AFRIQUE - Anancy
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ÉVALUATION DES BESOINS EN INFORMATION AGRICOLE DANS LES ÉTATS<br />
DU GROUPE <strong>AFRIQUE</strong>-CARAÏBES-PACIFIQUE (ACP)<br />
<strong>AFRIQUE</strong><br />
Étude sur : L’Union des Comores<br />
Rapport préparé par :<br />
Youssouf HAMADI<br />
Pour le compte du<br />
Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA)<br />
Projet no : 4-7-41-255-8<br />
29 /12/ 2009
VALUATION DES BESOINS EN INFORMATION AGRICOLE DANS LES ÉTATS<br />
DU GROUPE <strong>AFRIQUE</strong>-CARAÏBES-PACIFIQUE (ACP)<br />
<strong>AFRIQUE</strong><br />
Étude sur : L’Union des Comores<br />
Rapport préparé par :<br />
Youssouf HAMADI<br />
Pour le compte du<br />
Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA)<br />
Projet no : 4-7-41-255-8<br />
29 /12/ 2009
Notice légale<br />
Ce rapport a été commandité par le CTA afin d’affiner sa connaissance des besoins en<br />
information agricole des pays ACP. Le CTA ne peut en aucun cas se porter garant de la<br />
fiabilité des données incluses dans le rapport, ni prendre la responsabilité des usages qui<br />
pourrait en être faits. Les opinions exprimées ici sont celles de leurs auteurs et ne reflètent<br />
pas nécessairement le point de vue du CTA. Ce dernier se réserve le droit de sélectionner<br />
des projets de recommandations issus de ce rapport.<br />
____<br />
(ACP-UE) Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA)<br />
Agro Business Park 2<br />
6708 PW Wangeningen<br />
Pays-Bas<br />
Site web: www.cta.int<br />
E-Mail: cta@cta.int<br />
i
Remerciements<br />
Cette étude a été menée pour le compte du Centre Technique de Coopération agricole et Rural<br />
(CTA). Sa réalisation a requis la collaboration et la contribution de nombreuses personnes qui<br />
ont aimablement répondu à mes sollicitations et généreusement alloué leur temps et partagé<br />
leurs réflexions pour les besoins de l’étude<br />
C’est ainsi que je tiens à adresser mes remerciements à la coordinatrice du programme,<br />
Madame Christine Webster et au coordonnateur régional, Monsieur Yawo Assigbley pour leur<br />
soutien actif tout au long de cet exercice.<br />
Je tiens aussi, à exprimer ma profonde gratitude à tous les représentants des institutions pour la<br />
qualité des discussions que nous avons eues lors des interviews et des éclairages fournis.<br />
Aux personnels du Centre national de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS) et<br />
du Centre de Documentation de l’Institut national de la Recherche pour l’agriculture, la pêche et<br />
l’environnement (INRAPE), j’adresse également mes remerciements pour la documentation<br />
fournie et toute mon admiration pour leur entrain infatigable<br />
Enfin, j’exprime toute ma reconnaissance aux professionnels de la presse, aux cadres du<br />
Ministère des Postes et Télécommunications, chargé de l’information et de la Promotion des<br />
TIC et à mes collègues du ministère de l’agriculture, de la pêche et de l’environnement pour<br />
leurs précieuses contributions à cette étude.<br />
ii
Sigles, abréviations et acronymes<br />
ACP Afrique, Caraïbe, Pacifique<br />
ACTIV Association comorienne des techniciens et infirmiers<br />
vétérinaires<br />
ADCS Association pour le développement culturel et social, de<br />
Comores<br />
ADSL Asymmetrical Digital Subscriber Line<br />
AFD Agence française de développement<br />
AFOA Afrique Orientale et Australe<br />
AGRAAR Ingénieurs-conseils, Essen Allemagne<br />
AUF Agence universitaire de la Francophonie<br />
AVSF Association des volontaires sans frontières<br />
ANRTIC Autorité nationale de régulation des TIC<br />
APE Accords de partenariat économique<br />
BAD Banque Africanise de développement<br />
BBC British Broadcasting Corporation<br />
BDPA Bureau pour le développement de la production agricole<br />
BM Banque Mondiale<br />
BTS Base transceiver station<br />
CADER, Centres d’appui au développement rural<br />
CAPAC Centrale d’Achat des Professionnels Agricoles des Comores<br />
CBD Convention on Biological Diversity<br />
Code Division Multiple Access<br />
CE1 Cours élémentaire première année<br />
CE2 Cours élémentaire deuxième année<br />
CEFADER Centre fédéral d’appui au développement rural<br />
CHM Clearing House Mécanisme<br />
CHR Centre hospitalier régional<br />
CLAC Centre de lecture et d’action culturelle<br />
CIRAD Centre de coopération internationale en recherche<br />
agronomique pour le développement<br />
CM1 Cours moyen première année<br />
CM2 Cours moyen deuxième année<br />
CMC Centre médical chirurgical<br />
CNDRS Centre de Documentation et de Recherche Scientifique<br />
CNF Centre numérique francophone<br />
COI Commission de l’Océan Indien<br />
COMESA Common market of Eastern and South Africa<br />
CP1 Cours préparatoire première année<br />
iii
CP2 Cours préparatoire deuxième année<br />
CTA Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA)<br />
DCP Dispositif de concentration de poissons<br />
DNEF Direction Nationale de l’Environnement et des Forêts<br />
DNSAE Direction Nationale des Stratégies Agricoles et de l’Élevage<br />
DSCRP Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la<br />
Pauvreté<br />
DT Direction des TIC<br />
EASSY East Africa Submarine Cable System<br />
EDS Enquête démographique et santé<br />
EIM Enquête Intégrale auprès des ménages<br />
EPT Education pour tous<br />
FADESIM Fédération des acteurs pour le développement<br />
Économique et social de l’île de Mohéli<br />
FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et<br />
l’Agriculture<br />
FC Franc comorien<br />
FIDA Fonds International de Développement Agricole<br />
FOB Free on board<br />
FRA Forest resources assessment<br />
GIC Gestion de l’information et de la communication<br />
GOPA Bureau d’études<br />
GSM Global system mobile<br />
GWH Gigawatt heure Ha Hectare<br />
IDH Indice de développement humain<br />
ICTA Institute of communication and Technology Authority<br />
IEPF Institut de l’énergie pour la francophonie<br />
INRAPE Institut National de Recherche pour l'Agriculture, et de la Pêche<br />
KWh Kilowatt heure<br />
MICS Enquête à Indicateurs Multiples<br />
Mo Méga octet<br />
MW Mégawatt<br />
NEPAD New Partnership for African Development<br />
OCPE Organisation comorienne de la presse écrite<br />
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement<br />
OMS Organisation Mondiale de la santé<br />
ONG Organisation non gouvernementale<br />
OTC Office de radio et télévision des Comores<br />
PADEC Projet d’appui au développement de l’élevage aux Comores<br />
PCMCIA Personal computer memory card international association<br />
iv
PIB Produit intérieur brut<br />
PNDHD Programme national de Développement Humain Durable<br />
PNIMT Programme d'investissement à moyen terme<br />
PNS Politique nationale de santé<br />
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement<br />
PNUE Programme des Nations Unies sur l’environnement<br />
PREDIVAC Projet de renforcement et de diversification des filières<br />
agricoles aux Comores<br />
PASEC Programme d’appui au secteur éducatif comorien<br />
RFI, Radio France International<br />
RFO Radio France Outre Mer<br />
RGPH Recensement généra de la population et de l’habitat<br />
RTA Radio télévision Anjouanaise<br />
RTO Radio télévision de l’Ouest<br />
SNAC Syndicat national des agriculteurs comoriens<br />
SNPSF Société nationale des Postes et services financiers<br />
TIC Technologie de l’Information et de la Communication<br />
TNC Télévision des Comores<br />
UE Union Européenne<br />
UICN Union internationale pour la conservation de la nature<br />
UNFCCC United Nations framework convention on climate change<br />
UNITAR United Nations Institute for training and research<br />
USA United States of America<br />
USD United States dollars<br />
VIH/SIDA Virus immuno déficience acquis<br />
VSAT Very small aperture Terminal<br />
WWF World Wild Life Fund<br />
ZEE Zone économique exclusive<br />
Taux de change : 1 euro = 491,96775 francs comoriens (parité fixe par rapport à l’euro)<br />
v
Table des matières<br />
Notice Légale ............................................................................................................................ i<br />
Remerciements ........................................................................................................................... ii<br />
Sigles, abréviations et acronymes .............................................................................................. iii<br />
Résumé analytique ..................................................................................................................... viii<br />
1. INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1<br />
2. PROFIL DU PAYS .................................................................................................................... 2<br />
2.1 Agriculture, pêche, foresterie et l’élevage .......................................................................................... 2<br />
2.1.1 Agriculture ............................................................................................................................. 2<br />
2.1.2 Pêche ................................................................................................................................... 3<br />
2.1.3 Ressources forestières ......................................................................................................... 3<br />
2.1.4 Elevage ................................................................................................................................. 3<br />
2.2 Brève description de la situation des infrastructures des TIC et des récents développements<br />
dans le secteur .............................................................................................................................. 4<br />
3. SITUATION DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION POUR L’AGRICULTURE ET<br />
LE DEVELOPPEMENT RURAL ................................................................................................ 6<br />
3.1 Cadre institutionnel, politique et réglementaire .................................................................................. 6<br />
3.2 Aspects opérationnels ....................................................................................................................... 7<br />
3.2.1 Description des services d’information agricole .................................................................... 7<br />
3.2.2 Sources d’Information ........................................................................................................... 8<br />
3.2.3 Produits et services d’information fournis .............................................................................. 8<br />
3.3 Interventions d’aide au développement de l’information et de la communication pour<br />
l’agriculture et le développement rural ........................................................................................... 10<br />
4. ANALYSE DES BESOINS INSTITUTIONNELS .......................................................................... 12<br />
4.1. Besoins en information ..................................................................................................................... 12<br />
4.2 Besoins en termes de renforcement des capacités (politiques & stratégies de l’IC,<br />
sensibilisation, réseautage, compétences, formation, media, TIC, équipement) ............................ 18<br />
4.3. Feedback sur l’utilisation des produits et services du CTA ............................................................... 27<br />
5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ............................................................................... 28<br />
5.1 Conclusions ....................................................................................................................................... 28<br />
5.1.1 Besoins en information ......................................................................................................... 28<br />
5.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacités ............................................................... 28<br />
5.1.3 Points de vue sur les produits et services CTA ..................................................................... 29<br />
5.1.4 Partenaires et bénéficiaires potentiels .................................................................................. 29<br />
5.2. Recommandations............................................................................................................................ 30<br />
5.2.1 Besoins en information ......................................................................................................... 30<br />
5.2.2 Besoins en termes de renforcement des capacités ............................................................... 31<br />
5.2.3 Produits et services du CTA .................................................................................................. 32<br />
5.2.4 Partenaires et bénéficiaires potentiels .................................................................................. 32<br />
6. PROPOSITION DE STRATÉGIE D’INTERVENTION ET DU PLAN D’ACTIONS DU CTA ............. 32<br />
6.1 Stratégies d’intervention .................................................................................................................... 32<br />
6.1.1 Renforcement des capacités institutionnelles ....................................................................... 32<br />
6.1.2. Création des conditions d’accès à l’information et d’échange de l’information. .................... 33<br />
6.2 Plan d’action et calendrier ........................................................................................................ 35<br />
LES ANNEXES ............................................................................................................................ 38<br />
ANNEXE I. TERMES DE RÉFÉRENCE .......................................................................................... 39<br />
ANNEXE II. PROFIL DU PAYS – UNION DES COMORES .............................................................. 46<br />
vi
II.1 État général de l’agriculture ............................................................................................................... 46<br />
II.1.1 Taille de la population agricole .............................................................................................. 46<br />
II.1.2 Superficie des terres cultivées, forêts, zones de pêche ........................................................ 47<br />
II.1.3 Systèmes agricoles ............................................................................................................... 51<br />
II.1.4 Rôle de l’agriculture dans l’économie nationale en pourcentage du PIB ............................... 55<br />
II.1.5 Principales denrées agricoles et produits dérivés de l’agriculture ......................................... 57<br />
II.1.6 Principaux marchés à l’exportation ....................................................................................... 60<br />
II.1.7 Accords commerciaux portant sur l’agriculture ...................................................................... 61<br />
II.1.8 Politiques sectorielles axées sur l’agriculture, la pêche et la foresterie ................................. 61<br />
II.1.9 Cadre institutionnel, réglementaire et politique pour l’information et la communication ......... 64<br />
II. 2. Profil Socio-économique .................................................................................................................. 65<br />
II.2.1 Total de la population active, répartition démographique. ..................................................... 65<br />
II.2.2 Niveau d’alphabétisation et langues parlées…………………………………………… ............. 67<br />
II.2.3. Accès aux services (santé, école, eau et électricité)…………………… ................................ 68<br />
II.3 Médias et télécommunications .......................................................................................................... 76<br />
II.3.1 Journaux, périodiques et organes de télédiffusion ................................................................ 76<br />
II.3.2 Journaux, périodiques, magazines, stations radiophoniques, chaînes de télévision ............. 76<br />
II.3.3 Services de télécommunication (téléphone fixe, mobile, etc.)……………… ……… ............. 81<br />
II.3.4 Ordinateurs et accès au réseau Internet ............................................................................... 82<br />
ANNEX III.PROFIL DES INSTITUTIONS ........................................................................................ 84<br />
III.1 Liste des institutions impliquées dans le secteur agricole ............................................................. 84<br />
III.2. Liste des institutions interviewées .................................................................................................. 88<br />
ANNEXE IV. LISTE DES PERSONNES INTERVIEWEES ................................................................ 110<br />
ANNEXE V. BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................... 114<br />
vii
Résumé analytique<br />
Dans le souci d’assister les pays ACP pour obtenir les informations requises et fournir des<br />
services de qualité, le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) mène depuis<br />
2003, des études d’évaluation des besoins dans tous les pays ACP. (Afrique, Caraïbes,<br />
Pacifique). La présente étude porte sur l’Union des Comores. Elle a pour objet d’identifier les<br />
besoins spécifiques des Comores en information agricole et proposer des stratégies<br />
d’intervention adaptées à l’environnement des Comores.<br />
Objectifs de l’étude<br />
L’objectif global de cette étude est d’améliorer les stratégies de collaboration avec les<br />
institutions et organisations ACP actives dans l’agriculture et la pertinence de l’appui du CTA<br />
aux pays ACP. Spécifiquement, elle vise à (i) améliorer et mieux cibler les interventions et<br />
activités du CTA en faveur des partenaires et bénéficiaires potentiels (notamment les femmes,<br />
les jeunes, le secteur privé et les organisations de la société civile) ; (ii) avoir un tableau plus<br />
détaillé de leurs besoins, mettre au point une stratégie adaptée et élaborer un cadre d’action en<br />
conséquence ; (iii) mettre en évidence les besoins spécifiques en produits et services du CTA<br />
et permettre ainsi d’en améliorer la fourniture.<br />
Méthodologie<br />
La réalisation de l’étude a requis au préalable, la collecte et l’analyse de la documentation et<br />
des sources d’information disponibles. Cette démarche a permis d’identifier les moyens d’accès<br />
de ces institutions à l’information agricole et leurs capacités de gestion de l’information et la<br />
communication dans le domaine agricole. L’inventaire des programmes, projets ou actions<br />
passés ou en cours sur l’information agricole ainsi que des différents média a été effectué. Une<br />
sélection d’une vingtaine d’institutions actives dans le secteur agricole et l’information a été<br />
sélectionnée pour les interviews et soumise au Coordinateur régional pour avis. Après accord<br />
du Coordinateur régional, une lettre d’information et d’explication, accompagnée du<br />
questionnaire et de la directive a été adressée, par le consultant national, à chacune des<br />
institutions retenues. Des contacts ont été établis pour fixer des rendez-vous. Les interviews<br />
ont été réalisées, soit avec le responsable de l’institution seul, soit en présence de quelques<br />
membres de son personnel. Pour les organisations professionnelles agricoles, ils étaient plus<br />
nombreux à participer à la séance d’interview.<br />
Résultats escomptés<br />
Les résultats attendus de cette étude sont les suivants :<br />
� une description et une analyse de l’état des infrastructures, des services<br />
d’information et des capacités de GIC des institutions impliquées dans l’agriculture et<br />
le développement rural ;<br />
� une identification des besoins en termes d’information et de renforcement des<br />
capacités de GIC pour les principales institutions et les potentiels partenaires clés du<br />
CTA présents dans le secteur du développement agricole et rural ;<br />
� une compilation de données de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans<br />
l’agriculture et le développement rural pour un meilleur suivi de la situation.<br />
Conclusion et recommandations<br />
viii
Conclusions<br />
Besoins en information<br />
Les besoins de la quasi-totalité des institutions en informations concernent le<br />
développement et le financement de programmes, les réseaux disponibles axés sur<br />
l’agriculture, les questions liées au développement social et à l’agriculture. On note<br />
également, une demande élevée pour presque toutes les informations techniques et<br />
économiques, notamment le financement et le micro crédit et les données relatives aux<br />
marchés.<br />
Les institutions possèdent non seulement très peu de sources d’informations, mais elles ont<br />
également des difficultés à obtenir l’information sous forme de synthèse, résumé,<br />
d’information visuelle, mais aussi et surtout de documents adaptés à une diffusion massive<br />
et rédigés en français. L’acquisition de statistiques, de normes et de brevets constitue une<br />
préoccupation pour certaines d’entre elles.<br />
Besoins en termes de renforcement des capacités<br />
Les besoins en termes de renforcement des capacités pour toutes les institutions sont<br />
presque identiques. Ils concernent le renforcement des capacités techniques et<br />
institutionnelles. Au plan technique, les institutions souhaitent renforcer leurs capacités<br />
humaines par la formation à :<br />
� la collecte, la synthèse, la compilation et le traitement des données,<br />
� l’édition et la mise en forme des rapports,<br />
� des méthodologies participatives et statistiques agricoles,<br />
� la gestion de l’information,<br />
� l’utilisation des technologies de communication dans la vulgarisation (audio<br />
visuel),<br />
� de documentalistes et d’archivistes, de programmeurs, d’administrateurs de site et<br />
de techniciens de maintenance de réseaux,<br />
� la création de bases de données, de sites Web et même à l’utilisation de l’outil<br />
informatique,<br />
� des techniques de numérisation et de gestion de documents électroniques,<br />
� poursuivre les efforts d’alphabétisation en milieu rural.<br />
Dans un proche avenir, il faudra spécialiser un journaliste des média public, communautaire<br />
ou privé dans le domaine l’information agricole pour assurer la dissémination de l’information<br />
agricole à grande échelle<br />
Il convient par ailleurs d’indiquer que le renforcement des capacités techniques porte<br />
également sur d’autres secteurs tels que :<br />
� la conception, le suivi et l’évaluation de projets,<br />
� la pédologie, l’hydraulique agropastorale et santé animale,<br />
� la phytopathologie, l’amélioration génétique et l’expérimentation agricole.<br />
En ce qui concerne les capacités institutionnelles, les besoins sont nombreux et variés :<br />
� appui à l’élaboration d’une politique et d’une stratégie de la GIC et des TIC qui<br />
constitue le point de départ pour le développement de l’information et de la<br />
communication pour l’agriculture et le développement rural,<br />
� fourniture de matériels et d’équipements informatiques (ordinateurs, serveurs,<br />
cartes d’acquisition, Modems spécialisés, disques durs externes de stockage,<br />
etc.)<br />
� bande passante pour améliorer l’accès à l’Internet, aux radios et télévisions<br />
rurales mobiles,<br />
� développement des énergies nouvelles et renouvelables pour pallier à la<br />
couverture insuffisante du réseau électrique,<br />
ix
� chaîne de numérisation de documents audiovisuels, de cartes et autres<br />
documents sur papier standard et la mise en ligne de l’information,<br />
� soutien financier pour l’équipement et l’opérationnalisation du centre de formation<br />
aux TIC de l’UCCIA,<br />
� renouvellement des ressources documentaires et appui au fonctionnement de<br />
l’information et de la communication,<br />
� équipement des centres de documentation en mobiliers, équipements de<br />
reproduction de documents, lignes téléphoniques et climatisation,<br />
� appui à recherche agricole pour la production d’information, la collaboration et<br />
l’échange de données entre les principaux services d’information agricole par la<br />
création d’un réseau Internet,<br />
� soutien matériels aux média et spécialisation de personnels de la presse pour la<br />
diffusion de l’information.<br />
Points de vue sur les produits et services CTA<br />
Le magazine Spore est le seul produit du CTA connu, mais d’une seule institution aux<br />
Comores. Sa multiplication et sa diffusion au sein des autres institutions sont difficiles, sans<br />
doute à cause des faibles moyens de l’institution qui le reçoit. L’INRAPE apprécie la qualité<br />
du magazine pour l’amélioration des connaissances qu’il permet pour les professionnels du<br />
secteur et les étudiants intéressés par l’agriculture et le développement rural. S’agissant des<br />
programmes de formation du CTA et les co-séminaires, il semble que depuis 1992, aucun<br />
comorien n’a participé à aucune de ces activités. Les institutions sont intéressées par la<br />
quasi-totalité des activités du CTA.<br />
Partenaires et bénéficiaires potentiels<br />
L’étude a permis d’identifier huit institutions partenaires et bénéficiaires potentielles du CTA.<br />
Il s’agit de :<br />
� l’institut de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (L’INRAPE)<br />
� la Direction nationale des stratégies agricoles et de l’élevage,<br />
� deux organisations non gouvernementales : le Syndicat national des agriculteurs<br />
comoriens (SNAC) et la Fédération des acteurs pour le développement<br />
économique et social de l’île de Mohéli (FADEZIM),<br />
� deux institutions d’information et de formation : le Campus numérique<br />
Francophone (CNF) et l’Union des chambres de Commerce, d’Industrie et<br />
d’Agriculture (UCCIA,<br />
� deux média : l’Office de Radio et Télévision des Comores (ORTC.) et la radio<br />
télévision d’Anjouan.<br />
Recommandations<br />
Besoins en informations<br />
Suite à l’analyse des besoins des institutions en information, nous recommandons :<br />
� une mission du CTA aux Comores pour expliquer et sensibiliser les autorités<br />
� comoriennes, les acteurs du secteur agricole et les média à l’importance de<br />
l’information et la communication pour le développement agricole et rural,<br />
� l’accélération du développement de l’infrastructure de l’information,<br />
conformément aux dispositions de la loi des TIC,<br />
� a mise en œuvre du processus de désenclavement rural, prévu par la politique<br />
des TIC qui préconise de faciliter l’accès du monde rural aux infrastructures et<br />
aux services de télécommunication,<br />
� l’ouverture du marché des TIC à la concurrence en application de la loi sur le<br />
secteur,<br />
� d’encourager les autorités à créer des services d’information au sein des<br />
institutions nationale et régionale en charge du développement agricole et rural,<br />
� un plaidoyer auprès des partenaires des Comores au développement agricole<br />
pour l’intégration systématique d’un volet information et communication dans la<br />
conception des projets et programmes,<br />
x
� la sensibilisation des institutions et l’appui à la mise en place, d’un système de<br />
gestion des connaissances pour améliorer l’accès à l’information à travers un<br />
portail Internet qui les relie au CTA et aux pays ACP,<br />
� l’accompagnement des institutions dans la recherche des informations jugées<br />
pertinentes et sous les formes désirées,<br />
� la sensibilisation des institutions à la création d’un système de gestion des<br />
connaissances afin de préserver les acquis pour les générations futures,<br />
� d’appuyer et orienter les institutions dans leur démarche pour la recherche des<br />
informations et dans les formes jugées utiles,<br />
� d’encourager et soutenir la collaboration entre les institutions pour le partage de<br />
l’information, à travers la création d’un réseau informatique,<br />
� une formation spécialisée des média, en particulier communautaires dans le<br />
domaine agricole et rural pour véhiculer l’information au monde rural,<br />
� La mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation réguliers des actions<br />
relatives à la gestion de l’information et la communication agricoles.<br />
Besoins en renforcement des capacités<br />
En termes de renforcement des capacités pour la gestion de l’information et de la<br />
communication agricoles, l’analyse a mis en évidence des besoins en renforcement des<br />
capacités institutionnelles et des besoins en renforcement des capacités humaines.<br />
Pour les besoins en renforcement des capacités institutionnelles, nous recommandons :<br />
� un soutien technique et financier pour établir les états généraux de l’information<br />
agricole, à travers l’organisation d’assises régionales. Les conclusions de ces<br />
assises constitueront la base d’une réflexion sur les contours de la politique<br />
nationale et des axes stratégiques, en rapport avec les besoins spécifiques de<br />
chaque île,<br />
� appui à l’organisation d’un séminaire national pour l’élaboration d’une politique et<br />
d’une stratégie de la GIC et des TIC pour le secteur agricole et rural,<br />
� l’insertion d’un service spécialisé dans l’information et la communication agricoles<br />
dans le cadre organique du Ministère de l’agriculture, le redéploiement de<br />
personnels suffisants et un effort d’allocation budgétaire spécifique,<br />
� la création d’un fonds de soutien au fonctionnement de l’information et la<br />
communication agricoles. Sinon, envisager tout simplement, l’ouverture d’un<br />
guichet dans le fonds du même nom, proposé pour soutenir la presse<br />
comorienne, lors des états généraux de celle-ci, les 19 et 20 août 2009,.<br />
� la mise à contribution de ce fonds pour la création de l’infrastructure de<br />
l’information et de la communication agricoles pour les principales institutions du<br />
secteur (acquisition d’ouvrages), moyens de collecte (transport, cartes<br />
d’acquisition, son et images), matériels de stockage (bibliothèques, PC, serveurs,<br />
ordinateurs multimédia pour téléconférence, disques durs externes, Modems,<br />
SIG, bases de données, sites Web), numérisation et mise en ligne de<br />
l’information et élargissement de la bande passante,<br />
� l’intensification des efforts d’extension du réseau électrique, engagés par le<br />
gouvernement, à travers notamment, la mise en valeur des sources d’énergie<br />
renouvelables, afin de favoriser le développement des outils d’information et de<br />
communication (radios et télévisions rurales),<br />
� l’étude de la possibilité d’émettre en ondes courtes pour élargir le champ<br />
d’écoute de la radio nationale à toutes les régions.<br />
En ce qui concerne les besoins en renforcement des capacités humaines, nous<br />
recommandons :<br />
� la formation et le recyclage continus des agents des structures concernées pour<br />
la production et la gestion de l’information, (collecte, traitement et analyse des<br />
données, statistiques agricoles, élaboration de matériels audiovisuels, édition et<br />
mise en forme des rapports, programmeurs, administrateurs de site, techniciens<br />
de maintenance de réseaux et télé-enseignement,<br />
xi
� la recherche de bourses de formations spécialisées par le gouvernement auprès<br />
de ses partenaires en développement agricole et rural et, à travers le plan<br />
stratégique 2007-2010 du CTA,<br />
� prospecter auprès de l’agence universitaire de la francophone (AUF) dont relève<br />
le campus numérique francophone des Comores, la possibilité de dispenser des<br />
formations dans le domaine de l’information et la communication, à travers les<br />
formations en ligne qu’offre le campus,<br />
� établir un véritable partenariat entre l’État, le CTA, les média et l’Institut de<br />
formation et de recherche en éducation (IFRE) de l’Université des Comores pour<br />
mettre au point des outils pédagogiques d’information et de communication en<br />
direction des organisations professionnelles agricoles et du monde rural,<br />
� la réouverture de l’école de journalisme à l’Université des Comores,<br />
� la création d’un réseau de journalistes spécialisés en information et<br />
communication agricoles parmi les média public, communautaire et privé pour<br />
palier à l’insuffisance des personnels des institutions agricoles,<br />
� l’appui à l’ouverture du centre de formation aux TIC de l’Union des chambres de<br />
commerce, d’industrie et d’agriculture (UCCIA),<br />
Produits et services du CTA<br />
Les produits et services du CTA ne sont connus que d’une seule institution agricole. Étant<br />
donné la qualité reconnue de ces produits et services par cette institution et les carences<br />
relevées aux Comores, en matière d’informations agricoles, nous recommandons, au CTA<br />
de faciliter l’accès à ces informations. De même que l’organisation des séminaires de<br />
formation et de recyclages, orientés sur la GIC, au bénéfice des institutions comoriennes.<br />
Partenaires et bénéficiaires potentiels<br />
Les interventions du CTA en faveur des institutions partenaires et bénéficiaire potentiels<br />
devraient consister à faciliter leur participation aux séminaires annuels et programmes de<br />
formation et leur accès aux publications du CTA. Ces interventions devraient également<br />
concerner l’appui à l’ouverture du centre de formation aux TIC de l’UCCIA et au suivi et à<br />
l’évaluation régulier de la mise en œuvre de la politique de la GIC et des TIC.<br />
xii
1. INTRODUCTION<br />
1. Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) est créé en 1983, dans le cadre<br />
de la Convention de Lomé, entre les États ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les pays<br />
membres de L’union Européenne. Elle a pour mission d’élaborer et de fournir des services pour<br />
améliorer l’accès de ces pays ACP à l’information pour le développement agricole et rural, et de<br />
renforcer leur capacité à produire, acquérir, échanger et exploiter l’information dans ce domaine.<br />
2. Pour atteindre cet objectif, le CTA mène depuis 2003, des études d’évaluation des besoins<br />
dans toutes les régions ACP, conformément au mandat qui lui a été confié. Le nouveau Plan<br />
