merged

De loin, de près
De loin, de près
De près, de loin
Ton visage contemplatif, engravé de rides profondes
Tes yeux vont ailleurs, et je te perds
Dans le terrain freudien où on m’interdit d’entrer
De loin, de près
De près, de loin
Je te préfère de près, ton regard fixé sur le mien
Je contemple tous, et sans un mot, j’apprends ta vérité
Pas besoin d’oser parler, de murmurer un son
De loin, de près
De près, de loin
De loin, je peux t’admirer, ton corps titanesque
Fort, fin, majestueux, un dieu incarné qui se transforme
D’un être-humain en oiseau sans ailes
De loin, de près
De près, de loin
A la proximité de tes lèvres, je te couvre d’embrasses
Des gouttes de pluie réaniment ta peau mouillée de passion
Sens-tu mon cœur, entends-tu son tonnerre ?
De loin, de près
De près, de loin
Je ne peux pas m’empêcher, mes orbes sautent sur toi
Te boivent, te mangent, te dévorent en entier
La langue secrète pénètre une âme divisée
De loin, de près
De près, de loin
Obligée de bondir pour te rejoindre
Mais je plongerais plutôt, saisissant tes cheveux
Feuilles crépues qui emprisonnent mes doigts
Quatrième Édition | 29