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Diversités Magazine : Liège Ville Hospitalière

Le Magazine de toutes les diversités à Liège. Numéro spécial consacré à Liège Ville hospitalière : description, coups de projecteurs, ressources...

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DIVERSITÉS<br />

<strong>Magazine</strong><br />

Hors-série<br />

Hors-série - septembre 2018


<strong>Liège</strong> <strong>Hospitalière</strong><br />

Les derniers scrutins organisés dans les pays de l’Union européenne<br />

ont malheureusement confirmé une tendance lourde dans<br />

l’opinion avec la montée en puissance voire l’arrivée au pouvoir<br />

de formations politiques qui prospèrent sur le rejet de l’étranger.<br />

La concurrence des précaires sur fond de problème identitaire.<br />

La crise économique et sociale (s’agit-il toujours d’une crise ou<br />

d’un paradigme?) a conduit à distraire les populations de la réalité<br />

supplantée, elle, par la perception de la réalité souvent induite par<br />

des médias qui raccourcissent le réel au lieu de l’élucider.<br />

Pendant ce temps, les villes et communes placées au bout de la<br />

chaîne des décisions politiques peuvent devenir le théâtre de la<br />

discorde et de l’incompréhension sur des questions qui emportent<br />

des tragédies humaines.<br />

<strong>Liège</strong> possède une histoire qui la définit comme un carrefour de<br />

diversités tant les nationalités de plus de 160 pays se fondent dans<br />

un statut de « Liégeois ». Nous ne sommes pas à l’abri de velléités<br />

de repli sur soi. Alors depuis plusieurs années, nous avons pris les<br />

devants en affirmant la force d’un service public irriguant tous les<br />

quartiers au bénéfice des populations qui y vivent.<br />

Nos engagements contre toutes les formes de discriminations<br />

s’illustrent dans des rencontres internationales mais aussi sur<br />

le terrain local. Nous entendons mobiliser toutes les ressources<br />

utiles pour « faire société ».<br />

Quand <strong>Liège</strong> se déclarait récemment « ville hospitalière » dans<br />

la foulée d’une sollicitation d’un collectif d’associations, elle<br />

n’entendait que conforter et enrichir la substance de sa volonté<br />

d’ouverture à l’autre.<br />

Ce numéro spécial est la première séquence d’un film qui connaîtra<br />

des suites car la vigilance doit dépasser la stérile radicalité de<br />

posture.<br />

L’Échevin de la Culture,<br />

de l’Urbanisme et des Relations interculturelles<br />

de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />

Hors-série - septembre 2018


sommaire<br />

4 |<br />

LIÈGE « VILLE HOSPITALIÈRE »<br />

4 | Qu’est-ce que <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> <strong>Hospitalière</strong> ?<br />

5 | <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> <strong>Hospitalière</strong> : une tradition et une pratique<br />

6 | Le Collectif <strong>Liège</strong> hospitalière, une dynamique ardente<br />

par Emmanuelle Vinois, Point d’appui & Laura Lentini, CNCD 11 11 11<br />

8 | Rester une ville hospitalière<br />

par marco Martiniello, directeur du Cedem<br />

9 | une mobilisation citoyenne et communale<br />

PAR Régis Simon, directeur du cripel<br />

10 | Les acteurs de l’Histoire, c’est nous !<br />

par Jacques Smits, directeur des Territoires de la mémoire<br />

12 |<br />

COUPS DE PROJECTEURS<br />

12 | Migration et grossesses précaires : des constats et des solutions<br />

par Robin Blondiaux du Centre Louise Michel et Laetitia Daco, ONE du CHR de <strong>Liège</strong><br />

14 | L’atelier séjour précaire<br />

par Gregor Stangherlin, <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> et Sabine Bogemans, CPAS<br />

15 | MENA : jeunes en danger !<br />

par Gregor Stangherlin, plan de cohésion sociale, ville de liège<br />

16 | Le projet 109 de l’asbl le monde des possibles<br />

17 | Live in Color<br />

18 | La Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés<br />

par Florence THIRY de la Plateforme citoyenne<br />

19 | Devenir propriétaire solidaire - campagne de la ville de liège<br />

20 | DUO FOR a JOB<br />

21 | tempo color<br />

22 | à la Croisée des Cultures<br />

23 | à la Croisée des chemins - coordination générale saint-léonard<br />

24 | Deux questions à l’échevin des relations interculturelles de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />

25 | Les « relations interculturelles » hospitalières de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />

26 |<br />

ressources


<strong>Liège</strong> « <strong>Ville</strong> <strong>Hospitalière</strong>»<br />

Qu’est-ce que <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong><br />

<strong>Hospitalière</strong> ?<br />

C’est le résultat effectif d‘une<br />

campagne<br />

La dynamique « <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong><br />

hospitalière » trouve sa source dans<br />

la campagne « Rendons notre<br />

Commune hospitalière ». Lancée<br />

au Printemps 2017, en Wallonie<br />

et en région bruxelloise, par le<br />

Centre National de Coopération au<br />

Développement - CNCD-11 11 11 et le<br />

CIRÉ, cette campagne fut ensuite<br />

portée par des associations, des<br />

ONG, des syndicats et des collectifs<br />

citoyens œuvrant dans le cadre<br />

d’une campagne plus large « Pour<br />

une Justice Migratoire ».<br />

Dans un contexte marqué par<br />

la difficulté pour les sociétés<br />

démocratiques occidentales de<br />

développer des discours et des<br />

pratiques positives par rapport<br />

aux phénomènes migratoires, il<br />

s’agissait d’inciter les communes<br />

wallonnes à améliorer l’accueil des<br />

migrants.<br />

C’est le résultat effectif d‘une<br />

interpellation citoyenne<br />

À l’occasion de la séance du<br />

Conseil communal du 2 octobre<br />

2017, le Collectif liégeois Pour<br />

une Justice Migratoire, composé<br />

à l’époque de 52 associations,<br />

interpelle les autorités publiques<br />

liégeoises pour les encourager à<br />

adopter la campagne «Commune<br />

hospitalière».<br />

C’est une motion concertée et<br />

votée<br />

C’est à la faveur d’une concertation<br />

entre le Collectif, les échevinats<br />

et les services communaux<br />

concernés qu’est alors retravaillée<br />

la motion initiale proposée par le<br />

Collectif. Une motion en résulte,<br />

respectueuse tout à la fois des<br />

attentes citoyennes du Collectif,<br />

des actions communales déjà<br />

menées et des compétences<br />

communales effectives. Ainsi,<br />

par exemple, la motion initiale<br />

proposée par le Collectif a fait<br />

l’objet d’un travail d’adaptation<br />

parce qu’elle comportait des<br />

propositions ne relevant pas de<br />

la compétence communale. En<br />

effet, la plupart des règlements<br />

et des dispositifs liés à l’accueil<br />

des migrants sont prescrits par le<br />

gouvernement fédéral. En outre, la<br />

motion finalement adoptée tient<br />

compte du travail déjà déployé au<br />

quotidien par la <strong>Ville</strong> en matière<br />

d’accueil des migrants.<br />

Une fois ces ajustements effectués,<br />

les autorités communales se<br />

trouvent alors en mesure d’adapter<br />

les pratiques et les moyens mis<br />

en œuvre pour rencontrer les<br />

situations actuelles. Dans la<br />

mouture finale, les propositions<br />

concernent la Police, le service<br />

de l’état civil et de la population,<br />

l’instruction publique, les<br />

établissements culturels et sportifs<br />

ainsi que différents services<br />

du CPAS (tels le SADA-Service<br />

d’Accueil des Demandeurs d’Asile<br />

et le Relais social).<br />

Une fois la motion concertée,<br />

le 27 novembre 2017, le Conseil<br />

communal se déclare à l‘unanimité<br />

« <strong>Ville</strong> hospitalière responsable,<br />

accueillante et ouverte ».<br />

Ce sont des engagements<br />

Par cette décision, prise à<br />

l’unanimité, la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>,<br />

loin d’être déficitaire en matière<br />

d’hospitalité, s’est ainsi engagée<br />

non seulement à asseoir mais aussi<br />

à affiner ses politiques d’accueil et<br />

de séjour, ainsi que ses politiques<br />

de sensibilisation de la population<br />

à cette question.


<strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> <strong>Hospitalière</strong> :<br />

une tradition et une pratique<br />

<strong>Liège</strong>, une tradition d’hospitalité<br />

Qu’il s’agisse d’actions citoyennes,<br />

associatives ou communales, <strong>Liège</strong><br />

n’a pas attendu le vote de la motion<br />

« <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> hospitalière » pour se<br />

vouloir et s’affirmer hospitalière.<br />

Comme l’exprimait à la RTBF, le<br />

jour même du vote de la motion,<br />

un conseiller communal, chargé de<br />

la rédaction de la motion avec le<br />

Collectif, cette motion « est la suite<br />

logique d’une tradition liégeoise de<br />

solidarité ». Sur le travail communal<br />

en la matière, il s’agissait, ajoutaitil,<br />

« surtout de codifier des actions<br />

que la municipalité mène déjà, et<br />

de les amplifier ».<br />

Le texte final de la motion partait<br />

d’ailleurs du fait établi que « certains<br />

objectifs sont d’ores et déjà<br />

rencontrés grâce à l’action de la<br />

<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> et de son CPAS, mais<br />

qu’il convient néanmoins de redynamiser<br />

certaines de ces actions,<br />

de mieux les faire connaître, de les<br />

approfondir ou d’en initier de nouvelles<br />

». La <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> a, on le<br />

sait, une histoire et une tradition<br />

très riches en matière d’accueil des<br />

migrants.<br />

Une hybridation accrue des<br />

pratiques et des regards<br />

Forte déjà de collaborations dans<br />

ce domaine d‘action avec le tissu<br />

associatif et des citoyens de la <strong>Ville</strong><br />

de <strong>Liège</strong>, la motion constitue, pour<br />

l’action communale, une occasion<br />

nouvelle d’alimenter ses pratiques<br />

à la faveur de synergies nouvelles<br />

portées par une hybridation encore<br />

accrue de regards croisés.<br />

La méthode annoncée dans la<br />

motion<br />

La motion prévoit que le Collège et<br />

le Conseil communal s’engagent à<br />

coordonner la mise en place, l’implémentation<br />

de la motion, ainsi<br />

qu’à « mettre en place un dispositif<br />

concerté de suivi et d’évaluation<br />

de l’implémentation des mesures<br />

concrètes reprises dans la motion,<br />

en organisant au moins deux rencontres<br />

par an avec des représentants<br />

des associations et organismes<br />

œuvrant pour la défense<br />

des droits des migrants regroupés<br />

au sein du Collectif liégeois pour<br />

une justice migratoire ».<br />

Une méthode concertée<br />

« <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> hospitalière », c’est la<br />

rencontre entre un Collectif d’une<br />

part, des élus et des agents communaux<br />

d’autre part, qui tous partagent<br />

la même volonté d‘œuvrer<br />

en faveur de meilleures conditions<br />

d’accueil et de séjour des migrants.<br />

Si la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> collabore depuis<br />

longtemps avec des associations,<br />

et les soutient, la nouvelle dynamique<br />

« <strong>Ville</strong> hospitalière » tisse<br />

des liens nouveaux pour la défense<br />

de ce qu’on pourrait appeler la<br />

condition migrante.<br />

C’est à la faveur d’échanges en<br />

janvier entre des représentants du<br />

Collectif et des représentants de<br />

la <strong>Ville</strong> qu’a été dégagée une méthode<br />

s’inscrivant dans un esprit<br />

de coopération et de confiance<br />

mutuelle. En substance, il a été<br />

convenu que les associations communiquent<br />

aux autorités communales<br />

la liste des préoccupations<br />

à envisager prioritairement. Dans<br />

cette perspective, des réunions ont<br />

permis de mettre en lumière différents<br />

constats et besoins, entraînant<br />

des propositions d’actions<br />

concrètes. Des sous-groupes de<br />

travail se sont réunis, dédiés à des<br />

problèmes spécifiques, et constitués<br />

des représentants du Collectif,<br />

de la Commune et d’autres institutions<br />

sollicitées selon les situations<br />

à régler.<br />

Vertu collatérale, un groupe opérationnel<br />

rassemblant des représentants<br />

de différents services a donc<br />

vu le jour pour appréhender mieux<br />

les problématiques soulevées dans<br />

le texte initial. Il fonctionne en configuration<br />

variable. Récemment, un<br />

agent a été engagé pour renforcer<br />

cette dynamique et améliorer la<br />

circulation interne de l’information.<br />

Toujours le pari de l’intelligence<br />

collective.<br />

Un bilan encourageant<br />

En peu de mois, certaines de ces<br />

propositions d’actions se sont<br />

d’ores et déjà concrétisées (dossier<br />

« grossesses précaires », transfert<br />

de l’AMU au Relais social), tandis<br />

que d’autres sont en bonne voie de<br />

concrétisation.


