Swiss Open Gstaad 2016

Les joueuses | Die Spielerinnen
premier quart de finale WTA. Là, au terme d‘un duel 100% helvétique
acharné et conclu par deux tie-breaks, elle a fini par céder
face à sa jeune compatriote Belinda Bencic.
Stefanie läSST nicht locker
«J’ai pris mon temps»
Au fait, qui se cache derrière Viktorija Golubic ? D’où vient-elle,
qui est-elle ? Plongée dans les eaux calmes de la vie d’une joueuse
aux bras aussi minces que des allumettes et aux jambes en bâtons
de sucette. Viktorija est née à Zurich d’une mère serbe et d’un père
croate, tous deux naturalisés suisses aujourd’hui. Dernier enfant
d’une fratrie de quatre (2 filles, 2 garçons), Viktorija a reçu sa
première raquette à l’âge de 2 ans. Un cadeau offert par son frère
David, de 14 printemps son aîné.
L’histoire est en marche. Mais elle s’écrit en pointillé d’abord
avant que le talent de Viktorija Golubic n’explose à la face
de la Suisse ébahie, un week-end d’avril à Lucerne. A 23 ans,
la Zurichoise passe enfin un cap vers la reconnaissance. Parce
qu’elle a musardé jusque-là. «J’ai pris mon temps», confie en
toute simplicité cette admiratrice de Roger Federer et de Monica
Seles. Jusqu’à mener de front des études – validées par un
diplôme de l’École des arts et des sports – et le tennis. Le titre de
championne de Suisse en 2015 la sort de l’anonymat. La suite,
vous la connaissez…
Mais Viktorija Golubic n’a pas l’intention de s’arrêter là. Au printemps,
elle visait le Top 100 mondial. Voire plus si entente. A écouter
Heinz Günthardt, capitaine de l’équipe de Suisse de Fed Cup, la
Zurichoise a «un joli potentiel avec son jeu porté vers l’avant», et
ce bijou de revers à une main que ne renieraient pas Roger Federer
et Stanislas Wawrinka, deux orfèvres en la matière. Avec un tel
bagage tennistique, l’avenir lui tend les bras.
Bernard Andrié
Stefanie Voegele ne lâche rien
(B.A.) En 2013, Stefanie Voegele entame sa huitième année
sur le circuit professionnel. La meilleure à ce jour avec, à son
palmarès, des demi-finales à Memphis, Charleston – avec
en cours de route une victoire contre Caroline Wozniacki,
matricule 10 à la WTA à l’époque – Linz, Luxembourg, et un
16 e de finale à Roland-Garros. Elle boucle la saison à la 44 e
place mondiale.
Les raisons de cette progression ? Élémentaire, mon cher
Watson ! Le jeu de Stefanie Voegele a gagné en maturité,
son service est devenu aussi plus performant, sa notoriété
commence même à dépasser les frontières suisses. Sans pour
autant tourner la tête de la native de Leuggern, qui garde la
tête froide. «Je ne me laisse pas griser par mes victoires. J’ai
encore beaucoup de choses à apprendre», reconnaît-elle.
Marquée par le décès de son père en 2014, Stefanie Voegele
en subit forcément le contrecoup. Mais sa force de caractère
lui murmure de ne pas abandonner la partie et de goûter à
des bonheurs tout simples. Autant dire qu’elle attend avec
impatience le tournoi de Gstaad.
(B.A.) 2013, in ihrer achten Saison auf der Profi-Tour, ist Stefanie
Voegele auf dem Hoch. Halbfinals in Memphis, Charleston,
wo sie unter anderen die damalige Weltranglistenzehnte
Caroline Wozniacki schlägt, Linz, Luxemburg und eine 4.
Runde in Roland-Garros bringen sie bis Ende Saison bis auf
Weltranglistenplatz 44. Die jahrelange Arbeit trägt Früchte.
Die 1990 geborene Aargauerin aus Leuggern wird konstanter,
der Service wird besser. Blenden lässt sie sich nicht. Sie bleibt
sich stets bewusst, noch viel lernen zu müssen, um weitere
Fortschritte machen zu können. Doch dann trifft sie ein
schwerer Schicksalsschlag. Der ihr sehr nahe stehende Vater
erliegt einer schweren Krankheit. Stefanie Voegele braucht
lange, um einigermassen über den Verlust hinwegzukommen
und die Situation zu akzeptieren. Sie fällt zurück, kämpft aber
unverdrossen um den Wiederanschluss. Mitte Juni lag sie
wieder auf Position 102 des WTA-Rankings und auf Rang 79
der „Road to Singapore”.
14 Doppeltitel eroberte, mit der erfolgreichen Qualifikation für
das French Open und dann in ‘S-Hertogenbosch. In Roland-Garros
gewann die Qualifikantin erstmals an einem Grand Slam-Event
einen Match, ehe sie an der Vorjahresfinalistin Lucie Safarova
scheiterte. Beim ersten Rendez-vous auf Rasen in den Niederlanden
erreichte Golbic nach wieder erfolgreich überstandenem Qualifying
mit Erfolgen gegen die Deutsche Anna-Lena Friedsam (WTA 52) und
die Japanerin Risa Ozaki (WTA 124) die Viertelfinals – und unterlag
der topgesetzten Landsfrau Belinda Bencic in zwei Tiebreaks nur
knapp. Die Wildcard für die Ladies Championship Gstaad ist also
mehr als verdient. Schliesslich ist Viktorija Golubic ja auch amtierende
Schweizer Meisterin ! Und die wollen an einem Schweizer
WTA-Turnier alle sehen !
Beat Caspar
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