stratégique du Centre, qui couvre la période 2007–2010 est destiné, d’une part, à atteinte un plus<br />
grand nombre de bénéficiaires et à renforcer les réseaux de partenariat, et à s’attaquer aux<br />
difficultés d’accès aux stratégies de Technologie de l’information et de la communication (TIC) et<br />
de gestion de l’information et de la communication (GIC) de l’autre.<br />
3. Cette étude s’inscrit dans cette perspective. Elle a pour objectif d’améliorer les stratégies de<br />
collaboration avec les organisations ACP du secteur l’agricole et la pertinence de l’appui du CTA<br />
aux pays africains ACP. L’étude s’attachera plus précisément, à : (i) passer en revue les<br />
principaux services et les acteurs du secteur de l’agriculture (en matière d’offre d’informations), (ii)<br />
identifier les besoins des acteurs clés / des principaux partenaires stratégiques, (iii) identifier de<br />
potentiels partenaires stratégiques pour les activités et services du CTA, (iv) élaborer des données<br />
de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans le pays concerné pour faciliter les activités<br />
ultérieures de suivi et de mise à niveau.<br />
4. Le présent rapport résume les résultats de l’étude aux Comores. Il donnera au CTA, une vue<br />
plus globale et précise des besoins afin de mieux cibler et améliorer ses interventions en faveur<br />
des partenaires et bénéficiaires potentiels des Comores. Il servira, en outre, à élaborer un cadre<br />
d’action mieux adapté au contexte comorien..Enfin, ce rapport s’efforcera également de préciser<br />
les besoins spécifiques en produits et services du CTA aux Comores et avancera des propositions<br />
pour les satisfaire.<br />
1
2. PROFIL DU PAYS<br />
5. L’Archipel des Comores est situé au Nord-Ouest de Madagascar et à l’Est du Mozambique. Il<br />
est composé de quatre îles d’origine volcanique (Grande-Comore, Anjouan, Mayotte et Mohéli).<br />
Seules les trois îles d’une superficie de 1 862 km 2 forment actuellement l’Union des Comores.<br />
Mayotte est encore sous administration française, depuis l’indépendance en 1975. Le relief est très<br />
accidenté, Le climat est de type tropical humide sous influence océanique, caractérisé par deux<br />
saisons : l’une chaude et pluvieuse de novembre à avril, l’autre plus fraîche et moins humide, de<br />
mai à octobre. La pluviométrie annuelle moyenne dépasse 1000 mm pour l’ensemble des îles. Les<br />
températures fluctuent entre des minima de 15°C et des maxima de 33°C.<br />
6. En 2003, le pays compte 575 660 habitants avec un taux de croissance annuel de 2,1% et une<br />
densité moyenne de 309 habitants au km 2. L’espérance de vie est de 60, 6 ans. Le taux de natalité<br />
pour mille est de 35,6 et celui de mortalité 12,5. L’indicateur de développement humain (IDH) est<br />
de 0,547 en 2005 (FIDA, 2007) et classe l’Union des Comores au 132 ème rang dans la liste de<br />
l’IDH. Il existe une seule langue nationale, le « shikomori » à côté du français, langue officielle de<br />
travail et d’enseignement et l’arabe, deuxième langue officielle, loin derrière le français. Le taux<br />
d’alphabétisation est de 41,7 % dont 61,9% pour la population âgée de 15 à 24 ans et 31,5% pour<br />
celle de plus de 25 ans. 63% (Education et Alphabétisation, commissariat général au Plan, 2003, p<br />
40 et 41). La population ayant accès à un centre de santé, dans un rayon de 5 km est estimée à<br />
63% dans l’ensemble du pays (Plan national de santé 2005, Vice Présidence chargée de la santé,<br />
p 6), avec un médecin généraliste pour 16 667 habitants et un médecin spécialiste pour 142 858<br />
habitants (Evaluation rapide des districts de santé 2007, p. 12). Le taux de scolarisation est de 73<br />
% en 2003 dont 79.6% pour les garçons et 66.4% pour les filles (Education pour tous, Ministère de<br />
l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, 2005, p. 13). Le taux moyen<br />
d’accès de la population à l’eau se situe autour de 86% (enquête à indicateurs multiples, Direction<br />
Générale du Plan, 2000 p.47) tandis que celui ayant accès au réseau électrique ne représente que<br />
31% (Principaux indicateurs socio économiques et démographiques, Commissariat Général au<br />
Plan 2003, p. 7)<br />
7. L’économie du pays est dominée par l’agriculture qui fournit près de 90 % des recettes<br />
d’exportation et emploie près de 80% de la population active. L’incidence de la pauvreté totale des<br />
individus est de (44,8%). Ce niveau de pauvreté favorise l’exode rural qui se traduit par l’apparition<br />
de quartiers spontanés dans les villes et l’accroissement de la pollution qui engendre des<br />
problèmes de santé publique. Pour améliorer la situation économique, le pays a procédé au<br />
cadrage macroéconomique du Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la<br />
Pauvreté (DSCRP) final qui représente le cadre de référence pour le développement du pays. Un<br />
effort particulier d’investissement sera consacré, à moyen terme, au secteur agricole, compte tenu<br />
de son poids dans la formation du PIB et son rôle important dans l’économie comme principale<br />
source de création de richesse, de revenus et représentant 70% des emplois.<br />
2.1 Agriculture, pêche, foresterie et l’élevage<br />
8. Le secteur agricole représente le levier de l’économie comorienne. Il contribue pour près de<br />
41% à la formation du PIB et fournit la quasi totalité (90%) des recettes d’exportation. Les cultures<br />
d’exportation sont la vanille qui représente 6% du marché mondial, l’ylang- ylang (70 à 80%) de la<br />
demande mondiale (opérationnalisation de la stratégie du secteur rural FAO, Banque Mondiale,<br />
2001 annexe 2, p 2.) et le girofle. Il emploie 80% de la population active dont 36,6% à moins de 20<br />
ans et 38% entre 20 et 39 ans (Direction de la statistique, Commissariat général au Plan, 2004).<br />
2.1.1 Agriculture<br />
9. Les conditions pédoclimatiques des Comores sont favorables à la production d’une diversité de<br />
cultures vivrières y compris certaines céréales (mais et riz paddy), de cultures maraîchères, des<br />
agrumes et de cultures d’exportation. La disponibilité en terres arables est faible, inférieure en<br />
moyenne au quart d’un hectare par personne. Les associations culturales constituent le système<br />
dominant. Les outils de travail sont rudimentaires et les techniques culturales de type<br />
traditionnel..L’utilisation de semences améliorées, d’engrais et de traitements phytosanitaires est<br />
2
are. Les rendements sont faibles et la production ne couvre que 50% environ des besoins<br />
alimentaires du pays.<br />
2.1.2 Pêche<br />
10. La pêche est la principale source de protéines animales du pays (40%) des besoins. Elle<br />
emploie 8 000 pêcheurs et fournit 32 000 emplois indirects qui occupent 6% de la population<br />
active. Elle participe entre 11 et 12% à la formation du PIB durant ces cinq dernières années et<br />
procure 5% des devises du pays. La zone économique exclusive (ZEE) couvre une superficie de<br />
160 000 km 2 et le plateau continental (900 km 2 ). Le secteur est riche en ressources potentielles et<br />
de production sous exploitées (pélagiques côtières entre 900 et 2 700 tonnes, ressources<br />
démersales 450-1300 tonnes par an) et les pélagiques océaniques (39% de thonidés sont<br />
accessibles à une pêche artisanale) et 61% à un pêche industrielle par an (appui à la stratégie de<br />
relance du développement agricole et rural, PNUD / FAO 2000, p. 72, para 7.3.1).<br />
11. La direction des ressources halieutiques est chargée de la conception de la planification, du<br />
suivi et de la coordination des activités du secteur. Elle comprend six services : le service étude et<br />
formation (formation des pêcheurs, pose et entretien des DCP), le service froid industriel (fabrique<br />
de glace, implantation des chambres froides, formation en froid), le centre de surveillance des<br />
pêches maritimes, doté d’un Vessel monitoring system pour le suivi des positions des bateaux<br />
pour le contrôle de la pêche illicite, le service des opérations techniques (balise des vedette), le<br />
service surveillance en mer doté d’un GPS ( global position system) et d’un VHF (volume high<br />
frequency) pour les recherches des pêcheurs en cas de disparition en mer et l’école de pêche pour<br />
la formation supérieure<br />
2.1.3 Ressources forestières<br />
12. La forêt naturelle des trois îles est passée de 31 000 à 19 100 hectares entre 1950 et 1974.<br />
Entre 1985 et 1991, elle est passée de 12 750 à 12 350 hectares. Durant cette période, la<br />
superficie des zones boisées représente 466 hectares. La recherche de nouvelles terres agricoles<br />
y compris l’exploitation inappropriée des zones à fortes pentes, du bois de chauffe (70%) des<br />
besoins des ménages, du bois d’œuvre et de service et pour la distillation des fleurs d’ylang-ylang<br />
(100 000 m 3 par an) sont à l’origine du déclin forestier. La proportion des zones forestières par<br />
rapport au territoire national est passée de 6,6% en 1990 à 3,2% en 2000 (FAO, 2000). Les<br />
produits ligneux contribuent pour près de 4% au PIB agricole. Cependant, l’exploitation de la forêt<br />
se fait dans un cadre informel, ce qui rend difficile, l’estimation de sa contribution réelle au PIB<br />
agricole. Le pays ne dispose pas encore de forêts classées, ni d’aires protégée terrestres. L’Etat<br />
ne dispose pas non plus des moyens nécessaires pour exercer son droit de propriété.<br />
2.1.4. Elevage<br />
13. L’élevage comorien est de type traditionnel et concerne les ruminants et les volailles<br />
domestiques. Il est pratiqué en complément de l’agriculture. Il joue un rôle important dans<br />
l’économie des ménages. Sa contribution au PIB est de 4,1% en 2008. Le cheptel bovin est<br />
estimé à 113 885 têtes en 2008 contre 791 56 en 2004. Celui des caprins est estimé à 48 664<br />
têtes en 2008 contre 19 165 en 2004. L’effectif des ovins est passé de 4 730 têtes en 2004 à<br />
8 273 en 2008. Les races locales des ruminants ont une faible productivité ainsi que la production<br />
laitière (moins de 3 litres de lait par jour). Les ressources pastorales sont composées uniquement<br />
de pâturages naturels (graminées de valeur fourragère médiocre), de pâturages dérobés, de<br />
fourrages arbustifs naturels ou cultivés, de résidus de récolte et de sous produits de cuisine<br />
(tourteaux de coco) et agricoles. Des croisements de vaches locales avec des taureaux géniteurs<br />
exotiques ont permis d’améliorer la production laitière (10 litres de lait par jour et par vache). La<br />
production de viande rouge (bovine, caprine et ovine) est estimée à 1877 tonnes et la production<br />
laitière à 5813 tonnes en 2008 (ACTIV, 2009).<br />
3
14. Le département chargé de l’élevage est rattaché à la direction nationale des stratégies<br />
agricoles. Il a pour mission d’élaborer et superviser la mise en œuvre des programmes d’élevage,<br />
renforcer les capacités des éleveurs, apporter un appui technique aux projets publics ou privés<br />
ayant une composante élevage et fournir des avis techniques et scientifiques à d’autres services<br />
du Ministère, notamment l’institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et<br />
l’environnement. Il comprend deux services : le service santé animale (vaccination, contrôle<br />
vétérinaire, étude des pathologies animales et contrôle de la salubrité des aliments de<br />
consommation humaine) et le service production animale (technique de production, encadrement<br />
des éleveurs, formation, suivi et évaluation des activités).<br />
2.2 Brève description de la situation des infrastructures des TIC et des récents<br />
développements dans le secteur<br />
15. Le secteur des télécommunications est géré par un seul opérateur public (Comores Télécom)<br />
qui offre tous les services de téléphonie mobile, fixe et la connexion Internet. Comores Télécom<br />
dispose d’un réseau téléphonique fixe de 21 816 abonnés et d’une plateforme de cartes<br />
prépayées. Elle dispose également du réseau fixe (Nafassi) et d’un noeud Internet mis en service<br />
depuis 1998 qui totalise 2038 abonnés en juin 2009. Elle a inauguré en 2003, son réseau mobile<br />
de type GSM (HURI) qui enregistre 20 505 abonnés, en juin 2009.<br />
16. En 2006, Comores Télécom a mis en place, un réseau de téléphone fixe sans fils (CDMA)<br />
avec 21 BTS qui couvre tout le territoire national et permet l’accès à Internet, à une vitesse plus<br />
élevée (passant de 56 à 153,6 kb / seconde). Elle a procédé à une extension des équipements du<br />
réseau GSM de 15 000 à 30 000 abonnées et des BTS pour faciliter la fluidité des communications<br />
mobiles à Moroni. 2009, Elle a installé 8 BTS GSM et 289 nouveaux publiphones dans les 3 îles.<br />
Comores Télécom a par ailleurs augmenté le nombre de circuits internationaux à 120 pour passer<br />
au total à 480 circuits avec la France. La société a fait une extension de la bande passante<br />
Internet 2 Mo à 4 Mo et Installé 3 nouveaux centraux.<br />
17. L’Union des Comores participe au réseau panafricain pour les communications électroniques<br />
pour introduire des services de télémédecine et de télé enseignement. Elle participe également,<br />
depuis 2008, au projet de câble optique sous marin régionale et internationale qui relie tous les<br />
pays de l’Afrique de l’Est et des îles de l’Océan Indien (EASSY). Ce projet sera opérationnel début<br />
2010 et permettra aux Comores de disposer d’une capacité internationale de transmission de 90<br />
MIC, soit 184 Mbits par seconde. Le désenclavement du pays se poursuit également, à travers le<br />
projet SEGANET des îles de l’Océan Indien par la création d’un réseau en fibre optique sous marin<br />
pour relier les îles entre elles et les câbles internationaux. Le projet pilote de télé centres<br />
communautaires, initié par la Commission de l’Océan Indien (COI) participe à la réduction de la<br />
fracture numérique.<br />
18. L’Assemblée nationale a adopté une loi sur les TIC visant à réguler le secteur. Elle définit de<br />
nouvelles règles du jeu dans un contexte de marché ouvert à la concurrence et pose les jalons<br />
d’une nouvelle ère dans le secteur des TIC. L’autorité nationale de régulation des TIC est<br />
l’institution créée pour veiller à la mise en œuvre et au respect de cette loi. Elle est chargée,<br />
notamment d’octroyer les licences et établir les cahiers de charge, assurer la gestion du spectre<br />
des fréquences radioélectriques, établir le plan de numérotation et affecter les numéros aux<br />
opérateurs sans discrimination (art. 26) des fréquences. Le pays a élaboré une politique<br />
multisectorielle de développement socio- économique des technologies de l’information et de la<br />
communication qui s’articule autour de neuf axes stratégiques qui sont :<br />
� améliorer l’environnement juridique et réglementaire du secteur,<br />
� développer l’infrastructure de l’information,<br />
� renforcer les capacités des ressources humaines,<br />
� moderniser l’administration,,<br />
� introduire l’usage des TIC dans la santé,<br />
� appuyer le financement du secteur privé,<br />
� développer des contenus et des activités génératrices de revenus,<br />
4
� promouvoir la coopération et le partenariat,<br />
� créer une structure de coordination, de suivi et de mise en œuvre.<br />
19. La politique des TIC accompagnera, en particulier le développement rural, notamment en<br />
accélérant le désenclavement par un accès facilité aux infrastructures et aux services de<br />
télécommunications. Elle préconise par ailleurs, des choix stratégiques, basés sur la formation<br />
pour permettre au pays de diversifier et orienter davantage ses activités vers les secteurs porteurs<br />
de croissance et à forte valeur ajoutée. Cette politique précise le rôle des institutions et le partage<br />
des ressources. Cette vision du développement définit une nouvelle articulation entre les espaces<br />
locaux, nationaux et internationaux permettant aux comoriens de devenir des acteurs de la<br />
nouvelle économie. La dimension transversale des nouvelles technologies de l’information et de la<br />
communication, nécessite des réformes structurelles pour favoriser la compétitivité des entreprises<br />
et le développement socio-économique La stratégie de développement des TIC s’intègre dans la<br />
stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté qui constitue le cadre de référence de<br />
développement du pays.<br />
20. Pour parachever le cadre réglementaire du secteur des TIC, d’autres lois seront élaborées et<br />
adoptées pour toutes les activités liées au commerce électronique (contrat électronique, signature<br />
numérique, transaction électronique, propriété intellectuelle, vie privée, cybersécurité, etc.<br />
21. Jusqu’ aux années 1990, l’information était uniquement assurée par la radio nationale (Radio<br />
–Comores). L’apparition depuis cette période, de télévisions et radios rurales ou communautaires<br />
a changé le paysage médiatique comorien. Le développement de la presse privée, également au<br />
sein des formations politiques répondait à la nécessité d’un nouveau dialogue social entre les<br />
forces politiques, imposé par l’évolution politique, économique et culturelle, qui ne pouvait se<br />
concevoir sans une véritable liberté de presse. La télévision nationale a été inaugurée quinze ans<br />
plus tard (2005). Le pays compte en 2009, environ une vingtaine de télévisions et une trentaine de<br />
radios privées. Néanmoins, toutes ces radios et télévisions émettent en modulation de fréquence,<br />
ce qui réduit le rayon d’écoute, en raison du relief accidenté de l’archipel. Presque toutes les<br />
préfectures possèdent au moins une radio communautaire et une station de télévision, à caractère<br />
récréatif, éducatif et commerciale.<br />
5
3. SITUATION DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION POUR<br />
L’AGRICULTURE ET LE DEVELOPPEMENT RURAL<br />
3.1 Cadre institutionnel, politique et réglementaire<br />
22. Depuis l’indépendance, le pays a élaboré et mis en œuvre, trois plans de développement avec<br />
un accent particulier sur le secteur agricole. Le premier plan remonte de 1978-1982, le second,<br />
considéré comme intérimaire, de 1983 à 1986, et le troisième, entre 1990 et 2000. Aucun de ces<br />
plans n’a consacré un chapitre sur l’information et la communication pour l’agriculture et le<br />
développement rural. Cependant, l’information et la communication ont été développées, à travers<br />
la direction de la planification du Ministère de l’agriculture pour les besoins de la vulgarisation<br />
agricole et de l’animation rurale. Pourtant, les autorités n’ont pas manqué de souligner à leurs<br />
partenaires, le rôle et l’importance d’un volet information et communication dans ce domaine. Mais<br />
puisque l’agriculture et le développement rural sont financés essentiellement par des ressources<br />
extérieures, il était sans doute difficile d’insister sur cet aspect au risque de voir affecter le<br />
financement d’une activité génératrice de revenus à un volet information et communication et<br />
frustrer ainsi la population.<br />
23. La crise économique et les mesures d’austérité financière qui ont débuté avec le plan<br />
intérimaire (1983-1986) ont freiné la dynamique de développement impulsée dans le secteur<br />
agricole. La persistance des déséquilibres macro-économiques amena les autorités comoriennes à<br />
redéfinir la politique agricole et parallèlement, sa mise en harmonie avec les réformes macroéconomiques,<br />
rendues indispensables par cette crise. Ces réformes ont eu pour conséquences :<br />
(i) le désengagement de l’Etat des fonctions de production et de commercialisation et le recentrage<br />
de ses missions sur la définition des politiques, la planification, la coordination et le suivi des<br />
activités de développement agricole, (ii) le démantèlement des structures agricoles de terrain qui<br />
généraient l’essentiel de l’information agricole et leur remplacement par les producteurs et leurs<br />
organisations partenaires. Les licenciements des personnels de vulgarisation par l’Ajustement<br />
Structurel en 1991 à crée une rupture de la communication des producteurs avec le réseau de<br />
vulgarisation dont ils étaient familiers.<br />
24. Cette restructuration a été suivie par une longue période d’instabilité des institutions de l’Etat<br />
qui a occasionné les retraits et suspensions de la part des bailleurs de fonds pour non paiement<br />
de la dette extérieure et l’absence de dotations en ressources de fonctionnement des structures<br />
d’appui au développement agricole, nouvellement créées. Dans un tel contexte, l’information et la<br />
communication pour l’agriculture et le développement rural n’avaient guère de chance d’être<br />
inscrites parmi les priorités du Ministère. Néanmoins, après la dissolution des anciennes<br />
structures, toutes les ressources documentaires héritées de la direction de la planification sont<br />
placées dans un centre de documentation, sous la tutelle de l’Institut national de recherche pour<br />
l’agriculture, la pêche et l’environnement (INRAPE) qui constitue la principale source d’information<br />
agricole aux Comores.<br />
25. Cette situation suggère d’appuyer le pays à élaborer une politique d’information et de<br />
communication pour l’agriculture et le développement rural et, à établir un partenariat avec une<br />
structure privée ayant les conditions requises pour en assurer la mise en œuvre. Cette approche<br />
permettrait de contenir les faiblesses des administrations publiques, dues le plus souvent, à la<br />
mobilité fréquente de leurs personnels. Le projet de loi sur la statistique, soumis récemment à<br />
l’Assemblée nationale est une avancée positive devant permettre de développer l’information<br />
agricole par la réhabilitation des statistiques et de concrétiser les nombreuses initiatives pour la<br />
production des statistiques agricoles. De plus, la demande croissante de services et conseils<br />
agricoles nécessitera des flux soutenus d’innovations par la recherche, en réponse aux besoins<br />
d’amélioration des revenus et de modernisation de l’agriculture. Cette évolution justifie la nécessité<br />
de développer l’information et la communication pour l’agriculture et le développement rural.<br />
6
3.2 Aspects opérationnels<br />
26. Il existe peu de services spécialisés dans l’information agricole. Seul, le Ministère de<br />
l’agriculture dispose d’une bibliothèque contenant une documentation presque exclusivement<br />
agricole. Dans chaque île, quelques informations sont également disponibles dans les différents<br />
projets et les organisations professionnelles. Mais, l’absence de liens fonctionnels et le déficit de<br />
communication entre ces différents services ne permettent pas aux usagers de savoir exactement<br />
où l’information recherchée est disponible. Le Commissariat Général au Plan et la Banque centrale<br />
des Comores n’ont pas fait partie des institutions interviewées, mais figurent parmi les sources<br />
d’approvisionnement en informations agricoles. Outre les sources locales, des institutions<br />
régionales et internationales approvisionnent les Comores en information agricole.<br />
3.2.1 Description des services d’information agricole<br />
27. L’information agricole est disparate et ponctuelle, partielle et insuffisante pour répondre aux<br />
besoins de la planification. Elle répond à des besoins spécifiques exprimés par les utilisateurs ou à<br />
des situations urgentes. C’est le cas par exemple des projets agricoles qui produisent des<br />
informations pour les besoins internes de suivi et d’évaluation de leurs activités. De plus,<br />
l’information agricole existante manque de base de référence, en l’absence d’un recensement<br />
pouvant fournir des informations structurelles de base selon les besoins.<br />
28. Les principaux services d’information agricole aux Comores sont : le centre de documentation<br />
de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (INRAPE) et la<br />
bibliothèque du Centre national de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS).<br />
Toutefois, leurs capacités humaines et financières limitées ne permettent pas d’assurer le<br />
renouvellement régulier de la documentation et l’actualisation systématique des données sur<br />
l’agriculture et ses sous secteurs. Dans un tel contexte, les professionnels du secteur agricole<br />
éprouvent de plus en plus de difficultés à orienter leurs choix. L’absence souvent de coordination<br />
et de communication des données entre ces services rend difficile l’accès par les utilisateurs.<br />
L’accès à l’information agricole est rendu encore plus difficile, surtout pour les utilisateurs des<br />
autres îles, par le fait que la modestie des ressources financières de ces institutions n’autorise pas<br />
la mise en ligne de l’information. Il existe d’autres sources d’information, constituées par la base de<br />
données du Groupe d’intérêt économique (GIE), la base de données de la Banque centrale des<br />
Comores et celle de la direction des statistiques du Commissariat Général au Plan.<br />
29. La bibliothèque du CNDRS est le principal centre d’informations scientifique, économique et<br />
sociale du pays. Elle contient environ 13 800 ouvrages dont près de 600 concernent l’agriculture et<br />
ses sous secteurs. Le CNDRS dispose d’un laboratoire d’analyse phytochimique pour l’inventaire<br />
des plantes comestibles, médicinales et aromatiques. Il collabore avec l’Université des Comores<br />
pour la création d’un herbier de référence, et avec le laboratoire du Groupe d’intérêt économique<br />
pour le contrôle de qualité des cultures de rente. Le Groupe d’intérêt économique (GIE) de la<br />
Maison des épices possède une bibliothèque et un observatoire de suivi des marchés des cultures<br />
de rente.<br />
30. Les média sont peu actifs dans le domaine de l’information et de la communication pour<br />
l’agriculture et le développement rural. Les faibles capacités des institutions agricoles à produire<br />
de l’information dans ce domaine expliquent ce comportement. Il faut toutefois souligner que les<br />
médias y compris ceux de l’État ne possèdent pas de personnels spécialisés dans les questions<br />
relatives à l’agriculture et au développement rural. Ils ne couvrent par ailleurs qu’une partie du<br />
territoire national car émettant en modulation de fréquence, face à au relief accidenté des îles.<br />
Mais la contrainte liée à l’utilisation de la modulation de fréquence ne se pose plus pour la radio et<br />
la télévision nationale car la Radio est déjà hébergée à l’Internet et le même procédé est en cours<br />
pour la télévision.<br />
7
3.2.2 Sources d’Information<br />
31. On distingue trois principales sources d’information agricole aux Comores :<br />
� les institutions locales qui sont : le centre de documentation de l’Institut national de<br />
recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement, la bibliothèque de documentation<br />
du Centre national de Documentation et de Recherche Scientifique, la bibliothèque du<br />
Groupe d’intérêt économique (GIE) de la Maison des épices, la base de données de la<br />
direction des Satiriques du Commissariat Général au Plan, la base de données de la<br />
banque centrale des Comores, la banque de développement, la Centrale d’Achat des<br />
Professionnels Agricoles des Comores, les réunions des associations paysannes ou de<br />
producteurs de denrées de base, les réunions avec les bénéficiaires, les ateliers et<br />
séminaires, foires et expositions du Ministère de l’agriculture,<br />
� les institutions régionales constituées par : le Centre de coopération internationale en<br />
recherche agronomique pour le développement (CIRAD, Réunion), (Résa International et<br />
Food and alleed (Maurice), le Programme régional pour la protection des végétaux (PRPV),<br />
Exotic-Red Island, (Afrique du Sud), le marché commun pour l’Afrique de l’Est et Australe<br />
(COMESA),<br />
� les institutions internationales : FIDA, FAO, CTA, Technicien, Graine Gautier et<br />
Desmazzière, marchés tropicaux, vanilla repport, Jeune Afrique Économie, Fédération<br />
Internationale des producteurs agricoles (FIPA). Une seule institution reçoit le magazine »<br />
Spore ». L’Internet est également utilisé comme moyen d’accès à l’information par<br />
plusieurs institutions.<br />
32. Il faut également souligner que les institutions agricoles déclarent avoir des difficultés à obtenir<br />
une documentation sous forme de note de synthèse, de résumé, de matériel cartographique,<br />
articles de revue, brevets, normes et données statistiques, information visuelle ou illustrée (en<br />
images), documents rédigés en français et documents adaptés à une diffusion massive.<br />
3.2.3 Produits et services d’information fournis<br />
33. La fourniture de l’information peut se faire sous plusieurs formes : exploitation sur place,<br />
photocopies, emprunt d’ouvrages, selon les conditions propres à chaque service d’information,<br />
fichiers électroniques ou par Internet pour ce qui concerne la Banque centrale des Comores et le<br />
Groupe d’intérêt économique (GIE). Les photographies, cassettes vidéo, audio et cartes font l’objet<br />
d’une consultation sur place, sauf cas exceptionnel.<br />
34. Le centre de documentation de l’INRAPE héberge 3000 ouvrages spécialisés et 2500<br />
périodiques (brochures, journaux, magazines) et une bibliographie de 800 ouvrages produite par le<br />
CTA en 2000, avec la collaboration du Centre de coopération internationale en recherche<br />
agronomique pour le développement (CIRAD) sur les études qui ont été réalisées aux Comores<br />
dans le domaine du développement agricole et rural (rapport d’évaluation annuelle des activités du<br />
Ministère de l’agriculture, 2008). Il abrite toute la documentation technique du secteur agricole et<br />
ses secteurs connexes. Il possède également les rapports d’études, d’évaluation des projets, des<br />
directions du Ministère, des missions internationales sur le secteur. Grâce au laboratoire de<br />
phytopathologie et entomologie, l’INRAPE a constitué une base de données sur les nuisibles aux<br />
Comores (insectes, bactéries virus, champignons), et le laboratoire vétérinaire permet le dépistage<br />
des pathologies animales. Le laboratoire de vitro plants de bananiers assure l’approvisionnement<br />
des agriculteurs en ces plants. Le centre possède également une base de données sur les essais<br />
de quelques cultures maraîchères qui constituent le référentiel technique des agriculteurs.<br />
35. La bibliothèque du centre de documentation et de recherche scientifique (CNDRS) dispose de<br />
13 800 ouvrages scientifiques environ dont près de 600 concernent l’agriculture, la pêche,<br />
l’économie rurale et l’environnement naturel. Le CNDRS possède un inventaire des plantes<br />
comestibles, médicinales et aromatiques. Cet inventaire est un outil de décision pour la création<br />
d’aires protégées et la détermination des cibles de conservation. Il collabore avec l’Université des<br />
Comores pour la création d’un herbier de référence et avec le laboratoire du Groupe d’intérêt<br />
économique pour le contrôle de qualité des cultures de rente.<br />
8
36. Le Commissariat Général au Plan et la Banque centrale fournissent des statistiques dans le<br />
domaine agricole pour les besoins d’analyses macro économiques et l’orientation des décisions<br />
des institutions publiques dans le secteur agricole.<br />
37. Le Groupe d’intérêt économique (GIE) de la Maison des épices, fournit de l’information sur la<br />
qualité des produits de rente. Il produit des fiches techniques, des rapports d’activités, du matériel<br />
audio visuel et un périodique « Massala » qui veut dire épices en shikomori (comorien).<br />
38. Les programmes radiodiffusés de l’office de radio télévision des Comores (ORTC) et autres<br />
média privées ou communautaires réalisent, au gré de l’actualité, des émissions sur l’agriculture.<br />
3.2.4. Capacité de gestion de l’information et de la communication<br />
39. Hormis le personnel technique agricole, les institutions agricoles ne disposent, ni de<br />
statisticiens, ni d’informaticiens ou de techniciens de la communication. La plupart des<br />
bibliothécaires et archivistes des quelques centres de documentation n’ont pas reçu la formation<br />
requise. De plus, il n’existe, en général, qu’un seul agent par centre de documentation. Ces<br />
carences sont nées de l’absence d’une politique d’information et de communication et entretenues<br />
par la faible production de données et la couverture insuffisante du réseau électrique. La création<br />
du Service de Planification, Suivi-Evaluation issue de la restructuration des services agricole était<br />
destinée à assurer la collecte des statistiques agricoles. Mais, l’insuffisance de ses ressources<br />
humaines, matérielles et budgétaires ne permettait pas d’exécuter des travaux de collecte et de<br />
traitement des données statistiques.<br />
40. En dehors de la vulgarisation des techniques agricoles par la démonstration, les ressources<br />
documentaires et les résultats des différents laboratoires et de l’observatoire, il n’existe pas<br />
d’autres moyens d’information et de communication.<br />
41. La réduction des effectifs et la compression des dépenses de l’administration publique,<br />
rendues nécessaires et indispensables par l’Ajustement Structurel n’ont pas permis l’insertion d’un<br />
service d’information et de communication dans le cadre organique de la plupart des Ministères et<br />
l’allocation de ressources financières pour cette activité. Mais, il faut reconnaître aussi que<br />
l’information et la communication ne sont pas encore perçues comme un outil pertinent pour le<br />
développement agricole et rural. La grande mobilité des responsables des administrations<br />
publiques s’accompagne, le plus souvent, d’une disparition de la plupart de l’information<br />
documentaire. Par ailleurs, l’accès à Internet est conditionné par la possibilité qui n’est pas<br />
toujours évidente d’une connexion, la disponibilité d’équipements et du quota alloué pour le<br />
téléphone et l’énergie à chaque administration.<br />
42. La capacité de gestion de l’information et de la communication au niveau des organisations<br />
agricoles privées est également faible. Il leur manque des infrastructures de communication, des<br />
capacités techniques et des ressources financières. La faible couverture du réseau électrique et le<br />
taux élevé d’analphabétisme en milieu rural limitent par ailleurs le développement de l’information<br />