Le Collectif <strong>Liège</strong> hospitalière,<br />

une dynamique ardente<br />

À <strong>Liège</strong>, la Campagne « Rendons<br />

notre commune hospitalière » portée<br />

par le CNCD-11 11 11 et le CIRÉ a<br />

été présentée au grand public lors<br />

des Assises citoyennes sur les migrations<br />

du 10 juin 2017. L’organisation<br />

de cet événement avait fédéré<br />

un grand nombre d’associations<br />

actives sur le terrain avec le public<br />

migrant. Lors des réunions préparatoires,<br />

les associations s’étaient<br />

donné pour objectif de présenter<br />

le 10 juin un texte de motion en vue<br />

de motiver les citoyens qui désiraient<br />

s’impliquer concrètement.<br />

C’est ainsi qu’en coulisses, avec<br />

quelques associations quotidiennement<br />

aux prises avec le droit des<br />

migrants, nous avons rédigé un projet<br />

de motion. À ce dernier, inspiré<br />

du canevas proposé par le CNCD-<br />

11 11 11 et le CIRÉ, nous avons ajouté<br />

une « touche liégeoise ». En effet,<br />

depuis des décennies, les acteurs<br />

liégeois engagés pour les migrants<br />

ont l’habitude d’interpeller les élus<br />

communaux. Parallèlement, un petit<br />

groupe porteur s’est créé autour<br />

de la stratégie à adopter pour soumettre<br />

la motion au Conseil Communal.<br />

Une première étape a été de récolter<br />

l’approbation sur le contenu de<br />

la motion : en quelques mois, nous<br />

avons obtenu le soutien de 52 organisations.<br />

Notre Collectif était<br />

né ! Ensuite, forts également du<br />

soutien des Liégeois.es, nous avons<br />

porté une interpellation citoyenne<br />

devant le conseil communal du 2<br />

octobre 2017 en joignant en annexe<br />

la motion validée par les 52 signataires.<br />

Le bourgmestre a décidé de<br />

reporter le vote sur la motion au 27<br />

novembre 2017 afin qu’un « groupe<br />

de travail technique » composé de<br />

représentants des associations, de<br />

l’administration et du politique se<br />

réunisse et s’accorde sur un texte.<br />

La motion résultant de cette négociation<br />

a été adoptée à l’unanimité<br />

lors du conseil communal du<br />

27 novembre 2017.<br />

Le Collectif se réjouit du dialogue<br />

développé avec la <strong>Ville</strong> depuis le<br />

vote de la motion. Différents sousgroupes<br />

de travail ont été mis<br />

en place, composés de membres<br />

de l’administration, du politique<br />

et de notre Collectif. Les sousgroupes<br />

portent nos revendications<br />

concrètes et sont composés<br />

d’« experts du terrain ». Environ<br />

tous les quatre mois, de son côté,<br />

le Collectif convoque une « assemblée<br />

citoyenne » où sont conviés<br />

tous les signataires et les citoyens<br />

mobilisés. Un compte rendu de<br />

l’avancée des sous-groupes y est<br />

fait, ainsi que la définition des nou-


velles priorités. Par exemple, en vue<br />

des élections communales, nous<br />

préparons une nouvelle interpellation<br />

des politiques. Ainsi, la mobilisation<br />

citoyenne et associative,<br />

permet de renforcer la dynamique<br />

de concertation en maintenant un<br />

ancrage permanent sur les réalités<br />

de terrain.<br />

À l’heure actuelle, nous constatons<br />

que tant l’administration, le politique,<br />

les citoyens que les associations<br />

y gagneraient à mieux appréhender<br />

le contenu de la motion.<br />

Dès lors, un de nos focus consiste à<br />

promouvoir l’intérêt pour chacun.e<br />

à être une « <strong>Ville</strong> <strong>Hospitalière</strong> ». Une<br />

nette plus-value de la campagne<br />

d’ores et déjà observée est la mise<br />

en route d’un dialogue constructif<br />

entre une multitude d’acteurs.<br />

Deux rendez-vous festifs<br />

et solidaires autour de <strong>Ville</strong><br />

hospitalière, à <strong>Liège</strong> :<br />

• le 25 septembre 2018 dès<br />

18h à l’espace Tivoli<br />

• le 8 novembre 2018 dès 18h,<br />

à la Brasserie Sauvenière (12<br />

place Xavier Neujean, 4000<br />

<strong>Liège</strong>)<br />

Depuis l’adoption de la motion,<br />

notre Collectif s’agrandit encore<br />

de mois en mois dès lors qu’il<br />

n’est jamais trop tard pour devenir<br />

membre. Ce n’est que le début<br />

de l’aventure et la route est encore<br />

longue.<br />

Pour le Collectif,<br />

Emmanuelle Vinois, Point d’appui<br />

& Laura Lentini, CNCD 11 11 11


Rester une ville hospitalière<br />

Un atout pour le redéploiement économique et<br />

le rayonnement international de <strong>Liège</strong><br />

<strong>Liège</strong> a depuis sa création été une<br />

ville de passage, d’immigration<br />

et d’émigration caractérisée par<br />

un sens profond de l’hospitalité.<br />

Nombreux sont les étrangers qui<br />

ont notamment pour cette raison,<br />

choisi de s’y installer. On pense aux<br />

réfugiés juifs, aux travailleurs immigrés<br />

du pourtour méditerranéen, à<br />

des artistes, des universitaires, des<br />

industriels et des sportifs en provenance<br />

de différentes régions du<br />

monde.<br />

Pourtant, à <strong>Liège</strong> comme ailleurs,<br />

le sens de l’hospitalité est<br />

aujourd’hui mis en difficulté dans<br />

la vie quotidienne de la cité par la<br />

vague populiste qui touche toute<br />

l’Europe. Certes, à ce jour le système<br />

politique liégeois a été immunisé<br />

contre les affirmations de<br />

la nouvelle extrême-droite. Mais<br />

la vigilance s’impose car les actes<br />

d’intolérance et de rejet de l’autre<br />

se commettent régulièrement dans<br />

la ville.<br />

Le moment est venu de rappeler<br />

que la prospérité et le rayonne-<br />

ment de <strong>Liège</strong> ont été par le passé<br />

fortement liés aux apports humains<br />

venus de l’étranger qui ont trouvé<br />

un environnement propice et accueillant<br />

en bord de Meuse.<br />

Le moment est venu d’affirmer<br />

que le redéploiement économique<br />

du grand <strong>Liège</strong> et son nouveau<br />

rayonnement international seront<br />

aussi liés aux nouvelles immigrations<br />

d’aujourd’hui et de demain<br />

pour autant que la ville garde son<br />

sens historique de l’hospitalité. La<br />

prospérité de <strong>Liège</strong> demain ne se<br />

construira que si la ville reste ouverte<br />

et accueillante, permettant<br />

ainsi aux nouveaux arrivants de<br />

mettre leurs talents au service de<br />

la ville et de la région et de devenir<br />

des citoyens liégeois à part entière.<br />

Défendre le sens historique de<br />

l’hospitalité liégeoise, affirmer<br />

l’hospitalité comme valeur de la<br />

ville, ne relève pas seulement d’un<br />

engagement en faveur des droits<br />

de l’homme et de la démocratie.<br />

Il s’agit aussi d’un choix rationnel<br />

basé sur un constat. Aujourd’hui,<br />

les villes prospères dans le monde<br />

sont toutes des villes ouvertes et<br />

hospitalières. En revanche, les villes<br />

qui se replient sur elles-mêmes<br />

s’enlisent dans leur déclin. Ce n’est<br />

pas ce que les Liégeois, quelles que<br />

soient leurs origines, veulent.<br />

Marco Martiniello<br />

Université de <strong>Liège</strong>, Centre<br />

d’études de l’Ethnicité et des<br />

Migrations (CEDEM)


une mobilisation citoyenne et<br />

communale<br />

En adoptant la motion « ville hospitalière<br />

», <strong>Liège</strong> a répondu à la<br />

mobilisation citoyenne visant à<br />

améliorer l’accueil et le séjour des<br />

personnes migrantes. Cet engagement<br />

est d’autant plus à souligner<br />

que le contexte actuel n’appelle<br />

pas à l’optimisme. L’Europe n’a<br />

jamais été une destination aussi<br />

dangereuse pour les migrants et<br />

l’accueil en Belgique, avec la politique<br />

menée par un Secrétaire<br />

d’Etat à l’Asile et la Migration, Théo<br />

Francken, aussi hostile à l’immigration,<br />

et allant jusqu’à affirmer qu’il<br />

faut « contourner un article de la<br />

Convention Européenne des Droits<br />

de l’Homme » pour « refouler » les<br />

bateaux chargés de migrants vers<br />

les côtes africaines. Et que dire du<br />

renvoi de Soudanais dont on sait<br />

qu’ils pourraient subir des tortures<br />

à leur retour ? Que dire des enfants<br />

détenus derrière les barreaux des<br />

centres fermés ? Que dire des rafles<br />

menées au parc Maximilien ? Face<br />

à toutes ces dérives fascisantes, il<br />

y a des citoyens, des associations<br />

et des communes qui s’engagent<br />

en faveur de plus de dignité, plus<br />

de solidarité et plus de justice à<br />

l’égard des personnes migrantes.<br />

Au-delà de la motion adoptée, le<br />

CRIPEL tient à souligner l’important<br />

engagement contracté par la<br />

<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> en matière d’ouverture<br />

depuis plus de vingt ans. La<br />

Charte « <strong>Liège</strong> contre le racisme »<br />

et la Charte pour « l’Egalité Femme-<br />

Homme » ne sont que quelques<br />

exemples qui en attestent. Adopter<br />

une politique humaine impose<br />

aux acteurs citoyens et associatifs<br />

de se serrer les coudes et de raffermir<br />

les liens pour travailler de<br />

manière transversale avec les villes<br />

et communes sur des dispositions<br />

qui peuvent apporter des solutions<br />

pratiques au vide institutionnel et<br />

au déficit de déférence à l’égard de<br />

la souffrance humaine.<br />

Heureusement que les citoyens,<br />

les associations et certains décideurs<br />

politiques ont le courage<br />

d’agir selon leurs convictions pour<br />

combattre les préjugés, maintenir<br />

l’ouverture et « faire société » avec<br />

tous les citoyens du monde quel<br />

que soit leur statut ; là où d’autres<br />

veulent repousser derrière les murs<br />

de l’Europe forteresse ce qu’ils ne<br />

veulent pas voir… Oui, les migrations<br />

sont inéluctables, trouver des<br />

solutions durables et transversales<br />

s’impose, que ce soit en matière<br />

d’emploi, de formation à la langue<br />

véhiculaire, de logement, d’enseignement,<br />

de santé, de culture, de<br />

cohésion sociale, d’émancipation<br />

individuelle des femmes et des<br />

hommes, de sport, etc. Et pour cela,<br />

il faut accepter que des approches<br />

spécifiques ciblent les migrants en<br />

leur qualité d’étrangers, de demandeurs<br />

d’asile ou de personnes en<br />

séjour irrégulier, car cela répond à<br />

de vrais besoins identifiés par les<br />

acteurs sociaux.<br />

Le chantier est vaste, le défi de<br />

taille et les actions à mener nombreuses.<br />

L’interculturalité n’est pas<br />

un vain concept : elle constitue<br />

probablement l’approche la plus<br />

adéquate. Mais elle demande de la<br />

décentration, et surtout des occasions<br />

de rencontre entre citoyens<br />

quelles que soient leurs origines.<br />

Ne dit-on pas, à l’instar de Saint-<br />

Exupéry, que « celui qui diffère de<br />

moi, loin de me léser, m’enrichit » ?<br />

Alors combattons la peur de l’autre<br />

et considérons à leur juste valeur<br />

les richesses qu’apportent les humains<br />

qui diffèrent de nous. Et gageons<br />

qu’à l’instar du colibri, nous<br />

pouvons sortir de l’impuissance en<br />

apportant notre becquée d’eau sur<br />

les flammes de la haine.<br />

Régis Simon, Directeur du CRIPEL<br />

de <strong>Liège</strong> (Centre Régional pour<br />

l’Intégration des personnes étrangères<br />

ou d’origine étrangère)


