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CARTE DES DANGERS NATURELS ANNIVIERS - Commune d ...

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Préparation de la piste de l’illhorn<br />

avec l’ancêtre des dameuses.<br />

aux commandes : Prosper Zufferey,<br />

aux freins : Jacques theytaz<br />

numéro 5 hiVer JanVier 2012<br />

La fabrication du pain de seigle ?<br />

un de ces bons moments de la vie<br />

qu’on ne manquerait pour rien au<br />

monde !<br />

1<br />

Lorsque nous l’avons fait démarrer,<br />

le moteur s’est mis en route au<br />

quart de tour après 17 ans d’arrêt.


Sommaire 3 L’Edito<br />

4 Le tonneau du Conseiller<br />

6 Ingrid Sartoretti, une touche-à-tout pétrie de talent<br />

8 Le pain de seigle à St-Luc<br />

10 Chandolin, plus de 50 ans d’histoire<br />

12 Inauguration d’un nouveau fleuron anniviard à Pinsec<br />

14 Du Québec en Anniviers<br />

15 Le patois, une langue à l’agonie ? Pâ pòr òra !<br />

16 Amoyiches — Un seul mot, plusieurs réalités<br />

18 Un petit tour du grand Cervin<br />

20 Les Voualans, 1146 mètres<br />

22 La Structure d’Accueil d’Anniviers reçoit les « Gullivers »<br />

23 Anniv’info<br />

27 La vieille poste des nomades<br />

28 HC Anniviers<br />

29 Ski-Team Anniviers<br />

32 Le coin du bien-être<br />

33 Notre histoire.ch<br />

34 La Genèse anniviarde<br />

36 A la rencontre de nos Jumeaux, citoyens du Languedoc<br />

39 FC Anniviers<br />

41 Anniviers tourisme<br />

42 Concours photo<br />

43 Montagne-Club Anniviers<br />

44 Centre scolaire d’Anniviers<br />

2<br />

Marc Regolatti<br />

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informatique…<br />

nouveau


L’édito<br />

« Un voyage de mille lieues commence<br />

toujours par un premier pas »<br />

tao te King<br />

Ils ne sont pas loin les flonflons de la<br />

fête où, sous l’arbre de Noël, quelques<br />

bonnes résolutions furent prises. Entre<br />

deux embrassades, deux verres de vin,<br />

tout en souhaitant bonne et heureuse<br />

année, qui n’avait une pensée pour ce<br />

qu’il faudrait entreprendre, réaliser,<br />

rêver pour ce nouveau départ ?<br />

Sans imaginer de grand bouleversement<br />

personnel (au fil des ans, chacun<br />

apprend à s’accepter…) on redécouvre<br />

dans les premiers instants de l’année<br />

le goût d’entreprendre de nouvelles<br />

aventures, de se lancer de nouveaux<br />

défis, de poursuivre avec plus de<br />

force ce qu’un jour on avait choisi, de<br />

réveiller un projet endormi. Abordons<br />

avec confiance ces 366 jours qui nous<br />

invitent à avancer…<br />

www.boulangeriesalamin.ch<br />

Au printemps. Sous l’effet d’un soleil<br />

généreux, la sève de la saison froide se<br />

ranime pour distribuer en abondance<br />

ses brassées de couleurs aux fleurs<br />

multiples et les dégradés des verts aux<br />

forêts. Pâques, comme une odeur printanière,<br />

est le passage de la mort à la<br />

vie… La fabuleuse destinée du croyant<br />

est d’emboîter le pas de Jésus-Christ<br />

ressuscité. Les festivals, la fête des<br />

mères, la première communion font le<br />

bonheur des petits et des grands.<br />

A l’été. Les vacances s’annoncent. Il y<br />

a ceux qui restent et ceux qui partent.<br />

C’est le temps du ressourcement et du<br />

repos, des grillades et des raclettes, des<br />

rencontres amicales et familiales, des<br />

voyages. Savourons ces bons moments<br />

de découvertes, de partage et d’amitié.<br />

La flamme olympique brillera sur<br />

Londres. Le sport peut faciliter l’acquisition<br />

des valeurs comme le respect<br />

des autres, la fraternité, la solidarité,<br />

la confrontation loyale…<br />

www.lebeausite.ch<br />

3<br />

A l’automne. Les ocres se jettent à<br />

perdre cœur sur la nature embellie de<br />

tant de fruits. Les troupeaux quittent<br />

les hauteurs au son des sonnailles.<br />

Les écoliers reprennent le chemin de<br />

l’école. Chacun reprend ses activités.<br />

Il y a ceux qui en ont et ceux qui<br />

peinent à en trouver, particulièrement<br />

les jeunes. Le travail donne à chacun<br />

la chance de s’humaniser ; de devenir<br />

plus une personne ; d’embellir la création<br />

; de trouver le nécessaire pour<br />

vivre et apprendre à grandir en humanité<br />

avec les autres.<br />

A l’hiver. Nos hôtes et tous les artisans<br />

du tourisme, chacun à sa manière<br />

scrute l’horizon en attendant l’or<br />

blanc… Les villages et les stations sont<br />

des laboratoires du « vivre ensemble »<br />

dans le respect des différences d’origines,<br />

de cultures et de religions. De<br />

nombreuses occasions sont offertes<br />

au quotidien pour s’accueillir avec<br />

délicatesse et bonté.<br />

Aux diverses étapes, les peines et les<br />

joies, le malheur et le bonheur, les<br />

angoisses et les espérances, ne manqueront<br />

pas de bousculer le calendrier.<br />

Que chacun puisse donner et recevoir<br />

sur son chemin, au moment où il en a<br />

le plus besoin, les gestes de réconfort<br />

et de sollicitude qui sauvent.<br />

Que cette nouvelle année soit pour<br />

tous un temps de paix et de joie pour<br />

l’esprit, le corps et le cœur de chacun.<br />

Bonne et heureuse année !<br />

Luc devanthéry


© Nicole Salamin<br />

Le tonneau du ConSeiLLer<br />

« Ne fallait-il pas une certaine audace<br />

pour mettre le Conseil d’Etat en tonneau<br />

alors que notre destin est plutôt<br />

dans les urnes ? »<br />

Cette journée s’est déroulée sous le<br />

signe de la tradition et de la rencontre<br />

des aînés du village, elle ne présage<br />

d’aucun avenir, encore lointain, pour<br />

Jacques Melly.<br />

Le 13 octobre dernier, le président du<br />

Conseil d’Etat a répondu avec joie à<br />

l’invitation du président de la Bourgeoisie<br />

de Grimentz, Jacques Vouardoux.<br />

Une invitation combinée entre<br />

Jacques et Jacques il y a belle lurette,<br />

où Jacques proposa à Jacques de<br />

dédier un tonneau de rèze à l’ét… Etat<br />

comme le fut autrefois celui à l’Evêque<br />

à l’autorité religieuse et qui contient<br />

son mythique « Vin des Glaciers ». Ce<br />

tonneau-là date de 1886. Aujourd’hui,<br />

les visites de l’Evêque se font plus<br />

rares qu’autrefois, c’est pourquoi, dans<br />

les faits, il a perdu son droit d’exclusivité,<br />

mais on n’y touche qu’en de très<br />

rares occasions.<br />

Le tonneau du Conseiller à l’honneur<br />

en ce jeudi d’octobre est le « (…) fût le<br />

plus ancien en service dans cette cave,<br />

il date du 17e siècle. Sa particularité :<br />

il a été taillé à la hache, contrairement<br />

aux autres qui ont été sciés. Vous pou-<br />

Baptême du tonneau par Jacques Melly<br />

vez le sentir en passant délicatement<br />

la main dessus. Et l’autre différence :<br />

la clef de la portette est en bois et non<br />

en métal. », explique Jacques V.<br />

La vigne était traditionnellement<br />

cultivée par les nomades anniviards en<br />

plaine, le vin acide, la rèze, s’y prêtait<br />

bien, transporté dans les villages dans<br />

des fûts de mélèze, pour se bonifier en<br />

vieillissant (oxydatif). Dans les années<br />

30, le phylloxéra détruisit ce plant.<br />

La bourgeoisie poursuivit le transvasement<br />

du Vin des Glaciers avec de<br />

l’ermitage ou de la marsanne blanche.<br />

En 2002, elle réimplanta un parchet de<br />

rèze, le récolta en 2005 et remplit le<br />

tonneau du Conseil d’Etat en 2008.<br />

Le contenu d’un tonneau s’évapore. De<br />

façon inéluctable et naturelle, mais<br />

aussi (surtout ?) par consommation.<br />

Afin que le vin se conserve dans les<br />

meilleures conditions, il faut annuellement<br />

rajouter du liquide dans les fûts,<br />

qui est l’opération de transvasage,<br />

délicate, plus ou moins sérieuse selon<br />

les personnes qui s’y attellent et<br />

l’avancement de l’heure dans la journée…<br />

Bref.<br />

Le Vin des Glaciers fait l’objet d’une<br />

demande AOC auprès de l’Ordonnance<br />

des Vins du Valais par l’ancien président<br />

de la bourgeoisie Clément Salamin.<br />

Une charte en définit le profil :<br />

4<br />

— il est composé d’un cépage acide —<br />

rèze, ermitage<br />

— il doit mûrir au-dessus de 1’200<br />

mètres<br />

— et être conservé en tonneau (traditionnellement<br />

en mélèze)<br />

— du plus jeune au plus vieux, on<br />

transvase le vin de tonneau à tonneau<br />

La protection du nom et la charte qui<br />

en découle, permettent d’assurer le respect<br />

de son histoire et de sa tradition.<br />

Ce vin n’a aucun sens en bouteille,<br />

il ne s’exporte pas. D’ailleurs, si vous<br />

faites la visite du village de Grimentz<br />

avec Jean Vouardoux, il ne manquera<br />

pas de vous rendre attentif, une fois le<br />

verre de l’amitié servi, qu’il ne s’agit<br />

pas d’en apprécier le fruit, mais bien<br />

plutôt son histoire.<br />

Les aînés étaient réunis ce jeudi 13<br />

octobre pour assister au baptême du<br />

tonneau par le brisé de bouteille du<br />

Conseiller d’Etat sur son guillon — il<br />

a dû s’y reprendre à plusieurs reprises<br />

pour parvenir à ses fins — et à sa bénédiction<br />

par le curé de notre vallée, Luc<br />

Devanthéry.<br />

Ils assurèrent le succès de cette journée<br />

pour la 13 e année consécutive. Initiée<br />

conjointement par la bourgeoisie sous<br />

l’égide de la commune (ndlr. l’ancienne


de Grimentz), cette journée est désormais<br />

organisée de concert avec la société<br />

du village. D’ailleurs, « elle n’a toujours<br />

pas pris une ride », sourit Jacques V.<br />

Tandis, qu’à la cave, nous laissâmes<br />

veiller pour les siècles des siècles le<br />

Tonneau du Conseiller et son voisin<br />

celui de l’Evêque, nous grimpatsâmes<br />

4 à 4 les marches nous emmenant à la<br />

salle haute de la bourgeoisie afin d’y<br />

poursuivre gaiement nos libations.<br />

Mais ceci est une autre histoire.<br />

a l’occasion de ses rogations, le 14<br />

janvier prochain, la bourgeoisie édite<br />

un livre : Grimentz et sa bourgeoisie<br />

de hier pour demain, une balade<br />

dans le temps et l’histoire d’après<br />

les récits de Jean Vouardoux, par sa<br />

petite-fille amélie Vouardoux. amélie<br />

y retrace le village et son histoire<br />

puis présente la bourgeoisie sous<br />

toutes ses coutures.<br />

nicole Salamin<br />

Jean-Pierre Monet (métral), Jean Vouardoux (caviste), Nicolas Salamin (ancien président), Jacques Melly (Conseiller d’Etat), Véronique<br />

Tissières (conseillère bourgeoisiale), Clément Salamin (ancien président), Luc Devanthéry (curé d’Anniviers), Roger Salamin (conseiller bourgeoisial),<br />

Jacques Vouardoux (président de la bourgeoisie)<br />

Retrouvez la galerie-photos de cette<br />

mémorable journée et d’autres temps<br />

forts de la bourgeoisie de Grimentz<br />

en tapant « tonneau bourgeoisie » sur<br />

www.limmoblog.ch<br />

5<br />

Henri Théoduloz 079 204 27 15<br />

Emerson Maffucci 079 310 66 36<br />

© Nicole Salamin


inGrid Sartoretti, une touChe-à-tout<br />

Pétrie de taLent<br />

ingrid Sartoretti a des origines anniviarde<br />

par son papa, Philippe theytaz,<br />

d’elie, de mission et suédoise par<br />

sa maman, eva. un cocktail réussi,<br />

pétillant à souhait.<br />

Cette jeune femme est habitée par<br />

une passion intense : celle du théâtre.<br />

Elle a de la chance, puisqu’elle en vit,<br />

puisqu’elle la vit au quotidien.<br />

Depuis une dizaine d’années, avec son<br />

mari, Bernard Sartoretti, elle tient les<br />

rênes du Teatro Comico, sis à l’avenue<br />

Ritz 18, à Sion. Comme leurs vies pri-<br />

vée et professionnelle se mêlent sans<br />

cesse, c’est à cette même adresse<br />

qu’ils ont leur domicile et l’atelier où<br />

ils fabriquent décors ou masques.<br />

Le théâtre n’est pas qu’un métier pour<br />

Ingrid, il est son mode de vie : elle est<br />

donc heureuse de baigner tout entière<br />

dans cet univers magique.<br />

La révélation<br />

Son goût pour le théâtre, elle l’a<br />

découvert grâce à un copain d’école<br />

qui l’a incitée à l’accompagner à des<br />

cours. Par la suite, elle a rencon-<br />

CH-3967 Vercorin<br />

T. +41(0) 27 455 87 00<br />

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6<br />

tré Bernard Sartoretti, comédien qui<br />

parvenait à vivre de son métier. Sur<br />

ses conseils, elle a suivi la formation<br />

donnée par l’école Serge Martin de<br />

Genève. Durant 3 ans, elle y a appris le<br />

métier. Avec délice, elle s’est plongée<br />

dans le monde de la création : écriture,<br />

décors, costumes, etc. Au sortir<br />

de cette école, elle était fort bien<br />

dotée pour créer.<br />

C’est ce qu’elle fait depuis.<br />

une artiste aux mille facettes<br />

Elle touche à tout ce qui a trait au<br />

théâtre : elle écrit, met en scène,<br />

fabrique des masques et des costumes,<br />

conçoit des éclairages, donne<br />

des cours. Elle joue aussi, bien sûr.<br />

Ce mélange lui plaît ; elle aime participer<br />

d’un bout à l’autre à la mise sur<br />

pied d’un spectacle : concevoir, créer,<br />

produire, diffuser. S’investissant totalement<br />

dans un spectacle, elle avoue<br />

avoir une peine immense à s’en défaire,<br />

à le quitter. Afin que les spectacles ne<br />

meurent pas après 2 ou 3 saisons, elle<br />

a cofondé avec son mari, Bernard, et<br />

Pierre-Pascal Nanchen, la troupe permanente<br />

du Ka-Têt. N’être que trois<br />

leur permet de rejouer leurs spectacles<br />

à diverses reprises, sur plusieurs saisons.<br />

Ainsi, travaillant sur un matériel<br />

connu, ils le redécouvrent, sans jamais<br />

tomber dans la routine.<br />

transmettre<br />

Comme l’on ne vit pas que du jeu,<br />

Ingrid, Bernard et Pierre-Pascal<br />

donnent des cours de théâtre. Cette<br />

année, une centaine d’élèves y participent.<br />

Un record. L’apport des cours


n’est évidemment pas que financier.<br />

Enseigner entretient le savoir et suscite<br />

une utile remise en question. A la<br />

fin de l’année, chaque groupe d’élèves<br />

présente un spectacle. Un certain<br />

nombre de fidèles, suivant les cours<br />

depuis longtemps, forment la Guilde<br />

Théâtrale. Faire partie de cette troupe<br />

demande un investissement particulier.<br />

Le climat de travail est bon. L’esprit<br />

positif y est favorisé, la devise des<br />

enseignants pourrait être « avoir toujours<br />

quelque chose à proposer, plutôt<br />

que quelque chose à enlever ».<br />

un théâtre simple et épuré<br />

Ses diverses activités forment un<br />

mélange dans lequel Ingrid Sartoretti<br />

se sent à l’aise. Toucher personnellement<br />

à tous les aspects du théâtre<br />

permet de conserver la structure<br />

souhaitée, de lui assurer la souplesse<br />

nécessaire. Le Ka-Têt ne ressent pas<br />

le besoin d’avoir un administrateur.<br />

L’indépendance de la troupe est<br />

importante à ses propres yeux, même<br />

si cela n’est pas forcément conforme<br />

au fonctionnement du système. Pourtant,<br />

grâce aux bons résultats enregistrés<br />

dans le passé, histrions !,<br />

création qui sera jouée en janvier et<br />

avril prochains, sera le premier spectacle<br />

fait sans subvention. Ingrid en<br />

est fière. L’histoire a été écrite à trois,<br />

elle parle du métier de comédien, des<br />

divers styles de théâtre. La mise en<br />

scène est aussi l’affaire de tous. La<br />

troupe recherche le magique, elle opte<br />

donc pour un épurement qui laisse un<br />

maximum de liberté dans le jeu des<br />

acteurs et assure une place suffisante<br />

à l’imaginaire du spectateur. Le spectacle<br />

se doit aussi d’être « léger », du<br />

point de vue technique, pour pouvoir<br />

s’exporter facilement et être joué en<br />

tournée. Le Fabuleux La Fontaine, oz,<br />

les enfants d’ithaque, par exemple,<br />

ont été présentés aux élèves du centre<br />

scolaire de Vissoie en matinée et au<br />

public anniviard en soirée.<br />

une artiste épanouie<br />

Ingrid est intarissable quand il s’agit<br />

de théâtre. Elle explique, se raconte<br />

avec volubilité. Son discours, émaillé<br />

de citations d’auteurs et de formules<br />

de son cru, vous ouvre les portes de<br />

son monde, un univers magique où<br />

« l’on est des menteurs, mais où l’on<br />

ne peut pas tricher ».<br />

A la voir dans sa cuisine, aussi charmeuse,<br />

au naturel, que Circé, on sait<br />

qu’elle tient bien son rôle !<br />

7<br />

Janine Barmaz<br />

Ingrid Sartoretti-Theytaz est née en<br />

1979. Elle est mariée, a un enfant.<br />

Pour 2012, elle prépare deux nouveaux<br />

spectacles histrions ! avec<br />

le Ka-Têt (en janvier et avril) et Le<br />

théâtre ambulant Chopalovitch, avec<br />

la Guilde Théâtrale (en mai). Avec la<br />

troupe du Ka-Têt, elle reprendra Les<br />

enfants d’ithaque (en mars) et Le<br />

Fabuleux La Fontaine (en avril).<br />

www.theatre-valais.com<br />

www.prilet.ch - 027 475 11 55<br />

3961 St-Luc 027 475 32 15<br />

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Le Pain de SeiGLe à St-LuC<br />

