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TEMOIGNAGES - Commune d'Anniviers

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© Nicole Salamin<br />

NUMÉRO 8 AUTOMNE OCTOBRE 2012<br />

Le Tounot gardien de l’alpage. Trois jours de grimpe dans le<br />

Fieschertal avec le MCA.<br />

1<br />

L’Association Contes et Légendes<br />

s’est dissoute, mais Rozinna<br />

continue à parcourir les sentiers<br />

anniviards.


© Nicole Salamin<br />

SOMMAIRE<br />

3 L’Edito<br />

4 Unipop Anniviers, Uni… quoi ?<br />

6 L’effroyable histoire du caïnisme<br />

8 Poser sa petite pierre, défendre une idée<br />

10 Le MCA dans le fieschertal<br />

13 Notre histoire.ch<br />

14 50 ans de fidélité à la station de Vercorin<br />

16 Le ski anniviard en 2012<br />

17 La-haut sur l’alpage, Echos d’ailleurs<br />

18 Témoignages<br />

21 Témoignages (suite)<br />

22 Tour d’anniviers<br />

23 Anniv’ info<br />

www.4saisonsanniviers.ch<br />

CONCOURS PHOTO MYSTÈRE<br />

À LA DÉCOUVERTE DE VOTRE VALLÉE<br />

2<br />

27 HC anniviers<br />

28 La vie bourdonnante des abeilles<br />

30 Le don du sang, une chaîne de solidarité<br />

32 FC Anniviers<br />

34 Recette de vie<br />

37 Le dernier acte de l’Association Contes et Légendes<br />

d’Anniviers<br />

38 La préparation des skieurs compétiteurs Annivards<br />

39 Vent de fraîcheur sur Pinsec<br />

40 Ces pierres qui parlent<br />

42 Années scolaire 2012-2013<br />

45 Un été en liberté dans le val d’anniviers<br />

Le nombre de crèches décoratives au m 2 est dense, dans ma ruelle centrale. Est-ce parce<br />

que j’étais autrefois un concentré de mayens avant de devenir un village ? Lequel suis-je ?<br />

A. Chandolin B. Pinsec C. Zinal<br />

Gagnez un bon de Fr. 50.- au supermarché<br />

l’Achelli à St-Luc !<br />

Le/la gagnant/e sera tiré/e au sort et<br />

son nom publié dans l’édition de janvier<br />

du journal « Les 4 Saisons d’Anniviers<br />

».<br />

Envoyez votre réponse par e-mail<br />

à l’adresse 4-saisons@bluewin.ch ou<br />

votre carte postale avec la mention<br />

« Concours-photo d’octobre » à<br />

l’adresse:<br />

Imprimerie de la Vallée,<br />

4 Saisons d’Anniviers,<br />

CP 102, 3961 Vissoie.<br />

Délai de réponse: 13 décembre.<br />

La gagnante de l’édition N o 7<br />

est Nathalie Studer de Vissoie.<br />

La réponse était A. Grand Bisse


L’ÉDITO<br />

Une qualité de vie durable<br />

La société a changé, rapidement et sur<br />

plusieurs aspects. Le monde du travail<br />

tout d’abord avec l’emprise de l’idéologie<br />

du management et de ses maîtresmots<br />

: objectifs, rentabilité, résultats<br />

ou encore planification. Alain Supiot,<br />

docteur en droit, exprime cette évolution<br />

ainsi : « Au lieu d’indexer l’économie<br />

sur les besoins des hommes, et la<br />

finance sur les besoins de l’économie,<br />

on indexe l’économie sur les exigences<br />

de la finance et on traite les hommes<br />

comme du « capital humain » au service<br />

de l’économie ». La pérennité de<br />

l’entreprise, l’amélioration des conditions<br />

de travail ou des services n’ont<br />

que peu de poids dans cette logique.<br />

Parallèlement, en 30 ans, les structures<br />

familiales se sont profondément<br />

modifiées : augmentation du nombre<br />

de divorces, diminution du nombre<br />

d’enfants et de la taille des familles,<br />

augmentation du nombre de personnes<br />

âgées, etc. Par ailleurs les femmes sont<br />

de plus en plus nombreuses à exercer<br />

une activité lucrative. Ces modifications<br />

amènent de nouveaux arrangements<br />

dans la prise en charge et le<br />

soin donné aux enfants et aux personnes<br />

âgées.<br />

Le monde du travail ne peut que repenser<br />

son organisation et sa culture afin<br />

de permettre aux individus une meilleure<br />

conciliation entre leur activité<br />

professionnelle et leurs responsabilités<br />

familiales. Citons à titre d’exemple<br />

l’annualisation du temps de travail ou<br />

les congés parentaux.<br />

Conjointement les personnes fournissant<br />

un travail de soin ou d’éducation<br />

ne devraient pas voir leur niveau de vie<br />

péjoré par rapport aux personnes sans<br />

responsabilité intergénérationnelle.<br />

Ainsi notre système d’assurances<br />

sociales doit mieux prendre en compte<br />

3<br />

ce travail non rémunéré et invisible.<br />

Or par exemple des mères travaillant<br />

à temps partiels sont exclues du 2ème<br />

pilier alors qu’elles fournissent de<br />

réelles prestations.<br />

En termes de coûts, la société s’y<br />

retrouverait. Actuellement elle prend<br />

en charge les « externalités négatives »<br />

de la course aux gains des entreprises.<br />

On pense ici par exemple aux burnouts.<br />

Elle soutient également fréquemment<br />

les familles monoparentales par l’aide<br />

sociale. En outre une étude a montré<br />

qu’un franc investi dans une crèche en<br />

rapporte trois à la collectivité.<br />

La vision de la société doit s’adapter<br />

aux nouvelles réalités des familles<br />

faute de quoi notre qualité de vie et<br />

celle de nos enfants se dégradera.<br />

Nicole Langenegger Roux


UNIPOP ANNIVIERS, UNI… QUOI ?<br />

Chaque année, le programme de<br />

l’Unipop Anniviers arrive dans les<br />

boîtes à lettres des habitants de la<br />

vallée avec une nouvelle offre de<br />

cours. Cette année, le programme a<br />

été publié également dans un carnet<br />

spécial du Journal de Sierre, sur invitation<br />

de la section de Sierre. Mais<br />

c’est quoi exactement l’Unipop ?<br />

Pourquoi existe-t-elle ? Quelle est<br />

l’origine de cette démarche ? Autant<br />

de questions auxquelles nous allons<br />

répondre en commençant par parcourir<br />

brièvement l’histoire de l’Association<br />

des Universités Populaires<br />

suisses qui est aujourd’hui l’une des<br />

plus grandes institutions de formation<br />

des adultes au niveau national.<br />

Naissance des premières universités<br />

populaires<br />

Les premières universités populaires<br />

suisses furent fondées en 1919 à<br />

Bâle, Berne et Zurich. Elles faisaient<br />

référence à des modèles existants au<br />

Danemark et en Grande-Bretagne. Le<br />

but premier était celui de rapprocher<br />

les couches sociales par la mise en<br />

place d’une large formation populaire<br />

et la création d’une culture commune.<br />

Entre les deux guerres, le mouvement<br />

s’étendit surtout dans le canton de<br />

Zurich, où 36 universités populaires<br />

locales furent créées, alors que, dans le<br />

reste du pays, on ne pouvait dénombrer<br />

que huit nouvelles sections. Elles firent<br />

défaut en Suisse romande jusqu’à la<br />

fin de la seconde guerre mondiale,<br />

exception faite de l’Université ouvrière<br />

de Genève, créée déjà en 1900.<br />

L’Association des Universités Populaires<br />

suisses (AUPS) fut constituée en<br />

1943 à Zurich.<br />

L’Université Populaire du Valais<br />

romand (UPVS) nacquit à Sion en<br />

1956. Les sections de Sierre, Monthey<br />

et Martigny furent créées en 1957.<br />

Pourquoi des universités populaires ?<br />

Les cours, organisés sans but lucratif<br />

par les différentes sections disséminées<br />

dans tout le territoire, en plaine,<br />

comme à la montagne, permettent<br />

aux adultes de se former par curiosité<br />

ou par besoin dans les domaines les<br />

plus variés. La possibilité est ainsi donnée<br />

de suivre des cours après sa journée<br />

de travail, dans une salle située à<br />

proximité, à des tarifs en général bas.<br />

Au fil des ans, aux branches académiques<br />

se sont ajoutées des matières<br />

et des activités en lien avec la santé,<br />

le bien-être et les loisirs. Les programmes<br />

des unipops, qui évoluent en<br />

fonction des changements des mentalités<br />

et des attentes, s’inscrivent dans<br />

le paysage culturel suisse. Leur importance<br />

est reconnue officiellement par<br />

les cantons qui aident financièrement<br />

les sections par des subventions.<br />

Si le terme « université » peut paraître<br />

un peu pompeux, il indique néanmoins<br />

l’étendue des branches touchées dans<br />

son ensemble encore aujourd’hui.<br />

Créées pour être populaires, pour fonctionner<br />

avec, par et pour le peuple, les<br />

unipops persistent dans cette voie, en<br />

organisant des cours qui s’adressent à<br />

toutes et à tous, sans différence d’âge,<br />

de milieu et de formation.<br />

Culture plaisir<br />

Promouvoir le plaisir d’apprendre a<br />

été l’objectif des universités populaires<br />

suisses dès le début. Il remonte à<br />

l’origine même de la création de l’Université<br />

Populaire du Valais romand.<br />

Aujourd’hui la dynamique mise en<br />

place par le président de l’UPVS et<br />

son comité touche plusieurs axes, de<br />

l’organisation interne à la formation<br />

des enseignants, du site au visuel.<br />

Elle marque une volonté renouvelée<br />

d’adhésion aux principes fondateurs<br />

des universités populaires ainsi<br />

que la nécessité d’adaptation aux<br />

4<br />

changements d’ordre technologique et<br />

des mentalités.<br />

La culture plaisir « est celle des esprits<br />

curieux qui cherchent avant tout<br />

une ouverture d’esprit, des occasions<br />

d’échanges et de rencontres, sans<br />

autre but que d’élargir leurs connaissances<br />

pour exister plus pleinement ».<br />

Unipop Anniviers<br />

Le 17 novembre 1995, la dernière section<br />

de l’Université Populaire du Valais<br />

romand voit le jour en Anniviers.<br />

Suite à la demande d’organiser des<br />

cours de langues dans la vallée, le<br />

directeur du Centre scolaire s’adresse<br />

à Christine Torche de Grimentz. Sur<br />

la base des exemples des Universités<br />

populaires de Genève et d’Allemagne<br />

où elle avait suivi des cours, l’idée<br />

de créer une université populaire en<br />

Anniviers fait son chemin. Dès la première<br />

rencontre avec le secrétariat de<br />

l’UPVS, les avantages de faire partie<br />

d’une telle structure sont évidents. Les<br />

subsides mais aussi les synergies déjà<br />

existantes sont des atouts considérables.<br />

Le premier comité est créé à l’image<br />

de la vallée avec des membres en provenance<br />

des anciennes communes.<br />

Au début, les cours de langues rencontrent<br />

beaucoup de succès. Une<br />

fois l’effet de la nouveauté estompé,<br />

l’Unipop trouve son rythme en proposant<br />

des programmes diversifiés<br />

où les cours de cuisine comme ceux<br />

de développement personnel trouvent<br />

leur place.<br />

Quel sens aujourd’hui ?<br />

Pour Christine Torche, présidente de<br />

la section d’Anniviers pendant dix<br />

ans, si l’organisation de cours dans la<br />

vallée permet d’alimenter sa curiosité<br />

sans trop se déplacer, elle offre aussi<br />

l’occasion aux habitants des différents<br />

villages de se rencontrer, de créer des<br />

liens. « Suivre un cours ensemble permet<br />

de vivre quelque chose ensemble.<br />

C’est comme ça aussi qu’on fait Anniviers,<br />

autour d’un intérêt commun,<br />

autour d’affinités. »


