Numéro 7 été juillet 2012 - Commune d'Anniviers
Numéro 7 été juillet 2012 - Commune d'Anniviers
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© Adriana Tenda Claude<br />
Une équipe d’attaque et fermement<br />
armée pour nettoyer, élaguer,<br />
ratisser,... lors de la journée<br />
des corvées.<br />
Numéro 7 été <strong>juillet</strong> <strong>2012</strong><br />
« La partie de rafroball a permis aux<br />
valides de mesurer leurs limites sur<br />
deux roues »<br />
1<br />
Vercorin et liaison Zinal-Grimentz,<br />
les travaux des grands<br />
projets des remontées mécaniques<br />
sont bel et bien en<br />
cours de réalisation!
© Nicole Salamin<br />
Sommaire<br />
2 Concours photo<br />
3 L’Edito<br />
4 Aide et soins à domicile en Anniviers<br />
6 Anniviers par Simon Epiney<br />
8 Ces pierres qui parlent<br />
10 Sauver, tenir, éteindre<br />
11 Notre histoire.ch<br />
12 Le coin du bien-être<br />
13 Ski-team Anniviers<br />
14 A la découverte d’un service d’utilité publique<br />
16 Bruits de coulisses…<br />
18 Corvées, pas de manches, ni de bras cassés!<br />
20 La tête dans les nuages (2)<br />
CoNCourS Photo myStère<br />
à la déCouverte de votre vallée<br />
où est-ce ?<br />
a. Grand Bisse<br />
B. Bisse de vercorin<br />
2<br />
22 La naturalisation<br />
23 Anniv’info<br />
27 La petite école de Grimentz<br />
28 Itinéraire santé pas à pas…<br />
31 Festival astronomique de l’OFXB<br />
32 A Mission, l’avenir rend hommage au passé<br />
34 Recette de vie<br />
36 Eau cristalline d’Anniviers<br />
38 RMA<br />
41 Brève<br />
42 Les pensées d’un mayen d’alpage<br />
44 Un été à repenser pour Vercorin Tourisme<br />
46 Le Val d’Anniviers…<br />
C. Bisse des Sarrasins<br />
d. Bisse de Pramarin<br />
Gagnez un bon de Fr. 50.- à la pharmacie<br />
d’Anniviers à Vissoie!<br />
Le/la gagnant/e sera tiré/e au sort et<br />
son nom publié dans l’édition d’octobre<br />
du journal « Les 4 Saisons d’Anniviers<br />
».<br />
Envoyez votre réponse par e-mail<br />
à l’adresse 4-saisons@bluewin.ch ou<br />
votre carte postale avec la mention<br />
« Concours-photo de <strong>juillet</strong>» à l’adresse:<br />
Imprimerie de la Vallée,<br />
4 Saisons d’Anniviers,<br />
CP 102, 3961 Vissoie.<br />
Délai de réponse: 13 septembre.<br />
La gagnante de l’édition N o 6<br />
est Lara Vianin de La Combaz-Ayer<br />
La réponse était B. Télésiège du Rotzé
l’édito<br />
Vivre chez soi, un vœu vraiment<br />
pieux ?<br />
« Pendant que l’on peut rester à la<br />
maison, ce n’est que du bonheur ! » Ce<br />
témoignage de Lucie, 87 ans, exprime<br />
parfaitement notre volonté à tous :<br />
vivre dans son environnement familier<br />
le plus longtemps possible.<br />
Avec l’avance en âge, il arrive que<br />
la santé commence à se péjorer et<br />
que nos forces s’amenuisent peu à<br />
peu. Notre corps réclame des soins<br />
et certains gestes de tous les jours<br />
deviennent fatigants ou pénibles à<br />
accomplir. Faut-il pour autant envisager<br />
de quitter notre « chez soi » auquel<br />
nous sommes tous si attachés ? Heureusement,<br />
dans la plupart des situations,<br />
des solutions pour vivre à domicile<br />
sont possibles.<br />
Depuis les années septante, le Valais<br />
a souhaité faire de l’aide et des soins<br />
à domicile l’un des piliers de son système<br />
de santé. Cette claire volonté se<br />
concrétise en particulier dans le mandat<br />
de prestations que chaque CMS<br />
de notre canton reçoit pour définir<br />
le cadre de sa mission : soins et soins<br />
palliatifs à domicile, aide à domicile,<br />
sécurité, soutien social, ergothérapie,<br />
repas à domicile, matériel, appartements<br />
à encadrement médico-social<br />
(appartements DOMINO). Les CMS<br />
sont également chargés d’autres<br />
prestations qui ne concernent pas<br />
directement le domicile : consultation<br />
parents-enfants, santé scolaire, aide<br />
sociale sur mandat des communes.<br />
Cette politique porte ses fruits, le<br />
Valais fait partie des cantons suisses<br />
où le taux de placement en EMS est<br />
l’un des plus bas. La région de Sierre<br />
relaie au mieux cette volonté cantonale<br />
en dispensant un nombre d’heures<br />
d’aide et de soins à domicile supérieur<br />
aux autres régions. Les CMS jouent<br />
3<br />
également leur rôle dans le nouveau<br />
contexte de la politique hospitalière<br />
qui vise à réduire toujours davantage<br />
la durée des séjours et contribuent<br />
ainsi aux efforts de maîtrise des coûts<br />
de la santé.<br />
Cependant, beaucoup reste à faire !<br />
Il faut notamment renforcer l’aide<br />
aux proches aidants. Les structures<br />
dites de décharge – foyers de jour ou<br />
lits de courts séjours – sont encore<br />
insuffisantes pour répondre à tous les<br />
besoins. Il convient enfin d’améliorer<br />
la coordination et la transmission d’information<br />
entre les différents partenaires.<br />
Enfin, il faudra progressivement<br />
répondre aux besoins des générations<br />
qui arriveront nombreuses, ces prochaines<br />
décennies, aux âges les plus<br />
élevés du parcours de vie.<br />
Dominique Germann,<br />
directeur du CMS<br />
de la région sierroise
aide et SoiNS à domiCile eN aNNivierS<br />
Devant de gauche à droite : Véronique Salamin, aide familiale, Isabelle<br />
Ammann, auxiliaire, Hélène Progin, infirmière, Inès Varzea, auxiliaire,<br />
Claire Zufferey, responsable d’équipe, Marlène Salamin, infirmière<br />
Depuis plus de trente-cinq ans, le<br />
Centre médico-social, avec l’appui des<br />
16 communes membres et du canton,<br />
a développé l’aide et les soins à domicile<br />
dans la région sierroise. De quoi<br />
s’agit-il ? En étroite collaboration avec<br />
le médecin de famille, le CMS propose<br />
toute une palette de prestations qui<br />
vont de l’application de traitements<br />
médicaux aux soins de base, en passant<br />
par l’aide aux tâches domestiques,<br />
la mise à disposition d’un lit électrique,<br />
l’installation d’une téléalarme – le<br />
DOMITEL – ou encore la livraison de<br />
repas à domicile. A ce propos, il faut<br />
adresser un grand merci aux chaleureux<br />
bénévoles qui font, chaque jour,<br />
été comme hiver, la tournée des villages<br />
d’Anniviers pour apporter bien<br />
plus qu’une belle assiette fumante.<br />
Il arrive aussi qu’il faille soulager,<br />
momentanément ou dans la durée, un<br />
conjoint ou les enfants. Le CMS prend<br />
alors le relais pour des présences, de<br />
l’accompagnement ou encore des<br />
veilles. L’entourage joue un rôle essentiel<br />
dans le maintien à domicile. Soutenir,<br />
rassurer, aider les proches qui<br />
Derrière de gauche à droite: Cécile Cattin, aide familiale, Isabelle Fellay,<br />
infirmière adjointe, Laurence Kummer, assistante en santé et soins<br />
communautaires.<br />
Manquent: Isabelle Hugon, infirmière et Cathy Barman Perren, auxiliaire.<br />
aident ! Cela fait évidemment partie<br />
de la mission des six équipes pluridisciplinaires<br />
du CMS. Celle d’Anniviers<br />
est basée à Vissoie. Placée sous<br />
la responsabilité de Claire Zufferey,<br />
elle est composée d’infirmières de<br />
santé publique, d’infirmières, d’une<br />
assistante en soins et santé communautaire<br />
(ASSC), d’aides familiales et<br />
d’auxiliaires. Dix personnes – occupant<br />
5,2 postes équivalents plein<br />
Informations pratiques pour la <strong>Commune</strong> d’Anniviers<br />
Aide et Soins à domicile 079 412 23 81<br />
Ergothérapie 027 452 07 18<br />
Soutien social 027 452 07 12<br />
Domitel : la sécurité à domicile 24 h/24 027 455 51 51<br />
Matériel auxiliaire (lits électriques, fauteuils roulants, etc.) 027 452 07 18<br />
Repas à domicile 027 452 07 06<br />
DOMINO, appartements intégrés à encadr. médico-social 027 452 07 17<br />
Services bénévoles Pro Socio 027 452 07 06<br />
Consultation parents-enfants<br />
Vissoie - Place de l’Eglise, 1er jeudi du mois de 14h00 à 15h00<br />
Contacts : cms-anniviers@sierre.ch ou cms@sierre.ch<br />
Plus d’informations : www.cms-sierre.ch<br />
4<br />
temps – assurent des prestations à<br />
domicile, sept jours sur sept, sur tout<br />
le territoire de la Vallée. Chacun, où<br />
qu’il habite, doit pouvoir bénéficier des<br />
services du CMS.<br />
Un ergothérapeute peut être appelé<br />
pour aménager de manière sécurisée<br />
l’intérieur d’un logement ou pour<br />
améliorer l’autonomie pour les actes<br />
de tous les jours. Rappelons que les<br />
chutes constituent un risque trop fréquent<br />
qui peut entraîner de graves<br />
conséquences. Signalons enfin qu’une<br />
assistante sociale est à disposition<br />
pour apporter soutien, aide et conseils<br />
dans la gestion administrative ou<br />
financière d’un maintien à domicile.<br />
En lien avec la prévention, le CMS de<br />
la région sierroise propose des visites<br />
préventives gratuites à domicile. Anticiper<br />
les difficultés pour les éviter ou<br />
mieux les surmonter, c’est le pari visé<br />
de cette prestation destinée aux plus<br />
de septante ans. Sur demande, Isabelle<br />
Fellay, notre infirmière spécialisée,<br />
se rend à domicile pour procéder<br />
avec la personne à une évaluation de<br />
ses risques personnels, psychiques et<br />
sociaux. Le but est de proposer des<br />
mesures et des solutions adaptées à<br />
chaque personne et à chaque situation<br />
afin d’améliorer la qualité de vie à<br />
domicile et de favoriser le maintien de
l’autonomie. « Préparer ses vieux jours,<br />
se prendre en main avant que d’autres<br />
ne doivent le faire pour vous », c’est la<br />
philosophie des visites préventives.<br />
Boutique<br />
Les Rochers<br />
Barmaz Josiane<br />
3961 Zinal<br />
027 475 14 13<br />
Vissoie - 027 475 18 77<br />
www.lebeausite.ch<br />
Le CMS apporte donc différentes prestations<br />
au service de l’ensemble de la<br />
population de notre région afin de permettre<br />
à chacun de poursuivre une vie<br />
5<br />
de qualité, le plus longtemps possible<br />
et là où il se sent le mieux.<br />
Dominique Germann, directeur<br />
fam. Zuffrey 3961 St-jean 12 sortes de fondues salle de banquets<br />
027/475.13.03 lagougra.ch<br />
menu anniviard sur réservation
aNNivierS<br />
De tout temps, les Anniviards ont été<br />
des nomades, calquant leur vie sur le<br />
rythme des saisons. Ils étaient tantôt<br />
appelés en plaine par les travaux des<br />
vignes et des champs, tantôt dans la<br />
vallée par les travaux des prés, des<br />
bisses, des alpages ou des forêts. Ils<br />
pratiquaient le remuage, une sorte de<br />
transhumance qui voyait des villages<br />
entiers se déplacer à Sierre avec instituteur,<br />
curé et famille, sur une route<br />
scabreuse dont seul le mulet était en<br />
mesure de déceler les pièges. Avec<br />
l’endiguement du Rhône, qui a permis<br />
de rendre habitable la plaine, et l’avènement<br />
de l’usine d’aluminium à Chippis,<br />
les Anniviards ont déserté la vallée<br />
pour s’en aller gagner leur vie à l’usine.<br />
L’agriculture qui avait été une terre<br />
nourricière pour de grandes familles<br />
fut progressivement abandonnée dans<br />
les années 1950. L’exode rural avait<br />
atteint son paroxysme.<br />
Le tourisme d’été, que les Anglais<br />
avaient alimenté par leurs récits d’expéditions<br />
était à l’agonie. Des pionniers<br />
dans les années 1960 ont lancé le<br />
tourisme d’hiver en sollicitant surtout<br />
des capitaux extérieurs à la vallée.<br />
Des entrepreneurs prirent le risque<br />
d’hypothéquer leur lopin de terre pour<br />
créer des emplois. Le tourisme d’hiver<br />
fut une véritable planche de salut.<br />
Il enraya l’exode rural, augmenta<br />
le niveau de vie, créa des emplois<br />
de qualité, contribua à la mise en<br />
place d’équipements publics, offrit<br />
aux jeunes une véritable égalité des<br />
chances par la centralisation scolaire<br />
et attira à nouveau de jeunes familles<br />
dans la vallée avec un niveau de formation<br />
plus élevé et une ouverture<br />
nouvelle sur le monde.<br />
Dans l’Arc alpin, la diversification<br />
économique est un leurre. Certaines<br />
communes essayèrent d’introduire<br />
l’horlogerie et la petite mécanique.<br />
Malheureusement, au premier soubresaut<br />
de la crise les ateliers fermèrent<br />
alors que les employeurs vantaient<br />
la qualité du travail fourni par les<br />
employés du lieu.<br />
Pour le montagnard, le tourisme est<br />
une carte forcée, un passage obligé.<br />
Il a l’avantage insigne de ne pas se<br />
délocaliser. Il permet notamment à<br />
la population d’exister économiquement,<br />
de vivre là où sont ses racines et<br />
ses ancrages d’épanouissement et de<br />
pouvoir jouer ses propres atouts qu’ils<br />
soient touristiques, énergétiques, environnementaux,<br />
agricoles ou dans les<br />
services.<br />
Reste à trouver l’alchimie entre le<br />
développement économique et la protection<br />
du cadre de vie, car pour réussir<br />
ensemble – hôtes et habitants – il<br />
faut que chacun trouve son compte.<br />
Or, trop souvent, le tourisme est considéré<br />
comme une activité destructive<br />
de paysage, alors que, paradoxalement,<br />
le citadin a favorisé le développement<br />
alpin et réclame couramment de meilleurs<br />
équipements touristiques et des<br />
infrastructures modernes. Le citadin,<br />
non sans raison, car contaminé par<br />
ses propres excès, redoute et jalouse<br />
le développement de l’Arc alpin. Ecarter<br />
l’homme de la nature relève du<br />
colonialisme. La montagne fut de tout<br />
temps façonnée par la présence familière<br />
de l’homme, qui anoblit le paysage,<br />
édifia un patrimoine, et préserva<br />
6<br />
l’environnement de la destruction et<br />
de l’avance des friches. Anniviers est<br />
considérée par toutes les études scientifiques<br />
et auprès des hôtes, comme<br />
une destination attractive. Plus de<br />
80% des visiteurs visitent la vallée<br />
grâce au bouche à oreille. Le taux de<br />
fidélisation est donc élevé.<br />
La vallée s’articule autour de 4 stations<br />
: Chandolin, Grimentz, St-Luc<br />
et Zinal. Vissoie, au centre, regroupe<br />
notamment l’école, le centre médical,<br />
la pharmacie, la laiterie, les banques<br />
et divers magasins et entreprises. Un<br />
foisonnement de petits villages au<br />
charme indicible agrémente les visites<br />
des hôtes.<br />
Vivre en montagne n’est pas une sinécure.<br />
C’est un choix de vie. Les débouchés<br />
professionnels sont limités, les<br />
activités culturelles rares, les services<br />
lacunaires, les instituts de formation<br />
des jeunes inexistants, les transports<br />
coûteux, les impôts plus élevés, etc…<br />
De surcroît, le montagnard a l’intime<br />
conviction d’être traité de citoyen de<br />
2 e zone. D’un côté, la Confédération<br />
se désengage de la politique régionale<br />
et des services publics. Les agglomérations<br />
s’accaparent de l’essentiel de
la répartition des ressources, confrontées<br />
qu’elles sont dorénavant aux<br />
déficits publics, à l’augmentation de<br />
la population, à l’insécurité, à la mobilité<br />
croissante, à la précarité sociale, à<br />
l’immigration incontrôlée, à la pollution,<br />
etc…<br />
De l’autre côté, le montagnard<br />
constate avec amertume et consternation<br />
que la Confédération faillit à sa<br />
mission constitutionnelle (article 2) de<br />
« garantir une égalité des chances aussi<br />
grande que possible » et de « favoriser<br />
la prospérité commune, le développement<br />
durable, la cohésion interne et la<br />
diversité culturelle du pays ».<br />
Avec la votation du 11 mars <strong>2012</strong> sur<br />
les résidences secondaires<br />
Avec le projet de spolier les valaisans<br />
d’une bonne partie de la zone à bâtir<br />
Avec la menace de nationaliser l’eau<br />
Avec des exigences au niveau de la<br />
formation agricole<br />
Avec l’initiative sur l’impôt sur les successions<br />
la Suisse s’engage dans un processus<br />
de désintégration et de « belgisation<br />
». La colère gronde, la grogne se<br />
fait menaçante. La population est aux<br />
abois. Les cantons de montagne ne se<br />
reconnaissent plus dans cette patrie<br />
qui a su si bien cultiver le droit à la différence<br />
et la protection des minorités.<br />
A-t-on déjà oublié que la Suisse n’est<br />
pas un pays comme un autre, qu’elle<br />
est née de la volonté de ses habitants<br />
de vivre ensemble leurs différences?<br />
Elle n’est en aucune manière la résultante<br />
d’une histoire commune. A-t-on<br />
déjà oublié ce que déclarait Napoléon<br />
en 1802 à la délégation helvétique à<br />
Paris : « La nature a fait votre Etat fédératif.<br />
Vouloir la vaincre ne peut pas<br />
être d’un homme sage »?<br />
Depuis des temps immémoriaux, l’Arc<br />
alpin demeura en marge de la prospérité.<br />
Il fut objet de jalousie des grands<br />
centres urbains ou de nostalgie des<br />
conquérants des cimes blanches. La<br />
montagne fut trop idéalisée par plus<br />
d’un écrivain et convoitée par des citadins<br />
en mal de ruralité, de détente ou<br />
de spéculation. Avant le développe-<br />
ment du tourisme et la construction<br />
des barrages, la montagne agonisait.<br />
Confronté au handicap des distances,<br />
pénalisé par le morcellement des<br />
terres, désavantagé par l’aridité du sol<br />
et la topographie des lieux, exposé aux<br />
caprices de la nature, attiré en plaine<br />
par l’industrie naissante ou contraint<br />
de nourrir trop de jeunes bouches, le<br />
montagnard était contraint à l’exode<br />
et à l’émigration.<br />
La vocation de la montagne demeure<br />
incomprise du citadin. Ce dernier<br />
méconnaît trop souvent le rôle de jardinier<br />
du paysage joué par le paysan<br />
dans l’intérêt des hôtes, le rôle d’animateur<br />
d’un environnement menacé<br />
par la désolation et la monotonie des<br />
sites ou les activités de gestionnaire<br />
d’un riche patrimoine. Et pourtant, le<br />
citadin apprécie la présence permanente<br />
et accueillante de l’alpin dans<br />
les établissements publics, les magasins,<br />
ou les Remontées mécaniques. Il<br />
n’en demeure pas moins que le citadin<br />
sous-estime l’impact économique<br />
que génère le développement alpestre<br />
au profit des industries de la Plaine et<br />
du Plateau. Il oublie que jusque vers<br />
2040, tous les bénéfices colossaux<br />
des barrages sont encaissés par des<br />
sociétés extérieures au canton. A titre<br />
d’exemple, le Valais gagnerait plus de<br />
500 millions par an en valorisant et<br />
commercialisant dans le Canton ses<br />
10 milliards de kw/h d’énergie hydraulique.<br />
Le montagnard n’est pas suicidaire<br />
ou idiot pour couper la branche sur<br />
laquelle il est assis. Il sait que l’écologie<br />
d’aujourd’hui fera l’économie<br />
de demain. Il a démontré à plusieurs<br />
reprises avoir pris en main son destin.<br />
Par exemple, Anniviers a mis en<br />
place l’horaire continu au Centre scolaire,<br />
a aménagé une crèche modèle,<br />