La fabrication du pain de seigle ? un<br />

de ces bons moments de la vie qu’on<br />

ne manquerait pour rien au monde !<br />

Toute notre équipe se prépare, l’année<br />

durant, à la « semaine du pain ».<br />

Quand la vie de tous les jours nous fait<br />

nous rencontrer, on en parle : « t’en as<br />

encore ? » ou « on va préparer quand le<br />

bois pour le four ? » Quand approche<br />

janvier « t’as commandé la farine<br />

de seigle, de froment, de maïs, les<br />

pommes de terre, le sel, le sucre ? » La<br />

recette est un peu différente pour<br />

chaque groupe de familles, certains<br />

rajoutent des graines de tournesol, de<br />

courge, d’autres préfèrent un goût de<br />

cumin. Aujourd’hui on utilise plutôt<br />

la levure du boulanger, mais on peut<br />

aussi laisser un morceau de pâte fermentée<br />

d’un groupe à l’autre ainsi<br />

que cela se pratiquait autrefois. La<br />

constante pour le pain de St-Luc,<br />

c’est le rajout des pommes de terre ;<br />

peut-être qu’une époque de disette<br />

des céréales a développé la créativité<br />

des ingrédients ? peut-être a-t-on<br />

constaté que ce pain est ainsi plus<br />

nourrissant ? Allez savoir.<br />

Puis, un soir, toute cette marchandise<br />

se retrouve dans le corridor<br />

de la maison bourgeoisiale.<br />

Les hommes chauffent de l’eau dans<br />

le grand chaudron, au feu de bois, y<br />

placent les pommes de terre par sacs<br />

entiers, ça bouillonne et ça glougloute...<br />

Les femmes arrivent alors,<br />

avec les enfants, s’installent sur les<br />

bancs et tout ce monde se met à peler<br />

les pommes de terre. C’est chaud, on<br />

se brûle, on rigole, les plaisanteries<br />

fusent, les vieilles anecdotes sont<br />

racontées pour la centième fois !<br />

Comme si elles n’attendaient que ce<br />

moment-là pour éclore et occupent<br />

une place importante pour que survive<br />

la tradition. Puis, les patates pelées,<br />

on les écrase dans un ancien pressepurée<br />

en bois et on verse cette masse<br />

onctueuse dans le pétrin pour la laisser<br />

refroidir un peu.<br />

Le pétrin et la table de travail ont<br />

été fabriqués dans d’énormes troncs<br />

d’arole équarris et évidés à coups de<br />

haches et d’herminettes.<br />

Pendant ce temps, le préposé au<br />

four s’attelle à sa tâche. C’est tout<br />

un art de chauffer le four, il faut s’y<br />

prendre avec patience et rigueur, ne<br />

pas le surchauffer pour qu’il arrive à<br />

la température idéale, tout cela sans<br />

thermomètre bien sûr ! Les flammes<br />

rougeoyantes crépitent en brûlant les<br />

fagots de sapin bien secs répartis sur<br />

toute la surface du four. La tradition<br />

dit qu’on doit entendre chanter le<br />

bois dans tout le village ! La pierre de<br />

la voûte du four prend un aspect blanchâtre<br />

quand la chaleur est à point.<br />

dans la chambre du pain, les autres<br />

hommes procèdent au mélange des<br />

ingrédients et commencent à pétrir,<br />

8<br />

en ajoutant de l’eau tiède : travail<br />

éprouvant, les bras disparaissent dans<br />

le mélange jusqu’aux coudes, la force<br />

masculine est précieuse. Lorsque la<br />

transpiration suinte sur les fronts<br />

et les torses, les femmes jouent les<br />

Véronique et les épongent à tour de<br />

rôle… mais quelques gouttes de sueur<br />

tombent par-ci, par là dans le pétrin…<br />

cette précieuse épice naturelle expliquerait-elle<br />

ce petit goût mystérieux<br />

de « reviens-y » ?<br />

Et voilà, la pâte fait bonne figure, on<br />

lui dessine une clé de sol et on la laisse<br />

en paix quelques heures, pour qu’elle<br />

puisse fermenter, gonfler et s’alléger, à<br />

son rythme, on part se coucher.<br />

4 heures du matin, le réveil sonne ;<br />

« quoi, déjà ! » Tout le monde se<br />

retrouve à la chambre du pain pour<br />

« rafraîchir » la pâte, avant de la laisser<br />

© Simone Salamin


lever encore, puis préparer quelques<br />

ustensiles, prévoir à manger : gâteaux<br />

au fromage, pizzas maison bien sûr,<br />

qu’on enfournera en même temps<br />

que les pains. On découpe ensuite la<br />

pâte en blocs de 5 à 6 kg, les pâtons<br />

« pahong » en patois. Quand le préposé<br />

au four, le « fornati » annonce : « ça<br />

vient bon », l’effervescence est à son<br />

comble !<br />

Vite, on se saisit des pâtons qu’on<br />

retravaille encore en appuyant des<br />

coudes et qu’on découpe ensuite en<br />

morceaux d’environ 1 kg.<br />

toutes les mains s’affairent à façonner<br />

les pains, alignés comme de bons<br />

ouvriers devant la table de travail,<br />

femmes et hommes font rouler la pâte,<br />

chacun a sa technique, le ou la plus<br />

expérimenté/e finit le pain au bout de<br />

la chaîne ; puis on les compte, on les<br />

aplatit en les tapotant, on les marque,<br />

chaque groupe de famille utilise sa<br />

propre marque et finalement on les<br />

pose sur la planche qui sera présentée<br />

au four avec précaution.<br />

La nuit s’est endormie, le jour s’allume<br />

derrière le Tounot, on se sent à l’abri<br />

sous le toit de bardeaux. Les enfants<br />

aimeraient bien manquer l’école, ils<br />

ont pu façonner un pain à leur taille,<br />

le cressin, et lui dessiner un motif de<br />

leur choix…<br />

Le Pain de St-LuC<br />

Recette inspirée de « Villages d’antan<br />

– St-Luc il y a un demi-siècle »<br />

par André Pont<br />

Composition approximative pour 2<br />

fournées :<br />

Seigle : 75 kg<br />

Sucre : 3 kg<br />

Maïs : 20 kg<br />

Sel : 1,5 kg<br />

Froment : 25 kg<br />

Levain : 1.5 kg<br />

Pommes de terre : 50 kg<br />

graines diverses, à choix<br />

Le « fornati » a nettoyé le four de ses<br />

cendres et le grand moment arrive enfin,<br />

il enfourne à l’aide de la grande pelle<br />

en bois ; chaque pain trouve sa place à<br />

l’intérieur, il termine avec les gâteaux.<br />

L’attente du résultat permet toutes<br />

sortes de suppositions quant à la qualité<br />

du pain. Après 30 à 45 minutes<br />

« c’est cuit » ! On se précipite à la sortie<br />

du four, une odeur alléchante envahit<br />

l’espace et, enfin, on le tient dans<br />

nos mains ce pain si délicieux ! Vite en<br />

déguster un encore tiède ! Mmmm ! La<br />

tension se relâche, on partage la nourriture<br />

et un bon verre. Ce pain vraiment,<br />

il s’accorde avec tout : beurre,<br />

miel, jambon, viande séchée, fromage,<br />

chocolat, saumon… Puis le vin coule<br />

avec plus d’abondance, les langues<br />

se délient….mais en ont-elles vraiment<br />

besoin ? Les enfants de retour<br />

de l’école essaient de reconnaître<br />

leur pain. Puis ils sortent jouer dans<br />

la neige.<br />

Les adultes ? Ah ! les adultes, c’est plus<br />

tortueux… chacun soupèse le pain, le<br />

balance d’une main à l’autre, le tapote,<br />

le respire, lui trouve un défaut de consistance,<br />

de goût, de cuisson pour, finalement,<br />

le trouver quasi parfait : « c’est le<br />

meilleur, y a rien à faire ! »… presque de<br />

l’insolence, mais quelle fierté dans ces<br />

yeux brillants, dans ces sourires éclatants,<br />

dans ces gestes si causants !<br />

Eau tiède : ajouter au fur et à<br />

mesure des besoins pour une bonne<br />

consistance de la pâte<br />

Ceci représente la recette de base,<br />

complétée par les goûts et la créativité<br />

de chaque famille.<br />

9<br />

Et alors viennent les chansons un<br />

peu grivoises, jusqu’au moment où<br />

quelqu’un propose : « on va boire un<br />

café ? » Tout le monde est d’accord, on<br />

quitte la chambre du pain et le four<br />

banal jusqu’à l’année prochaine et<br />

on se déplace au bistrot. Mais vient<br />

l’heure d’aller au lit pour les enfants<br />

qui rechignent… et de passer aux discussions<br />

politiques pour les adultes<br />

qui refont le monde, profondément<br />

convaincus que les puissantes transformations<br />

de la société d’aujourd’hui<br />

ne pourront pas influencer sur la fabrication<br />

traditionnelle du pain de seigle !<br />

après la dernière chanson en patois<br />

de St-Luc « Bong-j-anéviar » (paroles<br />

et musique de Julien Favre, fondateur<br />

de la Pension Favre) la tête un peu<br />

lourde et le cœur en goguette, on s’endort<br />

tout étourdis par la bonne odeur<br />

du pain de seigle qui chatouille encore<br />

nos narines, jusque dans nos rêves.<br />

Simone Salamin


ChandoLin, PLuS de 50 anS d’hiStoire<br />

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nécessitera chaque hiver des frais d’entretien<br />

importants pour déblayer l’accès des<br />

abondantes chutes de neige ou le sécuriser<br />

du verglas. « Ce qui rend les communications<br />

incertaines, parfois dangereuses ».<br />

Les rivalités issues de conflits paroissiaux<br />

de 1884 poussaient les 2 villages voisins<br />

à s’éviter, tant et si bien qu’on s’ingénia<br />

même à amener 2 cloches au village en<br />

passant par Soussillon en plein hiver et… à<br />

dos de mulet. Téméraire, le Cyprien !<br />

La construction de la route débuta d’ailleurs<br />

par Soussillon en 1922. Elle dura 2<br />

longues années car « les Chandolinards,<br />

qui effectuaient ce travail en tâcherons,<br />

étaient trop souvent absents du fait de<br />

leur nomadisme ». Comme quoi on ne se<br />

refait pas... En 1927, la suite du projet qui<br />

devait relier Chandolin en 12 autres lacets<br />

et 7,5 km fut refusée par l’Etat et tomba<br />

dans l’oubli.<br />

Le téléphérique avait l’heur d’offrir aux<br />

parents de rester au village lorsque leurs<br />

enfants atteindraient l’âge de l’école<br />

secondaire ou de l’apprentissage, aux<br />

papas de descendre travailler dans la vallée<br />

et remonter le soir, d’assurer — surtout en<br />

hiver — un transport sûr et rapide — 1420<br />

mètres de dénivelé en 14 minutes ! — des<br />

malades et accidentés, aux anciens chandolinards<br />

établis à Muraz de ne pas hésiter<br />

à monter travailler temporairement leurs<br />

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Le domaine skiable de Chandolin fête ses<br />

50 ans d’existence, l’occasion de retracer<br />

l’histoire touristique d’une station qui<br />

culmine bien au-dessus du stratus.<br />

Soucieux face au lancinant problème de<br />

l’exode rural qui saignait Chandolin après<br />

la deuxième guerre, ses autorités se battaient<br />

pour la création d’une ligne téléphérique<br />

avec Chippis et escales à Niouc<br />

et Soussillon. Nous sommes en 1957, le<br />

village voit tout juste arriver l’électricité.<br />

Un accès carrossable y mènera 3 ans plus<br />

tard, mais il fait faire « un détour de 20<br />

kilomètres au sud par Vissoie et St-Luc »<br />

alors que le village « est presque directement<br />

au-dessus de Sierre ». Ce détour<br />

renchérit bien sûr le coût du transport de<br />

matériaux pour la construction des nou-<br />

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10<br />

champs, alors que la moitié était désormais<br />

en friche, « enfin, dernier avantage et<br />

non le moindre, l’alpage appartient pour<br />

les 2/3 à des gens de la plaine. Lors des<br />

travaux en corvée, si le voyage durait 15<br />

minutes au lieu de 2 heures, les hommes<br />

n’auraient plus à monter la veille avec des<br />

couvertures pour dormir à l’alpage. » Tel<br />

est l’avis exprimé par les citoyens. Il offrait<br />

encore un meilleur partage des charmants<br />

atours du plus haut village d’Europe —<br />

« un lieu rêvé de villégiature » — de son<br />

panorama grandiose depuis la véranda du<br />

mythique Grand Hôtel, une région qui se<br />

prête « admirablement au tourisme et par<br />

conséquent aux sports d’hiver ».<br />

La demande de concession fut déposée<br />

en 1955, accordée le 13 février 1961,<br />

renouvelée en 64 et 66 pour tomber en 69<br />

face aux oppositions, recours et difficultés,<br />

dont financières, malgré le soutien en<br />

infrastructures des communes de Sierre,<br />

de Chippis et d’Anniviers.<br />

A la faveur du temps, la route carrossable<br />

comptait déjà ses premiers nids de poule :<br />

la demande d’une voie d’accès par St-Luc<br />

déposée en 1949, refusée dans un premier<br />

temps car trop chère puis subventionnée,<br />

aboutit en 1960. « Les Chandolinards<br />

connaissaient enfin une vie plus facile et<br />

une meilleure sécurité, ne fut-ce que pour<br />

appeler un médecin ».


C’est à cette époque que naquirent les<br />

grands enjeux touristiques. Le village<br />

comptait 400 lits touristiques en 1958. En<br />

1959, 3 projets de télésièges étaient déposés<br />

à Berne. En 1960, la station comptabilisait<br />

4500 nuitées. En 60-61 se constituait<br />

la Société Anonyme des Transports<br />

à Câbles de Chandolin S.A. avec, comme<br />

réalisation concrète, le téléski de l’Illhorn.<br />

Ulysse Zufferey ouvrait cette année-là les<br />

portes de l’hôtel des Plampras, équipé d’un<br />

chauffage central pour l’accueil des hivernants.<br />

1963, 605 lits touristiques. Malgré<br />

des années pauvres en neige de 63 à 65,<br />

le tourisme prend son essor. En 1968, l’assemblée<br />

primaire valide un plan d’aménagement<br />

de la station, dont la tâche est<br />

confiée à l’architecte-urbaniste Bernard<br />

Ogier, « un plan de zone intelligent » qui<br />

intégrait même un parking de 170 places.<br />

Le premier en Valais avec celui de Miège !<br />

Si, en1967, on comptait 891 lits touristiques,<br />

les projections doublaient cette<br />

capacité au début de la décennie pour<br />

viser 1951 lits en 1975 ! Mais pour 30’000<br />

« hébergements » en 1968, dont 700 à Noël,<br />

le village ne comptait que 58 habitants.<br />

Avec l’inauguration en grandes pompes du<br />

télésiège de la Remointze en 1972 puis du<br />

téléski des Etables, la station avait délibérément<br />

pris le chemin du tourisme hivernal.<br />

Franz Weber voulut alors « sauver le Val<br />

d’Anniviers » face aux grandes constructions<br />

qui dénaturaient nos si jolis villages,<br />

dégoûté par la vue qui s’offrait à l’arrivée<br />

à Chandolin après avoir subi le parkingcercueil<br />

de St-Luc et lorgné sur les cages<br />

à lapins de Grimentz. Sacrée mordache ce<br />

Weber… 40 ans plus tard, il rempile avec<br />

une nouvelle initiative contre les résidences<br />

secondaires, en mars prochain !<br />

Après avoir esquissé l’histoire de notre<br />

vallée, son évolution démographique et<br />

son expansion touristique, Rémy Theytaz,<br />

eut en ce temps-là tout juste le temps de<br />

rétorquer que la voie touristique était « le<br />

seul palliatif au développement de notre<br />

vallée » (ndlr. horlogerie et petite mécanique<br />

furent des expériences industrielles<br />

infructueuses et culture d’herbes aromatiques<br />

anecdotique pour l’emploi) avant<br />

que la rencontre avec les indigènes ne<br />

tourne court.<br />

A relire les articles de l’époque, il est<br />

curieux de constater que l’ire des écologistes<br />

nous attira le soutien de la presse et<br />

nombre d’avis qualifiaient même le développement<br />

du centre touristique distinct<br />

du vieux village d’« harmonieux » .<br />

Cette évolution offrit-elle la création<br />

d’une étable en consortage (1974) avec le<br />

rétablissement de l’agriculture au village ?<br />

Dans le même temps, la cabane de la<br />

Remointzette renaissait de ses cendres et<br />

le téléski du Crêt-de-la-Motte était créé.<br />

En 1982, la population culminait à 108<br />

habitants, dont 1/3 entre 20 et 34 ans, et<br />

comptait plus de 2’500 lits touristiques.<br />

Pourtant, de nouvelles menaces planaient.<br />

Les lex von Moos (61), Furgler (72) et Friedrich<br />

(85), chaque fois plus restrictives,<br />

entamèrent les autorisations de vente<br />

de résidences aux étrangers. De plus, les<br />

taxes de séjour étaient soudain… taxées<br />

d’illégalité (74). Autant de freins au développement<br />

et d’inquiétudes financières en<br />

perspective.<br />

11<br />

En 1983, un restaurant d’altitude tout<br />

neuf se cache au pied du sapin de Noël,<br />

mais le développement de la société basé<br />

sur plan d’aménagement des années 60,<br />

Télé-Chandolin S.A. connut ensuite des<br />

années difficiles.<br />

En 86, la liaison du télésiège du Rotzé<br />

amorçait un timide rapprochement entre<br />

Chandolin et St-Luc. Foin d’animosités<br />

rivales, elle induisit la création d’un pool<br />

publicitaire des 2 sociétés de remontées,<br />

ancêtre des RMA, sous l’impulsion fédératrice<br />

d’Urbain Kittel. La société de Chandolin<br />

concentra depuis lors ses efforts sur<br />

l’amélioration de son parc.<br />

En 1988, Chandolin subissait un tourisme<br />

estival à la traîne. Manque de volonté ? Le<br />

malaise était palpable, remise en question<br />

à la clé. De plus, le Grand-Hôtel, fleuron<br />

de l’hôtellerie du début du 20e siècle subit<br />

quelques feuilletons à rebondissements et<br />

resta longtemps fermé de 1988 à 2001, au<br />

point d’avoir manqué de devenir un centre<br />

pour requérants d’asile !<br />

Malgré tout, la station au grand coeur<br />

traversa les années nonante grâce au tourisme,<br />

elle inaugura même son bel édifice<br />

communal en 1992. Après de lentes tergiversations,<br />

autant chandolinardes que<br />

lucquérandes, les remontées mécaniques<br />

finirent par se marier, contraintes par<br />

leurs endettements respectifs. « A 4 kilomètres<br />

de distance, le passé historique<br />

de St-Luc et Chandolin a trop souvent<br />

primé sur notre avenir. Il fallait franchir<br />

le pas ». « La fusion, mariage de raison tout<br />

d’abord, se transforme peu à peu en histoire<br />

d’amour. »<br />

Pour mener, somme toute, à celle de toute<br />

une vallée aujourd’hui.<br />

nicole Salamin<br />

Sources, archives confiées au Funiluc :<br />

articles d’époque du Journal de Sierre, du<br />

Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, de<br />

la Gazette de Lausanne, La Suisse et de la<br />

Tribune de Genève.<br />

Une rétrospective avec documents<br />

d’époque sur l’histoire de la station sera<br />

exposée au restaurant du Tsapé jusqu’à<br />

Carnaval. Montez !


inauGuration d’un nouVeau FLeuron anniViard à PinSeC<br />

André Abbé et Joël de Preux présentent le nouveau fleuron anniviard à Pinsec<br />

Le 19 novembre dernier, grâce à la<br />

<strong>Commune</strong> d’Anniviers, la Société du<br />

village et de nombreux bénévoles, le<br />

petit village de Pinsec a présenté son<br />

nouveau bijou, une cave dans la plus<br />

pure tradition.<br />

L’initiative était venue de l’ancienne<br />

<strong>Commune</strong> de St-Jean qui avait pour<br />

voeu de sauver quelques raccards de<br />

la vallée pour préserver le patrimoine<br />

anniviard. Avant la fusion, elle avait<br />

donc acquis le charmant raccard<br />

niché sur le toit du village qu’elle lui<br />

a légué. Depuis la fusion, la nouvelle<br />

commune l’a remis en état, du toit<br />

aux fondations. La Société du village<br />

de Pinsec a fini sa restauration et l’a<br />

transformé en cave, sur une idée des<br />

membres de son comité, très engagés<br />

dans le maintien des traditions<br />

et dans le soin apporté au légendaire<br />

petit village, perché sur une crête à<br />

1250 m (selon que l’on se trouve au<br />

« fond-ville » ou au « sur-ville » !) « Ce<br />

projet nous a demandé 400 heures de<br />

bénévolat offertes par les villageois et<br />

leurs amis », raconte André Abbé, président<br />

de la Société. « Notre but était<br />

de créer un lieu de partage pour que<br />

l’on puisse s’y retrouver pour un verre<br />

de l’amitié et pour préserver le sens<br />

des traditions. »<br />

Or, un autre défi fut celui de reconstituer<br />

la cave à l’ancienne, avec des<br />

tonneaux d’époque. « J’ai mis plusieurs<br />

années pour les trouver, et c’est grâce<br />

au bouche à oreilles que j’ai reçu cinq<br />

tonneaux en mélèze. Trois tonneaux<br />

nous ont été offerts par Pierre Antonier<br />

de Grimentz dont le plus ancien date de<br />

1854. Un tonneau nous a été offert par<br />

Brigitte et Jean-Michel Reguin et deux<br />

12<br />

tonneaux par Marc Monnet de Noës »,<br />

explique Joël de Preux, caviste et trésorier<br />

de la Société du village. « Puis,<br />

j’ai été chez l’un des derniers tonneliers<br />

professionnels de Suisse, Monsieur<br />

Suppiger à Küssnacht am Rigi, dans le<br />

canton de Zoug. Comme il vient plusieurs<br />

fois par an en Valais faire de<br />

petites réparations chez ses clients,<br />

dont le fameux tonneau de l’évêque<br />

à Grimentz, il a pu nous les rapporter.<br />

Mais au mois de novembre, il fallait<br />

encore les porter en haut ! Ce qui n’était<br />

pas une mince affaire avec le dénivelé<br />

de Pinsec et la présence précoce de la<br />

neige. Chaque tonneau pèse à peu près<br />

50 kilos à vide », se souvient le caviste.<br />

Puis, patiemment, Joël se met à remplir<br />

les précieux barils après avoir<br />

transporté le vin depuis Noës. Le plus<br />

grand contient 160 litres de Rèze, le<br />

second 147 litres de Petite Arvine, le<br />

troisième 87 litres d’Ermitage, le quatrième<br />

du Cornalin et enfin, le cinquième<br />

accueille dans son ventre 60<br />

litres de Malvoisie. Ce petit trésor est<br />

à la disposition du grand public lors<br />

des manifestations villageoises et sur<br />

demande de tout amateur de « pittoresque<br />

», moyennant une donation<br />

symbolique. Le règlement de l’utilisation<br />

de la cave a été adopté lors<br />

de l’assemblée générale du village en<br />

2011. Le cadre est charmant et aménagé<br />

avec soin. « On a même retrouvé<br />

des marques de famille comme celle<br />

de la famille Epiney sur la clé à fromage.<br />

Et les isolations sont d’époque<br />

car nous avons procédé au remplissage<br />

des interstices des madriers avec<br />

de la mousse de forêt de Pinsec AOC,<br />

s’il vous plaît », plaisante André Abbé.


