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JOURNAL ASMAC No 5 - octobre 2018

Energie - Oncologie Médecine pharmaceutique Financement uniforme - oui, mais

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Oncologie
Médecine pharmaceutique
Financement uniforme - oui, mais

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POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

mesure de tirer de l’énergie d’innombrables<br />

sources de nourriture. L’éventail<br />

s’étend des herbivores comme les chenilles<br />

de papillons ou les chrysomèles, des prédateurs<br />

tels que carabidés ou larves de libellules,<br />

qui mangent d’autres insectes ou<br />

même de petits vertébrés, aux parasites et<br />

parasitoïdes comme les puces, poux ou<br />

ichneumonidés, qui se développent sur ou<br />

à l’intérieur d’autres animaux, ces derniers<br />

au détriment de la vie de leur hôte,<br />

ou encore aux mycophages ou mangeurs<br />

de détritus tels que les asticots des mycetophilidés<br />

ou géotrupidés, dont les larves se<br />

développent dans le fumier des vertébrés.<br />

Un cycle parfait<br />

Les pucerons, qui sont proches des punaises<br />

et cigales plus connues, sont un bel<br />

exemple d’une telle adaptation. Comme<br />

chez celles-ci, les pièces buccales sont<br />

transformées en trompe d’aspiration leur<br />

permettant d’absorber de la nourriture liquide.<br />

Parmi les pucerons figurent les<br />

aphidés, les psylles, les cochenilles et les<br />

mouches blanches. Il s’agit de petits insectes<br />

parmi lesquels figurent des parasites<br />

importants de l’agriculture et de la sylviculture.<br />

Les aphidés, dont on trouve la plus<br />

grande variété d’espèces dans l’hémisphère<br />

nord, peuvent, en raison de leurs cycles de<br />

développement compliqués, rapidement<br />

coloniser des plantes herbacées et les exploiter<br />

comme source de nourriture. Chez<br />

le puceron vert du pêcher, les œufs hivernent<br />

sur la pêche ou la prunelle. Au<br />

printemps, les larves éclosent et se transforment<br />

en femelles non ailées avant de se<br />

multiplier par parthénogenèse (reproduction<br />

uniparentale). S’ensuivent deux à trois<br />

générations sur l’hôte hivernal, la dernière<br />

produisant des femelles ailées qui volent<br />

rapidement vers des plantes herbacées, les<br />

hôtes intermédiaires, où elles se multiplient<br />

à nouveau par parthénogenèse et<br />

sans ailes. En automne, quand les hôtes<br />

secondaires se flétrissent, la production<br />

d’animaux ailés recommence, mais cette<br />

fois avec des femelles et des mâles, qui retournent<br />

sur l’hôte hivernal, où ils s’accouplent<br />

et où les femelles pondent des<br />

œufs pour hiverner. Les aphidés qui ne<br />

peuvent survivre que peu de temps sans<br />

absorber de la nourriture, peuvent ainsi<br />

exploiter de façon optimale les ressources<br />

de nourriture temporairement disponibles.<br />

Chez les cochenilles, on trouve un autre<br />

type d’adaptation. A partir de l’œuf, qui<br />

provient généralement d’une reproduction<br />

bisexuée, sort une larve primaire à pattes<br />

très mobile. Elle cherche un endroit favorable<br />

sur la plante pour absorber de la<br />

nourriture sur laquelle elle excrète un<br />

bouclier de cire sous lequel elle se développe.<br />

Les autres stades larvaires et la femelle,<br />

qui ressemble à une larve, ne possèdent<br />

pas de pattes et ne quittent pas leur<br />

bouclier. Leurs pièces buccales sont en<br />

permanence plongées dans la plante dont<br />

elles aspirent continuellement la sève. Les<br />

mâles possèdent des pattes et des ailes,<br />

mais pas de pièces buccales, ils cherchent<br />

les femelles et s’accouplent. Le cycle est<br />

ainsi clos. Le bouclier protège les larves et<br />

les femelles de la déshydratation et de certains<br />

prédateurs comme la coccinelle ou<br />

les punaises.<br />

Les pucerons se nourrissent de la sève de<br />

plantes, souvent du phloème, qui contiennent<br />

principalement des glucides, des<br />

acides aminés et de l’eau. Cette solution est<br />

une nourriture mal équilibrée pour les<br />

insectes, étant donné que la surabondance<br />

de sucre et d’eau s’accompagne d’une carence<br />

en azote. Grâce à la symbiose avec<br />

des bactéries qui se trouvent dans des organes<br />

spécifiques, les bactériomes, l’azote<br />

peut être enrichi. Pour ne pas entraver la<br />

digestion avec un surplus d’eau et de sucre,<br />

les pucerons présentent une adaptation<br />

particulière dans l’intestin où la partie antérieure<br />

et postérieure de l’intestin moyen<br />

sont reliées en forme de boucle. L’eau et le<br />

sucre sont ainsi en grande partie directement<br />

transportés de l’intestin antérieur<br />

dans le rectum où ils sont excrétés comme<br />

miellat. Celui-ci est aussi collecté par les<br />

abeilles et ensuite transformé en miel de<br />

forêt. Reste à savoir si les amateurs de miel<br />

de forêt savent d’où il provient? ■<br />

28 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>

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