a voté l’entrée de la Suisse à l’ONU à<br />
quelques 80% des voix (faisant ainsi<br />
basculer la majorité en Suisse), a restructuré<br />
son tourisme, fusionné des<br />
Remontées mécaniques, et surtout, a<br />
été un élève précurseur en matière de<br />
fusion des communes et des Remontées<br />
mécaniques.<br />
7<br />
En novembre 2006, en plébiscitant à<br />
plus de 70% la fusion, Anniviers a su<br />
faire le deuil de structures qui avaient<br />
fait leur temps. Les communes se sont<br />
rendues compte qu’elles n’avaient plus<br />
la taille critique pour répondre aux<br />
attentes des gens et qu’il fallait professionnaliser<br />
les services. Elles ont<br />
su démystifier le rôle des communes<br />
pour viser l’intérêt commun et appréhender<br />
ensemble les défis notamment<br />
sur le plan touristique, en matière de<br />
développement durable, d’énergie<br />
renouvelable, de formation, de gestion<br />
publique.<br />
La Confédération commettrait une<br />
erreur historique en brimant les cantons<br />
alpins qui sont tout à fait aptes<br />
et décidés à s’émanciper de la tutelle<br />
fédérale. « On ne subit pas l’avenir, on<br />
le fait » disait Bernanos.<br />
Simon Epiney,<br />
Président d’Anniviers
© Jean-Louis Claude<br />
CeS PierreS qui ParleNt<br />
3) l’eldorado aNNiviard<br />
Dans les numéros précédents des 4<br />
Saisons nous avons vu que les habitants<br />
primitifs du Val d’Anniviers n’ont<br />
laissé aucune trace écrite et que la<br />
transmission orale au fil des siècles<br />
s’est peu à peu perdue dans les oubliettes<br />
du passé. En dépit de toutes les<br />
hypothèses élaborées durant ces 200<br />
dernières années sur l’origine des Anniviards,<br />
il est possible d’ébaucher une<br />
théorie sur l’ethnogenèse de cette vallée<br />
malgré l’absence de témoignages<br />
écrits. Les premiers habitants nous<br />
ont légué une vingtaine de pierres à<br />
cupules qui sont des témoins du passé<br />
datant probablement de la fin de l’ère<br />
du Néolithique et du début de l’âge de<br />
Bronze. Ces pierres à écuelles sont en<br />
quelque sorte le premier média que<br />
nous ont transmis les tribus primitives<br />
de la vallée. Bien entendu il faut que<br />
le lecteur sache qu’après avoir « interrogé<br />
» les pierres, mes récits ne sont<br />
que des extrapolations hypothétiques<br />
basées sur des observations et des déductions<br />
intuitives.<br />
Première occupation de la vallée<br />
L’histoire des origines des habitants<br />
primitifs du Val d’Anniviers débute par<br />
une légende que les anciens du village<br />
d’Ayer racontaient au 19ème siècle.<br />
L’ancienne tradition nous dit que la<br />
vallée fut découverte et primitivement<br />
peuplée par trois hommes venus<br />
du côté de l’Italie en passant le col<br />
Durand, qui se fixèrent d’abord dans<br />
l’extrémité méridionale, avant de se<br />
répandre successivement dans la partie<br />
inférieure du Val d’Anniviers. Cette<br />
ancienne tradition possède un fond de<br />
vraisemblance et nous offre une première<br />
clé qui corrobore l’hypothèse<br />
émise par l’archéologie officielle.<br />
Profitant d’une époque où les conditions<br />
topographiques et climatiques<br />
étaient très favorables, des hommes<br />
ont traversé, il y a 3500 ans, le col<br />
Durand pour une raison bien précise.<br />
Ils prospectaient les vallées alpestres<br />
à la recherche de gisements de cuivre,<br />
minerai très convoité, dès que les<br />
objets métalliques commencent à<br />
circuler dans les sociétés de la fin du<br />
Néolitique (3ème millénaire av. J.-C).<br />
Les trois hommes mentionnés par la<br />
légende venaient de découvrir le Val<br />
d’Anniviers, qui était alors recouvert<br />
d’une épaisse forêt et habité<br />
uniquement par des bêtes sauvages.<br />
C’étaient des prospecteurs attirés par<br />
ce précieux minerai qui entrait dans la<br />
composition de fabrication de perles,<br />
de haches plates et de poignards qui<br />
étaient diffusés par les civilisations<br />
méridionales, campaniformes et du<br />
nord de l’Italie.<br />
Ces hommes découvrant des gisements<br />
de cuivre au pied du Besso<br />
peuvent être comparés aujourd’hui à<br />
des chercheurs d’or qui découvrent un<br />
important filon aurifère. Après avoir<br />
prélevé quelques échantillons, ils ont<br />
dû certainement s’en retourner dans la<br />
vallée de Zermatt prévenir les hommes<br />
8<br />
Pierre du Pralic, Ayer<br />
de leur tribu, installés provisoirement,<br />
durant la saison estivale, dans<br />
des grottes au-dessus de Zmutt, qui<br />
portent aujourd’hui le nom de « Heidenloch<br />
» (trou des païens).<br />
Les gens du petit hameau de Zmutt<br />
ont découvert à l’intérieur et autour<br />
de ces grottes des pierres grossièrement<br />
taillées et creuses d’un côté<br />
qu’ils nommèrent « Heidenschüsseli »<br />
(écuelles des païens). Est-ce que ces<br />
pierres servaient de lampes à huile,<br />
de coupes ou alors de creusets où<br />
l’on fondait le cuivre pour en faire<br />
des lingots afin d’être plus facilement<br />
transportés pour exporter ces productions<br />
métalliques originales jusqu’à la<br />
Méditerranée ? Des pierres similaires<br />
à celles trouvées dans la région de<br />
Zmutt ont été également découvertes<br />
à Ayer, un des premiers endroits du Val<br />
d’Anniviers à être habité toute l’année.<br />
Il est à noter que non loin de ces<br />
grottes se trouvent les « Heidenplätte »<br />
(pierres plates des païens), pierres à<br />
écuelles dont l’une d’elles comporte<br />
deux grandes cupules de 20 cm et 12<br />
cm de diamètre, reliées entre elles par<br />
une rainure assez importante, qui ressemblent<br />
à celles de la pierre du Gilliou<br />
entre Les Moyes et St-Luc. En aval des<br />
« Heidenplätte », à environ 500 mètres,<br />
se trouvent les pierres de « Hubelwängen<br />
» qui en plus de cupules, comportent<br />
des signes très intéressants<br />
gravés sur du gneiss erratique.<br />
Si les « Heidenplätte » sont des pierres<br />
à cupules qui ressemblent à celles que<br />
l’on trouve dans le Val d’Anniviers, les<br />
pierres de « Hubelwängen » ressemblent<br />
à certaines pierres à cupules que l’on<br />
trouve dans les alpages autour d’Evolène<br />
dans le haut Val d’Hérens, endessous<br />
du col de Torrent, un passage<br />
pour rejoindre le Val d’Anniviers<br />
et notamment Grimentz, autre lieu<br />
important pour l’extraction du minerai<br />
de cuivre.<br />
l’âge de cuivre<br />
On peut plus ou moins situer cet âge<br />
de cuivre à l’époque dite « chalcolithique<br />
» (du grec chalcos/cuivre et
lithos/pierre). Le cuivre est arrivé dans<br />
une période où l’Europe commençait<br />
à être progressivement défrichée et<br />
cultivée vers 3500 ans av. J.-C. en provenance<br />
des régions plus orientales.<br />
Des zones de production sont avérées<br />
dans les régions métallifères, en particulier,<br />
pour les Alpes dans les Grisons,<br />
le Salzkammergut en Autriche, le<br />
Trentin et la Ligurie en Italie. Il faudra<br />
attendre encore mille ans pour que la<br />
production de ce métal se développe<br />
en Valais. Avec le cuivre, les pièces<br />
peuvent être fabriquées uniquement<br />
dans des moules constitués d’un creux<br />
de la forme de l’objet désiré, car ce<br />
métal fondu, visqueux, coule mal. De<br />
ce fait, la production est limitée et la<br />
diffusion d’objets métalliques reste<br />
marginale. Le cuivre, rare et cher, doit<br />
lutter contre la concurrence des outils<br />
en silex et en pierres dures, plus faciles<br />
à obtenir, car on les trouve en abondance<br />
dans les Alpes et dont la mise<br />
en œuvre est passée depuis longtemps<br />
dans l’usage quotidien.<br />
Vers 2200 av. J.-C, le bronze apparaît<br />
dans les régions alpestres, lui aussi<br />
en provenance de l’Europe orientale.<br />
Ce sera une grande avancée pour la<br />
métallurgie. Le bronze, composé de<br />
cuivre et d’étain inférieur à 30%, permet<br />
d’obtenir des pièces plus variées,<br />
aux formes complexes, de n’importe<br />
quelle épaisseur et de grandes dimensions.<br />
Le cuivre fondu, mou et cassant,<br />
est difficile à mouler, en y ajoutant de<br />
l’étain, l’alliage devient fluide, plus<br />
résistant, plus malléable et peut remplir<br />
des moules, ce qui permet la fabrication<br />
d’armes, de protections et de<br />
bijoux en série. Les premières productions<br />
de bronze seront d’abord implantées<br />
près des gisements métallifères.<br />
Sous l’influence de puissants centres<br />
métallurgiques de l’Autriche du Nord,<br />
le Valais voit fleurir la « Civilisation du<br />
Rhône » qui exploitera les gisements de<br />
cuivre du Val d’Hérens et du Val d’Anniviers<br />
et exportera ses productions<br />
jusqu’à la Méditerranée.<br />
Sédentarisation de la vallée à l’âge<br />
de bronze<br />
Sur quelle base peut-on supposer que<br />
ce sont des prospecteurs de cuivre<br />
qui auraient en premier investi le Val<br />
d’Anniviers ?<br />
La première pierre à cupules connue<br />
que l’on rencontre dans le fond du<br />
vallon de Zinal, si l’on arrive du col<br />
Durand, se trouve sur le versant de<br />
la « Côtà de Maya », non loin de la<br />
bifurcation du chemin pour le « Pas du<br />
Chasseur ».<br />
Cette pierre comporte 5 cupules ovales,<br />
une croix et de nombreux signes gravés<br />
par les bergers d’une époque plus<br />
récente. Trois cupules de 10, 11, 12 cm<br />
de diamètre, à 48 cm d’intervalles, sont<br />
disposées dans la direction nord-est, et<br />
deux cupules de 10 cm de diamètre, à<br />
57 cm d’intervalles, vont dans la direction<br />
nord. Dans la même lignée, sur la<br />
face nord du rocher, une croix a été<br />
gravée. Si l’on observe la topographie<br />
du terrain et si l’on considère que cette<br />
pierre était là pour nous indiquer un<br />
lieu bien précis, nous tombons sur la<br />
face nord du « Roc de la Vache » où se<br />
trouve un gisement ancien de cuivre.<br />
Est-ce un hasard ?<br />
Une autre constatation possible<br />
concerne les pierres à cupules qui se<br />
trouvent entre Ayer et St-Luc. Toutes<br />
ces pierres sont situées à une altitude<br />
de 1600 à 1700 mètres, pour la plupart<br />
non loin de filons métallifères.<br />
C’est également le cas des pierres du<br />
Boccard à Grimentz.<br />
Entre 1800 et 1350 av. J.-C. la dégradation<br />
climatique a entraîné probablement<br />
des difficultés d’exploitation<br />
minière en haute altitude. Le pied du<br />
Besso et du Roc Noir devenaient inaccessibles,<br />
obligeant les hommes qui<br />
exploitaient le cuivre dans ces mines<br />
à ciel ouvert, de descendre et de venir<br />
s’installer de façon permanente en<br />
moyenne altitude. Avant que le village<br />
d’Ayer n’existe, il y avait au-dessus de<br />
celui-ci trois hameaux où justement<br />
se trouvent des pierres à cupules.<br />
Le Lagec où se trouvent les pierres<br />
du Pissiour et du Déjer, une des premières<br />
pierres inventoriées en Suisse ;<br />
le hameau du « Rawyr » qui comporte<br />
une pierre que les anciens d’Ayer nommaient<br />
« la pierre du vieux village » ; le<br />
hameau du « Cor », non loin de la pierre<br />
du « Deven dou Sché » qui était certainement<br />
une pierre culturelle où se<br />
9<br />
réunissait la tribu dans cette enceinte<br />
sacrée.<br />
Apparemment, il semblerait que ce<br />
n’est pas autour d’une société d’agriculteurs<br />
et d’éleveurs que des communautés<br />
se sont implantées dans<br />
le Val d’Anniviers, mais plutôt autour<br />
d’hommes qui avaient basé leur vie<br />
sur l’exploitation de ressources proprement<br />
alpines, en l’occurrence dans<br />
notre vallée le cuivre, qui à cette<br />
époque avait une importance primordiale<br />
dans le développement économique<br />
des peuples alpins. En plus, en<br />
s’installant au-dessus d’Ayer, de St-<br />
Luc et de Grimentz, les prospecteurs<br />
avaient une manne indispensable à<br />
l’exploitation de ce minerai : la forêt.<br />
Pour traiter et façonner un kilo de<br />
cuivre, il fallait un mètre cube de bois.<br />
Voici encore une constatation qui a<br />
toute son importance et qui n’a pas<br />
été développée. On a découvert dans<br />
les fouilles de l’hôtel Bella-Tola, à 2 m<br />
de profondeur, parsemés autour d’une<br />
pierre à cupules, au milieu d’ossements<br />
carbonisés et à côté d’un vase plein de<br />
cendres, une bague en or, un bracelet<br />
en argent datant du 5ème siècle de<br />
notre ère, un bracelet en bronze, des<br />
fibules et des colliers datant, eux, du<br />
6ème siècle av. J.-C. Pensez-vous que<br />
des éleveurs de chèvres et de moutons<br />
pouvaient avoir autant de richesse<br />
pour l’époque ? Il faut croire qu’il y<br />
avait des « sauvages » qui avaient fait<br />
fortune dans le Val d’Anniviers .<br />
Les gens de Grimentz racontaient que,<br />
dans les anciens temps, deux peuples<br />
de sauvages se sont rencontrés sur les<br />
plateaux du col de Torrent et se sont<br />
livrés une bataille formidable. Est-ce<br />
que ces « sauvages » se seraient entretués<br />
pour deux chèvres et trois moutons<br />
? J’en doute. A l’âge de bronze, des<br />
conflits d’usage, liés à l’exploitation du<br />
minerai, étaient fréquents. L’homme<br />
est ainsi fait, où il y a de la richesse,<br />
il y a de la convoitise. Les mines de<br />
cuivre du Val d’Anniviers n’ont pas<br />
échappé à cette règle !<br />
(A suivre : LA VALLEE D’ANA)<br />
jean-louis Claude
© Nicole Salamin<br />
Sauver, teNir, éteiNdre<br />
A la hauteur de Fang, l’alarme rouge<br />
se déclencha soudain. Parés pour cette<br />
improbable éventualité, nos deux<br />
compères* firent derechef vrombir la<br />
machine et traversèrent toute sirène<br />
hurlante un village de Vissoie ébahi<br />
par la célérité des « pompiers sierrois ».<br />
Ils arrivèrent les premiers sur les lieux<br />
de l’incendie à St-Luc, parés pour<br />
intervenir.<br />
Contrairement à ce que la légende<br />
raconte, c’était pourtant bien un véhicule<br />
anniviard que l’on inaugurait en<br />
ce samedi 5 mai à Vissoie sous une<br />
petite pluie taquine (un comble!).<br />
Il y a d’abord le « VPI » ou véhicule de<br />
première intervention rattaché au<br />
commandant. Pajero 4x4 tout terrain,<br />
avec extincteurs, matériel de signalisation,<br />
plan d’intervention, iPad, détecteurs<br />
de gaz, etc., quelques caractéristiques<br />
techniques fièrement décrites<br />
par Claude Peter, commandant des<br />
pompiers d’Anniviers.<br />
Le second véhicule, celui-là même qui<br />
servit à notre anecdote, est un Pickup<br />
4x4, VPI du secteur de St-Luc et<br />
Chandolin, le seul détachement à ne<br />
pas encore en posséder. Qui d’autre.<br />
C’est un objet unique qui contient un<br />
module-réservoir de 500 litres d’eau à<br />
haute pression détachable et héliportable<br />
pour une intervention en terrain<br />
escarpé, par exemple.<br />
Longtemps mis au budget, firent<br />
remarquer nos sapeurs en rigolant, la<br />
livraison en aura été rapide comme<br />
l’éclair.<br />
L’inauguration de ces véhicules fut le<br />
prétexte d’une visite de l’OCF, l’office<br />
cantonal du feu, par leurs représentants<br />
Nicolas Moren - chef de service<br />
- et Philippe Hildbrand, inspecteur<br />
technique. Ceux-ci en ont profité pour<br />
relever avec beaucoup de gratitude<br />
que la vraie valeur de ces véhicules<br />
réside avant tout en ces hommes et<br />
ces femmes qui les manipulent. En les<br />
www.prilet.ch - 027 475 11 55<br />
10<br />
bénissant, notre curé Luc Devanthéry<br />
n’a pas hésité à comparer ces héros,<br />
le sort a malheureusement dû lui<br />
donner raison cet hiver encore, à une<br />
branche d’arole dont la capacité de<br />
rester debout dans la difficulté force<br />
le respect.<br />
Les autres secteurs du feu de la vallée<br />
sont le centre – Vissoie, Pinsec,<br />
Mayoux, St-Jean, Mission – qui est<br />
aussi le centre de renfort pour les<br />
autres secteurs en cas de nécessité,<br />
Ayer, Zinal et Grimentz. Chacun d’eux<br />
a effectué à tour en ce début mai<br />
son exercice de printemps. Tous les<br />
secteurs se retrouvent en automne<br />
ensemble pour le cours de compagnie.<br />
Alarme rouge: sinistre, feu, pollution,<br />
tunnel ou galerie - tous les pompiers<br />
du secteur partent. Temps d’intervention<br />
exigé: être sur place en 20<br />
minutes.<br />
Alarme jaune: intervention spéciale<br />
et/ou importante (feu de forêt ou de<br />
véhicule, intempérie, désincarcération,…).<br />
Alarme bleue: feu, inondation, de<br />
« moindre importance », sauvetage,<br />
divers; appel à un détachement de<br />
renfort en cas de gros pépin (Centre<br />
qui est équipé de façon spécialisée).<br />
Galerie-photos sur www.limmoblog.ch,<br />
billet du 09 mai <strong>2012</strong>, et sur la page<br />
Facebook des 4 Saisons d’Anniviers.<br />
* Augustin Rion, conseiller communal<br />
en charge de la sécurité, et Christophe<br />
Salamin, chef du détachement de St-<br />
Luc / Chandolin<br />
Nicole Salamin<br />
078 671 11 51 - Vissoie-Anniviers
Notre hiStoire.Ch<br />
Photo: Collection Paul-André Theytaz<br />
Ravitaillement du Grand-Mountet. Photo de 1945 de gauche à droite Vianin Joseph, oncle Marcel Epiney,<br />
papa André Theytaz, Crettaz Narcisse.<br />
Proposé par Michel Savioz de Vissoie<br />
Les Menuisiers - Ebénistes - Charpentiers d’Anniviers vous souhaitent plein succès<br />
Boisval SA - Mayoux<br />
tél 027 475 12 37 - fax 027 475 12 81<br />
Construction SA - Vissoie<br />
tél 027 475 11 33 - fax 027 475 20 72<br />
Crettaz Etienne - Vissoie<br />
tél 027 475 14 33<br />
Créabois Martial Solioz - Grimentz<br />
tél. 027 475 21 54 - fax 027 475 61 54<br />
Massy SA - Grimentz<br />
tél 027 475 15 78 - fax 027 475 25 94<br />
Pittet Charles - Chandolin<br />
tél 078 601 23 18<br />
Salamin Claude-Albert - St-Luc/Niouc<br />
tél 027 455 53 86 - tél 079 417 63 86<br />
Revey Jacky Sàrl - Mayoux<br />
tél 027 475 23 74 - fax 027 565 53 43<br />
Melly Sarl - Ayer<br />
tél 027 475 17 38<br />
Monnet SA - Mayoux<br />
tél 027 475 18 33 - fax 027 475 44 57<br />
Salamin François - St-Luc<br />
tél 027 475 23 39 - fax 027 475 30 55<br />
Theytaz Jean-Noël - Grimentz<br />
tél 027 475 20 70 - fax 027 475 29 70<br />
Viaccoz SA - Ayer/Zinal<br />
tél 027 475 17 78 - fax 027 475 37 78<br />
Multibois-Anniviers Sàrl - Mission<br />
tél 079 277 07 68 - fax 027 475 49 54<br />
Patrice Michlig - St-Luc/Niouc<br />
tél & fax 027 455 99 00 - 079 393 37 12<br />
Le BOIS met de la chaleur dans votre foyer<br />
11
le CoiN du BieN-être<br />
la gentiane jaune et le roi.<br />
Un matin d’août tout au fond de la<br />
vallée, au pied des parois de calcaire<br />
gris, là ou le sentier finit… aérienne,<br />
accrochée entre le ciel et la forêt, une<br />
gentiane se balance sous la poussée du<br />
vent.<br />
Cela fait 30 ans qu’elle regarde le village<br />
du haut des pentes abruptes.<br />
En cette fin de journée où ses amies les<br />