merci aux généreux donateurs<br />

Pour financer l’achat du vin et la résurrection<br />

des tonneaux, les membres du<br />

Comité ont eu l’idée de faire confectionner<br />

des gobelets en bois, gravés du nom<br />

des donateurs et dont la vente a permis<br />

de financer partiellement la cave.<br />

Le jour de l’inauguration de ce petit<br />

fleuron anniviard, le 19 novembre dernier,<br />

plus de 80 personnes sont venues<br />

découvrir ce lieu typique et goûter<br />

aux précieux nectars, en présence<br />

des membres de la Société du village,<br />

l’une des plus anciennes sociétés villageoises<br />

d’Anniviers, encore très active<br />

grâce aux membres de son comité,<br />

André Abbé, Président, Bernadette<br />

Antille-Savioz, Secrétaire et Joël de<br />

Preux, Trésorier.<br />

Le village de Pinsec organise plusieurs<br />

manifestations par an dont le fameux<br />

vin chaud le 31 décembre, une course<br />

aux oeufs à Pâques et une authentique<br />

fête patronale qui aura lieu le samedi<br />

11 août 2012 et dont les recettes font<br />

vivre la Société du village, en plus des<br />

cotisations de ses 30 membres. « Il y<br />

a également les fameuses « corvées »<br />

qui sont, contrairement à ce que l’on<br />

peut penser, une partie de plaisir !<br />

On travaille beaucoup mais après le<br />

labeur, on s’offre une raclette et un<br />

13<br />

bon verre de l’amitié », raconte André<br />

Abbé. « Nous organisons aussi une<br />

« journée du bois » afin d’entreposer du<br />

bois à l’avance pour nos cinq fournées<br />

de pain par an dans notre magnifique<br />

four banal de 1912. »<br />

Si Joël, André et Bernadette se<br />

dévouent coeur et âme pour leur village,<br />

c’est pour pérenniser l’héritage<br />

et le patrimoine culturel des ancêtres<br />

et des Anciens du village de Pinsec.<br />

« Nous avons aussi une pensée émue<br />

pour notre ami Jo Savioz qui s’était<br />

impliqué dans le lancement du projet<br />

et qui n’a malheureusement pas<br />

pu voir le fruit de ses efforts », confie<br />

André.<br />

« Nous sommes fiers d’avoir réussi à<br />

créer cette cave, un lieu où l’on peut<br />

refaire le monde dans l’esprit d’autrefois<br />

où les caves étaient un espace de<br />

rencontre, de dialogue ou de réconciliation<br />

autour de litiges divers. Notre<br />

regretté bistrot nous manque et ce<br />

lieu compense un tout petit peu ce<br />

vide », conclut Joël.<br />

aGenda CuLtureL<br />

Pour<br />

La tour d’anniVierS<br />

ViSSoie<br />

04 – 16 janvier 2012<br />

exposition peinture Rita ZUFFEREY<br />

27 janvier 2012<br />

concert guitare « Pietro » - 20h<br />

17 au 26 février 2012<br />

exposition peinture<br />

Jeannette ANTILLE<br />

16 mars au 1er avril 2012<br />

exposition peinture<br />

Jeannette ANTILLE<br />

21 – 22 avril 2012<br />

théâtre – mise en scène<br />

par Jérôme MELLY<br />

isabelle Bourgeois


© Anne-Marie Salamin<br />

du QuéBeC en anniVierS<br />

en sortant de l’aéroport de Genève-<br />

Cointrin, Anne-Marie est en proie<br />

à toutes sortes de sensations. Quel<br />

étonnement ce paysage si varié et si<br />

étroit, ces routes si petites ! Des autoroutes<br />

pourtant… mais pas de lignes<br />

droites à perte de vue, plutôt une suite<br />

de virages, de bouchons, d’embouteillages…<br />

Puis, au fur et à mesure qu’elle<br />

approche du Valais, l’étroitesse s’accentue<br />

car la montagne gagne en<br />

hauteur. Au départ de la route d’Anniviers,<br />

soudain une crainte sourde :<br />

est-il possible de croiser le car postal<br />

ou un camion sur une route si minuscule<br />

? Niouc est atteint sans encombre<br />

pourtant, et à partir de là, c’est l’émerveillement<br />

qui prend le dessus. Ce<br />

fond de vallée, y a pas à dire, il est<br />

unique ! Quand-même, ces deux pans<br />

de motntagne qui s’attirent comme<br />

des aimants pourraient s’écarter un<br />

peu, non ?<br />

Bon, Anne-Marie se raisonne. Après plus<br />

de 9 ans passés loin du Val d’anniviers<br />

qui a été son lieu de résidence durant<br />

30 ans, le séjour au Québec a modifié<br />

son souvenir. Bien sûr, là-bas tout<br />

est plus vaste, le regard se perd dans<br />

l’immensité, les forêts sont infinies, les<br />

distances se calculent en centaines de<br />

kilomètres, les routes longilignes se<br />

noient comme dans un mirage…<br />

Le Canada s’est toujours profilé en<br />

point de mire pour elle, l’envie de<br />

connaître une autre culture, d’autres<br />

gens, des animaux différents, pas seulement<br />

en vacances, mais pour s’immerger<br />

vraiment dans ce pays. Comme<br />

chante Gilles Vigneault « mon pays, ce<br />

n’est pas un pays, c’est l’hiver », Anne-<br />

Marie a expérimenté ces longs hivers<br />

quand souffle un fort blizzard qui fait<br />

se courber les échines et lourdement<br />

chuter les températures.<br />

Là-bas, il a fallu réorganiser le quotidien<br />

à 100 %, l’interlocuteur est<br />

très mal compris au début ; pourtant<br />

c’est bien le français qui est parlé de<br />

part et d’autre, mais l’accent québécois<br />

de l’un ne chante pas de suite<br />

aux oreilles anniviardes de l’autre et<br />

vice-versa… plus tard, les gens du pays<br />

lui ont appris que le prix payé pour la<br />

maison était proche du double de sa<br />

valeur réelle… comparé aux prix de<br />

l’immobilier en Suisse, il paraissait si<br />

bas pourtant ! Eh oui, on peut se faire<br />

avoir aussi, ça rend humble et prudent.<br />

De retour pour un court séjour en<br />

Anniviers, elle a été marquée, en arrivant,<br />

par l’énorme développement des<br />

constructions ; cette étrange impression<br />

qu’il n’y a plus d’espace entre les<br />

maisons, et le constat de la grande<br />

diversité dans l’architecture.<br />

14<br />

La manière de vivre des anniviards<br />

lui a procuré une sensation de stabilité<br />

qu’elle trouve rassurante, comme<br />

si elle était partie hier. Une réinstallation<br />

ici ne poserait pas de problème,<br />

les racines sont toujours là, prêtes à<br />

ressurgir et à se développer. Finalement,<br />

de ce point de vue, les années<br />

d’absence ne comptent pas. Se sentir<br />

à l’étroit ici, au début, après s’être<br />

perdue dans l’immensité là-bas<br />

demanderait juste un délai de réadaptation<br />

nécessaire, mais pas insurmontable<br />

pense-t-elle.<br />

Puis l’heure de la traversée de la<br />

Grande Gouille a sonné. Là-bas l’été<br />

indien se prolonge, pourtant l’ours<br />

se retire dans sa tanière, les eaux du<br />

St-Laurent se figent doucement, les<br />

aurores boréales, plus au nord, s’en<br />

donnent à cœur joie, il est temps de se<br />

calfeutrer pour l’hiver.<br />

Comme en Anniviers, quand ce merveilleux<br />

automne aura laissé place à<br />

un épais manteau neigeux je l’espère,<br />

calfeutrant les trous de marmottes et<br />

nous offrant un extraordinaire terrain<br />

de jeux !<br />

Simone Salamin


© Nicole Salamin<br />

Le PatoiS, une LanGue à L’aGonie ?<br />

Pâ Pòr òra !<br />

En avril 2008, un rapport intitulé « Le<br />

patois mort ou vif ? : Un choix historique<br />

» a été remis au Chef du Département<br />

de l’Education, de la Culture<br />

et du Sport, par le groupe de travail<br />

pour la sauvegarde du patois. Grâce<br />

au soutien de ce département, un<br />

Conseil du patois (en 2008), puis une<br />

Fondation pour le patois (en 2011)<br />

ont vu le jour. Ils œuvrent avec détermination<br />

pour maintenir en Valais<br />

la langue de nos ancêtres, pour lui<br />

redonner vie même.<br />

des cours de patois<br />

C’est dans cette optique que les Universités<br />

populaires valaisannes ont<br />

été encouragées à trouver des personnes<br />

pouvant enseigner le patois.<br />

En Anniviers, une douzaine de cours<br />

ont été animés par Armand Genoud<br />

et Marcel Salamin durant l’année<br />

scolaire 2009-2010. Ils ont remporté<br />

un franc succès, avec une vingtaine<br />

de participants, aux motivations,<br />

connaissances et âges fort différents.<br />

Armand et Marcel ont renoncé à<br />

reprendre la place du régent l’année<br />

suivante. La difficulté d’enseigner une<br />

langue, même si on la parle couramment,<br />

sans une méthode sur laquelle<br />

s’appuyer, n’est sans doute pas étrangère<br />

à leur décision.<br />

La solution de substitution<br />

Faute d’enseignants, mais face aux<br />

désirs des gens de ne pas tout abandonner,<br />

le choix a été fait d’organiser 2<br />

ou 3 soirées par an où le patois serait à<br />

l’honneur. Ces soirées, appelées « Café<br />

patois », attirent, à chaque fois, une<br />

bonne trentaine de personnes. Les<br />

gens se réunissent dans un bistrot<br />

pour parler ou écouter parler le patois.<br />

Le public est, en même temps, acteur<br />

et auditeur.<br />

Pour la rencontre du 16 novembre dernier,<br />

les participants avaient préparé,<br />

qui une anecdote, qui un conte, qui un<br />

chant, qui un souvenir de jeunesse.<br />

Les plus aguerris, qui ne sont pas<br />

nécessairement les plus coutumiers<br />

15<br />

du patois, se lancent en premier. Au<br />

fil des minutes, les plus hésitants s’enhardissent<br />

et finissent par s’exprimer<br />

aussi. Tout se fait dans la spontanéité,<br />

la bonne humeur et une liberté totale.<br />

L’organisation de la soirée et son<br />

introduction, en français, sont assurées,<br />

au nom de l’Université populaire,<br />

par Pierre Wagnières, un sympathique<br />

et courageux Vaudois qui accepte de<br />

passer la soirée, à la mode des veillées<br />

d’autrefois, en totale immersion dans<br />

la langue des anciens Anniviards. Ce<br />

ne sont pas ses progrès en patois qui<br />

le motivent le plus, mais le plaisir non<br />

dissimulé qui se lit sur le visage de<br />

tous les participants.<br />

Vèni parlâ aoué nô !<br />

Les prochaines soirées auront lieu les<br />

mercredis 18 janvier au café de la<br />

Gougra à St-Jean et 14 mars au Café<br />

de la Poste à Zinal, à 20h. Rejoigneznous,<br />

vous ne vous ennuierez pas !<br />

Janine Barmaz


amoyiCheS - un SeuL mot, PLuSieurS réaLitéS<br />

Le premier Café des Amoyiches, animé<br />

par Bernard Crettaz, a été organisé par<br />

l’Unipop Anniviers avec le but essentiel<br />

de décoder le sens du mot « amoyiche »<br />

et comprendre quelle est son utilisation<br />

réelle aujourd’hui. Il s’est<br />

avéré que ce terme, lourd de connotations<br />

négatives par le passé, serait<br />

devenu positif, sympa à utiliser par les<br />

Amoyiches en première personne.<br />

Café des amoyiches<br />

Qui étaient les amoyiches jadis et<br />

qu’en reste-t-il ? Est-ce une tribu<br />

en voie de disparition ? Qui sont les<br />

amoyiches d’aujourd’hui ?<br />

Le « Café » a souhaité créer un espace<br />

de parole et de partage autour de cette<br />

thématique. Bernard Crettaz a guidé<br />

la découverte des origines du mot et<br />

de ses métamorphoses, des vaches<br />

amoyiches aux femmes amoyiches. Les<br />

participants ont déroulé le fil de leurs<br />

expériences et de leurs souvenirs, en<br />

ravivant ainsi le sens du mot tel qu’il a<br />

été vécu jadis et tel qu’il se vit actuellement.<br />

L’exploration a été amorcée sur la base<br />

d’un constat : en tant que personnes<br />

d’ici ou d’ailleurs, habitants de cette<br />

vallée et, au sens plus large, de cette<br />

planète, nous savons que nous sommes<br />

tous un peu amoyiches ici ou ailleurs.<br />

un mot révélateur<br />

Un même mot peut être tour à tour<br />

tranchant, affectueux, ironique, coquin,<br />

lourd ou léger. Un même mot peut faire<br />

rire ou pleurer. Son sens peut aussi<br />

changer en fonction des époques et des<br />

mentalités.<br />

Disséquer aujourd’hui le mot amoyiche<br />

sans aucun état d’âme se révèle<br />

impossible. Chacune de ses connotations<br />

est étroitement liée à un vécu, à<br />

un territoire géographique et mental<br />

spécifique.<br />

Sortir un mot de la malle de la<br />

mémoire et l’illuminer suffisamment<br />

pour l’observer sous toutes ses coutures<br />

demande au fond le type de<br />

curiosité de l’explorateur. L’exercice<br />

peut paraître anodin ou inutile, mais<br />

se révèle efficace pour découvrir les<br />

changements, pour situer la matière en<br />

mouvance de notre société humaine.<br />

Un seul mot peut être révélateur des<br />

changements, mais aussi des contradictions<br />

ancrées dans les mentalités<br />

vis-à-vis de ses semblables.<br />

origines et étymologie par Bernard<br />

Crettaz<br />

D’après Raphaël Maître, rédacteur<br />

du « Glossaire des patois de la Suisse<br />

romande » (GPSR – UniNE, Neuchâtel),<br />

ce nom féminin, exclusivement anniviard,<br />

désigne la vache prise en location<br />

pendant l’été ainsi que la femme<br />

non bourgeoise. Il s’agit d’un dérivé du<br />

verbe amoyè, variante de amodyè qui<br />

signifie donner ou prendre en location<br />

une vache, mais aussi un mulet ou un<br />

pré. Il remonte au latin admodiare,<br />

dérivé de modius, mesure qui servait<br />

probablement de base à la fixation<br />

de redevances. Le suffixe remonte au<br />

latin –icia qui désigne les vaches dans<br />

les patois du Valais central.<br />

Les vaches amoyiches<br />

Le mot nous conduit à une réalité<br />

toute proche, mais déjà disparue.<br />

Nous sommes au cœur du système<br />

de l’élevage anniviard, caractérisé<br />

par la remue, la transhumance. Les<br />

16<br />

amoyiches, les vaches en location,<br />

payée ou non, étaient très recherchées<br />

par les Anniviards. Avoir plus<br />

de vaches au mayen, avant l’alpage,<br />

signifiait obtenir une production<br />

accrue de lait et par conséquent de<br />

beurre, de tommes et de fromages.<br />

Chaque année, des familles prenaient<br />

deux, trois amoyiches ou plus.<br />

Les propriétaires, généralement de<br />

Chermignon, Lens ou Montana, occupés<br />

aux travaux des vignes, envoyaient<br />

leurs vaches en Anniviers et pouvaient<br />

faire valoir leurs droits d’alpage.<br />

Anciennement à Zinal, par exemple,<br />

les vaches amoyiches n’avaient pas<br />

le droit d’emprunter les parcours et<br />

les pâturages communs qui appartenaient<br />

à la Société de Zinal. Amoyiches<br />

n’étaient pas seulement les vaches en<br />

provenance de l’extérieur de la vallée,<br />

mais aussi entre un village et l’autre<br />

d’Anniviers.<br />

Lorsque le système des vaches en location<br />

a cessé avec la fin de l’agriculture<br />

dans les années 50, le mot n’a pas disparu,<br />

mais a continué à être utilisé par<br />

certains pour désigner les femmes non<br />

bourgeoises.<br />

Les femmes amoyiches<br />

C’est à partir de 1930 que la femme<br />

amoyiche fait son apparition. Pour-<br />

© Adriana Tenda Claude


quoi le mot a-t-il été transposé de la<br />

vache en location à la femme qui vient<br />

d’ailleurs ? Un lien fort entre la vache<br />

et la femme en serait la cause. Ce lien<br />

n’est pas unique à notre civilisation,<br />

mais se retrouve dans toute société<br />

qui se nourrit des produits dérivés de<br />

la vache et qui fait référence à ses critères<br />

de prospérité et de beauté.<br />

A une époque où le « vrai » mariage<br />

consistait à épouser une fille du même<br />

village, les femmes qui n’étaient pas<br />

de l’endroit suscitaient la méfiance.<br />

D’autre part, on peut imaginer le passage<br />

de la vache amoyiche, appréciée<br />

pour le « plus » économique apporté, à<br />

la femme amoyiche qui, on peut dire<br />

aujourd’hui, apportait en dot symbolique<br />

son système de valeurs et d’options<br />

éducatives.<br />

Ces propos n’indiquent pas une règle<br />

générale. Dans certaines familles, le<br />

terme n’était jamais employé pour les<br />

femmes.<br />

Les hommes aussi<br />

En principe on se servait de ce mot<br />

pour désigner une femme étrangère,<br />

mais il arrivait que des hommes soient<br />

traités d’amoyiches. Un exemple est<br />

donné, celui d’un homme, né en 1897,<br />

qui était originaire de La Combaz et<br />

considéré comme amoyiche à Vissoie.<br />

Cela nous conduit au sens du territoire<br />

de l’époque, aux limites entre les villages<br />

et les droits qui en découlaient.<br />

Lorsqu’une famille de Vissoie alpait<br />

dans les années 40 à Moiry, il y avait<br />

un sentiment d’amoyiche vis-à-vis des<br />

Vissoyards donnant leur bétail sur Grimentz.<br />

Le mot avait une connotation<br />

très négative, un sens de ségrégation.<br />

amoyiches aujourd’hui<br />

Les participants du Café ont partagé<br />

leurs origines et leurs parcours de vie.<br />

Ils ont parlé des chemins qui les ont<br />

conduits dans la vallée et des raisons<br />

qui les ont poussés à rester. La qualité<br />

de vie ainsi que l’amitié et l’accueil ont<br />

été évoqués. Le sentiment de liberté<br />

que l’on éprouve lorsqu’on n’appartient<br />

pas à une famille, à un clan, est<br />

aussi un grand avantage. C’est ainsi<br />

qu’aujourd’hui, le mot amoyiche est<br />

vécu comme une marque d’affection,<br />

de sympathie, même un honneur,<br />

comparé aux termes « étranger<br />

» et « touriste », car il s’avère que<br />

le mot a changé. Il est utilisé presque<br />

comme un signe de reconnaissance<br />

vis-à-vis de qui est intégré, indifféremment<br />

pour les hommes et pour<br />

les femmes. De plus, les « amoyiches »<br />

eux-mêmes aiment se définir ainsi.<br />

Si, d’une part, cela est certainement<br />

lié à la conscience de son parcours<br />

identitaire, « être amoyiche est une<br />

richesse », de l’autre, l’on constate que<br />

même après 50 ans « on est amoyiche<br />

et on le reste », en sachant que « je me<br />

sens chez moi ici, mais je ne suis pas<br />

www.sivacolor.ch<br />

17<br />

Anniviard. »<br />

Tout en aboutissant au constat positif<br />

de la disparition du mot tel qu’il se<br />

pratiquait jadis, le Café évoque son<br />

racisme implicite qui reste difficile à<br />

éradiquer. « Le racisme c’est la vie et<br />

notre devoir est de le maîtriser », a cité<br />

l’un des participants. Le manque de<br />

tolérance ainsi que les problèmes liés<br />

à l’intégration sont encore une réalité<br />

qui n’est certes pas réservée à Anniviers,<br />

mais qui est au cœur des enjeux<br />

de toute société consciente de ses<br />

atouts, prête à s’investir pour pallier<br />

ses manques et à soutenir le changement<br />

des mentalités.<br />

Toutes les personnes intéressées à<br />

poursuivre cette réflexion sont invitées<br />

au 2 e Café des Amoyiches qui<br />

aura lieu le mercredi 21 mars 2012 à<br />

20h au Café-Restaurant La Ferme à<br />

Zinal.<br />

adriana tenda Claude<br />

Patrick EPinEy<br />

ingénieur Sàrl<br />

ingénieur forestier epfz<br />

Vieux-Bourg<br />

3961 Vissoie<br />

+41 78 60 5 58 50<br />

patrick.epiney@netplus.ch


© Sylvie Peter<br />

un Petit tour du Grand CerVin<br />

une aVenture de 7 JourS Pour 7 marCheuSeS<br />

Lundi 29 août 2011<br />

Sylvie, notre accompagnatrice nous<br />

donne RVD à 6h à Vissoie. Nous<br />

retrouvons celles des virées passées<br />

et accueillons Anne. Premier trajet en<br />

bus, toutes émoustillées et à moitié<br />

endormies. nous démarrons le tour<br />

à pied à 7h30 au-dessus d’arolla.<br />

La météo s’annonce clémente pour<br />

la semaine. D’emblée, un rythme de<br />

marche soutenu s’installe et nous le<br />

maintiendrons. Le passage du Haut<br />

glacier d’Arolla est aisé, le beau temps<br />

encourage. Première halte au Col du<br />

Collon. L’Italie. Nous bâtissons le cairn<br />

et allumons la bougie pour notre ami<br />

Olivier, disparu peu avant, happé par la<br />

gourmandise d’un démon des rochers.<br />

Comme le seront aussi Jérôme, notre<br />

guide et sa compagne deux semaines<br />

plus tard.<br />

Le premier pique-nique – moment de<br />

recueillement - et les rires jaunes des<br />

débutantes. Est-ce qu’on a pris assez<br />

chaud, fermé le robinet à la cuisine, le<br />

boulot, les enfants, le mari, le chat ! ?<br />

C’est la dernière fois qu’on cogite,<br />

après certaines pensées n’ont plus leur<br />

place dans nos esprits. La descente met<br />

tout de suite notre matériel à contribution.<br />

Bâtons, chaussures, la légèreté<br />

du sac et de l’être, notre entraînement<br />

ou peut-être notre manque de condition.<br />

Vers 18h, nous arrivons à Prarayer,<br />

gîte très sympathique au bout d’un lac<br />

artificiel. Le repas, les rires, le rite et<br />

le repos. Je propose en effet de lire<br />

chaque soir un texte d’Agota Kristof.<br />

mardi 8h.<br />

marcher en italie, ce n’est pas pareil.<br />

Même si la montée vers le Col de Valcornera<br />

dans une caillasse dégoulinante<br />

est abrupte, ça sent bon, le<br />

soleil est plus chaud et il souffle un air<br />

quasi maritime. Dominique compare<br />

la quantité de nos efforts durant nos<br />

journées à la course Sierre-Zinal. Elle<br />

est notre sagesse, chemine tranquillement<br />

et ferme toujours le cortège. Fin<br />

d’après- midi, enfin « il Cervino ». de<br />

l’autre côté, son arrière train est fort<br />

bien sculpté aussi. Il est enveloppé de<br />

volutes nuageuses. Nous récupérons<br />

des forces dans un hôtel simple, au<br />

centre de Breuil, la douche, une visite<br />

de courtoisie au supermercato, des<br />

pâtes bolognaises, du fromage, du vin,<br />

les risées au limoncello, le récit et… au<br />

lit.<br />

Le mercredi matin, en attendant le<br />

guide qui nous conduira sur le glacier<br />

du Théodule, nous faisons un pari sur<br />

son prénom. Un moment de franche<br />

rigolade avant la lente et longue<br />

ascension vers le col. Augusto s’en<br />

amuse aussi, il est accompagné de sa<br />

femme et de son fils. Une télécabine<br />

nous amène à Plan Maison. Le guide<br />

nous rend attentif à ce que la fonte<br />

des glaciers a provoqué. Là haut sur<br />

