Les Cinémas Pathé Gaumont - Le mag - Décembre 2018

DÉCEMBRE 2018
LE GRINCH
LE CROQUEMITAINE À POILS VERTS S’APPRÊTE À CONQUÉRIR LES SALLES
ET IL EST PRÊT À TOUT POUR GÂCHER NOËL !
Zoom sur...
Une affaire de famille :
La Palme d’or débarque au cinéma
Astérix
en
5 dates
FOCUS
Le Retour de Mary Poppins,
Disney réinvente sa super nanny

La Palme d’or débarque au cinéma
ET IL EST PRÊT À TOUT POUR GÂCHER NOËL !
DÉCEMBRE
2018
Disney ressuscite sa super nanny
Sommaire
04
06
14
19 24
LE GRINCH
LE CROQUEMITAINE À POIL VERT S’APPRÊTE À CONQUÉRIR LES SALLES
Zoom sur...
Une affaire de famille :
Astérix
en 5 dates
FOCUS
Le Retour de Marry Poppins,
EN COUVERTURE
Le Grinch
© Universal Pictures
281 décembre 2018. Éditeur : Les Cinémas Pathé Gaumont
Éditions - 2, rue Lamennais, 75008 Paris. Directrice de la
publication : Caroline Ménager / Coordinatrice : Marianne
Chalubert / Assistant éditorial : Alexis Audren / Attachée
éditoriale : Elsa Colombani / Rédacteur en chef : Gaël
Golhen / Direction Artistique : Samuel Smith / SR : Isabelle
Calmets, Estelle Ruet, Virginie Blanc / Conception maquette
et réalisation : PREMIÈRE MEDIA, 105, rue La Fayette RCS
Paris – 820 201 689 / Régie publicitaire : TALENT GROUP -
24 place du Général Catroux, 75017 Paris ; contacts : Faustine
Nataf, directrice générale adjointe, faustinenataf@talentgroup.fr
- Impression : Imprimé en France par BLG Toul. Le papier utilisé
est issu de forêts gérées durablement. Provenance papier :
Autriche. Taux de fibres recyclées : 18 %. Euthrophisation :
0,006 KG/TO de papier. 100 % PFEC. Cahier Paris : Le papier
utilisé est issu de forêts gérées durablement. Provenance papier :
Allemagne. Taux de fibres recyclées : 0 %. Euthrophisation :
0,016 KG/TO de papier. 100 % PFEC. © Le magazine des
Cinémas Pathé et Gaumont 2018. Les dates de sortie sont
données sous toutes réserves ; des changements indépendants
de notre volonté peuvent intervenir.
CE MAGAZINE VOUS EST OFFERT PAR LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT.
04
GIVE ME FIVE
Astérix
06 ÉVÈNEMENT
Le Grinch
10 TENDANCE
Bumblebee, Spider-Man
ou Aquaman : des héros
profondément humains
12
L’INSOLITE DU MOIS
Mortal Engines
14 FOCUS
Le Retour de Mary Poppins
16 CINÉ KIDS
18
19
ŒIL POUR ŒIL
Lambert Wilson
vs. Gérard Depardieu
RETOUR VERS
LE FUTUR
Vidocq au cinéma
20 LE GUIDE ALTERNATIF
22
24
ZOOM SUR...
Une affaire de famille
L’AUTRE REGARD
Pupille
26 RENCONTRE
Kad Merad
27
IL ÉTAIT UNE FOIS…
La nuit nous appartient
28 SPECTACLES AU CINÉMA
30 ACTUS
32 GUIDE DES SORTIES
du mois de décembre
34 LE MOIS PROCHAIN
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 3

1976
Après Astérix le Gaulois et Astérix et Cléopâtre,
Astérix tourne son premier chef-d’œuvre,
le dessin animé Les Douze Travaux d’Astérix, dans
lequel ses deux papas, Albert Uderzo et René
Goscinny, se sont impliqués corps et âme.
« Goscinny et moi étions très
malheureux à la vision des précédents
films, même si le public les avait suivis.
Et il a fallu subir plusieurs fois
les premières... À force de revoir ces
défauts que nous ressentions toujours
plus parce que nous les connaissions
mieux, ils étaient devenus énormes ! »
Albert Uderzo
GIVE ME FIVE
1999
Astérix et Obélix contre César est le premier
Astérix live. Pour donner corps aux héros gaulois,
le choix du producteur Claude Berri se porte
sur Christian Clavier et Gérard Depardieu.
« Enfant, je ne lisais qu’Astérix. Tintin,
c’était trop bourgeois, je détestais ce
chien et ce jeune homme trop bien élevé
qui faisait le flic. Ça ne m’étonne pas que
Spielberg l’ait choisi. Dans Astérix,
il y a une résistance : les pauvres,
les poètes, les artistes, les anarchistes
peuvent s’identifier à lui. »
Gérard Depardieu
ASTÉRIX
PAR TOUTATIS ! ASTÉRIX EST DE RETOUR AU CINÉMA, DANS
LE FILM D’ANIMATION ASTÉRIX : LE SECRET DE LA POTION MAGIQUE,
SIGNÉ ALEXANDRE ASTIER ET LOUIS CLICHY. FLASHBACK
SUR LES PLUS FAMEUX LONGS-MÉTRAGES DU GAULOIS.
PAR CÉDRIC PAGE
2002
Alain Chabat prend les commandes de la saga
avec le triomphal Astérix et Obélix : Mission
Cléopâtre. Si Astérix résiste contre les Romains,
comment résister à la tornade Jamel Debbouze ?
« Astérix, c’est le héros, il fait avancer
l’histoire. Dans la BD, ce n’est pas lui
qui a les meilleures vannes. Il est un peu
comme Tintin ou Spirou. C’est un moteur
de l’action. Pas évident comme rôle ! »
Alain Chabat
2012
Après avoir été incarné par Christian Clavier
et Clovis Cornillac, Astérix prend les traits d’Édouard
Baer dans Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté,
le dernier film live en date de la saga gauloise.
« Nous avions choisi de traiter Astérix
et Obélix comme des super-héros. Et leurs
aventures, façon James Bond ou Spider-Man.
Le personnage d’Astérix apparaissait à la fois
péremptoire et raisonneur, ce qui nous a
naturellement conduits à Édouard Baer. »
Laurent Tirard
2018
Après le succès d’Astérix : Le Domaine des dieux
en 2014, Alexandre Astier a conçu une histoire originale
pour son nouveau dessin animé, où il continue
de défendre son credo : la « vérité » d’Astérix, il n’y a
qu’en la dessinant qu’on peut la trouver.
« L’âme d’Astérix, c’est quelque chose
de fragile, et c’est dans l’animation qu’on
la retrouve. Tout simplement parce que c’est
ce qui se rapproche le plus de l’immersion
BD. Les acteurs n’y prennent pas le pouvoir
sur les personnages. Le live, lui, est fait
pour flatter l’acteur. »
Alexandre Astier
ASTÉRIX : LE SECRET
DE LA POTION MAGIQUE
Réalisation : Alexandre Astier et Louis Clichy
Avec : Christian Clavier, Guillaume Briat, Alex Lutz...
Genre : Animation
Durée : 1 h 23
SORTIE : 5 DÉCEMBRE
4
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

ÉVÉNEMENT
ÉVÈNEMENT

ÉVÉNEMENT
ÉVÈNEMENT
LAURENT
LAFITTE :
DOUBLURE IDÉALE
POUR LES FÊTES, LE TRÈS ACTIF PENSIONNAIRE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE
PRÊTE MAGISTRALEMENT SA VOIX AU GRINCH. SA QUATRIÈME EXPÉRIENCE DE DOUBLAGE
DE FILM D’ANIMATION. COMME UN RÊVE DE GOSSE DEVENU RÉALITÉ.
PROPOS RECUEILLIS PAR THIERRY LASSELIN
I N T E R V I E W
Après Turbo, Astérix : Le domaine des
Dieux et Le Petit Prince, c’est la quatrième
fois avec Le Grinch que vous prêtez
votre voix à un personnage animé.
Est-ce un exercice qui vous attirait
particulièrement ?
Je crois avoir toujours rêvé en faire.
Très tôt, gamin, j’ai cherché à savoir
qui doublait les personnages de dessins
animés que je regardais. À 10 ans, je
découvre donc les noms de Micheline
Dax, Roger Carel, Dominique Paturel…
et je m’amuse à essayer de reconnaître
leurs voix dans les multiples personnages
qu’ils incarnent. Alors, me
retrouver, adulte, à faire cet exercice
représente pour moi un pur plaisir
régressif et sincère.
Qu’est-ce qui vous a séduit plus particulièrement
dans le personnage du
Grinch ?
Je n’ai jamais lu le livre du Dr Seuss
et j’ai donc connu Le Grinch grâce à
la performance de Jim Carrey dans le
film de Ron Howard. J’adore les personnages
antipathiques qui font rire.
Comme Gru dans Moi, moche et méchant.
Le Grinch est en quelque sorte
son cousin. L’exemple type du faux
méchant qui met en place un stratagème
dévastateur pour priver un village
de Noël tout en permettant à ses
habitants de prendre conscience de la
réelle essence de cette fête. Le Grinch,
finalement c’est un peu De Funès ! Et
ce qui est formidable avec ce type de
personnages, c’est d’essayer de créer
l’empathie dans l’antipathie.
Comment avez-vous concrètement
construit sa voix ?
Le processus de travail peut paraître
un peu frustrant. Car on part de la voix
déjà créée par un autre acteur dans la
version originale. En l’occurrence ici
Benedict Cumberbatch. On me fait
donc écouter son travail. Mais il ne
s’agit évidemment pas de faire une imitation
sonore : le français et l’anglais
sont deux langues trop différentes. Le
but est de retrouver la même énergie
mais de se l’approprier avec une fantaisie
différente. Pour cela, j’ai la liberté
de réadapter quelques mots en
français quand le dialogue a des allures
de traduction automatique. En fait, je
dois trouver un équilibre entre la fidélité
indispensable à l’œuvre originale
et l’amusement pur. Si je ne m’amuse
pas, ça ne fonctionne pas. Les prises
manquent de relief. Or, un film d’animation,
c’est assez théâtral. Il faut y
aller à fond, se lâcher.
Vous fixez- vous des limites dans cet aspect
cartoonesque de l’interprétation ?
Je me laisse simplement guider par le
travail de Benedict Cumberbatch : son
dosage parfait entre machiavélisme et
humour quasi enfantin. C’est d’ailleurs
plus largement cet équilibre que j’adore
dans les films d’animation d’Illumination
ou de Pixar. Ce génie à parler aussi
bien aux plus jeunes qu’aux adultes,
avec une fluidité dingue.
Quels étaient vos dessins animés de
chevet, gamin ?
J’adore Bernard et Bianca pour son aspect
sombre mais aussi Peter Pan. Je
pourrais aussi citer Dumbo ou Bambi
mais j’avoue qu’ils me foutaient un peu
le cafard ! (rires) Puis, plus tard, avec
l’arrivée de l’image de synthèse et la
3D, les scénarios de Toy Story constituent
pour moi des modèles du genre.
Une qualité d’écriture inouïe qui transcende
le genre de l’animation à la manière
de ce qu’a pu faire Friedkin pour
le cinéma d’horreur avec L’exorciste.
Et vous aimeriez en écrire ou en réaliser
un vous-même, un jour ?
J’adorerai. Mais un film d’animation
100% adulte. Il en existe assez peu
car comme ces films coûtent chers à
fabriquer, il paraît logique d’essayer de
toucher le public le plus large possible
et de ne pas rétrécir a priori la cible.
Mais j’aimerais vraiment m’y essayer.
Réussir l’équivalent d’un Ted ou d’un
Deadpool. S’emparer d’un genre pour
mieux le tordre et brouiller les pistes.
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 7

