donc<br />

d’offrir des baux à durée indéterminée et<br />

à des prix abordables. Nous avons d’ores<br />

et déjà commencé les travaux de notre<br />

premier projet de sept appartements à<br />

Niederkorn prévu pour septembre 2019<br />

et allons bientôt commencer le chantier<br />

d’une autre résidence de six appartements à<br />

Hosingen. Et ce n’est qu’un début.<br />

Nous savons aussi que de nombreuses<br />

communes du pays souhaiteraient utiliser<br />

leurs terrains pour y construire des<br />

logements sociaux mais renoncent devant la<br />

lourde charge que représente la gestion d’un<br />

parc immobilier. Elles ne sont pas outillées<br />

pour le faire mais nous oui et c’est pourquoi<br />

nous leur proposons une gestion complète.<br />

“Les plus démunis<br />

n’ont aucune chance<br />

sur le marché<br />

de l’immobilier”<br />

Aux côtés du Fonds du Logement et la<br />

Société Nationale des Habitations à Bon<br />

Marché (SNHBN), la Fondation pour<br />

l’Accès au Logement pourrait donc<br />

devenir le troisième acteur national du<br />

logement social?<br />

C’est là toute notre ambition. Nous<br />

souhaitons nous constituer un parc locatif<br />

de logements sociaux et aider les communes<br />

à faire de même. Luxembourg a depuis<br />

toujours favorisé l’accès à la propriété<br />

mais dès lors qu’un logement social cesse<br />

d’être sur le marché de la location, il vient<br />

consolider l’envolée des prix.


Le logement est une cause nationale qui<br />

mérite des solutions courageuses.<br />

C’est pourquoi nous avons développé avec<br />

Polygone et Banice Architects une solution<br />

d’habitat préfabriqué qui pourrait être<br />

installé ou démonté en très peu de temps.<br />

Ces conteneurs aménagés permettraient de<br />

valoriser les friches et d’y loger ceux qui en<br />

ont le plus besoin. Nous nous proposons<br />

d’utiliser le terrain tant que le propriétaire<br />

n’en a pas le besoin et, comme dans le cadre<br />

de nos locations classiques, de le lui rendre<br />

dans les meilleurs délais quand il en fait la<br />

demande. Une belle opportunité pour les<br />

propriétaires de fonciers qui verraient ainsi<br />

les réseaux d’eau et d’électricité arriver sur<br />

leurs terrains, les trottoirs entretenus, avant<br />

d’en reprendre possession.<br />

Nous recherchons aujourd’hui des<br />

Baulücken dans tout le pays. Cela permettra<br />

également aux propriétaires d’éviter<br />

d’éventuelles taxes sur les logements et<br />

terrains vacants. Notre objectif est d’en<br />

faire des logements qui ressemblent à<br />

des constructions classiques, pour ne<br />

pas déranger le voisinage. L’idée est de<br />

poser les premiers modules cette année.<br />

Ils s’inscriront en plus dans le cadre de<br />

l’économie circulaire, car ils pourront être<br />

récupérés, déplacés et seront fabriqués en<br />

matériaux recyclables.<br />

Les occupants resteront accompagnés, dans<br />

leur quotidien, par un encadrement social<br />

car nous ne faisons pas du logement social<br />

classique mais de l’inclusion sociale. Le<br />

logement est un tremplin vers l’autonomie<br />

pour ces personnes qui ne gagnent souvent<br />

que le salaire social minimum. En leur<br />

enlevant le poids du logement, elles<br />

peuvent se consacrer à la recherche d’un<br />

emploi. Notre travail commence vraiment<br />

quand nous remettons les clés à un locataire<br />

et il s’achève lorsqu’elles nous sont rendues.<br />

Depuis neuf ans, plus de 230 ménages nous<br />

ont ainsi quittés et 10% d’entre eux sont<br />

même devenus propriétaires. n<br />

Agence Immobilière Sociale<br />

202b, rue de Hamm<br />

L-1713 Luxembourg<br />

info@ais.lu<br />

www.ais.lu<br />

Gilles Hempel


68 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

PROJETS COMMUNAUX<br />

Centre<br />

Modernisation du réseau<br />

de transport en commun<br />

dans la Ville de Luxembourg<br />

Nord<br />

Un lycée technique agricole<br />

en cours de construction<br />

à Bettendorf<br />

Lydie Polfer,<br />

bourgmestre<br />

Dans le cadre du projet de modernisation du réseau de transport en<br />

commun de la Ville de Luxembourg, lequel intègre la réalisation du<br />

tram, les autorités et administrations compétentes ont prévu d’aménager<br />

une voie de bus supplémentaire sur le Pont Passerelle leur permettant<br />

de circuler dans le sens de la ville vers la gare, tout en assurant le<br />

maintien des deux voies de circulation actuelles dans le sens de la gare<br />

vers la ville. Cette modernisation prévoit également le maintien et<br />

l’amélioration des conditions de circulation en toute sécurité tant des<br />

vélos que des piétons sur tout le long de l’ouvrage en amont, ainsi que le<br />

maintien de la circulation des piétons sur le trottoir en aval. De ce fait,<br />

l’élargissement du trottoir en amont a pour objectif de placer de façon<br />

déportée une large bande de 4,50 m réservée aux cyclistes, combinée<br />

avec une bande réservée aux piétons y compris les personnes à mobilité<br />

réduite et de libérer l’espace occupé actuellement par la piste cyclable<br />

pour les besoins de la nouvelle voie de bus.<br />

Le choix de la structure d’élargissement du Pont Passerelle a été fait<br />

dans le souci de préserver et mettre en valeur l’aspect architectural de<br />

l’ouvrage existant, tout en rajoutant une légère touche de modernité. La<br />

fin de tous les travaux est prévue pour l’été 2020. n<br />

Pascale Hansen,<br />

bourgmestre<br />

La localité de Gilsdorf, une section de la commune de Bettendorf,<br />

a été retenue pour la nouvelle construction du lycée agricole, en<br />

chantier depuis deux ans désormais. Le budget total du projet s’élève<br />

à un peu plus de 111 millions d’euros, pour une surface de 35.000 m 2 .<br />

Le lycée pourra accueillir 800 élèves et se divisera en 29 salles de<br />

classe, 25 salles spéciales (dédiées à la physique, l’horticulture,<br />

l’informatique, la biologie,…), 24 ateliers et laboratoires<br />

(mécanique, électrotechnique, constructions métalliques, ateliers de<br />

réparation,…), 1 hall pour les machines agricoles, 2.400 m 2 de serres<br />

et tunnels, sans oublier une salle de sport.<br />

Treize bureaux, une salle polyvalente et un restaurant d’une<br />

capacité de 200 personnes, une bibliothèque ou encore un SPOS<br />

(Service de psychologie et d’orientation scolaire) composeront le<br />

nouveau bâtiment qui disposera également d’un internat pour 60<br />

élèves. Ce projet se base sur des conceptions énergétiques qui visent<br />

un développement plus durable: isolants thermiques performants,<br />

utilisation de l’éclairage naturel, chaudière à copeaux de bois,…<br />

Le chantier devrait vraisemblablement être terminé d’ici 2021. n<br />

Est<br />

Projet de construction<br />

de logements pour environ<br />

250 habitants à Grevenmacher<br />

Sud<br />

Un centre pour les réfugiés<br />

à Esch-sur-Alzette<br />

Léon Gloden,<br />

bourgmestre<br />

Le projet d’aménagement particulier (PAP) «Pietert», en discussion<br />

depuis les années 1960, a été introduit par le collège échevinal en<br />

date du 2 octobre 2018. Après maintes réunions et négociations<br />

avec toutes les parties concernées, la procédure relative au PAP<br />

«Pietert», pour la création d’un nouveau quartier résidentiel, est<br />

maintenant lancée. Le terrain, situé en face de l’écluse, dispose<br />

d’une superficie urbanisable de 2,52 hectares. Avec la création<br />

de 106 logements, ce projet constituera un quartier durable<br />

pour environ 250 habitants. Il représente par ailleurs une réelle<br />

opportunité et revêt une importance certaine pour Grevenmacher,<br />

commune prioritaire pour le développement du logement. Le PAP<br />

«Pietert», réunit les avantages d’une vie rurale avec les atouts de la<br />

proximité de commerces, des administrations publiques, des écoles<br />

et de l’accès aux moyens de transports en commun, en proposant<br />

des habitats durables et écologiques. n<br />

Georges Mischo,<br />

bourgmestre<br />

Caritas Luxembourg a pour principal objectif de soutenir les<br />

populations vulnérables: enfants, familles monoparentales, sansabri,<br />

personnes défavorisées ou aux revenus précaires, mais aussi<br />

les migrants et les réfugiés. A Esch-sur-Alzette, au niveau du Quai<br />

Neudorf, Caritas Luxembourg et les autorités publiques installeront<br />

un nouveau centre de réfugiés qui sera construit et terminé d’ici<br />

l’année prochaine. Pour l’instant, seules les fondations et l’armature<br />

du bâtiment sont visibles.<br />

Le coût total du projet s’élève à 6 millions d’euros. Ce nouveau<br />

centre aurait dû accueillir près de 300 réfugiés, mais le nombre<br />

total a été revu à la baisse pour passer à 150. Cette initiative menée<br />

par l’administration communale d’Esch-sur-Alzette, avec l’Office<br />

luxembourgeois de l’accueil et de l’immigration (OLAI), permet<br />

d’apporter un élan supplémentaire d’humanisme sur le territoire<br />

grand-ducal. n


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70 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

