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AFRIQUE - Anancy

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ÉVALUATION DES BESOINS EN INFORMATION AGRICOLE DANS LES ÉTATS<br />

DU GROUPE <strong>AFRIQUE</strong>-CARAÏBES-PACIFIQUE (ACP)<br />

<strong>AFRIQUE</strong><br />

Étude sur : L’Union des Comores<br />

Rapport préparé par :<br />

Youssouf HAMADI<br />

Pour le compte du<br />

Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA)<br />

Projet no : 4-7-41-255-8<br />

29 /12/ 2009


VALUATION DES BESOINS EN INFORMATION AGRICOLE DANS LES ÉTATS<br />

DU GROUPE <strong>AFRIQUE</strong>-CARAÏBES-PACIFIQUE (ACP)<br />

<strong>AFRIQUE</strong><br />

Étude sur : L’Union des Comores<br />

Rapport préparé par :<br />

Youssouf HAMADI<br />

Pour le compte du<br />

Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA)<br />

Projet no : 4-7-41-255-8<br />

29 /12/ 2009


Notice légale<br />

Ce rapport a été commandité par le CTA afin d’affiner sa connaissance des besoins en<br />

information agricole des pays ACP. Le CTA ne peut en aucun cas se porter garant de la<br />

fiabilité des données incluses dans le rapport, ni prendre la responsabilité des usages qui<br />

pourrait en être faits. Les opinions exprimées ici sont celles de leurs auteurs et ne reflètent<br />

pas nécessairement le point de vue du CTA. Ce dernier se réserve le droit de sélectionner<br />

des projets de recommandations issus de ce rapport.<br />

____<br />

(ACP-UE) Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA)<br />

Agro Business Park 2<br />

6708 PW Wangeningen<br />

Pays-Bas<br />

Site web: www.cta.int<br />

E-Mail: cta@cta.int<br />

i


Remerciements<br />

Cette étude a été menée pour le compte du Centre Technique de Coopération agricole et Rural<br />

(CTA). Sa réalisation a requis la collaboration et la contribution de nombreuses personnes qui<br />

ont aimablement répondu à mes sollicitations et généreusement alloué leur temps et partagé<br />

leurs réflexions pour les besoins de l’étude<br />

C’est ainsi que je tiens à adresser mes remerciements à la coordinatrice du programme,<br />

Madame Christine Webster et au coordonnateur régional, Monsieur Yawo Assigbley pour leur<br />

soutien actif tout au long de cet exercice.<br />

Je tiens aussi, à exprimer ma profonde gratitude à tous les représentants des institutions pour la<br />

qualité des discussions que nous avons eues lors des interviews et des éclairages fournis.<br />

Aux personnels du Centre national de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS) et<br />

du Centre de Documentation de l’Institut national de la Recherche pour l’agriculture, la pêche et<br />

l’environnement (INRAPE), j’adresse également mes remerciements pour la documentation<br />

fournie et toute mon admiration pour leur entrain infatigable<br />

Enfin, j’exprime toute ma reconnaissance aux professionnels de la presse, aux cadres du<br />

Ministère des Postes et Télécommunications, chargé de l’information et de la Promotion des<br />

TIC et à mes collègues du ministère de l’agriculture, de la pêche et de l’environnement pour<br />

leurs précieuses contributions à cette étude.<br />

ii


Sigles, abréviations et acronymes<br />

ACP Afrique, Caraïbe, Pacifique<br />

ACTIV Association comorienne des techniciens et infirmiers<br />

vétérinaires<br />

ADCS Association pour le développement culturel et social, de<br />

Comores<br />

ADSL Asymmetrical Digital Subscriber Line<br />

AFD Agence française de développement<br />

AFOA Afrique Orientale et Australe<br />

AGRAAR Ingénieurs-conseils, Essen Allemagne<br />

AUF Agence universitaire de la Francophonie<br />

AVSF Association des volontaires sans frontières<br />

ANRTIC Autorité nationale de régulation des TIC<br />

APE Accords de partenariat économique<br />

BAD Banque Africanise de développement<br />

BBC British Broadcasting Corporation<br />

BDPA Bureau pour le développement de la production agricole<br />

BM Banque Mondiale<br />

BTS Base transceiver station<br />

CADER, Centres d’appui au développement rural<br />

CAPAC Centrale d’Achat des Professionnels Agricoles des Comores<br />

CBD Convention on Biological Diversity<br />

Code Division Multiple Access<br />

CE1 Cours élémentaire première année<br />

CE2 Cours élémentaire deuxième année<br />

CEFADER Centre fédéral d’appui au développement rural<br />

CHM Clearing House Mécanisme<br />

CHR Centre hospitalier régional<br />

CLAC Centre de lecture et d’action culturelle<br />

CIRAD Centre de coopération internationale en recherche<br />

agronomique pour le développement<br />

CM1 Cours moyen première année<br />

CM2 Cours moyen deuxième année<br />

CMC Centre médical chirurgical<br />

CNDRS Centre de Documentation et de Recherche Scientifique<br />

CNF Centre numérique francophone<br />

COI Commission de l’Océan Indien<br />

COMESA Common market of Eastern and South Africa<br />

CP1 Cours préparatoire première année<br />

iii


CP2 Cours préparatoire deuxième année<br />

CTA Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA)<br />

DCP Dispositif de concentration de poissons<br />

DNEF Direction Nationale de l’Environnement et des Forêts<br />

DNSAE Direction Nationale des Stratégies Agricoles et de l’Élevage<br />

DSCRP Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la<br />

Pauvreté<br />

DT Direction des TIC<br />

EASSY East Africa Submarine Cable System<br />

EDS Enquête démographique et santé<br />

EIM Enquête Intégrale auprès des ménages<br />

EPT Education pour tous<br />

FADESIM Fédération des acteurs pour le développement<br />

Économique et social de l’île de Mohéli<br />

FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et<br />

l’Agriculture<br />

FC Franc comorien<br />

FIDA Fonds International de Développement Agricole<br />

FOB Free on board<br />

FRA Forest resources assessment<br />

GIC Gestion de l’information et de la communication<br />

GOPA Bureau d’études<br />

GSM Global system mobile<br />

GWH Gigawatt heure Ha Hectare<br />

IDH Indice de développement humain<br />

ICTA Institute of communication and Technology Authority<br />

IEPF Institut de l’énergie pour la francophonie<br />

INRAPE Institut National de Recherche pour l'Agriculture, et de la Pêche<br />

KWh Kilowatt heure<br />

MICS Enquête à Indicateurs Multiples<br />

Mo Méga octet<br />

MW Mégawatt<br />

NEPAD New Partnership for African Development<br />

OCPE Organisation comorienne de la presse écrite<br />

OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement<br />

OMS Organisation Mondiale de la santé<br />

ONG Organisation non gouvernementale<br />

OTC Office de radio et télévision des Comores<br />

PADEC Projet d’appui au développement de l’élevage aux Comores<br />

PCMCIA Personal computer memory card international association<br />

iv


PIB Produit intérieur brut<br />

PNDHD Programme national de Développement Humain Durable<br />

PNIMT Programme d'investissement à moyen terme<br />

PNS Politique nationale de santé<br />

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement<br />

PNUE Programme des Nations Unies sur l’environnement<br />

PREDIVAC Projet de renforcement et de diversification des filières<br />

agricoles aux Comores<br />

PASEC Programme d’appui au secteur éducatif comorien<br />

RFI, Radio France International<br />

RFO Radio France Outre Mer<br />

RGPH Recensement généra de la population et de l’habitat<br />

RTA Radio télévision Anjouanaise<br />

RTO Radio télévision de l’Ouest<br />

SNAC Syndicat national des agriculteurs comoriens<br />

SNPSF Société nationale des Postes et services financiers<br />

TIC Technologie de l’Information et de la Communication<br />

TNC Télévision des Comores<br />

UE Union Européenne<br />

UICN Union internationale pour la conservation de la nature<br />

UNFCCC United Nations framework convention on climate change<br />

UNITAR United Nations Institute for training and research<br />

USA United States of America<br />

USD United States dollars<br />

VIH/SIDA Virus immuno déficience acquis<br />

VSAT Very small aperture Terminal<br />

WWF World Wild Life Fund<br />

ZEE Zone économique exclusive<br />

Taux de change : 1 euro = 491,96775 francs comoriens (parité fixe par rapport à l’euro)<br />

v


Table des matières<br />

Notice Légale ............................................................................................................................ i<br />

Remerciements ........................................................................................................................... ii<br />

Sigles, abréviations et acronymes .............................................................................................. iii<br />

Résumé analytique ..................................................................................................................... viii<br />

1. INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1<br />

2. PROFIL DU PAYS .................................................................................................................... 2<br />

2.1 Agriculture, pêche, foresterie et l’élevage .......................................................................................... 2<br />

2.1.1 Agriculture ............................................................................................................................. 2<br />

2.1.2 Pêche ................................................................................................................................... 3<br />

2.1.3 Ressources forestières ......................................................................................................... 3<br />

2.1.4 Elevage ................................................................................................................................. 3<br />

2.2 Brève description de la situation des infrastructures des TIC et des récents développements<br />

dans le secteur .............................................................................................................................. 4<br />

3. SITUATION DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION POUR L’AGRICULTURE ET<br />

LE DEVELOPPEMENT RURAL ................................................................................................ 6<br />

3.1 Cadre institutionnel, politique et réglementaire .................................................................................. 6<br />

3.2 Aspects opérationnels ....................................................................................................................... 7<br />

3.2.1 Description des services d’information agricole .................................................................... 7<br />

3.2.2 Sources d’Information ........................................................................................................... 8<br />

3.2.3 Produits et services d’information fournis .............................................................................. 8<br />

3.3 Interventions d’aide au développement de l’information et de la communication pour<br />

l’agriculture et le développement rural ........................................................................................... 10<br />

4. ANALYSE DES BESOINS INSTITUTIONNELS .......................................................................... 12<br />

4.1. Besoins en information ..................................................................................................................... 12<br />

4.2 Besoins en termes de renforcement des capacités (politiques & stratégies de l’IC,<br />

sensibilisation, réseautage, compétences, formation, media, TIC, équipement) ............................ 18<br />

4.3. Feedback sur l’utilisation des produits et services du CTA ............................................................... 27<br />

5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ............................................................................... 28<br />

5.1 Conclusions ....................................................................................................................................... 28<br />

5.1.1 Besoins en information ......................................................................................................... 28<br />

5.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacités ............................................................... 28<br />

5.1.3 Points de vue sur les produits et services CTA ..................................................................... 29<br />

5.1.4 Partenaires et bénéficiaires potentiels .................................................................................. 29<br />

5.2. Recommandations............................................................................................................................ 30<br />

5.2.1 Besoins en information ......................................................................................................... 30<br />

5.2.2 Besoins en termes de renforcement des capacités ............................................................... 31<br />

5.2.3 Produits et services du CTA .................................................................................................. 32<br />

5.2.4 Partenaires et bénéficiaires potentiels .................................................................................. 32<br />

6. PROPOSITION DE STRATÉGIE D’INTERVENTION ET DU PLAN D’ACTIONS DU CTA ............. 32<br />

6.1 Stratégies d’intervention .................................................................................................................... 32<br />

6.1.1 Renforcement des capacités institutionnelles ....................................................................... 32<br />

6.1.2. Création des conditions d’accès à l’information et d’échange de l’information. .................... 33<br />

6.2 Plan d’action et calendrier ........................................................................................................ 35<br />

LES ANNEXES ............................................................................................................................ 38<br />

ANNEXE I. TERMES DE RÉFÉRENCE .......................................................................................... 39<br />

ANNEXE II. PROFIL DU PAYS – UNION DES COMORES .............................................................. 46<br />

vi


II.1 État général de l’agriculture ............................................................................................................... 46<br />

II.1.1 Taille de la population agricole .............................................................................................. 46<br />

II.1.2 Superficie des terres cultivées, forêts, zones de pêche ........................................................ 47<br />

II.1.3 Systèmes agricoles ............................................................................................................... 51<br />

II.1.4 Rôle de l’agriculture dans l’économie nationale en pourcentage du PIB ............................... 55<br />

II.1.5 Principales denrées agricoles et produits dérivés de l’agriculture ......................................... 57<br />

II.1.6 Principaux marchés à l’exportation ....................................................................................... 60<br />

II.1.7 Accords commerciaux portant sur l’agriculture ...................................................................... 61<br />

II.1.8 Politiques sectorielles axées sur l’agriculture, la pêche et la foresterie ................................. 61<br />

II.1.9 Cadre institutionnel, réglementaire et politique pour l’information et la communication ......... 64<br />

II. 2. Profil Socio-économique .................................................................................................................. 65<br />

II.2.1 Total de la population active, répartition démographique. ..................................................... 65<br />

II.2.2 Niveau d’alphabétisation et langues parlées…………………………………………… ............. 67<br />

II.2.3. Accès aux services (santé, école, eau et électricité)…………………… ................................ 68<br />

II.3 Médias et télécommunications .......................................................................................................... 76<br />

II.3.1 Journaux, périodiques et organes de télédiffusion ................................................................ 76<br />

II.3.2 Journaux, périodiques, magazines, stations radiophoniques, chaînes de télévision ............. 76<br />

II.3.3 Services de télécommunication (téléphone fixe, mobile, etc.)……………… ……… ............. 81<br />

II.3.4 Ordinateurs et accès au réseau Internet ............................................................................... 82<br />

ANNEX III.PROFIL DES INSTITUTIONS ........................................................................................ 84<br />

III.1 Liste des institutions impliquées dans le secteur agricole ............................................................. 84<br />

III.2. Liste des institutions interviewées .................................................................................................. 88<br />

ANNEXE IV. LISTE DES PERSONNES INTERVIEWEES ................................................................ 110<br />

ANNEXE V. BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................... 114<br />

vii


Résumé analytique<br />

Dans le souci d’assister les pays ACP pour obtenir les informations requises et fournir des<br />

services de qualité, le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) mène depuis<br />

2003, des études d’évaluation des besoins dans tous les pays ACP. (Afrique, Caraïbes,<br />

Pacifique). La présente étude porte sur l’Union des Comores. Elle a pour objet d’identifier les<br />

besoins spécifiques des Comores en information agricole et proposer des stratégies<br />

d’intervention adaptées à l’environnement des Comores.<br />

Objectifs de l’étude<br />

L’objectif global de cette étude est d’améliorer les stratégies de collaboration avec les<br />

institutions et organisations ACP actives dans l’agriculture et la pertinence de l’appui du CTA<br />

aux pays ACP. Spécifiquement, elle vise à (i) améliorer et mieux cibler les interventions et<br />

activités du CTA en faveur des partenaires et bénéficiaires potentiels (notamment les femmes,<br />

les jeunes, le secteur privé et les organisations de la société civile) ; (ii) avoir un tableau plus<br />

détaillé de leurs besoins, mettre au point une stratégie adaptée et élaborer un cadre d’action en<br />

conséquence ; (iii) mettre en évidence les besoins spécifiques en produits et services du CTA<br />

et permettre ainsi d’en améliorer la fourniture.<br />

Méthodologie<br />

La réalisation de l’étude a requis au préalable, la collecte et l’analyse de la documentation et<br />

des sources d’information disponibles. Cette démarche a permis d’identifier les moyens d’accès<br />

de ces institutions à l’information agricole et leurs capacités de gestion de l’information et la<br />

communication dans le domaine agricole. L’inventaire des programmes, projets ou actions<br />

passés ou en cours sur l’information agricole ainsi que des différents média a été effectué. Une<br />

sélection d’une vingtaine d’institutions actives dans le secteur agricole et l’information a été<br />

sélectionnée pour les interviews et soumise au Coordinateur régional pour avis. Après accord<br />

du Coordinateur régional, une lettre d’information et d’explication, accompagnée du<br />

questionnaire et de la directive a été adressée, par le consultant national, à chacune des<br />

institutions retenues. Des contacts ont été établis pour fixer des rendez-vous. Les interviews<br />

ont été réalisées, soit avec le responsable de l’institution seul, soit en présence de quelques<br />

membres de son personnel. Pour les organisations professionnelles agricoles, ils étaient plus<br />

nombreux à participer à la séance d’interview.<br />

Résultats escomptés<br />

Les résultats attendus de cette étude sont les suivants :<br />

� une description et une analyse de l’état des infrastructures, des services<br />

d’information et des capacités de GIC des institutions impliquées dans l’agriculture et<br />

le développement rural ;<br />

� une identification des besoins en termes d’information et de renforcement des<br />

capacités de GIC pour les principales institutions et les potentiels partenaires clés du<br />

CTA présents dans le secteur du développement agricole et rural ;<br />

� une compilation de données de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans<br />

l’agriculture et le développement rural pour un meilleur suivi de la situation.<br />

Conclusion et recommandations<br />

viii


Conclusions<br />

Besoins en information<br />

Les besoins de la quasi-totalité des institutions en informations concernent le<br />

développement et le financement de programmes, les réseaux disponibles axés sur<br />

l’agriculture, les questions liées au développement social et à l’agriculture. On note<br />

également, une demande élevée pour presque toutes les informations techniques et<br />

économiques, notamment le financement et le micro crédit et les données relatives aux<br />

marchés.<br />

Les institutions possèdent non seulement très peu de sources d’informations, mais elles ont<br />

également des difficultés à obtenir l’information sous forme de synthèse, résumé,<br />

d’information visuelle, mais aussi et surtout de documents adaptés à une diffusion massive<br />

et rédigés en français. L’acquisition de statistiques, de normes et de brevets constitue une<br />

préoccupation pour certaines d’entre elles.<br />

Besoins en termes de renforcement des capacités<br />

Les besoins en termes de renforcement des capacités pour toutes les institutions sont<br />

presque identiques. Ils concernent le renforcement des capacités techniques et<br />

institutionnelles. Au plan technique, les institutions souhaitent renforcer leurs capacités<br />

humaines par la formation à :<br />

� la collecte, la synthèse, la compilation et le traitement des données,<br />

� l’édition et la mise en forme des rapports,<br />

� des méthodologies participatives et statistiques agricoles,<br />

� la gestion de l’information,<br />

� l’utilisation des technologies de communication dans la vulgarisation (audio<br />

visuel),<br />

� de documentalistes et d’archivistes, de programmeurs, d’administrateurs de site et<br />

de techniciens de maintenance de réseaux,<br />

� la création de bases de données, de sites Web et même à l’utilisation de l’outil<br />

informatique,<br />

� des techniques de numérisation et de gestion de documents électroniques,<br />

� poursuivre les efforts d’alphabétisation en milieu rural.<br />

Dans un proche avenir, il faudra spécialiser un journaliste des média public, communautaire<br />

ou privé dans le domaine l’information agricole pour assurer la dissémination de l’information<br />

agricole à grande échelle<br />

Il convient par ailleurs d’indiquer que le renforcement des capacités techniques porte<br />

également sur d’autres secteurs tels que :<br />

� la conception, le suivi et l’évaluation de projets,<br />

� la pédologie, l’hydraulique agropastorale et santé animale,<br />

� la phytopathologie, l’amélioration génétique et l’expérimentation agricole.<br />

En ce qui concerne les capacités institutionnelles, les besoins sont nombreux et variés :<br />

� appui à l’élaboration d’une politique et d’une stratégie de la GIC et des TIC qui<br />

constitue le point de départ pour le développement de l’information et de la<br />

communication pour l’agriculture et le développement rural,<br />

� fourniture de matériels et d’équipements informatiques (ordinateurs, serveurs,<br />

cartes d’acquisition, Modems spécialisés, disques durs externes de stockage,<br />

etc.)<br />

� bande passante pour améliorer l’accès à l’Internet, aux radios et télévisions<br />

rurales mobiles,<br />

� développement des énergies nouvelles et renouvelables pour pallier à la<br />

couverture insuffisante du réseau électrique,<br />

ix


� chaîne de numérisation de documents audiovisuels, de cartes et autres<br />

documents sur papier standard et la mise en ligne de l’information,<br />

� soutien financier pour l’équipement et l’opérationnalisation du centre de formation<br />

aux TIC de l’UCCIA,<br />

� renouvellement des ressources documentaires et appui au fonctionnement de<br />

l’information et de la communication,<br />

� équipement des centres de documentation en mobiliers, équipements de<br />

reproduction de documents, lignes téléphoniques et climatisation,<br />

� appui à recherche agricole pour la production d’information, la collaboration et<br />

l’échange de données entre les principaux services d’information agricole par la<br />

création d’un réseau Internet,<br />

� soutien matériels aux média et spécialisation de personnels de la presse pour la<br />

diffusion de l’information.<br />

Points de vue sur les produits et services CTA<br />

Le magazine Spore est le seul produit du CTA connu, mais d’une seule institution aux<br />

Comores. Sa multiplication et sa diffusion au sein des autres institutions sont difficiles, sans<br />

doute à cause des faibles moyens de l’institution qui le reçoit. L’INRAPE apprécie la qualité<br />

du magazine pour l’amélioration des connaissances qu’il permet pour les professionnels du<br />

secteur et les étudiants intéressés par l’agriculture et le développement rural. S’agissant des<br />

programmes de formation du CTA et les co-séminaires, il semble que depuis 1992, aucun<br />

comorien n’a participé à aucune de ces activités. Les institutions sont intéressées par la<br />

quasi-totalité des activités du CTA.<br />

Partenaires et bénéficiaires potentiels<br />

L’étude a permis d’identifier huit institutions partenaires et bénéficiaires potentielles du CTA.<br />

Il s’agit de :<br />

� l’institut de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (L’INRAPE)<br />

� la Direction nationale des stratégies agricoles et de l’élevage,<br />

� deux organisations non gouvernementales : le Syndicat national des agriculteurs<br />

comoriens (SNAC) et la Fédération des acteurs pour le développement<br />

économique et social de l’île de Mohéli (FADEZIM),<br />

� deux institutions d’information et de formation : le Campus numérique<br />

Francophone (CNF) et l’Union des chambres de Commerce, d’Industrie et<br />

d’Agriculture (UCCIA,<br />

� deux média : l’Office de Radio et Télévision des Comores (ORTC.) et la radio<br />

télévision d’Anjouan.<br />

Recommandations<br />

Besoins en informations<br />

Suite à l’analyse des besoins des institutions en information, nous recommandons :<br />

� une mission du CTA aux Comores pour expliquer et sensibiliser les autorités<br />

� comoriennes, les acteurs du secteur agricole et les média à l’importance de<br />

l’information et la communication pour le développement agricole et rural,<br />

� l’accélération du développement de l’infrastructure de l’information,<br />

conformément aux dispositions de la loi des TIC,<br />

� a mise en œuvre du processus de désenclavement rural, prévu par la politique<br />

des TIC qui préconise de faciliter l’accès du monde rural aux infrastructures et<br />

aux services de télécommunication,<br />

� l’ouverture du marché des TIC à la concurrence en application de la loi sur le<br />

secteur,<br />

� d’encourager les autorités à créer des services d’information au sein des<br />

institutions nationale et régionale en charge du développement agricole et rural,<br />

� un plaidoyer auprès des partenaires des Comores au développement agricole<br />

pour l’intégration systématique d’un volet information et communication dans la<br />

conception des projets et programmes,<br />

x


� la sensibilisation des institutions et l’appui à la mise en place, d’un système de<br />

gestion des connaissances pour améliorer l’accès à l’information à travers un<br />

portail Internet qui les relie au CTA et aux pays ACP,<br />

� l’accompagnement des institutions dans la recherche des informations jugées<br />

pertinentes et sous les formes désirées,<br />

� la sensibilisation des institutions à la création d’un système de gestion des<br />

connaissances afin de préserver les acquis pour les générations futures,<br />

� d’appuyer et orienter les institutions dans leur démarche pour la recherche des<br />

informations et dans les formes jugées utiles,<br />

� d’encourager et soutenir la collaboration entre les institutions pour le partage de<br />

l’information, à travers la création d’un réseau informatique,<br />

� une formation spécialisée des média, en particulier communautaires dans le<br />

domaine agricole et rural pour véhiculer l’information au monde rural,<br />

� La mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation réguliers des actions<br />

relatives à la gestion de l’information et la communication agricoles.<br />

Besoins en renforcement des capacités<br />

En termes de renforcement des capacités pour la gestion de l’information et de la<br />

communication agricoles, l’analyse a mis en évidence des besoins en renforcement des<br />

capacités institutionnelles et des besoins en renforcement des capacités humaines.<br />

Pour les besoins en renforcement des capacités institutionnelles, nous recommandons :<br />

� un soutien technique et financier pour établir les états généraux de l’information<br />

agricole, à travers l’organisation d’assises régionales. Les conclusions de ces<br />

assises constitueront la base d’une réflexion sur les contours de la politique<br />

nationale et des axes stratégiques, en rapport avec les besoins spécifiques de<br />

chaque île,<br />

� appui à l’organisation d’un séminaire national pour l’élaboration d’une politique et<br />

d’une stratégie de la GIC et des TIC pour le secteur agricole et rural,<br />

� l’insertion d’un service spécialisé dans l’information et la communication agricoles<br />

dans le cadre organique du Ministère de l’agriculture, le redéploiement de<br />

personnels suffisants et un effort d’allocation budgétaire spécifique,<br />

� la création d’un fonds de soutien au fonctionnement de l’information et la<br />

communication agricoles. Sinon, envisager tout simplement, l’ouverture d’un<br />

guichet dans le fonds du même nom, proposé pour soutenir la presse<br />

comorienne, lors des états généraux de celle-ci, les 19 et 20 août 2009,.<br />

� la mise à contribution de ce fonds pour la création de l’infrastructure de<br />

l’information et de la communication agricoles pour les principales institutions du<br />

secteur (acquisition d’ouvrages), moyens de collecte (transport, cartes<br />

d’acquisition, son et images), matériels de stockage (bibliothèques, PC, serveurs,<br />

ordinateurs multimédia pour téléconférence, disques durs externes, Modems,<br />

SIG, bases de données, sites Web), numérisation et mise en ligne de<br />

l’information et élargissement de la bande passante,<br />

� l’intensification des efforts d’extension du réseau électrique, engagés par le<br />

gouvernement, à travers notamment, la mise en valeur des sources d’énergie<br />

renouvelables, afin de favoriser le développement des outils d’information et de<br />

communication (radios et télévisions rurales),<br />

� l’étude de la possibilité d’émettre en ondes courtes pour élargir le champ<br />

d’écoute de la radio nationale à toutes les régions.<br />

En ce qui concerne les besoins en renforcement des capacités humaines, nous<br />

recommandons :<br />

� la formation et le recyclage continus des agents des structures concernées pour<br />

la production et la gestion de l’information, (collecte, traitement et analyse des<br />

données, statistiques agricoles, élaboration de matériels audiovisuels, édition et<br />

mise en forme des rapports, programmeurs, administrateurs de site, techniciens<br />

de maintenance de réseaux et télé-enseignement,<br />

xi


� la recherche de bourses de formations spécialisées par le gouvernement auprès<br />

de ses partenaires en développement agricole et rural et, à travers le plan<br />

stratégique 2007-2010 du CTA,<br />

� prospecter auprès de l’agence universitaire de la francophone (AUF) dont relève<br />

le campus numérique francophone des Comores, la possibilité de dispenser des<br />

formations dans le domaine de l’information et la communication, à travers les<br />

formations en ligne qu’offre le campus,<br />

� établir un véritable partenariat entre l’État, le CTA, les média et l’Institut de<br />

formation et de recherche en éducation (IFRE) de l’Université des Comores pour<br />

mettre au point des outils pédagogiques d’information et de communication en<br />

direction des organisations professionnelles agricoles et du monde rural,<br />

� la réouverture de l’école de journalisme à l’Université des Comores,<br />

� la création d’un réseau de journalistes spécialisés en information et<br />

communication agricoles parmi les média public, communautaire et privé pour<br />

palier à l’insuffisance des personnels des institutions agricoles,<br />

� l’appui à l’ouverture du centre de formation aux TIC de l’Union des chambres de<br />

commerce, d’industrie et d’agriculture (UCCIA),<br />

Produits et services du CTA<br />

Les produits et services du CTA ne sont connus que d’une seule institution agricole. Étant<br />

donné la qualité reconnue de ces produits et services par cette institution et les carences<br />

relevées aux Comores, en matière d’informations agricoles, nous recommandons, au CTA<br />

de faciliter l’accès à ces informations. De même que l’organisation des séminaires de<br />

formation et de recyclages, orientés sur la GIC, au bénéfice des institutions comoriennes.<br />

Partenaires et bénéficiaires potentiels<br />

Les interventions du CTA en faveur des institutions partenaires et bénéficiaire potentiels<br />

devraient consister à faciliter leur participation aux séminaires annuels et programmes de<br />

formation et leur accès aux publications du CTA. Ces interventions devraient également<br />

concerner l’appui à l’ouverture du centre de formation aux TIC de l’UCCIA et au suivi et à<br />

l’évaluation régulier de la mise en œuvre de la politique de la GIC et des TIC.<br />

xii


1. INTRODUCTION<br />

1. Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) est créé en 1983, dans le cadre<br />

de la Convention de Lomé, entre les États ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les pays<br />

membres de L’union Européenne. Elle a pour mission d’élaborer et de fournir des services pour<br />

améliorer l’accès de ces pays ACP à l’information pour le développement agricole et rural, et de<br />

renforcer leur capacité à produire, acquérir, échanger et exploiter l’information dans ce domaine.<br />

2. Pour atteindre cet objectif, le CTA mène depuis 2003, des études d’évaluation des besoins<br />

dans toutes les régions ACP, conformément au mandat qui lui a été confié. Le nouveau Plan<br />

stratégique du Centre, qui couvre la période 2007–2010 est destiné, d’une part, à atteinte un plus<br />

grand nombre de bénéficiaires et à renforcer les réseaux de partenariat, et à s’attaquer aux<br />

difficultés d’accès aux stratégies de Technologie de l’information et de la communication (TIC) et<br />

de gestion de l’information et de la communication (GIC) de l’autre.<br />

3. Cette étude s’inscrit dans cette perspective. Elle a pour objectif d’améliorer les stratégies de<br />

collaboration avec les organisations ACP du secteur l’agricole et la pertinence de l’appui du CTA<br />

aux pays africains ACP. L’étude s’attachera plus précisément, à : (i) passer en revue les<br />

principaux services et les acteurs du secteur de l’agriculture (en matière d’offre d’informations), (ii)<br />

identifier les besoins des acteurs clés / des principaux partenaires stratégiques, (iii) identifier de<br />

potentiels partenaires stratégiques pour les activités et services du CTA, (iv) élaborer des données<br />

de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans le pays concerné pour faciliter les activités<br />

ultérieures de suivi et de mise à niveau.<br />

4. Le présent rapport résume les résultats de l’étude aux Comores. Il donnera au CTA, une vue<br />

plus globale et précise des besoins afin de mieux cibler et améliorer ses interventions en faveur<br />

des partenaires et bénéficiaires potentiels des Comores. Il servira, en outre, à élaborer un cadre<br />

d’action mieux adapté au contexte comorien..Enfin, ce rapport s’efforcera également de préciser<br />

les besoins spécifiques en produits et services du CTA aux Comores et avancera des propositions<br />

pour les satisfaire.<br />

1


2. PROFIL DU PAYS<br />

5. L’Archipel des Comores est situé au Nord-Ouest de Madagascar et à l’Est du Mozambique. Il<br />

est composé de quatre îles d’origine volcanique (Grande-Comore, Anjouan, Mayotte et Mohéli).<br />

Seules les trois îles d’une superficie de 1 862 km 2 forment actuellement l’Union des Comores.<br />

Mayotte est encore sous administration française, depuis l’indépendance en 1975. Le relief est très<br />

accidenté, Le climat est de type tropical humide sous influence océanique, caractérisé par deux<br />

saisons : l’une chaude et pluvieuse de novembre à avril, l’autre plus fraîche et moins humide, de<br />

mai à octobre. La pluviométrie annuelle moyenne dépasse 1000 mm pour l’ensemble des îles. Les<br />

températures fluctuent entre des minima de 15°C et des maxima de 33°C.<br />

6. En 2003, le pays compte 575 660 habitants avec un taux de croissance annuel de 2,1% et une<br />

densité moyenne de 309 habitants au km 2. L’espérance de vie est de 60, 6 ans. Le taux de natalité<br />

pour mille est de 35,6 et celui de mortalité 12,5. L’indicateur de développement humain (IDH) est<br />

de 0,547 en 2005 (FIDA, 2007) et classe l’Union des Comores au 132 ème rang dans la liste de<br />

l’IDH. Il existe une seule langue nationale, le « shikomori » à côté du français, langue officielle de<br />

travail et d’enseignement et l’arabe, deuxième langue officielle, loin derrière le français. Le taux<br />

d’alphabétisation est de 41,7 % dont 61,9% pour la population âgée de 15 à 24 ans et 31,5% pour<br />

celle de plus de 25 ans. 63% (Education et Alphabétisation, commissariat général au Plan, 2003, p<br />

40 et 41). La population ayant accès à un centre de santé, dans un rayon de 5 km est estimée à<br />

63% dans l’ensemble du pays (Plan national de santé 2005, Vice Présidence chargée de la santé,<br />

p 6), avec un médecin généraliste pour 16 667 habitants et un médecin spécialiste pour 142 858<br />

habitants (Evaluation rapide des districts de santé 2007, p. 12). Le taux de scolarisation est de 73<br />

% en 2003 dont 79.6% pour les garçons et 66.4% pour les filles (Education pour tous, Ministère de<br />

l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, 2005, p. 13). Le taux moyen<br />

d’accès de la population à l’eau se situe autour de 86% (enquête à indicateurs multiples, Direction<br />

Générale du Plan, 2000 p.47) tandis que celui ayant accès au réseau électrique ne représente que<br />

31% (Principaux indicateurs socio économiques et démographiques, Commissariat Général au<br />

Plan 2003, p. 7)<br />

7. L’économie du pays est dominée par l’agriculture qui fournit près de 90 % des recettes<br />

d’exportation et emploie près de 80% de la population active. L’incidence de la pauvreté totale des<br />

individus est de (44,8%). Ce niveau de pauvreté favorise l’exode rural qui se traduit par l’apparition<br />

de quartiers spontanés dans les villes et l’accroissement de la pollution qui engendre des<br />

problèmes de santé publique. Pour améliorer la situation économique, le pays a procédé au<br />

cadrage macroéconomique du Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la<br />

Pauvreté (DSCRP) final qui représente le cadre de référence pour le développement du pays. Un<br />

effort particulier d’investissement sera consacré, à moyen terme, au secteur agricole, compte tenu<br />

de son poids dans la formation du PIB et son rôle important dans l’économie comme principale<br />

source de création de richesse, de revenus et représentant 70% des emplois.<br />

2.1 Agriculture, pêche, foresterie et l’élevage<br />

8. Le secteur agricole représente le levier de l’économie comorienne. Il contribue pour près de<br />

41% à la formation du PIB et fournit la quasi totalité (90%) des recettes d’exportation. Les cultures<br />

d’exportation sont la vanille qui représente 6% du marché mondial, l’ylang- ylang (70 à 80%) de la<br />

demande mondiale (opérationnalisation de la stratégie du secteur rural FAO, Banque Mondiale,<br />

2001 annexe 2, p 2.) et le girofle. Il emploie 80% de la population active dont 36,6% à moins de 20<br />

ans et 38% entre 20 et 39 ans (Direction de la statistique, Commissariat général au Plan, 2004).<br />

2.1.1 Agriculture<br />

9. Les conditions pédoclimatiques des Comores sont favorables à la production d’une diversité de<br />

cultures vivrières y compris certaines céréales (mais et riz paddy), de cultures maraîchères, des<br />

agrumes et de cultures d’exportation. La disponibilité en terres arables est faible, inférieure en<br />

moyenne au quart d’un hectare par personne. Les associations culturales constituent le système<br />

dominant. Les outils de travail sont rudimentaires et les techniques culturales de type<br />

traditionnel..L’utilisation de semences améliorées, d’engrais et de traitements phytosanitaires est<br />

2


are. Les rendements sont faibles et la production ne couvre que 50% environ des besoins<br />

alimentaires du pays.<br />

2.1.2 Pêche<br />

10. La pêche est la principale source de protéines animales du pays (40%) des besoins. Elle<br />

emploie 8 000 pêcheurs et fournit 32 000 emplois indirects qui occupent 6% de la population<br />

active. Elle participe entre 11 et 12% à la formation du PIB durant ces cinq dernières années et<br />

procure 5% des devises du pays. La zone économique exclusive (ZEE) couvre une superficie de<br />

160 000 km 2 et le plateau continental (900 km 2 ). Le secteur est riche en ressources potentielles et<br />

de production sous exploitées (pélagiques côtières entre 900 et 2 700 tonnes, ressources<br />

démersales 450-1300 tonnes par an) et les pélagiques océaniques (39% de thonidés sont<br />

accessibles à une pêche artisanale) et 61% à un pêche industrielle par an (appui à la stratégie de<br />

relance du développement agricole et rural, PNUD / FAO 2000, p. 72, para 7.3.1).<br />

11. La direction des ressources halieutiques est chargée de la conception de la planification, du<br />

suivi et de la coordination des activités du secteur. Elle comprend six services : le service étude et<br />

formation (formation des pêcheurs, pose et entretien des DCP), le service froid industriel (fabrique<br />

de glace, implantation des chambres froides, formation en froid), le centre de surveillance des<br />

pêches maritimes, doté d’un Vessel monitoring system pour le suivi des positions des bateaux<br />

pour le contrôle de la pêche illicite, le service des opérations techniques (balise des vedette), le<br />

service surveillance en mer doté d’un GPS ( global position system) et d’un VHF (volume high<br />

frequency) pour les recherches des pêcheurs en cas de disparition en mer et l’école de pêche pour<br />

la formation supérieure<br />

2.1.3 Ressources forestières<br />

12. La forêt naturelle des trois îles est passée de 31 000 à 19 100 hectares entre 1950 et 1974.<br />

Entre 1985 et 1991, elle est passée de 12 750 à 12 350 hectares. Durant cette période, la<br />

superficie des zones boisées représente 466 hectares. La recherche de nouvelles terres agricoles<br />

y compris l’exploitation inappropriée des zones à fortes pentes, du bois de chauffe (70%) des<br />

besoins des ménages, du bois d’œuvre et de service et pour la distillation des fleurs d’ylang-ylang<br />

(100 000 m 3 par an) sont à l’origine du déclin forestier. La proportion des zones forestières par<br />

rapport au territoire national est passée de 6,6% en 1990 à 3,2% en 2000 (FAO, 2000). Les<br />

produits ligneux contribuent pour près de 4% au PIB agricole. Cependant, l’exploitation de la forêt<br />

se fait dans un cadre informel, ce qui rend difficile, l’estimation de sa contribution réelle au PIB<br />

agricole. Le pays ne dispose pas encore de forêts classées, ni d’aires protégée terrestres. L’Etat<br />

ne dispose pas non plus des moyens nécessaires pour exercer son droit de propriété.<br />

2.1.4. Elevage<br />

13. L’élevage comorien est de type traditionnel et concerne les ruminants et les volailles<br />

domestiques. Il est pratiqué en complément de l’agriculture. Il joue un rôle important dans<br />

l’économie des ménages. Sa contribution au PIB est de 4,1% en 2008. Le cheptel bovin est<br />

estimé à 113 885 têtes en 2008 contre 791 56 en 2004. Celui des caprins est estimé à 48 664<br />

têtes en 2008 contre 19 165 en 2004. L’effectif des ovins est passé de 4 730 têtes en 2004 à<br />

8 273 en 2008. Les races locales des ruminants ont une faible productivité ainsi que la production<br />

laitière (moins de 3 litres de lait par jour). Les ressources pastorales sont composées uniquement<br />

de pâturages naturels (graminées de valeur fourragère médiocre), de pâturages dérobés, de<br />

fourrages arbustifs naturels ou cultivés, de résidus de récolte et de sous produits de cuisine<br />

(tourteaux de coco) et agricoles. Des croisements de vaches locales avec des taureaux géniteurs<br />

exotiques ont permis d’améliorer la production laitière (10 litres de lait par jour et par vache). La<br />

production de viande rouge (bovine, caprine et ovine) est estimée à 1877 tonnes et la production<br />

laitière à 5813 tonnes en 2008 (ACTIV, 2009).<br />

3


14. Le département chargé de l’élevage est rattaché à la direction nationale des stratégies<br />

agricoles. Il a pour mission d’élaborer et superviser la mise en œuvre des programmes d’élevage,<br />

renforcer les capacités des éleveurs, apporter un appui technique aux projets publics ou privés<br />

ayant une composante élevage et fournir des avis techniques et scientifiques à d’autres services<br />

du Ministère, notamment l’institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et<br />

l’environnement. Il comprend deux services : le service santé animale (vaccination, contrôle<br />

vétérinaire, étude des pathologies animales et contrôle de la salubrité des aliments de<br />

consommation humaine) et le service production animale (technique de production, encadrement<br />

des éleveurs, formation, suivi et évaluation des activités).<br />

2.2 Brève description de la situation des infrastructures des TIC et des récents<br />

développements dans le secteur<br />

15. Le secteur des télécommunications est géré par un seul opérateur public (Comores Télécom)<br />

qui offre tous les services de téléphonie mobile, fixe et la connexion Internet. Comores Télécom<br />

dispose d’un réseau téléphonique fixe de 21 816 abonnés et d’une plateforme de cartes<br />

prépayées. Elle dispose également du réseau fixe (Nafassi) et d’un noeud Internet mis en service<br />

depuis 1998 qui totalise 2038 abonnés en juin 2009. Elle a inauguré en 2003, son réseau mobile<br />

de type GSM (HURI) qui enregistre 20 505 abonnés, en juin 2009.<br />

16. En 2006, Comores Télécom a mis en place, un réseau de téléphone fixe sans fils (CDMA)<br />

avec 21 BTS qui couvre tout le territoire national et permet l’accès à Internet, à une vitesse plus<br />

élevée (passant de 56 à 153,6 kb / seconde). Elle a procédé à une extension des équipements du<br />

réseau GSM de 15 000 à 30 000 abonnées et des BTS pour faciliter la fluidité des communications<br />

mobiles à Moroni. 2009, Elle a installé 8 BTS GSM et 289 nouveaux publiphones dans les 3 îles.<br />

Comores Télécom a par ailleurs augmenté le nombre de circuits internationaux à 120 pour passer<br />

au total à 480 circuits avec la France. La société a fait une extension de la bande passante<br />

Internet 2 Mo à 4 Mo et Installé 3 nouveaux centraux.<br />

17. L’Union des Comores participe au réseau panafricain pour les communications électroniques<br />

pour introduire des services de télémédecine et de télé enseignement. Elle participe également,<br />

depuis 2008, au projet de câble optique sous marin régionale et internationale qui relie tous les<br />

pays de l’Afrique de l’Est et des îles de l’Océan Indien (EASSY). Ce projet sera opérationnel début<br />

2010 et permettra aux Comores de disposer d’une capacité internationale de transmission de 90<br />