ÉVÈNEMENT
Le Grinch
X
DIX-HUIT ANS APRÈS LE FILM DE RON HOWARD AVEC JIM CARREY, LE PERSONNAGE CULTE
IMAGINÉ PAR DR SEUSS, CRÉATURE AUX POILS VERTS BIEN DÉCIDÉE À RUINER LE NOËL
DE SES CONGÉNÈRES, REVIENT DANS UN FILM D’ANIMATION AUSSI DÉLIRANT QU’ATTACHANT.
Au départ, il y a un livre d’un génie américain
de la littérature jeunesse, Dr Seuss. Publié
en 1957, Le Grincheux qui voulait gâcher Noël
met en scène les aventures d’une créature
recouverte de poils verts, bougonne à souhait : le Grinch.
Un misanthrope qui a une sainte horreur de Noël et va
tout mettre en œuvre pour gâcher les festivités prévues
dans la petite ville de Chouville, dont il vit depuis cinquante-trois
ans à l’écart, dans une grotte, avec comme
seul compagnon son très dévoué chien Max.
Chuck Jones, l’un des papas de Bugs Bunny, fut le premier
à porter ces aventures à l’écran en 1966, avec un dessin
animé culte pour la télé américaine dans lequel Boris
Karlo (Frankenstein) prêtait sa voix au Grinch. Trentequatre
ans plus tard, ce fut Jim Carrey qui se glissa dans
sa peau sous la direction de Ron Howard pour la première
incursion du Grinch au cinéma. Un rêve de gamin pour
ce zébulon, qui dut cependant endurer quotidiennement
plus de trois heures de maquillage (imaginé par l’un des
maîtres du genre, Rick Baker) pendant les cent jours de
tournage. Noël, ce n’est pas toujours un cadeau !
Avec Le Grinch version 2018, le personnage créé par le
Dr Seuss trouve une troisième vie en revenant à l’animation
pure. Et ce neuvième long métrage produit par
Illumination (Moi, moche et méchant) tient toutes les
promesses de son pitch. Yarrow Cheney (coréalisateur
de Comme des bêtes) et Scott Mosier (scénariste de
PAR THIERRY LASSELIN
Drôles de dindes) signent une sarabande de Noël drôle,
trépidante, avec juste ce qu’il faut d’une émotion que
n’aurait pas reniée le Capra de La vie est belle. Comment
ne pas craquer face aux mille et une idées sortant du
cerveau prolifique de cet ermite grognon pour pourrir
le Noël des habitants de Chouville, dont la gentillesse
chevillée au corps et au cœur lui donne des haut-lecœur
? Comment ne pas se laisser emporter par le soin
apporté à l’écriture de tous les personnages secondaires
qui teintent ce récit d’une savoureuse couche d’absurde ?
Et, enfin, comment ne pas saluer la performance
vocale de ceux – Benedict Cumberbatch en VO, Laurent
Lafitte en VF – qui donnent vie à ce Grinch, au rythme de
l’entraînante bande originale de Danny Elfman ? Le film
familial par excellence, où petits et grands emprunteront
chacun des chemins diérents pour arriver au même
plaisir. Celui, éternel, de l’enfance.
LE GRINCH
Réalisation : Scott Mosier et Yarrow Cheney
Avec la voix de Laurent Lafitte
Genre : Animation, famille
Durée : 1 h 30
SORTIE : 28 NOVEMBRE
8
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

GAUMONT présente
Une production MANDARIN PRODUCTION
VINCENT CASSEL
PATRICK
CHESNAIS
AUGUST
DIEHL
OLGA
KURYLENKO
DENIS
LAVANT
AVEC LA PARTICIPATION AMICALE DE FABRICE LUCHINI
UN FILM DE JEAN-FRANÇOIS RICHET
FREYA
MAVOR
PRODUIT PAR ÉRIC ET
NICOLAS ALTMAYER
DENIS
MÉNOCHET
LE 19 DÉCEMBRE AU CINÉMA
JÉRÔME
POULY
DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE
JAMES
THIERRÉE
SCÉNARIO ORIGINAL ÉRIC BESNARD ADAPTATION ÉRIC BESNARD ET
JEAN-FRANÇOIS RICHET
CRÉATION PHOTOS : ROGER ARPAJOU. CRÉDITS NON CONTRACTUELS

TENDANCE
Bumblebee, Spider-Man ou Aquaman :
des héros
profondément humains
SPIDER-MAN : NEW GENERATION
Réalisation : Bob Persichetti,
Peter Ramsey, Rodney Rothman
Genre : Fantastique
Durée : 1 h 45
SORTIE : 12 DÉCEMBRE
3D
EN DÉCEMBRE, DÉCOUVREZ
TROIS PROPOSITIONS DE CINÉMA
RADICALEMENT DIFFÉRENTES MAIS
LIÉES PAR UNE ENVIE D’EXPLORER LA
SENSIBILITÉ DES FIGURES HÉROÏQUES.
PAR BORIS MALAINE
Le mois s’annonce chargé en blockbusters (super) héroïques.
Trois salles, trois ambiances avec Bumblebee, Spider-Man : New
Generation et Aquaman. Le premier sera en fait un prequel à la
saga Transformers, avec l’Autobot jaune pour personnage principal.
Direction l’année 1987, une époque où Bumblebee est en
fuite et trouve refuge dans la décharge d’une petite ville balnéaire
de Californie. Charlie, une ado de 18 ans, va l’aider à panser ses
plaies. Tous les deux vont tenter de se faire une place dans un
monde qui les rejette. « La mythologie Transformers est massive
et ne fait que s’étendre. C’est ce qui nous permet de faire de
ce film une origin story », confirme le réalisateur Travis Knight,
qui s’est illustré en 2016 avec Kubo et l’armure magique. « On
verra comment il est devenu le personnage qu’on connaît, d’où
il vient. Et évidemment, le cœur du film sera sa relation avec
Charlie et le fait qu’ils se complètent ». La touche du cinéaste est
une évidence – notamment sur les scènes d’action, parfaitement
lisibles et découpées, ce qui lui permet de s’approprier le mythe
Transformers avec une facilité déconcertante.
10
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

EN 2D, EN 3D & EN
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Jason Momoa.
AQUAMAN
Réalisation : James Wan
Avec : Jason Momoa, Amber Heard, Willem Dafoe...
Genre : Science-fiction
Durée : 2 h 23
SORTIE : 19 DÉCEMBRE
3D
BUMBLEBEE
Réalisation : Travis Knight
Avec : Hailee Steinfeld, John Cena...
Genre : Science-fiction
Durée : 1 h 54
SORTIE : 26 DÉCEMBRE
3D
Parti pris graphique radical
C’est aussi le cas pour Spider-Man : New Generation, premier
long-métrage animé sur le Tisseur, avec cette fois un petit
nouveau sous le masque : Miles Morales, un adolescent de
13 ans moitié afro-américain, moitié portoricain. « On l’a choisi
parce que c’était une nouvelle porte d’entrée vers Spider-Man.
Une nouvelle façon d’aborder le personnage », confie le producteur
Chris Miller (La Grande Aventure LEGO, 21 Jump Street).
Rassurez-vous tout de même : Peter Parker sera bien présent
avec un rôle de mentor dans cette aventure qui fera la part belle
au « Spider-Verse », des univers parallèles qui permettront à
différentes incarnations de Spider-Man de se côtoyer – même
si l’essentiel de l’histoire se focalisera sur l’évolution de Miles
dans ce qui formera un pur récit pur d’initiation. « On voulait une
histoire très humaine. Un de nos thèmes est l’idée que n’importe
qui peut être derrière le masque. Peu importe les pouvoirs, ce qui
compte c’est la personne que vous êtes », assure le co-réalisateur
Peter Ramsey. Spider-Man : New Generation exprime aussi son
approche différente sur le terrain visuel, et épate avec son parti
pris graphique radical, au plus près des bandes dessinées. Au
point d’imiter les traits de crayon sur les contours des personnages,
ainsi que pour les expressions du visage… Splendide.
Travail de titan
Des choix visuels qui sortent des sentiers battus, James Wan a
dû en faire un certain nombre avec Aquaman, film sur le héros
incarné par Jason Momoa : « Une bonne partie de l’histoire se
déroule sous l’eau, détaille le réalisateur. Ce sont des scènes
qui requièrent énormément de technicité et de préparation.
On a carrément inventé un processus spécial pour gérer les
mouvements de cheveux des acteurs par ordinateur. Tout ça est
fabriqué en post-production afin de donner l’impression qu’ils
flottent. Vous imaginez le truc ? Un travail de titan. C’est clairement
le film avec le plus d’effets spéciaux de ma carrière, plus
encore que Fast & Furious 7. » Si l’histoire se déroule après
Justice League, elle s’intéressera au passé et au futur du personnage
: « Je souhaitais m’attarder sur l’enfance d’Aquaman.
Il fallait par exemple que les spectateurs le voient en train
d’apprendre à nager, parce que c’est dans ces moments-là qu’un
film de super-héros prend tout son sens. Je me souviens avoir
été subjugué par le Spider-Man de Sam Raimi, quand pour la
première fois il monte sur un mur ou s’accroche aux immeubles.
Je voulais absolument capturer cet esprit ». Pari réussi.
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 11