et de la communication. En outre, les décisions d’affectation des ressources financières reviennent<br />
aux bailleurs qui n’ont pas encore intégré, pour la plupart, l’information et la communication en tant<br />
que composante essentielle du développement agricole et rural. Néanmoins, le programme de<br />
coopération décentralisée de l’Union Européenne développe des activités d’information en faveur<br />
des organisations de la société civile. Ces activités profiteront aux organisations agricoles<br />
publiques et privées où déclencheront, tout au moins de leur part, une prise de conscience sur<br />
l’intérêt de l’information et la communication dans le domaine agricole et rural.<br />
43. Les média audio visuels publics, communautaires et privés connaissent peu le secteur<br />
agricole. L’information dans ce domaine est diffusée au gré de l’actualité. Cependant, il n’existe<br />
aucun média spécialisé dans l’information et la communication agricoles. L’intérêt d’une telle<br />
spécialisation n’est pas encore ressenti, sans doute, à cause du flux insuffisant d’informations<br />
techniques pertinentes.<br />
9
44. Le budget alloué à l’information et à la communication au sein des institutions publiques n’est<br />
pas quantifiable. En effet, une somme forfaitaire de l’ordre de 600 000 à 850 000 francs comoriens<br />
par an, soit entre de 1 400 et 1 900 euros est mise à leur disposition pour le fonctionnement. Cette<br />
somme couvre également les besoins d’information et de communication.<br />
45. Au niveau de certaines organisations agricoles non gouvernementales, financées par les<br />
institutions internationales, la situation est différente, comme le montre le tableau suivant.<br />
Toutefois, le budget de la GIC n’est pas séparé de celui des TIC dans la majorité des cas. Le<br />
même montant sert au fonctionnement des deux rubriques (Tableau 1).<br />
Tableau 1 : Budget alloué aux institutions pour l’information et la communication<br />
Structures<br />
Budget GIC Budget TIC<br />
Francs<br />
comoriens<br />
Euros<br />
Francs<br />
comoriens<br />
Euros Source de financement<br />
Groupe d’intérêt<br />
Economique<br />
10 000 000 20 000 3 000 000 6 098 STABEX 96/97 et 99<br />
Centre d’Encadrement et<br />
Autorité Arabes pour<br />
de développement Agricole 3 000 000 6098 300 000 6 098 l’Investissement et le<br />
de Bambao<br />
Développement Agricole.<br />
Syndicat des agriculteurs<br />
comoriens<br />
200 000 406 200 000 400 AFD FEM, PCD<br />
Fédération des acteurs<br />
pour le développement<br />
économique et social de<br />
l’île de Mohéli<br />
1 650 000 3 353 1650 000 3 353<br />
AFD, FEM, le PCD,<br />
exonération par l’État,<br />
Cotisations<br />
VUNA DJEMA 80 000 180 80000 180<br />
Cotisations, AED bénéfices<br />
sur ventes, Projeco<br />
Cotisations, ventes<br />
ARID<br />
- - 30 000 60 exonération par l’État et<br />
bailleurs<br />
BAHATI YA WALIMIZI 200 000 406 200 000 406<br />
AFD, Cotisation, ventes,<br />
exonération de l’État<br />
(Résultats des enquêtes effectuées auprès des institutions, 2009)<br />
3.3 Interventions d’aide au développement de l’information et de la<br />
communication pour l’agriculture et le développement rural<br />
46. Les programmes d’aide au développement n’ont jamais intégré un volet information et<br />
communication à proprement parler pour l’agriculture et le développement rural. Le projet Services<br />
Ruraux, financé par la Banque Mondiale a mis en place une cellule « recherche » et une direction<br />
de la planification entre 1985 et 1989. La cellule a élaboré des paquets techniques que diffusait le<br />
réseau de vulgarisation aux producteurs. La direction de la planification était chargée de la collecte<br />
des données statistiques pour orienter les travaux de recherche de la cellule et les choix des<br />
agriculteurs. L’information et la communication étaient limitées seulement à la vulgarisation des<br />
techniques agricoles par la démonstration sur le terrain. Ce réseau de vulgarisation a disparu avec<br />
la mise en œuvre de l’Ajustement Structurel en 1991, créant ainsi une rupture de la communication<br />
avec les producteurs.<br />
47. La restructuration des filières de rente entre 1996 et 1999 sur financement du Stabex a mis en<br />
place un observatoire de suivi des marchés des produits de rente et un bulletin d’information et<br />
d’analyse des marchés ainsi qu’un laboratoire de recherche de qualité. Ce dispositif vise à mieux<br />
structurer les acteurs des filières de rente et les amener à parfaire leur action et surtout à leur faire<br />
prendre conscience du besoin d’adaptation de la production locale par rapport au marché. La<br />
recherche de la qualité, la diversification comme l’organisation de groupements de professionnels<br />
sont autant de mécanismes destinés à maintenir et renforcer les parts de marchés des produits<br />
d’exportation des Comores au plan international.<br />
10
48. Dans le domaine des télécommunications, la politique des TIC préconise d’accompagner le<br />
développement rural en accélérant son désenclavement par un accès facilité du monde aux<br />
infrastructures et aux services de télécommunications. Plusieurs initiatives peuvent concrétiser<br />
cette politique. Il s’agit du réseau panafricain pour les communications électroniques, le projet de<br />
câble optique sous marin régionale et internationale (EASSY), le projet SEGANET des îles de<br />
l’Océan Indien et le projet pilote de télé centres communautaires de la Commission de l’Océan<br />
Indien (COI). Il convient également de signaler quelques actions de promotion de l’information et<br />
de la communication initiées par le Programme de coopération décentralisée de l’Union<br />
Européenne, en faveur des organisations de la société civile qui pourraient bénéficier aux<br />
organisations agricoles.<br />
11
4. ANALYSE DES BESOINS INSTITUTIONNELS<br />
4.1. Besoins en information<br />
49. Les besoins de la quasi totalité des institutions en information portent presque sur toutes les<br />
catégories d’informations proposées, mais l’ordre des priorités varie assez considérablement d’une<br />
institution à l’autre. Le rapport entre le nombre d’institutions ayant exprimé un besoin pour une<br />
information donnée sur le nombre total des institutions interviewées, multiplié par cent a permis de<br />
déterminer le pourcentage des institutions en faveur de telle ou telle information. Ainsi, les besoins<br />
d’informations d’ordre général sur le développement et le financement de programmes et les<br />
réseaux disponibles axés sur l’agriculture, concernent 95% des institutions. Les questions liées au<br />
développement social, 80% ; les problèmes liés à l’agriculture, 75%; les conférences et réunions,<br />
60% et les foires commerciales 45%. S’agissant des informations techniques, le conditionnement<br />
et l’utilisation des déchets 75%, le transport, l’achat et la mise à disposition d’équipements, les<br />
variétés de cultures et la lutte intégrée contre les nuisibles, 70%. Les technologies post récole<br />
recueillent, 60%, et les profils industriels, 35%. En ce qui concerne les informations économiques,<br />
le financement et micro crédit intéressent 85% des institutions, les données relatives aux marchés,<br />
75%; l’identification des marchés, 60%, les systèmes d’assurance, 35% et les profils des produits<br />
de base, 40%. Les autres informations des trois catégories représentent entre 10% et 15%.<br />
50. L’intérêt porté au développement et au financement de programmes par toutes les institutions<br />
traduit la faible capacité d’investissement des acteurs dans le secteur agricole. La demande élevée<br />
pour le financement et micro crédit en est une illustration, tandis que celle concernant les réseaux<br />
disponibles axés sur l’agriculture, les conférences et réunions, et les foires commerciales exprime<br />
le déficit d’informations dans le secteur agricole. Le pourcentage également élevé pour les<br />
informations relatives au développement social (80%) et aux problèmes lés à l’agriculture (75%)<br />
reflète le souci d’améliorer les connaissances pour plus d’efficacité mais aussi, les carences en<br />
informations.<br />
51. La demande élevée des institutions pour les informations relatives au conditionnement et au<br />
transport répond à la nécessité de mettre fin à la détérioration rapide des denrées alimentaires<br />
périssables, à court terme, et faciliter la circulation des produits entre les îles pour stabiliser le<br />
marché et limiter la flambée des prix. Le caractère rudimentaire de l’outillage agricole, la baisse de<br />
la fertilité des sols et des rendements et l’apparition de nouveaux ennemis des cultures, en liaison<br />
probablement avec la dégradation des conditions climatiques, justifient l’importance accordée par<br />
les institutions aux informations sur l’achat d’équipements, l’utilisation des déchets, les variétés de<br />
cultures, et la lutte intégrée contre les nuisibles. Les besoins d’information assez élevés pour les<br />
profils industriels semblent guidés par l’espoir que suscite la mise en œuvre attendue du DSRP et<br />
des OMD qui laissent entrevoir un début d’industrialisation.<br />
52. Les pertes économiques subies par les stocks importants de vanille et du girofle qui<br />
s’accumulent d’années en années expliquent la demande élevée en informations relatives aux<br />
marchés, à l’identification des marchés et l’assurance.<br />
53. Pour les média, l’Office de radio et télévision des Comores (ORTC) souhaite obtenir des<br />
informations sur les changements climatiques et leurs impacts sur l’agriculture. Ce besoin est dicté<br />
par les inondations et la destruction des routes par les fortes pluies de cette année, qui selon les<br />
informations disponibles n’ont jamais été enregistrée depuis 74 ans. Les changements climatiques<br />
suscitent des besoins d’information et de communication étant donné la grande vulnérabilité des<br />
îles. L’ORTC est entrain d’héberger la télévision à Internet. Les besoins pour l’utilisation des<br />
technologies de communication dans la vulgarisation lui permettraient, sans doute de contribuer à<br />
la vulgarisation, surtout dans le contexte de ressources humaines limitées des institutions censées<br />
assurer cette activité. Pour la gestion de l’information, l’édition et la mise en forme des rapports,<br />
l’institution a besoin de renforcer ses capacités techniques.<br />
12
54. Les besoins des institutions publiques et des organisations non gouvernementales en<br />
informations portent également sur d’autres catégories plus spécifiques selon leur domaine<br />
d’intervention respective. L’INRAPE recherche des informations sur les techniques d’irrigation, les<br />
amendements organiques, la salinisation des sols, la défense et la restauration des sols. La<br />
DNSAE est intéressée par la lutte biologique, l’hygiène alimentaire, la gestion des crédits<br />
agricoles, l’expérience sur les TIC en en Afrique, le développement des énergies nouvelles et<br />
renouvelables, mais aussi par l’irrigation. La Direction des ressources halieutiques demande des<br />
informations sur la température de surface par télédétection dans la région de l’Océan Indien, les<br />
réglementations internationales, les réunions et conférences sur la pêche.<br />
55. Du côté des organisations non gouvernementales, le Réseau femme et développement<br />
souhaite obtenir des informations sur les réseaux de Femmes dans les ACP, notamment en<br />
Afrique, les techniques de transformation et de conservation artisanales de produits alimentaires et<br />
d’hygiène alimentaire, les techniques culinaires de divers produits agricoles et sur la santé de la<br />
mère et de l’enfant. Pour la Fédération des acteurs pour le développement économique et social<br />
de l’île de Mohéli (FADESIM ), les besoins portent sur le traitement de l’eau, l’énergie et le<br />
développement des énergies nouvelles et renouvelables, tandis que pour BAHATI YA WALIMIZI,<br />
les informations concernent les prix des engrais, les nouveaux produits phytopharmaceutiques,<br />
l’évolution des législations internationales en la matière et sur les sociétés de production et de<br />
commercialisation de semences maraîchères. Ces mêmes besoins sont exprimés par la CAPAC.<br />
56. Les institutions ont exprimé des difficultés d’accès à des informations sous les formes<br />
suivantes : note de synthèse, matériel cartographique, information visuelle, données statistiques,<br />
documents rédigés en français, documents rédigés en français, documents rédigés en français,<br />
cassettes vidéo<br />
13
Tableau 2 : Récapitulatifs des besoins en informations des institutions du secteur agricole<br />
INSTITUTIONS NOM<br />
PRINCIPAUX BESOINS EN<br />
INFORMATION<br />
PRINCIPALES SOURCES D’INFORMATION FORMAT INACCESSIBLE<br />
Publiques<br />
- INRAPE<br />
- DNSAE<br />
- DRH<br />
- DNEF<br />
- UCCIA<br />
- EP<br />
- CEDAB<br />
- DT<br />
- Développement et financement de<br />
- programme,<br />
- Réseaux disponibles axés sur l’agriculture<br />
et le développement (régionaux et<br />
internationaux<br />
- Problèmes liés à l’agriculture<br />
- Questions liées au développement social,<br />
- Conditionnement<br />
- Transport (terrestre, maritime, aérien)<br />
- Profils industriels,<br />
- Achat net mise à disposition des<br />
équipements,<br />
- Équipements, variétés de cultures,<br />
- Utilisation des déchets<br />
- Technologies post récolte<br />
- Variétés de cultures<br />
- Lutte intégrée contre les nuisibles,<br />
- système de tri<br />
- Profils industriels<br />
- Financement et micro crédit,<br />
- Données relatives au marché,<br />
- Identification des marchés<br />
- Foires commerciales<br />
- Conférence et réunions<br />
- Profils des produits de base<br />
- Utilisation des technologies de<br />
communication dans la vulgarisation.<br />
- Gestion de l’information au sein de<br />
l’organisation<br />
- Édition et mise en forme des rapports<br />
Autres :<br />
- Irrigation, amendements organiques,<br />
- Salinisation des sols, défense et<br />
- restauration des sols<br />
- Ministère de l’agriculture,<br />
- Institut national de recherche (INRAPE)<br />
- Institut régional de recherche (CIRAD)<br />
- Associations paysannes ou<br />
- de producteurs de denrées de base<br />
- Réunions avec les bénéficiaires<br />
- Revues internationales :<br />
- Rapports<br />
- Ateliers et séminaires<br />
- Magazine Spore du CTA<br />
- Université des Comores<br />
- Journaux<br />
- Collection privée<br />
- Organisations du système de Nations Unies,<br />
- Union européenne,<br />
- Union des Chambres de commerce des îles de<br />
l’océan indien,<br />
- la chambre de commerce islamique,<br />
- Conférence permanente des chambres<br />
Consulaires africaines te des chambres et<br />
francophones<br />
- Note de synthèse,<br />
- Résumé,<br />
- Matériel cartographique<br />
- Information visuelle<br />
- Données statistiques<br />
- Documents rédigés en français<br />
- Articles de revue<br />
- Brevet<br />
- Cassettes vidéo<br />
14
INSTITUTIONS NOM<br />
Non<br />
gouvernementales<br />
- SNAC<br />
- GIE<br />
- ADESIM<br />
- BAHATI<br />
YA<br />
WALIMIZI<br />
- VUNA<br />
DJEMA<br />
- CAPAC<br />
- RFD<br />
- ARID<br />
- CNF<br />
PRINCIPAUX BESOINS EN<br />
INFORMATION<br />
- Informations sur la télédétection sur la<br />
température de surface dans la région de<br />
l’Océan Indien,<br />
- Réglementations internationales sur la<br />
pêche<br />
- Informations et Réunions des conférences<br />
sur la pêche,<br />
- Irrigation,<br />
- Lutte biologique,<br />
- Technologie de conservation<br />
- hygiène alimentaire,<br />
- gestion des crédits agricole<br />
- rapports de séminaires sur les TIC,<br />
- expériences sur les TIC en milieu rural<br />
dans les ACP, notamment en en Afrique<br />
particulièrement,<br />
- Développement des énergies<br />
renouvelables.<br />
- Développement et financement de<br />
- programmes<br />
- Réseaux disponibles axés sur l’agriculture<br />
et le développement (régionaux et<br />
internationaux)<br />
- Conditionnement et Transport<br />
- Équipements variétés de cultures,<br />
- Utilisation des déchets<br />
- Technologies post récolte<br />
- Variétés de cultures<br />
- lutte intégrée contre les nuisibles,<br />
- profils industriels<br />
- financement et micro crédit,<br />
- Données relatives au marché,<br />
- Identification des marchés<br />
- Foires commerciales<br />
- Conférence et réunions<br />
- Profils des produits de base,<br />
PRINCIPALES SOURCES D’INFORMATION FORMAT INACCESSIBLE<br />
- Ministère de l’agriculture,<br />
- Institut national de recherche (INRAPE)<br />
- Institut régional de recherche (CIRAD)<br />
- Associations paysannes ou<br />
- de producteurs de denrées de base<br />
- Réunions avec les bénéficiaires<br />
- Revues internationales :<br />
- Rapports<br />
- Ateliers et séminaires<br />
- Magazine Spore du CTA<br />
- Université des Comores<br />
- Journaux : Jeune Afrique, Économie, marchés<br />
tropicaux, vanilla reports,<br />
- Collection privée<br />
- Internet : Indianspices, vanilla repport,.<br />
pepertrade,<br />
- Rapports des projets du gouvernement, du<br />
Système des Nations Unies,<br />
- -Note de synthèse,<br />
- -Résumé,<br />
- -Matériel cartographique<br />
- -Information visuelle<br />
- -Données statistiques<br />
- -Documents rédigés en français<br />
- -Articles de revue<br />
- -Brevet<br />
- -Cassettes vidéo<br />
15
INSTITUTIONS NOM<br />
Média - ORTC<br />
- RTA<br />
PRINCIPAUX BESOINS EN<br />
INFORMATION<br />
- Technologie post-récolte,<br />
- Variétés de cultures,<br />
- Conditionnement,<br />
- Achat/mise à disposition d’équipements,<br />
- Transport (terrestre, maritime, aérien),<br />
- Brevets,<br />
- Système d’assurance<br />
- Utilisation des technologies de<br />
communication dans la vulgarisation.<br />
- Gestion de l’information au sein de<br />
l’organisation<br />
- Édition et mise en forme des rapports<br />
Autres<br />
- Intrants agricoles,<br />
- Réseaux de Femmes dans les ACP<br />
5Afrique°<br />
- Techniques de transformation et de<br />
conservation artisanales des produits et<br />
hygiène alimentaire,<br />
- Santé de la mer et de l’enfant,<br />
- organisation de réseaux de femmes ACP,<br />
- Techniques culinaires<br />
- Fertilisation organo - minérale,<br />
- Évolution des prix des engrais sur le<br />
marché<br />
- Les nouveaux produits<br />
phytopharmaceutiques et l’évolution des<br />
législations internationales en la matière,<br />
les sociétés de semences.<br />
- Questions liées au développement social<br />
- Problèmes liés à l’agriculture<br />
- Problèmes d’équilibre homme femme<br />
(genre)<br />
- Réseaux disponibles sur l’agriculture et le<br />
développement (régionaux et<br />
internationaux)<br />
PRINCIPALES SOURCES D’INFORMATION FORMAT INACCESSIBLE<br />
- séminaire ateliers –conférences.<br />
- Ministères - différents départements<br />
- ONG ;<br />
- corps diplomatique<br />
- Journaux,<br />
- Collections privées<br />
- Media électronique et audiovisuel<br />
- Données statiques<br />
- Matériels cartographiques<br />
- Documents adaptés à une diffusion<br />
massive<br />
- Articles de revue<br />
- Notes d’information et de synthèse<br />
- Normes<br />
- Information visuelle ou illustrée (en<br />
16
INSTITUTIONS NOM<br />
Résultats de l’étude, juin 2009<br />
PRINCIPAUX BESOINS EN<br />
INFORMATION<br />
- Réglementations et ministérielles et<br />
internationales<br />
- Variétés de cultures<br />
- Achat/mise à disposition d’équipements<br />
- des déchets Utilisation des déchets<br />
- Lutte intégrée contre les nuisibles<br />
- Financement et micro crédit<br />
- Données relatives aux marchés<br />
- Utilisation des technologies de<br />
communication dans la vulgarisation<br />
- Gestion de l’information au sein de<br />
l’organisation<br />
- Édition et mise en forme des rapports<br />
PRINCIPALES SOURCES D’INFORMATION FORMAT INACCESSIBLE<br />
- Interne<br />
- Radios locales<br />
- Programmes radiophoniques<br />
- Programme de télévision -présentation des<br />
cassettes vidéo<br />
- Internet<br />
image)<br />
17
4.2 Besoins en termes de renforcement des capacités (politiques & stratégies de<br />
TIC, sensibilisation, réseautage, compétences, formation, media, TIC,<br />
équipement)<br />
57. L’analyse des besoins en renforcement des capacités des institutions (Tableau 3) souligne<br />
l’absence de politique et de stratégie pour la GIC et les TIC. Seule la Direction des TIC,<br />
récemment créée vient d’élaborer une politique des TIC. Le Campus numérique de la<br />
Francophonie applique la politique définie par les Etats membres de cette organisation. Dans un<br />
tel contexte, un appui technique et financier à l’organisation d’un séminaire national, en direction<br />
des décideurs, des média, des organisations du secteur et des partenaires au développement sur<br />
les états généraux de l’information et de la communication pour l’agriculture et le développement<br />
rural, devrait permettre de dessiner les contours de ce chantier.<br />
58. Cette démarche viendrait en complément de l’atelier sur les états généraux de la presse<br />
comorienne, tenu à Moroni du 19 au 20 août 2009. Cette initiative est née de l’accroissement<br />
exponentiel dysfonctionnel des médias dans le pays. L’objectif est de valoriser et réglementer la<br />
profession. Quatre thématiques y ont été débattues : l’état des lieux de la presse, la Convention<br />
collective, le Fonds d’appui média et le code de l’information. Le Fonds d’appui proposé est une<br />
sorte de guichet de subvention et de prêt. Il sera alimenté par des subventions de l’Etat, des fonds<br />
privés, des fondations et autres pour appuyer des programmes et projets média. Le Fonds<br />
financera également des projets internes de formation en journalisme, des formations aux<br />
nouvelles technologies de l’information et des appuis en équipements, etc. Au terme de ses<br />
travaux, l’atelier a recommandé la mise en place immédiate du Haut Conseil de l’Audiovisuel,<br />
prévu par le Code de l’information et de rouvrir l’école de journalisme à l’Université des Comores.<br />
59. À cette occasion, le gouvernement a souligné l’importance d’un Fonds de soutien de la presse<br />
et de la mise en place du Haut Conseil de l’Audiovisuel. Il a réitéré sa disponibilité à accompagner<br />
les efforts de valorisation et de réglementation de la profession et son engagement à favoriser et<br />
soutenir l’émergence d’une presse libre, plurielle et responsable. Cet atelier a coïncidé avec<br />
l’ouverture d’une formation, au profit des journalistes de radios privées et communautaires,<br />
financée par l’organisation internationale de la Francophonie. Cette formation de deux semaines<br />
est destinée à pallier à l’absence de formation universitaire en journalisme et réduire les<br />
manquements fréquents aux principes de base de la profession. Le traitement de l’information et<br />
les techniques de préparation d’interviews et de journaux sont les principaux modules qui ont fait<br />
l’objet de cette formation.<br />
60. Il ressort de l’analyse qu’un appui technique et financier pour l’élaboration d’une politique et<br />
d’une stratégie de la GIC et des TIC est nécessaire. Les besoins des institutions portent également<br />
sur la formation dans les domaines de la gestion de l’information et de la communication : collecte,<br />
synthèse, compilation et traitement des données et des statistiques agricoles, gestion de<br />
l’information, méthodologies participatives, édition et mise en forme des rapports et utilisation des<br />
technologies de communication dans la vulgarisation (audio visuel). La formation de<br />
documentalistes et d’archivistes a été reconnue comme essentielle pour une gestion efficiente de<br />
l’information et de la communication.<br />
61. Dans le domaine spécifique des TIC, les besoins exprimés concernent la formation de<br />
programmeurs, d’administrateurs de site, de techniciens de maintenance de réseaux, en Web<br />
master et réseau LINUX Les institutions éprouvent également des besoins en équipements<br />
informatiques pour la création de bases de données et de système d’information géographique.<br />
Certaines d’entre elles sollicitent, par ailleurs des serveurs, modems, cartes d’acquisition, outils de<br />
maintenance et l’élargissement de la bande passante. Des équipements peu consommateurs<br />
d’énergie seraient les plus appropriés pour créer des centre de type « Eco campus » La<br />
numérisation de la documentation et la mise en ligne de l’information, la création de site Web et de<br />
réseaux entre les îles figurent au nombre des besoins exprimés par les institutions. D’autre part, la<br />
mise à disposition de radios et télévisions mobiles en milieu rural, la fourniture de téléphones<br />
mobiles et le développement de sources d’énergies nouvelles et renouvelables répondraient mieux<br />
aux besoins de la gestion de l’information et de la communication dans le contexte comorien.<br />
18
62. Les besoins de plusieurs institutions pour les statistiques agricoles, la collecte, le traitement et<br />
l’analyse des données, l’élaboration de matériel audiovisuel, l’édition et la mise en forme des<br />
rapports ainsi que la mise en place de base de données reflètent le déficit d’information. De même,<br />
la demande élevée en équipements informatiques et audio-visuels souligne les limites des<br />
institutions pour l’acquisition des moyens nécessaires à la promotion de la gestion de l’information<br />
et de la communication.<br />
63. Il faut cependant souligner que les institutions manquent de moyens financiers pour<br />
l’acquisition d’équipements, de recrutement et la formation du personnel nécessaire et la prise en<br />
charge du fonctionnement de l’information et la communication. Leur personnel insuffisant en<br />
nombre et en qualité ne permet pas la production des données. Même si ce problème ne se posait<br />
pas, il se poserait celui relatif aux moyens de vulgarisation de l’information. Ces institutions sont<br />
également dépourvues de ressources pour le renouvellement des ressources documentaires.<br />
Malgré la prise de conscience et la volonté manifestes des responsables des institutions, le<br />
contexte économique et financier du pays ne présage pas, à court ou à moyen terme, la possibilité<br />
d’assurer la prise en charge de l’information et de la communication pour l’agriculture et le<br />
développement rural par l’Etat. Cette activité n’est pas encore inscrite dans le cadre organique du<br />
Ministère de l’agriculture. Par contre, une telle activité pourrait se concevoir dans le cadre de la<br />
coopération bilatérale, régionale ou internationale pour l’agriculture, en attendant une amélioration<br />
de la situation économique du pays. Mais des efforts supplémentaires devront être déployés pour<br />
l’extension du réseau électrique afin d’accroître l’accès du monde rural à l’information.<br />
64. Quant aux organisations non gouvernementales du secteur agricole, leur pouvoir de décision<br />
dans l’affectation des ressources financières est limité en raison de leur dépendance élevée à<br />
l’égard des ressources extérieures. Elles ne possèdent pas non plus de personnels qualifiés ni<br />
même de l’infrastructure pour la gestion de l’information et de la communication. Le budget alloué<br />
à la communication pour la majorité d’entre elles ne dépasse pas 400 euros par an. Les<br />
partenaires au développement agricole ne perçoivent pas encore l’intérêt et l’importance<br />
stratégique de l’information dans le développement agricole et rural, malgré les flux financiers<br />
importants en faveur du secteur.<br />
65. Outre les besoins des institutions en matière d’information et de la communication, il convient<br />
de souligner que les besoins des institutions en formation portent également sur des secteurs :<br />
Hydraulique agro pastorale, amélioration génétique des espèces cultivées, phytopathologie, santé<br />
animale, expérimentation agricole, développement des énergies nouvelles et renouvelables,<br />
hygiène alimentaire, gestion des crédits agricole, etc. Les besoins portent par ailleurs sur<br />
l’élaboration, le suivi et l’évaluation de projets, l’alphabétisation, la formation de vétérinaires et<br />
l’échange d’expérience sur les TIC en milieu rural dans les pays ACP, notamment en Afrique. Ces<br />
besoins expriment une réalité et constituent la base même de la promotion de la gestion de<br />
l’information et de la communication agricole.<br />
66. Malgré ces difficultés, le pays offre des conditions satisfaisantes pour le développement de<br />
l’information et de la communication. L’extension déjà réalisée du réseau téléphonique à toutes les<br />
localités représente un atout majeur dans ce domaine. De plus, le pays a adopté une loi et créé<br />
une autorité nationale de régulation des TIC. Cette loi préconise l’ouverture du marché des<br />
télécommunications à d’autres opérateurs privés, ce qui devrait se traduire par une réduction des<br />
coûts d’accès à l’information.<br />
67. Le pays participe au réseau panafricain pour les communications électroniques qui introduit<br />
des services de télémédecine et de télé enseignement. Il participe également au projet de câble<br />
optique sous marin régional et international (EASSY) qui relie tous les pays de l’Afrique de l’Est et<br />
des îles de l’Océan. Ce projet permettra aux Comores de disposer d’une capacité internationale de<br />
transmission de 90 MIC, soit 184 Mbits par seconde. Le projet SEGANET des îles de l’Océan<br />
Indien est destiné à relier les îles entre elles d’une part, et d’autre pat, à relier les îles aux câbles<br />
internationaux par la mise en place d’un réseau en fibre optique sous marin. Le projet pilote de télé<br />
centres communautaires, également de l’Océan Indien, participe aussi au développement de<br />
l’information et de la communication.<br />
19
Tableau 3 : Besoins en termes de renforcement des capacités<br />
Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />
Direction nationale<br />
des Stratégies<br />
agricoles et de<br />
l’élevage<br />
Institut national de<br />
recherche pour<br />
l’agriculture, la<br />
pêche et<br />
l’environnement<br />
Groupe d’intérêt<br />
économique<br />
- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />
stratégie de La GIC et des TIC<br />
- Appui à l’acquisition d’équipements<br />
informatiques, d’un SIG et à la collecte, au<br />
traitement et à l’analyse des données géo<br />
référencées, mise en réseaux, radios rurales<br />
et :<br />
- Formation de personnel pour : la GIC et les TIC,<br />
statistiques agricoles, pédologie, Hydraulique<br />
agricole, agro-alimentaire vétérinaire,<br />
conception, suivi et l’évaluation de projets<br />
- Appui à l’élaboration d’une politique de GIC et<br />
des TIC et une stratégie de mise n’œuvre,<br />
- Équipements informatiques et mettre en ligne<br />
de la documentation, Ordinateur multimédia<br />
pour téléconférence, Communication par<br />
satellite,<br />
- Formation à la collecte, la synthèse et la<br />
compilation des données,<br />
- Formation d’un administrateur de site, d’un<br />
technicien de maintenance de réseaux d’un<br />
programmeur,<br />
- Formation en expérimentation agricole,<br />
diagnostic phytosanitaire, bactériologie et<br />
virologie mucologie nématologiste<br />
- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />
stratégie de la GIC et des TIC<br />
- Formation à la collecte et la synthèse et à la en<br />
ligne. Des données, à l’élaboration de matériel<br />
audiovisuel, à l’édition et la mise en forme des<br />
rapports et à la méthodologie participative<br />
- Structure nationale pour l’agriculture<br />
- Responsable de la mise en œuvre des politiques<br />
et stratégies du secteur,<br />
- Assure la représentation au niveau des bailleurs<br />
- Appui le développement du secteur par<br />
l’élaboration de projets et la mobilisation de<br />
ressources Coordonne les actinites du secteur<br />
- Le seul institut de recherche des Comores;<br />
- Il est crée par une loi (N°95-09 /AF du 22 /05/<br />
1995<br />
- Possède un personnel motivé,-<br />
- Dispose de 3 laboratoires équipés<br />
- L’institut gère la bibliothèque la plus fournie en<br />
information agricole du pays<br />
- Accès, à Internet<br />
- Forte cohésion des associations membres (14),<br />
- Existence d’un laboratoire d’analyse de qualité,<br />
- Recherche sur la qualité des produits de rente,<br />
- Produit l’information issue de la recherche et sur<br />
les prix des produits sur le marché international,<br />
- Pas de personnels hautement<br />
qualifié<br />
- Pas de personnel pour la GIC et<br />
les TIC<br />
- Pas de site web<br />
- Pas d’accès à Internet<br />
- Pas de SIG<br />
- Pas de moyens de transport pour<br />
les services<br />
- Personnel insuffisant en nombre<br />
et qualité,<br />
- Faible production de données<br />
- Difficultés à vulgariser les résultas<br />
produits à cause des moyens de<br />
faibles moyens de communication,<br />
- Pas de ressources financières<br />
pour le renouvellement de la<br />
documentation et de logistique<br />
pour un service de qualité<br />
(Photocopieur, scanner,<br />
consommables, etc.…<br />
- Pas de moyens de transport de<br />
service,<br />
- le conseil d’orientation et le<br />
conseil d’administration ne sont<br />
pas encore mis en place<br />
- Absence d’actions pour conquérir<br />
des marchés extérieurs,<br />
- Pas de diversification, malgré les<br />
résultants de recherche<br />
encourageants sur les autres<br />
produits,<br />
20
Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />
SNAC<br />
BAHATI YA<br />
WALIMIZI<br />
CAPAC<br />
- Assistance à la mise au point d’une politique et<br />
d’une stratégie de la GIC et des TIC<br />
- Équipements informatiques peu consommateur<br />
d’énergie - Site Web Panneaux solaires<br />
- Téléphones portables - Radio rurale-<br />
- création d’un réseau Internet<br />
- Formation aux outils de collecte et de traitement<br />
des données, aux statistiques agricoles,<br />
- Formation d’un programmeur et d’un<br />
documentaliste<br />
- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />
stratégie pour la GIC et les TIC,<br />
- Formation à la collecte, l’analyse et la synthèse<br />
de l’information, l’édition et la mise en forme des<br />
rapports, l’élaboration de matériel audio visuel,<br />
- l’organisation et la mise en ligne de<br />
l’information,<br />
- d’un programmeur et d’un administrateur de<br />
réseau,<br />