DIGITALISATION<br />

Digitalisation:<br />

un marathon<br />

de bouleversements<br />

Le 14 novembre dernier KPMG Luxembourg a accueilli,<br />

en collaboration avec l’Economist Club Luxembourg, la<br />

conférence «The future of jobs» qui abordait le sujet des<br />

nouvelles compétences requises sur le marché du travail. Dans<br />

ce cadre, Roxane Filippa, Associate Partner chez KPMG dans<br />

le service Advisory «People and Change», revient avec nous<br />

sur les pistes de réflexion dégagées lors de cet événement<br />

et fait le point sur les défis, les craintes mais surtout sur les<br />

opportunités que cette transformation génère.<br />

A quelles mutations de l’emploi le marché<br />

est-il confronté aujourd’hui?<br />

La principale mutation qu’il connaît est liée<br />

à la digitalisation qui va toucher absolument<br />

tous les secteurs. 25% des tâches<br />

inhérentes à chaque métier changeront,<br />

et plus celles-ci seront répétitives, plus les<br />

changements observés seront importants,<br />

jusqu’à l’étape où ces métiers routiniers se<br />

verront remplacés par la Robotic Process<br />

Automation (RPA).<br />

Même les emplois nécessitant une<br />

compétence humaine très forte vont voir<br />

leur façon de travailler changer. On verra<br />

par exemple les médecins s’aider de la<br />

«cognitive intelligence» pour poser un<br />

diagnostic.<br />

Quels sont les défis qu’une telle transformation<br />

implique?<br />

Le premier défi concernera les équipes RH.<br />

En effet, les décideurs d’une entreprise<br />

auront un horizon de visibilité réduit à<br />

deux années, car les transformations à venir<br />

seront trop importantes et rapides pour<br />

établir une stratégie efficace au-delà de ce<br />

délai. Ce challenge doit être appréhendé<br />

comme un marathon et non comme un<br />

sprint car les responsables RH seront<br />

confrontés à une amélioration constante<br />

des processus. Dans ce cadre, un DRH<br />

doit développer une dynamique continue<br />

d’agilité dans la manière dont il va recruter,<br />

former et s’assurer de l’employabilité de ses<br />

collaborateurs.<br />

La fonction RH ne sera pas épargnée<br />

non plus. Un tiers des départements RH<br />

prévoient d’ici un an d’introduire la RPA<br />

dans leurs processus par le biais de ChatBots<br />

permettant aux employés d’obtenir une<br />

réponse à des interrogations fréquentes<br />

par eux-mêmes. Ce temps gagné pourra<br />

être dédié aux bilans des compétences de<br />

leurs équipes, à l’accompagnement des<br />

collaborateurs dans cette transformation,<br />

à la formation continue et au travail sur la<br />

culture d’entreprise.<br />

“D’ici cinq ans,<br />

un tiers des<br />

compétences<br />

nécessaires<br />

aujourd’hui<br />

ne seront plus<br />

les mêmes”<br />

Selon l’étude Forrester, d’ici 2027, 17%<br />

des métiers actuels disparaîtront et 10%<br />

de nouveaux émergeront. Il ne va donc<br />

pas seulement falloir former les jeunes de<br />

demain à ces nouveaux emplois – souvent<br />

liés au digital – mais également y former<br />

des personnes exerçant des métiers voués<br />

à disparaître. Cette étude montre donc<br />

l’importance de mettre la formation<br />

continue au cœur des préoccupations d’un<br />

DRH. On voit déjà clairement que de<br />

nouvelles filières de professionnalisation<br />

s’ouvrent et des cursus innovants émergent<br />

au Luxembourg afin de développer les<br />

compétences recherchées sur le marché<br />

et de former aux nouveaux métiers qui se<br />

créent.<br />

Au Luxembourg, cette prise de<br />

conscience quant à la nécessité de garantir<br />

l’employabilité ne cesse de croître. Par<br />

exemple, dans la nouvelle convention<br />

collective du secteur bancaire, un budget<br />

de 1% en 2018 et de 1,5% en 2019 a été<br />

accordé à la formation continue (de la masse<br />

salariale de référence). Dans ce secteur, on<br />

voit le nombre de guichets diminuer au<br />

profit d’applications et de services en ligne.<br />

Grâce à des ChatBots, même le contact<br />

avec son banquier n’est plus nécessaire<br />

et les questions peuvent être directement<br />

posées en ligne. Il est donc primordial de<br />

réorienter les employés qui effectuaient des<br />

tâches opérationnelles avec la clientèle vers<br />

d’autres métiers comme l’accompagnement<br />

et le conseil au client. Cette préoccupation<br />

ne touche pas que les entreprises car des<br />

initiatives sont également mises en place par


l’Etat pour les épauler dans leurs démarches,<br />

comme le «Digital Skills Bridge» qui vise à<br />

encourager la formation et la gestion des<br />

talents au sein d’une entreprise.<br />

Quelles nouvelles compétences seront<br />

recherchées sur le marché de demain?<br />

Une étude du World Economic Forum<br />

montre que d’ici cinq ans, un tiers des<br />

compétences nécessaires aujourd’hui ne<br />

seront plus les mêmes. Les «soft skills»<br />

telles que la créativité, la flexibilité et<br />

l’agilité seront par exemple davantage<br />

recherchées. Former à ces compétences<br />

est toutefois plus complexe et nécessite de<br />

toucher à la culture d’entreprise, puisque<br />

ces dernières naissent dans l’échange et le<br />

partage. C’est à l’employeur de cultiver une<br />

philosophie favorable au développement<br />

de ce type de compétences. Chez KPMG,<br />

nous accompagnons ainsi nos clients<br />

dans la création de team buildings qui<br />

permettent de travailler sur l’introduction<br />

et le développement d’une culture de<br />

l’innovation et de la créativité au sein des<br />

entreprises.<br />

Les robots permettront d’allouer plus<br />

de temps à être plus «humain», c’est-àdire<br />

qu’il y aura plus de temps donné à<br />

collaborer, à communiquer, à échanger<br />

entre les équipes et à brainstormer.<br />

Toutes ces compétences humaines seront<br />

de plus en plus déterminantes pour les<br />

employeurs.<br />

La digitalisation génère souvent<br />

la crainte de voir un jour les offres d’emplois<br />

chuter à cause de l’automatisation des<br />

métiers. Cette peur est-elle fondée?<br />

Les robots permettront de soulager et<br />

d’accompagner, mais ne remplaceront pas<br />

l’humain. Ils peuvent en revanche réduire<br />

le stress dans certains emplois; par exemple,<br />

dans des métiers techniques comme<br />

l’installation, la réalité augmentée permet<br />

de visualiser un mode opératoire avant de<br />

se rendre sur le terrain afin de réduire de<br />

taux d’erreur, de rassurer le technicien et<br />

de diminuer le temps de travail en situation<br />

réelle. Ces nouvelles méthodes de travail<br />

impliquent bien sûr une formation continue<br />

plus poussée.<br />

KPMG<br />

39, Avenue John F. Kennedy<br />

L-1855 Luxembourg<br />

info@kpmg.lu<br />

www.kpmg.lu<br />

Roxane Filippa<br />

L’objectif de la robotisation est de<br />

remplacer des tâches peu valorisantes,<br />

souvent répétitives et ne nécessitant<br />

pas de compétences humaines. En les<br />

automatisant, le taux d’erreurs baisse, le<br />

travail des collaborateurs est facilité et<br />

leur temps pourra être alloué à des tâches<br />

plus stimulantes et épanouissantes qui le<br />

rendront plus productif.<br />

Les métiers tournés vers l’humain ne seront<br />

jamais remplacés par des robots et même<br />

au niveau de fonctions plus répétitives, la<br />

manière de travailler sera transformée mais<br />

le niveau de qualification requis à l’entrée<br />

ne sera pas forcément plus élevé. En<br />

revanche, les entreprises devront prévoir<br />

de former davantage les nouvelles recrues<br />

à leurs modes opératoires spécifiques et aux<br />

outils de travail développés en interne. n


72 <strong>LG</strong><br />

BEST OF - <strong>LG</strong> 216 - NOVEMBRE 2018<br />

DIGITALISATION<br />

Telindus, expert<br />

Télécom & ICT<br />

Les entreprises comme les administrations voient leurs besoins<br />

en téléphonie et en connectivité augmenter, dans un contexte où<br />

les usages et les modes de travail tendent vers toujours plus de<br />

mobilité. Le poste de travail traditionnel évolue et se délocalise,<br />

permettant le télétravail lors de missions chez un client et même<br />

sur la voie publique. Couplés à des contraintes réglementaires<br />

et notamment de sécurité, l’innovation et le «sur-mesure»<br />

paraissent plus que jamais indispensables. Interview de Hugues<br />

Stiernon, Head of Telecom Solutions chez Telindus et Gérard<br />

Hoffmann, CEO de Proximus Luxembourg - Tango - Telindus.<br />

Comment expliquez-vous l’accroissement<br />

des besoins en offres convergentes<br />

télécoms et ICT?<br />

GH: Les téléphones portables sont de plus<br />

en plus puissants, requérant par conséquence<br />

de grandes capacités pour le transport<br />

des données… Personne ne souhaite plus<br />

avoir à attendre le téléchargement d’une<br />

vidéo ou l’ouverture d’une page web. Les<br />

télécommunications sont considérées par la<br />

majorité des utilisateurs comme une simple<br />

commodité leur permettant d’échanger<br />

plus, plus vite et mieux. Or elles peuvent<br />

aujourd’hui être vectrices de solutions<br />

essentielles et innovantes, notamment en<br />

matière de sécurisation des données.<br />

HS: Nous vivons une époque charnière<br />

où l’émergence de nouvelles technologies<br />

engendre toujours plus de besoins.<br />

L’accès aux nouvelles technologies de communications,<br />

comme aux récentes pratiques en<br />

matière d’économie (collaborative, circulaire<br />

ou même écologique), est rendu possible grâce<br />

aux lignes et réseaux de télécommunications.<br />

Or ces pratiques nécessitent un partage<br />

d’informations depuis des plateformes et des<br />

clouds, impliquant de grandes capacités de<br />

connectivité, que ce soit via une ligne fixe ou<br />

depuis des appareils mobiles.<br />

Justement, l’actualité foisonne d’exemples<br />

de failles de sécurité informatique. Estce<br />

que la cybersécurité est enfin une<br />

nécessité reconnue?<br />

GH: La transformation digitale des<br />

communes doit être accompagnée, dans la<br />

mesure où les administrations communales<br />

disposent d’informations privées voire<br />

sensibles sur leurs citoyens. Les entreprises<br />

et les institutions doivent aussi faire face à des<br />

menaces informatiques qui sont d’autant plus<br />

difficiles à contrer qu’elles sont polymorphes.<br />

Dans le même temps, toutes doivent s’ouvrir à<br />

une économie décentralisée et communiquer<br />

plus facilement avec les citoyens… les défis à<br />

relever sont nombreux!<br />

“Transformer et<br />

sécuriser ses télécommunications<br />

et sa<br />

connectivité passe<br />

aussi par des technologies<br />

adaptées!”<br />

HS: La première des priorités est d’avoir un<br />

accès à cette nouvelle économie qui passe<br />

par Internet, où la question de la sécurité<br />

prédomine. C’est pourquoi Telindus s’est doté<br />

d’un centre opérationnel de sécurité (SOC)<br />

à partir duquel nous réalisons des tests de<br />

pénétrations et autres piratages éthiques. Dans<br />

la mesure où les fibres optiques peuvent ellesaussi<br />

être piratées, la sécurisation des lignes<br />

télécoms passe par l’encryptage des données.<br />

Nous permettons à nos clients de conserver<br />

leurs données dans le périmètre restreint<br />

de l’entreprise ou de l’administration. Les<br />

informations sensibles peuvent ainsi être<br />

disponibles à distance sans transiter par<br />

d’autres systèmes.<br />

Nous assistons aujourd’hui à l’essor des<br />

demandes en matière de gestion des<br />

terminaux mobiles, en combinaison avec<br />

des solutions de protection type «Mobile<br />

Threat Defense» (MTD). Les gestionnaires<br />

peuvent ainsi sécuriser une flotte d’appareils<br />

mobiles, connaître précisément les<br />

flux entrants et sortants. Les solutions<br />

anti DDOS (attaques massives qui saturent les<br />

serveurs) deviennent par ailleurs essentielles<br />

pour une continuité des activités sans baisse de<br />

productivité.<br />

Toutes ces mesures que nous mettons en<br />

œuvre permettent à nos clients de bénéficier<br />

d’une excellente connexion à Internet, depuis<br />

un poste fixe ou un appareil mobile et d’accéder<br />

de manière sécurisée à leurs données, qu’elles<br />

soient stockées sur un serveur interne ou dans<br />

un centre de données.<br />

Finalement, l’objectif n’est-il pas de<br />

favoriser la transformation digitale?<br />

GH: C’est tout à fait vrai. De l’infrastructure<br />

de télécommunications aux


solutions ICT déployées, tous les tenants<br />

de la transformation digitale doivent<br />

être considérés sous le prisme de leurs<br />

interactions, en gardant à l’esprit que le but<br />

est de faciliter les processus de travail d’un<br />

utilisateur final.<br />

Le premier maillon de cette chaîne de<br />

valeurs est le réseau interne câblé et wifi, la<br />

dernière maille pouvant être le stockage des<br />

données.<br />

Actifs depuis 40 ans auprès des secteurs<br />

publics et privés luxembourgeois, notre métier<br />

consiste à sécuriser, simplifier, connecter et<br />

à transformer… Nous accompagnons les<br />

entreprises et organisations dans leur stratégie<br />

de transformation digitale en considérant<br />

tous les aspects de leur métier et de leur<br />

environnement, jusqu’à la formation de leurs<br />

salariés.<br />

En matière de cloud, nous offrons des<br />

solutions d’hébergement dans des centres<br />

de données à Luxembourg et assurons aussi<br />

des liaisons avec des centres de données à<br />

l’international. Enfin, nous rendons possible<br />

l’hybridité entre serveur interne, cloud privé<br />

et cloud public. Nous offrons par ailleurs un<br />

transport sécurisé vers des providers clouds<br />

comme Google, Amazon et Microsoft sans<br />

passer par Internet.<br />

HS: Si toujours plus de communes viennent<br />

à nous, c’est parce nous proposons des<br />

solutions sur-mesure à leurs problématiques<br />

spécifiques. Les employés peuvent par<br />

exemple utiliser leurs appareils nomades<br />

pour une utilisation professionnelle durant<br />

la journée, et privée à partir d’une heure<br />

donnée. Les objets à faible consommation<br />

électrique sont par ailleurs utiles dans le<br />

cadre des villes intelligentes, du monitoring<br />

industriel ou encore de l’agriculture. Nous<br />

proposons dans ce cadre toute une gamme<br />

de services IoT via notre réseau LoRa (une<br />

technologie réseau longue portée permettant<br />

la communication à bas débit d’objets<br />

connectés), qui peuvent accompagner<br />

efficacement la croissance démographique<br />

du pays. n<br />

Hugues Stiernon et Gérard Hoffmann<br />

A propos de Telindus Luxembourg –<br />

www.telindus.lu<br />

Fondée en 1979, Telindus Luxembourg<br />

accompagne toutes les entreprises et<br />

les administrations publiques dans leur<br />

transformation digitale en leur fournissant<br />

des solutions ICT et télécoms holistiques ainsi<br />

que des services de support sur-mesure.<br />

Telindus est devenue «Telindus powered<br />

by Tango», pour offrir des solutions toujours<br />

plus innovantes à ses clients et renforcer leurs<br />

relations quotidiennes, tout en les simplifiant.<br />

Avec plus de 500 collaborateurs expérimentés,<br />

ses domaines d’expertise comprennent les<br />

télécommunications fixes et mobiles, les<br />

infrastructures ICT, le multicloud, les solutions<br />

FinTech, la cybersécurité et les services managés.<br />

Telindus Luxembourg est une filiale du Groupe<br />

Proximus, principal fournisseur de services de<br />

téléphonie, d’internet, de télévision et d’ICT en<br />

Belgique. Proximus est présente au Luxembourg<br />

via ses deux filiales, Telindus et Tango.


