Swiss Open Gstaad 2016

Plus tard, à l’issue de sa conférence de presse, il est revenu sur
l’émotion liée à ce premier grand sacre. «C’est un moment très
très spécial. J’ai rêvé de ce moment pendant toute ma carrière.
Même je ne suis pas à la base un joueur de double, j’essaie
depuis plus d’un an de me concentrer aussi sur cette discipline
et de m‘y aligner chaque semaine. Je ne pensais pas que ça paierait
aussi rapidement, au point de remporter un Grand Chelem.
C’est inattendu. Une magnifique récompense.» Et de poursuivre:
«Gagner un Grand Chelem est quelque chose d’incroyable en soi.
Je n’avais pas de préférence pour un premier titre, mais c’est vrai
que Roland-Garros est un tournoi qui représente beaucoup pour
les joueurs espagnols. Marc avait déjà disputé une finale ici, mais
l’avait perdue. Je suis donc très heureux d’avoir été suffisamment
bon pour l’aider et lui permettre de remporter les Internationaux
de France.»
«Je me plais à Gstaad»
Feliciano Lopez a également accepté de nous parler du J. Safra
Sarasin Swiss Open Gstaad: «J’ai participé une dizaine de fois, je
crois, au tournoi helvétique. Depuis que je suis tout petit, on m’a
dit que Gstaad était un des plus beaux endroits au monde et le
tournoi un des plus beaux du circuit. Et dès ma première participation,
je m’y suis plu et ai senti que j’étais capable de bien y jouer.
J’ai atteint la finale une fois, en 2006, où j’ai perdu contre Richard
Gasquet en quatre sets. En 2015, j’ai perdu en demi-finale contre
un Dominic Thiem en grande forme. Cette année, je serai de retour
avec des ambitions intactes. Et qui sait, peut-être que je vais enfin
remporter le titre. Je l’espère, ce serait génial.»
Feliciano Lopez, c’est avant tout un puissant service de gaucher,
un jeu au filet éprouvé et un coup droit dangereux et difficile
à lire. Son revers, longtemps son point faible car trop prévisible,
s’est transformé en une arme supplémentaire depuis 2011
lorsque l‘Espagnol s’est mis à tromper ses adversaires avec
un revers lifté.
«Feli» est aussi connu pour une plastique avantageuse dont
il aurait toujours été assez fier et qui lui a longtemps valu la
réputation de charmeur latin. Charme qui a même opéré sur Judy
Murray. On se souvient en effet que la mère du N°2 mondial avait
amusé la Toile et embarrassé son champion de fiston avec son
fameux Tweet: «Ohhhhh, Deliciano ! Que tu es beau encore une
fois. Comme toujours.» Tweet suivi d’autres plus explicites encore.
Andy en avait d’abord ri. «Je m‘entraînais avec Feliciano, racontat-il
un jour, et ma mère nous observait au bord du court. A un
moment, j‘ai dit à Feliciano "si on s‘arrêtait pour boire un verre,
comme ça, tu pourras prendre une photo avec ma mère, qui te
trouve très beau". Elle est devenue rouge cramoisie et a bougonné
"je ne le ferai pas". C‘était très drôle... mais pas pour elle.» Plus
tard, l’Ecossais estima que la plaisanterie avait assez duré, et
l’épisode est clos depuis longtemps.
Feliciano Lopez a convolé en juste noces en juillet dernier avec
la belle Alba Carillo. Il revient à Gstaad fraîchement auréolé de
son nouveau statut de vainqueur de Grand Chelem en double et
porté par l’envie d’accrocher dans l’Oberland bernois un 5 e titre en
simple à son palmarès. Et si cette année était la bonne ?
Isabelle Musy
RTS
Lopez’ Spiel zeichnen in erster Linie der mächtige Linkshänder-
Aufschlag, der Volley und die schwer zu lesende Vorhand aus. Seine
Rückhand war, weil leicht zu berechnen, lange seine Schwäche.
Dieses Manko ist seit 2011 behoben, er kann seine Gegner auch
mit seiner Rückhand-Topspin überraschen. Wie der Stil ist auch
sein vorteilhafter Körper ein Markenzeichen. Stolz darauf, eilte
„Feli” früh der Ruf des „Latin lover” voraus. Der Charme wirkte
sogar bei Judy Murray. Man erinnere sich nur an den Tweet, den
die Mutter des Weltranglistenzweiten zum Ärger ihres Sohnes
absetzte. „Ohhhhh, Deliciano! Wie bist du schön. Wie immer.” Es
folgten noch eindeutigere Statements…
Seitergangenem Juli ist Feliciano Lopez vergeben. Er hat die schöne
Alba Carillo geheiratet. Jetzt kehrt er also quasi doppelt gekrönt,
Ehemann und French-Open-Gewinner, ins Berner Oberland zurück
– und hat Appetit darauf, einen fünften Einzel-Titel zu holen.
Vielleicht ist es ja sein Jahr!
Isabelle Musy
RTS
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