Chaque année, les membres du comité<br />

s’évertuent à concocter un programme<br />

qui touche à différents domaines. Les<br />

propositions de cours sont les bienvenues,<br />

car elles permettent de faire des<br />

choix équilibrés.<br />

Christine Steullet Clivaz, membre<br />

du premier comité et représentante<br />

de la CDAVAL (Association pour le<br />

Développement de l’Artisanat dans le<br />

Val d’Anniviers), souligne la chance<br />

de pouvoir accéder à une formation<br />

continue près de chez soi en fonction<br />

de ses besoins. L’Unipop Anniviers,<br />

ensemble avec la centaine de sections<br />

existantes dans le pays, favorise<br />

la formation continue en associant la<br />

culture au plaisir d’apprendre et de<br />

découvrir. Etre à l’écoute et avoir envie<br />

de valoriser des compétences locales<br />

ainsi qu’une bonne dose de curiosité<br />

sont des éléments clés. Le comité<br />

de l’Unipop Anniviers cherche de<br />

nouveaux membres afin d’assurer la<br />

dynamique nécessaire tout en gardant…<br />

le plaisir.<br />

3961 VISSOIE<br />

t. 027 475 32 70 - f. 027 475 32 32<br />

impv@bluewin.ch<br />

Nouvelle adresse: Rte de Zinal 2<br />

t. 027 323 55 30 - f. 027 323 62 66<br />

www.constantinsa.ch<br />

5<br />

Si vous n’avez pas reçu le programme<br />

en tout-ménage, ni le carnet du JDS,<br />

vous pouvez le découvrir sur notre<br />

site www.unipopanniviers.ch ou<br />

nous en demander un exemplaire à<br />

info@unipopanniviers.ch.<br />

Adriana Tenda Claude


© Aurel Salamin<br />

L’EFFROYABLE HISTOIRE DU CAÏNISME<br />

Les mouvements saccadés de son corps<br />

trahissent une agitation extraordinaire.<br />

Sa tête duveteuse de petit poussin<br />

blanc surmontant un cou d’une<br />

très grande finesse et d’une incroyable<br />

flexibilité contrastent violemment<br />

avec la vigueur qui l’anime.<br />

Ce poussin d’aigle est âgé de quelques<br />

jours à peine et ne pèse pas le 1/2<br />

kilo. Du haut de son apparente inno-<br />

6<br />

cence, il est pourtant déjà en train de<br />

commettre la pire des exactions: le<br />

meurtre. Celui de son petit frère.<br />

De fait, une seconde petite tête<br />

émerge soudain. La douceur de son<br />

profil de bébé-ange est brisée en sa<br />

partie sommitale par une tâche. Une<br />

goutte de sang perle et agglomère le<br />

duvet sur son front. Ses yeux sont clos.<br />

Sous la violence des coups de l’aîné, le<br />

sang finit par là aussi de jaillir.<br />

La vision est dantesque. Tandis que<br />

le petit tente une remontée à la surface<br />

de l’aire, le plus fort relance les<br />

attaques de plus belle en le saisissant<br />

par le cotzon, le ballotant de droite<br />

et de gauche de toutes ses forces, le<br />

frappant et l’assommant sans répit. Le<br />

petit retombe au fond du trou, tente<br />

une fois encore péniblement de refaire<br />

surface. Le grand revient à la charge à<br />

coups de bec, la reprise des hostilités<br />

est immédiate.<br />

L’atrocité de cette scène se répétera


jusqu’à ce que mort s’ensuive, sans<br />

compter que ce pauvre cadet aura<br />

aussi enduré de nombreux harcèlements<br />

et les privations de la faim,<br />

orchestrés par le cruel premier-né,<br />

avant de, exsangue enfin mais bien<br />

trop tôt, pouvoir s’envoler pour des<br />

cieux plus cléments.<br />

Il finira même cannibalisé, dans les<br />

becs acérés de sa famille, vous vous<br />

en doutez.<br />

La torture et le meurtre d’Abel se<br />

déroulent sous l’oeil indifférent de ses<br />

parents. La nature est ainsi faite pour<br />

assurer une lignée des plus costaudes.<br />

L’aigle royal vit en couple. La femelle<br />

est plus grande que le mâle. Son<br />

envergure peut atteindre les 2m50<br />

et son poids 5 à 6 kilos. Le mâle fait,<br />

lui, en moyenne 2m pour 4 à 5 kilos.<br />

L’aigle parade en hiver, s’accouple en<br />

janvier-février et pond 2 à 3 oeufs à<br />

fin mars-début avril. La femelle couve<br />

les oeufs sans discontinuer, sauf pour<br />

se dégourdir par instants les pattes,<br />

tandis que son compagnon se charge<br />

du ravitaillement.<br />

Rupestre, l’aigle se construit un nid<br />

composé de branchages de résineux,<br />

généralement sis dans une face escarpée.<br />

Ce nid s’appelle une aire laquelle<br />

se trouve ainsi bien protégée parmi les<br />

rochers. Pragmatique, il la situe sous<br />

son territoire de chasse, entre villages<br />

et alpages, de 1’600 et 2’200 mètres<br />

d’altitude, à hauteur de forêt. Une fois<br />

la proie embarquée, la descente vers<br />

l’aire est aisée. Elle est impossible en<br />

sens inverse si le poids de cette même<br />

proie dépasse celui du prédateur.<br />

Un mois et demi après la ponte<br />

naissent les petits, vers début mai.<br />

Le premier d’abord, puis le second 3<br />

à 5 jours plus tard sur le modèle de<br />

fréquence de ponte, d’ailleurs. C’est<br />

alors deux adorables boules blanches<br />

et duveteuses que les parents se chargent<br />

de couver et de nourrir.<br />

La différence de taille entre un mâle<br />

et une femelle ainsi que la ponte différée<br />

du second oeuf créent des déséquilibres<br />

qui ne donnent la plupart du<br />

temps aucune chance au plus jeune<br />

des aigles. Seul si le premier oeuf éclos<br />

est un mâle et le second une femelle,<br />

la balance des forces peut s’établir. Il<br />

pourrait alors ne pas y avoir de lutte<br />

fratricide et offrir aux 2 rapaces, frère<br />

et soeur, les mêmes chances de survie<br />

jusqu’à leur envol.<br />

Après ce rude épisode, l’aiglon survivant<br />

- découvert par Aurel Salamin,<br />

hôtelier et chasseur, suite à des<br />

années de recherche et une observation<br />

des plus scrupuleuses dont il a<br />

tiré un livre - poursuit sa croissance.<br />

Il perd peu à peu son duvet de bébé,<br />

des plumes s’extraient des fourreaux<br />

bleutés de ses ailes, tandis qu’il muscle<br />

ses ailes par des exercices de gym. Ses<br />

parents assurent son ravitaillement, lui<br />

ramènent des cadavres à déchiqueter,<br />

puis, un beau jour de juillet, plus rien.<br />

Pire! Ils s’amusent à le provoquer en<br />

tournant autour de l’aire, proie en<br />

gueule. Ce sevrage laisse notre aiglon<br />

tout dépité. Sa mère lui accorde enfin<br />

une trêve et lui offre de reprendre<br />

quelques forces. Elle repart ensuite.<br />

Mais cette fois l’animal a compris la<br />

leçon. Il ne tarde pas à rassembler son<br />

courage et mettre en pratique ce que<br />

son instinct lui avait fait exercer tout<br />

au long des dernières semaines. C’est<br />

un beau jour de début août qu’il prend,<br />

sans doute lui-même tout surpris par<br />

son aisance, son envol!<br />

La nature offre à ce petit aigle, et<br />

pour autant qu’aucune autre portée<br />

ne soit en route dès la saison suivante,<br />

la chance de passer une bonne année<br />

encore au côté de ses parents avant de<br />

voler vers d’autres horizons lointains.<br />

Une demi-décennie durant, il roulera<br />

sa bosse dans une vie erratique avant<br />

d’établir son territoire et se mettre en<br />

ménage pour de longues années - près<br />

de 30 ans - faites d’une existence de<br />

défense et de chasse, jusqu’au jour où<br />

il n’aura plus la force de conserver sa<br />

place face à la relève.<br />

Cette année, l’aiglon a été vu en juin<br />

pour la dernière fois. Ses parents n’ont<br />

donc pas nidifié. Est-il maintenant<br />

parti en recherche de territoire? La<br />

présence d’un jeune aigle a été signalée<br />

dans le Val d’Hérens. S’agit-il de<br />

7<br />

notre Caïn? « Il y a bien des chances<br />

qu’il soit resté dans le territoire » (nb.<br />

Anniviers ou Hérens pour les aigles,<br />

c’est kif-kif), bien que jamais avec certitude.<br />

Le plumage des oiseaux se renouvelle<br />

chaque 2-3 ans. C’est pourquoi il est<br />

peu aisé de suivre les pérégrinations<br />

d’un volatile à moins de l’avoir balisé.<br />

Il y a 2 couples sûr, peut-être 3 en<br />

Anniviers. 50 ont été recensés au<br />

milieu des années 90 en Valais.<br />

Si Aurel a eu l’immense chance d’observer<br />

sur l’affaire du caïnisme l’année<br />

dernière, celle du gypaète tenait pour<br />

lui du rêve. Cet animal nécessite de<br />

bien plus grands espaces. L’un d’eux,<br />

élevé en Tchécoslovaquie et relâché<br />

dans le Vercors, a été aperçu dans le<br />

Haut Valais. Il peut aussi, en l’espace<br />

de quelques jours, circuler des Grisons<br />

au Haut-Valais, passer une nuit à la<br />

Corne de Sorebois et continuer son<br />

chemin sur le Val Ferret. Il n’y a donc<br />

que 2, voire 3 couples sédentarisés en<br />

Valais et une quinzaine d’entre eux a<br />

traversé notre canton en 2011.<br />

Aurel a eu la chance imprévisible<br />

d’en découvrir un dans la région du<br />

Balmhorn. En retour, le gypaète offre<br />

d’être moins sauvage. Leur rencontre<br />

a déjà donné lieu a des clichés d’envergure.<br />

Grâce au soutien professionnel<br />

de sa femme à l’hôtel, le chasseur<br />

d’images est ainsi reparti vers de nouvelles<br />

aventures.<br />

Nicole Salamin


POSER SA PETITE PIERRE, DÉFENDRE UNE IDÉE<br />

Le docteur Jean-Marc Caloz, originaire<br />

de Réchy, est établi dans la<br />

vallée depuis le début des années<br />

quatre-vingts avec sa femme Liliane.<br />

Il est régulièrement parti à l’étranger,<br />

le temps d’un voyage humanitaire.<br />

Au-delà des missions liées au<br />

secret de fonction et dont nous ne<br />

connaîtrons pas les activités par le<br />

détail, voici le récit d’une vie dévolue<br />

à l’autre.<br />

Le terreau dans lequel a été façonné<br />

Jean-Marc a conditionné son besoin<br />

d’aller voir derrière la montagne.<br />

Depuis toujours. Sa mère lisait beaucoup,<br />

elle aimait la géographie et<br />

connaissait les noms de toutes les<br />

capitales du monde. Ses frères partirent<br />

s’établir ailleurs, le premier définitivement<br />

en Afrique d’abord, puis<br />

au Canada, le deuxième en Amérique<br />

du Sud pendant 5 ans. La génération<br />

d’avant en avait fait de même tout en<br />

restant en Europe. C’est ainsi que le<br />

cadet, une fois ses études achevées,<br />

accomplit son premier voyage pour le<br />

CICR en compagnie de sa femme. Ils<br />

passèrent six mois au Tchad, c’était en<br />

1982, à l’époque de la famine du Sahel<br />

dans le cadre de l’aide alimentaire, afin<br />

de subvenir aux besoins nutritionnels<br />

de la population. Puis, il fut transféré<br />

au Liban, où il s’attela au suivi médical<br />

de prisonniers lors de la première inva-<br />

sion du pays par Israël.<br />

Le CICR est le comité fondateur de la<br />

Croix-Rouge dont la fonction est liée<br />

aux conflits, internationaux d’abord,<br />

mais aussi internes. Le délégué s’occupe<br />

d’aide en tout genre mais aussi<br />

de visiter les prisonniers de guerre et<br />

les détenus dits de sécurité (ne les<br />

appelez pas détenus politiques!) issus<br />

de tensions et de conflits internes.<br />

Ce ne sont pas des détenus de droit<br />

commun. Il vérifie leurs conditions de<br />

détention, l’accès aux soins médicaux<br />

et émet des avis. La prise en charge<br />

correcte de ces prisonniers fait partie<br />

du droit humanitaire.<br />

La notion d’accès aux soins de ces<br />

prisonniers doit être précisée. Elle<br />

s’applique selon les standards du pays.<br />

Les détenus n’ont pas le choix de leur<br />

situation, mais le droit d’être soignés<br />

correctement, comme le reste de la<br />

population du pays. Cela implique<br />

de travailler avec d’autres moyens,<br />

impose d’autres visions. « La notion<br />

humanitaire a des nuances »: un médecin<br />

de prison d’Asie centrale n’a pas<br />

la même liberté de soin, ni la même<br />

liberté d’expression que chez nous, sa<br />

marge de manoeuvre est ténue. Face<br />

à cet état de fait, l’humanitaire ne<br />

doit pas imaginer de pouvoir changer<br />

le monde, mais aider à faire changer<br />

les mentalités. « C’est des fois frustrant…<br />

je pense qu’on défend plus une<br />

8<br />

idée qu’un résultat. A défaut d’avoir<br />

un résultat, tu as au moins défendu<br />

une idée, posé une pierre, un jalon,<br />

l’essence même de l’humanitaire ».<br />

Ces gens ont d’autres vies, d’autres<br />

valeurs, d’autres religions, « tu dois les<br />

respecter, tu ne peux pas appliquer tes<br />

principes humanitaires d’origine occidentale<br />

et chrétienne (moraux, qui<br />

tendent au bien) à la lettre, même si<br />

c’est ce qui te motive ».<br />

La volonté d’aide est certes bien<br />

présente dans celle d’effectuer un<br />

voyage humanitaire, mais, et le médecin<br />

insiste très prosaïquement sur ce<br />

point: « un humanitaire part d’abord<br />

pour soi, par besoin de partir, car on<br />

ne part pas pour les autres . La notion<br />

d’altruisme est abstraite, on ne part<br />

pas si on n’en a pas l’envie. Vient<br />

ensuite le désir de faire quelque chose<br />

pour les autres selon ses croyances et<br />

la défense de ses idées.<br />

Notre médecin est ensuite revenu<br />

en Suisse, s’est installé en Anniviers<br />

et n’est plus reparti pendant 10 ans,<br />

s’imaginant qu’il ne pouvait plus<br />

le faire. Jusqu’à la rencontre inopinée<br />

d’un ami du CICR qui l’a incité à<br />

reprendre la route de temps en temps<br />

en «free lance». Peu après, le docteur<br />

se retrouvait au milieu du conflit yougoslave,<br />

en mai 1993. Aide hospitalière<br />

sous les bombardements de Mostar<br />

et de Sarajevo, visites de prisons,<br />

son quotidien avait à nouveau basculé.<br />

Il lui avait suffi de prendre la décision<br />

de partir en mission pour voir des solutions<br />

se profiler et l’organisation de ses<br />

voyages se mettre en place. Il se libérait<br />

après la saison d’hiver et trouvait<br />

des remplaçants, car il fallait assurer<br />

les gardes une semaine sur deux. Parfois,<br />

des confrères lui donnaient un<br />

coup de pouce ou alors il fermait son<br />

cabinet une semaine, lors de missions<br />

courtes.<br />

1994, génocide du Rwanda, aide médicale<br />

pure dans les dispensaires de fortune,<br />

« une des pires horreurs dans ma<br />

vie ». Arrêt sur image: au milieu de la<br />

traversée d’un pont entre le Rwanda


et la Tanzanie, il se trouve nez à nez<br />

avec Philippe Dahinden, journaliste<br />

indépendant alors tout occupé à l’implantation<br />

de radios libres dans les<br />

pays africains en guerre pour la Fondation<br />

Hirondelle, qu’il connaissait et<br />

qui remontait en sens inverse. Philippe<br />

est depuis des dizaines d’années hôte<br />

en Anniviers.<br />

Sous ce pont s’écoulaient des cadavres.<br />

Des cadavres par dizaines. Ces corps<br />

humains flottaient, décharnés, raides,<br />

ballotés comme de vulgaires bouts de<br />

bois par les remous des flots. « Un fétu<br />

de paille qui passe sous un pont, un<br />

être qui n’existe plus ». La violence de<br />

la guerre les avait annihilés. Il ne restait<br />

plus rien des gens qu’ils avaient<br />

été, de ceux qu’ils avaient aimés. Un<br />

des moments les plus atroces dans la<br />

mémoire de l’humanitaire.<br />

A cela s’ajoute l’odeur de la mort, pire<br />

que tout, celle qui se détecte bien<br />

avant l’évidence visuelle.<br />

Belgrade, Kosovo, Albanie, Jordanie,<br />

Koweit, Bahrein, Namibie, Gabon,<br />

Cameroun, Tchétchénie, Ouzbéquistan,<br />

Sahara Occidental, parfois à plusieurs<br />

reprises dans l’une ou l’autre de ces<br />

contrées pour des boulots de prison ou<br />

au sein de conflits latents, voir le suivi<br />

de libérations de prisonniers.<br />

- Où est la vie normale?<br />

- Ecoute, il faut dissocier les choses. La<br />

vie normale, pour nous, est ici. Même<br />

si l’anormal de l’ailleurs doit être inté-<br />

gré, au-delà du syndrome post-traumatique,<br />

dans une expérience de vie. Il<br />

n’y a pas non plus que des instants de<br />

guerres ou la répression. Tu rencontres<br />

aussi des gens extraordinaires, il y a<br />

des moments fabuleux.<br />

- Certains de nos petits problèmes<br />

peuvent te paraître futiles en regard<br />

de tout cela.<br />

- Oui, mais peut-être que moi aussi je<br />

suis futile…, nous rassure notre bonhomme.<br />

On a les préoccupations de sa<br />

situation. On peut être malheureux ici<br />

même en ayant tout. De toute façon,<br />

on doit admettre qu’on ne change pas<br />

le monde, sinon on ne peut pas partir,<br />

conclut-il.<br />

Apprécions à sa juste valeur notre<br />

chance de pouvoir exprimer nos idées<br />

sans finir au goulag!<br />

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Les rencontres marquantes<br />

Rwanda. Une dame, romande, 55<br />

ans environ, s’était installée dans un<br />

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petit village. Au début du génocide,<br />

elle part en emmenant avec elle une<br />

dizaine d’enfants orphelins ou supposés<br />

comme tels, les massacres ayant<br />

complètement chamboulé leur vie. Le<br />

médecin la retrouve plus tard dans un<br />

hôpital. « Elle avait tout simplement<br />

traversé les lignes de front avec les<br />

gamins, parce qu’il fallait le faire ». Ce<br />

fut un moment fort car cette dame,<br />

dans sa grande simplicité, « avait fait<br />

juste ». Elle avait, avec ses moyens et<br />

sans poser de questions, ainsi sauvé la<br />

9<br />

vie de ces enfants. « Ça m’est toujours<br />

resté, ça c’est quelqu’un, une belle<br />

image de la vie ».<br />

Jean-Marc n’oubliera jamais les rencontres<br />

avec Michel Zufferey* et un<br />

jésuite italien, au Tchad. Le premier<br />

avait le sens infini de l’écoute de<br />

l’autre, il le respectait foncièrement,<br />

comprenait les populations les plus<br />

reculées. Le second, à N’Djamena, lui<br />

a apporté dans de longues discussions<br />

sa propre vision chrétienne du respect<br />

et de l’humilité sans jamais parler de<br />

religion. Des instants de partage de<br />

valeurs intenses.<br />

A l’aube de sa retraite, le docteur prévoit<br />

de repartir à titre privé en Haïti où<br />

son frère s’occupe du sort des démunis.<br />

Mais cette pause n’est peut-être<br />

qu’une parenthèse.<br />

* Fondation Michel Zufferey, St-Luc.<br />

Portrait dédié sur www.limmoblog.ch<br />

« Le guide ami du monde », archive du<br />

9 octobre 2009.<br />

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LE MCA DANS LE FIESCHERTAL<br />

Cet été, le MCA a organisé un camp<br />

d’escalade de 3 jours avec 5 jeunes du<br />

club et trois encadrants dans la région<br />

de Fiesch.<br />

Nous sommes partis de Vissoie en bus<br />

à 6h44 avec notre chauffeur Robert<br />

en direction de Sierre. Puis nous<br />

avons pris le train jusqu’à Fiesch, et<br />

depuis-là, nous avons marché 1h30<br />

pour découvrir après tant d’efforts<br />

ces magnifiques rochers de granites<br />

où les voies faciles et plus difficiles se<br />

mélangent.<br />

Après une journée de grimpe sur les<br />

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10<br />

voies plus faciles du secteur d’escalade,<br />

nous sommes montés à la « Burghütte<br />

» située à 1750m d’altitude<br />

au pied du glacier de Fiesch où nous<br />

logions en demi-pension durant ces<br />

trois jours.<br />

Le lendemain matin, nous sommes<br />

retournés dans le même secteur d’escalade,<br />

mais pour cette fois nous diviser<br />

en quatre groupes. Nous sommes<br />

allés faire des voies de plusieurs longueurs.<br />

Après un bon pique-nique,<br />

un groupe est reparti sur une longue<br />

voie tandis qu’un autre est allé faire<br />

des voies plus difficiles. Ensuite, nous<br />

sommes retournés à la « Burghütte »<br />

pour aller manger et dormir après<br />

cette belle journée !<br />

Après une bonne nuit de sommeil,<br />

nous avons profité de la matinée pour<br />

grimper jusqu’à ce qu’un gros orage<br />

nous fasse repartir en direction de<br />

Fiesch pour reprendre le train et le bus<br />

pour rentrer chez nous !<br />

Un grand merci à Pasco, Rémy et<br />

Lucien pour nous avoir coachés pendant<br />

ce super camp ! Et merci au gardien<br />

de la cabane « Burghütte » pour<br />

nous avoir accueillis et nous avoir<br />

préparé d’aussi bons repas !<br />

Edwige, Noémie et Isaline<br />

(Fidèles du MCA)


L’ESCALADE QUIZ ? TERMES ET EXPLICATIONS<br />

Quand nous arrivons au pied d’une<br />

voie, nous nous équipons et nous<br />

contrôlons notre matériel. Sur notre<br />

baudrier*, nous devons avoir : des<br />

dégaines*, une sangle*, des mousquetons*<br />

et de la magnésie*. Lorsque ce<br />

matériel est prêt, le grimpeur peut<br />

faire son nœud de huit* et la personne<br />

qui l’assure passe la corde* de son système<br />

d’assurage qu’il accrochera à son<br />

baudrier.<br />

Après avoir terminé, nous devons<br />

contrôler ce que l’autre a fait. Si tout<br />

est bon, le grimpeur peut débuter la<br />

voie*. Quand il arrive au premier spit*,<br />

il pose une dégaine et passe la corde<br />

à l’intérieur. Sa progression se déroule<br />

ainsi jusqu’au relais. A ce moment, le<br />

grimpeur doit poser une dégaine dans<br />

le maillon rapide* du bas et y passer<br />

la corde. Le grimpeur peut alors se<br />

vacher* avec sa sangle. Il peut alors<br />

s’installer pour faire la manipulation*.<br />

Quand le grimpeur est vaché, il<br />

demande un peu de corde et fait un<br />

nœud de huit double qu’il accroche,<br />

avec un mousqueton, à son baudrier.<br />

Après avoir fait ça, il défait le nœud<br />

de huit qu’il a fait avant de commencer<br />

la voie, passe le bout de la corde<br />

dans les deux maillons rapides et refait<br />

un nœud de huit. Lorsqu’il a terminé,<br />

il enlève le nœud de huit double,<br />

demande à la personne qui l’assure de<br />

ravaler* la corde et quand il est bien<br />

tenu enlèvera sa vache. La personne<br />

qui l’assure peut alors le faire redescendre.<br />

Pour les voies à plusieurs longueurs*,<br />

nous devons rajouter sur notre portematériel<br />

: un reverso* et un prussik*.<br />

Quand le grimpeur arrive au relais,<br />

il se vache. La personne qui l’assure<br />

peut alors enlever son assurage et<br />

s’encorder au bout de la corde. La personne<br />

qui est au relais peut alors tirer<br />

la corde jusqu’à ce qu’elle soit tendue.<br />

A ce moment, elle peut accrocher son<br />

reverso a un mousqueton à vis, passer<br />

la corde à l’intérieur du reverso et<br />

la bloquer avec un second mousqueton.<br />

Quand ceci est fait elle peut faire<br />

monter la deuxième personne qui se<br />

vachera dès son arrivée au relais.<br />

Quand la cordée est au sommet de la<br />

dernière longueur, elle doit mettre en<br />

place le rappel* pour redescendre.<br />

L’équipe technique<br />

Thibaut et Mario<br />

11<br />

078 671 11 51 - Vissoie-Anniviers


LEXIQUE*<br />

Baudrier : le baudrier, aussi appelé<br />

harnais, est utilisé pour solidariser le<br />

grimpeur à la corde ou la sangle. En<br />

escalade sportive le baudrier maintient<br />

les cuisses ainsi que le bassin.<br />

Sangle : la sangle permet de s’assurer<br />

une fois arrivé en haut de la voie,<br />

longue d’une vingtaine de centimètres,<br />

elle s’accroche au baudrier et munie<br />

d’un mousqueton permet de se vacher<br />

au relais ou l’utilisation d’un descendeur<br />

pour le rappel.<br />

Mousqueton : le mousqueton est un<br />

anneau métallique muni d’un doigt<br />

pour une ouverture aisée qui permet<br />

de passer une corde, sangle… à l’intérieur.<br />

Il existe des mousquetons à vis<br />

ou systèmes de blocages ou les mousquetons<br />

à doigt simple.<br />

Nœud de Huit : le nœud de huit est le<br />

nœud d’encordement personnel, il est<br />

très utilisé en escalade sportive et en<br />

montagne. Il permet de fixer la corde<br />

au baudrier.<br />

Corde : les cordes d’escalade sont des<br />

cordes dynamiques, elles permettent<br />

d’absorber les chocs en cas de chute<br />

car elles sont un peu élastiques. Les<br />

cordes relient le baudrier aux systèmes<br />

d’assurage.<br />

Voie : la voie c’est l’itinéraire à suivre<br />

sur le rocher, il est donné par la<br />

logique de la roche et les prises. Les<br />

spits indiquent la direction générale.<br />

C’est une succession de longueurs.<br />

www.becsdebosson.ch<br />

Une voie peut être de quelques mètres<br />

à plusieurs centaines de mètres.<br />

Longueur : la longueur est un fragment<br />

de la voie, elle peut être de 30m<br />

à 45m environ selon la difficulté et<br />

l’équipement.<br />

Manipulation : la manipulation au<br />

relais est le passage de corde dans le<br />

relais afin de pouvoir redescendre.<br />

Ravaler la corde : ravaler la corde<br />

signifie reprendre le reste de corde au<br />

relais afin que le deuxième grimpeur<br />

puisse à son tour progresser en sécurité.<br />

Dégaine : Une dégaine est utilisée<br />

en escalade pour attacher la<br />

corde aux points d’ancrage sur le<br />

rocher ou le mur artificiel.<br />

Une dégaine est composée de deux<br />

mousquetons simples reliés par un<br />

court anneau de sangle cousu.<br />

Magnésie : la magnésie est une fine<br />

poudre blanche qui est utilisée pour<br />

assécher les mains.<br />

Spit : est un système d’ancrage permanent<br />

constitué d’une tige expansive,<br />

sur laquelle est généralement vissée<br />

une plaquette. La tige est insérée dans<br />

un trou foré dans le rocher.<br />

Le spit permet au grimpeur d’accrocher<br />

une dégaine.<br />

Il est parfois utilisé comme point de<br />

relais.<br />

12<br />

Maillon rapide : le maillon rapide est<br />

une sorte de boucle en métal qui est<br />

surtout utilisée comme point de relais<br />

et qui permet d’y passer une corde.<br />

Se vacher : s’accrocher avec une<br />

sangle et un mousqueton sur un point<br />

d’ancrage fixe (par exemple un spit).<br />

Reverso : système utilisé aussi bien<br />

pour l’assurage que pour le rappel.<br />

Nœud de prussik : Ce nœud est autobloquant<br />

symétrique, ce qui signifie<br />

qu’on peut le déplacer sur une corde<br />

à la main, mais qu’il va stopper une<br />

éventuelle chute.<br />

Ce nœud est utilisé pour l’assurage,<br />

la remontée sur corde, ou la réalisation<br />

de mouflages.<br />

Rappel : la descente en rappel désigne<br />

une technique de progression sur<br />

corde permettant la descente d’une<br />

zone verticale et la récupération éventuelle<br />

de la corde par le bas.