18<br />

une arête de rocher, il reste une arrivée<br />

de télésiège fantôme, le glacier a<br />

baissé de 20m. a 3301m, au Col du<br />

théodule, nous atteignons le plus<br />

haut point de notre transhumance.<br />

Il fait beau et très froid. Pour passer<br />

la rimaye, notre pilote nous encorde<br />

simplement et puis nous promène<br />

comme dans un musée car le glacier<br />

rejette à distance régulière des skis<br />

dépareillés, des années 40 à nos jours.<br />

La descente sur Zermatt est interminable<br />

et dès lors le Matterhorn est<br />

dans notre dos. Nous sommes récompensées<br />

par une halte bière-bienpanachée.<br />

Le réseau des tire-fesses<br />

est incomparable et pourtant il semble<br />

minable dans un cirque de si majestueuses<br />

cimes. Cervin, Klein Matterhorn,<br />

Breithorn, Pollux, Castor, Pointe<br />

Dufour, le Massif du Monte Rosa et<br />

la chaîne des Mischabel. On aperçoit<br />

au loin, posée comme un diamant, la<br />

nouvelle cabane du mont rose. Un<br />

autre tour, une autre fois. a l’auberge<br />

de jeunesse, la moyenne d’âge doit<br />

avoisiner 50 ans. Cela nous va bien.<br />

Un endroit accueillant. Bon souper, on<br />

rigole encore et toutes déjà sous les<br />

couettes m’écoutent lire la suite de<br />

l’histoire. Marie-No et Dominique ont<br />

le courage de descendre prendre un<br />

pot en ville.<br />

Jeudi à 8h, en pleine forme, prêtes à<br />

la grimpée.<br />

Nous traversons Zermatt, par des rues<br />

bordées d’hôtels au nom rêveur, pour<br />

partir en direction de täsch alp où<br />

nous nous octroyons une petite pause<br />

cafés-gâteaux, bercées par le chant de<br />

la langue du pays. Nous savons que le<br />

pont suspendu juste avant la cabane<br />

EuropaHütte s’est rompu. Sylvie nous<br />

rassure, le détour sera d’une petite<br />

heure… Nous croyons. En fait, la petite<br />

heure, c’est une descente infernale<br />

de 800m de dénivelé dans la forêt,<br />

jusqu’à se retrouver à la sortie de Täsch<br />

à attendre un taxi qui nous amène à<br />

Randa, pour remonter vers la cabane


© Sylvie Peter<br />

à 2200 m. Rage et colère ont été nos<br />

déesses. Mais ça en valait bien la<br />

peine, car la situation de cette cabane<br />

cachée par des mélèzes épars est stupéfiante.<br />

Au fond, le Cervin dans son<br />

écrin, en face l’éminent Weisshorn et<br />

pour le souper la visite des souverains<br />

du lieu, deux bouquetins impassibles,<br />

là à portée de main. Bien dormir dans<br />

un dortoir bondé est moins commode.<br />

Peut-être que nous sommes trop fatiguées,<br />

avons trop mangé, trop ri et puis<br />

surtout nous avons sauté le rituel de la<br />

lecture !<br />

Vendredi 8h.<br />

Le ciel est voilé, laiteux. Nous sommes<br />

sur le chemin « europaweg » et nous<br />

allons, pour une fois rester à cette<br />

hauteur. Mais quel sentier ! Ana-Paula<br />

et Marie-Claude ouvrent la marche.<br />

Le chemin est étroit. A gauche, la<br />

dérupe, environ mille mètres en dessous,<br />

c’est le fond de la vallée encaissée.<br />

A droite, la paroi rocheuse, solide<br />

et friable. Dans les passages étriqués,<br />

l’aide bienvenue d’une corde. Ce n’est<br />

pas là que nous babillons. Chacune<br />

est très concentrée. C’est qu’il faut<br />

encore croiser des randonneurs et les<br />

places d’évitement sont plutôt rares.<br />

A certains endroits, la voie doit être<br />

retracée chaque année car dans ces<br />

couloirs, la pierre coule. Après quatre<br />

heures, enfin un promontoire à l’abri<br />

du vertige. Le pique-nique est bienvenu.<br />

Pendant un long moment nous<br />

ne parlons plus. Il est important de<br />

bien répartir nos émotions récentes et<br />

renégocier l’énergie pour la suite. Chacune<br />

pour soi.<br />

de Gasenried à St-niklaus, nous utilisons<br />

la Poste qui dépose la troupe<br />

devant un petit hôtel. Une chambre à<br />

7 lits comme dans les contes de fées.<br />

Le pli est pris : douche, visite du lieu,<br />

apéro, souper, lecture, dodo et toujours<br />

dans la bonne humeur.<br />

Samedi 8h15 départ du téléphérique<br />

qui va nous déposer à Jungu. La<br />

cabine s’élève si haut qu’un instant,<br />

19<br />

nous vivons oiseaux, presque anges.<br />

C’est un alpage où les hommes et le<br />

bétail restent en automne car le foin<br />

est là. Puis tous rejoignent le village<br />

par un sentier escarpé en février.<br />

La montée vers le « augstbordpass »<br />

est régulière, sans encombres. La voie,<br />

large, semble romaine tellement les<br />

plaques de schiste sont piétinées. Au<br />

Col, nous regardons derrière nous et<br />

balayons des yeux le chemin parcouru.<br />

Devant nous, la découpe familière du<br />

meiden, le dos du Tounôt, la Bella Tola<br />

et en bas, Grüebu, petit paradis isolé<br />

d‘une certaine tourmente du monde<br />

grouillant et bruyant, bien que… Vers<br />

15h, nous posons sacs et carcasses<br />

à la Pension Waldesruh. Il se met à<br />

pleuvoir, des cordes. Un temps idéal<br />

pour des parties de cartes. L’endroit<br />

comme le repas sont délicieux. Je lis le<br />

dernier chapitre du récit.<br />

dimanche 4 septembre, nous nous<br />

remettons en route, le sac ne pèse plus,<br />

le corps s’est adapté à ce que nous lui<br />

demandons. Il pleuvine et nous sentons<br />

l’écurie. Le col du Meiden, une<br />

formalité. nous atteignons le Prilett’<br />

à St-Luc vers 13h. Fin de notre odyssée.<br />

Nous sommes accueillies comme<br />

des reines avec du mousseux de<br />

Champagne et des galettes garnies de<br />

fromage et de légumes. Bien mérités.<br />

isabelle ecklin<br />

NOUVEAU LOGO, NOUVEAUX LOCAUX<br />

3961 VISSOIE<br />

t. 027 475 32 70 - f. 027 475 32 32<br />

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© Stéphane Albasini<br />

LeS VouaLanS, 1146 mètreS<br />

Plusieurs chemins mènent aux lieux.<br />

Celui qui s’engage depuis le lit de la<br />

Navisence est un raidillon étroit et<br />

assez escarpé. Il longe quelques parois<br />

pierreuses ainsi que la zone carbonisée<br />

de l’incendie du 10 juin 2010. En<br />

face serpente l’accès routier principal<br />

de notre vallée par les Pontis. En<br />

poursuivant, on « contourne » ainsi la<br />

chapelle du même nom, posée sur son<br />

rocher, suspendue dans le vide abyssal<br />

du goulet qui se referme sur notre<br />

vallée.<br />

Puis, le chemin s’incline sur un plan<br />

horizontal alors que le paysage se<br />

radoucit pour dévoiler les premiers<br />

bâtiments, granges et mayens, dans<br />

leur écrin de forêt. Au travers des<br />

branches apparaissent peu à peu des<br />

bâtisses à l’abandon, toits de bois<br />

effondrés sur d’anciennes structures<br />

habitées, placées en ligne le long du<br />

chemin muletier, afin de faciliter le<br />

déchargement de matériaux, bois ou<br />

foin.<br />

« Bonjour, je suis anniviarde, ma<br />

famille est originaire des Voualans »,<br />

se présenta-t-elle ce jour-là. « mon<br />

père y a vécu ». il n’en fallait pas plus<br />

pour se mettre en quête car, soudain,<br />

un simple nom de lieu sur une carte<br />

venait de prendre vie.<br />

Les propos de la jeune femme tenaient<br />

en partie de la boutade. Ils menèrent à<br />

la rencontre de l’histoire.<br />

René Zufferey, horloger de son métier,<br />

y passait la belle saison d’avril à<br />

novembre. Ce fut ainsi jusque dans les<br />

années quarante, bien que le souvenir<br />

daté manque de précision.<br />

Les premiers colons furent ses grandsparents,<br />

Gaspard et Anne Zufferey. Vers<br />

la fin du XIX e siècle, ils se connurent<br />

et se marièrent à Fang d’en-haut. Ils<br />

eurent 2 fils et 3 filles. Un beau jour,<br />

ils se mirent en quête de biens pour<br />

pâturer le bétail car trop de monde se<br />

partageait ce qui restait autour d’eux,<br />

les familles étaient nombreuses.<br />

Ils jetèrent leur dévolu sur les<br />

jolis pâturages des Voualans,<br />

ceux d’en-haut. Bien<br />

des années plus tard, leur<br />

bâtisse partit en flammes,<br />

ainsi que celle de la soeur<br />

de Gaspard, Tante Adèle.<br />

Leur fils Théodore hérita<br />

du lieu. C’est là que naquit<br />

René, un beau jour de septembre<br />

1932. Rongée par<br />

un cancer du sein, l’accouchée<br />

n’avait plus que 3 mois à vivre. Dès<br />

que cela fut possible, elle envoya les<br />

20<br />

aînés avec le nouveau-né, placé dans<br />

une hotte, à Vercorin afin de l’y faire<br />

baptiser. Le curé, Jean-Baptiste Zufferey,<br />

était absent. Ils le trouvèrent<br />

enfin aux champs, ils purent ensuite<br />

(enfin ?) s’en retourner.<br />

Malgré l’inconsolable décès de sa<br />

femme, Théodore resta sur ses terres<br />

à Grône où il s’était établi. Vers la fin<br />

des années 30, en mars, le fourrage<br />

vint à manquer. Théodore demanda<br />

alors permission au curé de lever<br />

le camp plus tôt que prévu pour les<br />

Voualans, où il avait engrangé de quoi<br />

nourrir sa vache. René se rappelle de<br />

l’inscription, cette année-là, qui barrait<br />

son carnet scolaire : « Congé »,<br />

puis de la longue ascension en faisant<br />

la trace dans 20 à 30 centimètres de<br />

neige et de l’arrivée où la vache eut<br />

droit la première aux bons soins du<br />

père, une bonne litière et une couverture<br />

de chanvre sur l’échine pour<br />

qu’elle ne prenne pas froid après avoir<br />

bien grimpatsé.<br />

La grande difficulté existentielle des<br />

Voualans avait toujours été l’eau.<br />

Il fallait aller la chercher à la brante<br />

au-delà du vallon de Crouja, sous<br />

les Jailles (les tunnels sur la route de<br />

Briey). C’est l’oncle, Maurice Antille,<br />

qui fit venir un sourcier pour tenter<br />

de résoudre la question. Ils captèrent<br />

et creusèrent pour tomber sur une<br />

source infime, transportèrent à dos<br />

de mulet, ciment, sable, poutres,<br />

ferraille, placèrent une crépine<br />

pour arrêter l’eau, un tuyau<br />

pour la conduire au bassin<br />

mais surtout pour ne pas<br />

la mésuser. « Et sitôt que<br />

le bassin était plein, ils<br />

arrêtaient. »<br />

Une autre fois, ils se procurèrent<br />

un alambic. La<br />

récolte de cerises avait été<br />

surabondante et l’alcool n’était<br />

pas monnaie courante dans cette<br />

contrée. Le petit René mit des années<br />

à comprendre que le comportement


© Nicole Salamin<br />

bizarre des gens qui goûtèrent au fruit<br />

de la fermentation ce soir-là était<br />

celui de personnes en état d’ébriété.<br />

Blé, patates, fèves constituaient aussi<br />

leurs récoltes. Le blé était transporté<br />

à Fang pour la fabrication du pain. Le<br />

troc était de coutume.<br />

Cette existence nomade se poursuivit<br />

ainsi quelques années encore,<br />

« il y avait pas mal de familles », puis<br />

elle perdit son sens, elle n’était plus<br />

viable, plus compatible avec le monde<br />

qui évoluait. Théodore vendit, la Tante<br />

Adèle en avait fait de même. Ce petit<br />

monde-là se disloqua.<br />

Aujourd’hui, le puits est à l’abandon<br />

mais, les environs, René Zufferey le<br />

reconnaît, sont étonnamment rénovés.<br />

Les Voualans d’en-haut sont sis aux<br />

abords d’une grande et jolie clairière<br />

qui respire la sérénité. Une grande<br />

maison sur pilotis façon raccard<br />

assure la sentinelle sur la gauche.<br />

En le contournant, on y découvre<br />

deux lavabos surmontés d’un miroir<br />

à même la coursive sous l’avant-toit<br />

en tôle de l’édifice devant un petit<br />

local fermé d’une porte, un « cabinet<br />

de recueillement », on dira… A l’arrière<br />

de la maison, l’ouverture donne<br />

sur un grand dortoir au-dessus de<br />

laquelle est inscrit un « Endstation »<br />

qui ne présage d’aucun repos éternel.<br />

La maison du haut abrite une cuisine<br />

en plein air dont les ustensiles finissaient<br />

de sécher sous l’avant-toit de<br />

ce qui semble être une ancienne écurie.<br />

En face, la porte sans serrure d’une<br />

autre bâtisse qu’on n’osa point pousser<br />

puisqu’il y était inscrit « Fermez les<br />

portes, S.V.P ! ». On se trouve ici sur la<br />

« Place des Lich’Tis », c’est balisé.<br />

Stéphane Albasini a commencé à restaurer<br />

ces lieux il y a 3-4 ans. Il s’est<br />

entouré d’un groupe d’une vingtaine<br />

de propriétaires en communauté pour<br />

assurer la renaissance des 120 hectares.<br />

Il y passe de temps en temps une<br />

nuit avec des petits groupes, des amis<br />

ou sa famille. Des scouts y séjournent<br />

aussi.<br />

Lorsque l’intérieur des maisons sera<br />

correctement retapé, il pourra y aménager<br />

cuisine et salle d’eau. Le problème<br />

de l’eau n’est plus, il a tiré une<br />

conduite de 3,5 km depuis une source,<br />

à peu près depuis la croix en bordure<br />

de route à la sortie de Vercorin et un<br />

chemin carrossable longe désormais le<br />

vallon de Crouja depuis la gravière.<br />

21<br />

C’est le chemin qu’emprunta tout<br />

surpris un groupe d’une trentaine de<br />

personnes âgées venu en « pèlerinage »<br />

aux Voualans en 2008. Ces personnes<br />

y avaient passé 2 étés 50 ans auparavant,<br />

en 1958−1959. Ils racontèrent<br />

à Stéphane que le hameau était déjà<br />

abandonné, depuis une quinzaine<br />

d’années environ, et qu’ils devaient<br />

alors « ramasser (l’eau) goutte à goute<br />

dans des cuves ». Une plaque rappelant<br />

cette époque et présentant leur<br />

groupement religieux st-gallois sous<br />

l’égide de Saint Otmar atteste de leurs<br />

séjours au bout de la clairière.<br />

Le puits est propriété de la commune<br />

de Chalais qui prévoit une remise en<br />

état. Affaire à suivre.<br />

Salamin nicole<br />

Galeries-photos des Voualans, cartes<br />

et suite de l’histoire sur:<br />

www.limmoblog.ch > Billet du 04 janvier<br />

2012 ou Rechercher « Voualans ».<br />

Les Voualans d’en-bas, 1120 m, environ<br />

40 minutes depuis la navisence<br />

Les Voualans d’en-haut, 1146 m, plus<br />

ou moins 45 minutes depuis Vercorin<br />

ou la meya, 1h15 à remonter.


La StruCture d’aCCueiL d’anniVierS reçoit<br />

LeS « GuLLiVerS »<br />

La crèche de la Machigeaz a atteint<br />

cette année les limites de sa capacité<br />

d’accueil des écoliers avec des<br />

demandes d’inscription en hausse<br />

constante.<br />

Les responsables de notre structure<br />

d’accueil et les parents d’écoliers ont<br />

été entendus dans leurs revendications<br />

et le Conseil municipal a nommé<br />

une commission qui sera chargée en<br />

2012 d’élaborer des propositions pour<br />

l’aménagement d’une Crèche-UAPE<br />

(Unité d’Accueil Pour les Ecoliers) dans<br />

des locaux unifiés. En parallèle et pour<br />

répondre aux besoins urgents d’accueil<br />

des écoliers, il a mis à disposition<br />

le local de la piscine de Vissoie.<br />

C’est ainsi que s’ouvrira le 9 janvier<br />

2012 l’unité d’accueil « Les Gullivers »<br />

qui recevra les enfants scolarisés<br />

de 11h30 à 18h00. Les écoliers placés<br />

dans notre structure en matinée<br />

22<br />

seront, comme d’habitude, accueillis<br />

au bâtiment de la Machigeaz. C’est<br />

dans ce bâtiment que l’accueil des<br />

écoliers durant les vacances scolaires<br />

est également maintenu (dans la<br />

mesure des places disponibles).<br />

L’aménagement des locaux est prévu<br />

pour garantir la mise à disposition de<br />

ces lieux aux autres usagers (clubs,<br />

familles, commune) en dehors des<br />

heures d’ouverture de l’UAPE<br />

Mme Cindy Juvet, éducatrice sociale<br />

HES, et Mme Dorothée Théodoloz,<br />

auxiliaire, ont été engagées pour<br />

accueillir les écoliers et leur proposer<br />

des activités. Les enfants sont libres<br />

d’organiser leurs loisirs entre les activités<br />

ludiques et l’accomplissement de<br />

leurs tâches scolaires. Dans la mesure<br />

de sa disponibilité et sur demande de<br />

l’enfant, le personnel éducatif pourra<br />

apporter une aide ponctuelle pour les<br />

devoirs et leçons qui restent sous la<br />

seule responsabilité des parents.<br />

(Pour les demandes de renseignements<br />

ou d’inscription, s’adresser à<br />

la Structure d’Accueil d’Anniviers,<br />

CP 58, 3961 Vissoie, ou par téléphone<br />

au 027 475 13 82)


LE MOT DU PRESIDENT<br />

Anniv’ info<br />

Janvier 2012<br />

Numéro 07<br />

LEGISLATURE 2009-2012<br />

2012 a déjà ouvert ses portes. Que cette nouvelle année vous<br />

procure le meilleur pour vous et vos familles, habitants et hôtes de notre vallée.<br />

Parmi les nombreux thèmes que nous souhaiterions aborder dans cet éditorial, nous en avons<br />

retenu trois :<br />

1. Anniviers liberté<br />

Le tourisme d’été est en déclin alors que toutes les études font de notre cadre de vie et de nos<br />

paysages le principal attrait, cité tant par l’hôte que l’habitant. Il nous incombe dès lors de<br />

rendre cette saison estivale plus attractive et diversifiée. Une première action est sur les rails.<br />

Dorénavant tout contributeur de la taxe de séjour pourra bénéficier en été d’un accès gratuit<br />

aux cars postaux sur la commune, aux Remontées mécaniques ainsi qu’à diverses<br />

infrastructures culturelles et sportives. L’augmentation de la taxe de séjour à<br />

Fr. 2,50.— (1,25 les enfants) permettra de financer cette gratuité à laquelle auront également<br />

droit les personnes domiciliées moyennant une contribution forfaitaire pour l’été de Fr. 50.—.<br />

2. L’espace de l’îlot Bosquet à Grimentz<br />

Le concours d’idées initié par la commune a remporté un vif succès. Une pépinière de projets<br />

sera à disposition des paysagistes qui vont concourir prochainement. Merci à tous les<br />

participants.<br />

3. Les taxes communales<br />

La commune a pu enfin notifier les taxes 2009/2010. Contrairement au canton de Neuchâtel<br />

qui introduit une taxe au sac, nous avons opté pour un autre système compatible avec le<br />

principe du pollueur-payeur. Les domiciliés sont imposés en fonction du nombre de<br />

personnes vivant dans le ménage. Les non-domiciliés en fonction du nombre de pièces<br />

multiplié par un coefficient de 0.6. A ces taxes variables s’ajoute une taxe de base calculée sur<br />

le nombre de pièces. Sur les 6383 bordereaux adressés, des erreurs dues à des fichiers<br />

défaillants nous ont été signalées et seront corrigées dès que possible.<br />

Pour le surplus, de grands investissements nous attendent. La piscine de Zinal devrait être<br />

opérationnelle pour l’hiver 2012/2013. Le dossier du téléphérique Grimentz-Zinal est sur le<br />

point d’aboutir. Le centre multifonctionnel (Feu, Services<br />

techniques, etc...) devrait débuter en automne. Et tant d’autres<br />

projets sont en cours.<br />

Bonne Année 2012 à Toutes et Tous<br />

Le Président, Simon Epiney<br />

DANS CE NUMÉRO<br />

Mot du Président 1<br />

Carte des dangers naturels Anniviers 2-3<br />

Engagement saisonnier du personnel suisse 4<br />

Nouvel horaire des cars postaux 4 Photos © : Sierre Anniviers Tourisme<br />

23


<strong>CARTE</strong> <strong>CARTE</strong> <strong>DES</strong> <strong>DES</strong> <strong>DANGERS</strong> <strong>NATURELS</strong> <strong>ANNIVIERS</strong><br />

Voilà Voilà maintenant maintenant plus plus de 20 de ans 20 que ans le que canton le canton du Valais du Valais établit, établit, en collaboration en collaboration avec avec les les<br />

anciennes anciennes communes communes puis avec puis avec la commune la commune d’Anniviers, d’Anniviers, des cartes des cartes de dangers. de dangers. Les premières Les premières<br />

cartes cartes de dangers de dangers avalanches avalanches ont été ont calculées été calculées dans dans les années les années 80 pour 80 pour la région la région de Zinal de Zinal et et<br />

couvrent couvrent l’ensemble l’ensemble du territoire du territoire communal communal depuis depuis une bonne une bonne dizaine dizaine d’années. d’années. L’élaboration<br />

des cartes des cartes de dangers de dangers dus aux dus crues, aux crues, aux glissements aux glissements de terrain de terrain et aux et éboulements aux éboulements a été a été<br />

entreprise entreprise plus tardivement plus tardivement et s’est et terminée s’est terminée cette cette année année seulement. seulement.<br />

La carte La carte des dangers des dangers indique, indique, pour pour une zone une zone donnée, donnée, les différents les différents types types de dangers de dangers auxquels auxquels<br />

celle-ci celle-ci est exposée est exposée (géologique, (géologique, hydrologique et nivologique), et nivologique), l’ampleur l’ampleur du danger du danger évaluée évaluée en en<br />

fonction fonction de l’intensité de l’intensité du processus du processus et de et sa de probabilité sa probabilité ainsi ainsi que son que étendue son étendue géographique.<br />

Elle est Elle régulièrement est régulièrement mise mise à jour à en jour fonction en fonction du cadastre du cadastre des événements des événements et de et l’évolution de l’évolution des des<br />

méthodes méthodes de calcul. de calcul.<br />

Les cartes Les cartes de dangers de dangers constituent constituent des documents des documents essentiels essentiels pour pour la prise la prise en compte en compte des des<br />

dangers dangers naturels naturels dans dans l'aménagement du territoire du territoire de la de commune la commune d’Anniviers, d’Anniviers, pour pour<br />

l'élaboration de concepts de concepts de protection de protection (ex : (ex RC : 40 RC Sierre-Vissoie), 40 Sierre-Vissoie), pour pour la planification la planification et la et la<br />

réalisation réalisation d'ouvrages d'ouvrages de protection de protection (ex : (ex Digues : Digues de la de Freintze la Freintze à Grimentz) à Grimentz) ainsi ainsi que pour que pour la la<br />

préparation préparation de mesures de mesures organisationnelles telles telles que les que évacuations. les évacuations.<br />