L’INSOLITE DU MOIS
Mortal Engines
PETER JACKSON PRODUIT CE FILM DE SCIENCE-FICTION SPECTACULAIRE
DANS LEQUEL DES MÉGAPOLES MOBILES S’ENTRE-DÉVORENT.
PAR BENOIT SAUMOIS
Robert Sheehan,
Aaron Jackson,
et Hera Hilmar.
Imaginez une ville. Pas une simple ville : une capitale,
comme Londres ou Paris. Maintenant, mettez-la
sur des roues. Des roues gigantesques,
titanesques, colossales... Et dotez-la de gueules de
métal tout aussi cyclopéennes. Nous sommes dans les
plaines désolées du futur d’après l’Apocalypse, les villes
- appelées « locomopoles » - se traquent, se battent
et se dévorent. Deux adolescents vont tenter de survivre
dans ce monde infernal... Voici l’univers de Mortal Engines,
la nouvelle folie de cinéma produite par Peter Jackson.
À l’origine, il s’agit d’une série de quatre romans (Mécaniques
fatales, L’Or du prédateur, Machinations infernales
et Plaines obscures) qui racontent les aventures de deux
jeunes héros, Tom et Hester, traqués par les dirigeants
de la locomopole de Londres. Une tétralogie très rythmée
et également très bien illustrée, puisque son auteur et
dessinateur Philip Reeve a utilisé le visuel des locomopoles
comme point de départ de la série qu’il a mis dix
ans à concevoir. Son travail a tapé dans l’œil de Peter
Jackson, le cinéaste des défis impossibles. Pour celui
qui a adapté sur grand écran Le Seigneur des anneaux de
J.R.R. Tolkien, donner vie à Mortal Engines fait presque
figure de formalité ! Il a fait appel à deux proches : le
dessinateur John Howe (qui a peint l’univers de la Terre
du milieu et créé de nombreux designs pour les films de
Jackson) pour les décors et les machines, et Christian
Rivers pour réaliser le film. C’est la première fois que
ce dernier signe un film de son nom, mais lui et Jackson
se connaissent depuis leur adolescence - les deux
compères collaborent depuis le génialement gore Braindead.
Christian, magicien des eets spéciaux, a également
travaillé sur Le Monde de Narnia : Le Lion, la Sorcière
blanche et l’Armoire magique (2005) et sur le plus récent
et tout aussi superbe Peter et Elliott le dragon (2016). Un
palmarès jalonné d’un Oscar des meilleurs eets visuels
pour King Kong (2005) de son collègue Peter. Et après
toutes ces années à forger le style des blockbusters du
XXI e siècle, le voilà enfin aux manettes de son propre film.
Une œuvre gigantesque et aventureuse, radicalement
originale, un grand film d’aventures steampunk, bourré
d’idées visuelles, stimulant de la première à la dernière
seconde. Un coup de maître.
MORTAL ENGINES
Réalisation : Christian Rivers
Avec : Hera Hilmar, Hugo Weaving, Robert Sheehan...
Genre : Science-fiction, Aventure
Durée : 2 h 08
SORTIE : 12 DÉCEMBRE
12
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

FOCUS
Emily Blunt.
Le retour
de Mary Poppins
LE RÉALISATEUR DE CHICAGO
ET D’INTO THE WOODS –
PROMENONS-NOUS DANS
LES BOIS, ROB MARSHALL,
A ÉTÉ CHARGÉ PAR DISNEY
DE RÉALISER LE RETOUR
DE MARY POPPINS. IL NOUS
RACONTE LES DÉFIS ET LES
ESPOIRS DU PROJET.
PAR BENOÎT SAUMOIS
Rob, pourquoi avoir accepté un défi aussi
important que celui de réaliser une suite à
Mary Poppins ?
Quand Disney m’a proposé le projet, je
n’ai pas eu peur. J’ai sauté sur l’occasion
! Au fond de moi, je voulais vraiment
faire un film d’espoir, d’évasion,
de pure fantasy, de vérité et d’émotion !
(Rires.) Je n’aurais jamais accepté de
faire un remake : l’original est intouchable.
Il fallait une suite qui possède
sa propre personnalité. Mais c’est une
tâche impressionnante de rentrer dans
cet univers…
Comment avez-vous procédé ?
On a cherché une nouvelle approche,
en situant le film dans les années 30,
pendant la Grande Dépression. Ça tombait
juste, puisque c’est la période pendant
laquelle P. L. Travers a écrit ses
romans. L’action se passe une vingtaine
d’années après le premier film, donc
Jane et Michael sont grands. Des héros
adultes et une période mouvementée :
cela entraîne naturellement une nouvelle
histoire mais avec le même personnage
iconique. Mary Poppins, c’est aussi culte
que James Bond ou Han Solo, ce sont
des figures qui ont réussi à se réinventer
au fil des années et des films.
Quelle relation avez-vous avec le Mary
Poppins original ?
C’est le premier film que j’ai vu ;
je devais avoir 4 ou 5 ans… Vous
n’imaginez pas à quel point sa vision
m’a ouvert l’esprit.
14
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

FOCUS
Lin-Manuel Miranda,
Emily Blunt.
Lin-Manuel Miranda,
Pixie Davies, Joel Dawson,
Nathanael Saleh, Emily Blunt.
LE RETOUR DE MARY POPPINS
Réalisation : Rob Marshall
Avec : Emily Blunt, Meryl Streep, Ben Whishaw...
Genre : Comédie musicale
Durée : 2 h 10
SORTIE : 19 DÉCEMBRE
Quel a été le plus gros défi du film ?
Il nous a demandé trois ans de travail...
Dont une année sur la séquence
animée ! C’est la plus chère du film,
puisque chaque plan est fait à la main.
À l’ancienne ! Cette séquence animée est
dans l’ADN du monde de Mary Poppins.
En tant que fan de l’original, j’aurais été
hyper-déçu de ne pas en voir dans un
nouveau Mary Poppins !
Pourquoi ne pas avoir réalisé cette
séquence animée par ordinateur ?
On aurait perdu la dimension artistique du
projet, la beauté du « fait main ». Résultat :
ça dégage un parfum de nouveauté ! Ça fait
tellement longtemps qu’on n’a pas vu une
telle ambition, la mise en couleur à la main,
le dessin page par page... Il a fallu associer
des jeunes animateurs de 20 ans avec de
grands artistes Disney à la retraite. (Rires.)
Ça en valait la peine, non ? Je trouve que la
séquence est affolante techniquement. Et
elle a du sens. Quand les personnages live
parlent à des personnages animés, tu sens
quelque chose de puissant. La nostalgie est
à l’œuvre, et c’est en même temps un film
complètement nouveau, avec de la toute
nouvelle musique.
Pourquoi était-ce important à vos yeux de
faire une suite ?
Je ne sais pas comment vous l’expliquer,
vous dire à quel point ça l’était. Plus on
travaillait sur le film, plus il prenait de
l’importance... Toutes les actrices, tous
les acteurs ont dit « oui » immédiatement.
Meryl Streep m’a déclaré : « Je
veux faire passer ce message d’espoir
au monde. Ce projet est un cadeau. »
J’ai alors compris qu’on avait besoin
du Retour de Mary Poppins. Il véhicule
quelque chose de puissant.
Comment avez-vous choisi Emily Blunt ?
Avec Emily, nous avons fait Into the
Woods ensemble, et nous sommes tombés
amoureux ! (Rires.) Il faut beaucoup
d’humanité pour jouer Mary Poppins,
c’est une nanny très stricte tout en étant
un être magique qui apporte de la joie. Il
doit émaner de l’actrice qui l’incarne de
la chaleur, de l’accessibilité, de l’humour.
Et il faut savoir danser et chanter. C’est
hyper-rare de pouvoir combiner tout ça…
Emily le peut et en plus, elle est anglaise !
Elle était donc parfaite pour le rôle.
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 15

CINÉ KIDS
Stars d’un jour
LES FÊTES DE NOËL APPROCHANT, IL EST GRAND TEMPS DE FAIRE LE PLEIN D’AVENTURES,
DE MAGIE ET DE POÉSIE - LE TOUT EN FAMILLE !
PAR MAXIME GRANDGEORGE
POUR LES NOSTALGIQUES
Rémi sans famille
Genre : Comédie dramatique / Durée : 1 h 49
Si vous avez aimé : Belle et Sébastien
SORTIE : 12 DÉCEMBRE
Après avoir fait l’objet d’une série animée japonaise
culte dans les années 70 (diffusée sur TF1 à partir de
1982) et d’une mini-série live (avec Pierre Doris et Petula
Clark !), le roman d’Hector Malot revient au cinéma. Rémi
sans famille raconte l’histoire d’un orphelin arraché à sa
mère adoptive et confié à Monsieur Vitalis, un mystérieux
musicien ambulant. Parti sur les routes de France, Rémi
va découvrir la dure vie d’artiste ainsi que le secret de
ses origines. Daniel Auteuil et Virginie Ledoyen donnent
la réplique au jeune et talentueux Maleaume Paquin dans
cette aventure émouvante. L’occasion pour les parents
nostalgiques de faire découvrir à leurs enfants le singe Joli-
Coeur et le chien Capi.
La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé en famille
Découvrez des activités ludiques pour toute la famille aux
couleurs du cinéma, à travers trois activités différentes,
proposées en alternance chaque samedi à 14h30. Ateliers
« Raconte-moi pellicule » et « Tout en couleurs » ou encore
spectacle de lanterne magique... Des occasions uniques
d’initier petits et grands à la magie du cinéma.
Plus d’informations sur
fondation-jeromeseydoux-pathe.com
FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ
73, avenue des Gobelins
75013 Paris
POUR LES AMIS DES ANIMAUX
Mia et le lion blanc
Genre : Famille & Aventure / Durée : 1 h 38
Si vous avez aimé : Deux frères
SORTIE : 26 DÉCEMBRE
Quoi de mieux qu’une histoire d’amitié hors du commun
entre l’homme et l’animal pour passer les fêtes de Noël ?
Mia, adolescente de 11 ans, vit dans une réserve avec ses
parents en Afrique du Sud. La naissance de Charlie, un
lionceau blanc, va bouleverser sa vie. Après trois ans d’une
relation fusionnelle, le père de Mia décide de vendre le
lion à des chasseurs. Prête à tout pour préserver Charlie de
la folie des hommes, Mia s’enfuit avec lui. Dans la même
veine que Sauvez Willy et Deux frères, Mia et le lion blanc
est une fable touchante sur la relation pleine de surprises
entre deux êtres d’exception. Elle bénéficie de la proximité
entre la jeune actrice et le félin, qui ont passé deux ans et
demi ensemble avant le tournage.
Les Nouvelles Aventures
de Masha et Michka
Genre : Comédie / Durée : 1 h 10
Si vous avez aimé : Sam le Pompier
SORTIE : 22 DÉCEMBRE
M asha et Michka sont de retour sur grand écran pour
un programme exclusif et inédit en compagnie de
leurs nouveaux amis ! Les Nouvelles Aventures de Masha
et Michka
vous attendent à partir du 22 décembre,
présentées dans les salles avec un niveau sonore ajusté
pour préserver les oreilles des plus jeunes.
16
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