Les acteurs de l’Histoire,<br />

c’est nous !<br />

En Europe, de nombreux pays<br />

voient émerger depuis plus de<br />

vingt ans le retour de thèses qui<br />

s’appuient sur la peur et génèrent<br />

la haine et /ou l’exclusion de l’autre.<br />

En Grèce, en Hongrie, en Pologne,<br />

en Autriche, aux Pays-Bas, en<br />

France, en Italie et dans notre<br />

pays, des poussées importantes de<br />

thèses politiques dont les valeurs<br />

sont aux antipodes de celles que<br />

nous prônons sont constatées. Ce<br />

qui se passe n’est pas de nature à<br />

nous rassurer sur l’état de la démocratie<br />

et du respect de la Déclaration<br />

Universelle des Droits de<br />

l’Homme érigée en projet politique<br />

utopique au lendemain de la chute<br />

du nazisme et du fascisme.<br />

Les seuls outils dont nous disposons<br />

s’appellent résistance et éducation.<br />

Ils sont complémentaires.<br />

Résister à la poussée des idées liberticides.<br />

Éduquer à la citoyenneté afin<br />

d’équiper chacune et chacun à<br />

prendre en toute autonomie la responsabilité<br />

qu’il convient d’assumer<br />

individuellement et collectivement.<br />

Ces deux missions nous conduisent<br />

à mettre en action une stratégie<br />

qui porte une attention particulière<br />

à l’intérêt de la chose publique, au<br />

bien commun pour faire barrage à<br />

cette vague effrayante fondée sur<br />

l’égoïsme, l’indifférence et l’exploitation<br />

qui sapent la démocratie,<br />

rendent sourds, muets, aveugles<br />

et aggravent notre sentiment d’impuissance.<br />

Résister aux idées qui menacent<br />

nos libertés fondamentales est un<br />

combat quotidien. En cette période<br />

troublée, face à l’urgence, il est impératif<br />

de redoubler d’effort.<br />

Parce que faire vivre la démocratie,<br />

c’est s’informer, débattre et agir en<br />

citoyens. C’est faire preuve de vigilance<br />

et identifier ces moments où<br />

l’on joue sur nos peurs et où l’on insémine<br />

la haine plutôt que la raison.<br />

S’impliquer dans le processus<br />

démocratique, c’est ne pas laisser<br />

de place aux idées liberticides<br />

s’appuyant souvent sur des thèses<br />

d’extrême droite. C’est intervenir<br />

dans le débat et favoriser les politiques<br />

démocratiques, solidaires et<br />

respectueuses de la diversité.<br />

Aujourd’hui des êtres humains<br />

sont prêts à sacrifier leur vie, en<br />

recherche d’un avenir meilleur symbolisé<br />

par le continent européen.<br />

Alors qu’en réalité, contrairement<br />

aux valeurs qui fondent l’Europe, la<br />

solidarité y semble bien malade…<br />

La question des migrations pour<br />

motif de guerre ou d’extrême pauvreté<br />

relève, à n’en point douter, de<br />

nos idéaux démocratiques. Rappelons<br />

qu’en 1940, fuyant la guerre


et la terreur nazie, en quelques semaines,<br />

des millions de personnes<br />

s’enfuient de Belgique vers le Sud<br />

de la France, emportant avec elles<br />

de maigres bagages.<br />

Au nom des valeurs laïques de<br />

liberté, d’égalité et de solidarité,<br />

l’association « Les Territoires de la<br />

Mémoire » défend une politique qui<br />

accompagne, encadre, garantit les<br />

conditions dignes de cette mobilité.<br />

Il convient absolument de sortir<br />

de notre confort pour simplement<br />

dire non à l’indifférence. Accueillir<br />

l’étranger voyageur relève de<br />

l’éthique.<br />

Et à <strong>Liège</strong>, il ne s’agit pas de position<br />

abstraite. Il s’agit d’une action<br />

qui se révèle être un acte de fidélité<br />

concrète à notre ville, à son histoire,<br />

à sa population.<br />

Solidaires des migrants et des réfugiés,<br />

nous revendiquons la désobéissance<br />

civile. Elle est éthique et<br />

demeurera dans le temps comme<br />

l’exemple même des combats qui<br />

ont permis à l’humanité de grandir<br />

alors que les noms de ceux qui les<br />

ont méprisés ou réprimés seront<br />

définitivement oubliés. « Les acteurs<br />

de l’histoire, c’est nous ! »<br />

A <strong>Liège</strong>, où fut érigé le Monument<br />

National à la Résistance au<br />

nazisme, les loups n’entreront pas<br />

dans la ville ! Nous y veillerons.<br />

Bienvenue à <strong>Liège</strong>, <strong>Ville</strong> hospitalière,<br />

responsable, accueillante et<br />

ouverte.<br />

Jacques Smits<br />

Directeur<br />

Territoires de la Mémoire asbl – La<br />

Cité Miroir<br />

Centre d’éducation à la résistance<br />

et à la citoyenneté


COUPS DE PROJECTEURS<br />

Migration et grossesses précaires<br />

des constats et des solutions<br />

Dans le cadre et le sillage de la<br />

motion « <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> hospitalière »<br />

votée par le conseil communal de<br />

<strong>Liège</strong> à l’unanimité le 27 novembre<br />

2017, des réunions et groupes de<br />

travail se tiennent depuis le mois<br />

de janvier.<br />

Des constats et des réunions<br />

À la faveur de la première rencontre,<br />

en janvier 2018, autour la<br />

nouvelle motion, s’est mis en place<br />

un groupe de travail dédié à deux<br />

problématiques que certaines<br />

femmes migrantes cumulent parfois<br />

: grossesses précaires et violences<br />

intrafamiliales.<br />

Une femme migrante à charge de<br />

son conjoint peut, s’ils se séparent,<br />

se retrouver brutalement sans ressources<br />

matérielles, privée de mutuelle,<br />

voire en difficulté d’accès à<br />

l’Aide Médicale Urgente (AMU), en<br />

risque de perte de titre de séjour,<br />

voire sans statut, « sans papiers ».<br />

Si elle est enceinte, le suivi de la<br />

grossesse s’en trouvera souvent insuffisant,<br />

voire inexistant. La situation<br />

se complexifie encore s’il existe<br />

des violences intrafamiliales.<br />

Dans une commune hospitalière,<br />

responsable, accueillante et ouverte<br />

telle que <strong>Liège</strong> :<br />

• Chaque femme a le droit de<br />

disposer de son corps librement<br />

et doit pouvoir bénéficier<br />

d’un suivi de grossesse et<br />

d’un accouchement de qualité<br />

quelle que soit sa situation<br />

• Chaque parent doit pouvoir accueillir<br />

un nouveau-né dans les<br />

meilleures conditions possibles<br />

• La lutte contre les violences<br />

intrafamiliales est primordiale<br />

Convaincus de ces valeurs, différents<br />

services signataires de la<br />

motion se sont rencontrés afin de<br />

dégager des pistes d’actions. Des<br />

associations féminines (Femmes<br />

Prévoyantes Socialistes et Vie Féminine),<br />

des centres de planning<br />

familial (le Centre Louise Michel<br />

et le Collectif Contraception), le<br />

Collectif contre les Violences Familiales<br />

et l’Exclusion, la Maison<br />

Médicale Saint-Léonard, le service<br />

d’aide aux personnes sans papiers<br />

Point d’Appui, sont en première<br />

ligne pour repérer et accompagner<br />

ce genre de situations.<br />

Des solutions trouvées !<br />

Diverses réunions du groupe de<br />

travail ont permis d’objectiver les<br />

constats, d’identifier les écueils et<br />

de proposer des solutions allant du<br />

repérage à la prise en charge en<br />

réseau.<br />

Le Centre Hospitalier Régional<br />

de <strong>Liège</strong> et le service prénatal de<br />

l’ONE présent au sein de l’Hôpital<br />

de la Citadelle offrent un parcours<br />

de grossesse identique et adapté à<br />

toutes les patientes, quelle que soit<br />

leur situation sociale, administrative,<br />

familiale ou financière.<br />

Le CHR veut permettre à toutes les<br />

femmes de bénéficier d’un suivi de


grossesse de qualité. Son service social propose aux<br />

futures mamans qui ne sont pas en ordre de mutuelle<br />

et/ou qui ne bénéficient pas de l’AMU (aide médicale<br />

urgente) une analyse sociale complète afin de trouver<br />

des solutions à court et moyen termes. Il travaille<br />

en étroite collaboration avec les travailleurs médicosociaux<br />

(TMS) de l’ONE pour toutes les patientes<br />

dont la situation le nécessite.<br />

La consultation ONE permet à chaque femme qui<br />

confirme sa grossesse auprès d’un gynécologue de<br />

s’inscrire à l’ONE si elle le souhaite. Ensuite, l’ONE<br />

prend en charge financièrement une partie des<br />

consultations gynécologiques. Tout au long de la<br />

grossesse, les patientes pourront bénéficier du suivi<br />

de l’ONE lors des visites à domicile et ce gratuitement.<br />

Les sujets abordés sont variés (explications sur<br />

le suivi médical de la grossesse ; les signes d’alarme<br />

menant à consulter aux urgences ; les maladies<br />

comme la toxoplasmose, le cytomégalovirus ; la demande<br />

de prime de naissance ; la reconnaissance de<br />

paternité ; les signes annonciateurs de la naissance ;<br />

le séjour à la maternité ; le suivi post natal, etc.). Au<br />

suivi universel, s’ajoute une attention particulière<br />

apportée aux femmes qui vivent leur grossesse dans<br />

des conditions de vie difficiles.<br />

Dans une démocratie comme la nôtre, la lutte contre<br />

les violences conjugales et la défense de notre système<br />

de sécurité sociale doivent rester une priorité.<br />

Le financement de ces différentes actions indispensables<br />

pour la population reste un problème majeur<br />

au quotidien !<br />

En tant que commune hospitalière, continuons à<br />

aller de l’avant ! Entretenons cette communication,<br />

ces échanges d’idées, cette collaboration constructive<br />

entre habitants, associations, commerçants, autorités<br />

communales, travailleurs de terrain dans cet<br />

esprit liégeois qui nous caractérise si bien.<br />

Pour le groupe de travail « Grossesses précaires »,<br />

Robin Blondiaux du Centre Louise Michel<br />

Laetitia Daco TMS prénatal ONE du CHR de <strong>Liège</strong><br />

Pour plus d’informations<br />

CHR - <strong>Liège</strong> : www.chrcitadelle.be<br />

ONE : www.one.be<br />

Collectif contre les Violences familiales et l’Exclusion<br />

: www.cvfe.be<br />

Love Attitude, Centres de Planning familial :<br />

www.loveattitude.be<br />

Aide Médicale Urgente : la gestion intégrale<br />

des dossiers désormais assurée par le Relais Santé<br />

À partir du 3 septembre 2018, le Relais Santé du CPAS de <strong>Liège</strong> assurera la gestion intégrale des dossiers<br />

d’Aides Médicales Urgentes.<br />

Le Relais Santé est un service du CPAS de <strong>Liège</strong> destiné à toute personne en difficulté d’accès aux soins.<br />

Les Aides Médicales Urgentes sont des aides sociales permettant une prise en charge financière des frais<br />

médicaux des personnes en séjour illégal et SDF.<br />

À partir du 3 septembre 2018, toutes les étapes nécessaires à l’octroi d’une Aide Médicale Urgente seront<br />

désormais assurées au sein du Relais Santé, y compris l’enquête sociale complémentaire et le suivi social<br />

du bénéficiaire, jusqu’alors du ressort du Service d’Accueil des Demandeurs d’Asile (SADA). Le suivi<br />

social dans sa totalité sera donc dorénavant assuré au sein du Relais Santé (examen de la demande et<br />

du besoin médical, compétence). La délivrance des tickets médicaux sera maintenue, comme précédemment,<br />

au Relais Santé.<br />

Outre une réelle simplification administrative, cette réorganisation vise à éviter aux usagers de se déplacer<br />

plusieurs fois entre le Relais Santé et le SADA et ainsi à faciliter les démarches pour ces derniers. Elle<br />

rencontre par ailleurs une préoccupation forte du réseau associatif et se place également dans le cadre<br />

de « <strong>Liège</strong>, <strong>Ville</strong> <strong>Hospitalière</strong> », visant à améliorer davantage encore l’accueil et le séjour des migrants<br />

dans le respect des droits humains.<br />

Aides Médicales Urgentes<br />

Concrètement, dès le 3 septembre 2018, le suivi des Aides Médicales Urgentes se fera exclusivement au<br />

