ICI MAG MIMIZAN - SEPTEMBRE 2018
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Le terrain étant instable et marécageux, le courant va là où il<br />
veut. Tant que l’habitat n’est pas menacé, on laisse faire.<br />
En 1749, le courant grignote la rive gauche vers le bourg. Le<br />
Duc d’Albret se contente de faire dégager le lit, de le redresser<br />
et de nettoyer les berges.<br />
De 1802 à 1825 les attaques sont incessantes. Le sable<br />
bloque l’eau et provoque des inondations. La situation est<br />
catastrophique. Le Préfet impuissant demande au Maire ce<br />
qu’il faut faire. On lui répond que les travaux ont toujours<br />
été faits par les habitants, sans indemnité ni frais de repas.<br />
Cette solution lui convient parfaitement et elle est adoptée.<br />
On dresse alors des épis et on redresse l’ancien lit au niveau<br />
du parcours de santé.<br />
En 1828, le Courant se jette dans l’océan à 3,5 km de sa position<br />
actuelle à la Malhoueyre. Une nuit, l’eau emporte 800m<br />
de la dune littorale que les Ponts et Chaussées ont réalisée.<br />
Les caprices du courant sont un obstacle, il est urgent de fixer<br />
son embouchure.<br />
Les travaux commencent en 1832. On crée un chenal et on<br />
se prend à rêver. La marée devrait remonter jusqu’au lac et<br />
permettre la création d’un véritable port.<br />
En 1838, sur la rive droite, l’eau ouvre une brèche et noie la<br />
zone occupée actuellement par le quartier des pêcheurs, le<br />
parking, la gare, la place du marché. De nouveau, on plante<br />
des pieux et on remblaie.<br />
En 1853, une formidable tempête éventre la rive gauche (rue<br />
de la pibale) et le courant repart vers sont ancien lit.<br />
L’errance du courant provoque des controverses. Qui est<br />
propriétaire des rives ? La commune, l’administration ? Personne<br />
ne veut du bébé. Que faire ? Les projets sont nombreux<br />
: on le laisse dériver ? On l’envoie rejoindre le courant de<br />
Au début, il n’y avait que des ruisseaux qui divaguaient dans une<br />
vaste plaine marécageuse et se jetaient directement dans l’océan.<br />
Au VI ème , et surtout au XVIII ème siècle, l’avancée des sables gêne<br />
l’écoulement des eaux qui s’accumulent au pied des dunes en formant<br />
d’immenses lacs...<br />
Jean-Pierre raconte...<br />
Les caprices du courant<br />
Contis ou on aménage une embouchure ? Le Préfet décide : le<br />
courant ira tout droit. Commencés en 1872, les travaux sont<br />
terminés en 1874.<br />
1883 : La digue Nord a encore souffert. Le conseil renouvelle<br />
ses suggestions c’est-à-dire : laisser faire le courant ou raccourcir<br />
la digue.<br />
1937 : L’entreprise Caliot, refait la digue Sud en béton.<br />
1938 : Nouvelle intervention : cette fois il faut allonger la<br />
digue Sud de 80m.<br />
1955 : La digue se fissure et craque au niveau de l’hydrothérapie.<br />
1957 : Un raz de marée emporte 25 m de digue.<br />
1994 : Nouveau glissement et nouvelle inondation : on rajoute<br />
un rang de pieux et un remblai d’enrochement renforce<br />
le tout jusqu’à l’hôtel Mermoz.<br />
2000 : La digue Nord est refaite ainsi que le pont pour la<br />
3 ème fois. La largeur du courant est ramenée de 70 à 35 m.<br />
Conséquences immédiates : la plage du courant disparaît et<br />
les rives Nord et Sud en amont du pont, s’effondrent. Il faut<br />
attendre 2 ans et la mort de deux experts pour les refaire.<br />
2005 : La digue Sud en aval du pont est terminée jusqu’au<br />
niveau des maisons : fixation de pieux, enrochement et réalisation<br />
d’une promenade bétonnée avec un aménagement<br />
paysager.<br />
2014 : On a du souci à se faire. Toute la rive sud est fragilisée<br />
et menace de s’effondrer ; il faut intervenir d’urgence.<br />
<strong>2018</strong> : Réaménagement de la Promenade de l’océan.<br />
La lutte continue.<br />
Jean-Pierre GAJAC<br />
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