MIC, soit 184 Mbits par seconde. Le désenclavement du pays se poursuit également, à travers le<br />

projet SEGANET des îles de l’Océan Indien par la création d’un réseau en fibre optique sous marin<br />

pour relier les îles entre elles et les câbles internationaux. Le projet pilote de télé centres<br />

communautaires, initié par la Commission de l’Océan Indien (COI) participe à la réduction de la<br />

fracture numérique.<br />

18. L’Assemblée nationale a adopté une loi sur les TIC visant à réguler le secteur. Elle définit de<br />

nouvelles règles du jeu dans un contexte de marché ouvert à la concurrence et pose les jalons<br />

d’une nouvelle ère dans le secteur des TIC. L’autorité nationale de régulation des TIC est<br />

l’institution créée pour veiller à la mise en œuvre et au respect de cette loi. Elle est chargée,<br />

notamment d’octroyer les licences et établir les cahiers de charge, assurer la gestion du spectre<br />

des fréquences radioélectriques, établir le plan de numérotation et affecter les numéros aux<br />

opérateurs sans discrimination (art. 26) des fréquences. Le pays a élaboré une politique<br />

multisectorielle de développement socio- économique des technologies de l’information et de la<br />

communication qui s’articule autour de neuf axes stratégiques qui sont :<br />

� améliorer l’environnement juridique et réglementaire du secteur,<br />

� développer l’infrastructure de l’information,<br />

� renforcer les capacités des ressources humaines,<br />

� moderniser l’administration,,<br />

� introduire l’usage des TIC dans la santé,<br />

� appuyer le financement du secteur privé,<br />

� développer des contenus et des activités génératrices de revenus,<br />

4


� promouvoir la coopération et le partenariat,<br />

� créer une structure de coordination, de suivi et de mise en œuvre.<br />

19. La politique des TIC accompagnera, en particulier le développement rural, notamment en<br />

accélérant le désenclavement par un accès facilité aux infrastructures et aux services de<br />

télécommunications. Elle préconise par ailleurs, des choix stratégiques, basés sur la formation<br />

pour permettre au pays de diversifier et orienter davantage ses activités vers les secteurs porteurs<br />

de croissance et à forte valeur ajoutée. Cette politique précise le rôle des institutions et le partage<br />

des ressources. Cette vision du développement définit une nouvelle articulation entre les espaces<br />

locaux, nationaux et internationaux permettant aux comoriens de devenir des acteurs de la<br />

nouvelle économie. La dimension transversale des nouvelles technologies de l’information et de la<br />

communication, nécessite des réformes structurelles pour favoriser la compétitivité des entreprises<br />

et le développement socio-économique La stratégie de développement des TIC s’intègre dans la<br />

stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté qui constitue le cadre de référence de<br />

développement du pays.<br />

20. Pour parachever le cadre réglementaire du secteur des TIC, d’autres lois seront élaborées et<br />

adoptées pour toutes les activités liées au commerce électronique (contrat électronique, signature<br />

numérique, transaction électronique, propriété intellectuelle, vie privée, cybersécurité, etc.<br />

21. Jusqu’ aux années 1990, l’information était uniquement assurée par la radio nationale (Radio<br />

–Comores). L’apparition depuis cette période, de télévisions et radios rurales ou communautaires<br />

a changé le paysage médiatique comorien. Le développement de la presse privée, également au<br />

sein des formations politiques répondait à la nécessité d’un nouveau dialogue social entre les<br />

forces politiques, imposé par l’évolution politique, économique et culturelle, qui ne pouvait se<br />

concevoir sans une véritable liberté de presse. La télévision nationale a été inaugurée quinze ans<br />

plus tard (2005). Le pays compte en 2009, environ une vingtaine de télévisions et une trentaine de<br />

radios privées. Néanmoins, toutes ces radios et télévisions émettent en modulation de fréquence,<br />

ce qui réduit le rayon d’écoute, en raison du relief accidenté de l’archipel. Presque toutes les<br />

préfectures possèdent au moins une radio communautaire et une station de télévision, à caractère<br />

récréatif, éducatif et commerciale.<br />

5


3. SITUATION DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION POUR<br />

L’AGRICULTURE ET LE DEVELOPPEMENT RURAL<br />

3.1 Cadre institutionnel, politique et réglementaire<br />

22. Depuis l’indépendance, le pays a élaboré et mis en œuvre, trois plans de développement avec<br />

un accent particulier sur le secteur agricole. Le premier plan remonte de 1978-1982, le second,<br />

considéré comme intérimaire, de 1983 à 1986, et le troisième, entre 1990 et 2000. Aucun de ces<br />

plans n’a consacré un chapitre sur l’information et la communication pour l’agriculture et le<br />

développement rural. Cependant, l’information et la communication ont été développées, à travers<br />

la direction de la planification du Ministère de l’agriculture pour les besoins de la vulgarisation<br />

agricole et de l’animation rurale. Pourtant, les autorités n’ont pas manqué de souligner à leurs<br />

partenaires, le rôle et l’importance d’un volet information et communication dans ce domaine. Mais<br />

puisque l’agriculture et le développement rural sont financés essentiellement par des ressources<br />

extérieures, il était sans doute difficile d’insister sur cet aspect au risque de voir affecter le<br />

financement d’une activité génératrice de revenus à un volet information et communication et<br />

frustrer ainsi la population.<br />

23. La crise économique et les mesures d’austérité financière qui ont débuté avec le plan<br />

intérimaire (1983-1986) ont freiné la dynamique de développement impulsée dans le secteur<br />

agricole. La persistance des déséquilibres macro-économiques amena les autorités comoriennes à<br />

redéfinir la politique agricole et parallèlement, sa mise en harmonie avec les réformes macroéconomiques,<br />

rendues indispensables par cette crise. Ces réformes ont eu pour conséquences :<br />

(i) le désengagement de l’Etat des fonctions de production et de commercialisation et le recentrage<br />

de ses missions sur la définition des politiques, la planification, la coordination et le suivi des<br />

activités de développement agricole, (ii) le démantèlement des structures agricoles de terrain qui<br />

généraient l’essentiel de l’information agricole et leur remplacement par les producteurs et leurs<br />

organisations partenaires. Les licenciements des personnels de vulgarisation par l’Ajustement<br />

Structurel en 1991 à crée une rupture de la communication des producteurs avec le réseau de<br />

vulgarisation dont ils étaient familiers.<br />

24. Cette restructuration a été suivie par une longue période d’instabilité des institutions de l’Etat<br />

qui a occasionné les retraits et suspensions de la part des bailleurs de fonds pour non paiement<br />

de la dette extérieure et l’absence de dotations en ressources de fonctionnement des structures<br />

d’appui au développement agricole, nouvellement créées. Dans un tel contexte, l’information et la<br />

communication pour l’agriculture et le développement rural n’avaient guère de chance d’être<br />

inscrites parmi les priorités du Ministère. Néanmoins, après la dissolution des anciennes<br />

structures, toutes les ressources documentaires héritées de la direction de la planification sont<br />

placées dans un centre de documentation, sous la tutelle de l’Institut national de recherche pour<br />

l’agriculture, la pêche et l’environnement (INRAPE) qui constitue la principale source d’information<br />

agricole aux Comores.<br />

25. Cette situation suggère d’appuyer le pays à élaborer une politique d’information et de<br />

communication pour l’agriculture et le développement rural et, à établir un partenariat avec une<br />

structure privée ayant les conditions requises pour en assurer la mise en œuvre. Cette approche<br />

permettrait de contenir les faiblesses des administrations publiques, dues le plus souvent, à la<br />

mobilité fréquente de leurs personnels. Le projet de loi sur la statistique, soumis récemment à<br />

l’Assemblée nationale est une avancée positive devant permettre de développer l’information<br />

agricole par la réhabilitation des statistiques et de concrétiser les nombreuses initiatives pour la<br />

production des statistiques agricoles. De plus, la demande croissante de services et conseils<br />

agricoles nécessitera des flux soutenus d’innovations par la recherche, en réponse aux besoins<br />

d’amélioration des revenus et de modernisation de l’agriculture. Cette évolution justifie la nécessité<br />

de développer l’information et la communication pour l’agriculture et le développement rural.<br />

6


3.2 Aspects opérationnels<br />

26. Il existe peu de services spécialisés dans l’information agricole. Seul, le Ministère de<br />

l’agriculture dispose d’une bibliothèque contenant une documentation presque exclusivement<br />

agricole. Dans chaque île, quelques informations sont également disponibles dans les différents<br />

projets et les organisations professionnelles. Mais, l’absence de liens fonctionnels et le déficit de<br />

communication entre ces différents services ne permettent pas aux usagers de savoir exactement<br />

où l’information recherchée est disponible. Le Commissariat Général au Plan et la Banque centrale<br />

des Comores n’ont pas fait partie des institutions interviewées, mais figurent parmi les sources<br />

d’approvisionnement en informations agricoles. Outre les sources locales, des institutions<br />

régionales et internationales approvisionnent les Comores en information agricole.<br />

3.2.1 Description des services d’information agricole<br />

27. L’information agricole est disparate et ponctuelle, partielle et insuffisante pour répondre aux<br />

besoins de la planification. Elle répond à des besoins spécifiques exprimés par les utilisateurs ou à<br />

des situations urgentes. C’est le cas par exemple des projets agricoles qui produisent des<br />

informations pour les besoins internes de suivi et d’évaluation de leurs activités. De plus,<br />

l’information agricole existante manque de base de référence, en l’absence d’un recensement<br />

pouvant fournir des informations structurelles de base selon les besoins.<br />

28. Les principaux services d’information agricole aux Comores sont : le centre de documentation<br />

de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (INRAPE) et la<br />

bibliothèque du Centre national de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS).<br />

Toutefois, leurs capacités humaines et financières limitées ne permettent pas d’assurer le<br />

renouvellement régulier de la documentation et l’actualisation systématique des données sur<br />

l’agriculture et ses sous secteurs. Dans un tel contexte, les professionnels du secteur agricole<br />

éprouvent de plus en plus de difficultés à orienter leurs choix. L’absence souvent de coordination<br />

et de communication des données entre ces services rend difficile l’accès par les utilisateurs.<br />

L’accès à l’information agricole est rendu encore plus difficile, surtout pour les utilisateurs des<br />

autres îles, par le fait que la modestie des ressources financières de ces institutions n’autorise pas<br />

la mise en ligne de l’information. Il existe d’autres sources d’information, constituées par la base de<br />

données du Groupe d’intérêt économique (GIE), la base de données de la Banque centrale des<br />

Comores et celle de la direction des statistiques du Commissariat Général au Plan.<br />

29. La bibliothèque du CNDRS est le principal centre d’informations scientifique, économique et<br />

sociale du pays. Elle contient environ 13 800 ouvrages dont près de 600 concernent l’agriculture et<br />

ses sous secteurs. Le CNDRS dispose d’un laboratoire d’analyse phytochimique pour l’inventaire<br />

des plantes comestibles, médicinales et aromatiques. Il collabore avec l’Université des Comores<br />

pour la création d’un herbier de référence, et avec le laboratoire du Groupe d’intérêt économique<br />

pour le contrôle de qualité des cultures de rente. Le Groupe d’intérêt économique (GIE) de la<br />

Maison des épices possède une bibliothèque et un observatoire de suivi des marchés des cultures<br />

de rente.<br />

30. Les média sont peu actifs dans le domaine de l’information et de la communication pour<br />

l’agriculture et le développement rural. Les faibles capacités des institutions agricoles à produire<br />

de l’information dans ce domaine expliquent ce comportement. Il faut toutefois souligner que les<br />

médias y compris ceux de l’État ne possèdent pas de personnels spécialisés dans les questions<br />

relatives à l’agriculture et au développement rural. Ils ne couvrent par ailleurs qu’une partie du<br />

territoire national car émettant en modulation de fréquence, face à au relief accidenté des îles.<br />

Mais la contrainte liée à l’utilisation de la modulation de fréquence ne se pose plus pour la radio et<br />

la télévision nationale car la Radio est déjà hébergée à l’Internet et le même procédé est en cours<br />

pour la télévision.<br />

7


3.2.2 Sources d’Information<br />

31. On distingue trois principales sources d’information agricole aux Comores :<br />

� les institutions locales qui sont : le centre de documentation de l’Institut national de<br />

recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement, la bibliothèque de documentation<br />

du Centre national de Documentation et de Recherche Scientifique, la bibliothèque du<br />

Groupe d’intérêt économique (GIE) de la Maison des épices, la base de données de la<br />

direction des Satiriques du Commissariat Général au Plan, la base de données de la<br />

banque centrale des Comores, la banque de développement, la Centrale d’Achat des<br />

Professionnels Agricoles des Comores, les réunions des associations paysannes ou de<br />

producteurs de denrées de base, les réunions avec les bénéficiaires, les ateliers et<br />

séminaires, foires et expositions du Ministère de l’agriculture,<br />

� les institutions régionales constituées par : le Centre de coopération internationale en<br />

recherche agronomique pour le développement (CIRAD, Réunion), (Résa International et<br />

Food and alleed (Maurice), le Programme régional pour la protection des végétaux (PRPV),<br />

Exotic-Red Island, (Afrique du Sud), le marché commun pour l’Afrique de l’Est et Australe<br />

(COMESA),<br />

� les institutions internationales : FIDA, FAO, CTA, Technicien, Graine Gautier et<br />

Desmazzière, marchés tropicaux, vanilla repport, Jeune Afrique Économie, Fédération<br />

Internationale des producteurs agricoles (FIPA). Une seule institution reçoit le magazine »<br />

Spore ». L’Internet est également utilisé comme moyen d’accès à l’information par<br />

plusieurs institutions.<br />

32. Il faut également souligner que les institutions agricoles déclarent avoir des difficultés à obtenir<br />

une documentation sous forme de note de synthèse, de résumé, de matériel cartographique,<br />

articles de revue, brevets, normes et données statistiques, information visuelle ou illustrée (en<br />

images), documents rédigés en français et documents adaptés à une diffusion massive.<br />

3.2.3 Produits et services d’information fournis<br />

33. La fourniture de l’information peut se faire sous plusieurs formes : exploitation sur place,<br />

photocopies, emprunt d’ouvrages, selon les conditions propres à chaque service d’information,<br />

fichiers électroniques ou par Internet pour ce qui concerne la Banque centrale des Comores et le<br />

Groupe d’intérêt économique (GIE). Les photographies, cassettes vidéo, audio et cartes font l’objet<br />

d’une consultation sur place, sauf cas exceptionnel.<br />

34. Le centre de documentation de l’INRAPE héberge 3000 ouvrages spécialisés et 2500<br />

périodiques (brochures, journaux, magazines) et une bibliographie de 800 ouvrages produite par le<br />

CTA en 2000, avec la collaboration du Centre de coopération internationale en recherche<br />

agronomique pour le développement (CIRAD) sur les études qui ont été réalisées aux Comores<br />

dans le domaine du développement agricole et rural (rapport d’évaluation annuelle des activités du<br />

Ministère de l’agriculture, 2008). Il abrite toute la documentation technique du secteur agricole et<br />

ses secteurs connexes. Il possède également les rapports d’études, d’évaluation des projets, des<br />

directions du Ministère, des missions internationales sur le secteur. Grâce au laboratoire de<br />

phytopathologie et entomologie, l’INRAPE a constitué une base de données sur les nuisibles aux<br />

Comores (insectes, bactéries virus, champignons), et le laboratoire vétérinaire permet le dépistage<br />

des pathologies animales. Le laboratoire de vitro plants de bananiers assure l’approvisionnement<br />

des agriculteurs en ces plants. Le centre possède également une base de données sur les essais<br />

de quelques cultures maraîchères qui constituent le référentiel technique des agriculteurs.<br />

35. La bibliothèque du centre de documentation et de recherche scientifique (CNDRS) dispose de<br />

13 800 ouvrages scientifiques environ dont près de 600 concernent l’agriculture, la pêche,<br />

l’économie rurale et l’environnement naturel. Le CNDRS possède un inventaire des plantes<br />

comestibles, médicinales et aromatiques. Cet inventaire est un outil de décision pour la création<br />

d’aires protégées et la détermination des cibles de conservation. Il collabore avec l’Université des<br />

Comores pour la création d’un herbier de référence et avec le laboratoire du Groupe d’intérêt<br />

économique pour le contrôle de qualité des cultures de rente.<br />

8


36. Le Commissariat Général au Plan et la Banque centrale fournissent des statistiques dans le<br />

domaine agricole pour les besoins d’analyses macro économiques et l’orientation des décisions<br />

des institutions publiques dans le secteur agricole.<br />

37. Le Groupe d’intérêt économique (GIE) de la Maison des épices, fournit de l’information sur la<br />

qualité des produits de rente. Il produit des fiches techniques, des rapports d’activités, du matériel<br />

audio visuel et un périodique « Massala » qui veut dire épices en shikomori (comorien).<br />

38. Les programmes radiodiffusés de l’office de radio télévision des Comores (ORTC) et autres<br />

média privées ou communautaires réalisent, au gré de l’actualité, des émissions sur l’agriculture.<br />

3.2.4. Capacité de gestion de l’information et de la communication<br />

39. Hormis le personnel technique agricole, les institutions agricoles ne disposent, ni de<br />

statisticiens, ni d’informaticiens ou de techniciens de la communication. La plupart des<br />

bibliothécaires et archivistes des quelques centres de documentation n’ont pas reçu la formation<br />

requise. De plus, il n’existe, en général, qu’un seul agent par centre de documentation. Ces<br />

carences sont nées de l’absence d’une politique d’information et de communication et entretenues<br />

par la faible production de données et la couverture insuffisante du réseau électrique. La création<br />

du Service de Planification, Suivi-Evaluation issue de la restructuration des services agricole était<br />

destinée à assurer la collecte des statistiques agricoles. Mais, l’insuffisance de ses ressources<br />

humaines, matérielles et budgétaires ne permettait pas d’exécuter des travaux de collecte et de<br />

traitement des données statistiques.<br />

40. En dehors de la vulgarisation des techniques agricoles par la démonstration, les ressources<br />

documentaires et les résultats des différents laboratoires et de l’observatoire, il n’existe pas<br />

d’autres moyens d’information et de communication.<br />

41. La réduction des effectifs et la compression des dépenses de l’administration publique,<br />

rendues nécessaires et indispensables par l’Ajustement Structurel n’ont pas permis l’insertion d’un<br />

service d’information et de communication dans le cadre organique de la plupart des Ministères et<br />

l’allocation de ressources financières pour cette activité. Mais, il faut reconnaître aussi que<br />

l’information et la communication ne sont pas encore perçues comme un outil pertinent pour le<br />

développement agricole et rural. La grande mobilité des responsables des administrations<br />

publiques s’accompagne, le plus souvent, d’une disparition de la plupart de l’information<br />

documentaire. Par ailleurs, l’accès à Internet est conditionné par la possibilité qui n’est pas<br />

toujours évidente d’une connexion, la disponibilité d’équipements et du quota alloué pour le<br />

téléphone et l’énergie à chaque administration.<br />

42. La capacité de gestion de l’information et de la communication au niveau des organisations<br />

agricoles privées est également faible. Il leur manque des infrastructures de communication, des<br />

capacités techniques et des ressources financières. La faible couverture du réseau électrique et le<br />

taux élevé d’analphabétisme en milieu rural limitent par ailleurs le développement de l’information<br />

et de la communication. En outre, les décisions d’affectation des ressources financières reviennent<br />

aux bailleurs qui n’ont pas encore intégré, pour la plupart, l’information et la communication en tant<br />

que composante essentielle du développement agricole et rural. Néanmoins, le programme de<br />

coopération décentralisée de l’Union Européenne développe des activités d’information en faveur<br />

des organisations de la société civile. Ces activités profiteront aux organisations agricoles<br />

publiques et privées où déclencheront, tout au moins de leur part, une prise de conscience sur<br />

l’intérêt de l’information et la communication dans le domaine agricole et rural.<br />

43. Les média audio visuels publics, communautaires et privés connaissent peu le secteur<br />

agricole. L’information dans ce domaine est diffusée au gré de l’actualité. Cependant, il n’existe<br />

aucun média spécialisé dans l’information et la communication agricoles. L’intérêt d’une telle<br />

spécialisation n’est pas encore ressenti, sans doute, à cause du flux insuffisant d’informations<br />

techniques pertinentes.<br />

9


44. Le budget alloué à l’information et à la communication au sein des institutions publiques n’est<br />

pas quantifiable. En effet, une somme forfaitaire de l’ordre de 600 000 à 850 000 francs comoriens<br />

par an, soit entre de 1 400 et 1 900 euros est mise à leur disposition pour le fonctionnement. Cette<br />

somme couvre également les besoins d’information et de communication.<br />

45. Au niveau de certaines organisations agricoles non gouvernementales, financées par les<br />

institutions internationales, la situation est différente, comme le montre le tableau suivant.<br />

Toutefois, le budget de la GIC n’est pas séparé de celui des TIC dans la majorité des cas. Le<br />

même montant sert au fonctionnement des deux rubriques (Tableau 1).<br />

Tableau 1 : Budget alloué aux institutions pour l’information et la communication<br />

Structures<br />

Budget GIC Budget TIC<br />

Francs<br />

comoriens<br />

Euros<br />

Francs<br />

comoriens<br />

Euros Source de financement<br />

Groupe d’intérêt<br />

Economique<br />

10 000 000 20 000 3 000 000 6 098 STABEX 96/97 et 99<br />

Centre d’Encadrement et<br />

Autorité Arabes pour<br />

de développement Agricole 3 000 000 6098 300 000 6 098 l’Investissement et le<br />

de Bambao<br />

Développement Agricole.<br />

Syndicat des agriculteurs<br />

comoriens<br />

200 000 406 200 000 400 AFD FEM, PCD<br />

Fédération des acteurs<br />

pour le développement<br />

économique et social de<br />

l’île de Mohéli<br />

1 650 000 3 353 1650 000 3 353<br />

AFD, FEM, le PCD,<br />

exonération par l’État,<br />

Cotisations<br />

VUNA DJEMA 80 000 180 80000 180<br />

Cotisations, AED bénéfices<br />

sur ventes, Projeco<br />

Cotisations, ventes<br />

ARID<br />

- - 30 000 60 exonération par l’État et<br />

bailleurs<br />

BAHATI YA WALIMIZI 200 000 406 200 000 406<br />

AFD, Cotisation, ventes,<br />

exonération de l’État<br />

(Résultats des enquêtes effectuées auprès des institutions, 2009)<br />

3.3 Interventions d’aide au développement de l’information et de la<br />

communication pour l’agriculture et le développement rural<br />

46. Les programmes d’aide au développement n’ont jamais intégré un volet information et<br />

communication à proprement parler pour l’agriculture et le développement rural. Le projet Services<br />

Ruraux, financé par la Banque Mondiale a mis en place une cellule « recherche » et une direction<br />

de la planification entre 1985 et 1989. La cellule a élaboré des paquets techniques que diffusait le<br />

réseau de vulgarisation aux producteurs. La direction de la planification était chargée de la collecte<br />

des données statistiques pour orienter les travaux de recherche de la cellule et les choix des<br />

agriculteurs. L’information et la communication étaient limitées seulement à la vulgarisation des<br />

techniques agricoles par la démonstration sur le terrain. Ce réseau de vulgarisation a disparu avec<br />

la mise en œuvre de l’Ajustement Structurel en 1991, créant ainsi une rupture de la communication<br />

avec les producteurs.<br />

47. La restructuration des filières de rente entre 1996 et 1999 sur financement du Stabex a mis en<br />

place un observatoire de suivi des marchés des produits de rente et un bulletin d’information et<br />

d’analyse des marchés ainsi qu’un laboratoire de recherche de qualité. Ce dispositif vise à mieux<br />

structurer les acteurs des filières de rente et les amener à parfaire leur action et surtout à leur faire<br />

prendre conscience du besoin d’adaptation de la production locale par rapport au marché. La<br />

recherche de la qualité, la diversification comme l’organisation de groupements de professionnels<br />

sont autant de mécanismes destinés à maintenir et renforcer les parts de marchés des produits<br />

d’exportation des Comores au plan international.<br />

10


48. Dans le domaine des télécommunications, la politique des TIC préconise d’accompagner le<br />

développement rural en accélérant son désenclavement par un accès facilité du monde aux<br />

infrastructures et aux services de télécommunications. Plusieurs initiatives peuvent concrétiser<br />

cette politique. Il s’agit du réseau panafricain pour les communications électroniques, le projet de<br />

câble optique sous marin régionale et internationale (EASSY), le projet SEGANET des îles de<br />

l’Océan Indien et le projet pilote de télé centres communautaires de la Commission de l’Océan<br />

Indien (COI). Il convient également de signaler quelques actions de promotion de l’information et<br />

de la communication initiées par le Programme de coopération décentralisée de l’Union<br />

Européenne, en faveur des organisations de la société civile qui pourraient bénéficier aux<br />

organisations agricoles.<br />

11


4. ANALYSE DES BESOINS INSTITUTIONNELS<br />

4.1. Besoins en information<br />

49. Les besoins de la quasi totalité des institutions en information portent presque sur toutes les<br />

catégories d’informations proposées, mais l’ordre des priorités varie assez considérablement d’une<br />

institution à l’autre. Le rapport entre le nombre d’institutions ayant exprimé un besoin pour une<br />

information donnée sur le nombre total des institutions interviewées, multiplié par cent a permis de<br />

déterminer le pourcentage des institutions en faveur de telle ou telle information. Ainsi, les besoins<br />

d’informations d’ordre général sur le développement et le financement de programmes et les<br />

réseaux disponibles axés sur l’agriculture, concernent 95% des institutions. Les questions liées au<br />

développement social, 80% ; les problèmes liés à l’agriculture, 75%; les conférences et réunions,<br />

60% et les foires commerciales 45%. S’agissant des informations techniques, le conditionnement<br />

et l’utilisation des déchets 75%, le transport, l’achat et la mise à disposition d’équipements, les<br />

variétés de cultures et la lutte intégrée contre les nuisibles, 70%. Les technologies post récole<br />

recueillent, 60%, et les profils industriels, 35%. En ce qui concerne les informations économiques,<br />

le financement et micro crédit intéressent 85% des institutions, les données relatives aux marchés,<br />

75%; l’identification des marchés, 60%, les systèmes d’assurance, 35% et les profils des produits<br />

de base, 40%. Les autres informations des trois catégories représentent entre 10% et 15%.<br />

50. L’intérêt porté au développement et au financement de programmes par toutes les institutions<br />

traduit la faible capacité d’investissement des acteurs dans le secteur agricole. La demande élevée<br />

pour le financement et micro crédit en est une illustration, tandis que celle concernant les réseaux<br />

disponibles axés sur l’agriculture, les conférences et réunions, et les foires commerciales exprime<br />

le déficit d’informations dans le secteur agricole. Le pourcentage également élevé pour les<br />

informations relatives au développement social (80%) et aux problèmes lés à l’agriculture (75%)<br />

reflète le souci d’améliorer les connaissances pour plus d’efficacité mais aussi, les carences en<br />

informations.<br />

51. La demande élevée des institutions pour les informations relatives au conditionnement et au<br />

transport répond à la nécessité de mettre fin à la détérioration rapide des denrées alimentaires<br />

périssables, à court terme, et faciliter la circulation des produits entre les îles pour stabiliser le<br />

marché et limiter la flambée des prix. Le caractère rudimentaire de l’outillage agricole, la baisse de<br />

la fertilité des sols et des rendements et l’apparition de nouveaux ennemis des cultures, en liaison<br />

probablement avec la dégradation des conditions climatiques, justifient l’importance accordée par<br />

les institutions aux informations sur l’achat d’équipements, l’utilisation des déchets, les variétés de<br />

cultures, et la lutte intégrée contre les nuisibles. Les besoins d’information assez élevés pour les<br />

profils industriels semblent guidés par l’espoir que suscite la mise en œuvre attendue du DSRP et<br />

des OMD qui laissent entrevoir un début d’industrialisation.<br />

52. Les pertes économiques subies par les stocks importants de vanille et du girofle qui<br />

s’accumulent d’années en années expliquent la demande élevée en informations relatives aux<br />

marchés, à l’identification des marchés et l’assurance.<br />

53. Pour les média, l’Office de radio et télévision des Comores (ORTC) souhaite obtenir des<br />

informations sur les changements climatiques et leurs impacts sur l’agriculture. Ce besoin est dicté<br />

par les inondations et la destruction des routes par les fortes pluies de cette année, qui selon les<br />

informations disponibles n’ont jamais été enregistrée depuis 74 ans. Les changements climatiques<br />

suscitent des besoins d’information et de communication étant donné la grande vulnérabilité des<br />

îles. L’ORTC est entrain d’héberger la télévision à Internet. Les besoins pour l’utilisation des<br />

technologies de communication dans la vulgarisation lui permettraient, sans doute de contribuer à<br />

la vulgarisation, surtout dans le contexte de ressources humaines limitées des institutions censées<br />

assurer cette activité. Pour la gestion de l’information, l’édition et la mise en forme des rapports,<br />

l’institution a besoin de renforcer ses capacités techniques.<br />

12


54. Les besoins des institutions publiques et des organisations non gouvernementales en<br />

informations portent également sur d’autres catégories plus spécifiques selon leur domaine<br />

d’intervention respective. L’INRAPE recherche des informations sur les techniques d’irrigation, les<br />

amendements organiques, la salinisation des sols, la défense et la restauration des sols. La<br />

DNSAE est intéressée par la lutte biologique, l’hygiène alimentaire, la gestion des crédits<br />

agricoles, l’expérience sur les TIC en en Afrique, le développement des énergies nouvelles et<br />

renouvelables, mais aussi par l’irrigation. La Direction des ressources halieutiques demande des<br />

informations sur la température de surface par télédétection dans la région de l’Océan Indien, les<br />

réglementations internationales, les réunions et conférences sur la pêche.<br />

55. Du côté des organisations non gouvernementales, le Réseau femme et développement<br />

souhaite obtenir des informations sur les réseaux de Femmes dans les ACP, notamment en<br />

Afrique, les techniques de transformation et de conservation artisanales de produits alimentaires et<br />

d’hygiène alimentaire, les techniques culinaires de divers produits agricoles et sur la santé de la<br />

mère et de l’enfant. Pour la Fédération des acteurs pour le développement économique et social<br />

de l’île de Mohéli (FADESIM ), les besoins portent sur le traitement de l’eau, l’énergie et le<br />

développement des énergies nouvelles et renouvelables, tandis que pour BAHATI YA WALIMIZI,<br />

les informations concernent les prix des engrais, les nouveaux produits phytopharmaceutiques,<br />

l’évolution des législations internationales en la matière et sur les sociétés de production et de<br />

commercialisation de semences maraîchères. Ces mêmes besoins sont exprimés par la CAPAC.<br />

56. Les institutions ont exprimé des difficultés d’accès à des informations sous les formes<br />

suivantes : note de synthèse, matériel cartographique, information visuelle, données statistiques,<br />

documents rédigés en français, documents rédigés en français, documents rédigés en français,<br />

cassettes vidéo<br />

13


Tableau 2 : Récapitulatifs des besoins en informations des institutions du secteur agricole<br />

INSTITUTIONS NOM<br />

PRINCIPAUX BESOINS EN<br />

INFORMATION<br />

PRINCIPALES SOURCES D’INFORMATION FORMAT INACCESSIBLE<br />

Publiques<br />

- INRAPE<br />

- DNSAE<br />

- DRH<br />

- DNEF<br />

- UCCIA<br />

- EP<br />

- CEDAB<br />

- DT<br />

- Développement et financement de<br />

- programme,<br />

- Réseaux disponibles axés sur l’agriculture<br />

et le développement (régionaux et<br />

internationaux<br />

- Problèmes liés à l’agriculture<br />

- Questions liées au développement social,<br />

- Conditionnement<br />

- Transport (terrestre, maritime, aérien)<br />

- Profils industriels,<br />

- Achat net mise à disposition des<br />

équipements,<br />

- Équipements, variétés de cultures,<br />

- Utilisation des déchets<br />

- Technologies post récolte<br />

- Variétés de cultures<br />

- Lutte intégrée contre les nuisibles,<br />

- système de tri<br />

- Profils industriels<br />

- Financement et micro crédit,<br />

- Données relatives au marché,<br />

- Identification des marchés<br />

- Foires commerciales<br />

- Conférence et réunions<br />

- Profils des produits de base<br />

- Utilisation des technologies de<br />

communication dans la vulgarisation.<br />

- Gestion de l’information au sein de<br />

l’organisation<br />

- Édition et mise en forme des rapports<br />

Autres :<br />

- Irrigation, amendements organiques,<br />

- Salinisation des sols, défense et<br />

- restauration des sols<br />

- Ministère de l’agriculture,<br />

- Institut national de recherche (INRAPE)<br />

- Institut régional de recherche (CIRAD)<br />

- Associations paysannes ou<br />

- de producteurs de denrées de base<br />

- Réunions avec les bénéficiaires<br />

- Revues internationales :<br />

- Rapports<br />

- Ateliers et séminaires<br />

- Magazine Spore du CTA<br />

- Université des Comores<br />

- Journaux<br />

- Collection privée<br />

- Organisations du système de Nations Unies,<br />

- Union européenne,<br />

- Union des Chambres de commerce des îles de<br />

l’océan indien,<br />

- la chambre de commerce islamique,<br />

- Conférence permanente des chambres<br />

Consulaires africaines te des chambres et<br />

francophones<br />

- Note de synthèse,<br />

- Résumé,<br />

- Matériel cartographique<br />

- Information visuelle<br />

- Données statistiques<br />

- Documents rédigés en français<br />

- Articles de revue<br />

- Brevet<br />

- Cassettes vidéo<br />

14


INSTITUTIONS NOM<br />

Non<br />

gouvernementales<br />

- SNAC<br />

- GIE<br />

- ADESIM<br />

- BAHATI<br />

YA<br />

WALIMIZI<br />

- VUNA<br />

DJEMA<br />

- CAPAC<br />

- RFD<br />

- ARID<br />

- CNF<br />

PRINCIPAUX BESOINS EN<br />

INFORMATION<br />

- Informations sur la télédétection sur la<br />

température de surface dans la région de<br />

l’Océan Indien,<br />

- Réglementations internationales sur la<br />

pêche<br />

- Informations et Réunions des conférences<br />

sur la pêche,<br />

- Irrigation,<br />

- Lutte biologique,<br />

- Technologie de conservation<br />

- hygiène alimentaire,<br />

- gestion des crédits agricole<br />

- rapports de séminaires sur les TIC,<br />

- expériences sur les TIC en milieu rural<br />

dans les ACP, notamment en en Afrique<br />

particulièrement,<br />

- Développement des énergies<br />

renouvelables.<br />

- Développement et financement de<br />

- programmes<br />

- Réseaux disponibles axés sur l’agriculture<br />

et le développement (régionaux et<br />

internationaux)<br />

- Conditionnement et Transport<br />

- Équipements variétés de cultures,<br />

- Utilisation des déchets<br />

- Technologies post récolte<br />

- Variétés de cultures<br />

- lutte intégrée contre les nuisibles,<br />

- profils industriels<br />

- financement et micro crédit,<br />

- Données relatives au marché,<br />

- Identification des marchés<br />

- Foires commerciales<br />

- Conférence et réunions<br />

- Profils des produits de base,<br />

PRINCIPALES SOURCES D’INFORMATION FORMAT INACCESSIBLE<br />

- Ministère de l’agriculture,<br />

- Institut national de recherche (INRAPE)<br />

- Institut régional de recherche (CIRAD)<br />

- Associations paysannes ou<br />

- de producteurs de denrées de base<br />

- Réunions avec les bénéficiaires<br />

- Revues internationales :<br />

- Rapports<br />

- Ateliers et séminaires<br />

- Magazine Spore du CTA<br />

- Université des Comores<br />

- Journaux : Jeune Afrique, Économie, marchés<br />

tropicaux, vanilla reports,<br />

- Collection privée<br />

- Internet : Indianspices, vanilla repport,.<br />

pepertrade,<br />

- Rapports des projets du gouvernement, du<br />

Système des Nations Unies,<br />

- -Note de synthèse,<br />

- -Résumé,<br />

- -Matériel cartographique<br />

- -Information visuelle<br />

- -Données statistiques<br />

- -Documents rédigés en français<br />

- -Articles de revue<br />

- -Brevet<br />

- -Cassettes vidéo<br />

15


INSTITUTIONS NOM<br />

Média - ORTC<br />

- RTA<br />

PRINCIPAUX BESOINS EN<br />

INFORMATION<br />

- Technologie post-récolte,<br />

- Variétés de cultures,<br />

- Conditionnement,<br />

- Achat/mise à disposition d’équipements,<br />

- Transport (terrestre, maritime, aérien),<br />

- Brevets,<br />

- Système d’assurance<br />

- Utilisation des technologies de<br />

communication dans la vulgarisation.<br />

- Gestion de l’information au sein de<br />

l’organisation<br />

- Édition et mise en forme des rapports<br />

Autres<br />

- Intrants agricoles,<br />

- Réseaux de Femmes dans les ACP<br />

5Afrique°<br />

- Techniques de transformation et de<br />

conservation artisanales des produits et<br />

hygiène alimentaire,<br />

- Santé de la mer et de l’enfant,<br />

- organisation de réseaux de femmes ACP,<br />

- Techniques culinaires<br />

- Fertilisation organo - minérale,<br />

- Évolution des prix des engrais sur le<br />

marché<br />

- Les nouveaux produits<br />

phytopharmaceutiques et l’évolution des<br />

législations internationales en la matière,<br />

les sociétés de semences.<br />

- Questions liées au développement social<br />

- Problèmes liés à l’agriculture<br />

- Problèmes d’équilibre homme femme<br />

(genre)<br />

- Réseaux disponibles sur l’agriculture et le<br />

développement (régionaux et<br />

internationaux)<br />

PRINCIPALES SOURCES D’INFORMATION FORMAT INACCESSIBLE<br />

- séminaire ateliers –conférences.<br />

- Ministères - différents départements<br />

- ONG ;<br />

- corps diplomatique<br />

- Journaux,<br />

- Collections privées<br />

- Media électronique et audiovisuel<br />

- Données statiques<br />

- Matériels cartographiques<br />

- Documents adaptés à une diffusion<br />

massive<br />

- Articles de revue<br />

- Notes d’information et de synthèse<br />

- Normes<br />

- Information visuelle ou illustrée (en<br />

16


INSTITUTIONS NOM<br />

Résultats de l’étude, juin 2009<br />

PRINCIPAUX BESOINS EN<br />

INFORMATION<br />

- Réglementations et ministérielles et<br />

internationales<br />

- Variétés de cultures<br />

- Achat/mise à disposition d’équipements<br />

- des déchets Utilisation des déchets<br />

- Lutte intégrée contre les nuisibles<br />

- Financement et micro crédit<br />

- Données relatives aux marchés<br />

- Utilisation des technologies de<br />

communication dans la vulgarisation<br />

- Gestion de l’information au sein de<br />

l’organisation<br />

- Édition et mise en forme des rapports<br />

PRINCIPALES SOURCES D’INFORMATION FORMAT INACCESSIBLE<br />

- Interne<br />

- Radios locales<br />

- Programmes radiophoniques<br />

- Programme de télévision -présentation des<br />

cassettes vidéo<br />

- Internet<br />

image)<br />

17


4.2 Besoins en termes de renforcement des capacités (politiques & stratégies de<br />

TIC, sensibilisation, réseautage, compétences, formation, media, TIC,<br />

équipement)<br />

57. L’analyse des besoins en renforcement des capacités des institutions (Tableau 3) souligne<br />

l’absence de politique et de stratégie pour la GIC et les TIC. Seule la Direction des TIC,<br />

récemment créée vient d’élaborer une politique des TIC. Le Campus numérique de la<br />

Francophonie applique la politique définie par les Etats membres de cette organisation. Dans un<br />

tel contexte, un appui technique et financier à l’organisation d’un séminaire national, en direction<br />

des décideurs, des média, des organisations du secteur et des partenaires au développement sur<br />

les états généraux de l’information et de la communication pour l’agriculture et le développement<br />

rural, devrait permettre de dessiner les contours de ce chantier.<br />

58. Cette démarche viendrait en complément de l’atelier sur les états généraux de la presse<br />

comorienne, tenu à Moroni du 19 au 20 août 2009. Cette initiative est née de l’accroissement<br />

exponentiel dysfonctionnel des médias dans le pays. L’objectif est de valoriser et réglementer la<br />

profession. Quatre thématiques y ont été débattues : l’état des lieux de la presse, la Convention<br />

collective, le Fonds d’appui média et le code de l’information. Le Fonds d’appui proposé est une<br />

sorte de guichet de subvention et de prêt. Il sera alimenté par des subventions de l’Etat, des fonds<br />

privés, des fondations et autres pour appuyer des programmes et projets média. Le Fonds<br />

financera également des projets internes de formation en journalisme, des formations aux<br />

nouvelles technologies de l’information et des appuis en équipements, etc. Au terme de ses<br />

travaux, l’atelier a recommandé la mise en place immédiate du Haut Conseil de l’Audiovisuel,<br />

prévu par le Code de l’information et de rouvrir l’école de journalisme à l’Université des Comores.<br />

59. À cette occasion, le gouvernement a souligné l’importance d’un Fonds de soutien de la presse<br />

et de la mise en place du Haut Conseil de l’Audiovisuel. Il a réitéré sa disponibilité à accompagner<br />

les efforts de valorisation et de réglementation de la profession et son engagement à favoriser et<br />

soutenir l’émergence d’une presse libre, plurielle et responsable. Cet atelier a coïncidé avec<br />

l’ouverture d’une formation, au profit des journalistes de radios privées et communautaires,<br />

financée par l’organisation internationale de la Francophonie. Cette formation de deux semaines<br />

est destinée à pallier à l’absence de formation universitaire en journalisme et réduire les<br />

manquements fréquents aux principes de base de la profession. Le traitement de l’information et<br />

les techniques de préparation d’interviews et de journaux sont les principaux modules qui ont fait<br />

l’objet de cette formation.<br />

60. Il ressort de l’analyse qu’un appui technique et financier pour l’élaboration d’une politique et<br />

d’une stratégie de la GIC et des TIC est nécessaire. Les besoins des institutions portent également<br />

sur la formation dans les domaines de la gestion de l’information et de la communication : collecte,<br />

synthèse, compilation et traitement des données et des statistiques agricoles, gestion de<br />

l’information, méthodologies participatives, édition et mise en forme des rapports et utilisation des<br />

technologies de communication dans la vulgarisation (audio visuel). La formation de<br />

documentalistes et d’archivistes a été reconnue comme essentielle pour une gestion efficiente de<br />

l’information et de la communication.<br />

61. Dans le domaine spécifique des TIC, les besoins exprimés concernent la formation de<br />

programmeurs, d’administrateurs de site, de techniciens de maintenance de réseaux, en Web<br />

master et réseau LINUX Les institutions éprouvent également des besoins en équipements<br />

informatiques pour la création de bases de données et de système d’information géographique.<br />

Certaines d’entre elles sollicitent, par ailleurs des serveurs, modems, cartes d’acquisition, outils de<br />

maintenance et l’élargissement de la bande passante. Des équipements peu consommateurs<br />

d’énergie seraient les plus appropriés pour créer des centre de type « Eco campus » La<br />

numérisation de la documentation et la mise en ligne de l’information, la création de site Web et de<br />

réseaux entre les îles figurent au nombre des besoins exprimés par les institutions. D’autre part, la<br />

mise à disposition de radios et télévisions mobiles en milieu rural, la fourniture de téléphones<br />

mobiles et le développement de sources d’énergies nouvelles et renouvelables répondraient mieux<br />

aux besoins de la gestion de l’information et de la communication dans le contexte comorien.<br />