NOTRE HISTOIRE.CH<br />

Scène de vendanges, Route de Corin, 3960 Sierre. Timbre postal, 1912.<br />

Probablement des Anniviard(e)s ? Merci pour vos compléments d’information !<br />

Partagez vos archives sur www.notrehistoire.ch<br />

Proposé par Michel Savioz de Vissoie<br />

Les Menuisiers - Ebénistes - Charpentiers d’Anniviers vous souhaitent plein succès<br />

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Construction SA - Vissoie<br />

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Créabois Martial Solioz - Grimentz<br />

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Massy SA - Grimentz<br />

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Pittet Charles - Chandolin<br />

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Salamin Claude-Albert - St-Luc/Niouc<br />

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Melly Sarl - Ayer<br />

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tél 027 475 17 78 - fax 027 475 37 78<br />

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tél 079 277 07 68 - fax 027 475 49 54<br />

Patrice Michlig - St-Luc/Niouc<br />

tél & fax 027 455 99 00 - 079 393 37 12<br />

Le BOIS met de la chaleur dans votre foyer<br />

13


50 ANS DE FIDÉLITÉ À LA STATION DE VERCORIN<br />

La famille Marcelis (à gauche) et la famille Joris (à droite) durant l’apéritif de remerciement à la Maison Bourgeoisiale de Vercorin<br />

La commune de Chalais et Vercorin<br />

Tourisme ont voulu remercier deux<br />

hôtes venant chaque année à Vercorin<br />

depuis 50 ans. Il s’agit d’Olivier Joris et<br />

de Jean-Louis Marcelis, qui sont tous<br />

les deux des touristes de Belgique.<br />

Pour ce faire, un apéritif de remerciement<br />

a été organisé en présence des<br />

autorités à la Maison Bourgeoisiale de<br />

Vercorin.<br />

Nous avons interviewé Olivier Joris,<br />

afin de mieux comprendre ce qui le<br />

motive à venir chaque année à Vercorin<br />

depuis 50 ans.<br />

Monsieur Joris est ce que l’on peut<br />

appeler un amoureux de Vercorin. En<br />

effet, cet habitué du village est originaire<br />

de Crainhem, une commune<br />

Belge située en périphérie Bruxelloise.<br />

Une famille qui a découvert le beau<br />

village de Vercorin il y a plus de 55<br />

ans, à l’époque composé de moins de<br />

92 habitants comme peut encore en<br />

témoigner sa maman.<br />

Premiers touristes belges, ils sont restés<br />

fidèles et nous communiquent leur<br />

passion de Vercorin par le témoignage<br />

d’Olivier, le benjamin qui est venu la<br />

première fois dès l’âge de 6 mois et<br />

même en reconnaissance alors qu’il<br />

était encore dans le ventre de sa<br />

maman !<br />

Vos parents sont venus la première<br />

fois il y a 55 ans. Comment ont-ils<br />

connu le village ?<br />

Papa était commandant de bord à la<br />

SABENA- compagnie aérienne belge-,<br />

Ardennais d’origine, il aimait skier! Lors<br />

d’une escale à Genève, il a demandé<br />

au représentant local de la Sabena s’il<br />

connaissait un petit village sympa ou<br />

14<br />

il y avait moyen de faire du ski. Monsieur<br />

Vauchez lui a ainsi conseillé ce<br />

petit village qu’il connaissait via un de<br />

ses amis - Fredy Cotter. Il n’y avait pas<br />

encore de magasin de sport à l’époque,<br />

maman était plus fan de la plage que<br />

de la montagne, mais dès leur premier<br />

séjour de plus de 6 semaines elle fut<br />

séduite par la beauté de Vercorin et<br />

sa vue sur la vallée du Rhône et le Val<br />

d’Anniviers !<br />

Qu’est-ce qui vous lie tant à Vercorin<br />

pour vous y faire venir chaque<br />

année depuis 50 ans ? Qu’est-ce que<br />

ce village de montagne vous offre<br />

de plus qu’ailleurs ?<br />

Ce micro climat particulier qui régénère<br />

vos piles plates d’une vie citadine<br />

continuellement sous tension. Le fait<br />

d’avoir aussi bien un centre du village<br />

relativement plat et le reste en pente.<br />

L’altitude idéale pour tous. Le côté<br />

calme et paisible. La sympathie des<br />

gens joue également un grand rôle.<br />

D’après vous quels sont les points<br />

forts de Vercorin ?<br />

C’est un village à échelle humaine, bien<br />

situé à l’orée des intersections de la<br />

vallée du Rhône et des vals d’Anniviers<br />

et de Réchy. Une topologie unique qui<br />

permet de garder un cachet de petit<br />

village facilement accessible – avion,<br />

train, bus, téléphérique et voiture.<br />

Familial avant tout de par sa petite<br />

taille, ses ruelles et impasses. L’esprit<br />

village où presque tout le monde se<br />

connaît, l’offre des différentes activités<br />

pour chaque tranche d’âge, sont le<br />

ciment de ce lien familial.<br />

Un visage différent par saison ce qui<br />

élargit le panel d’activités à pratiquer.<br />

Vous avez vu la station se transformer,<br />

se développer… à votre avis est<br />

ce que le village s’est bien développé<br />

?<br />

Absolument, car si nous comparons<br />

avec ce qui s’est passé ailleurs, nous<br />

avons eu un développement relativement<br />

lent mais conditionné par<br />

des éléments ponctuels tels que par


exemple en 1972 la télécabine qui a<br />

eu la suprématie sur les téléskis qui<br />

nous entraînaient jusqu’au plat des<br />

Plannards. Le village a toujours été à<br />

la recherche d’eau pour assurer son<br />

développement. Une piscine publique<br />

aurait été un plus mais oh combien<br />

difficile à réaliser par le manque d’eau<br />

et le coût élevé. La nouvelle école qui<br />

a été un élément positif pour accroître<br />

le nombre de résidents et abaisser la<br />

moyenne d’âge. Le changement en<br />

1999-2000 du restaurant du Crêt du<br />

Midi a aussi été un plus pour la pratique<br />

hivernale tout comme la forêt<br />

de l’aventure connue en dehors des<br />

limites de la commune comme un<br />

attrait supplémentaire en été.<br />

L’actuel retour à la nature (VTT, course<br />

à pieds,…) est aujourd’hui d’autant<br />

plus aisé que le village reste avec un<br />

urbanisme de petit gabarit avec le bois<br />

comme matériau prépondérant.<br />

L’église est aussi le symbole de toute<br />

l’histoire de ce village, un cachet qui<br />

s’est transformé tout en respectant le<br />

passé…<br />

Aujourd’hui, nous vivons un tournant<br />

avec cette nouvelle télécabine qui<br />

va donner un coup de fouet à une<br />

situation touristique qui commençait<br />

à doucement baisser. Il est clair que<br />

cela réussira seulement moyennant<br />

un nouvel apport de lits chauds qui<br />

pourront équilibrer l’investissement à<br />

amortir sans étrangler tout le monde.<br />

La mobilité sera aussi un nouveau<br />

défi !<br />

Vous avez vu la station se transformer,<br />

se développer… à votre avis<br />

est ce qu’à l’époque vos vacances<br />

étaient meilleures ?<br />

En fait, nous ne pouvons pas comparer<br />

cette époque et aujourd’hui car<br />

le centre d’intérêt n’est globalement<br />

plus le même au sein des différentes<br />

cellules familiales; ne fut ce que par<br />

l’apport de l’électronique, l’informatique<br />

et tous les moyens de communications<br />

de type internet, les vidéos,<br />

les jeux… de plus nous étions moins<br />

nombreux et nous nous connaissions<br />

presque tous.<br />

Mais restons optimistes et préservons<br />

au maximum ce petit paradis.<br />

Vercorin est vraiment un endroit où la<br />

qualité de vie est exceptionnelle !<br />

15<br />

Vercorin Tourisme<br />

www.sivacolor.ch<br />

ST-Luc<br />

Azimut<br />

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LE SKI ANNIVIARD EN 2012<br />

Le ski Anniviard a eu un bel hiver.<br />

Amaury Genoud a maintenu sa place<br />

parmi les cadres Suisses malgré une<br />

saison qui ne fut pas complète en raison<br />

d’une blessure des doigts dont il<br />

est aujourd’hui remis. David Wicki est<br />

revenu en fin de saison après la réparation<br />

de son ligament croisé de l’an<br />

passé. Coralie Barmaz et Florent Salamin<br />

ont connu leurs premières expériences<br />

comme entraîneur. Guillaume<br />

Revey est devenu champion valaisan<br />

OJ de slalom. 10 athlètes OJ, dont<br />

notamment la majorité des skieurs du<br />

groupe 2000 qui était particulièrement<br />

nombreux cette année, a réussi à<br />

entrer dans les cadres Valaisans sous la<br />

Griment 027 475 18 55<br />

Henri Théoduloz 079 204 27 15<br />

Emerson Maffucci 079 310 66 36<br />

L’avenir commence ici :<br />

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En appelant Marcel Barmaz, vous faites un premier pas en direction de l’avenir.<br />

Agence générale du Valais romand<br />

Marcel Barmaz, Mission, 3961 Ayer, marcel.barmaz@swisslife.ch<br />

responsabilité de Claude-Alain Art et<br />

de Valentin Crettaz. Ce dernier continue<br />

à s’occuper avec succès de nos<br />

athlètes du Ski-Team Anniviers qui, en<br />

phase d’apprentissage, veulent entrer,<br />

ou sont déjà, dans l’équipe Valaisanne<br />

de Ski du côté du Centre 5 Anniviers-<br />

Conthey. Cette année, le groupe de<br />

skieurs compétiteurs auprès des différents<br />

cadres, équipe nationale, NLZ,<br />

Centre 5 et Ski Team Anniviers, est de<br />

nouveau très important car il compte<br />

le nombre de 46 athlètes.<br />

Enfin, parmi les dirigeants, on remercie<br />

Pascal Bourquin, qui après avoir décidé<br />

de prendre au pied levé des épreuves<br />

de Coupe d’Europe l’hiver passé, a pu<br />

Ins_TypoTél_AG-Sion_Barmaz_noir_116x44.indd 1 07.04.2011 09:41:29<br />

16<br />

mettre la station de Zinal au calendrier<br />

officiel de cette compétition en janvier<br />

prochain. On donne ainsi rendezvous<br />

à tous les Anniviards afin qu’ils<br />

puissent venir nous aider et encourager<br />

nos athlètes lors de deux compétitions<br />

qui auront lieu juste après les relâches<br />

scolaires de fin d’année. Enfin, malgré<br />

les suites potentiellement délétères<br />

de la Lex Weber, les remontées mécaniques<br />

ont commencé dès le mois de<br />

juin la construction du téléphérique de<br />

liaison Grimentz-Zinal. Celui-ci devrait<br />

être opérationnel dès novembre 2013,<br />

on s’en réjouit…<br />

Maurice Fellay<br />

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© Gaëtan Salamin<br />

LA-HAUT SUR L’ALPAGE, ECHOS D’AILLEURS<br />

Qui sont ces gens qui vivent et travaillent<br />

là-haut et d’où viennent-ils ?<br />

J’ai souhaité trouver réponse à ces<br />

questions et me suis arrêtée un jour<br />

à l’alpage de Rouaz, au-dessus de<br />

St-Luc. Dès le petit matin, la journée<br />

promettait de devenir belle et chaude,<br />

idéale pour crapahuter en moyenne<br />

montagne.<br />

Devant le bâtiment appelé Chalet<br />

Blanc de Rouaz, une pancarte<br />

annonce la possibilité d’acheter du<br />

sérac, de la tomme, du beurre et du<br />

fromage. Jolanta, jeune femme venue<br />

de Pologne me reçoit ; elle s’exprime<br />

en allemand, le français ne lui est pas<br />

encore familier hormis quelques mots<br />

de base. Elle, son frère jumeau, son<br />

mari et un ami sont arrivés ici par le<br />

biais d’une agence polonaise de pla-<br />

cement « Hello Contact » qui leur a<br />

proposé, l’an dernier déjà, ce job de 3<br />

mois à plein temps sur un alpage anniviard.<br />

Premier essai réussi l’été dernier,<br />

expérience renouvelée cette année.<br />

Avant ces séjours montagnards,<br />

Jolanta et Paul son mari ont travaillé<br />

deux étés à Schaffhouse pour la<br />

récolte des légumes et un automne à<br />

Bâle-campagne pour celle du Johannisberg.<br />

Ici, sur l’alpage, pas le temps de s’ennuyer,<br />

le travail commence très tôt le<br />

matin, dès 4 h 30 selon la fonction<br />

occupée. La journée s’égrène entre<br />

occupations avec le bétail, fabrication<br />

des fromages et autres produits<br />

tirés de cet excellent lait issu de la<br />

flore variée et riche ingurgitée par les<br />

vaches et très généreux en oméga 3. Il<br />

17<br />

Jolanta et Paul à l’alpage de Roua<br />

faut s’occuper aussi du ménage, des<br />

nettoyages, de la cuisine…. parlonsen<br />

de la cuisine, sujet litigieux car<br />

l’appréciation culturelle semble si différente<br />

selon la région d’où viennent<br />

les employés.<br />

Par exemple, une entrecôte cuite dans<br />

l’eau par Jolanta provoquera un mini<br />

scandale auprès du patron valaisan<br />

de l’alpage et de l’employé français…<br />

aïe, quel massacre ! Eux, les Polonais<br />

préfèrent la viande de porc. Tant bien<br />

que mal, le patron tente de concilier<br />

les diverses manières d’appréhender le<br />

travail et de maintenir une ambiance<br />

conviviale.<br />

A ces altitudes, la TV est bannie, ne<br />

subsiste que la radio, en français of<br />

course. Mais le patron leur permet<br />

d’utiliser son natel pour que Jolanta<br />

et son équipe puissent contacter les<br />

familles restées là-bas et prendre des<br />

nouvelles du pays. Vers 21 h 30, tout<br />

le monde s’installe pour la nuit car la<br />

journée a été bien longue et la fatigue<br />

pèse fort.<br />

Leur domicile se situe à 500 Km de<br />

Varsovie et à 1750 Km d’ici, le voyage<br />

se fait en bus pour l’aller et le retour.<br />

Travailler 3 mois sans congé leur<br />

paraît normal pour un bon salaire à la<br />

clé, ça vaut donc le déplacement.<br />

Et l’an prochain ? Ils verront, ne sont<br />

pas encore déterminés.<br />

Allez savoir, peut-être que dans un<br />

avenir pas très lointain, nous autres<br />

Anniviards reprendrons le chemin des<br />

alpages, et pas seulement pour nous<br />

promener.<br />

Simone Salamin


Alain Gerbault et Ella Maillart en 1923<br />

<strong>TEMOIGNAGES</strong><br />

« Feu et Joie », vous connaissez ? C’est<br />

une association qui permet à des<br />

gosses défavorisés de la région parisienne<br />

de venir passer une partie de<br />

leurs vacances en Valais. Il a été facile<br />

de retrouver la trace des petits Parisiens<br />

qui ont séjourné en Anniviers et<br />

2 d’entre eux ont bien voulu nous faire<br />

partager cette expérience qui a « illuminé<br />

leur vie » disent-ils.<br />

Patricia a tout juste 4 ans ½<br />

quand elle bénéficie de son premier<br />

« remuage » entre sa vie d’alors stressante<br />

et difficile dans un petit appartement<br />

sans confort à Paris et ses<br />

vacances heureuses et insouciantes<br />

en Anniviers. Elle vient de perdre son<br />

papa et se retrouve dans une situation<br />

complexe avec sa maman et ses<br />

3 petits frères et sœur. Le minuscule<br />

logement de 2 pièces se trouve au 5è<br />

étage d’un vieil immeuble sans ascenseur.<br />

Par les petites fenêtres placées<br />

tout en haut des parois, on aperçoit<br />

un maigre bout de ciel gris et plombé.<br />

Pas d’eau chaude dans ce logis, pas de<br />

WC non plus ; il faut se rendre dans le<br />

couloir pour trouver les toilettes communes<br />

à tous les habitants de l’étage.<br />

Puis sa maman entend parler de Feu<br />

et Joie et se réjouit de pouvoir ainsi<br />

faire profiter 2 de ses enfants du bon<br />

air suisse, campagnard pour sa sœur<br />

Laurence, montagnard pour Patricia.<br />

Replongeant dans ses souvenirs,<br />

Patricia retrouve les sensations vécues<br />

à l’époque (1960) : triste dans un<br />

groupe d’enfants tristes placés dans<br />

un train pour un long voyage : tristesse<br />

de quitter sa famille et angoisse d’aller<br />

vers un monde inconnu. Et l’arrivée<br />

chez des gens souriants et accueillants<br />

mais qui parlaient avec un drôle d’accent…chantant.<br />

Puis l’effet apaisant<br />

de ce langage lent et joyeux s’est très<br />

vite fait sentir. Lorsque les larmes<br />

débordaient sur ses joues, Patricia<br />

se rappelle être passée de genoux en<br />

genoux pour trouver consolation.<br />

Revenue ensuite chaque année jusqu’à<br />

l’âge limite permis par Feu et Joie, parfois<br />

en été, parfois en hiver, Patricia se<br />

souvient de fameuses parties de luge,<br />

d’inénarrables batailles de boules de<br />

neige, de journées passées à faire les<br />

foins, de balades en montagne entrecoupées<br />

de pique-niques : » Ah ! ces<br />

petits pains tartinés au parfait et à<br />

la moutarde, fameux » rit-elle encore<br />

aujourd’hui.<br />

Et puis ce premier carnaval, où la vue<br />

des personnes déguisées l’a si épouvantée<br />

qu’elle est partie se réfugier…à<br />

l’écurie !<br />

Mise devant sa première polenta,<br />

elle a affirmé que cela lui donnait des<br />

« haut le cœur », expression raffinée<br />

pour exprimer son envie de vomir… « Et<br />

18<br />

pourtant, j’adore la polenta depuis »<br />

nous rassure-t-elle.<br />

Après le repas du soir, elle allait prier<br />

le chapelet à la Grotte à Vissoie avec<br />

sa maman de vacances qu’elle appelait<br />

« tante » et son papa d’ici qu’elle appelait<br />

« papa » puisqu’elle avait perdu le<br />

sien. Au téléphone, elle partage encore<br />

une chanson d’enfant qu’elle avait<br />

appris à sa sœur anniviarde et dont<br />

celle-ci se souvient parfaitement.<br />

Le Paris qui l’a vue grandir et l’Anniviers<br />

de l’époque représentaient deux<br />

mondes aux antipodes l’un de l’autre,<br />

le contraste était très fort et personne<br />

n’aidait Patricia à réfléchir et à tenter<br />

de comprendre ces différences. Alors<br />

elle vivait dans ces extrêmes sans trop<br />

se questionner et prenait ce qu’elle<br />

pouvait ici et là. Quand elle rentrait<br />

à Paris, sa maman la voyait débarquer<br />

avec les yeux rouges…et la vie trépidante<br />

reprenait son cours.<br />

Pour son dernier séjour officiel, sa<br />

« tante » a décidé de la raccompagner<br />

là-bas pour avoir une idée de<br />

son milieu de vie. Pour l’occasion, la<br />

« tante » s’est résolue à franchir une<br />

étape oh ! combien moderne : exit<br />

le chignon traditionnel, une jolie<br />

permanente l’a rajeunie pensait-elle.<br />

C’était sans compter avec l’avis tranché<br />

de Patricia qui, la voyant ainsi<br />

changée lui a asséné « Ouh là là, tu es<br />

la plus belle des vieilles » ! Le message<br />

a été reçu, disons, avec surprise.<br />

Devenue adulte, Patricia a rendu visite<br />

à sa famille d’ici à plusieurs reprises.<br />

Une fois, reçue chez Ella Maillart<br />

à Chandolin, celle-ci lui a donné un<br />

ruban porté par Alain Gerbault rencontré<br />

en 1923 alors qu’il préparait<br />

sa traversée de l’Atlantique en solitaire,<br />

avec la mission d’en faire don au<br />

musée de la ville de Laval d’où venait<br />

ce grand navigateur et où habitait<br />

Patricia à ce moment-là ; ce qui fut<br />

fait, preuve en a été l’article paru dans<br />

un journal local, photo à l’appui.