74 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

DIGITALISATION<br />

Cloud Computing et protection<br />

des données personnelles<br />

Depuis le 25 mai, le Règlement général sur la protection<br />

des données (RGPD) impose aux entreprises collectant des<br />

données à caractère personnel différentes mesures quant à leur<br />

traitement et leur conservation. Dans ce cadre, la question du<br />

stockage de ces données par le biais de technologies comme<br />

le Cloud Computing soulève de nombreuses interrogations<br />

parmi les différents acteurs impliqués. Maître Sabrina Martin,<br />

associée fondatrice du cabinet Martin Avocats Sàrl, revient<br />

avec nous sur celles-ci et souligne l’importance d’un conseil<br />

juridique quant à ces questions.<br />

Comment définir la notion de Cloud<br />

Computing?<br />

Le Cloud Computing, dans une définition<br />

originairement donnée par la CNIL en<br />

2012, est défini comme «le déport vers le<br />

nuage Internet de données et d’applications<br />

qui auparavant étaient situées sur les serveurs<br />

et ordinateurs des sociétés, des organisations<br />

ou des particuliers. Le modèle économique<br />

associé s’apparente à la location de ressources<br />

informatiques avec une facturation en<br />

fonction de la consommation».<br />

Sur le plan terminologique, le Cloud<br />

Computing peut par conséquent être<br />

aujourd’hui défini comme une forme évoluée<br />

d’externalisation dans laquelle le client ou<br />

l’utilisateur dispose d’un service en ligne, dont<br />

l’administration et la gestion opérationnelle<br />

sont effectuées par un sous-traitant.<br />

Sur le plan technique, il peut être réalisé via<br />

différents services. En effet, les nombreux<br />

avantages du Cloud Computing ont entraîné<br />

un important essor des projets informatiques<br />

d’externalisation en mode SaaS, PaaS ou IaaS.<br />

En raison des particularités technologiques<br />

et contractuelles des offres cloud, il est bien<br />

entendu fortement recommandé de se faire<br />

assister par un avocat.<br />

Il ne faut pas perdre de vue qu’une entreprise<br />

héberge, sauvegarde ou simplement<br />

collecte des données à caractère personnel,<br />

et devient ainsi actrice aux yeux du RGPD.<br />

Force est de constater que le Cloud<br />

Computing est aujourd’hui, par conséquent,<br />

au cœur des discussions de nombreuses<br />

entreprises, et ce, peu importe leur taille,<br />

eu égard à l’entrée en vigueur du RGPD.<br />

Ce règlement est d’application en<br />

Europe depuis six mois. Comment avezvous<br />

accompagné vos clients dans cette<br />

transition?<br />

Afin d’assurer une conformité globale, ainsi<br />

qu’une gouvernance RGPD pérenne, nous<br />

proposons d’allier à l’approche juridique une<br />

approche technique avec la collaboration<br />

d’une société luxembourgeoise spécialisée<br />

dans le domaine de la sécurité informatique<br />

et de la mise en place de management de<br />

la sécurité des informations directement<br />

impactée par la gouvernance d’entreprises,<br />

partenaire de Martin Avocats.<br />

Notre offre conjugue dès lors trois<br />

domaines, juridique, technique et<br />

organisationnel, et permet d’appréhender<br />

la mise en conformité au RGPD, de<br />

façon transversale. À titre exemplatif,<br />

Martin Avocats assiste ses clients dans<br />

l’établissement de registre de traitements<br />

et les dirige dans le choix des mesures<br />

de sécurité les plus adaptées aux risques<br />

encourus.<br />

Nous les assistons également dans la<br />

rédaction personnalisée de politique de<br />

gestion des données personnelles, dans<br />

la mise à jour des contrats ainsi que dans<br />

l’analyse des infrastructures de sécurité<br />

informatique des données. Martin Avocats<br />

propose également des formations, ainsi<br />

qu’une analyse d’impact.<br />

Nous sommes membre de l’Association<br />

pour la Protection des Données à<br />

Luxembourg, ce qui implique un devoir<br />

de veille juridique en la matière et une<br />

implication dans les commissions de travail.<br />

Cela nous permet d’être au fait de l’actualité<br />

en la matière et d’appréhender au mieux<br />

l’approche concrète de la CNPD en qualité<br />

d’autorité de contrôle à Luxembourg, ce<br />

qui rassure naturellement nos clients.<br />

S’agissant de l’avancée de la mise en<br />

conformité des entreprises du secteur privé,<br />

deux approches opposées sont constatées,<br />

certaines entreprises sont dans l’expectative<br />

notamment des premières sanctions<br />

administrées par la CNPD et d’autres de<br />

bonne volonté sont en cours de mise en<br />

conformité au RGPD.<br />

“La rédaction<br />

d’un contrat de<br />

service de Cloud<br />

Computing<br />

a une importance<br />

capitale”<br />

Concernant l’utilisation du Cloud<br />

Computing par les entreprises pour<br />

le stockage de leurs données, quelles<br />

problématiques légales de protection de<br />

celles-ci peuvent se présenter?<br />

Nous assistons nos clients dans le traitement<br />

de problématiques comme celles des droits<br />

de la propriété intellectuelle, de la protection<br />

des données à caractère personnel, de la<br />

responsabilité des parties (notamment<br />

la clause limitative de responsabilité,<br />

définissant les conditions d’indemnisation<br />

en cas de dysfonctionnement créant un<br />

préjudice tel que la perte de données ou<br />

de bénéfices), ou encore de la clause de<br />

réversibilité, indispensable pour permettre<br />

à l’entreprise de récupérer ses données<br />

auprès du prestataire informatique en cas<br />

de résiliation des relations contractuelles,<br />

qu’elle soit amiable ou contentieuse.<br />

Pour les entreprises, la décision de migrer<br />

vers des solutions de Cloud Computing<br />

et de faire héberger dans le cloud ou<br />

dans le data center d’un hébergeur leur<br />

système informatique ou certaines de leurs<br />

applications stratégiques, ou simplement<br />

d’y stocker une sauvegarde en ligne,


Sabrina Martin


76 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

DIGITALISATION<br />

implique de prendre des précautions<br />

juridiques en termes de cybersécurité<br />

(risques de piratage), de sauvegarde, de plan<br />

de reprise d’activité.<br />

La rédaction d’un contrat de service de<br />

Cloud Computing a donc une importance<br />

capitale. Les procédés de restitution des<br />

données et la sécurisation de l’information<br />

sous-traitée requièrent une attention<br />

particulière.<br />

Il est primordial désormais de s’assurer que<br />

le fournisseur de services cloud se conforme<br />

au RGPD. Ce dernier prévoit expressément<br />

d’insérer dans les contrats de sous-traitance<br />

un droit d’audit afin de permettre au<br />

responsable de traitement de constater les<br />

mesures établies par le fournisseur. Dans<br />

un futur proche, les fournisseurs pourront<br />

obtenir des certifications de conformité<br />

au RGPD, ce qui établira un rapport de<br />

confiance avec leur client (B2C) et entre les<br />

entreprises (B2B).<br />

Dans le cadre d’une migration des<br />

données dans un Cloud Computing, nous<br />

recommandons, suivant l’activité du client,<br />

une solution Iaas ou Paas. Le conseil d’un<br />

avocat s’avère indispensable lorsqu’il<br />

s’agit de limiter contractuellement la<br />

responsabilité des clients et de dédommager<br />

ces derniers en cas de mauvaise exécution<br />

du contrat, se traduisant par une violation<br />

des données notamment (clause pénale).<br />

Quelles garanties une entreprise doitelle<br />

exiger de son sous-traitant de<br />

service cloud pour se conformer au<br />

RGPD?<br />

Nous constatons aujourd’hui que les<br />

entreprises jugent que le Règlement général<br />

sur la protection des données conditionne<br />

fortement leur choix et leur approche en<br />

matière de cloud. Elles exigent un prestataire<br />

disposant de garanties en adéquation avec le<br />

RGPD, travaillent plus étroitement avec les<br />

juristes et avocats, lancent des programmes<br />

de sensibilisation interne et mettent en place<br />

de nouvelles gouvernances et une gestion<br />

des risques associés.<br />

Le RGPD peut aussi induire la création de<br />

nouvelles fonctions en charge des aspects<br />

de «compliance» au sein des entreprises<br />

et les pousser à opter pour une préférence<br />

européenne en matière de solution.<br />

Concernant ce dernier point, on notera<br />

que le Conseil de l’Union européenne<br />

devrait adopter le Règlement sur la libre<br />

circulation des données non personnelles<br />

dans les prochaines semaines, suite à un avis<br />

favorable émis par le Parlement européen,<br />

ce qui implique que la libre circulation<br />

des données, à caractère personnel ou non<br />

personnel, s’inscrira dans le cadre d’un<br />

espace européen unique des données.<br />

Force est de constater qu’aujourd’hui les<br />

entreprises estiment que le passage au Cloud<br />

Computing complexifie leur approche en<br />

matière de sécurité et de protection des<br />

données. Dans ce contexte, nombreuses sont<br />

celles qui attendent spécifiquement que leurs<br />

prestataires de cloud hébergent leurs solutions<br />

dans des datacenters conformes aux exigences<br />

du RGPD, proposent des garanties quant à<br />

leur responsabilité en matière d’hébergement<br />

de données et s’engagent sur des SLAs en<br />

matière de protection des données sur les<br />

contrats existants.<br />

Protéger la confidentialité et la sécurité des<br />

données personnelles va devenir un élément<br />

majeur de la relation client. Il faut voir la<br />

mise en conformité avec le RGPD comme<br />

un impératif bénéfique, et ce, notamment<br />

afin d’éviter les amendes qui peuvent se<br />

révéler conséquentes, mais également<br />

comme un argument commercial de poids.<br />

La prise en compte du risque réputationnel<br />

devenant incontournable dans le cadre d’une<br />

concurrence toujours plus aiguisée. n<br />

Martin Avocats<br />

28, bld Grande-Duchesse Charlotte<br />

L-1330 Luxembourg<br />

etude@martin-avocats.lu<br />

www.martin-avocats.lu


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formation continue et professionnelle<br />