saxifrages ferment leurs petites fleurs<br />
pour la nuit, la gentiane est surprise<br />
par un léger chatouillement qui la fait<br />
légèrement plier. Une force qui arrive<br />
du fond de la terre la transforme. Lentement<br />
un bouton délicat prend sa<br />
place entre la tige et la naissance de la<br />
feuille qui lui sert de berceau.<br />
Au matin de jolies pétales jaunes<br />
s’offrent au soleil en s’étirant avec<br />
élégance.<br />
Soudain un bruit de pas.<br />
Un Seigneur vivait plus bas dans la<br />
vallée. Son château ressemblait aux<br />
rochers qui gardaient l’entrée du village.<br />
C’était un solitaire.<br />
Il aimait se promener dans les prés des<br />
hauts pâturages, sur les sentiers qui<br />
traversaient les couloirs.<br />
Dans cet univers sans arbres, il marchait<br />
en admirant les jeux de la lumière<br />
et de l’ombre sur les replats ou poussaient<br />
l’anémone et la gentiane bleue.<br />
Le sifflement d’une marmotte attira<br />
son attention, mais il continua sa<br />
marche entre de rares arbustes rabougris<br />
et couchés près du sol qui avaient<br />
survécu au vent et à la neige. Arrivé au<br />
bord d’un torrent, il sentit son estomac<br />
se nouer, des frissons le traverser.<br />
Le mal des montagnes. C’était donc<br />
cela.<br />
Un sentiment de solitude mêlé de<br />
panique le traversa. Personne ne savait<br />
qu’il était là.<br />
Alors, il pensa à son ami le Roi Gentius,<br />
qui vivait bien loin de chez lui, dans<br />
son royaume en Illyrie (aujourd’hui les<br />
Balkans). C’était un grand guerrier. Il<br />
se battait pour protéger son peuple des<br />
hordes venues du Nord. Parfois ses soldats<br />
tombaient malades alors il faisait<br />
appel à un vieil homme qui connaissait<br />
le bienfait d’une plante vivace qui<br />
poussait dans les hauts pâturages de<br />
son pays.<br />
Cette plante, il l’avait offerte au Seigneur<br />
des montagnes lors d’un de ses<br />
voyages.<br />
Celui-ci se rappela son odeur.<br />
Dans la brise du soir il sentit sa force.<br />
Elle ne devait pas être bien loin.<br />
Le souffle court et les jambes tremblantes<br />
il marcha à sa rencontre.<br />
Au premier tournant elle était là… belle<br />
plante aux pétales jaunes. Il creusa<br />
pour trouver un bout de sa racine.<br />
Bien qu’elle fut très amère, il la trempa<br />
dans son vin et attendit. Puis il avala<br />
ce mélange âcre. Trente minutes plus<br />
tard, son malaise disparut, il put<br />
reprendre calmement son chemin vers<br />
le village.<br />
Cette plante fantastique croît lentement.<br />
Elle donne sa première fleur à dix ans<br />
et peut vivre une soixantaine d’années.<br />
Son nom de gentiane lui a été donné<br />
par le Roi Gentius en reconnaissance<br />
pour les services rendus aux soldats de<br />
ses armées.<br />
12<br />
l’impératoire et le vieillard.<br />
Il était une fois un homme qui avait<br />
rêvé toute sa vie de voyager et de<br />
découvrir le monde.<br />
Sur l’insistance de sa famille, il finit<br />
par vivre en montagne. Donc il choisit<br />
une vie de labeur, de devoirs et d’obligations.<br />
Après des années de cette vie dure, il<br />
tomba malade. Ses articulations qui<br />
avaient supporté tant de charges pendant<br />
de longues années finirent par lui<br />
faire si mal qu’il resta immobilisé sur<br />
une chaise roulante.<br />
Ses nuits, comme il ne dormait pas<br />
beaucoup, il les passait à regarder les<br />
étoiles depuis sa chambre.<br />
Quand un soir l’une d’elles se décrocha<br />
du firmament et vint parler à l’homme.<br />
Elle lui expliqua que tout près de chez<br />
lui une grand-mère préparait des<br />
potions à base de plantes.<br />
Le lendemain notre homme se rendit<br />
avec sa chaise chez la grand-mère. Elle<br />
lui donna un onguent préparé avec de<br />
l’impératoire, plante que les montagnards<br />
connaissent bien pour ses propriétés<br />
anti-inflammatoires.<br />
Oh ! Stupeur. La magie de la plante fit<br />
son effet et l’homme remarcha.<br />
Il partit alors pour un long voyage<br />
autour du monde et tous les soirs où<br />
qu’il fût, il regardait le ciel et retrouvait<br />
sa petite étoile.<br />
Josette Ganioz
SKi-team aNNivierS<br />
Mais comment s’entraînent les<br />
skieurs Anniviards pendant l’été ?<br />
A la mi-avril, les skieurs Anniviards<br />
ont rangé leurs skis. A la mi-mai, ils<br />
recommencent l’entraînement avec<br />
un «power test», test qui mesure leur<br />
valeur dans différentes épreuves associant<br />
vitesse, agilité, endurance et<br />
force parmi tous les groupes musculaires<br />
du corps. Il y a également une<br />
mesure de la statique et de la dynamique<br />
du corps, contrôle effectué par<br />
le physiothérapeute Anniviard Benoît<br />
Torrent. Puis, on passe à l’entraînement<br />
de la condition physique proprement<br />
dite, avec un programme qui est effectué<br />
sous la supervision du spécialiste<br />
Michael Amos. Pendant cette période<br />
de préparation, la polysportivité reste<br />
très importante, le jeune devant pratiquer<br />
différentes activités physiques<br />
pendant la période estivale. Mais tout<br />
cela ne garde de son intérêt que si le<br />
skieur maintient ce qui est essentiel :<br />
l’enthousiasme pour la glisse, la montagne<br />
et le sport, En se donnant des<br />
objectifs qui ne seront atteints qu’avec<br />
un entraînement où le plaisir joue un<br />
rôle primordial, le jeune développe<br />
l’aspect physique et psychologique de<br />
son corps qui grandit, le but restant<br />
une école de vie qui lui apprendra à<br />
se surpasser dans les moments clés de<br />
son apprentissage en vue de sa future<br />
vie d’adulte et de sportif.<br />
Dès le mois de <strong>juillet</strong>, on retrouve le<br />
jeune skieur junior et OJ du Ski Team<br />
Anniviers, du Centre 5 et des équipes<br />
nationales sur les glaciers. Les entraîneurs<br />
restent à Zermatt alors que les<br />
athlètes s’y succèdent à tour de rôle<br />
selon leur catégorie d’âge avec des<br />
camps blocs de 4 jours. Entre deux, ils<br />
auront de la place pour le repos, les<br />
vacances et..., la condition physique,<br />
Celle-ci reste omniprésente chez<br />
des skieurs qui ont appris à faire des<br />
exercices de façon quotidienne pour<br />
maintenir la souplesse, la force, la<br />
symétrie et l’équilibre de leur corps,<br />
le but étant d’éviter la blessure par la<br />
surcharge sportive. En fait, les camps<br />
d’été restent durs. Ils doivent se lever<br />
très tôt, en l’occurrence à 5 heures du<br />
matin, pour pouvoir profiter de conditions<br />
idéales sur un glacier devenant<br />
rapidement mou. Après leur descente<br />
du petit Cervin, ils sont invités à un<br />
repas « magique » au restaurant de Furi.<br />
Ce dernier a acquis énormément de<br />
savoir-faire dans l’art de réaliser une<br />
cuisine réjouissant nos Anniviards fatigués<br />
par leur dure journée de labeur<br />
sur les skis. Après un moment de<br />
repos, il sera temps pour le groupe de<br />
préparer leurs skis pour le lendemain<br />
et… de faire encore quelques exercices<br />
d’assouplissement et de renforcement.<br />
Après un tel bloc de 4 jours,<br />
le retour en plaine reste un moment<br />
où le plaisir des progrès réalisés sur<br />
les skis se mêle à la joie de retrouver<br />
leurs parents. Durant ces camps, les<br />
jeunes apprennent la vie d’équipe, la<br />
gestion individuelle de leur matériel<br />
et l’indépendance. Vers la fin de l’été,<br />
13<br />
la totalité des jeunes appartenant aux<br />
différentes sélections de Ski Valais se<br />
retrouvent pour des olympiades du ski<br />
qui auront lieu cette année fin août à<br />
Crans-Montana. Les adultes de Swiss-<br />
Ski, les juniors du NLZ, et les athlètes<br />
de Ski Valais auront alors le temps<br />
avec l’automne qui commence à faire<br />
venir l’envie de skier aux jeunes qui ne<br />
sont pas encore OJ. Ceux-ci verront<br />
leur saison de ski commencer lors des<br />
relâches scolaires d’automne où le Ski<br />
Team Anniviers réalise son traditionnel<br />
camp d’automne, camp ouvert à tous<br />
les jeunes âgés de 9 à 15 ans affiliés<br />
à un ski club Anniviard. Le but sera<br />
alors de convaincre les non membres<br />
du Ski Team Anniviers de le devenir,<br />
les membres du Ski Team Anniviers<br />
de tout faire pour rentrer dans une<br />
sélection cantonale, et les membres de<br />
cette sélection de tenter le grand saut<br />
du NLZ ou de l’équipe nationale de<br />
ski, et ce à moins qu’au terme de son<br />
périple OJ, il ou elle se dirige vers une<br />
fonction d’entraîneur. Ce dernier saura<br />
motiver de jeunes skieurs à rejoindre<br />
la filière qu’ils ont eux-mêmes connue.<br />
Maurice Fellay
a la déCouverte d’uN ServiCe d’utilité PuBlique<br />
Vous connaissez certainement l’une ou<br />
l’un d’entre nous, ou même plusieurs.<br />
Savez-vous que Nadine, Christine,<br />
Benoist et Luc se rencontrent environ<br />
toutes les trois semaines, mais qu’estce<br />
qui peut bien les réunir ?<br />
Un coup de rouge à la « Puchotaz » de<br />
Mayoux certainement, mais pas seulement…<br />
Savez-vous qu’en Valais la Chambre<br />
pupillaire remplit le rôle d’autorité<br />
tutélaire ?<br />
La composition de la chambre pupillaire<br />
d’Anniviers<br />
On trouve une Chambre pupillaire<br />
dans chaque commune, étant précisé<br />
que ces dernières peuvent se regrouper<br />
pour former un arrondissement.<br />
Depuis la création de la nouvelle commune<br />
d’Anniviers en 2009, la Chambre<br />
siège dans les locaux du bureau communal<br />
du village de Mayoux. Mais, dès<br />
Siège de la Chambre pupillaire à Mayoux<br />
2005, une Chambre intercommunale<br />
réunissait déjà les 6 anciennes communes<br />
et siégeait à St-Luc.<br />
La Chambre est composée de trois<br />
membres permanents, le président<br />
(Benoist Germann « juge de commune<br />
»), de deux membres (Christine<br />
Torche Mercier « vice présidente »<br />
Nadine Savioz « secrétaire ») et de<br />
deux membres suppléants (Nadine<br />
Zufferey « conseillère communale » et<br />
Simone Salamin) qui ne siègent qu’en<br />
l’absence d’un des trois membres<br />
permanents. Ils sont nommés pour<br />
quatre ans par le conseil communal.<br />
La Chambre est assistée dans son travail<br />
par un greffier juriste (Luc Epiney)<br />
qui participe à toutes les séances. La<br />
Chambre pupillaire a nécessairement<br />
pour membre le Juge de commune, car<br />
elle représente l’autorité judiciaire de<br />
cette dernière.<br />
Dans le cadre de son activité, la<br />
14<br />
Chambre pupillaire fonctionne de<br />
manière autonome et indépendante.<br />
Elle garantit la confidentialité des<br />
dossiers qu’elle traite. Mais pour assurer<br />
une bonne gestion tutélaire, la<br />
Chambre pupillaire est placée sous<br />
la surveillance d’un inspecteur des<br />
Chambres pupillaires qui, chaque<br />
année, contrôle son fonctionnement.<br />
L’autorité tutélaire de surveillance est<br />
la Chambre des tutelles, sous réserve<br />
des compétences attribuées au tribunal<br />
du district. Il y a une autorité par<br />
district.<br />
Les services de la Chambre pupillaire<br />
La mission prioritaire de la Chambre<br />
consiste avant tout à apporter des<br />
mesures de protection prévues dans<br />
Le Code Civil et destinées à assurer<br />
l’assistance et la représentation de<br />
celui qui ne peut, seul, faire face aux<br />
difficultés qu’il rencontre. Les personnes<br />
physiques sont censées pouvoir<br />
sauvegarder leurs intérêts personnels<br />
et/ou matériels. Cependant, un certain<br />
nombre de personnes ont besoin<br />
de protection ou d’assistance en raison<br />
d’incapacité de discernement, de l’âge,<br />
de la maladie, de la dépendance, etc.<br />
Elle vise parfois aussi la protection de<br />
la société lorsque l’individu devient<br />
un danger pour elle ou une charge<br />
insupportable pour sa famille ou ses<br />
proches.<br />
Les demandes qui arrivent à la<br />
chambre pupillaire sont soit volontaires,<br />
soit signalées par la famille,<br />
l’entourage, les services sociaux,<br />
l’école et les médecins. Lorsqu’il s’agit<br />
de mineurs, la Chambre collabore avec<br />
l’office pour la protection de l’enfant,<br />
l’OPE de Sierre, qui est une instance<br />
d’évaluation.<br />
Les compétences de la chambre s’appliquent<br />
à deux domaines distincts :<br />
• La protection de l’adulte et des biens<br />
de l’adulte<br />
La Chambre pupillaire est compétente<br />
pour prononcer les mesures de tutelle,<br />
de conseil légal et de curatelle lorsque<br />
les conditions sont remplies et exerce
Benoist<br />
Christine<br />
Nadine<br />
Luc<br />
la surveillance de ces dernières. Elle<br />
est également compétente pour les<br />
supprimer (mainlevée).<br />
Elle peut prendre des décisions de<br />
privation de liberté à des fins d’assistance,<br />
lorsque les circonstances<br />
l’exigent.<br />
Elle délivre également des attestations<br />
de jouissance des droits civils.<br />
• La protection de l’enfant et des biens<br />
de l’enfant<br />
Dans ce domaine, elle est appelée à<br />
prendre un certain nombre de décisions,<br />
notamment : des mesures de<br />
curatelle éducative, de retrait du droit<br />
de garde, de droit de visite, d’approbation<br />
des conventions relatives aux<br />
contributions d’entretien et d’autorité<br />
parentale conjointe (parents non<br />
mariés), elle donne un préavis dans le<br />
cadre de la procédure d’adoption et de<br />
retrait de l’autorité parentale.<br />
Les activités de la chambre pupillaire<br />
d’Anniviers et sa spécificité<br />
En 2011, en Anniviers elle a siégé<br />
18 fois, traité 33 dossiers et pris 35<br />
décisions de nouvelles mesures et<br />
d’exécution. A la fin de l’année 2011,<br />
17 mesures sont en cours, hormis les<br />
mesures des mineurs qui représentent<br />
environ une dizaine de cas.<br />
Au sein de la Chambre, chaque<br />
membre prend sa charge à cœur et<br />
favorise le côté relationnel et humaniste<br />
de sa tâche, tout en observant<br />
une grande rigueur. Le fait de fonctionner<br />
dans une petite communauté<br />
où presque chacun se connaît, leur<br />
permet de mettre l’humain au centre<br />
de leurs préoccupations. Certaines<br />
décisions n’ont pas toujours été faciles<br />
à prendre, mais la collégialité et leur<br />
complémentarité (la formation de<br />
juriste du président, de psychologue de<br />
la vice présidente, la connaissance « du<br />
terrain » de la secrétaire, l’assistance<br />
du greffier juriste) sont des atouts<br />
qui leur permettent, ils l’espèrent, de<br />
prendre des décisions « intelligentes »,<br />
les plus impartiales possible, tout en<br />
mettant la confidentialité au premier<br />
plan.<br />
La révision du Code Civil suisse<br />
Pour terminer, sachez que lors de<br />
la révision du Code Civil suisse, le<br />
domaine de la tutelle a fait l’objet<br />
d’une refonte, et les dispositions qui le<br />
régissent céderont la place au nouveau<br />
droit de la protection de l’enfant et de<br />
l’adulte, dès le 1 er janvier 2013. Plusieurs<br />
modules de formation sont destinés<br />
aux membres, ils vont les suivre<br />
afin de pouvoir officier de manière<br />
optimale et être au courant des nombreuses<br />
modifications qui vont entrer<br />
en vigueur.<br />
Cette réforme se fait au niveau fédé-<br />
15<br />
ral, mais les lois d’application sont<br />
cantonales. Le Valais est le seul canton<br />
qui a décidé de conserver de multiples<br />
autorités, en effet notre organisation<br />
est très différente de celle des autres<br />
cantons. La proposition des experts<br />
était de cantonaliser afin de viser un<br />
degré de spécialisation de plus en plus<br />
grand, mais les communes et tous les<br />
partis ont refusé. Pourtant, de nombreux<br />
regroupements se mettent en<br />
place, de 90 autorités communales,<br />
nous allons passer à 25 autorités<br />
intercommunales et cinq communales.<br />
Anniviers est l’une de ces cinq, elle a<br />
décidé de ne pas se regrouper, c’est la<br />
géographie et le nombre de dossiers<br />
juste suffisant pour ambitionner un<br />
fonctionnement régulier qui font que<br />
cette décision a été privilégiée.<br />
Dans un premier temps, vous écouter<br />
est le plus beau cadeau que nous<br />
puissions vous faire…<br />
Les soussignées espèrent que ces<br />
quelques considérations pourront vous<br />
apporter un éclairage sur un domaine<br />
un peu méconnu et vous informent<br />
que vous pouvez en tout temps vous<br />
adresser aux membres de la Chambre.<br />
N’hésitez pas à demander des renseignements<br />
: ils sont là pour vous<br />
écouter, vous informer ou simplement<br />
partager une discussion sur vos différents<br />
problèmes (inquiétudes, doutes<br />
concernant un ami, un membre de la<br />
famille ou un enfant).<br />
Chambre pupillaire d’ Anniviers - Case<br />
postale 15 - 3961 Vissoie<br />
Pour la chambre:<br />
Nadine et Christine
© Simone Salamin<br />
BruitS de CouliSSeS…<br />
…à la journée Suisse des moulins, le<br />
19 mai <strong>2012</strong><br />
Chaque année, à la mi-mai, les Moulins<br />
anniviards participent à cette<br />
journée et accueillent les visiteurs<br />
portes grandes ouvertes et roues tournoyantes<br />
dans la fraîcheur de l’eau.<br />
Avec l’aide des SD locales, de nombreuses<br />
petites mains s’agitent pour<br />
offrir visites commentées, fabrication<br />
de pains de seigle et apéro en toute<br />
convivialité.<br />
Tôt le matin, meuniers, boulangers du<br />
jour et cantiniers s’activent dans les<br />
Griment 027 475 18 55<br />
coulisses. Un regard anxieux est jeté<br />
vers ces gros nuages noirs qui décident<br />
de stationner au-dessus de la vallée…<br />
il est 10 h, tout est prêt. A St-Luc, le<br />
rythme du foulon à drap donne le coup<br />
d’envoi, l’eau réveille les roues des<br />
moulins après leur longue léthargie<br />
hivernale. Les pâles grincent, hésitent<br />
puis trouvent enfin l’harmonie du<br />
mouvement dans la force de l’eau.<br />
Tout-à-coup, la pluie fait une visite<br />
redoutée mais, courtoise, elle se<br />
calme rapidement et se retire dans<br />
ses nuages, ouf ! Maintenant les visiteurs<br />
curieux ou connaisseurs défilent,<br />
ralentissent le pas devant l’apéro<br />
offert par la bourgeoisie ; « la verrée,<br />
c’est au retour, visitez d’abord » qu’on<br />
leur dit en riant. De bon gré, ils poursuivent<br />
le chemin et reviennent un peu<br />
plus tard, enchantés et émerveillés par<br />
ce génie ancestral qui a su s’adapter<br />
aux rigueurs du passé.<br />
Des passionnés font le tour des Moulins<br />
d’Anniviers, après ceux du Bas-<br />
Valais l’an dernier et avant ceux du<br />
Haut-Valais l’an prochain peut-être.<br />
Certains viennent de loin, juste pour<br />
admirer l’extraordinaire patrimoine<br />
fondateur de notre histoire enracinée<br />
ici.<br />
16<br />
Que soient félicitées l’Association qui,<br />
année après année nous encourage à<br />
