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JOURNAL ASMAC No 5 - octobre 2018

Energie - Oncologie Médecine pharmaceutique Financement uniforme - oui, mais

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Oncologie
Médecine pharmaceutique
Financement uniforme - oui, mais

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POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

Un mode de vie différent en fonction de l’âge: le paon du jour à l’état de chenille et de papillon.<br />

(chenille ® claudiaevans26/Fotolia.com; papillon ® Aggi Schmid/Fotolia.com).<br />

Les maîtres de l’exploitation<br />

énergétique<br />

Les insectes ne représentent pas seulement le plus grand groupe de toutes les espèces animales, ils<br />

sont aussi hautement spécialisés. Une caractéristique qui apparaît déjà dans le cycle de vie: de l’œuf<br />

en passant par la larve jusqu’à l’animal adulte, l’alimentation et l’habitat s’adaptent, ce qui permet<br />

de réduire la concurrence énergétique. L’éventail de leurs sources d’énergie s’étend du nectar au fumier.<br />

Daniel Burckhard, privat-docent, Musée d’histoire naturelle, Bâle<br />

A l’instar de tous les autres organismes, les<br />

insectes ont besoin d’énergie pour vivre.<br />

Toutes les fonctions vitales telles que respiration,<br />

digestion et excrétion, synthèses<br />

et processus de transport internes, reproduction<br />

et tout mouvement en dépendent.<br />

L’environnement fournit l’énergie sous<br />

forme d’énergie chimique absorbée par la<br />

nourriture. Comme l’insecte a un besoin<br />

permanent en énergie, mais qu’il ne peut<br />

pas absorber continuellement de la nourriture,<br />

il doit absorber, si les conditions<br />

sont bonnes, plus de nourriture qu’il n’en<br />

faut pour couvrir ses besoins momentanés.<br />

L’excédent est stocké dans le corps,<br />

parfois dans des organes spécifiques tels<br />

que le corps gras, et mobilisé en cas de<br />

besoin. Certains processus demandent<br />

particulièrement beaucoup d’énergie, p.<br />

ex. la reproduction ou le vol, où la consommation<br />

d’oxygène peut être multipliée<br />

par 100. Il est donc essentiel que l’insecte<br />

puisse mobiliser rapidement ses réserves<br />

d’énergie et ensuite tout aussi rapidement<br />

repasser en mode de stockage des réserves.<br />

Ce processus d’inversion est régulé par des<br />

hormones.<br />

De l’œuf à l’imago<br />

Le développement d’un insecte débute par<br />

l’œuf, duquel sort la larve, suivant le<br />

groupe aussi appelé chenille, ver blanc,<br />

asticot ou nymphe, qui mue plusieurs fois<br />

avant que ne sorte l’insecte adulte, l’imago.<br />

Les larves sont en grande partie responsables<br />

du stockage des réserves d’énergie<br />

nécessaires. Chez les sauterelles, les<br />

stades juvéniles se nourrissent de façon<br />

semblable aux adultes et vivent dans le<br />

même habitat. Chez les insectes plus développés<br />

tels que les coléoptères ou les<br />

papillons, le dernier stade larvaire constitue<br />

un cocon apparemment inactif et incapable<br />

d’absorber de la nourriture. Chez<br />

les papillons et les coléoptères, les larves se<br />

nourrissent différemment des adultes et<br />

vivent souvent dans d’autres habitats. Alors<br />

que les chenilles du paon du jour vivent<br />

sur des orties dont ils mangent les feuilles,<br />

les papillons volent sur les pâturages et se<br />

nourrissent du nectar des fleurs. Cette spécialisation<br />

permet à la chenille de s’adapter<br />

pleinement, sur le plan fonctionnel et<br />

écologique, à l’absorption de nourriture,<br />

et au papillon, de se concentrer sur la reproduction<br />

et la dissémination. En raison<br />

des modes de vie très différents de la larve<br />

et de l’imago, les deux stades sont soumis<br />

à une pression sélective différente. Ce phénomène<br />

explique l’énorme variété d’espèces<br />

d’insectes avec développement complet,<br />

les holométaboles. Parmi les 1,5<br />

million d’espèces d’organismes décrits,<br />

environ 1 million sont des insectes et<br />

800 000 sont des holométaboles.<br />

La spécialisation sur des millions d’années<br />

s’est traduite par toutes sortes d’adaptations<br />

grâce auxquelles les insectes sont en<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

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