universitaire<br />

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78<br />

<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

BRÈVES ÉCONOMIQUES<br />

PAR RAOUF HATIRA<br />

La conduite autonome et<br />

connectée<br />

POST Luxembourg vient d’être sélectionné<br />

par la Commission européenne<br />

dans le cadre du projet de recherche<br />

européen 5GCroCo (5G Cross-Border<br />

Control) pour fournir la couverture 5G de<br />

la section luxembourgeoise du tronçon<br />

d’autoroute reliant Metz, Merzig et le<br />

Grand-Duché en vue de réaliser des<br />

tests grandeur nature de la technologie<br />

5G appliquée aux besoins de la conduite<br />

autonome et connectée. Source: SIP<br />

Activité économique<br />

sensiblement ralentie<br />

en Europe<br />

La croissance économique a<br />

significativement freiné, dans la zone<br />

Euro, depuis le début de l’année et ce<br />

mouvement devrait se prolonger en<br />

2019 à cause du moindre dynamisme<br />

des exportations. L’ampleur du<br />

ralentissement serait relativement<br />

limitée, mais les risques de révision<br />

à la baisse ont augmenté, en lien<br />

surtout avec les tensions commerciales<br />

internationales. Source: Statec<br />

L’économie sociale<br />

et solidaire en marche<br />

L’Union Luxembourgeoise de l’Economie<br />

Sociale et Solidaire a déménagé au centre<br />

de Luxembourg et a intégré la toute<br />

nouvelle maison de l’économie sociale<br />

et de l’innovation sociale - MESIS qui a<br />

ouvert ses portes le 1 er octobre 2018.<br />

La création du MESIS découle d’une<br />

conviction forte: l’économie sociale et<br />

solidaire est au cœur du développement<br />

économique du Grand-Duché. Le<br />

Luxembourg dispose dorénavant d’un<br />

lieu unique d’information, de rencontre<br />

et d’échange sur l’entrepreneuriat social.<br />

<br />

Source: ULESS<br />

Conférence<br />

Le Cluster AutoMobility de Luxinnovation,<br />

organise le 21 février prochain<br />

une conférence sur les opportunités que<br />

peut offrir l’hydrogène comme source<br />

d’énergie propre pour la mobilité de<br />

demain. Cette conférence sera l’occasion<br />

d’écouter des experts d’universités, de<br />

centres de recherche et d’industries<br />

automobiles qui dévoileront des<br />

méthodes d’utilisation de l’hydrogène<br />

qui pourraient créer de nouvelles<br />

opportunités d’affaires. Source:<br />

Luxinnovation<br />

Les comptes de l’Etat présentent un solde positif<br />

Le ministère des Finances a présenté l’évolution des comptes<br />

de l’État au 30 novembre 2018. Les recettes ont progressé de<br />

8,8% par rapport à la même période en 2017 et s’établissent<br />

à 16.528 millions d’euros. Les recettes continuent donc<br />

d’augmenter plus rapidement que les dépenses et présentent<br />

un excédent de 304 millions d’euros. Cette tendance positive<br />

est due à un environnement économique favorable et au bon<br />

résultat du secteur financier.<br />

<br />

Source: ministère des Finances<br />

© Copyright : eu2005.lu<br />

Les entreprises luxembourgeoises ont le moral<br />

Selon une étude de la Chambre de Commerce, les entreprises<br />

luxembourgeoises ne sont pas particulièrement pessimistes<br />

sur l’avenir. En effet, 70% de celles qui ont répondu à l’enquête<br />

estiment que le climat économique restera inchangé en 2019,<br />

malgré les incertitudes qui pèsent sur le contexte international dues<br />

essentiellement au Brexit, au ralentissement économique dans les<br />

pays voisins ainsi que la résurgence du protectionnisme.<br />

<br />

Source: Chambre de Commerce<br />

Reconnaissance internationale<br />

Le programme Luxembourg Digital Skills Bridge a été reconnu<br />

par le Financial Times, Google et les principaux décideurs<br />

européens comme l’un des 100 pionniers de la numérisation<br />

en Europe. Ce programme a été sélectionné pour son<br />

approche innovante en matière de formation aux technologies<br />

numériques. L’objectif étant d’encourager les entreprises à<br />

anticiper leurs besoins en compétences, tout en favorisant<br />

la mobilité des employés sur un marché du travail en pleine<br />

mutation.<br />

Source: ADEM<br />

Acquisition de terrain par Fage<br />

Le géant du yaourt grec Fage a acquis pour la somme de 30<br />

millions d’euros, un terrain dans la zone industrielle Wolser,<br />

entre Bettembourg et Dudelange. Cette acquisition, signe<br />

annonciateur de la prochaine installation de Fage dans<br />

le paysage économique luxembourgeois, a soulevé des<br />

interrogations parmi les parlementaires portant notamment sur<br />

le montant de la transaction. Le ministère de l’Economie a tenu<br />

à rassurer quant à la conformité de la transaction.<br />

<br />

Source: ministère de l’Economie<br />

Conjoncture économique<br />

favorable au Luxembourg<br />

À l’approche de 2019, la situation<br />

conjoncturelle demeure favorable<br />

au Luxembourg. Les perspectives<br />

d’expansion sont néanmoins révisées<br />

à la baisse, en lien notamment avec<br />

la dégradation de l’environnement<br />

économique international. La croissance<br />

du PIB luxembourgeois devrait ainsi<br />

s’élever à 3% par an cette année et<br />

l’année prochaine. Source: Statec<br />

KPMG récompensé<br />

KPMG Luxembourg a été désigné conseiller<br />

stratégique de l’année en matière<br />

de TIC lors du salon IT One Awards,<br />

qui s’est déroulé au Casino 2000. La<br />

société a reçu cette distinction pour<br />

ses alliances stratégiques avec des<br />

fournisseurs de technologies de premier<br />

plan, ainsi que pour son expertise en<br />

matière de transformation numérique,<br />

d’automatisation et de réduction des<br />

coûts, de cybersécurité et de conformité.<br />

<br />

Source: KPMG<br />

Le Luxembourg,<br />

un pays compétitif<br />

L’Observatoire de la compétitivité<br />

(ODC), une cellule de veille et d’analyse<br />

du ministère de l’Économie en charge de<br />

suivre la compétitivité du Luxembourg,<br />

vient de publier son Bilan Compétitivité<br />

2018. Selon l’ODC, le Luxembourg<br />

se classe en 9 e position dans l’Union<br />

européenne et fait ainsi partie du groupe<br />

de pays à “performance élevée”. Pour<br />

les trois sous-catégories, le Luxembourg<br />

se classe 11 e pour l’aspect économique,<br />

4 e pour l’aspect social et 14 e pour l’aspect<br />

environnemental.<br />

Source: ministère de l’Economie<br />

31% d’énergie verte<br />

pour le Luxembourg<br />

La production d’électricité à partir de<br />

sources renouvelables a augmenté<br />

de 31% par rapport à 2016. L’Institut<br />

Luxembourgeois de régulation (ILR)<br />

constate en effet qu’en 2017 la part<br />

des énergies renouvelables dans la<br />

production s’élève à 605 GWh, ce qui<br />

correspond à 9,25% de la consommation<br />

nationale. Le Luxembourg commence<br />

à combler son retard dans son mix<br />

énergétique sur les quotas fixés par<br />

l’Union européenne. A moins de<br />

deux ans de l’échéance que lui a fixée<br />

Bruxelles pour atteindre l’objectif de<br />

11% de sources renouvelables dans sa<br />

consommation totale d’énergie, le pays<br />

semble en mesure d’inverser la tendance.<br />

<br />

Source: ILR


625<br />

APPARTEMENTS/AN<br />

650<br />

| MAISONS/AN |<br />

+ DE 40<br />

ANNÉES D’EXPÉRIENCE<br />

WEISWAMPACH<br />

WEICHERDANGE<br />

PROJETS<br />

MAISONS<br />

PROJETS<br />

APPARTEMENTS<br />

INSENBORN<br />

ROODT/ELL<br />

NOUVEAU<br />

NOUVEAU<br />

NOUVEAU<br />

OBERPALLEN<br />

TUNTANGE<br />

NOSPELT<br />

KOPSTAL<br />

KŒRICH<br />

STEINFORT<br />

MAMER<br />

SENNINGERBERG<br />

GRASS STRASSEN LUXEMBOURG<br />

BERTRANGE<br />

HOWALD<br />

DIPPACH<br />

HESPERANGE<br />

BASCHARAGE<br />

ASPELT<br />

OBERKORN<br />

ELVANGE<br />

MONDORF-LES-BAINS<br />

NOUVEAU<br />

NOUVEAU<br />

NOUVEAU<br />

NOUVEAU<br />

NOUVEAU<br />

NOUVEAU<br />

NOUVEAU<br />

SENNINGERBERG<br />

HOWALD<br />

anawa.lu<br />

À STRASSEN | 2, RUE MARIE CURIE | T. (+352) 34 18 14 1 | WWW.THOMAS-PIRON.LU


80 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

FINANCE<br />

Aux préjudices de la fiscalité<br />

transfrontalière<br />

Selon une récente étude du LISER, les frontaliers occupent<br />

46% des emplois salariés. L’économie luxembourgeoise<br />

dépend donc pour moitié d’une main d’œuvre qui habite en<br />

dehors des frontières nationales. Le courrier parvenu à tous les<br />

frontaliers mariés en octobre 2017, invitant à confirmer le taux<br />

d’imposition préétabli et à choisir leurs classes d’imposition, a<br />

néanmoins eu l’effet d’un électrochoc. Le 1 er janvier 2018, une<br />

nouvelle réforme fiscale entrait en vigueur, laissant à chacun<br />

une période de transition d’un an pour s’adapter. Explications<br />

d’Eric Paques, associé spécialiste dans le conseil fiscal<br />

personnes physiques, et Philippe Pierre, associé en charge<br />

du secteur public à Luxembourg et responsable mondial<br />

Institutions européennes chez PwC Luxembourg.<br />

Eric Paques et Philippe Pierre<br />

Les prix de l’immobilier au Luxembourg<br />

ne cessent de grimper, dépassant même les<br />

10.000 euros le m 2 à Luxembourg-Ville et<br />

Strassen. À défaut de pouvoir s’y installer,<br />

les frontaliers français, belges et allemands<br />

sont donc contraints de traverser la<br />

frontière tous les jours pour rejoindre<br />

leur lieu de travail. D’autant plus que la<br />

mobilité s’est considérablement dégradée<br />

ces dernières années pour l’ensemble des<br />

salariés résidents et frontaliers mais plus<br />

particulièrement pour ceux qui viennent de<br />

Thionville, de Metz ou de Belgique. Dans<br />

l’ensemble, tous les travailleurs aspirent à<br />

plus de flexibilité, à un meilleur équilibre<br />

entre vie privée et vie professionnelle<br />

et l’évolution des défis liés à la mobilité<br />

pousse les entreprises à repenser leur<br />

manière de s’organiser pour continuer à<br />

attirer ces travailleurs.