reconduire ces belles journées, ainsi<br />
que les personnes de bonne volonté<br />
qui font le nécessaire en coulisses<br />
pour que ces moments vivent, encore<br />
et encore…<br />
…au local de répétition de l’echo des<br />
alpes, sur la place de fête à vissoie<br />
En ce soir du 10 mai <strong>2012</strong>, ici aussi des<br />
petites mains dessinent, découpent,<br />
assemblent, collent, forment, déforment,<br />
cousent, photographient, bref<br />
s’activent joyeusement.<br />
Depuis plus d’un an, 9 copines Anniviardes<br />
ont commencé par se creuser<br />
les méninges, puis les idées, doucement,<br />
ont émergé. Par exemple, les<br />
photos des différents directeurs des<br />
sociétés de musique participant au<br />
© Simone Salamin
festival seront suspendues au-dessus<br />
des tables sous la tente pour indiquer<br />
les emplacements, des photos<br />
d’enfants sur le pot indiqueront les<br />
WC, l’utilisation de matériel de récupération<br />
servira à confectionner les<br />
décorations, comme des couvertures<br />
de survie habillant des parapluies…<br />
Le choix des couleurs doit être précis :<br />
bleu et rouge rappelant le costume de<br />
l’Echo des Alpes, noir et blanc des photos<br />
avec petites touches de couleur,<br />
dorures des notes de musiques égrenées<br />
sur les chemins de table…<br />
Tout est fait main, même les cocardes<br />
des commissaires, avec le souci du<br />
détail et du budget.<br />
Balcons et terrasses ont été fleuris à<br />
l’unisson et les vitrines de Vissoie ont<br />
joué la même partition.<br />
Bravo à vous Tulia, Gaby, Nadine, Inès,<br />
Lucienne, Marie-Thé, Isabelle, Christine<br />
et Sabine qui avez travaillé dans<br />
la bonne humeur et autour d’un bon<br />
verre ! Les résultats ont réjoui nos<br />
yeux !<br />
Henri Théoduloz 079 204 27 15<br />
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© Simone Salamin<br />
…lors d’une répétition de théâtre par<br />
les Compagnons de la Navizence<br />
Mais, mais… c’est l’anarchie ou bien ?<br />
Je m’approche à pas de loup, tends<br />
l’oreille, ouvre l’œil et pourtant non,<br />
je vois que ce n’est pas du « chenis »,<br />
c’est bien orchestré, l’objectif fixé<br />
par le metteur en scène est clair, les<br />
directives précises. Il est vrai que la<br />
situation paraît très agitée, les acteurs<br />
s’invectivent, se bousculent, les esprits<br />
s’échauffent… La scène en cours<br />
demande cette agitation, l’animation<br />
est au plus haut, beaucoup d’acteurs<br />
se retrouvent en même temps sur un<br />
17<br />
espace restreint et c’est là que le travail<br />
de mise en scène prend tout son<br />
sens. Du coup, on rit beaucoup car les<br />
caractères qui s’affrontent rappellent<br />
étrangement certaines situations bien<br />
réelles ! L’amour, la notoriété, le pouvoir,<br />
la ruse : éternels sujets d’étonnement<br />
qui traversent les âges et les<br />
civilisations.<br />
Là encore, les coulisses sont bien<br />
vivantes grâce à toutes ces personnes<br />
qui mettent leur énergie, leur envie<br />
et même leur crainte à disposition de<br />
la communauté pour monter un joli<br />
spectacle et nous amuser cet été, lors<br />
du festival astronomique à St-Luc.<br />
Les bruits de coulisses peuvent bien<br />
continuer à nous étonner, on en redemande<br />
comme une prochaine friandise<br />
qui nous serait promise.<br />
Simone Salamin<br />
L’exposition figurant sur les parcours mesurés de la Combaz à été remplacée par certains dessins des enfants<br />
du centre scolaire d’Anniviers.<br />
Ces derniers sont en lien avec le festival astronomique de cet été à St-Luc et ont comme thèmes :<br />
- Comment imagines-tu la Terre dans l’espace ? - Comment imagines-tu l’exploration spatiale ?<br />
- Comment imagines-tu les extraterrestres ?<br />
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© Nicole Salamin<br />
CorvéeS, PaS de maNCheS, Ni de BraS CaSSéS!<br />
Tronçonné, débroussaillé, élagué,<br />
creusé, pelé, scié, cloué, bétonné,<br />
nettoyé, râtelé, ratissé, balayé,<br />
balisé, enfin. Seule l’évacuation des<br />
grosses souches tombées en travers<br />
des chemins nécessiteront de plus<br />
gros moyens que ceux que nous avions<br />
à disposition.<br />
Un hiver rigoureux avec d’intenses<br />
chutes de neige en décembre et janvier,<br />
puis le foehn qui sévit de façon<br />
très violente un samedi d’avril. D’autant<br />
qu’après un magnifique automne,<br />
le sol n’avait pas eu le temps de geler<br />
au moment d’affronter les premiers<br />
dangers. Soumis à rude épreuve, déstabilisés,<br />
les éléments faibles de la<br />
nature furent balayés. Réfection des<br />
chemins et entretien des infrastructures,<br />
une tâche rendue nécessaire au<br />
printemps.<br />
C’est pourquoi la journée des travaux<br />
s’annonçait conséquente, bien que les<br />
employés communaux en charge des<br />
chemins les arpentent sans relâche<br />
tout au long de l’année, s’adonnant à<br />
chaque saison à leur tâche spécifique.<br />
Réveil matinal en ce samedi de Pentecôte.<br />
07h45, une bonne quarantaine<br />
de personnes est réunie sur la<br />
place, prête à recevoir les instructions<br />
du responsable de la SD (société de<br />
développement) pour le déroulement<br />
de la journée. Parmi eux, un éventail<br />
d’indigènes, de personnes établies à<br />
l’année, de propriétaires de résidences<br />
secondaires, tous motivés par leur<br />
attachement à la région, désireux d’en<br />
prendre soin, autant que par le sentiment<br />
d’appartenance à notre société<br />
locale, celle que rapproche encore<br />
ce genre d’occasion. Sans oublier la<br />
récompense délassante de la raclette<br />
du soir. Hommes, femmes, enfants de<br />
7 à 77 ans.<br />
La répartition des tâches se fait dans<br />
la plus grande bonne humeur et le<br />
volontariat le plus dynamique. Vous<br />
l’aurez compris, aucun bras cassé dans<br />
l’équipe. Distribution du matériel et<br />
chacun de s’éparpiller en se souhaitant<br />
« à ce soir, bonne journée ! ».<br />
Ce type de journée communautaire<br />
est plus connu dans la vallée sous<br />
l’appellation de « corvée » à laquelle<br />
tout consort, bourgeois, communier,<br />
villageois, paroissien et même forain<br />
se devait de participer. A l’époque, ces<br />
journées étaient une évidence pour<br />
des raisons bassement pratiques, sanctionnées<br />
en cas d’absence à la tâche.<br />
Aujourd’hui, l’intérêt est patrimonial<br />
et touristique. Notre économie évolue.<br />
Dans notre contexte, cette journée des<br />
chemins existe « depuis toujours » selon<br />
le souvenir de certains. Il faut dire que<br />
notre SD a été fondée en 1930 déjà.<br />
Cette année, la corvée a permis l’aboutissement<br />
d’une réflexion qui tournait<br />
autour des axes verticaux du village,<br />
les « roa », des raccourcis en fait, qui,<br />
avec l’avènement de l’automobile et<br />
18<br />
des routes de contournement, finirent<br />
par disparaître. C’est ainsi que 2<br />
d’entre eux sont réhabilités après réaménagement.<br />
Courbaturés, cloqués, rompus, mais<br />
très heureux d’avoir participé au bien<br />
commun, la journée de travail s’est<br />
terminée dans l’après-midi, juste le<br />
temps d’une pause avant la soiréeraclette<br />
et l’immense satisfaction des<br />
organisateurs de voir de nouveaux<br />
contacts s’établir entre indigènes et<br />
gens de l’extérieur, des amitiés éclore<br />
durablement.<br />
Cette journée se confond avec celle<br />
des bénévoles, des liens qui se tissent<br />
pour mieux s’ancrer encore. Elle aide<br />
aussi à faire prendre conscience de<br />
la tâche à accomplir pour l’entretien.<br />
Un tronçon peut vite être enseveli<br />
ou s’effondrer jusqu’à la disparition.<br />
Un chemin proprement ratissé assure<br />
une meilleure sécurité au promeneur<br />
et, au-delà, procure une joie toute<br />
particulière, celle des bons souvenirs<br />
et l’envie de revenir. En tout cas, la<br />
prise de conscience environnementale<br />
de ce genre d’exercice est thérapeutique.<br />
L’oeil averti de celui qui y a travaillé<br />
une fois ne laissera plus passer<br />
un endroit négligé et/ou dangereux,<br />
ramassera jusqu’au moindre papier.<br />
La gestion des chemins relevait auparavant<br />
de la responsabilité des SD ou<br />
de groupements privés. Elle a pour<br />
l’essentiel été reprise par la nouvelle<br />
commune d’Anniviers. Pour notre SD,<br />
cette journée n’est donc pas inscrite<br />
dans le cadre d’une obligation, mais<br />
se veut une participation sous forme<br />
d’heures de parrainage.<br />
Les parrains, d’ailleurs, sont un atout<br />
indispensable au bon entretien de<br />
ces chemins pédestres. Ils ont à travers<br />
l’histoire été nommés comme tels<br />
pour l’un ou l’autre d’entre eux. Ils se<br />
chargent alors de surveiller, voire d’entretenir<br />
leurs kilomètres. Aujourd’hui<br />
encore et nonobstant le changement<br />
de gestion, il tient toujours à coeur de<br />
ces personnes de vérifier et de signaler<br />
le bon état de leur filleul à qui de droit.<br />
Vu la motivation, autant dire que la
journée des travaux comme les parrains<br />
sont des traditions vivaces. De la<br />
Tenda (Pinsec) à la Tsarva (Grimentz),<br />
la rive gauche anniviarde était, ce soirlà,<br />
toute proprette pour accueillir les<br />
estivants.<br />
Petit survol par sondage (merci à<br />
tous mes informateurs!) et non<br />
exhaustif des corvées:<br />
La SD d’Ayer (Mottec, Ayer, Mission,<br />
Cuimey, La Combaz, Les Morands)<br />
n’organise cette année pas de journée<br />
des bénévoles mais a consacré celle<br />
de l’année dernière au patrimoine<br />
pour l’entretien des musées. Elle gère<br />
selon les besoins. Elle garde un lien<br />
étroit avec la commune pour les communications<br />
relatives à l’entretien des<br />
chemins.<br />
La société de Zinal (1571) est un<br />
consortage de plus de 80 propriétaires<br />
fonciers, qui assurait la gestion<br />
communautaire des biens (parcours<br />
ou pâturages communs, chaux, forêt,<br />
chemins, bisses, fontaines,…) et des<br />
bêtes. La chapelle et l’hôtel-restaurant<br />
le Trift lui appartiennent. La journée<br />
des Viés (chemins) a lieu le premier<br />
samedi après le premier dimanche de<br />
juin.<br />
La société du village, la première fondée<br />
dans la vallée, était aussi sur le<br />
pont ce samedi pour s’occuper de ses<br />
biens comme de la place de pic-nic,<br />
sous la direction de ses 3 chefs.<br />
La journée de Vissoie s’est déroulée<br />
le 28 avril pour préparer le village au<br />
festival des fanfares. Comme les autres<br />
SD, elle s’occupait des chemins, bancs,<br />
fleurs, repris par la commune. Elle gère<br />
le couvert de la place de fête et projette<br />
de remonter le moulin sis à côté<br />
du torrent de Prapane avant la réfection<br />
de son tracé.<br />
Fang réunit à mi-mai les gens de sa<br />
société, des indigènes, comme ceux<br />
de l’extérieur mais originaires des<br />
lieux. Ils bichonnent les alentours des<br />
villages et leurs valeurs (moulin, chapelle,<br />
four, place de fête).<br />
Les sociétés des villages de Chandolin<br />
et Pinsec organisent toutes deux leurs<br />
journées du bois en automne pour<br />
alimenter le four banal, ainsi qu’une<br />
seconde ou une autre selon les besoins<br />
au printemps.<br />
A Vercorin… c’est aux Ziettes que notre<br />
consortage de propriétaires, des Anniviards<br />
pour la majorité, s’est retrouvé<br />
pour construire un bassin ou déterrer<br />
un robinet qui a mal passé l’hiver, à<br />
part l’entretien des chemins.<br />
Au sein des bourgeoisies d’Anniviers,<br />
les vignolages sont toujours de coutume.<br />
Chacune d’elle possède sa vigne<br />
« dans la grande vallée ». Ces journées<br />
ont généralement lieu en mars pour la<br />
taille, il y en a même deux pour St-Luc.<br />
Elles regroupent des bourgeois d’ici ou<br />
www.sivacolor.ch<br />
19<br />
d’ailleurs très enclins à faire perdurer<br />
les traditions et sont, comme dans le<br />
temps, toujours rythmées par les fifres<br />
et tambours pour l’occasion.<br />
Galerie-photos sur www.limmoblog.ch<br />
en date du 3 juin <strong>2012</strong>.<br />
ST-Luc<br />
Nicole Salamin<br />
Azimut<br />
Pub 027 475 33 95
© Nicole Salamin<br />
la tête daNS leS NuaGeS (2)<br />
Simon fait la pluie, Paulon la neige<br />
et le 4 Saisons d’Anniviers votre<br />
soleil. Nous les avions rencontrés<br />
dans notre édition d’avril.<br />
Pour les instituts qui les utilise, SLF<br />
(www.slf.ch) pour la neige et les avalanches<br />
du côté de Paulon, Météosuisse<br />
(www.meteosuisse.ch) pour les<br />
précipitations de Simon, ces observateurs<br />
sont une aubaine! Il devient de<br />
plus en plus difficile de trouver des<br />
personnes désireuses de participer à<br />
de tels projets car cela exige rigueur<br />
et discipline. Du coup, les stations de<br />
contrôle s’automatisent, mais ce qui<br />
doit être fiable nécessite un investissement<br />
certain. Ces machines fournissent<br />
des données rapides par liaison<br />
radio. Elles aident à prendre des dispositions<br />
plus accentuées sur une vallée<br />
en cas d’alerte. A cela s’ajoutent les<br />
radars pluviométriques qui fournissent<br />
des renseignements complémentaires.<br />
Ils permettent de localiser les précipitations,<br />
mais pas leur intensité. Ils sont<br />
aussi soumis, selon leur emplacement<br />
dans le relief, à des zones d’ombres<br />
potentielles.<br />
Les points d’observation ne sont pas<br />
répartis de façon uniforme sur le territoire<br />
de notre pays. Chez Météosuisse,<br />
des raisons historiques définissent<br />
l’emplacement des instruments de<br />
mesure. Les régions bâloise ou argovienne,<br />
celles des EPF et du Jura sont<br />
très actives dans ce type de recherche<br />
depuis 3 ou 4 unités de temps (1<br />
unité = 30 ans). C’est pourquoi elles<br />
sont quadrillées de « points de mesure »<br />
depuis plus d’un siècle. Du côté de la<br />
SLF à Davos, on dénombre pas moins<br />
d’une cinquantaine d’observateurs. A<br />
part celui de Brienz, situé à 600 m,<br />
la plupart d’entre eux se trouve entre<br />
1400 et 1600 m d’altitude.<br />
Les sondes automatiques sont situées<br />
à plus haute altitude. En Anniviers, ce<br />
sont celles de Tracuit, 2’590 m, Sorebois,<br />
2’896 m, Orzival, 2’630 m. La<br />
sonde de Sorebois est un anémomètre,<br />
tandis que les 2 autres mesurent hauteur<br />
de neige, vent, humidité et températures<br />
(air + neige).<br />
Toutes ces analyses permettent d’offrir<br />
une foule de prestations dont la plus<br />
connue est le bulletin d’avalanches<br />
diffusé deux fois par jour en hiver<br />
pour les Alpes et dont l’échelle sur 5<br />
a été définie en 1993. Dans un autre<br />
registre, elles participent même à l’élaboration<br />
de meilleures crèmes glacées<br />
par l’étude des cristaux!<br />
Comment tirer les grandes lignes de la<br />
récolte de données minutieuse de nos<br />
20<br />
observateurs à travers les années? Les<br />
dictons météorologiques se vérifientils?<br />
Une médiane des précipitations en<br />
mm et du nombre de jours de pluie par<br />
mois [(mm + jrs) / 2] permet d’établir<br />
une échelle pour notre contrée qui<br />
donne les mois de juin et août suivis<br />
de <strong>juillet</strong> les plus humides - risqué<br />
pour l’inalpe, les foins et les manifestations<br />
de plein air, usuelles durant « la<br />
belle saison ». A l’autre extrémité, le<br />
mois de novembre précédé de ...? *<br />
Le mois de novembre écoulé confirme<br />
ces dires. Février a surpris les météorologues<br />
par sa sécheresse dans le<br />
Valais central, et Christophe Salamin<br />
de Météosuisse valide les observations<br />
des carnets de Lucien Epiney<br />
(4 Saisons d’Avril): mars est souvent<br />
ensoleillé, <strong>2012</strong> a d’ailleurs battu les<br />
records avec 260 heures, dû à des<br />
situations de plus en plus fréquentes<br />
de blocage « qui voient alterner de longues<br />
périodes de beau temps avec de<br />
longues périodes de temps perturbé ».<br />
Reste à savoir si cela se confirmera<br />
dans la durée. A l’opposé, toujours<br />
en Anniviers, le mois d’août 2007<br />
fut de loin le plus arrosé: 235,7 mm!<br />
pour « seulement » 182,5 mm d’eau en<br />
décembre dernier juste derrière, ce qui<br />
«LE BOUQUETIN» GRIMENTZ<br />
• salle pour banquet<br />
(cuisine équipée en gestion libre)<br />
• salle de fête<br />
• possibilité de logement<br />
(maximum 110 places)<br />
• classe de montagne<br />
• mariage-fête de famille-anniversaire<br />
-communion-W-E entre amis<br />
(hors saison de ski)<br />
Renseignements: 003243803320
équivaut tout de même à une couche<br />
de neige de 222 cm…<br />
Les dictons météorologiques se vérifient-ils<br />
sous l’angle scientifique du<br />
ciel?<br />
Ils se classent en différentes catégories<br />
selon qu’ils se basent sur des observations<br />
fondées (ex. rouge du matin…)<br />
ou non et qu’ils traitent d’un jour d’un<br />
calendrier, d’une fête mobile, d’un<br />
mois-saison-jour de semaine, période<br />
de l’année**. Ils traduisent surtout les<br />
préoccupations, à la limite entre le<br />
dicton climatique et agricole. Si « Mars<br />
aride, avril humide » s’avère correct<br />
cette année, ce n’est statistiquement<br />
pas prouvé.<br />
Que dire dès lors des Saints de Glace à<br />
l’heure du jardinage? Observation du<br />
temps ou croyance magico-religieuse?<br />
Ou que s’il pleut à la St-Médard, il<br />
pleuvra 40 jours plus tard? D’abord<br />
se rappeler que ces dictons existent<br />
depuis la nuit des temps, et que les<br />
calendriers ont changé pour n’être<br />
uniformisés dans le monde occidental<br />
qu’il y a tout juste un siècle. Une étude<br />
statistique prouve finalement que<br />
ceux qui prédisent le temps reposent<br />
plutôt sur des croyances, bien qu’ils<br />
soient partiellement liés à la perception<br />
du climat. Le gel, par exemple,<br />
est un phénomène très local, et une<br />
préoccupation, il est lié à une arrivée<br />
de masse d’air froid habituelle à fin<br />
mai. Les Saints de Glace ne sont donc<br />
dans les chiffres certes pas à prendre<br />
à la légère. Quant à St-Médard, ils lui<br />
donnent souvent tort.<br />
« Le vent d’avril n’a pas d’abri, pas plus<br />
que le pauvre d’ami ». Dans nos vallées<br />
alpines, le mois d’avril EST le plus venteux.<br />
Cela est scientifiquement prouvé<br />
par la station de Sierre.<br />
Alors, « Noël au balcon, Pâques au<br />
tison »? La température est souvent<br />
douce à Noël tandis que nous subissons<br />
les retours de froid à Pâques (à<br />
l’opposé des retours de chaleur durant<br />
l’été de la St-Martin), une saison mouvementée<br />
de transition qui suit celle<br />
de blocage de mars. « Même si le lien<br />
entre les deux événements ne se justifie<br />
pas, tous deux se produisent assez<br />
souvent pour que l’on puisse percevoir<br />
