Gilles Simon, un été rempli d’objectifs 16
Les joueurs | Die Spieler Malgré un début de saison poussif, le Niçois a faim. <strong>Gstaad</strong>, les Jeux Olympiques puis la Coupe Davis occupent son esprit. Gilles Simon aura-t-il fini de manger son pain noir à l’heure de se rendre sur les hauteurs de <strong>Gstaad</strong> ? Espérons que cela soit le cas car, en cette saison <strong>2016</strong>, le Niçois n’est pas servi ! Preuve en est qu’à mi-juin, on l’a vu quitter le tournoi du Queen’s le moral en berne et la tête bien basse après une défaite d’emblée contre Kyle Edmund. Comme s’il portait tous les malheurs du monde sur ses épaules. Il faut dire que le personnage, lucide, n’est pas le dernier à se poser des questions, pas le dernier à cogiter. Parce qu’il a la «tronche» bien faite et le souci du détail, l’ex-N°6 ATP (janvier 2009) n’a pas pour habitude de laisser des choses au hasard. Alors, lorsqu’il se retourne sur les six premiers mois de son exercice, il fait logiquement de gros yeux. Entre déception et frustration. Si l’on excepte un très bon <strong>Open</strong> d’Australie, au cours duquel il passa à une manche de commettre un crime de lèse-majesté devant Novak Djokovic en huitièmes de finale (défaite 3-6, 7-6, 4-6, 6-4 3-6) et, dans une moindre mesure, une participation au quart de finale du tournoi de Miami, «Gilou» est resté bien en deçà de ses aspirations initiales, bien en deçà de ce qu’il sait faire. Pas forcément au mieux sur le plan physique, il s’est qui plus est vu rattraper par les doutes. Même à Roland-Garros, il n’a pas su se transcender comme d’ordinaire. Son gros combat du 2 e tour contre Pella l’a quasiment anéanti. L’admiration de ses pairs Reste qu’aujourd’hui, le N°4 français (au classement du 20 juin) demeure un danger constant. Magnifique contreur, doté d’un revers à deux mains très intéressant, il sait qu’il peut battre tout le monde sur le circuit. Preuve en est qu’il a déjà battu au moins une fois tous les meilleurs joueurs de la planète du moment (Roger Federer, Novak Djokovic, Rafael Nadal, Andy Murray, Stan Wawrinka…). Sa vitesse d’enchaînement, sa solidité en fond de court et son endurance sont remarquables et remarquées. Par son style et, surtout, son gabarit atypiques, desquels se rapproche d’ailleurs David Goffin, Simon a su sortir de l’ombre et recueillir l’admiration de ses pairs. D’être allé si haut avec les moyens qu’il avait à la base reste exceptionnel. D’avoir pu connaître tant de satisfactions sans jamais avoir été mis en lumière à l’adolescence, puis en n’ayant débarqué sur le circuit qu’à 21 ans, demeure quelque chose de grandiose. Et, pour ce qui est d’un éventuel déficit physique, lui-même en rit, répétant souvent qu’il «aurait bien voulu voir ce que cela aurait donné avec dix centimètres et dix kilos de plus». Gilles Simon ass im für ihn mageren ersten Halbjahr hartes Brot. Jetzt schüren <strong>Gstaad</strong>, die Olympischen Spiele und der Davis Cup den Erfolgshunger des Franzosen. Ist Gilles Simon über das Ende einer langen Durststrecke hinaus, wenn er in <strong>Gstaad</strong> eintrifft? Hoffentlich ist das der Fall. Denn in dieser Spielzeit <strong>2016</strong> ist es dem Franzosen aus Nizza nicht wie erhofft gelaufen. Die Ausnahmen bildeten das Australian <strong>Open</strong> und mit Abstrichen Miami mit einem Viertelfinal. In Melbourne verpasste er in einem packenden Achtelfinal die ganz grosse Sensation; er trieb Novak Djokovic an den Abgrund und schied mit 3:6, 7:6, 4:6, 6:4, 3:6 nur knapp aus. Sonst blieb „Gilou“, vor Wimbledon 25. des „Race to London“, recht deutlich hinter den Erwartungen. Nicht dass er physisch enttäuscht hätte. Ihn haben Zweifel erfasst. Selbst in Roland-Garros vermochte er nicht über seinen Schatten zu springen. Der grosse Kampf mit dem Sieg nach 0:2 Sätzen gegen Pella rieb ihn auf. In der Runde der letzten 32 danach gegen Troicki war vorzeitig Schluss. Er kann jeden schlagen Trotz allem bleibt die Nummer 4 der Franzosen für jeden ein gefährlicher Kunde. Der magistrale Konterspieler mit der interessanten zweihändigen Rückhand weiss, dass er jeden schlagen kann. Er hat das bewiesen, hat sie alle mindestens einmal geschlagen, die Roger Federer, Novak Djokovic, Rafael Nadal, Andy Murray und Stan Wawrinka. Seine schnellen Spelzüge, die Sicherheit in den Grundschlägen und seine Ausdauer sind be- und anerkannt. Mit seinem Stil und vor allem seiner eher schmächtigen Statur fällt er auf und erntet Bewunderung. Mit seinen Mitteln so weit gekommen zu sein, wird als ausserordentlich eingestuft. Er selbst kann nur lachen, wenn von einem allfälligen physischen Defizit die Rede ist. Dann sagt er nur, „ich würde gerne sehen, was mit zehn Zentimetern und zehn Kilogramm mehr geworden wäre.“ Personnage très sympathique, intelligent et posé, Gilles Simon a d’autant plus de mérite qu’il fallait un petit quelque chose en plus pour se faire un nom dans un espace médiatique français vampirisé par ses presque contemporains Richard Gasquet, Gaël Monfils et Jo-Wilfried Tsonga. Lui n’avait pas le revers ou la réputation du Biterrois. Il n’avait pas le côté showman et athlétique du Parisien. Et pas davantage les résultats ou la puissance du Manceau. Alors, c’est patiemment 17