- Équipements informatiques, Internet téléphones<br />
portables,<br />
- SIG et panneaux solaires,<br />
- Formation à l’amélioration génétique des<br />
plantes cultivées<br />
- Soutien à l’élaboration d’une politique et d’une<br />
stratégie pour la GIC et les TIC<br />
- Formation d’au moins un agent pour la collecte,<br />
l’organisation et la gestion de l’information<br />
- Formation à l’utilisation des pesticides pour la<br />
sécurité)<br />
- Possède une bonne capacité financière, - Risque de manque de<br />
pérennisation des activités au<br />
terme des financements (Com-<br />
Stabex et Flex)<br />
- Acteur incontournable.<br />
- regroupe 9 associations d’associations<br />
- assure la formation et l’encadrement des,<br />
Recherche des financements pour ses<br />
membres,<br />
- développe l’infrastructure agricole<br />
- agit dans la commercialisation des produits<br />
agricoles.<br />
- a une capacité de financement relativement<br />
important pour les activités de terrain.<br />
- Fait partie des associations affiliées au SNAC,<br />
- Connue et dynamique,<br />
- Accès à Internet<br />
- Plus grand importateur d’intrants agricoles,<br />
- Assure environ 90% des approvisionnements<br />
aux agriculteurs et organisations du secteur.<br />
- Capacité de recherche agricole<br />
insuffisante,<br />
- Pas de personnel spécialisé pour<br />
la GIG et les TIC,<br />
- Manque de capacités de<br />
- recherche agricole,<br />
- Insuffisance de moyens<br />
d’information et de<br />
communication,<br />
- Faible autonomie financière<br />
- Dépendance de ressources<br />
extérieures,<br />
- Possède des ressources<br />
humaines insuffisantes<br />
- Moyens humains insuffisants,<br />
- Problèmes assez fréquents de<br />
trésorerie pour assurer la<br />
régularité des<br />
approvisionnements,<br />
- Manque de données techniques<br />
récentes sur les quantités à utiliser<br />
21
Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />
- Équipements informatiques nécessaires<br />
par catégorie d’intrants<br />
- Formation des paysans à l’utilisation des<br />
engrais et pesticides (mesures de sécurité<br />
VUNA DJEMA<br />
ARID<br />
- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />
stratégie pour la GIC et les TIC<br />
- Équipements peu consommateurs d’énergie : 4<br />
ordinateurs avec imprimante<br />
- pluviomètres, thermomètre, hygromètre<br />
- Appui à la mise en place d’une base de<br />
données climatiques<br />
- 4 téléphones mobiles<br />
- développement d’énergie renouvelable<br />
(panneaux solaires, éolienne ou hydroélectrique<br />
- Formation d’un agent aux statistiques agricoles<br />
et d’un documentaliste,<br />
- Formation à la Gestion de l’information et aux<br />
méthodologies participatives (audio visuel), à<br />
l’édition et mise en forme des rapports, la<br />
formulation et la gestion de projet, suivi et<br />
évaluation et à expérimentation agricole.<br />
- Information et sensibilisation du monde rural sur<br />
l’importance des TIC,<br />
- Alphabétisation et formation en informatique<br />
- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />
stratégie de GIC et des TIC et à la mise en<br />
place d’une base de données.<br />
- Équipements informatiques y compris<br />
imprimantes,<br />
- Formation d’un documentaliste pour la GIC<br />
- Développement des énergies renouvelables et<br />
un programme de sensibilisation sur les TIC et<br />
formation à l’outil informatique<br />
- Utilisation des technologies de communication<br />
- Fait parties des associations affiliées au SNAC<br />
- Actif dans le domaine de l’agriculture et rural<br />
- Forme et encadre les agriculteurs,<br />
- Développe l’infrastructure de développement<br />
agricole<br />
- Accès à Internet<br />
- Actions transversales du développement,<br />
- Possède une grande l’expérience dans le<br />
domine environnant<br />
- Capacités insuffisantes,<br />
- Dépendance à l’égard des<br />
ressources extérieures<br />
- Création récente,<br />
- Possède peu de ressources<br />
humaines permanentes,<br />
- Dépendance à l’égard dr.<br />
ressources financières extérieures<br />
22
Nom Besoins de renforcement des capacités<br />
dans la vulgarisation (Audio visuel)<br />
Points forts Points faibles<br />
- Gestion de l’information au sein de<br />
l’organisation<br />
- Méthodologie participative et édition et mise en<br />
forme des rapports<br />
UCCIA<br />
- Fournir une assistance au Ministère de<br />
l’information dans l’élaboration prévue de la<br />
politique du secteur,<br />
- sélection, analyse et synthèse de l’information à<br />
mettre en ligne<br />
- Former un archiviste,<br />
- Définir une politique et une stratégie de GIC et<br />
des TIC, même si elle a intégré la GIC et les<br />
TIC ans ces activités car il semble que ces<br />
activités relèvent plus d’un besoin que d’une<br />
politique à proprement parler<br />
- Formation à la gestion de l’information au sein<br />
de l’institution, a l’édition et à la mise en forme<br />
des rapports, Formation du personnel à<br />
l’informatique<br />
- Formation plus poussée en Web master, réseau<br />
LINUX et en programmation de logiciel en<br />
gestion de réseau<br />
- Équipements : serveur Web et messagerie, 10<br />
postes de travail (P4 dual/3,8 Ghz, DD 500 Go,<br />
RAM 2Go, lecteur DVD Graveur. 4 Disques<br />
durs 500 Go externe, Webcam, Casque,<br />
Windows Vista, Ms office 2007, Antivirus,<br />
installation d’un VSAT et d’un réseau inter îles,<br />
- Appui financier pour l’ouverture du centre de<br />
formation informatique<br />
- Regroupe toutes les chambres de commerce et<br />
d’agriculture des trois îles,<br />
- Possède une connexion ADSL, Réseau câblé/<br />
10 postes, réseau Wifi.<br />
- Connexion ADSL et réseau Wifi<br />
- Lancement d’un bulletin d’information en ligne,<br />
un site Web, une base de données des<br />
demandeurs d’emplois (en cours d’exécution),<br />
formation du personnel sur : notions de base sur<br />
Windows Vista, Notions de base sur le réseau<br />
informatique, outils de messagerie internent et<br />
intranet…<br />
- Dépendance élevée des<br />
partenaires extérieures,<br />
- Faible autonomie financière<br />
23
Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />
ORTC<br />
RTA<br />
RNFD<br />
- Équipements : 5 ordinateurs complets : avec<br />
doubles processeurs, 500Go et 4Go de RAM,<br />
Windows Vista, office 2007 avec imprimante<br />
multifonctions, disponibles sur place,<br />
- Serveur, cartes d’acquisitions, disques durs<br />
externes de stockage, MODEM spécialisé,<br />
logiciel nanti virus,<br />
- 5 ordinateurs, Hadware et Software<br />
- Émetteurs relais pour la radio et la TV pour<br />
augmenter la capacité de couverture<br />
- Fournir une assistance au Ministère de<br />
l’information dans l’élaboration prévue de la<br />
politique du secteur<br />
- Soutien à la définition d’une politique de GIC et<br />
des TIC<br />
- Perfectionnement des archivistes à la sélection,<br />
l’acquisition et le stockage des données, à<br />
l’organisation et la mise en ligne sur Internet<br />
- Formation à l’analyse et la synthèse des<br />
données,<br />
- Un appui au fonctionnement et à la formation de<br />
réseaux locaux<br />
- Formation d’un programmeur, d’un<br />
administrateur de réseaux Équipements :<br />
Émetteurs relais, équipements informatiques et<br />
un serveur<br />
- Appui à l’élaboration d’une politique et d’une<br />
stratégie de GIC et des TIC,<br />
- Formation aux différents aspects de la GIC<br />
- Formation d’un programmeur<br />
- Appui au fonctionnement<br />
- Utilisation des technologies de communication<br />
dans la vulgarisation (audio visuelle<br />
- Édition et mise en forme des rapports<br />
- Fourniture d’équipements<br />
- Principal organe de presse nationale,<br />
- Possède un personnel d’expérience,<br />
- Un taux d’écoute relativement important,<br />
- Possède les infrastructures de communication<br />
(Radio et TV)<br />
- Organe de presse le plus important dans l’île,<br />
- Possède des techniciens qualifiés<br />
- ONG d’envergure nationale,<br />
- Crédibilité,<br />
- participe aux processus décisionnels au niveau<br />
national,<br />
- développe de nombreuses initiatives<br />
économiques pour l’autonomisation de la<br />
femme,<br />
- Alphabétisation, code la famille.‐<br />
- Absence de moyens de recyclage<br />
des techniciens et journalistes,<br />
- Faibles ressources financières<br />
pour le fonctionnement car le<br />
trésor public est souvent il liquide,<br />
- Démotivation à cause du<br />
versement irrégulier des salaires<br />
des agents<br />
- Faible couverture,<br />
- Absence de moyens de<br />
fonctionnement en raison du<br />
manque souvent de liquidité au<br />
trésor,<br />
- Démotivation des employés par<br />
les retards de versement des<br />
salaires.<br />
- Dépendance élevée des<br />
ressources financières<br />
extérieures,<br />
- Insuffisance de moyens de<br />
fonctionnement, (rémunération de<br />
personnel pour le suivi régulier<br />
des activités,<br />
- Capacités techniques<br />
insuffisantes.<br />
- Absence de moyens roulants pour<br />
24
Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />
- Appui financier pour engager un agent<br />
permanent chargé de la GIC et le programmeur<br />
l’encadrement des activités de terrain<br />
- Radio pour la femme rurale<br />
- Équipements de téléconférence et Télévision<br />
CEDAB<br />
CNF<br />
- Elaboration d’une politique et d’une stratégie de<br />
GIC et des TIC<br />
- Formation d’un documentaliste<br />
- Formation à la gestion de l’information au sein<br />
de l’organisation,<br />
- Formation à la mise en forme des rapports,<br />
- l‘Utilisation des technologies de communication<br />
dans la vulgarisation<br />
- Développement des énergies renouvelables<br />
- Ordinateur portable et Radio rurale<br />
- Formation du personnel aux techniques de<br />
numérisation et de gestion de documents<br />
électroniques<br />
- Gestion de l’information au sein de<br />
l’organisation et à l’édition et mise en forme des<br />
-<br />
- Formation à l’utilisation des technologies de<br />
communication dans la vulgarisation (. Design<br />
de site web)<br />
- Équipements : Un système d'énergie solaire<br />
d'appoint,<br />
- Chaîne de numérisation de documents<br />
audiovisuels, cartes et autres documents sur<br />
papier standard,<br />
- Fonds supplémentaires pour mener le projet de<br />
numérisation des documents<br />
- Fournit des services d’appui techniques de<br />
qualité<br />
- Recyclage régulier du personnel,<br />
- Bonne capacité technique<br />
- Constitue une plateforme technologique,<br />
spécialisée dans l’ingénierie pédagogique et<br />
dédiée à la production et à la diffusion des<br />
savoirs et des informations par les TIC<br />
(Technologies de l'information et de la<br />
communication)<br />
- Relié à Internet par VSAT<br />
- offre des services de qualité,<br />
- Fait partie d’un réseau de 40 campus de part le<br />
monde,<br />
- Possède un réseau d’experts<br />
- Dépendance de financements<br />
extérieurs,<br />
- Capacité de pérennisation des<br />
activités peu probable,<br />
- Personnel insuffisant par rapport à<br />
la démographie élevée des<br />
régions d’intervention de la<br />
structure.<br />
- Insuffisance d’ordinateurs par<br />
rapport à la demande<br />
(enseignants, chercheurs,<br />
étudiants, etc.…)<br />
- Bande passante insuffisante<br />
25
Nom Besoins de renforcement des capacités Points forts Points faibles<br />
DT<br />
COMOR TELECOM<br />
Résultats de l’étude : Juin 2009<br />
- Formation : Maintenance des outils informatique<br />
et de réseaux, gestion de l’information au sein<br />
de l’organisation, édition et mise en forme des<br />
rapports, téléenseignement, et télé médecine,<br />
d’un ingénieur en informatique et en<br />
télécommunication<br />
- Équipements : 3 serveurs avec un système<br />
d’exploitation linux, 8 PC et 3 ordinateurs<br />
portables, matériel de réseau local, 3<br />
imprimantes multi fonctions, 2 imprimantes à jet<br />
d’encre, 1 imprimante laser, 1 vidéo projecteur<br />
-Renforcement des capacités humaines et des<br />
effectifs<br />
-bande passante trop chargée aux heures de<br />
pointe d’où la baisse de la vitesse<br />
-Formation en GIC<br />
-Moyens logistiques spécifiques de GIC<br />
-Appui du niveau du centre de documentation<br />
- Existence d’une loi sur les TIC,<br />
- Possède une politique des TIC,<br />
- Existence d’une autorité nationale de régulation<br />
des TIC<br />
COMOR TELECOM modernise ses moyens de<br />
communication à travers :<br />
- l’installation d’une fibre optique qui lui permet de<br />
disposer d’une capacité internationale de<br />
transmission de 90 MIC, soit 184 Mbits par<br />
seconde<br />
- La participation au réseau panafricain pour les<br />
communications électroniques qui introduit des<br />
services de télémédecine et de<br />
télé enseignement<br />
- Extension progressive du réseau des<br />
télécommunications dans l’ensemble des îles<br />
- Création récente,<br />
- Ne possède pas encore de budget<br />
de fonctionnement,<br />
- Personnel insuffisant<br />
- Difficulté à fournir un service<br />
Internet satisfaisant,<br />
- Capacités d’investissement<br />
limitées<br />
26
4.3. Feedback sur l’utilisation des produits et services du CTA<br />
69. La majorité des institutions comoriennes ne sont pas au courant des activités du CTA.<br />
Seule l’INRAPE qui a bénéficié de la collaboration du CTA pour l’édition d’un document de<br />
références bibliographiques en collaboration avec le CIRAD en 2000 reçoit le magazine «<br />
Spore ». L’INRAPE apprécie le magazine en ce sens qu’il permet l’amélioration des<br />
connaissances aussi bien pour les professionnels du secteur que pour les étudiants<br />
intéressés par le développement agricole et rural. Lors des interviews, les institutions ont<br />
manifesté un grand intérêt pour les activités du CTA. Les thèmes relatifs à la fertilité des sols,<br />
la sécurité alimentaire, les programmes de formation du CTA ou d’autres Institutions, les<br />
séminaires co-organisés par le CTA et d’autres agences arrivent en tête de leurs priorités.<br />
Ensuite, viennent le programme de distribution d’ouvrages de référence sur l’agriculture, les<br />
thèmes tels que le rôle des TIC dans le traitement d’autres questions (jeunes, vulgarisation et<br />
genre) et le Kit des ressources de radios rurales.<br />
27
5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS<br />
Dans le souci d’assister les pays ACP pour obtenir les informations requises et fournir des<br />
services de qualité, le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) mène depuis<br />
2003, des études d’évaluation des besoins dans tous les pays ACP. (Afrique, Caraïbes,<br />
Pacifique). La présente étude porte sur l’Union des Comores. Elle a pour objet d’identifier les<br />
besoins spécifiques des Comores en information agricole et proposer des stratégies<br />
d’intervention adaptées à l’environnement des Comores.<br />
Objectifs de l’étude<br />
L’objectif global de cette étude est d’améliorer les stratégies de collaboration avec les institutions<br />
et organisations ACP actives dans l’agriculture et la pertinence de l’appui du CTA aux pays ACP.<br />
Spécifiquement, elle vise à (i) améliorer et mieux cibler les interventions et activités du CTA en<br />
faveur des partenaires et bénéficiaires potentiels (notamment les femmes, les jeunes, le secteur<br />
privé et les organisations de la société civile) ; (ii) avoir un tableau plus détaillé de leurs besoins,<br />
mettre au point une stratégie adaptée et élaborer un cadre d’action en conséquence ; (iii) mettre<br />
en évidence les besoins spécifiques en produits et services du CTA et permettre ainsi d’en<br />
améliorer la fourniture.<br />
5.1 Conclusions<br />
5.1.1 Besoins en information<br />
70. Les besoins de la quasi-totalité des institutions en informations concernent le<br />
développement et le financement de programmes, les réseaux disponibles axés sur<br />
l’agriculture, les questions liées au développement social et à l’agriculture. On note<br />
également, une demande élevée pour presque toutes les informations techniques et<br />
économiques, notamment le financement et le micro crédit et les données relatives aux<br />
marchés.<br />
71. Les institutions possèdent non seulement très peu de sources d’informations, mais elles<br />
ont également des difficultés à obtenir l’information sous forme de synthèse, résumé,<br />
d’information visuelle, mais aussi et surtout de documents adaptés à une diffusion massive et<br />
rédigés en français. L’acquisition de statistiques, de normes et de brevets constitue une<br />
préoccupation pour certaines d’entre elles.<br />
5.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacités<br />
72. Les besoins en termes de renforcement des capacités pour toutes les institutions sont<br />
presque identiques. Ils concernent le renforcement des capacités techniques et<br />
institutionnelles. Au plan technique, les institutions souhaitent renforcer leurs capacités<br />
humaines par la formation à : la collecte, la synthèse, la compilation et le traitement des<br />
données,<br />
• l’édition et la mise en forme des rapports,<br />
• des méthodologies participatives et statistiques agricoles,<br />
• la gestion de l’information,<br />
• l’utilisation des technologies de communication dans la vulgarisation (audio<br />
visuel),<br />
• de documentalistes et d’archivistes, de programmeurs, d’administrateurs de<br />
site et de techniciens de maintenance de réseaux,<br />
• la création de bases de données, de sites Web et même à l’utilisation de<br />
l’outil informatique,<br />
• des techniques de numérisation et de gestion de documents électroniques,<br />
28
• poursuivre les efforts d’alphabétisation en milieu rural<br />
73. Dans un proche avenir, il faudra spécialiser un journaliste des média public, communautaire<br />
ou privé dans le domaine l’information agricole pour assurer la dissémination de<br />
l’information agricole à grande échelle.<br />
74. Il convient par ailleurs d’indiquer que le renforcement des capacités techniques porte<br />
également sur d’autres secteurs tels que :<br />
• la conception, le suivi et l’évaluation de projets,<br />
• la pédologie, l’hydraulique agropastorale et santé animale,<br />
• la phytopathologie, l’amélioration génétique et l’expérimentation agricole.<br />
75. En ce qui concerne les capacités institutionnelles, les besoins sont nombreux et variés :<br />
• appui à l’élaboration d’une politique et d’une stratégie de la GIC et des TIC<br />
qui constitue le point de départ pour le développement de l’information et de<br />
la communication pour l’agriculture et le développement rural,<br />
• fourniture de matériels et d’équipements informatiques (ordinateurs,<br />
Serveurs, cartes d’acquisition, Modems spécialisés, disques durs externes<br />
de stockage, etc.)<br />
• bande passante pour améliorer l’accès à l’Internet, aux radios et télévisions<br />
rurales mobiles,<br />
• développement des énergies nouvelles et renouvelables pour pallier à la<br />
couverture insuffisante du réseau électrique,<br />
• chaîne de numérisation de documents audiovisuels, de cartes et autres<br />
documents sur papier standard et la mise en ligne de l’information,<br />
• soutien financier pour l’équipement et l’opérationnalisation du centre de<br />
formation aux TIC de l’UCCIA,<br />
• renouvellement des ressources documentaires et appui au fonctionnement<br />
de l’information et de la communication,<br />
• équipement des centres de documentation en mobiliers, équipements de<br />
reproduction de documents, lignes téléphoniques et climatisation,<br />
• appui à recherche agricole pour la production d’information, la collaboration<br />
et l’échange de données entre les principaux services d’information agricole<br />
par la création d’un réseau Internet,<br />
• soutien matériels aux média et spécialisation de personnels de la presse<br />
pour la diffusion de l’information.<br />
5.1.3 Points de vue sur les produits et services CTA<br />
76 Le magazine Spore est le seul produit du CTA connu, mais d’une seule institution aux<br />
Comores. Sa multiplication et sa diffusion au sein des autres institutions sont difficiles, sans<br />
doute à cause des faibles moyens de l’institution qui le reçoit. L’INRAPE apprécie la qualité du<br />
magazine pour l’amélioration des connaissances qu’il permet pour les professionnels du<br />
secteur et les étudiants intéressés par l’agriculture et le développement rural. S’agissant des<br />
programmes de formation du CTA et les co-séminaires, il semble que depuis 1992, aucun<br />
comorien n’a participé à aucune de ces activités. Les institutions sont intéressées par la quasitotalité<br />
des activités du CTA.<br />
5.1.4 Partenaires et bénéficiaires potentiels<br />
77. L’étude a permis d’identifier huit institutions partenaires et bénéficiaires potentielles du<br />
CTA récapitulées dans le tableau 4 suivant. Il s’agit de :<br />
• l’institut de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement<br />
(L’INRAPE)<br />
• la Direction nationale des stratégies agricoles et de l’élevage,<br />
29
• deux organisations non gouvernementales : le Syndicat national des<br />
agriculteurs comoriens (SNAC) et la Fédération des acteurs pour le<br />
développement économique et social de l’île de Mohéli (FADEZIM),<br />
• deux institutions d’information et de formation : le Campus numérique<br />
Francophone (CNF) et l’Union des chambres de Commerce, d’Industrie et<br />
d’Agriculture (UCCIA,<br />
• deux média : l’Office de Radio et Télévision des Comores (ORTC.) et la<br />
radio<br />
Télévision d’Anjouan.<br />
Tableau 4 : Récapitulatifs des partenaires et bénéficiaires potentiels<br />
Institutions Type Rôle<br />
l’Institut national de recherche pour l’agriculture,<br />
GOV, OFF. VUL, R&D, INF, RUR, FRM, PP.<br />
la pêche et l’environnement (INRAPE)<br />
Direction nationale des Stratégies agricoles et de<br />
l’élevage<br />
Union des chambres de Commerce, d’Industrie<br />
et d’Agriculture (UCCIA)<br />
GOV, OFF, PUB. VUL, INF, PP, REG, RUR, FRM.<br />
OFF, PUB INF<br />
Le Campus numérique Francophone (CNF) EDU, RGL INF, R&D, FRM<br />
Fédération des acteurs pour le développement<br />
économique et social de l’île de Mohéli<br />
(FADEZIM)<br />
Syndicat national des agriculteurs COM<br />
orient (SNAC)<br />
AS-P, ONG, EDU<br />
AS-P, ONG<br />
Office de Radio et télévision comorienne MED, OFF, GOV, EDU NF, VUL<br />
VUL, SP-M, R&D, RUR, COM,<br />
FRM.<br />
RADIO Télévision Anjouan MED, GOV, OFF VUL, NF, RUR<br />
5.2. Recommandations<br />
5.2.1. Besoins en information<br />
VUL, INF, SP-X, SP-F, R&D, REG,<br />
RUR<br />
78. Suite à l’analyse des besoins des institutions en information, nous recommandons :<br />
• une mission du CTA aux Comores pour expliquer et sensibiliser les autorités<br />
comoriennes, les acteurs du secteur agricole et les média à l’importance de<br />
l’information et la communication pour le développement agricole et rural,<br />
• l’accélération du développement de l’infrastructure de l’information,<br />
conformément aux dispositions de la loi des TIC<br />
• la mise en œuvre du processus de désenclavement rural, prévu par la<br />
politique des TIC qui préconise de faciliter l’accès du monde rural aux<br />
infrastructures et aux services de télécommunication,<br />
• l’ouverture du marché des TIC à la concurrence en application de la loi sur le<br />
secteur,<br />
• l’accélération du désenclavement rural, prévu par la politique des TIC qui<br />
préconise de faciliter l’accès du monde rural aux infrastructures et aux<br />
services de télécommunications<br />
• d’encourager les autorités à créer des services d’information au sein des<br />
institutions nationale et régionale en charge du développement agricole et<br />
rural,<br />
• un plaidoyer auprès des partenaires des Comores en développement<br />
agricole pour l’intégration systématique d’un volet information et<br />
communication dans la conception des projets et programmes,<br />
• la sensibilisation des institutions à la création d’un système de gestion des<br />
connaissances afin de préserver les acquis pour les générations futures,<br />
30
• appuyer et orienter les institutions dans leur démarche pour la recherche des<br />
informations et dans les formes jugées utiles,<br />
• d’encourager et soutenir la collaboration entre les institutions pour le partage<br />
de l’information, à travers la création d’un réseau informatique entre elles,<br />
• la sensibilisation des institutions et l’appui à la mise en place, d’un système<br />
de gestion des connaissances pour améliorer l’accès à l’information à travers<br />
un portail Internet qui les relie au CTA et aux pays ACP et préserver ainsi les<br />
acquis pour les générations futures,<br />
• la fourniture aux institutions d’indications pour la recherche des informations<br />
jugées pertinentes et sous les formes désirée,<br />
• une formation spécialisée des média, en particulier communautaires dans le<br />
domaine agricole et rural pour véhiculer l’information au monde rural,<br />
• La mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation réguliers des actions<br />
relatives à la gestion de l’information et la communication agricoles.<br />
5.2.2 Besoins en termes de renforcement des capacités<br />
79. En termes de renforcement des capacités pour la gestion de l’information et de la<br />
communication agricoles, l’analyse a mis en évidence des besoins en renforcement des<br />
capacités institutionnelles et des besoins en renforcement des capacités humaines.<br />
Pour les besoins en renforcement des capacités institutionnelles, nous recommandons :<br />
• un soutien technique et financier pour établir les états généraux de l’information<br />
agricole, à travers l’organisation d’assises régionales. Les conclusions de ces<br />
assises constitueront la base d’une réflexion sur les contours de la politique<br />
nationale et des axes stratégiques, en rapport avec les besoins spécifiques de<br />
chaque île,<br />
• appui à l’organisation d’un séminaire national pour l’élaboration d’une politique et<br />
d’une stratégie de la GIC et des TIC pour le secteur agricole et rural,<br />
• l’insertion d’un service spécialisé dans l’information et la communication agricoles<br />
dans le cadre organique du Ministère de l’agriculture, le redéploiement de<br />
personnels suffisants et un effort d’allocation budgétaire spécifique,<br />
• la création d’un fonds de soutien au fonctionnement de l’information et la<br />
communication agricoles. Sinon, envisager tout simplement, l’ouverture d’un<br />
guichet dans le fonds du même nom, proposé pour soutenir la presse comorienne,<br />
lors des états généraux de celle-ci, les 19 et 20 août 2009.<br />
• la mise à contribution de ce fonds pour la création de l’infrastructure de<br />
l’information et de la communication agricoles pour les principales institutions du<br />
secteur (acquisition d’ouvrages), moyens de collecte (transport, cartes<br />
d’acquisition, son et images), matériels de stockage (bibliothèques, PC, serveurs,<br />
ordinateurs multimédia pour téléconférence, disques durs externes, Modems, SIG,<br />
bases de données, sites Web), numérisation et mise en ligne de l’information et<br />
élargissement de la bande passante,<br />
• l’intensification des efforts d’extension du réseau électrique, engagés par le<br />
gouvernement, à travers notamment, la mise en valeur des sources d’énergie<br />
renouvelables, afin de favoriser le développement des outils d’information et de<br />
communication (radios et télévisions rurales),<br />
• l’étude de la possibilité d’émettre en ondes courtes pour élargir le champ d’écoute<br />
de la radio nationale à toutes les régions.<br />
En ce qui concerne les besoins en renforcement des capacités humaines, nous<br />
recommandons :<br />
31
• la formation et le recyclage continus des agents des structures concernées pour la<br />
production et la gestion de l’information, (collecte, traitement et analyse des<br />
données, statistiques agricoles, élaboration de matériels audiovisuels, édition et<br />
mise en forme des rapports, programmeurs, administrateurs de site, techniciens<br />
de maintenance de réseaux et télé-enseignement,<br />
• la recherche de bourses de formations spécialisées par le gouvernement auprès<br />
de ses partenaires en développement agricole et rural et, à travers le plan<br />
stratégique 2007-2010 du CTA,<br />
• prospecter auprès de l’agence universitaire de la francophone (AUF) dont relève<br />
le campus numérique francophone des Comores, la possibilité de dispenser des<br />
formations dans le domaine de l’information et la communication, à travers les<br />
formations en ligne qu’offre le campus,<br />
• établir un véritable partenariat entre l’État, le CTA, les média et l’institut de<br />
formation et de recherche en éducation (IFRE) de l’Université des Comores pour<br />
mettre au point des outils pédagogiques d’information et de communication en<br />
direction des organisations professionnelles agricoles et du monde rural,<br />
• la réouverture de l’école de journalisme à l’Université des Comores,<br />
• la création d’un réseau de journalistes spécialisés en information et<br />
communication agricoles parmi les média public, communautaire et privé pour<br />
palier à l’insuffisance des personnels des institutions agricoles,<br />
• l’appui à l’ouverture du centre de formation aux TIC de l’Union des chambres de<br />
commerce, d’industrie et d’agriculture (UCCIA).<br />
5.2.3 Produits et services du CTA<br />
80. Les produits et services du CTA ne sont connus que d’une seule institution agricole. Étant<br />
donné la qualité reconnue de ces produits et services par cette institution et les carences<br />
relevées aux Comores, en matière d’informations agricoles, nous recommandons, au CTA de<br />
faciliter l’accès à ces informations. De même que l’organisation des séminaires de formation<br />
et de recyclages, orientés sur la GIC, au bénéfice des institutions comoriennes.<br />
5.2.4 Partenaires et bénéficiaires potentiels<br />
81 Les interventions du CTA en faveur des institutions partenaires et bénéficiaire potentiels<br />
devraient consister à faciliter leur participation aux séminaires annuels et programmes de<br />
formation et leur accès aux publications du CTA. Ces interventions devraient également<br />
concerner l’appui à l’ouverture du centre de formation aux TIC de l’UCCIA et au suivi et à<br />
l’évaluation réguliers de la mise en œuvre de la politique de la GIC et des TIC.<br />
6. PROPOSITION DE STRATÉGIE D’INTERVENTION ET DU PLAN<br />
D’ACTIONS DU CTA<br />
82. L’analyse des besoins en termes de renforcement des capacités humaines et<br />
institutionnelles justifie une proposition de plan d’action et d’un calendrier de mise en œuvre<br />
pour le CTA, devant permettre de satisfaire les besoins exprimés par les institutions.<br />
6.1 Stratégies d’intervention<br />
6.1.1 Renforcement des capacités institutionnelles<br />
Information, sensibilisation et plaidoyer<br />
83. Le CTA devrait effectuer une mission de sensibilisation des autorités comoriennes sur<br />
l’importance de l’information et la communication pour le développement agricole et rural. La<br />
mission devrait rencontrer aussi les Chefs des Exécutifs des îles, les acteurs du secteur<br />
agricole et les partenaires bénéficiaires potentiels du CTA. Un entretien avec les partenaires<br />
des Comores en développement agricole, en poste à Moroni, les professionnels de la presse,<br />
notamment le Conseil de la presse et de l’Audio visuel et les responsables d’organes<br />
32
d’information sont également nécessaires. La tenue d’une conférence de presse à la suite des<br />
ces rencontres sur les objectifs de la mission permettrait une prise de conscience plus large<br />
sur l’intérêt de l’information et de la communication pour le développement agricole et rural.<br />
84. Les questions financières seront l’obstacle majeur à la promotion de l’information dans le<br />
secteur agricole, en raison de la situation économique et financière du pays. Cette difficulté<br />
réelle peut être contenue par la création d’un fonds de soutien, à l’exemple de celui proposé<br />
pour soutenir la presse ou simplement, l’ouverture d’un guichet dédié à l’information agricole,<br />
à l’intérieur même de celui-ci. Ces entretiens devraient permettre de conclure sur la nécessité<br />
d’une politique et d’une stratégie de Gestion de l’information et de la communication dans le<br />
domaine agricole et rural<br />
Politique nationale de l’information agricole<br />
85. L’élaboration d’une politique nationale de l’information agricole sera précédée par la tenue<br />
d’assises régionale et nationale sur les états généraux de l’information et la communication<br />
agricoles. Les assises régionales constitueront la première étape pour faire le point de la<br />
situation dans ce domaine et approfondir la réflexion sur la les besoins spécifiques des<br />
institutions insulaires. Ce diagnostic participatif sera la principale source d’inspiration des<br />
assises nationales pour dessiner les contours de la politique et la stratégie nationales du<br />
secteur.<br />
6.1.2. Création des conditions d’accès à l’information et d’échange de l’information.<br />
Création et renforcement des capacités humaines<br />
86. Le renforcement des capacités humaines s’impose pour corriger les faiblesses relevées<br />
par l’étude. A cet égard, le gouvernement et ses partenaires devraient intégrer<br />
systématiquement dans les projets ou programmes de développement agricole et rural, une<br />
composante « renforcement des capacités humaines des institutions agricoles et des média»<br />
dans le domaine de l’information. Le CTA devrait aider le gouvernement à mobiliser aussi des<br />
bourses de formation et de perfectionnement spécialisés en faveur des différents acteurs. Il<br />
devrait également encourager le gouvernement à rouvrir l’école de journalisme de l’Université<br />
des Comores et organiser des ateliers et séminaires périodiques de formation en faveur des<br />
institutions.<br />
87. Le renforcement des capacités humaines portera également sur le développement des<br />
statistiques agricoles pour répondre aux besoins en information des institutions. Il importe par<br />
ailleurs, d’encourager la production d’un flux suffisant et dynamique d’innovations techniques,<br />
à travers la mise au point et la vulgarisation de référentiels techniques et méthodologiques<br />
adaptés pour satisfaire la demande des institutions en services. De ce point de vue, le<br />