18


62. Les besoins de plusieurs institutions pour les statistiques agricoles, la collecte, le traitement et<br />

l’analyse des données, l’élaboration de matériel audiovisuel, l’édition et la mise en forme des<br />

rapports ainsi que la mise en place de base de données reflètent le déficit d’information. De même,<br />

la demande élevée en équipements informatiques et audio-visuels souligne les limites des<br />

institutions pour l’acquisition des moyens nécessaires à la promotion de la gestion de l’information<br />

et de la communication.<br />

63. Il faut cependant souligner que les institutions manquent de moyens financiers pour<br />

l’acquisition d’équipements, de recrutement et la formation du personnel nécessaire et la prise en<br />

charge du fonctionnement de l’information et la communication. Leur personnel insuffisant en<br />

nombre et en qualité ne permet pas la production des données. Même si ce problème ne se posait<br />

pas, il se poserait celui relatif aux moyens de vulgarisation de l’information. Ces institutions sont<br />

également dépourvues de ressources pour le renouvellement des ressources documentaires.<br />

Malgré la prise de conscience et la volonté manifestes des responsables des institutions, le<br />

contexte économique et financier du pays ne présage pas, à court ou à moyen terme, la possibilité<br />

d’assurer la prise en charge de l’information et de la communication pour l’agriculture et le<br />

développement rural par l’Etat. Cette activité n’est pas encore inscrite dans le cadre organique du<br />

Ministère de l’agriculture. Par contre, une telle activité pourrait se concevoir dans le cadre de la<br />

coopération bilatérale, régionale ou internationale pour l’agriculture, en attendant une amélioration<br />

de la situation économique du pays. Mais des efforts supplémentaires devront être déployés pour<br />

l’extension du réseau électrique afin d’accroître l’accès du monde rural à l’information.<br />

64. Quant aux organisations non gouvernementales du secteur agricole, leur pouvoir de décision<br />

dans l’affectation des ressources financières est limité en raison de leur dépendance élevée à<br />

l’égard des ressources extérieures. Elles ne possèdent pas non plus de personnels qualifiés ni<br />

même de l’infrastructure pour la gestion de l’information et de la communication. Le budget alloué<br />

à la communication pour la majorité d’entre elles ne dépasse pas 400 euros par an. Les<br />

partenaires au développement agricole ne perçoivent pas encore l’intérêt et l’importance<br />

stratégique de l’information dans le développement agricole et rural, malgré les flux financiers<br />

importants en faveur du secteur.<br />

65. Outre les besoins des institutions en matière d’information et de la communication, il convient<br />

de souligner que les besoins des institutions en formation portent également sur des secteurs :<br />

Hydraulique agro pastorale, amélioration génétique des espèces cultivées, phytopathologie, santé<br />

animale, expérimentation agricole, développement des énergies nouvelles et renouvelables,<br />

hygiène alimentaire, gestion des crédits agricole, etc. Les besoins portent par ailleurs sur<br />

l’élaboration, le suivi et l’évaluation de projets, l’alphabétisation, la formation de vétérinaires et<br />

l’échange d’expérience sur les TIC en milieu rural dans les pays ACP, notamment en Afrique. Ces<br />

besoins expriment une réalité et constituent la base même de la promotion de la gestion de<br />

l’information et de la communication agricole.<br />

66. Malgré ces difficultés, le pays offre des conditions satisfaisantes pour le développement de<br />

l’information et de la communication. L’extension déjà réalisée du réseau téléphonique à toutes les<br />

localités représente un atout majeur dans ce domaine. De plus, le pays a adopté une loi et créé<br />

une autorité nationale de régulation des TIC. Cette loi préconise l’ouverture du marché des<br />

télécommunications à d’autres opérateurs privés, ce qui devrait se traduire par une réduction des<br />

coûts d’accès à l’information.<br />

67. Le pays participe au réseau panafricain pour les communications électroniques qui introduit<br />

des services de télémédecine et de télé enseignement. Il participe également au projet de câble<br />

optique sous marin régional et international (EASSY) qui relie tous les pays de l’Afrique de l’Est et<br />

des îles de l’Océan. Ce projet permettra aux Comores de disposer d’une capacité internationale de<br />

transmission de 90 MIC, soit 184 Mbits par seconde. Le projet SEGANET des îles de l’Océan<br />

Indien est destiné à relier les îles entre elles d’une part, et d’autre pat, à relier les îles aux câbles<br />

internationaux par la mise en place d’un réseau en fibre optique sous marin. Le projet pilote de télé<br />

centres communautaires, également de l’Océan Indien, participe aussi au développement de<br />

l’information et de la communication.<br />

19


Tableau 3 : Besoins en termes de renforcement des capacités<br />

Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />

Direction nationale<br />

des Stratégies<br />

agricoles et de<br />

l’élevage<br />

Institut national de<br />

recherche pour<br />

l’agriculture, la<br />

pêche et<br />

l’environnement<br />

Groupe d’intérêt<br />

économique<br />

- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />

stratégie de La GIC et des TIC<br />

- Appui à l’acquisition d’équipements<br />

informatiques, d’un SIG et à la collecte, au<br />

traitement et à l’analyse des données géo<br />

référencées, mise en réseaux, radios rurales<br />

et :<br />

- Formation de personnel pour : la GIC et les TIC,<br />

statistiques agricoles, pédologie, Hydraulique<br />

agricole, agro-alimentaire vétérinaire,<br />

conception, suivi et l’évaluation de projets<br />

- Appui à l’élaboration d’une politique de GIC et<br />

des TIC et une stratégie de mise n’œuvre,<br />

- Équipements informatiques et mettre en ligne<br />

de la documentation, Ordinateur multimédia<br />

pour téléconférence, Communication par<br />

satellite,<br />

- Formation à la collecte, la synthèse et la<br />

compilation des données,<br />

- Formation d’un administrateur de site, d’un<br />

technicien de maintenance de réseaux d’un<br />

programmeur,<br />

- Formation en expérimentation agricole,<br />

diagnostic phytosanitaire, bactériologie et<br />

virologie mucologie nématologiste<br />

- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />

stratégie de la GIC et des TIC<br />

- Formation à la collecte et la synthèse et à la en<br />

ligne. Des données, à l’élaboration de matériel<br />

audiovisuel, à l’édition et la mise en forme des<br />

rapports et à la méthodologie participative<br />

- Structure nationale pour l’agriculture<br />

- Responsable de la mise en œuvre des politiques<br />

et stratégies du secteur,<br />

- Assure la représentation au niveau des bailleurs<br />

- Appui le développement du secteur par<br />

l’élaboration de projets et la mobilisation de<br />

ressources Coordonne les actinites du secteur<br />

- Le seul institut de recherche des Comores;<br />

- Il est crée par une loi (N°95-09 /AF du 22 /05/<br />

1995<br />

- Possède un personnel motivé,-<br />

- Dispose de 3 laboratoires équipés<br />

- L’institut gère la bibliothèque la plus fournie en<br />

information agricole du pays<br />

- Accès, à Internet<br />

- Forte cohésion des associations membres (14),<br />

- Existence d’un laboratoire d’analyse de qualité,<br />

- Recherche sur la qualité des produits de rente,<br />

- Produit l’information issue de la recherche et sur<br />

les prix des produits sur le marché international,<br />

- Pas de personnels hautement<br />

qualifié<br />

- Pas de personnel pour la GIC et<br />

les TIC<br />

- Pas de site web<br />

- Pas d’accès à Internet<br />

- Pas de SIG<br />

- Pas de moyens de transport pour<br />

les services<br />

- Personnel insuffisant en nombre<br />

et qualité,<br />

- Faible production de données<br />

- Difficultés à vulgariser les résultas<br />

produits à cause des moyens de<br />

faibles moyens de communication,<br />

- Pas de ressources financières<br />

pour le renouvellement de la<br />

documentation et de logistique<br />

pour un service de qualité<br />

(Photocopieur, scanner,<br />

consommables, etc.…<br />

- Pas de moyens de transport de<br />

service,<br />

- le conseil d’orientation et le<br />

conseil d’administration ne sont<br />

pas encore mis en place<br />

- Absence d’actions pour conquérir<br />

des marchés extérieurs,<br />

- Pas de diversification, malgré les<br />

résultants de recherche<br />

encourageants sur les autres<br />

produits,<br />

20


Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />

SNAC<br />

BAHATI YA<br />

WALIMIZI<br />

CAPAC<br />

- Assistance à la mise au point d’une politique et<br />

d’une stratégie de la GIC et des TIC<br />

- Équipements informatiques peu consommateur<br />

d’énergie - Site Web Panneaux solaires<br />

- Téléphones portables - Radio rurale-<br />

- création d’un réseau Internet<br />

- Formation aux outils de collecte et de traitement<br />

des données, aux statistiques agricoles,<br />

- Formation d’un programmeur et d’un<br />

documentaliste<br />

- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />

stratégie pour la GIC et les TIC,<br />

- Formation à la collecte, l’analyse et la synthèse<br />

de l’information, l’édition et la mise en forme des<br />

rapports, l’élaboration de matériel audio visuel,<br />

- l’organisation et la mise en ligne de<br />

l’information,<br />

- d’un programmeur et d’un administrateur de<br />

réseau,<br />

- Équipements informatiques, Internet téléphones<br />

portables,<br />

- SIG et panneaux solaires,<br />

- Formation à l’amélioration génétique des<br />

plantes cultivées<br />

- Soutien à l’élaboration d’une politique et d’une<br />

stratégie pour la GIC et les TIC<br />

- Formation d’au moins un agent pour la collecte,<br />

l’organisation et la gestion de l’information<br />

- Formation à l’utilisation des pesticides pour la<br />

sécurité)<br />

- Possède une bonne capacité financière, - Risque de manque de<br />

pérennisation des activités au<br />

terme des financements (Com-<br />

Stabex et Flex)<br />

- Acteur incontournable.<br />

- regroupe 9 associations d’associations<br />

- assure la formation et l’encadrement des,<br />

Recherche des financements pour ses<br />

membres,<br />

- développe l’infrastructure agricole<br />

- agit dans la commercialisation des produits<br />

agricoles.<br />

- a une capacité de financement relativement<br />

important pour les activités de terrain.<br />

- Fait partie des associations affiliées au SNAC,<br />

- Connue et dynamique,<br />

- Accès à Internet<br />

- Plus grand importateur d’intrants agricoles,<br />

- Assure environ 90% des approvisionnements<br />

aux agriculteurs et organisations du secteur.<br />

- Capacité de recherche agricole<br />

insuffisante,<br />

- Pas de personnel spécialisé pour<br />

la GIG et les TIC,<br />

- Manque de capacités de<br />

- recherche agricole,<br />

- Insuffisance de moyens<br />

d’information et de<br />

communication,<br />

- Faible autonomie financière<br />

- Dépendance de ressources<br />

extérieures,<br />

- Possède des ressources<br />

humaines insuffisantes<br />

- Moyens humains insuffisants,<br />

- Problèmes assez fréquents de<br />

trésorerie pour assurer la<br />

régularité des<br />

approvisionnements,<br />

- Manque de données techniques<br />

récentes sur les quantités à utiliser<br />

21


Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />

- Équipements informatiques nécessaires<br />

par catégorie d’intrants<br />

- Formation des paysans à l’utilisation des<br />

engrais et pesticides (mesures de sécurité<br />

VUNA DJEMA<br />

ARID<br />

- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />

stratégie pour la GIC et les TIC<br />

- Équipements peu consommateurs d’énergie : 4<br />

ordinateurs avec imprimante<br />

- pluviomètres, thermomètre, hygromètre<br />

- Appui à la mise en place d’une base de<br />

données climatiques<br />

- 4 téléphones mobiles<br />

- développement d’énergie renouvelable<br />

(panneaux solaires, éolienne ou hydroélectrique<br />

- Formation d’un agent aux statistiques agricoles<br />

et d’un documentaliste,<br />

- Formation à la Gestion de l’information et aux<br />

méthodologies participatives (audio visuel), à<br />

l’édition et mise en forme des rapports, la<br />

formulation et la gestion de projet, suivi et<br />

évaluation et à expérimentation agricole.<br />

- Information et sensibilisation du monde rural sur<br />

l’importance des TIC,<br />

- Alphabétisation et formation en informatique<br />

- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />

stratégie de GIC et des TIC et à la mise en<br />

place d’une base de données.<br />

- Équipements informatiques y compris<br />

imprimantes,<br />

- Formation d’un documentaliste pour la GIC<br />

- Développement des énergies renouvelables et<br />

un programme de sensibilisation sur les TIC et<br />

formation à l’outil informatique<br />

- Utilisation des technologies de communication<br />

- Fait parties des associations affiliées au SNAC<br />

- Actif dans le domaine de l’agriculture et rural<br />

- Forme et encadre les agriculteurs,<br />

- Développe l’infrastructure de développement<br />

agricole<br />

- Accès à Internet<br />

- Actions transversales du développement,<br />

- Possède une grande l’expérience dans le<br />

domine environnant<br />

- Capacités insuffisantes,<br />

- Dépendance à l’égard des<br />

ressources extérieures<br />

- Création récente,<br />

- Possède peu de ressources<br />

humaines permanentes,<br />

- Dépendance à l’égard dr.<br />

ressources financières extérieures<br />

22


Nom Besoins de renforcement des capacités<br />

dans la vulgarisation (Audio visuel)<br />

Points forts Points faibles<br />

- Gestion de l’information au sein de<br />

l’organisation<br />

- Méthodologie participative et édition et mise en<br />

forme des rapports<br />

UCCIA<br />

- Fournir une assistance au Ministère de<br />

l’information dans l’élaboration prévue de la<br />

politique du secteur,<br />

- sélection, analyse et synthèse de l’information à<br />

mettre en ligne<br />

- Former un archiviste,<br />

- Définir une politique et une stratégie de GIC et<br />

des TIC, même si elle a intégré la GIC et les<br />

TIC ans ces activités car il semble que ces<br />

activités relèvent plus d’un besoin que d’une<br />

politique à proprement parler<br />

- Formation à la gestion de l’information au sein<br />

de l’institution, a l’édition et à la mise en forme<br />

des rapports, Formation du personnel à<br />

l’informatique<br />

- Formation plus poussée en Web master, réseau<br />

LINUX et en programmation de logiciel en<br />

gestion de réseau<br />

- Équipements : serveur Web et messagerie, 10<br />

postes de travail (P4 dual/3,8 Ghz, DD 500 Go,<br />

RAM 2Go, lecteur DVD Graveur. 4 Disques<br />

durs 500 Go externe, Webcam, Casque,<br />

Windows Vista, Ms office 2007, Antivirus,<br />

installation d’un VSAT et d’un réseau inter îles,<br />

- Appui financier pour l’ouverture du centre de<br />

formation informatique<br />

- Regroupe toutes les chambres de commerce et<br />

d’agriculture des trois îles,<br />

- Possède une connexion ADSL, Réseau câblé/<br />

10 postes, réseau Wifi.<br />

- Connexion ADSL et réseau Wifi<br />

- Lancement d’un bulletin d’information en ligne,<br />

un site Web, une base de données des<br />

demandeurs d’emplois (en cours d’exécution),<br />

formation du personnel sur : notions de base sur<br />

Windows Vista, Notions de base sur le réseau<br />

informatique, outils de messagerie internent et<br />

intranet…<br />

- Dépendance élevée des<br />

partenaires extérieures,<br />

- Faible autonomie financière<br />

23


Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />

ORTC<br />

RTA<br />

RNFD<br />

- Équipements : 5 ordinateurs complets : avec<br />

doubles processeurs, 500Go et 4Go de RAM,<br />

Windows Vista, office 2007 avec imprimante<br />

multifonctions, disponibles sur place,<br />

- Serveur, cartes d’acquisitions, disques durs<br />

externes de stockage, MODEM spécialisé,<br />

logiciel nanti virus,<br />

- 5 ordinateurs, Hadware et Software<br />

- Émetteurs relais pour la radio et la TV pour<br />

augmenter la capacité de couverture<br />

- Fournir une assistance au Ministère de<br />

l’information dans l’élaboration prévue de la<br />

politique du secteur<br />

- Soutien à la définition d’une politique de GIC et<br />

des TIC<br />

- Perfectionnement des archivistes à la sélection,<br />

l’acquisition et le stockage des données, à<br />

l’organisation et la mise en ligne sur Internet<br />

- Formation à l’analyse et la synthèse des<br />

données,<br />

- Un appui au fonctionnement et à la formation de<br />

réseaux locaux<br />

- Formation d’un programmeur, d’un<br />

administrateur de réseaux Équipements :<br />

Émetteurs relais, équipements informatiques et<br />

un serveur<br />

- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />

stratégie de GIC et des TIC,<br />

- Formation aux différents aspects de la GIC<br />

- Formation d’un programmeur<br />

- Appui au fonctionnement<br />

- Utilisation des technologies de communication<br />

dans la vulgarisation (audio visuelle<br />

- Édition et mise en forme des rapports<br />

- Fourniture d’équipements<br />

- Principal organe de presse nationale,<br />

- Possède un personnel d’expérience,<br />

- Un taux d’écoute relativement important,<br />

- Possède les infrastructures de communication<br />

(Radio et TV)<br />

- Organe de presse le plus important dans l’île,<br />

- Possède des techniciens qualifiés<br />

- ONG d’envergure nationale,<br />

- Crédibilité,<br />

- participe aux processus décisionnels au niveau<br />

national,<br />

- développe de nombreuses initiatives<br />

économiques pour l’autonomisation de la<br />

femme,<br />

- Alphabétisation, code la famille.‐<br />

- Absence de moyens de recyclage<br />

des techniciens et journalistes,<br />

- Faibles ressources financières<br />

pour le fonctionnement car le<br />

trésor public est souvent il liquide,<br />

- Démotivation à cause du<br />

versement irrégulier des salaires<br />

des agents<br />

- Faible couverture,<br />

- Absence de moyens de<br />

fonctionnement en raison du<br />

manque souvent de liquidité au<br />

trésor,<br />

- Démotivation des employés par<br />

les retards de versement des<br />

salaires.<br />

- Dépendance élevée des<br />

ressources financières<br />

extérieures,<br />

- Insuffisance de moyens de<br />

fonctionnement, (rémunération de<br />

personnel pour le suivi régulier<br />

des activités,<br />

- Capacités techniques<br />

insuffisantes.<br />

- Absence de moyens roulants pour<br />

24


Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />

- Appui financier pour engager un agent<br />

permanent chargé de la GIC et le programmeur<br />

l’encadrement des activités de terrain<br />

- Radio pour la femme rurale<br />

- Équipements de téléconférence et Télévision<br />

CEDAB<br />

CNF<br />

- Elaboration d’une politique et d’une stratégie de<br />

GIC et des TIC<br />

- Formation d’un documentaliste<br />

- Formation à la gestion de l’information au sein<br />

de l’organisation,<br />

- Formation à la mise en forme des rapports,<br />

- l‘Utilisation des technologies de communication<br />

dans la vulgarisation<br />

- Développement des énergies renouvelables<br />

- Ordinateur portable et Radio rurale<br />

- Formation du personnel aux techniques de<br />

numérisation et de gestion de documents<br />

électroniques<br />

- Gestion de l’information au sein de<br />

l’organisation et à l’édition et mise en forme des<br />

-<br />

- Formation à l’utilisation des technologies de<br />

communication dans la vulgarisation (. Design<br />

de site web)<br />

- Équipements : Un système d'énergie solaire<br />

d'appoint,<br />

- Chaîne de numérisation de documents<br />

audiovisuels, cartes et autres documents sur<br />

papier standard,<br />

- Fonds supplémentaires pour mener le projet de<br />

numérisation des documents<br />

- Fournit des services d’appui techniques de<br />

qualité<br />

- Recyclage régulier du personnel,<br />

- Bonne capacité technique<br />

- Constitue une plateforme technologique,<br />

spécialisée dans l’ingénierie pédagogique et<br />

dédiée à la production et à la diffusion des<br />

savoirs et des informations par les TIC<br />

(Technologies de l'information et de la<br />

communication)<br />

- Relié à Internet par VSAT<br />

- offre des services de qualité,<br />

- Fait partie d’un réseau de 40 campus de part le<br />

monde,<br />

- Possède un réseau d’experts<br />

- Dépendance de financements<br />

extérieurs,<br />

- Capacité de pérennisation des<br />

activités peu probable,<br />

- Personnel insuffisant par rapport à<br />

la démographie élevée des<br />

régions d’intervention de la<br />

structure.<br />

- Insuffisance d’ordinateurs par<br />

rapport à la demande<br />

(enseignants, chercheurs,<br />

étudiants, etc.…)<br />

- Bande passante insuffisante<br />

25


Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />

DT<br />

COMOR TELECOM<br />

Résultats de l’étude : Juin 2009<br />

- Formation : Maintenance des outils informatique<br />

et de réseaux, gestion de l’information au sein<br />

de l’organisation, édition et mise en forme des<br />

rapports, téléenseignement, et télé médecine,<br />

d’un ingénieur en informatique et en<br />

télécommunication<br />

- Équipements : 3 serveurs avec un système<br />

d’exploitation linux, 8 PC et 3 ordinateurs<br />

portables, matériel de réseau local, 3<br />

imprimantes multi fonctions, 2 imprimantes à jet<br />

d’encre, 1 imprimante laser, 1 vidéo projecteur<br />

-Renforcement des capacités humaines et des<br />

effectifs<br />

-bande passante trop chargée aux heures de<br />

pointe d’où la baisse de la vitesse<br />

-Formation en GIC<br />

-Moyens logistiques spécifiques de GIC<br />

-Appui du niveau du centre de documentation<br />

- Existence d’une loi sur les TIC,<br />

- Possède une politique des TIC,<br />

- Existence d’une autorité nationale de régulation<br />

des TIC<br />

COMOR TELECOM modernise ses moyens de<br />

communication à travers :<br />

- l’installation d’une fibre optique qui lui permet de<br />

disposer d’une capacité internationale de<br />

transmission de 90 MIC, soit 184 Mbits par<br />

seconde<br />

- La participation au réseau panafricain pour les<br />

communications électroniques qui introduit des<br />

services de télémédecine et de<br />

télé enseignement<br />

- Extension progressive du réseau des<br />

télécommunications dans l’ensemble des îles<br />

- Création récente,<br />

- Ne possède pas encore de budget<br />

de fonctionnement,<br />

- Personnel insuffisant<br />

- Difficulté à fournir un service<br />

Internet satisfaisant,<br />

- Capacités d’investissement<br />

limitées<br />

26


4.3. Feedback sur l’utilisation des produits et services du CTA<br />

69. La majorité des institutions comoriennes ne sont pas au courant des activités du CTA.<br />

Seule l’INRAPE qui a bénéficié de la collaboration du CTA pour l’édition d’un document de<br />

références bibliographiques en collaboration avec le CIRAD en 2000 reçoit le magazine «<br />

Spore ». L’INRAPE apprécie le magazine en ce sens qu’il permet l’amélioration des<br />

connaissances aussi bien pour les professionnels du secteur que pour les étudiants<br />

intéressés par le développement agricole et rural. Lors des interviews, les institutions ont<br />

manifesté un grand intérêt pour les activités du CTA. Les thèmes relatifs à la fertilité des sols,<br />

la sécurité alimentaire, les programmes de formation du CTA ou d’autres Institutions, les<br />

séminaires co-organisés par le CTA et d’autres agences arrivent en tête de leurs priorités.<br />

Ensuite, viennent le programme de distribution d’ouvrages de référence sur l’agriculture, les<br />

thèmes tels que le rôle des TIC dans le traitement d’autres questions (jeunes, vulgarisation et<br />

genre) et le Kit des ressources de radios rurales.<br />

27


5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS<br />

Dans le souci d’assister les pays ACP pour obtenir les informations requises et fournir des<br />

services de qualité, le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) mène depuis<br />

2003, des études d’évaluation des besoins dans tous les pays ACP. (Afrique, Caraïbes,<br />

Pacifique). La présente étude porte sur l’Union des Comores. Elle a pour objet d’identifier les<br />

besoins spécifiques des Comores en information agricole et proposer des stratégies<br />

d’intervention adaptées à l’environnement des Comores.<br />

Objectifs de l’étude<br />

L’objectif global de cette étude est d’améliorer les stratégies de collaboration avec les institutions<br />

et organisations ACP actives dans l’agriculture et la pertinence de l’appui du CTA aux pays ACP.<br />

Spécifiquement, elle vise à (i) améliorer et mieux cibler les interventions et activités du CTA en<br />

faveur des partenaires et bénéficiaires potentiels (notamment les femmes, les jeunes, le secteur<br />

privé et les organisations de la société civile) ; (ii) avoir un tableau plus détaillé de leurs besoins,<br />

mettre au point une stratégie adaptée et élaborer un cadre d’action en conséquence ; (iii) mettre<br />

en évidence les besoins spécifiques en produits et services du CTA et permettre ainsi d’en<br />

améliorer la fourniture.<br />

5.1 Conclusions<br />

5.1.1 Besoins en information<br />

70. Les besoins de la quasi-totalité des institutions en informations concernent le<br />

développement et le financement de programmes, les réseaux disponibles axés sur<br />

l’agriculture, les questions liées au développement social et à l’agriculture. On note<br />

également, une demande élevée pour presque toutes les informations techniques et<br />

économiques, notamment le financement et le micro crédit et les données relatives aux<br />

marchés.<br />

71. Les institutions possèdent non seulement très peu de sources d’informations, mais elles<br />

ont également des difficultés à obtenir l’information sous forme de synthèse, résumé,<br />

d’information visuelle, mais aussi et surtout de documents adaptés à une diffusion massive et<br />

rédigés en français. L’acquisition de statistiques, de normes et de brevets constitue une<br />

préoccupation pour certaines d’entre elles.<br />

5.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacités<br />

72. Les besoins en termes de renforcement des capacités pour toutes les institutions sont<br />

presque identiques. Ils concernent le renforcement des capacités techniques et<br />

institutionnelles. Au plan technique, les institutions souhaitent renforcer leurs capacités<br />

humaines par la formation à : la collecte, la synthèse, la compilation et le traitement des<br />

données,<br />

• l’édition et la mise en forme des rapports,<br />

• des méthodologies participatives et statistiques agricoles,<br />

• la gestion de l’information,<br />

• l’utilisation des technologies de communication dans la vulgarisation (audio<br />

visuel),<br />

• de documentalistes et d’archivistes, de programmeurs, d’administrateurs de<br />

site et de techniciens de maintenance de réseaux,<br />

• la création de bases de données, de sites Web et même à l’utilisation de<br />

l’outil informatique,<br />

• des techniques de numérisation et de gestion de documents électroniques,<br />

28


• poursuivre les efforts d’alphabétisation en milieu rural<br />

73. Dans un proche avenir, il faudra spécialiser un journaliste des média public, communautaire<br />

ou privé dans le domaine l’information agricole pour assurer la dissémination de<br />

l’information agricole à grande échelle.<br />

74. Il convient par ailleurs d’indiquer que le renforcement des capacités techniques porte<br />

également sur d’autres secteurs tels que :<br />

• la conception, le suivi et l’évaluation de projets,<br />

• la pédologie, l’hydraulique agropastorale et santé animale,<br />

• la phytopathologie, l’amélioration génétique et l’expérimentation agricole.<br />

75. En ce qui concerne les capacités institutionnelles, les besoins sont nombreux et variés :<br />

• appui à l’élaboration d’une politique et d’une stratégie de la GIC et des TIC<br />

qui constitue le point de départ pour le développement de l’information et de<br />

la communication pour l’agriculture et le développement rural,<br />

• fourniture de matériels et d’équipements informatiques (ordinateurs,<br />

Serveurs, cartes d’acquisition, Modems spécialisés, disques durs externes<br />

de stockage, etc.)<br />

• bande passante pour améliorer l’accès à l’Internet, aux radios et télévisions<br />

rurales mobiles,<br />

• développement des énergies nouvelles et renouvelables pour pallier à la<br />

couverture insuffisante du réseau électrique,<br />

• chaîne de numérisation de documents audiovisuels, de cartes et autres<br />

documents sur papier standard et la mise en ligne de l’information,<br />

• soutien financier pour l’équipement et l’opérationnalisation du centre de<br />

formation aux TIC de l’UCCIA,<br />

• renouvellement des ressources documentaires et appui au fonctionnement<br />

de l’information et de la communication,<br />

• équipement des centres de documentation en mobiliers, équipements de<br />

reproduction de documents, lignes téléphoniques et climatisation,<br />

• appui à recherche agricole pour la production d’information, la collaboration<br />

et l’échange de données entre les principaux services d’information agricole<br />

par la création d’un réseau Internet,<br />

• soutien matériels aux média et spécialisation de personnels de la presse<br />

pour la diffusion de l’information.<br />

5.1.3 Points de vue sur les produits et services CTA<br />

76 Le magazine Spore est le seul produit du CTA connu, mais d’une seule institution aux<br />

Comores. Sa multiplication et sa diffusion au sein des autres institutions sont difficiles, sans<br />

doute à cause des faibles moyens de l’institution qui le reçoit. L’INRAPE apprécie la qualité du<br />

magazine pour l’amélioration des connaissances qu’il permet pour les professionnels du<br />

secteur et les étudiants intéressés par l’agriculture et le développement rural. S’agissant des<br />

programmes de formation du CTA et les co-séminaires, il semble que depuis 1992, aucun<br />

comorien n’a participé à aucune de ces activités. Les institutions sont intéressées par la quasitotalité<br />

des activités du CTA.<br />

5.1.4 Partenaires et bénéficiaires potentiels<br />

77. L’étude a permis d’identifier huit institutions partenaires et bénéficiaires potentielles du<br />

CTA récapitulées dans le tableau 4 suivant. Il s’agit de :<br />

• l’institut de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement<br />

(L’INRAPE)<br />

• la Direction nationale des stratégies agricoles et de l’élevage,<br />

29


• deux organisations non gouvernementales : le Syndicat national des<br />

agriculteurs comoriens (SNAC) et la Fédération des acteurs pour le<br />

développement économique et social de l’île de Mohéli (FADEZIM),<br />

• deux institutions d’information et de formation : le Campus numérique<br />

Francophone (CNF) et l’Union des chambres de Commerce, d’Industrie et<br />

d’Agriculture (UCCIA,<br />

• deux média : l’Office de Radio et Télévision des Comores (ORTC.) et la<br />

radio<br />

Télévision d’Anjouan.<br />

Tableau 4 : Récapitulatifs des partenaires et bénéficiaires potentiels<br />

Institutions Type Rôle<br />

l’Institut national de recherche pour l’agriculture,<br />

GOV, OFF. VUL, R&D, INF, RUR, FRM, PP.<br />

la pêche et l’environnement (INRAPE)<br />

Direction nationale des Stratégies agricoles et de<br />

l’élevage<br />

Union des chambres de Commerce, d’Industrie<br />

et d’Agriculture (UCCIA)<br />

GOV, OFF, PUB. VUL, INF, PP, REG, RUR, FRM.<br />

OFF, PUB INF<br />

Le Campus numérique Francophone (CNF) EDU, RGL INF, R&D, FRM<br />

Fédération des acteurs pour le développement<br />

économique et social de l’île de Mohéli<br />

(FADEZIM)<br />

Syndicat national des agriculteurs COM<br />

orient (SNAC)<br />

AS-P, ONG, EDU<br />

AS-P, ONG<br />

Office de Radio et télévision comorienne MED, OFF, GOV, EDU NF, VUL<br />

VUL, SP-M, R&D, RUR, COM,<br />

FRM.<br />

RADIO Télévision Anjouan MED, GOV, OFF VUL, NF, RUR<br />

5.2. Recommandations<br />

5.2.1. Besoins en information<br />

VUL, INF, SP-X, SP-F, R&D, REG,<br />

RUR<br />

78. Suite à l’analyse des besoins des institutions en information, nous recommandons :<br />

• une mission du CTA aux Comores pour expliquer et sensibiliser les autorités<br />

comoriennes, les acteurs du secteur agricole et les média à l’importance de<br />

l’information et la communication pour le développement agricole et rural,<br />

• l’accélération du développement de l’infrastructure de l’information,<br />

conformément aux dispositions de la loi des TIC<br />

• la mise en œuvre du processus de désenclavement rural, prévu par la<br />

politique des TIC qui préconise de faciliter l’accès du monde rural aux<br />

infrastructures et aux services de télécommunication,<br />

• l’ouverture du marché des TIC à la concurrence en application de la loi sur le<br />

secteur,<br />

• l’accélération du désenclavement rural, prévu par la politique des TIC qui<br />

préconise de faciliter l’accès du monde rural aux infrastructures et aux<br />

services de télécommunications<br />

• d’encourager les autorités à créer des services d’information au sein des<br />

institutions nationale et régionale en charge du développement agricole et<br />

rural,<br />

• un plaidoyer auprès des partenaires des Comores en développement<br />

agricole pour l’intégration systématique d’un volet information et<br />

communication dans la conception des projets et programmes,<br />

• la sensibilisation des institutions à la création d’un système de gestion des<br />

connaissances afin de préserver les acquis pour les générations futures,<br />

30


• appuyer et orienter les institutions dans leur démarche pour la recherche des<br />

informations et dans les formes jugées utiles,<br />

• d’encourager et soutenir la collaboration entre les institutions pour le partage<br />

de l’information, à travers la création d’un réseau informatique entre elles,<br />

• la sensibilisation des institutions et l’appui à la mise en place, d’un système<br />

de gestion des connaissances pour améliorer l’accès à l’information à travers<br />

un portail Internet qui les relie au CTA et aux pays ACP et préserver ainsi les<br />

acquis pour les générations futures,<br />

• la fourniture aux institutions d’indications pour la recherche des informations<br />

jugées pertinentes et sous les formes désirée,<br />

• une formation spécialisée des média, en particulier communautaires dans le<br />

domaine agricole et rural pour véhiculer l’information au monde rural,<br />

• La mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation réguliers des actions<br />

relatives à la gestion de l’information et la communication agricoles.<br />

5.2.2 Besoins en termes de renforcement des capacités<br />

79. En termes de renforcement des capacités pour la gestion de l’information et de la<br />

communication agricoles, l’analyse a mis en évidence des besoins en renforcement des<br />

capacités institutionnelles et des besoins en renforcement des capacités humaines.<br />

Pour les besoins en renforcement des capacités institutionnelles, nous recommandons :<br />

• un soutien technique et financier pour établir les états généraux de l’information<br />

agricole, à travers l’organisation d’assises régionales. Les conclusions de ces<br />

assises constitueront la base d’une réflexion sur les contours de la politique<br />

nationale et des axes stratégiques, en rapport avec les besoins spécifiques de<br />

chaque île,<br />

• appui à l’organisation d’un séminaire national pour l’élaboration d’une politique et<br />

d’une stratégie de la GIC et des TIC pour le secteur agricole et rural,<br />

• l’insertion d’un service spécialisé dans l’information et la communication agricoles<br />

dans le cadre organique du Ministère de l’agriculture, le redéploiement de<br />

personnels suffisants et un effort d’allocation budgétaire spécifique,<br />

• la création d’un fonds de soutien au fonctionnement de l’information et la<br />

communication agricoles. Sinon, envisager tout simplement, l’ouverture d’un<br />

guichet dans le fonds du même nom, proposé pour soutenir la presse comorienne,<br />

lors des états généraux de celle-ci, les 19 et 20 août 2009.<br />

• la mise à contribution de ce fonds pour la création de l’infrastructure de<br />

l’information et de la communication agricoles pour les principales institutions du<br />

secteur (acquisition d’ouvrages), moyens de collecte (transport, cartes<br />

d’acquisition, son et images), matériels de stockage (bibliothèques, PC, serveurs,<br />

ordinateurs multimédia pour téléconférence, disques durs externes, Modems, SIG,<br />

bases de données, sites Web), numérisation et mise en ligne de l’information et<br />

élargissement de la bande passante,<br />

• l’intensification des efforts d’extension du réseau électrique, engagés par le<br />

gouvernement, à travers notamment, la mise en valeur des sources d’énergie<br />

renouvelables, afin de favoriser le développement des outils d’information et de<br />

communication (radios et télévisions rurales),<br />

• l’étude de la possibilité d’émettre en ondes courtes pour élargir le champ d’écoute<br />

de la radio nationale à toutes les régions.<br />

En ce qui concerne les besoins en renforcement des capacités humaines, nous<br />

recommandons :<br />

31


• la formation et le recyclage continus des agents des structures concernées pour la<br />

production et la gestion de l’information, (collecte, traitement et analyse des<br />

données, statistiques agricoles, élaboration de matériels audiovisuels, édition et<br />

mise en forme des rapports, programmeurs, administrateurs de site, techniciens<br />

de maintenance de réseaux et télé-enseignement,<br />

• la recherche de bourses de formations spécialisées par le gouvernement auprès<br />

de ses partenaires en développement agricole et rural et, à travers le plan<br />

stratégique 2007-2010 du CTA,<br />

• prospecter auprès de l’agence universitaire de la francophone (AUF) dont relève<br />

le campus numérique francophone des Comores, la possibilité de dispenser des<br />

formations dans le domaine de l’information et la communication, à travers les<br />

formations en ligne qu’offre le campus,<br />

• établir un véritable partenariat entre l’État, le CTA, les média et l’institut de<br />

formation et de recherche en éducation (IFRE) de l’Université des Comores pour<br />

mettre au point des outils pédagogiques d’information et de communication en<br />

direction des organisations professionnelles agricoles et du monde rural,<br />

• la réouverture de l’école de journalisme à l’Université des Comores,<br />

• la création d’un réseau de journalistes spécialisés en information et<br />

communication agricoles parmi les média public, communautaire et privé pour<br />

palier à l’insuffisance des personnels des institutions agricoles,<br />

• l’appui à l’ouverture du centre de formation aux TIC de l’Union des chambres de<br />

commerce, d’industrie et d’agriculture (UCCIA).<br />

5.2.3 Produits et services du CTA<br />

80. Les produits et services du CTA ne sont connus que d’une seule institution agricole. Étant<br />

donné la qualité reconnue de ces produits et services par cette institution et les carences<br />

relevées aux Comores, en matière d’informations agricoles, nous recommandons, au CTA de<br />

faciliter l’accès à ces informations. De même que l’organisation des séminaires de formation<br />

et de recyclages, orientés sur la GIC, au bénéfice des institutions comoriennes.<br />

5.2.4 Partenaires et bénéficiaires potentiels<br />

81 Les interventions du CTA en faveur des institutions partenaires et bénéficiaire potentiels<br />

devraient consister à faciliter leur participation aux séminaires annuels et programmes de<br />

formation et leur accès aux publications du CTA. Ces interventions devraient également<br />

concerner l’appui à l’ouverture du centre de formation aux TIC de l’UCCIA et au suivi et à<br />

l’évaluation réguliers de la mise en œuvre de la politique de la GIC et des TIC.<br />

6. PROPOSITION DE STRATÉGIE D’INTERVENTION ET DU PLAN<br />

D’ACTIONS DU CTA<br />

82. L’analyse des besoins en termes de renforcement des capacités humaines et<br />

institutionnelles justifie une proposition de plan d’action et d’un calendrier de mise en œuvre<br />

pour le CTA, devant permettre de satisfaire les besoins exprimés par les institutions.<br />

6.1 Stratégies d’intervention<br />

6.1.1 Renforcement des capacités institutionnelles<br />

Information, sensibilisation et plaidoyer<br />

83. Le CTA devrait effectuer une mission de sensibilisation des autorités comoriennes sur<br />

l’importance de l’information et la communication pour le développement agricole et rural. La<br />

mission devrait rencontrer aussi les Chefs des Exécutifs des îles, les acteurs du secteur<br />

agricole et les partenaires bénéficiaires potentiels du CTA. Un entretien avec les partenaires<br />

des Comores en développement agricole, en poste à Moroni, les professionnels de la presse,<br />

notamment le Conseil de la presse et de l’Audio visuel et les responsables d’organes<br />

32


d’information sont également nécessaires. La tenue d’une conférence de presse à la suite des<br />

ces rencontres sur les objectifs de la mission permettrait une prise de conscience plus large<br />

sur l’intérêt de l’information et de la communication pour le développement agricole et rural.<br />

84. Les questions financières seront l’obstacle majeur à la promotion de l’information dans le<br />

secteur agricole, en raison de la situation économique et financière du pays. Cette difficulté<br />

réelle peut être contenue par la création d’un fonds de soutien, à l’exemple de celui proposé<br />

pour soutenir la presse ou simplement, l’ouverture d’un guichet dédié à l’information agricole,<br />

à l’intérieur même de celui-ci. Ces entretiens devraient permettre de conclure sur la nécessité<br />

d’une politique et d’une stratégie de Gestion de l’information et de la communication dans le<br />

domaine agricole et rural<br />

Politique nationale de l’information agricole<br />

85. L’élaboration d’une politique nationale de l’information agricole sera précédée par la tenue<br />

d’assises régionale et nationale sur les états généraux de l’information et la communication<br />

agricoles. Les assises régionales constitueront la première étape pour faire le point de la<br />

situation dans ce domaine et approfondir la réflexion sur la les besoins spécifiques des<br />

institutions insulaires. Ce diagnostic participatif sera la principale source d’inspiration des<br />

assises nationales pour dessiner les contours de la politique et la stratégie nationales du<br />

secteur.<br />

6.1.2. Création des conditions d’accès à l’information et d’échange de l’information.<br />

Création et renforcement des capacités humaines<br />

86. Le renforcement des capacités humaines s’impose pour corriger les faiblesses relevées<br />

par l’étude. A cet égard, le gouvernement et ses partenaires devraient intégrer<br />

systématiquement dans les projets ou programmes de développement agricole et rural, une<br />

composante « renforcement des capacités humaines des institutions agricoles et des média»<br />

dans le domaine de l’information. Le CTA devrait aider le gouvernement à mobiliser aussi des<br />

bourses de formation et de perfectionnement spécialisés en faveur des différents acteurs. Il<br />

devrait également encourager le gouvernement à rouvrir l’école de journalisme de l’Université<br />

des Comores et organiser des ateliers et séminaires périodiques de formation en faveur des<br />

institutions.<br />

87. Le renforcement des capacités humaines portera également sur le développement des<br />

statistiques agricoles pour répondre aux besoins en information des institutions. Il importe par<br />

ailleurs, d’encourager la production d’un flux suffisant et dynamique d’innovations techniques,<br />

à travers la mise au point et la vulgarisation de référentiels techniques et méthodologiques<br />

adaptés pour satisfaire la demande des institutions en services. De ce point de vue, le<br />

renforcement des capacités des institutions et notamment l’INRAPE en matière de statistiques<br />

et d’expérimentation agricoles devrait figurer parmi les priorités. Le gouvernement et le CTA<br />

devraient par conséquent, engager des démarches auprès du Forum pour la Recherche<br />

Agricole en Afrique (FARA), de l’Association pour le Renforcement de la Recherche Agricole<br />

en Afrique de l’Est et Centrale (ASARECA), de l’Institut International de Recherche sur<br />

l’Élevage, (ILRI) et du Groupe Consultatif International pour la Recherche Agricole pour des<br />

stages et des bourses de formation.<br />

88. L’implication effective des média est nécessaire pour améliorer l’accès des institutions à<br />

l’information. A cet effet, un accord de partenariat devrait être conclu entre le Ministère,<br />

chargé de l’information et les média public, communautaire et privé pour intégration des<br />