De gauche à droite: Patricia, Simone, Pierrot<br />

Sa famille anniviarde a toujours apprécié<br />

les visites de Patricia au cours des<br />

années qui ont suivi et les contacts<br />

sont demeurés forts et chaleureux !<br />

« Les séjours suisses de mon enfance<br />

ont représenté le soleil de ma vie »<br />

dit-elle encore aujourd’hui.<br />

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D’autres familles d’Anniviers ont<br />

aussi accueilli des petits Parisiens et,<br />

en général, les liens subsistent avec le<br />

temps qui passe, chacun de son côté<br />

ayant pris le meilleur de ces expériences<br />

si particulières, malgré certaines<br />

difficultés de compréhension<br />

dues aux cultures profondément différentes.<br />

Mais avec le recul, les réactions<br />

de part et d’autre sont restées<br />

très positives et personne n’exprime<br />

de regret pour avoir osé l’aventure.<br />

19<br />

Simone Salamin<br />

«LE BOUQUETIN» GRIMENTZ<br />

• salle pour banquet<br />

(cuisine équipée en gestion libre)<br />

• salle de fête<br />

• possibilité de logement<br />

(maximum 110 places)<br />

• classe de montagne<br />

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© Marco Epiney<br />

<strong>TEMOIGNAGES</strong> (SUITE)<br />

Marco est né en 1960, à Paris ; sa<br />

mère a eu 5 enfants en 5 ans, autant<br />

dire que la vie était pour le moins difficile.<br />

Lui aussi est venu à 4 ans pour<br />

la première fois à Ayer, grâce à « Feu et<br />

Joie » avec ses 2 sœurs jumelles. « Papi<br />

et Mami » comme il les appelle, « souhaitaient<br />

accueillir une fille, mais 2<br />

c’était beaucoup, alors ils m’ont choisi<br />

et mes 2 sœurs ont été chez un autre<br />

couple d’Ayer ».<br />

Le premier séjour s’est merveilleusement<br />

bien passé et nos 2 couples<br />

anniviards, l’automne suivant déjà,<br />

ont décidé d’aller voir sur place comment<br />

vivaient ces enfants. Constatant<br />

la situation très dure dans laquelle<br />

devait se débattre la jeune maman, ils<br />

lui ont proposé de ramener les enfants<br />

en Anniviers et de leur faire suivre<br />

la scolarité sur place. L’accord de la<br />

maman donné, les voilà repartis dans<br />

la VW coccinelle tous entassés tant<br />

bien que mal, sans papier officiel…<br />

impensable aujourd’hui. La frontière<br />

passée sans encombre, l’intégration<br />

scolaire a été rapide. Cette solution a<br />

permis à la maman biologique de se<br />

remettre à flots.<br />

Les jumelles ont ainsi pu rejoindre<br />

leur domicile parisien après avoir suivi<br />

l’école enfantine et la première primaire<br />

chez nous. Quelques étés, elles<br />

sont revenues en vacances, en privé,<br />

auprès de leur famille d’accueil.<br />

Pendant ce temps, Marco, lui, retournait<br />

en vacances auprès de sa famille<br />

biologique et se souvient de ses<br />

retours en Suisse, seul en train, couché<br />

sur la moquette d’un wagon 1ère<br />

classe… seulement muni d’une lettre<br />

d’autorisation.<br />

Le CO accompli, Marco est rentré à<br />

Montpellier où vivait alors sa famille. Il<br />

a passé 2 ans là-bas, mais c’est à Ayer<br />

qu’il se sentait chez lui, et il attendait<br />

avec impatience le moment où il<br />

pourrait revenir pour construire sa vie.<br />

Il envisageait s’engager dans l’armée<br />

française, dans les troupes alpines à<br />

Chamonix avec une seule idée en<br />

tête : se rapprocher d’Anniviers !<br />

Déraciné, c’est ainsi qu’il qualifie son<br />

sentiment à cette époque.<br />

L’appel des montagnes a résonné si<br />

fort dans le coeur de Marco que sa<br />

maman a fini par céder et l’a laissé<br />

revenir quand il a atteint ses 17 ans<br />

21<br />

et demi. « J’ai demandé à Papi de me<br />

trouver une formation, deux choix se<br />

sont présentés : dessinateur en bâtiment<br />

ou menuisier; c’est ce dernier<br />

apprentissage que j’ai choisi. Plus tard,<br />

j’ai encore mené à terme une formation<br />

d’ébéniste exercée avec bonheur<br />

pendant 10 ans. Puis j’ai passé le permis<br />

poids lourds et celui pour cars<br />

postaux ; je suis donc chauffeur de car,<br />

comme papi ».<br />

A sa majorité, Marco a décidé de<br />

se faire adopter par ses parents<br />

d’accueil. « C’est ici que je voulais<br />

construire ma vie et fonder une<br />

famille, et je voulais éviter à mes futurs<br />

enfants l’écueil des questions insistantes<br />

par rapport au nom de famille<br />

et à ma situation particulière. Ces<br />

questions m’ont pesé à cette époque,<br />

mais aujourd’hui tout est oublié ».<br />

Les relations entre la famille biologique<br />

et la famille d’accueil ont été<br />

bonnes et Marco, par souci de loyauté<br />

envers ses deux environnements, a<br />

toujours fait en sorte que chacun vive<br />

le mieux possible cette situation. Il<br />

aime autant ses deux familles et des<br />

difficultés rencontrées au cours de<br />

sa vie, il ne retient que les bonheurs<br />

vécus sur ce parcours sinueux. D’ailleurs<br />

« Tayou » le premier enfant anniviard<br />

de son âge rencontré lors de son<br />

premier séjour est resté son meilleur<br />

ami et il le voit même comme un frère.<br />

Dès son arrivée en Anniviers, son leitmotiv<br />

a été « Ayer est le plus beau<br />

village du monde ! » et c’est encore<br />

le cas aujourd’hui. Marco a réussi<br />

à construire un beau chemin de vie<br />

malgré des débuts éprouvants, bravo<br />

et merci pour ce témoignage positif et<br />

rempli d’espoir.<br />

Simone Salamin


TOUR D’ANNIVIERS<br />

26 octobre à 20 heures<br />

Noga & Patrick Bebey<br />

CHANSON PUZZLE musique en Liberté.<br />

« La musique n’a pas de frontières… »<br />

dit-on volontiers. Une évidence<br />

lorsqu’on découvre Noga et Patrick<br />

Bebey.<br />

Elle d’Israël avec des racines en<br />

Ukraine et en Allemagne, et lui est un<br />

multi-instrumentiste français, d’origine<br />

camerounaise. A priori, ils avaient<br />

age peu reste de chance problématique. de se rejoindre un jour<br />

sur scène ! Et pourtant, la magie s’installe<br />

dès les premières notes. Leurs<br />

talents conjugués s’additionnent, s’en-<br />

Samedi 8 décembre à 20 heures<br />

Cinq aux Moulins, quintet vocal<br />

5 aux Moulins est un quintet vocal qui<br />

regroupe les frères Meunier<br />

(Fridolin, Gaston, Leonidas, Raoul et<br />

Séraphin).<br />

Séparés très jeunes après une bifurcation,<br />

ils ont bourlingué à travers l’Europe<br />

et y ont rencontré paysans, ban-<br />

D’un autre côté, l’énergie de pointe, à laquelle on recourt pour répondre aux besoins de puissance<br />

sur le réseau (par exemple pendant les heures des repas ou en cas de basse température),<br />

garde toute sa valeur avec la promotion des énergies renouvelables.<br />

La sortie du nucléaire est programmée. dits, Les navigateurs, contrats conscrits avec la mais France aussi arrivent à échéance. Les<br />

centrales vieillissent. Les dépôts pour bergères, les déchets amantes radioactifs et compagnes… sont difficiles Par à trouver. Le stock-<br />

un concours de circonstances obscur,<br />

ils se sont retrouvés dans une gare<br />

L’énergie hydraulique reste en conclusion<br />

désaffectée<br />

porteuse<br />

et ont<br />

d’avenir<br />

décidé<br />

car<br />

de chanter<br />

elle demeure sûre, propre et<br />

renouvelable. Même dans des hypothèses leurs voyages défavorables, en attendant le retour le train… des concessions apportera<br />

chaque trecroisent, année, s’entrelacent, pour notre se <strong>Commune</strong>, répondent vers Selon 2040, certaines une rumeurs, dizaine de ils millions seraient de rentrées financières<br />

supplémentaires. dans une parfaite Les harmonie. enjeux sont Pas donc de bien de taille. frères… A nous mais d’être pas de vigilants. la même<br />

fusion au sens possessif du terme mère!<br />

car ce duo défriche un vaste espace A travers des polyphonies tradition-<br />

de liberté, chacun jouant sa partition<br />

pour enrichir l’autre de ses expériences<br />

nelles du vieux continent, 5 aux MouSimon<br />

Epiney<br />

lins raconte la vie, l’émotion et la<br />

artistiques. Noga, formée au classique contemplation des gens d’autrefois. Président<br />

et au jazz a chanté Kurt Weill et travaillé<br />

avec des virtuoses de l’art vocal<br />

De la Finlande à la Corse, du Portugal à<br />

la Bulgarie, chaque terre a son histoire.<br />

www.bellatola.ch<br />

comme Bobby Mc Ferrin et Rhiannon.<br />

Patrick, fils du grand musicien Francis<br />

www.5auxmoulins.com<br />

Bebey, a notamment collaboré avec Réservations: 079 4036392 ou<br />

Miriam Makeba, CharlElie Couture, info@touranniviers.ch<br />

Papa Wemba, Lokua Kenza… www.touranniviers.ch<br />

22


NOTRE VISION SUR LE RETOUR DES<br />

CONCESSIONS<br />

Le grand poète allemand Goethe ne croyait pas si bien dire : « Tout naît par<br />

l’eau, tout perdure par l’eau. »<br />

23<br />

Anniv’info<br />

Octobre 2012<br />

Numéro 10<br />

LEGISLATURE 2009-2012


Les Les 2/3 2/3 de de la terre la terre sont sont recouverts par par des des océans. océans. 97% 97% de de l’eau l’eau est est salée. salée. Les Les 3% 3% restants restants<br />

sont sont de de l’eau l’eau douce douce stockée stockée à hauteur à hauteur de de 90% 90% dans dans l’Antarctique. La Suisse La Suisse qui qui ne représente ne représente<br />

que que le 0.4% le 0.4% du territoire du territoire européen abrite abrite le 4% le 4% des des réserves d’eau d’eau douce douce de de l’Europe.<br />

Bien Bien qu’il qu’il abrite abrite le 70% le 70% des des réserves glaciaires de de Suisse, Suisse, le Valais le Valais est est paradoxalement une une<br />

contrée contrée de de sécheresse irriguée irriguée par par des des bisses, bisses, avec avec plus plus de de 300 300 jours jours de de soleil soleil par par an. an.<br />

La civilisation La civilisation de de l’eau l’eau en Valais en Valais est est donc donc née née avant avant tout tout des des nécessités de de l’arrosage avant avant de de<br />

se décliner se décliner en force en force motrice motrice pour pour les les moulins moulins ou les ou les scieries scieries et enfin et enfin en énergie en énergie hydraulique et et<br />

exploitation d’eau d’eau potable. Le canton Le canton est est propriétaire du Rhône du Rhône et de et de la partie la partie valaisanne du du<br />

lac lac Léman Léman alors alors que que les les communes sont sont propriétaires des des rivières rivières qui qui les les traversent.<br />

Les Les lacs, lacs, les les glaciers, les les nappes nappes phréatiques, les les rochers rochers et les et les incultes incultes font font partie partie du du domaine<br />

public. public. Une Une source source est est généralement qualifiée d’eau d’eau publique à partir à partir du moment du moment où la où quanti- la quantité<br />

d’eau té d’eau dépasse 300 300 litres/minute environ environ pendant 80% 80% de de l’année. l’année. Le Le Valais Valais produit produit<br />

10 10 milliards de de Kw/h Kw/h soit soit environ environ le 1/3 le 1/3 de de la production la production hydroélectrique suisse suisse et en et en conconsommesomme 3.4 3.4 milliards.<br />

Le Valais Le Valais ne dispose ne dispose jusqu’au jusqu’au retour retour des des concessions vers vers 2040-50 que que du du 20% 20% des des capacités<br />

de de production. Gougra Gougra SA SA produit produit sur sur la Navizence la Navizence supérieure jusqu’à jusqu’à Vissoie Vissoie environ environ 370 370 milmillionslions de de Kw/h Kw/h essentiellement de de novembre à avril. à avril. Quant Quant à Navizence à Navizence active active sur sur le palier le palier VisVissoie-Chippis elle elle produit produit environ environ 280 280 millions millions de de Kw/h Kw/h surtout surtout de de mai mai à novembre. à novembre. La commune La commune<br />

d’Anniviers encaisse annuellement quelques 2 millions 2 millions au au titre titre de de redevances et impôts et impôts et et<br />

2.4 2.4 millions millions sur sur la vente la vente de de l’énergie. Elle Elle dispose dispose de de 40 40 millions millions de de Kw/h Kw/h soit soit l’équivalent de de<br />

sa consommation.<br />

sa consommation.<br />

LE LE DROIT DE DE RETOUR<br />

C’est C’est la reprise la reprise par par la commune la commune à la à fin la fin de de la concession la concession en en 2039 2039 pour pour Gougra Gougra SA SA et en et en<br />

2084 2084 pour pour le palier le palier Vissoie-Chippis, des des aménagements qui qui représentent au au total total 4% 4% de de la la<br />

capacité électrique valaisanne. La partie La partie dite dite mouillée mouillée (barrages, conduites, turbines turbines avec avec les les<br />

terrains terrains et les et les bâtiments d’exploitation) revient revient gratuitement à la à commune la commune (80% (80% au au total). total). La La<br />

partie partie dite dite sèche sèche (installations et bâtiments et bâtiments servant servant à la à transformation la transformation de de la force la force mécanique<br />

de de l’eau l’eau (chute) (chute) en énergie en énergie électrique) peut peut être être rachetée aux aux concessionnaires (Gougra SA SA et et<br />

Navizence) moyennant un paiement un paiement d’une d’une indemnité équitable.<br />

De De notre notre point point de de vue vue le droit le droit de de retour retour devrait devrait s’exercer selon selon le concept le concept suivant suivant : :<br />

1. 1. Les Les communes concédantes conservent la propriété la propriété sur sur les les eaux eaux mais mais doivent doivent mieux mieux rérépartirpartir le produit le produit de de la vente la vente d’énergie. Il sied Il sied de de rappeler à ce à sujet ce sujet que que déjà déjà 60% 60%<br />

des des redevances hydrauliques sont sont perçues perçues par par le canton le canton et que et que les les collectivités concéconcédantesdantes n’ont n’ont touché touché à ce à jour ce jour (à part (à part l’aménagement Barberine) que que des des redevances<br />

modestes. Les Les communes non non concédantes de de plaine plaine ont ont retiré retiré des des forces forces hydrauliques<br />

un profit un profit direct direct par par habitant identique (places (places de de travail travail (FMV, (FMV, industries d’exportation,<br />

sociétés sociétés de de distribution, entreprises électriques, allègement fiscal fiscal des des entreprises énerénergétiques, impôts impôts sur sur les les sociétés, sociétés, siège siège social, social, etc.) etc.)<br />

2. 2. La totalité La totalité du du courant courant produit produit en Valais en Valais doit doit être être commercialisé dans dans le canton le canton par par<br />

une une société société en majorité en majorité en mains en mains du canton du canton et des et des communes. Comme Comme la valorisation la valorisation de de<br />

l’énergie rapporte autant autant que que la production, la production, le canton le canton et les et les communes non non concéconcédantesdantes reçoivent à ce à ce titre titre une une part part importante du du gâteau. gâteau. Le Le Valais Valais perd perd plus plus de de<br />

500 500 millions millions par par an en an ne en commercialisant ne commercialisant pas pas le courant le courant dans dans le canton.<br />

le canton.<br />

24


3. Au retour des concessions, les concédants pourraient mettre sur le marché libre 40% des parts d’un<br />

aménagement afin que les partenaires historiques en mains souvent des grandes villes alémaniques<br />

consommatrices et propriétaires des réseaux puissent continuer à alimenter la Suisse. C’est également<br />

judicieux dans le cadre d’une prévention à la nationalisation de l’énergie.<br />

Sur les 60% restants, le canton et les communes non concédantes doivent pouvoir racheter au moins<br />

30% à un prix préférentiel. Le produit de cette vente serait partiellement apporté au capital-actions<br />

dans la société valaisanne de commercialisation qui devra garantir au moins 4% de dividendes aux<br />

actionnaires. Une partie du solde du bénéfice pourrait être mis à disposition du canton et des com<br />

munes non concédantes pour financer leur participation dans la société commerciale.<br />

4. Les recettes énergétiques ne peuvent être investies que dans des projets d’utilité publique.<br />

5. Au retour des concessions, la commune concédante, devra recevoir une indemnité unique plafonnée à<br />

un multiple des recettes budgétaires annuelles. Cette indemnité représentant la valeur de l’aména<br />

gement sera laissée à disposition des concédants en fonction notamment de l’étendue du territoire,<br />

de la production et de la consommation, du nombre de lits, etc. L’excédent sera versé en rentes an<br />

nuelles.<br />

6. Le concessionnaire partagera avec le concédant chaque année une part du bénéfice à négocier sur<br />

la vente d’énergie.<br />

7. Au final, si une commune perçoit un profit excessif par rapport à ses besoins, elle devra verser l’ex<br />

cédent au canton qui devra l’affecter au fonds des grandes infrastructures surtout hydroélectriques<br />

et aux investissements touristiques.<br />

LES PRINCIPAUX ENJEUX<br />

� Le Valais doit éviter à tout prix une guerre de l’énergie suicidaire qui fournirait à la Confédération<br />

une excuse pour le spolier de cette richesse. 70% de la population vit dans les agglomérations, qui<br />

sont grandes consommatrices de courant et peuvent dès lors imposer leurs vues dans le cadre d’une<br />

votation.<br />

� L’eau est un bien précieux qui a aussi un prix comme le sel ou le pétrole.<br />

� Il faut démystifier la notion de pactole. Après 80 ans, un aménagement même entretenu nécessite de<br />

gros investissements. La partie sèche (environ le 20%) doit être de surcroît rachetée.<br />

� Produire du courant c’est facile. Le transporter, le distribuer et le valoriser postule un grand savoir-<br />

faire et nécessite d’être propriétaire des lignes à haute tension déjà saturées.<br />

� La fonte des glaciers pourrait à long terme réduire la capacité énergétique, de même que les débits<br />

minima à maintenir dans les cours d’eau. Les prises d’eau doivent être régulièrement déplacées en<br />

amont de par le recul des glaciers.<br />

� Un aménagement, dans une région exposée aux tremblements de terre, n’est pas sans risque.<br />