renforcement des capacités des institutions et notamment l’INRAPE en matière de statistiques<br />
et d’expérimentation agricoles devrait figurer parmi les priorités. Le gouvernement et le CTA<br />
devraient par conséquent, engager des démarches auprès du Forum pour la Recherche<br />
Agricole en Afrique (FARA), de l’Association pour le Renforcement de la Recherche Agricole<br />
en Afrique de l’Est et Centrale (ASARECA), de l’Institut International de Recherche sur<br />
l’Élevage, (ILRI) et du Groupe Consultatif International pour la Recherche Agricole pour des<br />
stages et des bourses de formation.<br />
88. L’implication effective des média est nécessaire pour améliorer l’accès des institutions à<br />
l’information. A cet effet, un accord de partenariat devrait être conclu entre le Ministère,<br />
chargé de l’information et les média public, communautaire et privé pour intégration des<br />
émissions agricoles dans les programmes des radios et télévisions. La création et<br />
l’opérationnalisation du fonds de soutien à l’information agricole devraient faciliter la<br />
participation de la presse à l’information pour le développement agricole et rural.<br />
33
Renforcement de l’infrastructure de l’information<br />
89. La création de l’infrastructure d’information est également essentielle pour faciliter l’accès<br />
à l’information. Cette infrastructure comprend notamment :<br />
• un système de base de données Intranet et un logiciel pour la gestion des produits<br />
de l’information pour recueillir, compiler et diffuser l’information et assurer ainsi le<br />
partage de l’information et la collaboration,<br />
• l’aménagement et l’équipement des centres de documentation (mobiliers,<br />
équipements informatiques, de reproduction de documents, lignes téléphoniques et<br />
climatisation),<br />
• le renouvellement des ressources documentaires notamment à travers les<br />
programmes DORA et DSI du CTA),<br />
• la fourniture d’une chaîne de numérisation de la documentation et mise en ligne de<br />
l’information,<br />
• l’équipement des média en matériels de stockage de l’information (disques durs<br />
externes, son et images), équipements informatiques (ordinateurs, Serveurs,<br />
cartes d’acquisition, Modems spécialisés de stockage, etc.). Le CTA et le<br />
gouvernement devraient entreprendre des démarches auprès des partenaires des<br />
Comores au développement et de l’Organisation du Patronat comorien pour la<br />
mobilisation des ressources nécessaires à la création de l’infrastructure<br />
d’information agricole.<br />
Création d’un instrument financier pour l’information et la communication<br />
90. La situation économique et financière du pays n’offre pas suffisamment de garantie pour<br />
le fonctionnement régulier et la pérennité des activités d’information et de communication<br />
agricoles. Dans le contexte actuel de compression des dépenses publiques et des effectifs<br />
des administrations, la création d’un fonds de soutien est nécessaire. Ce mécanisme financier<br />
a déjà fait l’objet d’une proposition pour soutenir la presse. Afin d’éviter la création de<br />
plusieurs fonds de du même nom, on peut approcher le Conseil de la presse et de l’Audio<br />
visuel, désigné pour la gestion de ce fonds de la presse, pour étudier la possibilité d’ouvrir un<br />
guichet pour l’information et la communication agricoles. L’approvisionnement du fonds peut<br />
provenir des bénéficiaires directs de l’information agricole,de subventions de l’État, des<br />
partenaires des Comores au développement agricole, à travers les projets du secteur, des<br />
subventions du secteur privé, de fondations, etc..<br />
Mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation<br />
91. Un dispositif de suivi et évaluation des actions relatives à l’information agricole devra être<br />
mis en place pour mesurer l’impact sur le développement agricole et rural. Il devrait permettre<br />
ainsi de déceler les limites de la politique et la stratégie dans le secteur et proposer les<br />
améliorations nécessaires. Dans cet esprit, le CTA devra contribuer à l’élaboration des outils<br />
du suivi et l’évaluation et participer à cette activité.<br />
34
6.2 Plan d’action et calendrier<br />
Tableau 5<br />
Objectifs Actions Institutions Résultats<br />
Renforcement des<br />
capacités institutionnelles<br />
Établir les états généraux<br />
de l’information et de la<br />
communication agricole<br />
Création des conditions<br />
d’accès à l’information<br />
et à l’échange de<br />
l’information.<br />
- Mission d’information<br />
et de sensibilisation du<br />
CTA.<br />
- Ateliers régionaux<br />
pour établir l’état des<br />
lieux de la GIC et des<br />
TIC<br />
- Séminaire national<br />
pour étude des<br />
conclusions des<br />
ateliers régionaux et<br />
formulation de la<br />
politique nationale de<br />
la GIC et des TIC<br />
- Renforcement des<br />
capacités<br />
techniques des<br />
institutions,<br />
- Création de<br />
l’infrastructure<br />
d’information<br />
CTA, autorités politiques, partenaires au<br />
déventement, média, institutions agricoles<br />
publiques et privées, Conseil de la presse<br />
et de l’audio visuel (CPA<br />
Autorités insulaires, institutions régionale et<br />
privée, média, projets.<br />
Pouvoirs publics, CTA, COMESA, FAO,<br />
PNUD, BAD, FIDA, institutions agricoles<br />
publiques et privées, média, société civile<br />
- Institutions agricoles,<br />
- Instituts de recherche agricoles et<br />
partenaires au développement,<br />
- Média<br />
- Autorités, partenaires et<br />
acteurs et média sont<br />
informés et sensibilisés,<br />
- La nécessité d’élaborer<br />
une politique de GIC et<br />
TIC est affirmée,<br />
- La tenue d’assises<br />
régionale et nationale est<br />
retenue<br />
Les états généraux sont<br />
établis,<br />
La situation de la GIC et des<br />
TIC est connue,<br />
les autorités insulaires et les<br />
média sont sensibilisés<br />
A1<br />
X<br />
X<br />
X<br />
Calendrier<br />
Années<br />
A2<br />
X<br />
A3<br />
X<br />
X<br />
A4<br />
35
Objectifs Actions Institutions Résultats<br />
Assurer une mise en<br />
œuvre réussie de la<br />
politique de la GIC et<br />
des TIC<br />
- Production de<br />
l’information<br />
agricole,<br />
- Diffusion et gestion<br />
de l’information<br />
Création d’un instrument<br />
financier pour<br />
l’information et la<br />
communication<br />
- Institutions financières<br />
- Gouvernement,<br />
- Partenaires au développement<br />
- Conseil pour la presse et l’audio<br />
visuel<br />
- Organisation du Patronat comorien<br />
-les organisations agricoles<br />
sont sensibilisées,<br />
l’intérêt d’une politique de la<br />
GIC et des TIC est reconnu<br />
Les états généraux de la<br />
GIC et des TIC sont établis,<br />
La politique de la GIC et des<br />
TIC est définie et adoptée<br />
La capacité de production,<br />
d’acquisition, de diffusion et<br />
de gestion de l’information<br />
est créée,<br />
Les institutions sont dotées<br />
des moyens matériels<br />
nécessaires au<br />
fonctionnement de la GIC et<br />
les TIC<br />
Un fonds de soutien à la<br />
GIC et aux TIC dans le<br />
domaine agricole<br />
l’information est crée<br />
Dotées des moyens<br />
humains, matériels et<br />
équipements informatiques<br />
nécessaires au<br />
fonctionnement de la GIC et<br />
les TIC<br />
A1<br />
Calendrier<br />
Années<br />
A2<br />
A3<br />
x<br />
x x x x<br />
A4<br />
36
Objectifs Actions Institutions Résultats<br />
Mise en place d’un<br />
dispositif de suivi et<br />
évaluation<br />
Études, enquêtes, bilan<br />
des actions<br />
Gouvernement, CTA, institutions<br />
financières, partenaires au<br />
développement, Institutions agricole, le<br />
Conseil pour l’Audio visuel.<br />
L’impact de la mise en<br />
œuvre de la politique de la<br />
GIC et pour le<br />
développement agricole et<br />
rural est évalué des mesures<br />
correctives éventuelles sont<br />
proposées.<br />
A1<br />
Calendrier<br />
Années<br />
A2<br />
A3<br />
x x<br />
A4<br />
x<br />
37
LES ANNEXES<br />
38
ANNEXE I. TERMES DE RÉFÉRENCE<br />
1. Introduction<br />
Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) a été créé en 1983, dans le<br />
cadre de la Convention de Lomé entre les États du groupe ACP (Afrique, Caraïbes,<br />
Pacifique) et les pays membres de L’union européenne. Depuis 2000, le CTA exerce ses<br />
activités dans le cadre de l’Accord de Cotonou ACP-CE.<br />
Le CTA a pour mission d’élaborer et de fournir des services qui améliorent l’accès des pays<br />
ACP à l’information pour le développement agricole et rural, et de renforcer la capacité de<br />
ces pays à produire, acquérir, échanger et exploiter l’information dans ce domaine.<br />
Les programmes du CTA s’articulent autour de trois principaux axes d’intervention : fournir<br />
un large éventail de produits et services d’information et mieux faire connaître les sources<br />
d’information pertinentes ; encourager l’utilisation combinée de canaux de communication<br />
adéquats et intensifier les contacts et les échanges d’informations (entre les acteurs ACP en<br />
particulier) ; renforcer la capacité ACP à produire et gérer l’information agricole, à élaborer et<br />
mettre en œuvre des stratégies de gestion de l’information et de la communication (GIC),<br />
notamment en rapport avec la science et la technologie.<br />
Ces activités tiennent compte de l’évolution des méthodologies appliquées dans le<br />
traitement des questions transversales (le genre, les jeunes, les technologies de<br />
l’information et de la communication – TIC – et le capital social), des résultats d’évaluations<br />
d’impact et des évaluations de programmes, mais aussi des thèmes d’information prioritaires<br />
pour l’agriculture ACP 1 .<br />
Les activités du CTA sont aujourd’hui réparties entre trois groupes de<br />
Programmes/départements opérationnels :<br />
� Produits et services d’information ;<br />
� Services et canaux de communication ;<br />
� Techniques et systèmes de gestion de l’information et de la communication (GIC).<br />
Ces départements opérationnels sont appuyés par l’unité Planification et services communs<br />
(P&CS) qui leur fournit la base méthodologique nécessaire pour mener à bien leur travail et<br />
assure le suivi de l’environnement ACP, avec pour objectif d’identifier les questions et<br />
tendances naissantes et de formuler des propositions qui seront traduites dans les<br />
programmes et activités du Centre. La présente évaluation s’inscrit donc parfaitement dans<br />
le cadre du mandat de l’unité P&CS.<br />
2. Rappel historique<br />
Depuis 2003, le CTA entreprend systématiquement des études d’évaluation des besoins<br />
dans l’ensemble des régions ACP (Afrique Caraïbes Pacifique), régions qu’il a pour mission<br />
de servir en vertu du mandat qui lui a été confié. Ces études sont une réponse directe aux<br />
appels lancés au CTA – à travers diverses évaluations de ses produits, services et<br />
programmes – pour qu’il procède à des choix plus stratégiques lorsqu’il s’agit à la fois de<br />
mettre en oeuvre son propre agenda et de répondre à la demande des utilisateurs. En<br />
concevant son Plan stratégique et cadre d’action pour 2001–2005, le CTA a adopté une<br />
approche pragmatique, axée à la fois sur la nécessité urgente de répondre aux exigences<br />
exprimées par les parties prenantes et l’intérêt, à long terme, d’élaborer des programmes qui<br />
prennent en compte les besoins futurs.<br />
Le nouveau Plan stratégique du Centre, qui couvre la période 2007–2010, s’articule autour<br />
de deux objectifs majeurs : (i) améliorer l’efficience du CTA et l’extension de son champ<br />
1 Les thèmes d’information prioritaires pour l’agriculture ACP ont fait l’objet de plusieurs études, ateliers et séminaires auxquels<br />
ont pris part différentes parties prenantes, organisations et institutions du secteur du développement agricole et rural. Les<br />
documents afférents (ou des extraits de ces documents) seront fournis aux consultants.<br />
39
d’action en s’attaquant au problème majeur que représente la difficulté ou le manque<br />
d’accès à l’information dans les pays ACP ; (ii) affiner le profil du CTA et mieux identifier le<br />
« créneau » sur lequel il présente un avantage comparatif. C’est pourquoi il est crucial pour<br />
le CTA non seulement d’atteindre un plus grand nombre de bénéficiaires et de renforcer ses<br />
réseaux de partenariat, mais aussi de rendre plus accessibles les stratégies de TIC et de<br />
GIC.<br />
3. Principaux enjeux<br />
C’est essentiellement par le biais de ses partenaires des secteurs public et privé (centres de<br />
recherche, services de vulgarisation, bibliothèques, ONG, organisations paysannes,<br />
organisations et réseaux régionaux…) que le CTA s’efforce de promouvoir le<br />
développement agricole et rural. Dans le nouveau plan stratégique, les organisations ciblées<br />
vont s’étendre aux organes de presse, maisons d’édition, stations radiophoniques, chaînes<br />
de télévision et réseaux de journalistes ; ce qui permet au CTA d’élargir au maximum son<br />
rayon d’action. Au travers de ces partenariats, le CTA espère accroître le nombre<br />
d’organisations ACP capables d’accéder aux TIC et d’utiliser à la fois les technologies<br />
conventionnelles et modernes, de générer et de gérer l’information, mais aussi d’élaborer<br />
leurs propres stratégies de GIC. C’est pourquoi, il est très important d’identifier et de choisir<br />
les partenaires appropriés, en prenant en considération la couverture géographique, la<br />
décentralisation, la régionalisation et l’orientation thématique, sur la base de critères de<br />
sélection objectifs et transparents.<br />
4. Objectif général<br />
Améliorer les stratégies de collaboration avec les organisations ACP actives dans<br />
l’agriculture et la pertinence de l’appui du CTA aux pays africains ACP.<br />
5. Portée de l’étude<br />
L’étude s’attachera à :<br />
� passer en revue les principaux services et les acteurs du secteur de l’agriculture (en<br />
matière d’offre d’informations), en mettant l’accent sur leurs atouts, leurs points<br />
faibles et les opportunités de collaboration avec le CTA ;<br />
� identifier les besoins des acteurs clés / des principaux partenaires stratégiques pour<br />
les produits et services du CTA, en termes d’informations agricoles et de<br />
renforcement des capacités de GIC ;<br />
� identifier de potentiels partenaires stratégiques pour les activités et services du CTA<br />
(en accordant une attention particulière à des entités telles que les organes de<br />
presse, les maisons d’édition, les stations radiophoniques, les chaînes de télévision<br />
et les réseaux de journalistes) ;<br />
� élaborer des données de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans le pays<br />
concerné pour faciliter les activités ultérieures de suivi et de mise à niveau.<br />
L’étude devra aider le CTA à améliorer et mieux cibler ses interventions et activités en<br />
faveur des partenaires et bénéficiaires potentiels (notamment les femmes, les jeunes, le<br />
secteur privé et les organisations de la société civile) ; avoir un tableau plus détaillé de leurs<br />
besoins, mettre au point une stratégie adaptée et élaborer un cadre d’action en<br />
conséquence. L’étude devra également mettre en évidence les besoins spécifiques en<br />
produits et services du CTA et permettre ainsi d’en améliorer la fourniture.<br />
6. Résultats attendus<br />
Les résultats attendus de cette étude sont les suivants :<br />
� une description et une analyse de l’état des infrastructures, des services<br />
d’information et des capacités de GIC des institutions impliquées dans l’agriculture et<br />
le développement rural ;<br />
40
� une identification des besoins en termes d’information et de renforcement des<br />
capacités de GIC pour les principales institutions et les potentiels partenaires clés du<br />
CTA présents dans le secteur du développement agricole et rural ;<br />
� une compilation de données de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans<br />
l’agriculture et le développement rural pour un meilleur suivi de la situation.<br />
Le profil de chaque pays étudié sera ainsi actualisé, avec des données fiables sur l’état des<br />
services d’information agricole, de la GIC et des TIC. Le CTA pourra alors décider, en<br />
connaissance de cause, des actions à mettre en œuvre et des partenaires qu’elle aura à<br />
choisir. Ces données seront résumées dans un (1) rapport principal sur chaque pays étudié<br />
ne dépassant pas 30 pages hors annexes (voir la section 8 ci-dessous).<br />
7. Méthodologie<br />
Le consultant utilisera des méthodes d’évaluation rapide, à la fois qualitative et quantitative :<br />
� passage en revue de la littérature et des sources d’information disponibles, y compris<br />
les conclusions des évaluations de programmes ;<br />
� entretiens avec les acteurs clés et les parties prenantes concernés ;<br />
� usage limité des questionnaires.<br />
La méthode d’évaluation rapide permettra d’avoir un aperçu des principaux problèmes et de<br />
connaître les profils des entreprises / organisations dans chaque pays, informations qui<br />
pourraient, à l’avenir, servir de base à des études approfondies si nécessaire.<br />
8. Rédaction des rapports<br />
Les rapports élaborés sur chacun des pays étudié ne dépasseront pas 30 pages (hors<br />
annexes) et seront structurés comme suit :<br />
Rapport principal<br />
Remerciements<br />
Sigles, abréviations et acronymes<br />
Résumé analytique<br />
1. Introduction<br />
2. Profil du pays<br />
2.1 Brève présentation de l’activité agricole et derniers développements notés dans le<br />
secteur :<br />
2.1.1 Agriculture<br />
2.1.2 Pêche<br />
2.1.3 Foresterie<br />
2.1.4 Pastoralisme / Élevage (s’il y a lieu)<br />
2.2 Brève présentation des infrastructures de TIC et derniers développements notés<br />
dans le secteur<br />
3. L’information et la communication pour le développement agricole et rural<br />
3.1. Cadre institutionnel, réglementaire et politique<br />
Diagnostic des politiques nationales et/ou sectorielles en matière d’information et de<br />
communication pour le développement agricole et rural ; définition des enjeux<br />
stratégiques majeurs et des principales caractéristiques ; opportunités et risques liés<br />
à l’environnement politique, institutionnel et réglementaire.<br />
41
3.2. Aspects opérationnels<br />
3.2.1. Diagnostic des services et de l’information agricoles (principaux acteurs du<br />
secteur de l’information et de la communication pour le développement agricole et rural)<br />
3.2.2. Produits et services d’information offerts<br />
3.2.3. Capacités de gestion de l’information et de la communication<br />
3.3. Actions censées promouvoir l’information et la communication pour le<br />
développement agricole et rural<br />
Cette section passe en revue les principales actions menées, planifiées ou prévues<br />
par l’État, les organismes donateurs et le secteur privé (par exemple, celui des<br />
télécommunications) pour répondre aux besoins identifiés. Une attention particulière<br />
doit être accordée aux priorités définies et aux moyens mobilisés, sans oublier les<br />
enseignements tirés des différentes interventions.<br />
3.4. Analyse des besoins (goulots d’étranglement et insuffisances)<br />
3.4.1 Besoins en informations<br />
3.4.2 Besoins en termes de renforcement des capacités (politiques et stratégies<br />
d’information et de communication, sensibilisation, travail en réseau, compétences et<br />
savoir-faire, formation, médias, TIC, équipements).<br />
4. Conclusions et recommandations<br />
4.1 Conclusions<br />
4.1.1 Besoins en informations<br />
4.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacités<br />
4.1.3 Partenaires stratégiques potentiels<br />
4.2 Recommandations<br />
4.2.1 Besoins en termes de renforcement des capacités<br />
4.2.2 Besoins en informations<br />
4.2.3. Partenaires stratégiques potentiels (institutions)<br />
5. Proposition d’une stratégie d’intervention et d’un plan d’action pour le CTA<br />
En partant de l’analyse ci-dessus, faire le lien entre les besoins qui restent à satisfaire ou qui<br />
nécessitent d’autres actions et l’offre de produits et services du CTA. Cela devrait donner<br />
lieu à l’élaboration d’une stratégie globale et cohérente pour le CTA, avec la mise en place<br />
d’un plan d’action en fonction des priorités et d’un calendrier de mise en oeuvre.<br />
Annexes<br />
1. Termes de référence<br />
2. Profil des pays concernés<br />
2.1 État général de l’agriculture (sur la base de la documentation disponible) :<br />
2.1.1 Taille de la population agricole (hommes / femmes / jeunes).<br />
2.1.2 Superficie des terres cultivées, forêts, zones de pêche.<br />
2.1.3 Systèmes agricoles.<br />
2.1.4 Rôle de l’agriculture dans l’économie (en pourcentage du PIB).<br />
2.1.5 Principales denrées agricoles et produits dérivés de l’agriculture.<br />
2.1.6 Principaux marchés à l’exportation.<br />
2.1.7 Accords commerciaux portant sur l’agriculture.<br />
2.1.8 Politiques sectorielles axées sur l’agriculture, la pêche et la foresterie.<br />
2.2 Profil socio-économique (sur la base de la documentation disponible)<br />
2.2.1 Total de la population active, répartition démographique.<br />
2.2.2 Niveau d’alphabétisation et langues parlées.<br />
2.2.3 Accès aux services (santé, école, eau et électricité).<br />
2.2.4 Exode rural<br />
2.3 Médias et télécommunications (mise à jour / vérification)<br />
2.3.1 Journaux, périodiques, magazines, stations radiophoniques, chaînes de<br />
télévision.<br />
2.3.2 Services de télécommunication (téléphone fixe, mobile, etc.).<br />
42
2.3.3 Ordinateurs et accès au réseau Internet.<br />
3. Profil des institutions<br />
3.1 Liste de toutes les institutions présentes dans l’agriculture et le développement<br />
rural, y compris celles du secteur privé et les organisations de la société civile, avec<br />
le nom, les coordonnées et contact, le type et le rôle de chaque institution.<br />
3.2 Parmi cette liste, les principales institutions clés impliquées dans l’information et<br />
la communication pour le développement agricole et rural, avec des données et<br />
informations détaillées sur celles-ci, les problèmes qu’elles rencontrent et les raisons<br />
pour lesquelles on les considère comme des acteurs clés du développement.<br />
4. Une liste des personnes/institutions interrogées, avec leurs adresses, leurs<br />
numéros de téléphone et fax, leurs adresses, e-mail (le cas échéant).<br />
5. Bibliographie.<br />
9. Délais<br />
� La version provisoire du rapport et de ses annexes devra être remise dans un<br />
délai de trois mois à compter de la signature du contrat par le CTA.<br />
� La version finale du rapport et de ses annexes devra être remise dans un délai<br />
de deux semaines après réception des commentaires et observations du CTA.<br />
10. Expertise requise dans le pays enquêté<br />
Les consultants nationaux doivent être titulaires d’un diplôme universitaire ou équivalent, et<br />
avoir au moins 10 ans d’expérience dans les domaines de l’agriculture, du développement<br />
rural ou des sciences sociales / économiques. Ils doivent avoir une parfaite connaissance du<br />
secteur agricole de leur pays, ainsi que des principales parties prenantes et institutions /<br />
organisations actives dans ce domaine. Des connaissances en sciences de l’information<br />
seront un atout supplémentaire. La capacité à communiquer et à rédiger en anglais ou en<br />
français est indispensable. La maîtrise d’au moins une des langues locales pour les besoins<br />
des échanges et des interviews sera également un avantage.<br />
En plus de disposer des compétences ci-dessus citées, le coordonnateur régional devra<br />
parler couramment l’anglais et le français, connaître les pays faisant l’objet de cette étude<br />
d’évaluation et avoir une expérience avérée dans la coordination d’études menées par<br />
plusieurs consultants à la fois, ainsi que dans la production de rapports de synthèse.<br />
La coordination globale de cette étude sera assurée par Melle Christine Webster,<br />
responsable adjointe de l’unité Planification et services communs du CTA.<br />
11. Définition des rôles et responsabilités<br />
Coordonnateur régional<br />
� Respecter le calendrier concernant la remise des rapports ainsi que les délais fixés.<br />
� Aider à identifier / examiner les consultants nationaux.<br />
� Assister aux réunions et pré réunions d’information.<br />
� Étudier les termes of référence.<br />
� Finaliser les questionnaires 2 et l’approche méthodologique, après avoir consulté comme<br />
il se doit l’équipe du CTA.<br />
� Finaliser les notes d’information et les instructions 3 destinées aux consultants locaux,<br />
afin de garantir une application précise et cohérente de la méthodologie convenue pour<br />
la collecte de données.<br />
2<br />
Les documents utilisés dans les précédentes études d’évaluation des besoins sont disponibles et vont nécessiter quelques<br />
légères modifications.<br />
3<br />
Voir note de bas de page ci-dessus.<br />
43
� Répondre aux questions (techniques et d’autre ordre) des consultants locaux.<br />
� Contrôler et fournir l’assistance technique et l’information nécessaires aux consultants<br />
locaux pendant la phase d’étude.<br />
� Revoir les rapports préliminaires et leurs conclusions sur le pays et renvoyer les<br />
commentaires aux consultants locaux.<br />
� Envoyer au CTA la version finale du projet de rapport pour « feedback ».<br />
� Assurer la coordination et la cohérence des études.<br />
� Préparer le rapport récapitulatif en prenant en compte les conclusions et<br />
recommandations de l’ensemble des études par pays (table des matières à approuver).<br />
Consultants locaux<br />
� Respecter le calendrier concernant la remise des rapports ainsi que les délais fixés.<br />
� Assister aux réunions d’information.<br />
� Se familiariser avec les documents de base reçus du CTA, y compris les termes de<br />
référence.<br />
� Étudier les documents nécessaires pour préparer le profil du pays, la liste des<br />
institutions présentes dans l’agriculture, ainsi que la liste des institutions<br />
présélectionnées.<br />
� Effectuer des visites d’étude dans le pays spécifié dans le contrat.<br />
� Mener des interviews et collecter des informations dans le pays spécifié dans le contrat.<br />
� Rédiger les projets de rapport sur le pays concerné et les envoyer au coordonnateur<br />
régional pour commentaires et observations.<br />
� Sur la base des commentaires émanant du coordonnateur régional, effectuer des mises<br />
à jour et envoyer au CTA un projet de rapport et un rapport final dans les délais impartis.<br />
� Finaliser les études par pays en tenant compte des commentaires et observations reçus<br />
du CTA et envoyer le rapport final au CTA.<br />
Rôle du CTA<br />
� Élaborer les termes de référence et préparer les documents de fond nécessaires.<br />
� Nommer le coordonnateur régional et les consultants locaux ACP.<br />
� Préparer les réunions d’information (« briefing ») des consultants et y assister.<br />
� Inviter aux réunions d’information le coordonnateur régional et les consultants locaux.<br />
� Fournir des données au coordonnateur régional pour contribuer à affiner les termes de<br />
référence, les questionnaires et les directives pour les consultants, concernant la<br />
conduite des interviews et l’élaboration des rapports.<br />
� Fournir des documents de fond pertinents aux consultants locaux et au coordonnateur<br />
régional.<br />
� Établir le budget et discuter des obligations contractuelles avec l’équipe de consultants<br />
et le coordonnateur régional.<br />
� Être en liaison avec le coordonnateur régional tout au long de l’étude.<br />
� Régler les factures pour les services rendus à temps et si les conditions de paiement<br />
sont réunies.<br />
� Garantir la supervision et la réalisation des études.<br />
� Prendre en charge les coûts et frais convenus (billets d’avion aller-retour en classe<br />
économique, hébergement à l’hôtel et indemnités journalières durant les réunions<br />
d’information ou les visites sur le terrain).<br />
� Faire des commentaires et observations aux consultants locaux sur les projets de<br />
rapport.<br />
� Faire des commentaires et observations au coordonnateur régional sur le rapport<br />
récapitulatif.<br />
12. Calendrier de mise en œuvre (CTA)<br />
� Préparation/Finalisation des termes de référence ; Identification/présélection des<br />
consultants (potentiels) ; Consultation du marché : janvier – avril 2007.<br />
44
� Sélection des consultants et élaboration des dispositions contractuelles : fin avril – mai<br />
2007.<br />
� Réunion(s) d’information : juillet 2007.<br />
� Début du contrat : juin/juillet 2007.<br />
� Période de mise en œuvre : juin 2007 – mars 2008.<br />
� Fin du contrat : mars 2008.<br />
13. Principaux documents mis à la disposition des consultants<br />
Le/la consultant(e) aura à sa disposition la documentation suivante :<br />
� Accord-cadre de Cotonou ;<br />
� extraits des sections afférentes du Plan stratégique et cadre d’action du CTA (2007-<br />
2010) ;<br />
� rapports annuels ;<br />
� documents concernant les thèmes d’information prioritaires identifiés pour la région<br />
Afrique ;<br />
� exemples de rapports de synthèse de précédentes études d’évaluation des besoins ;<br />
� documents sur les produits et services fournis par le CTA.<br />
45
ANNEXE II. PROFIL DU PAYS – UNION DES COMORES<br />
II.1 État général de l’agriculture<br />
II.1.1 Taille de la population agricole<br />
L’archipel des Comores est situé à l’entrée Nord du Canal du Mozambique, à environ 200<br />
km au Nord-Ouest de Madagascar et à 300km à l’Est du Mozambique. Il est composé de<br />
quatre îles d’origine volcanique : Grande Comore (1148 km²), Anjouan (424 km²), Mayotte<br />
(374 km²) et Mohéli (290 km²). Malgré l’accession du pays à la souveraineté internationale<br />
en 1975, Mayotte est encore sous administration française.<br />
La superficie totale des trois îles qui forment actuellement l’Union des Comores est de1862<br />
km². Le présent document se réfère aux trois îles indépendantes regroupées au sein de<br />
l’Union des Comores.<br />
Le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2003 indique un total de<br />
575660 habitants avec un taux de croissance de 2,1% et une densité moyenne de 309<br />
habitants au km2 qui varie de manière importante suivant les îles. La taille moyenne des<br />
ménages de 6,3 personnes.<br />
La population est rurale à 72,0%, et est en majorité concentrée sur la zone côtière (65%) et<br />
urbaine à 28,0%. Les jeunes représentent 57,4% de la population pour les moins de 20 ans<br />
et 42% pour les moins de 15 ans. L’ensemble constitué par cette dernière catégorie et celle<br />
des personnes de plus de 64 ans forme 89% de la population.<br />
Cette structure démographique pose d’importants défis de prise en charge des besoins de<br />
ces deux catégories par la population active. L’espérance de vie est plus élevée aux<br />
Comores (60,6 ans) par rapport à la moyenne en Afrique Subsaharienne (46,2 ans)<br />
(Rapport national sur les OMD, 2005). La population agricole s’élève en 2004, à 354 873<br />
habitants pour l’ensemble du pays. Elle représente environ 62% de la population totale et<br />
85,6% de la population rurale.<br />
Tableau : 1 Taille de la population agricole par île.<br />
ILE population agricole<br />
Mohéli 14 039<br />
Anjouan 172 983<br />
Grande Comore 167 851<br />
Total général 354 873<br />
Source : Direction de la statistique, Commissariat général au plan, 2004<br />
Les grands groupes d’âge de la population agricole (Tableau 1) représentent 72% environ<br />
de la population agricole totale. Dans ces grands groupes, 36, 6% a moins de 20 ans ; 38%<br />
est compris entre 20 et 39 ans ; 20% entre 40 et 60 ans et 6,4% pour le groupe de 60 ans et<br />
plus. (Tableau : 2). Ce tableau indique également que la population agricole de l’île<br />
d’Anjouan (48,9%) est plus élevée qu’en grande Comore et à Mohéli : 47,3 et 4%<br />
respectivement.<br />
46
Tableau 2 : répartition de la population agricole par grands groupes d'age et par île<br />
ILe Grands groupes d’âge<br />
Mohéli<br />
Inférieur à 20<br />
ans<br />
20 à 39<br />
ans<br />
40 à 60<br />
ans<br />
61 ans et<br />
plus<br />
Total<br />
3 989 3 389 2 149 589 10 116<br />
Anjouan 45 592 42 004 23 040 589 111 225<br />
Grande<br />
Comore<br />
43 769 52 282 27 320 10 503 133 874<br />
Ensemble 93 350 97 675 52 509 16 210 255 215<br />
Source : Direction de la statistique, Commissariat général au Plan, 2004<br />
La population agricole féminine représente (50,34%) contre 49,66% pour la population<br />
masculine (Tableau 3). Cette augmentation est due à l’exode rural et à l’émigration,<br />
notamment des hommes vers l’étranger.<br />
Tableau 3 : Répartition de la population agricole par sexe et par île.<br />
population agricole<br />
ILE masculin féminin TOTAL<br />
Mohéli 7716 6323 14039<br />
Anjouan 84931 88052 172983<br />
Grande Comore 83598 84253 167851<br />
TOTAL GENERAL 176 246 178 627 354 873<br />
Source : Direction de la statistique, Commissariat général au Plan, 2004<br />
II.1.2 Superficie des terres cultivées, forêts, zones de pêche<br />
Le secteur agricole est généralement caractérisé par les sous-secteurs suivants: cultures<br />
vivrières, cultures de rente, l’élevage, la pêche et la forêt. Les sous-secteurs sont divisés en<br />
différents systèmes répartis comme suit :<br />
a) Cultures vivrières de plein champ<br />
Il s’agit des cultures vivrières généralement de cycle annuel avec peu ou pas d’arbres<br />
associés. Actuellement, le couvert arboré tend à disparaître des zones de cultures et l’on<br />
47
trouve principalement des cultures vivrières herbacées pratiquées dans les zones d’altitude<br />
(600 à 900 m.). Ces systèmes se distinguent surtout par la durée de la jachère associée qui<br />
est elle-même fonction de la pression démographique.<br />
A Mohéli, une longue période de jachère (friche régénératrice) est la règle tandis qu’en<br />
Grande Comore, la moitié des terres ne dispose plus qu’un temps de jachère écourté et qu’à<br />
Anjouan, la jachère est en passe de disparaître. Ces systèmes occupaient en 1995 environ<br />
37 000 ha, soit 33% de la superficie agricole et contribuaient pour moins de 18% à la<br />
production vivrière nationale (Opérationnalisation de la stratégie agricole, FAO, 2001).<br />
b) L’agroforesterie traditionnelle<br />
L’agroforesterie traditionnelle comprend des systèmes culturaux mixtes dans les zones de<br />