émissions agricoles dans les programmes des radios et télévisions. La création et<br />

l’opérationnalisation du fonds de soutien à l’information agricole devraient faciliter la<br />

participation de la presse à l’information pour le développement agricole et rural.<br />

33


Renforcement de l’infrastructure de l’information<br />

89. La création de l’infrastructure d’information est également essentielle pour faciliter l’accès<br />

à l’information. Cette infrastructure comprend notamment :<br />

• un système de base de données Intranet et un logiciel pour la gestion des produits<br />

de l’information pour recueillir, compiler et diffuser l’information et assurer ainsi le<br />

partage de l’information et la collaboration,<br />

• l’aménagement et l’équipement des centres de documentation (mobiliers,<br />

équipements informatiques, de reproduction de documents, lignes téléphoniques et<br />

climatisation),<br />

• le renouvellement des ressources documentaires notamment à travers les<br />

programmes DORA et DSI du CTA),<br />

• la fourniture d’une chaîne de numérisation de la documentation et mise en ligne de<br />

l’information,<br />

• l’équipement des média en matériels de stockage de l’information (disques durs<br />

externes, son et images), équipements informatiques (ordinateurs, Serveurs,<br />

cartes d’acquisition, Modems spécialisés de stockage, etc.). Le CTA et le<br />

gouvernement devraient entreprendre des démarches auprès des partenaires des<br />

Comores au développement et de l’Organisation du Patronat comorien pour la<br />

mobilisation des ressources nécessaires à la création de l’infrastructure<br />

d’information agricole.<br />

Création d’un instrument financier pour l’information et la communication<br />

90. La situation économique et financière du pays n’offre pas suffisamment de garantie pour<br />

le fonctionnement régulier et la pérennité des activités d’information et de communication<br />

agricoles. Dans le contexte actuel de compression des dépenses publiques et des effectifs<br />

des administrations, la création d’un fonds de soutien est nécessaire. Ce mécanisme financier<br />

a déjà fait l’objet d’une proposition pour soutenir la presse. Afin d’éviter la création de<br />

plusieurs fonds de du même nom, on peut approcher le Conseil de la presse et de l’Audio<br />

visuel, désigné pour la gestion de ce fonds de la presse, pour étudier la possibilité d’ouvrir un<br />

guichet pour l’information et la communication agricoles. L’approvisionnement du fonds peut<br />

provenir des bénéficiaires directs de l’information agricole,de subventions de l’État, des<br />

partenaires des Comores au développement agricole, à travers les projets du secteur, des<br />

subventions du secteur privé, de fondations, etc..<br />

Mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation<br />

91. Un dispositif de suivi et évaluation des actions relatives à l’information agricole devra être<br />

mis en place pour mesurer l’impact sur le développement agricole et rural. Il devrait permettre<br />

ainsi de déceler les limites de la politique et la stratégie dans le secteur et proposer les<br />

améliorations nécessaires. Dans cet esprit, le CTA devra contribuer à l’élaboration des outils<br />

du suivi et l’évaluation et participer à cette activité.<br />

34


6.2 Plan d’action et calendrier<br />

Tableau 5<br />

Objectifs Actions Institutions Résultats<br />

Renforcement des<br />

capacités institutionnelles<br />

Établir les états généraux<br />

de l’information et de la<br />

communication agricole<br />

Création des conditions<br />

d’accès à l’information<br />

et à l’échange de<br />

l’information.<br />

- Mission d’information<br />

et de sensibilisation du<br />

CTA.<br />

- Ateliers régionaux<br />

pour établir l’état des<br />

lieux de la GIC et des<br />

TIC<br />

- Séminaire national<br />

pour étude des<br />

conclusions des<br />

ateliers régionaux et<br />

formulation de la<br />

politique nationale de<br />

la GIC et des TIC<br />

- Renforcement des<br />

capacités<br />

techniques des<br />

institutions,<br />

- Création de<br />

l’infrastructure<br />

d’information<br />

CTA, autorités politiques, partenaires au<br />

déventement, média, institutions agricoles<br />

publiques et privées, Conseil de la presse<br />

et de l’audio visuel (CPA<br />

Autorités insulaires, institutions régionale et<br />

privée, média, projets.<br />

Pouvoirs publics, CTA, COMESA, FAO,<br />

PNUD, BAD, FIDA, institutions agricoles<br />

publiques et privées, média, société civile<br />

- Institutions agricoles,<br />

- Instituts de recherche agricoles et<br />

partenaires au développement,<br />

- Média<br />

- Autorités, partenaires et<br />

acteurs et média sont<br />

informés et sensibilisés,<br />

- La nécessité d’élaborer<br />

une politique de GIC et<br />

TIC est affirmée,<br />

- La tenue d’assises<br />

régionale et nationale est<br />

retenue<br />

Les états généraux sont<br />

établis,<br />

La situation de la GIC et des<br />

TIC est connue,<br />

les autorités insulaires et les<br />

média sont sensibilisés<br />

A1<br />

X<br />

X<br />

X<br />

Calendrier<br />

Années<br />

A2<br />

X<br />

A3<br />

X<br />

X<br />

A4<br />

35


Objectifs Actions Institutions Résultats<br />

Assurer une mise en<br />

œuvre réussie de la<br />

politique de la GIC et<br />

des TIC<br />

- Production de<br />

l’information<br />

agricole,<br />

- Diffusion et gestion<br />

de l’information<br />

Création d’un instrument<br />

financier pour<br />

l’information et la<br />

communication<br />

- Institutions financières<br />

- Gouvernement,<br />

- Partenaires au développement<br />

- Conseil pour la presse et l’audio<br />

visuel<br />

- Organisation du Patronat comorien<br />

-les organisations agricoles<br />

sont sensibilisées,<br />

l’intérêt d’une politique de la<br />

GIC et des TIC est reconnu<br />

Les états généraux de la<br />

GIC et des TIC sont établis,<br />

La politique de la GIC et des<br />

TIC est définie et adoptée<br />

La capacité de production,<br />

d’acquisition, de diffusion et<br />

de gestion de l’information<br />

est créée,<br />

Les institutions sont dotées<br />

des moyens matériels<br />

nécessaires au<br />

fonctionnement de la GIC et<br />

les TIC<br />

Un fonds de soutien à la<br />

GIC et aux TIC dans le<br />

domaine agricole<br />

l’information est crée<br />

Dotées des moyens<br />

humains, matériels et<br />

équipements informatiques<br />

nécessaires au<br />

fonctionnement de la GIC et<br />

les TIC<br />

A1<br />

Calendrier<br />

Années<br />

A2<br />

A3<br />

x<br />

x x x x<br />

A4<br />

36


Objectifs Actions Institutions Résultats<br />

Mise en place d’un<br />

dispositif de suivi et<br />

évaluation<br />

Études, enquêtes, bilan<br />

des actions<br />

Gouvernement, CTA, institutions<br />

financières, partenaires au<br />

développement, Institutions agricole, le<br />

Conseil pour l’Audio visuel.<br />

L’impact de la mise en<br />

œuvre de la politique de la<br />

GIC et pour le<br />

développement agricole et<br />

rural est évalué des mesures<br />

correctives éventuelles sont<br />

proposées.<br />

A1<br />

Calendrier<br />

Années<br />

A2<br />

A3<br />

x x<br />

A4<br />

x<br />

37


LES ANNEXES<br />

38


ANNEXE I. TERMES DE RÉFÉRENCE<br />

1. Introduction<br />

Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) a été créé en 1983, dans le<br />

cadre de la Convention de Lomé entre les États du groupe ACP (Afrique, Caraïbes,<br />

Pacifique) et les pays membres de L’union européenne. Depuis 2000, le CTA exerce ses<br />

activités dans le cadre de l’Accord de Cotonou ACP-CE.<br />

Le CTA a pour mission d’élaborer et de fournir des services qui améliorent l’accès des pays<br />

ACP à l’information pour le développement agricole et rural, et de renforcer la capacité de<br />

ces pays à produire, acquérir, échanger et exploiter l’information dans ce domaine.<br />

Les programmes du CTA s’articulent autour de trois principaux axes d’intervention : fournir<br />

un large éventail de produits et services d’information et mieux faire connaître les sources<br />

d’information pertinentes ; encourager l’utilisation combinée de canaux de communication<br />

adéquats et intensifier les contacts et les échanges d’informations (entre les acteurs ACP en<br />

particulier) ; renforcer la capacité ACP à produire et gérer l’information agricole, à élaborer et<br />

mettre en œuvre des stratégies de gestion de l’information et de la communication (GIC),<br />

notamment en rapport avec la science et la technologie.<br />

Ces activités tiennent compte de l’évolution des méthodologies appliquées dans le<br />

traitement des questions transversales (le genre, les jeunes, les technologies de<br />

l’information et de la communication – TIC – et le capital social), des résultats d’évaluations<br />

d’impact et des évaluations de programmes, mais aussi des thèmes d’information prioritaires<br />

pour l’agriculture ACP 1 .<br />

Les activités du CTA sont aujourd’hui réparties entre trois groupes de<br />

Programmes/départements opérationnels :<br />

� Produits et services d’information ;<br />

� Services et canaux de communication ;<br />

� Techniques et systèmes de gestion de l’information et de la communication (GIC).<br />

Ces départements opérationnels sont appuyés par l’unité Planification et services communs<br />

(P&CS) qui leur fournit la base méthodologique nécessaire pour mener à bien leur travail et<br />

assure le suivi de l’environnement ACP, avec pour objectif d’identifier les questions et<br />

tendances naissantes et de formuler des propositions qui seront traduites dans les<br />

programmes et activités du Centre. La présente évaluation s’inscrit donc parfaitement dans<br />

le cadre du mandat de l’unité P&CS.<br />

2. Rappel historique<br />

Depuis 2003, le CTA entreprend systématiquement des études d’évaluation des besoins<br />

dans l’ensemble des régions ACP (Afrique Caraïbes Pacifique), régions qu’il a pour mission<br />

de servir en vertu du mandat qui lui a été confié. Ces études sont une réponse directe aux<br />

appels lancés au CTA – à travers diverses évaluations de ses produits, services et<br />

programmes – pour qu’il procède à des choix plus stratégiques lorsqu’il s’agit à la fois de<br />

mettre en oeuvre son propre agenda et de répondre à la demande des utilisateurs. En<br />

concevant son Plan stratégique et cadre d’action pour 2001–2005, le CTA a adopté une<br />

approche pragmatique, axée à la fois sur la nécessité urgente de répondre aux exigences<br />

exprimées par les parties prenantes et l’intérêt, à long terme, d’élaborer des programmes qui<br />

prennent en compte les besoins futurs.<br />

Le nouveau Plan stratégique du Centre, qui couvre la période 2007–2010, s’articule autour<br />

de deux objectifs majeurs : (i) améliorer l’efficience du CTA et l’extension de son champ<br />

1 Les thèmes d’information prioritaires pour l’agriculture ACP ont fait l’objet de plusieurs études, ateliers et séminaires auxquels<br />

ont pris part différentes parties prenantes, organisations et institutions du secteur du développement agricole et rural. Les<br />

documents afférents (ou des extraits de ces documents) seront fournis aux consultants.<br />

39


d’action en s’attaquant au problème majeur que représente la difficulté ou le manque<br />

d’accès à l’information dans les pays ACP ; (ii) affiner le profil du CTA et mieux identifier le<br />

« créneau » sur lequel il présente un avantage comparatif. C’est pourquoi il est crucial pour<br />

le CTA non seulement d’atteindre un plus grand nombre de bénéficiaires et de renforcer ses<br />

réseaux de partenariat, mais aussi de rendre plus accessibles les stratégies de TIC et de<br />

GIC.<br />

3. Principaux enjeux<br />

C’est essentiellement par le biais de ses partenaires des secteurs public et privé (centres de<br />

recherche, services de vulgarisation, bibliothèques, ONG, organisations paysannes,<br />

organisations et réseaux régionaux…) que le CTA s’efforce de promouvoir le<br />

développement agricole et rural. Dans le nouveau plan stratégique, les organisations ciblées<br />

vont s’étendre aux organes de presse, maisons d’édition, stations radiophoniques, chaînes<br />

de télévision et réseaux de journalistes ; ce qui permet au CTA d’élargir au maximum son<br />

rayon d’action. Au travers de ces partenariats, le CTA espère accroître le nombre<br />

d’organisations ACP capables d’accéder aux TIC et d’utiliser à la fois les technologies<br />

conventionnelles et modernes, de générer et de gérer l’information, mais aussi d’élaborer<br />

leurs propres stratégies de GIC. C’est pourquoi, il est très important d’identifier et de choisir<br />

les partenaires appropriés, en prenant en considération la couverture géographique, la<br />

décentralisation, la régionalisation et l’orientation thématique, sur la base de critères de<br />

sélection objectifs et transparents.<br />

4. Objectif général<br />

Améliorer les stratégies de collaboration avec les organisations ACP actives dans<br />

l’agriculture et la pertinence de l’appui du CTA aux pays africains ACP.<br />

5. Portée de l’étude<br />

L’étude s’attachera à :<br />

� passer en revue les principaux services et les acteurs du secteur de l’agriculture (en<br />

matière d’offre d’informations), en mettant l’accent sur leurs atouts, leurs points<br />

faibles et les opportunités de collaboration avec le CTA ;<br />

� identifier les besoins des acteurs clés / des principaux partenaires stratégiques pour<br />

les produits et services du CTA, en termes d’informations agricoles et de<br />

renforcement des capacités de GIC ;<br />

� identifier de potentiels partenaires stratégiques pour les activités et services du CTA<br />

(en accordant une attention particulière à des entités telles que les organes de<br />

presse, les maisons d’édition, les stations radiophoniques, les chaînes de télévision<br />

et les réseaux de journalistes) ;<br />

� élaborer des données de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans le pays<br />

concerné pour faciliter les activités ultérieures de suivi et de mise à niveau.<br />

L’étude devra aider le CTA à améliorer et mieux cibler ses interventions et activités en<br />

faveur des partenaires et bénéficiaires potentiels (notamment les femmes, les jeunes, le<br />

secteur privé et les organisations de la société civile) ; avoir un tableau plus détaillé de leurs<br />

besoins, mettre au point une stratégie adaptée et élaborer un cadre d’action en<br />

conséquence. L’étude devra également mettre en évidence les besoins spécifiques en<br />

produits et services du CTA et permettre ainsi d’en améliorer la fourniture.<br />

6. Résultats attendus<br />

Les résultats attendus de cette étude sont les suivants :<br />

� une description et une analyse de l’état des infrastructures, des services<br />

d’information et des capacités de GIC des institutions impliquées dans l’agriculture et<br />

le développement rural ;<br />

40


� une identification des besoins en termes d’information et de renforcement des<br />

capacités de GIC pour les principales institutions et les potentiels partenaires clés du<br />

CTA présents dans le secteur du développement agricole et rural ;<br />

� une compilation de données de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans<br />

l’agriculture et le développement rural pour un meilleur suivi de la situation.<br />

Le profil de chaque pays étudié sera ainsi actualisé, avec des données fiables sur l’état des<br />

services d’information agricole, de la GIC et des TIC. Le CTA pourra alors décider, en<br />

connaissance de cause, des actions à mettre en œuvre et des partenaires qu’elle aura à<br />

choisir. Ces données seront résumées dans un (1) rapport principal sur chaque pays étudié<br />

ne dépassant pas 30 pages hors annexes (voir la section 8 ci-dessous).<br />

7. Méthodologie<br />

Le consultant utilisera des méthodes d’évaluation rapide, à la fois qualitative et quantitative :<br />

� passage en revue de la littérature et des sources d’information disponibles, y compris<br />

les conclusions des évaluations de programmes ;<br />

� entretiens avec les acteurs clés et les parties prenantes concernés ;<br />

� usage limité des questionnaires.<br />

La méthode d’évaluation rapide permettra d’avoir un aperçu des principaux problèmes et de<br />

connaître les profils des entreprises / organisations dans chaque pays, informations qui<br />

pourraient, à l’avenir, servir de base à des études approfondies si nécessaire.<br />

8. Rédaction des rapports<br />

Les rapports élaborés sur chacun des pays étudié ne dépasseront pas 30 pages (hors<br />

annexes) et seront structurés comme suit :<br />

Rapport principal<br />

Remerciements<br />

Sigles, abréviations et acronymes<br />

Résumé analytique<br />

1. Introduction<br />

2. Profil du pays<br />

2.1 Brève présentation de l’activité agricole et derniers développements notés dans le<br />

secteur :<br />

2.1.1 Agriculture<br />

2.1.2 Pêche<br />

2.1.3 Foresterie<br />

2.1.4 Pastoralisme / Élevage (s’il y a lieu)<br />

2.2 Brève présentation des infrastructures de TIC et derniers développements notés<br />

dans le secteur<br />

3. L’information et la communication pour le développement agricole et rural<br />

3.1. Cadre institutionnel, réglementaire et politique<br />

Diagnostic des politiques nationales et/ou sectorielles en matière d’information et de<br />

communication pour le développement agricole et rural ; définition des enjeux<br />

stratégiques majeurs et des principales caractéristiques ; opportunités et risques liés<br />

à l’environnement politique, institutionnel et réglementaire.<br />

41


3.2. Aspects opérationnels<br />

3.2.1. Diagnostic des services et de l’information agricoles (principaux acteurs du<br />

secteur de l’information et de la communication pour le développement agricole et rural)<br />

3.2.2. Produits et services d’information offerts<br />

3.2.3. Capacités de gestion de l’information et de la communication<br />

3.3. Actions censées promouvoir l’information et la communication pour le<br />

développement agricole et rural<br />

Cette section passe en revue les principales actions menées, planifiées ou prévues<br />

par l’État, les organismes donateurs et le secteur privé (par exemple, celui des<br />

télécommunications) pour répondre aux besoins identifiés. Une attention particulière<br />

doit être accordée aux priorités définies et aux moyens mobilisés, sans oublier les<br />

enseignements tirés des différentes interventions.<br />

3.4. Analyse des besoins (goulots d’étranglement et insuffisances)<br />

3.4.1 Besoins en informations<br />

3.4.2 Besoins en termes de renforcement des capacités (politiques et stratégies<br />

d’information et de communication, sensibilisation, travail en réseau, compétences et<br />

savoir-faire, formation, médias, TIC, équipements).<br />

4. Conclusions et recommandations<br />

4.1 Conclusions<br />

4.1.1 Besoins en informations<br />

4.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacités<br />

4.1.3 Partenaires stratégiques potentiels<br />

4.2 Recommandations<br />

4.2.1 Besoins en termes de renforcement des capacités<br />

4.2.2 Besoins en informations<br />

4.2.3. Partenaires stratégiques potentiels (institutions)<br />

5. Proposition d’une stratégie d’intervention et d’un plan d’action pour le CTA<br />

En partant de l’analyse ci-dessus, faire le lien entre les besoins qui restent à satisfaire ou qui<br />

nécessitent d’autres actions et l’offre de produits et services du CTA. Cela devrait donner<br />

lieu à l’élaboration d’une stratégie globale et cohérente pour le CTA, avec la mise en place<br />

d’un plan d’action en fonction des priorités et d’un calendrier de mise en oeuvre.<br />

Annexes<br />

1. Termes de référence<br />

2. Profil des pays concernés<br />

2.1 État général de l’agriculture (sur la base de la documentation disponible) :<br />

2.1.1 Taille de la population agricole (hommes / femmes / jeunes).<br />

2.1.2 Superficie des terres cultivées, forêts, zones de pêche.<br />

2.1.3 Systèmes agricoles.<br />

2.1.4 Rôle de l’agriculture dans l’économie (en pourcentage du PIB).<br />

2.1.5 Principales denrées agricoles et produits dérivés de l’agriculture.<br />

2.1.6 Principaux marchés à l’exportation.<br />

2.1.7 Accords commerciaux portant sur l’agriculture.<br />

2.1.8 Politiques sectorielles axées sur l’agriculture, la pêche et la foresterie.<br />

2.2 Profil socio-économique (sur la base de la documentation disponible)<br />

2.2.1 Total de la population active, répartition démographique.<br />

2.2.2 Niveau d’alphabétisation et langues parlées.<br />

2.2.3 Accès aux services (santé, école, eau et électricité).<br />

2.2.4 Exode rural<br />

2.3 Médias et télécommunications (mise à jour / vérification)<br />

2.3.1 Journaux, périodiques, magazines, stations radiophoniques, chaînes de<br />

télévision.<br />

2.3.2 Services de télécommunication (téléphone fixe, mobile, etc.).<br />

42


2.3.3 Ordinateurs et accès au réseau Internet.<br />

3. Profil des institutions<br />

3.1 Liste de toutes les institutions présentes dans l’agriculture et le développement<br />

rural, y compris celles du secteur privé et les organisations de la société civile, avec<br />

le nom, les coordonnées et contact, le type et le rôle de chaque institution.<br />

3.2 Parmi cette liste, les principales institutions clés impliquées dans l’information et<br />

la communication pour le développement agricole et rural, avec des données et<br />

informations détaillées sur celles-ci, les problèmes qu’elles rencontrent et les raisons<br />

pour lesquelles on les considère comme des acteurs clés du développement.<br />

4. Une liste des personnes/institutions interrogées, avec leurs adresses, leurs<br />

numéros de téléphone et fax, leurs adresses, e-mail (le cas échéant).<br />

5. Bibliographie.<br />

9. Délais<br />

� La version provisoire du rapport et de ses annexes devra être remise dans un<br />

délai de trois mois à compter de la signature du contrat par le CTA.<br />

� La version finale du rapport et de ses annexes devra être remise dans un délai<br />

de deux semaines après réception des commentaires et observations du CTA.<br />

10. Expertise requise dans le pays enquêté<br />

Les consultants nationaux doivent être titulaires d’un diplôme universitaire ou équivalent, et<br />

avoir au moins 10 ans d’expérience dans les domaines de l’agriculture, du développement<br />

rural ou des sciences sociales / économiques. Ils doivent avoir une parfaite connaissance du<br />

secteur agricole de leur pays, ainsi que des principales parties prenantes et institutions /<br />

organisations actives dans ce domaine. Des connaissances en sciences de l’information<br />

seront un atout supplémentaire. La capacité à communiquer et à rédiger en anglais ou en<br />

français est indispensable. La maîtrise d’au moins une des langues locales pour les besoins<br />

des échanges et des interviews sera également un avantage.<br />

En plus de disposer des compétences ci-dessus citées, le coordonnateur régional devra<br />

parler couramment l’anglais et le français, connaître les pays faisant l’objet de cette étude<br />

d’évaluation et avoir une expérience avérée dans la coordination d’études menées par<br />

plusieurs consultants à la fois, ainsi que dans la production de rapports de synthèse.<br />

La coordination globale de cette étude sera assurée par Melle Christine Webster,<br />

responsable adjointe de l’unité Planification et services communs du CTA.<br />

11. Définition des rôles et responsabilités<br />

Coordonnateur régional<br />

� Respecter le calendrier concernant la remise des rapports ainsi que les délais fixés.<br />

� Aider à identifier / examiner les consultants nationaux.<br />

� Assister aux réunions et pré réunions d’information.<br />

� Étudier les termes of référence.<br />

� Finaliser les questionnaires 2 et l’approche méthodologique, après avoir consulté comme<br />

il se doit l’équipe du CTA.<br />

� Finaliser les notes d’information et les instructions 3 destinées aux consultants locaux,<br />

afin de garantir une application précise et cohérente de la méthodologie convenue pour<br />

la collecte de données.<br />

2<br />

Les documents utilisés dans les précédentes études d’évaluation des besoins sont disponibles et vont nécessiter quelques<br />

légères modifications.<br />

3<br />

Voir note de bas de page ci-dessus.<br />

43


� Répondre aux questions (techniques et d’autre ordre) des consultants locaux.<br />

� Contrôler et fournir l’assistance technique et l’information nécessaires aux consultants<br />

locaux pendant la phase d’étude.<br />

� Revoir les rapports préliminaires et leurs conclusions sur le pays et renvoyer les<br />

commentaires aux consultants locaux.<br />

� Envoyer au CTA la version finale du projet de rapport pour « feedback ».<br />

� Assurer la coordination et la cohérence des études.<br />

� Préparer le rapport récapitulatif en prenant en compte les conclusions et<br />

recommandations de l’ensemble des études par pays (table des matières à approuver).<br />

Consultants locaux<br />

� Respecter le calendrier concernant la remise des rapports ainsi que les délais fixés.<br />

� Assister aux réunions d’information.<br />

� Se familiariser avec les documents de base reçus du CTA, y compris les termes de<br />

référence.<br />

� Étudier les documents nécessaires pour préparer le profil du pays, la liste des<br />

institutions présentes dans l’agriculture, ainsi que la liste des institutions<br />

présélectionnées.<br />

� Effectuer des visites d’étude dans le pays spécifié dans le contrat.<br />

� Mener des interviews et collecter des informations dans le pays spécifié dans le contrat.<br />

� Rédiger les projets de rapport sur le pays concerné et les envoyer au coordonnateur<br />

régional pour commentaires et observations.<br />

� Sur la base des commentaires émanant du coordonnateur régional, effectuer des mises<br />

à jour et envoyer au CTA un projet de rapport et un rapport final dans les délais impartis.<br />

� Finaliser les études par pays en tenant compte des commentaires et observations reçus<br />

du CTA et envoyer le rapport final au CTA.<br />

Rôle du CTA<br />

� Élaborer les termes de référence et préparer les documents de fond nécessaires.<br />

� Nommer le coordonnateur régional et les consultants locaux ACP.<br />

� Préparer les réunions d’information (« briefing ») des consultants et y assister.<br />

� Inviter aux réunions d’information le coordonnateur régional et les consultants locaux.<br />

� Fournir des données au coordonnateur régional pour contribuer à affiner les termes de<br />

référence, les questionnaires et les directives pour les consultants, concernant la<br />

conduite des interviews et l’élaboration des rapports.<br />

� Fournir des documents de fond pertinents aux consultants locaux et au coordonnateur<br />

régional.<br />

� Établir le budget et discuter des obligations contractuelles avec l’équipe de consultants<br />

et le coordonnateur régional.<br />

� Être en liaison avec le coordonnateur régional tout au long de l’étude.<br />

� Régler les factures pour les services rendus à temps et si les conditions de paiement<br />

sont réunies.<br />

� Garantir la supervision et la réalisation des études.<br />

� Prendre en charge les coûts et frais convenus (billets d’avion aller-retour en classe<br />

économique, hébergement à l’hôtel et indemnités journalières durant les réunions<br />

d’information ou les visites sur le terrain).<br />

� Faire des commentaires et observations aux consultants locaux sur les projets de<br />

rapport.<br />

� Faire des commentaires et observations au coordonnateur régional sur le rapport<br />

récapitulatif.<br />

12. Calendrier de mise en œuvre (CTA)<br />

� Préparation/Finalisation des termes de référence ; Identification/présélection des<br />

consultants (potentiels) ; Consultation du marché : janvier – avril 2007.<br />

44


� Sélection des consultants et élaboration des dispositions contractuelles : fin avril – mai<br />

2007.<br />

� Réunion(s) d’information : juillet 2007.<br />

� Début du contrat : juin/juillet 2007.<br />

� Période de mise en œuvre : juin 2007 – mars 2008.<br />

� Fin du contrat : mars 2008.<br />

13. Principaux documents mis à la disposition des consultants<br />

Le/la consultant(e) aura à sa disposition la documentation suivante :<br />

� Accord-cadre de Cotonou ;<br />

� extraits des sections afférentes du Plan stratégique et cadre d’action du CTA (2007-<br />

2010) ;<br />

� rapports annuels ;<br />

� documents concernant les thèmes d’information prioritaires identifiés pour la région<br />

Afrique ;<br />

� exemples de rapports de synthèse de précédentes études d’évaluation des besoins ;<br />

� documents sur les produits et services fournis par le CTA.<br />

45


ANNEXE II. PROFIL DU PAYS – UNION DES COMORES<br />

II.1 État général de l’agriculture<br />

II.1.1 Taille de la population agricole<br />

L’archipel des Comores est situé à l’entrée Nord du Canal du Mozambique, à environ 200<br />

km au Nord-Ouest de Madagascar et à 300km à l’Est du Mozambique. Il est composé de<br />

quatre îles d’origine volcanique : Grande Comore (1148 km²), Anjouan (424 km²), Mayotte<br />

(374 km²) et Mohéli (290 km²). Malgré l’accession du pays à la souveraineté internationale<br />

en 1975, Mayotte est encore sous administration française.<br />

La superficie totale des trois îles qui forment actuellement l’Union des Comores est de1862<br />

km². Le présent document se réfère aux trois îles indépendantes regroupées au sein de<br />

l’Union des Comores.<br />

Le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2003 indique un total de<br />

575660 habitants avec un taux de croissance de 2,1% et une densité moyenne de 309<br />

habitants au km2 qui varie de manière importante suivant les îles. La taille moyenne des<br />

ménages de 6,3 personnes.<br />

La population est rurale à 72,0%, et est en majorité concentrée sur la zone côtière (65%) et<br />

urbaine à 28,0%. Les jeunes représentent 57,4% de la population pour les moins de 20 ans<br />

et 42% pour les moins de 15 ans. L’ensemble constitué par cette dernière catégorie et celle<br />

des personnes de plus de 64 ans forme 89% de la population.<br />

Cette structure démographique pose d’importants défis de prise en charge des besoins de<br />

ces deux catégories par la population active. L’espérance de vie est plus élevée aux<br />

Comores (60,6 ans) par rapport à la moyenne en Afrique Subsaharienne (46,2 ans)<br />

(Rapport national sur les OMD, 2005). La population agricole s’élève en 2004, à 354 873<br />

habitants pour l’ensemble du pays. Elle représente environ 62% de la population totale et<br />

85,6% de la population rurale.<br />

Tableau : 1 Taille de la population agricole par île.<br />

ILE population agricole<br />

Mohéli 14 039<br />

Anjouan 172 983<br />

Grande Comore 167 851<br />

Total général 354 873<br />

Source : Direction de la statistique, Commissariat général au plan, 2004<br />

Les grands groupes d’âge de la population agricole (Tableau 1) représentent 72% environ<br />

de la population agricole totale. Dans ces grands groupes, 36, 6% a moins de 20 ans ; 38%<br />

est compris entre 20 et 39 ans ; 20% entre 40 et 60 ans et 6,4% pour le groupe de 60 ans et<br />

plus. (Tableau : 2). Ce tableau indique également que la population agricole de l’île<br />

d’Anjouan (48,9%) est plus élevée qu’en grande Comore et à Mohéli : 47,3 et 4%<br />

respectivement.<br />

46


Tableau 2 : répartition de la population agricole par grands groupes d'age et par île<br />

ILe Grands groupes d’âge<br />

Mohéli<br />

Inférieur à 20<br />

ans<br />

20 à 39<br />

ans<br />

40 à 60<br />

ans<br />

61 ans et<br />

plus<br />

Total<br />

3 989 3 389 2 149 589 10 116<br />

Anjouan 45 592 42 004 23 040 589 111 225<br />

Grande<br />

Comore<br />

43 769 52 282 27 320 10 503 133 874<br />

Ensemble 93 350 97 675 52 509 16 210 255 215<br />

Source : Direction de la statistique, Commissariat général au Plan, 2004<br />

La population agricole féminine représente (50,34%) contre 49,66% pour la population<br />

masculine (Tableau 3). Cette augmentation est due à l’exode rural et à l’émigration,<br />

notamment des hommes vers l’étranger.<br />

Tableau 3 : Répartition de la population agricole par sexe et par île.<br />

population agricole<br />

ILE masculin féminin TOTAL<br />

Mohéli 7716 6323 14039<br />

Anjouan 84931 88052 172983<br />

Grande Comore 83598 84253 167851<br />

TOTAL GENERAL 176 246 178 627 354 873<br />

Source : Direction de la statistique, Commissariat général au Plan, 2004<br />

II.1.2 Superficie des terres cultivées, forêts, zones de pêche<br />

Le secteur agricole est généralement caractérisé par les sous-secteurs suivants: cultures<br />

vivrières, cultures de rente, l’élevage, la pêche et la forêt. Les sous-secteurs sont divisés en<br />

différents systèmes répartis comme suit :<br />

a) Cultures vivrières de plein champ<br />

Il s’agit des cultures vivrières généralement de cycle annuel avec peu ou pas d’arbres<br />

associés. Actuellement, le couvert arboré tend à disparaître des zones de cultures et l’on<br />

47


trouve principalement des cultures vivrières herbacées pratiquées dans les zones d’altitude<br />

(600 à 900 m.). Ces systèmes se distinguent surtout par la durée de la jachère associée qui<br />

est elle-même fonction de la pression démographique.<br />

A Mohéli, une longue période de jachère (friche régénératrice) est la règle tandis qu’en<br />

Grande Comore, la moitié des terres ne dispose plus qu’un temps de jachère écourté et qu’à<br />

Anjouan, la jachère est en passe de disparaître. Ces systèmes occupaient en 1995 environ<br />

37 000 ha, soit 33% de la superficie agricole et contribuaient pour moins de 18% à la<br />

production vivrière nationale (Opérationnalisation de la stratégie agricole, FAO, 2001).<br />

b) L’agroforesterie traditionnelle<br />

L’agroforesterie traditionnelle comprend des systèmes culturaux mixtes dans les zones de<br />

basse et moyenne altitude, inférieure à 600m sous couvert arboré. Elle associe sur la même<br />

parcelle, une strate arborée, une strate intermédiaire, occupée par les bananiers ou<br />

agrumes et une troisième strate comprenant des cultures de rente ou vivrières en<br />

association. Ces systèmes occupaient en 1995 environ 55 000 ha, soit près de 49% des<br />

terres agricoles. (Opérationnalisation de la stratégie agricole, FAO, 2001)<br />

c) Les monocultures de rente<br />

Les plantations de cultures de rente (cocotiers, ylang-ylang et girofliers) dominent au niveau<br />

de la mer sur une superficie de 2847 ha, (AGRAAR, 1986). En réalité, il n’ y a plus de<br />

monocultures, comme autrefois. La baisse des prix, conjointement à la réduction de l’espace<br />

agricole a fait que la culture pure disparaît au profit d’un système de polyculture. Selon le<br />

FIDA en 2007, les densités humaines rapportées au domaine agricole utilisé ont très<br />

fortement augmenté entre 1991 et 2003 :<br />

• De 3,8 habitants par hectare à 4,8 habitants par hectare, soit une augmentation de<br />

27% pour la Grande Comore,<br />

• De 5 habitants par hectare à 6,4 habitants par hectare pour Anjouan, soit une<br />

augmentation de 29%<br />

• De 1,5 habitants par hectare à 2,2 habitants par hectare pour Mohéli, soit une<br />

augmentation de 47%.<br />

Les terres familiales cultivées dans l’indivision font l’objet actuellement d’un morcellement<br />

qui permet à peine une agriculture orientée vers la satisfaction des besoins alimentaires<br />

familiaux.<br />

Des occupations illicites des terres domaniales sont devenues fréquentes ainsi que la mise<br />

en culture sur des terres marginales. Anjouan ne dispose plus d’espace cultivable. Cette<br />

situation engendre des problèmes graves d’environnement et une compétition agriculture -<br />

élevage sur les pâturages encore disponibles pour le bétail en divagation. Le métayage<br />

constitue pour 2,4% des agriculteurs, la seule voie d’accès à la terre.<br />

L’enquête sur la structure de l’agriculture comorienne, réalisée en 1987 par la Direction de la<br />

planification du Ministère de l’agriculture indique que l’exploitation moyenne type regroupait<br />

7 à 8 personnes et disposait de 3 à 4 parcelles d’une superficie unitaire de 60 ares chacune<br />

Le nombre d’exploitations agricoles était estimé entre 40 000 et 50 000, à raison de 60% en<br />

Grande Comore, 35% à Anjouan et 5% à Mohéli. (Opérationnalisation de la stratégie<br />

agricole, FAO, 2001) contre 55 859 actuellement. Il se répartit à raison de 43,9 ; 52,3 et<br />

3,8% respectivement, soit une augmentation globale de 5 859 exploitations en dix ans,<br />

correspondant à 10,5% environ (Direction de la statistique, Commissariat général au Plan,<br />

2004). Le domaine cultivé sur les trois îles égale ou même dépasse le domaine cultivable.<br />

d) Le sous-secteur élevage<br />

L’élevage est l’activité agricole ayant le plus grand poids économique tant pour la production<br />

laitière que pour la production de viande. Il participe en 2008 à 4,1% à la formation du PIB.<br />

Les effectifs des ruminants sont cependant faibles, mais généralement stables dans<br />

48


l’ensemble, et varient selon les estimations, entre 174 400 (1991) et 233 800 têts (1995),<br />

Les répartitions par espèces et par île font apparaître une prépondérance des caprins (entre<br />

65 et 74% des effectifs totaux), suivis des bovins (entre 18 et 25%) et des ovins entre 8 et<br />

10%).<br />

La Grande Comore renferme 63% des effectifs totaux, Anjouan 27% et Mohéli 10%. A<br />

l’intérieur de chaque île, les caprins sont plus nombreux que les bovins et les ovins. Une<br />

baisse est cependant perceptible dans l’île de Mohéli en raison de l’augmentation des<br />

exportations de bovins et surtout de caprins vers la Grande Comore. De même, l’importation<br />

de bétail de Tanzanie en 2003 a introduit la Télériose en Grande Comore qui a entraîné la<br />

mort du tiers du cheptel bovin de l’île. Les races locales des ruminants ont une faible<br />

productivité. La production laitière est aussi très faible, à la fois pour les vaches (moins de 3<br />

litres de lait /jour) et pour les petits ruminants qui ne sont jamais traites.<br />

A Anjouan, des croisements de vaches locales avec des taureaux géniteurs exotiques ont<br />

été entrepris depuis plus de 20 ans. Les éleveurs de la région de Nioumakélé se sont<br />

appropriés les produits de ces croisements. Il s’est constitué principalement dans cette<br />

région, un noyau laitier bovin, estimé à environ 1000 têtes avec une production moyenne<br />

journalière de lait par vache de 10 litres (Appui à la stratégie de relance du développement<br />

agricole et rural, 2000). Selon la même source, les bovins améliorés présentent une plus<br />

grande productivité également pour la viande (200 à 300kg de poids vif à l’âge de 3 ans<br />

pour un mâle). Ces innovations se sont rapidement répandues dans les autres régions de<br />

l’île, mais aussi dans l’ensemble des îles. En Grande Comore, quelques éleveurs<br />

introduisent des vaches laitières de race pure ou des métisses. De même, à Mohéli,<br />

quelques éleveurs importent de Nioumakélé, des génisses ou des taurillons métissés.<br />

Un programme en cours depuis 2007, pour une durée de cinq ans, prévoit l’insémination de<br />

5 000 vaches laitières dans l’ensemble du pays. Il devrait permettre une augmentation plus<br />

importante de la production laitière et de viande et améliorer ainsi les revenus des éleveurs<br />

L’élevage avicole est composé de l’aviculture traditionnelle ou villageoise et de l’aviculture<br />

intensive (semi industriel), localisé autour des grandes agglomérations et dans quelques<br />

villages, à proximité de celles-ci. Les statistiques de 1991 indiquent que les effectifs<br />

avicoles sont faibles et avoisinent 26 000 têtes avec 55 têtes pour 100 habitants. Cette faible<br />

densité avicole peut trouver une explication dans le taux élevé des pertes dues aux ravages<br />

de la maladie du Newcastle (plus de 60% du cheptel traditionnel sont perdus tous les deux<br />

ans) et aux dégâts des animaux prédateurs (mangoustes et chats sauvages). Plus de la<br />

moitié de ces effectifs sont concentrés à la Grande Comore avec 39% à Anjouan et 7% à<br />

Mohéli. L’aviculture comorienne traditionnelle représente 62% du cheptel contre 38% pour<br />

l’aviculture semi-intensive. Cette dernière est, par contre, concentrée en Grande Comore<br />

avec 94% des effectifs et 6% à Mohéli.<br />

Ce type d’élevage s’est affaibli à Anjouan à cause des remous politiques qui ont perturbé<br />

l’activité depuis 1997. L’aviculture intensive s’est rapidement développée, mais les<br />

difficultés d’approvisionnement en aliments et poussins ont cependant entraîné la réduction<br />

du nombre d’éleveurs et de la production. Après cette chute et une stabilisation de la filière<br />

avicole intensive en nombre d’aviculteurs et productions de poulets de chair et d’œufs<br />

durant les dix dernières années, la production tend à augmenter depuis 1999. Une enquête<br />

effectuée par le projet d’appui au développement de l’élevage aux Comte (PADEC),<br />

indiquait une production de poulets de chair estimée à 100 000 têtes de 2 000 000 à 2 500<br />

000 d’œufs pour l’année 2000.<br />

Cette reprise de l’aviculture intensive est liée surtout à l’amélioration des conditions<br />

d’approvisionnement en médicaments et vaccins, en poussins et aliments. Ce regain est du<br />

aussi à la présence d’un service d’appui technique vétérinaire (PADEC) et l’Association<br />

comorienne des techniciens et infirmiers vétérinaires (ACTIV) mais également à l’existence<br />

d’institutions de micro crédits.<br />

49


Les enquêtes entreprises par le PADEC et ACTIV (1999- 2000) sur l’aviculture intensive<br />

ainsi que sur l’élevage bovin laitier à Anjouan ont permis d’actualiser les volumes de<br />

production des ruminants et des volailles. Ainsi, la production de viande rouge est estimée à<br />

911 tonnes et celle des volailles à 194 tonnes. La production laitière avoisine 4.153 tonnes<br />

de lait et celle des œufs 230 tonnes. Exprimée en équivalent protéines animales, le volume<br />

total des productions animales est d’environ 420 tonnes. Le disponible protéique animal par<br />

habitant et par an est de 0,7kg (appui à la stratégie de relance du développement agricole et<br />

rural, 2000).<br />

Comparé aux besoins de la population en protéines animales issues des ruminants et des<br />

volailles, de l’ordre de 1 480 tonnes, le déficit protéique est très important, environ 1 060<br />

tonnes selon la même source.<br />

e) Sous-secteur forêt<br />

La forêt contribue pour près de 4% à la formation du PIB agricole. L’estimation de la<br />

superficie des forêts naturelles et son évolution au cours des dernières années montrent une<br />

régression spectaculaire des espaces forestiers naturels en faveur de l’agriculture. Entre<br />

1973 et 1983, 12 700 ha de forêts ont été conquis par les cultures vivrières. Pendant la<br />

même période, Anjouan aurait perdu 5 950 ha de forêts (73%) contre 5 000 ha à la Grande<br />

Comore (36%) et 1 800 ha à Mohéli (53%).<br />

En 1985, la forêt naturelle couvrait moins de 9% de la superficie géographique en Grande<br />

Comore, 7% à Mohéli et à peine 5% à Anjouan (Rapport national sur les OMD, PNUD,<br />

2005). On estime que la superficie totale des forêts naturelles des trois îles serait passée<br />

d’environ 31 000 ha vers 1950 à 19100 ha en 1974 puis 12375 ha en 1985. Il n’existe plus<br />

de forêts naturelles intactes. Le taux annuel de déforestation est de – 438 ha, soit - 4,3%<br />