Les cartes Les cartes des dangers des dangers ont été ont établies été établies par des par bureaux des bureaux spécialisés spécialisés selon selon des méthodes des méthodes<br />

scientifiques. On y On distingue y distingue des zones des zones de danger de danger élevé élevé (rouge), (rouge), moyen moyen (bleu) (bleu) ou faible ou faible (jaune) (jaune)<br />

ainsi ainsi qu’une qu’une indication indication de danger de danger résiduel résiduel (hachures (hachures jaune-blanc) dans dans le cas le du cas danger du danger<br />

hydrologique ou très ou exceptionnellement très exceptionnellement dans dans celui celui du danger du danger géologique. géologique.<br />

Figure Figure 1 : Extrait 1 : Extrait de la carte de la de carte dangers de dangers dus aux dus crues aux crues pour le pour torrent le torrent des Bondes des Bondes au centre au centre du village du village de Zinal de Zinal<br />

rouge: rouge: danger danger élevé élevé bleu: danger bleu: danger moyen moyen jaune: jaune: danger danger faible faible<br />

24


Tous Tous les nouveaux les nouveaux bâtiments, bâtiments, ainsi ainsi que ceux que ceux en rénovation, en rénovation, situés situés dans dans des zones des zones de danger de danger<br />

sont soumis sont soumis à des à restrictions des restrictions de construction. de construction. Ces restrictions Ces restrictions varient varient en fonction en fonction de la de zone la zone et et<br />

du type du type de danger de danger auxquels auxquels ils sont ils sont soumis. soumis. Les concepteurs Les concepteurs de projets de projets se réfèrent se réfèrent aux aux<br />

règlements règlements communaux communaux des constructions des constructions pour pour prendre prendre en compte en compte de manière de manière adéquate adéquate le type le type<br />

de danger de danger reconnu; reconnu; le cas le échéant, cas échéant, ils peuvent ils peuvent déposer déposer un dossier un dossier élémentaire élémentaire pour pour demande demande<br />

de renseignements de renseignements à la Commission à la Commission Cantonale Cantonale des Constructions des Constructions (CCC). (CCC).<br />

En zone En zone de danger de danger élevé, élevé, toute toute construction est en est principe en principe interdite. interdite. Seules Seules les constructions<br />

les constructions<br />

liées liées à l’emplacement à l’emplacement (réservoirs, (réservoirs, installations installations hydroélectriques, etc.) etc.) peuvent peuvent y être y tolérées être tolérées<br />

pour pour autant autant qu’elles qu’elles ne soient ne soient pas habitées pas habitées pendant pendant la période la période de danger. de danger.<br />

En zone En zone de danger de danger moyen, moyen, il est il possible est possible de construire de construire moyennant moyennant des mesures des mesures de protection de protection<br />

ou de ou renforcement de renforcement définies définies de cas de en cas cas en par cas l’autorité par l’autorité compétente. compétente. Toutefois, Toutefois, les bâtiments les bâtiments<br />

susceptibles susceptibles de rassembler de rassembler un grand un grand nombre nombre de personnes de personnes (écoles, (écoles, restaurants, restaurants, hôtels) hôtels) n’y sont n’y sont<br />

pas autorisés. pas autorisés.<br />

Les zones Les zones de danger de danger faible faible ne sont ne sont généralement pas ou pas peu ou peu contraignantes pour pour les les<br />

constructions. Il s’agit Il s’agit d’une d’une indication indication qu’un qu’un danger danger exceptionnellement rare rare ou de ou faible de faible<br />

ampleur ampleur est susceptible est susceptible de se de produire. se produire. Dans Dans quelques quelques cas, en cas, particulier en particulier pour pour les zones les zones<br />

soumises soumises aux crues, aux crues, des mesures des mesures de protection de protection peuvent peuvent toutefois toutefois être exigées. être exigées.<br />

Le danger Le danger est qualifié est qualifié de résiduel de résiduel quand quand l'événement, bien bien que dommageable, que dommageable, est très est peu très peu<br />

probable probable et peut et peut de ce de fait ce être fait pris être en pris compte en compte par des par mesures des mesures de surveillance, de surveillance, d’aménagement<br />

du territoire du territoire ou d’autres, ou d’autres, activées activées seulement seulement au moment au moment de l’événement. de l’événement. La construction La construction y est y est<br />

possible. possible.<br />

Les lois Les et lois ordonnances et ordonnances sur les sur forêts les forêts et l’aménagement et l’aménagement des cours des cours d’eau d’eau obligent obligent le Canton le Canton du du<br />

Valais Valais à établir, à établir, en collaboration en collaboration avec avec les communes les communes concernées, concernées, des cartes des cartes de dangers de dangers et à les et à les<br />

prendre prendre en compte en compte dans dans le plan le plan d’affectation d’affectation de zones de zones ainsi ainsi que dans que dans les autres les autres activités activités à à<br />

incidence incidence spatiale. spatiale.<br />

Les zones Les zones de danger de danger peuvent peuvent impliquer impliquer des restrictions des restrictions sérieuses sérieuses à la à propriété. la propriété. Dans Dans ces ces<br />

conditions, conditions, les propriétaires les propriétaires touchés touchés doivent doivent pouvoir pouvoir s’exprimer. s’exprimer. La commune La commune d’Anniviers d’Anniviers<br />

publiera publiera pendant pendant cet hiver cet hiver toutes toutes les cartes les cartes de dangers de dangers géologiques, géologiques, hydrologiques et et<br />

nivologiques en vue en de vue son de adoption son adoption par le par Conseil le Conseil d’Etat, d’Etat, conformément à la législation à la législation en la en la<br />

matière. matière.<br />

25


ENGAGEMENT SAISONNIER DU PERSONNEL SUISSE<br />

Lorsque vous engagez une personne de<br />

nationalité suisse pour la saison et que celle-ci<br />

loge en Anniviers, sans y déposer ses papiers,<br />

vous devez impérativement l’envoyer<br />

s’annoncer dans les 14 jours au bureau<br />

communal de votre village.<br />

Elle doit déposer une attestation<br />

d’établissement émanant de sa commune de<br />

domicile (résidence principale) et un montant<br />

de Fr. 25.00 pour les frais administratifs.<br />

Ces personnes sont enregistrées chez nous en<br />

résidence secondaire.<br />

NOUVEL HORAIRE <strong>DES</strong> CARS POSTAUX<br />

Dans un souci d’élargissement de son offre, CarPostal en<br />

partenariat avec la <strong>Commune</strong> et l’Etat du Valais a mis en place<br />

2 paires de courses supplémentaires sur les lignes du Val<br />

d’Anniviers dès le 11 décembre 2011.<br />

Du lundi au vendredi, les départs de Sierre sont à 06h35 et<br />

13h40 et les arrivées à Sierre sont à 08h45 et 14h50.<br />

Les itinéraires concernés sont les suivants : Sierre-Vissoie,<br />

Vissoie-Zinal, Vissoie-Grimentz et Vissoie-Chandolin.<br />

L’objectif étant la pérennité de ces nouveaux horaires, chacun<br />

d’entre nous est encouragé à utiliser ce moyen de transport et<br />

à profiter de cette nouvelle opportunité.<br />

Les horaires peuvent être téléchargés sur le site Internet<br />

suivant : http://www.ts-ar.ch.<br />

Photos © : www.ts-ar.ch & Google<br />

26


La VieiLLe PoSte deS nomadeS<br />

Anniv’ info<br />

Janvier 2012<br />

Numéro 07<br />

LEGISLATURE 2009-2012<br />

LE MOT DU PRESIDENT<br />

2012 a déjà ouvert ses portes. Que cette nouvelle année vous<br />

procure le meilleur pour vous et vos familles, habitants et hôtes de notre vallée.<br />

Parmi les nombreux thèmes que nous souhaiterions aborder dans cet éditorial, nous en avons<br />

retenu trois :<br />

1. Anniviers liberté<br />

Le tourisme d’été est en déclin alors que toutes les études font de notre cadre de vie et de nos<br />

paysages le principal attrait, cité tant par l’hôte que l’habitant. Il nous incombe dès lors de<br />

rendre cette saison estivale plus attractive et diversifiée. Une première action est sur les rails.<br />

Dorénavant tout contributeur de la taxe de séjour pourra bénéficier en été d’un accès gratuit<br />

aux cars postaux sur la commune, aux Remontées mécaniques ainsi qu’à diverses<br />

infrastructures Qui se rend en Anniviers culturelles pour la 1et sportives. L’augmentation de la taxe de séjour à<br />

Fr. 2,50.— (1,25 les enfants) permettra de financer cette gratuité à laquelle auront également<br />

droit les personnes domiciliées moyennant une contribution forfaitaire pour l’été de Fr. 50.—.<br />

2. L’espace de l’îlot Bosquet à Grimentz<br />

Le concours d’idées initié par la commune a remporté un vif succès. Une pépinière de projets<br />

sera à disposition des paysagistes qui vont concourir prochainement. Merci à tous les<br />

participants.<br />

3. Les taxes communales<br />

La commune a pu enfin notifier les taxes 2009/2010. Contrairement au canton de Neuchâtel<br />

qui introduit une taxe au sac, nous avons opté pour un autre système compatible avec le<br />

principe du pollueur-payeur. Les domiciliés sont imposés en fonction du nombre de<br />

personnes vivant dans le ménage. Les non-domiciliés en fonction du nombre de pièces<br />

multiplié par un coefficient de 0.6. A ces taxes variables s’ajoute une taxe de base calculée sur<br />

le nombre de pièces. Sur les 6383 bordereaux adressés, des erreurs dues à des fichiers<br />

défaillants nous ont été signalées et seront corrigées dès que possible.<br />

Pour le surplus, de grands investissements nous attendent. La piscine de Zinal devrait être<br />

opérationnelle pour l’hiver 2012/2013. Le dossier du téléphérique Grimentz-Zinal est sur le<br />

point d’aboutir. Le centre multifonctionnel (Feu, Services<br />

techniques, etc...) devrait débuter en automne. Et tant d’autres<br />

projets sont en cours.<br />

Bonne Année 2012 à Toutes et Tous<br />

Le Président, Simon Epiney<br />

DANS CE NUMÉRO<br />

Mot du Président 1<br />

Carte des dangers naturels Anniviers 2-3<br />

Engagement saisonnier du personnel suisse 4<br />

Nouvel horaire des cars postaux 4 Photos © : Sierre Anniviers Tourisme<br />

e les découvertes du patrimoine bâti, les<br />

visites historiques ainsi que les journées<br />

thématiques. Autant d’occasions<br />

pour transmettre les raisons et les<br />

rythmes de la vie d’antan, définir les<br />

changements qui ont abouti à l’époque<br />

actuelle, mais aussi les valeurs que<br />

nous reconnaissons comme nôtres.<br />

un travail de longue haleine<br />

L’Amicale, entièrement bénévole, est<br />

soutenue par Bernard Crettaz et Anniviers<br />

Tourisme.<br />

Le travail, entamé il y a deux ans par<br />

le démontage et la révision des parties<br />

mécaniques, va se poursuivre dans le<br />

but de refaire le car à neuf en respec-<br />

De gauche à droite : Urs Ammann, Gérald Clivaz, Laurent Flück, Sébastien Bonnard<br />

tant son aspect d’origine. L’achat sym-<br />

fois entreprise dont la renommée devint<br />

bolique d’une vingtaine de sièges par<br />

en car postal ne l’oublie pas. Les lacets mondiale. La qualité de chaque pièce<br />

des parrains a permis le financement<br />

de Niouc, le passage des Pontis et sa assurait une longue vie à ces véhicules.<br />

des travaux jusqu’à présent. La réfec-<br />

vue à pic sur le canyon creusé par la « Lorsque nous l’avons fait démarrer, le<br />

tion de l’extérieur du véhicule ainsi<br />

Navisence, les sommets qui se des- moteur s’est mis en route au quart de<br />

que de la sellerie demandent un finansinent<br />

au loin, autant d’impressions, tour après 17 ans d’arrêt » se rappelle<br />

cement important. Le coût global de<br />

autant d’étonnement alors que le encore étonné Gérald. « Mon rêve, c’est<br />

l’aventure étant estimé à Fr 100.000.regard<br />

suit les contours et les détours, de le conduire un jour dans la vallée.<br />

environ, l’Amicale recherche des dons<br />

roule sur les pentes boisées pour s’ac- C’est pourquoi j’ai passé mon permis<br />

(contact@oldtimer-anniviers.ch).<br />

crocher aux lignes en équilibre des de conducteur de car » poursuit Sébas-<br />

Ce sont les financements qui détermi-<br />

villages. Mais visiter la vallée en car tien. La marque est bien connue par<br />

neront la fin des travaux, le jour où le<br />

d’époque décapotable est un rêve, un Urs qui a fait son apprentissage chez<br />

car pourra enfin monter dans la val-<br />

rêve qui va se réaliser… le temps qu’il Saurer et a travaillé à l’usine d’Arbon.<br />

lée pour faire son tour inaugural. Ce<br />

faut pour donner une nouvelle vie à la Au tour de Laurent d’expliquer : « Avant<br />

jour-là, il n’y aura pas un chauffeur,<br />

vieille poste des nomades.<br />

la mondialisation et la production à la<br />

c’est certain, mais quatre, l’Amicale au<br />

chaîne, chaque véhicule était fait avec<br />

complet.<br />

une amicale passionnée<br />

amour, fait pour durer. Nous avons<br />

C’est la passion des vieux moteurs et du plaisir à remettre en état quelque<br />

adriana tenda Claude<br />

l’envie de faire rouler un car d’époque chose qui était bien fait. »<br />

qui les a réunis en 2007 dans une<br />

amicale à but non lucratif, « Oldtimer Le plaisir de transmettre<br />

Anniviers ». Urs Ammann, Sébastien Faire revivre ce mythique car postal<br />

Bonnard, Gérald Clivaz et Laurent signifie évoquer l’époque où il était,<br />

Flück sont les initiateurs du projet de avec le mulet, le seul moyen de trans-<br />

rénovation d’un ancien car postal Sauport entre la montagne et la plaine.<br />

rer de 1941. Trouvé par hasard dans le Le temps d’une balade de quelques<br />

canton de Neuchâtel, il avait roulé 20 heures ou d’une journée, les passagers,<br />

ans pour la Régie des Postes à Berne, une fois montés à bord, se retrouve-<br />

puis à Genève et à Soleure.<br />

ront dans les années 1940-50, accompagnés<br />

par le bruit du moteur et les<br />

Le mythe Saurer<br />

explications du chauffeur, totalement<br />

Tout un mythe accompagne la marque immergés dans le paysage.<br />

Saurer. Il s’agit du dernier fabricant de Les idées fusent. Plusieurs propositions<br />

ST-Luc<br />

Azimut<br />

Pub cars et de camions entièrement suisses d’itinéraires se précisent : les saveurs<br />

027 475 33 95<br />

qui, dès 1903, donna naissance à une d’antan, les promenades botaniques,<br />

© Adriana Tenda Claude<br />

27


hC anniVierS, BiLan de mi-SaiSon<br />

La saison 2011-2012 de 3 e ligue semblait<br />

plus ouverte que jamais et le<br />

premier tour a tenu toutes ses promesses<br />

: le lutte pour le haut du classement<br />

n’a rarement été aussi disputée.<br />

Le HC Anniviers figure en bonne<br />

position pour décrocher une des 4<br />

premières places, synonymes de playoff<br />

« à domicile ». Malgré un début de<br />

championnat troublé par une chaleur<br />

toute printanière, nos Anniviards<br />

figurent au 4 e rang, mais comptent 2<br />

matchs de moins sur nos poursuivants<br />

directs. Afin de rattraper le retard,<br />

le calendrier de la reprise sera digne<br />

d’une équipe de NHL. Mais nos joueurs<br />

relèveront le défi, comme ils l’ont toujours<br />

fait, avec en point de mire : une<br />

performance en play-offs. Si Red Ice<br />

(Martigny-Verbier) demeure la grosse<br />

cylindrée de notre groupe, tout reste<br />

ouvert pour accéder au dernier carré<br />

de la compétition. Nous comptons<br />

sur votre présence nombreuse pour<br />

soutenir vos Anniviards ! Le HC Anniviers<br />

vous souhaite une bonne année<br />

2012 et vous remercie pour votre soutien<br />

!<br />

Classement (12.12.11)<br />

1. HC Red Ice 24 pts<br />

2. HC Monthey 18 pts<br />

3. HC Lens 17 pts<br />

4. HC Anniviers 12 pts<br />

5. EHC Visp 12 pts<br />

6. HC Phoenix 12 pts<br />

7. EHC Raron 9pts<br />

8. HC Nendaz 6 pts<br />

9. HC Sion 4 pts<br />

topscorer hC anniviers (12.12.11)<br />

Pierre Viaccoz 9 pts<br />

Mathieu Salamin 4 pts<br />

Jérémie Melly 4 pts<br />

Jonathan Viaccoz 3 pts<br />

David Viret 3 pts<br />

Mathias Melly 3 pts<br />

Thomas Salamin 2 pts<br />

Calendrier<br />

06.01.12<br />

20 :30 HC Anniviers – EHC Raron<br />

11.01.12<br />

20 :30 HC Lens – HC Anniviers<br />

14.01.12<br />

17 :00 HC Phoenix – HC Anniviers<br />

(à Villars)<br />

20.01.12<br />

20 :30 HC Red Ice – HC Anniviers<br />

(à Verbier)<br />

27.01.12<br />

20 :30 HC Anniviers – HC Nendaz<br />

28<br />

Postfinance trophy<br />

Le 9 décembre, le HC Anniviers et le Centre<br />

Scolaire d’Anniviers ont accueilli le tournoi<br />

écolier PostFinance Trophy, réunissant<br />

les 81 élèves de la 3e à la 6e primaire. A<br />

l’issu d’un tournoi longtemps indécis, les<br />

2 équipes victorieuses dans leur catégorie<br />

ont décroché le précieux sésame ouvrant<br />

les portes de la demi-finale suisse. Rendez-vous<br />

le samedi 4 février dans la<br />

patinoire de Fribourg-Gottéron. Les personnes<br />

intéressées à accompagner leur<br />

enfant peuvent réserver une place dans le<br />

bus auprès du Centre Scolaire. Le transport<br />

est offert par le HC Anniviers.