CINÉ KIDS
POUR LES FANS DES CHATS
Oscar et le monde
des chats
Genre : Aventure / Durée : 1 h 27
Si vous avez aimé : Comme des bêtes
SORTIE : 12 DÉCEMBRE
Si vous vous demandez ce que
fait votre chat quand vous n’êtes
pas à la maison, ce film d’animation
est fait pour vous ! Oscar, un chaton
vivant paisiblement avec son papa,
Léon, s’ennuie ferme, coincé dans un
appartement. En réalité, il ne rêve que
d’une chose : partir découvrir Catstopia, le
monde merveilleux des chats. Embarqué
dans une aventure extraordinaire,
il pourra compter sur l’aide de son
père pour affronter des raton-laveurs
machiavéliques. Oscar et le monde des
chats, spectaculaire comédie d’animation
conçue en Chine, saura séduire les petits
tout en résonnant auprès des grands.
POUR LES AVENTURIERS
Pachamama
Genre : Aventure / Durée : 1 h 10
Si vous avez aimé : La Route d’Eldorado
SORTIE : 12 DÉCEMBRE
Marre de la grisaille ? Passez Noël
en Amérique du Sud ! Tepulpaï et
Naïra, deux jeunes Amérindiens, vivent
dans un village traditionnel de la
Cordillère des Andes. Lorsque le Pachamama,
totem protecteur de leur
com mu nauté, est confisqué par les
Incas, ils décident de partir le
récupérer. Accompagnés d’un lama et
d’un tatou, ils devront affronter les
dangers de la montagne, les bêtes
sauvages et les conquistadors pour
mener à bien leur mission. Film
d’animation coloré, Pachamama propose
un voyage ludique et palpitant au
cœur des civilisations traditionnelles
d’Amérique latine. Le dépaysement est
total et l’enchantement aussi.
ET RETROUVEZ AUSSI…
POUR LES RÊVEURS
Miraï, ma petite sœur
Genre : Fantastique / Durée : 1 h 38
Si vous avez aimé : Le Garçon et la bête
SORTIE : 26 DÉCEMBRE
Noël est l’occasion de se retrouver
en famille, de se remémorer les
souvenirs heureux de l’enfance… mais
aussi les rivalités au sein de la fratrie !
Miraï, ma petite sœur raconte l’histoire
de Kun, un jeune garçon dont le quotidien
est perturbé par l’arrivée d’une
petite sœur. Renfermé sur lui-même,
Kun se retrouve propulsé comme par
magie dans un monde fantastique où
passé et futur s’entremêlent, découvrant
alors sa propre histoire. Conte
initiatique et poétique sur la famille,
dans la veine des films de Miyazaki
(Mamoru Hosoda, le réalisateur, est
lui-même issu du studio Ghibli), Miraï,
ma petite sœur devrait plaire aux fans
d’animation japonaise.
ASTÉRIX
- LE SECRET DE LA
POTION MAGIQUE
Plus d’infos en page 4
BUMBLEBEE
Plus d’informations
en page 10
LE GRINCH
Plus d’informations
en page 6
LE RETOUR DE
MARY POPPINS
Plus d’informations
en page 14
SPIDER-MAN :
NEW GENERATION
Plus d’informations
en page 10
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 17

6,3
MILLIONS D’ENTRÉES
C’est le score du Gendarme et les
Extraterrestres, le plus gros score au box-office
de Lambert Wilson. Suivent Matrix Reloaded,
La Boum 2 et Sur la piste du Marsupilami.
L’actu
Lambert Wilson incarne Pierre Geithner, le directeur du Conservatoire
de Paris. Lorsque, par hasard, il entend un jeune homme jouer
magistralement un prélude de Bach, il ne sait pas que ce garçon, Mathieu,
issu des banlieues, est recherché par la police. Il finit par retrouver
sa trace et lui fait éviter la prison en lui confiant des travaux d’intérêt
général… Mais Geithner a de grandes ambitions pour Mathieu. Commence
alors un long chemin de croix (contre les préjugés, la dureté du monde
et les doutes du pianiste) pour faire éclore le talent hors-norme du jeune
homme. Entre Will Hunting et Billy Elliott, Ludovic Besnard signe
un beau film sur la volonté et la puissance rédemptrice de l’art.
Tout pour
la musique
Le parcours
Dès ses débuts, il alterne
théâtre (Strindberg, Anouilh...)
et cinéma (Téchiné, Resnais...).
Il a aussi su s’aventurer vers la
comédie (Jet Set...) et s’imposer
jusqu’en Amérique (Matrix Reloaded).
L’acteur entretient
une vraie passion pour la
musique. Il chante dans les
films de Resnais et, dans les
années 90, interprète des
comédies musicales sur scène.
AU BOUT DES DOIGTS
Réalisation : Ludovic Besnard
Avec : Jules Benchetrit, Lambert
Wilson, Kristin Scott Thomas…
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1 h 46
SORTIE :
26 DÉCEMBRE
LAMBERT
WILSON
ŒIL POUR ŒIL
PAR PIERRE LUNN
GÉRARD
DEPARDIEU
LES CONFINS DU MONDE
Réalisation : Guillaume Nicloux
Avec : Gaspard Ulliel, Guillaume
Gouix, Gérard Depardieu…
Genre : Drame
Durée : 1 h 43
SORTIE :
5 DÉCEMBRE
Le parcours
Révélé en 1974 par
Les Valseuses
de Bertrand Blier, il s’est vite
imposé comme l’une des
plus grandes stars du cinéma
français. Il passe d’Ontoniente
à Pialat, de Veber à Wajda
avec la même (fr)agilité.
L’actu
En pleine guerre d’Indochine, à la suite d’un massacre auquel il a réchappé mais
où son frère est mort, un soldat (incarné avec puissance par Gaspard Ulliel) n’a plus
qu’une idée en tête : se venger. Il part à travers la jungle et les villages à la recherche
des bourreaux. En chemin, il rencontre une Indochinoise qui va changer son regard
sur ce pays et sur la guerre, et croise la route d’un homme fantomatique (Depardieu)
qui va le forcer à s’interroger sur le sens de sa vie et de sa quête. Physique,
impressionniste, Les Confins du monde est un film mental, une odyssée guerrière
métaphysique qui fait de ce conflit méconnu un révélateur humain. Sans doute le
plus beau film de Guillaume Nicloux qui confirme son statut de cinéaste atypique.
2
C’est le nombre de César reçus par
Gérard Depardieu. Il aura pourtant
été nommé dix-sept fois dans la
catégorie meilleur acteur depuis la
première cérémonie, en 1976.
Fantômes, fantômes
Ce n’est pas la première
fois que Depardieu « incarne » une
présence fantomatique : c’était le cas
dans Le Retour de Martin Guerre,
dans Le Colonel Chabert, et dans
Bogus de Norman Jewison.
18
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

RETOUR VERS
LE FUTUR
Vidocq
au cinéma
VINCENT CASSEL N’EST PAS LE PREMIER COMÉDIEN À REDONNER VIE À VIDOCQ,
CET ANCIEN BAGNARD DEVENU CHEF DE LA BRIGADE DE SÛRETÉ DE PARIS.
RETOUR SUR LES PRINCIPALES INCARNATIONS D’UNE FIGURE MYTHOLOGIQUE.
PAR BORIS MALAINE
Harry Baur
André Brulé
George Sanders
Gérard Depardieu
Vincent Cassel
Vidocq de Gérard
Bourgeois (1911)
Vidocq apparaît pour
la première fois en 1910
sur grand écran, dans
L’Évasion de Vidocq, un
court-métrage réalisé par
Georges Denola dont Harry
Baur tient déjà le rôle
titre. Un an plus tard, le
même comédien reprend le
costume du flic voyou dans
un long-métrage. Cette fois,
c’est Gérard Bourgeois,
un stakhanoviste du muet,
qui est derrière la caméra.
Harry Baur (qui interprétera
Jean Valjean dans Les
Misérables de Raymond
Bernard) donne une
interprétation ambivalente
du personnage en conférant
une force à la fois douce
et dangereuse qui sied
à merveille au bagnard
reconverti.
Vidocq
de Jacques Daroy (1932)
Il parle ! Pour le premier
fi lm sonore centré sur
Vidocq, le cinéaste Jacques
Daroy se focalise sur la
période où il est un fugitif
recherché. Malgré le sujet,
et comme beaucoup de
fi lms de l’aube du parlant,
la mise en scène est un peu
statique, mais l’atmosphère
réaliste et le jeu très fin
d’André Brûlé, immense
comédien de théâtre,
emportent l’adhésion.
Son Vidocq, plus fin, plus
maniéré, préfigure plus
l’incarnation de George
Sanders que celle de
Vincent Cassel.
Scandale à Paris
de Douglas Sirk (1946)
Douglas Sirk, cinéaste
éclectique qui deviendra un
génie du mélodrame dans
les années 50-60, signe
une fantaisie, variation
très libre sur le destin de
Vidocq. Son héros est un
personnage cynique et
intelligent, lucide
et désabusé, à cheval entre
deux mondes, et qui tente
d’échapper à son passé
comme beaucoup
de héros de fi lm noir. George
Sanders, en grande forme,
donne une interprétation
ironique du héros, aidé par
des dialogues brillamment
caustiques.
Vidocq de Pitof (2000)
Le scénario de Jean-
Christophe Grangé prenait
un parti pris audacieux :
raconter Vidocq par un
de ses disciples. Étienne
Boisset (Guillaume Canet)
est un jeune journaliste
qui cherche à démasquer
l’assassin de son maître
à penser. Il va pour cela
reprendre sa dernière
enquête inachevée. Film
d’aventure aux décors et
à l’esthétique flamboyants,
le fi lm est hanté par un
Depardieu impressionnant,
cigare au bec et silhouette
d’ogre, qui campe un
Vidocq de fantasy très
impressionnant.
L’Empereur de Paris
de Jean-François Richet
(2018)
Brut, épais et sombre.
Loin du héros flamboyant
que Claude Brasseur avait
imposé dans la série culte
de Marcel Bluwal, le Vidocq
de Vincent Cassel n’a rien
de glamour. C’est un
« sanglier » (son
surnom de l’époque), un
personnage renfermé, qui
frappe sec, dont
Jean-François Richet
explore les failles et les
tourments. Un homme
en clair-obscur qui incarne
aussi une époque de
transition, le passage
des temps obscurs
(la post-révolution) à
l’empire napoléonien.
L’EMPEREUR DE PARIS
Réalisation : Jean-François Richet
Avec : Vincent Cassel, Patrick Chesnais
Olga Kurylenko…
Genre : Historique, policier
Durée : 1 h 50
SORTIE : 19 DÉCEMBRE
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 19