(Stratégie agricole, tome 5, BDPA -SCETAGRI, 1991).<br />

La densité élevée à Anjouan a entraîné une exploitation inappropriée (agriculture itinérante<br />

sur brûlis) des zones à forte pente (60 à 70%) et le déclin de la couverture forestière en<br />

faveur des cultures vivrières. La distillation de l’ylang contribue également de manière très<br />

significative au recul de la forêt, surtout à Anjouan qui fournit la grande majorité de la<br />

production.<br />

Le remplacement des forêts par les cultures vivrières peut favoriser l’érosion des sols et<br />

entraîné une modification de l’intensité lumineuse qui arrive au sol et accélérer ainsi la<br />

minéralisation de la matière organique. En effet, les besoins annuels en bois de chauffe pour<br />

la distillation des fleurs d’ylang se situent à environ 100 000 m³. Cette déforestation effrénée<br />

constitue une menace pour la faune et la flore de l’Archipel qui fait partie des 20 îles ou<br />

archipels caractérisés par leur diversité endémique (Caldecott et al. 1960). Le pays compte<br />

une grande diversité de plantes et un endémisme important qui en font un lieu d’intervention<br />

hautement prioritaire pour la conservation de la biodiversité mondiale (WWF et UICN 1995).<br />

L’archipel des Comores représente en effet, le cas extrême d’îles présentant un niveau de<br />

biodiversité très élevé, renforcé par un facteur altitudinal de (3000 à 2361 m). Il est classé<br />

« zone de hot spots » (endémicité élevée et menaces importantes) parmi les six grandes<br />

régions du monde. L’intérêt de préserver la biodiversité des Comores découle de la<br />

nécessité d’assurer la stabilité de l’écosystème et du fait que de nombreuses espèces<br />

encore mal connues possèdent des potentialités pour la science, l’agronomie ou l’industrie<br />

pharmaceutique.<br />

f) Sous-secteur pêche<br />

La pêche est particulièrement importante en terme alimentaire et de marché de l’emploi.<br />

Trente deux mille (32 000) emplois dépendent de la pêche et des ses activités connexes.<br />

Soit 6% de la population totale. Elle participe à environ 21% du PIB en 2001 et fournit 5%<br />

des devises au pays. La productivité potentielle des ressources démersales du plateau<br />

continental est estimée à 450 - 1300 tonnes par an et celles des ressources pélagiques<br />

50


côtières à 900 - 2 700 tonnes par an. Les ressources pélagiques océaniques sont estimées<br />

à 33 000 tonnes par an dont 13 000 tonnes de thonidés par an (soit 39 % des ressources)<br />

seraient accessibles à une pêche artisanale et 20 000 tonnes de thonidés par an à une<br />

pêche industrielle dans un rayon de 50 km au large des côtes comoriennes correspondant à<br />

la limite d’accessibilité de la pêche artisanale.<br />

L’effectif des pêcheurs a augmenté de manière substantielle au cours de ces dernières<br />

années. Le nombre total d’embarcations a quadruplé pendant les trente dernières années.<br />

La densité du nombre de pêcheurs par rapport à la superficie du plateau continental est<br />

nettement plus élevée en Grande Comore qu’à Anjouan et surtout à Mohéli. Les rendements<br />

de la pêche aux poissons démersaux, pélagiques côtiers et thonidés varient peu.<br />

Le secteur est riche en ressources potentielles et de production. Mais, le sous secteur n’est<br />

pas suffisamment exploité pour procurer des protéines bon marché à la population et<br />

satisfaire une demande régionale et internationale de plus en plus croissante et pour avoir<br />

un apport à l’économie nationale, plus important.. Les embarcations motorisées permettent<br />

des sorties plus fréquentes dans l’année selon leur capacité par rapport aux embarcations<br />

traditionnelles.<br />

Malgré l’appropriation par le secteur privé de l’ensemble des innovations générées par les<br />

projets antérieurs, l’existence de crédits inadaptés (délai court pour le remboursement,<br />

délais d’instruction des dossiers trop long) rend difficilement accessibles aux pêcheurs, le<br />

matériel et les embarcations modernes. Une tendance qui reste toutefois à confirmer est la<br />

baisse des importations de poissons frais qui pourrait signifier une offre intérieure presque<br />

en adéquation avec la demande. Néanmoins, un certain tassement de l’offre est perceptible<br />

à cause du nombre de plus en plus important d’embarcations hors d’usage, observées par<br />

manque de financement de pièces de rechange.<br />

II.1.3 Systèmes agricoles<br />

L’agriculture est dominée par la pratique de cultures associées selon des systèmes étagés<br />

complexes permettant d’associer dans le temps et dans l’espace, des cultures de rente et<br />

des cultures vivrières, et de valoriser au mieux des exploitations exiguës très morcelées.<br />

Cette pratique permet d’optimiser l’utilisation de l’eau et de la terre, dans le cas de systèmes<br />

associant arbres ou arbustes aux cultures herbacées annuelles, et de diminuer les risques<br />

d’érosion. Il existe différents types d’agro systèmes.<br />

a) Les cultures vivrières de plein champ<br />

Il s’agit de cultures vivrières généralement de cycle annuel, avec peu ou pas d’arbres<br />

associés. Les cultures se succèdent d’année en année sur la même parcelle sans ou avec<br />

jachère écourtée. Plusieurs cultures vivrières de plein champ et de rente sont associées sur<br />

la même parcelle, parfois à des cultures maraîchères et agro forestières et même des<br />

espèces forestières dans les régions d’altitude. Cet écosystème agricole est rare en Grande<br />

Comore, très répandu à Anjouan et à Mohéli, dans les zones d’altitude et Occupe au total 7<br />

289 ha dont 7 251 ha à Anjouan et 38 ha à Mohéli (AGRAAR, 1986).<br />

b) L’agroforesterie traditionnelle<br />

Dans cet agro système, les cultures vivrières herbacées, les cultures commerciales<br />

arbustives, les arbres fruitiers et parfois les arbres forestiers sont associés dans la même<br />

parcelle. Les cultures s’étagent sur plusieurs strates de l’espace de la parcelle. La densité<br />

des arbres est variable, généralement entre 50 et 250 arbres par ha selon les conditions<br />

écologiques.<br />

Partant du niveau sol vers le niveau aérien, on trouve généralement: des graminées<br />

diverses, des fougères et des buissons qui couvrent le sol, des cultures vivrières maïs, taro,<br />

manioc, des bananiers, des arbres fruitiers tels que les agrumes, des cultures commerciales<br />

telles que le cacao, des arbres fruitiers, arbres à pain, des cocotiers et parfois des espèces<br />

forestières dans les régions d’altitude.<br />

51


Il existe plusieurs types de systèmes agro forestiers traditionnels selon les conditions<br />

écologiques : à proximité des villages, l’étage supérieur est dominé par les arbres fruitiers,<br />

tandis que dans les régions péri-forestières, les arbres forestiers côtoient les arbres fruitiers.<br />

Il s’agit de l’agro système le plus répandu à la Grande Comore où il s’étage entre 0 et 700 m<br />

d’altitude, avec des variantes. On trouve cet agro système aussi à Anjouan et à Mohéli.<br />

L’agroforesterie traditionnelle est un système très stable qui permet une couverture<br />

permanente du sol et une excellente valorisation de l’espace au niveau de la parcelle.<br />

L’amélioration de la productivité de ce système et sa stabilisation devrait permettre de limiter<br />

l’extension des terres cultivées au détriment des forêts naturelles. En outre, il favorise la<br />

conservation de la diversité végétale agricole et forestière. L’agroforesterie traditionnelle<br />

occupe 38 615 ha dont 17 446 ha en Grande Comore (17,26%) 13 428 ha à Anjouan<br />

(31,67%) et 7741 ha à Mohéli (36,69%) selon (AGRAAR, 1986).<br />

c) Cultures vivrières sous forêt naturelle<br />

Il constitue le système de pénétration de la forêt par l’agriculture. Le plus souvent, une<br />

bananeraie est installée sous une forêt avec des cultures associées de taros. Ce stade de<br />

bananeraie sous forêt peut se maintenir tel quel, mais sous l’accroissement de la pression<br />

démographique, le système évolue plutôt vers une élimination progressive des arbres. Cet<br />

écosystème de cultures vivrières sous forêt naturelle comporte généralement trois étages :<br />

• un étage supérieur de grands arbres forestiers (8 à 15 m) qui couvre le sol à environ<br />

60% ;<br />

• un étage intermédiaire de bananiers et de recrû forestier ;<br />

• un étage inférieur de végétation dense de buissons, fougères et taros.<br />

De nombreuses espèces forestières dont certaines sont endémiques se trouvent associées<br />

à ce système. Ce système est présent et localisé dans les zones d’altitude des trois. La<br />

pression démographique menace la stabilité de ce système qui peu évoluer vers<br />

l’élimination progressive des arbres. Selon AGRAAR, 1986, cet agro système occupe 18<br />

105 ha dont 10 083 ha en Grande Comore (9,97%); 6 118 ha (14,43%) à Anjouan et 14,43<br />

ha (9,02%) à Mohéli.<br />

d) Monoculture de rente<br />

Il s’agit d’un système hérité des plantations des sociétés coloniales. Les plantations en<br />

monoculture d’arbres de rente tels que cocotiers, girofliers et ylang pures sont relativement<br />

rares. Les plantations de cocotiers sont, par contre, plus abondantes à Mohéli. Les<br />

plantations d’ylang et de girofliers sont plus abondantes à Anjouan.<br />

Globalement, différents types de cultures s’étagent en fonction de l’altitude : au niveau de la<br />

mer dominent les plantations de cultures de rentes (cocotiers, ylang-ylang et girofliers), à<br />

moyenne altitude se trouvent les cultures vivrières de plein champ et agro forestières, et<br />

l’étage au dessus d’environ 1 000 m, souvent occupé par la forêt.<br />

e) Elevage<br />

L’élevage comorien est une activité principalement traditionnelle, qui concerne les ruminants<br />

et les volailles domestiques. L’élevage moderne des volailles est concentré autour des<br />

centres urbains Il est peu développé et ne concerne que la volaille. Les caprins, bovins et<br />

ovins constituent respectivement 74, 18, et 8% de l’effectif total des ruminants, estimé en<br />

1996 à 234 000 têtes. Les bovins et les caprins sont plus abondants en Grande Comore et<br />

dans une moindre mesure à Anjouan, alors que l’effectif des ovins est également réparti<br />

entre les trois îles.<br />

Trois systèmes d’élevage des ruminants sont présents mais leur importance varie en<br />

fonction de l’île. Les troupeaux sont conduits soit entravés, soit au piquet fixe et soit au<br />

piquet mobile, soit libres en divagation.<br />

52


• La conduite au piquet mobile est de loin la plus pratiquée avec 73% des cas. (78%<br />

en Grande Comore, 63% à Anjouan et 82% à Mohéli). Les animaux attachés dans<br />

les champs ou aux villages sont fréquemment déplacés en fonction de la disponibilité<br />

du fourrage ;<br />

• La conduite au piquet fixe avec 21% des cas (15% en Grande Comore et 37% à<br />

Anjouan) où les animaux ne sont pas déplacés et l’éleveur leur apporte des<br />

fourrages, des résidus de récolte et de cuisine. Ce système concerne les régions à<br />

forte densité humaine et à faible surface utile et sans pâturage de certaines régions<br />

des trois îles ;<br />

• La divagation ne représente que 6% des cas (17% à la Grande Comore et 18% à<br />

Mohéli) et presque absent à Anjouan. Il consiste à laisser bétail circuler librement<br />

dans les pâturages<br />

L’effectif moyen d’un troupeau est faible avec en moyenne 4 bovins, 5 caprins et 4 ovins<br />

avec d’importantes variations.<br />

L’enquête de 1984 donne la composition interspécifique du cheptel ruminant comorien selon<br />

les îles : En Grande Comore, les caprins sont présents dans 70% des troupeaux, suivi des<br />

bovins dans 60%. Dans l’île d’Anjouan, les bovins dominent, présents dans 80% des<br />

troupeaux, les caprins dans 45%. A Mohéli, les bovins et les caprins sont à égalité dans<br />

70% respectivement.<br />

Les troupeaux multi spécifiques sont relativement importants, comparés aux mono<br />

spécifiques ; ces derniers renferment un plus gros effectif des caprins et des ovins. Les<br />

troupeaux des animaux en divagation ont un effectif plus important que ceux du piquet<br />

mobile et fixe<br />

Les ruminants ne reçoivent pas d’aliments concentrés. Les ressources alimentaires sont<br />

composées de pâturages naturels (graminées de valeur fourragère médiocre), de pâturages<br />

dérobés sur les surfaces à vocation agricole des cultures vivrières sous jachère, en<br />

association arbustive, sous cocoteraie particulièrement à Mohéli, de fourrages arbustifs<br />

naturels ou cultivés, constitués principalement de légumineuses arbustives et d’autres<br />

arbres et de résidus de récolte et de sous produits de cuisine (tourteaux de coco) et<br />

agricoles.<br />

Les ressources fourragères sont localisées dans les espaces occupés par la végétation<br />

naturelle herbacée ou arbustive principalement en Grande Comore et couvrent 34 000 ha au<br />

total dont 58,9% en Grande Comore, 23,5% à Mohéli et 17,6% à Anjouan où les espaces<br />

occupés sont dispersés et associés à des terres dégradées et surpâturées.<br />

Si l’alimentation des animaux au piquet mobile ou fixe est essentiellement constituée par les<br />

apports des fourrages arbustifs, les pâturages dérobés et les résidus de récolte ou de<br />

cuisine, les ressources pastorales, par leur disponibilité et leur localisation, définissent les<br />

systèmes et la conduite d’élevage pratiqués par zone en fonction de l’altitude. Néanmoins,<br />

des actions d’amélioration fourragères ont profondément modifié cette démarche.<br />

Les éleveurs plantent des cultures fourragères en bordure de leurs champs car ils ont<br />

besoin de la vache pour sa production du lait et pour la production de fumier (fertilisation). Il<br />

est constaté que plus l’agriculture ne s’intensifie, plus l’élevage ne bénéficie de cette<br />

tendance car les paysans s’orientent vers l’embocagement des champs.<br />

L’augmentation de la production animale passe par la réduction des contraintes hydriques,<br />

sanitaires et génétiques. Les petits ruminants, notamment caprins, permettent un potentiel<br />

en production de viande important, sans présenter comme les bovins, une concurrence<br />

importante sur les terres arables.<br />

L’élevage avicole est composé de l’aviculture traditionnelle villageoise et de l’aviculture<br />

intensive (semi – industriel). L’élevage avicole moderne est pratiqué par quelques éleveurs à<br />

53


proximité des centres urbains de Grande Comore (80%,) et d’Anjouan (20%) des effectifs.<br />

Les systèmes d’élevage avicole diffèrent évidemment en fonction du type d’élevage pratiqué<br />

avec des situations intermédiaires. Dans les systèmes d’élevage en aviculture traditionnelle,<br />

l’effectif moyen par exploitation est généralement très faible avec 3 à 5 têtes adultes au<br />

maximum avec quelques poussins, sans soins sanitaires, le plus souvent.<br />

L’élevage avicole semi intensif se fait au sol, le plus souvent dans des poulaillers de petite<br />

unité en tôle ondulée et grillagées pour améliorer l’aération. Les poulaillers en dur<br />

appartiennent à quelques moyens et gros éleveurs. Comme dans tout élevage avicole<br />

intensif, les animaux sont soumis à un respect des normes d’élevage, variable selon<br />

l’aviculteur et l’importance de son élevage.<br />

f) Foresterie<br />

Les forêts naturelles sont globalement localisées dans les zones d’altitudes au dessus de 1<br />

000 m. En Grande Comore, elles sont concentrées sur le pourtour du Karthala et au niveau<br />

du massif de la Grille. A<br />

Mohéli, elles occupent les zones d’altitude du Mlédjélé. A Anjouan, il ne reste que quelques<br />

lambeaux sur les zones les moins accessibles telles que les pentes subverticales. La<br />

recherche de nouvelles terres agricoles, les besoins en bois d’œuvre et pour les distilleries<br />

d’ylang et les ménages ont engendré un déclin inexorable des forêts.<br />

La disponibilité en bois de sciage est faible à nulle au niveau des forêts naturelles. Le<br />

rapport de la FAO sur l’Evaluation des ressources forestières Mondiales (FRA 2000) montre<br />

que la proportion des zones forestières par rapport au territoire national est passée de 6,6%<br />

en 1990 à 3,2% en 2000.<br />

L’estimation de la superficie des forêts naturelles et son évolution est cependant difficile car<br />

cette exploitation se passe dans un cadre strictement informel par les habitants des villages<br />

périphériques ou autres qui gèrent de façon informelle les forêts qui se trouvent dans leur<br />

terroir. En effet, l’Etat n’a pas les ressources humaines et budgétaires nécessaires pour<br />

exercer son droit de propriété.<br />

Tableau 4. Localisation des ressources en bois d’œuvre<br />

Nature des ressources avec réserves<br />

Superficies (ha) Disponibilité<br />

de bois d’œuvre<br />

en sciage<br />

(m 3<br />

G. Comore Anjouan Mohéli Total<br />

sciage/ha)<br />

Forêt naturelle 8 658 2 164 1553 12375 0<br />

Reboisement 350 24 92 466 0<br />

Culture sous couvert arboré clair 8 400 6 657 1 500 16 557 0,2<br />

Culture sous couvert arboré dense 17 446 13 428 7 741 38 615 0,5<br />

Culture sous forêt et reboisement 10 083 6 675 1 904 18 662 1,5<br />

Total 44 937 28 948 12 790 86 675<br />

Source : Stratégie agricole, tome 5, BDPA-SCETAGRI, 1991<br />

g) Pêche<br />

La zone économique exclusive (ZEE) couvre une superficie de 160 000 km 2 . Le plateau<br />

continental (900 km 2 ) est cependant très réduit surtout en Grande Comore et à Anjouan où<br />

les fonds marins atteignent brusquement de grandes profondeurs, supérieures à 3 000<br />

mètres à cause de l’existence d’une faille Nord-Sud le long du canal de Mozambique.<br />

On y trouve une faune très variée de poissons et crustacée vivante sur le fond ou à<br />

54


proximité du fond, ainsi que des espèces pélagiques côtières vivant en bancs de plus ou<br />

moins grande densité selon les saisons.<br />

Au-delà du plateau continental, les ressources pélagiques sont constituées essentiellement<br />

de thonidés et de grands poissons de famille voisine.<br />

La pêche est largement traditionnelle. Le nombre d’embarcations est estimé à 5 000 dont<br />

30% motorisées et celui des pêcheurs, 4 500 en Grande Comore, 1 100 à Mohéli et 2 400<br />

pêcheurs à Anjouan. Les techniques sont rudimentaires et les zones de pêches limitées aux<br />

accores et aux zones coralliennes qui sont largement exploitées.<br />

Les principales techniques pratiquées comprennent : la palangrotte à pierre perdue (pour les<br />

thonidés de grande profondeur ou des poissons démersaux) ; la ligne à la traîne ; la ligne à<br />

main légère pour les petits pélagiques ; la palangrotte dérivant autour des dispositifs de<br />

concentration de poissons (DCP) ; la pêche de nuit avec lampe ; les casiers ou trappes et<br />

les filets : petite senne tournante pour pêcher les petits pélagiques côtiers. La pose de<br />

dispositifs de concentration de poissons attire des groupes de poissons hauturiers à<br />

l’intérieur des zones accessibles à la pêche motorisée.<br />

Les DCP côtiers sont mouillés entre 50 et 60 m de profondeur pour concentrer les petits<br />

pélagiques qui sont pêchés à la ligne pour servir d’appâts lors de la pêche sur un DCP<br />

profond. Les DCP profonds, mouillés entre 600 et 2 800 m attirent les grands pélagiques. La<br />

pêche à la pirogue tend à disparaître en raison de la diminution de la pêche côtière. La<br />

pêche industrielle (senneurs) concerne les ressources pélagiques océaniques. Elle est<br />

exercée par l’Union Européenne dans le cadre d’Accords de pêche avec l’Union des<br />

Comores et regroupe 44 thoniers et 16 palangriers. Des négociations semblent entreprises<br />

pour la vente de licences de pêche aux Japonais.<br />

Les dernières statistiques réalisées en 1994, dans le cadre du projet « thonier Régional II»,<br />

les captures annuelles des Comores s’élèvent à 13500 tonnes dont 80% représente<br />

l’espèce thonidé et les familles proches. Sur ces prises, 60,8% proviennent de la Grande<br />

Comore, 29,6% d’Anjouan et 9,6% de Mohéli. Elles ont stagné à environ 13 000 tonnes<br />

jusqu’en 2004 pour atteindre 16 200 tonnes dont 80% de thonidés en 2005 grâce à une<br />

dynamisation du secteur. Le volume commercialisé étant de 14 580 tonnes.<br />

Cependant les captures sont saisonnières, et des pertes de l’ordre de 10% sont souvent<br />

enregistrées en raison de l’insuffisance d’infrastructures de conservation et d’organisation de<br />

la commercialisation.<br />

Dans le cadre des accords de pêche avec l’Union européenne, le secteur dispose d’un<br />

programme d’appui aux pêcheurs pour l’accroissement de la production et la création<br />

d’infrastructures de conservation (chambres froides, fabrique de glaces) mais insuffisantes<br />

au regard des besoins.<br />

II.1.4 Rôle de l’agriculture dans l’économie nationale en pourcentage du PIB<br />

L’agriculture est l’épine dorsale de l’économie comorienne Elle contribue à la formation du<br />

PIB pour près de 40% et procure plus de 70% des emplois. Elle emploie 80% da la<br />

population active et fournit la quasi totalité (90%) des recettes d’exportation. La production<br />

agricole représente 41% du PIB (Tableau 5) (FIDA, 2007). Le secteur agricole englobe<br />

66,9% des emplois féminins et 51,2% des emplois masculins. (Enquête intégrale auprès des<br />

ménages (EIM, Banque Mondiale, 2004).<br />

55


Agriculture, Pêche,<br />

Elevage et forêt<br />

PIB au prix du marché<br />

en millions de FC<br />

Tableau 5 : Contribution de l’agriculture au PIB<br />

2004 2005 2006 2007 2008<br />

PIB agricole en millions de FC 59933 29 685 31 708 33 929 34 195<br />

Sous-secteur<br />

Agriculture 29 481 32 348 33 546 33 945 34 125<br />

Élevage 5 680 6 739 6 824 7 014 7 142<br />

Pêche 16 000 17 200 20 400 20 145 20 174<br />

Forêt 8 772 5 746 4 484 6 770 6 879<br />

En pourcentage du PIB<br />

145 863 150 476 159 264 166 229 174 761<br />

Agriculture 20,2 21,5 21,1 20,4 19,5<br />

Élevage 3,9 4,5 4,3 4,2 4,1<br />

Pêche 11,0 11,4 12,8 12,1 11,5<br />

Forêt 6,0 3,8 2,8 4,1 3,9<br />

Total en % du PIB 41,1 40,1 41,2 40,8 39<br />

1 euro = 491,96775 francs comoriens (FC) (Source : Commissariat Général au Plan)<br />

L’agriculture constitue de loin, la principale source de revenus de la population pauvre et la<br />

principale source d’approvisionnement alimentaire. Malgré la prépondérance de l’agriculture,<br />

le pays n’est pas autosuffisant en produits alimentaires La production agricole couvre<br />

environ 50% des besoins alimentaires. La manifestation la plus évidente en est l’importation<br />

de 95% de riz, aliment principal des comoriens.<br />

En termes de performance, l’économie comorienne a connu un déclin prolongé ; le taux de<br />

croissance moyen du PNB ayant été de -0,4% pendant la décennie 1989 - 1999.Le PIB par<br />

habitant a connu une véritable chute de -2,9% au cours de la même période. En 1999, le<br />

PIB a diminué de 1,4% et le PNB per capita a chuté de 4,1%. Le rapport entre la dette<br />

publique et le PIB est passé de 0,88 en 1989 à 1,09 en 1999 (Opérationnalisation de la<br />

stratégie agricole, Banque mondiale FAO, 2001).<br />

En 2001, le pays a renoué avec la croissance. Le PIB s’est accru entre 2 et 2,5%, puis 4,2%<br />

en 2005, grâce à l’augmentation de la production vivrière et à de la production d’ylang qui<br />

génère une grande partie des devises du pays, malgré la hausse des cours du pétrole et la<br />

détérioration des cours de la vanille. Le PIB par tête s’établirait en 2005, à 640 USD (World<br />

Indicator data base, April, 2006). L’économie comorienne est dominée par une gamme<br />

limitée de produits agricoles de rente (vanille, ylang-ylang et girofle), fortement tributaires<br />

des variations de leur cours sur le marché international.<br />

La vanille est la principale source de devises de l’économie comorienne (37.730.433 euros<br />

en 1999) représentant environ 43% des exportations La vanille des Comores avait atteint les<br />

prix les plus élevés sur le marché mondial (15 - 20% par rapport aux prix moyens) du fait<br />

d’une qualité meilleure (Opérationnalisation de la stratégie agricole, Banque mondiale FAO,<br />

2001). La production est estimée en moyenne, à 200 tonnes par an, soit 6% du marché<br />

mondial. Les cours se sont littéralement effondrés, passant de 7,92 euros en 2004 à 1,52<br />

56


euros en 2005, le kg de vanille verte. En effet, la demande de la vanille sur le plan<br />

international est concurrencée par l’offre des produits synthétiques qui augmentent plus<br />

rapidement que celle de la vanille naturelle, surtout aux USA. La production des Comores<br />

subit aussi la forte concurrence de Madagascar qui peut compter sur un coût de revient très<br />

bas. La production a commencé à chuter passant de plus de 100 tonnes entre 1999 et 2002,<br />

à 83 et 38 tonnes entre 2003 et 2004. Après une légère augmentation entre 2005 et 2007, la<br />

production est tombée en 2008 à 36 tonnes (Maison des épices, 2009, tableaux 6 cidessous).<br />

La production annuelle d’Ylang-ylang, varie entre 40-60 tonnes et permet aux Comores<br />

d’être le premier producteur mondial avec une couverture de 70 à 90% de la demande<br />

mondiale. Les Comores sont donc le marché d’offre de référence mondiale avec cinq<br />

catégories d’ylang–ylang dont deux de hautes qualités : super- extra, extra<br />

(Opérationnalisation de la stratégie agricole (BM-FAO, 2001).<br />

Les prix ont fortement augmenté à partir de 1989 alors que les quantités exportées ont<br />

diminué. Cependant, la demande potentielle du marché mondial d’huile de qualité d’ylangylang,<br />

pour lequel les Comores étaient en position d’oligopsone est passée de 105 à 65<br />

tonnes au cours des dix dernières années (Banque Mondiale, FAO, 2001). Les parfumeurs<br />

utilisent en effet, 50% d’extraits synthétiques contre 35% antérieurement. L’essence d’ylang<br />

n’est plus hautement appréciée du fait d’un changement dans les préférences des<br />

consommateurs de parfums vers les essences plus fraîches à base de rose, orange et<br />

vétiver (BM-FAO, 2001).<br />

D’autre part, le marché international de l’huile essentielle d’ylang se situe sur la 3ème<br />

catégorie au détriment des qualités de tête. Paradoxalement, cette catégorie achetée la<br />

moins chère est celle qui a le coût de revient, le plus élevé car les essences de basse<br />

qualité nécessitent 15-18 heures de distillation contre 2-6 heures pour les essences de<br />

haute qualité. (GOPA,Com-Stabex, 1996).<br />

La production du girofle aux Comores était de 2 000 tonnes en 1996. Les exportations sont<br />

fluctuantes d’année en année. Actuellement, on assiste à un regain d’intérêt pour ce produit,<br />

suite à un renchérissement significatif des cours. Ils sont passés de 1 300 USD par tonne en<br />

janvier 1998 à 4 440 en janvier 1999 (GOPA, COM-Stabex, 1997).<br />

Aux Comores, les exportations dont les volumes connaissent de fortes variations selon les<br />

années répondent plus à une demande extérieure qu’à un travail de l’offre. Contrairement<br />

aux exportateurs des autres pays producteurs (Madagascar, Tanzanie, Indonésie), les clous<br />

de girofle des Comores ne subissent aucune transformation particulière pour capter<br />

d’éventuels marchés plus rémunérateurs<br />

II.1.5 Principales denrées agricoles et produits dérivés de l’agriculture<br />

Le secteur agricole est caractérisé par: (i) un ensemble de cultures d’exportations, héritées<br />

des grandes sociétés coloniales ; la vanille, le giroflier et l’ylang–ylang, (ii) des cultures<br />

vivrières cultivées en association entre elles et avec l’élevage bovin au piquet, en rotation<br />

sur la même parcelle ; et (iii) les cultures maraîchères introduites dans les années 80 par la<br />

structure « Centre Fédéral d’appui au Développement Rural et les centres agricoles de<br />

développement rural «le système CEFADER-CADER, dont les cultures pivots sont la<br />

pomme de terre, la tomate et l’oignon.<br />

La vanille<br />

La vanille est la principale source de devises (plus de 13 et 18 millions d’euros entre 2002 et<br />

2003). Cette production a bénéficié pendant ces deux années de prix favorables sur les<br />

marchés extérieurs. Les cours se sont par la suite, littéralement effondrés.<br />

Les Comores occupent le troisième rang mondial, après Madagascar qui assure 60% du<br />

marché mondial et l’Indonésie 33 % de part de marché La vanille comorienne bénéficie<br />

57


d’une qualité naturelle et d’un savoir faire reconnue et classée en qualité supérieure. Elle<br />

continue de subir les effets de la crise qu’enregistre le secteur depuis 2004, du fait d’une<br />

atonie de la demande mondiale qui a entraîné l’effondrement des prix d’achat aux<br />

producteurs et aux exportateurs. En 2008, la production se situe à 35 tonnes contre 74<br />

tonnes en 2007 alors qu’elle atteignait une moyenne de 120 tonnes dans les années 90.<br />

Cet effondrement de l’offre est certes lié au vieillissement des lianes, mais aussi aux<br />

incendies qui ont ravagé la région de Wachil, à l’Est du pays, et surtout au découragement<br />

des producteurs, suite aux méventes du produit qui a aggravé l’endettement des<br />

préparateurs. La campagne vanille 2008 a été ouverte dans un climat de morosité avec des<br />

prix négociés de gré à gré, à un maximum de 2,55 euros le kg de vanille verte alors qu’il se<br />

négociait à un prix planché de 5,1 euros en 2000<br />

L’ylang-ylang<br />

Les Comores sont le premier producteur mondial d’essence d’ylang-ylang. Il assure 70 à<br />

80% de la demande mondiale, mais la production est en baisse (15 tonnes en 2004 après<br />

avoir atteint 60 tonnes dans les années 90) liée essentiellement à la faible productivité et la<br />

dégradation des conditions de production. La production a chuté à partir de 2004 entre<br />

autres parce que les opérations de distillation s’effectuent au rythme de la demande.<br />

Le pays produit deux grandes qualités : extra et super extra de degré 55 et 60<br />

respectivement, ainsi que la première, la deuxième et la troisième qualité. L’essence<br />

d’ylang-ylang est utilisée en cosmétologie, aromathérapie et parfumerie.<br />

Le développement des infrastructures de distillation et la relance des exploitations en<br />

Grande Comore devraient permettre de maintenir la première position mondiale pour ce<br />

produit. Néanmoins, la production est confrontée à plusieurs difficultés dont la mévente sur<br />

le marché international, due au manque de promotion et de marketing d’envergue<br />

internationale.<br />

La politique tarifaire de vente au gré des essences produites, sauf pour la catégorie<br />

« troisième » qui est vendue au poids,offre de meilleurs résultats. Le kilogramme de fleurs,<br />

qui se vendait entre 0,3 euro et 0,7 en 2007, a évolué entre 0,7 et 1 euro en 2008 tant dis<br />

que le prix de vente d’un degré s’est amélioré variant entre 2,6 et 2,8 euros en 2008 contre<br />

une fourchette de 1,9 et 2,7 euros en 2007. Les prix pour la troisième ont atteint 35,6 le<br />

kilogramme alors qu’il variait entre 28,5 et 33,6 euros.<br />

Le girofle<br />

La production de girofle est également en chute passant de 2 605 en 2003 à 219 tonnes en<br />

2007, après 1700 tonnes dix ans en arrière. En dépit de cette baisse, la production de girofle<br />

atteint des revenus, relativement satisfaisant, en relation avec la quasi stabilité des cours<br />

durant ces dernières années à des niveaux assez élevés favorisant un meilleur entretien des<br />

plantations et permettant d’enregistrer une amélioration des récoltes. Le prix d’achat au<br />

producteur a oscillé entre 1,9 et 2,4 euros le kilogramme en 2008 contre une fourchette de<br />

1,53 à 2,55 en 2007 de plus de 35 %.<br />

Les cultures de rente des Comores ont des atouts, notamment les huiles essentielles<br />

d’ylang qui n’ont pas de concurrents à priori, sauf le produit synthétique et les extraits des<br />

feuilles de cananga, une autre variété d’ylang indonésienne correspondant à la 3éme<br />

catégorie, la dernière de la production comorienne. Le marché de ce produit correspond<br />

seulement à celui des fabricants de savon et de poudre à lessiver (pas de concurrent avec<br />

le secteur des parfums).<br />

En revanche, l’étroitesse des marchés nationaux, l’éloignement et le caractère « dominateur<br />

des marchés internationaux contraignent fortement ces filières qui pourraient être porteuses,<br />

mais qui risquent de rester dominées du fait de leur poids relatif modeste au regard du<br />

marché mondial. L’ylang- ylang pour lequel les Comores se situe au premier rang avec une<br />

couverture de près de 90% échappe à cette situation.<br />

58


Tableau 6: Evolution des productions des trois principales cultures de rente (en tonnes)<br />

Produit Années 2003 2004 2005 2006 2007 2008<br />

Vanille 110 60 65 75 74 35<br />

Ylang<br />

Girofle<br />

40 35 50 45 50 47<br />

5 013 3 200 1 500 2 500 3 500 2 866<br />

Source : Rapports Banque centrale 2007 et 2008<br />

Cultures vivrières<br />

Les cultures vivrières sont en augmentation, notamment le mais, le manioc et la banane,<br />

grâce aux introductions de variétés améliorées, ces dernières années. Les améliorations<br />

observées en 2006 dans ce secteur se poursuivent, réconfortant la diversification de la<br />

production estimée à 132 000 tonnes par an avec un déficit vivrier de 30 000 tonnes auquel<br />

la contribution des tubercules est très forte. (Banque Mondiale, FAO, 2001). Cependant, la<br />

Banque centrale des Comores note, en 2008, une augmentation de 5% de la production<br />

vivrière.<br />

La lutte biologique menée ces cinq dernières années contre l’aleurode, insecte qui avait<br />

ravagé la cocoteraie a commencé à donner des résultats satisfaisants. La production avait<br />

atteint un niveau inférieur à 30% de sa capacité a sensiblement augmenté pour atteindre<br />

50% de cette capacité. La production des féculents le manioc, le taro, la banane, la patate<br />

douce et la pomme de terre, etc., est restée quasiment identique à celle de 2006. Toutefois,<br />

des inquiétudes sont nées, suite à la découverte d’un parasite qui détruit les le taro. Les<br />

prévisions laissent envisager une baisse de 30% de la production en 2008. Par contre, la<br />

production des légumes, notamment, l’oignon et la tomate a enregistré une augmentation de<br />

2% en 2007.<br />

Tableau 7 : Evolution des principales cultures vivrières 2003 – 2007 (En tonnes)<br />

Années 2003 2004 2005 2006 2007<br />

Paddy 2 924 2 914 2 904 2 893 2 883<br />

Maïs 3 859 3 882 3 906 3 929 3 953<br />

Manioc 55 624 55 000 56 265 57 559 58 883<br />

Taro 9 293 9 451 9 612 9 775 9 941<br />

Ignames 10 783 10 700 10 946 11 198 11 455<br />

Patates douces 1 583 1 583 1 619 1 657 1 695<br />

Noix de coco (en 78 191 79 586 81 005 82 450 83 920<br />

millier)<br />

banane 61 779 59 000 61 036 63 782 67 609<br />

Embrevades 8 695 8 859 9 026 9 196 9 369<br />

Pomme de Terre 360 369 378 387 396<br />

Arachides 863 874 886 898 909<br />

Oignons 170 174 177 181 185<br />

Tomate 513 524 536 547 560<br />

Divers 1 339 1 367 1 396 1 425 1 455<br />

Source : Consultation du FMI au titre de l’art 4<br />

L’élevage<br />

Les activités de l’élevage sont pratiquées en complément de l’agriculture de façon peu<br />

organisée et participent à l’alimentation carnée et accessoirement lactée de la population.<br />

Elles concernent les bovins, les caprins et parfois les ovins et les volailles. Le cheptel bovin<br />

est estimé à 113 885 en 2008 contre 791 56 en 2004. Celui des caprins est estimé à 48 664<br />

têtes en 2008 contre 19 165 en 2004. L’effectif des ovins a connu lui aussi une forte<br />

croissance passant de 4 730 têtes en 2004 à 8 273 en 2008.<br />

59


Tableau 8 : Evolution des effectifs des principales spéculations animales<br />

2004 2005 2006 2007 2008<br />

BOVINS 56 791 67 581 80 421 95 702 113 885<br />

OVINS 27 824 31 998 36 797 42 317 48 664<br />

CAPRINS 95 823 109 238 124 532 141 966 161 841<br />

TOTAL 180 438 208 817 241 750 279 984 324 390<br />

Source : ACTIV, 2009<br />

La production de viande rouge est estimée à 1500 tonnes pour les bovins (80%), à 291<br />

tonnes pour les caprins (15,5%) et à 83 tonnes pour les ovins (4,4%) en 2008, soit un total<br />

de 1877 tonnes. (Tableau 7). La production laitière est estimée à 5813 tonnes en 2008<br />

(ACTIV, 2009)<br />

Tableau 9 : Production de viande rouge en tonnes<br />

2004 2005 2006 2007 2008<br />

BOVINS 750 892 1 062 1 263 1 503<br />

OVINS 47 54 63 72 83<br />

CAPRINS 172 197 224 256 291<br />

TOTAL 969 1 143 1 348 1 591 1 877<br />

Rendement carcasse et abats : Bovins : 110 kg ; Ovins ; 10 kg ; Caprins : 9 kg<br />

Source : ACTIV, 2009<br />

La pêche<br />

La politique du gouvernement en matière de pêche est, d’une part, d’assurer une sécurité<br />

alimentaire à la population tout en visant une exploitation durable des ressources et, d’autre<br />

part, de permettre aux pêcheurs d’augmenter leurs revenus.<br />

La pêche est composée de trois principales catégories d’acteurs : les pêcheurs mono actifs<br />

qui ont comme activité professionnelle, la pêche, les pêcheurs pluriactifs dont l’activité leur<br />

procure une source de revenus supplémentaires ou une subsistance alimentaire, et les<br />

armateurs employant d’autres pêcheurs, propriétaires d’au moins une embarcation.<br />

La flottille artisanale est composée, en 2002, de 4 500 embarcations dont 1 500 motorisées.<br />

Les techniques de pêche demeurent primitives et peu diversifiées. Un regain d’intérêt s’est<br />

manifesté parmi les pêcheurs pour l’exploitation pélagique autour des Dispositifs de<br />

concentration des poissons, développant ainsi la pêche hauturière artisanale.<br />

Le manque de données statistiques récentes et fiables sur la production nationale ainsi que<br />

sur la commercialisation et l’autoconsommation familiale limite la possibilité d’estimation de<br />

la production. En 2002, on estime la production halieutique à 16000 tonnes contre 14 500 en<br />

2001 et 13 200 en 2000.<br />

La demande internationale au niveau de la région (Maurice et la Réunion) est porteuse,<br />

mais suit des normes hygiéniques et de qualité assez élevées. L’accès à ces marchés est<br />

actuellement impossible, à cause du niveau de qualité de la production comorienne et du<br />

manque d’infrastructure et de moyens de conservation et de conditionnement.<br />

II.1.6 Principaux marchés à l’exportation<br />

Les principaux marchés traditionnels à l’exportation de la vanille comorienne sont : la<br />

France, les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Angleterre. De nouveaux pays, la Suisse, l’Italie et<br />

l’Australie ont ouvert leur marché à la vanille des Comores.<br />

Etant donné la segmentation du marché, les exportateurs comoriens ont créé, en partenariat<br />

avec des partenaires européens, notamment français, des sociétés en Europe qui<br />

60


accueillent, et stockent la production comorienne pour la vendre ensuite aux pays<br />

importateurs. Dans ce contexte, il est difficile de connaître toutes les destinations des<br />

exportations des cultures de rente comoriennes.<br />

En ce qui concerne l’ylang-ylang, les principaux marchés à l’exportation sont le sud de la<br />

France, (société Givodan) et l’Angleterre. Pour le girofle, les principaux marchés à<br />

l’exportation sont : a France, la Hollande, l’Angleterre, le Danemark, l’Inde, Singapour et,<br />

paradoxalement l’Indonésie, premier producteur mondial qui, à cause de la bonne qualité du<br />

girofle comorien (moins gras) s’en ravitaille pour le mélanger avec la production locale afin<br />

d’améliorer sa qualité.<br />

II.1.7 Accords commerciaux portant sur l’agriculture<br />

Les Comores n’ont pas d’accords commerciaux portant spécifiquement sur l’agriculture avec<br />

d’autres Etats ou organisations régionales ou internationales. Le pays a signé des accords<br />

de coopération multi et bilatéraux et certains de ces accords comme les conventions de<br />

Lomé et de Cotonou intègrent des aspects Commerciaux portant sur l’agriculture.<br />

Dans le cadre de l’Accord de partenariat ACP-UE (Cotonou, juin 2000), les Comores ont<br />

des accords commerciaux portant sur l’agriculture avec les Etats membres du COMESA et<br />

de l’Afrique orientale (AFOA) pour la libre circulation des produits agricoles entre les pays<br />

membres.<br />

II.1.8 Politiques sectorielles axées sur l’agriculture, la pêche et la foresterie<br />

Le document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP), adopté en<br />

2005, constitue le cadre global de développement économique du pays. Ce document<br />

accorde une priorité centrale à la promotion du développement agricole, retenu comme voie<br />

essentielle pour augmenter les revenus des populations rurales, en particulier, et réduire la<br />

pauvreté. Il complète la nouvelle stratégie agricole de 1994 et fixe comme objectif, la<br />

réduction de la ligne de pauvreté de 44,8% en 2004 à 38,4% en 2008. Le gouvernement a<br />

également élaboré un rapport sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement qui<br />

renforce les actions du DSCRP dans le secteur agricole par la réduction de moitié entre<br />

1990 et 2015, de la population qui souffre de la faim et l’inversion de la tendance actuelle à<br />

la déperdition des ressources environnementales.<br />

En 2001, avec l'appui de la FAO, les Comores ont élaboré un Programme national<br />

d'investissement à moyen terme, 2005-2009 (PNIMT) destiné à servir de cadre pour les<br />

investissements dans le secteur du développement agricole et rural, et à refléter les<br />

engagements pris dans le cadre du NEPAD –Déclaration de Maputo- par les Chefs d'Etat,<br />

démontrant la volonté nationale de relancer les investissements dans ce secteur.<br />