Relais Santé, où les assistants sociaux de référence sont à disposition du public en permanence de quartier<br />

les lundis et mardis de 13h30 à 15h.<br />

Permanences habituelles<br />

Pour introduire une nouvelle demande d’Aide Médicale Urgente, pour une demande de prolongation,<br />

pour la délivrance de tickets médicaux ou pour tout autre renseignement relatif à une aide médicale, les<br />

permanences habituelles du Relais Santé se tiennent :<br />

Les lundis et mardis de 9h à 10h et de 13h30 à 15h<br />

Les mercredis, jeudis et vendredis de 9h à 11h.<br />

Une seule adresse : Place Saint-Jacques, 13 – 4000 <strong>Liège</strong><br />

Renseignements : Sara Fassotte, Responsable du Relais Santé – 04/220.58.97


L’atelier séjour précaire<br />

Suite à la création du Service<br />

d’Accueil des Demandeurs d’Asile<br />

(SADA) en 1994, la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> et<br />

le CPAS de <strong>Liège</strong> ont mis en place<br />

« l’atelier séjour précaire ».<br />

L’objectif principal de l’atelier est<br />

d’assurer la communication et la<br />

concertation entre les différents<br />

services publics et le réseau associatif<br />

liégeois. L’atelier est organisé<br />

deux fois par an. Le secrétariat est<br />

assuré par le chef de projet du Plan<br />

de cohésion sociale de la <strong>Ville</strong> de<br />

<strong>Liège</strong> et l’animation par la cheffe de<br />

service du SADA.<br />

Au cours des dernières années, la<br />

question des Mineurs Étrangers<br />

Non Accompagnés (MENA) a été<br />

traitée sous différentes facettes<br />

(parcours d’accueil, tutelle, insertion,<br />

accompagnement). L’évolution<br />

rapide de la législation en<br />

matière d’accueil et d’accès sur le<br />

territoire modifie constamment le<br />

travail d’accompagnement des primo-arrivants<br />

sur le territoire communal<br />

et nécessite une information<br />

continue sur l’évolution des procédures<br />

administratives.<br />

Les défis en matière d’accueil et<br />

d’intégration restent nombreux :<br />

accès aux droits, apprentissage de<br />

la langue, inclusion scolaire, insertion<br />

socioprofessionnelle, logement,<br />

santé mentale, création de<br />

liens, etc.<br />

C’est par un dialogue constructif<br />

mais critique concernant les<br />

problèmes concrets vécus par les<br />

migrants, que l’atelier cherche à<br />

dégager des pistes de solution. Il se<br />

veut aussi un lieu d’information et<br />

d’échange entre des personnes et<br />

institutions qui accompagnent les<br />

migrants au quotidien.<br />

L’adoption récente de la motion<br />

<strong>Ville</strong> <strong>Hospitalière</strong> a permis de prioriser<br />

les actions à mettre en place<br />

en matière d’accueil et d’intégration<br />

des migrants à <strong>Liège</strong>.<br />

Pour plus d’informations sur<br />

l’atelier séjour précaire n’hésitez<br />

pas à contacter :<br />

gregor.stangherlin@liege.be ou<br />

sabine.bogemans@cpasdeliege.<br />

be


MENA : jeunes en danger !<br />

L’évolution des flux migratoires<br />

au cours des dernières années a<br />

conduit à l’émergence d’un nouveau<br />

phénomène jusqu’à présent peu<br />

connu : les Mineurs Étrangers<br />

Non Accompagnés (MENA). Leur<br />

arrivée massive en 2005, plus<br />

de 5000 en un an en Belgique,<br />

les a rendus visibles. Grâce à un<br />

arsenal juridique international qui<br />

assure leur protection, ces derniers<br />

bénéficient formellement de<br />

droits spécifiques et d’un accueil<br />

privilégié : parcours adapté dans le<br />

réseau d’accueil de Fedasil, tutelle<br />

organisée par le Service public<br />

Fédéral.<br />

Tout cela semble bien organisé,<br />

mais à y regarder de plus près,<br />

l’accompagnement des MENA<br />

interpelle. Cette problématique<br />

a le mérite de rappeler que nous<br />

vivons dans un monde global et<br />

qu’il faut s’interroger sur les causes<br />

de la non-résolution des conflits<br />

dans certaines régions de notre<br />

planète. Le cas des MENA montre<br />

aussi comment fonctionnent nos<br />

institutions. Le système mis en<br />

place se veut respectueux du<br />

droit international, mais produit<br />

une violence institutionnelle<br />

et des effets pervers multiples<br />

jusqu’à interroger la pertinence<br />

même des dispositifs de tutelle et<br />

d’accueil mis en place : manque<br />

d’accompagnement, déménagements<br />

successifs, classes d’accueil<br />

des élèves primo-arrivants<br />

(DASPA) surpeuplées, non prise en<br />

compte des besoins élémentaires<br />

au niveau psycho-affectif, manque<br />

de préparation à la mise en<br />

autonomie brutale à l’âge de la<br />

majorité.<br />

Heureusement, face au désarroi<br />

vécu par ces enfants et ces jeunes,<br />

la société civile et les citoyens se<br />

sont organisés à l’échelle locale. Il<br />

faut aussi rappeler qu’une armée<br />

d’agents publics tentent de faciliter<br />

l’accès aux droits fondamentaux,<br />

l’apprentissage de la langue, l’accès<br />

à l’enseignement, à la formation et<br />

à l’emploi dans des conditions pas<br />

toujours faciles. Les ressources<br />

et les compétences limitées de<br />

certains jeunes ne facilitent pas la<br />

tâche.<br />

Plus fondamentalement, l’expérience<br />

des MENA doit faire réfléchir<br />

sur notre modèle d’intégration.<br />

Comment se fait-il que des<br />

questions aussi importantes que<br />

le logement, l’insertion sociale et<br />

l’accompagnement ne sont pas, ou<br />

insuffisamment, pensées ? Faut-il<br />

accepter ce traitement discriminatoire<br />

de l’étranger pour satisfaire<br />

des partis politiques et citoyens ouvertement<br />

xénophobes ou racistes<br />

dans notre pays ? Abandonnés à<br />

eux-mêmes dès leur majorité, ces<br />

jeunes ne risquent-ils pas de tomber<br />

dans la délinquance juvénile ?<br />

Notre hospitalité ou notre<br />

inhospitalité dit beaucoup sur<br />

notre société et sur nous en tant<br />

qu’êtres humains. Notre société<br />

doit protéger ses plus faibles, et les<br />

MENA en font partie.<br />

Vidéo sur le parcours des MENA<br />

Gregor STANGHERLIN<br />

Chef de projet<br />

Plan de Cohésion Sociale<br />

Plan de prévention<br />

de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>


Le projet 109<br />

Le projet 109 (« sang neuf »), mené<br />

au sein de l’asbl Le Monde des Possibles<br />

depuis 2016, vise à mettre en<br />

contact des jeunes migrants (18 à<br />

30 ans) et des seniors liégeois. Cet<br />

accompagnement individuel peut<br />

prendre différentes formes : pratique<br />

du français, démarches administratives,<br />

recherche d’emploi, etc.,<br />

dans le but de favoriser l’insertion<br />

socio-professionnelle de ces jeunes<br />

à plus long terme.<br />

En pratique, le parrain et le jeune<br />

s’engagent pour une durée de<br />

6 mois lors desquels ils se rencontrent<br />

à leur convenance. Des<br />

séances collectives sont régulièrement<br />

organisées par le Monde<br />

des Possibles afin de permettre les<br />

échanges et de laisser la place aux<br />

initiatives des participants.<br />

Ce projet s’articule aux autres projets<br />

du Monde des Possibles, une<br />

association qui développe depuis<br />

2001 des initiatives citoyennes sur<br />

le terrain de l’action culturelle, de<br />

la formation, et de la sensibilisation<br />

contre les inégalités et toutes les<br />

formes d’exclusion.<br />

Le Monde des Possibles ASBL<br />

Rue des Champs 97, 4020 <strong>Liège</strong><br />

mauricette.mdp@gmail.com<br />

04/232.02.92


Live in Color<br />

le parrainage de jeunes<br />

réfugiés mineurs et<br />

majeurs<br />

Rendre notre cité ardente plus hospitalière,<br />

c’est un objectif que poursuit<br />

l’asbl « Live in Color » sous la<br />

forme d’un accompagnement de<br />

jeunes demandeurs d’asile et réfugiés.<br />

Quitter son pays et prendre la route<br />

de l’exil n’est pas anodin, à plus<br />

forte raison quand est mineur. En<br />

nombre croissant, des mineurs arrivent<br />

ici seuls, sans famille. Et bien<br />

que la loi belge prévoie certaines<br />

mesures relatives à leur encadrement,<br />

ces jeunes demeurent largement<br />

désemparés, perdus voire découragés,<br />

face à la complexité des<br />

démarches administratives, mais<br />

aussi face à nos codes, nos langues<br />

et nos cultures.<br />

Désireuse de soutenir cette jeunesse<br />

exilée et déracinée, notre<br />

association développe, depuis 2015,<br />

un programme de parrainage citoyen/réfugié<br />

: un parrainage, par<br />

des familles volontaires, aussi bien<br />

de « mineurs étrangers non accompagnés<br />

» (MENA) que de « Jeunes<br />

majeurs étrangers non accompagnés<br />

» (JENA) de moins de 21 ans.<br />

Il nous importe de proposer un<br />

accompagnement pour les jeunes<br />

majeurs également. En effet, les difficultés<br />

et les obstacles sont, pour<br />

eux, souvent les mêmes, à 19 ans<br />

comme à 16 ans.<br />

Devenir famille de parrainage, c’est<br />

accorder de son temps à un jeune et<br />

l’accompagner dans son parcours<br />

d’installation ici. C’est aussi s’engager<br />

dans une aventure humaine,<br />

pleine de surprises, de rencontres,<br />

d’échanges et de métissages.<br />

Le programme de parrainage<br />

constitue une action concrète d’accompagnement<br />

d’un jeune fragilisé<br />

en exil, de promotion du mieux<br />

vivre-ensemble, face à une politique<br />

migratoire bien trop souvent<br />

déshumanisante.<br />

Plus d’informations pour devenir<br />

famille de parrainage :<br />

Live in Color ASBL<br />

110 Quai des Ardennes<br />

4031 Angleur<br />

parrainage@lic-org.be<br />

Facebook : Live in Color<br />

association<br />

www.liveincolorassociation.com<br />

VIDEO sur Live in Color réalisée par<br />

la Province<br />

Soirée d’information des<br />

mois de septembre, octobre<br />

et novembre<br />

Inscrivez-vous !