une relation de cause à effet dans ce<br />
qui n’est qu’une coïncidence ». En tout<br />
cas cette année, la neige était au rendez-vous<br />
pour recouvrir les oeufs. A la<br />
question de savoir si la lune joue aussi<br />
son rôle, Pâques étant fixé après la 4 e<br />
depuis Noël, la question sera peut-être<br />
un jour éclaircie…<br />
* Comment ranger, à votre avis, tous<br />
les mois du plus humide au plus sec<br />
pour notre vallée? Réponse sur www.<br />
limmoblog.ch le jeudi 19 <strong>juillet</strong> et sur<br />
21<br />
la page Facebook des 4 Saisons.<br />
** Source: Les Saints de glace, St-<br />
Médard et les autres… Martine Rebetez,<br />
Stratus, 1986<br />
Nicole Salamin<br />
NOUVEAU LOGO, NOUVEAUX LOCAUX<br />
3961 VISSOIE<br />
t. 027 475 32 70 - f. 027 475 32 32<br />
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Nouvelle adresse: Rte de Zinal 2<br />
t. 027 323 55 30 - f. 027 323 62 66<br />
www.constantinsa.ch
© Simone Salamin<br />
la NaturaliSatioN<br />
En 2006, il fallait encore acheter une<br />
bourgeoisie pour être naturalisé Suisse.<br />
Au cours des années, cette étape a été<br />
franchie par plusieurs familles vivant<br />
depuis longtemps dans le Val d’Anniviers.<br />
Ainsi pour la famille Chailley à St-Luc.<br />
Les parents, français tous les deux,<br />
sont venus travailler ici pour expérimenter<br />
une saison d’hiver, comme tant<br />
d’autres. Avec cette différence qu’eux<br />
ne sont jamais repartis. C’est donc bien<br />
ici qu’ils se sont connus et cette rencontre<br />
a donné naissance à une famille<br />
de 3 enfants.<br />
En grandissant, les enfants nés ici prenaient<br />
conscience qu’ils n’étaient pas<br />
Suisses et ne comprenaient pas pourquoi.<br />
Ce questionnement a poussé la<br />
famille à en débattre, et c’est tout<br />
naturellement que la décision de se<br />
lancer dans les démarches nécessaires<br />
à la naturalisation a été prise.<br />
Selon Benoît (bientôt 18 ans), ces discussions<br />
n’ont pas pris beaucoup de<br />
temps car ce processus leur a paru<br />
naturel, dans l’ordre des choses. Les<br />
enfants se sont dits que c’est ici qu’ils<br />
mèneraient leur formation à terme<br />
et, probablement, que leur futur se<br />
construirait également dans ce pays.<br />
La famille a demandé à acheter la<br />
bourgeoisie de St-Luc afin d’acquérir le<br />
droit de citoyenneté, comme d’autres<br />
familles domiciliées au village. La<br />
bourgeoisie a consenti un prix d’achat<br />
familial avantageux pour les accueillir<br />
au sein de notre communauté.<br />
Benoît se souvient d’avoir participé à<br />
la cérémonie d’assermentation présidée<br />
par le conseiller d’état de l’époque,<br />
M. Fournier ; il en a gardé un bon souvenir,<br />
c’était très sympathique. « Dans<br />
la salle » dit-il, « il y avait plein de gens<br />
22<br />
de toutes couleurs, mes parents ont<br />
discuté avec d’autres personnes qui<br />
vivaient ce moment solennel et émouvant<br />
comme nous, mais moi non, car<br />
j’étais préoccupé par le fromage de<br />
l’apéro ! ».<br />
Ensuite la famille a encore fêté dignement<br />
l’événement dans un restaurant.<br />
Benoît dit avoir vécu cela « comme un<br />
passage de la vie, une étape normale<br />
en quelque sorte ».<br />
Merci à lui, à sa famille et à tous ceux<br />
qui ont choisi notre bel Anniviers pour<br />
partager le futur avec nous autres, les<br />
Anniviards de souche.<br />
www.becsdebosson.ch<br />
Simone Salamin
LE SURVOL DE LA LEGISLATURE<br />
Anniv’ info<br />
Juillet <strong>2012</strong><br />
Numéro 09<br />
LEGISLATURE 2009-<strong>2012</strong><br />
Dresser un bilan de législature relève de la gageure.<br />
Un tel exercice peut, en effet, soit paraître prétentieux ou soit être considéré à l’aune de la<br />
subjectivité.<br />
S’agissant d’une nouvelle commune, nous savons pouvoir compter sur la compréhension du<br />
citoyen.<br />
1. Au niveau du Conseil municipal<br />
Un groupe soudé a permis d’éviter l’émergence de l’esprit de clocher et d’aborder, en toute<br />
objectivité et transparence, même les questions qui peuvent fâcher (95 % des quelques 50<br />
procédures ont été réglées). Cette ambiance ne s’est jamais démentie depuis la répartition des<br />
dicastères, la désignation des cadres, la conclusion des divers contrats d’assurances, la<br />
composition des commissions, l’acquisition de matériel, l’harmonisation des taxes, des<br />
émoluments, le salaire du personnel, la priorisation des travaux, l’établissement des budgets,<br />
l’adoption des règlements communaux (sur l’aide à la famille, l’aide au logement, le règlement<br />
de police, les taxes sur l’eau, l’égout et les ordures, la promotion touristique, les taxes de<br />
séjour, etc…), l’adjudication des travaux pour plus de 20 millions au niveau des seuls<br />
investissements, les autorisations de bâtir dont le nombre dépasse 700, les achats, ventes et<br />
locations de terrains, etc…<br />
2. Au niveau touristique<br />
Nous avons élaboré un nouveau concept s’articulant sur les innovations suivantes :<br />
�� Anniviers Tourisme (AT) a remplacé Sierre-Anniviers-Tourisme, dont la voilure a été<br />
réduite avec pour mandat de vendre à l’extérieur les produits confectionnés par AT.<br />
�� AT est devenue l’entité opérationnelle chargée de gérer le tourisme en Anniviers,<br />
d’assurer les liens entre tous ses acteurs, de gérer les offices de tourisme et le personnel,<br />
d’assurer le marketing interne, d’harmoniser les prospectus.<br />
�� Les offices de tourisme doivent se consacrer à l’accueil, l’animation et l’information.<br />
�� Les Sociétés de développement doivent assurer<br />
l’animation locale.<br />
DANS CE NUMÉRO<br />
Le survol de la législature 1<br />
2<br />
3<br />
Demande d’autorisation d’exploiter 4<br />
Subventionnement des traitements dentaires 4<br />
23<br />
Photos © : Sierre Anniviers Tourisme
�� �� La <strong>Commune</strong> La <strong>Commune</strong> s’est s’est investie investie dans dans le tourisme le tourisme de manière de manière prépondérante en reprenant en reprenant<br />
l’entretien l’entretien du réseau du réseau pédestre, pédestre, l’exploitation l’exploitation des équipements des équipements sportifs sportifs et des et places des places de de<br />
jeux, jeux, et en et participant en participant au financement au financement des remontées des remontées mécaniques mécaniques à travers à travers les crédits les crédits<br />
bancaires, bancaires, les cautionnements les cautionnements ou la ou souscription la souscription du capital-actions.<br />
du capital-actions.<br />
Dans Dans ce contexte, ce contexte, il a fallu il a désenchevêtrer fallu désenchevêtrer les tâches les tâches entre entre la <strong>Commune</strong>, la <strong>Commune</strong>, les Bourgeoisies, les Bourgeoisies, les les<br />
paroisses, paroisses, les remontées les remontées mécaniques, mécaniques, les Consortages, les Consortages, les Sociétés les Sociétés de développement de développement et de et de<br />
village village ou les ou privés. les privés.<br />
Anniviers Anniviers Liberté Liberté devrait devrait relancer relancer le tourisme le tourisme d’été d’été grâce grâce aux prestations aux prestations gratuites gratuites octroyées, octroyées,<br />
en particulier, en particulier, aux contributeurs aux contributeurs de taxes de taxes de séjour de séjour (bus (bus gratuit gratuit et remontées et remontées mécaniques mécaniques<br />
gratuites gratuites l’été). l’été).<br />
3. 3. Au niveau Au niveau de la de politique la politique sociale sociale<br />
LE SURVOL LE SURVOL DE LA DE LEGISLATURE LA LEGISLATURE (SUITE)<br />
(SUITE)<br />
Nous Nous allouons allouons une aide une à aide la famille à la famille (Fr. 500.- (Fr. 500.- par enfant), par enfant), un abonnement un abonnement de ski de gratuit, ski gratuit, une une<br />
aide au aide logement au logement (intérêt (intérêt 1er rang 1er pendant rang pendant 5 ans 5 sur ans 100'000.- sur 100'000.- voire voire 200'000.- 200'000.- à l’intérieur à l’intérieur du du<br />
village). village).<br />
Les soins Les soins dentaires dentaires sont pris sont en pris charge en charge à hauteur à hauteur de 25 de %. 25 %.<br />
Les repas Les repas au Centre au Centre scolaire scolaire et à la et crèche à la crèche sont facturés sont facturés à un prix à un favorable. prix favorable.<br />
4. 4. Au niveau Au niveau financier financier<br />
Nous Nous avons avons réduit réduit la dette la dette bancaire bancaire de 1 million, de 1 million, augmenté augmenté la marge la marge d’autofinancement de 3.4 de 3.4<br />
à 5.4 à millions. 5.4 millions. Nous Nous avons avons négocié négocié des taux des d’intérêts taux d’intérêts sur 15 sur ans 15 à ans moins à moins de 2 %. de 2 %.<br />
5. 5. Au niveau Au niveau énergétique énergétique<br />
En résiliant En résiliant le contrat le contrat avec Alpiq, avec Alpiq, qui a qui reçu a parallèlement reçu parallèlement le contrat le contrat d’approvisionnement du du<br />
district district de Sierre, de Sierre, nous nous aurons aurons gagné gagné plus de plus 15 de millions 15 millions d’ici 2016. d’ici 2016.<br />
Les études Les études de mini-hydrauliques de mini-hydrauliques sont quasi sont quasi terminées terminées avec avec les jaugeages les jaugeages connus. connus. Plusieurs Plusieurs<br />
projets projets sur rivière sur rivière et sur et l’eau sur l’eau potable potable seront seront mis à mis l’enquête, à l’enquête, le premier le premier Chandolin, Chandolin, Fang, Fang, en en<br />
septembre. septembre.<br />
Un règlement Un règlement sera présenté sera présenté en décembre en décembre en vue en d’encourager vue d’encourager les mesures les mesures d’isolation d’isolation : le : le<br />
solaire, solaire, la géothermie, la géothermie, le bois… le bois…<br />
6. 6. Au niveau Au niveau sécurité sécurité<br />
Nous Nous avons avons investi investi en priorité en priorité dans dans les digues les digues de protection de protection contre contre les avalanches, les avalanches, les laves les laves<br />
torrentielles, torrentielles, les débordements les débordements de ruisseaux de ruisseaux ou les ou chutes les chutes de pierres. de pierres.<br />
Le corps Le corps des sapeurs-pompiers des sapeurs-pompiers a été restructuré a été restructuré et renforcé. et renforcé.<br />
Un concept Un concept d’intervention en cas en de cas catastrophe de catastrophe a été mis a été en mis place. en place.<br />
La carte La carte de dangers de dangers n’a suscité n’a suscité qu’une qu’une seule seule opposition opposition lors de lors sa de mise sa à mise l’enquête. à l’enquête.<br />
24
7. Au niveau agricole<br />
Nous avons adopté un concept de planification agricole et de développement rural. Nous<br />
allouons un soutien marqué à ce secteur au niveau du prix du lait (15 cts/litre, par UGB Fr. 100.<br />
-), pour le nivellement des terres, pour compenser des réductions de subventions, pour les<br />
alpages, les accès, l’irrigation, etc…<br />
8. En matière d’investissements<br />
Nous avons respecté les engagements des anciennes communes en fonction de l’urgence, des<br />
priorités, du rapport coût/efficacité.<br />
Sont en cours de réalisation ou achevés, la piscine de Zinal, l’école de Grimentz, la rénovation<br />
du Centre scolaire, la place de St-Luc, la patinoire de Vissoie, le bisse de Grimentz-St-Jean,<br />
l’espace loisirs et détente de l’ilot Bosquet, le musée de la faune à Chandolin, les vestiaires du<br />
FC, le téléphérique Grimentz-Zinal, le bisse des Sarrasins, l’Arche de St-Jean, l’accès au site de<br />
Beauregard, la Tour d’Anniviers, des sentiers pédestres, etc…<br />
9. Au niveau des perspectives<br />
Sont prévus notamment le centre multifonctionnel pour la voirie, Siesa, le Canton, Gougra….<br />
L’agrandissement du Centre scolaire (UAPE, Crèche) avec un chauffage à bois à distance, la<br />
réalisation de l’espace détente et loisirs à Grimentz, la déchetterie de St-Luc, l’adoption du plan<br />
d’aménagement du territoire, l’Arche de St-Jean, l’étude du Centre médical, une maison<br />
d’accueil pour les aînés, la continuation du réseau pédestre et des bisses, la création de lits<br />
commerciaux en partenariats…<br />
En d’autres termes, le nouveau Conseil municipal devra faire des choix dans les<br />
investissements, même si la situation financière est très bonne avec une fortune de plus de<br />
Fr. 3000.- par habitant. En effet, des décisions fédérales pourraient nous amener à gérer pour<br />
la première fois la décroissance. Mais le temps n’est pas aux lamentations, mais dans la foi en<br />
notre avenir qui sera celui que nous ferons. Et cela commence par l’accueil de ceux qui ont le<br />
droit de voter différemment et qui sont nos hôtes et nos clients.<br />
Avec mon cordial message.<br />
Simon Epiney, Président<br />
LE SURVOL DE LA LEGISLATURE (SUITE ET FIN)<br />
25
DEMANDE PONCTUELLE D’AUTORISATION D’EXPLOITER<br />
Nous avons constaté à plusieurs reprises, que lors de manifestations, certaines sociétés oublient de faire une<br />
demande ponctuelle d’autorisation d’exploiter pour la tenue d’un bar ou d’une cantine, auprès de la <strong>Commune</strong>.<br />
Or, l’offre occasionnelle de mets et de boissons est soumise à autorisation.<br />
Dès lors, nous profitons de vous rappeler la marche à suivre :<br />
�� Remplir et signer le formulaire de demande d’autorisation, que vous retrouvez<br />
sur notre site Internet www.anniviers.org (rubrique « Formulaires », puis<br />
« Buvette/cantine » : « demande ponctuelle d’autorisation d’exploiter ») ou à<br />
réclamer auprès de notre administration (027/476.15.00).<br />
�� S’acquitter de Fr. 50.00.<br />
�� Garder l’autorisation durant la soirée en cas de contrôle de police.<br />
De plus, nous vous rendons attentifs à l’état d’ivresse constaté sur des mineurs, lors de<br />
ces fêtes.<br />
Le Conseil municipal conscient et soucieux de la propagation de ce phénomène,<br />
souhaite que les sociétés ou personnes organisatrices, soient vigilants à ne pas<br />
vendre d’alcool aux mineurs.<br />
Une affiche sur le « rappel des dispositions légales en la matière », est d’ailleurs<br />
remise par l’administration communale lors de la délivrance de<br />
l’autorisation ponctuelle d’exploiter.<br />
SUBVENTIONNEMENT DES TRAITEMENTS DENTAIRES SCOLAIRES DES LE 01.01.<strong>2012</strong><br />
Aucun changement n’intervient concernant : > le montant des subventions versées<br />
> les limites de subventionnement<br />
> le droit aux subventions<br />
En <strong>2012</strong>, comme auparavant, les parents recevront les mêmes subventions, aux<br />
mêmes conditions.<br />
Seul le financement du subventionnement est concerné par la modification pour l’instant et<br />
ce jusqu’au 31.12.<strong>2012</strong> (« les traitements dentaires scolaires sont subventionnés exclusivement<br />
par les <strong>Commune</strong>s dès le 01.01.<strong>2012</strong>, tout en maintenant toutes les conditions existantes pour le<br />
L’ordonnance sur la promotion de la santé et la prévention des maladies et des accidents du<br />
4 mars 2009 a été modifiée dans ce sens le 21 décembre 2011.<br />
Les factures adressées par l’Association aux parents, dès le 1er janvier <strong>2012</strong>, comportent un<br />
nouveau libellé pour le calcul des subventions (sous le libellé « Franchise »), à savoir :<br />
> Subvention selon RPT<br />
> Subvention communale<br />
Association Valaisanne pour la prophylaxie et les soins<br />
dentaires à la jeunesse<br />
26
le Petite éCole de GrimeNtz…<br />
Le 26 août 1982… Olivier Salamin, Thierry Rouvinez, Vincent Massy, Jérôme Salamin, Thierry Salamin,<br />
Vinciane Rion, Virginie Salamin et Yann Jacot.<br />
Le 29 juin <strong>2012</strong>…Yanis Rion, Lola Waltregny, Johann Lebet, Nalame Monard, Ignatius McTighe, Noélie Massy, Timothé Vouillamoz et Ilan Ménard.<br />
Le 29 juin prochain, les enfants de 4 à<br />
6 ans de Grimentz et de Zinal seront<br />
comme tous les autres écoliers… en<br />
congé d’été !<br />
La petite école qui les accueillait prendra<br />
elle aussi des vacances, après avoir<br />
reçu entre ses murs durant 30 années,<br />
presque 200 petites têtes blondes et<br />
moins blondes…<br />
En 1982, un 26 août bien ensoleillé,<br />
c’était la première rentrée. Une salle de<br />
classe a été aménagée dans le salon<br />
de Mr le Curé, et la première maîtresse<br />
était Mlle Ariane Duc. Il y avait<br />
8 élèves…3 de 2ème enfantine « les<br />
grands » et 5 de 1ère enfantine, « les<br />
petits ».<br />
En 1986, des travaux furent entrepris<br />
au rez-de-chaussée de la Cure et à la<br />
fin de l’été, 15 élèves ont pu colorier<br />
leur premier dessin, bien assis sur leur<br />
nouvelle petite chaise en bois.<br />
7 enseignantes ont initié tous ces<br />
bambins à la Grande Ecole…Ariane<br />
Bagnoud-Duc, Christine Coquoz-Zufferey,<br />
Adrienne Rey-Crettaz, Nicole<br />
Zuber-Zufferey, Florence Glassier, Florence<br />
Constantin et Virginie Salamin<br />
Massy.<br />
En <strong>2012</strong>, la petite école du village fermera<br />
ses portes pour quelques temps<br />
sûrement… et comme un clin d’œil au<br />
passé, ce seront 8 élèves… 3 de 2ème<br />
enfantine « les grands » et 5 de 1ère<br />
enfantine… « les petits », qui tourneront<br />
la clé et s’en iront à Vissoie pour… étudier.<br />
Et un jour, ne sait-on jamais, ennuyée<br />
de tout ce silence, la petite école<br />
ouvrira à nouveau ses portes et les<br />
rires des enfants résonneront encore<br />
pour de longues années.<br />
27<br />
Ma petite école…<br />
Mon école est pleine d’images,<br />
Pleine de fleurs et de bricos.<br />
Mon école est pleine de mots<br />
Que l’on voit s’échapper des pages.<br />
Pleine d’avions, de paysages,<br />
De trains qui glissent au loin<br />
Où nous attendent les visages<br />
Des amis qu’on connaît bien.<br />
Mon école est pleine de lettres,<br />
Pleine de chiffres qui s’en vont<br />
Qui grimpent du plancher au plafond<br />
Et qui s’envolent par les fenêtres.<br />
Mon école est pleine de problèmes<br />
Gentils ou coquins quelque fois<br />
De chansons, de poèmes<br />
Dont on aime la jolie voix.<br />
Pleine de rêves et de pensées<br />
Pleine de souvenirs et de secrets<br />
Pleine d’amour et d’amitié<br />
Une petite école qu’on n’oubliera<br />
jamais !!!<br />
D’après le Poème de Pierre Gamarra<br />
(1919-2009)<br />
Petit poème récité par les enfants lors<br />
de la dernière cérémonie des diplômes<br />
de l’école enfantine, le 22 juin…<br />
Le saviez-vous ?<br />
Virginie Salamin-Massy<br />
• Entre 1831 et 1947, la salle de classe<br />
actuelle servait d’école aux petits grimentzards…<br />
• Elle fut ensuite déplacée au Chalet<br />
Ecole près de la salle polyvalente et<br />
accueillit des élèves de tous les degrés<br />
entre 1947 et 1972.<br />
• Cette année-là, le Centre Scolaire<br />
d’Anniviers fut construit … et tous les<br />
enfants de la Vallée s’y rendirent.<br />
•10 ans plus tard, en 1982, l’école<br />
enfantine de Grimentz fut créée afin<br />
d’éviter aux tout petits de trop longs<br />
trajets.<br />
Ah ! Toute une histoire, cette école !!!