� Un aménagement est confronté aux pannes, aux pertes de change avec l’Euro ou à la concurrence<br />

étrangère en cas de surproduction.<br />

25


D’un autre côté, l’énergie de pointe, à laquelle on recourt pour répondre aux besoins de puissance<br />

sur le réseau (par exemple pendant les heures des repas ou en cas de basse température),<br />

garde toute sa valeur avec la promotion des énergies renouvelables.<br />

La sortie du nucléaire est programmée. Les contrats avec la France arrivent à échéance. Les<br />

centrales vieillissent. Les dépôts pour les déchets radioactifs sont difficiles à trouver. Le stockage<br />

reste problématique.<br />

L’énergie hydraulique reste en conclusion porteuse d’avenir car elle demeure sûre, propre et<br />

renouvelable. Même dans des hypothèses défavorables, le retour des concessions apportera<br />

chaque année, pour notre <strong>Commune</strong>, vers 2040, une dizaine de millions de rentrées financières<br />

supplémentaires. Les enjeux sont donc de taille. A nous d’être vigilants.<br />

26<br />

Simon Epiney<br />

Président


HC ANNIVIERS<br />

L’aube se fait tardive, le crépuscule précoce…<br />

… Certes l’automne arrive, mais c’est surtout le hockey qui reprend ses droits en<br />

Anniviers. Las de la chaleur estivale, le bruit de la glace grince sous les lames de<br />

nos joueurs, pour leur plus grand plaisir.<br />

Une nouvelle saison, de nouvelles têtes, mais toujours la même rage de vaincre,<br />

la même volonté de progresser ensemble pour atteindre nos objectifs. Certes, le<br />

sport apprend la défaite, mais la victoire efface toutes les souffrances.<br />

La stabilité de ces dernières saisons nous laisse espérer des résultats encore<br />

meilleurs cette année. Après avoir atteint les demi-finales l’an passé, un parcours<br />

au moins similaire est notre objectif pour la saison à venir. Mais rien n’est<br />

acquis. Notre groupe continue sa progression qualitative, faisant de chaque<br />

match une bataille. Nous ne craignons personne, mais beaucoup nous craignent<br />

car nous ne lâchons rien et nous ne lâcherons rien. Il en est ainsi.<br />

Venez nombreux nous soutenir et partagez des émotions !<br />

Calendrier 2012-2013<br />

Vendredi 26.10.12 20:30 HC RED ICE/Mart.-V.- HC Anniviers<br />

Vendredi 09.11.12 20:30 HC Anniviers-HC Monthey-Chablais<br />

Jeudi 15.11.12 20:30 EHC Raron-HC Anniviers<br />

Vendredi 23.11.12 20:45 HC Sion-HC Anniviers<br />

Vendredi 30.11.12 20:30 HC Nendaz Mont-Fort-HC Anniviers<br />

Vendredi 07.12.12 20:30 HC Anniviers-EHC Visp Lions<br />

Mercredi 12.12.12 20:30 HC Lens-HC Anniviers<br />

Vendredi 14.12.12 20:30 HC Anniviers-HC RED ICE/Mart.-V.<br />

Vendredi 21.12.12 20:30 HC Anniviers-HC Lens<br />

Vendredi 04.01.13 20:45 HC Monthey-Chablais-HC Anniviers<br />

Vendredi 11.01.13 20:30 HC Anniviers- EHC Raron<br />

Vendredi 18.01.13 20:30 HC Anniviers-HC Sion<br />

Dimanche 20.01.13 17:00 EHC Visp Lions-HC Anniviers<br />

Vendredi 25.01.13 20:30 HC Anniviers- HC Nendaz Mont-Fort<br />

Postfinance Trophy<br />

Notez bien le vendredi 7 décembre, le HC Anniviers a le plaisir d’organiser le<br />

tournoi écolier national PostFinance Trophy. En collaboration avec le Centre<br />

scolaire d’Anniviers, les élèves de 3ème à la 6ème primaire croiseront les crosses<br />

à l’occasion de cette journée sportive. Toute la famille est bien évidemment<br />

conviée à cet événement !<br />

27<br />

Mouvement junior<br />

Le succès de l’école de hockey porte<br />

peu à peu ses fruits. Grâce aux enfants,<br />

aux parents et à l’excellent travail de<br />

Jérémie Melly et de ses adjoints, une<br />

équipe de bambinis prendra part à son<br />

premier championnat.<br />

Sam. 27.10.12 09:00 Viège<br />

Dim. 25.11.12 10:00 Saas-Grund<br />

Dim. 09.12.12 10:00 Vissoie<br />

Dim. 16.12.12 12:15 Nendaz<br />

Dim. 13.01.13 10:00 Vissoie<br />

Sam. 19.01.13 10:00 Rarogne<br />

Dim. 13.01.13 13:00 Sierre<br />

Dim. 10.02.13 10:30 Viège<br />

Le HC Anniviers engage !<br />

Afin de pérenniser cette aventure,<br />

nous recherchons activement des<br />

enfants nés en entre 2003 et 2005<br />

pour préparer la saison prochaine.<br />

Jérémie Melly (079 767 94 19) se<br />

tient à votre entière disposition pour<br />

tout complément d’information. Merci<br />

d’avance.


© Nicole Salamin<br />

LA VIE BOURDONNANTE DES ABEILLES<br />

Une ruche, des abeilles, du miel. Tout<br />

paraît simple et pourtant leur société<br />

est la plus aboutie, opaque, parfois,<br />

mais respectueuse qu’il soit. A côté<br />

des ruchers que nous connaissons,<br />

saviez-vous qu’Anniviers héberge<br />

une station de fécondation? L’été fut<br />

propice à un petit cours (théorique!)<br />

de butinage. La piquante question a<br />

été abordée en douceur avec Georges<br />

(Best) Solioz, inspecteur des ruchers<br />

en Anniviers pour le groupement<br />

valaisan d’apiculture.<br />

« Bon, ben, tu veux savoir quoi, exactement?<br />

» J’allais tout de même pas<br />

lui demander de nous conter fleurette,<br />

mais dans le fond c’était à peu près ça:<br />

nous expliquer cette fameuse station<br />

de fécondation de Moiry.<br />

Les abeilles, reines et faux-bourdons se<br />

reproduisent en se créant. Seule, une<br />

abeille n’est rien. Elle ne trouve son<br />

utilité qu’au sein de sa colonie, chaque<br />

jour à sa tâche. La reine donne vie à<br />

son rucher en pondant ses ouvrières<br />

- 2 mio d’oeufs sur une saison, 2’000<br />

par jour - et supervise, en digne ingénieure,<br />

la tâche des bâtisseuses de<br />

rayons. Le faux-bourdon n’a pour seul<br />

rôle que de féconder la reine.<br />

Le but recherché par cette station de<br />

fécondation est d’obtenir des reines de<br />

pure race carniolienne.<br />

La pureté de la race des abeilles passe<br />

à notre époque par l’analyse génétique<br />

de leurs lignées.<br />

Les qualités recherchées pour leur élevage<br />

sont la longueur de leur langue<br />

(voilà qui commence bien!), un instrument<br />

somme toute essentiel à leur<br />

survie ou arme de subsistance, leur<br />

douceur (vs. agressivité) qui permet<br />

des élevages à proximité de la civilisation<br />

et désormais leur résistance<br />

aux maladies, dont la varroa qui a par<br />

exemple détruit 30% de la population<br />

anniviarde cet hiver.<br />

Les lignées acquièrent ainsi leurs<br />

lettres de noblesse en même temps<br />

qu’un doux patronyme: B20/13, KT02<br />

28<br />

ou 01P. Sûr qu’elles en sont fières.<br />

Les reines sont utilisées pendant<br />

2-3 saisons pour la procréation, car,<br />

au-delà, les qualités de la lignée se<br />

péjorent, les reines-filles deviennent<br />

alors incorrigibles.<br />

L’analyse génétique de la reine se base<br />

sur celle de ses ouvrières. Le berger des<br />

abeilles prélève un échantillon d’entre<br />

elles qu’il place dans des boîtes d’allumettes.<br />

Il les cryogénise ensuite carrément<br />

en plaçant les boîtes dans son<br />

congélateur familial avant de les descendre<br />

à Lausanne!<br />

L’opération se répète pour une poignée<br />

de ruchers. Au retour des analyses, il<br />

choisira 2 ou 3 parmi les meilleures<br />

colonies selon les résultats fournis par<br />

les laboratoires pour organiser l’inalpe<br />

à la station de fécondation.<br />

Le site choisi - 2’150 mètres d’altitude<br />

- est suffisamment isolé des autres<br />

ruchers: aucun mâle non désiré ne viendra<br />

donc perturber la sélection.


Le Valais compte 4 stations de fécondation:<br />

- Moiry, Grimentz, Val d’Anniviers<br />

- Bonatchiesse près de Mauvoisin,<br />

Fionnay, Val de Bagnes<br />

- Les Toules, Bourg-St-Pierre, Val d’Entremont<br />

- L’Hongrin, Haut-Intyamon, frontière<br />

avec Fribourg<br />

D’autres ailleurs en Suisse Romande.<br />

A vol d’abeille, celle de Moiry, au pied<br />

du barrage, est située à 4 km du village.<br />

L’hyménoptère n’a qu’une autonomie<br />

de vol de 3 km.<br />

Pour obtenir une bonne sélection, des<br />

colonies à mâles sélectionnés de race<br />

carniolienne sont placées dans la station<br />

(grandes ruches).<br />

A Moiry, les ruches sélectionnées pour<br />

la reproduction par les apiculteurs du<br />

district sierrois (2 à 3 chacun) sont au<br />

nombre de 10, plus 1 de réserve en cas<br />

de pépin. Cette année et pour toutes<br />

les bonnes raisons, ils ont jeté leur<br />

dévolu génétique sur la lignée B20/13.<br />

« Dans 1 ruche normale, moins il y a<br />

de mâles, mieux c’est », nous explique<br />

Best avec la plus simple franchise. Une<br />

société de 60’000 abeilles en élèverait<br />

environ 1’000, ce qui est suffisant, en<br />

cas de décès de la reine en place, pour<br />

en féconder une nouvelle. Celles de<br />

la station de Moiry contiennent nos<br />

reines sélectionnées et leurs souches<br />

à mâles tout autant triées sur le volet,<br />

mais dans une proportion bien plus<br />

élevée - 10 à 20 fois plus. Pour en<br />

« fabriquer » en grand nombre, il suffit<br />

de couper le cadre de ponte en 2 pour<br />

que les abeilles le reconstruisent en ne<br />

donnant vie qu’à des bourdons. Sur les<br />

12 cadres d’une ruche, 2 seront coupés.<br />

Etonnant, n’est-ce pas?<br />

Leur tâche dans la station est de<br />

féconder les reines, vierges, soit les<br />

petites ruchettes déposées à proximité<br />

des 11 ruches par des apiculteurs de<br />

l’extérieur. Ces reines ont été générées<br />

de façon d’ailleurs tout aussi artificielle<br />

bien qu’autrement moins simpliste<br />

que les mâles... car ce processus<br />

en plusieurs étapes nécessite l’aide<br />

attentionnée du berger. Les nucléi<br />

ainsi formées contiennent chacune<br />

une mini-colonie regroupée autour de<br />

la reine vierge, mais exempte de tout<br />

bourdon. Elles sont sélectionnées sur<br />

la base d’exigences contrôlées et amenées<br />

de façon programmée par leurs<br />

apiculteurs par groupes de 10-12 les<br />

samedi matins à la première heure.<br />

Elles resteront en villégiature à la station<br />

d’altitude une quinzaine de jours.<br />

Il y eut jusqu’à 75 ruchettes disséminées<br />

dans le parc au coeur de l’été. En<br />

cette tâche de responsable de la station<br />

de Moiry, Georges a succédé cette<br />

année à Fernand Métrailler.<br />

Par beau temps, les reines vont quitter<br />

les ruchettes et se faire féconder par<br />

les mâles. La fécondation se passe en<br />

l’air, à plusieurs (dizaines de) mètres du<br />

sol. Lorsque la fécondation a eu lieu,<br />

la jeune reine rentre dans sa ruchette<br />

et débute la ponte quelques jours plus<br />

tard.<br />

Après ce vol nuptial et une fois<br />

accomplie leur unique mission en ce<br />

bas monde, les faux-bourdons disparaissent<br />

définitivement de la circulation<br />

aérienne. L’amazone, elle, s’est<br />

ainsi constituée une spermathèque,<br />

un instrument de travail, en somme...<br />

Le taux de réussite des opérations est<br />

estimé à 60-70%.<br />

L’insémination artificielle se pratique<br />

de manière anecdotique dans le monde<br />

des abeilles, à l’aide d’une simple<br />

seringue. Assez terre-à-terre, tout ça,<br />

finalement.<br />

L’essai d’une nouvelle lignée a bien une<br />

fois été tenté par un échange avec des<br />

abeilles belges. Le résultat s’est soldé<br />

par un cuisant échec: elles sortaient<br />

autant quand il pleuvait que par beau<br />

temps... Best nous assure qu’il ne s’agit<br />

pas là d’un gag.<br />

A mi-août, la saison de production<br />

achevée, la station a été démantelée.<br />

Ruches et ruchettes ont été désalpées.<br />

29<br />

En Anniviers, il y a:<br />

- 19 apiculteurs<br />

- 6 à 10 ruches par éleveurs en<br />

moyenne, soit 200 à 250<br />

- 3 moniteurs-éleveurs: Juilland, Bordoni,<br />

Antille<br />

- 2 responsable de la station de Moiry:<br />

Jean-Paul Antille et Georges Solioz<br />

- 2 inspecteurs: Benoît Zufferey et<br />

Georges Solioz<br />

***<br />

A méditer et à consulter:<br />

L’abeille ne vit que par son appartenance<br />

au groupe et pour ce groupe.<br />

Elle pratique une gestion durable de<br />

l’environnement. Tandis que nous<br />

vivons aux dépens de la nature,<br />

l’abeille la fortifie.<br />

Elle n’a pas besoin de nous, mais nous<br />

avons besoin d’elle. « Sans elle, nous<br />

n’avons que peu d’années à vivre »,<br />

affirmait Einstein.<br />

http://www.abeilles.ch<br />

Galerie-photos sur www.limmoblog.<br />

ch, billet du 21 octobre 2012, et sur la<br />

page Facebook des 4 Saisons d’Anniviers.<br />

www.lebeausite.ch<br />

Nicole Salamin


LE DON DU SANG, UNE CHAÎNE DE SOLIDARITE<br />

De nombreux cas d’accident ou de<br />

maladie nécessitent l’utilisation de<br />

produits sanguins. Or il n’existe pas de<br />

sang artificiel. Seul le corps est capable<br />

de fabriquer ce produit si complexe<br />

qu’il n’a pas été possible jusqu’à maintenant<br />

de le fabriquer de manière synthétique.<br />

Pour pouvoir continuer à aider malades<br />

et blessés, le don du sang est donc<br />

indispensable.<br />

Recherche donneur désespérément<br />

En juin dernier, un texte dactylographié,<br />

collé sur la porte coulissante de<br />

l’hôpital de Sion, a retenu mon attention.<br />

Il disait : « Avant de partir en<br />

vacances, FAITES UN CADEAU, donnez<br />

votre sang » et évoquait le manque de<br />

sang durant les mois d’été.<br />

C’est alors que j’ai décidé de devenir,<br />

enfin, donneuse de sang. La maladie de<br />

mon fils n’est, évidemment, pas étrangère<br />

à cette décision. Son traitement<br />

exige régulièrement des transfusions,<br />

aussi bien de plaquettes que de globules<br />

rouges. Grâce à des personnes<br />

généreuses et anonymes, mon fils<br />

reçoit des éléments essentiels à sa sur-<br />

vie. Comment ne pas être interpellée ?<br />

Par crainte des piqûres, par négligence<br />

aussi, j’ai mis de côté plus d’une fois le<br />

projet de donner du sang que ma mère<br />

et mon frère ont pourtant concrétisé,<br />

eux, depuis longtemps. Il aura fallu le<br />

rappel brutal de la réalité de certaines<br />

maladies pour m’amener à l’action.<br />

C’est donc le 25 juillet dernier que j’ai<br />

donné mon sang pour la première fois.<br />

J’en ai conçu une fierté un peu naïve<br />

mais revigorante.<br />

Par ces lignes, j’aimerais, chers lecteurs,<br />

(r)éveiller en vous le désir d’aider<br />

des malades inconnus en mettant gratuitement<br />

à leur disposition une ressource<br />

naturelle qui ne se trouve pas<br />

au marché !<br />

Présentation générale<br />

Le Service de transfusion sanguine de<br />

la Croix-Rouge suisse a mis sur pied 13<br />

services régionaux couvrant l’ensemble<br />

du territoire suisse. Pour le Valais, le<br />

service est à Sion.<br />

Plus de 350’000 fois par an des volontaires<br />

donnent leur sang pour venir en<br />

aide à des personnes malades ou accidentées.<br />

Cela équivaut à plus de 1’000<br />

30<br />

dons par jour. Cependant, afin que la<br />

chaîne de solidarité ne se rompe pas,<br />

il faut sans cesse recruter de nouveaux<br />

donneurs, en particulier auprès des<br />

jeunes. Le manque de sang se fait ressentir<br />

surtout, en été, lorsque les donneurs<br />

partent en vacances, et en hiver,<br />

lorsque beaucoup d’entre eux tombent<br />

malades et ne peuvent momentanément<br />

plus donner leur sang.<br />

Avant 1980 les donneurs étaient plus<br />

nombreux, car le risque de transmission<br />

de maladies, comme le sida,<br />

n’était pas connu. Aujourd’hui, les critères<br />

médicaux d’aptitude au don sont<br />

devenus très restrictifs. Cela entraîne<br />

l’exclusion d’un certain nombre de<br />

volontaires. Avant de se présenter à un<br />

service de transfusion, il est possible de<br />

procéder à une autoévaluation grâce à<br />

une toute nouvelle application gratuite<br />

pour smartphones, appelée « Mavietonsang<br />

», qui, en quelques clics, permet<br />

de savoir si l’on est apte ou non à<br />

offrir son sang.<br />

Déroulement<br />

Avant tout don de sang on vérifie l’état<br />

de santé du donneur.


