Choix des formations et des métiers environnementaux

Comment tracer sa voie professionnelle dans le domaine de l’environnement ? Quels secteurs d’activité celui-ci comporte-t-il ? Quelles sont les perspectives ? Plus de 20 pages du guide « Choix des formations et des métiers environnementaux » sont consacrées à ces questions. Photos, vidéos, témoignages à l’appui, celui-ci permet d’avoir un aperçu du quotidien des professionnel-le-s du secteur de l’environnement. Des graphiques illustrent le paysage de la formation initiale et continue ; des textes esquissent le contexte professionnel, et des statistiques étayent la tendance : les métiers environnementaux sont des métiers d’avenir. Comment tracer sa voie professionnelle dans le domaine de l’environnement ? Quels secteurs d’activité celui-ci comporte-t-il ? Quelles sont les perspectives ? Plus de 20 pages du guide « Choix des formations et des métiers environnementaux » sont consacrées à ces questions. Photos, vidéos, témoignages à l’appui, celui-ci permet d’avoir un aperçu du quotidien des professionnel-le-s du secteur de l’environnement. Des graphiques illustrent le paysage de la formation initiale et continue ; des textes esquissent le contexte professionnel, et des statistiques étayent la tendance : les métiers environnementaux sont des métiers d’avenir.

15.11.2018 Views

4 CHOIX DES FORMATIONS ET DES MÉTIERS ENVIRONNEMENTAUX MES INTÉRÊTS A la recherche d’une activité qui a du sens Le choix de débuter une formation dans le domaine de l’environnement et des technologies propres s’explique souvent par une volonté d’agir contre la surexploitation de la planète. Qui oubliera le petit robot qui nettoie la Terre dans le film d’animation « Wall-E» ? Dans un futur proche, il tente, seul, de rétablir un semblant d’ordre sur une planète pleine de déchets, que l'humanité a désertée. Évitons-nous un voyage vers cet avenir là. Nous sommes déjà conscient-e-s de l’ampleur et de l’urgence des défis qui nous font face aujourd’hui, qu’il s’agisse du changement climatique, de la perte de la biodiversité ou encore des pénuries d’approvisionnement qui nous guettent. Notre monde a besoin de jeunes engagé-e-s et motivé-e-s pour constituer une force professionnelle capable de trouver des solutions à ces problèmes. C’est seulement grâce à la formation que nous parviendront à répondre aux défis de notre temps. Lorsqu’on choisit de consacrer sa carrière à la défense de l’environnement, il ne s'agit pas seulement d'être intéressé, mais de développer aussi ses compétences. Des compétences d’avenir Les professions environnementales, à quelque niveau que ce soit, participent à l’utilisation durable de nos ressources, à la sauvegarde d’un monde qui sera encore viable pour nos petits-enfants. Pour cette raison, ce champ professionnel exige bien plus qu’un savoir technique. Il requière en effet des compétences sociales et créatives : Construire l’avenir Penser et agir de façon prévoyante Créer des liens, favoriser l’interdisciplinarité Travailler en équipe, communiquer Motiver, former, sensibiliser Construire activement le futur d’une entreprise. Planifier et agir de manière autonome. Placer la perspective du développement durable au centre de ses actions. S’orienter vers un avenir positif. Penser de manière critique et constructive. Développer des solutions prometteuses. Établir une vision d’avenir et l’ancrer dans la réalité en prenant en compte les évolutions du moment. Penser de manière créative et innovante. Concevoir des stratégies d’action durables. Mesurer et évaluer les effets, les conséquences et les risques. Trouver des réponses pluridisciplinaires et intersectorielles. Considérer la société, l’économie et l’environnement dans leur globalité. Être conscient de son propre point de vue et le remettre en question. Considérer d’autres perspectives. Travailler de concert avec des professionnel-le-s d’autres secteurs. S’adapter aux différents contextes culturels. Répondre collectivement aux questionnements sur la durabilité. Développer des solutions pour et avec les autres, mener à bien des projets collectifs. S’intéresser aux faits et transmettre son savoir, ses convictions et son enthousiasme. Inviter à participer aux processus décisionnels démocratiques. Motiver les gens à agir de manière durable. Encourager les autres à adopter des modes de vie et de consommation écologiquement viables.

