JOURNAL ASMAC No 5 - octobre 2018

POINT DE MIRE ÉNERGIE
• clarification: le conflit se situe-t-il au
niveau du contenu ou relationnel?,
• transfert de la partie insoluble dans
un problème en principe soluble,
• faire le premier pas, c’est-à-dire aller
à la rencontre du patient,
• se déplacer du problème vers la solution.
Demander de l’aide
Il apparaît clairement que ces comportements
et le fait de les considérer comme
stressants dépendent toujours aussi de
notre personnalité. D’après le professeur
de psychosomatique Gerd Rudolf, le médecin
doit envoyer le patient (souffrant de
troubles psychosomatiques) chez le psychiatre,
le psychothérapeute ou le psychologue,
etc. «quand il n’est plus en mesure
de répondre aux questions de ses patients.»
Les groupes Balint (du nom du
médecin anglo-hongrois Michael Balint)
qui proposent à intervalles réguliers des
groupes de discussion dirigés pour discuter
des situations problématiques peuvent
aussi être utiles dans ce contexte. Ils
servent à l’hygiène mentale («d’autres
médecins se trouvent dans la même situation»),
à la meilleure compréhension de
la dynamique, à la résolution d’implications
et finalement aussi au développement
personnel (connaissance de soi). Or,
ils prennent du temps et ne sont pas directement
rémunérés (pour plus d’informations:
www.balint.ch).
Les baby-boomers voient
les choses différemmen
On dispose d’indices laissant à penser que
la thématique narcissique va s’aggraver
dans les années à venir. En effet, la génération
d’après-guerre peu exigeante, qui
entre maintenant dans le troisième âge,
est suivie de la génération 68, qui est nettement
plus exigeante. Le nombre de patients
difficiles va donc augmenter. En
tant que médecins, nous devons appréhender
cette évolution et ne pas seulement
nous en plaindre. Le concept répandu du
«patient difficile» doit être remplacé par
un modèle «de l’interaction qui ne réussit
pas». Cela permettrait d’éviter une distanciation
du patient et le médecin pourrait
se considérer comme impliqué. On pourrait
ainsi reconnaître que le patient est
vécu comme difficile dans un processus
d’interaction intense, mais que ce processus
peut être modifié.
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Bibliographie:
Gert Kowarowsky, Der schwierige Patient. Kommunikation
und Patienteninteraktion im
Praxisalltag, 2., überarbeitet Auflage, Kohlhammer
2011.
Linus Geisler, Arzt und Patient – Begegnung im
Gespräch, 5. erw. Auflage, pmi Verlag 2008.
N° 5 Octobre 2018
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