itiNéraire SaNté PaS à PaS…<br />
Comment est née l’idée d’itinéraire<br />
Santé ?<br />
Itinéraire Santé est né d’une alliance<br />
entre le chemin et la santé.<br />
Depuis toujours, j’aime les chemins,<br />
surtout ceux dont on ne sait pas où<br />
ils mènent.<br />
En 1966, alors âgée de 18 ans, j’ai<br />
entrepris, à Grenoble, des études de<br />
géographie.<br />
Passionnée par les reliefs et les cartes,<br />
j’aimais arpenter le monde et plus spécialement<br />
celui des montagnes.<br />
Et puis, coup de tête, j’ai bifurqué vers<br />
les études de médecine.<br />
Certainement pas génétiquement programmée<br />
pour la médecine conventionnelle,<br />
là non plus je n’ai pas réussi<br />
à suivre les sentiers battus.<br />
L’idée d’Itinéraire Santé remonte probablement<br />
au jour où Mme Dubois-<br />
Dutoit* est venue frapper à la porte<br />
du cabinet médical de Vissoie que j’ai<br />
ouvert en 1976 avec Urs Wiget.<br />
C’était il y a plus de 30 ans.<br />
Dans l’espace discret de la consultation<br />
médicale, nous discutions âprement<br />
de l’opportunité de prescrire un<br />
coupe-faim, pour son problème récurrent<br />
de surpoids, sourdes toutes 2 aux<br />
arguments de l’une et de l’autre.<br />
Comme je lui brossais le sombre<br />
tableau des effets secondaires de ces<br />
miraculeuses pilules, elle m’interpellait<br />
sur l’impuissance de la médecine à la<br />
débarrasser de sa surcharge pondérale.<br />
Eh oui, il faut l’avouer, la médecine ne<br />
peut pas TOUT. Si elle s’avère une ressource<br />
précieuse pour les cas aigus, un<br />
bon nombre de problèmes de santé au<br />
long cours requiert le secours de ressources<br />
extérieures au monde médical.<br />
C’est ainsi que je suis sortie du cabinet<br />
médical convaincue que nous pouvions,<br />
Mme Dubois-Dutoit* et moi,<br />
élargir la discussion en déambulant<br />
sur les chemins de montagne qui commencent<br />
au seuil de nos maisons.<br />
Marcher sur les sentiers faisait du<br />
bien au corps et à l’esprit, en plus de<br />
ne coûter qu’un effort physique, tout<br />
compte fait plaisant.<br />
Sensible au fait que la nature nous<br />
offrait un espace de liberté digne<br />
de figurer parmi ces ressources hors<br />
champ médical, Madame Dubois-<br />
Dutoit* prit conscience de sa capacité<br />
à influencer les écarts capricieux de<br />
son poids, et au-delà, la qualité de sa<br />
vie.<br />
Florentin 2006<br />
Longtemps principal moyen de déplacement,<br />
la marche était tombée en<br />
disgrâce à l’arrivée des progrès technologiques.<br />
La sédentarité qui suivit, devint ellemême<br />
un facteur de risque pour la<br />
santé.<br />
Quand je commençai à repenser<br />
sérieusement le plaisir de marcher<br />
comme moyen d’agir sur la santé, il<br />
était encore trop tôt pour qu’il soit<br />
reconnu comme une activité de santé<br />
valable.<br />
Au début des années 90, on était seulement<br />
aux balbutiements d’un nouveau<br />
concept de santé.<br />
l’arrivée du concept de promotion de<br />
la santé<br />
En 1986 à Ottawa, la première conférence<br />
internationale de la promotion<br />
de la santé venait d’adopter une charte<br />
dans laquelle elle rappelait les conditions<br />
indispensables à la santé et fixait<br />
le but de la promotion de la santé :<br />
« Donner aux individus davantage de<br />
maîtrise de leur propre santé et davantage<br />
de moyens de l’améliorer ».<br />
Elle prônait une réorientation des services<br />
de santé : « Par-delà son mandat<br />
qui consiste à offrir des services<br />
28<br />
cliniques et curatifs, le secteur de la<br />
santé doit s’orienter de plus en plus<br />
dans le sens de la promotion de la<br />
santé ».<br />
En 1993, ce nouveau concept était<br />
déjà entendu par le centre scolaire<br />
d’Anniviers, toujours à l’avant-garde,<br />
mais apparemment pas par le service<br />
cantonal valaisan de la santé.<br />
En mai de cette année-là, les élèves<br />
du CO d’Anniviers organisèrent une<br />
« journée santé » si conviviale que des<br />
années plus tard un élève devenu<br />
adulte me la rappelait comme la « fête<br />
de la jeunesse ». Moi-même n’ai-je pas<br />
confié imprudemment sur canal 9 « Le<br />
thème de la santé est un prétexte.<br />
C’est surtout la façon dont chaque<br />
jeune a pu jouer un rôle, se sentir exister<br />
et reconnu par rapport au reste de<br />
la classe, à ses parents, au Val d’Anniviers,<br />
qui est important pour sa santé ».<br />
Cette conception de la santé et l’initiative<br />
entièrement bénévole qui la<br />
soutenait ne figurait pas au cahier des<br />
charges du médecin scolaire. L’événement<br />
n’eut-il pas l’heur de plaire au<br />
service cantonal valaisan de la santé?<br />
A la rentrée 1993-1994, je ne fus pas<br />
reconduite à cette fonction…<br />
Le décalage entre ma philosophie de<br />
santé et ce qui est attendu classiquement<br />
d’un médecin me prenait beaucoup<br />
d’énergie.<br />
« En 1996, je quitte, non sans tiraillements,<br />
ma pratique de médecin généraliste<br />
».<br />
l’école des accompagnateurs en<br />
montagne de St-jean, anniviers<br />
Cette même année 1996, avec la création<br />
de la formation des accompagnateurs<br />
en montagne de St-Jean, je<br />
fais de la marche accompagnée sur les<br />
sentiers, mon activité de prédilection.<br />
Pourquoi pas une formation orientée<br />
tourisme pour ouvrir discrètement des<br />
portes à la promotion de la santé ?<br />
Une actualité récente pourrait inciter<br />
à inverser les rôles…
Pourquoi pas des formations orientées<br />
promotion de la santé pour faire vivre<br />
le tourisme ?<br />
15 ans après l’ouverture de l’école,<br />
Romaine Lehmann, jeune accompagnatrice<br />
en montagne de St-Jean, a<br />
choisi « la montagne guérison » comme<br />
thème de mémoire, sous la direction<br />
de Bernard Crettaz. En novembre 2011,<br />
elle déclarait à Christian Dayer du<br />
Nouvelliste « L’action de l’école de St-<br />
Jean ne se résume pas à un rôle touristique,<br />
mais est liée à la promotion<br />
de la santé ».<br />
les étapes de la promotion de la santé<br />
en anniviers<br />
« Promotion de la santé », ce terme,<br />
longtemps incompris, est-il en train<br />
d’entrer dans le langage courant ?<br />
Notre président, Simon Epiney, a souligné<br />
son importance lors de la remise<br />
des distinctions culturelles et sportives<br />
le 3 mai dernier à Zinal.<br />
Anniviers, commune en santé, a déjà<br />
fait un joli bout de chemin pour<br />
conquérir les étoiles de la promotion<br />
de la santé, dont la première en juin<br />
2011.<br />
La promotion de la santé est un processus<br />
en pleine maturation.<br />
En mars 2010, à Sion Expo, Itinéraire<br />
Santé a profité de l’espace offert à<br />
la commune d’Anniviers pour soumettre<br />
à la réflexion de tous le vaste<br />
inventaire en ressources de santé des<br />
régions alpines.<br />
En septembre 2010 à Nottwil, la<br />
conférence suisse de santé publique<br />
consacrée à la problématique « santé<br />
et responsabilité sociale » insistait sur<br />
le rôle important des politiques en se<br />
référant principalement aux agglomérations<br />
urbaines.<br />
Itinéraire Santé a saisi l’opportunité<br />
pour relever la richesse en ressources<br />
de santé des communes de montagne<br />
et plus précisément le rôle qui pourrait<br />
être joué par une commune telle<br />
qu’Anniviers.<br />
« Comment mettre en valeur et rendre<br />
accessibles au plus grand nombre les<br />
ressources socio-écologiques d’Anni-<br />
viers reconnues comme déterminants<br />
de la santé? » est la question qu’a<br />
posée Itinéraire Santé à la conférence,<br />
en pariant sur les caractéristiques originales<br />
d’Anniviers :<br />
« Un esprit d’innovation communautaire<br />
lié à<br />
• Son relief montagneux<br />
• Sa culture nomade et la diversité de<br />
ses voies d’accès<br />
• Ses capacités d’adaptation et ses<br />
compétences sociales »<br />
” Qui désire prendre la<br />
responsabilité sociale de la santé? “<br />
Une question de la conférence suisse de santé publique 2010<br />
Anniviers 2010, commune alpine<br />
consciente de la richesse de<br />
ses ressources ET compétences de santé<br />
Une réponse plausible<br />
Extrait du guide d’introduction à l’évaluation d’impact sur la santé en Suisse GEIS (p.10 tableau 1)<br />
Les déterminants de la santé en 2010 selon :<br />
1 2 3<br />
Les données de<br />
la recherche<br />
¢ 10 à 15%<br />
¢ 20 à 25%<br />
¢ 45 à 50%<br />
¢ autre 20%<br />
La perception de<br />
la population suisse<br />
¢ 60 à 65%<br />
¢ 20%<br />
¢ 10%<br />
¢ autre 10%<br />
Poster Nottwil septembre 2010 Mali<br />
L’individu n’est pas seul responsable<br />
de sa santé, mais aussi son environnement<br />
familial, économique, architectural,<br />
naturel, socioculturel.<br />
En <strong>2012</strong>, mettre en valeur et faire<br />
fructifier les ressources de santé<br />
devient « tendance ».<br />
La commune d’Anniviers possède des<br />
ressources de santé considérables et<br />
elle peut se profiler avantageusement<br />
pour faire reconnaître ce qu’elle a fait<br />
et compte faire pour encore améliorer<br />
le milieu de vie de ses citoyens et de<br />
ses hôtes.<br />
Les 21 et 22 septembre à Meyrin,<br />
Itinéraire Santé est invité à présenter<br />
ses expériences consacrées aux<br />
démarches de santé communautaire,<br />
lors des 7èmes rencontres de l’institut<br />
Renaudot.<br />
Le titre de la rencontre:<br />
Nos lieux de vie, des espaces de santé ?<br />
29<br />
Estimation par Itinéraire Santé de la place,<br />
en Anniviers, des ressources déterminant<br />
la santé d’après le GEIS<br />
¢ 10 à 15%<br />
¢ 65 à 70%<br />
¢ autre 20%<br />
¢ Services du système de santé suisse ¢ Environnement ¢ Conditions socio-économiques ¢ Autre<br />
¢ Ressources socio-écologiques estimées en Anniviers<br />
” Mais comment mettre en<br />
valeur et rendre accessibles au<br />
plus grand nombre, les ressources<br />
socio-écologiques d’Anniviers<br />
qui déterminent la santé? “<br />
Itinéraire santé<br />
CMS de la région sierroise, UNIPOP, FDDM, HES, CM<br />
En pariant sur les caractéristiques originales d’Anniviers :<br />
Un esprit d’innovation communautaire lié à<br />
• Son relief montagneux<br />
• Sa culture nomade et la diversité de ses voies d’accès<br />
• Ses capacités d’adaptation et ses compétences sociales<br />
Pour créer en communauté alpine:<br />
Un espace itinérant d’écoute,<br />
d’accompagnement et de partage<br />
de compétences de santé, entre<br />
plaine et montagne<br />
ou quand les démarches communautaires<br />
s’invitent dans la construction<br />
des territoires.<br />
Itinéraire Santé est bien décidé à y<br />
exposer les expériences vécues en<br />
Anniviers qui lui ont permis d’évoluer,<br />
avec le soutien des collectivités, de la<br />
promotion de la santé vers la santé<br />
communautaire.<br />
introduction à la santé communautaire<br />
en anniviers<br />
1. En 2008, Mme Jaquier Delaloye,<br />
directrice à la HES de Sion, domaine<br />
santé et social, attestait des compétences<br />
sociales de la population<br />
d’Anniviers, au terme de la Formation<br />
Itinéraires Santé soutenue par Promotion<br />
Santé Suisse, tout en félicitant la<br />
population féminine, majoritairement<br />
représentée :<br />
« Les femmes qui recouvrent un rôle clé<br />
dans la communauté sont l’interface<br />
entre la famille et la société, et qu’on<br />
le veuille ou non, porteuses de cette<br />
responsabilité ».<br />
Depuis 2009, les actions d’Itinéraire<br />
Santé sont en grande partie soutenues<br />
par la Fondation Sana, en partenariat<br />
avec les communes, les écoles, des<br />
associations, des privés.<br />
2. En 2009, le premier forum de<br />
Tignousa a mis en lumière les capacités<br />
des personnes dites handicapées,<br />
plutôt que leurs incapacités<br />
3. En 2010, le forum de Vercorin a souligné<br />
les passerelles à construire entre<br />
personnes valides et personnes dites<br />
vulnérables<br />
4. En 2011, les ateliers « Rêve de mobilité<br />
» ont cherché à sensibiliser la population<br />
aux obstacles rencontrés par les<br />
personnes dites « à mobilité réduite ».<br />
« Tous en route vers une joyeuse connivence<br />
», c’est sous ce titre que France<br />
Massy a rédigé un article de 2 pages<br />
consacrées au 3ème atelier qui s’est<br />
déroulé en juin 2011 en Anniviers.<br />
On peut y découvrir « Après la balade,<br />
la partie de rafroball qui a permis aux<br />
valides de mesurer leurs limites sur<br />
deux roues ».
Rafroball centre scolaire de Vissoie 13 juin 2011, Mali<br />
S’investir dans la santé communautaire<br />
implique la volonté et la mobilisation<br />
de tous les partenaires de la<br />
communauté et souvent on se retrouve<br />
bien seul avec ses utopies.<br />
Mais Itinéraire Santé, c’est aussi<br />
30<br />
prendre du temps pour l’accompagnement<br />
individuel de personnes aux<br />
questionnements problématiques.<br />
Marcher sur le chemin redevient alors<br />
un moment privilégié de confidentialité<br />
et s’il peut amener quelqu’apaisement<br />
aux personnes que j’accompagne,<br />
c’est souvent aussi la réciproque qui<br />
est vraie.<br />
Entendre et être écouté est un acte<br />
de confiance mutuelle qui renforce<br />
l’estime de soi.<br />
« On n’est pas écouté », « On n’est pas<br />
entendu » entend-on bien souvent.<br />
Comment se faire entendre ? Avezvous<br />
une idée ?<br />
Y réfléchir pour un prochain forum ?<br />
Pourquoi pas en automne, après la<br />
fébrilité de l’été?<br />
N’hésitez pas à me faire part de vos<br />
suggestions.<br />
Itinéraire Santé<br />
Madeleine Wiget Daly<br />
Mai <strong>2012</strong><br />
*nom fictif
le CoSmoS eSt daNS le Pré<br />
Une météorite est tombée au pied du Touno...<br />
Dans le cadre du Festival<br />
Astronomique de l’OFXB<br />
et de la Fête de l’Eté <strong>2012</strong> de St-Luc.<br />
le Cosmos est dans le pré<br />
Pièce de théâtre astrocomique en<br />
création<br />
de Georges MEYNET et Javier GARCIA<br />
NOMBELA<br />
mise en scène de Cédric JOSSEN<br />
jouée par les Compagnons<br />
de la Navizence.<br />
Dans le cadre du Festival<br />
Astronomique de l’OFXB<br />
et de la Fête de l’Eté <strong>2012</strong> de St-Luc<br />
samedi 28 <strong>juillet</strong> à 20h30<br />
dimanche 29 <strong>juillet</strong> à 20h30<br />
vendredi 3 août à 18h00<br />
sous tente près de l’Hôtel du Cervin à<br />
St-Luc<br />
Billets sur réservation<br />
à l’Office du Tourisme de St-Luc au<br />
027 476 17 10<br />
Possibilité de combiner buffet et<br />
spectacle les 28 et 29 <strong>juillet</strong><br />
Intrigue<br />
Tout est calme en ce début d’été au<br />
gîte du Touno... trop calme ! Adélaïde,<br />
Anniviarde enjouée et vive, la propriétaire<br />
du gîte, reçoit sa première et<br />
seule cliente de la saison. Son mari,<br />
Melrose, ancien trader de Londres<br />
reconverti dans le coaching de vaches<br />
pour combats de reine, bichonne sa<br />
favorite, Catherine, qu’il rêve de voir<br />
sur le podium du concours cantonal.<br />
Clovis, leur fils, n’en a que pour les<br />
poètes et la littérature. Sa passion a<br />
du mal à se frayer un chemin entre<br />
l’accueil des touristes et le soin des<br />
bovins.<br />
le PlaNet CaBaret ShoW<br />
le Planet Cabaret Show<br />
Spectacle musical planétaire<br />
et planant<br />
Conçu, écrit et réalisé<br />
par Robert Jaffray<br />
Interprété par de nombreux musiciens,<br />
chanteurs et comédiens<br />
vendredi 3 août à 21h<br />
samedi 4 août à 21h<br />
dimanche 5 août à 21h<br />
salle polyvalente de St-Luc<br />
31<br />
Mais voilà que la quiétude du lieu<br />
va être bouleversée par une irruption<br />
impromptue du Cosmos ! Les fragments<br />
d’une grosse météorite, brisée<br />
lors de son entrée dans l’atmosphère<br />
de la Terre, créent deux énormes cratères<br />
dans les alpages du Touno ! Un<br />
des cratères se trouve sur la propriété<br />
d’Edmond, le président du village, personnage<br />
haut en couleur et au verbe<br />
truculent. L’autre cratère orne maintenant<br />
l’alpage de Madame La Caille,<br />
PDG des TVA, Téleskis du Val d’Anniviers,<br />
candidate aux prochaines élections<br />
communales contre Edmond.<br />
Elle non plus n’a pas sa langue dans<br />
sa poche.<br />
Un combat des chefs s’amorce avec<br />
pour enjeu ce cadeau du ciel ! Cela va<br />
déchaîner les passions, réveiller les<br />
colères, et enflammer les imaginations.<br />
Mais voilà que la météorite cache une<br />
nouvelle surprise…<br />
Vous voulez en savoir plus? Alors<br />
réservez dès maintenant vos places<br />
pour venir assister au dénouement de<br />
l’intrigue.<br />
Pour en savoir plus : www.ofxb.ch<br />
Billets sur réservation<br />
à l’Office du Tourisme de St-Luc au<br />
027 476 17 10<br />
Au programme<br />
Jericho, Fly me to the Moon, Le Soleil<br />
et la Lune, Au Clair de la Lune,<br />
Blue Moon, La Lune est Morte, A<br />
Stairway to Paradise, Rock around the<br />
Sun, Dans l’Espace, Summertime, Dismoi<br />
Vénus, Vénus Callipyge, Jupiter<br />
& Junon, Saturne, La Mer, Il est Mort<br />
le Soleil, Over the Rainbow, Surprise !,<br />
What a Wonderful World<br />
Pour en savoir plus : www.ofxb.ch
a miSSioN, l’aveNir reNd hommaGe à SoN PaSSé<br />
N’est-ce pas faire preuve d’une originalité<br />
toute particulière, pour un<br />
Ski-Club, que de fêter son anniversaire<br />
en plein été ?<br />
C’est précisément ce que va faire le<br />
Ski-Club L’Avenir de Mission, le 21<br />
<strong>juillet</strong> prochain.<br />
Ce jour-là, comme chaque année, le<br />
village de Mission fêtera Sainte Marie-<br />
Madeleine, sa patronne, suivant un<br />
programme devenu classique au fil des<br />
ans : messe à 10h, suivie de l’apéritif<br />
animé par les Fifres et Tambours et du<br />
repas en commun.<br />
C’est dans l’après-midi que l’habituelle<br />
« Madeleine » se transformera en une<br />
journée, puis une soirée, d’exception :<br />
d’entente avec la Société du Village,<br />
le Ski-Club célébrera alors ses 75 ans<br />
d’existence.<br />
Brève présentation du Ski-Club<br />
C’est en 1937 que quelques jeunes<br />
du village décident, à l’image de ce<br />
qui se faisait dans de nombreuses<br />
localités de notre pays, de créer une<br />
société de skieurs. Ils poursuivent les<br />
objectifs suivants : développer la résistance<br />
physique de la jeunesse par un<br />
mode de déplacement particulièrement<br />
adapté à un village de montagne, tout<br />
en encourageant la pratique du sport.<br />
La nouvelle société, baptisée Ski-Club<br />
L’Avenir, organisera aussi des colonnes<br />
de secours durant les rigoureux hivers<br />
anniviards.<br />
Les statuts d’origine indiquent que<br />
peuvent être membres actifs, outre les<br />
membres fondateurs, tous les jeunes<br />
hommes ayant atteint l’âge de 15 ans.<br />
Chaque membre actif qui ne possède<br />
plus les aptitudes nécessaires à la pratique<br />
du ski devient membre honoraire<br />
32<br />
et est exonéré des cotisations statutaires.<br />
Dès le début des années 60, les femmes<br />
et les enfants du village prennent une<br />
part assidue aux activités du club.<br />
De nouveaux statuts ont été proposés<br />
et acceptés lors de l’Assemblée générale<br />
de février <strong>2012</strong>.<br />
La société compte aujourd’hui plus<br />
de 120 membres actifs. Le secours en<br />
montagne a été abandonné depuis<br />
longtemps et les activités consistent<br />
essentiellement en des sorties à ski,<br />
des randonnées et un concours villageois.<br />
Une année sur deux, les membres du<br />
ski-club se retrouvent à Mission, au<br />
lieu-dit « les Tsamplans », pour participer<br />
à un concours villageois. Le matin,<br />
par patrouilles de trois, une soixantaine<br />
de concurrents se mesurent à<br />
l’épreuve du triathlon : course à pied,<br />
ski de fond et tir à la carabine. L’aprèsmidi<br />
tout le monde se rassemble sur<br />
les hauts de Mission pour disputer le<br />
célèbre « Critérium du Val d’Uccle ».<br />
L’engagement et la détermination des<br />
descendeurs sont inversement proportionnels<br />
aux enjeux de la course. Mais<br />
quelle joie, pour petits et grands, d’être<br />
le héros de sa catégorie !<br />
En fin de journée, l’Assemblée générale<br />
se tient au restaurant Cholaïc, suivie<br />
de la distribution des prix, du traditionnel<br />
repas et de la soirée récréative.<br />
L’année sans concours villageois est<br />
marquée par une sortie à ski dans une<br />
station hors du val d’Anniviers et une<br />
randonnée automnale.<br />
Les statuts de 1937 précisent que la<br />
société ne peut être dissoute tant que<br />
l’effectif sera de 5 membres au moins.<br />
Le seuil fatidique n’est pas près d’être<br />
atteint et le Ski-Club L’Avenir porte<br />
bien son nom, puisqu’à 75 ans il est<br />
plus vivant que jamais et qu’il participe<br />
activement à faire de Mission un<br />
village où il fait bon vivre.<br />
Les festivités<br />
Durant l’hiver, de nombreux documents<br />
(photos, diapositives, films) plus ou<br />
moins anciens, ont été rassemblés, puis
numérisés. Une sympathique rétrospective<br />
les présentera aux visiteurs<br />
dans l’ancienne école.<br />
Des skieurs en bois, créés pour l’occasion<br />
par la Corem, émailleront le village,<br />
évoquant le jubilaire du jour.<br />
A 16h les Corback’s lanceront la manifestation<br />
du 75ème anniversaire lors<br />
d’un défilé entraînant.<br />
3 caves, représentant la diversité des<br />
habitants de Mission, seront ouvertes :<br />
une proposant des bières, vins et<br />
autres spécialités portugaises, une<br />
autre permettant d’écouter un petit air<br />
d’accordéon un verre de « Montreux » à<br />
la main, la 3ème servant des vins bien<br />
de chez nous. Un bar brésilien et un<br />
bar pour jeunes, installé par la SDJA à<br />
la partchère (ancien parc à chèvre) du<br />
village, complèteront l’offre.<br />
Le four banal, reprenant du service,<br />
actualisera sa production en cuisant<br />
de délicieuses pizzas.<br />
La neige apparaîtra-t-elle en invitée<br />
surprise ? Nul ne l’espère. Nul ne<br />
l’attend. Pas besoin de manteau blanc<br />
pour fêter dignement un ski-club qui<br />
n’a guère d’ambition sportive, mais<br />
qui porte haut les couleurs de l’amitié,<br />
de la rencontre et de la solidarité.<br />
Un sport à pratiquer quelle que<br />
soit la saison. Et ce n’est pas le dynamique<br />
comité du club qui vous dira le<br />
contraire…<br />
Janine Barmaz<br />
et Myriam Viaccoz<br />
Programme du samedi 21 <strong>juillet</strong> <strong>2012</strong><br />
10h00 messe de la patronale à la Chapelle de Mission<br />
11h30 apéritif sous le couvert, sous la conduite des Fifres et Tambours<br />
12h30 repas sous le couvert<br />
15h00 présentation de l’exposition et projection de films /<br />
diapositives à la salle d’école<br />
16h00 arrivée des Corback’s et ouverture<br />
du 75e anniversaire du Ski-Club<br />
18h00 ouverture des caves (valaisanne, portugaise et vaudoise), de<br />
la partchère (bar de la SDJA) et du bar brésilien, pizzas au<br />
four banal, animations musicales dans les caves<br />
par Louis de Grâce et un duo d’accordéons<br />
21h00 bal avec le duo Ambiance sous le couvert<br />
3961 St-Luc<br />
Tél. 027 475 13 48<br />
33<br />
sport4000@netplus.ch<br />
www.sport4000.ch<br />
Famille Simon Epiney<br />
3961 Grimentz<br />
Bât. Poste - Tél. 027 475 12 42<br />
Bât. Lona - Tél. 027 475 15 68<br />
© Janine Barmaz
© Photo ATC<br />
reCette de vie<br />
Ilija Zolijic<br />
Depuis l’essor du tourisme, au fil<br />
du temps, un grand nombre de personnes<br />
en provenance de différents<br />
pays vivent au Val d’Anniviers. Zinal,<br />
par exemple, qui comptait 6 habitants<br />
à l’année en 1960 et 110 en<br />
1970, s’est métamorphosé de village-mayen,<br />
habité de manière<br />
périodique par des personnes originaires<br />
d’Anniviers, en village-station,<br />
habité toute l’année par des personnes<br />
de divers horizons. Comment<br />
se réalise cette conjugaison d’ici et<br />
d’ailleurs ? Quels sont les ingrédients<br />
de la recette de chacun ? Je vous<br />
invite à découvrir la recette d’Ilija<br />
Zoljic.<br />
Depuis le 5 décembre 1981, Ilija vit à<br />
Zinal en travaillant l’hiver à Sorebois et<br />
l’été pour une entreprise de construction.<br />
Né en 1956 à Zolje (commune de<br />
Kalesija) en Bosnie-Herzégovine, il a<br />
quitté son village tout de suite après<br />
s’être marié, parce qu’il ne lui offrait<br />
aucune possibilité de travail. Son<br />
choix s’est porté tout naturellement<br />
sur Zinal, car sa femme Smilyka et ses<br />
beaux-parents avaient travaillé au Flatôtel<br />
quelques années auparavant.<br />
Depuis son arrivée à Zinal, beaucoup<br />
de choses ont changé. Le projet initial<br />
de retour au pays a été balayé par la<br />
guerre des Balkans, mais aussi par sa<br />
nouvelle vie.<br />
est-ce que tu pensais rentrer rapidement<br />
dans ton pays ?<br />
Au début, je pensais rester en Suisse<br />
deux ou trois ans, gagner un peu d’argent<br />
pour commencer à me construire<br />
une maison, m’acheter une voiture et<br />
rentrer travailler en Bosnie. Puis, beaucoup<br />
de problèmes politiques sont nés<br />
et la situation est devenue de plus<br />
en plus tendue. Avec l’éclatement de<br />
la guerre, j’ai été obligé de rester ici.<br />
En 1992, des membres de ma famille,<br />
mon frère, mon beau-frère et plusieurs<br />
de mes cousins ont été tués. En tout,<br />
vingt personnes de mon village ont<br />
péri, trois cents maisons ont été brûlées<br />
et le village a été complètement<br />
détruit. J’ai perdu ma maison et, avec<br />
elle, les épargnes de quinze ans de travail.<br />
En Bosnie, avant la guerre, vivaient<br />
ensemble sans problèmes des personnes<br />
de trois religions différentes :<br />
musulmans, orthodoxes et catholiques.<br />
Puis, des conflits ont éclaté, mais en<br />
réalité rien n’a changé. Dans ma commune,<br />
il y a à nouveau des habitants<br />
de religions différentes comme avant<br />
la guerre. Pour moi, nous sommes tous<br />
pareils.<br />
Peut-être qu’un jour, quand je serai<br />
très âgé, je voudrai à nouveau vivre<br />
dans mon pays. Je ne sais pas, parce<br />
que mes filles vivent ici. L’ainée,<br />
Jelena, est à Granges avec son mari et<br />
ses enfants, tandis que Nevena vit à<br />
Vétroz.<br />
est-ce que tu aimes aller en Bosnie ?<br />
Désormais, mon village n’existe plus.<br />
Ma famille, comme tous les habitants<br />
de mon village, a été obligée de se<br />
déplacer à 40 km. Lorsque je vais les<br />
voir, je suis un peu comme un étranger,<br />
je ne connais pas bien les gens.<br />
Je vais toujours chez moi une fois<br />
par année, en septembre, pour trois<br />
semaines. Je suis content de voir ma<br />
famille et puis de revenir ici, à cause<br />
de mes filles. Mes frères et sœurs ne<br />
34<br />
sont jamais venus en Suisse, car c’est<br />
trop difficile d’obtenir un visa. Moi, j’ai<br />
le passeport suisse depuis 2010.<br />
est-ce que ton pays te manque ?<br />
Ce qui me manque c’est surtout la<br />
fête. Chez moi, il y a beaucoup de<br />
fêtes de familles dans tous les villages,<br />
au moins une fois par semaine.<br />
On mange, on boit, on danse et il y a<br />
beaucoup de monde. Ma famille aussi<br />
me manque. J’ai des amis ici, mais<br />
moins qu’en Bosnie.<br />
que penses-tu de cette vallée ?<br />
A mon arrivée, je n’ai pas eu de problèmes.<br />
J’ai beaucoup aimé les montagnes,<br />
si grandes. La Bosnie est<br />
beaucoup plus plate. Chez moi, tout le<br />
monde vit d’agriculture et d’élevage.<br />
Les gens sont des paysans. J’ai travaillé<br />
au restaurant de Sorebois pendant<br />
27 ans, mais, depuis 3 ans, je suis au<br />
téléski du mini et c’est vraiment super.<br />
quelle langue parlez-vous en famille<br />
?<br />
Nous parlons le serbo-croate. Notre<br />
fille aînée parle aussi bien le russe et<br />
le français. Maintenant, notre petitfils<br />
David nous parle en français et<br />
nous corrige. J’ai appris le français en<br />
travaillant et n’ai jamais pris de cours,<br />
c’est pourquoi je ne parle pas bien.<br />
Nous n’avons jamais réussi à fréquenter<br />
des cours, parce que c’est compliqué<br />
de nous organiser après le travail<br />
à cause des horaires et de la fatigue.<br />
Si tu décidais de partir du val d’anniviers,<br />
est-ce que tu aimerais prendre<br />
une chose particulière avec toi ?<br />
Peut-être une photo de paysage. C’est<br />
sûr que je garderai toujours ce paysage<br />
dans ma tête.<br />
J’aime beaucoup le chocolat avec de la<br />
williamine ou du kirsch et aussi le fromage<br />
à raclette. Nous faisons souvent<br />
la raclette.<br />
que gardes-tu de ton pays ici ?<br />
Le tableau de St-Georges qui est<br />
accroché au salon avec une bougie.