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

81<br />

Les travailleurs frontaliers sont-ils<br />

fiscalement désavantagés par rapport<br />

aux résidents?<br />

EP: Ce sentiment est légitime ou tout<br />

du moins compréhensible, puisque la<br />

réforme de 2018 leur est en effet moins<br />

avantageuse que le système qui était en<br />

vigueur en 2017.<br />

Suite à une baisse du taux d’imposition,<br />

les revenus nets de la grande majorité des<br />

salariés au Luxembourg ont augmenté en<br />

2018. Dans un second temps cependant,<br />

une mesure spécifique a été prise à<br />

l’endroit des non-résidents, considérés<br />

alors comme avantagés comparés aux<br />

résidents. C’est donc au nom du principe<br />

de non-discrimination et d’égalité devant<br />

la loi fiscale que cette mesure a été prise<br />

afin de mettre tout le monde sur le même<br />

pied d’égalité.<br />

D’un point de vue de la fiscalité<br />

luxembourgeoise, tout ceci est parfaitement<br />

juste mais pour les frontaliers, cela a eu un<br />

impact négatif.<br />

À quelle hauteur se chiffre le différentiel<br />

et qui sont les plus impactés?<br />

EP: Prenons l’exemple d’un salarié<br />

marié gagnant 80.000 euros annuels au<br />

Luxembourg et de son conjoint dont le<br />

salaire annuel est de 60.000 euros dans<br />

un pays frontalier. En 2017, le salarié<br />

luxembourgeois reportait seul ses revenus<br />

à Luxembourg, en classe d’impôt 2.<br />

Il payait un impôt annuel de 8.325 euros.<br />

En 2018, ce même salarié a le choix de<br />

reporter ses revenus seuls, il est alors en<br />

classe 1 et paiera 18.143 euros d’impôts.<br />

Il peut néanmoins rester en classe 2 mais<br />

à condition de rapporter les revenus de<br />

son conjoint qui ne seront pas taxés mais<br />

uniquement pris en compte. L’impôt<br />

s’élèvera alors à 15.198 euros. Avec une<br />

différence de 6.873 euros comparé à 2017,<br />

cela fait une diminution de 572,75 euros<br />

sur le salaire mensuel.<br />

PP: La personne qui travaille au<br />

Luxembourg gagne en général plus que son<br />

conjoint dans le pays frontalier. En 2017,<br />

ce travailleur au Luxembourg était imposé<br />

sur ses revenus professionnels uniquement<br />

et dans la classe la plus favorable (classe 2).<br />

Les revenus de son conjoint n’étaient alors<br />

pas pris en compte, et c’est ce qui change<br />

depuis 2018. Dorénavant si ces personnes<br />

veulent continuer à bénéficier de la classe<br />

d’imposition 2, ils doivent gagner plus que<br />

leur conjoint (plus de 50%) et rapporter ces<br />

sources de revenus.<br />

Quelles sont les embuches du télétravail<br />

qui sont régulièrement présentées comme<br />

la solution aux problèmes de mobilité?<br />

EP: J’y vois deux problèmes majeurs,<br />

l’un est fiscal et l’autre relatif à la sécurité<br />

sociale. En matière fiscale, chaque pays a<br />

ses propres règles et des accords bilatéraux<br />

existent entre chaque pays. Le principe de<br />

base étant que l’on paie ses impôts dans<br />

le pays où l’on travaille. Si je travaille<br />

20% de mon temps en Belgique, 20% de<br />

mon salaire est alors taxé en Belgique et le<br />

reste au Luxembourg. Cela implique une<br />

taxation plus importante du côté belge mais<br />

cela n’est pas vraiment un point de blocage.<br />

Ce qui est véritablement un problème, c’est<br />

la sécurité sociale, qui est régie par une<br />

règle européenne, et qui prévoit que l’on<br />

est soumis sur l’entièreté de son salaire à<br />

la sécurité sociale du pays dans lequel on<br />

travaille. Si on travaille dans deux pays, on<br />

est soumis au régime de sécurité sociale<br />

dans le pays dans lequel l’employeur se<br />

trouve sauf si plus de 25% du temps est<br />

presté dans le pays de résidence. Dans ce<br />

cas l’employé frontalier sera entièrement<br />

soumis au régime social de son pays de<br />

résidence, et ce, sur 100% de ses revenus.<br />

C’est une situation que les employeurs<br />

luxembourgeois tentent d’éviter car c’est<br />

une usine à gaz à gérer et surtout, cela<br />

représente un coût additionnel conséquent<br />

pour les frontaliers belges et français.<br />

“Est-il toujours<br />

aussi intéressant<br />

de venir travailler<br />

au Grand-Duché?”<br />

Pourrait-on imaginer un statut à part<br />

pour les travailleurs frontaliers de la<br />

Grande Région?<br />

EP: Le règlement européen ne le prévoit<br />

pas et espérer un accord entre les 27 pays<br />

membres semble pour le moins ambitieux,<br />

pour ne pas dire utopique. Envisager des<br />

accords bilatéraux entre les pays concernés<br />

paraîtrait plus réaliste mais c’est tout aussi<br />

compliqué dans la pratique. Car quel serait<br />

l’intérêt pour Paris ou Bruxelles d’adopter<br />

un système qui permettrait aux employés<br />

résidents français et belges de travailler à<br />

domicile toute l’année sous le régime de<br />

santé luxembourgeois, beaucoup moins<br />

coûteux? Ce serait un manque à gagner<br />

considérable pour les systèmes belges et<br />

français. Le télétravail constitue donc une<br />

solution à hauteur d’un jour par semaine.<br />

PP: L’Europe a été conçue avec l’ambition<br />

de faciliter le mouvement des personnes, des<br />

biens et des capitaux mais nous constatons<br />

les limites des frontières fiscales.<br />

Beaucoup espèrent une Europe plus<br />

homogène mais les impôts sur les personnes<br />

et les entreprises restent et resteront encore<br />

longtemps, une prérogative nationale.<br />

Augmenter le ratio de 25% impliquerait<br />

un accord entre tous les états membres. Et<br />

par voie de conséquence, une proposition<br />

de la Commission, un débat au Parlement,<br />

puis une ratification du Conseil. Une<br />

harmonisation fiscale au sein de l’UE, n’est<br />

donc pas pour si tôt.<br />

Cela pourrait-il entacher le pouvoir<br />

d’attractivité luxembourgeois?<br />

PP: Le Luxembourg tend à perdre des<br />

places en terme de compétitivité ces<br />

dernières années, situation aggravée par le<br />

coût du logement, en forte progression, et<br />

la congestion des infrastructures routières.<br />

On sait pourtant à quel point l’attractivité<br />

des talents est un enjeu de poids pour<br />

l’économie nationale et plus précisément<br />

dans certains secteurs de l’IT.<br />

Dans la mesure où la fiscalité des personnes<br />

est un stimulant et qu’il est possible<br />

d’augmenter l’attractivité à travers plusieurs<br />

mécanismes, on ne peut qu’espérer que la<br />

fiscalité des entreprises et des personnes<br />

physiques sera à l’agenda du nouveau<br />

gouvernement. Il est indispensable pour un<br />

petit pays comme le Luxembourg de rester<br />

attractif sur la scène internationale.<br />

EP: Le régime général luxembourgeois<br />

d’imposition s’étend jusqu’à 47% aux taux<br />

les plus importants. Ce qui n’est pas super<br />

compétitif sur la scène internationale.<br />

Toutes les entreprises connaissent des<br />

collaborateurs qui ont fait le choix de ne<br />

plus travailler au Luxembourg. Les raisons<br />

sont elles aussi multifactorielles mais il est<br />

souvent admis que les trois heures de trajet<br />

quotidien ne valent pas un différentiel<br />

salarial bien moins avantageux qu’il ne l’a<br />

été par le passé pour certains frontaliers. n<br />

PwC Luxembourg<br />

2 Rue Gerhard Mercator<br />

L-1014 Luxembourg<br />

www.pwc.lu


82 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

FINANCE<br />

Blockchain: une solution<br />

contre la fraude à la TVA?<br />

La fraude à la TVA représente chaque année des milliards<br />

d’euros de revenus perdus pour l’Union européenne. Parmi<br />

ses différentes formes, c’est la fraude à la TVA transfrontalière<br />

qui est à l’origine des pertes les plus conséquentes et KPMG<br />

Luxembourg présente un concept innovant, basé sur la<br />

technologie blockchain, pour lutter contre celle-ci. Laurence<br />

Lhote, Indirect Tax Partner, et Quentin Warscotte, Indirect<br />

Tax Associate Partner, nous en détaillent le fonctionnement.<br />

Quel manque à gagner représente la<br />

fraude à la TVA au sein de l’Union<br />

européenne?<br />

QW: La TVA est une taxe indirecte, c’est-àdire<br />

que les personnes qui en subissent le coût<br />

ne sont pas celles qui la reversent à l’Etat.<br />

Au Luxembourg par exemple, la collecte<br />

est effectuée au travers de 75.000 assujettis,<br />

dont certains peuvent être défaillants.<br />

En 2014, l’écart TVA en Europe (soit la<br />

différence entre les recettes théoriques et<br />

celles effectivement récoltées) était de 170<br />

milliards d’euros, ce qui représente 17% du<br />

total des recettes. Cet écart reste théorique<br />

et n’est pas forcément entièrement lié à la<br />

Laurence Lhote et Quentin Warscotte


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

83<br />

fraude, toutefois les statistiques montrent<br />

que la fraude à la TVA intracommunautaire<br />

représente 50 milliards d’euros perdus par<br />

an. Le Luxembourg est quant à lui un bon<br />

élève au sein de l’UE avec un écart TVA de<br />

seulement 3,8%.<br />

Comment la technologie blockchain<br />

pourrait éliminer la fraude à la TVA?<br />

LL: La blockchain est un enregistrement<br />

permanent et immuable de toute une série de<br />

transactions en temps réel au sein d’un réseau<br />

de nœuds. Pour qu’une transaction puisse<br />

être effectuée, toute une série de croisements<br />

d’informations sont nécessaires. Cette<br />

technologie peut s’appliquer à la perception<br />

de la TVA: nous proposons d’utiliser le<br />

concept de croisement d’informations<br />

pour vérifier la nature correcte de chaque<br />

transaction et la valider en amont, et ce, tout<br />

au long de la chaîne, jusqu’au consommateur<br />

final qui en supporte le coût.<br />

QW: La blockchain appartient à la famille<br />

des technologies «Distributed Ledger<br />

Technology» (DLT) qui implique une<br />

notion de distribution. Plutôt que d’avoir un<br />

point central de validation de la transaction,<br />

cette dernière s’approuve via un croisement<br />

d’informations au sein d’un réseau avant de<br />

s’inscrire dans un registre décentralisé.<br />

LL: En appliquant la technologie blockchain<br />

à la perception de la TVA, la vérification<br />

des transactions se fait en temps réel. Cela<br />

implique de pouvoir détecter beaucoup plus<br />

rapidement les anomalies, au contraire des<br />

contrôles réalisés a posteriori et au cours<br />

desquels une anomalie peut mettre des<br />

mois à être détectée, le risque étant que la<br />

personne malintentionnée ait disparu dans<br />

la nature entre temps. Avec la blockchain,<br />

il serait possible d’agir plutôt que de réagir,<br />

en fonctionnant grâce à un réseau de<br />

nœuds impliquant chacun une validation<br />

décentralisée. En cas d’incohérence, la<br />

transaction sera bloquée et l’information<br />

transmise aux autorités fiscales quasiment<br />

en temps réel. Cela représente des gains de<br />

temps et d’argent car la fraude est stoppée<br />

avant d’être concrétisée!<br />

“Prévenir la fraude<br />

TVA avant qu’elle<br />

se concrétise”<br />

Pouvez-vous nous donner un exemple<br />

de solution qu’il serait possible<br />

d’implémenter sur base de cette<br />

technologie?<br />

QW: Nous avons développé en ce sens<br />

un concept hybride alliant blockchain et<br />

tokenisation. La façon d’empêcher la fraude<br />

serait ainsi double: d’un côté la blockchain<br />

permettrait de valider la transaction avant<br />

qu’elle ne soit effectuée. De l’autre, l’idée<br />

serait de convertir la partie de la somme<br />

versée par l’acheteur correspondant à la<br />

TVA en une devise virtuelle qui ne pourrait<br />

être utilisée par le vendeur que pour payer sa<br />

redevance auprès de l’administration.<br />

De plus, si toutes les données sont intégrées<br />

à la blockchain alors des démarches telles<br />

que les déclarations de TVA et la facturation<br />

ne seraient plus nécessaires et le fardeau<br />

administratif pesant sur les assujettis s’en<br />

verrait même allégé.<br />

Les avantages sont donc multiples: la fraude<br />

devient presque impossible, les démarches<br />

administratives sont moins lourdes pour les<br />

assujettis, le contrôle se fait en temps réel,…<br />

Cette situation peut faire gagner du temps<br />

et de l’argent aussi bien à l’assujetti qu’à<br />

l’administration et permettra éventuellement,<br />

à terme, de diminuer la pression fiscale.<br />

Quel rôle l’UE a-t-elle à jouer dans<br />

le combat contre la fraude fiscale<br />

transfrontalière?<br />

QW: Une grande partie de la fraude<br />

étant transfrontalière, l’implémentation<br />

d’un système sur une base nationale ne<br />

résoudrait que des problèmes mineurs. Il<br />

est donc nécessaire qu’une harmonisation<br />

européenne ait lieu que ce soit au niveau<br />

de la méthode de collecte de la TVA, de la<br />

simplification et de l’uniformisation de ses<br />

directives ou encore de leurs interprétations.<br />

Des réunions vont en ce sens au niveau<br />

européen, mais la fraude parvient toujours<br />

à se réinventer, nous devons donc en faire<br />

de même pour la contrer, et la blockchain<br />

nous paraît être la meilleure solution pour<br />

y parvenir.<br />

LL: Le Luxembourg est un lieu idéal pour<br />

le développement de mesures anti-fraude<br />

car il possède un écosystème foisonnant<br />

de FinTechs. Cette solution ne pourrait<br />

toutefois pas être implémentée à court terme<br />

car il s’agit d’une technologie assez récente<br />

dont les usages sont encore méconnus. Cela<br />