GUIDE ALTERNATIF
POUR CEUX QUI AIMENT
LES ROAD-MOVIES DÉCALÉS
Sexagénaire fantasque, Nina a hypothéqué sa maison pour rembourser
le fisc. Ce n’est toutefois pas suffisant. Elle accepte donc de rapporter
un paquet de drogue de Rotterdam pour toucher la somme qui lui
manque. En chemin, elle passe chez son fils qui vit dans la cité
hollandaise et qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Elle va l’embarquer
contre son gré dans sa folle équipée... Outre le fait qu’elle marque les
débuts remarqués à l’écran du chanteur Vianney (convaincant en fils
désabusé), cette comédie débridée offre à Fanny Ardant un rôle sur
mesure qui lui laisse exprimer sa nature extravertie. À noter aussi la
présence d’Arielle Dombasle en meilleure amie très, très... perchée !
MA MÈRE EST FOLLE
Réalisation : Diane Kurys
Avec : Fanny Ardant, Vianney, Patrick Chesnais...
Genre : Comédie
Durée : 1 h 35
SORTIE : 5 DÉCEMBRE
POUR LES AMATEURS D’ACTION
Dans les glaces désolées de l’Océan arctique, l’équipage d’un
prototype de sous-marin nucléaire américain part à la rescousse
du président russe capturé par des mutins nationalistes. Le
compte à rebours vers la guerre nucléaire recommence... Porté
par un Gerard Butler épatant de charisme dans le costume
d’un capitaine de submersible casse-cou (on n’oublie pas Gary
Oldman, génial comme toujours, en amiral droit dans ses bottes),
Hunter Killer est un film d’action terriblement intense et explosif
qui se réfère au meilleur du cinéma d’action des années 90, À la
poursuite d’Octobre rouge et Piège en haute mer comme figures
de proue principales. À vos marques, prêts... plongez !
HUNTER KILLER
Réalisation : Donovan Marsh
Avec : Gerard Butler, Gary Oldman, Common...
Genre : Action
Durée : 2 h 02
SORTIE : 12 DÉCEMBRE
Courses contre la montre
ÉCHAPPÉES BELLES, COURSES-POURSUITES, FUITES EN AVANT...
C’EST LE MOIS DU DÉPAYSEMENT ET DE LA REMISE EN QUESTION.
PAR LA RÉDACTION
20
POUR LES AMATEURS DE VOYAGE INTÉRIEUR
Comment se reconstruire après une prise d’otages en Syrie ?
Gabriel, le journaliste héros du nouveau Mia Hansen-Love (L’Avenir)
choisit de couper les ponts avec sa vie d’avant et de partir en Inde
où vit encore sa mère. Il s’installe donc à Goa dans sa maison
d’enfance et, bien que cherchant à fuir toute attache, va se
reconstruire en étant rattrapé par l’amour, après sa rencontre avec
une jeune Indienne. Ce voyage intérieur au long cours, nappé d’une
sensualité enveloppante, propose un regard sur l’Inde loin des
clichés. Et raconte une renaissance, avec un refus de tout pathos,
grâce à l’interprétation toute en nuances de Roman Kolinka.
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT
MAYA
Réalisation : Mia Hansen-Love
Avec : Roman Kolinka, Aarshi Banerjee, Alex Descas...
Genre : Drame, Romance
Durée : 1 h 47
SORTIE : 19 DÉCEMBRE
POUR LES AMATEURS DE GRAND MÉLO FAMILIAL
Pour son premier film en tant que réalisateur, le discret mais
intense Paul Dano (There Will be Blood, Prisoners, Twelve Years
a Slave) s’est attaqué à l’adaptation du roman de Richard Ford
racontant la jeunesse malheureuse d’un adolescent qui assiste au
déchirement de ses parents. Situé dans l’Amérique profonde des
années 60, Wildlife – Une saison ardente est à la fois le portrait
d’un pays en mutation, confronté à la perte de ses valeurs, et
celui d’un enfant impuissant devant l’effondrement de l’édifice
familial. Il y a du Noces rebelles dans cette description âpre d’une
séparation mettant à nu des âmes égarées.
WILDLIFE – UNE SAISON ARDENTE
Réalisation : Paul Dano
Avec : Carey Mulligan, Jake Gyllenhaal, Ed Oxenbould...
Genre : Drame
Durée : 1 h 45
SORTIE : 19 DÉCEMBRE

“Hosoda se révèle l’un des plus grands réalisateurs d’animation au monde,
talonnant le maître Miyazaki.”
6
À partir de
ANS
TÉLÉRAMA
L E NOU V E AU FIL M DE MAMORU HOSODA
UN HYMNE À L’IMAGINAIRE ET À LA FAMILLE
AU CINÉMA LE 26 DÉCEMBRE

ZOOM SUR…
X
Une affaire
de famille,
fable humaniste
LA PALME D’OR DU DERNIER FESTIVAL DE CANNES EST UN NOUVEAU CHEF-D’ŒUVRE
DE SENSIBILITÉ SIGNÉ PAR LE CINÉASTE JAPONAIS HIROKAZU KORE-EDA.
PAR ELSA COLOMBANI
L’air est glacial lorsque Osamu et son fils Shota, revenant
de leur dernier vol à l’étalage, découvrent sur un balcon une
petite fille livrée à elle-même. Pour protéger l’enfant du froid,
Osamu décide de la ramener chez eux. Sa femme, Nobuyo,
ne voit tout d’abord pas d’un bon œil l’arrivée de cette nouvelle
bouche à nourrir. C’est que la petite maison familiale,
étroite et vétuste, abrite également la grand-mère, Hatsue,
et Aki, une jeune femme. Après l’avoir rassasiée, le couple
raccompagne la petite Juri à son domicile mais s’arrête net
au pas de la porte. À l’intérieur, des bruits de coups et des
cris. Au cœur de la dispute conjugale, Osamu et Nobuyo
perçoivent la haine et la cruauté de ces parents pour leur
enfant, mystérieusement disparue dans la nuit. Dans la rue,
Nobuyo s’effondre, la petite fille serrée entre ses bras. C’est
décidé, Juri restera avec eux, affirme-t-elle, il ne s’agit pas
d’un enlèvement puisqu’aucune rançon n’est réclamée. De
plus, à la question de savoir si elle souhaite rentrer chez
ses parents, la petite fille garde le silence : c’est bien cette
nouvelle famille qu’elle semble choisir.
« Seul le crime nous a réunis. » La phrase est à l’origine
de cette Affaire de famille, le nouveau film poignant
d’Hirokazu Kore-Eda, qui a bouleversé le jury cannois présidé
par l’actrice Cate Blanchett. Voilà longtemps qu’on
espérait voir ce grand cinéaste japonais remporter la Palme
d’or. Le voici désormais récompensé pour l’un de ses plus
beaux films, dans la lignée de Nobody Knows et Tel père,
tel fils. Du premier, Kore-Eda reprend la veine sociale et tragique,
plongeant le spectateur au cœur d’une famille vivant
aux marges de la société, et poursuit un discours entamé
dans le second, qui fait prévaloir les liens affectifs sur les
22
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

liens du sang. « Depuis le tremblement de terre de 2011, je
m’interroge sur ceux qui répètent sans cesse que les liens
familiaux sont importants, explique le cinéaste. J’ai donc eu
envie d’explorer la nature de ces rapports en m’intéressant à
une famille liée par des délits. »
Le Kid
Rares sont les cinéastes qui ont su poser comme Kore-Eda
un regard si tendre et juste sur les joies innocentes de
l’enfance et sa mélancolie solitaire. Coutumier des récits
intimes, le réalisateur dépeint des enfants souvent délaissés
par les adultes, trop tôt responsabilisés et forcés de
grandir trop vite. Séparés lors du divorce de leurs parents,
les deux frères irrésistibles d’I Wish entreprennent ainsi
un long voyage dans l’espoir d’engendrer un miracle et
de réconcilier leurs parents afin de retrouver une vie commune.
Dans Notre petite sœur, c’est une adolescente qui,
suite à la mort de leur père, renoue avec les amusements
de son âge en venant habiter avec ses sœurs adultes. De
fratrie, en effet, il est souvent question, et des jalousies
inévitables qu’elle entraîne, à l’image du frère disparu de
Still Walking, dont, quinze ans après sa mort, le souvenir
continue de hanter et d’étouffer le frère cadet. Une affaire
de famille s’ouvre sur le visage de Shota, garçon d’une
dizaine d’années, qui s’apprête à commettre une nouvelle
rapine orchestrée avec son père. La combine évoque aussitôt
le duo mythique formé par le vagabond et l’enfant du
Kid de Charlie Chaplin. Comme son prédécesseur, Kore-Eda
aborde la question de la paternité, Shota manifestant sa
contrariété de voir Juri s’immiscer dans leurs équipées complices
et accaparer ainsi l’attention d’Osamu, qu’il se refuse
pourtant obstinément à appeler son père.
Blessures secrètes
L’arrivée de Juri fait progressivement apparaître les liens
obscurs qui unissent cette étrange famille. Silencieuse et
calme, souvent en retrait, la petite fille s’intègre peu à peu
à la vie commune et affiche un sourire nouveau au contact
de ses frère et sœur, grand-mère et parents d’adoption.
Nobuyo s’émeut de la douceur de la petite fille au corps
martyrisé : « Généralement quand tu sais que ta mère ne
voulait pas de toi, tu deviens comme nous, assure Nobuyo,
tu ne deviens pas gentille et attentionnée. » Elle tâche alors
d’apaiser le traumatisme de l’enfant maltraitée. Quand on
aime, on ne frappe pas. Lors d’une scène poignante, mère
et fille de cœur comparent les brûlures qui marquent leurs
peaux. Juri répète alors les gestes prodigués par la grandmère
à son arrivée dans la maison et caresse obstinément la
plaie de son aînée dans l’espoir d’apaiser la blessure. Face
à tant de générosité et de bonté naturelle, Nobuyo s’épanouit
au fur et à mesure que son lien avec Juri se renforce,
son visage dur transfiguré par son amour pour la fillette.
Révélation majeure, Ando Sakura, l’interprète de Nobuyo,
exprime retenue et douleur infinie dans des scènes à la forte
puissance dramatique.
Poétique de la douleur
Ce sont des âmes brisées qui se réunissent dans cette
famille choisie pour « ne pas s’effondrer », selon les mots
du cinéaste. Au dehors de la maison qui les abrite, la
société est dure, régie par la norme et les liens du sang.
La famille que met en scène le cinéaste personnifie avec
une compassion infinie ces membres sacrifiés, vivant à la
marge. « Avant le tournage, je me disais que ce film était
une fable, confie le cinéaste, et je me demandais comment
insuffler de la poésie au cœur de la réalité qu’il décrit. »
Poétique, le film l’est indéniablement, à l’exemple de cette
scène à la plage où la grand-mère (la regrettée Kiki Kilin,
décédée en septembre dernier) contemple avec bonheur
cette famille si joyeuse et unie. Mais la famille agit également
comme une métaphore de la société elle-même, lisse
et heureuse en surface mais au fond abîmée et coupable.
Petit à petit, Shota prend conscience de ses actes, et sa
culpabilité croissante le pousse à remettre en question la
figure paternelle. Sans le vouloir, il provoque ainsi le dévoilement
de secrets trop longtemps dissimulés. À travers ce
récit initiatique, Kore-Eda explore la froideur implacable
du monde alentour, qui préfère condamner plutôt que de
soigner les blessures de ceux qui ne deviennent criminels
que par excès de souffrance. Lorsque Juri dessine le
souvenir de sa journée à la plage, les bonhommes y sont
souriants et les motifs colorés. Le visage grave de la petite
fille au regard innocent achève de faire d’Une affaire de
famille le digne héritier du Kid de Chaplin, dont le carton
d’ouverture promettait, en guise de préambule : « Un film
avec un sourire, et peut-être aussi, une larme. »
UNE AFFAIRE DE FAMILLE
Réalisation : Hirokazu Kore-Eda
Avec : Lily Franky, Andô Sakura, Matsuoka Mayu…
Genre : Drame
Durée : 2 h 01
SORTIE : 12 DÉCEMBRE
X
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 23