Il est le saint protecteur de toute ma<br />
famille qui porte le même patronyme<br />
Zoljic, de père en fils. Je l’ai pris avec<br />
moi, lorsque ma femme et nos filles<br />
m’ont rejoint ici. Nous sommes orthodoxes<br />
et, le 6 mai, nous célébrons la<br />
fête de St-Georges en famille. Pour<br />
l’occasion, nous partageons le pain<br />
béni par le pope, que nous allons chercher<br />
à Sierre. Nous mangeons des spécialités<br />
et buvons de la Sljivovich, de<br />
l’alcool de pruneau. Un vrai régal, à<br />
boire en disant : « ziveli » !<br />
quels sont les endroits que tu aimes<br />
le plus ?<br />
J’aime l’atmosphère de Zinal, c’est<br />
pourquoi je suis resté vivre ici. Cet<br />
endroit est tranquille, il n’y a pas de<br />
bruit, pas trop de monde. Les gens sont<br />
gentils. Je suis ici depuis longtemps, je<br />
les connais.<br />
Avec ma femme, nous aimons aussi<br />
beaucoup aller à Interlaken où elle a<br />
travaillé avant notre mariage, à Montreux<br />
et aussi à Aquaparc.<br />
quels plats aimes-tu offrir ? quelle<br />
recette ?<br />
Il y a beaucoup de spécialités, comme<br />
les « cevapcici », des boulettes de<br />
viande et le petit cochon à la broche.<br />
Nous commandons les produits pour<br />
concocter des plats directement en<br />
Bosnie et ils nous sont livrés en minibus.<br />
Pour la fête de St-Georges, ma<br />
femme a préparé la « sarma ».<br />
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35<br />
Recette de la « Sarma » (feuilles de<br />
chou farcies) pour 4 personnes<br />
• faire mariner des feuilles de chou<br />
dans de l’eau salée pendant une nuit<br />
• faire revenir 2 oignons coupés finement<br />
• ajouter 400 gr de viande hachée<br />
(bœuf et porc), 100 gr de riz cru et une<br />
carotte rapée, sel, poivre, paprika et 2<br />
cuillères de saindoux<br />
• mélanger, mettre la farce dans les<br />
feuilles, les enrouler et disposer les<br />
rouleaux dans une casserole avec de<br />
l’eau presque à niveau, un peu de sel,<br />
quelques feuilles de laurier, un peu<br />
d’huile<br />
• ajouter un gros morceau de lard<br />
fumé au-dessus et couvrir avec une<br />
assiette maintenue par un poids<br />
• contrôler le niveau de l’eau et laisser<br />
cuire à petit feu 1h30<br />
• préparer une sauce en mélangeant<br />
2 cuillères de farine et une pincée de<br />
paprika dans de l’huile chaude<br />
• verser la sauce sur les rouleaux et<br />
servir.<br />
Bon appétit ! « Prijatro » !<br />
Adriana Tenda Claude
© Nicole Salamin<br />
eau CriStalliNe d’aNNivierS<br />
Dans la précédente édition du 4 Saisons<br />
d’Anniviers paraissait une information<br />
communale qui traitait de la<br />
qualité de nos eaux avec un tableau<br />
des localités, une somme de chiffres<br />
et de dates. Ce récapitulatif nous a<br />
donné envie d’en savoir un peu plus<br />
sur la question et nous a menés à la<br />
© Nicole Salamin<br />
rencontre de Dominique Barmaz, chef<br />
d’exploitation de la STEP d’Anniviers.<br />
Dominique vient d’achever un brevet<br />
fédéral (c’est joliment nommé) « de<br />
fontainier ». C’est donc lui qui s’occupe<br />
de contrôler la qualité de notre réseau<br />
et s’assure de son irréprochable entretien.<br />
S’il est tenu d’effectuer des prélèvements<br />
officiels réguliers par zone de<br />
captage, le distributeur (soit la commune)<br />
doit aussi publier les informations<br />
(loi ODAlOUs) de dureté et de<br />
provenance des eaux une fois l’an.<br />
Gènes totaux et bactéries (échérichiacolie<br />
et entérocoque doivent être nuls)<br />
sont dûment contrôlés.<br />
Les prélèvements indiqués dans le<br />
tableau d’avril ont donc été effectués<br />
en août et septembre dans tous les<br />
villages, aux fontaines. La température<br />
varie bien sûr selon les saisons, mais le<br />
pH peu. De de 7.30 à 8.10, il est plutôt<br />
neutre à basique (citron ou Coca =<br />
2.5). La dureté °F est aussi une donnée<br />
assez stable. Sur la base du tableau<br />
indicatif en fond de page, on comprend<br />
que l’eau d’Anniviers est douce, voire<br />
très douce. Elle est donc dénuée de<br />
calcium et de magnésium qui forment<br />
le tartre (= eau dure, >30). Elle est au<br />
contraire agressive puisqu’elle aura<br />
tendance à ronger les tuyaux, ce qui<br />
rend l’eau rouge, à les boucher. Douce,<br />
donc agressive. C’est clair, non?<br />
La dureté °dH est la même donne traduite<br />
à l’échelle allemande, sans plus.<br />
Quant à la conductivité, elle traite de<br />
la minéralisation de l’eau et est utile<br />
36<br />
aux milieux techniques. L’année prochaine,<br />
l’accent sera mis sur d’autres<br />
mesures. A suivre.<br />
Le constat: notre eau est excellente<br />
et pas calcaire du tout. Sa qualité ne<br />
nécessite aucun traitement chimique<br />
(ex. chlore, uv, ultra-filtration) autre<br />
qu’en cas d’anomalie accidentelle sur<br />
une zone de captage. Ce qui est rare,<br />
mais jamais acquis, même si certains<br />
secteurs demandent plus d’attention.<br />
Elle ne vient d’aucune nappe phréatique<br />
ni de lacs, mais de sources. C’est<br />
ainsi que sa provenance est la plupart<br />
du temps d’origine inconnue, tout<br />
comme le temps passé à circuler dans<br />
les méandres plissés par subduction<br />
de nos Alpes qui peut se compter en<br />
années. Celle qui sort au Plat de la Lé<br />
pourrait venir de 3 vallées au moins,<br />
nous raconte Dominique. Sauf cas rare,<br />
il ne s’agit donc pas d’eau de ruissellement.<br />
Elle surgit parfois en quantité<br />
(m3/sec.) importante. De vraies autoroutes<br />
aquatiques sous nos pieds doublées<br />
de labyrinthes inextricables.<br />
Des drains de captage ont été placés<br />
à ces sources dans le terrain, ce ne<br />
sont pas des ruisseaux, à l’époque de<br />
nos ancêtres, déjà. Des tuyaux de terre<br />
cuite ou de béton, en bois même, ont<br />
été retrouvés, aujourd’hui en acier ou<br />
en PE (plastique). Des travaux de rénovation<br />
seront entrepris à Ayer, cette<br />
année. Dominique pense que certains<br />
d’entre eux on plus de 100 ans!<br />
Remarquez, de tels vestiges se découvrent<br />
dans tous les villages.<br />
Le réseau de Chandolin nécessite, lui,<br />
des mesures de débit prioritaires car<br />
l’eau manque un peu en haute saison,<br />
l’occasion d’étudier la mise en place<br />
d’une mini-centrale sur Fang.<br />
Notre réseau d’eau est aujourd’hui<br />
ramifié, dans le but d’être mis en<br />
boucle (maillé) grâce à des interconnexions<br />
et des réunions afin d’éliminer<br />
tous les bras morts. Ainsi, en cas de<br />
débit ponctuel insuffisant sur un sec
teur, la circulation des conduites peut<br />
être compensée par des apports supplémentaires.<br />
L’alimentation est donc<br />
bien distribuée dans tous les secteurs<br />
de la vallée. De plus, ce redimensionnement<br />
nous offre une sécurité accrue.<br />
C’est pourquoi toutes ces études sont<br />
aussi très utiles aux pompiers.<br />
Ceci expliqué autour d’un verre…<br />
d’eau, bien sûr!<br />
Le conseil de notre fontainier:<br />
« L’agressivité naturelle de notre eau<br />
rend le sel parfaitement inutile dans<br />
votre lave-vaisselle, s’il n’accentue pas<br />
son effet d’usure! ». Vous l’aurez ainsi<br />
déduit, inutile de vous ruer sur Calgon<br />
pour l’entretien de votre lave-linge…<br />
Nicole Salamin<br />
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Marc Regolatti<br />
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informatique…
© Bill Roux<br />
rma - du 12 du 12 au 13 eN 13, Petit tour d’horizoN<br />
Vercorin et liaison Zinal-Grimentz, les travaux des grands projets des remontées mécaniques sont bel et bien en cours de réalisation!<br />
Le 12 du 12 prochain, c’est l’objectif<br />
visé par la Télécabine de Vercorin SA<br />
pour la mise en fonction de sa nouvelle<br />
télécabine à 10 places. Une année<br />
plus tard, ce sera au tour de la liaison<br />
Zinal-Grimentz de se concrétiser.<br />
A Vercorin, après 38 ans de bons et<br />
loyaux services, les cabines méritent<br />
leur retraite et la concession d’être<br />
renouvelée. L’occasion pour la station<br />
de se donner un nouvel élan et revoir<br />
sa stratégie d’entreprise car elle ne<br />
peut se passer du ski. Celle également<br />
de lier ses entités administratives et<br />
techniques avec le téléphérique de<br />
Chalais (mai dernier) dont les cabines<br />
seront aussi remplacées, par des 35<br />
places. Du télé à la télé, des navettes<br />
assureront dès cet hiver le transit des<br />
skieurs débarqués de la plaine pour<br />
une gestion des flux intégrée. Puis, et<br />
pour autant que l’apport financier de<br />
la souscription le permette, on s’ingéniera<br />
à développer la zone ensoleillée<br />
du Crêt-du-Midi en usant d’énergie<br />
solaire renouvelable sur ses bâtiments<br />
puis à rationaliser l’enneigement<br />
(2013?). La construction de lits résidentiels<br />
(env. 400) dans la zone de la<br />
télécabine clora l’ensemble en permettant<br />
d’assurer la viabilité de l’entreprise<br />
et de la station (2014 et 2015?).<br />
La souscription pour l’augmentation<br />
du capital-actions a été lancée en mai.<br />
Il lui faut absolument trouver 3,5 mio<br />
de CHF pour être en mesure de réaliser<br />
l’ensemble du projet sur un total de 15<br />
mio.<br />
Illustré ci-dessus, voici le démontage<br />
du câble de Vercorin à mi-avril.<br />
L’échéance du 12 du 12 doit être respectée<br />
afin de pouvoir ouvrir les pistes<br />
pour la saison <strong>2012</strong>-2013. Tout est<br />
donc fermé, cet été, y compris la forêt<br />
de l’aventure.<br />
Les 2 projets sont entrés de plain-pied<br />
dans leurs phases de réalisation sur le<br />
terrain.<br />
En effet, l’autorisation anticipée ou<br />
partielle d’attaquer les travaux de la<br />
liaison Zinal-Grimentz est arrivée le 06<br />
juin dernier. La concession globale ou<br />
définitive du projet est donc accordée,<br />
mais sa rédaction est longue et fastidieuse.<br />
Elle sera remise en théorie d’ici<br />
fin <strong>juillet</strong>.<br />
Entre-temps, 2 dates butoir se sont<br />
écoulées. L’assemblée primaire fréquentée<br />
par plus de 160 citoyens<br />
d’Anniviers acceptait à l’unanimité<br />
le 11 juin dernier que la commune se<br />
fasse l’intermédiaire d’un crédit bancaire<br />
de 12,5 mio, ce qui réduit d’1%<br />
le taux d’intérêt et permet une économie<br />
de CHF 125’000.-/an (1 mio 25 sur<br />
10 ans!). Autant faire profiter les RM<br />
plutôt que les banques, assurent les<br />
autorités communales, d’autant que le<br />
risque est le même pour la population<br />
38<br />
locale car tout le monde est impliqué<br />
dans ce genre de projet. 4 jours plus<br />
tard les travaux de démolition de la<br />
gare aval et de terrassement avaient<br />
bel et bien débuté.<br />
Le financement du projet s’élève à 30<br />
mio de CHF. Il est constitué du crédit<br />
bancaire évoqué, d’un crédit NPR de 8<br />
mio, voire de 12 mio, crédit sans intérêt<br />
accordé par l’Etat dans le cadre de<br />
sa nouvelle politique régionale, des<br />
fonds propres et d’une ouverture de<br />
souscription de 6 mio sur un capital<br />
actuel de 11,6 mio des 2 sociétés, soit<br />
un peu plus que la moitié du capital<br />
actuel afin de permettre à de nouveaux<br />
actionnaires d’en faire partie.<br />
La concession accordée permet la<br />
fusion des 2 sociétés de Grimentz et<br />
de Zinal, qui régateront dans le top 10<br />
sur le plan suisse. La fusion nécessite<br />
cependant une mise en place administrative<br />
(beaucoup d’encre!) qui<br />
prendra un peu de temps ainsi que<br />
le respect de certaines priorités dans<br />
les formalités comme la consultation<br />
des travailleurs des entreprises et le<br />
droit à l’information des actionnaires<br />
qui doivent être traités dans des délais<br />
impartis avant les assemblées générales<br />
et de fusion. Celle qui était par<br />
conséquent agendée en <strong>juillet</strong> a dû<br />
être reportée à septembre.<br />
Agenda des travaux<br />
Mi-juin <strong>2012</strong> : début des travaux<br />
2ème semestre <strong>2012</strong> : construction<br />
partielle de la gare de départ et de<br />
la partie administrative à Grimentz,<br />
construction des socles de pylônes<br />
de ligne et montage du 1er pylône,<br />
excavation et génie civil de la station<br />
d’arrivée à Sorebois<br />
1er semestre 2013 : second œuvre à<br />
la station de départ, suite et fin des<br />
travaux de génie civil aux stations de<br />
départ et d’arrivée (printemps)<br />
Avril à novembre 2013 : montage de la<br />
partie électromécanique dont le tirage<br />
spectaculaire du câble planifié pour<br />
<strong>juillet</strong> 2013<br />
15 décembre 2013 : installation prête<br />
au fonctionnement !