Sous-secteur agriculture<br />

Le DSCRP consacre cinq programmes pour le sous secteur agricole :<br />

1. Création d’un environnement favorable au secteur agricole et appui aux<br />

organisations professionnelles agricoles,<br />

2. Développement de l’agriculture, la pêche et l’élevage,<br />

3. Appui à la restructuration et à la consolidation du patrimoine foncier,<br />

4. Protéger le cheptel animal de production contre les maladies infectieuses<br />

exotiques et intensifier les filières de productions animales,<br />

5. Maintien de la fertilité des sols, restauration des sols dégradés et gestion durable<br />

des ressources forestières.<br />

Les réalisations portent sur :<br />

a) les réformes institutionnelles<br />

61


L’Etat s’est désengagé des fonctions de production et de commercialisation et a transféré<br />

certaines activités au secteur privé en vue de lui assurer une plus grande participation au<br />

développement du secteur agricole. Ses missions sont centrées sur la définition des<br />

politiques, la planification, la coordination et le suivi des activités de développement agricole<br />

dans l’optique de l’économie de marché.<br />

Etat a mis en place une politique de crédit et la création d’une institution de coordination des<br />

initiatives et d’un institut de crédit spécifique pour le monde rural et, le renforcement des<br />

capacités de commercialisation par la réduction des coûts de transport inter île.<br />

b) les cultures vivrière et maraîchères<br />

Les actions entreprises concernent :<br />

• la vulgarisation d’un système intégré incluant la défense, et la restauration des<br />

sols, la gestion de la fertilité, l’aménagement de terroirs et les associations<br />

culturales pour les productions vivrières,<br />

• la mise en place d’un laboratoire de production de vitro plants et d’un laboratoire<br />

de phytopathologie et entomologie,<br />

• l’introduction de variétés vivrières améliorées (maïs, igname, banane, patate<br />

douce),<br />

• la fertilisation organique et l’appui à l’émergence de paysans permis d’augmenter<br />

le rendement des cultures vivrières.<br />

Les techniques proposées pour l’amélioration des rendements des cultures vivrières sont<br />

bien maîtrisées, mais leur pérennisation est contrainte par la demande élevée en force de<br />

travail, l’enclavement des zones à fort potentiel vivrier et leur manque de compétitivité par<br />

rapport aux produits alimentaires importés.<br />

L’action sur les cultures maraîchères a porté sur l’élaboration d’itinéraires techniques<br />

culturales (fertilisation minérale, traitement phytosanitaire….), la formation et la vulgarisation<br />

des techniques de production, l’introduction de variétés améliorées à cycle court et la<br />

construction de magasins de vente des intrants en milieu rural et de citernes pour l’irrigation,<br />

notamment en Grande Comore où il n’existe pas de cours d’eau permanent. Mais, la filière<br />

souffre actuellement, de l’approvisionnement irrégulier des intrants et l’absence de moyens<br />

de conservation et de transformation des produits.<br />

c) les cultures de rente<br />

Les actions ont porté sur l’ intensification par : (i) la mise en place de 60 champs de<br />

démonstration pour la production de vanille biologique et certification de parcelles,<br />

conformes aux normes biologiques (ii),la mise en œuvre d’une approche participative avec<br />

les associations professionnelles de base, (iii) création, structuration et dynamisation des<br />

groupements des producteurs, préparateurs et distributeurs afin d’accroître leur<br />

représentativité dans les différents fora, (iv) étude sur la rentabilité des filières, (v) mise en<br />

place de l’observatoire des filières avec parution d’un bulletin d’information , (vi)<br />

l’instauration de prix d’achat différencié pour la vanille selon la qualité et (vii) la mise en<br />

place de laboratoire de contrôle de qualité.<br />

Ces actions ont permis la structuration des différents acteurs et surtout l’adaptation de la<br />

production locale par rapport au marché, la bonne qualité de la vanille préparée, des prix<br />

FOB plus avantageux et la reconquête de la confiance sur le marché européen.<br />

d) sous secteur- élevage<br />

L’effort a porté sur la santé animale et les productions animales par :<br />

• la mise d’un laboratoire vétérinaire, d’une pharmacie vétérinaire, d’une clinique<br />

vétérinaire mobile et les interventions prophylactiques : vaccination des volailles<br />

contre la maladie de Newcastle et celle des ruminants contre le charbon<br />

symptomatique,<br />

62


• l’amélioration du disponible fourrager pour les ruminants par introduction de<br />

cultures fourragères, et d’une agroforesterie fourragère ainsi que des systèmes<br />

d’embocagement,<br />

• la construction d’abris pour l’aviculture réduisant les pertes occasionnées par les<br />

prédateurs,<br />

• la conduite au piquet pour les ruminants assurant ainsi une meilleure protection<br />

des cultures et des ressources naturelles,<br />

• la fabrication de pierres à lécher,<br />

• le renforcement des moyens d’abreuvement (contrainte essentielle pour la<br />

Grande Comores) par la construction de citernes ou impluvia agro- pastoraux,<br />

• amélioration génétique pour les bovins et l’aviculture.<br />

D’autres actions sont actuellement en cours en faveur de l’agriculture et l’élevage :<br />

a) Le Projet de renforcement et de diversification des filières agricoles aux Comores<br />

(PREDIVAC) devrait permettre d’améliorer la capacité de production par le soutien aux<br />

organisations professionnelles agricoles, le développement et la diversification des filières<br />

de production, la commercialisation des produits agricoles, le désenclavement de certaines<br />

zones vivrières, la lutte phytosanitaire et, en particulier contre la maladie du cocotier, et la<br />

sécurisation foncière qui constituent ses principaux axes d’intervention.<br />

b) le Programme national de développement Humain Durable (PNDHD) mis en place depuis<br />

2008 qui, outre les composantes agriculture et élevage, comporte un volet de renforcement<br />

des capacités des parties prenantes, la réhabilitation de l’environnement et une gestion<br />

durable des terroirs devrait, contribuer à concrétiser les objectifs du DSCRP dans le secteur<br />

agricole.<br />

e) sous-secteur de la pêche<br />

Dans le secteur de la pêche, plusieurs initiatives ont été développées, notamment :<br />

• la construction du centre polyvalent et la mise en place d’une ligne de crédit<br />

opérationnel de 121 98 000 euros,<br />

• l’introduction de nouvelles embarcations motorisées, accompagnées des techniques<br />

adaptées et des conditions d’amélioration des rendements (286 embarcations<br />

modernes sur un total de 750 embarcations motorisées et 480 moteurs, DCP,<br />

chambres froides, fabriques de glaces…,<br />

• introduction de nouvelles techniques de pêche (DCP, traîne, palangre verticale…),<br />

• formation des acteurs (mécanique, technique de pêche, conservation, construction<br />

navale, confection, entretien et pose de 35 DCP,<br />

• amélioration du système d’approvisionnement d’intrants, aménagement de certains<br />

sites de pêche et émergence d’organisations de pêche, privatisation des ateliers en<br />

fibre de verre et de la centrale de vente d’intrants et pièces détachées,<br />

• amélioration des conditions de sécurité en mer (fusée de détresse fumigène),<br />

• grâce au projet régional thonier de la Commission de l’Océan Indien, le pays a<br />

développé ses connaissances sur l’état des stocks de thons pour une meilleure<br />

gestion des ressource par la mise en place d’un réseau statistique opérationnel<br />

régional de saisie des données statistiques thonières,<br />

• le développement d’un programme multinational de recherche scientifique pour<br />

mieux évaluer et gérer les stocks de thons de la région,<br />

• cession aux acteurs de la pêche du secteur privé de l’ensemble des moules utilisées<br />

pour la fabrication des diverses sortes d’embarcations,<br />

• le volet recherche du projet thonier qui a fournit une série d’informations sur le<br />

comportement et le suivi des ressources et qui oriente aujourd’hui, l’organisation et la<br />

gestion des ressources.<br />

63


II.1.9 Cadre institutionnel, réglementaire et politique pour l’information et la<br />

communication<br />

Le Ministère des Postes et Télécommunications, chargé de l’information et de la Promotion<br />

des Nouvelles technologies (TIC) définit la politique d’information et de communication ainsi<br />

que l’orientation stratégique nationale, assure la coordination régionale et internationale<br />

dans les TIC.<br />

La politique nationale de développement du secteur des technologies de l’information et de<br />

la communication s’articule autour des neufs axes stratégiques suivants :<br />

1. Améliorer l’environnement juridique du secteur,<br />

2. développer l’infrastructure nationale de l’information,<br />

3. renforcer les ressources humaines,<br />

4. moderniser l’administration,<br />

5. introduire l’usage des TIC dans la santé,<br />

6. appuyer le financement du secteur privé,<br />

7. développer des contenus et des activités génératrices de revenus,<br />

8. promouvoir la coopération et le partenariat,<br />

9. créer une structure de coordination, de suivi et de mise en œuvre.<br />

En 2008, une loi relative du secteur des technologies de l’information et de la<br />

communication a été promulguée. Cette loi vise à réguler le secteur et à y introduire la<br />

concurrence. Au titre de cette loi, trois régimes sont prévus (art.7):<br />

a) le régime de la licence ;<br />

b) le régime de la déclaration ;<br />

c) le régime libre.<br />

Toutes les activités soumises aux trois régimes doivent respecter les règles portant sur la<br />

concurrence, la tenue des comptes financiers et la fourniture des informations nécessaires à<br />

l’exercice des fonctions de l’Autorité nationale de régulation des TIC (ANRTIC). Chaque<br />

opérateur doit se conformer aux conditions d’offre des services au public définies par cette<br />

loi (Art 20). La loi sera mise en œuvre dès la signature des décrets d’application. Créée par<br />

la loi-cadre des TIC l’ANRTIC est placée sous la tutelle du Ministère des Postes et<br />

Télécommunications, chargé de l’information et de la Promotion des Nouvelles technologies.<br />

Elle établit le plan de numérotation et d’affecter les numéros aux opérateurs Elle est<br />

chargée, notamment d’octroyer les licences et établir les cahiers de charges<br />

correspondants, de recevoir les déclarations et de délivrer les agréments des terminaux. Elle<br />

doit veiller au respect de la réglementation technique dans le secteur des TIC et des<br />

radiocommunications y compris la radiodiffusion.<br />

Un code de l’information et de la communication a été adopté en 1994. Ce code prévoyait la<br />

création d’un Conseil national de la presse et de l’Audio visuel composé entre autres de<br />

membres du Sénat qui n’a jamais mis en place et du syndicat de journalistes qui n’existait<br />

pas à l’époque. Ce conseil n’a donc pas été crée, avec pour conséquence, la prolifération de<br />

média (radio, télévisions communautaires ou privées, journaux..) en l’absence de toute<br />

réglementation.<br />

Actuellement, ce code est révisé et crée un Conseil national de la presse et de l’audio visuel.<br />

Un projet loi et soumis à l’Assemblée nationale pour adoption en vue de réglementer le<br />

secteur de l’information et de la communication. Ce conseil garantit la liberté des<br />

communications audio visuelles et écrites. Il est le garant de l’expression des courants de<br />

pensées et d’opinion dans les média, public et privés et veille au respect du principe<br />

d’égalité de traitement dans les média publics. Dès adoption de la loi, l’organisation, la<br />

gestion et le fonctionnent de l’information et de la communication seront mis en place.<br />

64


Sur le plan de l’organisation de la presse, il existe deux structures professionnelles,<br />

l’organisation comorienne de la presse écrite (OCPE) et l’organisation des radios libres et<br />

communautaires. S’agissant de l’information documentaire, il n’existe pas de réglementation<br />

spécifique malgré l’existence de nombreuses bibliothèques communautaires, scolaires ainsi<br />

qu’au niveau de certaines administrations telles que le Centre national de Documentation et<br />

de Recherche Scientifique (CNDRS), la bibliothèque de l’Université des Comores, les<br />

bibliothèques du Ministère de l’agriculture, les bibliothèques des cinq centre de lecture et<br />

d’animation culturelle (CLAC). La politique nationale des TIC se concrétise progressivement,<br />

à travers :<br />

• la mise en place de l’Autorité nationale de régulation des TIC,<br />

• la réalisation du réseau panafricain pour les communications électroniques visant à<br />

introduire aux Comores, des services de télémédecine et de télé enseignement,<br />

• la participation des Comores au projet EASSY de câble optique sous marin,<br />

• la participation également des Comores au projet SEGANET des îles de l’Océan<br />

Indien consistant à bâtir un réseau en fibre optique sous marin pour relier les Etats<br />

membres entre eux d’une part,et avec les câbles internationaux de l’autre,<br />

• le projet pilote de télé centres communautaires, initié avec l’aide de la COI,<br />

• le projet SYDONIA++ de sécurisation des recettes douanières,<br />

• le projet du Groupe Fermé d’utilisateur relatif à l’installation d’un système VSAT au<br />

Ministère de l’économie, afin de permettre à ce Ministère de communiquer facilement<br />

avec les pays membres du COMESA.<br />

II. 2. Profil Socio-économique<br />

II.2.1 Total de la population active, répartition démographique.<br />

Le recensement général de la population et de l’habitat en 2003 indique une population de<br />

575 660 habitants, inégalement répartie entre les îles (Tableau 10 ci-dessous) et une<br />

densité moyenne de 309 habitants au km 2 qui varie fortement d’une île à l’autre.<br />

Tableau 10 : Population active et répartition démographique.<br />

RGPH 1991 RGPH 2003<br />

Grande Mohéli Total Anjouan Grande Mohéli Total<br />

Anjouan Comore<br />

Comore<br />

Population totale 188 953 233 533 23 331 446 817 24 3732 296 177 35 751 675 660<br />

Taux de croissance 3,0 2,3 3,6 2,7 2,1 2,0 3,3 2,1<br />

Population Rurale 129 117 178 357 12 124 319 598 173921 224 704 16 170 414 795<br />

Active totale 54 916 64 839 6 755 126 510 53 731 83 375 8466 145 572<br />

Active rurale 32 036 26 143 3 859 62 038 38 262 62 085 3 926 104 273<br />

Superficie km² 424 1 148 211 1660 424 1 148 2 111<br />

660<br />

Densité 446 228 115 269 575 289 169 347<br />

(Source : Recensement général de la population et de l’habitat, 1991, 2003)<br />

La population comorienne croît au rythme moyen de 2,1 % contre 2,7 % au cours des deux<br />

dernières décennies. Ce taux d'accroissement entraînera, selon les prévisions, un<br />

doublement de la population en 33 ans. La population comorienne présente les<br />

caractéristiques suivantes :<br />

• une extrême jeunesse, la population de moins de 20 ans représente 57,4 %, la<br />

proportion des personnes de 0 à 14 ans 46,1% et celle de 60 ans et plus, 6,7%,<br />

• rapport de dépendance élevé (enfants de moins de 15 ans et personnes âgées de<br />

plus de 64 ans rapportés à la population de 15-64 ans) de 198,5 % actuellement<br />

contre 99% au recensement de 1991 avec une différence importante entre le milieu<br />

urbain (169,3 %) et le milieu rural (210,6 %) contre respectivement 84% et 106% en<br />

65


1991. Ces chiffres restent très élevés si l’on tient compte du taux brut d’activité de la<br />

population (25,3 %) et du faible revenu annuel par habitant de 277 euros en 2008<br />

contre 284 en 2007(Commissariat Général au Plan, mai 2009) :<br />

• un niveau de chômage total élevé (14,3%) et touche 18% des femmes contre 11,9%<br />

des hommes et 18% des jeunes hommes de moins de 25 ans contre 20% des<br />

jeunes femmes. (indicateurs socio économiques et démographiques, Commissariat<br />

Général au Plan, juillet 2007) Ce taux élevé de chômage pourrait expliquer la forte<br />

émigration (35%) de la population jeune vers l’étranger,<br />

• le niveau de pauvreté également élevé présentant des disparités entre les milieux<br />

urbain et rural. dans l’ensemble, l’incidence de la pauvreté en milieu rural (41,1%) est<br />

largement supérieure à celle en milieu urbain (26,7%). Le milieu rural contribue pour<br />

près de 70% à la pauvreté contre 21% pour le milieu urbain (EIM, 2005,<br />

Commissariat Général au Plan),<br />

• une population active totale représentant seulement 21,5% dont 71,6% de la<br />

population rurale qui, ramenée au nombre d’habitats constitue 15,4%.<br />

Le rapport national sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement fournit les<br />

indicateurs de développement humain suivants :<br />

• espérance de vie 60,6 ans,<br />

• indice synthétique de fécondité : 5,3 (nombre d’enfants par femme)<br />

• taux de natalité pour mille : 35,6,<br />

• taux de mortalité pour mille 12,5,<br />

• taux de natalité pour mille de 35,6,<br />

• taux de mortalité infantile pour mille : 59,<br />

• taux de mortalité maternelle pour 100 000 naissances vivantes : 381,<br />

• incidence du VIH/SIDA : (0,025%).<br />

L’indicateur de développement humain (IDH) est passé de 0,530 en 2002 (EIM, 2004)<br />

contre 0,547 en 2005 (FIDA, 2007) et classe l’Union des Comores au 132 ème rang dans<br />

la liste de l’IDH.<br />

Économie<br />

L’économie comorienne souffre de l’étroitesse de la base de production et d’exportation<br />

(3,7%) du PIB au cours de ces 5 dernières années, du déséquilibre structurel de la balance<br />

commerciale dont le déficit s’élève en moyenne à 22,4% du PIB entre 2004 et 2008 et la<br />

forte dépendance à l’égard des ressources extérieures, d’un niveau des recettes fiscales<br />

bas (11,6% du PIB) contre une performance requise de 17% au sein de la zone franc<br />

(Service de la dette Ministère de l’économie et des finances, mars 2009).<br />

De plus, l’adhésion au COMESA et la mise en œuvre des APE (Accords de partenariat<br />

économique) pourraient engendrer des difficultés supplémentaires, notamment la baisse des<br />

recettes douanières qui représentent près de 65% des recettes fiscales en 2008. (Service de<br />

la dette Ministère de l’économie et des finances, mars 2009)<br />

L’économie des Comores souffre de nombreux déséquilibres structurels et fortement<br />

soumise à des contraintes naturelles et extérieures sur lesquelles le pays n’a aucune<br />

emprise : isolement géographique, éloignement des marchés internationaux, coût élevé du<br />

transport, de l’assurance et de la réassurance, étroitesse du marché local, dans un contexte<br />

de ressources limitées, en l’absence d’économies d’échelle. La structure de l’économie<br />

Comorienne est restée, néanmoins stable de 2004 à 2007. Le regroupement des branches<br />

de production en secteur d’activités comprenant le secteur primaire, secondaire et tertiaire,<br />

permet d’apprécier leur contribution à la formation du PIB en termes réels, de 2004 à 2007<br />

(Tableau 11).<br />

66


Tableau 11 : Agrégats macro-économiques<br />

Contribution à la<br />

formation du PIB<br />

2004 2005 2006 2007<br />

Secteur Primaire 41,1 41,2 41,0 40,8<br />

Secteur secondaire 10,8 10,8 11,1 10,1<br />

Secteur tertiaire 48,1 48,0 47,9 49,0<br />

(Source : Ministère des Finances, du Budget et du Plan – Commissariat Général au Plan, avril 2009)<br />

Le secteur agroalimentaire est généralement caractérisé par les sous-secteurs suivants:<br />

cultures vivrières, cultures de rente, la pêche‚ l’élevage et la forêt. Le poids des soussecteurs<br />

à la contribution de la valeur ajoutée du secteur agroalimentaire se répartit en<br />

2001comme suit : cultures vivrières 47%; Pêche 21% ; culture de rente 13% ; forêts 11% ; et<br />

élevage 8%. (Opérationnalisation de la stratégie agricole, FAO, 2001) Outre sa contribution<br />

significative à la formation du PIB‚ l’agriculture pour près de 10 % aux recettes budgétaires.<br />

(Cadrage macro-économique, Commissariat général au plan, 2009).<br />

Malgré les contraintes de l’agriculture comorienne, ce secteur demeure le plus dynamique<br />

en termes de croissance. (1,3%) contre 0,2 et 0,4% pour les secteurs secondaire et tertiaire<br />

en 2005 (Cadrage macro-économique du DSCRP, 2009). Le contexte macro-économique<br />

actuel est caractérisé par une faible croissance du PIB (1%) en 2008, des arriérés intérieurs<br />

(49,3 milliards de dollars des USA) soit 26,4% du PIB( service de la dette, ministère de<br />

l’économie, mars, 2009), et des arriérés extérieurs représentant 235% des exportations des<br />

biens et services.<br />

Cependant, les possibilités de développement sont réelles et importantes dans les domaines<br />

de l’agriculture, la pêche et le tourisme qui devraient faire l’objet d’une stratégie de<br />

développement intégrée. Dans le domaine agricole, en particulier, la stratégie devrait couvrir<br />

l’ensemble des activités des filières : production, conservation, transport, distribution,<br />

transformation et exportation.<br />

II.2.2 Niveau d’alphabétisation et langues parlées<br />

Durant la période 1975-1978, des actions d’envergure nationale ont été initiées pour<br />

promouvoir l’alphabétisation durant. Le gouvernement avait lancé une campagne<br />

d’alphabétisation obligatoire en comorien avec des caractères latins. Ainsi, de<br />

nombreux comoriens ont pu être alphabétisés. Par ailleurs, depuis 1987, l’institut<br />

national de l’Education a mis en place un programme national d’alphabétisation des adultes.<br />

En 1989, 43 centres d’alphabétisation étaient opérationnels dont 22 en Grande Comore, 16<br />

à Anjouan et 12 à Mohéli. Les taux d’alphabétisation diminuent rapidement avec l’âge.<br />

Il est élevé entre 12-34 ans et décroît régulièrement à partir de 40-45 ans. Le taux<br />

d’alphabétisation est très faible. Il existe des inégalités significatives entre les îles. Le<br />

tableau ci-dessous indique que Anjouan est l’île la moins alphabétisée avec un taux de<br />

35,1%, suivi de Mohéli avec 45,7 % et de Grande Comore qui se distingue par un niveau<br />

d’alphabétisation le plus élevé du pays (46,5%).<br />

Cependant, l’alphabétisation en milieu urbain est la élevée (58,3%) avec des écarts<br />

importants entre hommes et femmes de l’ordre de 12,4 points contre 55,8% en milieu rural.<br />

De même, le pourcentage des hommes alphabétisés représente 48,6% contre 35,2% pour<br />

les femmes. Ces taux d'alphabétisation, relativement faibles cachent une réalité qui tend à<br />

leur enlever toute signification et toute efficacité. En effet pour tirer un vrai profit de<br />

l'alphabétisation, il faut que celle-ci soit un instrument permettant à l'individu de réussir et de<br />

s'épanouir dans la mesure de ses potentialités.<br />

La population comorienne parle une seule langue, le comorien ou le Shikomori qui est une<br />

langue bantoue, proche du Swahili. Cette langue a le double avantage d’être écrite soit avec<br />

67


des caractères latins, soit des caractères arabes. Mais, l’alphabétisation en shikomori avec<br />

les caractères latins exige le passage dans le système éducatif. L’alphabétisation en<br />

caractères arabes ne permet pas aux bénéficiaires d'investir cet acquis pour le<br />

développement de leurs capacités et compétences professionnelles.<br />

Tableau 12: Taux Alphabétisation par grand groupe d’âge, par sexe et par île<br />

%<br />

Analphabètes<br />

%<br />

Alphabétisés<br />

Grands<br />

Groupes<br />

d’âge<br />

15-24<br />

ans<br />

25<br />

ans<br />

et +<br />

Sexe Ile<br />

Masculin Féminin<br />

Mohéli Anjouan<br />

Grande<br />

Comore<br />

Total<br />

38,1 68,5 51,4 64,8 54,3 64,9 53,8 58,3<br />

61,9 31,5 48,6 35,2 45,7 35,1 46,2 41,7<br />

Total 100 100 100 100 100 100 100 100<br />

Source : Analyse des données : Education et Alphabétisation, septembre 2005<br />

Les langues retenues pour apprécier l’alphabétisation sont le comorien ou (le shikomori),<br />

seule langue locale en caractères arabe ou latin, le français et l’arabe. Les résultats du<br />

recensement général de la Population et de l’habitat de 2003 montrent que 58,3 % de la<br />

population totale sont analphabètes suivant les critères convenus (ne sachant lire, ni écrire,<br />

aucune langue). Le comorien en caractères latins est la principale langue d’alphabétisation<br />

avec un taux de 35,3 % suivi du français à 30,6 %. Le comorien en caractère arabe occupe<br />

la troisième position avec 24,0%. L’arabe ne donne que 7,2 %. La position du français<br />

s’explique par le fait qu’il est la langue principale d’enseignement. Bien que l’arabe soit une<br />

langue officielle aux Comores, elle n’est enseignée que dans les écoles coraniques et dans<br />

les établissements secondaires comme langue étrangère.<br />

II.2.3. Accès aux services (santé, école, eau et électricité)<br />

a) Santé<br />

L’objectif principal de la politique nationale de la santé (PNS) est d’assurer d’ici 2015, une<br />

meilleure santé pour tous les comoriens à travers la disponibilité et l’accessibilité des<br />

services de santé de bonne qualité. Cette période est jugée suffisante pour pouvoir observer<br />

les changements souhaités et les résultats escomptés. Le système de santé est organisé en<br />

trois niveaux :<br />

� le niveau central ou national :<br />

Ce niveau constitue le cadre général d’orientation et d’élaboration de la politique nationale<br />

en matière de la santé, en concertation avec les îles assure la coordination des actions, fixe<br />

normes et procédures. Il assure notamment la coordination et le suivi de la mise en œuvre<br />

de la politique nationale en matière de santé et veille à sa conformité avec la politique<br />

mondiale de la santé. Il veille également au respect des textes législatifs et réglementaires<br />

régissant le fonctionnement du système sanitaire et à l’adéquation des activités.<br />

� le niveau intermédiaire ou de l’île :<br />

Ce niveau est constitué de l’administration sanitaire de l’île. Il correspond au lieu<br />

d’application et de mise en œuvre de la politique nationale de santé. C’est donc à ce niveau<br />

68


que seront planifiées et mises en œuvre les différentes interventions et réglementations<br />

sanitaires. L’île centralise, exploite les informations sanitaires et les transmet au niveau<br />

central.<br />

� Le niveau périphérique ou district sanitaire :<br />

Le district sanitaire constitue le niveau opérationnel du système de santé. Il est constitué des<br />

centres de santé de district et des postes de santé qui offrent les services de santé aux<br />

populations.<br />

Ce niveau périphérique est sous la tutelle des îles. Il est structuré par les autorités<br />

sanitaires de l`île dans le souci d’une plus grande décentralisation de la mise en œuvre de la<br />

politique nationale et d’une participation et responsabilisation accrue des acteurs et des<br />

communautés.<br />

Il assure :<br />

a) la planification et la mise en œuvre des activités au niveau des districts ;<br />

b) l’organisation et la gestion des activités sanitaires au niveau du district ;<br />

c) la fourniture des services de santé;<br />

d) la collecte et l’exploitation des données statistiques sanitaires et les transmet au<br />

niveau supérieur.<br />

Selon le PNS de 2005, Il existe :<br />

� Au niveau national, un seul centre hospitalier national, celui de Grande Comore, géré<br />

par l’Etat,<br />

� Au niveau intermédiaire ou de l’île, un centre hospitalier (CHR) ;<br />

� Au niveau périphérique, on dénombre l7 districts sanitaires dont 7 en Grande<br />

Comore, 7 à Anjouan et 3 à Mohéli. Ces 17 districts sanitaires incluent deux Centres<br />

médicaux chirurgicaux (CMC) à Anjouan et Grande Comore et un Centre médical<br />

urbain (CMU) au niveau de chaque île. . (PNS, 2005) ;<br />

� Au niveau de ces districts, en plus des centres de santé de district, il y a 49 postes<br />

de santé qui constituent le tout premier contact de la population avec les services de<br />

santé. A cela, s’ajoute un réseau de dispensaires de santé des Armées, le<br />

dispensaire CARITAS de la Mission Catholique et un secteur privé en pleine<br />

expansion.<br />

Les CHR sont des établissements publics à caractère administratif avec autonomie de<br />

gestion. Le Conseil d’administration constitue l’organe d’orientation et de prise de décision.<br />

Les Centres de santé de district sont cogérés avec la communauté dans le cadre du<br />

système de recouvrement des coûts sous l’égide d’un conseil d’administration dont les<br />

membres sont élus au niveau de cette communauté.<br />

Accès<br />

Grâce à l’existence de toutes ces structures, l’accessibilité géographique à un centre de<br />

santé dans un rayon de 5 km est estimée à 45% à la Grande Comore, 74% à Anjouan et<br />

69% à Mohéli soit une moyenne de 63% pour l’ensemble du pays. Les taux de fréquentation<br />

des formations sanitaires sont respectivement de 14,7%, de 20,21% et 8,92% ; la moyenne<br />

nationale étant de 10,25%. Le taux moyen d’occupation des lits est de 20 % à 60% avec de<br />

fortes variations selon les saisons et selon le Centre de Santé.<br />

Les résultats de l’évaluation du système de santé montrent en moyenne que pour 10 000<br />

habitants le nombre de médecins généralistes, de médecins spécialistes, d’infirmiers et de<br />

sages femmes sont respectivement de 0,6 soit 1 médecin généraliste pour 16.667 habitants,<br />

0,07 soit 1 médecin spécialiste pour 142.858 habitants, 1,7 soit 1 infirmier pour 5.883 et 1,3<br />

soit 1 sage femme pour 7.693 habitants. Les ressources humaines sont mal réparties entre<br />

les îles. La Grande Comore paraît l’île la mieux dotée en ressources humaines, avec 0,56<br />

69


médecins, 1,8 infirmiers et 1,9 sages femmes pour 10 000 habitants. Il semble que<br />

globalement, ces taux varient peu d’année en année.<br />

b) L’école<br />

Le Plan National de l’Éducation Pour Tous de 2004 (EPT) définit cinq axes stratégiques,<br />

retenus dans le Plan Directeur de l’Éducation et de la Formation (1997 - 2001) :<br />

- l’éducation au service du développement économique et social ;<br />

- l’élève, centre d’intérêt du système éducatif ;<br />

- l’école, pôle de développement de la communauté ;<br />

- le partenariat et la participation communautaire, moteurs du développement de<br />

l’Éducation ;<br />

- la décentralisation de l’administration scolaire.<br />

Le système éducatif comorien est structuré en cinq niveaux d’enseignement : L’éducation<br />

préélémentaire, le primaire, le Secondaire (1er cycle et secondaire 2 ème cycle,) Technique et<br />

formation professionnelle, l’enseignement supérieur et la recherche.<br />

L’éducation préélémentaire comprend : l’école coranique, qui accueille les enfants à partir<br />

de 3 ans et dispense un enseignement religieux visant à renforcer la culture et la religion<br />

islamiques. Elle consiste aussi à apprendre aux enfants les éléments de base de la vie au<br />

sein de la collectivité. Les langues d’enseignement sont le shikomori et l’arabe.<br />

L’école maternelle<br />

L’école maternelle de type occidental est une institution récente dans l’univers éducatif<br />

comorien. Les écoles maternelles sont privées et sont implantées principalement dans les<br />

centres urbains. Elles accueillent les enfants âgés de 3 à 5 ans. Elles dispensent un<br />

enseignement en français, réparti sur trois niveaux (petite, moyenne et grande sections) et<br />

qui repose sur les activités pédagogiques visant au développement intellectuel et<br />

psychomoteur des enfants. Elles préparent ces derniers à l’éducation élémentaire. Ces<br />

établissements accueillent des enfants de familles relativement aisées ou ayant conscience<br />

des avantages de l’éducation de la petite enfance.<br />

L’éducation élémentaire<br />

Cet enseignement s’adresse aux enfants de 6 à 7 ans pour une durée de 6 ans. Il comprend<br />

6 niveaux d’enseignement organisés en trois cycles de deux ans : cours préparatoire (CP1<br />

et CP2), cours élémentaire (CE1 et CE2) et cours moyen (CM1 et CM2). La carte scolaire<br />

nationale est divisée en 17 circonscriptions d’inspection pédagogique régionales (CIPR)<br />

réparties à raison de 2 à Mohéli, 5 à Anjouan et 10 en Grande Comore.<br />

Actuellement, presque toutes les localités du pays sont dotées d’au moins une école. Ainsi,<br />

le pays totalise 295 écoles élémentaires publiques (24 à Mohéli 98 à Anjouan et 173 en<br />

Grande Comore). Cependant, depuis 1996, les capacités d’accueil de ces écoles, évoluent<br />

très lentement par rapport à la demande d’éducation. Par contre, le nombre<br />

d’établissements privés ne cesse d’augmenter, surtout en milieu urbain. Actuellement on en<br />

dénombre 85 (EPT, 2004).<br />

L’enseignement secondaire<br />

Ce niveau d’enseignement comprend deux cycles : le premier cycle du secondaire,<br />

et le second le cycle, Cet enseignement est dispensé dans deux types<br />

d’établissements : publics et privés. Le premier cycle constitue la principale structure<br />

d’accueil des enfants de 12 à 16 ans admis au concours d’entrée en 6 ème .<br />

Le pays compte 47 collèges publics pour le premier cycle du secondaire, dont : 6 à Mohéli,<br />

14 à Anjouan et 27 en Grande Comore. Le nombre de collèges privés s’élève à 89<br />

actuellement ainsi répartis : 4 à Mohéli, 27 à Anjouan et 58 en Grande Comore (Plan<br />

national de l’éducation pour tous à l’horizon 2015, 2004)<br />

70


L’enseignement secondaire deuxième cycle (lycée)<br />

Ce niveau d’enseignement comporte deux séries littéraires (A1 et A4), deux séries<br />

scientifiques (C et D) et une série pré professionnelle de gestion (G), qui existe seulement<br />

au lycée de Moroni, la capitale. Il accueille les élèves de la seconde, première et terminale<br />

de 16 à 18 ans pour une durée de trois ans. Ce cycle est sanctionné par le baccalauréat qui<br />

donne accès à l’enseignement supérieur. L’enseignement secondaire du deuxième cycle est<br />

assuré dans 10 lycées publics (1 à Mohéli, 5 à Anjouan et 4 en Grande Comore) et dans 62<br />

établissements privés (2 à Mohéli, 17 à Anjouan et 43 en Grande Comore).<br />

Accès<br />

La couverture globale du système éducatif, mesurée à travers le taux brut de scolarisation,<br />

montre une faible fréquentation scolaire de la population car ce taux est estimé à 50,8% par<br />

rapport à la tranche d’âge des enfants et des jeunes de 3 à 20 ans inscrits dans tous les<br />

établissements d’enseignement publics et privés, du préscolaire au supérieur. Le plan<br />

national de l’éducation pour tous à l’horizon 2015 précise qu’il existe 97 360 enfants dans<br />

l’éducation préélémentaire, répartis dans les écoles coraniques communautaires (96 752) et<br />

les écoles privées maternelles (1 618 enfants) dont les filles représentent 47% avec un aux<br />

brut de scolarisation de 180,3% pour les garçons et 177,7% pour les filles<br />

Tableau 13 : Couverture du système éducatif par niveau en 2003<br />

Effectifs Population<br />

d’âge<br />

scolaire<br />

Taux brut de<br />

scolarisation<br />

Pourcentage<br />

des filles<br />

Pourcentage<br />

dans le<br />

privé<br />

Préélémentaire 1 618 56 546 2,9% 47% 79%<br />

Primaire 104 274 102 731 101,5% 44% 10%<br />

Secondaire 1 er cycle 25 689 61 321 41,9% 45% 39%<br />

Secondaire 2 nd cycle 11 962 41 439 28,7% 44% 46%<br />

Technique<br />

supérieur<br />

et<br />

2 426 25 326 9,6% 43% 0%<br />

Tous les niveaux 145 969 287 363 50,8% 45% 19%<br />

Source : Tableau de bord 2002/2003, Direction Générale de la Planification de l’Education, 2004<br />

Pour ce qui est du taux net de scolarisation, il est estimé à 73,0% en 2003 ; on note une<br />

amélioration significative de ce taux au cours de la période 1996 – 2003. Cependant, des<br />

disparités d’accès entre les îles et entre les sexes persistent, comme l’illustre le tableau ciaprès.<br />

En effet, la Grande Comore enregistre la plus faible couverture de scolarisation, mais<br />

avec un écart entre filles et garçons moins important par rapport aux autres îles.<br />

Selon le Plan Directeur de l’Education et de la formation (2005- 2009), l’évolution de l’écart<br />

de scolarisation entre filles et garçons montre une réduction de 5 points de cet écart, à<br />

Anjouan par rapport à la situation de 1996, pendant qu’en Grande Comore et à Mohéli,<br />

l’écart augmente respectivement de 9 et 5 points au cours de la même période.<br />

71


Tableau 14 : Evolution des Taux nets de scolarisation dans le primaire par île et par sexe de<br />

1996 à 2003<br />

Grande<br />

Comore<br />

MF M F F/M MF M F F/M MF M F<br />

51.0 50.4 51.6 1.0 66.4 71.6 61.0 0.9 3.8% 5.2% 2.4%<br />

Mohéli 59.4 64.5 54.1 0.8 86.1 94.2 77.7 0.8 5.4% 5.6% 5.3%<br />

Anjouan 50.5 60.7 40.2 0.7 79.0 86.9 71.0 0.8 6.6% 5.3% 8.5%<br />

COMORES 51.2 55.7 46.6 0.8 73.0 79.6 66.4 0.8 5.2% 5.2% 5.2%<br />

Source : Tableau de bord 2002/2003, Direction Générale de la Planification de l’Education, 2004<br />

La faible capacité de l’offre d’éducation dans le secteur public (salles de classe, mobiliers<br />

scolaires, enseignants, etc.) explique en partie le faible niveau de scolarisation enregistré.<br />

En effet, le système éducatif dispose de 1 735 salles de classe et de 2 488 enseignants pour<br />

scolariser 93763 enfants dans le primaire public Ainsi, une salle de classe accueille en<br />

moyenne 64 élèves dans la journée, soit deux groupes d’élèves différents, tenus par deux<br />

enseignants distincts, soit environ 38 élèves par enseignant pour le public. C’est donc grâce<br />

à l’utilisation de la double vacation des salles de classe (78%) que le système est parvenu à<br />

accroître les capacités d’accueil des écoles publiques. Cette double vacation des salles de<br />

classe se fait au détriment du nombre d’heures d’apprentissage.<br />

c) Eau<br />

Sur l’ensemble du pays, la plupart des réseaux d’adduction d’eau ont été réalisés à partir<br />

des années 60, en particulier dans les grandes agglomérations. Il aura fallu attendre 15 ans<br />

pour que la Grande Comore dispose de son premier réseau d’adduction d’eau à Moroni à<br />

partir d’un puit situé à 6 km au sud de la capitale.<br />

En 1980, un programme d recherche et d’évaluation des eaux souterraines, financé par le<br />

PNUD a permis de réaliser 44 puits de reconnaissance, répartis sur la zone côtière de<br />

Grande Comore. Parmi ces puits, 24 présentaient une salinité inférieure à 3 g/l et parmi ces<br />

24, 17 répondaient aux normes de l’OMS fixant une salinité inférieure à 2 g /l. (Enquête à<br />

indicateurs multiples- MICS, 2000, Commissariat Général au Plan).<br />

Les résultats de ce programme ont permis de réaliser au début de la décennie, quatre petits<br />

réseaux adductions dans quelques agglomérations de la Grande Comore. Certains des puits<br />

réalisés par le programme sont exploités par les communautés locales avec des moyens<br />

d’exhaure manuels, solaire ou thermique. Sur les 17 puits dont la salinité est tolérable, 51%<br />

ne sont pas exploités jusqu ‘en 1997 et 31% sont défaillants (Projet Infrastructure, Eau et<br />

Assainissement (2002).<br />

Durant ces dix dernières années, les adductions d’eau, à partir de ces puits, ont été<br />

réalisées par les communautés villageoises avec le soutien financier du Fonds d’Appui au<br />

Développement. On distingue trois sources d’approvisionnement : les eaux de surface, les<br />

eaux souterraines et la collecte des eaux pluviales dans les citernes La source<br />

d’approvisionnement varie suivant l’île et la localité où l’on se trouve. D’une manière<br />

générale, Anjouan et Mohéli dépendent des écoulements superficiels à partir des sources ou<br />

des rivières alors que la population de la Grande Comore s’approvisionne surtout à partir de<br />

la collecte des eaux pluviales et des eaux souterraines.<br />

72


Tableau 15 : Accès à l’eau<br />

ANNEES 1991 1996 2000 2004<br />

Population ayant un accès régulier à un pont d’eau aménagé<br />

(%)<br />

Population ayant un accès régulier à un pont d’eau aménagé<br />

en milieu rural (%)<br />

Population ayant un accès régulier à un pont d’eau aménagé<br />

en milieu urbain (%)<br />

78,3% 91,6 91,8 85,1<br />

73,7 76,9 90,4 91,0<br />

94,2 93,6 92,2 82,2<br />

1. Sources : RGPH 1991, EDS 1996, MICS 2000 et EIM 2004 : Direction nationale de la<br />

statistique (Commissariat Général au Plan)<br />

Durant la décennie 90, un certain nombre d’enquêtes, essentiellement le recensement<br />

général de la population et de l’habitat (RGPH) en 1991 et l’enquête démographique et<br />

santé (EDS) en 1996 ont fourni des indications sur la distribution des pourcentages de la<br />

population par source d’eau. La comparaison des résultats du RGPH et de l’EDS avec ceux<br />

de l’enquête MICS en 2000 (Tableau 16), permet d’apprécier le sens de l’évolution de<br />

l’approvisionnement en eau par source.<br />

Tableau 16. Evolution de la distribution des pourcentages de la population par source d’eau<br />

Année Robinet dans la<br />

maison<br />

Borne fontaine Pluie/Citerne Puits Rivière/<br />

Source<br />

RGPH 15,7 34,4 28,2 9,1 7,3<br />

1996/EDS 21,7 28,6 41,9 3,2 2,8<br />

2000/MICS 19,2 20,4, 43 5,4 5,4<br />

Source : Enquête à indicateurs multiples, 2000, Commissariat Général au Plan<br />

Le document « Evaluation des besoins de transfert de Technologies écologiquement<br />

rationnelles en 2006 », l’offre en eau est estimée en 2002, à 20 000 m 3 et la demande à<br />

57 000m. La consommation spécifique par habitant se situe autour de 35 litres par jour et<br />

donc inférieure à la moyenne nécessaire (50 litres) par jour, retenue pour les besoins<br />

courants de base. En 2025, en supposant que l’offre et le taux de croissance de la<br />

population demeurent constants, hypothèse peu probable, la demande s’élèvera à 103 085<br />

m 3 et la consommation moyenne par habitant tombera à 19 litres par jour et par habitant.<br />

L’enquête intégrale sur les ménages (EIM) réalisée en 2004 prévoit les ressources en eau<br />

déjà insuffisantes par habitant diminueront de plus de 25% d’ici 2010. En effet, l’eau<br />

provenant des nappes, captées à partir des forages est affectée par les marrées sur plus de<br />