L’AUTRE REGARD
CE FILM VAUT LE COUP D’ŒIL
Pupille
POUR SON DEUXIÈME LONG-MÉTRAGE, JEANNE HERRY LIVRE UN FILM TENDRE ET ATTACHANT
AUTOUR DES PREMIERS MOIS D’UN BÉBÉ NÉ SOUS X ET CONFIÉ À L’ADOPTION.
PAR ELSA COLOMBANI
Sandrine Kiberlain
et Élodie Bouchez.
Après avoir frappé fort avec Elle l’adore, comédie
irrésistible aux accents de thriller, la cinéaste
Jeanne Herry surprend de nouveau avec Pupille,
un film réaliste sur les coulisses de l’adoption en
France. La cinéaste prend le sujet à contre-pied du traitement
cinématographique habituel (la quête des origines biologiques)
en se consacrant entièrement aux premiers mois de
Théo, un petit garçon abandonné et en attente d’une nouvelle
famille. « Mon travail n’est pas de trouver un enfant à des
parents qui souffrent, mon travail c’est de trouver les
meilleurs parents possibles à des enfants en difficulté »,
explique une travailleuse sociale. Et Jeanne Herry de suivre
le parcours du nourrisson devenu pupille de l’État, des bras
des sages-femmes de la maternité à ceux de l’assistant
familial (Gilles Lellouche) qui l’accueille jusqu’à l’adoption
de l’enfant, quelques mois plus tard.
Jeanne Herry décrit avec talent l’organisation collective
qui s’engrange autour de Théo, autant pour lui assurer
un avenir heureux que pour veiller à son bien-être présent.
La cinéaste insiste sur l’importance des gestes affectifs
et sur le pouvoir crucial de la parole pour assurer le bon
développement physique et psychologique de l’enfant.
Tous s’attachent à expliquer au petit pupille son histoire.
Pour incarner ces voix d’accompagnants, la réalisatrice
s’est entourée d’un casting formidable, au jeu naturel
dénué de pathos : Sandrine Kiberlain, Miou-Miou… ou
encore Gilles Lellouche, dont la solidité physique incarne
à merveille le cocon protecteur mis en place autour de
l’enfant. Élodie Bouchez interprète Alice, la mère adoptive,
dont le sourire radieux et bouleversé témoigne du miracle
de cette rencontre, à la fois si fortuite et si inévitable,
d’une mère et de son fils.
3
bonnes raisons d’y aller
1. Pour le discours
bienveillant
Comme le souligne la
réalisatrice, le film dépeint
un travail collectif efficace
et altruiste : « Tous
ces protocoles autour
de l’adoption, je les ai trouvés
fantastiques, avec un degré
de civilisation et de pensée
formidable. »
2. Pour Elodie Bouchez
Rare au cinéma, l’actrice
trouve ici un rôle délicat
qui lui va comme un gant :
« J’ai choisi Élodie car elle
était parfaite pour incarner
une femme très solaire,
éclatante, discret petit soldat,
forte sans être une caricature
de bulldozer. »
3. Pour l’approche
didactique
En plus d’affirmer les bienfaits
de la parole, le film explique
avec clarté les différentes
étapes du parcours de l’adoption
et révèle les missions complexes
des travailleurs sociaux,
qui aident sans relâche
de nombreux enfants
en souffrance.
PUPILLE
Réalisation : Jeanne Herry
Avec : Sandrine Kiberlain,
Gilles Lellouche, Élodie Bouchez
Genre : Drame
Durée : 1 h 47
SORTIE : 5 DÉCEMBRE
24
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

RENCONTRE
Kad Merad
QUINZE ANS APRÈS LA BEUZE, L’ACTEUR RETROUVE LE RÉALISATEUR FRANÇOIS DESAGNAT POUR
LE GENDRE DE MA VIE, UNE COMÉDIE DOUCE-AMÈRE OÙ IL INCARNE UN PÈRE AUSSI AIMANT QU’INTRUSIF.
PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PONT-NEUF
I N T E R V I E W
Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ?
J’ai fait une chose que je n’avais jamais faite auparavant
: je suis allé voir le réalisateur - François Desagnat
en l’occurrence - pour lui dire : « Je veux tourner avec
toi ! » C’était en janvier 2016, j’étais alors président
du Festival international du film de comédie de l’Alpe
d’Huez et nous avions récompensé
d’un prix du Jury son
dernier film, Adopte un veuf. Le
film nous avait tous emballé…
Qu’est-ce qui vous plaît
particulièrement dans l’univers
de François Desagnat ?
La dimension très humaine
et bienveillante qui se dégage
de ses scénarios. François est
toujours dans l’empathie, ne
cherche jamais à disqualifier
un personnage. Le rire qu’il
provoque n’est pas distant. S’il
est très réservé dans la vie, il
se lâche dans l’écriture et la
réalisation, mais toujours avec
élégance.
Votre personnage de papa
poule dans Le Gendre de ma vie,
vient justement bousculer
ce calme apparent ?
L’excentricité de mon personnage
est d’autant plus ecace et percutante qu’elle
s’inscrit dans un univers qui ne lui ressemble pas.
Stéphane, que j’incarne, est un personnage classique
de comédie qui passe son temps à s’embourber dans
ses mensonges. Il ne fallait donc pas avoir peur de le
teinter de ridicule. Le scénario ne cherche pas pour
autant à accumuler les gags mais à trouver le ton juste
pour chaque situation. Prenez la séquence où Stéphane
se déguise en Père Noël pour espionner sa fille, c’est
drôle, pathétique et touchant.
De par son sujet, le film fait penser à Mon beau-père
et moi…
C’est l’exemple même de la comédie qui ose le relief
sans perdre de vue le naturel, ce que, modestement,
nous avons essayé de faire ici. Toutefois, s’il fallait
trouver une influence dans mon jeu, ce serait celui
de Louis de Funès. On l’imagine
bien dans la peau de
Stéphane, avec trois filles
qu’il rêve de marier à des
gendres idéaux. J’ai beaucoup
pensé à L’Homme orchestre
(Serge Korber, 1970) dans
lequel il incarnait le maître
de ballet d’une troupe de
danseuses qu’il menait à la
baguette.
Face à vous, on trouve
Julie Gayet dans le rôle de la
mère et Pauline Étienne
qui joue l’une des filles…
Je ne suis pas tendre avec
elles mais elles se défendent
bien ! Je disais à Julie : « Si
je suis de Funès, tu es Claude
Gensac ! » Ce qui, venant
de moi, est bien sûr un
compliment. Pauline, elle,
n’était pas habituée à la
comédie. C’était intéressant
de se renvoyer la balle en cherchant le bon équilibre,
un peu à l’image de notre relation dans le film.
LE GENDRE DE MA VIE
Réalisation : François Desagnat
Avec : Kad Merad, Pauline Étienne,
Julie Gayet…
Genre : Comédie
Durée : 1 h 40
SORTIE : 19 DÉCEMBRE
26
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

IL ÉTAIT UNE FOIS…
La nuit nous appartient
JEUDI
13
DÉCEMBRE
À 20 H
IL Y A UN PEU PLUS DE DIX ANS SORTAIT CE THRILLER SOMBRE ET FIÉVREUX DE JAMES GRAY
PORTÉ PAR LE DUO MARK WAHLBERG ET JOAQUIN PHOENIX. RETOUR SUR LA GENÈSE
D’UN FILM EN FORME DE CHEMIN DE CROIX DANS UN BROOKLYN PLUVIEUX.
PAR JACQUES PONT-NEUF
Lorsque La nuit nous appartient
sort en 2007, James Gray n’a
pas tourné depuis sept ans.
Depuis The Yards. Le cinéaste
raconte dans le livre d’entretiens qui
lui est consacré (Conversations avec
James Gray, Synecdoche) : « The Yards
a été un désastre financier, et Harvey
Weinstein a fait en sorte que je n’aie
plus de travail. » Ainsi va la vie pour
les auteurs à Hollywood, jetés comme
de vulgaires chaussettes à la moindre
contrariété. Heureusement, la Warner
a repêché le naufragé. Et James Gray
est tombé sur une photo… Celle qui
s’ache en une du New York Times le
samedi 22 juillet 2000. On y voit des
policiers en larmes à l’enterrement
d’un des leurs. Le cinéaste, troublé,
vient de trouver le thème de son
prochain opus : un film policier qui
ne serait pas centré sur l’enquête mais
sur l’émotion. La lecture d’Henry IV de
Shakespeare infuse son récit, centré
autour de deux frères – l’un, policier
(Mark Wahlberg), l’autre, gérant de
discothèque (Joaquin Phoenix) – et
dominé par une figure paternelle :
le commandant de police Grusinsky
(Robert Duvall). L’action se déroule
dans le New York prégentrification et
ultraviolent de la fin des années 80.
Sous une pluie battante, la mort du
père va rapprocher les deux frères
ennemis. Les liens du sang, indéfectibles
et puissants, sont au cœur de
ce mélodrame déguisé en polar. Le
titre, poétique à souhait, paraphrase
la devise qui apparaît sur les badges
des hommes de la Street Crime Unit
de New York : « We own the night ».
Gray seul sur le trottoir
C’est à la fin de l’année 2001 que
James Gray commence à enquêter
sur le terrain, passant plusieurs
nuits collé aux basques d’une unité
de police. Un premier scénario atterrit
sur les bureaux de la Warner en 2002.
Le temps de le développer et de se
faire planter par un acteur, c’est
bientôt le boss du studio qui se fait
virer, laissant James Gray seul sur
le trottoir. Le film sera finalement
réalisé de façon indépendante, avec
Mark Wahlberg et Joaquin Phoenix
en coproduction. Sur la Croisette, en
2007, James Gray pense se trouver
en territoire ami. Le public cinéphile
lui réserve pourtant un accueil
contrasté, avec siets en prime. Dix
ans plus tard, La nuit nous appartient
est devenu ce classique discret sur
lequel personne ne trouve à redire,
sinon que cette tragédie fiévreuse est
belle comme une rue de Brooklyn au
petit matin juste avant que la brume
ne se disperse et emporte avec elle
les fantômes de la nuit.
Le jeudi 13 décembre à 20H, les salles Pathé et Gaumont vous invitent à une projection exceptionnelle
en version restaurée de ce chef-d’œuvre du 7 e art. La séance sera précédée d’une présentation de
Philippe Rouyer, journaliste de la revue Positif et chroniqueur de l’émission Le Cercle sur Canal+.
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 27