Dans la pratique, la liaison ne remplace<br />
pas le téléphérique de Zinal! Au<br />
contraire, elle assure un second accès<br />
à Sorebois en cas de panne et permet<br />
d’envisager sereinement son renouvellement<br />
de concession dans les années<br />
à venir, tout comme la rénovation de<br />
la partie gauche de Bendolla.<br />
Cette installation sera probablement<br />
l’une des plus longues au monde. Elle<br />
est composée de 2 cabines de 125<br />
places. La distance parcourue est de<br />
3’522 m à l’aide de 3 pylônes pour une<br />
durée moyenne de 7’20’’. Le débit de<br />
transport est de 825 personnes/heure.<br />
Le détail des projets vercorinards:<br />
www.12du12.ch<br />
Le détail anniviard: www.rma.ch<br />
Suivi photos et actu sur la page Facebook<br />
des 4 saisons comme sur www.<br />
limmoblog.ch<br />
Nicole Salamin<br />
inauguration des vestiaires à mission<br />
Venez fêter avec la grande famille du FC Anniviers les nouveaux vestiaires<br />
du club !<br />
Samedi 1 er septembre <strong>2012</strong><br />
Dès 10h00, matchs de championnat de toutes les équipes du FCA<br />
Animation musicale avec les fifres et tambours<br />
Animations et jeux pour les enfants. Le soir, paëlla géante<br />
22h30 : concert Ana’Chuan<br />
Bal avec DJ’Robert.<br />
Dimanche 2 septembre <strong>2012</strong><br />
10h00 : messe au stade de la Navizence<br />
11h00 : bénédiction des vestiaires, partie officielle et apéro<br />
12h30 : repas de soutien<br />
Animations et jeux pour les enfants<br />
15h00 : match de gala<br />
En juin, les joueurs du FC Sion s’entraînaient à Mission, en présence de leur nouvelle star « Gattuso »!<br />
3961 VISSOIE<br />
Tél. 027 475 26 22 Fax 027 475 26 15<br />
bouchvallee@bluewin.ch<br />
39<br />
© Nicole Salamin
© Nicole Salamin<br />
Brève - allo allo…iCi aNNivierS<br />
Avec les moyens de communication<br />
actuels, nous sommes parfois plus au<br />
fait de ce qui se passe dans le reste du<br />
monde que dans notre propre vallée.<br />
Sourire en coin, c’est sur cette<br />
piquante remarque que Marc Genoud,<br />
conseiller communal, s’est réjoui d’accueillir<br />
la centaine de personnes présente<br />
à la salle du Forum à Zinal pour<br />
la distribution des distinctions sportives<br />
et culturelles 2011, les mérites<br />
Anniviards.<br />
Ces distinctions sportives sont revenues<br />
à:<br />
- Ludivine Melly de Zinal,<br />
gymnastique aux agrès<br />
- Yves Crettaz de Vissoie,<br />
course à pied<br />
- Mark Dehoul de St-Jean,<br />
VTT de descente<br />
- Alexandre Mermoud de Mayoux,<br />
hockey sur glace<br />
- Guillaume Revey de Mayoux,<br />
ski alpin<br />
- Jean-Baptiste Salamin<br />
de Grimentz, course à pied.<br />
Forages et sciages de béton démolition<br />
Vital Cina, chef de filiale<br />
079 628 17 40 www.diamcoupe.ch<br />
41<br />
Quant à la distinction culturelle de<br />
l’année, elle est remise à Anthony<br />
Vouardoux de Grimentz pour son court<br />
métrage primé à Locarno «Yuri Lennon’s<br />
landing on Alpha 46».<br />
Enfin, la fanfare de Vissoie «L’Echo<br />
des Alpes», qui a par ailleurs fêté son<br />
125ème anniversaire en mai dernier, a<br />
été désignée nominée culturelle pour<br />
son école de musique.<br />
Les intermèdes musicaux ont été assurés<br />
par Florent Savioz et Cyril Zufferey<br />
de ladite école de musique de la fanfare.<br />
Epicure le premier s’est interrogé sur<br />
l’existence d’une vie extraterrestre<br />
il y a 2300 ans de nous. La réflexion<br />
revient au goût du jour en 1950 grâce<br />
à Enrico Fermi qui se demande pourquoi,<br />
étant donné le jeune âge de<br />
notre galaxie par rapport à d’autres,<br />
des civilisations “voisines” ne sont/<br />
seraient pas encore parvenues jusqu’à<br />
nous par des traces visibles dans l’univers.<br />
Depuis, les discussions vont bon<br />
train et plusieurs messages terrestres<br />
ont été envoyés au ciel.<br />
Voici, et de façon “succincte” car la<br />
question est complexe autant que<br />
passionnante, ce qui a été relaté à<br />
une assemblée pendue à ses lèvres par<br />
le brillant et sympathique professeur<br />
astrophysicien Tour... Georges Meynet<br />
de Genève. Ses 3 météorites sont<br />
ensuite passées de main en main à<br />
l’heure conviviale de l’apéro offert par<br />
la <strong>Commune</strong> d’Anniviers.<br />
…Pierres intergalactiques que nous<br />
retrouverons en exposition lors du festival<br />
astronomique de St-Luc à la miété<br />
et qui, selon les dires de notre professeur,<br />
sont légions dans nos contrées<br />
si on sait les reconnaître. Alors, regardez<br />
bien où vous mettez les pieds, sur<br />
les chemins d’Anniviers!<br />
Petite galerie-photos sur www.limmoblog.ch,<br />
billet du 08 mai <strong>2012</strong>, et sur la<br />
page Facebook des 4 Saisons d’Anniviers.<br />
Nicole Salamin
leS PeNSéeS d’uN mayeN d’alPaGe<br />
Un été à Ponchet<br />
Après avoir passé un hiver sous la<br />
neige, je commence à sentir le soleil<br />
qui réchauffe mes pâturages. Les<br />
petites fleurs pointent le bout de<br />
leur nez et le gibier sort de sa léthargie<br />
pour venir brouter les premières<br />
touffes d’herbe fraîchement poussées.<br />
Cerfs et chamois par dizaines foulent<br />
l’herbe qui commence à verdir et me<br />
frôle dans un contentement non feint.<br />
Voici bientôt le printemps ; comme il<br />
fait bon vivre et que la vue est belle !<br />
La nature s’éveille et aussitôt une pensée<br />
m’effleure. Je me mets à me sou-<br />
venir des bons moments vécus l’été<br />
passé ;<br />
Ah ! Que de magnifiques journées<br />
passées ! Tout pimpant de la seconde<br />
jeunesse que l’on m’a donnée, mais<br />
gardant encore dans mes murs des<br />
souvenirs des époques passées, j’entends<br />
au loin des cris.<br />
Voici arriver les enfants, venus les<br />
premiers me réchauffer et m’étourdir<br />
de leurs rires. Quels moments inoubliables<br />
; tantôt les pieds sur terre,<br />
tantôt les yeux dans les étoiles. Je me<br />
remémore les regards et les commentaires<br />
de Dany, d’Alice, de François, de<br />
Dave lorsqu’ils ont commencé à manipuler<br />
les pierres chaudes qui constituaient<br />
mon mur de soutènement.<br />
Quelle volonté de vouloir apprendre<br />
les techniques ancestrales afin de me<br />
redonner de la prestance. Je me souviens<br />
aussi de ce groupe venu jusqu’à<br />
moi pour découvrir les bienfaits des<br />
plantes. Et surtout quelle ambiance,<br />
42<br />
lorsque je commence à accueillir les<br />
premiers randonneurs qui cherchent à<br />
se restaurer ou simplement à étancher<br />
leur soif. Le fourneau à bois crépite et<br />
je suis envahi de merveilleuses odeurs<br />
passant de la tarte aux pommes aux<br />
crêpes de toutes sortes, du ragoût aux<br />
herbes sauvages mitonné avec amour<br />
par les maîtres des lieux.<br />
Et puis arrive le moment où la création<br />
prend le pas et tout redevient calme<br />
et paisible. On me chauffe, on me<br />
dorlote, et surtout on me fait oublier<br />
la solitude de l’alpage. Ce moment<br />
est annonciateur d’un automne qui<br />
s’approche tout doucement. Dans<br />
quelques semaines, on fermera mes<br />
volets et le silence retombera comme<br />
une chape de plomb. Mais toutes ces<br />
belles images resteront gravées dans<br />
mes murs et me permettront d’oublier<br />
la solitude de l’hiver.
Et si tout cela n’était qu’un rêve ?<br />
Un rêve qui est devenu réalité depuis<br />
maintenant cinq ans sur l’alpage de<br />
Ponchet à Chandolin. L’association Pro<br />
Ponchet en collaboration avec la Bourgeoisie,<br />
à qui appartiennent les lieux, a<br />
décidé de rouvrir les volets de ce beau<br />
mayen et d’en faire un lieu d’accueil.<br />
Un magnifique projet inscrit dans<br />
l’esprit du développement durable,<br />
alliant nature, santé et culture y est<br />
né et prend, aujourd’hui, de plus en<br />
plus d’essor.<br />
Durant l’été <strong>2012</strong>, l’association vous<br />
propose de vous plonger dans un lieu<br />
où le stress et les soucis seront mis<br />
de côté l’espace d’une journée. Ces<br />
moments de détente vous permettront<br />
de faire une pause dans ce quotidien<br />
toujours plus astreignant. Vous aurez<br />
la possibilité de découvrir la nature<br />
d’une manière différente, d’aborder le<br />
thème de la santé sous un autre aspect<br />
et d’y réapprendre les gestes d’antan<br />
dans une ambiance détendue et studieuse.<br />
Toutes les activités sont proposées<br />
par des professionnels triés sur le<br />
volet. Ils vous offriront des animations<br />
de grandes qualités et aux coûts abordables.<br />
Outre les activités proposées, la<br />
buvette « Le Mayen Gourmand » ouvrira<br />
ses portes le 7 <strong>juillet</strong> pour les refermer<br />
le 19 août. La générosité de l’ac-<br />
cueil dans ce lieu où le temps semble<br />
s’être arrêté, est une priorité. Des rencontres<br />
exceptionnelles et de véritable<br />
moment d’échange entre les gens de<br />
passage et les bénévoles s’y créent. Le<br />
savoir-faire de nos cuisiniers d’un jour<br />
ou plus en fait un lieu unique dans le<br />
Val d’Anniviers.<br />
Et lorsque la buvette ferme ses portes,<br />
le mayen se transforme en résidence<br />
pour artistes. Durant le mois de septembre,<br />
plusieurs artistes de tout bord,<br />
y séjournent. L’idée d’être plongé dans<br />
un lieu tel que l’alpage de Ponchet<br />
attire bon nombre de candidatures.<br />
Une exposition est proposée en fin<br />
d’année.<br />
Tout un chacun peut participer de<br />
manière active au développement du<br />
projet :<br />
1. En devenant membre<br />
de l’association<br />
2. En proposant une activité<br />
CH-3967 Vercorin<br />
T. +41(0) 27 455 87 00<br />
info@virage.ch<br />
www.virage.ch<br />
fam. Zuffrey 3961 St-jean 12 sortes de fondues salle de banquets<br />
027/475.13.03 lagougra.ch<br />
menu anniviard sur réservation<br />
43<br />
3. En devenant bénévole<br />
4. En y séjournant en tant qu’artiste.<br />
Nous espérons faire découvrir ou redécouvrir<br />
aux gens de passage mais également<br />
aux habitants de notre belle<br />
vallée un endroit hors du commun. Par<br />
notre projet, nous désirons continuer à<br />
faire vivre un alpage qui a longtemps<br />
été délaissé.<br />
A une heure et quart de marche de<br />
Chandolin, l’alpage de Ponchet est un<br />
but de promenade accessible à tous<br />
y compris aux poussettes. Le cheminement<br />
jusque là, vous offre une vue<br />
unique sur la vallée du Rhône, sur Vercorin<br />
et sur le fond de la vallée.<br />
Pourquoi ne pas en faire votre but<br />
de promenade cet été ?<br />
Le programme d’été ainsi que toutes<br />
les informations concernant notre<br />
association sont disponibles sur notre<br />
site internet www.ponchet.ch.<br />
Pour le comité<br />
Danielle Zufferey-Wenger<br />
Coordinatrice<br />
Alain Zufferey Sàrl<br />
3965 Chippis – 3960 Niouc<br />
� 027/455 72 28 � 027/456 21 34<br />
www.alainzufferey.ch<br />
�<br />
�
uN été à rePeNSer Pour verCoriN touriSme<br />
Arian Kovacic, cet été la station de<br />
Vercorin n’aura pas de télécabine en<br />
fonction, puisque celle-ci est remplacée<br />
par une nouvelle installation.<br />
Avez-vous des craintes quant à cet<br />
état de fait ?<br />
Nous sommes conscients que la saison<br />
risque d’être un peu plus difficile<br />
qu’à l’habitude, mais nous sommes<br />
confiants et heureux pour le futur<br />
de la station. La population et les<br />
touristes habituels de Vercorin se<br />
réjouissent que les travaux de remplacement<br />
de la télécabine aient débutés<br />
et que, jusqu’à ce jour, les délais soient<br />
respectés. Pour rappel, l’installation de<br />
base sera entièrement modifiée. Elle<br />
offrira à ses utilisateurs de nouvelles<br />
cabines de 10 places assises et divisera<br />
par deux le temps du parcours entre<br />
Vercorin et le Crêt-du-Midi. De plus,<br />
l’enneigement artificiel sur le secteur<br />
au-dessus de Sigéroulaz est en projet.<br />
Toutefois, les hôtes de la station, nos<br />
touristes habituels ainsi que les nouveaux<br />
venus ne pourront pas utiliser<br />
cette infrastructure jusqu’en décembre<br />
<strong>2012</strong>. Afin de pallier cette problématique,<br />
Vercorin Tourisme a cherché à<br />
redynamiser l’offre actuelle afin d’offrir<br />
des vacances estivales de qualité<br />
à nos touristes et de les remercier de<br />
leur confiance ainsi que de leur fidélité<br />
à notre station.<br />
Pour ce faire, plusieurs réflexions sont<br />
nées dans le but de trouver une solution<br />
adéquate afin que nos visiteurs<br />
soient satisfaits de leurs vacances à<br />
Vercorin.<br />
Premièrement, le Creux-du-Lavioz<br />
jouira de nouvelles infrastructures,<br />
comme des terrains de beach volley, de<br />
foot et de badminton, de 4 slacklines,<br />
ainsi que d’un trampoline. Selon la<br />
fréquentation de ces nouvelles activités<br />
et les possibilités financières, nous<br />
prévoyons d’élargir l’offre du Creuxdu-Lavioz<br />
dans le futur. Nous désirons<br />
vraiment donner une vie à ce lieu<br />
privilégié afin qu’il soit tout autant<br />
attractif en été qu’en hiver.<br />
Deuxièmement, nous prévoyons<br />
exceptionnellement cet été d’organiser<br />
des tours afin que les touristes<br />
puissent profiter de découvrir la région<br />
dans sa globalité. Notre but initial<br />
était d’offrir un accès rapide au Vallon<br />
de Réchy, étant donné qu’il n’est pas<br />
possible d’y accéder par la télécabine<br />
Vercorin – Crêt-du-Midi cet été. Alors,<br />
nous avons imaginé amener nos hôtes<br />
en bus à d’autres lieux de départs afin<br />
qu’ils puissent se balader dans le Vallon<br />
et revenir à Vercorin. Nous avons<br />
choisi l’Alpage de Bouzerou qui offre<br />
un accès direct au Vallon de Réchy et<br />
Moiry, et qui offre plusieurs options de<br />
retour.<br />
Hormis la marche, nous avons voulu<br />
offrir un plus à nos hôtes. C’est pourquoi<br />
nous avons décidé de proposer<br />
des tours à options. Pour Moiry, les<br />
touristes pourront également retourner<br />
en bus, ce qui leur permettra de<br />
pouvoir visiter Grimentz, le barrage ou<br />
alors la Via Ferrata.<br />
Nous avons également voulu qu’ils<br />
puissent découvrir la plaine du Rhône :<br />
des tours sont organisés à Sierre, avec<br />
le musée de la Vigne et du Vin et le<br />
sentier viticole; à Sion, avec le marché<br />
du vendredi, ainsi qu’à Martigny, avec<br />
les musées Gianadda et des chiens St-<br />
Bernard ont été planifiés. Durant la<br />
haute saison, du 15 <strong>juillet</strong> au 15 août,<br />
nous proposerons ces tours 4 fois par<br />
semaine, avec une destination différente<br />
par jour.<br />
L’avantage de ces tours est que les<br />
activités sont à options : si un touriste<br />
préfère aller à la piscine, faire<br />
du shopping ou alors tout simplement<br />
flâner, il pourra tout à fait le faire.<br />
Il est clair que ces sorties en bus<br />
auront pour nous un certain coût,<br />
et nous ne pourrions pas les effectuer<br />
sans le soutien de la commune<br />
44<br />
de Chalais, que nous remercions. La<br />
réflexion a été commune sur le fait<br />
que nous devions prendre nos responsabilités<br />
face à nos hôtes afin de leur<br />
permettre de bénéficier de vacances<br />
de qualité malgré le fait que la télécabine<br />
soit fermée. Avec ces produits,<br />
nous sommes persuadés qu’ils seront<br />
satisfaits de leurs vacances et reconnaissants<br />
de l’offre proposé.<br />
Directeur de Vercorin Tourisme<br />
Arian Kovacic<br />
Griment 027 475 18 55
Bienvenue aux non-résidents. abonnez-vous !<br />
Tarif : 50.-/an (4 éditions) en Suisse et 100.-/an à l’étranger. Adressez votre demande par e-mail<br />
à 4-saisons@bluewin.ch ou par courrier à Imprimerie de la Vallée, 4 Saisons d’Anniviers, 3961 Vissoie.<br />
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en toute confiance<br />
Pour le Val d’Anniviers<br />
+41 (0)79 102 05 62 +41 (0)27 323 22 22<br />
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45<br />
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www.bellatola.ch
le val d’aNNivierS CoNtiNue à avaNCer daNS la temPête<br />
L’économie mondiale peine à se relever<br />
des crises successives de ces dernières<br />
années, la branche du tourisme<br />
subit un accroissement constant de la<br />
concurrence et la faiblesse de l’Euro<br />
décourage nombre d’hôtes potentiels<br />
à venir en Suisse, tout en incitant<br />
nos compatriotes à s’exiler pour leurs<br />
vacances. Nous étions passablement<br />
épargnés jusqu’en 2010, mais la tempête<br />
a fini par nous atteindre et avec<br />
elle l’érosion de nos nuitées et le pouvoir<br />
d’achat de nos hôtes. Nous pourrions<br />
faire le dos rond en espérant que<br />
ça passe rapidement, mais ce type de<br />
comportement ne fait pas partie du<br />
tempérament des Anniviards, population<br />
d’alpinistes qui savent que sans<br />
abri dans la tempête, il faut conti-<br />
LES KM DE ChANDo<br />
Fang - Chandolin - illhorn<br />
nuer à avancer pour survivre… surtout<br />
lorsqu’on ne sait pas quand elle va<br />
réellement se calmer.<br />
Loin de se laisser abattre par la morosité<br />
ambiante et portés par un dynamisme<br />
hors-pair, les Anniviards ont<br />
une fois de plus travaillé main dans la<br />
main pour développer une offre touristique<br />
attractive et novatrice en Valais :<br />
Anniviers Liberté. A l’instar de la fusion<br />
des communes et de la création d’Anniviers<br />
Tourisme, le développement<br />
d’Anniviers Liberté met en lumière une<br />
unité dont nous pouvons être fiers. En<br />
effet, le développement et la mise en<br />
œuvre de cette offre qui a été initiée il<br />
y a à peine plus d’une année, n’aurait<br />
pas été possible sans une forte cohésion<br />
et une vision partagée des enjeux<br />
actuels et futurs de notre tourisme.<br />
Afin d’être équipé au mieux pour<br />
affronter les défis à venir et permettre<br />
à Anniviers de jouer dans la cour des<br />
grands, la population d’Anniviers a<br />
accordé sans hésiter les prêts nécessaires<br />
à la concrétisation de la liaison<br />
Grimentz–Zinal dont les travaux ont<br />
débuté pour une inauguration prévue<br />
fin 2013. Nos voisins de Vercorin ont<br />
également choisi la voie de la modernité<br />
pour leurs remontées mécaniques<br />
et c’est l’installation principale Vercorin–Crêt<br />
du Midi qui est complètement<br />
changée. Ces deux projets majeurs<br />
Course à pied 29 septembre <strong>2012</strong>: Km vertical & double Km, Chandolin, valais, Suisse<br />
46<br />
sont des signaux forts envoyés à nos<br />
hôtes existants et potentiels : le Val<br />
d’Anniviers n’hésite pas à réaliser des<br />
investissements importants pour les<br />
accueillir au mieux.<br />
Ces projets, ajoutés aux nombreuses<br />
autres initiatives et à des efforts supplémentaires<br />
réalisés dans la qualité de<br />
l’accueil et des prestations à l’attention<br />
de nos hôtes, renforcent notre<br />
tourisme et nous donnent les atouts<br />
nécessaires pour assurer notre futur<br />
dans le Val d’Anniviers. Ainsi dotés,<br />
nous serons en position de force au<br />
sortir de la crise et nous pourrons<br />
nous démarquer encore plus. Dans le<br />
cas non souhaitable, mais possible, où<br />
la crise se prolonge, nous serons alors<br />
bien armés pour l’affronter et la gérer<br />
au mieux de nos intérêts.<br />
L’esprit combatif des Anniviards se<br />
révèle encore plus précieux dans ces<br />
moments difficiles et l’adage « avant de<br />
lâcher, on ne lâche pas ! » prend alors<br />
tout son sens. Si l’avenir appartient à<br />
ceux qui prennent des initiatives et qui<br />
les réalisent, alors le futur touristique<br />
du Val d’Anniviers laisse entrevoir un<br />
beau ciel bleu à travers la tempête que<br />
nous traversons.<br />
Simon Wiget,<br />
Directeur d’Anniviers Tourisme.
impressum « les 4 Saisons d’anniviers »<br />
Comité de rédaction :<br />
Marc Genoud (Conseiller communal)<br />
Jérôme Bonvin (Président Ski-Team Anniviers)<br />
Christian Caloz (Président FC Anniviers)<br />
Benoît Epiney (Présient HC Annviers)<br />
Pascal Zufferey (Montagne-Club Anniviers)<br />
Paolo Marandola (Imprimerie de la Vallée)<br />
Rédactrices : Janine Barmaz, Nicole Salamin, Simone Salamin, Adriana Tenda Claude<br />
Correctrice : Ursula Surber<br />
Mise en page et impression : Imprimerie de la Vallée, Vissoie-Anniviers<br />
Remerciements : <strong>Commune</strong> d’Anniviers et tous les annonceurs<br />
Mode de parution : trimestrielle Tirage : 2’000 exemplaires<br />
Des journaux sont à disposition dans les différents offices du tourisme d’Anniviers<br />
et de Vercorin, dans les bureaux communaux d’Anniviers ainsi que dans la caissette située<br />
sur le bâtiment de la poste à Vissoie, à côté de l’entrée d’Anniviers Tourisme.<br />
47<br />
Les petites annonces<br />
gratuites<br />
• A louer: 2 places de parc au<br />
centre de St-Luc (l’une extérieure<br />
au chemin Fond-Villa; l’autre couverte<br />
au parking de l’Achelli) ; saison<br />
ou année.<br />
Tél. 021 907 82 52.<br />
• JF avec expérience recherche<br />
mandats comptables variés (gestion<br />
immobilière, magasin, restaurant,<br />
etc...) en vue de l’obtention du brevet<br />
fédéral de spécialiste en finance<br />
et comptabilité.<br />
Tél. 079 365 49 10.<br />
• L’Unipop Anniviers cherche enseignant<br />
pour cours de français.<br />
Contacter info@unipopanniviers.ch<br />
• A vendre 4 pneus d’été<br />
(17 pouces) sur jantes alu 5<br />
branches neufs pour golf 2 le tout<br />
Fr. 400.-<br />
079 369 78 74<br />
envoyez vos petites annonces<br />
à 4-saisons@bluewin.ch<br />
Prochaine parution: octobre