basse et moyenne altitude, inférieure à 600m sous couvert arboré. Elle associe sur la même<br />
parcelle, une strate arborée, une strate intermédiaire, occupée par les bananiers ou<br />
agrumes et une troisième strate comprenant des cultures de rente ou vivrières en<br />
association. Ces systèmes occupaient en 1995 environ 55 000 ha, soit près de 49% des<br />
terres agricoles. (Opérationnalisation de la stratégie agricole, FAO, 2001)<br />
c) Les monocultures de rente<br />
Les plantations de cultures de rente (cocotiers, ylang-ylang et girofliers) dominent au niveau<br />
de la mer sur une superficie de 2847 ha, (AGRAAR, 1986). En réalité, il n’ y a plus de<br />
monocultures, comme autrefois. La baisse des prix, conjointement à la réduction de l’espace<br />
agricole a fait que la culture pure disparaît au profit d’un système de polyculture. Selon le<br />
FIDA en 2007, les densités humaines rapportées au domaine agricole utilisé ont très<br />
fortement augmenté entre 1991 et 2003 :<br />
• De 3,8 habitants par hectare à 4,8 habitants par hectare, soit une augmentation de<br />
27% pour la Grande Comore,<br />
• De 5 habitants par hectare à 6,4 habitants par hectare pour Anjouan, soit une<br />
augmentation de 29%<br />
• De 1,5 habitants par hectare à 2,2 habitants par hectare pour Mohéli, soit une<br />
augmentation de 47%.<br />
Les terres familiales cultivées dans l’indivision font l’objet actuellement d’un morcellement<br />
qui permet à peine une agriculture orientée vers la satisfaction des besoins alimentaires<br />
familiaux.<br />
Des occupations illicites des terres domaniales sont devenues fréquentes ainsi que la mise<br />
en culture sur des terres marginales. Anjouan ne dispose plus d’espace cultivable. Cette<br />
situation engendre des problèmes graves d’environnement et une compétition agriculture -<br />
élevage sur les pâturages encore disponibles pour le bétail en divagation. Le métayage<br />
constitue pour 2,4% des agriculteurs, la seule voie d’accès à la terre.<br />
L’enquête sur la structure de l’agriculture comorienne, réalisée en 1987 par la Direction de la<br />
planification du Ministère de l’agriculture indique que l’exploitation moyenne type regroupait<br />
7 à 8 personnes et disposait de 3 à 4 parcelles d’une superficie unitaire de 60 ares chacune<br />
Le nombre d’exploitations agricoles était estimé entre 40 000 et 50 000, à raison de 60% en<br />
Grande Comore, 35% à Anjouan et 5% à Mohéli. (Opérationnalisation de la stratégie<br />
agricole, FAO, 2001) contre 55 859 actuellement. Il se répartit à raison de 43,9 ; 52,3 et<br />
3,8% respectivement, soit une augmentation globale de 5 859 exploitations en dix ans,<br />
correspondant à 10,5% environ (Direction de la statistique, Commissariat général au Plan,<br />
2004). Le domaine cultivé sur les trois îles égale ou même dépasse le domaine cultivable.<br />
d) Le sous-secteur élevage<br />
L’élevage est l’activité agricole ayant le plus grand poids économique tant pour la production<br />
laitière que pour la production de viande. Il participe en 2008 à 4,1% à la formation du PIB.<br />
Les effectifs des ruminants sont cependant faibles, mais généralement stables dans<br />
48
l’ensemble, et varient selon les estimations, entre 174 400 (1991) et 233 800 têts (1995),<br />
Les répartitions par espèces et par île font apparaître une prépondérance des caprins (entre<br />
65 et 74% des effectifs totaux), suivis des bovins (entre 18 et 25%) et des ovins entre 8 et<br />
10%).<br />
La Grande Comore renferme 63% des effectifs totaux, Anjouan 27% et Mohéli 10%. A<br />
l’intérieur de chaque île, les caprins sont plus nombreux que les bovins et les ovins. Une<br />
baisse est cependant perceptible dans l’île de Mohéli en raison de l’augmentation des<br />
exportations de bovins et surtout de caprins vers la Grande Comore. De même, l’importation<br />
de bétail de Tanzanie en 2003 a introduit la Télériose en Grande Comore qui a entraîné la<br />
mort du tiers du cheptel bovin de l’île. Les races locales des ruminants ont une faible<br />
productivité. La production laitière est aussi très faible, à la fois pour les vaches (moins de 3<br />
litres de lait /jour) et pour les petits ruminants qui ne sont jamais traites.<br />
A Anjouan, des croisements de vaches locales avec des taureaux géniteurs exotiques ont<br />
été entrepris depuis plus de 20 ans. Les éleveurs de la région de Nioumakélé se sont<br />
appropriés les produits de ces croisements. Il s’est constitué principalement dans cette<br />
région, un noyau laitier bovin, estimé à environ 1000 têtes avec une production moyenne<br />
journalière de lait par vache de 10 litres (Appui à la stratégie de relance du développement<br />
agricole et rural, 2000). Selon la même source, les bovins améliorés présentent une plus<br />
grande productivité également pour la viande (200 à 300kg de poids vif à l’âge de 3 ans<br />
pour un mâle). Ces innovations se sont rapidement répandues dans les autres régions de<br />
l’île, mais aussi dans l’ensemble des îles. En Grande Comore, quelques éleveurs<br />
introduisent des vaches laitières de race pure ou des métisses. De même, à Mohéli,<br />
quelques éleveurs importent de Nioumakélé, des génisses ou des taurillons métissés.<br />
Un programme en cours depuis 2007, pour une durée de cinq ans, prévoit l’insémination de<br />
5 000 vaches laitières dans l’ensemble du pays. Il devrait permettre une augmentation plus<br />
importante de la production laitière et de viande et améliorer ainsi les revenus des éleveurs<br />
L’élevage avicole est composé de l’aviculture traditionnelle ou villageoise et de l’aviculture<br />
intensive (semi industriel), localisé autour des grandes agglomérations et dans quelques<br />
villages, à proximité de celles-ci. Les statistiques de 1991 indiquent que les effectifs<br />
avicoles sont faibles et avoisinent 26 000 têtes avec 55 têtes pour 100 habitants. Cette faible<br />
densité avicole peut trouver une explication dans le taux élevé des pertes dues aux ravages<br />
de la maladie du Newcastle (plus de 60% du cheptel traditionnel sont perdus tous les deux<br />
ans) et aux dégâts des animaux prédateurs (mangoustes et chats sauvages). Plus de la<br />
moitié de ces effectifs sont concentrés à la Grande Comore avec 39% à Anjouan et 7% à<br />
Mohéli. L’aviculture comorienne traditionnelle représente 62% du cheptel contre 38% pour<br />
l’aviculture semi-intensive. Cette dernière est, par contre, concentrée en Grande Comore<br />
avec 94% des effectifs et 6% à Mohéli.<br />
Ce type d’élevage s’est affaibli à Anjouan à cause des remous politiques qui ont perturbé<br />
l’activité depuis 1997. L’aviculture intensive s’est rapidement développée, mais les<br />
difficultés d’approvisionnement en aliments et poussins ont cependant entraîné la réduction<br />
du nombre d’éleveurs et de la production. Après cette chute et une stabilisation de la filière<br />
avicole intensive en nombre d’aviculteurs et productions de poulets de chair et d’œufs<br />
durant les dix dernières années, la production tend à augmenter depuis 1999. Une enquête<br />
effectuée par le projet d’appui au développement de l’élevage aux Comte (PADEC),<br />
indiquait une production de poulets de chair estimée à 100 000 têtes de 2 000 000 à 2 500<br />
000 d’œufs pour l’année 2000.<br />
Cette reprise de l’aviculture intensive est liée surtout à l’amélioration des conditions<br />
d’approvisionnement en médicaments et vaccins, en poussins et aliments. Ce regain est du<br />
aussi à la présence d’un service d’appui technique vétérinaire (PADEC) et l’Association<br />
comorienne des techniciens et infirmiers vétérinaires (ACTIV) mais également à l’existence<br />
d’institutions de micro crédits.<br />
49
Les enquêtes entreprises par le PADEC et ACTIV (1999- 2000) sur l’aviculture intensive<br />
ainsi que sur l’élevage bovin laitier à Anjouan ont permis d’actualiser les volumes de<br />
production des ruminants et des volailles. Ainsi, la production de viande rouge est estimée à<br />
911 tonnes et celle des volailles à 194 tonnes. La production laitière avoisine 4.153 tonnes<br />
de lait et celle des œufs 230 tonnes. Exprimée en équivalent protéines animales, le volume<br />
total des productions animales est d’environ 420 tonnes. Le disponible protéique animal par<br />
habitant et par an est de 0,7kg (appui à la stratégie de relance du développement agricole et<br />
rural, 2000).<br />
Comparé aux besoins de la population en protéines animales issues des ruminants et des<br />
volailles, de l’ordre de 1 480 tonnes, le déficit protéique est très important, environ 1 060<br />
tonnes selon la même source.<br />
e) Sous-secteur forêt<br />
La forêt contribue pour près de 4% à la formation du PIB agricole. L’estimation de la<br />
superficie des forêts naturelles et son évolution au cours des dernières années montrent une<br />
régression spectaculaire des espaces forestiers naturels en faveur de l’agriculture. Entre<br />
1973 et 1983, 12 700 ha de forêts ont été conquis par les cultures vivrières. Pendant la<br />
même période, Anjouan aurait perdu 5 950 ha de forêts (73%) contre 5 000 ha à la Grande<br />
Comore (36%) et 1 800 ha à Mohéli (53%).<br />
En 1985, la forêt naturelle couvrait moins de 9% de la superficie géographique en Grande<br />
Comore, 7% à Mohéli et à peine 5% à Anjouan (Rapport national sur les OMD, PNUD,<br />
2005). On estime que la superficie totale des forêts naturelles des trois îles serait passée<br />
d’environ 31 000 ha vers 1950 à 19100 ha en 1974 puis 12375 ha en 1985. Il n’existe plus<br />
de forêts naturelles intactes. Le taux annuel de déforestation est de – 438 ha, soit - 4,3%<br />
(Stratégie agricole, tome 5, BDPA -SCETAGRI, 1991).<br />
La densité élevée à Anjouan a entraîné une exploitation inappropriée (agriculture itinérante<br />
sur brûlis) des zones à forte pente (60 à 70%) et le déclin de la couverture forestière en<br />
faveur des cultures vivrières. La distillation de l’ylang contribue également de manière très<br />
significative au recul de la forêt, surtout à Anjouan qui fournit la grande majorité de la<br />
production.<br />
Le remplacement des forêts par les cultures vivrières peut favoriser l’érosion des sols et<br />
entraîné une modification de l’intensité lumineuse qui arrive au sol et accélérer ainsi la<br />
minéralisation de la matière organique. En effet, les besoins annuels en bois de chauffe pour<br />
la distillation des fleurs d’ylang se situent à environ 100 000 m³. Cette déforestation effrénée<br />
constitue une menace pour la faune et la flore de l’Archipel qui fait partie des 20 îles ou<br />
archipels caractérisés par leur diversité endémique (Caldecott et al. 1960). Le pays compte<br />
une grande diversité de plantes et un endémisme important qui en font un lieu d’intervention<br />
hautement prioritaire pour la conservation de la biodiversité mondiale (WWF et UICN 1995).<br />
L’archipel des Comores représente en effet, le cas extrême d’îles présentant un niveau de<br />
biodiversité très élevé, renforcé par un facteur altitudinal de (3000 à 2361 m). Il est classé<br />
« zone de hot spots » (endémicité élevée et menaces importantes) parmi les six grandes<br />
régions du monde. L’intérêt de préserver la biodiversité des Comores découle de la<br />
nécessité d’assurer la stabilité de l’écosystème et du fait que de nombreuses espèces<br />
encore mal connues possèdent des potentialités pour la science, l’agronomie ou l’industrie<br />
pharmaceutique.<br />
f) Sous-secteur pêche<br />
La pêche est particulièrement importante en terme alimentaire et de marché de l’emploi.<br />
Trente deux mille (32 000) emplois dépendent de la pêche et des ses activités connexes.<br />
Soit 6% de la population totale. Elle participe à environ 21% du PIB en 2001 et fournit 5%<br />
des devises au pays. La productivité potentielle des ressources démersales du plateau<br />
continental est estimée à 450 - 1300 tonnes par an et celles des ressources pélagiques<br />
50
côtières à 900 - 2 700 tonnes par an. Les ressources pélagiques océaniques sont estimées<br />
à 33 000 tonnes par an dont 13 000 tonnes de thonidés par an (soit 39 % des ressources)<br />
seraient accessibles à une pêche artisanale et 20 000 tonnes de thonidés par an à une<br />
pêche industrielle dans un rayon de 50 km au large des côtes comoriennes correspondant à<br />
la limite d’accessibilité de la pêche artisanale.<br />
L’effectif des pêcheurs a augmenté de manière substantielle au cours de ces dernières<br />
années. Le nombre total d’embarcations a quadruplé pendant les trente dernières années.<br />
La densité du nombre de pêcheurs par rapport à la superficie du plateau continental est<br />
nettement plus élevée en Grande Comore qu’à Anjouan et surtout à Mohéli. Les rendements<br />
de la pêche aux poissons démersaux, pélagiques côtiers et thonidés varient peu.<br />
Le secteur est riche en ressources potentielles et de production. Mais, le sous secteur n’est<br />
pas suffisamment exploité pour procurer des protéines bon marché à la population et<br />
satisfaire une demande régionale et internationale de plus en plus croissante et pour avoir<br />
un apport à l’économie nationale, plus important.. Les embarcations motorisées permettent<br />
des sorties plus fréquentes dans l’année selon leur capacité par rapport aux embarcations<br />
traditionnelles.<br />
Malgré l’appropriation par le secteur privé de l’ensemble des innovations générées par les<br />
projets antérieurs, l’existence de crédits inadaptés (délai court pour le remboursement,<br />
délais d’instruction des dossiers trop long) rend difficilement accessibles aux pêcheurs, le<br />
matériel et les embarcations modernes. Une tendance qui reste toutefois à confirmer est la<br />
baisse des importations de poissons frais qui pourrait signifier une offre intérieure presque<br />
en adéquation avec la demande. Néanmoins, un certain tassement de l’offre est perceptible<br />
à cause du nombre de plus en plus important d’embarcations hors d’usage, observées par<br />
manque de financement de pièces de rechange.<br />
II.1.3 Systèmes agricoles<br />
L’agriculture est dominée par la pratique de cultures associées selon des systèmes étagés<br />
complexes permettant d’associer dans le temps et dans l’espace, des cultures de rente et<br />
des cultures vivrières, et de valoriser au mieux des exploitations exiguës très morcelées.<br />
Cette pratique permet d’optimiser l’utilisation de l’eau et de la terre, dans le cas de systèmes<br />
associant arbres ou arbustes aux cultures herbacées annuelles, et de diminuer les risques<br />
d’érosion. Il existe différents types d’agro systèmes.<br />
a) Les cultures vivrières de plein champ<br />
Il s’agit de cultures vivrières généralement de cycle annuel, avec peu ou pas d’arbres<br />
associés. Les cultures se succèdent d’année en année sur la même parcelle sans ou avec<br />
jachère écourtée. Plusieurs cultures vivrières de plein champ et de rente sont associées sur<br />
la même parcelle, parfois à des cultures maraîchères et agro forestières et même des<br />
espèces forestières dans les régions d’altitude. Cet écosystème agricole est rare en Grande<br />
Comore, très répandu à Anjouan et à Mohéli, dans les zones d’altitude et Occupe au total 7<br />
289 ha dont 7 251 ha à Anjouan et 38 ha à Mohéli (AGRAAR, 1986).<br />
b) L’agroforesterie traditionnelle<br />
Dans cet agro système, les cultures vivrières herbacées, les cultures commerciales<br />
arbustives, les arbres fruitiers et parfois les arbres forestiers sont associés dans la même<br />
parcelle. Les cultures s’étagent sur plusieurs strates de l’espace de la parcelle. La densité<br />
des arbres est variable, généralement entre 50 et 250 arbres par ha selon les conditions<br />
écologiques.<br />
Partant du niveau sol vers le niveau aérien, on trouve généralement: des graminées<br />
diverses, des fougères et des buissons qui couvrent le sol, des cultures vivrières maïs, taro,<br />
manioc, des bananiers, des arbres fruitiers tels que les agrumes, des cultures commerciales<br />
telles que le cacao, des arbres fruitiers, arbres à pain, des cocotiers et parfois des espèces<br />
forestières dans les régions d’altitude.<br />
51
Il existe plusieurs types de systèmes agro forestiers traditionnels selon les conditions<br />
écologiques : à proximité des villages, l’étage supérieur est dominé par les arbres fruitiers,<br />
tandis que dans les régions péri-forestières, les arbres forestiers côtoient les arbres fruitiers.<br />
Il s’agit de l’agro système le plus répandu à la Grande Comore où il s’étage entre 0 et 700 m<br />
d’altitude, avec des variantes. On trouve cet agro système aussi à Anjouan et à Mohéli.<br />
L’agroforesterie traditionnelle est un système très stable qui permet une couverture<br />
permanente du sol et une excellente valorisation de l’espace au niveau de la parcelle.<br />
L’amélioration de la productivité de ce système et sa stabilisation devrait permettre de limiter<br />
l’extension des terres cultivées au détriment des forêts naturelles. En outre, il favorise la<br />
conservation de la diversité végétale agricole et forestière. L’agroforesterie traditionnelle<br />
occupe 38 615 ha dont 17 446 ha en Grande Comore (17,26%) 13 428 ha à Anjouan<br />
(31,67%) et 7741 ha à Mohéli (36,69%) selon (AGRAAR, 1986).<br />
c) Cultures vivrières sous forêt naturelle<br />
Il constitue le système de pénétration de la forêt par l’agriculture. Le plus souvent, une<br />
bananeraie est installée sous une forêt avec des cultures associées de taros. Ce stade de<br />
bananeraie sous forêt peut se maintenir tel quel, mais sous l’accroissement de la pression<br />
démographique, le système évolue plutôt vers une élimination progressive des arbres. Cet<br />
écosystème de cultures vivrières sous forêt naturelle comporte généralement trois étages :<br />
• un étage supérieur de grands arbres forestiers (8 à 15 m) qui couvre le sol à environ<br />
60% ;<br />
• un étage intermédiaire de bananiers et de recrû forestier ;<br />
• un étage inférieur de végétation dense de buissons, fougères et taros.<br />
De nombreuses espèces forestières dont certaines sont endémiques se trouvent associées<br />
à ce système. Ce système est présent et localisé dans les zones d’altitude des trois. La<br />
pression démographique menace la stabilité de ce système qui peu évoluer vers<br />
l’élimination progressive des arbres. Selon AGRAAR, 1986, cet agro système occupe 18<br />
105 ha dont 10 083 ha en Grande Comore (9,97%); 6 118 ha (14,43%) à Anjouan et 14,43<br />
ha (9,02%) à Mohéli.<br />
d) Monoculture de rente<br />
Il s’agit d’un système hérité des plantations des sociétés coloniales. Les plantations en<br />
monoculture d’arbres de rente tels que cocotiers, girofliers et ylang pures sont relativement<br />
rares. Les plantations de cocotiers sont, par contre, plus abondantes à Mohéli. Les<br />
plantations d’ylang et de girofliers sont plus abondantes à Anjouan.<br />
Globalement, différents types de cultures s’étagent en fonction de l’altitude : au niveau de la<br />
mer dominent les plantations de cultures de rentes (cocotiers, ylang-ylang et girofliers), à<br />
moyenne altitude se trouvent les cultures vivrières de plein champ et agro forestières, et<br />
l’étage au dessus d’environ 1 000 m, souvent occupé par la forêt.<br />
e) Elevage<br />
L’élevage comorien est une activité principalement traditionnelle, qui concerne les ruminants<br />
et les volailles domestiques. L’élevage moderne des volailles est concentré autour des<br />
centres urbains Il est peu développé et ne concerne que la volaille. Les caprins, bovins et<br />
ovins constituent respectivement 74, 18, et 8% de l’effectif total des ruminants, estimé en<br />
1996 à 234 000 têtes. Les bovins et les caprins sont plus abondants en Grande Comore et<br />
dans une moindre mesure à Anjouan, alors que l’effectif des ovins est également réparti<br />
entre les trois îles.<br />
Trois systèmes d’élevage des ruminants sont présents mais leur importance varie en<br />
fonction de l’île. Les troupeaux sont conduits soit entravés, soit au piquet fixe et soit au<br />
piquet mobile, soit libres en divagation.<br />
52
• La conduite au piquet mobile est de loin la plus pratiquée avec 73% des cas. (78%<br />
en Grande Comore, 63% à Anjouan et 82% à Mohéli). Les animaux attachés dans<br />
les champs ou aux villages sont fréquemment déplacés en fonction de la disponibilité<br />
du fourrage ;<br />
• La conduite au piquet fixe avec 21% des cas (15% en Grande Comore et 37% à<br />
Anjouan) où les animaux ne sont pas déplacés et l’éleveur leur apporte des<br />
fourrages, des résidus de récolte et de cuisine. Ce système concerne les régions à<br />
forte densité humaine et à faible surface utile et sans pâturage de certaines régions<br />
des trois îles ;<br />
• La divagation ne représente que 6% des cas (17% à la Grande Comore et 18% à<br />
Mohéli) et presque absent à Anjouan. Il consiste à laisser bétail circuler librement<br />
dans les pâturages<br />
L’effectif moyen d’un troupeau est faible avec en moyenne 4 bovins, 5 caprins et 4 ovins<br />
avec d’importantes variations.<br />
L’enquête de 1984 donne la composition interspécifique du cheptel ruminant comorien selon<br />
les îles : En Grande Comore, les caprins sont présents dans 70% des troupeaux, suivi des<br />
bovins dans 60%. Dans l’île d’Anjouan, les bovins dominent, présents dans 80% des<br />
troupeaux, les caprins dans 45%. A Mohéli, les bovins et les caprins sont à égalité dans<br />
70% respectivement.<br />
Les troupeaux multi spécifiques sont relativement importants, comparés aux mono<br />
spécifiques ; ces derniers renferment un plus gros effectif des caprins et des ovins. Les<br />
troupeaux des animaux en divagation ont un effectif plus important que ceux du piquet<br />
mobile et fixe<br />
Les ruminants ne reçoivent pas d’aliments concentrés. Les ressources alimentaires sont<br />
composées de pâturages naturels (graminées de valeur fourragère médiocre), de pâturages<br />
dérobés sur les surfaces à vocation agricole des cultures vivrières sous jachère, en<br />
association arbustive, sous cocoteraie particulièrement à Mohéli, de fourrages arbustifs<br />
naturels ou cultivés, constitués principalement de légumineuses arbustives et d’autres<br />
arbres et de résidus de récolte et de sous produits de cuisine (tourteaux de coco) et<br />
agricoles.<br />
Les ressources fourragères sont localisées dans les espaces occupés par la végétation<br />
naturelle herbacée ou arbustive principalement en Grande Comore et couvrent 34 000 ha au<br />
total dont 58,9% en Grande Comore, 23,5% à Mohéli et 17,6% à Anjouan où les espaces<br />
occupés sont dispersés et associés à des terres dégradées et surpâturées.<br />
Si l’alimentation des animaux au piquet mobile ou fixe est essentiellement constituée par les<br />
apports des fourrages arbustifs, les pâturages dérobés et les résidus de récolte ou de<br />
cuisine, les ressources pastorales, par leur disponibilité et leur localisation, définissent les<br />
systèmes et la conduite d’élevage pratiqués par zone en fonction de l’altitude. Néanmoins,<br />
des actions d’amélioration fourragères ont profondément modifié cette démarche.<br />
Les éleveurs plantent des cultures fourragères en bordure de leurs champs car ils ont<br />
besoin de la vache pour sa production du lait et pour la production de fumier (fertilisation). Il<br />
est constaté que plus l’agriculture ne s’intensifie, plus l’élevage ne bénéficie de cette<br />
tendance car les paysans s’orientent vers l’embocagement des champs.<br />
L’augmentation de la production animale passe par la réduction des contraintes hydriques,<br />
sanitaires et génétiques. Les petits ruminants, notamment caprins, permettent un potentiel<br />
en production de viande important, sans présenter comme les bovins, une concurrence<br />
importante sur les terres arables.<br />
L’élevage avicole est composé de l’aviculture traditionnelle villageoise et de l’aviculture<br />
intensive (semi – industriel). L’élevage avicole moderne est pratiqué par quelques éleveurs à<br />
53
proximité des centres urbains de Grande Comore (80%,) et d’Anjouan (20%) des effectifs.<br />
Les systèmes d’élevage avicole diffèrent évidemment en fonction du type d’élevage pratiqué<br />
avec des situations intermédiaires. Dans les systèmes d’élevage en aviculture traditionnelle,<br />
l’effectif moyen par exploitation est généralement très faible avec 3 à 5 têtes adultes au<br />
maximum avec quelques poussins, sans soins sanitaires, le plus souvent.<br />
L’élevage avicole semi intensif se fait au sol, le plus souvent dans des poulaillers de petite<br />
unité en tôle ondulée et grillagées pour améliorer l’aération. Les poulaillers en dur<br />
appartiennent à quelques moyens et gros éleveurs. Comme dans tout élevage avicole<br />
intensif, les animaux sont soumis à un respect des normes d’élevage, variable selon<br />
l’aviculteur et l’importance de son élevage.<br />
f) Foresterie<br />
Les forêts naturelles sont globalement localisées dans les zones d’altitudes au dessus de 1<br />
000 m. En Grande Comore, elles sont concentrées sur le pourtour du Karthala et au niveau<br />
du massif de la Grille. A<br />
Mohéli, elles occupent les zones d’altitude du Mlédjélé. A Anjouan, il ne reste que quelques<br />
lambeaux sur les zones les moins accessibles telles que les pentes subverticales. La<br />
recherche de nouvelles terres agricoles, les besoins en bois d’œuvre et pour les distilleries<br />
d’ylang et les ménages ont engendré un déclin inexorable des forêts.<br />
La disponibilité en bois de sciage est faible à nulle au niveau des forêts naturelles. Le<br />
rapport de la FAO sur l’Evaluation des ressources forestières Mondiales (FRA 2000) montre<br />
que la proportion des zones forestières par rapport au territoire national est passée de 6,6%<br />
en 1990 à 3,2% en 2000.<br />
L’estimation de la superficie des forêts naturelles et son évolution est cependant difficile car<br />
cette exploitation se passe dans un cadre strictement informel par les habitants des villages<br />
périphériques ou autres qui gèrent de façon informelle les forêts qui se trouvent dans leur<br />
terroir. En effet, l’Etat n’a pas les ressources humaines et budgétaires nécessaires pour<br />
exercer son droit de propriété.<br />
Tableau 4. Localisation des ressources en bois d’œuvre<br />
Nature des ressources avec réserves<br />
Superficies (ha) Disponibilité<br />
de bois d’œuvre<br />
en sciage<br />
(m 3<br />
G. Comore Anjouan Mohéli Total<br />
sciage/ha)<br />
Forêt naturelle 8 658 2 164 1553 12375 0<br />
Reboisement 350 24 92 466 0<br />
Culture sous couvert arboré clair 8 400 6 657 1 500 16 557 0,2<br />
Culture sous couvert arboré dense 17 446 13 428 7 741 38 615 0,5<br />
Culture sous forêt et reboisement 10 083 6 675 1 904 18 662 1,5<br />
Total 44 937 28 948 12 790 86 675<br />
Source : Stratégie agricole, tome 5, BDPA-SCETAGRI, 1991<br />
g) Pêche<br />
La zone économique exclusive (ZEE) couvre une superficie de 160 000 km 2 . Le plateau<br />
continental (900 km 2 ) est cependant très réduit surtout en Grande Comore et à Anjouan où<br />
les fonds marins atteignent brusquement de grandes profondeurs, supérieures à 3 000<br />
mètres à cause de l’existence d’une faille Nord-Sud le long du canal de Mozambique.<br />
On y trouve une faune très variée de poissons et crustacée vivante sur le fond ou à<br />
54
proximité du fond, ainsi que des espèces pélagiques côtières vivant en bancs de plus ou<br />
moins grande densité selon les saisons.<br />
Au-delà du plateau continental, les ressources pélagiques sont constituées essentiellement<br />
de thonidés et de grands poissons de famille voisine.<br />
La pêche est largement traditionnelle. Le nombre d’embarcations est estimé à 5 000 dont<br />
30% motorisées et celui des pêcheurs, 4 500 en Grande Comore, 1 100 à Mohéli et 2 400<br />
pêcheurs à Anjouan. Les techniques sont rudimentaires et les zones de pêches limitées aux<br />
accores et aux zones coralliennes qui sont largement exploitées.<br />
Les principales techniques pratiquées comprennent : la palangrotte à pierre perdue (pour les<br />
thonidés de grande profondeur ou des poissons démersaux) ; la ligne à la traîne ; la ligne à<br />
main légère pour les petits pélagiques ; la palangrotte dérivant autour des dispositifs de<br />
concentration de poissons (DCP) ; la pêche de nuit avec lampe ; les casiers ou trappes et<br />
les filets : petite senne tournante pour pêcher les petits pélagiques côtiers. La pose de<br />
dispositifs de concentration de poissons attire des groupes de poissons hauturiers à<br />
l’intérieur des zones accessibles à la pêche motorisée.<br />
Les DCP côtiers sont mouillés entre 50 et 60 m de profondeur pour concentrer les petits<br />
pélagiques qui sont pêchés à la ligne pour servir d’appâts lors de la pêche sur un DCP<br />
profond. Les DCP profonds, mouillés entre 600 et 2 800 m attirent les grands pélagiques. La<br />
pêche à la pirogue tend à disparaître en raison de la diminution de la pêche côtière. La<br />
pêche industrielle (senneurs) concerne les ressources pélagiques océaniques. Elle est<br />
exercée par l’Union Européenne dans le cadre d’Accords de pêche avec l’Union des<br />
Comores et regroupe 44 thoniers et 16 palangriers. Des négociations semblent entreprises<br />
pour la vente de licences de pêche aux Japonais.<br />
Les dernières statistiques réalisées en 1994, dans le cadre du projet « thonier Régional II»,<br />
les captures annuelles des Comores s’élèvent à 13500 tonnes dont 80% représente<br />
l’espèce thonidé et les familles proches. Sur ces prises, 60,8% proviennent de la Grande<br />
Comore, 29,6% d’Anjouan et 9,6% de Mohéli. Elles ont stagné à environ 13 000 tonnes<br />
jusqu’en 2004 pour atteindre 16 200 tonnes dont 80% de thonidés en 2005 grâce à une<br />
dynamisation du secteur. Le volume commercialisé étant de 14 580 tonnes.<br />
Cependant les captures sont saisonnières, et des pertes de l’ordre de 10% sont souvent<br />
enregistrées en raison de l’insuffisance d’infrastructures de conservation et d’organisation de<br />
la commercialisation.<br />
Dans le cadre des accords de pêche avec l’Union européenne, le secteur dispose d’un<br />
programme d’appui aux pêcheurs pour l’accroissement de la production et la création<br />
d’infrastructures de conservation (chambres froides, fabrique de glaces) mais insuffisantes<br />
au regard des besoins.<br />
II.1.4 Rôle de l’agriculture dans l’économie nationale en pourcentage du PIB<br />
L’agriculture est l’épine dorsale de l’économie comorienne Elle contribue à la formation du<br />
PIB pour près de 40% et procure plus de 70% des emplois. Elle emploie 80% da la<br />
population active et fournit la quasi totalité (90%) des recettes d’exportation. La production<br />
agricole représente 41% du PIB (Tableau 5) (FIDA, 2007). Le secteur agricole englobe<br />
66,9% des emplois féminins et 51,2% des emplois masculins. (Enquête intégrale auprès des<br />
ménages (EIM, Banque Mondiale, 2004).<br />
55
Agriculture, Pêche,<br />
Elevage et forêt<br />
PIB au prix du marché<br />
en millions de FC<br />
Tableau 5 : Contribution de l’agriculture au PIB<br />
2004 2005 2006 2007 2008<br />
PIB agricole en millions de FC 59933 29 685 31 708 33 929 34 195<br />
Sous-secteur<br />
Agriculture 29 481 32 348 33 546 33 945 34 125<br />
Élevage 5 680 6 739 6 824 7 014 7 142<br />
Pêche 16 000 17 200 20 400 20 145 20 174<br />
Forêt 8 772 5 746 4 484 6 770 6 879<br />
En pourcentage du PIB<br />
145 863 150 476 159 264 166 229 174 761<br />
Agriculture 20,2 21,5 21,1 20,4 19,5<br />
Élevage 3,9 4,5 4,3 4,2 4,1<br />
Pêche 11,0 11,4 12,8 12,1 11,5<br />
Forêt 6,0 3,8 2,8 4,1 3,9<br />
Total en % du PIB 41,1 40,1 41,2 40,8 39<br />
1 euro = 491,96775 francs comoriens (FC) (Source : Commissariat Général au Plan)<br />
L’agriculture constitue de loin, la principale source de revenus de la population pauvre et la<br />
principale source d’approvisionnement alimentaire. Malgré la prépondérance de l’agriculture,<br />
le pays n’est pas autosuffisant en produits alimentaires La production agricole couvre<br />
environ 50% des besoins alimentaires. La manifestation la plus évidente en est l’importation<br />
de 95% de riz, aliment principal des comoriens.<br />
En termes de performance, l’économie comorienne a connu un déclin prolongé ; le taux de<br />
croissance moyen du PNB ayant été de -0,4% pendant la décennie 1989 - 1999.Le PIB par<br />
habitant a connu une véritable chute de -2,9% au cours de la même période. En 1999, le<br />
PIB a diminué de 1,4% et le PNB per capita a chuté de 4,1%. Le rapport entre la dette<br />
publique et le PIB est passé de 0,88 en 1989 à 1,09 en 1999 (Opérationnalisation de la<br />
stratégie agricole, Banque mondiale FAO, 2001).<br />
En 2001, le pays a renoué avec la croissance. Le PIB s’est accru entre 2 et 2,5%, puis 4,2%<br />
en 2005, grâce à l’augmentation de la production vivrière et à de la production d’ylang qui<br />
génère une grande partie des devises du pays, malgré la hausse des cours du pétrole et la<br />
détérioration des cours de la vanille. Le PIB par tête s’établirait en 2005, à 640 USD (World<br />
Indicator data base, April, 2006). L’économie comorienne est dominée par une gamme<br />
limitée de produits agricoles de rente (vanille, ylang-ylang et girofle), fortement tributaires<br />
des variations de leur cours sur le marché international.<br />
La vanille est la principale source de devises de l’économie comorienne (37.730.433 euros<br />
en 1999) représentant environ 43% des exportations La vanille des Comores avait atteint les<br />
prix les plus élevés sur le marché mondial (15 - 20% par rapport aux prix moyens) du fait<br />
d’une qualité meilleure (Opérationnalisation de la stratégie agricole, Banque mondiale FAO,<br />
2001). La production est estimée en moyenne, à 200 tonnes par an, soit 6% du marché<br />
mondial. Les cours se sont littéralement effondrés, passant de 7,92 euros en 2004 à 1,52<br />
56
euros en 2005, le kg de vanille verte. En effet, la demande de la vanille sur le plan<br />
international est concurrencée par l’offre des produits synthétiques qui augmentent plus<br />
rapidement que celle de la vanille naturelle, surtout aux USA. La production des Comores<br />
subit aussi la forte concurrence de Madagascar qui peut compter sur un coût de revient très<br />
bas. La production a commencé à chuter passant de plus de 100 tonnes entre 1999 et 2002,<br />
à 83 et 38 tonnes entre 2003 et 2004. Après une légère augmentation entre 2005 et 2007, la<br />
production est tombée en 2008 à 36 tonnes (Maison des épices, 2009, tableaux 6 cidessous).<br />
La production annuelle d’Ylang-ylang, varie entre 40-60 tonnes et permet aux Comores<br />