© Janine Barmaz<br />

Chaque donneur assume une grande<br />

responsabilité à l’égard du receveur.<br />

En effet, des maladies graves peuvent<br />

se transmettre au cours d’une transfusion.<br />

C’est pour cette raison qu’avant<br />

tout don du sang un questionnaire et<br />

un formulaire sont soumis au donneur.<br />

Puis, au cours d’un entretien, on<br />

contrôle le pouls, la pression artérielle<br />

et le taux d’hémoglobine.<br />

Le don lui-même ne dure qu’une<br />

dizaine de minutes. Après une brève<br />

phase de repos, un remontant est<br />

offert au donneur sous la forme d’une<br />

petite collation. Il est nécessaire de<br />

bien boire afin de compenser la perte<br />

de liquide. En tout il faut prévoir environ<br />

45 minutes.<br />

TÉMOIGNAGE<br />

Trois questions à Murielle Aymon,<br />

généreuse donneuse de sang, de plaquettes<br />

et de moelle osseuse.<br />

Murielle, comment es-tu devenue<br />

donneuse de sang ?<br />

Il y a 15 ans, mon cousin Hervé, qui<br />

était atteint d’une leucémie, est mort.<br />

J’ai pris conscience alors des problèmes<br />

liés à cette maladie et j’ai décidé de<br />

devenir donneuse de moelle osseuse.<br />

Lors de la consultation que j’ai eue<br />

dans ce but, le médecin m’a demandé<br />

de devenir aussi donneuse de sang.<br />

Quelques années après, durant une<br />

visite au centre de transfusion, j’ai<br />

vu qu’on recherchait des donneurs de<br />

plaquettes. Après m’être renseignée<br />

Que devient le sang ?<br />

De nos jours, le patient ne reçoit plus<br />

que les composants sanguins dont il a<br />

besoin. Cela permet de traiter plusieurs<br />

personnes à partir d’un seul don. Le<br />

sang prélevé est séparé en divers composants<br />

qui sont utilisés et stockés<br />

indépendamment les uns des autres.<br />

• Les globules rouges servent à transporter<br />

l’oxygène des poumons dans<br />

les cellules. Ils peuvent être conservés<br />

jusqu’à 42 jours, à une température<br />

de 4°.<br />

• Les plaquettes sont nécessaires à la<br />

coagulation. Elles sont conservées à<br />

température ambiante, pour une durée<br />

de 5 jours. Elles peuvent être prélevées<br />

seules, grâce à une machine qui<br />

sur le sujet, j’ai décidé de donner aussi<br />

de mes plaquettes. Cela prend plus de<br />

temps que pour un don de sang. Mais<br />

je réussis toujours à m’arranger pour<br />

répondre positivement quand le centre<br />

me contacte.<br />

Récemment j’ai été appelée pour donner<br />

des plaquettes à une personne<br />

qui ne tolérait pas tous les types de<br />

plaquettes, mais qui supportait bien<br />

les miennes. Savoir que quelqu’un a<br />

besoin de nous donne une valeur supplémentaire<br />

au don.<br />

Pourquoi es-tu donneuse ?<br />

Tout simplement parce que je me<br />

dis qu’un de mes enfants ou de mes<br />

proches pourrait en avoir besoin. D’une<br />

certaine manière, c’est presque une<br />

31<br />

filtre le sang et n’en garde que les plaquettes,<br />

le reste du sang étant restitué<br />

immédiatement au donneur.<br />

• Le plasma est la partie liquide du<br />

sang. Il sert à stopper les hémorragies.<br />

Il peut être conservé deux ans au<br />

congélateur à – 30°.<br />

Infos pratiques<br />

Pour de plus amples renseignements,<br />

veuillez consulter les sites suivants :<br />

www.transfusion.ch<br />

www.mavietonsang.ch<br />

www.samaritains-sion.ch<br />

ou téléchargez l’application pour<br />

smartphones Mavietonsang<br />

Janine Barmaz<br />

Donneuse de plaquette Receveur de globules rouges<br />

forme d’égoïsme, je le fais parce que je<br />

me sens concernée.<br />

Qu’est-ce que cela t’apporte ?<br />

Cela m’apporte la satisfaction de faire<br />

quelque chose pour les autres, quelque<br />

chose de simple, de facile mais d’important.<br />

De plus, c’est chaque fois un<br />

plaisir d’aller au centre de transfusion,<br />

car les gens y sont vraiment sympathiques<br />

et aimables. Tout est fait pour<br />

qu’on s’y sente bien et que le temps y<br />

passe vite. En fin d’année, on reçoit des<br />

marques de reconnaissance du service,<br />

une carte, un petit cadeau. Cela me<br />

touche beaucoup.<br />

Janine Barmaz<br />

© Janine Barmaz


FC ANNIVIERS<br />

INAUGURATION<br />

des<br />

VESTIAIRES<br />

FC ANNIVIERS<br />

BUVETTE<br />

Samedi 1 er sept.<br />

Dès 10 h Matchs de championnat<br />

des équipes du FC Anniviers<br />

Animations et cantines<br />

22h30 Concert d’ Anachuan<br />

Bar & DJ<br />

Que la fête fut belle !!!<br />

A notre demande, le calendrier des<br />

matchs de championnat a permis que<br />

toutes nos équipes de football puissent<br />

jouer à domicile le week-end de notre<br />

manifestation.<br />

Ainsi, malgré un temps pluvieux, 4<br />

matchs se sont déroulés le samedi à<br />

Mission alors que le match des Juniors<br />

B était programmé pour le dimanche.<br />

Le samedi 1er septembre 2012, le FC<br />

Anniviers a fait honneur à ses nouvelles<br />

installations avec d’excellents<br />

résultats (3 victoires et 1 match nul).<br />

9h30 : Juniors E<br />

FC Anniviers – FC Grône 7 – 4<br />

11h00 : Juniors D<br />

FCA – FC Chermignon-Lens ऀ3 – 1<br />

VESTIAIRE<br />

1<br />

FC ANNIVIERS<br />

VESTIAIRE<br />

2<br />

à Mission<br />

VESTIAIRE<br />

3<br />

Dimanche 2 sept.<br />

10 h Messe et bénédiction des<br />

nouveaux vestiaires<br />

13 h Match de championnat<br />

15 h MATCH DE GALA<br />

Anciennes gloires vs FC Anniviers ( H-F )<br />

Pendant que les 2 équipes de juniors<br />

jouaient leur match, se déroulait à<br />

Isérables l’assemblée générale de<br />

l’Association Valaisanne de Football à<br />

laquelle participait le président du FC<br />

Anniviers, Christian Caloz.<br />

A cette occasion, le 1 er prix du Fair-<br />

Play AVF/Canal 9 – saison 2011/2012<br />

– a été décerné au FC Anniviers. Ce<br />

fut une agréable surprise et surtout un<br />

bel encouragement pour tout le club<br />

à continuer à respecter l’adversaire et<br />

l’arbitre tout en sachant que le football<br />

reste avant tout un jeu.<br />

13h15 : 5 e ligue<br />

FC Anniviers – FC Evolène 2 ऀ3 – 1<br />

16h00 : 4 e ligue féminine<br />

FCA – FC Printse-Nendaz 1 – 1<br />

32<br />

VESTIAIRE<br />

4<br />

Puis la fête continua toute la nuit sous<br />

la tente avec le concert d’Anach Cuan<br />

suivi de l’animation musicale avec DJ<br />

Phil.<br />

La belle journée du dimanche 2 septembre<br />

2012 sera commentée en photos<br />

lors de la prochaine édition du<br />

journal Les 4 Saisons d’Anniviers.<br />

Christian Caloz<br />

Griment 027 475 18 55


33<br />

Juniors E<br />

Devant (de gauche à droite) :<br />

Léo Durand Gonçalves, Paulo Marques<br />

Reis, Mathieu Arend,<br />

Damien Revey, Lorenzo Hor,<br />

Ricardo Santos Borges, Kirian Guillou<br />

Derrière: Colin Melly, Pierre-Yves Störi,<br />

Lynn Witschard, Serafino Hor,<br />

Robin Roux<br />

Juniors D<br />

Devant : Oliver Schenk et Théo Flück<br />

Milieu : Gabriel Da Silva Pinto,<br />

Ruben Mota, Laurent Faust,<br />

Simon Störi, Timo Duval, Flavio Simoes,<br />

Samuele Hor<br />

Derrière : Lino Das Neves, Joao Pedro<br />

Rodrigues, Tiago Oliveira, Noah Antille,<br />

Bruno Dias Paiva, Nathan Melly,<br />

Matteo Lochmatter, Fabien Antille,<br />

Lénaël Duval<br />

Equipe masculine<br />

Devant : Adrien Theytaz, Yves-Laurent<br />

Epiney, Xavier Salamin, Steve Theytaz,<br />

Bastian Störi, Tanguy Zufferey, Benoît<br />

Barmaz, Fabio Rodrigues<br />

Derrière : Valentin Crettaz, Michaël<br />

Melly, Daniel Caloz, Philippe Barillier,<br />

Gaëtan Bonnard, Samuel Melly,<br />

Tobias Vianin, Gabriel Aase,<br />

Patrick Genoud (entraîneur)<br />

Equipe féminine<br />

Devant : Isabel Emery, Laure Zufferey,<br />

Cindy Berner, Lucie Blanc<br />

Milieu : Charlène Naoux, Dominique<br />

Pouget, Camille Progin<br />

Derrière : Frédéric Salamin (entraîneur),<br />

Aline Massy, Justine Melly,<br />

Magali Antille, Valérie Naoux, Sophie<br />

Albertini, Camille Peralta, Camille<br />

Salamin, Mélanie Antille, Leslie Melly,<br />

Didier Antille (assistant)


© Photo ATC<br />

RECETTE DE VIE<br />

Pierino Steffe<br />

Depuis l’essor du tourisme, au fil<br />

du temps, un grand nombre de personnes<br />

en provenance de différents<br />

pays vivent au Val d’Anniviers. Zinal,<br />

par exemple, qui comptait 6 habitants<br />

à l’année en 1960 et 110 en<br />

1970, s’est métamorphosé de villagemayen,<br />

habité de manière périodique<br />

par des personnes originaires d’Anniviers,<br />

en village-station, habité toute<br />

l’année par des personnes de divers<br />

horizons. Comment se réalise cette<br />

conjugaison d’ici et d’ailleurs ? Quels<br />

sont les ingrédients de la recette de<br />

chacun ?<br />

Je vous invite à découvrir la recette<br />

de Pierino Steffe.<br />

En 1962, Pierino découvrait Ayer pour<br />

la première fois, depuis ce village<br />

est devenu le sien. C’est ici qu’il vit<br />

depuis cinquante ans. Aujourd’hui à<br />

la retraite, il se souvient de ses débuts<br />

en Suisse. Né en 1932 en Italie, il est<br />

originaire de Ponte au Val Formazza,<br />

dans la région de Domodossola. De<br />

l’âge de 27 ans à 30, il est mineur<br />

dans une carrière de quartz. Lorsque<br />

l’exploitation s’arrête, faute de matière<br />

première, Pierino trouve du travail en<br />

Anniviers, comme maçon pour l’entreprise<br />

de Germain et Louis Melly. Ce<br />

sont les années 1960-70, l’époque de<br />

la création des routes latérales d’Ayer<br />

et de Cuimey, de la construction du<br />

Centre de vacances Reka, du Flat Hôtel<br />

ainsi que de beaucoup de chalets à<br />

Zinal.<br />

Est-ce que tu pensais rentrer en Italie<br />

?<br />

Au début, je pensais rester en Suisse<br />

quelques années. Puis j’ai connu ma<br />

femme Elisabeth et nous avons décidé<br />

de vivre à Ayer. Nous nous sommes<br />

mariés en 1964. Cette même année,<br />

nous sommes partis travailler un an<br />

comme bénévoles dans une mission à<br />

Madagascar. Je donnais des cours de<br />

maçonnerie et ma femme d’économie<br />

ménagère. Notre fille ainée est née à<br />

Majunga en 1965. En 1990, avec nos<br />

filles, Marie-Thérèse et Laurette, nous<br />

avons été à Madagascar pour revoir<br />

les lieux où nous avions séjourné :<br />

Majunga et sa mission, mais aussi<br />

Manpicuni, où j’avais travaillé à la<br />

construction de l’école et du clocher<br />

de l’église, haut de 33 m. Ce voyage<br />

nous a permis de constater qu’en 30<br />

ans la situation s’était vraiment dégradée.<br />

La coupe sauvage des forêts est<br />

la cause première de l’érosion et des<br />

alluvions qui affligent le pays.<br />

Quelles sont les similitudes ou les<br />

différences entre ton village d’origine<br />

et Ayer ?<br />

Dans les années 60 ces deux villages<br />

avaient le même nombre d’habitants,<br />

environ 200. Ils se trouvent presque<br />

à la même altitude. Ponte est situé à<br />

1280 m, Ayer à 1400 m.<br />

En 1960, au Val Formazza comme en<br />

Anniviers, on faisait encore les foins à<br />

la main, il n’y avait pas de machines<br />

agricoles. La grande différence était<br />

donnée par les places de travail. Ici,<br />

grâce à l’exploitation touristique, il<br />

y en avait aussi pour les étrangers,<br />

tandis que dans ma vallée, les gens<br />

étaient obligés de partir travailler en<br />

plaine ou en Suisse.<br />

La vie n’était pas très différente. Seuls<br />

les jeunes n’étaient pas très sympas.<br />

Ils n’aimaient pas les Italiens. J’étais<br />

34<br />

le premier étranger à marier une fille<br />

du village et à rester à Ayer. Dans les<br />

années 50, beaucoup d’ouvriers italiens<br />

avaient été engagés pour les<br />

travaux de construction des barrages.<br />

Je fais partie de la deuxième vague<br />

d’Italiens, arrivés dans les années 60.<br />

Ceux qui sont venus après, d’Italie ou<br />

d’autres pays, n’ont pas eu les mêmes<br />

difficultés. Les mentalités ont changé<br />

grâce au tourisme, mais surtout suite<br />

à la création du Centre scolaire d’Anniviers.<br />

Les nouvelles générations ont<br />

appris à se connaître d’un village à<br />

l’autre. Les gens petit à petit se sont<br />

habitués.<br />

Quel est le lien entre ta vie à Ponte<br />

et celle à Ayer ?<br />

A Ponte, ma famille avait des vaches.<br />

A Ayer, avec ma femme, nous avons<br />

décidé d’élever des vaches et d’agrandir<br />

l’étable. Nous en avons encore<br />

douze au total, mais c’est certainement<br />

la dernière année, parce que<br />

faire les foins et s’occuper du bétail est<br />

devenu difficile pour nous. Dans le Val<br />

Formazza, nous élevions des brunes<br />

alpines, qui donnent plus de lait que<br />

les vaches d’ici. Je n’avais jamais vu de<br />

combats de vaches auparavant.<br />

Est-ce que tu aimes aller en Italie ?<br />

J’aime toujours revoir le village où je<br />

suis né. Deux ou trois fois par année,<br />

j’allais voir ma famille. Depuis la mort<br />

de mes parents, j’y vais moins. Ici, il y a<br />

des montagnes comme là-bas, mais il<br />

me manque la « Cascata del Toce », qui<br />

avec ses 143 m de hauteur est la 2ème<br />

chute plus haute d’Europe. Ma vie est<br />

ici. En Suisse, je me sens libre de tous<br />

les problèmes de la politique italienne,<br />

du système Berlusconi-Monti et de sa<br />

création de nouveaux impôts.<br />

Quelle langue parlez-vous en<br />

famille ?<br />

A la maison nous parlons français.<br />

Au début, à Ayer, je ne connaissais<br />

personne, même pas la langue. J’ai<br />

appris le français au travail et avec<br />

ma femme. Nos filles ont appris un


peu l’italien avec leurs grands-parents<br />

mais surtout leurs cousins lorsqu’elles<br />

allaient en vacances à Ponte.<br />

Quels sont les endroits que tu aimes<br />

le plus ici ?<br />

Sorebois est pour moi l’endroit le<br />

plus beau avec sa vue sur le Besso<br />

et le Weisshorn. J’ai travaillé sur les<br />

pistes de ski de Sorebois vingt hivers,<br />

jusqu’en 1991. Depuis, malheureusement,<br />

je n’ai jamais pu y retourner. Je<br />

ne supporte plus l’altitude, parce que<br />

je souffre de la silicose, contractée<br />

suite aux deux ans et demi de travail<br />

dans une carrière.<br />

Quels plats aimes-tu offrir ? Quelle<br />

recette ?<br />

Mes plats préférés d’Anniviers sont la<br />

raclette et la fondue. J’aime cuisiner.<br />

Je prépare souvent des lasagne ou<br />

des gnocchi pour ma famille. J’aime<br />

tout spécialement les gnocchi que j’ai<br />

appris à faire de ma maman.<br />

Adriana Tenda Claude<br />

CH-3967 Vercorin<br />

T. +41(0) 27 455 87 00<br />

info@virage.ch<br />

www.virage.ch<br />

35<br />

Recette des « Gnocchi à la Pierino »<br />

pour 4 personnes<br />

• Faire cuire un ½ kg de pommes de<br />

terre à la chair sèche<br />

• Ajouter un ½ kg de farine et 2 œufs<br />

aux pommes de terre cuites, encore<br />

chaudes<br />

• Bien pétrir, faire une boule, la recouvrir<br />

d’un linge et laisser reposer une<br />

½ heure<br />

• Faire des rouleaux de 2 cm<br />

d’épaisseur<br />

• Couper des morceaux de 2 cm<br />

environ<br />

• Faire bouillir de l’eau abondante<br />

et salée<br />

• Mettre les gnocchi dans l’eau et<br />

bien remuer<br />

• Les égoutter, dès qu’ils montent<br />

à la surface<br />

• Disposer les gnocchi dans<br />

un grand plat et les recouvrir<br />

de sauce bolognaise<br />

• Ajouter du fromage râpé (du<br />

parmesan ou du fromage d’Anniviers)<br />

et servir<br />

Buon Appetito !