SPECTACLES AU CINÉMA
Dimanche
9
DÉCEMBRE
à 17 h
Lundi
10
DÉCEMBRE
à 20 h
Mardi
11
DÉCEMBRE
à 20 h
Roméo et Juliette
DE WILLIAM SHAKESPEARE / MISE EN SCÈNE : ÉRIC RUF / DURÉE : 3H00
À Vérone, une rivalité ancestrale oppose les
Capulet et les Montaigu. Lorsque Roméo Montaigu
rencontre Juliette Capulet, naît immédiatement
entre eux un amour dont ils savent l’éternité
et pressentent la fin tragique… La pièce la plus connue
de William Shakespeare, l’histoire la plus romantique
du monde, par la troupe la plus prestigieuse. Un moment
à part, à ne pas manquer au cinéma.
Samedi
15
DECEMBRE
à 18 h 55
La Traviata
Le Metropolitan Opera en direct de New York
MUSIQUE : GIUSEPPE VERDI / MISE EN SCÈNE : MICHAEL MAYER / DURÉE : 3H32
C’est sans doute l’opéra le plus populaire au monde. L’incontournable
Traviata sera retransmise en direct de New York au cinéma
le samedi 15 décembre à 18 h 55. Vous connaissez la musique de
cette histoire d’amour déchirante tirée de La Dame aux camélias
d’Alexandre Dumas : Violetta, une courtisane, abandonne luxe
et plaisir par amour pour Alfredo. Mais, rattrapée par les dettes
et l’honneur de son amant, elle devra se résoudre à sacrifier
son amour... La soprano Diana Damrau et le ténor Juan Diego
Flórez se glissent à merveille dans les rôles de ces amoureux au
destin funeste. La tragédie intemporelle de Verdi prend toute sa
splendeur dans cette nouvelle production aux décors éblouissants
qui voient passer les saisons au fil de l’opéra. À ne pas manquer.
Mardi
8
JANVIER
à 20 h
Dimanche
13
JANVIER
à 17 h
Lundi
14
JANVIER
à 20 h
Cyrano de Bergerac
D’EDMOND ROSTAND / MISE EN SCÈNE : DENIS PODALYDÈS / DURÉE : 3H10
Cyrano est affublé d’un nez proéminent mais doué
pour les mots grâce auxquels il aide le beau Christian
à conquérir Roxane. Également amoureux de la jeune
fille, il choisit de ne pas lui révéler que chaque parole
de Christian sort de son propre cœur. Tragédie, drame
romantique, poésie symboliste, farce… tous les
genres sont convoqués pour faire vibrer ce texte
emblématique du répertoire.
28
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

VIVEZ NOËL EN DIRECT DE MOSCOU
LE BALLET DU BOLCHOÏ
AU CINÉMA
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LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

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LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 31

5 décembre
GUIDE
DES
SORTIES
ASTÉRIX – LE SECRET
DE LA POTION MAGIQUE
De : Alexandre Astier et Louis Clichy
Genre : Famille
Durée : 1 h 25
Avec les voix de : Christian
Clavier, Guillaume Briat…
Après une chute qui l’immobilise, le druide Panoramix
se résout à se trouver un successeur.
Allez-y pour les gags
ASSASSINATION NATION
De : Sam Levinson
Genre : Thriller, drame
Durée : 1 h 48
Avec : Odessa Young, Suki
Waterhouse, Hari Nef…
Une petite ville sombre dans le règlement de comptes
après qu’un hacker a piraté les comptes internet des gens.
Allez-y pour la fable noire
L’EXORCISME
DE HANNAH GRACE
De : Diederik Van Rooijen
Genre : Horreur
Durée : 1 h 27
Avec : Shay Mitchell, Stana Katic,
Grey Damon...
Une policière déchue est confrontée à une entité
démoniaque dans la morgue de l’hôpital où elle travaille.
Allez-y pour sursauter de peur
LES CONFINS DU MONDE
De : Guillaume Nicloux
Genre : Drame
Durée : 1 h 43
Avec : Gaspard Ulliel, Guillaume
Gouix, Gérard Depardieu...
Indochine, 1945. Survivant d’un massacre dans lequel
son frère a péri, un militaire cherche à se venger.
Allez-y pour la vision
LETO
De : Kirill Serebrennikov
Genre : Drame, biopic
Durée : 2 h 06
Avec : Teo Yoo, Roman Bilyk,
Irina Starshenbaum...
Au début des années 80, la scène rock russe se fait un
nom à travers l’émergence de Viktor Tsoï.
Allez-y si vous aimez le rock alternatif
LE GUIDE
MA MÈRE EST FOLLE
De : Diane Kurys
Genre : Comédie
Durée : 1 h 35
Avec : Fanny Ardant, Vianney,
Patrick Chesnais...
Endettée, Nina accepte de convoyer de la drogue. En
chemin, elle renoue avec son fils, installé à Rotterdam.
Allez-y pour le show Ardant
MARCHE OU CRÈVE
De : Margaux Bonhomme
Genre : Drame
Durée :1 h 25
Avec : Diane Rouxel, Jeanne
Cohendy, Cédric Kahn...
Une adolescente passionnée doit s’occuper
de sa sœur handicapée le temps d’un été.
Allez-y pour l’émotion
MONSIEUR
De : Laurent Delahousse
Genre : Documentaire
Durée : 1 h 37
Jean d’Ormesson, au soir de sa vie, s’interroge
sur son statut de grand écrivain et sur son héritage.
Allez-y pour l’hommage
L’AUTRE
PUPILLE REGARD
De : Jeanne Herry
Genre : Drame
Durée : 1 h 47
Avec : Sandrine Kiberlain, Gilles
Lellouche, Élodie Bouchez...
Une femme accouche sous X. Son bébé va déclencher
un processus d’adoption engageant plusieurs personnes.
Allez-y pour le réalisme documentaire
Disponible en VFST
12 décembre
HUNTER KILLER
De : Donovan Marsh
Genre : Action, thriller
Durée : 2 h 02
Avec : Gerard Butler, Gary
Oldman, Common…
Un commandant sous-marinier découvre que
des terroristes russes préparent un coup d’État
contre leur président.
Allez-y pour la politique-fiction
MORTAL ENGINES
De : Christian Rivers
Genre : Science-fiction
Durée : 2 h 08
Avec : Hera Hilmar, Hugo
Weaving, Robert Sheehan...
Dans le futur, des mégalopoles mobiles absorbent sans
pitié des petites villes. Deux marginaux vont se dresser.
Allez-y pour l’imaginaire débridé
OSCAR ET LE MONDE
DES CHATS
De : Gary Wang
Genre : Famille
Durée : 1 h 27
Le chaton Oscar croit fermement à l’existence de
Catstopia, un monde merveilleux où vivent les chats.
Allez-y pour le merveilleux
PACHAMAMA
De : Juan Antin
Genre : Famille
Durée : 1 h 10
Avec les voix de : Andrea
Santamaria, India Coenen,
Saïd Amadis…
Deux jeunes Indiens partent à la recherche
de leur totem, Pachamama, confisqué par les Incas.
Allez-y pour le sens de l’histoire
RÉMI SANS FAMILLE
De : Antoine Blossier
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1 h 49
Avec : Daniel Auteuil, Maleaume
Paquin, Virginie Ledoyen...
L’orphelin Rémi est confié à Vitalis, un musicien
ambulant. Il va apprendre la vie de saltimbanque.
Allez-y pour la leçon de vie
Disponible en VFST
SPIDER-MAN :
NEW GENERATION
De : Bob Persichetti, Peter
Ramsey et Rodney Rothman
Genre : Action
Durée : 1 h 45
Spider-Man existe dans plusieurs dimensions
parallèles. Le jeune Miles Morales va le découvrir
en étant piqué à son tour.
Allez-y pour la démultiplication
UNE AFFAIRE DE FAMILLE
De : Hirokazu Kore-eda
Genre : Drame
Durée : 2 h 01
Avec : Lily Franky, Sakura Andô,
Mayu Matsuoka...
Une famille vivotant de rapines recueille une petite fille
livrée à elle-même que ses parents maltraitent.
Allez-y pour la Palme d’or méritée
UTØYA, 22 JUILLET
De : Erik Poppe
Genre : Drame, thriller
Durée : 1 h 33
Avec : Andrea Berntzen, Sorosh
Sadat, Aleksander Holmen…
22 juillet 2011. Un tueur fait irruption sur l’île d’Utøya
et massacre les jeunes rassemblés sur place.
Allez-y pour ne pas oublier
32
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