demanderait par ailleurs une législation<br />

favorable et un effort infrastructurel assez<br />

important – les assujettis devant avoir les<br />

outils leur permettant de participer à la<br />

blockchain. Nous voulons dès aujourd’hui<br />

organiser une prise de conscience au niveau<br />

de l’UE quant aux possibilités qu’elle ouvre<br />

et aux bénéfices qu’elle peut apporter.<br />

Dans le cadre des nouvelles réformes de la<br />

TVA attendues ces prochaines années, l’UE<br />

doit également procéder à un arbitrage<br />

entre les différentes solutions visant à<br />

réduire la fraude qui sont proposées sur le<br />

marché et trouver celle qui lui semble la<br />

plus adéquate. La blockchain est sans doute<br />

l’approche la plus ambitieuse compte tenu<br />

des résultats intéressants qu’elle pourrait<br />

donner, mais devra tout de même être<br />

complémentaire à d’autres solutions et<br />

réformes cohérentes et compatibles visant<br />

à éliminer la fraude à la TVA. n<br />

KPMG<br />

39, Avenue John F. Kennedy<br />

L-1855 Luxembourg<br />

info@kpmg.lu<br />

www.kpmg.lu


84 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

FINANCE<br />

Pictet Technologies:<br />

Why we chose<br />

Luxembourg<br />

Pictet Technologies operates a unique and agile software<br />

company in Luxembourg that works for the Pictet Group.<br />

The leading independent wealth and asset management firm,<br />

headquartered in Switzerland, already has a well-established<br />

subsidiary in Luxembourg, which employs over 500 people.<br />

LFF spoke with Vincent Eggen, Managing Director, Pictet<br />

Technologies, to find out why Luxembourg was a natural<br />

choice for developing Pictet’s digital platform and providing<br />

innovative solutions for its clients.<br />

What is Pictet Technologies?<br />

Pictet Technologies was set up in<br />

Luxembourg in 2016. We’re the software<br />

factory of the Pictet Group. Our mission<br />

is to develop the software engineering<br />

activity for the Group’s IT Division. We’re<br />

an accelerator, supporting innovation<br />

initiatives and the development of what will<br />

become the digital banking solutions of the<br />

future.<br />

It’s a somewhat unique set-up, and a smart<br />

one too; and it’s also exceptionally well<br />

implemented. All the IT infrastructure,<br />

tools and environments we’re using are at<br />

the top level of what you can find anywhere<br />

in the industry.<br />

What is the role of Pictet Technologies<br />

within the Pictet Group?<br />

We help to develop the Pictet Group’s<br />

software: its digital platform, web<br />

applications, all the portfolio management<br />

systems, compliance, reporting, and<br />

advisory tools. We work for the whole Group<br />

including Pictet Wealth Management and<br />

Pictet Asset Management.<br />

We work closely with our colleagues in<br />

the IT Division in Geneva and use video<br />

conference systems to enhance how we<br />

work together.<br />

In which areas does your expertise lie,<br />

and how does this complement the<br />

Group’s work?<br />

We’re close to Switzerland, under an hour’s<br />

flight away from our colleagues in Geneva<br />

and Zurich. We speak French and English<br />

and are very internationally-minded in<br />

Luxembourg. We’re also close to the second<br />

largest Pictet office outside Switzerland,<br />

namely Luxembourg, which specialises in<br />

fund management and private banking.<br />

“We’re very<br />

international,<br />

just like<br />

Luxembourg itself,<br />

with 16 different<br />

nationalities”<br />

Every banking environment today needs<br />

to be able to adapt quickly. Our mission<br />

is to help the development teams in every<br />

business line to adopt a more modern<br />

style of software engineering, i.e. moving<br />

away from traditional processes towards<br />

the “agile approach”, which is a rapid and<br />

Copyright: Mike Zenari<br />

flexible response to change. Our industry<br />

has learnt a lot in the past decades about<br />

how to be more efficient in software<br />

engineering, we’re implementing those<br />

new ways of working together.<br />

How do you see your activities evolving?<br />

Things have evolved quickly since we<br />

successfully finished our first project for<br />

the Pictet Group at the end of 2016. We<br />

started two years ago with just a few staff<br />

members, and we’ve now grown to 81.<br />

This means that our current premises are<br />

becoming too small, so we’re expanding<br />

to a new floor in our building that will be<br />

ready in the coming weeks. We’ll continue<br />

our expansion, and the plan is to have a<br />

total headcount of 125.<br />

Our “software factory” feels very much at<br />

home in the modern Belval site, once the<br />

site of Luxembourg’s biggest ironworks.<br />

It’s now one of the most ambitious urban<br />

development projects in Europe and


eflects our innovative, yet grounded<br />

philosophy. We’re next to the Technoport,<br />

a technology-oriented business incubator,<br />

and the University of Luxembourg. It’s<br />

a fantastic location, extremely active. It’s<br />

great for engineers, and they love it and<br />

find it very efficient.<br />

Has it been easy to expand your office<br />

space and recruit new talent?<br />

It has been quick and easy for us to increase<br />

our space in Belval, where there are lots of<br />

available options.<br />

Creating an innovative and happy work<br />

culture was one of the most important<br />

things for us when we started out. At<br />

Pictet Technologies, our management style<br />

is similar to other technology startups.<br />

Our staff are empowered to have a lot of<br />

freedom and autonomy to do things.<br />

We have a great team here that we have<br />

recruited both locally and also from Asia,<br />

Latin America and beyond. We’re very<br />

international, just like Luxembourg itself,<br />

with 16 different nationalities. We have<br />

junior people, and senior people as well, so<br />

it’s a really nice blend of energy and great<br />

minds working together.<br />

We recently received an award as the best<br />

workplace in Luxembourg for a medium-size<br />

business from Great Place to Work, so that<br />

certainly helps with recruitment. But most<br />

important is the Pictet brand, which stands<br />

for quality and innovation. That’s why it’s not<br />

been difficult for us to find the best talents.<br />

How does the Information &<br />

Communications Technology (ICT)<br />

ecosystem in Luxembourg support you?<br />

For entrepreneurs like me and a Group<br />

like Pictet, proximity to the authorities<br />

is helpful. It’s easy to get in touch with<br />

decision-makers and get feedback in very<br />

constructive exchanges, which would be<br />

more difficult in other countries.<br />

Vincent Eggen<br />

There are plenty of great things about<br />

the ICT ecosystem in Luxembourg. The<br />

numerous data centres help IT companies<br />

to grow and have the right regulatory<br />

framework for them. But I’d also say that<br />

it’s great because Luxembourg is small.<br />

Once you are into the IT ecosystem,<br />

everyone knows everyone, so as a developer<br />

it’s easy to get access to knowledge and<br />

share experience.<br />

And looking ahead to the future…?<br />

These are exciting times, and we’re<br />

contributing to something that’s new,<br />

innovative and very important for the Pictet<br />

Group in this new digital world. We’re<br />

defining together how the business will be<br />

done in the future. That’s an exciting task<br />

for my team and for me. n<br />

LEO Mag September 2018,<br />

Luxembourg for Finance,<br />

Gilly Mathieson


86 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

FINANCE<br />

Launching a startup<br />

and medium-sized companies and midcap<br />

companies in innovative projects by<br />

guaranteeing 50% of the financing granted.<br />

What about subsidies?<br />

The first contact between Sparc Industries and the BCEE<br />

was in July 2017. At that moment the two founders had the<br />

idea of launching a startup, but were uncertain about the<br />

actual implementation. Sparc Industries and Yves Wampach,<br />

Corporate Adviser at BCEE, guide us through the early stages<br />

of starting a business. Interview.<br />

A further step is to choose a legal form for<br />

your company. Each type of company (SARL<br />

and SA are the most common) has specific<br />

characteristics with regard to the setup of<br />

the business, its partners, management<br />

and taxation. All these elements must be<br />

taken into account when choosing the most<br />

appropriate form for your company.<br />

Sparc Industries receives subsidies from<br />

the Ministry of Economy. These subsidies<br />

are paid once the company has reached<br />

predefined milestones. They received a<br />

first prepayment to get the business off<br />

the ground, but until achieving the first<br />

milestone for the next payment, the company<br />

often has no further income. On the other<br />

side salaries and costs have to be paid.<br />

“It is vital<br />

to have a bank<br />

which understands<br />

your business<br />

and knows how<br />

to think ahead”<br />

“To meet the specific requirements of<br />

young and ambitious entrepreneurs who<br />

have the idea of creating their own business,<br />

the BCEE has specialists who will support<br />

them throughout the entire life cycle“,<br />

states Yves Wampach. “Our consulting<br />

services are not limited to financing, but<br />

also include advice to companies at every<br />

stage of the business life cycle“.<br />

Indeed, setting up a new business is a<br />

process that requires careful planning.<br />

Before launching a company, a business<br />

permit is required for any person that<br />

wishes to engage in a professional activity<br />

as a company. Further permits may be<br />

requested depending on the future activities<br />

of the business.<br />

“My role as a Corporate Adviser at BCEE<br />

is to guide you through the administrative<br />

procedures for setting up your business and<br />

getting your startup off the ground”, says<br />

Yves Wampach.<br />

How to qualify for a Business Startup<br />

Loan?<br />

In many cases new companies face issues<br />

in financing their business. Banks often<br />

deny startup loans due to a high risk<br />

environment. Therefore the BCEE works<br />

together with actors like the SNCI (Société<br />

Nationale de Crédit et d’Investissement<br />

in Luxembourg), the Mutualité des PME<br />

or the Mutualité de Cautionnement to<br />

increase the chances of getting a loan.<br />

These actors have the facility to grant<br />

additional guarantees to the startup and<br />

thereby reduce the risk for the bank.<br />

To improve even more the chances of<br />

being granted a loan, the BCEE joined<br />

the InnovFin programme in 2018 with a<br />

budget of 40.000.000 euros. In order to<br />

boost innovation, this programme provides<br />

a whole range of tools to facilitate access<br />

to funding for innovative companies. The<br />

InnovFin guarantee is one of these tools<br />

and enables the BCEE to support small<br />

In that case the assistance of a bank is crucial.<br />

We were pleased to assist Sparc Industries<br />

by pre-financing the future subsidies and<br />

by putting in place a line of credit. That<br />

way operating costs, gaps in cash flow or<br />

unforeseen expenditures can be quickly<br />

paid and in a flexible way, explains Yves<br />

Wampach. “In order to grow, your company<br />

needs effective financing solutions at the<br />

right moment, therefore it is vital to have a<br />

bank which understands your business and<br />

knows how to think ahead”. n<br />

SPARC Industries sarl<br />

Technoport SA - Belval<br />

9, avenue des Hauts-Fourneaux<br />

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88 <strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

JEUDI 08.11.2018<br />

Joyeux anniversaire KPMG Luxembourg!<br />

C’est dans une ambiance féérique que KPMG Luxembourg a célébré le 30 e<br />

anniversaire de sa création, entourée d’invités de marque. Comme l’a souligné le<br />

Premier ministre, Xavier Bettel, lors de son discours, l’entreprise qui ne comptait<br />

à ses débuts que 55 employés en rassemble aujourd’hui plus de 1.600 et doit son<br />

succès et sa croissance à sa capacité à diversifier son activité. Philippe Meyer,<br />

Managing Partner de l’entreprise, a quant à lui rappelé le chemin parcouru par<br />

la société et s’est également projeté dans son avenir: «Lorsqu’on observe ce que<br />

KPMG Luxembourg et le Luxembourg dans sa globalité ont accompli au cours<br />

de ces 30 dernières années, il est excitant d’imaginer ce que les 30 prochaines<br />

nous réservent», a-t-il commenté, après avoir remercié tous les acteurs qui ont<br />

participé au succès de KPMG Luxembourg au cours des trois décennies passées.<br />

1. Xavier Bettel, Premier ministre<br />

2. Philippe Meyer, Managing Partner KPMG Luxembourg<br />

3. René Oly, R&D Innovation and Methods Manager, Astron Buildings; Gerard Zoller, CEO, Peintures Robin et Armand<br />

D’Antonio, CEO, <strong>LG</strong> Magazine<br />

4. Xavier Bettel et Philippe Meyer<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4


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© 2018 KPMG Luxembourg, Société coopérative, a Luxembourg entity and a member firm<br />

of the KPMG network of independent member firms affiliated with KPMG International<br />

Cooperative (“KPMG International”), a Swiss entity. All rights reserved.