d’être le premier producteur mondial avec une couverture de 70 à 90% de la demande<br />
mondiale. Les Comores sont donc le marché d’offre de référence mondiale avec cinq<br />
catégories d’ylang–ylang dont deux de hautes qualités : super- extra, extra<br />
(Opérationnalisation de la stratégie agricole (BM-FAO, 2001).<br />
Les prix ont fortement augmenté à partir de 1989 alors que les quantités exportées ont<br />
diminué. Cependant, la demande potentielle du marché mondial d’huile de qualité d’ylangylang,<br />
pour lequel les Comores étaient en position d’oligopsone est passée de 105 à 65<br />
tonnes au cours des dix dernières années (Banque Mondiale, FAO, 2001). Les parfumeurs<br />
utilisent en effet, 50% d’extraits synthétiques contre 35% antérieurement. L’essence d’ylang<br />
n’est plus hautement appréciée du fait d’un changement dans les préférences des<br />
consommateurs de parfums vers les essences plus fraîches à base de rose, orange et<br />
vétiver (BM-FAO, 2001).<br />
D’autre part, le marché international de l’huile essentielle d’ylang se situe sur la 3ème<br />
catégorie au détriment des qualités de tête. Paradoxalement, cette catégorie achetée la<br />
moins chère est celle qui a le coût de revient, le plus élevé car les essences de basse<br />
qualité nécessitent 15-18 heures de distillation contre 2-6 heures pour les essences de<br />
haute qualité. (GOPA,Com-Stabex, 1996).<br />
La production du girofle aux Comores était de 2 000 tonnes en 1996. Les exportations sont<br />
fluctuantes d’année en année. Actuellement, on assiste à un regain d’intérêt pour ce produit,<br />
suite à un renchérissement significatif des cours. Ils sont passés de 1 300 USD par tonne en<br />
janvier 1998 à 4 440 en janvier 1999 (GOPA, COM-Stabex, 1997).<br />
Aux Comores, les exportations dont les volumes connaissent de fortes variations selon les<br />
années répondent plus à une demande extérieure qu’à un travail de l’offre. Contrairement<br />
aux exportateurs des autres pays producteurs (Madagascar, Tanzanie, Indonésie), les clous<br />
de girofle des Comores ne subissent aucune transformation particulière pour capter<br />
d’éventuels marchés plus rémunérateurs<br />
II.1.5 Principales denrées agricoles et produits dérivés de l’agriculture<br />
Le secteur agricole est caractérisé par: (i) un ensemble de cultures d’exportations, héritées<br />
des grandes sociétés coloniales ; la vanille, le giroflier et l’ylang–ylang, (ii) des cultures<br />
vivrières cultivées en association entre elles et avec l’élevage bovin au piquet, en rotation<br />
sur la même parcelle ; et (iii) les cultures maraîchères introduites dans les années 80 par la<br />
structure « Centre Fédéral d’appui au Développement Rural et les centres agricoles de<br />
développement rural «le système CEFADER-CADER, dont les cultures pivots sont la<br />
pomme de terre, la tomate et l’oignon.<br />
La vanille<br />
La vanille est la principale source de devises (plus de 13 et 18 millions d’euros entre 2002 et<br />
2003). Cette production a bénéficié pendant ces deux années de prix favorables sur les<br />
marchés extérieurs. Les cours se sont par la suite, littéralement effondrés.<br />
Les Comores occupent le troisième rang mondial, après Madagascar qui assure 60% du<br />
marché mondial et l’Indonésie 33 % de part de marché La vanille comorienne bénéficie<br />
57
d’une qualité naturelle et d’un savoir faire reconnue et classée en qualité supérieure. Elle<br />
continue de subir les effets de la crise qu’enregistre le secteur depuis 2004, du fait d’une<br />
atonie de la demande mondiale qui a entraîné l’effondrement des prix d’achat aux<br />
producteurs et aux exportateurs. En 2008, la production se situe à 35 tonnes contre 74<br />
tonnes en 2007 alors qu’elle atteignait une moyenne de 120 tonnes dans les années 90.<br />
Cet effondrement de l’offre est certes lié au vieillissement des lianes, mais aussi aux<br />
incendies qui ont ravagé la région de Wachil, à l’Est du pays, et surtout au découragement<br />
des producteurs, suite aux méventes du produit qui a aggravé l’endettement des<br />
préparateurs. La campagne vanille 2008 a été ouverte dans un climat de morosité avec des<br />
prix négociés de gré à gré, à un maximum de 2,55 euros le kg de vanille verte alors qu’il se<br />
négociait à un prix planché de 5,1 euros en 2000<br />
L’ylang-ylang<br />
Les Comores sont le premier producteur mondial d’essence d’ylang-ylang. Il assure 70 à<br />
80% de la demande mondiale, mais la production est en baisse (15 tonnes en 2004 après<br />
avoir atteint 60 tonnes dans les années 90) liée essentiellement à la faible productivité et la<br />
dégradation des conditions de production. La production a chuté à partir de 2004 entre<br />
autres parce que les opérations de distillation s’effectuent au rythme de la demande.<br />
Le pays produit deux grandes qualités : extra et super extra de degré 55 et 60<br />
respectivement, ainsi que la première, la deuxième et la troisième qualité. L’essence<br />
d’ylang-ylang est utilisée en cosmétologie, aromathérapie et parfumerie.<br />
Le développement des infrastructures de distillation et la relance des exploitations en<br />
Grande Comore devraient permettre de maintenir la première position mondiale pour ce<br />
produit. Néanmoins, la production est confrontée à plusieurs difficultés dont la mévente sur<br />
le marché international, due au manque de promotion et de marketing d’envergue<br />
internationale.<br />
La politique tarifaire de vente au gré des essences produites, sauf pour la catégorie<br />
« troisième » qui est vendue au poids,offre de meilleurs résultats. Le kilogramme de fleurs,<br />
qui se vendait entre 0,3 euro et 0,7 en 2007, a évolué entre 0,7 et 1 euro en 2008 tant dis<br />
que le prix de vente d’un degré s’est amélioré variant entre 2,6 et 2,8 euros en 2008 contre<br />
une fourchette de 1,9 et 2,7 euros en 2007. Les prix pour la troisième ont atteint 35,6 le<br />
kilogramme alors qu’il variait entre 28,5 et 33,6 euros.<br />
Le girofle<br />
La production de girofle est également en chute passant de 2 605 en 2003 à 219 tonnes en<br />
2007, après 1700 tonnes dix ans en arrière. En dépit de cette baisse, la production de girofle<br />
atteint des revenus, relativement satisfaisant, en relation avec la quasi stabilité des cours<br />
durant ces dernières années à des niveaux assez élevés favorisant un meilleur entretien des<br />
plantations et permettant d’enregistrer une amélioration des récoltes. Le prix d’achat au<br />
producteur a oscillé entre 1,9 et 2,4 euros le kilogramme en 2008 contre une fourchette de<br />
1,53 à 2,55 en 2007 de plus de 35 %.<br />
Les cultures de rente des Comores ont des atouts, notamment les huiles essentielles<br />
d’ylang qui n’ont pas de concurrents à priori, sauf le produit synthétique et les extraits des<br />
feuilles de cananga, une autre variété d’ylang indonésienne correspondant à la 3éme<br />
catégorie, la dernière de la production comorienne. Le marché de ce produit correspond<br />
seulement à celui des fabricants de savon et de poudre à lessiver (pas de concurrent avec<br />
le secteur des parfums).<br />
En revanche, l’étroitesse des marchés nationaux, l’éloignement et le caractère « dominateur<br />
des marchés internationaux contraignent fortement ces filières qui pourraient être porteuses,<br />
mais qui risquent de rester dominées du fait de leur poids relatif modeste au regard du<br />
marché mondial. L’ylang- ylang pour lequel les Comores se situe au premier rang avec une<br />
couverture de près de 90% échappe à cette situation.<br />
58
Tableau 6: Evolution des productions des trois principales cultures de rente (en tonnes)<br />
Produit Années 2003 2004 2005 2006 2007 2008<br />
Vanille 110 60 65 75 74 35<br />
Ylang<br />
Girofle<br />
40 35 50 45 50 47<br />
5 013 3 200 1 500 2 500 3 500 2 866<br />
Source : Rapports Banque centrale 2007 et 2008<br />
Cultures vivrières<br />
Les cultures vivrières sont en augmentation, notamment le mais, le manioc et la banane,<br />
grâce aux introductions de variétés améliorées, ces dernières années. Les améliorations<br />
observées en 2006 dans ce secteur se poursuivent, réconfortant la diversification de la<br />
production estimée à 132 000 tonnes par an avec un déficit vivrier de 30 000 tonnes auquel<br />
la contribution des tubercules est très forte. (Banque Mondiale, FAO, 2001). Cependant, la<br />
Banque centrale des Comores note, en 2008, une augmentation de 5% de la production<br />
vivrière.<br />
La lutte biologique menée ces cinq dernières années contre l’aleurode, insecte qui avait<br />
ravagé la cocoteraie a commencé à donner des résultats satisfaisants. La production avait<br />
atteint un niveau inférieur à 30% de sa capacité a sensiblement augmenté pour atteindre<br />
50% de cette capacité. La production des féculents le manioc, le taro, la banane, la patate<br />
douce et la pomme de terre, etc., est restée quasiment identique à celle de 2006. Toutefois,<br />
des inquiétudes sont nées, suite à la découverte d’un parasite qui détruit les le taro. Les<br />
prévisions laissent envisager une baisse de 30% de la production en 2008. Par contre, la<br />
production des légumes, notamment, l’oignon et la tomate a enregistré une augmentation de<br />
2% en 2007.<br />
Tableau 7 : Evolution des principales cultures vivrières 2003 – 2007 (En tonnes)<br />
Années 2003 2004 2005 2006 2007<br />
Paddy 2 924 2 914 2 904 2 893 2 883<br />
Maïs 3 859 3 882 3 906 3 929 3 953<br />
Manioc 55 624 55 000 56 265 57 559 58 883<br />
Taro 9 293 9 451 9 612 9 775 9 941<br />
Ignames 10 783 10 700 10 946 11 198 11 455<br />
Patates douces 1 583 1 583 1 619 1 657 1 695<br />
Noix de coco (en 78 191 79 586 81 005 82 450 83 920<br />
millier)<br />
banane 61 779 59 000 61 036 63 782 67 609<br />
Embrevades 8 695 8 859 9 026 9 196 9 369<br />
Pomme de Terre 360 369 378 387 396<br />
Arachides 863 874 886 898 909<br />
Oignons 170 174 177 181 185<br />
Tomate 513 524 536 547 560<br />
Divers 1 339 1 367 1 396 1 425 1 455<br />
Source : Consultation du FMI au titre de l’art 4<br />
L’élevage<br />
Les activités de l’élevage sont pratiquées en complément de l’agriculture de façon peu<br />
organisée et participent à l’alimentation carnée et accessoirement lactée de la population.<br />
Elles concernent les bovins, les caprins et parfois les ovins et les volailles. Le cheptel bovin<br />
est estimé à 113 885 en 2008 contre 791 56 en 2004. Celui des caprins est estimé à 48 664<br />
têtes en 2008 contre 19 165 en 2004. L’effectif des ovins a connu lui aussi une forte<br />
croissance passant de 4 730 têtes en 2004 à 8 273 en 2008.<br />
59
Tableau 8 : Evolution des effectifs des principales spéculations animales<br />
2004 2005 2006 2007 2008<br />
BOVINS 56 791 67 581 80 421 95 702 113 885<br />
OVINS 27 824 31 998 36 797 42 317 48 664<br />
CAPRINS 95 823 109 238 124 532 141 966 161 841<br />
TOTAL 180 438 208 817 241 750 279 984 324 390<br />
Source : ACTIV, 2009<br />
La production de viande rouge est estimée à 1500 tonnes pour les bovins (80%), à 291<br />
tonnes pour les caprins (15,5%) et à 83 tonnes pour les ovins (4,4%) en 2008, soit un total<br />
de 1877 tonnes. (Tableau 7). La production laitière est estimée à 5813 tonnes en 2008<br />
(ACTIV, 2009)<br />
Tableau 9 : Production de viande rouge en tonnes<br />
2004 2005 2006 2007 2008<br />
BOVINS 750 892 1 062 1 263 1 503<br />
OVINS 47 54 63 72 83<br />
CAPRINS 172 197 224 256 291<br />
TOTAL 969 1 143 1 348 1 591 1 877<br />
Rendement carcasse et abats : Bovins : 110 kg ; Ovins ; 10 kg ; Caprins : 9 kg<br />
Source : ACTIV, 2009<br />
La pêche<br />
La politique du gouvernement en matière de pêche est, d’une part, d’assurer une sécurité<br />
alimentaire à la population tout en visant une exploitation durable des ressources et, d’autre<br />
part, de permettre aux pêcheurs d’augmenter leurs revenus.<br />
La pêche est composée de trois principales catégories d’acteurs : les pêcheurs mono actifs<br />
qui ont comme activité professionnelle, la pêche, les pêcheurs pluriactifs dont l’activité leur<br />
procure une source de revenus supplémentaires ou une subsistance alimentaire, et les<br />
armateurs employant d’autres pêcheurs, propriétaires d’au moins une embarcation.<br />
La flottille artisanale est composée, en 2002, de 4 500 embarcations dont 1 500 motorisées.<br />
Les techniques de pêche demeurent primitives et peu diversifiées. Un regain d’intérêt s’est<br />
manifesté parmi les pêcheurs pour l’exploitation pélagique autour des Dispositifs de<br />
concentration des poissons, développant ainsi la pêche hauturière artisanale.<br />
Le manque de données statistiques récentes et fiables sur la production nationale ainsi que<br />
sur la commercialisation et l’autoconsommation familiale limite la possibilité d’estimation de<br />
la production. En 2002, on estime la production halieutique à 16000 tonnes contre 14 500 en<br />
2001 et 13 200 en 2000.<br />
La demande internationale au niveau de la région (Maurice et la Réunion) est porteuse,<br />
mais suit des normes hygiéniques et de qualité assez élevées. L’accès à ces marchés est<br />
actuellement impossible, à cause du niveau de qualité de la production comorienne et du<br />
manque d’infrastructure et de moyens de conservation et de conditionnement.<br />
II.1.6 Principaux marchés à l’exportation<br />
Les principaux marchés traditionnels à l’exportation de la vanille comorienne sont : la<br />
France, les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Angleterre. De nouveaux pays, la Suisse, l’Italie et<br />
l’Australie ont ouvert leur marché à la vanille des Comores.<br />
Etant donné la segmentation du marché, les exportateurs comoriens ont créé, en partenariat<br />
avec des partenaires européens, notamment français, des sociétés en Europe qui<br />
60
accueillent, et stockent la production comorienne pour la vendre ensuite aux pays<br />
importateurs. Dans ce contexte, il est difficile de connaître toutes les destinations des<br />
exportations des cultures de rente comoriennes.<br />
En ce qui concerne l’ylang-ylang, les principaux marchés à l’exportation sont le sud de la<br />
France, (société Givodan) et l’Angleterre. Pour le girofle, les principaux marchés à<br />
l’exportation sont : a France, la Hollande, l’Angleterre, le Danemark, l’Inde, Singapour et,<br />
paradoxalement l’Indonésie, premier producteur mondial qui, à cause de la bonne qualité du<br />
girofle comorien (moins gras) s’en ravitaille pour le mélanger avec la production locale afin<br />
d’améliorer sa qualité.<br />
II.1.7 Accords commerciaux portant sur l’agriculture<br />
Les Comores n’ont pas d’accords commerciaux portant spécifiquement sur l’agriculture avec<br />
d’autres Etats ou organisations régionales ou internationales. Le pays a signé des accords<br />
de coopération multi et bilatéraux et certains de ces accords comme les conventions de<br />
Lomé et de Cotonou intègrent des aspects Commerciaux portant sur l’agriculture.<br />
Dans le cadre de l’Accord de partenariat ACP-UE (Cotonou, juin 2000), les Comores ont<br />
des accords commerciaux portant sur l’agriculture avec les Etats membres du COMESA et<br />
de l’Afrique orientale (AFOA) pour la libre circulation des produits agricoles entre les pays<br />
membres.<br />
II.1.8 Politiques sectorielles axées sur l’agriculture, la pêche et la foresterie<br />
Le document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP), adopté en<br />
2005, constitue le cadre global de développement économique du pays. Ce document<br />
accorde une priorité centrale à la promotion du développement agricole, retenu comme voie<br />
essentielle pour augmenter les revenus des populations rurales, en particulier, et réduire la<br />
pauvreté. Il complète la nouvelle stratégie agricole de 1994 et fixe comme objectif, la<br />
réduction de la ligne de pauvreté de 44,8% en 2004 à 38,4% en 2008. Le gouvernement a<br />
également élaboré un rapport sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement qui<br />
renforce les actions du DSCRP dans le secteur agricole par la réduction de moitié entre<br />
1990 et 2015, de la population qui souffre de la faim et l’inversion de la tendance actuelle à<br />
la déperdition des ressources environnementales.<br />
En 2001, avec l'appui de la FAO, les Comores ont élaboré un Programme national<br />
d'investissement à moyen terme, 2005-2009 (PNIMT) destiné à servir de cadre pour les<br />
investissements dans le secteur du développement agricole et rural, et à refléter les<br />
engagements pris dans le cadre du NEPAD –Déclaration de Maputo- par les Chefs d'Etat,<br />
démontrant la volonté nationale de relancer les investissements dans ce secteur.<br />
Sous-secteur agriculture<br />
Le DSCRP consacre cinq programmes pour le sous secteur agricole :<br />
1. Création d’un environnement favorable au secteur agricole et appui aux<br />
organisations professionnelles agricoles,<br />
2. Développement de l’agriculture, la pêche et l’élevage,<br />
3. Appui à la restructuration et à la consolidation du patrimoine foncier,<br />
4. Protéger le cheptel animal de production contre les maladies infectieuses<br />
exotiques et intensifier les filières de productions animales,<br />
5. Maintien de la fertilité des sols, restauration des sols dégradés et gestion durable<br />
des ressources forestières.<br />
Les réalisations portent sur :<br />
a) les réformes institutionnelles<br />
61
L’Etat s’est désengagé des fonctions de production et de commercialisation et a transféré<br />
certaines activités au secteur privé en vue de lui assurer une plus grande participation au<br />
développement du secteur agricole. Ses missions sont centrées sur la définition des<br />
politiques, la planification, la coordination et le suivi des activités de développement agricole<br />
dans l’optique de l’économie de marché.<br />
Etat a mis en place une politique de crédit et la création d’une institution de coordination des<br />
initiatives et d’un institut de crédit spécifique pour le monde rural et, le renforcement des<br />
capacités de commercialisation par la réduction des coûts de transport inter île.<br />
b) les cultures vivrière et maraîchères<br />
Les actions entreprises concernent :<br />
• la vulgarisation d’un système intégré incluant la défense, et la restauration des<br />
sols, la gestion de la fertilité, l’aménagement de terroirs et les associations<br />
culturales pour les productions vivrières,<br />
• la mise en place d’un laboratoire de production de vitro plants et d’un laboratoire<br />
de phytopathologie et entomologie,<br />
• l’introduction de variétés vivrières améliorées (maïs, igname, banane, patate<br />
douce),<br />
• la fertilisation organique et l’appui à l’émergence de paysans permis d’augmenter<br />
le rendement des cultures vivrières.<br />
Les techniques proposées pour l’amélioration des rendements des cultures vivrières sont<br />
bien maîtrisées, mais leur pérennisation est contrainte par la demande élevée en force de<br />
travail, l’enclavement des zones à fort potentiel vivrier et leur manque de compétitivité par<br />
rapport aux produits alimentaires importés.<br />
L’action sur les cultures maraîchères a porté sur l’élaboration d’itinéraires techniques<br />
culturales (fertilisation minérale, traitement phytosanitaire….), la formation et la vulgarisation<br />
des techniques de production, l’introduction de variétés améliorées à cycle court et la<br />
construction de magasins de vente des intrants en milieu rural et de citernes pour l’irrigation,<br />
notamment en Grande Comore où il n’existe pas de cours d’eau permanent. Mais, la filière<br />
souffre actuellement, de l’approvisionnement irrégulier des intrants et l’absence de moyens<br />
de conservation et de transformation des produits.<br />
c) les cultures de rente<br />
Les actions ont porté sur l’ intensification par : (i) la mise en place de 60 champs de<br />
démonstration pour la production de vanille biologique et certification de parcelles,<br />
conformes aux normes biologiques (ii),la mise en œuvre d’une approche participative avec<br />
les associations professionnelles de base, (iii) création, structuration et dynamisation des<br />
groupements des producteurs, préparateurs et distributeurs afin d’accroître leur<br />
représentativité dans les différents fora, (iv) étude sur la rentabilité des filières, (v) mise en<br />
place de l’observatoire des filières avec parution d’un bulletin d’information , (vi)<br />
l’instauration de prix d’achat différencié pour la vanille selon la qualité et (vii) la mise en<br />
place de laboratoire de contrôle de qualité.<br />
Ces actions ont permis la structuration des différents acteurs et surtout l’adaptation de la<br />
production locale par rapport au marché, la bonne qualité de la vanille préparée, des prix<br />
FOB plus avantageux et la reconquête de la confiance sur le marché européen.<br />
d) sous secteur- élevage<br />
L’effort a porté sur la santé animale et les productions animales par :<br />
• la mise d’un laboratoire vétérinaire, d’une pharmacie vétérinaire, d’une clinique<br />
vétérinaire mobile et les interventions prophylactiques : vaccination des volailles<br />
contre la maladie de Newcastle et celle des ruminants contre le charbon<br />
symptomatique,<br />
62
• l’amélioration du disponible fourrager pour les ruminants par introduction de<br />
cultures fourragères, et d’une agroforesterie fourragère ainsi que des systèmes<br />
d’embocagement,<br />
• la construction d’abris pour l’aviculture réduisant les pertes occasionnées par les<br />
prédateurs,<br />
• la conduite au piquet pour les ruminants assurant ainsi une meilleure protection<br />
des cultures et des ressources naturelles,<br />
• la fabrication de pierres à lécher,<br />
• le renforcement des moyens d’abreuvement (contrainte essentielle pour la<br />
Grande Comores) par la construction de citernes ou impluvia agro- pastoraux,<br />
• amélioration génétique pour les bovins et l’aviculture.<br />
D’autres actions sont actuellement en cours en faveur de l’agriculture et l’élevage :<br />
a) Le Projet de renforcement et de diversification des filières agricoles aux Comores<br />
(PREDIVAC) devrait permettre d’améliorer la capacité de production par le soutien aux<br />
organisations professionnelles agricoles, le développement et la diversification des filières<br />
de production, la commercialisation des produits agricoles, le désenclavement de certaines<br />
zones vivrières, la lutte phytosanitaire et, en particulier contre la maladie du cocotier, et la<br />
sécurisation foncière qui constituent ses principaux axes d’intervention.<br />
b) le Programme national de développement Humain Durable (PNDHD) mis en place depuis<br />
2008 qui, outre les composantes agriculture et élevage, comporte un volet de renforcement<br />
des capacités des parties prenantes, la réhabilitation de l’environnement et une gestion<br />
durable des terroirs devrait, contribuer à concrétiser les objectifs du DSCRP dans le secteur<br />
agricole.<br />
e) sous-secteur de la pêche<br />
Dans le secteur de la pêche, plusieurs initiatives ont été développées, notamment :<br />
• la construction du centre polyvalent et la mise en place d’une ligne de crédit<br />
opérationnel de 121 98 000 euros,<br />
• l’introduction de nouvelles embarcations motorisées, accompagnées des techniques<br />
adaptées et des conditions d’amélioration des rendements (286 embarcations<br />
modernes sur un total de 750 embarcations motorisées et 480 moteurs, DCP,<br />
chambres froides, fabriques de glaces…,<br />
• introduction de nouvelles techniques de pêche (DCP, traîne, palangre verticale…),<br />
• formation des acteurs (mécanique, technique de pêche, conservation, construction<br />
navale, confection, entretien et pose de 35 DCP,<br />
• amélioration du système d’approvisionnement d’intrants, aménagement de certains<br />
sites de pêche et émergence d’organisations de pêche, privatisation des ateliers en<br />
fibre de verre et de la centrale de vente d’intrants et pièces détachées,<br />
• amélioration des conditions de sécurité en mer (fusée de détresse fumigène),<br />
• grâce au projet régional thonier de la Commission de l’Océan Indien, le pays a<br />
développé ses connaissances sur l’état des stocks de thons pour une meilleure<br />
gestion des ressource par la mise en place d’un réseau statistique opérationnel<br />
régional de saisie des données statistiques thonières,<br />
• le développement d’un programme multinational de recherche scientifique pour<br />
mieux évaluer et gérer les stocks de thons de la région,<br />
• cession aux acteurs de la pêche du secteur privé de l’ensemble des moules utilisées<br />
pour la fabrication des diverses sortes d’embarcations,<br />
• le volet recherche du projet thonier qui a fournit une série d’informations sur le<br />
comportement et le suivi des ressources et qui oriente aujourd’hui, l’organisation et la<br />
gestion des ressources.<br />
63
II.1.9 Cadre institutionnel, réglementaire et politique pour l’information et la<br />
communication<br />
Le Ministère des Postes et Télécommunications, chargé de l’information et de la Promotion<br />
des Nouvelles technologies (TIC) définit la politique d’information et de communication ainsi<br />
que l’orientation stratégique nationale, assure la coordination régionale et internationale<br />
dans les TIC.<br />
La politique nationale de développement du secteur des technologies de l’information et de<br />
la communication s’articule autour des neufs axes stratégiques suivants :<br />
1. Améliorer l’environnement juridique du secteur,<br />
2. développer l’infrastructure nationale de l’information,<br />
3. renforcer les ressources humaines,<br />
4. moderniser l’administration,<br />
5. introduire l’usage des TIC dans la santé,<br />
6. appuyer le financement du secteur privé,<br />
7. développer des contenus et des activités génératrices de revenus,<br />
8. promouvoir la coopération et le partenariat,<br />
9. créer une structure de coordination, de suivi et de mise en œuvre.<br />
En 2008, une loi relative du secteur des technologies de l’information et de la<br />
communication a été promulguée. Cette loi vise à réguler le secteur et à y introduire la<br />
concurrence. Au titre de cette loi, trois régimes sont prévus (art.7):<br />
a) le régime de la licence ;<br />
b) le régime de la déclaration ;<br />
c) le régime libre.<br />
Toutes les activités soumises aux trois régimes doivent respecter les règles portant sur la<br />
concurrence, la tenue des comptes financiers et la fourniture des informations nécessaires à<br />
l’exercice des fonctions de l’Autorité nationale de régulation des TIC (ANRTIC). Chaque<br />
opérateur doit se conformer aux conditions d’offre des services au public définies par cette<br />
loi (Art 20). La loi sera mise en œuvre dès la signature des décrets d’application. Créée par<br />
la loi-cadre des TIC l’ANRTIC est placée sous la tutelle du Ministère des Postes et<br />
Télécommunications, chargé de l’information et de la Promotion des Nouvelles technologies.<br />
Elle établit le plan de numérotation et d’affecter les numéros aux opérateurs Elle est<br />
chargée, notamment d’octroyer les licences et établir les cahiers de charges<br />
correspondants, de recevoir les déclarations et de délivrer les agréments des terminaux. Elle<br />
doit veiller au respect de la réglementation technique dans le secteur des TIC et des<br />
radiocommunications y compris la radiodiffusion.<br />
Un code de l’information et de la communication a été adopté en 1994. Ce code prévoyait la<br />
création d’un Conseil national de la presse et de l’Audio visuel composé entre autres de<br />
membres du Sénat qui n’a jamais mis en place et du syndicat de journalistes qui n’existait<br />
pas à l’époque. Ce conseil n’a donc pas été crée, avec pour conséquence, la prolifération de<br />
média (radio, télévisions communautaires ou privées, journaux..) en l’absence de toute<br />
réglementation.<br />
Actuellement, ce code est révisé et crée un Conseil national de la presse et de l’audio visuel.<br />
Un projet loi et soumis à l’Assemblée nationale pour adoption en vue de réglementer le<br />
secteur de l’information et de la communication. Ce conseil garantit la liberté des<br />
communications audio visuelles et écrites. Il est le garant de l’expression des courants de<br />
pensées et d’opinion dans les média, public et privés et veille au respect du principe<br />
d’égalité de traitement dans les média publics. Dès adoption de la loi, l’organisation, la<br />
gestion et le fonctionnent de l’information et de la communication seront mis en place.<br />
64
Sur le plan de l’organisation de la presse, il existe deux structures professionnelles,<br />
l’organisation comorienne de la presse écrite (OCPE) et l’organisation des radios libres et<br />
communautaires. S’agissant de l’information documentaire, il n’existe pas de réglementation<br />
spécifique malgré l’existence de nombreuses bibliothèques communautaires, scolaires ainsi<br />
qu’au niveau de certaines administrations telles que le Centre national de Documentation et<br />
de Recherche Scientifique (CNDRS), la bibliothèque de l’Université des Comores, les<br />
bibliothèques du Ministère de l’agriculture, les bibliothèques des cinq centre de lecture et<br />
d’animation culturelle (CLAC). La politique nationale des TIC se concrétise progressivement,<br />
à travers :<br />
• la mise en place de l’Autorité nationale de régulation des TIC,<br />
• la réalisation du réseau panafricain pour les communications électroniques visant à<br />
introduire aux Comores, des services de télémédecine et de télé enseignement,<br />
• la participation des Comores au projet EASSY de câble optique sous marin,<br />
• la participation également des Comores au projet SEGANET des îles de l’Océan<br />
Indien consistant à bâtir un réseau en fibre optique sous marin pour relier les Etats<br />
membres entre eux d’une part,et avec les câbles internationaux de l’autre,<br />
• le projet pilote de télé centres communautaires, initié avec l’aide de la COI,<br />
• le projet SYDONIA++ de sécurisation des recettes douanières,<br />
• le projet du Groupe Fermé d’utilisateur relatif à l’installation d’un système VSAT au<br />
Ministère de l’économie, afin de permettre à ce Ministère de communiquer facilement<br />
avec les pays membres du COMESA.<br />
II. 2. Profil Socio-économique<br />
II.2.1 Total de la population active, répartition démographique.<br />
Le recensement général de la population et de l’habitat en 2003 indique une population de<br />
575 660 habitants, inégalement répartie entre les îles (Tableau 10 ci-dessous) et une<br />
densité moyenne de 309 habitants au km 2 qui varie fortement d’une île à l’autre.<br />
Tableau 10 : Population active et répartition démographique.<br />
RGPH 1991 RGPH 2003<br />
Grande Mohéli Total Anjouan Grande Mohéli Total<br />
Anjouan Comore<br />
Comore<br />
Population totale 188 953 233 533 23 331 446 817 24 3732 296 177 35 751 675 660<br />
Taux de croissance 3,0 2,3 3,6 2,7 2,1 2,0 3,3 2,1<br />
Population Rurale 129 117 178 357 12 124 319 598 173921 224 704 16 170 414 795<br />
Active totale 54 916 64 839 6 755 126 510 53 731 83 375 8466 145 572<br />
Active rurale 32 036 26 143 3 859 62 038 38 262 62 085 3 926 104 273<br />
Superficie km² 424 1 148 211 1660 424 1 148 2 111<br />
660<br />
Densité 446 228 115 269 575 289 169 347<br />
(Source : Recensement général de la population et de l’habitat, 1991, 2003)<br />
La population comorienne croît au rythme moyen de 2,1 % contre 2,7 % au cours des deux<br />
dernières décennies. Ce taux d'accroissement entraînera, selon les prévisions, un<br />
doublement de la population en 33 ans. La population comorienne présente les<br />
caractéristiques suivantes :<br />
• une extrême jeunesse, la population de moins de 20 ans représente 57,4 %, la<br />
proportion des personnes de 0 à 14 ans 46,1% et celle de 60 ans et plus, 6,7%,<br />
• rapport de dépendance élevé (enfants de moins de 15 ans et personnes âgées de<br />
plus de 64 ans rapportés à la population de 15-64 ans) de 198,5 % actuellement<br />
contre 99% au recensement de 1991 avec une différence importante entre le milieu<br />
urbain (169,3 %) et le milieu rural (210,6 %) contre respectivement 84% et 106% en<br />
65
1991. Ces chiffres restent très élevés si l’on tient compte du taux brut d’activité de la<br />
population (25,3 %) et du faible revenu annuel par habitant de 277 euros en 2008<br />
contre 284 en 2007(Commissariat Général au Plan, mai 2009) :<br />
• un niveau de chômage total élevé (14,3%) et touche 18% des femmes contre 11,9%<br />
des hommes et 18% des jeunes hommes de moins de 25 ans contre 20% des<br />
jeunes femmes. (indicateurs socio économiques et démographiques, Commissariat<br />
Général au Plan, juillet 2007) Ce taux élevé de chômage pourrait expliquer la forte<br />
émigration (35%) de la population jeune vers l’étranger,<br />
• le niveau de pauvreté également élevé présentant des disparités entre les milieux<br />
urbain et rural. dans l’ensemble, l’incidence de la pauvreté en milieu rural (41,1%) est<br />
largement supérieure à celle en milieu urbain (26,7%). Le milieu rural contribue pour<br />
près de 70% à la pauvreté contre 21% pour le milieu urbain (EIM, 2005,<br />
Commissariat Général au Plan),<br />
• une population active totale représentant seulement 21,5% dont 71,6% de la<br />
population rurale qui, ramenée au nombre d’habitats constitue 15,4%.<br />
Le rapport national sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement fournit les<br />
indicateurs de développement humain suivants :<br />
• espérance de vie 60,6 ans,<br />
• indice synthétique de fécondité : 5,3 (nombre d’enfants par femme)<br />
• taux de natalité pour mille : 35,6,<br />
• taux de mortalité pour mille 12,5,<br />
• taux de natalité pour mille de 35,6,<br />
• taux de mortalité infantile pour mille : 59,<br />
• taux de mortalité maternelle pour 100 000 naissances vivantes : 381,<br />
• incidence du VIH/SIDA : (0,025%).<br />
L’indicateur de développement humain (IDH) est passé de 0,530 en 2002 (EIM, 2004)<br />
contre 0,547 en 2005 (FIDA, 2007) et classe l’Union des Comores au 132 ème rang dans<br />
la liste de l’IDH.<br />
Économie<br />
L’économie comorienne souffre de l’étroitesse de la base de production et d’exportation<br />
(3,7%) du PIB au cours de ces 5 dernières années, du déséquilibre structurel de la balance<br />
commerciale dont le déficit s’élève en moyenne à 22,4% du PIB entre 2004 et 2008 et la<br />
forte dépendance à l’égard des ressources extérieures, d’un niveau des recettes fiscales<br />
bas (11,6% du PIB) contre une performance requise de 17% au sein de la zone franc<br />