SKi-team anniVierS, La SaiSon de noS PetitS ChamPionS<br />

Le Val d’Anniviers est très souvent<br />

sur la brèche cet hiver. Comprenant<br />

de multiples noyaux dynamiques de<br />

bénévoles, les différents ski-clubs de<br />

la Vallée ont et vont organiser de très<br />

nombreuses épreuves cet hiver. En<br />

effet, à côté de la station de Zinal qui<br />

s’est spécialisée dans l’organisation de<br />

courses de début et de fin de saison<br />

chez les adultes, tous les autres skiclubs<br />

vont se profiler cet hiver.<br />

Suite aux nombreuses courses organisées<br />

sur neige artificielle fin 2011,<br />

avec notamment un total de 4 coupes<br />

d’Europe, la station du Haut Val<br />

d’Anniviers a ouvert la saison des OJ<br />

avec la première confrontation OJ de<br />

la saison. Nadège Steiner, présidente<br />

du ski-club Zinal, a laissé cependant<br />

percevoir un instant de frustration<br />

dans cette épreuve parfaitement bien<br />

organisée car notre chef alpin cantonal,<br />

Paola Cavalli, n’a pas autorisé<br />

tous les OJ Valaisans au départ de la<br />

course. Notre groupe 2000 Anniviard,<br />

et parmi lequel la prometteuse Eva<br />

Etienne domicilée à Zinal, n’a ainsi pas<br />

pu montrer son talent, et ce malgré<br />

une excellente préparation d’avantsaison.<br />

Lors des fêtes, les skieurs Anniviards<br />

se sont répartis sur toutes les<br />

stations de la Vallée pour s’entraîner.<br />

Fin prêts, les OJ en ont décousu le dernier<br />

week-end des vacances à Vercorin<br />

alors que les cadets se sont mesurés<br />

à Zinal pour deux géants organisés<br />

pour les compétiteurs du Valais Central.<br />

Puis, les premiers championnats<br />

valaisans OJ de la saison 2012, ceux<br />

de super G, seront organisés par une<br />

entente ski-club Bella Tola St-Luc<br />

et ski-club Illhorn Chandolin lors du<br />

troisième week-end de janvier. Dès<br />

la semaine suivante, ce sera au tour<br />

de Grimentz d’organiser une épreuve<br />

pour les cadets, en l’occurrence une<br />

combirace qui est une épreuve spectaculaire<br />

associant le géant, le spécial<br />

et les sauts. La station qui avait bien<br />

su fêter le centième anniversaire de<br />

son ski-club l’hiver passé, par l’organisation<br />

d’épreuves de sauts spectaculaires,<br />

saura ainsi montrer son<br />

savoir-faire par l’intermédiaire du<br />

dynamisme de son ski-club. Enfin, un<br />

comité ad hoc comprenant Claude-<br />

Alain Art, entraîneur au Centre 5 Anniviers-Conthey<br />

de Ski Valais, Pascal<br />

Bourquin des remontées mécaniques<br />

et votre serviteur, organisera les premiers<br />

championnats suisses OJ de la<br />

saison, ceux de vitesse. Ces derniers<br />

sont une manifestation se déroulant<br />

sur trois jours associant un super G et<br />

un super combiné. Ce ne sera qu’à la<br />

fin du mois de février que les OJ iront<br />

pour la première fois hors de leur terre<br />

pour une compétition, en l’occurrence<br />

un slalom spécial, à Thyon. Les championnats<br />

valaisans des épreuves techniques,<br />

géant et slalom, seront organisés<br />

dans le Haut-Valais alors que les<br />

championnats valaisans des cadets<br />

auront lieu aux Crosets, deux compétitions<br />

en mars. Entre deux, et notamment<br />

pour les plus jeunes skieurs de la<br />

29<br />

Vallée, les ski-clubs du Val d’Anniviers<br />

remettront en jeu la Coupe d’Anniviers<br />

qui laissera cette année la possibilité à<br />

chacun des ski-clubs d’organiser une<br />

ou des épreuves combinées, et ce à<br />

côté de la course classique de géant,<br />

spécial ou combirace. On rappelle que<br />

la victoire était revenue l’an passé à<br />

St-Luc.<br />

Avec un calendrier Anniviard si<br />

chargé, il est légitime de se demander<br />

si les mordus du ski sont plus nombreux<br />

chez nous ou s’il y a un certain<br />

essoufflement chez nos voisins. Un<br />

peu des deux, nous a répondu Valentin<br />

Crettaz, chef OJ du ski team Anniviers.<br />

Ceci dit, il semble exclu que l’année<br />

2013 soit autant fournie en compétitions<br />

dans le Val d’Anniviers, car les<br />

autres régions du canton, toutes heureuses<br />

qu’elles ont été d’arpenter nos<br />

routes de montagne, sauront à nouveau<br />

nous montrer leur sens de l’hospitalité<br />

l’hiver prochain.<br />

maurice Fellay


1 e CourSe oJ VaLaiSanne ZinaL<br />

Les premières épreuves de la saison<br />

OJ ont eu lieu à Zinal le week-end<br />

du 11 et 12 décembre. Dans un décor<br />

hivernal avec la neige arrivée début<br />

décembre, les épreuves se sont dérou-<br />

adultes à Zinal<br />

17 au 19 novembre 2011<br />

Slalom et géants messieurs, course FIS<br />

23 au 26 novembre 2011<br />

Slaloms et géants dames, course FIS<br />

2 et 3 décembre 2011<br />

Géants, FIS juniors<br />

6 et 7 décembre 2011<br />

2 slaloms spéciaux de Coupe d’Europe<br />

dames<br />

14 et 15 décembre 2011<br />

2 géants spéciaux de Coupe d’Europe<br />

dames<br />

20 au 22 décembre 2011<br />

Géants et slalom dames, course FIS<br />

6 au 10 avril 2012<br />

Super G, géants et slalom dames, course FIS<br />

oJ (1997 à 2000)<br />

10 et 11 décembre 2011<br />

Zinal, course OJ cantonale Ford, géant et<br />

spécial<br />

7 janvier 2012<br />

Vercorin, géant du Valais Central<br />

21 et 22 janvier 2012<br />

St-Luc, championnats valaisans de vitesse<br />

4 et 5 février 2012<br />

Zinal, championnats suisses OJ de vitesse<br />

25 février 2012<br />

Thyon, spécial du Valais Central<br />

10 et 11 mars 2012<br />

Championnats valaisans de slalom et de<br />

géant<br />

24 mars 2012<br />

Nendaz, GP Migros<br />

25 mars 2012<br />

Combirace du Valais Central en un lieu<br />

à déterminer<br />

7 avril 2012<br />

Veysonnaz, finale Ford, géant cantonal<br />

lées dans un climat de sérieux et de<br />

camaraderie. En présence du président<br />

de Ski Valais, Pirmin Zurbriggen, ce<br />

sont environ cent-huitante athlètes de<br />

trois années d’âge qui se sont mesurés.<br />

Chez les filles, les Anniviardes se sont<br />

mises en évidence par l’intermédiaire<br />

de Solange Perruchoud de Vercorin,<br />

troisième au slalom et Camille Vionnet<br />

de Zinal, sixième dans la même discipline.<br />

On a assisté à un formidable tir<br />

groupé en géant, avec la troisième et<br />

septième place des mêmes compéti-<br />

Cadets (2001 à 2003)<br />

8 janvier 2012<br />

Zinal, géant du Valais Central<br />

28 janvier 2012<br />

Grimentz, combirace du Valais Central<br />

26 février 2012<br />

Thyon, slalom du Valais Central<br />

18 mars 2012<br />

Les Crosets, championnats VS de slalom<br />

et de géant<br />

24 mars 2012<br />

Nendaz, GP Migros<br />

Coupe d’anniviers<br />

15 janvier 2012 Vercorin, combirace<br />

11 février 2012 St-Luc, slalom<br />

10 mars 2012 Zinal, géant<br />

31 mars 2012 Grimentz, finale<br />

30<br />

trices, de même que la treizième place<br />

de Mauranne Etienne de Zinal.<br />

Chez les garçons, l’Anniviard de<br />

Mayoux, affilié au ski-club Grimentz,<br />

Guillaume Revey (photo) s’est avéré<br />

le meilleur Valaisan en slalom spécial<br />

terminant premier et deuxième. En<br />

géant, il est monté sur le podium.<br />

Du côté des organisateurs, on remercie<br />

le remarquable travail effectué<br />

par l’équipe Anniviarde, avec à sa tête<br />

Nadège Steiner, la présidente du skiclub<br />

Zinal. Ces derniers vont remettre<br />

l’ouvrage sur le métier avec notamment<br />

l’organisation des championnats<br />

suisses de vitesse qui vont avoir<br />

lieu les 3 et 4 février 2012, et ce sous<br />

l’impulsion du chef de centre de formation<br />

d’Anniviers-Conthey, Claude-<br />

Alain Art.<br />

maurice Fellay


La FamiLLe etienne, un exemPLe danS Le haut VaL d’anniVierS<br />

Le Val d’Anniviers a vu passer énormément<br />

de personnalités dans le<br />

monde du ski. Hier, il y avait le participant<br />

olympique Armand Genoud,<br />

toujours aujourd’hui très en verve<br />

pour nous parler de montagne et de<br />

ski. Aujourd’hui, il y a son petit-fils<br />

Amaury, notre meilleur skieur Anniviard<br />

qui va tenter cette année de<br />

vivre son baptême du feu en Coupe<br />

d’Europe. Au niveau des dirigeants,<br />

on citera Dominique Barmaz qui a<br />

su organiser une Coupe du Monde à<br />

Zinal et qui est toujours membre du<br />

directoire du Centre 5 d’Anniviers.<br />

Cette année, ce dernier va mettre son<br />

expérience à profit pour organiser les<br />

championnats suisses OJ de vitesse.<br />

Il sera secondé par Pascal Bourquin,<br />

l’homme qui a su utiliser la neige artificielle<br />

pour faire de la station de Zinal<br />

ce qu’elle est devenue aujourd’hui :<br />

une station organisatrice de compétitions<br />

internationales.<br />

Mais parmi les jeunes, nous demandera-t-on<br />

? Beaucoup de monde nous<br />

dira Valentin Crettaz, chef OJ du Ski<br />

Team Anniviers, notamment notre<br />

junior Justin Seitz et nos OJ, de même<br />

que notre groupe 2000. Mais parmi<br />

eux, qui vraiment ? En fait, des personnalités<br />

attachantes avec des destins<br />

parfois contradictoires. Parmi elles, on<br />

vous citera la famille Etienne de Zinal.<br />

Madame, d’origine italienne et prénommée<br />

Laurette est née dans le Val<br />

d’Anniviers et y a toujours vécu. Elle<br />

a épousé Monsieur, prénommé Claudy,<br />

qui nous vient de quelque part dans le<br />

brouillard entre Neuchâtel et Fribourg.<br />

Assez vite, le couple a choisi de s’installer<br />

à Zinal pour toujours. Leur première<br />

fille, Mauranne, a tout d’abord<br />

regardé avec envie d’autres skieuses<br />

Anniviardes qui lui étaient supérieures.<br />

Comme elle est sérieuse et travailleuse,<br />

elle a fini par leur passer devant. Son<br />

entraîneur, Claude-Alain Art, ne tarit<br />

pas d’éloges sur elle. Il affirme qu’avec<br />

les progrès qu’elle a faits cet été, elle<br />

va en surprendre plus d’un cet hiver. Et<br />

aujourd’hui, alors qu’elle croyait que la<br />

formidable aventure allait s’arrêter à<br />

la fin des années OJ, elle se met à penser<br />

à une carrière qui va la faire passer<br />

par Brigue, histoire d’apprendre l’allemand<br />

et de parfaire sa connaissance<br />

des meilleures skieuses valaisannes.<br />

La petite sœur, Eva, est un véritable<br />

talent. Ambitieuse, elle écrit toujours<br />

des objectifs élevés sur un cahier en<br />

début de saison. Et normalement, ces<br />

objectifs, elle les atteint. Tout en profitant<br />

du sillage de sa sœur de trois ans<br />

son aînée, elle parcourt ainsi son chemin<br />

qui doit l’amener au sommet. Mais<br />

31<br />

comme le chemin est encore long, elle<br />

sait qu’elle doit être patiente et que<br />

le plus important aujourd’hui est de<br />

maintenir la passion et le plaisir, deux<br />

vertus qui sont prônées par le reste de<br />

la famille comme par le petit monde<br />

des skieurs Anniviards.<br />

maurice Fellay


Le Coin du Bien-être<br />

Les armoises et la déesse artémis.<br />

En Arcadie vivait une Déesse qui<br />

courait les bois accompagnée d’une<br />

troupe de jeunes filles que l’on appelait<br />

Amazones.<br />

Dans son regard se reflétait comme<br />

une présence sauvage.<br />

Elle représentait la beauté et la santé.<br />

Quand elle passait au galop ses cheveux<br />

dansaient avec le vent.<br />

Les petits lapins et tous les oiseaux<br />

murmuraient son nom Artémis, espérant<br />

un regard de la belle.<br />

Indifférente elle suivait son chemin<br />

la tête haute sans un regard pour les<br />

petits habitants des sous bois.<br />

Sur son passage les grands arbres<br />

tremblaient en la saluant car ils<br />

savaient, les grands arbres, qui elle<br />

était.<br />

Artémis, antique maîtresse des bêtes<br />

fauves était une infatigable chasseresse.<br />

Elle les chassait mais les protégeait<br />

ainsi que les hommes.<br />

La molène et le petit soupir.<br />

Il était une fois un petit garçon qui<br />

cherchait son souffle.<br />

Le petit bonhomme souffrait d’asthme<br />

et cela le gênait beaucoup.<br />

Sa maman qui connaissait les plantes<br />

sauvages lui prépara une infusion de<br />

molène. Il en but pendant plusieurs<br />

jours.<br />

Puis un matin, un soupir sortit de sa<br />

poitrine avec beaucoup de douceur. Le<br />

petit garçon se sentit soulagé.<br />

Le petit soupir, quand à lui fut très<br />

étonné de se retrouver dehors pour la<br />

première fois.<br />

Il avait essayé bien des fois, mais la<br />

poitrine de l’enfant était si oppressée<br />

que le petit soupir ne pouvait s’évader.<br />

Alors le petit garçon lui dit. Mais d’où<br />

viens-tu. Je ne te connais pas. Et c’est<br />

la première fois que je te sens et cela<br />

me fait du bien.<br />

Le soupir tout timide lui répondit. C’est<br />

aussi la première fois que je me sens<br />

Elle protégeait aussi toute la nature<br />

qu’elle préservait intacte.<br />

Les faibles et les femmes étaient aussi<br />

sous sa protection. L’intégrité faisait<br />

partie de sa vie.<br />

Artémis était une Divinité chaste et<br />

solitaire.<br />

Une distance avait été mise entre elle<br />

et le monde masculin.<br />

Actéon, beau jeune homme d’Arcadie,<br />

tomba éperdument amoureux de la<br />

Déesse et ne respecta pas l’interdit. Il<br />

vint chasser sur le territoire défendu<br />

et la vit se baigner. Dès qu’elle aperçut<br />

l’intrus, Artémis métamorphosa<br />

Actéon en cerf et le fit mettre en pièce<br />

par sa propre meute. Punition exemplaire,<br />

le chasseur subissait à son tour<br />

les souffrances qu’il avait imposées<br />

aux bêtes sauvages.<br />

Artémis, dont les pouvoirs étaient sans<br />

limites décida de créer une plante pour<br />

aider les femmes du monde entier.<br />

assez fort pour sortir de ta poitrine.<br />

Veux-tu me raconter ta vie de soupir<br />

lui demanda le petit garçon.<br />

Et bien ma vie c’est aussi un peu la<br />

tienne, car l’air que tu respires fait<br />

partie de ma famille et quand tu es<br />

malade et que tes crises d’asthme sont<br />

trop fortes, mon rôle c’est de t’aider,<br />

de sortir de ta poitrine tout cet air<br />

chargé de microbes qui encombrent<br />

tes bronches, puis de monter très haut<br />

prendre un bain dans les nuages et<br />

revenir emplir tes poumons d’air pur.<br />

Ta maman, en te faisant boire de la<br />

tisane de plantes, m’a donné suffisamment<br />

de force pour sortir de ta poitrine<br />

et te rendre la vie plus agréable.<br />

C’est grâce à son savoir qu’aujourd’hui<br />

nous sommes amis.<br />

Depuis ce jour-là, le petit garçon n’eut<br />

plus beaucoup de crises d’asthme car il<br />

appelait à son secours son ami le petit<br />

soupir.<br />

32<br />

L’alchémille et le bassin des oiseaux.<br />

Au milieu des pentes bossues et des<br />

pierres à demi-écroulées un refuge<br />

de berger est construit là, seule<br />

bâtisse dans cette montagne au relief<br />

décousu. Les oiseaux et les insectes en<br />

ont fait leur paradis.<br />

Au dessus des forêts, dans les pâturages<br />

de haute montagne l’eau se fait<br />

rare si l’on habite loin d’un torrent.<br />

Devant la porte du refuge, un replat<br />

ou poussent pêle-mêle dans un gazon<br />

roux et dur, des orties, de l’épinard<br />

sauvage, de l’oseille, des chardons.<br />

Parmi tous ce monde végétal une<br />

petite plante verte à fleurs jaunâtres<br />

a trouvé sa place. Elle reste près du<br />

sol pour protéger sa tige les jours de<br />

grand vent, pour grandir à la chaleur<br />

de la terre et pour mieux capter la<br />

rosée du matin.<br />

Ses feuilles sont faites d’une façon un<br />

peu particulière, là où la tige prend<br />

fin et où naît la feuille une sorte de<br />

petit creux se forme. Quand la rosée<br />

s’y dépose cela ressemble à un minuscule<br />

écrin créé par la nature, portant<br />

un diamant éphémère.<br />

Si les journées sont belles et chaudes<br />

l’altitude et le sol parfois rocailleux<br />

des alpages ne permettent pas à la<br />

végétation de stocker suffisamment<br />

d’eau pour la partager ou tout simplement<br />

pour l’enfermer dans un réservoir<br />

naturel.<br />

Pourtant, l’exception existe, l’alchémille,<br />

qui, elle, garde la rosée du matin<br />

dans ses feuilles, permettant ainsi aux<br />

petits oiseaux et surtout aux insectes<br />

de survivre.<br />

Depuis que les hommes ont découvert<br />

la valeur de cette goutte de rosée, ils<br />

l’ont appelée eau céleste.<br />

L’alchémille à reçu le pouvoir de rendre<br />

la santé aux femmes, de soigner les<br />

angines, les plaies, les migraines.<br />

L’alchémille, la plante du lâcher prise.<br />

Josette Ganioz


notre hiStoire.Ch Cette photographie<br />

représente la mise en<br />

place de la croix (en<br />

pierre) à St-Luc, dans<br />

les années 1930-1940.<br />

En bas de gauche à<br />

droite : Basile Favre –<br />

Marc Zufferey<br />

(Frère de Théodore)<br />

En haut au centre :<br />

Albert Balmer.<br />

Sur la croix on peut<br />

lire 1935.<br />

Cette photographie,<br />

partagée par Henriette<br />

Gillioz-Salamin a reçu<br />

le «Prix notrehistoire.<br />

ch 2011, catégorie<br />

Document»<br />

Proposé par michel<br />

Savioz de Vissoie<br />

Bienvenue aux non-résidents. abonnez-vous !<br />

Tarif : 50.-/an (4 éditions) en Suisse et 100.-/an à l’étranger.<br />

Adressez votre demande par e-mail à 4-saisons@bluewin.ch ou par<br />

courrier à Imprimerie de la Vallée, 4 Saisons d’Anniviers, 3961 Vissoie.<br />

33<br />

15 ans<br />

du Freeride Zinal<br />

22-25 mars 2012<br />

Cette année nous fêtons les 15 ans<br />

du Zinal Freeride. Cet event a la particularité<br />

d’être à la fois le plus gros<br />

concours de freeride amateur de<br />

Suisse et la seule compétition indépendante<br />

(nous ne marchons pour<br />

aucun regroupement type FWT, FWQ<br />

ou Freeskiing World Tour), et nous le<br />

revendiquons!<br />

Luc Germann<br />

www.zinalfreeride.ch


La GenèSe anniViarde<br />

Cela peut paraître téméraire de s’aventurer<br />

dans une histoire qui retrace les<br />

origines des premiers habitants qui ont<br />

peuplé le Val d’Anniviers malgré le fait<br />

qu’il n’existe aucune trace écrite. On<br />

ne pourrait qu’extrapoler, tout en gardant<br />

à l’esprit que mes récits sont des<br />

hypothèses basées sur des observations<br />

et des déductions intuitives. Il est<br />

naturellement important de prendre<br />

en compte les travaux et découvertes<br />

de ces cinquante dernières années de<br />

l’archéologie valaisanne sur l’origine<br />

des populations primitives de nos vallées<br />

alpestres. En ce qui concerne les<br />

hommes qui ont façonné les nombreuses<br />

pierres à cupules que l’on<br />

trouve dans notre vallée, mais également<br />

dans d’autres vallées valaisannes,<br />

il est nécessaire de remonter le temps<br />

pour bien comprendre comment les<br />

Alpes valaisannes ont été colonisées.<br />

D’après une antique tradition, écrite<br />

vers 1890 par le président Peter<br />

d’Ayer, plusieurs anciens du village<br />

prétendaient que le Val d’Anniviers fut<br />

découvert et primitivement peuplé par<br />

trois hommes venus du côté de l’Italie.<br />

Ils avaient probablement passé du Val<br />

Tourmanche sur le Glacier de Zmutt et<br />

traversé le Col Durand. Ils se fixèrent<br />

d’abord dans l’extrémité méridionale<br />

de la vallée avant de se répandre successivement<br />

dans la partie inférieure<br />

du Val d’Anniviers.<br />

Cette tradition, racontée au XIX e siècle<br />

par les anciens d’Ayer, possède un fond<br />

de vraisemblance, et nous aurions tort<br />

de prendre cette histoire pour des<br />

racontars sortis tout droit de l’imagination<br />

de conteurs qui égaillaient<br />

les veillées d’antan. L’apparition<br />

d’hommes primitifs par le passage du<br />

Col Durand à une époque très reculée<br />

peut être partiellement vérifiée par<br />

des faits géologiques, archéologiques<br />

et historiques.<br />

La colonisation des Alpes par des<br />

peuples sans nom et sans écriture est<br />

un lent processus d’adaptation. La<br />

formation de ces peuples alpins relève<br />

du mystère. Au fil des millénaires des<br />

groupes d’origines diverses ont investi<br />

petit à petit la montagne et ont<br />

inventé un mode de vie original.<br />

On peut situer le début de cette colonisation<br />

des zones de montagnes plus<br />

où moins au Néolithique, entre 5500<br />

et 5000 av. J.-C, avec les premiers<br />

cultivateurs-éleveurs qui établiront au<br />

début leurs habitats dans des vallées<br />

de basse altitude. C’est notamment<br />

le cas des premières colonies qui se<br />

sont installées dans le Valais, sur le<br />

site de la Planta à Sion, qui sont arrivées<br />

du Nord de l’Italie en traversant<br />

les cols alpins, profitant d’une période<br />

de réchauffement climatique particulièrement<br />

favorable. Cette nouvelle<br />

société d’agriculteurs amènera avec<br />

elle la culture des céréales et l’élevage<br />

de chèvres et de moutons qui remplacera<br />

l’économie de chasse, de pêche<br />

et de cueillette propre aux périodes<br />

antérieures dites du mésolithique.<br />

Durant la période où le Valais et ses<br />

vallées latérales étaient couverts de<br />

glace, des tribus venues des steppes de<br />

34<br />

l’Asie Centrale sont descendues dans<br />

la vallée de l’Indus et sur les contreforts<br />

himalayens par l’Afghanistan.<br />

Ils continueront leur migration vers<br />

l’ouest et 10 000 ans av. J.C, ces chasseurs-cueilleurs<br />

atteindront le Proche-<br />

Orient où là, ils commenceront à se<br />

sédentariser et s’initier à l’agriculture.<br />

La « révolution néolithique » est en<br />

marche…. Vers 6000 avant notre ère,<br />

cette migration a gagné l’Europe par<br />

deux chemins : le premier passe par les<br />

Balkans, c’est le courant danubien et<br />

le second par les côtes maritimes, c’est<br />

le courant méditerranéen. Le principal<br />

courant de colonisation qui a gagné<br />

l’Europe se stabilisera dans le bassin<br />

du Danube où il essaimera dans tout<br />

l’espace vacant pendant un petit millénaire.<br />

Le second courant longera les<br />

côtes de l’Adriatique et de la Méditerranée<br />

et s’étendra dans le Sud de la<br />

France, en Espagne et au Portugal.<br />

Depuis le bassin du Danube des tribus<br />

descendront dans la plaine du Pô,<br />

s’installeront enfin sur les contreforts<br />

des Alpes dans le Val Camonica, puis<br />

autour des lacs du Nord de l’Italie,<br />

© Jean-Louis Claude


dans le Val d’Aoste, l’Ossola, etc. pour<br />

arriver enfin dans le Valais par les cols<br />

alpins de l’Albrun, du Simplon, d’Antrona,<br />

du Théodule et du St Bernard.<br />