90<br />

<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

BRÈVES COMMUNALES<br />

PAR PIERRE BIRCK<br />

FRISANGE<br />

La mobilité s’améliore et continue<br />

d’évoluer à Frisange. A partir du 1 er<br />

janvier 2019, le Frisibus desservira<br />

quatre nouvelles destinations. D’abord<br />

à Remich, au niveau de la maison de<br />

retraite «Josefhaus» et le quai de la<br />

Moselle, ensuite à Hassel, au niveau de<br />

l’arrêt Gëltz, en direction du Rehazenter.<br />

La troisième se situe à Dalheim au centre<br />

médial et la quatrième à Düdelingen,<br />

au niveau de la mairie. Pour rappel,<br />

tous les citoyens de la commune de<br />

Frisange peuvent utiliser cette navette<br />

qui dessert deux autres localités<br />

voisines à savoir Mondorf-les-Bains et<br />

Bettembourg. Pour rappel, le prix par<br />

personne et par course s’élève à deux<br />

euros mais le Frisibus reste gratuit pour<br />

les enfants de moins de six ans.<br />

<br />

Source: frisange.lu<br />

PÉTANGE<br />

L’Union Cycliste Pétange, sous le<br />

haut patronage de l’administration<br />

communale, ne laisse pas de place au<br />

repos après les fêtes de fin d’année.<br />

L’UCP a effectivement organisé sa<br />

première manifestation sportive<br />

importante de l’année 2019, le<br />

lendemain de la Saint-Sylvestre, à<br />

savoir le cyclo-cross international du<br />

nouvel an, dont les épreuves comptent<br />

pour le challenge mondial UCI. Quatre<br />

grands prix ont rythmé la journée<br />

de compétition: le grand prix Alleva,<br />

dédié à une épreuve régionale mixte<br />

pour les débutants, le grand prix de la<br />

commune de Pétange, une épreuve<br />

internationale pour les juniors, le grand<br />

prix G.I.L. Immobilière pour une course<br />

internationale dames élites et dames<br />

espoirs et enfin le grand prix Garage<br />

Colle, qui lui s’adresse aux hommes<br />

élites et de moins de 23 ans.<br />

<br />

Source: petange.lu<br />

Paul Weismerkirch, bourgmestre de Schifflange<br />

SCHIFFLANGE<br />

11.000, c’est le nombre d’habitants que compte la commune<br />

de Schifflange depuis le 6 décembre dernier. Le Collège des<br />

bourgmestre et échevins a tenu à fêter et féliciter ce nombre<br />

historique. Les élus ont ainsi invité le nouveau couple et leur fils<br />

qui se sont installés dans cette localité luxembourgeoise le 16<br />

octobre 2018 et qui ont porté le nombre d’habitants à 11.000.<br />

<br />

Source: schifflange.lu<br />

© Patrick Berger<br />

ESCH-SUR-ALZETTE<br />

«Brûlent nos cœurs insoumis», tel est le nom du spectacle qui<br />

se déroulera au théâtre d’Esch, mené par les chorégraphes<br />

Christian et François Ben Aïm et écrit par l’auteur dramaturge<br />

Guillaume Poix. Ces derniers avaient déjà représentés<br />

leur spectacle «La Légèreté des tempêtes» sur la même<br />

scène luxembourgeoise l’an dernier pour un franc succès.<br />

En représentation le 17 janvier, «Brûlent nos cœurs insoumis»<br />

regroupera quatre danseurs et chacun d’entre eux illustrera, par<br />

chaque geste, le temps qui passe dans un monde qui tourne de<br />

plus en plus vite. L’enregistrement de la bande son sera quant à<br />

lui réalisé par Ibrahim Maalouf (trompette et percussions).<br />

<br />

Source: plurio.net<br />

BETTEMBOURG<br />

L’harmonie municipale de Bettembourg<br />

s’est réunie le dimanche 16 décembre<br />

pour un concert avant les fêtes au<br />

sein du château de Bettembourg et<br />

sous la direction du nouveau chef<br />

d’orchestre Amaury Goffinet. A l’issue<br />

de l’événement, une quête caritative<br />

dédiée à la Croix-Rouge a été organisée<br />

pour collecter des fonds et apporter un<br />

élan de générosité en cette fin d’année.<br />

<br />

Source: hmb.lu<br />

DIFFERDANGE<br />

Les images valent plus que mille mots<br />

et Differdange a souhaité mettre en<br />

évidence les photos qui ont changé le<br />

monde et marqué l’Histoire suite à une<br />

conférence menée le 18 décembre<br />

dernier par Christian Mosar, journaliste<br />

et critique d’art luxembourgeois.<br />

Il est revenu sur la grande histoire du<br />

photojournalisme et des photographes<br />

iconiques comme Robert Capa. Parmi<br />

ces photos, il était possible de se<br />

retrouver devant cette petite fille brûlée<br />

par le napalm prise par le photographe<br />

Nick Ut durant la guerre du Vietnam ou<br />

encore devant Daniel Cohn-Bendit, l’air<br />

arrogant, devant un garde mobile en<br />

mai 68. Toutes ces photos ont forgé la<br />

mémoire collective et Christian Mosar est<br />

revenu, en détail, sur l’histoire cachée ou<br />

peu connue de chacun de ces clichés qui<br />

ont fait le tour du monde.<br />

<br />

Source: differdange.lu<br />

LEUDELANGE<br />

Des travaux de canalisation d’eau<br />

potable et de réseaux seront effectués<br />

aux abords de la rue du Lavoir à<br />

partir du 21 janvier. Ce qui implique<br />

un changement de réglementation<br />

de façon temporaire concernant la<br />

circulation routière dans cette rue.<br />

Celle-ci sera barrée à toute circulation,<br />

sauf pour les riverains et les fournisseurs<br />

qui doivent accéder aux commerces.<br />

Ces modifications seront en vigueur<br />

jusqu’à la fin du chantier.<br />

<br />

Source: leudelange.lu<br />

Photographe : Gerda Taro<br />

Robert Capa


KRAMER RAD- & TELESKOPLADER<br />

Leistung:<br />

Schaufelinhalt:<br />

Höhe/Breite über Reifen:<br />

Gewicht:<br />

Geschwindigkeit:<br />

Kipplast Schaufel:<br />

Nutzlast Stapeleinrichtung:<br />

Max. Stapelhöhe:<br />

Schaufeldrehpunkt:<br />

Wenderadius, Außenkante Rad:<br />

KL12.5<br />

31 PS – 37 PS<br />

0,35 – 0,55 m 3<br />

1.980mm/1.177mm<br />

1.670 kg – 1.790 kg<br />

0 – 20 km/h<br />

1.250 kg<br />

750 kg<br />

2.680 mm<br />

2.800 mm<br />

1.950 mm<br />

Leistung:<br />

Schaufelinhalt:<br />

Höhe/Breite über Reifen:<br />

Gewicht:<br />

Geschwindigkeit:<br />

Kipplast Schaufel:<br />

Nutzlast Stapeleinrichtung:<br />

Max. Stapelhöhe:<br />

Schaufeldrehpunkt:<br />

Wenderadius, Außenkante Rad:<br />

KT276<br />

75 PS<br />

0,85 – 1,80 m 3<br />

1.980mm/1.960mm<br />

4.900 kg<br />

0 – 30 km/h *option<br />

- kg<br />

2.700 kg<br />

5.730 mm<br />

6.080 mm<br />

3.670 mm<br />

Leistung:<br />

Schaufelinhalt:<br />

Höhe/Breite über Reifen:<br />

Gewicht:<br />

Geschwindigkeit:<br />

Kipplast Schaufel:<br />

Nutzlast Stapeleinrichtung:<br />

Max. Stapelhöhe:<br />

Schaufeldrehpunkt:<br />

Wenderadius, Außenkante Rad:<br />

KL30.8T<br />

75 PS<br />

0,85 – 1,30 m 3<br />

2.590mm/1.720mm<br />

5.500 kg<br />

0 – 40 km/h *option<br />

3.300 kg<br />

2.000 kg<br />

4.470 mm<br />

4.690 mm<br />

2.840 mm<br />

Leistung:<br />

Schaufelinhalt:<br />

Höhe/Breite über Reifen:<br />

Gewicht:<br />

Geschwindigkeit:<br />

Kipplast Schaufel:<br />

Nutzlast Stapeleinrichtung:<br />

Max. Stapelhöhe:<br />

Schaufeldrehpunkt:<br />

Wenderadius, Außenkante Rad:<br />

KT447<br />

136 PS<br />

1,20 – 3,00 m 3<br />

2.520mm/2.500mm<br />

8.000 kg – 9.000 kg<br />

0 – 40 km/h<br />

- kg<br />

4.400 kg<br />

7.000 mm<br />

7.409 mm<br />

3.755 mm


92 <strong>LG</strong><br />

OCTOBRE BEST OF - <strong>LG</strong> 2018 216 - NOVEMBRE 2018<br />

PORTRAIT<br />

Repousser les limites<br />

de l’imagination<br />

PAR MARTINA CAPPUCCIO<br />

Martin Guérin, aujourd’hui CEO du Luxembourg-City Incubator, a accepté de nous livrer le<br />

récit de son parcours atypique et riche en rebondissements. Il démontre ainsi qu’à force de<br />

travail et de détermination, entreprendre est un rêve qu’il est possible de toucher du bout des<br />