La Plateforme Citoyenne<br />

de Soutien aux Réfugié(e)s<br />

De Bruxelles<br />

à <strong>Liège</strong><br />

Désireux d’atteindre l’Angleterre<br />

« vendue » telle un Eldorado,<br />

des réfugiés au péril de leur<br />

vie parcourent des milliers<br />

de kilomètres, traversent la<br />

Méditerranée, passent forcément<br />

par des pays européens dont<br />

la Belgique. Mais empêchés ici<br />

comme à Calais, de passer la<br />

Manche, à la frontière étroitement<br />

surveillée, ils se retrouvent bloqués<br />

ici « en transit », « sans statut »,<br />

piégés par le « Règlement de<br />

Dublin ».<br />

C’est en 2015, lors de l’occupation<br />

par ces réfugiés du parc<br />

Maximilien de Bruxelles, que la<br />

Plateforme Citoyenne de Soutien<br />

aux Réfugiés a vu le jour. En<br />

septembre de la même année,<br />

face à l’inertie du gouvernement, le<br />

camp de fortune situé dans le parc<br />

est démantelé. En 2017, le parc est<br />

à nouveau occupé, mais cette fois,<br />

le gouvernement met en place un<br />

dispositif empêchant les réfugiés<br />

d’y installer un camp : rafles<br />

matinales violentes, confiscations<br />

de matériel (portables, vêtements,<br />

etc.). Tout fut et reste mis en œuvre<br />

pour décourager et humilier ces<br />

personnes totalement démunies,<br />

sans ressources et traumatisées.<br />

La Plateforme de soutien refuse<br />

cette politique répressive du gouvernement<br />

belge ! Elle crée alors<br />

la « Plateforme d’hébergement<br />

citoyen » sur Facebook, en vue<br />

de protéger ces réfugiés des<br />

violences policières, leur permettre<br />

de dormir, se laver et manger…, en<br />

somme de retrouver un peu de<br />

dignité ! En quelques semaines, des<br />

milliers de citoyens trouvent des<br />

places d’hébergement dans des/<br />

leurs habitations : en presque un<br />

an, entre 500 à 800 réfugiés ont<br />

été hébergés à travers la Belgique<br />

avec prise en charge d’autres<br />

aspects de vie (soins médicaux,<br />

transports, etc.), et ce à la faveur<br />

de la création d’un colis-colibri<br />

(collecte de dons). D’autres actions<br />

sont menées : manifestations,<br />

séances d’information sur le cadre<br />

légal, courriers simultanés à nos<br />

élus locaux (contre les « visites<br />

domiciliaires »), participation à des<br />

groupes de travail (sur « Commune<br />

hospitalière ») et de réflexion<br />

avec des responsables de nos<br />

communes.<br />

À <strong>Liège</strong>, ce sont 3000 citoyens<br />

qui œuvrent dans le cadre de<br />

la Plateforme et orchestrent<br />

l’hébergement de dizaines de<br />

réfugiés. Une association de<br />

fait liégeoise, « Migrations<br />

Libres », a vu le jour et propose<br />

un hébergement collectif de 10<br />

personnes une semaine sur deux.<br />

Nous vous invitons à nous<br />

rejoindre !<br />

Florence THIRY<br />

de la Plateforme citoyenne


Devenir propriétaire solidaire<br />

Pourquoi ?<br />

La <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> vous invite à devenir<br />

propriétaire solidaire en louant<br />

un ou plusieurs logements à des<br />

personnes accompagnées par des<br />

services publics et privés partenaires<br />

de notre campagne.<br />

Certains publics éprouvent aujourd’hui<br />

une difficulté à trouver un<br />

logement à cause de leur origine,<br />

leur situation sociale ou leur santé.<br />

Nous souhaitons leur en faciliter<br />

l’accès en assurant une médiation<br />

avec le propriétaire.<br />

Face au manque de logements publics,<br />

le parc privé constitue pour<br />

beaucoup de personnes le seul espoir<br />

pour trouver un logement.<br />

Quoi ?<br />

Permettre l’accès au logement à<br />

des personnes en difficulté.<br />

Comment ?<br />

Grâce aux propriétaires solidaires<br />

qui louent un logement salubre, à<br />

un prix abordable à des personnes<br />

qui sont accompagnées par un service<br />

social.<br />

En pratique<br />

1. Le propriétaire manifeste son<br />

intérêt pour participer à la<br />

campagne par courrier ou<br />

téléphone : 0476 66 09 95 ou<br />

proprietairesolidaire@liege.be<br />

2. Vérification de la conformité<br />

du logement et récolte<br />

d’informations sur le logement<br />

3. Visite du logement par un<br />

candidat locataire<br />

4. Signature du bail spécifiant<br />

les modalités de l’accompagnement.<br />

Les partenaires du projet<br />

• L’équipe « Housing First » du<br />

Relais social du Pays de <strong>Liège</strong><br />

• Le Centre Public d’Action<br />

sociale de <strong>Liège</strong><br />

• L’Intercommunale de soins<br />

spécialisés de <strong>Liège</strong><br />

• Le Centre Régional<br />

d’Intégration des personnes<br />

étrangères et d’origine<br />

étrangère (CRIPEL)<br />

• Habitat-Service<br />

• Le Centre Liégeois de Service<br />

Social<br />

• Caritas International<br />

AVANTAGE POUR<br />

LE PROPRIÉTAIRE<br />

Des locataires sélectionnés<br />

par des services sociaux<br />

Un accompagnement des<br />

locataires par des professionnels<br />

D’autres avantages selon le<br />

type de formule : déduction<br />

fiscales, aides, conseils...


DUO FOR a JOB<br />

DUO for a JOB met en contact des<br />

jeunes chercheurs d’emploi issus<br />

de la diversité avec des personnes<br />

de plus de 50 ans, expérimentées,<br />

du même secteur professionnel,<br />

afin que ces dernières les accompagnent<br />

dans leur recherche d’emploi.<br />

Une fois mis en duo, le jeune et son<br />

mentor se rencontrent à raison de<br />

2 heures par semaine pendant 6<br />

mois.<br />

Concrètement, Duo for a Job est<br />

une action participative et citoyenne<br />

qui vise à offrir aux jeunes<br />

d’origine étrangère un coaching,<br />

par des mentors de 50 ans et plus,<br />

afin de les guider dans la définition<br />

de leur projet professionnel et de<br />

leur permettre de prendre part à la<br />

vie sociale et économique de leur<br />

ville.<br />

www.duoforajob.be<br />

L’association « Duo for Job »<br />

vient d’être primée par la <strong>Ville</strong><br />

de <strong>Liège</strong> dans le cadre de l’appel<br />

à projets « Égalité » 2018


tempo color<br />

Le festival urbain TempoColor et sa<br />

18 e édition en 2018 !<br />

« Nous, organisateurs du Tempo-<br />

Color, attachés aux droits humains,<br />

aux valeurs de liberté, d’égalité et<br />

de solidarité invitons à opter pour<br />

une politique basée sur l’hospitalité,<br />

une politique qui est complémentaire<br />

des politiques qui visent<br />

à diminuer les inégalités pour que<br />

chaque être humain puisse vivre<br />

dignement là où il est né, afin de ne<br />

jamais être forcé à migrer. »<br />

Extrait du plaidoyer du TempoColor<br />

2018.<br />

TempoColor 2018 : une nouvelle<br />

formule !<br />

Le samedi 22 septembre 2018, sur<br />

une seule journée, TempoColor<br />

concentrera dans le piétonnier du<br />

Centre-<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>, un intense<br />

et surprenant programme d’activités<br />

accessible gratuitement à<br />

toutes et tous. Ce festival urbain<br />

incontournable fera vibrer les rues<br />

et places publiques de l’hyper<br />

Centre-<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> aux rythmes<br />

de propositions artistiques et de<br />

solidarités internationales : petit<br />

déjeuner solidaire, concerts, expositions,<br />

théâtre de rue, projections,<br />

spectacles, ateliers, interpellations,<br />

rencontres, animations, présentations<br />

d’alternatives et de créativités<br />

citoyennes ou associatives … autant<br />

d’invitations conviviales à découvrir<br />

d’autres visions du monde plus<br />

respectueuses des humains et de<br />

leur environnement. Cette année,<br />

le TempoColor propose également<br />

en salles à <strong>Liège</strong>, du 13 septembre<br />

au 18 octobre, divers rendez-vous<br />

culturels ou artistiques en soirée<br />

(concerts, spectacles, ciné-débat,<br />

etc.). Autant de rencontres, débats,<br />

échanges autour des questions de<br />

société qui alimentent cette édition<br />

: l’accès aux droits humains<br />

fondamentaux !<br />

Le Festival TempoColor est organisé<br />

à <strong>Liège</strong> par un collectif qui<br />

regroupe : le CNCD-11 11 11 ; les<br />

Chiroux – Centre culturel de <strong>Liège</strong> ;<br />

les Jeunesses Musicales de la Province<br />

de <strong>Liège</strong> ; Annoncer la Couleur<br />

; le PAC <strong>Liège</strong> ; les Ateliers04 ;<br />

« Aux livres Citoyens » (co-organisés<br />

par le CAL, les Territoires de<br />

la Mémoire, Arnesic2, et la Bibliothèque<br />

Centrale) et en partenariat<br />

avec la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>, et de nombreuses<br />

