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Les innombrables géants étaient assis Sur la pagode transparente de l’or La lumière de leurs chansons Tournait dans les tours de soleil J’ai vu le ciel de cristal, ah ! Révoltant à l’extérieur de la pagode d’or Il semblait y avoir d’innombrables pagodes d’or Brillants dans le ciel Je semblais ne pas exister Et transformé en lumière illimitée Les innombrables pagodes en or étaient juste dans ma poitrine lumineuse Les innombrables géants assis M’ont souri sur la pagode d’or ; Leurs sourires éblouissants, ah ! Marquaient l’éternité dorée Quatrième Édition | 51
MADISON DENSMORE La huitième planète Tout doucement, le Petit Prince continuait son voyage. Quand il observa la huitième planète de loin, elle paraissait être couverte de nuages. Mais en s’approchant, il aperçut que ce n’étaient pas des nuages, mais des emballages de couleurs extraordinaires. Il n’avait jamais vu autant d’emballages dans sa vie, et il se demandait si cette planète n’était pas une vraie planète—ou même un astéroïde—mais plutôt simplement une grande boule de débris. Quand il atterrit sur cette planète-ci, la première chose qu’il vit était un homme éléphantin assis sur des montagnes multicolores. Le Prince n’avait jamais vu un homme de cette grosseur : il était presque sphérique, avec une toute petite tête et deux bras comme des grandes bûches de bois. Ses pieds imperceptibles étaient complètement enfoncés dans les détritus, et des dizaines d’emballages étaient entrelacés dans ses cheveux gras. « Ah ! », s’écria l’homme titanesque, avec un sourire rempli de dents noircies. « Es-tu déjà venu avec la nouvelle cargaison ? —La nouvelle cargaison ? demanda le Petit Prince avec un air confus. —Oui, » l’homme hocha la tête. Regardant autour de lui, il choisit un petit bonbon et il commença à le déballer. « J’avoue que tu es un peu en avance, mais ce n’est pas grave. » Après avoir ouvrit le bonbon bleu avec succès, l’homme le mis directement dans sa bouche. Et avec un crack ! bruyant, il avala le morceau avant de lancer l’emballage par terre. « Je ne suis pas venu avec la nouvelle cargaison… le Prince essaya d’expliquer. —Ah, non ? demanda l’homme. Il cherchait déjà une deuxième truffe. Ah…ce n’est pas grave. J’en ai déjà assez. Mais, tiens ! cria-t-il. J’ai oublié mes mœurs. Allonge-toi, si tu veux. C’est 52 | DUMAS de DEMAIN
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