doigts.<br />

Martin Guérin a débuté son parcours<br />

original de manière pourtant très<br />

traditionnelle, sur les bancs de l’école. Dès<br />

l’âge de dix ans, le jeune garçon rêvait de<br />

devenir un véritable homme d’affaires,<br />

parcourant le monde à la recherche<br />

d’opportunités. Également passionné par<br />

les nouvelles technologies, ses ambitions<br />

précoces semblaient déjà présager un<br />

avenir dans le domaine de l’innovation et<br />

de l’entrepreneuriat.<br />

Le Bac S en poche, l’étudiant peut enfin<br />

commencer à concrétiser ses rêves d’avenir<br />

et passe alors les concours de grandes<br />

écoles de commerce françaises, avec une<br />

appréhension toutefois, celle d’entrer dans<br />

un univers qu’il pensait à tort prétentieux et<br />

à ce titre trop éloigné de lui. Retenu dans<br />

cinq écoles, son choix se porte finalement<br />

sur celle du Havre à la fois pour son réseau,<br />

ses programmes à l’étranger, son bon<br />

niveau, son concours international des<br />

ventes mais aussi sa localisation parfaite<br />

pour la pratique de la planche à voile!<br />

Premiers pas dans l’entreprenariat<br />

En fin d’études, Martin Guérin est toujours<br />

à la recherche de l’idée révolutionnaire<br />

qui pourrait le porter dans ses projets.<br />

La laissant germer, il se lance dans une<br />

carrière dans le marketing de l’innovation<br />

et intègre de grands groupes, à la pointe de<br />

la technologie. Au lancement du GSM en<br />

Europe, il travaille ainsi pour Motorola et<br />

s’initie au Trade Marketing dans l’objectif<br />

d’introduire ce produit révolutionnaire<br />

auprès des distributeurs afin de toucher<br />

plus largement les consommateurs.<br />

A cette époque, une société en particulier<br />

nourrit le marché par les nouvelles<br />

technologies qu’elle concrétise et démocratise<br />

en Europe et Martin Guérin rêve de<br />

l’intégrer: «Les produits de Sony étaient<br />

tellement innovants que tout le monde voulait<br />

rejoindre cette entreprise. Quand j’ai vu passer<br />

une annonce indiquant qu’ils cherchaient<br />

des commerciaux, j’ai tout de suite sauté<br />

sur l’occasion», explique-t-il. Grâce à son<br />

expérience professionnelle et à son premier<br />

prix du concours international de vente des<br />

grandes écoles, il obtient le poste et grimpe<br />

petit à petit les échelons de la société jusqu’à<br />

se voir confier, à 27 ans à peine, la gestion de<br />

comptes clés pour toute la gamme audio.<br />

“Quand<br />

j’accompagne<br />

un entrepreneur<br />

je sais de quoi je<br />

parle, je l’ai vécu<br />

sur le terrain”<br />

Travailler pour un grand groupe n’a<br />

toutefois jamais freiné Martin Guérin<br />

dans sa dynamique d’entreprendre. Alors<br />

que pendant son temps libre il anime<br />

musicalement des soirées avec un ami<br />

ingénieur, ils ont tous les deux l’idée de<br />

stocker de la musique dématérialisée dans<br />

un dispositif. Le projet leur paraît tellement<br />

idéal que Martin Guérin s’empresse de le<br />

proposer à Sony… qui n’a pas jugé bon<br />

d’y donner suite. Quelques temps plus<br />

tard, le premier lecteur MP3 par Diamond<br />

Multimédia sortait et se vendait à un<br />

million d’exemplaires. Avec le sentiment<br />

amer d’avoir raté une grande opportunité,<br />

le jeune entrepreneur se promet qu’à la<br />

prochaine occasion, il exploitera son idée<br />

jusqu’au bout.<br />

La création d’une startup<br />

Quelques mois plus tard, les deux amis<br />

décident de se lancer dans un nouveau<br />

projet: la conception d’une chaîne hifi<br />

connectée à internet pouvant stocker et<br />

échanger de la musique dématérialisée.<br />

En 1999, ils créent alors leur première<br />

startup «Future Sound Technologies»,<br />

accompagnée par Paris Innovation, le<br />

premier – et à l’époque seul – incubateur<br />

de la capitale française. «Tout va alors<br />

très vite!», se souvient-il. «Notre produit<br />

était révolutionnaire. L’entreprise a été<br />

valorisée à hauteur de treize millions et<br />

nous en avons levé six, tout en gardant<br />

la majorité des parts. Mais alors qu’en<br />

octobre 2001 nous devions organiser une<br />

levée de fonds pour lancer notre première<br />

présérie, l’explosion de la bulle internet et<br />

les attentats du 11 septembre ont gelé le<br />

marché», relate-t-il, encore déçu.<br />

Pendant deux ans, l’entreprise poursuit ses<br />

efforts et lance d’autres produits annexes<br />

pour générer des profits. Le succès est<br />

au rendez-vous, mais le projet initial<br />

qui avait fédéré toute une équipe étant<br />

passé au second plan, la motivation des<br />

débuts retombe. L’équipe décide alors<br />

de vendre les actifs et de procéder à une<br />

dissolution anticipée amiable de la startup<br />

afin de redistribuer les profits parmi les<br />

actionnaires et de passer à un autre projet.<br />

De l’autre côté<br />

Dans le même temps, afin de<br />

consolider ses compétences<br />

managériales, l’entrepreneur<br />

a pris l’initiative de se former<br />

au coaching professionnel<br />

d’entrepreneurs. Paris&Co,<br />

intéressée par son profil<br />

professionnel atypique, lui


Martin Guérin


94 <strong>LG</strong><br />

BEST OF - <strong>LG</strong> 216 - NOVEMBRE 2018<br />

PORTRAIT<br />

“Rapprocher<br />

le monde des<br />

startups de celui<br />

des industries<br />

locales pour<br />

favoriser l’open<br />

innovation”<br />

propose de rejoindre ses rangs et pour la<br />

première fois, il travaille pour un incubateur<br />

et conseille de jeunes entrepreneurs tout<br />

au long du chemin qu’il a lui-même déjà<br />

emprunté. «Quand j’accompagne un<br />

entrepreneur je sais de quoi je parle, je l’ai<br />

vécu sur le terrain: je connais l’angoisse<br />

et sa gestion, les difficultés ou les grands<br />

plaisirs managériaux,…», explique-til.<br />

Dix ans plus tard, il est à l’origine de<br />

trois des plus gros incubateurs parisiens<br />

et accompagne chaque année plus de 250<br />

startups.<br />

Nicolas Buck, aujourd’hui président<br />

de la Fedil, s’intéresse à son profil et lui<br />

propose le poste de CEO chez Nyuko,<br />

au Luxembourg. Mais son projet à long<br />

terme est bien plus ambitieux encore:<br />

«Nicolas Buck projetait déjà de faire du<br />

pays une Startup Nation. Pour y parvenir,<br />

il souhaitait que je sois le gestionnaire<br />

du projet qui a préfiguré la House Of<br />

Startups, fer de lance du pays en matière<br />

d’accompagnement des startups», dit-il.<br />

Le chef d’entreprise est aujourd’hui optimiste<br />

quant à sa mission, mais il mesure le chemin<br />

qu’il reste à parcourir: «Tout d’abord, nous<br />

devons fédérer la Grande Région pour<br />

qu’elle devienne une entité cohérente dont la<br />

taille critique atteint celle des autres grandes<br />

capitales européennes. Ensuite, nous devrons<br />

rapprocher le monde des startups de celui<br />

des industries locales afin de favoriser l’open<br />

innovation dans nos grands groupes et de<br />

leur donner un avantage compétitif au niveau<br />

international», détaille-t-il.<br />

Martin Guérin reste attaché à l’accompagnement<br />

des entrepreneurs et espère que<br />

son expérience pourra les encourager dans<br />

leurs démarches: «Créer sa propre startup est<br />

une aventure, il en restera toujours une trace<br />

et même en cas d’échec, l’apprentissage est<br />

garanti. Créer un réseau, prouver sa capacité<br />

à entreprendre, être autonome, gérer une<br />

équipe,… les défis sont multiples. Quoi qu’il<br />

arrive, chaque entrepreneur aura acquis un<br />

solide bagage et vécu une aventure qui aura<br />

bouleversé sa vie», conclut-il. n


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96 <strong>LG</strong><br />

BEST OF - <strong>LG</strong> 215 - OCTOBRE 2018<br />

Diriger, c’est prévoir<br />

PAR JULIEN BRUN<br />

PORTRAIT<br />

Claude Seywert est devenu le 15 septembre 2018, le nouveau CEO et président du comité<br />

de direction d’Encevo. 47 ans, dynamique, souriant, plein d’humour, le successeur de Jean<br />

Lucius, affiche néanmoins un sérieux Curriculum Vitae. Deux semaines seulement après sa<br />

prise de fonction, il a accepté de se prêter au jeu du portrait biographique pour <strong>LG</strong> magazine.<br />

Récit d’un parcours professionnel.<br />

Le temps de la formation<br />

Claude grandit, entouré de deux sœurs<br />

et d’un frère, au sein d’une famille<br />

luxembourgeoise de Dudelange. Le garçon<br />

affiche de très bons résultats scolaires mais<br />

n’est pas toujours le plus assidu en classe.<br />

Du latin aux mathématiques, ses facilités<br />

lui permettent de sillonner avec brio et non<br />

sans outrecuidance les filières classiques de<br />

l’Athénée. Il s’essaie à l’athlétisme, au tennis,<br />

au tennis de table, suit des cours de solfège<br />

et de piano et a le goût de la littérature.<br />

Dans le respect de la tradition littéraire<br />

luxembourgeoise qui refuse les traductions<br />

au profit des textes originaux, il s’efforce<br />

de vaguer entre les auteurs francophones,<br />

germanophones et anglophones. Aujourd’hui<br />

encore, il n’est pas de ceux qui lisent sur un<br />

écran, lui préférant la rugosité du papier<br />

sous les doigts, l’odeur des pages écorchées<br />

et l’objet-livre dans la main. Des grands<br />

auteurs classiques aux textes philosophiques,<br />

en passant par la littérature fantastique, il a la<br />

lecture éclectique et romantique.<br />

En 1990, avec son baccalauréat en poche<br />

et le regard vissé dans le ciel par la passion<br />

des avions, il a dans l’espoir d’intégrer une<br />

grande école française. Il renonce à l’idée<br />

de passer par les classes préparatoires et<br />

prend la direction du centre économique,<br />

financier, scientifique et artistique<br />

helvétique où il passe un master en physique<br />

à l’Ecole polytechnique de Zurich. En 1995,<br />

il s’envole pour la Californie, ses plages,<br />

son soleil, sa cité des anges, ses parfums<br />

de liberté mais aussi et surtout pour les<br />

laboratoires du «California Institute of<br />

Technology» où il passe un master et un<br />

doctorat en aéronautique. Le doctorant sait<br />

déjà qu’il ne fera pas de la recherche toute<br />

sa vie et souhaite être actif dans le monde de<br />

l’entreprise. Il hésite un temps à rester aux<br />

Etats-Unis mais le bureau allemand d’une<br />

entreprise de consultance venu recruter en<br />

Californie cherche des étudiants qui parlent<br />

allemand. Un weekend tous frais payés à<br />

San Francisco et la perspective de revenir<br />

en Europe suffisent à le convaincre.<br />

“Un homme<br />

de discussions<br />

qui entend les<br />

oppositions mais<br />

qui sait prendre<br />

les décisions<br />

et donner<br />

les directives”<br />

Responsabilités formatrices<br />

Le monde de l’entreprise lui plaît aussitôt et<br />

la consultance stratégique dans l’industrie<br />

lui permet d’acquérir des compétences en<br />

économie et en finance. Il gratte beaucoup<br />

de papier, apprend à se développer<br />

rapidement au contact d’interlocuteurs<br />

expérimentés et voyage constamment. La<br />

distance commence à peser et il revient<br />

alors au pays en 2002.<br />

Lui qui au lycée aimait dire, comme<br />

beaucoup d’ados, qu’il ne travaillerait jamais<br />

à l’ARBED comme papa, rentre au contrôle<br />

de gestion du nouveau groupe Arcelor,<br />

alors animé d’une certaine effervescence et<br />

attirant des collaborateurs internationaux.<br />

«Les fusions commençaient à peine à se faire<br />

et il restait encore tout à construire dans les<br />

couches transversales et notamment dans le<br />

contrôle de gestion», se souvient-il. Michel<br />

Wurth, alors membre de la direction du<br />

groupe et directeur financier, le prend<br />

sous son aile comme assistant exécutif. Il<br />

traite des mêmes dossiers et notamment<br />

des affaires luxembourgeoises et c’est à ce<br />

moment-là qu’il fait la connaissance des<br />

sociétés qui formeront le noyau du groupe<br />

Encevo.<br />

Son désir opérationnel l’amène en 2007<br />

dans les usines de Florange avec l’objectif<br />

d’augmenter la production d’acier mais<br />

la crise de 2008 changea la donne. La<br />

surproduction européenne obligea l’arrêt<br />

des hauts fourneaux, et par la même,<br />

le travail des ouvriers bientôt en grève.<br />

Directeur des usines à froid en 2009,<br />

Claude Seywert va à la rencontre de ces<br />

hommes chauffés de colères. «La grève<br />

se faisant surtout à l’entrée de l’usine, je<br />

devais négocier les passages des camions et<br />

des trains afin de répondre aux commandes<br />

des clients», explique-t-il. Un patron en<br />

costume au milieu d’ouvriers en grève laisse<br />

imaginer une violence du verbe et une<br />

animosité des rapports de forces. Pourtant,<br />

l’hypermnésie d’Internet garde dans sa<br />

mémoire d’éléphant, de nombreuses vidéos<br />

de ces confrontations où la franchise et la<br />

dureté n’enlèvent rien au respect et à la<br />

complicité. Claude Seywert explique cette<br />

bienveillance par deux facteurs: «d’abord<br />

j’avais déjà été amené à négocier avec<br />

les syndicats, de sorte que nous avions<br />

confiance dans les engagements que nous<br />

prenions. Ensuite, si le groupe entendait<br />

réduire sa production pour faire face à la<br />

surproduction européenne, il était clair<br />

que le directeur de l’usine que j’étais se<br />

battrait pour que cette réduction ne se fasse<br />

pas sur notre site». Et de conclure qu’«en<br />

cela nous étions complices d’un objectif en<br />

commun».


<strong>LG</strong><br />

DÉCEMBRE 2018 / JANVIER 2019<br />

97<br />

Claude Seywert


98 <strong>LG</strong><br />

BEST OF - <strong>LG</strong> 215 - OCTOBRE 2018<br />

PORTRAIT<br />

Le directeur connaît la responsabilité de<br />

sa fonction et une fois le salon feutré de ses<br />

appartements retrouvé, il sait que derrière les<br />

colères se jouent autant de drames personnels<br />

et familiaux. Même en s’efforçant de dresser<br />

des murs entre les sphères professionnelles et<br />

privées, les voix traversantes de la conscience<br />

ne s’éteignent pas aisément.<br />

Transparence et responsabilité<br />

Arcelor Mittal quitte l’actionnariat d’Encevo<br />

en 2012, l’année où Claude Seywert quitte<br />

le géant de l’acier pour le gestionnaire<br />

de réseaux d’électricité et de gaz naturel<br />

Creos. S’il a beaucoup appris au sein de ce<br />

grand groupe, la prochaine étape aurait été<br />

de repartir pour l’étranger et il souhaitait<br />

retrouver une entreprise à taille humaine. Il<br />

devient alors responsable de la stratégie en<br />

vue de remplacer à la tête de Creos Romain<br />

Becker parti à la retraite en 2015. Là, son<br />

expérience de terrain à Florange, lui aura<br />

permis d’imposer son style avec la volonté<br />

de faire évoluer cette entreprise du groupe<br />

Encevo.<br />

Lorsque Jean Lucius annonce son départ<br />

en retraite, le conseil d’administration<br />

d’Encevo se met à la recherche d’un<br />

successeur. Le choix se porte sur Claude<br />

Seywert qui a la gestion de Creos pour lui<br />

mais aussi une jeunesse, un dynamisme et<br />

un humour qui pourraient servir à donner<br />

une deuxième vitalité au groupe.<br />

Le quadragénaire définit son style de<br />

management par la transparence et la<br />

responsabilité. Leur donnant une certaine<br />

marge de main-d’œuvre et les impliquant<br />

dans les sujets, il aime à penser qu’il favorise<br />

la participation de ses collaborateurs.<br />

Il est un homme de discussions qui entend<br />

les oppositions mais qui sait prendre les<br />

décisions et donner les directives. De<br />

nature optimiste, il part du principe que du<br />

poste le plus bas jusqu’à la direction, tous<br />

œuvrent pour le meilleur de l’entreprise.<br />

Deux semaines après sa prise de fonction,<br />

Claude Seywert prend encore ses marques<br />

mais ne cache rien de ses ambitions pour le<br />

groupe. Il entend donner plus d’importance<br />

encore aux clients, réduire la bureaucratie<br />

et offrir davantage de visibilité au groupe.<br />

Réactivité, agilité, dynamisme; l’ambition<br />

est de faire prospérer le groupe et de rester<br />

le leadeur de l’énergie au Luxembourg et<br />

en Grande Région. «Le premier réflexe<br />

lorsqu’on pense aux panneaux solaires, aux<br />

batteries, aux systèmes d’électromobilité,<br />

ou autres questions énergétiques, doit<br />

être de s’adresser à une entité du groupe<br />

Encevo».<br />

«Le monde de l’énergie est en mouvement<br />

et nous devons nous transformer pour mieux<br />

l’accompagner. Personne ne peut dire à quoi<br />

il ressemblera dans dix ans et il faut donc se<br />

réinventer quotidiennement. Le groupe est<br />

fort de plusieurs départements et sociétés<br />

encore hétérogènes qu’il faudra plus encore<br />

rassembler dans une vision cohérente».<br />

On sait que le Luxembourg a de fortes<br />

ambitions pour son développement à venir<br />

qu’il veut durable. L’idée d’une société où<br />

les citoyens, les entreprises, les industries<br />

doivent tous être impliqués pour une<br />

transition énergétique économiquement et<br />

socialement responsable prend alors tout<br />

son sens. n


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Engie Cofely Services &<br />

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