2 km de côte à l’intérieur des terres.<br />

En ce qui concerne les sources et les cours d’eau, la qualité sera davantage affectée par la<br />

réduction du flux de dilution des polluants dans les cours d’eau en aval, notamment en<br />

saison sèche, mais probablement aussi par une acidification, résultant de l’accroissement de<br />

la concentration en gaz carbonique à cause, notamment de la déforestation et de l’évolution<br />

probable des pratiques agricoles.<br />

73


II.2.4 Exode rural<br />

La concentration de la quasi-totalité des infrastructures économiques dans les zones urbaines,<br />

les difficultés d’accès à la terre, l’urbanisation de plus en plus forte et la pauvreté élevée en<br />

milieu rural (41,1%) contre (26,7) en milieu urbain entraînent le déferlement des populations<br />

rurales vers les villes dans un habitat, le plus souvent précaire.<br />

L’exode rural provoque l’apparition de quartiers spontanés et l’extension anarchique des<br />

villes, favorisées par l’absence d’un plan d’aménagement du territoire et le non respect du<br />

code de l’urbanisme et de l’habitat adopté en 1987.<br />

Ce phénomène accroît les risques sanitaires en raison de l’insalubrité et la promiscuité par<br />

la prolifération des dépôts sauvages d’ordures ménagères dans les artères des grandes villes,<br />

le long de la côte, dans les lits des rivières et sur les plages. Il en découle également, une<br />

augmentation des accidents routiers par l’impossibilité d’élargir les chaussées, suite à la<br />

forte densité de l’habitat, à proximité des voies de circulation. Les projections<br />

démographiques réalisées en juillet 2007 par le Commissariat Général au Plan, indiquent<br />

qu’en 2025, la population atteindra plus d’un million d’habitants avec un taux moyen annuel<br />

d’accroissement de 2,6%.<br />

Pendant la même période, le taux annuel moyen d’accroissement de la population urbaine<br />

atteindra 4,7% contre1, 5% pour la population rurale. Cette situation impose le<br />

développement des activités des filières : de la production agricole tels que la conservation,<br />

le transport, la distribution, la transformation et l’exportation ainsi que la pêche et les<br />

énergies nouvelles et renouvelables, afin de stabiliser la population rurale..<br />

a) Coût de la vie<br />

Tableau 17 : Indice des prix à la consommation (Année de base (100= 1999)<br />

ANNEES 2003 2004 2005 2006 2007 2008<br />

Indice général 120,1 125,0 129,3 133,7 139,9 148,9<br />

Taux d’inflation<br />

annuel (en%)<br />

3,7 4,5 3,2 3,4 4,6 6,5<br />

Source : Rapport Banque centrale, 2008<br />

La pression internationale sur les produits alimentaires et énergétiques a accentué les tensions<br />

inflationnistes, faisant subir le pays, l’inflation importée. Les prix de vente des produits à forte<br />

consommation tels que le riz et les produits pétroliers ont subi l’accélération observée sur les<br />

marchés internationaux.<br />

Le riz qui est l’aliment de base a enregistré une augmentation de plus de 40%, tandis qu’en<br />

moyenne les prix à la pompe de l’essence, du gasoil et du pétrole lampant ont été augmenté<br />

respectivement de 17,20 et 21%.<br />

Au dernier trimestre 2008, une détente des tensions inflationniste a été observée, suite aux<br />

mesures prises en novembre 2008 de ramener les prix de l’essence et du gasoil.<br />

En dépit des ces mesures et du fait de la fiable diversité des produits alimentaires, le taux<br />

d’inflation est ressorti à 6,5% en 2008 contre 4,5% en n2007, atteignant le niveau le lus élevé<br />

de ces dix dernières années (Rapport Banque central, 2008 p.4). L’indice moyen annuel<br />

74


calculé par le Commissariat Général au Plan, durant la période 2004- 2008 est de 134,7 traduit<br />

une augmentation des prix de l’ordre de 35%.<br />

b) Electricité<br />

La situation énergétique est caractérisée par une étroite dépendance à l'égard de deux<br />

sources d'énergie classiques que sont les combustibles ligneux qui couvrent 71% des<br />

besoins d'énergie contre 29% pour les produits pétroliers 4 La consommation d'énergies<br />

commerciales par habitant est d'environ 0,06 tep, en dessous de la moyenne mondiale et<br />

régionale. L’analyse du fichier consommateurs et abonnés de la société de production et de<br />

distribution d’électricité du pays (MAMWE) révèle une consommation électrique moyenne<br />

par abonné relativement faible (40 kWh), ce qui confirme la prépondérance des<br />

combustibles ligneux et la déforestation massive, suivie de l’érosion des sols etc.<br />

La production électrique est essentiellement thermique (diesel). La puissance installée<br />

s’élève à 25 MW. Malgré une capacité de production élevée (25 MW) par rapport à la<br />

demande en énergie (63 GWH) 5 l’accès à l’électricité reste encore difficile pour la majorité<br />

des ménages, en raison essentiellement de la limitation du réseau et du coût élevé par<br />

rapport aux revenus des ménages.<br />

La croissance annuelle de la production d’électricité est estimée à 12% durant ces cinq<br />

dernières années, mais le secteur reste confronté à la vétusté des équipements de transport<br />

et de distribution entraînant des pertes, estimées à environ 40% de la production 6.<br />

Les populations notamment rurales, éloignées des réseaux de distribution électrique, ont<br />

peu de chance d'y être raccordées avant de nombreuses années, compte tenu des faibles<br />

capacités d'investissement pour l’extension des réseaux et du coût du kilowattheure, un des<br />

plus élevés de la sous région Océan indien (0.3 contre 0.1 USD/KWH).<br />

Tableau 18 : pourcentage de la population ayant accès à l’électricité par île<br />

Ensemble Mohéli Anjouan Grande<br />

Comore<br />

Electricité réseau 31 20,2 22,2 39,1<br />

Electricité (groupe) 2,2 2,2 2,4 2,0<br />

Electricité (solaire) 0,3 0,3 0,4 0,3<br />

Sources : Principaux indicateurs socio –économiques, 2007, Commissariat Général au Plan<br />

Pour accroître l’accès de la majorité de la population à l’énergie électrique, le pays devrait<br />

réhabiliter le réseau existant et développer les sources d’énergie nouvelles et renouvelables<br />

et l’extension des réseaux. Le potentiel hydroélectrique disponible à Mohéli est évalué à 900<br />

KW, ce qui représente environ 90% des besoins actuels de l’île. A Anjouan, il est estimé à<br />

plusieurs Mégawatts 7 . Il semble que ce potentiel suffirait à couvrir les besoins actuels de l’île<br />

et pour plusieurs années encore, avec le même niveau de croissance de la demande.<br />

La géothermie en Grande Comore, le solaire, l’éolienne et marémotrice sur les trois îles<br />

offrent également des possibilités de diversification de l’énergie. Ces choix devraient<br />

permettre d’atténuer les conséquences économiques et sociales de l’augmentation des prix<br />

des énergies conventionnelles et de la raréfaction du bois énergie<br />

4 Evaluation des besoins de transfert de technologies propres<br />

5 Opcit.<br />

6 Idem<br />

7 Ibid<br />

75


II.3 Médias et télécommunications<br />

II.3.1 Journaux, périodiques et organes de télédiffusion<br />

Jusqu’en 1990, il n’existait pas de média privés aux Comores. Radio Comores et le journal<br />

Alwatwany, contrôlés par l’Etat, étaient les seuls organes de presse. Toutefois, quelques<br />

périodiques tels que paraissaient. L’apparition des radios privées et communautaires et<br />

d’organes de télédiffusion libres a débuté à partir de 1994 et donc avant la télévision<br />

nationale, en 2006.<br />

Actuellement, on compte quatre presses écrites, une vingtaine de radios dont une chaîne<br />

publique, douze chaînes de télévision dont une chaîne nationale. La majorité de ces<br />

organes sont communautaires et à caractère éducatif et commercial. La totalité des<br />

préfectures possède une radio rurale et plus de 85%, une télévision rurale. De même, le<br />

pays compte, outre le journal Alwatwany, organe officiel de presse de l’Etat, trois journaux<br />

et huit périodiques.<br />

Certains journaux ont cessé de paraître depuis plus d’un an, pour des raisons financières. Il<br />

n’existe pas d’agences de presse étrangère dans le pays. Il existe cependant des<br />

correspondants nationaux de média étrangers tels que RFI, PANA, RFO, Mayotte, REUTER<br />

et BBC.<br />

Le paysage médiatique comorien est caractérisé en 2009, par l’existence des média encore<br />

en activité, résumés dans les Tableaux suivants.<br />

Tableau 19 : Organes de presse officiels de l’Union des Comores<br />

Nom de l’organe Type Date de<br />

création<br />

Radio Comores<br />

TNC : Télévision Nationale<br />

des Comores et<br />

Journal :Al-Watwan<br />

Radio 1975 B.P.50 - Moroni<br />

Presse<br />

écrite<br />

Résultats de l’étude, mais, juin et juillet 2009.<br />

Contact<br />

Tel: +269 773 25 29/ 25 31<br />

Fax+269 773 56 40<br />

Web site: www.radiocomores.km<br />

2006 Tel: +269 773 44 48<br />

Email: alwatwan@comorestelecom.<br />

Website:www.alwatwan.net<br />

Télévision 1985 B.P.50 Moroni<br />

Tel: +269 773 25 29/ 25 31<br />

Fax +269 773 56 40<br />

Website: www.radiocomores.km<br />

II.3.2 Journaux, périodiques, magazines, stations radiophoniques, chaînes de<br />

télévision<br />

Il n’existe aucun organe de presse spécialisé dans le domaine agricole ou qui en fait une<br />

priorité en matière d’information, par manque de connaissances du secteur et de ressources<br />

76


humaines. Cependant, certains organes de presse consacrent des articles ou des émissions<br />

sur l’agriculture, au gré de l’actualité, notamment :journée mondiale de l’alimentation,<br />

manifestation de groupement de producteurs, apparition de maladies sur des cultures, des<br />

animaux ou la cherté des produits alimentaires, etc.<br />

77


Organe Type Propriétaire Date de<br />

création<br />

Journal : La Gazette<br />

des Comores<br />

Les nouvelles de<br />

l'environnement<br />

Pages<br />

Quotidien privé 1999 4<br />

Hebdoma<br />

daire<br />

Taux de<br />

tirage<br />

1000<br />

Prog.<br />

Agricole<br />

Assez<br />

souvent<br />

Privé 1998 8 2000 Rare<br />

Journal la Tribune bimensuel Privé 2006 12 700<br />

Le volontaire :<br />

Bulletin d'inf. du Réseau<br />

des Meck<br />

Massala- Maison des<br />

épices<br />

Mensuel privé 8<br />

trimestriel<br />

privé<br />

8<br />

200<br />

Mensuel Privé 2007 4 200<br />

Pas<br />

souvent<br />

rare<br />

Cultures de<br />

rente<br />

Point de vente Contact<br />

Moroni- Mohéli<br />

Anjouan<br />

Mayotte<br />

gratuit<br />

Moroni, Mohéli,<br />

Anjouan<br />

Moroni, Mohéli,<br />

Anjouan<br />

Gratuit, Moroni,<br />

Mohéli, Anjouan<br />

gratuit, Moroni,<br />

Mohéli,<br />

Anjouan<br />

Gratuit: Moroni,<br />

Mohéli,Anjouan<br />

Tel: +269 3332676<br />

Email: la_gazette@snpt.km<br />

Website:<br />

Adresse postale : B.P. 514- Moroni- Comores,<br />

Tel: +269 333 27 57<br />

Email: ulangawangazidja@yahoo.fr<br />

Adresse postale : BP 80 16<br />

Tél 332 48 03<br />

E-mail :latribunedescomores@yahoo.fr<br />

Adresse postale : BP : 240<br />

Tél:/Fax +269 773 06 64<br />

e- :crco@comorestelecom.km<br />

Adresse : BP 1234-Moroni<br />

Tél / Fax +269 773 36 40<br />

E-mail : unionmeck@comorestelecom.km<br />

Web : www.u-meck.org<br />

Adresse postale: B.P. 2062 Moroni<br />

Tel: +269 /Fax +269 773 38 55 et<br />

+269 771 01 14<br />

Email:yahana..sarl@comorestelecom.km<br />

78


Organe Type Propriétaire Date de<br />

création<br />

Agence de Presse HZK<br />

KALAWENI : Agence<br />

Comorienne<br />

d'Informations<br />

Le courrier de l'UCCIA<br />

Albalad<br />

quotidien Privé 2005<br />

Mensuel<br />

Privé<br />

1994<br />

Pages<br />

4<br />

Taux de<br />

tirage<br />

2-3<br />

dépêche<br />

200<br />

MORONI Privé 2008 12 5006000<br />

Prog.<br />

Agricole<br />

non<br />

Assez<br />

souvent<br />

Pas<br />

souvent<br />

Point de vente Contact<br />

Dist. sur Internet B.P. 22 16 Moroni<br />

Moroni<br />

Anjouan<br />

Mohéli<br />

Gratuit : Moroni<br />

Anjouan<br />

Mohéli<br />

Tableau 19 : Journaux et périodiques aux Comores<br />

Source: Résultats de l’enquête dans le cadre de l’étude, 2009<br />

Tel: +269 776 26 60<br />

Email: hzk_presse@comorestelecom.km<br />

Adresse postale B.P. 763 Moroni- s<br />

Tel: +269 773 09 58<br />

Fax +269 7731983<br />

Email: uccia@uccia.km<br />

Adresse postale BP 8217<br />

Tel: +269-773 33 33<br />

Fax+269775 33 36<br />

Web WWW. Itsandra-hotel.com<br />

79


Nom de l’organe Ville Programme<br />

agricole<br />

Tableau 20 : Quelques radios communautaires aux Comores<br />

Heure d’émission Rayon de couverture Contact<br />

Radio Océan Indien- Moroni- Grande Comore _ _ 45km Tél : +269 337 12 91<br />

Radio Caba Mitsamiouli- _ _ 60km Tél : +269 334 90 38<br />

Radio FM Malé _ _ 20km Tél : +269 779 99 16<br />

Mbadjini FM (Mohoro _ _ 23km Tél +269 339 56 02<br />

Mwindza Radio Ntsaouéni _ _ 15km Tél : +269 336 02 10<br />

Radio Sud Ouest Ouzioini _ _ 50km Tél: 779 02 69<br />

RTA Radio télévision Mutsamudu _ _ 60km Tel: +269 771 65 24<br />

Radio télévision Badjini Ouest Dembéni - _ 30km Tel: +269 777 0016<br />

Radio ADCS Mitsamiouli - -- 50km Tél : 334 21 89<br />

RTO –Moya- Moya - - 25km Tél:+ 269 336 97 19<br />

Radio ulezi- Bazimini- - - 45km Tél: +269 333 98 88<br />

Radio Studio 54 Mirontsi - - 20km Tél: +269 332 07 19<br />

Radio Dzialandze- Mutsamudu - - 60km Tél :+ 269 771 00 90<br />

Domoni -Inter Domoni - - 25km Tél:+ 269 334 97 77<br />

Radio Star - - 20km Tél:+269 334 21 10<br />

Radio Dar Nadjah – Mutsamudu - - 30km Tél: + 269 332 16 80<br />

Radio Super Raf Sima - - 40km Tél: 332 82 43<br />

Radio Etoile Ouani - - 26km Tél: +269 332 10 89<br />

Radio Tonic Tsembéhou - - 32km Tél:+269 334 87 63<br />

Source : Résultats de l’enquête dans le cadre de l’étude, 2009<br />

80


II.3.3 Services de télécommunication (téléphone fixe, mobile, etc.)<br />

Les services de télécommunication sont, actuellement sous le monopole de la société d’Etat « Comores<br />

Télécom » Depuis sa création, cette. Société s’appelait «Société nationale des Postes et<br />

Télécommunications » Elle a été séparée récemment de la Poste et a pris le nom de Comores Télécom.<br />

Elle est chargée uniquement des télécommunications. La Poste est devenue « Société nationale des<br />

postes et services financiers (SNPCF) ». Comores Télécom assure l’exploitation et la fourniture des<br />

services des télécommunications, la voix, les données et l’accès universel des télécommunications dans le<br />

territoire national.<br />

La récente lettre de politique de développement des TIC ouvre, cependant de nouveaux horizons par la<br />

création de la compétitivité des entreprises dans le secteur.Elle définit la nouvelle articulation entre les<br />

espaces locaux, nationaux et internationaux permettant aux comoriens de devenir des acteurs avertis de la<br />

nouvelle économie. Cette vision du développement accompagnera en particulier le développement rural en<br />

accélérant le désenclavement par la facilité d’accès aux infrastructures aux services de<br />

télécommunications. La loi de 2007 relative au secteur des Technologies de l’Information et de la<br />

Communication concrétise la fin du monopole de Comores Télécom en définissant les règles du jeu dans<br />

un contexte de marché ouvert à la concurrence.<br />

Actuellement, Comores Télécom dispose d’un réseau téléphonique fixe de 21 816 abonnés, d’une<br />

plateforme de cartes prépayées du réseau fixe (Nafassi), d’un noeud Internet de 2038 abonnés et d’un<br />

réseau mobile de type GSM (HURI) de 20505 abonnés. Un réseau fixe sans fils appelé CDMA avec 21<br />

BTS a été mis en place en 2006 pour couvrir tout le territoire national afin de répondre à la demande de<br />

téléphonie fixe dans certaines zones saturées et d’offrir un service Internet à une vitesse plus élevée<br />

(passant de 56 à 153,6 kb / seconde) avec la mise en place des équipements suivants :<br />

- Extension des équipements du réseau GSM de 15 000 à 30 000 abonnées,<br />

- Installation de 8 BTS GSM,<br />

- Extension des BTS pour faciliter la fluidité des communications mobiles à Moroni,<br />

- Installation de 289 nouveaux publiphones dans les 3 îles,<br />

- Augmentation de 120 circuits internationaux pour passer à un nombre total de 480 circuits avec<br />

la France,<br />

- Extension de la bande passante Internet de 2 Mo à 4 Mo. Installation de 3 nouveaux centraux,<br />

- Plusieurs actions sont en cours en faveur du développement des TIC.<br />

La réalisation du réseau panafricain pour les communications électroniques visant à introduire aux<br />

Comores, des services de télémédecine et de télé enseignement. La participation des Comores au projet<br />

EASSY de câble optique sous marin d’envergure régionale et internationale qui relie tous les pays de côte<br />

Est de l’Afrique et des îles de l’Océan Indien. Ce projet est déjà lancé depuis mars 2008 à Cap Town en<br />

Afrique du Sud et s’achèvera à Khartoum au Soudan pour être commercialisé au premier semestre 2010.Il<br />

permettra à. Comores Télécom de disposer d’une capacité internationale de transmission de 90 MIC soit<br />

184 Mbits par seconde. La participation également des Comores au projet SEGANET des îles de l’Océan<br />

Indien consistant à bâtir un réseau en fibre optique sous marin pour relier les Etats membres entre eux<br />

d’une part, et avec les câbles internationaux de l’autre ;<br />

Le projet pilote de télé centres communautaires, initié avec l’aide de la COI :<br />

1. Le projet SYDONIA++ de sécurisation des recettes douanières,<br />

2. Le projet du Groupe Fermé d’utilisateur relatif à l’installation d’un système VSAT au Ministère de<br />

l’ecéconomie, afin de permettre à ce Ministère de communiquer facilement avec les pays<br />

membres du COMESA,<br />

3. La mise en place de l’Autorité nationale de régulation des TIC.<br />

81


a) Le téléphone fixe<br />

Le nombre d’abonnés au téléphone fixe avec fil et sans fil (CDMA) s’élève au 6 juin 2009, à 21 816. La<br />

Direction commerciale de Comores Télécom n’a pas jugé opportun de communiquer l’évolution du nombre<br />

d’abonnés durant ces cinq dernières années, en raison probablement de la concurrence prévisible, à court<br />

terme, dans le secteur.<br />

b) Le téléphone mobile<br />

Le nombre d’abonnés au téléphone fixe avec fil et sans fil (CDMA) s’élève au 6 juin 2009, à 21 816.<br />

La Direction commerciale de Comores Télécom n’a pas jugé opportun de communiquer l’évolution du<br />

nombre d’abonnés durant ces cinq dernières années, en raison probablement de la concurrence prévisible,<br />

à court terme, dans le secteur. Depuis l’installation du téléphone mobile (HURI) en 2004, le nombre<br />

d’abonnés est en progression constante.<br />

Tableau 21 : Evolution du nombre d’abonnées au mobile de 2004- 2008<br />

Années 2004 2005 2006 2007 2008<br />

Nombres d’abonnés 5 378 6 058 15 525 17 741 20 505<br />

Source : Département du mobile, Comores Télécom, juin 2009<br />

Prix<br />

Tableau 22 : prix des équipements du mobile<br />

Kit Puce Cst (changement de puce)<br />

101 euros 31 euros 15,3 euros<br />

Source : Département du mobile, Comores Télécom, juin 2009<br />

Tableau 23 : Tarif des communications téléphoniques<br />

I UT= unité taxable = 0,081euros<br />

Local 1 ut / 4mn<br />

Interurbain 1 ut / 2mn<br />

Inter île 1 ut /mn<br />

Source : Direction commerciale de Comores Télécom, 2009<br />

II.3.4 Ordinateurs et accès au réseau Internet<br />

Les informations disponibles, mais qui restent à vérifier indiquent que le nombre d’ordinateurs serait<br />

seulement de 4 600 dans l’ensemble du pays. Les équipements sont aussi en petit nombre puisqu’il y avait<br />

seulement 4 600 ordinateurs en tout dans le pays. L’Internet n’et pas très développé aux Comores étant<br />

récemment introduit, mais le nombre d’abonnés augmente rapidement. Il est passé en 2004 de 1 059 à 2<br />

038 en 2008. De même que le nombre d’utilisateurs qui est passé de 1018 à 1983 pendant la même<br />

période (Tableau ci-dessous).<br />

Tableau 24 : Evolution du nombre d’abonnés à Internet de 2004- 2008<br />

ITEMS \ DATE 2004 2005 2006 2007 2008<br />

nombre d'abonnes Internet 1 059 1 268 1 580 1 999 2 038<br />

nombre de clients Internet ADSI 0 0 0 36 98<br />

nombre de clients PCMCIA 0 0 0 7 19<br />

nombre de clients Gateway 0 0 0 4 23<br />

nombre d'utilisateurs Internet 1 018 1 220 1 528 1 945 1 983<br />

82


ITEMS \ DATE 2004 2005 2006 2007 2008<br />

nombre de clients Internet RTC 1018 1 220 1 289 1 329 1 361<br />

nombre de clients Internet CDMA 0 0 239 616 622<br />

nombre de clients boite email suppl 41 48 52 54 55<br />

Source : Direction commerciale de Comores Télécom, 2009<br />

Depuis 2007, Comores Télécom a commencé à commercialiser l’ADSL et des Modems sans fil CDMA<br />

(Modem PCMCIA, CDMA et Modem Gateway CDMA) aux tarifs suivants :<br />

Tableau 25 : Coût de l’ADSL et des modems san fils CDMA<br />

Frais<br />

d’acquisition<br />

Frais d’installation Abonnement mensuel<br />

ADSL 128ko - 122 euros 153 euros (forfait)<br />

ADSL 256ko 122 euros 395 euros<br />

EC 500 (Modem PCMCIA,<br />

CDMA)<br />

356 euros 295 euros<br />

Pour les PC portables<br />

EC 506(Gateway CDMA) 661 euros 356 euros<br />

Source : Annuaire 2007- 2008, Comores Télécom<br />

83


ANNEX III. PROFIL DES INSTITUTIONS<br />

III.1 Liste des institutions impliquées dans le secteur agricole<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

Nom, et coordonnées Type Rôle<br />

Institut National de Recherche pour l'Agriculture, la Pêche et l'Environnement<br />

Adresse postale : 289 - Moroni<br />

Tél. : +269 7633068<br />

Email : inrape@yahoo<br />

Direction nationale des stratégies agricoles et de l’élevage<br />

Adresse postale BP.41 - Moroni<br />

Tél. : +269 7756026<br />

Fax : +269 7750003<br />

Direction nationale des ressources Halieutiques<br />

Adresse postale : BP 41-Moroni<br />

Tél. : +269 773 56 30<br />

Fax : +269 775 00 13<br />

Email : dg.peche@omorestelecom.km<br />

Direction nationale de l’Environnement et des Forêts<br />

Adresse postale : 41- Moroni<br />

Tél. : +269 775 60 29<br />

Fax : +269 775 0003<br />

Email : dnefcomores@yahoo.fr<br />

Site Internet :htt//www.kmchm-cbd.net<br />

Fédération des acteurs pour le développement économique et social de l’île de Mohéli<br />

Adresse postale : BP 10- Fombeure- Mohéli<br />

Tél. : +269772 01 60<br />

Email : cfadesm@yahoo.fr<br />

Site Internet : www; multimania.com/fadesim<br />

École nationale de Pêche<br />

Adresse postale :<br />

Tél. : Tél. +269 771 02 46<br />

Réseau national Femme et Développement<br />

Adresse postale BP : 5408 - Moroni<br />

Tél. +269 773 59 56<br />

Email : jacassou@voila.fr<br />

Site Internet : www.rnf_comores.org<br />

PUB<br />

GOV<br />

R&D<br />

RUR<br />

RUR<br />

PUB RUR<br />

GOV<br />

PUB<br />

RUR<br />

ONG RUR<br />

GOV<br />

PUB<br />

FORM<br />

+DEV<br />

ONG RUR<br />

84


8<br />

9<br />

10<br />

11<br />

12<br />

13<br />

14<br />

Nom, et coordonnées Type Rôle<br />

Office de Radio et Télévision des Comores<br />

Sigle/Acronyme :<br />

Adresse postale : BP250 - Moroni<br />

Tél. : +269 773 25 31<br />

Fax :: +269 773 56 40<br />

E- mail ortc_moroni_voidjou@comorestelecom.km Email : bncra@laposte.tg<br />

Site Internet : www.radiocomores.km<br />

Radio Télévision Anjouan<br />

Adresse postale : néant<br />

Tél. : +269 771 6525/65 24<br />

Association de recherche et d’innovation pour le Développement)<br />

Adresse postale :<br />

Tél. : 269 3357335<br />

Email : arid_moheli@yahoo.fr et moilimdjini@yahoo<br />

Groupement d’intérêt économique<br />

Adresse postale : BP 2062 MORONI<br />

Tél. : +269 333 64 80 Fax : +269-773 38 55<br />

Email : hassane@comorestelecom.km et maison.epices@comorestelecom.km<br />

Site Internet : www.epices-comores.com<br />

Nom : BAHATI YA WALIMIZI (Chance des agriculteurs)<br />

Adresse postale : BP 204 Ouani -Anjouan<br />

Tél. : +269 771<br />

15 80/761 1580<br />

Fax : +269771 15 80<br />

Email : walimizie@yahoo.fr<br />

Site Internet : pas de site<br />

Centre d’Encadrement et de développement Agricole de Bambao Mtsanga<br />

Adresse postale :<br />

Tél. : Tel 332 66 66<br />

Email : cbmanjouan@yahoo.fr<br />

Syndicat National des Agriculteurs Comoriens<br />

Adresse postale : BP 250- Moroni<br />

Tél. : 773 17 77 Fax : 773 17 77<br />

Email : snac-fm@comorestelecom.km<br />

GOV INF<br />

GOV INF<br />

ONG<br />

RUR<br />

FORM<br />

VUL<br />

PUB PP<br />

ONG<br />

OFF<br />

ONG<br />

RUR<br />

FORM<br />

VUL<br />

RUR<br />

FORM<br />

RECH<br />

–DEV<br />

VUL<br />

RUR<br />

FORM<br />

VUL<br />

85


15<br />

16<br />

17<br />

18<br />

19<br />

20<br />

Nom, et coordonnées Type Rôle<br />

Centrale d’Achat des Professionnels Agricoles des Comores<br />

Adresse postale : BP 1473- Moroni<br />

Tél. : +269 773 01 01<br />

Fax : +269 773 01 01<br />

Email : capac@comrestelecom.km<br />

Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture<br />

Adresse postale : BP 763 Moroni Comores<br />

Tél. : 00 269 7730958 /7739484<br />

Fax : + 773 19 83<br />

Site Internet : www.uccia.km<br />

Vuna Djema (Association des producteurs vivriers de Mo<br />

Adresse postale : Néant<br />

Tél. : +269 7720159<br />

snac.moheli@gmail.mail ou malidaabdou@yahoo.fr<br />

COMORES TELECOM<br />

Adresse postale : BP : 7000<br />

Tel : +269 7<br />

Fax : +269 773 10 79<br />

Site Internet : www.comorestelecom.km<br />

Direction nationale des TIC<br />

Adresse postale : pas encore<br />

Tél. : (269) 764 42 40/ 773 80 75<br />

Fax : (269) 773 86 83<br />

Centre d’accès à l’information (CAI) de l’Agence Universitaire de la Francophonie (campus<br />

numérique de Moroni<br />

Adresse postale BP : 2500<br />

Tel : +269 775 20 24<br />

e-mail :info@km.auf.org<br />

PUB<br />

ONG<br />

RUR<br />

INF<br />

FORM<br />

VUL<br />

PUB INF<br />

PUB INF<br />

PUB<br />

RECH<br />

FORM<br />

86


Abréviations utilisées<br />

Type<br />

AS-P Association paysanne (y compris les coopératives)<br />

AS-F Association féminine<br />

AS-J Association de jeunes<br />

BNQ Banque ou organisme de crédit<br />

CCI Chambre de commerce et d’industrie<br />

CNF Groupe confessionnel<br />

EDU Éducation/enseignement<br />

GOV Département/service ministériel<br />

ONG Organisation non gouvernementale<br />

PRV Entreprise/société privée<br />

RGL Organisme/réseau/projet régional<br />

OFF Organisme officiel/collectivité<br />

PUB Entreprise publique<br />

AUT Autre<br />

Rôle VUL Vulgarisation et animation<br />

INF Services d’information<br />

FIN Services financier<br />

PP Politique et planification<br />

SP-X Secteur privé – Exportateur (produits frais, congelés et séchés)<br />

SP-M Secteur privé – Produits manufacturés (tanneur, embouteilleur, raffineur, torréfacteur)<br />

PS-P Secteur privé – Producteur (commerce agricole, société de pêche)<br />

PS-F Secteur privé – Fournisseur (produits chimiques, équipements, semences)<br />

R&D Recherche et développement<br />

REG Réglementation (mise en conformité, normes)<br />

FRM Formation (niveau secondaire, supérieur et professionnel)<br />

COM Commerce et vente (y compris la recherche de débouchés)<br />

RUR Développement rural<br />

AUT Autre<br />

87


III.2. Liste des institutions interviewées<br />

Nom : Institut National de Recherche pour l'Agriculture, la Pêche et l'Environnant (INRAPE)<br />

Mission :<br />

� Conception et l'animation des programmes de recherche et d'études agricoles, halieutiques et<br />

environnementales<br />

� Conception des programmes de formation et de perfectionnement du personnel technique des services<br />

d'encadrement.<br />

� Promotion des techniques et méthodes permettant un accroissement de la productivité<br />

Domaine d’expertise :<br />

Recherche en production agricole, santé animale, vulgarisation et formation<br />

Nombre d’employés 27 (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) :<br />

Administrateurs : 1<br />

Personnel technique : 18 dont 1 relevant du projet gestion des terres (GEF) Personnel de bureau : 8 dont 2<br />

relevant du projet PNDH (FIDA)<br />

Filiales et représentations :3 directions régionales, une à Anjouan et une à Mohéli et une en Grande Comore<br />

ainsi que des comités insulaires de recherche<br />

Budget annuel : 850 000 FC/an (1900 Euros/an) non compris les salaires du personnel<br />

Sources de financement :<br />

� L'État,<br />

� Partenaires à travers des projets exécutés par l'Institut dans le cadre de la coopération régionale ou<br />

internationale.<br />

Programmes en cours :<br />

� Protection phytosanitaire,<br />

� Diagnostic des maladies des cultures économiquement importantes;<br />

� Multiplication de vitro plants de bananiers;<br />

Groupe cible :<br />

Agriculteurs; pêcheurs; institutions publiques, ONG et projets concernés par la recherche dans les domaines<br />

d’activités de l’Institut<br />

Collaboration avec : le CTA:<br />

Magazine Spore<br />

Autres collaboration :<br />

CIRAD (Réunion) MSSIRI/Maurice Université des Comores<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Absence de politique et de stratégie de GIC et des TIC<br />

� Insuffisance d’équipements<br />

� Délestage fréquent<br />

� Manque de personnel qualifié pour la GIC et les TIC<br />

� Débit faible d’accès à Internet<br />

� Absence de ressources financières pour la prise en charge de l’information<br />

Principaux besoins en information<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture<br />

� Problèmes liés à l’agriculture<br />

� Conditionnement, variétés de cultures et utilisation des déchets sous forme de : Note de synthèse, Résumé,<br />

matériel cartographique brevet<br />

� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />

88


Nom : Institut National de Recherche pour l'Agriculture, la Pêche et l'Environnant (INRAPE)<br />

Justification du choix de l’institution :<br />

C’est la seule institution de recherche qui existe dans le pays. Elle dispos du plus grand centre de documentation<br />

du pays, mais elle manque de capacité technique pour produire ,gérer et mettre à la disposition des acteurs du<br />

secteur , l’information requis pour le développement agricole et rural.<br />

Nom : Direction nationale des stratégies agricoles et de l’élevage<br />

Mission :<br />

� Conception de politiques et de stratégies de développement agricole et rural,<br />

� Elaboration des plans d’action de mise en œuvre des politiques et des stratégies de mise en œuvre.<br />

� Coordination, suivi et évaluation des programmes relatifs au développement agricole et rural<br />

Domaine d’expertise ;<br />

� Conception de projets,<br />

� Appui aux ’organisations professionnelle et aux ONG du secteur,<br />

� Coordination des activités des bailleurs dans le secteur agricole<br />

� Coordination suivi de la mise en œuvre de la politique agricole<br />

Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau,<br />

Administrateurs : 2<br />

Personnel technique : 6<br />

Personnel de bureau : 1<br />

Budget annuel : (600 000 francs comoriens), soit près de 1400 euros, non compris le salaire du personnel<br />

Sources de financement :<br />

� État pour les salaires<br />

� Partenaires au développement en ce qui concerne les activités de développement du secteur, à travers les<br />

projets.<br />

Programmes actuels<br />

� Renforcement et Diversification des filières Agricoles aux Comores (PREDIVAC /AFD)<br />

� Programme National de Développement Humain Durable<br />

� Projet le développement Agricole aux Comores (Autorité Arabe pour investissement et le développement<br />

agricole<br />

� Diversification des filières de rente<br />

Groupes cibles :<br />

� Organisations paysannes<br />

� Groupement d’éleveurs,<br />

� Agriculteurs et éleveurs individuels,<br />

� ONG<br />

Collaboration avec le CTA<br />

Néant<br />

Collaboration avec :<br />

� INRAPE, les Organisations paysannes et les ONG nationales,- échanges d’informations)<br />

� FAO, FIDA, l’Autorité Arabe, AFD, l’UE, COMESA<br />

� (COI), développement de projets.<br />

89


Nom : Direction nationale des stratégies agricoles et de l’élevage<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication<br />

� Manque de personnels qualifiés<br />

� Manque d’équipements,<br />

� Absence de moyens financiers pour la prise en charge de l’information<br />

� Délestage fréquent<br />

� Débit faible<br />

� Faible débit à l’accès à l’Internet,<br />

� Aucune source de financement pour la gestion de l’information agricole.<br />

� Radio rurale<br />

Principaux besoins en information :<br />

� Développement et financement de<br />

� Programmes<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Problèmes liés à l’agriculture<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture<br />

� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />

� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />

� Conditionnement et Transport<br />

� Équipements<br />

Format recherché :<br />

� Notes d’information et synthèses, Résumés, Normes, Matériels, Documents adaptés à une diffusion massive<br />

� Cartographiques, Documents rédigés dans la langue appropriée<br />

� Information visuelle ou illustrée (en images)<br />

Justification du choix :<br />

Cette institution a le mandat de proposer les axes programmatiques du secteur au niveau national, assurer la<br />

mise en œuvre, la mobilisation de ressources, le suivi et la coordination des activités agricoles.<br />

Nom : Fédération des acteurs pour le développement économique et social de l’île de Mohéli<br />

Mission : Réfléchir et orienter le développement économique et social de l’île afin de lutter contre la pauvreté et<br />

l’émigration et favoriser la paix sociale<br />

Domaine d’expertise ; Production agricole, formation et vulgarisation<br />

Nombre d’employés 14<br />

Administrateur : 2<br />

Personnel technique : 8<br />

Personnel de bureau : 4<br />

Budget annuel :<br />

29 677 253 FC soit 60 323 euros<br />

Sources de financement<br />

� La coopération française (AFD, CODEVELOPPEMENT)<br />

� Fonds pour l’environnement mondial<br />

� Programme de coopération décentralisée<br />

� L’État en nature (locaux et exonération)<br />

� Cotisation des membres<br />

90


Nom : Fédération des acteurs pour le développement économique et social de l’île de Mohéli<br />

Programmes actuels :<br />

� Appui à l’élaboration des projets de développement agricole<br />

� Suivi et évaluation des projets.<br />

� Formation des organisations paysannes,<br />

� Mise en place de bases de données socio-économiques.<br />

Groupes cibles :<br />

Les associations de producteurs du secteur agricole<br />

Collaboration avec le CTA:<br />

Néant<br />

Autre collaboration :<br />

� Les Ministères de l’agriculture des îles et de l’Union et FADC (échanges d’information)<br />

� AFD, programme de codéloppement, FEM, PCD, AFVP ( mise en œuvre de projet)<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Manque de personnel qualifié<br />

� Couverture suffisante du réseau électrique dans l’île<br />

� Délestage fréquent<br />

� Débit faible d’accès à Internet<br />

� Équipements informatiques insuffisants<br />

� Taux assez élevé d’analphabétisme dans les associations membres.<br />

Principaux besoins en information<br />

� Développement et financement des programmes.<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Lutte contre les nuisibles<br />

� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

Format :<br />

� Résumés, documents adaptés à une diffusion massive, Information visuelle ou illustrée (en images), Articles<br />

de revue, Normes<br />

� Données statistiques<br />

Justification du Choix de l’institution :<br />

C’est l’organisation la plus importante en nombre dans l’île d’Anjouan (53 association) en sont membres. Elle<br />

active dans un espace géographique vaste et peuplé. Elle joue un rôle important dans le développement agricole<br />

et rural, dans l’île. Elle possède également des responsables motivés.<br />

Nom : Groupement d’intérêt économique<br />

Mission :<br />

Amélioration quantitative et qualitative de l’offre comorienne en produits de rente par rapport à la demande<br />

internationale<br />

Domaine d’expertise :<br />

Promotion de la qualité des produits de rente aux Comores<br />

91


Nom : Groupement d’intérêt économique<br />

Nombre d’employés 14 (administrateurs, personnel technique, de bureau,<br />

Administrateurs : 2<br />

Personnel technique 1<br />

Personnel de bureau : 11<br />

Budget annuel :<br />

450.000.000 FC soit environ 1.000.000 d’euros, la part allouée à la GIC soit 10.000.000 FC soit 20.000 €<br />

Sources de financement :<br />

� STABEX 96/97 et Stabex 99<br />

Programmes actuels :<br />

� Structuration des professionnels des produits de rente<br />

� Formation des paysans sur les techniques améliorées des cultures de rente et de la diversification.<br />

� Développement de l’arboriculture fruitière,<br />

� L’introduction de nouveaux produits dans la filière diversification<br />

Groupes cibles :<br />

� Les petits exploitants agricoles,<br />

� Les groupements agricoles,<br />

� Les paysans individuels,<br />

� Jeunes et femmes agriculteurs<br />

D’une façon générale tous les professionnels des cultures de rente<br />

Collaboration avec le CTA :<br />

Néant.<br />

Autre collaboration :<br />

� Université des Comores et l’INRAPE CIRAD-Réunion (échange d’informations, (échange d’information sur<br />

les protocoles de recherche<br />

� Ministère de l’Agriculture (aspects administratifs,<br />

� Union Européenne (financement de projets<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

Pas de personnel qualifié<br />

Délestage,<br />

Débit d’accès à Internet faible<br />

Principaux besoins en information :<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Problèmes liés à l’agriculture<br />

� Questions liées au développement social<br />

� Foires commerciales<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux<br />

� Conférences et réunions<br />

Autres :<br />

� Négociations internationales sur l’OMC<br />

� Variétés de cultures<br />

� Conditionnement<br />

� Profils industriels<br />

� Achat/mise à disposition d’équipements<br />

� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />

92


Nom : Groupement d’intérêt économique<br />

� Transport (terrestre, maritime, aérien)<br />

� Systèmes de tri<br />

Autres :<br />

� Normes de qualité, autres sources d’énergie que le bois pour la distillation des fleurs d’ylang-ylang<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Données relatives aux marchés<br />

� Identification des marchés<br />

� Profils des produits de base<br />

� Systèmes d’assurance des récoltes<br />

Nom : Vuna Djema (Association des producteurs vivriers de Mohéli)<br />

Mission :<br />

� Appuyer les producteurs Mohéliens pour augmenter leurs revenus,<br />

� Lutter contre l’insécurité alimentaire et refluer la pauvreté<br />

Domaine d’expertise :<br />

Production agricole et formation<br />

Nombre d’employés<br />

28 (administrateurs, personnel technique, de bureau)<br />

Administrateur : 2<br />

Personnel technique : 4<br />

Personnel de bureau : 3<br />

Personnel du projet : 7<br />

Bénévoles : 3<br />

Personnel temporaire :<br />

Personnel à temps partiel : 1<br />

Budget annuel :<br />

29 677 253 FC soit 60 323 euros<br />

Sources de financement :<br />

� Cotisations des groupements membres<br />

� Bénéfice des ventes de produits<br />

� Subvention de l’AFD<br />

� Financement par le projet régional de la COI, le ProGeCO<br />

� Exonération par l’État<br />

Programmes actuels :<br />

� Formation des producteurs<br />

� Encadrement des producteurs sur les techniques agricoles,<br />

� Préparation de la vanille verte récoltée pour l’exportation,<br />

� Aménagements antiérosifs des terrains menacés par la dégradation,<br />

� Organisation des circuits de commercialisation des produits agricoles<br />

Groupe cible :<br />

Les groupements membres de l’association Vuna Djema<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration :<br />

AFD, Fonds d’appui au développement communautaire, Parc marin de Mohéli, (mise en œuvre de projets)<br />

FADESIM, Ministère de l’agriculture, SNAC (échange d’information et d’expérience)<br />

Radio Mohéli, Radio Shababi (Diffusion d’émissions et communiqués)<br />

93


Nom : Vuna Djema (Association des producteurs vivriers de Mohéli)<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Pas de personnel qualifié<br />

� Manque de données statistiques<br />

� Manque de budget pour former et rémunérer un agent<br />

� taux élevé d’analphabète des membres des groupements de l’association<br />

� Faible débit d’accès à Internet<br />

� Délestage fréquent<br />

� Faible couverture de l’île en électricité<br />

� Peu de connaissance des membres à l’utilisation de l’outil informatique,<br />

� Analphabétisme élevé au sein des associations membres<br />

� Insuffisance d’équipements<br />

Principaux besoins en informations :<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />

Format :<br />

� Articles de revue<br />

� Notes d’information et synthèses, Résumés<br />

� Données statistiques<br />

Justification du choix de l’institution :<br />

Organisation très active dans le domaine agricole dans l’île de Mohéli<br />

Nom : Centre d’Encadrement et de développement Agricole de Bambao Mtsanga<br />

Mission :<br />

Promouvoir le développement agricole dans le monde rural de la région de Bambao et koni.<br />