EN 2D, EN 3D & EN
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19 décembre
AQUAMAN
De : James Wan
Genre : Action, aventure,
fantastique
Durée : 2 h 23
Avec : Jason Momoa, Amber
Heard, Willem Dafoe…
Régnant sur le royaume sous-marin d’Atlantis,
Aquaman est forcé d’aider les Terriens à sauver
le monde.
Allez-y pour le message écolo
L’EMPEREUR DE PARIS
De : Jean-François Richet
Genre : Historique, policier
Durée : 1 h 50
Avec : Vincent Cassel, August
Diehl, Olga Kurylenko…
Légende des bas-fonds, le bagnard François
Vidocq propose un marché au chef de la sûreté
parisienne.
Allez-y pour la reconstitution de l’Empire
Disponible en VFST
LE GENDRE DE MA VIE
De : François Desagnat
Genre : Comédie
Durée : 1 h 40
Avec : Kad Merad, Pauline
Étienne, Julie Gayet…
Papa de trois filles, Stéphane, qui aurait aimé
avoir un garçon, compense sa frustration avec
ses gendres.
Allez-y pour le renversement des valeurs
LE RETOUR DE MARY POPPINS
De : Rob Marshall
Genre : Comédie musicale
Durée : 2 h 10
Avec : Emily Blunt, Ben Whishaw,
Lin-Manuel Miranda...
Avec sa bonne humeur légendaire, la nounou Mary
Poppins va essayer d’aider un papa démuni.
Allez-y pour le rêve enchanteur
MAYA
De : Mia Hansen-Løve
Genre : Drame, romance
Durée : 1 h 47
Avec : Roman Kolinka, Aarshi
Banerjee, Alex Descas...
Ancien captif en Syrie, le journaliste Gabriel part
s’installer à Goa pour changer de vie.
Allez-y pour le dépaysement
THE BOOKSHOP
De : Isabel Coixet
Genre : Drame
Durée : 1 h 52
Avec : Emily Mortimer, Bill Nighy,
Patricia Clarkson…
1959, dans le nord de l’Angleterre. Une femme
ouvre une librairie et s’attire les foudres de la
communauté.
Allez-y pour la description pittoresque
THE HAPPY PRINCE
De : Rupert Everett
Genre : Biopic, drame
Durée : 1 h 45
Avec : Rupert Everett, Colin Firth,
Colin Morgan…
À sa sortie de prison, où il a été envoyé pour son homosexualité,
Oscar Wilde s’exile à Paris et se souvient.
Allez-y pour le portrait historique
WILDLIFE – UNE SAISON
ARDENTE
De : Paul Dano
Genre : Drame
Durée : 1 h 45
Avec : Carey Mulligan, Jake
Gyllenhaal, Ed Oxenbould...
Joe, adolescent de 14 ans, assiste, impuissant et
triste, à la dégradation du mariage de ses parents.
Allez-y pour le portrait de l’Amérique des sixties
26 décembre
AU BOUT DES DOIGTS
De : Ludovic Bernard
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1 h 46
Avec : Jules Benchetrit, Lambert
Wilson, Kristin Scott Thomas…
Le talent de pianiste du jeune Mathieu, vaguement voyou,
est repéré par le directeur du Conservatoire de musique.
Allez-y pour la belle histoire
Disponible en VFST
BUMBLEBEE
De : Travis Knight
Genre : Fantastique, sciencefiction
Durée : 1 h 54
Avec : Vanessa Ross, Hailee
Steinfeld, John Cena...
L’autobot Bumblebee, blessé, prend l’apparence
d’une voiture que la jeune Charlie va récupérer dans
une décharge.
Allez-y pour l’histoire d’amitié
3D
L’HOMME FIDÈLE
De : Louis Garrel
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1 h 15
Avec : Laetita Casta, Louis Garrel,
Lily-Rose Depp…
Dix ans après l’avoir quittée, Paul décide de
reconquérir Marianne dont le compagnon est
brutalement décédé.
Allez-y pour l’imbroglio amoureux
MIA ET LE LION BLANC
De : Gilles de Maistre
Genre : Aventure, famille
Durée : 1 h 38
Avec : Daniah De Villiers, Mélanie
Laurent, Langley Kirkwood...
Mia a grandi avec Charlie, un lionceau. Quand son
père décide de vendre le lion, elle fuit avec lui.
Allez-y pour le road-movie sauvage
LES FILMS DE DÉCEMBRE
MIRAÏ, MA PETITE SŒUR
De : Mamoru Hosoda
Genre : Famille
Durée : 1 h 38
À l’arrivée de sa petite sœur, Kun se replie sur luimême
avant d’atterrir dans un monde fantastique.
Allez-y pour les liens familiaux
MONSIEUR
De : Rohena Gera
Genre : Drame
Durée : 1h39
Avec : Tillotame Shome, Vivek
Gomber, Geentanjali Kulkami
Domestique dans une grande maison
de Mumbai, Ratna se rapproche doucement
du fils égaré de la famille.
Allez-y si vous aimez In The Mood For Love
SECONDE CHANCE
De : Peter Segal
Genre : Comédie, romance
Durée : 1 h 44
Avec : Jennifer Lopez, Leah
Remini, Vanessa Hudgens...
Caissière accomplie mais frustrée,
Maya postule par erreur comme cadre dans
une entreprise de cosmétiques.
Allez-y pour le retour de J-Lo
TROPPA GRAZIA
De : Gianni Zanasi
Genre : Drame
Durée : 1 h 50
Avec : Alba Rohrwacher, Elio
Germano, Giuseppe Battiston...
Une géomètre accepte de mesurer un terrain peu
adapté à la construction. Une apparition va la
bouleverser.
Allez-y pour le mysticisme
UNFRIENDED – DARK WEB
De : Stephen Susco
Genre : Horreur, thriller
Durée : 1 h 28
Avec : Colin Woodell, Betty
Gabriel, Rebecca Rittenhouse...
Dans un ordinateur qu’il a trouvé, un jeune homme
découvre des fichiers suspects. Il va payer sa curiosité.
Allez-y pour le suspense
UN VIOLENT DÉSIR DE BONHEUR
De : Clément Schneider
Genre : Drame
Durée : 1 h 15
Avec : Quentin Dolmaire, Grace
Seri, Francis Leplay...
1792. Un jeune moine de province est sensibilisé
aux idéaux révolutionnaires quand son monastère
est réquisitionné.
Allez-y pour la petite histoire
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 33

2 janvier
LE MOIS PROCHAIN
2 janvier 9 janvier 9 janvier
PREMIÈRES VACANCES
BIENVENUE À MARWEN
CREED II
EDMOND
IMAX
De : Patrick Cassir
Genre : Comédie
Avec : Camille Chamoux, Jonathan Cohen…
De : Robert Zemeckis
Genre : Drame
Avec : Steve Carell, Leslie Mann...
De : Steven Caple Jr.
Genre : Drame
Avec : Michael B. Jordan, Sylvester Stallone…
De : Alexis Michalik
Genre : Comédie dramatique
Avec : Thomas Solivérès, Olivier Gourmet…
À peine se sont-ils rencontrés
sur Tinder que Camille Chamoux
et Jonathan Cohen décident de
partir en vacances ensemble…
pour le meilleur comme pour
le pire ! À mi-chemin entre leurs
destinations rêvées, ce jeune
couple atterrit en Bulgarie,
pays de toutes les surprises.
Suite à une agression, un
artiste qui n’arrive plus à
dessiner se renferme dans un
monde de figurines. Dans ce
film touchant mené par Steve
Carell, Robert Zemeckis,
le papa de Forrest Gump et
de Roger Rabbit, leur donne
vie en performance capture.
Adonis Creed retrouve Rocky
pour un nouveau match
évènement. Le jeune boxeur va
devoir combattre Viktor Drago,
un rival de taille : c’est le fils
du champion Drago, joué par
Dolph Lundgren, qui avait battu
son père dans Rocky IV.
Edmond raconte la création
de Cyrano, le jeune Rostand
étant victime du syndrome de la
page blanche jusqu’à ce qu’un
personnage au long nez et au
bagout inégalable lui redonne
l’envie d’écrire. « C’est un roc !
C’est un pic ! C’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ?
C’est une péninsule !»…
LES INVISIBLES
Audrey Lamy et Noémie Lvovsky
s’occupent d’un centre d’accueil
pour femmes SDF. Lorsque celui-ci
est menacé de fermeture, elles
vont tenter à tout prix de réinsérer
ces femmes, quitte à tricher avec
les règles de la société.
9 janvier 16 janvier
GLASS
Vous avez aimé Incassable,
il y a dix-huit ans ? Vous avez frémi
devant Split, en 2017 ? Ne ratez
pas Glass, le dénouement de la
saga super-héroïque de M. Night
Shyamalan, portée par Bruce Willis,
Samuel L. Jackson et James McAvoy.
De : Louis-Julien Petit / Genre : Drame / Avec : Audrey Lamy, Corinne Masiero…
De : M. Night Shyamalan / Genre : Thriller / Avec : James McAvoy, Samuel L. Jackson…
Green Book
23 janvier
LA MULE
23 janvier 30 janvier 30 janvier
QU’EST-CE QU’ON A ENCORE SI BEALE STREET
FAIT AU BON DIEU ? POUVAIT PARLER
De : Peter Farrelly
Genre : Drame
Avec : Viggo Mortensen, Mahershala Ali…
De : Clint Eastwood
Genre : Thriller
Avec : Clint Eastwood, Bradley Cooper…
De : Philippe de Chauveron
Genre : Comédie
Avec : Christian Clavier, Chantal Lauby…
De : Barry Jenkins
Genre : Drame
Avec : Stephan James, Kiki Layne…
Dans l’Amérique des années 60,
l’histoire vraie d’un pianiste noir
qui engage, pour sa tournée dans
le sud, un chauffeur blanc. Au
cours de leur périple, ils vont
devoir se servir du« green book»
qui, à l’époque, recensait les
établissements qui accueillaient
les Noirs malgré la ségrégation…
Dix ans après Gran Torino,
Clint Eastwood est de retour
devant et derrière la caméra
pour raconter l’histoire vraie
d’un Américain qui a
commencé à transporter de
la drogue entre le Mexique
et les États-Unis alors qu’il
était âgé de plus de 80 ans.
La famille Verneuil revient
dans cette suite du gros succès
de 2014 : les filles s’apprêtent
à suivre leurs maris à l’étranger,
Christian Clavier et Chantal
Lauby accueillent un Afghan
chez eux, et la sœur de
Noom Diawara présente sa
copine à ses parents.
Le réalisateur Barry Jenkins,
Oscar du meilleur film pour
Moonlight, revient avec ce
drame retraçant la vie d’un
couple d’Afro-Américains. Alors
qu’il purge une peine de prison
pour un crime qu’il n’a pas
commis, elle découvre qu’elle
est enceinte de leur enfant.
34
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT

5
-
CHRISTIAN
CLAVIER
BERNARD
ALANE
DANIEL
MESGUICH
ALEX
LUTZ
ALEXANDRE
ASTIER
ELIE
SEMOUN
-
GERARD
HERNANDEZ
GUILLAUME
BRIAT
LIONNEL
ASTIER
FRANCOIS
MOREL
ET
FLORENCE
FORESTI
DROITS D’ADAPTATION : LES ÉDITIONS ALBERT RENÉ. © 2018 LES ÉDITIONS ALBERT RENÉ / GOSCINNY-UDERZO
UN FILM DE LOUIS CLICHY ET ALEXANDRE ASTIER
D’APRÈS L’ŒUVRE DE RENÉ GOSCINNY ET ALBERT UDERZO
AU CINEMA LE 5 DECEMBRE
UNE HISTOIRE
ORIGINALE
D’ALEXANDRE
ASTIER

PAR LES MÉCHANTS CRÉATEURS DES MINIONS
Il n’est jamais
trop tôt
pour détester Noël
NE MANQUEZ PAS
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