© Photo ATC<br />

LE DERNIER ACTE DE L’ASSOCIATION<br />

CONTES ET LÉGENDES D’ANNIVIERS<br />

Après 5 ans d’existence l’ACLA se dissout,<br />

car elle a perdu sa raison d’être.<br />

Le beau projet pour lequel elle a été<br />

constituée, a pu être mené à son terme<br />

avec succès. Rozinna vagabonde désormais<br />

librement en Anniviers et ailleurs.<br />

Une association pour un livre<br />

Dans le courant de l’automne 2007,<br />

l’Association Contes et Légendes d’Anniviers,<br />

l’ACLA, a été constituée afin de<br />

permettre la récolte des fonds nécessaires<br />

à la publication du livre Rozinna,<br />

raconte-nous Anniviers.<br />

Ce livre est le fruit d’un projet conçu<br />

et réalisé dans le cadre de la formation<br />

parcoursArianna qui visait à développer<br />

l’esprit d’entreprise des femmes et<br />

leur participation active au développement<br />

régional. Ce parcours formatif a<br />

été proposé aux femmes du Val d’Anniviers<br />

d’avril 2006 à décembre 2007.<br />

L’idée de ce livre a germé dans la tête<br />

de Laurette Etienne qui rêvait d’un<br />

moyen de transmettre les légendes<br />

locales aux jeunes générations. Avons<br />

aussitôt adhéré à son projet Inès Barmaz,<br />

Anna Herrington, Monica Hor,<br />

Lilyane Melly, Anne Ruppen, Mali<br />

Wiget, Nicole Zuber et moi.<br />

Rapidement les grandes lignes de notre<br />

projet se sont dessinées : publication<br />

d’un livre qui, jetant un pont entre<br />

passé et présent, invite enfants et<br />

grandes personnes à découvrir le Val<br />

d’Anniviers autrement. Chaque conte<br />

est suivi d’un descriptif de balade<br />

conduisant sur les lieux mêmes des<br />

faits relatés. En référence à la tradition<br />

orale, un CD, offrant une version<br />

contée captivante, est enregistré.<br />

Divers protagonistes ont accepté de<br />

mettre gracieusement leurs compétences<br />

au service de notre projet : les<br />

enfants du Centre scolaire qui ont<br />

réalisé les illustrations, Frédéric Crettaz<br />

pour la version contée, Christian<br />

Fischer pour l’enregistrement et l’habillement<br />

du CD, Mariano Moral et<br />

Valrando pour les cartes illustrant les<br />

balades proposées, Frédéric Rittiner<br />

pour la mise en page.<br />

Grâce à la générosité de la population,<br />

de diverses associations culturelles,<br />

d’acteurs de l’économie locale et, surtout,<br />

des communes d’Anniviers, boucler<br />

le budget n’a pas été un problème.<br />

C’est donc à l’abri des soucis financiers<br />

que le livre a vu le jour. Il a été présenté<br />

officiellement aux Anniviards,<br />

dans le cadre des Fééries de Grimentz,<br />

les 13 et 14 décembre 2008.<br />

Retombées<br />

Avec l’argent rapporté par la vente des<br />

livres, les différents acteurs du projet<br />

ont pu être défrayés. En remerciement<br />

pour leur collaboration, les enfants du<br />

centre scolaire ont reçu Frs. 3000.-,<br />

somme allouée à l’acquisition de<br />

matériel de sport et de jeu. Certains<br />

projets destinés aux jeunes ont reçu un<br />

petit coup de pouce financier : comme<br />

le camp des Moyes ou des associations<br />

qui nous tiennent à cœur tels le<br />

forum de Tignousa et l’ARFEC, Association<br />

romande des familles d’enfants<br />

atteints d’un cancer.<br />

37<br />

« La cerise sur le gâteau : redonner ce<br />

qu’on a reçu »<br />

Ce sont les mots mêmes de Laurette<br />

Etienne au moment de la dissolution<br />

de l’ACLA. L’association n’ayant plus de<br />

raison d’être, il a été décidé de procéder<br />

à sa dissolution et de partager<br />

l’argent restant entre 4 sociétés locales<br />

qui forment des jeunes. Notre choix<br />

s’est porté sur le Chœur Clin d’œil, le<br />

groupe montagne, le ski team et le FC<br />

Anniviers. Chacune d’entre elles recevra<br />

la somme de Fr. 2500.-. Nous ne<br />

doutons pas qu’elles sauront en faire<br />

bon usage.<br />

Les livres restants ont été distribués<br />

par moitié à Anniviers Tourisme et à<br />

l’Association de la Tour d’Anniviers<br />

(ACTA). Les personnes intéressées<br />

peuvent acquérir ce livre interactif,<br />

spécialement conçu pour les enfants<br />

et les familles, dans les Offices du tourisme<br />

de la vallée ou à la Tour d’Anniviers.<br />

Merci du fond du cœur !<br />

Les créatrices de Rozinna, racontenous<br />

Anniviers, adressent un très<br />

grand merci à tous ceux et celles qui<br />

leur ont permis de réaliser un bien joli<br />

rêve. Qu’ils trouvent ici la marque de<br />

leur reconnaissance sincère.<br />

Pour l’équipe, Janine Barmaz<br />

© Photo ATC


LA PRÉPARATION DES SKIEURS COMPÉTITEURS ANNIVARDS<br />

Après un hiver toujours très intense,<br />

les skieurs Anniviards ont commencé<br />

leur préparation par un mois de mai un<br />

peu plus calme. En juin, ils ont eu l’occasion<br />

de pratiquer un test physio chez<br />

Benoît Torrent pour déterminer les<br />

potentiels et les éventuelles dysharmonies<br />

de chacun. Alors que le travail de<br />

l’endurance, les rituels de préparation<br />

quotidienne avec des exercices basés<br />

sur la coordination, l’agilité, la vitesse<br />

et la force ont souvent été laissés à la<br />

responsabilité individuelle de chacun,<br />

le préparateur physique Michaël Amos<br />

a remis les choses sur le métier dès le<br />

début de l’été. Cette préparation s’est<br />

vue accompagnée par des séjours sur<br />

glacier qui furent très nombreux cette<br />

année puisque les jeunes ont eu l’occasion<br />

d’aller non seulement à Zermatt<br />

mais également aux 2-Alpes en France<br />

et, aussi, à Landgraaf en Hollande,<br />

lieu où l’on skie à l’intérieur. A côté,<br />

ils ont pratiqué du vélo de descente,<br />

de la luge d’été, du karting et d’autres<br />

sports. En résumé, les jeunes de moins<br />

38<br />

de 16 ans ont vécu jusqu’à la rentrée<br />

scolaire 22 jours de ski alors que ceux<br />

de moins de douze ans n’ont eu droit<br />

qu’à 11 jours de glisse. Entre-temps,<br />

une petite confrontation d’endurance<br />

a lieu lors de la course Sierre-Zinal et<br />

tous ont eu l’occasion de participer<br />

aux olympiades de Ski-Valais à Crans-<br />

Montana (notre photo).<br />

Avec l’automne, la préparation va<br />

devenir plus intense. Lors des relâches<br />

d’automne, tous vont se retrouver pour<br />

de très belles journées de préparation<br />

à Zermatt. Dès le mois de novembre, la<br />

station de Zinal va ouvrir ses portes ce<br />

qui va faciliter la préparation et diminuer<br />

le nombre de kilomètres parcourus<br />

ou les frais d’hôtel car les jeunes<br />

s’entraîneront à domicile. La station<br />

Anniviarde va à son habitude organiser<br />

de nombreuses courses FIS. Chez<br />

les OJ, le slalom spécial sera le roi en<br />

décembre, et ce suite à une décision<br />

de Swiss-Ski qui a voulu commencer la<br />

saison par les virages courts, histoire<br />

de contraindre les jeunes à s’améliorer<br />

techniquement. Dès le début de l’année<br />

suivante, on reviendra au géant et<br />

à la vitesse.<br />

Calendrier du ski de compétition du<br />

Val d’Anniviers du début de saison :<br />

27 au 30.11.2012 :<br />

4 courses FIS : ऀ2 géants dames<br />

2 super G, dames et messieurs<br />

8 et 9.12.2012 :<br />

4 courses Ford, OJ : 2 géants et<br />

2 slaloms, dames et messieurs<br />

15 et 15.12.2012 :<br />

2 courses OJ, interrégion ouest :<br />

2 slaloms, dames et messieurs<br />

5 janvier 2012 :<br />

2 slaloms géant, OJ, du Valais Central<br />

7 et 8 janvier 2012 :<br />

Coupe d’Europe, 2 géants internationaux<br />

26 janvier 2012 :<br />

2 slaloms spécial, OJ, du Valais Central<br />

Maurice Fellay


VENT DE FRAÎCHEUR SUR PINSEC<br />

Inauguration d’une magnifique cave villageoise, grâce à des heures de<br />

bénévolats offertes par les villageois.<br />

Grâce à sa Société de village, active<br />

et engagée, et la venue d’une femme<br />

de caractère en son comité, le petit<br />

village de Pinsec retrouve une nouvelle<br />

vigueur.<br />

On a rarement vu le petit village<br />

de Pinsec aussi dynamique depuis<br />

quelques temps. Cet été, le four banal<br />

a fêté son centenaire. Aussi, a été<br />

inauguré une magnifique cave villageoise.<br />

Puis l’ancienne boucherie, qui<br />

a servi aussi de laiterie jusqu’en 1956,<br />

sera bientôt transformé en musée<br />

montagnard. Enfin, l’ancienne école de<br />

Pinsec accueillera bientôt sous son toit<br />

randonneurs et vacanciers, en complémentarité<br />

avec une petite chambre<br />

d’hôtes qui rencontre déjà beaucoup<br />

de succès. En outre, l’ancien «poulailler»<br />

du village est en cours de transformation<br />

et son nouveau propriétaire,<br />

une sculpteur genevoise, va lui donner<br />

un certain panache.<br />

100 ans du four<br />

Le four à pain, construit en 1912, est<br />

resté en fonction jusqu‘en 1957. Puis<br />

il est tombé dans l’oubli. « Restauré il<br />

y a quinze ans, il a bénéficié de l’aide<br />

de bénévoles qui ont donné de leur<br />

temps pour que l’on puisse toujours<br />

l’utiliser. A l’époque le four était indispensable<br />

pour la survie du village car<br />

on n’y faisait que deux fournées par<br />

année » explique André Abbé, président<br />

de la Société du village. Aujourd’hui,<br />

il est encore utilisé cinq fois par an<br />

en moyenne. Il faut compter 8 heures<br />

pour le chauffer et il peut contenir<br />

120 pains. Une plaquette-souvenir<br />

marquant le centenaire du four banal<br />

a été réalisée par deux jeunes filles du<br />

village. « Avec cette plaquette, nous<br />

avons voulu rendre hommage à ce<br />

merveilleux village qui nous a vues<br />

grandir. Le village se bat pour survivre.<br />

Ses habitants ont la conviction que<br />

c’est un village qui vaut de l’or et ils<br />

s’impliquent par amour pour lui. Il y a<br />

eu énormément d’heures de bénévolat.<br />

On rénove tous ces anciens bâtiments,<br />

qui font partie intégrante de la vie du<br />

village et surtout du patrimoine, pour<br />

le faire revivre » raconte Gwenaëlle<br />

Abbé.<br />

Belle énergie féminine<br />

La venue au sein du comité de Bernadette<br />

Savioz Antille, née à Pinsec en<br />

1971, a donné un nouveau souffle au<br />

village. Déjà très engagé par le passé<br />

grâce aux efforts d’André Abbé, son<br />

président et Joël de Preux (trésorier),<br />

le comité n’en est que plus renforcé.<br />

« J’ai accepté cette charge par amour<br />

pour mon village. Quand j’étais enfant,<br />

on l’avait entièrement pour nous ; il<br />

était notre plus grande place de jeu !<br />

C’était le village de l’insouciance et<br />

de la liberté. A part le danger des bassins,<br />

il n’y en avait pas d’autres. C’est<br />

vrai, les mamans faisaient le tour des<br />

bassins quand elles ne trouvaient pas<br />

leur gamin ! » témoigne cette mère<br />

de famille de deux enfants, Fabien<br />

et Noah. Et puis ces autres souvenirs<br />

d’enfance cocasses : « quand on jouait<br />

à cache-cache le soir (en été, on était<br />

parfois 40 enfants) Yvonne, la soeur<br />

de « Rose de Pinsec » nous criait par<br />

la fenêtre de rentrer sinon le « Boc »<br />

(diable) viendrait nous manger. Et puis<br />

on siphonnait le lait avec des bouts de<br />

paille creuse chez notre chère Rose. »<br />

Cette assistante socio-éducative à<br />

l’Institut Notre-Dame de Lourdes<br />

à Sierre a vécu à Genève de 1992<br />

à 1998 et à Sierre, de 1999 à 2009.<br />

Avec son mari Sébastien, elle revient<br />

au village en 2009. « Mon papa était<br />

39<br />

chef du village pendant plus 20 ans<br />

et maman gérait le café de Pinsec,<br />

haut lieu de rencontres. Elle faisait<br />

déjà visiter le village à des groupes. Ils<br />

avaient tous deux un rôle fédérateur et<br />

utile et s’impliquaient beaucoup pour<br />

leur communauté. C’était donc tout<br />

naturel que de suivre leur exemple »,<br />

raconte Bernadette qui a été élue au<br />

comité depuis l’assemblée générale de<br />

la Société du village en 2011. La jeune<br />

femme souhaite « apporter la première<br />

touche féminine » au sein du comité<br />

avec un regard extérieur promouvant<br />

l’ouverture et la jeunesse d’esprit. « On<br />

a du patrimoine à montrer. J’aimerais<br />

contribuer à le rendre encore plus<br />

chaleureux en y mettant des éléments<br />

décoratifs, pratiques et utiles dans<br />

la salle du village par exemple. » Ce<br />

qu’elle aime à Pinsec ? « Sa sérénité<br />

et son cadre extraordinaire. » Si on lui<br />

donnait une baguette magique ? Je<br />

commanderais un car postal et une<br />

correspondance Vercorin-Mayoux avec<br />

un arrêt au village. C’est un endroit<br />

magique. On lui doit bien cela !<br />

IB<br />

Bernadette Savioz-Antille, première femme au sein du Comité de la<br />

Société du village de Pinsec, présente la plaquette réalisée tout spécialement<br />

pour l’anniversaire des 100 ans du four banal du village.