Domaine d’expertise :<br />

Production végétale et animale<br />

Nombre total d’employés :<br />

10 (administrateurs, personnel technique et de bureau ; précisez si ces emplois sont à titre temporaire, à temps<br />

partiel, personnel de projets,<br />

Source de financement<br />

� Autorités Arabes pour l’Investissement et le Développement Agricole (AAIDA)<br />

� Gouvernement Comorien<br />

Programmes actuels :<br />

� Formation des paysans sur les techniques améliorées des cultures maraichères.<br />

� Développement de l’arboriculture fruitière,<br />

� Amélioration génétique des bovins (insémination artificielle) et des caprins (croisement avec Bouc Boer)<br />

� L’introduction de nouvelles variétés des cultures vivrières (bananier in vitro)<br />

Groupe cible :<br />

� Les petits exploitants agricoles,<br />

� Les groupements agricoles,<br />

� Les paysans individuels,<br />

� Jeunes et femmes agriculteurs et éleveurs<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration :<br />

Ministère de l’agriculture, projets agricole dans l’île, Organisations professionnelles (échange d’information et<br />

94


Nom : Centre d’Encadrement et de développement Agricole de Bambao Mtsanga<br />

d’expérience)<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Absence de personnel qualifié<br />

� Absence de donnés statistiques<br />

Principaux besoins en informations :<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Problèmes liés à l’agriculture<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />

� Radio rurale<br />

Nom : Syndicat National des Agriculteurs Comoriens<br />

Mission :<br />

Appuyer les associations membres du SNAC pour le développement des filières agricoles,<br />

représenter les associations affiliées à la négociation avec les partenaires au développement,<br />

Fournir un encadrement technique et organisationnel aux associations<br />

Domaine d’expertise :<br />

Cultures maraîchères<br />

Nombre total d’employés : 29<br />

(administrateurs, personnel technique et de bureau ;<br />

Administrateurs : 3<br />

Personnel technique : 11<br />

Budget annuel :<br />

281 millions de francs comoriens soit 571 000 €<br />

Source de financement<br />

� AFD<br />

� Fonds propres<br />

� Cotisation des membres des associations affiliées<br />

� Prime du Commerce Équitable<br />

Programmes actuels :<br />

� Formation aux techniques d’intensification agricole et diversification des productions agricoles<br />

� Formation à l’utilisation des produits phytosanitaires<br />

� Formation la fabrication et l’utilisation du compost,<br />

� Construction de citernes agro pastorale<br />

Groupe cible<br />

� Les producteurs, les jeunes déscolarisés pour favoriser leur insertion dans le secteur agricole et des élèves<br />

désirant faire carrière dans le secteur de l’agriculture.<br />

� Femmes en apprentissage des techniques et traitement de culture.<br />

95


Nom : Syndicat National des Agriculteurs Comoriens<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration<br />

� FIPA, (collaboration technique échanges d’information, participation à de séminaires internationaux et<br />

régionaux)<br />

� Ministère de l’agriculture mise en œuvre des projets échange d’informations<br />

� AFD, institutions financières principal bailleur de fonds du SNAC<br />

� PCD échange d’information<br />

� CAPAC fourniture d’Intrants agricoles<br />

� lAVSF : recherche de débouchés dans le commerce équitable<br />

� ACTIV échanges d’information et collaboration technique<br />

� CODEVELOPPEMENT (échange d’informations<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Compétence technique<br />

� Moyens financiers<br />

� Local pour la documentation<br />

� Carence en information agricole<br />

� Faible débit d’accès à l’Internet<br />

� Coupure fréquente d’électricité,<br />

� Insuffisance d’équipements informatiques<br />

Principaux besoins en informations<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et Internationaux<br />

� Variétés de cultures<br />

� Conditionnement<br />

� Utilisation des déchets<br />

� Questions liées au développement social<br />

Justification du choix de l’institution :<br />

Organisation professionnelle de dimension nationale. Elle forme et encadre les agriculteurs, développe des<br />

infrastructures et possède une grande expérience.<br />

Nom : Centrale d’Achat des Professionnels Agricoles des Comores<br />

Mission :<br />

Assurer l’approvisionnement des agriculteurs en intrants<br />

Domaine d’expertise :<br />

Importation et commercialisation d’intrants agricoles<br />

Nombre total d’employés : 6<br />

- Administrateurs : 2<br />

- Personnel technique : 4<br />

Budget annuel :<br />

148 000 000 de francs comoriens, soit 300 000 Euros<br />

Sources de financement :<br />

� Dons de partenaires étrangers,<br />

� Bénéfices réalisés dans les ventes,<br />

� Exonération de la part de l’État.<br />

Programmes actuels :<br />

� Importation et commercialisation d’intrants agricoles<br />

� Groupements d’agriculteurs,<br />

� Groupement d’éleveurs<br />

96


Nom : Centrale d’Achat des Professionnels Agricoles des Comores<br />

Paysans individuels,<br />

Groupe cible :<br />

� ONG,<br />

� Opérateurs prives<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration :<br />

Ministère de l’Agriculture, La Direction Nationale des Stratégies Agricoles, L’INRAPE et les organisations agricoles<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Absence de personnel qualifié dans le domaine de la GIC et des TICS,<br />

� Carence d’information notamment en statistiques agricoles<br />

� Équipements nécessaires pour la protection des utilisateurs des produits phytosanitaires<br />

� Absence de Budget pour la mise en place d’une GIC et des TIC et la rémunération d’un personnel permanent,<br />

Principaux besoins en informations :<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Problèmes liés à l’agriculture<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />

Justification : La seule structure qui fournit des intrants agricoles au monde agricole dans le pays<br />

Nom : BAHATI YA WALIMIZI (Chance des agriculteurs)<br />

Domaine d’expertise :<br />

� Formation et encadrement des paysans sur les cultures d’oignon et de pomme de terre,<br />

� Vente d’intrants agricoles.<br />

Nombre total d’employés : 12<br />

� Administrateurs : 4<br />

� Personnel technique : 4<br />

Budget : 281 millions de francs comoriens soit 571 000 €<br />

Sources de financement :<br />

� Agence française de développement,<br />

� Cotisation des membres<br />

� Bénéfices réalisés sur les ventes d’intrants et des produits agricoles<br />

� Exonération de la part de l’État.<br />

Programmes actuels :<br />

� Essaie sur tomate, formation sur les cultures d’oignon et de pomme de terre,<br />

� Vente d’intrants agricoles.<br />

Groupe cible :<br />

Groupements d’agriculteurs, paysans individuels, encadrement des stagiaires de l’Université de Patsy<br />

Collaboration avec le CTA : Néant<br />

Autre collaboration :<br />

Ministère de l’Agriculture, La Direction Nationale des Stratégies Agricoles, L’INRAPE et les organisations agricoles<br />

97


Nom : BAHATI YA WALIMIZI (Chance des agriculteurs)<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Débit faible Internet et délestage fréquent et prix élevé du courant<br />

� Pas de liaison Internet avec les groupements membres de l’association<br />

� Réseau électrique ne couvre pas toutes les régions de l’île,<br />

� Prix relativement élevé d’accès l’Internet<br />

� Absence de téléphone portable pour les zones non couvertes par le courant électrique<br />

� Absence d’un système d’information géographique,<br />

� Absence de capacités humaines et financières pour l’acquisition du matériel nécessaire à la mise en place<br />

d’une GIC<br />

� Pas de ressources pour la formation du personnel<br />

Justification :<br />

Organisation active dans le développement agricole et rural<br />

Nom : ARID (Association de recherche et d’innovation pour le Développement)<br />

Mission :<br />

Assurer l’approvisionnement des agriculteurs en intrants<br />

Domaine d’expertise Appuyer les associations Mohéliens pour augmenter leurs capacités,<br />

� Renforcer les capacités des associations environnementales et de développements,<br />

� Mener des recherches, recherche-action, évaluation, appui, accompagnement et formation<br />

Nombre total d’employés : 12<br />

� Administrateur : 1<br />

� Personnel technique : 10<br />

Budget annuel : 2 500 0000 francs comoriens, soit 5081 Euros<br />

Sources de financement :<br />

� cotisations des membres<br />

� des ressources générées par les activités légales de l’association<br />

� des subventions octroyées à l’association par l’État et/ou les bailleurs de fonds tant nationaux, régionaux<br />

qu’internationaux<br />

� exonération par l’État.<br />

Programmes actuels :<br />

� Formation des associations<br />

� Encadrement des associations communautaires de développement et de protection de l’environnement<br />

� Aménagement antiérosives contre la dégradation des sols,<br />

Groupe cible :<br />

� L’association membres de l’ARID.<br />

Collaboration avec le CTA : Néant<br />

Autre collaboration : Parc Marin de Mohéli, Association pour le développement et l’environnement, Ministère de<br />

l’Agriculture, ProGeco,FADC, ORTC, Radio Mohéli, Radio Shababi, Kelonia<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

98


Nom : ARID (Association de recherche et d’innovation pour le Développement)<br />

Absence de :<br />

� Informations et base de base de données statistiques sur l’agriculture<br />

� Personnel qualifié dans les différents domaines de la GIC<br />

� insuffisance de budget pour rémunérer un responsable permanent pour la GIC<br />

� Capacité financière insuffisante pour l’acquisition des équipements nécessaires<br />

� Débit faible d’accès à internet<br />

� Coût d’accès relativement élevé<br />

� Irrégularité de l’électricité<br />

Justification : L’association s’occupe à la fois de questions de développement et d’environnement est, est très<br />

active dans l’île de Mohéli. structure qui fournit des intrants agricoles au monde agricole dans le pays<br />

Nom : Union des chambres de commerce d’industrie et d’agriculture<br />

Mission :<br />

Définition de la mission et des objectifs : rôle d’interface entre l’Etat et le secteur privé, appui à la création<br />

d’entreprise, formation, gestion d’infrastructures tels que entrepôts portuaires et autres<br />

Domaine d’expertise :<br />

Formation notamment en anglais des affaires et gestion des organisations, projet dans le secteur avicole,<br />

production de sel, terminal frigorifique au port, aide à l’élaboration de projets, gestion de zones d’activité<br />

Nombre total d’employés : 23<br />

� Administrateurs : 4<br />

� Personnel technique : 15<br />

Budget annuel :<br />

100 millions de francs comoriens, 203000 euros dont 20millions de francs (40000euros) pour la GIC. 10000 euros<br />

sont disponibles et le reste est à rechercher.<br />

Sources de financement :<br />

� 1% de la valeur coût assurance fret (CAF) des biens importés<br />

� Dons de partenaires internationaux.<br />

Programmes actuels :<br />

� Importation et commercialisation d’intrants agricoles<br />

� Groupements d’agriculteurs,<br />

� Groupement d’éleveurs<br />

� Paysans individuels,<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration :Organisations du système de Nations Unies, l’Union européenne, l’Université des Comores,<br />

l’Union des Chambres de commerce des îles de l’océan indien, la chambre de commerce islamique, la conférence<br />

permanente de chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Équipements informatiques et insuffisance de formation du personnel<br />

� Niveau limité de certains agents en matières d’utilisation des TIC, Connexion internet très lente, insuffisance<br />

d’ordinateurs<br />

Principaux besoins en informations :<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Problèmes liés à l’agriculture<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />

Justification : La seule structure qui fournit des intrants agricoles au monde agricole dans le pays<br />

99


Nom : Direction nationale des TICS<br />

Mission :<br />

� Élaboration et suivi de la mise en œuvre de la politique nationale des TICs<br />

� réglementation et orientation du secteur des Tics<br />

� Coordination de la politique des tics au niveau régional et international<br />

Domaine d’expertise :<br />

Télécommunications<br />

Informatiques<br />

Nombre total d’employés : 9<br />

� Administrateur : 7<br />

� Personnel technique : 2<br />

Budget annuel :<br />

Structure nouvellement créée, le budget ne sera alloué qu’après le renouvellement en cours de l’Assemblée<br />

nationale<br />

Sources de financement :<br />

Pas encore définies<br />

Programmes actuels :<br />

� Suivi du Projet de câble sous marin de fibre optique (EASSY)<br />

� -Mise en œuvre du projet Panafricain network (télé médecine, télé enseignement, réseau gouvernemental)<br />

� - Suivi du projet SEGANET de l’Océan Indien<br />

� - Vulgarisation de l’informatique en milieu scolaire<br />

� Élaboration de la stratégie nationale sur l’internet,<br />

Groupe cible :<br />

� Les entreprises concernées<br />

� Les enseignants et étudiants<br />

� Les informaticiens<br />

� Les médecins<br />

� Le secteur privé<br />

� Les médias<br />

� Les sociétés d’Etat<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration :<br />

Institutions nationales : Comores télécom, ORTC, le journal Alwatwan, Société nationale des postes et services<br />

financiers ( SNPSF), l’UCCIA, Organisation du Patronat comorien (O PACO institutions régionales ( Commission<br />

de l’Océan Indien), COMESA, Institut international des Télécommunications<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

Manque d’infrastructures, de ressources humaines et financières et d’équipements pour les technologies de<br />

l’information et la communication<br />

� Principaux besoins en informations :<br />

� Questions liées au développement social<br />

� Problèmes d’équilibre homme femme (genre)<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Conférences et réunions<br />

Justification : Seule Institution nationale responsable des TIC aux Comores<br />

100


Nom : Direction nationale de l’Environnement et des Forêts<br />

Mission :<br />

� concevoir et participer à la mise en œuvre de la politique nationale de l’Environnement.<br />

� assurer l'établissement d'un partenariat entre l'État, les collectivités locales et le monde associatif,<br />

� coordonner la mise en oeuvre de la politique nationale à tous les niveaux<br />

� représenter l'État au niveau international,<br />

� appuyer les ONG et les communautés par le renforcement des capacités afin d'en faire de véritables<br />

partenaires,<br />

Domaine d’expertise : Forêt, biologie, droit, environnement<br />

Nombre total d’employés : 15 y compris les projets<br />

� Administrateur : 2<br />

� Personnel technique : 13<br />

Budget annuel : 4065 euros<br />

Sources de financement :<br />

Pas encore définies<br />

Programmes actuels :<br />

� Réalisation d'un inventaire forestier,<br />

� Lutte contre la dégradation des sols<br />

� Organisation et formation des organisations communautaires de base pour les créations d'aires protégées<br />

� Lutte contre la pollution<br />

� Renforcement des capacités pour la gestion de la Biodiversité,<br />

� Élimination des substances appauvrissant la couche d'ozone,<br />

� Lutte contre les pollutions marines d'origine terrestre<br />

� Élaboration de la seconde communication sur les changements climatiques<br />

� Élaboration du plan d'affaires du Parc Marin de Mohéli<br />

Groupe cible :<br />

Les communautés rurales, les agriculteurs, les universitaires, les pouvoirs publics,<br />

E-mail, téléphone, courrier postal, communiqué radio ou télévision<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration :<br />

� Centre national de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS),<br />

� Université des Comores,<br />

� La Commission de l’Océan Indien,<br />

� toutes les Conventions régionales et internationales sur l’environnement,<br />

� Le Programme des Nations Unies pour le développement, (PNUD)<br />

� le programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE),<br />

� L’Organisation Mondiale pour l’alimentation (FAO),<br />

101


Nom : Direction nationale de l’Environnement et des Forêts<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

Ressources humaines limitées insuffisamment qualifiées<br />

� Moyens de fonctionnement inexistants<br />

� Manque d’équipements<br />

� faible débit à Internet<br />

� Pénurie chronique d’électricité<br />

Principaux besoins en informations :<br />

� Problèmes liés à l’agriculture<br />

� Questions liées au développement social<br />

� Problèmes d’équilibre homme femme (genre)<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Conférences et réunions<br />

� Réglementations ministérielles et internationales<br />

� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

� -Utilisation des déchets<br />

Justification : Institution chef de file dans le domaine du Développement Durable.. Elle représente l’Etat sur le plan<br />

international dans le domaine de l’environnement.<br />

Nom : École nationale de Pêche<br />

Mission :<br />

Formation aux :<br />

� techniques de fabrication des embarcations de pêche,<br />

� l’entretien et la réparation des moteurs hors bord et,<br />

� vulgarisation des techniques de montage et de pose des dispositifs de concentration de poissons (DCP<br />

Domaine d’expertise :<br />

Construction navale, froid, mécanique, océanographie, météorologie<br />

Nombre total d’employés : 35<br />

� Administrateur : 10<br />

� Personnel technique : 15<br />

Budget annuel : prévisionnel 40.628. 852 francs comoriens (82.599 euros)<br />

Sources de financement :<br />

� Budget de l’État,<br />

� dons de l’IKRA<br />

� Japan international cooperation agency (JICA)<br />

Programmes actuels :<br />

Formation en :<br />

� Mécanique,<br />

� navigation, météorologie,<br />

� construction des embarcations,<br />

� océanographie,<br />

� techniques de pêche,<br />

� matelotage conservation et<br />

� technologie du poisson<br />

Groupe cible :<br />

� Les pêcheurs, les jeunes déscolarisés pour leur insertion professionnelle et des élèves désirant faire dans le<br />

secteur de la pêche.<br />

� Femmes en apprentissage des techniques de transformation et de conservation du poisson.<br />

102


Nom : Direction nationale de l’Environnement et des Forêts<br />

� Moyens de contact : communiqué à la radio<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration :<br />

Ministère de l’Agriculture, La Direction Nationale des Stratégies Agricoles, L’INRAPE et les organisations agricoles<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

Absence :<br />

� d’équipements pour la création d’un réseau de gestion de l’information et de la communication,<br />

� de personnel d’appui à ces réseaux et d’élaboration de matériels audiovisuels, d’enregistrement, de<br />

classement de fichiers et de l’organisation de l’information,<br />

� de personnel spécialisé pour la conception de pages/sites Web et la mise à jour des information en ligne ou<br />

Principaux besoins en informations :<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Problèmes liés à l’agriculture<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />

� Conditionnement<br />

� Achat/mise à disposition d’équipement,<br />

� Transport<br />

Justification : L’institution joue un rôle important dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.<br />

Nom : Campus Numérique Francophone de Moroni<br />

Mission :<br />

� contribuer à la construction et à la consolidation d’un espace scientifique en français en :<br />

� favorisant la coopération scientifique ;<br />

� formant des futurs acteurs du développement ;<br />

� soutenant la recherche et l’excellence ;<br />

� partageant l’expertise.<br />

Domaine d’expertise :<br />

� informatique<br />

� Enseignement<br />

� documentaliste<br />

Nombre total d’employés : 3<br />

� Administrateur : 1<br />

� Personnel technique : 2<br />

Budget annuel : 26 000 000 de francs comoriens soit 53 000 euros<br />

Sources de financement :<br />

� L'Agence universitaire de la Francophonie<br />

� Contribution en nature du CNDRS estimée à 6 000 000 KMF soit 12 000 euros<br />

� la contribution des usagers du campus s'élève à 600000 KMF soit 1200 euros<br />

103


Nom : Campus Numérique Francophone de Moroni<br />

Programmes actuels :<br />

Formation<br />

� A distance, via Internet, de niveau Licence et Master dans les principaux domaines de l'enseignement<br />

supérieur<br />

� Un programme de formation en en présentiel qui vise à la certification LPI (Linux Professional Institute) dans<br />

les trois axes métiers suivants :<br />

� Administration système et réseaux sous Linux<br />

� Système d’information et bases de données en ligne<br />

� Technologies éducatives (Conception et développement d’un cours en ligne, Gestion d’une formation à<br />

distance, tutorat, etc.)<br />

� Numérisation et diffusion de documents<br />

Groupe cible :<br />

� Les enseignants/chercheurs<br />

� Étudiants<br />

� Professionnels<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration : Université des Comores, le centre national de Documentation et de Recherche Scientifique<br />

(CNDRS), l’institut de l’information scientifique et technique (INIST France, les réseaux thématiques de l’Agence<br />

Universitaire de la Francophonie (AUF), les 5 instituts de formation de l’AUF et l’Organisation internationale de la<br />

Francophonie(OIF)<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Personnel insuffisant en nombre<br />

� Disponibilité financière pour supporter le coût de la numérisation des documents.<br />

� Difficultés liées aux fournitures irrégulières d'électricité<br />

� La bande passante partagée et donc débit relativement faible par rapport à la demande nécessite une bande<br />

dédiée, mais coûte chère au regard des moyens actuels de l’institution.<br />

� Les équipements sont en nombre insuffisant par rapport à la demande (Enseignants, chercheurs, étudiants,<br />

ONG, administration publique, etc.)<br />

� Fourniture d’électricité aléatoire et souvent interrompue<br />

Principaux besoins en informations :<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

� Conférences et réunions<br />

� Technologie post-récolte<br />

� Variétés de cultures<br />

� Conditionnement<br />

� Achat/mise à disposition d’équipements<br />

� Transport (terrestre, maritime, aérien)<br />

� Utilisation des déchets<br />

� Brevets<br />

� Profils industriels<br />

� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Données relatives aux marchés<br />

� Identification des marchés<br />

� Profils des produits de base<br />

� Systèmes d’assurance des récoltes<br />

Justification : L’institution joue un rôle capital dans le domaine des TICS et représente un partenaire potentiel<br />

dans le domaine de l’information et de la communication<br />

104


Nom : COMORES TELECOM<br />

Mission :<br />

� Développer et moderniser le service public des télécommunications sur le territoire national,<br />

� Assurer l’exploitation et la fourniture au public des services de télécommunications, de la voix, des données et<br />

toutes autres formes des télécommunications,<br />

� Offrir au public tous les services entrant dans le cadre de ses activités plus généralement, d’effectuer toutes<br />

les opérations industrielles, commerciales, financières et mobilières liées à ses activités ou de nature à<br />

favoriser son développement.<br />

Domaine d’expertise :<br />

� informatique<br />

� Enseignement<br />

� documentaliste<br />

Nombre total d’employés : 400<br />

� Administrateur : 3<br />

� Personnel technique : 150<br />

Budget annuel : environ 15 milliards de francs comoriens soit 30487804 euros<br />

Sources de financement :<br />

� L'Agence universitaire de la Francophonie<br />

� Contribution en nature du CNDRS estimée à 6 000 000 KMF soit 12 000 euros<br />

� la contribution des usagers du campus s'élève à 600000 KMF soit 1200 euros<br />

Programmes actuels :<br />

Téléphone fixe : extension de la téléphonie fixe en utilisant deux technologies parallèles, le filaire et CDMA.<br />

GSM : extension de la couverture au niveau des différentes régions du pays, et se prépare à démarrer la 3G<br />

Internet : Installation du câble sous marin pour améliorer le dédit<br />

Groupe cible :<br />

.Les banques, les entreprises, les hommes d’affaires, les hôtels, les cadres supérieurs etc….<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration : Union internationale des télécommunications, Association mondiale du GSM, Icann<br />

(internet), Union Panafricaine des Télécommunications, Seganet, Eassy (cable sous marin de fibre optique)<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Ressources humaines spécialisées insuffisantes,<br />

� Bande passante trop chargée aux heures de pointe d’où la baisse de la vitesse<br />

Principaux besoins en informations :<br />

� Conférences et réunions<br />

� Achat/mise à disposition d’équipements<br />

Justification : Comores Télécom est le seul opérateur dans le domaine des télécommunications aux Comores<br />

Nom : Office de Radio et Télévision des Comores ORTC<br />

105


Nom : Office de Radio et Télévision des Comores ORTC<br />

Mission :<br />

� fournir une information générale et spécialisée en faveur de l’épanouissement des citoyens et du<br />

développement économique et sociale.<br />

� éduquer et distraire<br />

Domaine d’expertise :<br />

� Journalisme<br />

� électronique<br />

� informatique<br />

� électricité<br />

Nombre total d’employés : 183<br />

� Administrateur : 12<br />

� Personnel technique 162<br />

Budget annuel : 217 200 000 francs comoriens, soit 4441463 euros<br />

Sources de financement :<br />

� Subvention de l’État<br />

� Publicité,<br />

� Communiqués,<br />

� Émissions à caractère commercial<br />

Programmes actuels :<br />

santé, agriculture, développement économique, Culture, Politique, Sport, Éducation religieuse,<br />

divertissement<br />

Groupe cible : Le public<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration : Canal France international, Radio France internationale<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Insuffisance de matériels informatiques, pas de serveur, peu d’équipements d’enregistrement et audio visuels<br />

(caméras, enregistreurs)<br />

� Pas de serveur,<br />

� Ordinateurs insuffisants<br />

� Pas de cartes d’acquisition<br />

� Pas de disques durs externes de stockage<br />

� Pas de MDEM spécialisé<br />

� Faible débit d’accès à Internet<br />

� Problème énergie.<br />

� Absence de personnels spécialisés dans les différentes disciplines de la GIC,<br />

� La radio et la TV n’arrivent pas à arroser toute l’île car émettant en modulation de fréquence<br />

� Coupures fréquentes d’électricité<br />

106


Nom : Office de Radio et Télévision des Comores ORTC<br />

Principaux besoins en informations :<br />

� Questions liées au développement social<br />

� Problèmes liés à l’agriculture<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

� Problèmes d’équilibre homme femme (genre)<br />

� Règlementations ministérielles et internationales<br />

� Conférences et réunions<br />

� Variétés de cultures<br />

� Achat/mise à disposition d’équipements<br />

� Utilisation des déchets<br />

� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />

� Données relatives aux marchés<br />

� Identification des marchés<br />

� Brevets<br />

� Profils des produits de base<br />

� Systèmes d’assurance des récoltes<br />

Justification : L’ORTC est le principal organe d’information et de communication du audio visuel officiel du pays.<br />

Elle peut jouer un rôle important dans gestion de l’information et de la communication en faveur du secteur agricole<br />

et rural.<br />

Nom : Radio Télévision Anjouan (RTA)<br />

Mission :<br />

concevoir, réaliser et diffuser des émissions d’information, des produits audiovisuels ou des émissions, acquérir<br />

des produits audiovisuels ou des émissions conformes à ses programmes<br />

Domaine d’expertise :<br />

� Journalisme<br />

� électronique<br />

� informatique<br />

� électricité<br />

Nombre total d’employés : 76<br />

� Administrateur : 6<br />

� Personnel technique 56<br />

Budget annuel : (50 000 000 de francs comoriens, soit 101627 euros)<br />

Sources de financement :<br />

� État<br />

� Publicité<br />

� Communiqués<br />

Programmes actuels :<br />

� Emissions sur la santé<br />

� Emissions sur l’éducation,<br />

� Emissions sur l’agriculture,<br />

107


Nom : Radio Télévision Anjouan (RTA)<br />

� Emissions sur le développement en général<br />

� Emissions récréatives<br />

� Publicité<br />

� Emissions sur l’environnement<br />

Groupe cible :<br />

Le public<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration : Canal France international, Radio France internationale<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� absence de personnel spécialisé dans les différents domaines ayant trait à la GIC<br />

� Insuffisance d’équipements informatiques<br />

� Budget pour la prise en charge de personnel permanent spécialisé<br />

� insuffisance d’équipements<br />

� Absence de budget pour la formation d’un programmeur et d’un administrateur d réseau<br />

� Manque de financement pour la prise en charge de personnels spécialisés,<br />

� La radio et la TV n’arrivent pas à arroser toute l’île car émettant en modulation de fréquence face à un relief<br />

très accidenté<br />

� Faible débit d’accès à Internet<br />

� Problème énergie.<br />

� Absence de personnels spécialisés dans les différentes disciplines de la GIC,<br />

� Coupures fréquentes d’électricité<br />

Principaux besoins en informations :<br />

� Questions liées au développement social<br />

� Problèmes liés à l’agriculture<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

� Problèmes d’équilibre homme femme (genre)<br />

� Règlementations ministérielles et internationales<br />

� Conférences et réunions<br />

� Variétés de cultures<br />

� Achat/mise à disposition d’équipements<br />

� Utilisation des déchets<br />

� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />

� Données relatives aux marchés<br />

� Identification des marchés<br />

� Brevets<br />

� Profils des produits de base<br />

� Systèmes d’assurance des récoltes<br />

Justification : la RTA est le principal organe d’information et de communication du audio visuel officiel de l’île. Elle<br />

peut jouer un rôle important dans gestion de l’information et de la communication en faveur du secteur agricole et<br />

rural dans l’île.<br />

Nom : Direction nationale des ressources Halieutiques<br />

Mission :<br />

� Elaboration des Politiques et stratégies de développement de la pêche,<br />

108


Nom : Direction nationale des ressources Halieutiques<br />

� Planification des activités et gestion des ressources halieutiques,<br />

� négociation et suivi des accords de pêche et des accords régionaux et internationaux relatifs au secteur de la<br />

pêche<br />

Domaine d’expertise :<br />

� Ingénieurs halieutes,<br />

� Spécialistes en techniques de conservation (froid, fumage)<br />

� Statistiques<br />

� Spécialiste en transformation<br />

� gestionnaire<br />

� inspecteur de la pêche<br />

Nombre total d’employés : 20<br />

� Administrateur : 1<br />

� Personnel technique : 15<br />

Budget annuel : 800 000 francs comoriens, soit 1600 euros<br />

Sources de financement :<br />

� État<br />

� Accords de pêche avec l’UE<br />

Programmes actuels :<br />

� Installation de chambres froides pour la conservation des poissons dans les villages,<br />

� Distribution de dispositifs de concentration de poissons (DCP) aux coopératives de pêche,<br />

� Mise en place d’un système de collecte de données statistiques pour le suivi des captures,<br />

� Formation et vulgarisation des techniques de conservation par fumage et la conservation par salé- séché,<br />

� Elaboration d’une base de données nationales sur les statistiques et les ouvrages de pêche, issus de<br />

recherche faite au niveau national,<br />

Groupe cible :<br />

� Coopératives et groupements de pêche<br />

� Pêcheurs individuels,<br />

� Opérateurs privés,<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration : Commission du Thon de l’Océan indien (CTOI), Commission de l’Océan Indien (COI),<br />

Commissions des pêche du Sud Ouest de l’Océan Indien (CPSOOI)<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Absence d’équipements, et de personnels en quantité et en qualité dans les différents domaines de la GIC<br />

� Insuffisance de financement pour la prise en charge d’un agent chargé des TIC<br />

� Délestage fréquent<br />

� Faible débit d’accès,<br />

� Coût assez élevé<br />

� Coupures fréquentes d’électricité<br />

109


Nom : Direction nationale des ressources Halieutiques<br />

Principaux besoins en informations :<br />

� Questions liées au développement social<br />

� Problèmes liés à l’agriculture<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

� Développement et financement de programmes<br />

� Règlementations ministérielles et internationales<br />

� Conférences et réunions<br />

� conditionnement<br />

� Achat/mise à disposition d’équipements<br />

� Utilisation des déchets<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Données relatives aux marchés<br />

� Identification des marchés<br />

Autre.<br />

� Informations sur la télédétection sur la température de surface dans la région de l’Océan Indien,<br />

� Réglementations internationales sur la pêche<br />

� Informations et Réunions des conférences sur la pêche<br />

Justification : la Seule institution nationale en charge de la pêche. Elle joue un rôle important dans le<br />

développement de la pêche, la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté.<br />

Nom : Réseau national Femme et Développement<br />

Mission :<br />

� Promouvoir l’égalité et l’équité du genre, améliorer la santé de la mère et de l’enfant.<br />

� Lutter contre l’analphabétisme des femmes, promouvoir leur l’autonomisation et favoriser un environnement<br />

sain et durable.<br />

Domaine d’expertise :<br />

� Santé,<br />

� Activités<br />

� Environnement<br />

� Droit<br />

� Éducation- Formation professionnelle<br />

Nombre total d’employés : 10<br />

� Administrateur : 1<br />

� Personnel technique : 4<br />

Budget annuel : 612 000 Francs comoriens, soit 1244 euros<br />

Sources de financement :<br />

� droit d’adhésion,<br />

� cotisations des membres,<br />

� frais de formation aux différentes disciplines dispensées par le Réseau,<br />

� Dons:<br />

Programmes actuels :<br />

� sensibilisation, prévention en santé de la reproduction,<br />

� prévention contre le VIH/SIDA et le Paludisme et planning familiale,<br />

� Activités génératrices de revenus : formation des jeunes filles déscolarisées en couture, broderie, confection<br />

de nappes, habits pour femmes, tenues scolaires, paniers à pain, draps et sets de table,<br />

� Sensibilisation des femmes aux ordures ménagères et autres déchets, organisation de la collecte et le tri,<br />

110


Nom : Réseau national Femme et Développement<br />

Groupe cible :<br />

Femmes et jeunes filles déscolarisées<br />

Collaboration avec le CTA : Néant.<br />

Autre collaboration : Institutions gouvernementales, projets de développement, organismes du systèmes des<br />

Nations Unies<br />

Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />

� Absence de personnel qualifié et de moyens financiers pour l’acquisition des équipements<br />

� Manque de moyens financiers pour recruter au moins un employé permanent<br />

� Faible débit d’accès à Internet<br />

� problème de connexion,<br />

� Coût élevé d’accès à Internet<br />

� coupures fréquentes et prolongées d’électricité,<br />

� réseaux électrique et téléphonique limités<br />

Principaux besoins en informations<br />

� Problèmes d’équilibre homme femme<br />

� Questions liées au développement social<br />

� Conférence et réunions<br />

� Foires commerciales<br />

� Développement et financement de programmes (régionaux et internationaux)<br />

� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />

� Système de tri<br />

� Technologie post- récole<br />

� Conditionnement<br />

� Achat/mise à disposition d’équipements<br />

� Transport (maritime et terrestre)<br />

� Financement et micro crédit<br />

� Données relatives aux marchés<br />

� Identification des marchés<br />

� Profils des produits de base<br />

Autres :<br />

� Identification de partenariats<br />

� Informations sur les réseaux de femmes dans les pays ACP<br />

� Information sur les techniques de transformation et de conservation artisanale de produits alimentaires et<br />

hygiène alimentaire<br />

� Information sur la santé de la mère et de l’enfant dans les pays ACP<br />

� Informations sur les techniques culinaires de divers produits agricoles (Manioc, banane,)<br />

Justification : Le réseau femme et développement est une ONG nationale d’envergure nationale. Elle est<br />

associée dans la prise des décisions par l’État, les projets et par l’organisation de coopération bi et multilatéraux du<br />

pays. Elle joue un rôle clé dans l’autonomisation de la femme et le développement rural en faveur de la femme et<br />

la défense des droits de la femme comorienne.<br />

111


ANNEXE IV. LISTE DES PERSONNES INTERVIEWEES<br />

Nbre Nom et prénom Fonction Institution Contact<br />

2 Mohamed HALIFA<br />

CHADHOULIATI<br />

Abdou<br />

1 Mariame Anthoy<br />

1 Ahmed Saïd<br />

Soilihi<br />

1 CHARAF-ESSINE<br />

MSAIDIE<br />

2 Toihiri Mohamed<br />

Madame<br />

CHARIF Anrifatte<br />

1 Omar HOUMADI<br />

1 Ahmed Abdou<br />

Elkader<br />

3 Ben Abdou Said<br />

Soilihi<br />

Madame Faouzia<br />

Ali AMIR<br />

Hachim SANDI,<br />

Directeur Général<br />

Chef de laboratoire<br />

phytopathologie et<br />

entomologie<br />

Directrice Nationale<br />

des Stratégies<br />

Agricoles et de<br />

l’Élevage<br />

Chef de service<br />

pêche Direction<br />

nationale des<br />

Ressources<br />

Directeur national<br />

de l’environnement<br />

et des forets<br />

Directeur Exécutif<br />

Responsable de la<br />

conception des<br />

projets<br />

Directeur de l’École<br />

de Pêche<br />

Directeur exécutif<br />

Directeur de la TV<br />

Rédactrice en chef<br />

de Radio<br />

Chef de programme<br />

Institut de recherche pour<br />

l’agriculture, la pêche et<br />

environnement<br />

Direction nationale des<br />

stratégies agricoles et de<br />

l’élevage<br />

Direction nationale des<br />

ressources Halieutiques<br />

Direction nationale de<br />

l’Environnement et des<br />

Forêts<br />

Fédération des acteurs pour<br />

le développement<br />

économique et social de l’île<br />

de Mohéli<br />

École nationale de Pêche<br />

Centrale d’Achat des<br />

Professionnels Agricoles des<br />

Comores<br />

Office de Radio et Télévision<br />

des Comores<br />

Boîte postale : 289 – Moroni- Comores<br />

Tél +269 7633068<br />

E-mail : inrape@yahoo<br />

Boîte 41 Moroni<br />

Tél. : +269 7756026<br />

Fax : +269 7750003<br />

BP 41-Moroni<br />

Tél. : +269 773 56 30<br />

Fax : +269 775 00 13<br />

Email :dg.peche@omorestelecom.km<br />

Boîte postale : 41- Moroni<br />

Tél. : +269 775 60 29<br />

Fax : +269 775 0003<br />

Email : dnefcomores@yahoo.fr<br />

Internet :htt//www.kmchm-cbd.net<br />

BP10 - Fombeure- Mohéli<br />

Tél. : +269772 01 60<br />

Email : cfadesm@yahoo.fr<br />

Internet :www; multimania.com/fadesim<br />

Adresse postale :<br />

Tél. : Tél. +269 771 02 46<br />

Boîte postale : BP 1473- Moroni<br />

Tél. : +269 773 01 01<br />

Fax : +269 773 01 01<br />

Email : capac@comrestelecom.km<br />

Boîte postale : BP250 - Moroni<br />

Tél. : +269 773 25 31<br />

Fax :: +269 773 56 40<br />

E- mail<br />

ortc_moroni_voidjou@comorestelecom.km<br />

Email : bncra@laposte.tg<br />

112


Nbre Nom et prénom Fonction Institution Contact<br />

3 Aboubacar<br />

HOUMADI<br />

Djaffar Said<br />

Insuffdine Dany,<br />

responsable<br />

département TV<br />

Technicien de<br />

maintenance<br />

journaliste<br />

1 Mohamed Mindhiri Membre fondateur<br />

2 Assane Mohamed<br />

MademoiselleAhm<br />

ed Cchadia Ali<br />

Mohamed,<br />

1 Inzou Ali<br />

Président<br />

Responsable de<br />

l’Observatoire<br />

Responsable du<br />

volet agriculture<br />

Radio Télévision Anjouan<br />

Association de recherche et<br />

d’innovation pour le<br />

Développement<br />

Groupement d’intérêt<br />

économique<br />

BAHATI YA WALIMIZI<br />

(Chance des agriculteurs)<br />

1 Dhoihari TOILHA Directeur du centre Centre d’Encadrement et de<br />

développement Agricole de<br />

Bambao Mtsanga<br />

1 Madame<br />

Assoumany<br />

Jacqueline<br />

1 Abdoul Fatah<br />

BOINA<br />

2 Omar Abdou<br />

Abdallah Mlimi<br />

Présidente du<br />

Réseau<br />

Réseau national Femme et<br />

Développement<br />

Directeur Direction nationale des TIC<br />

Directeur<br />

commercial<br />

Conseiller technique<br />

auprès du Directeur<br />

Général<br />

Direction nationale de<br />

Comore Télécom<br />

Adresse postale : néant<br />

Tél. : +269 771 6525/65 24<br />

Adresse postale : Néant<br />

Tél. : 269 3357335<br />

Email arid_moheli@yahoo.fr<br />

Adresse postale : BP 2062 MORONI<br />

Tél. : +269 333 64 80<br />

Fax : +269-773 38 55<br />

Email : hassane@comorestelecom.km et<br />

maison.epices@comorestelecom.km<br />

Site Internet : www.epices-comores.com<br />

Boîte postale : BP 204- Ouani -Anjouan<br />

Tél. : +269 771<br />

15 80/761 1580<br />

Fax : +269771 15 80<br />

Email : walimizie@yahoo.fr<br />

Site Internet : pas de site<br />

Adresse postale :<br />

Tél. : Tel 332 66 66<br />

Email : cbmanjouan@yahoo.fr<br />

Adresse postale BP : 5408 - Moroni<br />

Tél. +269 773 59 56<br />

Email : jacassou@voila.fr<br />

Site Internet : www.rnf_comores.org<br />

Adresse postale : pas encore<br />

Tél. : (269) 764 42 40/ 773 80 75<br />

Fax : (269) 773 86 83<br />

Adresse postale 7000- Moroni- Comores<br />

Tél : 269 763 43 00,<br />

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113


ANNEXE V : BIBLIOGRAPHIE<br />

1. Association comorienne des techniciens et vétérinaires ((Activ), 2004 : Analyse du recensement<br />

général de l’agriculture,<br />

2. Banque Centrale : Rapport 2007,<br />

3. Banque Centrale, Rapport 2008<br />

4. BDPA-SCETAGRI, Stratégie agricole, tome 5, 1991- Ministère de l’agriculture,<br />

de la Pêche et de l’environnement<br />

5. Commissariat Général au Plan, 2000 : enquête à Indicateurs Multiples –MICS,<br />

6. Commissariat Général au Plan, 2009 : Cadrage macro économique du DSCRP final<br />

7. Commissariat Général au Plan 2007 :.Indicateurs socio économiques et démographiques<br />

8. Commissariat Général au Plan : Enquête Intégrale auprès des ménages, 2004,<br />

9. Comores –Télécom : annuaire des Comores, 2007- 2008,<br />

10. FAO/Banque Mondiale, 2001 : Opérationnalisation de la stratégie du secteur rural,<br />

11. FIDA, vol 1, 2007 : Programme national de Développement Humain Durable,<br />

12. GOPA-Conseil : COM-Stabex, 2001 : mission d’évaluation des protocoles spécifiques du - Ministère de<br />

l’agriculture, de la Pêche et de l’Environnement,<br />

13. Ministère de l’agriculture, de la Pêche et de l’Environnement : stratégie nationale et Plan d’action pour<br />

la conservation de Diversité Biologique, 2000,<br />

14. Ministère de l’agriculture, de la Pêche et de l’Environnement, 2006 : évaluation des besoins de transfert<br />

de Technologies propres,<br />

15. Ministère de l’éducation nationale : Evolution des Taux nets de scolarisation dans le primaire par île et<br />

par sexe : Direction de la planification de l’éducation, 2004,<br />

16. Ministère des Postes et Télécommunications, chargé de l’Information et de la promotion des TIC,<br />

2009 : Loi Cadre des TIC,<br />

17. Ministère des Postes et Télécommunications, chargé de l’Information et de la promotion des TC : Lettre<br />

de politique des TIC, 2009,<br />

18. Mission FMI, 2009 : l’Aide d’Urgence Post-Conflit aux Comores,<br />

19. PNUD/FAO, 2000 : appui à la stratégie de relance du développement agricole et rural<br />

20. PNUD, 2005 : Rapport national sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement<br />

21. Rapport Banque Centrale,<br />

22. Service de la Dette, 2009 : Ministère de l’économie de l’Union des Comores<br />

23. Vice Présidence chargé de la santé de la solidarité et de la promotion du genre, 2007 Evaluation rapide<br />

des districts de santé,<br />

114


24. Vice Présidence chargé de la santé de la solidarité et de la promotion du genre : Politique national de santé, 2005<br />

Comores –Télécom : annuaire des Comores, 2007‐ 2008<br />

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