Avant de continuer notre histoire, on<br />

peut déjà faire une première constatation.<br />

De la chaîne himalayenne à<br />

la chaîne des Alpes, partout où ces<br />

hommes se sont installés, ils ont<br />

laissé des traces sur les pierres, soit<br />

sous forme de pierres levées, soit sous<br />

forme de gravures ou alors sous forme<br />

de cupules. Les pierres à cupules sont<br />

particulièrement nombreuses dans<br />

les Grisons, le Tessin, l’Ossola, le Val<br />

d’Aoste et le Valais. Mais dans les<br />

Alpes valaisannes c’est dans le Val<br />

d’Anniviers que l’on trouve le plus<br />

grand nombre de pierres à écuelles.<br />

Le col du Théodule (3290 m.), chemin<br />

le plus élevé d’Europe, servit de voie de<br />

passage nord-sud dès le Néolithique.<br />

Une grande hache polie en roche verte<br />

provenant du fin fond de la Bretagne,<br />

découverte à 2400 m. d’altitude à<br />

200 m. du chemin qui menait au col,<br />

et un abri sous-roche au-dessus de<br />

Zermatt, ont permis aux archéologues<br />

de déduire que le lieu était fréquenté<br />

au 5 e millénaire av. J.-C. En<br />

1959, des travaux effectués dans une<br />

ancienne moraine du glacier du Zmutt<br />

(au pied du Cervin, à 2160 m. d’altitude)<br />

ont permis de dégager, à 7,50 m.<br />

de profondeur, une forêt de mélèzes<br />

dont les troncs étaient couchés vers<br />

l’aval. Datés au carbone 14, ces arbres<br />

remontaient à 4200 ans av. J.-C. La<br />

base du Cervin entourée aujourd’hui<br />

de glaciers, fut longtemps couverte par<br />

de vastes forêts. Il n’était pas difficile<br />

pour ces hommes du Néolithique de<br />

passer le col du Théodule, descendre<br />

une prairie alpestre, traverser une<br />

forêt de mélèzes pour rejoindre le col<br />

d’Hérens, puis descendre la vallée de<br />

Ferpècle dégagée de ses glaces, arriver<br />

dans la région d’Evolène, suivre le<br />

cours d’eau de la Borgne pour déboucher<br />

dans la plaine du Rhône. Le long<br />

de l’itinéraire que je viens de mentionner,<br />

on a trouvé à 3000 m. d’altitude,<br />

des pierres à cupules et à la même<br />

hauteur une borne milliaire au-dessus<br />

de Bricolla.<br />

La montagne n’a jamais vraiment<br />

constitué un obstacle pour des populations<br />

dont le seul moyen de transport<br />

était la marche. Nous en avons d’ailleurs<br />

la preuve avec Ötzi, cet homme<br />

de 45 ans retrouvé momifié naturellement<br />

à 3200 m. d’altitude, dans le glacier<br />

du Hauslabjoch, près de la chaîne<br />

du Similaun à la frontière entre l’Italie<br />

et l’Autriche. Il était enseveli sous<br />

une couche de glace et son existence<br />

a été révélée par la fonte importante<br />

du glacier en été 1991. Une datation<br />

par spectrométrie de masse a estimé<br />

que cet homme avait vécu à la période<br />

du Chalcolithique, c’est-à-dire 3200<br />

ans av. J.-C. Cela nous prouve qu’à<br />

cette époque les montagnes n’étaient<br />

pas des murs infranchissables et que<br />

l’équipement vestimentaire de ces<br />

hommes leur permettait d’affronter<br />

ces cols sans difficultés.<br />

C’est justement à cette époque du<br />

Chalcolitique que l’on soupçonne une<br />

première pénétration par le col Durand<br />

dans le Val d’Anniviers. La seule trace<br />

que nous possédons est une pointe de<br />

flèche en silex à pédoncules et ailerons<br />

trouvée fortuitement à Zinal.<br />

Cette pointe de flèche devait probablement<br />

appartenir à un chasseur<br />

qui effectuait une incursion estivale<br />

à la recherche de gibier dans la forêt<br />

anniviarde. Les indices sont bien trop<br />

maigres pour pouvoir se forger une<br />

hypothèse solide.<br />

Le col Durand a été au cours des<br />

siècles un lieu de passage pour les<br />

Anniviards qui faisaient le commerce<br />

avec le Val d’Aoste. On dit que les<br />

gens d’Anniviers, avec leurs bêtes de<br />

somme, ont traversé la grande crête<br />

située au Nord-Est de la Dent-Blanche<br />

en suivant l’itinéraire qui passait audessous<br />

du Hörnli. On a découvert à<br />

cet endroit, tout près des rochers, un<br />

fragment de chemin tracé de main<br />

d’homme.<br />

Il existait en outre dans la montagne<br />

de Schönbühl un endroit qui portait<br />

le nom de « Balme des Anniviards » qui<br />

servait de refuge quand les voyageurs<br />

se rendaient ou revenaient du Val<br />

d’Aoste.<br />

35<br />

J. Jegerlehner, dans son petit livre intitulé<br />

Das Val d’Anniviers (Eifischthal)<br />

raconte que : « Souvent aussi, des<br />

vieillards nous racontaient que jadis<br />

des marchands de bétail avec leurs<br />

veaux, sont venus ici du Val Tourmanche<br />

à travers le col du Théodule et<br />

du col Durand. » Un autre témoignage<br />

de Julius Frödel rapporte en 1839 les<br />

dires des pâtres de la Lée « qu’il y a<br />

quelques années vivait un homme qui,<br />

chaque année, à plusieurs reprises et<br />

tout seul, armé d’une simple hache,<br />

se rendait en Italie pour se procurer<br />

du drap ». Le même Julius Frödel pendant<br />

sa traversée, le 1er août 1839,<br />

du Pas de Forcletta d’Ayer à la vallée<br />

de Turtmann, causant avec son guide<br />

d’Ayer, apprit de lui les détails suivants<br />

relatifs au grand glacier de Durand :<br />

« Il parla aussi beaucoup de la grande<br />

avance des glaciers car jadis on avait<br />

pu se rendre facilement en Italie. Des<br />

gens ajoute-t-il, avaient découvert en<br />

arrière du glacier des restes d’habitations<br />

et les traces d’une culture<br />

ancienne de la terre. »<br />

De 1800 à 1850, une phase froide<br />

comparable au Petit Age Glaciaire qui<br />

a existé à plusieurs reprises pendant<br />

les temps préhistoriques et historiques,<br />

condamna le passage du col Durand. Il<br />

fallut attendre 1858 pour qu’à nouveau<br />

le passage puisse être effectué<br />

par une bande de jeunes Anniviards<br />

dont l’un d’eux fut Jean-Baptiste Epiney,<br />

le premier hôtelier de Zinal.<br />

Mais alors, les trois hommes qui,<br />

d’après la légende, auraient découvert<br />

la vallée en venant du Val Tourmanche<br />

en passant par le Théodule, le glacier<br />

de Zmutt puis le Col Durand, qui<br />

étaient-ils ? Et qu’ont-ils découvert<br />

d’intéressant pour décider de s’installer<br />

dans le Val d’Anniviers ? Nous le<br />

découvrirons dans le prochain numéro<br />

des « 4 Saisons ».<br />

(À suivre : L’ELDORADO ANNIVIARD )<br />

Jean-Louis CLaude<br />

Zinal


© J.-C. Jouvenel<br />

a La renContre de noS Jumeaux,<br />

CitoyenS du LanGuedoC<br />

L’idée de jumeler deux communes est<br />

née après la deuxième guerre, avec<br />

un but magnifique : resserrer les liens<br />

entre les nations européennes et les<br />

réconcilier, autrement dit, rapprocher<br />

les états en rapprochant les peuples.<br />

un parcours de 12 ans<br />

Le jumelage entre Ayer et Montferrier-sur-Lez<br />

est un modèle du genre,<br />

puisqu’il a rapidement abouti au<br />

mariage d’un Anniviard, pure souche,<br />

avec la fille du maire de Montferrier.<br />

Il y a maintenant, à Montferrier, une<br />

boîte aux lettres au nom de Famille<br />

Peter, et deux ravissantes petites filles<br />

blondes sont le fruit le plus accompli<br />

de la conclusion du jumelage signé en<br />

1999.<br />

Aujourd’hui la commune d’Ayer n’est<br />

plus, mais la commune d’Anniviers a<br />

accepté de reprendre à son compte<br />

l’engagement pris envers les Montferriérains.<br />

en séjour à montferrier<br />

Dans le but de nouer ou renouer des<br />

liens avec nos amis français, une<br />

visite avait été programmée pour<br />

cet automne. C’est ainsi que, le 13<br />

octobre, une quarantaine d’Anniviards<br />

quitta Vissoie à bord d’un car postal<br />

flamboyant pour se rendre dans le Sud<br />

de la France.<br />

L’an dernier, l’Association du jumelage<br />

s’était ouverte à toute la population<br />

de la vallée et avait accueilli plusieurs<br />

nouveaux membres. En octobre<br />

2010, ceux-ci avaient eu l’occasion<br />

de rencontrer, et même pour certains<br />

d’héberger, des Montferriérains. Cette<br />

année, c’était à leur tour de jouir de<br />

l’hospitalité et du charme de l’Hérault.<br />

Au programme, deux jours de découverte<br />

d’une région magnifique, en<br />

parfait contraste (altitude, relief,<br />

végétation, accent, etc.) avec notre<br />

vallée. Premier objectif, le vendredi,<br />

la visite de Montferrier, sous la houlette<br />

experte et passionnante de Marc<br />

Seguin, ancien maire et spécialiste de<br />

l’histoire de la commune. Puis balade<br />

dans Montpellier avec, dans l’aprèsmidi,<br />

visite guidée de la vieille ville. Le<br />

samedi matin fut consacré à la visite<br />

de Sète, avec son important port de<br />

pêche, son Mont Saint-Clair d’où la<br />

vue sur la mer, la ville et l’étang de<br />

Thau est époustouflante, avec aussi,<br />

36<br />

pour les fans, la tombe de Brassens. A<br />

midi, des plats gigantesques de fruits<br />

de mer comblèrent les amateurs. Puis<br />

la visite d’une cave de la région nous<br />

confirma que pour le vin, y’en a point<br />

comme nous !<br />

de grands moments<br />

Les deux soirées furent festives.<br />

Le conseil municipal organisa le souper<br />

du vendredi. Les discours du maire<br />

de Montferrier, Michel Fraysse, et de<br />

notre président, Simon Epiney, officialisèrent<br />

ces retrouvailles. L’amitié,<br />

l’humour et la convivialité étaient au<br />

rendez-vous. Clément Epiney et sa<br />

musique à bouche assurèrent l’essentiel<br />

de la contribution anniviarde à<br />

l’animation de la soirée, tandis que<br />

Michel Fraysse, très en verve, révéla,<br />

à ceux qui les ignoraient encore, ses<br />

talents d’orateur et son répertoire de<br />

blagues, parfois coquines. Quelques<br />

habitants de Montferrier chantèrent,<br />

avec un peu de difficulté, l’hymne<br />

provençal, la « Coupo santo ». Quant<br />

à notre interprétation de « Mon<br />

Hameau », sous la direction de Clément,<br />

elle ne fut pas à la hauteur de<br />

nos espérances. Il faudra songer à<br />

faire quelques répétitions avant nos<br />

prochaines rencontres.<br />

Le samedi soir, l’Association Culture et<br />

Loisirs, dont fait partie l’Association<br />

du jumelage, fêtait son 40 e anniversaire.<br />

Une soirée de gala était organisée,<br />

avec au menu des mets raffinés<br />

et un groupe de jazz d’un excellent<br />

niveau qui nous transporta à La Nouvelle-Orléans.<br />

La cuisine française, à<br />

la hauteur de sa réputation, ne nous<br />

laissa pas sur notre faim.<br />

Le jumelage, un engagement à long<br />

terme<br />

Que dire de plus pour vous donner<br />

envie de rejoindre l’Association du<br />

jumelage ? Pas grand-chose, sinon que<br />

la richesse de ces jours de rencontre<br />

réside essentiellement dans le partage


d’heures intenses, dans la transformation<br />

de parfaits inconnus en camarades,<br />

en quelques heures seulement,<br />

dans le sentiment d’amitié qui s’installe<br />

d’une année à l’autre. Croyez-en<br />

une habituée !<br />

Janine Barmaz<br />

montferrier, en bref.<br />

Montferrier-sur-Lez est une commune<br />

qui compte un peu moins de 3500<br />

habitants. D’une superficie de 770 ha,<br />

elle est située à 7km au nord de Montpellier,<br />

sur les rives du Lez, petit fleuve<br />

de l’Hérault. Le vieux village couronne<br />

une colline basaltique qui s’élève à<br />

100m au-dessus de la mer. Administrativement,<br />

Montferrier est intégré<br />

à l’agglomération de Montpellier<br />

qui regroupe en tout 37 communes,<br />

Griment 027 475 18 55<br />

situées autour de la métropole. Montferrier<br />

abrite des sites de recherche<br />

scientifique, de renommée internationale,<br />

spécialisés en agronomie.<br />

fam. Zuffrey 3961 St-jean 12 sortes de fondues salle de banquets<br />

027/475.13.03 lagougra.ch<br />

menu anniviard sur réservation<br />

37<br />

© dominique Zufferey


10 e édition course nocturne Zinal Sorebois le 3 février 2012<br />

rando’ Plaisir<br />

Possibilité de participer en individuel<br />

ou en couple.<br />

Départ au pont de la « Barmette » à<br />

peau de phoque ou en raquettes à<br />

neige (départ libre entre 18h et 19h),<br />

montée sans chronomètre, pasta-<br />

party au restaurant d’altitude de Sorebois,<br />

puis descente en téléphérique.<br />

Course chronométrée<br />

Possibilité de participer en individuel<br />

ou en couple.<br />

Départ au pont de la « Barmette » à<br />

Forages et sciages de bƒ ton dƒ molition<br />

Vital Cina, chef de filiale<br />

079 628 17 40 www.diamcoupe.ch<br />

38<br />

peau de phoque ou en raquettes à<br />

neige (départ à 19h30), montée chronométrée<br />

(970 m de montée/ 200 m<br />

de descente), pasta-party au restaurant<br />

d’altitude de Sorebois, puis descente<br />

en téléphérique.<br />

accompagnants<br />

Rendez-vous au pont de la « Barmette<br />

» sous la salle polyvalente dès<br />

19h00 pour le départ des coureurs,<br />

puis montée en téléphérique (dès<br />

19h30) à Sorebois afin d’assister à<br />

l’arrivée des participants, pasta-party<br />

au restaurant d’altitude de Sorebois et<br />

descente en téléphérique.<br />

Inscriptions pour tous, y compris pour<br />

les accompagnants, sur place, à la<br />

salle polyvalente de Zinal, le jour de<br />

la manifestation entre 17h30 et 19h.<br />

Informations complémentaires:<br />

https://sites.google.com/site/nocturnezinal/<br />

Le comité :<br />

Thomas Salamin, Jérémie Melly


FootBaLL-CLuB anniVierS<br />

equipe féminine – 4e ligue<br />

Entraîneur: Frédéric Salamin<br />

Quel est le bilan après le 1er tour ?<br />

FS: C’est un bilan encourageant. Pour<br />

l’équipe, il a fallu assimiler une nouvelle<br />

méthode de travail après 3 ans<br />

passés avec Didier Antille. Je pense<br />

equipe masculine – 5e ligue<br />

Entraîneur: Patrick Genoud<br />

Quel est le bilan après le 1er tour ?<br />

PG: Bilan plutôt positif en général,<br />

progression par rapport au dernier<br />

championnat, tant au niveau comptable<br />

que du jeu proposé. Amélioration<br />

de l’homogénéité de l’équipe et<br />

du niveau d’engagement (implication)<br />

des joueurs. L’esprit reste très bon,<br />

tout le monde tire à la même corde.<br />

Il reste bien sûr plusieurs points à corriger<br />

et à améliorer, notamment notre<br />

capacité à mieux négocier les matchs<br />

contre les équipes du haut du classe-<br />

que la transition s’est bien déroulée.<br />

Malgré 2-3 matchs difficiles, on a fait<br />

un bon 1er tour avec des victoires<br />

probantes, surtout dans la manière et<br />

dans la qualité du jeu proposé. Merci<br />

enfin à l’équipe pour son accueil et<br />

son engagement tout au long de ce<br />

1er tour.<br />

Que manque-t-il pour améliorer vos<br />

performances ?<br />

FS: Il est clair que nous devons nous<br />

améliorer dans tous les secteurs de<br />

jeu, mais je dirais qu’il manque surtout<br />

de la confiance en soi. Certaines<br />

joueuses ne sont pas conscientes de<br />

leurs réelles capacités et qualités. Elles<br />

ont une grande marge de progression,<br />

on va poursuivre notre travail dans ce<br />

sens.<br />

ment. Nous avons à plusieurs reprises<br />

craqué en fin de match.<br />

Les nouveaux vestiaires ont amené un<br />

engouement bénéfique à l’équipe. Les<br />

joueurs ont pris conscience de l’effort<br />

consenti par le club et la commune<br />

pour leur permettre de s’entraîner et<br />

de jouer dans de bonnes conditions.<br />

Que manque-t-il pour améliorer vos<br />

performances ?<br />

PG: Il manque du temps pour que tout<br />

le monde assimile bien les bases du jeu<br />

que nous voulons développer, notamment<br />

au niveau des nouveaux jeunes<br />

qui ont commencé cette année avec<br />

nous et qui sortent des catégories<br />

juniors. Nous sommes aussi limités<br />

dans notre temps d’entraînement par<br />

l’absence d’éclairage ; cela se ressent<br />

au niveau physique en fin du 1er tour<br />

car nous ne nous entraînons plus que<br />

30-45 min. à cause de l’obscurité.<br />

Chaque joueur doit encore plus s’engager<br />

pour l’équipe (présence aux entraînements)<br />

afin d’être plus solidaire<br />

dans les moments difficiles, même si<br />

un pas important a été effectué dans<br />

cette direction ces dernières années.<br />

39<br />

Peux-tu compter sur un contingent<br />

suffisant ?<br />

FS: Je suis très satisfait du contingent.<br />

Il y a en moyenne 12 joueuses<br />

à l’entraînement et 15 joueuses pour<br />

les matchs. Le sérieux du travail fourni<br />

et la participation sont des éléments<br />

positifs et importants pour un entraîneur.<br />

Bravo à l’équipe.<br />

Quelles sont tes ambitions pour le<br />

2ème tour ?<br />

FS: Il va falloir gommer certaines<br />

erreurs afin de nous approcher de plus<br />

en plus des meilleures équipes. Pour<br />

ce faire, on doit également mieux préparer<br />

et entamer nos matchs. Il y a<br />

encore trop de pression chez certaines<br />

joueuses et cela les bloque souvent.<br />

Enfin, et je dirais surtout garder une<br />

ambiance chaleureuse et soudée.<br />

Peux-tu compter sur un contingent<br />

suffisant ?<br />

PG: Le contingent est très large (26<br />

joueurs), je compte sur 18-20 joueurs<br />

réguliers (entraînements et matchs).<br />

Toutefois, en raison d’absences et de<br />

blessures, nous nous sommes retrouvés<br />

à 12-13 lors de quelques matchs. C’est<br />

pourquoi, chaque joueur doit se sentir<br />

plus concerné et indispensable, même<br />

s’il est difficile de donner du temps de<br />

jeu important à tous. Cela concerne<br />

surtout les jeunes qui doivent comprendre<br />

que leur tour viendra, mais<br />

qu’ils doivent être patients et faire<br />

quelques sacrifices…<br />

Quelles sont tes ambitions pour le<br />

2ème tour ?<br />

PG: Nous visons au minimum 30 points<br />

à la fin du championnat, mais surtout<br />

une 3-4e place serait satisfaisante et<br />

concrétiserait l’évolution positive de<br />

ces dernières années.


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3961 Zinal<br />

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40


anniVierS touriSme<br />

La mise en valeur du patrimoine touristique<br />

anniviard, une histoire de<br />

personnes passionnées<br />

Notre vallée a beaucoup développé<br />

ses activités sportives, tant hivernales<br />

qu’estivales, offrant ainsi des prestations<br />

qui nous permettent d’être<br />

concurrentiels et attractifs. Si la<br />

majeure partie de nos hôtes viennent<br />

en Anniviers principalement pour<br />

l’une de ces activités sportives, ils<br />

recherchent également de l’authenticité,<br />

de l’histoire et du patrimoine. Les<br />

activités en lien avec cette thématique<br />

ont toujours beaucoup de succès, à<br />

l’image de la fabrication du pain de<br />

seigle, des désalpes ou des visites des<br />

villages.<br />

La beauté de nos paysages et le patrimoine<br />

de notre vallée sont nos spécificités<br />

non délocalisables et font d’An-<br />

niviers un lieu d’une grande richesse.<br />

Notre positionnement est très intéressant,<br />

ayant évité les écueils de certaines<br />

grandes stations qui ont perdu<br />

leur âme authentique, et n’étant pas<br />

tombé dans le stéréotype d’un Ballenberg<br />

grâce aux traditions vivantes<br />

sur lesquelles notre tourisme vient<br />

se greffer. Nos hôtes recherchent et<br />

apprécient ces aspects qui font notre<br />

unicité, et la demande pour des offres<br />

touristiques en lien avec le patrimoine<br />

est en augmentation. Ce patrimoine<br />

unique peut être mieux mis en valeur<br />

et nous possédons une grande marge<br />

de progression dans ce domaine. Il<br />

nous est cependant nécessaire de ne<br />

pas tomber dans le piège de transformer<br />

un patrimoine vivant en musée et<br />

de garder cette authenticité si chère à<br />

notre vallée, à ses habitants et à ses<br />

visiteurs.<br />

Une solution est née d’une discussion<br />

avec Simone Salamin et Dilecta Epiney,<br />

qui terminaient leur formation de<br />

« guide du patrimoine » et qui souhaitaient<br />

mettre leurs connaissances au<br />

service du tourisme anniviard. Afin de<br />

coordonner nos efforts et d’éviter de<br />

partir tous azimuts, nous avons créé<br />

une commission « Patrimoine et Tourisme<br />

» composée de personnes motivées<br />

par la valorisation du patrimoine<br />

anniviard et issues de villages et de<br />

générations différentes. Ainsi, Yvonne<br />

Jollien de Fang, Paul-André Florey<br />

et Dilecta Epiney de Vissoie, Simone<br />

Salamin de St-Luc, Huguette Epiney<br />

de Chandolin, Jean-Christophe Lana<br />

de Mission, David Melly d’Ayer, Charly<br />

Abbé de Mayoux, Amélie Vouardoux et<br />

Emilie Salamin de Grimentz, de même<br />

qu’Adriana Tenda-Claude de Zinal et<br />

moi-même ayant grandi à St-Jean et<br />

habitant à Niouc, travaillons depuis le<br />

printemps 2011 sur le développement<br />

de notre offre touristique en lien avec<br />

le patrimoine.<br />

Afin de ne pas nous éparpiller, nous<br />

avons défini 4 projets prioritaires :<br />

réaliser un inventaire des biens patrimoniaux<br />

d’Anniviers, créer des circuits<br />

41<br />

historiques dans les villages qui n’en<br />

possédaient pas et unifier les brochures<br />

existantes, travailler sur la promotion<br />

des musées et les rendre plus<br />

aisément visitables, et enfin créer un<br />

produit « tour des chapelles d’Anniviers<br />

». Les membres de la commission<br />

travaillent sur ces projets en collaboration<br />

avec d’autres Anniviard(e)s<br />

motivé(e)s, faisant ainsi profiter notre<br />

tourisme des connaissances et des<br />

motivations de nombreuses personnes.<br />

Les premiers résultats seront visibles<br />

dès l’été 2012, notamment pour les<br />

circuits historiques des villages qui<br />

n’en possédaient pas. Vous pourrez<br />

ainsi découvrir un pan supplémentaire<br />

des merveilles de notre vallée.<br />

Ce type de collaboration est l’un des<br />

atouts majeurs de notre vallée, et si<br />

nombre de nos hôtes nous sont fidèles,<br />

c’est grâce à l’implication de tout un<br />

chacun dans le développement de<br />

notre tourisme. En poursuivant sur<br />

cette voie, nous garantirons des offres<br />

touristiques « vraies », authentiques<br />

et vivantes … le meilleur moyen de<br />

garder cette unicité qui fait la force<br />

d’Anniviers.<br />

Simon Wiget,<br />

directeur d’anniviers tourisme


© nicole Salamin<br />

ConCourS Photo myStère<br />

à La déCouVerte de Votre VaLLée<br />

Façade et clocheton d’une petite chapelle, greniers « rectilignes », muret à géraniums.<br />