INFORMATION POUR LES JEUNES ET LEURS PARENTS 5 DIFFICULTÉS ET OBSTACLES Typiquement masculin, typiquement féminin ? La plupart des gens ont une conception bien ancrée de certains métiers comme étant plus adaptés à des hommes ou à des femmes. Pourquoi, au fait ? Cette distinction a t-elle vraiment un sens quand il s’agit de compétences professionnelles ? Ou bien faut-il aller chercher une explication ailleurs ? Les jeunes sont encore imprégné-e-s d’une vision traditionnelle lors de leurs choix professionnels. Cette séparation ne sort pas de nulle part, mais est véhiculée par les médias, l’école, voire parfois par les centres d’orientation professionnelle. Souvent, on ne le remarque même plus, car on pense que l’égalité est déjà atteinte. Si on adopte cette perspective genrée, le choix de profession est limité. De nombreux métiers n’apparaissent pas d’emblée comme options si on ne réfléchit pas un peu plus loin. Si cette tendance se laisse à voir dans le domaine professionnel de l’environnement, elle n’est néanmoins pas présente à tous les niveaux. Etat actuel de la formation professionnelle Les champs professionnels techniques classiques du secteur de l’environnement tels que le recyclage (Recycleur-se, Spécialiste de traitement des matières premières), l’approvisionnement en eau (Fontainier-ère, Spécialistes en canalisation) et l’élimination des eaux (Exploitant-e de stations d’épuration) sont des métiers encore associés aux hommes. Le Rapport sur le personnel qualifié des professions de l’environnement de l’Ortra Environnement (2017) vient étayer ces observations. Quelle: Fachkräftebericht 2017 En 2015, les filles n’étaient représentées que dans la voie d’apprentissage de Recycleur-se, où elles constituaient seulement 6.5 % des effectifs. Les deux autres formations professionnelles initiales (Technologue en assainissement CFC et Agent-e d’entretien en assainissement CFC) n’ont vu aucune apprentie dans leurs rangs. Ceci vaut également pour les métiers liés aux énergies renouvelables (Chef-fe de projet en montage solaire EP, Conseiller-ère énergétique du bâtiment EP entre autres). Choix actuel des filières d’études Parmi les professions académiques, la situation est différente. Les choix des femmes et des hommes quant à leur formation ne souffre pas des mêmes écarts que lorsqu’il s’agit d’apprentissages. Au sein des formations environnementales proposées par les Hautes Ecoles, les femmes représentent 40 % des effectifs de la filière « Ingénieur-e-s en environnement HES » et 11.5 % des étudiant-e-s en « Ingénieur en technique de l’environnement et de l’énergie HES ».

INFORMATION POUR LES JEUNES ET LEURS PARENTS 5<br />

DIFFICULTÉS ET OBSTACLES<br />

Typiquement masculin, typiquement féminin ?<br />

La plupart <strong>des</strong> gens ont une conception bien ancrée de certains métiers comme étant plus adaptés à<br />

<strong>des</strong> hommes ou à <strong>des</strong> femmes. Pourquoi, au fait ? C<strong>et</strong>te distinction a t-elle vraiment un sens quand<br />

il s’agit de compétences professionnelles ? Ou bien faut-il aller chercher une explication ailleurs ? Les<br />

jeunes sont encore imprégné-e-s d’une vision traditionnelle lors de leurs choix professionnels. C<strong>et</strong>te<br />

séparation ne sort pas de nulle part, mais est véhiculée par les médias, l’école, voire parfois par les<br />

centres d’orientation professionnelle. Souvent, on ne le remarque même plus, car on pense que l’égalité<br />

est déjà atteinte.<br />

Si on adopte c<strong>et</strong>te perspective genrée, le choix de profession est limité. De nombreux métiers n’apparaissent<br />

pas d’emblée comme options si on ne réfléchit pas un peu plus loin. Si c<strong>et</strong>te tendance se<br />

laisse à voir dans le domaine professionnel de l’environnement, elle n’est néanmoins pas présente à<br />

tous les niveaux.<br />

Etat actuel de la formation professionnelle<br />

Les champs professionnels techniques classiques du secteur de l’environnement tels que le recyclage<br />

(Recycleur-se, Spécialiste de traitement <strong>des</strong> matières premières), l’approvisionnement en eau (Fontainier-ère,<br />

Spécialistes en canalisation) <strong>et</strong> l’élimination <strong>des</strong> eaux (Exploitant-e de stations d’épuration)<br />

sont <strong>des</strong> métiers encore associés aux hommes.<br />

Le Rapport sur le personnel qualifié <strong>des</strong> professions de l’environnement de l’Ortra Environnement<br />

(2017) vient étayer ces observations.<br />

Quelle: Fachkräftebericht 2017<br />

En 2015, les filles n’étaient représentées que dans la voie d’apprentissage de Recycleur-se, où elles<br />

constituaient seulement 6.5 % <strong>des</strong> effectifs. Les deux autres <strong>formations</strong> professionnelles initiales<br />

(Technologue en assainissement CFC <strong>et</strong> Agent-e d’entr<strong>et</strong>ien en assainissement CFC) n’ont vu aucune<br />

apprentie dans leurs rangs. Ceci vaut également pour les métiers liés aux énergies renouvelables<br />

(Chef-fe de proj<strong>et</strong> en montage solaire EP, Conseiller-ère énergétique du bâtiment EP entre autres).<br />

<strong>Choix</strong> actuel <strong>des</strong> filières d’étu<strong>des</strong><br />

Parmi les professions académiques, la situation est différente. Les choix <strong>des</strong> femmes <strong>et</strong> <strong>des</strong> hommes<br />

quant à leur formation ne souffre pas <strong>des</strong> mêmes écarts que lorsqu’il s’agit d’apprentissages. Au sein<br />

<strong>des</strong> <strong>formations</strong> environnementales proposées par les Hautes Ecoles, les femmes représentent 40 %<br />

<strong>des</strong> effectifs de la filière « Ingénieur-e-s en environnement HES » <strong>et</strong> 11.5 % <strong>des</strong> étudiant-e-s en « Ingénieur<br />

en technique de l’environnement <strong>et</strong> de l’énergie HES ».

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!