associations locales.<br />

Découvrez le programme complet<br />

de l’édition 2018


à la Croisée des Cultures<br />

Culture dans l’assiette...<br />

Mais pas seulement !<br />

Les voyages, la découverte d’une culture commencent dans... l’assiette.<br />

Dommage d’en rester là !<br />

Cette année 2018, comme depuis 2015, la Maison de la Laïcité d’Angleur,<br />

Chênée et Grivegnée propose une croisière gourmande. Gourmande de<br />

goûts, de rencontres, de découvertes d’autres cultures. Un samedi par<br />

mois, nous ferons escale dans un nouveau pays, une nouvelle région. Repas,<br />

musiques, échanges.<br />

À LA CROISÉE DES CULTURES<br />

Depuis 2015, la Maison de la Laïcité d’Angleur, en partenariat avec le CRI-<br />

PEL et l’Echevinat de la Culture de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>, a mis en place ce projet<br />

« A la croisée des cultures » avec la volonté de valoriser le vivre ensemble,<br />

les rencontres et le rapprochement des cultures. Chaque édition met en<br />

avant un pays/une région avec la collaboration d’une association locale.<br />

Après un tour du monde, tous les deux ans, nous proposons un village<br />

rassemblant toutes les associations partenaires pour fêter, ensemble, la<br />

Culture dans une ambiance… liégeoise ! Rejoignez-nous ces 29 et 30 septembre<br />

2018 au « Village de la Croisée des Cultures », Place Andréa Jadoulle<br />

à Angleur !


à la Croisée des chemins<br />

semaine de sensibilisation<br />

au parcours migratoire<br />

À la « Croisée des Chemins » est un projet porté depuis 2016 par les associations<br />

du quartier de Saint-Léonard. L’événement vise à traiter à chaque<br />

fois une facette différente de la thématique migratoire de façon positive<br />

afin de sensibiliser le grand public aux réalités du parcours migratoire.<br />

La thématique privilégiée pour l’édition 2019 serait « le Voyage », et en particulier<br />

les obstacles qui peuvent se dresser lors du trajet pour quitter son<br />

pays. La thématique serait abordée de façon variée : exposition de productions<br />

réalisées par les groupes issus d’associations du quartier, animations<br />

pédagogiques, projections, jeu de pistes, etc.<br />

L’association « Coordination<br />

générale Saint-Léonard » vient<br />

d’être primée par la <strong>Ville</strong> de<br />

<strong>Liège</strong> dans le cadre de l’appel<br />

à projets « Égalité » 2018<br />

Le programme complet de cette semaine de sensibilisation sera élaboré<br />

avec les associations partenaires, en majorité établie dans le quartier Saint-<br />

Léonard, et en impliquant leur public. Cette semaine sera l’aboutissement<br />

d’un travail de réflexions et d’échanges mené dans ces associations en<br />

amont de l’événement et visera à mettre en lumière leurs productions afin<br />

d’en partager le résultat avec les habitants du quartier et le grand public.<br />

Coordination générale Saint-Léonard


Deux questions à l’échevin des<br />

relations interculturelles de<br />

la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />

Dans quelle mesure l’Échevin en charge des<br />

relations interculturelles est-il concerné par les<br />

recommandations de la motion ?<br />

Notre échevinat se donne pour mission d’illustrer<br />

et de mettre en valeur la diversité culturelle sur le<br />

territoire communal. Nous avons par conséquent<br />

un rôle important à jouer par rapport aux<br />

recommandations qui ont trait à l’amélioration de<br />

l’accès à la culture aux migrants, au soutien au réseau<br />

associatif liégeois, à l’organisation de rencontres<br />

interculturelles, à la mise en place d’actions visant<br />

à lutter contre la discrimination mais également<br />

à la sensibilisation de l’ensemble de la population<br />

liégeoise à la thématique de l’immigration et<br />

l’accueil de l’autre.<br />

Nous ne cessons depuis des années de développer<br />

des actions en lien avec toutes ces questions et cela<br />

explique qu’une bonne partie des recommandations<br />

de la motion sont déjà mises en place. C’est ainsi<br />

qu’en 2015, nous avons fêté le 20e anniversaire<br />

de la Charte « <strong>Liège</strong> contre le racisme » qui a été<br />

l’occasion de planifier de nombreuses activités<br />

étalées sur trois années consécutives. L’année 2018<br />

est également celle du 10e anniversaire du « Rêve<br />

de Martin » qui constitue le cadre structurant de la<br />

politique des relations interculturelles de la <strong>Ville</strong> de<br />

<strong>Liège</strong>. Cet anniversaire a conduit en avril dernier<br />

à l’organisation de la Conférence générale de la<br />

Coalition européenne des villes contre le racisme.<br />

Nous travaillons également à la réalisation d’une<br />

publication mettant en valeur toute une série de<br />

bonnes pratiques en matière d’accueil et de séjour<br />

des migrants.<br />

Quel est précisément le but de toutes ces actions ?<br />

Quelle est l’idée essentielle que vous souhaitez<br />

transmettre à la population ?<br />

La <strong>Ville</strong> a un devoir de solidarité vis-à-vis des<br />

populations étrangères mais aussi de pédagogie<br />

à l’égard de nos concitoyens, en ces temps où les<br />

passions sur la question de l’immigration débordent<br />

sur la raison et où il est de plus en plus difficile<br />

d’en discuter d’une manière sereine et mesurée. Je<br />

pense que nous vivons dans un pays multiculturel<br />

qui ne s’assume pas toujours et qu’il y a un déficit<br />

de visibilité de certaines composantes de la société.<br />

En outre, l’accroissement des inégalités sociales<br />

amène les personnes plus fragiles et qui vivent des<br />

situations de précarité à se sentir « en concurrence »<br />

avec les migrants. La crise économique que nous<br />

traversons en Europe perturbe profondément les<br />

repères et empêche parfois de poser le bon regard<br />

sur les réalités. En témoignent les derniers scrutins<br />

organisés dans différents pays européens qui ont<br />

vu le renforcement de toute une série de partis<br />

politiques clairement hostiles aux migrants.<br />

L’objectif de notre démarche de sensibilisation<br />

consiste donc à faire passer l’idée essentielle que,<br />

de tout temps, l’homme a voyagé pour trouver<br />

l’endroit le plus propice à son développement<br />

personnel, familial ou communautaire, qu’il s’agit là<br />

d’une réalité à laquelle nous ne pouvons pas nous<br />

soustraire, et qu’on ne peut pas indéfiniment s’arcbouter<br />

sur les frontières de notre territoire.<br />

Fresque en hommage à Nelson<br />

Mandela rue Henri de Dinant


Les « relations interculturelles »<br />

hospitalières de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />

C’est dans une trajectoire dessinée<br />

depuis plus de 20 ans par les<br />

politiques interculturelles de <strong>Ville</strong><br />

de <strong>Liège</strong> que tout récemment, le 27<br />

novembre 2017, la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> se<br />

déclare « <strong>Ville</strong> hospitalière ».<br />

Des politiques interculturelles<br />

hospitalières, la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>, loin<br />