où est-ce? A. Ayer B. Les Barmes C. Cuimey<br />

L’eCho deS aLPeS d’anniVierS en Fête<br />

La fanfare Echo des Alpes d’Anniviers<br />

se prépare à vivre une année<br />

2012 riche en événements. En effet,<br />

la société a le privilège de célébrer<br />

trois manifestations en même temps,<br />

à savoir: le 112ème Festival des<br />

Musiques des Districts de Sierre et<br />

Loèche, son 125ème anniversaire ainsi<br />

que la 49ème Amicale du Rawyl. Ces<br />

festivités se dérouleront les 18, 19 et<br />

20 mai 2012 à Vissoie.<br />

Un comité d’organisation ad hoc a<br />

été mis en place et œuvre déjà depuis<br />

plusieurs mois sous la houlette de<br />

Madame Marie-Noëlle Massy-Mittaz<br />

qui connaît bien la musique. En<br />

effet, elle a présidé durant plusieurs<br />

années la Fédération des Musiques<br />

des Districts de Sierre et Loèche. Les<br />

autres membres de ce comité sont :<br />

Jean-Marc Savioz (actuel président<br />

de la fanfare), Céline Genoud, Gérald<br />

Genoud, Joël Bonnard, Benoît Epiney,<br />

Vincent Epiney et Alain Savioz.<br />

Le 125ème anniversaire de la société<br />

sera célébré via la mise en place d’une<br />

exposition retraçant entre autres l’his-<br />

toire de l’Echo des Alpes. Celle-ci aura<br />

lieu dans l’espace réservé à cet effet<br />

dans le restaurant Cholaïc à Mission.<br />

Les festivités s’ouvriront le vendredi<br />

soir 18 mai avec un concert exceptionnel<br />

de Didier Barbelivien. La population<br />

aura la chance de venir écouter<br />

cet auteur-compositeur-interprète de<br />

grands succès de la chanson française<br />

tels que « Michèle », « Mademoiselle<br />

chante le blues », « Mon mec à moi »,<br />

« Les hommes qui passent », « Entrer<br />

dans la lumière », « D’Allemagne42»,<br />

« On va s’aimer », « Sous les sunlights<br />

des tropiques », « Quand je t’aime »<br />

« Petite fille du soleil » « Et tu danses<br />

avec lui » « Méditerranéenne », « Il<br />

tape sur des bambous », « Ce qui me<br />

manque », « Rouge », « La rivière de<br />

mon enfance », « Les yeux d’un animal<br />

», « Elle m’oublie » ou « l’ Adieu ». Le<br />

groupe Scotch assurera la deuxième<br />

partie de soirée.<br />

Le samedi 19 et le dimanche 20 mai<br />

laisseront la place à des musiques plus<br />

traditionnelles. La journée du samedi<br />

débutera par la célèbre émission<br />

42<br />

Gagnez un forfait de ski pour une journée<br />

en Anniviers offert par les RMA!<br />

Le/la gagnant/e sera tiré/e au sort et<br />

son nom publié dans l’édition d’avril<br />

du journal « Les 4 Saisons d’Anniviers ».<br />

Envoyez votre réponse par e-mail<br />

à l’adresse 4-saisons@bluewin.ch ou<br />

votre carte postale avec la mention<br />

« Concours-photo de janvier » à<br />

l’adresse:<br />

Imprimerie de la Vallée,<br />

4 Saisons d’Anniviers,<br />

CP 102, 3961 Vissoie.<br />

Délai de réponse: 15 mars 2012.<br />

radiophonique « Le kiosque à musique »<br />

qui sera diffusée en direct de Vissoie<br />

durant laquelle se produiront les<br />

sociétés locales anniviardes (fanfare,<br />

fifres et tambours, chorales). Elle<br />

sera suivie par l’Amicale du Rawyl. DJ<br />

David animera le bal en fin de soirée.<br />

Le dimanche de la fête réunira en effet<br />

pas moins de 17 sociétés de musique<br />

pour le festival, représentant pas<br />

moins de 800 musiciens qui se produiront<br />

tout au long de la journée.<br />

La fanfare Echo des Alpes, son comité<br />

ainsi que le comité d’organisation de<br />

la fête se réjouissent d’ores et déjà de<br />

pouvoir accueillir un public nombreux<br />

et toute la population anniviarde pour<br />

ce week-end de fête. Plus d’informations<br />

sur le site www.echodesalpes.ch<br />

Réservez dès à présent vos billets<br />

auprès de l’Office du tourisme au 027<br />

476 17 10, chez Media Markt Conthey<br />

ou par courriel à l’adresse suivante:<br />

reservation@echodesaples.ch .<br />

Le prix du billet est de Fr. 58.- (entrée<br />

payante dès 16 ans)


montaGne-CLuB anniVierS<br />

hommaGe à dJai et JoCeLyne<br />

Impossible de parler du Montagne Club<br />

Anniviers, dans ce premier numéro de<br />

l’année, sans repenser à la tragique<br />

disparition le 16 septembre dernier<br />

de Jérôme et Jocelyne sur la traversée<br />

des pointes de Moming. Impossible car<br />

Jérôme était un élément essentiel au<br />

sein du MCA, oeuvrant comme moniteur<br />

d’escalade et aspirant guide de<br />

montagne.<br />

Depuis plusieurs années,<br />

Jérôme (dit Djai) mettait<br />

beaucoup d’énergie dans le<br />

partage de ses passions avec<br />

les jeunes du club. L’escalade<br />

était sa discipline de<br />

prédilection. Il dédiait tant<br />

d’énergie à travailler des<br />

mouvements sur un bloc ou<br />

en salle, consacrait tant de<br />

temps à l’ouverture de voies<br />

dans la salle d’escalade du<br />

club à Grimentz afin que les jeunes et<br />

moins jeunes grimpeurs découvrent la<br />

magie d’un placement pour surmonter<br />

le « crux ».<br />

Djai nous a fait découvrir l’escalade, la<br />

vraie ! Celle si belle et si facile lorsque<br />

le mouvement est parfait, celle des<br />

grandes voies et des bivouacs en forêt,<br />

celle de la liberté.<br />

3961 VISSOIE<br />

Tél. 027 475 26 22 Fax 027 475 26 15<br />

bouchvallee@bluewin.ch<br />

43<br />

Difficile d’imaginer la suite du MCA<br />

sans lui. Et pourtant il faut à nouveau<br />

programmer les futures courses<br />

pour que les jeunes d’aujourd’hui<br />

découvrent la beauté d’une ascension,<br />

la satisfaction d’être au sommet<br />

et d’atteindre l’objectif fixé ; il faut à<br />

nouveau lever les yeux vers ces magnifiques<br />

silhouettes dans le fond de la<br />

vallée.<br />

Seule la formation peut limiter les<br />

risques encourus dans le milieu alpin.<br />

Un encadrement régulier, l’échange<br />

des techniques et des expériences<br />

personnelles permettront aux jeunes<br />

de notre club d’atteindre les objectifs<br />

qu’ils se sont fixés.<br />

Le MCA vous souhaite de passer une<br />

année 2012, riche d’expériences et de<br />

passions.<br />

Belle saison !<br />

Pour le mCa, Pasco


orientation ProFeSSionneLLe et touriSme, Que Fait L’éCoLe ?<br />

Chaque année, les élèves du Cycle<br />

d’Orientation bénéficient de journées<br />

des métiers, en Anniviers et au CERM<br />

à Martigny en alternance. A cette<br />

occasion, les métiers du tourisme leur<br />

sont présentés ainsi que toutes les<br />

voies professionnelles. Rencontre avec<br />

Caroline Borgeat, conseillère en orientation<br />

au CO d’Anniviers, Marion Heu<br />

(photo) et Maxime Popoff, deux jeunes<br />

Anniviards qui ont choisi de conjuguer<br />

leur passion du tourisme avec une formation<br />

de qualité. (propos recueillis<br />

par Geneviève Constantin, directrice<br />

du Centre Scolaire d’Anniviers).<br />

Caroline Borgeat, vous êtes conseillère<br />

en orientation au Co d’anniviers.<br />

Quelle est la mission de l’orientation<br />

professionnelle dans les écoles valaisannes<br />

? La mission de l’orientation<br />

est d’aider les jeunes à construire des<br />

projets scolaires et professionnels en<br />

accord avec leurs intérêts, leurs capacités,<br />

leurs valeurs et avec les possibilités<br />

de formation existant dans le<br />

monde scolaire et professionnel.<br />

Quels services spécifiques offrezvous<br />

aux élèves d’anniviers et à leurs<br />

parents ? Nous offrons aux jeunes et<br />

à leurs parents un accompagnement<br />

au choix professionnel et scolaire par<br />

différentes prestations : informations<br />

sur le système de formation et les<br />

professions; sensibilisation et découverte<br />

du monde professionnel par<br />

l’aide à l’organisation de stages, par<br />

la rencontre avec des professionnels<br />

dans le cadre des visites d’entreprises<br />

et d’écoles que nous organisons les<br />

mercredi après-midi, ainsi que lors<br />

de manifestations d’information telle<br />

que le salon des Métiers, qui aura à<br />

nouveau lieu en mars 2012 au Cerm à<br />

Martigny. En ce qui concerne le choix<br />

professionnel proprement dit, je reçois<br />

les jeunes et les parents qui en font<br />

la demande en entretiens d’orientation.<br />

Ces rencontres ont pour objectif<br />

d’aider le jeune à mieux se connaître,<br />

à évaluer ses compétences, à mettre<br />

en évidence ses valeurs et ses intérêts,<br />

afin de construire et de réaliser<br />

son projet professionnel. La décision<br />

d’opter pour un métier ou une filière<br />

est profondément personnelle et doit<br />

être discutée en famille. Mon objectif<br />

est de donner les moyens à chacun et<br />

à chacune de devenir l’artisan de son<br />

projet professionnel.<br />

Les métiers du tourisme ont été longtemps<br />

négligés par les élèves d’anniviers<br />

au moment de leurs choix professionnels.<br />

La situation est-elle en<br />

train d’évoluer ? Ces dernières années,<br />

plusieurs jeunes ont décidé de se tourner<br />

vers des professions du tourisme.<br />

Pour que le jeune choisisse un métier<br />

de manière réfléchie, il faut d’une part<br />

qu’il soit informé sur le domaine, sur<br />

les possibilités de formation et les<br />

caractéristiques des métiers. Il faut<br />

d’autre part que les activités l’intéressent,<br />

qu’il possède les qualités et<br />

les compétences requises, ainsi que<br />

la motivation pour mener son projet à<br />

bien. Enfin, il doit trouver une place de<br />

formation. L’orientation ne fait pas de<br />

promotion pour un domaine particulier.<br />

Elle présente de manière objective<br />

et neutre les différents domaines et<br />

voies de formation, en collaboration<br />

avec les associations professionnelles,<br />

tout en étant attentive à la réalité<br />

socio-économique de la région dans<br />

laquelle les jeunes vivent.<br />

Maxime Popoff, 16 ans, Zinal, aime<br />

le théâtre, le sport et la musique,<br />

apprenti HGA (Hôtellerie, Gastronomie,<br />

Accueil) au CFP.<br />

44<br />

durée de la formation : 3 ans, possibilité<br />

de faire une maturité professionnelle.<br />

titre délivré : CFC de spécialiste en<br />

hôtellerie ainsi qu’un Certificat cantonal<br />

de capacité de spécialiste à l’accueil.<br />

Particularités : 1 e année théorique au<br />

CFP, 2 e et 3 e années en entreprise.<br />

Marion Heu, 16 ans, St-Luc, passionnée<br />

de théâtre, apprentie « spécialiste<br />

en restauration » à l’Hôtel Bella Tola.<br />

durée de la formation : 3 ans, possibilité<br />

de faire une maturité professionnelle.<br />

titre délivré : spécialiste en restauration<br />

Particularités : Cours blocs à Leysin<br />

durant les saisons creuses, en établissement<br />

hôtelier pendant les saisons<br />

touristiques.<br />

Dans ces deux formations, l’apprenti<br />

découvre la restauration, la cuisine, la<br />

gestion d’entreprise, l’entreposage, la<br />

logistique, les produits. Il s’initie aux<br />

connaissances concernant la vinification,<br />

la vigne, les vins du terroir et les<br />

vins étrangers. Il doit savoir assembler<br />

les vins et les mets, dresser les<br />

assiettes et connaître toutes les sortes<br />

de boissons. Durant les cours pratiques,<br />

l’apprenti s’exerce au service<br />

avec de vrais convives, parents, invités,<br />

professeurs ou autres apprentis.<br />

Qu’est-ce qui vous a conduit à vous<br />

diriger vers le tourisme ?<br />

maxime : J’ai grandi à Bruxelles où la


scolarité obligatoire dure jusqu’à 18<br />

ans. Ce fut donc pour moi une grande<br />

surprise de découvrir à mon arrivée en<br />

Suisse en 2e année du Cycle d’orientation<br />

qu’il me fallait trouver une voie<br />

professionnelle pour l’année suivante !<br />

J’ai toujours eu une attirance pour<br />

l’hôtellerie et je pensais que le service<br />

serait intéressant. J’avais signalé à la<br />

conseillère en orientation mon goût<br />

pour un métier varié, où l’on peut<br />

bouger et communiquer. Mme Borgeat<br />

m’a aidé en me faisant faire un test<br />

qui a démontré que l’hôtellerie était<br />

en tête de mes préférences. Ensuite,<br />

j’ai fait des stages à l’hôtel Europe<br />

de Zinal et à l’hôtel Bella Tola qui ont<br />

confirmé mon choix. J’ai donc décidé<br />

de passer les examens d’entrée pour la<br />

formation HGA. Sur les 60 candidats,<br />

seuls 20 ont été retenus. Mon entourage<br />

m’a soutenu dans ce choix professionnel.<br />

marion : A la base, je voulais devenir<br />

policière. Comme il faut un apprentissage<br />

avant de s’engager à la police, j’ai<br />

choisi de faire un apprentissage dans<br />

l’hôtellerie car j’aimais beaucoup la<br />

cuisine. La conseillère en orientation<br />

m’a aidé à confirmer mon goût pour<br />

ce secteur. Comme ma formation me<br />

plaît beaucoup, j’ai déjà renoncé au<br />

métier de policière et souhaiterais<br />

CamP d’automne de La CLaSSe 2Co 2011<br />

Le camp de deuxième du cycle du centre<br />

scolaire d’Anniviers s’est déroulé dans<br />

les montagnes de notre Vallée. Après<br />

une partie de pêche et un bon repas<br />

poursuivre avec une formation de spécialiste<br />

en hôtellerie afin d’être plus<br />

polyvalente et de consolider ma formation.<br />

Après un CFC en restauration,<br />

cet apprentissage pourrait durer deux<br />

ans. J’ai hésité à devenir cuisinière<br />

mais dans mon entourage, on m’a<br />

soutenue et persuadée que le contact<br />

avec la clientèle serait plus adapté à<br />

mon goût pour la communication.<br />

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans<br />

cette profession ?<br />

L’expérience pratique qui est privilégiée,<br />

les connaissances nouvelles et<br />

spécifiques au métier, le contact avec<br />

les clients qui peut ressembler à une<br />

pièce de théâtre sans cesse renouvelée.<br />

Un client qui repart heureux d’un<br />

établissement est une grande fierté et<br />

une grande source de satisfaction. Je<br />

rêve ensuite de partir travailler dans<br />

des hôtels à l’étranger et peut-être,<br />

d’ouvrir mon établissement !<br />

fam. Zuffrey 3961 St-jean 12 sortes de fondues salle de banquets<br />

027/475.13.03 lagougra.ch<br />

menu anniviard sur réservation<br />

composé de poisson et de soupe, le<br />

groupe se mit en marche vers le lac d’Arpittetaz<br />

où certains se sont accordé une<br />

baignade autant fraîche que méritée !<br />

45<br />

une formation est-elle indispensable<br />

pour travailler dans l’hôtellerie et la<br />

restauration ?<br />

marion et maxime : Oui, il est indispensable<br />

que les gens qui travaillent à<br />

l’accueil et au service dans les hôtels<br />

et les restaurants soient au bénéfice<br />

de formations solides. C’est grâce à<br />

une formation exigeante que les touristes<br />

reçoivent un accueil de qualité<br />

qui les incitera à revenir et à être<br />

fidèles au Val d’Anniviers. Le but de<br />

la formation est de permettre à un<br />

établissement de sortir du lot, d’être<br />

reconnu loin à la ronde pour la qualité<br />

de son service. Je rêve de voyager pour<br />

apprendre les langues, découvrir des<br />

hôtels à l’étranger et être finalement<br />

patron d’un établissement dans le Val<br />

d’Anniviers !<br />

Bon vent à Marion et Maxime !<br />

De mercredi à vendredi, nous avons<br />

fait de l’escalade sur roche et sur glace,<br />

ainsi que la Via Ferrata et de la marche.<br />

Certains élèves avaient aussi préparé<br />

quelques animations pendant le<br />

temps libre comme le tir à l’arc, le feu<br />

de camp et une soirée jeux de cartes.<br />

Le dernier jour, nous sommes descendus<br />

à Grimentz par les gorges et avons<br />

grimpé à l’Ilôt Bosquet. Nous avons<br />

tous été heureux de pouvoir retrouver<br />

notre maison et de pouvoir passer une<br />

bonne nuit.<br />

Nous remercions les professeurs et<br />

les guides qui nous ont accompagnés<br />

durant cette fabuleuse aventure.<br />

Pour la classe de 2CO: Irwin, Kensley,<br />

Thibaut et Yoann.


étroSPeCtiVe de L’anniCLaSSCuP 2011<br />

De gauche à droite, rang d’en haut : Camille Germann, Kevin Epiney, Marc Solioz, Aurélien Epiney, Jérémy Salamin, Lucien Marandola, David<br />

Salamin, Julien Salamin, Fabien Epiney et Yann Crausaz.<br />

De gauche à droite, rang d’en bas : Coralie Viaccoz. Alicia Solioz, Lara Vianin, Sarah Constantin et Laetitia Leclercq.<br />

Le 26 novembre dernier s’est déroulé<br />

la traditionnelle anniclasscup.<br />

Je souhaite, au nom de la classe<br />

d’Anniviers 1991, remercier toutes les<br />

personnes qui ont œuvré de près ou<br />

de loin à la réussite de cette manifestation.<br />

Un clin d’œil tout particulier à<br />

Patrick Leclercq qui a géré le souper,<br />

au groupe Scotch pour l’ambiance de<br />

la soirée et aux nombreux donateurs.<br />

Cette fête a connu un vif succès, pour<br />

la plus grande joie des organisateurs<br />

et aussi, ne l’oublions pas, de l’association<br />

Siargao Masaya qui recevra une<br />

partie des bénéfices.<br />

Au plaisir de se réunir l’année prochaine<br />

pour faire perdurer ce mythe<br />

qui persiste depuis 14 ans.<br />

« Avant de lâcher, on lâche pas ! »<br />

anniclasscup 2011<br />

Lara Vianin<br />

www.becsdebosson.ch 078 671 11 51 - Vissoie-Anniviers Famille Simon Epiney<br />

Grimentz - 027 475 12 42<br />

46<br />

Les supers héros du jour<br />

La classe d’Anniviers 1991<br />

3961 St-Luc<br />

Tél. 027 475 13 48<br />

www.bellatola.ch<br />

Griment 027 475 18 55<br />

sport4000@netplus.ch<br />

www.sport4000.ch


Impressum « Les 4 Saisons d’Anniviers »<br />

Comité de rédaction :<br />

Marc Genoud (Conseiller communal)<br />

Benoît Epiney (Présient HC Annviers)<br />

Jérôme Bonvin (Président Ski-Team Anniviers)<br />

Christian Caloz (Président FC Anniviers)<br />

Pascal Zufferey (Montagne-Club Anniviers)<br />

Paolo Marandola (Imprimerie de la Vallée)<br />

rédactrices : Adriana Tenda Claude, Nicole Salamin, Janine Barmaz, Simone Salamin<br />

Correctrice : Ursula Surber<br />

mise en page et impression : Imprimerie de la Vallée, Vissoie-Anniviers<br />

remerciements : <strong>Commune</strong> d’Anniviers et tous les annonceurs<br />

mode de parution : trimestrielle<br />

Des journaux sont à disposition dans les différents offices du tourisme d’Anniviers<br />

et de Vercorin, dans les bureaux communaux d’Anniviers ainsi que dans la caissette située<br />

sur le bâtiment de la poste à Vissoie, à côté de l’entrée d’Anniviers Tourisme.<br />

47<br />

Les petites annonces<br />

gratuites<br />

• A louer à l’année à Grimentz dès<br />

le 1 er mai 2012. Appartement au rez<br />

d’un chalet, idéal pour 2 personnes.<br />

079 448 16 61.<br />

• Le village de vacances à Zinal<br />

cherche un/e technicien/ne de surface.<br />

Nettoyage pendant toute la<br />

saison les samedis. 027 475 14 36.<br />

• Je garde enfants. Disponible de<br />

lundi à dimanche à 100%. Mon tarif<br />

est Fr. 5.- l’heure. 079 429 19 74.<br />

• A louer studio meublé à Vissoie.<br />

Fr. 520.- + charges. 079 686 48 79.<br />

• A vendre 1 table rustique en<br />

mélèze, largeur 1m60, longueur<br />

80cm, épaisseur du plateau 4cm.<br />

Plateau démontable. Prix Fr. 350.-.<br />

079 469 10 40.<br />

• A louer chalet 5 pièces, 6 personnes<br />

à Mission. Eté/automne<br />

CHF 700.-/semaine. Noël/Nouvel<br />

an + haute saison CHF 1’400.-/<br />

semaine. 079 433 24 79.<br />

• Cherchons à louer à Grimentz à<br />

l’année : 1 garage. 076 700 73 62.<br />

• A vendre lit pour chalet 2<br />

places avec sommier TB état, bois,<br />

CHF 50.-. 079 320 21 17.<br />

Envoyez vos annonces,<br />

votre courrier et vos idées<br />

d’articles à :<br />

4-saisons@bluewin.ch<br />

Prochaine parution : avril

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