© Jean-Louis Claude<br />

CES PIERRES QUI PARLENT<br />

4) LA VALLEE D’ANA<br />

Le Val d’Anniviers possède une vingtaine<br />

de pierres à cupules qui jusqu’à<br />

aujourd’hui restent encore un mystère<br />

pour l’archéologie qui durant ces cinquante<br />

dernières années à fait un progrès<br />

énorme dans la compréhension des<br />

hommes du néolithique qui peuplaient<br />

jadis le Valais. Ces pierres mystérieuses<br />

sans signification apparente sont des<br />

traces d’un passé lointain que nous ont<br />

légué les premiers habitants de notre<br />

vallée.<br />

La colonisation des Alpes par des<br />

peuples sans nom et sans écriture est<br />

un lent processus d’adaptation. Il y a<br />

10’000 ans, à l’époque où le Valais et<br />

ses vallées latérales étaient couverts de<br />

glace, des tribus venues des steppes de<br />

l’Asie Centrale, sont descendues dans la<br />

vallée de l’Indus et sur les contreforts<br />

de l’Himalaya par l’Afghanistan avant<br />

de se répandre en Europe en passant<br />

par les Balkans, pour finalement envahir<br />

petit à petit la chaîne des Alpes. Ces<br />

tribus indo-européennes ont laissé derrière<br />

elles des traces qui sont justement<br />

ces pierres à cupules énigmatiques qui<br />

ont jalonné leur chemin.<br />

Mon intérêt pour ces mégalithes a<br />

grandi lorsqu’ au pied du Ladakh, dans<br />

une petite vallée himalayenne en<br />

Inde du Nord, j’ai observé des pierres<br />

à cupules identiques à celles que l’on<br />

trouvait dans le Val d’Anniviers.<br />

L’exploitation du minerai de cuivre<br />

On peut émettre l’hypothèse que les<br />

premiers hommes qui ont investi la vallée,<br />

furent des prospecteurs de minerai<br />

de cuivre. La recherche de ce précieux<br />

métal à l’âge de bronze explique certainement<br />

les premières implantations<br />

dans le Val d’Anniviers. Au début, cette<br />

occupation humaine fut certainement<br />

saisonnière et devint permanente à<br />

la fin de l’âge de bronze, entre 1300<br />

– 800 av. J.-C., quand la situation climatique<br />

dans les Alpes s’améliora. Les<br />

premières communautés de la vallée<br />

s’installèrent d’abord aux alentours des<br />

filons métallifères entre 1600 et 1700<br />

m. d’altitude. C’est le cas des tribus<br />

qui se trouvaient au-dessus d’Ayer et<br />

de St-Luc, mais également celle plus<br />

importante de Grimentz.<br />

Ces trois endroits recèlent des pierres à<br />

cupules isolées, creusées dans la roche<br />

sans logique apparente, de différentes<br />

grandeurs et profondeurs dont certaines<br />

sont reliées par des rigoles. On<br />

peut supposer que ces pierres-là servaient<br />

de « table de travail », pour le<br />

concassage et le broyage du minerai.<br />

Si l’on observe les cupules, on<br />

remarque que leurs fonds sont écaillés<br />

dans le sens des aiguilles d’une montre.<br />

Les hommes qui travaillaient le minerai<br />

devaient procéder de la sorte ! Ils<br />

concassaient la pierre qui contenait<br />

du cuivre puis mettaient les morceaux<br />

40<br />

dans une cupule ; avec l’aide d’un<br />

galet, ils broyaient ensuite ces bouts<br />

de pierres pour les réduire en fin gravier.<br />

Ils tournaient le galet avec l’aide<br />

de leur talon dans le sens des aiguilles<br />

d’une montre. L’opération terminée, ils<br />

triaient le minerai en le faisant glisser,<br />

avec leurs doigts, le long des rigoles<br />

pour séparer le cuivre des poussières<br />

de pierres et de quartz.<br />

N’étant pas archéologue, je n’ai pas pu<br />

vérifier ma théorie autour des pierres<br />

du Val d’Anniviers, car pour un privé,<br />

les fouilles sont interdites sans autorisations.<br />

Plusieurs constations me sont<br />

venues à l’esprit, lors d’observations de<br />

pierres à écuelles dans différentes vallées<br />

de différents pays.<br />

À l’ouest de Domodossola, sur la<br />

colline du Calvaire, dans le parc de<br />

l’Institut Rosmini, se trouve la pierre<br />

du « Colle di Matarella » (col de la<br />

Terre-Mère). Au milieu du parc, il y a<br />

un énorme rocher en haut duquel se<br />

trouvent des cupules et des signes<br />

lépontiques. Juste à côté on peut voir<br />

les ruines d’un baptistère construit en<br />

1044 sur un lieu sacré dédié à la Terre-<br />

Mère. Le père rosminien qui m’a fait<br />

visiter le parc m’a ensuite montré une<br />

armoire dans laquelle se trouvaient<br />

de nombreuses monnaies gauloises et<br />

romaines qui étaient disposées autour<br />

du rocher comme offrandes votives à<br />

Poeninus, le dieu du lieu, celui de la<br />

montagne et du col en l’occurrence.<br />

Mon regard fut attiré par les nombreux<br />

galets de différentes tailles qui<br />

avaient été trouvés eux aussi autour<br />

de la pierre à cupules. L’utilisation de<br />

galets pour creuser les cupules dans<br />

une roche très dure devenait évidente<br />

à mes yeux. Je comprenais dès lors la<br />

légende que les anciens de la vallée de<br />

Zermatt racontaient à Reber au sujet<br />

de la « Pierre plate des païens » audessus<br />

de Zmutt. La « Heidenplatte »<br />

était le centre de réunions des païens<br />

où toutes les questions importantes<br />

étaient traitées et le culte sacré pratiqué.<br />

Les chefs se tenaient sur la pierre,<br />

à la place d’honneur, en parlant et<br />

en regardant la foule tout autour en


tournant sur le talon de sorte à laisser<br />

ces creux circulaires sur le rocher. Ce<br />

procédé pour le moins original de l’utilisation<br />

du talon et d’un galet expliquerait<br />

le fond écailleux des cupules<br />

qui prouveraient en même temps leurs<br />

authenticités.<br />

Fonction des pierres à cupules<br />

Encore une fois, il est hasardeux de<br />

s’aventurer dans une interprétation de<br />

ces pierres à écuelles que l’on trouve<br />

dans le Val d’Anniviers. Ayant observé<br />

une cinquantaine de pierres dans<br />

divers cantons et pays, je peux me<br />

hasarder à émettre des hypothèses !<br />

Les pierres à cupules que l’on trouve<br />

dans notre vallée peuvent avoir plusieurs<br />

fonctions. Le choix des lieux<br />

n’est jamais dû au hasard. Différents<br />

facteurs entrent en ligne de compte :<br />

la situation du lieu, sur un sommet,<br />

un col, au milieu d’une forêt, au bord<br />

d’un précipice, dans un paysage grandiose<br />

ou à l’écart de tout, mais aussi,<br />

pour certaines pierres à cupules il faut<br />

prendre en considération les courants<br />

telluriques ou l’orientation par rapport<br />

au soleil et aux astres.<br />

Certaines pierres pouvaient servir de<br />

jalons indicateurs de pistes pour les<br />

chasseurs, les prospecteurs de minerai,<br />

indiquant un col, une barme, un point<br />

de repère géographique ou la présence<br />

d’une mine de cuivre, de cobalt ou<br />

de silex. D’autres pierres indiquaient<br />

l’évolution des saisons ou des astres<br />

qui déterminaient les dates pour certains<br />

travaux agricoles ou forestiers.<br />

Elles indiquaient également les jours<br />

des solstices et des fêtes populaires ou<br />

religieuses. Elles pouvaient enfin servir<br />

de jalons indicateurs d’un lieu sacré,<br />

d’un point de repère d’un temple naturel<br />

qui est le cas du Bocard à Grimentz<br />

et de la pierre du Deven dou Sché à<br />

Ayer qui sont deux endroits où les<br />

signes cultuels sont apparents.<br />

Ana , la Mère-Terre<br />

La Mère de l’humanité chez les Celtes<br />

avait comme nom Dana, Danu ou<br />

Ana. Cette déesse était vénérée dans<br />

l’ensemble du monde celtique, mais<br />

également chez les peuples Indo-<br />

Européens. Ana, déesse liée à l’eau, à<br />

la terre et à la fertilité était aussi la<br />

déesse de la vie et de la mort, comme<br />

la terre elle-même, symbole de la<br />

fécondité et de la décomposition, car<br />

tout naît de la terre et retourne à la<br />

terre. Ana, Terre-Mère, selon les cas,<br />

a été perpétuée soit dans le culte de<br />

la Vierge Marie, notamment celui des<br />

« vierges noires », soit dans le culte de<br />

Sainte Anne. En Suisse, les traces du<br />

culte de Sainte Anne (patronne de la<br />

paroisse d’Ayer) sont particulièrement<br />

manifestes dans les régions alpines où<br />

il existe probablement une relation<br />

entre cette sainte et les monuments<br />

mégalithiques.<br />

La Bible des premiers habitants de la<br />

vallée était la « Nature », base de leur<br />

connaissance et en même temps première<br />

religion de l’Homme. Les pictogrammes<br />

naturels, soit les astres, l’air,<br />

l’eau, le feu, la terre, les grottes, les<br />

sources, les végétaux, les animaux, initiaient<br />

les hommes à la connaissance<br />

de la vie dans notre univers. Un dicton<br />

nomade disait : « De l’observation de<br />

la nature, émane la vérité ». L’année<br />

était conçue comme un grand Cercle<br />

sans véritable « commencement » ni<br />

« fin » et était divisée en périodes :<br />

les saisons liées au Soleil et les mois<br />

déterminés par la Lune.<br />

Depuis la nuit des temps des endroits<br />

privilégiés ont été associés au sacré.<br />

Leurs temples naturels à ciel ouvert<br />

ne pouvaient pas être représentés par<br />

des sculptures de dieux ou de déesses<br />

puisque la divinité adorée était la<br />

nature elle-même. C’est le cas dans<br />

le Val d’Anniviers du temple naturel<br />

qui se situait à Grimentz à l’ « Île<br />

au Bosquet » ou « Pré de Clasche »<br />

qui devait être certainement un lieu<br />

sacré vu les divers signes apparents.<br />

Malheureusement, une grande partie<br />

de ce temple naturel est incomplet, il<br />

a été recouvert par les déchets et les<br />

gravats de la mine du Baicolliou. Deux<br />

pierres possèdent des signes mystérieux<br />

qui restent encore aujourd’hui<br />

une énigme et une pierre très intéressante<br />

possédant neuf cupules et deux<br />

empreintes de pieds. Partout dans le<br />

monde des pierres mégalithiques on<br />

retrouve des traces d’empreintes de<br />

pieds gravées dans la roche, celle de<br />

41<br />

Grimentz semble être unique en Suisse<br />

à ma connaissance. Chez les peuples<br />

indo-européens une des significations<br />

pourrait être la suivante : Le grand<br />

prêtre, revêtu de sa coiffe solaire, se<br />

tenait debout, ses deux pieds dans les<br />

empreintes creusées dans la pierre,<br />

entouré par les hommes de sa tribu qui<br />

formaient un grand cercle, exécutant<br />

la danse du soleil, tournant comme<br />

les planètes autour du soleil. Dans certains<br />

endroits les empreintes de pieds<br />

signifiaient : « Tiens-toi en direction du<br />

soleil et adore-le ». Justement, la pierre<br />

de Grimentz est dirigée vers le soleil<br />

levant, en face de « Barneuza » qui en<br />

langage indo-européens se traduisait<br />

par « le lieu de naissance des agneaux ».<br />

Les anciens adoraient le soleil parce<br />

qu’il est notre source de vie, car sans<br />

lui aucune vie ne saurait possible sur<br />

notre Terre. Le soleil levant symbolisait<br />

la naissance, le couchant la mort.<br />

Dans la vallée de Kulu en Inde du<br />

Nord dont les pierres à cupules ressemblent<br />

à celle du Val d’Anniviers,<br />

j’eus la chance d’assister à un culte<br />

animiste. Je vis un paysan entrer en<br />

transe, habité par un esprit, se mettre<br />

à prédire d’une voix déformée, si les<br />

récoltes futures seront abondantes.<br />

Tout le village réunis en cercle écoutait<br />

pieusement l’homme prophétiser.<br />

Aussitôt qu’il eut terminé et que<br />

l’esprit eut quitté son corps, un prêtre<br />

trancha le cou d’une chèvre et ayant<br />

coupé sa tête, répandit le sang sur une<br />

pierre plate sur laquelle de nombreuses<br />

légendes circulaient. Je compris ce<br />

jour-là que, pour étudier les mégalithiques,<br />

il fallait changer d’état d’esprit<br />

et, tout comme les hommes du néolithique,<br />

pénétrer le monde des esprits,<br />

le monde invisible et comprendre que<br />

ce qui est en bas est comme ce qui<br />

est en haut, ce qui est au-dedans<br />

est comme ce qui est au dehors.<br />

La « Vallis Annavisiensis » à encore<br />

bien des mystères à nous révéler.<br />

Jean-Louis Claude


ANNÉE SCOLAIRE 2012-2013<br />

peu particulière puisque le Centre construction du bâtiment, de photos<br />

Scolaire d’Anniviers fêtera ses 40 présentant les écoles de villages avant<br />

ans d’existence sous le signe d’une la centralisation, de vieux ouvrages<br />

heureuse centralisation. Plusieurs scolaires, d’anciens cahiers d’école ou<br />

événements émailleront donc cette de tout autre document témoignant de<br />

année afin d’évoquer quelques l’histoire du centre scolaire d’Anniviers.<br />

bons moments d’une histoire pas si Vous êtes en possession de documents<br />

ancienne et de remercier celles et relatifs à l’histoire de l’école en Anni-<br />

ceux qui ont permis à l’école du val viers? Nous vous serions très recon-<br />

d’Anniviers de prendre une place de naissants de nous les prêter quelques<br />

choix dans le cœur de tous. jours, puis de vous les restituer après<br />

La rentrée scolaire 2012-2013 a<br />

copie. Merci de nous les envoyer ou<br />

débuté le 20 août sous un soleil de Quoi de neuf pour les élèves? de passer les déposer au secrétariat<br />

Le 22 janvier plomb. 1969, Elle concerne se tient 49 élèves à Vissoie enfanla<br />

première Les élèves séance des classes consacrée enfantines, au projet du centre de centralisation<br />

scolaire et de consacrer<br />

scolaire tines en présence réunis pour de la première M. Pannatier, fois à Vis- représentant 3èmes et 4èmes de primaires l’Etat, de aborderont l’inspecteur quelques Praplan, minutes du à curé fouiller dans vos<br />

Barras et soie, de 157 Rémy élèves Theytaz primaires et député. 72 élèves Sont leurs aussi apprentissages présents sous les le présidents guide du albums des six photos communes ou autres souvenirs<br />

d’Anniviers. du cycle Comment d’orientation. s’appellent Des travaux les ont six présidents nouveau Plan de l’époque d’Etudes Romand. ? Ils d’école !<br />

été réalisés à l’intérieur du bâtiment bénéficieront en outre du programme<br />

En avril afin 1969, d’accueillir trois communes les élèves enfantines annoncent « Senso être 5 intéressées » d’approche à sensorielle accueillir de le Les futur autorités centre scolaires scolaire souhaitent aux<br />

de Grimentz et Zinal ainsi que pour l’alimentation chez l’enfant tandis que élèves et à leurs familles, une année<br />

centralisé. Dans quels villages des projets d’implantation du bâtiment ont-ils été étudiés ?<br />

améliorer la sécurité incendie du bâti- les élèves de 2CO suivront pour la pre- pleine de petits et grands bonheurs,<br />

ment. Par ailleurs, la troisième étape mière fois l’enseignement des Sciences riches d’apprentissages stimulants et<br />

Deux communes des travaux hésiteront d’isolation thermique à adhérer est à la en centralisation branches à niveaux. scolaire et laisseront partagés. les quatre autres<br />

avancer terminée. dans le projet. Si la centralisation des élèves du cycle d’orientation était approuvée par<br />

toutes les L’ensemble parties, des il n’en enseignants était pas et de le même Nous cherchons: pour les élèves de l’école primaire. Geneviève Ces Constantin-Zufferey,<br />

deux<br />

conseil de direction de l’école formé de Dans le cadre des festivités des 40 ans<br />

directrice<br />

communes décideront finalement en 1972 et 1973 d’y adhérer pleinement. Quelles sont ces<br />

la directrice et de deux adjoints, Alain du centre scolaire, une exposition sera<br />

deux communes ?<br />

Emery pour l’école primaire et Mathieu conçue. Nous sommes à la recherche<br />

Jeandroz pour le cycle d’orientation, de photos de classes, de témoi-<br />

En 1971, se les réjouit quatre d’entamer autres cette communes année un confirment gnages visuels le choix et sonores de l’emplacement datant de la du centre à Vissoie<br />

en faisant l’acquisition du terrain visible sur la photo ci-dessous. Comment se nomme ce lieu et<br />

quel prix a été fixé au m<br />

Notre école a 40 ans… que savons-nous d’elle? Petit test à l’adresse des jeunes… et des moins jeunes.<br />

2 La rentrée scolaire 2012-2013 a débuté le 20 août sous un soleil de plomb. Elle concerne 49 élèves<br />

enfantines réunis pour la première fois à Vissoie, 157 élèves primaires et 72 élèves du cycle<br />

d’orientation. Des travaux ont été réalisés à l'intérieur du bâtiment afin d’accueillir les élèves<br />

enfantines de Grimentz et Zinal ainsi que pour améliorer la sécurité incendie du bâtiment. Par<br />

ailleurs, la troisième étape des travaux d'isolation thermique est terminée.<br />

L'ensemble des enseignants et le conseil de direction de l’école formé de la directrice et de deux<br />

adjoints, Alain Emery pour l’école primaire et Mathieu Jeandroz pour le cycle d’orientation, se réjouit<br />

d’entamer cette année un peu particulière puisque le Centre Scolaire d’Anniviers fêtera ses 40 ans<br />

d’existence sous le signe d’une heureuse centralisation. Plusieurs événements émailleront donc cette<br />

année afin d’évoquer quelques bons moments d’une histoire pas si ancienne et de remercier celles et<br />

ceux qui ont permis à l'école du val <strong>d'Anniviers</strong> de prendre une place de choix dans le cœur de tous.<br />

Les élèves des classes enfantines, 3<br />

?<br />

èmes et 4 èmes primaires aborderont leurs apprentissages sous le<br />

guide du nouveau Plan d’Etudes Romand. Ils bénéficieront en outre du programme « Senso 5 »<br />

d’approche sensorielle de l'alimentation chez l'enfant tandis que les élèves de 2CO suivront pour la<br />

première fois l’enseignement des Sciences en branches à niveaux.<br />

1. Le 22 janvier 1969, se tient à Vissoie<br />

la première séance consacrée au projet<br />

de centralisation scolaire en présence<br />

Dans le cadre des festivités des 40 ans du centre scolaire, une exposition sera conçue. de M. Pannatier, Nous sommes représentant de l’Etat,<br />

à la recherche de photos de classes, de témoignages visuels et sonores datant<br />

de<br />

de<br />

l’inspecteur<br />

la construction<br />

Praplan,<br />

du<br />

du curé Barras<br />

et de Rémy Theytaz député. Sont<br />

bâtiment, de photos présentant les écoles de villages avant la centralisation, de vieux ouvrages<br />

aussi présents les présidents des six<br />

scolaires, d’anciens cahiers d’école ou de tout autre document témoignant de<br />

communes<br />

l’histoire<br />

d’Anniviers.<br />

du centre<br />

Comment s’ap-<br />

scolaire d’Anniviers.<br />

pellent les six présidents de l’époque ?<br />

2. En avril 1969, trois communes<br />

Vous êtes en possession de documents relatifs à l’histoire de l’école en Anniviers? annoncent Nous vous être serions intéressées à accueillir<br />

très reconnaissants de nous les prêter quelques jours, puis de vous les restituer le après futur copie. centre Merci scolaire de centralisé. Dans<br />

nous les envoyer ou de passer les déposer au secrétariat du centre scolaire et de quels consacrer villages quelques des projets d’implanta-<br />

minutes à fouiller dans vos albums photos ou autres souvenirs d’école ! tion du bâtiment ont-ils été étudiés ?<br />

3. Deux communes hésiteront à adhérer<br />

à la centralisation scolaire et laisseront<br />

les quatre autres avancer dans<br />

le projet. Si la centralisation des élèves<br />

Les autorités scolaires souhaitent aux élèves et à leurs familles, une année pleine de petits et grands<br />

du cycle d’orientation était approuvée<br />

bonheurs, riches d’apprentissages stimulants et partagés.<br />

Au terme des deux premières étapes de construction, Geneviève à combien Constantin-Zufferey, s’élève le coût directrice final du<br />

42


par toutes les parties, il n’en était pas<br />

de même pour les élèves de l’école primaire.<br />

Ces deux communes décideront<br />

finalement en 1972 et 1973 d’y adhérer<br />

pleinement. Quelles sont ces deux<br />

communes ?<br />

4. En 1971, les quatre autres communes<br />

confirment le choix de l’emplacement<br />

du centre à Vissoie en faisant l’acquisition<br />

du terrain visible sur la photo<br />

(en page 42). Comment se nomme ce<br />

lieu et quel prix a été fixé au m 2 ?<br />

43<br />

5. Au terme des deux premières étapes<br />

de construction, à combien s’élève le<br />

coût final du bâtiment ?<br />

Réponses<br />

1. Germain Melly (Ayer), Robert Caloz (St-Luc), Ulysse Zuffery (Chandolin), André Rouvinez (Grimentz), Jean-Baptiste<br />

Crettaz (St-Jean), Urbain Kittel (Vissoie) 2. Cuimey, Les Morands, Mayoux, Vissoie 3. Grimentz et Ayer 4. Le «Pré de<br />

la Cure» vendu au prix de 27 fr. 50 le mètre carré. 5. 3’010’830 francs


Famille Simon Epiney<br />

3961 Grimentz<br />

Bât. Poste - Tél. 027 475 12 42<br />

Bât. Lona - Tél. 027 475 15 68<br />

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44


UN ÉTÉ EN LIBERTÉ DANS LE VAL D’ANNIVIERS<br />

L’été 2012 a été rythmé par le nouveau<br />

produit touristique Anniviers Liberté<br />

qui a permis de donner une nouvelle<br />

dimension à notre destination estivale.<br />

Même si les résultats chiffrés des<br />

nuitées et des divers prestataires ne<br />

sont pas encore connus, le bilan provisoire<br />

est très positif et ceci à plusieurs<br />

niveaux.<br />

Ce fut un projet fédérateur, de sa mise<br />

en place qui a nécessité une collaboration<br />

entre les acteurs du tourisme à<br />

sa réalisation qui n’a pas seulement<br />

été portée par les instances touristiques,<br />

mais qui a également bénéficié<br />

d’un soutien précieux de la population<br />

d’Anniviers qui s’est très rapidement<br />

identifiée à cette offre, qui en a profité<br />

et qui en a fait la promotion.<br />

Grâce à ce pass, Anniviers a pu se révéler<br />

dans son entier comme destination<br />

touristique estivale vaste, intéressante<br />

et variée. Beaucoup d’hôtes nous ont<br />

fait part de leur découverte, grâce à<br />

l’utilisation du pass, de lieux jamais<br />

visités durant leurs précédents séjours<br />

en Anniviers, faute de motivation suffisante<br />

ou pour des raisons financières.<br />

L’exemple le plus frappant de l’accroissement<br />

de la mobilité grâce à cette<br />

offre fut de voir des Cars Postaux bondés<br />

circuler sur les routes d’Anniviers,<br />

et ceci malgré des doublures très sou-<br />

vent mises en place pour répondre à<br />

une fréquentation qui a explosé. Nos<br />

hôtes n’ont plus hésité à prendre les<br />

transports publics, évitant ainsi du<br />

stress sur nos routes sinueuses, profitant<br />

du paysage et se déplaçant de<br />

manière plus respectueuse de l’environnement.<br />

J’adresse une mention spéciale assortie<br />

de nos remerciements à Laurent Flück,<br />

responsable Car Postal pour la région<br />

Anniviers, ainsi qu’à tous ses chauffeurs<br />

pour leur gestion exemplaire de<br />

l’afflux massif d’usagers supplémentaires<br />

qui a passablement compliqué<br />

leur travail.<br />

Les remontées mécaniques ont elles<br />

aussi constaté que nos hôtes prenaient<br />

beaucoup plus facilement leurs<br />

installations, n’hésitant pas à faire<br />

un aller-retour pour un repas panoramique,<br />

pour boire un café au restaurant<br />

d’altitude … ou pour le plaisir<br />

d’emprunter un mode de transport qui<br />

nous paraît familier, mais qui reste une<br />

aventure pour nombre de personnes.<br />

Alors que les jours de mauvais temps<br />

étaient synonymes de courses dans<br />

le vide auparavant, les touristes ont<br />

au contraire intégré le funiculaire, le<br />

téléphérique ou les télécabines comme<br />

activité mauvais temps intéressante.<br />

Les autres activités ont elles aussi<br />

45<br />

connu un franc succès, à l’image de la<br />

piscine de Vissoie qui a vu sa fréquentation<br />

tripler, les visites de la mine<br />

de cuivre de Zinal augmenter de près<br />

de 50%, les tennis et le mini golf de<br />

Grimentz ne jamais désemplir ou les<br />

visites de l’OFXB être systématiquement<br />

complètes.<br />

La fréquentation des Offices du Tourisme,<br />

déjà très forte en été, a également<br />

nettement augmenté, nos visiteurs<br />

s’intéressant encore plus à notre<br />

offre touristique générale … et à payer<br />

leurs taxes de séjour pas toujours<br />

déclarées auparavant, malgré l’obligation<br />

légale.<br />

J’adresse également une mention spéciale<br />

aux collaborateurs d’Anniviers<br />

Tourisme qui ont su gérer au mieux<br />

cette très forte affluence et des situations<br />

parfois difficiles à gérer. Certains<br />

hôtes ont eu de la difficulté à comprendre<br />

que le pass est un cadeau<br />

offert au paiement de la taxe de séjour<br />

qui doit être réglée pour la totalité du<br />

séjour et pas uniquement quand ils<br />

souhaitent bénéficier des offres d’Anniviers<br />

Liberté.<br />

Même si nous n’avons pas pu constater<br />

de réelle hausse des nuitées cet<br />

été, Anniviers Liberté aura permis<br />

à nos hôtes de découvrir l’étendue<br />

de notre offre estivale et, au vu du<br />

nombre de commentaires positifs<br />

reçus, le bouche-à-oreilles ne devrait<br />

pas manquer de développer ses effets<br />

dès les prochaines années, sachant<br />

qu’une majorité des touristes viennent<br />

sur recommandation de leur famille ou<br />

de leurs connaissances.<br />

Sauf gros problème, ces premiers résultats<br />

laissent ainsi augurer de beaux<br />

étés en liberté dans notre magnifique<br />

vallée.<br />

Simon Wiget<br />

Directeur d’Anniviers Tourisme


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Vital Cina, chef de filiale<br />

079 628 17 40 www.diamcoupe.ch<br />

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Bienvenue aux<br />

non-résidents.<br />

Abonnez-vous !<br />

Tarif : 50.-/an (4 éditions)<br />

en Suisse et 100.-/an<br />

à l’étranger.<br />

Adressez votre demande<br />

par e-mail<br />

à 4-saisons@bluewin.ch<br />

ou par courrier<br />

à Imprimerie<br />

de la Vallée,<br />

4 Saisons d’Anniviers,<br />

3961 Vissoie.


Impressum « Les 4 Saisons d’Anniviers »<br />

Comité de rédaction :<br />

Marc Genoud (Conseiller communal)<br />

Jérôme Bonvin (Président Ski-Team Anniviers)<br />

Christian Caloz (Président FC Anniviers)<br />

Benoît Epiney (Présient HC Annviers)<br />

Pascal Zufferey (Montagne-Club Anniviers)<br />

Paolo Marandola (Imprimerie de la Vallée)<br />

Rédactrices : Janine Barmaz, Nicole Salamin, Simone Salamin, Adriana Tenda Claude<br />

Correctrice : Ursula Surber<br />

Mise en page et impression : Imprimerie de la Vallée, Vissoie-Anniviers<br />

Remerciements : <strong>Commune</strong> d’Anniviers et tous les annonceurs<br />

Mode de parution : trimestrielle Tirage : 2’000 exemplaires<br />

Des journaux sont à disposition dans les différents offices du tourisme d’Anniviers<br />

et de Vercorin, dans les bureaux communaux d’Anniviers ainsi que dans la caissette située<br />

sur le bâtiment de la poste à Vissoie, à côté de l’entrée d’Anniviers Tourisme.<br />

47<br />

Marc Regolatti<br />

+4179 652 05 33<br />

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Prochaine parution:<br />

janvier 2013

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