d’être déficitaire en la matière, en<br />

mène en effet depuis qu’en 1995,<br />

les « Relations Interculturelles »<br />

sont devenues une nouvelle<br />

compétence de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>.<br />

Très tôt, le 29 mai 1995, la Charte<br />

« <strong>Liège</strong> contre le Racisme » est<br />

conçue, approuvée par le Conseil<br />

communal, diffusée et affichée<br />

dans les services communaux.<br />

Depuis 2008, c’est autour du<br />

« Rêve de Martin », l’espoir de<br />

Martin Luther King en une égalité<br />

entre toutes et tous, que la <strong>Ville</strong><br />

de <strong>Liège</strong> a décidé de dessiner les<br />

lignes de force de ses politiques<br />

communales interculturelles.<br />

Depuis 1995 des initiatives<br />

soucieuses des diversités, se<br />

sont multipliées, tant au sein des<br />

institutions communales qu’à<br />

destination des citoyens et du<br />

secteur associatif. On pense par<br />

exemple, au Budget communal<br />

octroyé aux associations<br />

interculturelles, aux appels à<br />

projets (à partir de 1996, les appels<br />

à projets annuels « Égalité » et «<br />

Solidarité <strong>Liège</strong> Monde »), à des<br />

projets (la programmation « Mars<br />

<strong>Diversités</strong> », « Mandela Days »,<br />

etc.), à des publications (« Le Rêve<br />

de Martin. Morceaux choisis 2008-<br />

2012 », ou encore « Dialogues sur<br />

la Diversité » en collaboration avec<br />

l’Université), à la conception de<br />

capsules vidéos, au site web <strong>Liège</strong><br />

<strong>Diversités</strong> qui accueille notamment<br />

un webzine trimestriel (« <strong>Diversités</strong><br />

<strong>Magazine</strong> ») et un agenda mensuel<br />

dédiés à la réflexion et aux<br />

réalisations autour des diversités<br />

dans notre ville.<br />

On peut également souligner le<br />

soutien apporté à des actions<br />

culturelles prônant l’ouverture et<br />

le dialogue interculturels dans les<br />

champs artistique, pédagogique, et<br />

éducatif au sens large, etc.<br />

Ses pratiques d’hospitalité et<br />

sa lutte contre le racisme ont<br />

aussi valu à la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> une<br />

reconnaissance internationale.<br />

Ainsi, en 2006, <strong>Liège</strong> fut la première<br />

<strong>Ville</strong> de Wallonie dont l’adhésion<br />

à la Coalition Européenne<br />

des <strong>Ville</strong>s contre le Racisme -<br />

ECCAR fut acceptée. La première<br />

aussi à engager résolument<br />

dans ce processus ses politiques<br />

communales (cf. Plan d’action en<br />

10 points d’ECCAR). Aussi est-ce<br />

significativement à la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />

que la Coalition Européenne des<br />

<strong>Ville</strong>s contre le Racisme a confié<br />

la responsabilité d’organiser, les 26<br />

et 27 avril 2018, à la Cité Miroir, une<br />

Conférence Générale Internationale<br />

centrée sur la question : « Culture,<br />

Sports, <strong>Diversités</strong> : comment faire<br />

société ? ».<br />

En 2007, la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> est devenue<br />

la première <strong>Ville</strong> francophone de<br />

Belgique à obtenir du SPF Emploi,<br />

Travail et Concertation sociale, le<br />

Label « Égalité Diversité ». En 2015,<br />

c’est le Label de « <strong>Ville</strong> Lumières »<br />

qui lui a été décerné par la section<br />

belge francophone d’Amnesty<br />

International.<br />

En ces temps de rejet, de<br />

xénophobie et d’exclusion, les<br />

« Relations interculturelles » de la<br />

<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> ne peuvent que se<br />

renforcer des nouvelles rencontres,<br />

des nouveaux liens tissés avec<br />

un Collectif d’associations et de<br />

citoyens dont elle partage l’idéal.<br />

Editeur responsable : Jean Pierre Hupkens, Féronstrée 92, 4000 <strong>Liège</strong><br />

LIEGE CONTRE<br />

LE RACISME<br />

“Le Conseil communal de <strong>Liège</strong> s'oppose à toute forme de discrimination raciale,<br />

ethnique, philosophique ou religieuse et s'engage à garantir un accès égal pour<br />

tous à tous les services de la <strong>Ville</strong>.”<br />

Signaler une discrimination<br />

Espace Wallonie, Place Saint Michel 86 à 4000 <strong>Liège</strong>, le mercredi de 13h à 16h30<br />

0479 99 28 21 - liegeverviers@unia.be - www.unia.be<br />

ORGANISÉE PAR LA VILLE DE LIÈGE<br />

Cité Miroir<br />

26 et 27 avril 2018<br />

www.liege.be/culture<br />

Culture, Sports, <strong>Diversités</strong> :<br />

comment faire société ?<br />

CONFÉRENCE GÉNÉRALE DE LA<br />

COALITION EUROPÉENNE DES VILLES<br />

CONTRE LE RACISME (ECCAR)<br />

Editeu responsable : Jean Pie re Hupkens - Féronstrée 92 - 4 0 <strong>Liège</strong>


essources<br />

Livres<br />

LES ENFANTS MIGRANTS ET RÉFUGIÉS<br />

EN BELGIQUE PRENNENT LA PAROLE<br />

Frédéric<br />

CHAMOISEAU<br />

Frères migrants.<br />

Contre la<br />

barbarie, Paris<br />

Seuil, 2017<br />

Mohamed<br />

Mbougar<br />

Sarr, Silence du<br />

choeur, Présence<br />

Africaine, 2017<br />

Fatou DIOMÉ, Le<br />

Ventre de<br />

l’atlantique, Le<br />

Livre de poche,<br />

2013<br />

Osons la<br />

fraternité !<br />

Les écrivains<br />

aux côtés des<br />

migrants, Ed.<br />

Philippe Rey, 2018.<br />

Les enfants<br />

migrants et<br />

réfugiés en<br />

Belgique prennent<br />

la parole, Unicef,<br />

2018.<br />

AMNESTY<br />

Ces questions<br />

qu’on se pose sur<br />

ces personnes qui<br />

sont contraintes<br />

de fuir les conflits<br />

et les persécutions<br />

en quête de protection<br />

à commander gratuitement<br />

en ligne<br />

Jean-Michel<br />

Lafleur et<br />

Abdeslam<br />

Marfouk,<br />

Pourquoi<br />

l’immigration ?,<br />

Academia/<br />

L’Harmattan, 2017<br />

Téléchargeable<br />

Gratuitement<br />

Marco<br />

Martiniello et<br />

Andrea Rea, Une<br />

brève histoire de<br />

l’immigration en<br />

Belgique, 2013.<br />

Téléchargeable<br />

Gratuitement<br />

Revue Esprit,<br />

Le courage de<br />

l’hospitalité,<br />

juillet-août 2018<br />

Michel Agier,<br />

Entre accueil et<br />

rejet : ce que<br />

les villes font<br />

aux migrants,<br />

Éd. Le Passager<br />

Clandestin, janvier<br />

2018


Vidéos<br />

AMNESTY, « 4 Minutes dans les yeux d’un réfugié »<br />

AMNESTY, « Qui sont les réfugiés ? Pourquoi quittentils<br />

leur pays ? Quels sont leurs droits ? »<br />

CNCD 11 11 11 « La Justice migratoire parce que la migration<br />

n’est pas une crise »<br />

CNCD 11 11 11 « L’hébergement de migrants par des<br />

citoyens belges »<br />

Liens<br />

Motion « <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> <strong>Hospitalière</strong> ouverte et<br />

accueillante », 27 novembre 2017<br />

Campagne CNCD 11 11 11 « Pour la justice<br />

migratoire »<br />

Campagne « Rendons notre commune<br />

hospitalière »<br />

Campagne «Rendons notre Europe :<br />

hospitalière »<br />

Campagne « Rendons notre Université/notre<br />

Haute-École/notre École Supérieure des Arts<br />

hospitalière »<br />

Campagne jevotesolidaire.be du CIRÉ


Ce <strong>Magazine</strong> est destiné à être lu en ligne.<br />

Consultez la version électronique sur www.liege-diversites.be<br />

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diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

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DIVERSITÉS<br />

<strong>Magazine</strong><br />

diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

genre et droits des<br />

femmes<br />

Le rôle des villes<br />

dans la lutte<br />

contre le racisme<br />

homophobie et<br />

droits des lgbt<br />

le harcèlement de rue<br />

N°5 - juillet-août 2015<br />

tourisme et migrations<br />

: quelle égalité dans<br />

les mobilités<br />

diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

Dialogues<br />

sur<br />

diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

La diversité<br />

dans La presse<br />

LA<br />

Diversité<br />

N°6 - septembre 2015<br />

L’école : un outil de<br />

démocratie ?<br />

N°7 - octobre 2015<br />

N°8 - novembre 2015<br />

les jeux au service du<br />

Les jeux au service du ?<br />

handicap<br />

N°9 - décembre 2015<br />

sexistes les<br />

SexiSteS, noS jouetS ?<br />

jouets ?<br />

N°10 - janvier 2016<br />

dialogues sur la<br />

diversités<br />

diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

faut-il avoir<br />

Faut-il avoir peur des<br />

stéréotypes ?<br />

peur des<br />

stéréotypes<br />

diversités<br />

le langage<br />

Le Langage codé des<br />

partis d’extrême droite<br />

codé des partis<br />

d’extrême<br />

droite<br />

<strong>Magazine</strong><br />

diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

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<strong>Magazine</strong><br />

diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

pas en<br />

promo<br />

N°11 - février 2016<br />

N°12 - mars, avril, mai 2016<br />

70 ans<br />

d’immigration<br />

italienne<br />

N°13 - juin, juillet, août 2016<br />

70 ans<br />

d’immigration italienne<br />

N°14 - septembre, octobre, novembre 2016<br />

Zoos humains<br />

L’invention du sauvage<br />

N°15 - décembre 2016 - janvier, février 2017<br />

10 décembre : journée<br />

internationale des droits humains<br />

diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

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Paniques identitaires<br />

DIVERSITÉS<br />

NOUS SOMMES BEAUX !<br />

<strong>Magazine</strong><br />

DIVERSITÉS<br />

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foxtrot<br />

meringue<br />

moustique<br />

steppe<br />

algèbre<br />

N°16 - mars, avril, mai 2017<br />

Le débat : représentations<br />

Liées à L’immigration en WaLLonie<br />

N°17 - juin, juillet, août 2017<br />

Le débat<br />

Les Lois antiracisme et<br />

antidiscrimination ont 10 ans<br />

N°18 - septembre, octobre, novembre 2017<br />

diversités<br />

<strong>Magazine</strong><br />

Paniques identitaires<br />

N°19 - décembre 2017, janvier, février 2018<br />

L’écriture incLusive<br />

Les<br />

mots<br />

venus<br />

d’ailleurs<br />

DIVERSITÉS<br />

<strong>Magazine</strong><br />

L’Afro –Féminisme<br />

N°21 - juin, juillet, août 2018<br />

L’échevin de la Culture et des Relations interculturelles<br />

04 221 93 33 - www.liege-diversites.be

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