(Service de la dette Ministère de l’économie et des finances, mars 2009).<br />
De plus, l’adhésion au COMESA et la mise en œuvre des APE (Accords de partenariat<br />
économique) pourraient engendrer des difficultés supplémentaires, notamment la baisse des<br />
recettes douanières qui représentent près de 65% des recettes fiscales en 2008. (Service de<br />
la dette Ministère de l’économie et des finances, mars 2009)<br />
L’économie des Comores souffre de nombreux déséquilibres structurels et fortement<br />
soumise à des contraintes naturelles et extérieures sur lesquelles le pays n’a aucune<br />
emprise : isolement géographique, éloignement des marchés internationaux, coût élevé du<br />
transport, de l’assurance et de la réassurance, étroitesse du marché local, dans un contexte<br />
de ressources limitées, en l’absence d’économies d’échelle. La structure de l’économie<br />
Comorienne est restée, néanmoins stable de 2004 à 2007. Le regroupement des branches<br />
de production en secteur d’activités comprenant le secteur primaire, secondaire et tertiaire,<br />
permet d’apprécier leur contribution à la formation du PIB en termes réels, de 2004 à 2007<br />
(Tableau 11).<br />
66
Tableau 11 : Agrégats macro-économiques<br />
Contribution à la<br />
formation du PIB<br />
2004 2005 2006 2007<br />
Secteur Primaire 41,1 41,2 41,0 40,8<br />
Secteur secondaire 10,8 10,8 11,1 10,1<br />
Secteur tertiaire 48,1 48,0 47,9 49,0<br />
(Source : Ministère des Finances, du Budget et du Plan – Commissariat Général au Plan, avril 2009)<br />
Le secteur agroalimentaire est généralement caractérisé par les sous-secteurs suivants:<br />
cultures vivrières, cultures de rente, la pêche‚ l’élevage et la forêt. Le poids des soussecteurs<br />
à la contribution de la valeur ajoutée du secteur agroalimentaire se répartit en<br />
2001comme suit : cultures vivrières 47%; Pêche 21% ; culture de rente 13% ; forêts 11% ; et<br />
élevage 8%. (Opérationnalisation de la stratégie agricole, FAO, 2001) Outre sa contribution<br />
significative à la formation du PIB‚ l’agriculture pour près de 10 % aux recettes budgétaires.<br />
(Cadrage macro-économique, Commissariat général au plan, 2009).<br />
Malgré les contraintes de l’agriculture comorienne, ce secteur demeure le plus dynamique<br />
en termes de croissance. (1,3%) contre 0,2 et 0,4% pour les secteurs secondaire et tertiaire<br />
en 2005 (Cadrage macro-économique du DSCRP, 2009). Le contexte macro-économique<br />
actuel est caractérisé par une faible croissance du PIB (1%) en 2008, des arriérés intérieurs<br />
(49,3 milliards de dollars des USA) soit 26,4% du PIB( service de la dette, ministère de<br />
l’économie, mars, 2009), et des arriérés extérieurs représentant 235% des exportations des<br />
biens et services.<br />
Cependant, les possibilités de développement sont réelles et importantes dans les domaines<br />
de l’agriculture, la pêche et le tourisme qui devraient faire l’objet d’une stratégie de<br />
développement intégrée. Dans le domaine agricole, en particulier, la stratégie devrait couvrir<br />
l’ensemble des activités des filières : production, conservation, transport, distribution,<br />
transformation et exportation.<br />
II.2.2 Niveau d’alphabétisation et langues parlées<br />
Durant la période 1975-1978, des actions d’envergure nationale ont été initiées pour<br />
promouvoir l’alphabétisation durant. Le gouvernement avait lancé une campagne<br />
d’alphabétisation obligatoire en comorien avec des caractères latins. Ainsi, de<br />
nombreux comoriens ont pu être alphabétisés. Par ailleurs, depuis 1987, l’institut<br />
national de l’Education a mis en place un programme national d’alphabétisation des adultes.<br />
En 1989, 43 centres d’alphabétisation étaient opérationnels dont 22 en Grande Comore, 16<br />
à Anjouan et 12 à Mohéli. Les taux d’alphabétisation diminuent rapidement avec l’âge.<br />
Il est élevé entre 12-34 ans et décroît régulièrement à partir de 40-45 ans. Le taux<br />
d’alphabétisation est très faible. Il existe des inégalités significatives entre les îles. Le<br />
tableau ci-dessous indique que Anjouan est l’île la moins alphabétisée avec un taux de<br />
35,1%, suivi de Mohéli avec 45,7 % et de Grande Comore qui se distingue par un niveau<br />
d’alphabétisation le plus élevé du pays (46,5%).<br />
Cependant, l’alphabétisation en milieu urbain est la élevée (58,3%) avec des écarts<br />
importants entre hommes et femmes de l’ordre de 12,4 points contre 55,8% en milieu rural.<br />
De même, le pourcentage des hommes alphabétisés représente 48,6% contre 35,2% pour<br />
les femmes. Ces taux d'alphabétisation, relativement faibles cachent une réalité qui tend à<br />
leur enlever toute signification et toute efficacité. En effet pour tirer un vrai profit de<br />
l'alphabétisation, il faut que celle-ci soit un instrument permettant à l'individu de réussir et de<br />
s'épanouir dans la mesure de ses potentialités.<br />
La population comorienne parle une seule langue, le comorien ou le Shikomori qui est une<br />
langue bantoue, proche du Swahili. Cette langue a le double avantage d’être écrite soit avec<br />
67
des caractères latins, soit des caractères arabes. Mais, l’alphabétisation en shikomori avec<br />
les caractères latins exige le passage dans le système éducatif. L’alphabétisation en<br />
caractères arabes ne permet pas aux bénéficiaires d'investir cet acquis pour le<br />
développement de leurs capacités et compétences professionnelles.<br />
Tableau 12: Taux Alphabétisation par grand groupe d’âge, par sexe et par île<br />
%<br />
Analphabètes<br />
%<br />
Alphabétisés<br />
Grands<br />
Groupes<br />
d’âge<br />
15-24<br />
ans<br />
25<br />
ans<br />
et +<br />
Sexe Ile<br />
Masculin Féminin<br />
Mohéli Anjouan<br />
Grande<br />
Comore<br />
Total<br />
38,1 68,5 51,4 64,8 54,3 64,9 53,8 58,3<br />
61,9 31,5 48,6 35,2 45,7 35,1 46,2 41,7<br />
Total 100 100 100 100 100 100 100 100<br />
Source : Analyse des données : Education et Alphabétisation, septembre 2005<br />
Les langues retenues pour apprécier l’alphabétisation sont le comorien ou (le shikomori),<br />
seule langue locale en caractères arabe ou latin, le français et l’arabe. Les résultats du<br />
recensement général de la Population et de l’habitat de 2003 montrent que 58,3 % de la<br />
population totale sont analphabètes suivant les critères convenus (ne sachant lire, ni écrire,<br />
aucune langue). Le comorien en caractères latins est la principale langue d’alphabétisation<br />
avec un taux de 35,3 % suivi du français à 30,6 %. Le comorien en caractère arabe occupe<br />
la troisième position avec 24,0%. L’arabe ne donne que 7,2 %. La position du français<br />
s’explique par le fait qu’il est la langue principale d’enseignement. Bien que l’arabe soit une<br />
langue officielle aux Comores, elle n’est enseignée que dans les écoles coraniques et dans<br />
les établissements secondaires comme langue étrangère.<br />
II.2.3. Accès aux services (santé, école, eau et électricité)<br />
a) Santé<br />
L’objectif principal de la politique nationale de la santé (PNS) est d’assurer d’ici 2015, une<br />
meilleure santé pour tous les comoriens à travers la disponibilité et l’accessibilité des<br />
services de santé de bonne qualité. Cette période est jugée suffisante pour pouvoir observer<br />
les changements souhaités et les résultats escomptés. Le système de santé est organisé en<br />
trois niveaux :<br />
� le niveau central ou national :<br />
Ce niveau constitue le cadre général d’orientation et d’élaboration de la politique nationale<br />
en matière de la santé, en concertation avec les îles assure la coordination des actions, fixe<br />
normes et procédures. Il assure notamment la coordination et le suivi de la mise en œuvre<br />
de la politique nationale en matière de santé et veille à sa conformité avec la politique<br />
mondiale de la santé. Il veille également au respect des textes législatifs et réglementaires<br />
régissant le fonctionnement du système sanitaire et à l’adéquation des activités.<br />
� le niveau intermédiaire ou de l’île :<br />
Ce niveau est constitué de l’administration sanitaire de l’île. Il correspond au lieu<br />
d’application et de mise en œuvre de la politique nationale de santé. C’est donc à ce niveau<br />
68
que seront planifiées et mises en œuvre les différentes interventions et réglementations<br />
sanitaires. L’île centralise, exploite les informations sanitaires et les transmet au niveau<br />
central.<br />
� Le niveau périphérique ou district sanitaire :<br />
Le district sanitaire constitue le niveau opérationnel du système de santé. Il est constitué des<br />
centres de santé de district et des postes de santé qui offrent les services de santé aux<br />
populations.<br />
Ce niveau périphérique est sous la tutelle des îles. Il est structuré par les autorités<br />
sanitaires de l`île dans le souci d’une plus grande décentralisation de la mise en œuvre de la<br />
politique nationale et d’une participation et responsabilisation accrue des acteurs et des<br />
communautés.<br />
Il assure :<br />
a) la planification et la mise en œuvre des activités au niveau des districts ;<br />
b) l’organisation et la gestion des activités sanitaires au niveau du district ;<br />
c) la fourniture des services de santé;<br />
d) la collecte et l’exploitation des données statistiques sanitaires et les transmet au<br />
niveau supérieur.<br />
Selon le PNS de 2005, Il existe :<br />
� Au niveau national, un seul centre hospitalier national, celui de Grande Comore, géré<br />
par l’Etat,<br />
� Au niveau intermédiaire ou de l’île, un centre hospitalier (CHR) ;<br />
� Au niveau périphérique, on dénombre l7 districts sanitaires dont 7 en Grande<br />
Comore, 7 à Anjouan et 3 à Mohéli. Ces 17 districts sanitaires incluent deux Centres<br />
médicaux chirurgicaux (CMC) à Anjouan et Grande Comore et un Centre médical<br />
urbain (CMU) au niveau de chaque île. . (PNS, 2005) ;<br />
� Au niveau de ces districts, en plus des centres de santé de district, il y a 49 postes<br />
de santé qui constituent le tout premier contact de la population avec les services de<br />
santé. A cela, s’ajoute un réseau de dispensaires de santé des Armées, le<br />
dispensaire CARITAS de la Mission Catholique et un secteur privé en pleine<br />
expansion.<br />
Les CHR sont des établissements publics à caractère administratif avec autonomie de<br />
gestion. Le Conseil d’administration constitue l’organe d’orientation et de prise de décision.<br />
Les Centres de santé de district sont cogérés avec la communauté dans le cadre du<br />
système de recouvrement des coûts sous l’égide d’un conseil d’administration dont les<br />
membres sont élus au niveau de cette communauté.<br />
Accès<br />
Grâce à l’existence de toutes ces structures, l’accessibilité géographique à un centre de<br />
santé dans un rayon de 5 km est estimée à 45% à la Grande Comore, 74% à Anjouan et<br />
69% à Mohéli soit une moyenne de 63% pour l’ensemble du pays. Les taux de fréquentation<br />
des formations sanitaires sont respectivement de 14,7%, de 20,21% et 8,92% ; la moyenne<br />
nationale étant de 10,25%. Le taux moyen d’occupation des lits est de 20 % à 60% avec de<br />
fortes variations selon les saisons et selon le Centre de Santé.<br />
Les résultats de l’évaluation du système de santé montrent en moyenne que pour 10 000<br />
habitants le nombre de médecins généralistes, de médecins spécialistes, d’infirmiers et de<br />
sages femmes sont respectivement de 0,6 soit 1 médecin généraliste pour 16.667 habitants,<br />
0,07 soit 1 médecin spécialiste pour 142.858 habitants, 1,7 soit 1 infirmier pour 5.883 et 1,3<br />
soit 1 sage femme pour 7.693 habitants. Les ressources humaines sont mal réparties entre<br />
les îles. La Grande Comore paraît l’île la mieux dotée en ressources humaines, avec 0,56<br />
69
médecins, 1,8 infirmiers et 1,9 sages femmes pour 10 000 habitants. Il semble que<br />
globalement, ces taux varient peu d’année en année.<br />
b) L’école<br />
Le Plan National de l’Éducation Pour Tous de 2004 (EPT) définit cinq axes stratégiques,<br />
retenus dans le Plan Directeur de l’Éducation et de la Formation (1997 - 2001) :<br />
- l’éducation au service du développement économique et social ;<br />
- l’élève, centre d’intérêt du système éducatif ;<br />
- l’école, pôle de développement de la communauté ;<br />
- le partenariat et la participation communautaire, moteurs du développement de<br />
l’Éducation ;<br />
- la décentralisation de l’administration scolaire.<br />
Le système éducatif comorien est structuré en cinq niveaux d’enseignement : L’éducation<br />
préélémentaire, le primaire, le Secondaire (1er cycle et secondaire 2 ème cycle,) Technique et<br />
formation professionnelle, l’enseignement supérieur et la recherche.<br />
L’éducation préélémentaire comprend : l’école coranique, qui accueille les enfants à partir<br />
de 3 ans et dispense un enseignement religieux visant à renforcer la culture et la religion<br />
islamiques. Elle consiste aussi à apprendre aux enfants les éléments de base de la vie au<br />
sein de la collectivité. Les langues d’enseignement sont le shikomori et l’arabe.<br />
L’école maternelle<br />
L’école maternelle de type occidental est une institution récente dans l’univers éducatif<br />
comorien. Les écoles maternelles sont privées et sont implantées principalement dans les<br />
centres urbains. Elles accueillent les enfants âgés de 3 à 5 ans. Elles dispensent un<br />
enseignement en français, réparti sur trois niveaux (petite, moyenne et grande sections) et<br />
qui repose sur les activités pédagogiques visant au développement intellectuel et<br />
psychomoteur des enfants. Elles préparent ces derniers à l’éducation élémentaire. Ces<br />
établissements accueillent des enfants de familles relativement aisées ou ayant conscience<br />
des avantages de l’éducation de la petite enfance.<br />
L’éducation élémentaire<br />
Cet enseignement s’adresse aux enfants de 6 à 7 ans pour une durée de 6 ans. Il comprend<br />
6 niveaux d’enseignement organisés en trois cycles de deux ans : cours préparatoire (CP1<br />
et CP2), cours élémentaire (CE1 et CE2) et cours moyen (CM1 et CM2). La carte scolaire<br />
nationale est divisée en 17 circonscriptions d’inspection pédagogique régionales (CIPR)<br />
réparties à raison de 2 à Mohéli, 5 à Anjouan et 10 en Grande Comore.<br />
Actuellement, presque toutes les localités du pays sont dotées d’au moins une école. Ainsi,<br />
le pays totalise 295 écoles élémentaires publiques (24 à Mohéli 98 à Anjouan et 173 en<br />
Grande Comore). Cependant, depuis 1996, les capacités d’accueil de ces écoles, évoluent<br />
très lentement par rapport à la demande d’éducation. Par contre, le nombre<br />
d’établissements privés ne cesse d’augmenter, surtout en milieu urbain. Actuellement on en<br />
dénombre 85 (EPT, 2004).<br />
L’enseignement secondaire<br />
Ce niveau d’enseignement comprend deux cycles : le premier cycle du secondaire,<br />
et le second le cycle, Cet enseignement est dispensé dans deux types<br />
d’établissements : publics et privés. Le premier cycle constitue la principale structure<br />
d’accueil des enfants de 12 à 16 ans admis au concours d’entrée en 6 ème .<br />
Le pays compte 47 collèges publics pour le premier cycle du secondaire, dont : 6 à Mohéli,<br />
14 à Anjouan et 27 en Grande Comore. Le nombre de collèges privés s’élève à 89<br />
actuellement ainsi répartis : 4 à Mohéli, 27 à Anjouan et 58 en Grande Comore (Plan<br />
national de l’éducation pour tous à l’horizon 2015, 2004)<br />
70
L’enseignement secondaire deuxième cycle (lycée)<br />
Ce niveau d’enseignement comporte deux séries littéraires (A1 et A4), deux séries<br />
scientifiques (C et D) et une série pré professionnelle de gestion (G), qui existe seulement<br />
au lycée de Moroni, la capitale. Il accueille les élèves de la seconde, première et terminale<br />
de 16 à 18 ans pour une durée de trois ans. Ce cycle est sanctionné par le baccalauréat qui<br />
donne accès à l’enseignement supérieur. L’enseignement secondaire du deuxième cycle est<br />
assuré dans 10 lycées publics (1 à Mohéli, 5 à Anjouan et 4 en Grande Comore) et dans 62<br />
établissements privés (2 à Mohéli, 17 à Anjouan et 43 en Grande Comore).<br />
Accès<br />
La couverture globale du système éducatif, mesurée à travers le taux brut de scolarisation,<br />
montre une faible fréquentation scolaire de la population car ce taux est estimé à 50,8% par<br />
rapport à la tranche d’âge des enfants et des jeunes de 3 à 20 ans inscrits dans tous les<br />
établissements d’enseignement publics et privés, du préscolaire au supérieur. Le plan<br />
national de l’éducation pour tous à l’horizon 2015 précise qu’il existe 97 360 enfants dans<br />
l’éducation préélémentaire, répartis dans les écoles coraniques communautaires (96 752) et<br />
les écoles privées maternelles (1 618 enfants) dont les filles représentent 47% avec un aux<br />
brut de scolarisation de 180,3% pour les garçons et 177,7% pour les filles<br />
Tableau 13 : Couverture du système éducatif par niveau en 2003<br />
Effectifs Population<br />
d’âge<br />
scolaire<br />
Taux brut de<br />
scolarisation<br />
Pourcentage<br />
des filles<br />
Pourcentage<br />
dans le<br />
privé<br />
Préélémentaire 1 618 56 546 2,9% 47% 79%<br />
Primaire 104 274 102 731 101,5% 44% 10%<br />
Secondaire 1 er cycle 25 689 61 321 41,9% 45% 39%<br />
Secondaire 2 nd cycle 11 962 41 439 28,7% 44% 46%<br />
Technique<br />
supérieur<br />
et<br />
2 426 25 326 9,6% 43% 0%<br />
Tous les niveaux 145 969 287 363 50,8% 45% 19%<br />
Source : Tableau de bord 2002/2003, Direction Générale de la Planification de l’Education, 2004<br />
Pour ce qui est du taux net de scolarisation, il est estimé à 73,0% en 2003 ; on note une<br />
amélioration significative de ce taux au cours de la période 1996 – 2003. Cependant, des<br />
disparités d’accès entre les îles et entre les sexes persistent, comme l’illustre le tableau ciaprès.<br />
En effet, la Grande Comore enregistre la plus faible couverture de scolarisation, mais<br />
avec un écart entre filles et garçons moins important par rapport aux autres îles.<br />
Selon le Plan Directeur de l’Education et de la formation (2005- 2009), l’évolution de l’écart<br />
de scolarisation entre filles et garçons montre une réduction de 5 points de cet écart, à<br />
Anjouan par rapport à la situation de 1996, pendant qu’en Grande Comore et à Mohéli,<br />
l’écart augmente respectivement de 9 et 5 points au cours de la même période.<br />
71
Tableau 14 : Evolution des Taux nets de scolarisation dans le primaire par île et par sexe de<br />
1996 à 2003<br />
Grande<br />
Comore<br />
MF M F F/M MF M F F/M MF M F<br />
51.0 50.4 51.6 1.0 66.4 71.6 61.0 0.9 3.8% 5.2% 2.4%<br />
Mohéli 59.4 64.5 54.1 0.8 86.1 94.2 77.7 0.8 5.4% 5.6% 5.3%<br />
Anjouan 50.5 60.7 40.2 0.7 79.0 86.9 71.0 0.8 6.6% 5.3% 8.5%<br />
COMORES 51.2 55.7 46.6 0.8 73.0 79.6 66.4 0.8 5.2% 5.2% 5.2%<br />
Source : Tableau de bord 2002/2003, Direction Générale de la Planification de l’Education, 2004<br />
La faible capacité de l’offre d’éducation dans le secteur public (salles de classe, mobiliers<br />
scolaires, enseignants, etc.) explique en partie le faible niveau de scolarisation enregistré.<br />
En effet, le système éducatif dispose de 1 735 salles de classe et de 2 488 enseignants pour<br />
scolariser 93763 enfants dans le primaire public Ainsi, une salle de classe accueille en<br />
moyenne 64 élèves dans la journée, soit deux groupes d’élèves différents, tenus par deux<br />
enseignants distincts, soit environ 38 élèves par enseignant pour le public. C’est donc grâce<br />
à l’utilisation de la double vacation des salles de classe (78%) que le système est parvenu à<br />
accroître les capacités d’accueil des écoles publiques. Cette double vacation des salles de<br />
classe se fait au détriment du nombre d’heures d’apprentissage.<br />
c) Eau<br />
Sur l’ensemble du pays, la plupart des réseaux d’adduction d’eau ont été réalisés à partir<br />
des années 60, en particulier dans les grandes agglomérations. Il aura fallu attendre 15 ans<br />
pour que la Grande Comore dispose de son premier réseau d’adduction d’eau à Moroni à<br />
partir d’un puit situé à 6 km au sud de la capitale.<br />
En 1980, un programme d recherche et d’évaluation des eaux souterraines, financé par le<br />
PNUD a permis de réaliser 44 puits de reconnaissance, répartis sur la zone côtière de<br />
Grande Comore. Parmi ces puits, 24 présentaient une salinité inférieure à 3 g/l et parmi ces<br />
24, 17 répondaient aux normes de l’OMS fixant une salinité inférieure à 2 g /l. (Enquête à<br />
indicateurs multiples- MICS, 2000, Commissariat Général au Plan).<br />
Les résultats de ce programme ont permis de réaliser au début de la décennie, quatre petits<br />
réseaux adductions dans quelques agglomérations de la Grande Comore. Certains des puits<br />
réalisés par le programme sont exploités par les communautés locales avec des moyens<br />
d’exhaure manuels, solaire ou thermique. Sur les 17 puits dont la salinité est tolérable, 51%<br />
ne sont pas exploités jusqu ‘en 1997 et 31% sont défaillants (Projet Infrastructure, Eau et<br />
Assainissement (2002).<br />
Durant ces dix dernières années, les adductions d’eau, à partir de ces puits, ont été<br />
réalisées par les communautés villageoises avec le soutien financier du Fonds d’Appui au<br />
Développement. On distingue trois sources d’approvisionnement : les eaux de surface, les<br />
eaux souterraines et la collecte des eaux pluviales dans les citernes La source<br />
d’approvisionnement varie suivant l’île et la localité où l’on se trouve. D’une manière<br />
générale, Anjouan et Mohéli dépendent des écoulements superficiels à partir des sources ou<br />
des rivières alors que la population de la Grande Comore s’approvisionne surtout à partir de<br />
la collecte des eaux pluviales et des eaux souterraines.<br />
72
Tableau 15 : Accès à l’eau<br />
ANNEES 1991 1996 2000 2004<br />
Population ayant un accès régulier à un pont d’eau aménagé<br />
(%)<br />
Population ayant un accès régulier à un pont d’eau aménagé<br />
en milieu rural (%)<br />
Population ayant un accès régulier à un pont d’eau aménagé<br />
en milieu urbain (%)<br />
78,3% 91,6 91,8 85,1<br />
73,7 76,9 90,4 91,0<br />
94,2 93,6 92,2 82,2<br />
1. Sources : RGPH 1991, EDS 1996, MICS 2000 et EIM 2004 : Direction nationale de la<br />
statistique (Commissariat Général au Plan)<br />
Durant la décennie 90, un certain nombre d’enquêtes, essentiellement le recensement<br />
général de la population et de l’habitat (RGPH) en 1991 et l’enquête démographique et<br />
santé (EDS) en 1996 ont fourni des indications sur la distribution des pourcentages de la<br />
population par source d’eau. La comparaison des résultats du RGPH et de l’EDS avec ceux<br />
de l’enquête MICS en 2000 (Tableau 16), permet d’apprécier le sens de l’évolution de<br />
l’approvisionnement en eau par source.<br />
Tableau 16. Evolution de la distribution des pourcentages de la population par source d’eau<br />
Année Robinet dans la<br />
maison<br />
Borne fontaine Pluie/Citerne Puits Rivière/<br />
Source<br />
RGPH 15,7 34,4 28,2 9,1 7,3<br />
1996/EDS 21,7 28,6 41,9 3,2 2,8<br />
2000/MICS 19,2 20,4, 43 5,4 5,4<br />
Source : Enquête à indicateurs multiples, 2000, Commissariat Général au Plan<br />
Le document « Evaluation des besoins de transfert de Technologies écologiquement<br />
rationnelles en 2006 », l’offre en eau est estimée en 2002, à 20 000 m 3 et la demande à<br />
57 000m. La consommation spécifique par habitant se situe autour de 35 litres par jour et<br />
donc inférieure à la moyenne nécessaire (50 litres) par jour, retenue pour les besoins<br />
courants de base. En 2025, en supposant que l’offre et le taux de croissance de la<br />
population demeurent constants, hypothèse peu probable, la demande s’élèvera à 103 085<br />
m 3 et la consommation moyenne par habitant tombera à 19 litres par jour et par habitant.<br />
L’enquête intégrale sur les ménages (EIM) réalisée en 2004 prévoit les ressources en eau<br />
déjà insuffisantes par habitant diminueront de plus de 25% d’ici 2010. En effet, l’eau<br />
provenant des nappes, captées à partir des forages est affectée par les marrées sur plus de<br />
2 km de côte à l’intérieur des terres.<br />
En ce qui concerne les sources et les cours d’eau, la qualité sera davantage affectée par la<br />
réduction du flux de dilution des polluants dans les cours d’eau en aval, notamment en<br />
saison sèche, mais probablement aussi par une acidification, résultant de l’accroissement de<br />
la concentration en gaz carbonique à cause, notamment de la déforestation et de l’évolution<br />
probable des pratiques agricoles.<br />
73
II.2.4 Exode rural<br />
La concentration de la quasi-totalité des infrastructures économiques dans les zones urbaines,<br />
les difficultés d’accès à la terre, l’urbanisation de plus en plus forte et la pauvreté élevée en<br />
milieu rural (41,1%) contre (26,7) en milieu urbain entraînent le déferlement des populations<br />
rurales vers les villes dans un habitat, le plus souvent précaire.<br />
L’exode rural provoque l’apparition de quartiers spontanés et l’extension anarchique des<br />
villes, favorisées par l’absence d’un plan d’aménagement du territoire et le non respect du<br />
code de l’urbanisme et de l’habitat adopté en 1987.<br />
Ce phénomène accroît les risques sanitaires en raison de l’insalubrité et la promiscuité par<br />
la prolifération des dépôts sauvages d’ordures ménagères dans les artères des grandes villes,<br />
le long de la côte, dans les lits des rivières et sur les plages. Il en découle également, une<br />
augmentation des accidents routiers par l’impossibilité d’élargir les chaussées, suite à la<br />
forte densité de l’habitat, à proximité des voies de circulation. Les projections<br />
démographiques réalisées en juillet 2007 par le Commissariat Général au Plan, indiquent<br />
qu’en 2025, la population atteindra plus d’un million d’habitants avec un taux moyen annuel<br />
d’accroissement de 2,6%.<br />
Pendant la même période, le taux annuel moyen d’accroissement de la population urbaine<br />
atteindra 4,7% contre1, 5% pour la population rurale. Cette situation impose le<br />
développement des activités des filières : de la production agricole tels que la conservation,<br />
le transport, la distribution, la transformation et l’exportation ainsi que la pêche et les<br />
énergies nouvelles et renouvelables, afin de stabiliser la population rurale..<br />
a) Coût de la vie<br />
Tableau 17 : Indice des prix à la consommation (Année de base (100= 1999)<br />
ANNEES 2003 2004 2005 2006 2007 2008<br />
Indice général 120,1 125,0 129,3 133,7 139,9 148,9<br />
Taux d’inflation<br />
annuel (en%)<br />
3,7 4,5 3,2 3,4 4,6 6,5<br />
Source : Rapport Banque centrale, 2008<br />
La pression internationale sur les produits alimentaires et énergétiques a accentué les tensions<br />
inflationnistes, faisant subir le pays, l’inflation importée. Les prix de vente des produits à forte<br />
consommation tels que le riz et les produits pétroliers ont subi l’accélération observée sur les<br />
marchés internationaux.<br />
Le riz qui est l’aliment de base a enregistré une augmentation de plus de 40%, tandis qu’en<br />
moyenne les prix à la pompe de l’essence, du gasoil et du pétrole lampant ont été augmenté<br />
respectivement de 17,20 et 21%.<br />
Au dernier trimestre 2008, une détente des tensions inflationniste a été observée, suite aux<br />
mesures prises en novembre 2008 de ramener les prix de l’essence et du gasoil.<br />
En dépit des ces mesures et du fait de la fiable diversité des produits alimentaires, le taux<br />
d’inflation est ressorti à 6,5% en 2008 contre 4,5% en n2007, atteignant le niveau le lus élevé<br />
de ces dix dernières années (Rapport Banque central, 2008 p.4). L’indice moyen annuel<br />
74
calculé par le Commissariat Général au Plan, durant la période 2004- 2008 est de 134,7 traduit<br />
une augmentation des prix de l’ordre de 35%.<br />
b) Electricité<br />
La situation énergétique est caractérisée par une étroite dépendance à l'égard de deux<br />
sources d'énergie classiques que sont les combustibles ligneux qui couvrent 71% des<br />
besoins d'énergie contre 29% pour les produits pétroliers 4 La consommation d'énergies<br />
commerciales par habitant est d'environ 0,06 tep, en dessous de la moyenne mondiale et<br />
régionale. L’analyse du fichier consommateurs et abonnés de la société de production et de<br />
distribution d’électricité du pays (MAMWE) révèle une consommation électrique moyenne<br />
par abonné relativement faible (40 kWh), ce qui confirme la prépondérance des<br />
combustibles ligneux et la déforestation massive, suivie de l’érosion des sols etc.<br />
La production électrique est essentiellement thermique (diesel). La puissance installée<br />
s’élève à 25 MW. Malgré une capacité de production élevée (25 MW) par rapport à la<br />
demande en énergie (63 GWH) 5 l’accès à l’électricité reste encore difficile pour la majorité<br />
des ménages, en raison essentiellement de la limitation du réseau et du coût élevé par<br />
rapport aux revenus des ménages.<br />
La croissance annuelle de la production d’électricité est estimée à 12% durant ces cinq<br />
dernières années, mais le secteur reste confronté à la vétusté des équipements de transport<br />
et de distribution entraînant des pertes, estimées à environ 40% de la production 6.<br />
Les populations notamment rurales, éloignées des réseaux de distribution électrique, ont<br />
peu de chance d'y être raccordées avant de nombreuses années, compte tenu des faibles<br />
capacités d'investissement pour l’extension des réseaux et du coût du kilowattheure, un des<br />
plus élevés de la sous région Océan indien (0.3 contre 0.1 USD/KWH).<br />
Tableau 18 : pourcentage de la population ayant accès à l’électricité par île<br />
Ensemble Mohéli Anjouan Grande<br />
Comore<br />
Electricité réseau 31 20,2 22,2 39,1<br />
Electricité (groupe) 2,2 2,2 2,4 2,0<br />
Electricité (solaire) 0,3 0,3 0,4 0,3<br />
Sources : Principaux indicateurs socio –économiques, 2007, Commissariat Général au Plan<br />
Pour accroître l’accès de la majorité de la population à l’énergie électrique, le pays devrait<br />
réhabiliter le réseau existant et développer les sources d’énergie nouvelles et renouvelables<br />
et l’extension des réseaux. Le potentiel hydroélectrique disponible à Mohéli est évalué à 900<br />
KW, ce qui représente environ 90% des besoins actuels de l’île. A Anjouan, il est estimé à<br />
plusieurs Mégawatts 7 . Il semble que ce potentiel suffirait à couvrir les besoins actuels de l’île<br />
et pour plusieurs années encore, avec le même niveau de croissance de la demande.<br />
La géothermie en Grande Comore, le solaire, l’éolienne et marémotrice sur les trois îles<br />
offrent également des possibilités de diversification de l’énergie. Ces choix devraient<br />
permettre d’atténuer les conséquences économiques et sociales de l’augmentation des prix<br />
des énergies conventionnelles et de la raréfaction du bois énergie<br />
4 Evaluation des besoins de transfert de technologies propres<br />
5 Opcit.<br />
6 Idem<br />
7 Ibid<br />
75
II.3 Médias et télécommunications<br />
II.3.1 Journaux, périodiques et organes de télédiffusion<br />
Jusqu’en 1990, il n’existait pas de média privés aux Comores. Radio Comores et le journal<br />
Alwatwany, contrôlés par l’Etat, étaient les seuls organes de presse. Toutefois, quelques<br />
périodiques tels que paraissaient. L’apparition des radios privées et communautaires et<br />
d’organes de télédiffusion libres a débuté à partir de 1994 et donc avant la télévision<br />
nationale, en 2006.<br />
Actuellement, on compte quatre presses écrites, une vingtaine de radios dont une chaîne<br />
publique, douze chaînes de télévision dont une chaîne nationale. La majorité de ces<br />
organes sont communautaires et à caractère éducatif et commercial. La totalité des<br />
préfectures possède une radio rurale et plus de 85%, une télévision rurale. De même, le<br />
pays compte, outre le journal Alwatwany, organe officiel de presse de l’Etat, trois journaux<br />
et huit périodiques.<br />
Certains journaux ont cessé de paraître depuis plus d’un an, pour des raisons financières. Il<br />
n’existe pas d’agences de presse étrangère dans le pays. Il existe cependant des<br />
correspondants nationaux de média étrangers tels que RFI, PANA, RFO, Mayotte, REUTER<br />
et BBC.<br />
Le paysage médiatique comorien est caractérisé en 2009, par l’existence des média encore<br />
en activité, résumés dans les Tableaux suivants.<br />
Tableau 19 : Organes de presse officiels de l’Union des Comores<br />
Nom de l’organe Type Date de<br />
création<br />
Radio Comores<br />
TNC : Télévision Nationale<br />
des Comores et<br />
Journal :Al-Watwan<br />
Radio 1975 B.P.50 - Moroni<br />
Presse<br />
écrite<br />
Résultats de l’étude, mais, juin et juillet 2009.<br />
Contact<br />
Tel: +269 773 25 29/ 25 31<br />
Fax+269 773 56 40<br />
Web site: www.radiocomores.km<br />
2006 Tel: +269 773 44 48<br />
Email: alwatwan@comorestelecom.<br />
Website:www.alwatwan.net<br />
Télévision 1985 B.P.50 Moroni<br />
Tel: +269 773 25 29/ 25 31<br />
Fax +269 773 56 40<br />
Website: www.radiocomores.km<br />
II.3.2 Journaux, périodiques, magazines, stations radiophoniques, chaînes de<br />
télévision<br />
Il n’existe aucun organe de presse spécialisé dans le domaine agricole ou qui en fait une<br />
priorité en matière d’information, par manque de connaissances du secteur et de ressources<br />
76
humaines. Cependant, certains organes de presse consacrent des articles ou des émissions<br />
sur l’agriculture, au gré de l’actualité, notamment :journée mondiale de l’alimentation,<br />
manifestation de groupement de producteurs, apparition de maladies sur des cultures, des<br />
animaux ou la cherté des produits alimentaires, etc.<br />
77
Organe Type Propriétaire Date de<br />
création<br />
Journal : La Gazette<br />
des Comores<br />
Les nouvelles de<br />
l'environnement<br />
Pages<br />
Quotidien privé 1999 4<br />
Hebdoma<br />
daire<br />
Taux de<br />
tirage<br />
1000<br />
Prog.<br />
Agricole<br />
Assez<br />
souvent<br />
Privé 1998 8 2000 Rare<br />
Journal la Tribune bimensuel Privé 2006 12 700<br />
Le volontaire :<br />
Bulletin d'inf. du Réseau<br />
des Meck<br />
Massala- Maison des<br />
épices<br />
Mensuel privé 8<br />
trimestriel<br />
privé<br />
8<br />
200<br />
Mensuel Privé 2007 4 200<br />
Pas<br />
souvent<br />
rare<br />
Cultures de<br />
rente<br />
Point de vente Contact<br />
Moroni- Mohéli<br />
Anjouan<br />
Mayotte<br />
gratuit<br />
Moroni, Mohéli,<br />
Anjouan<br />
Moroni, Mohéli,<br />
Anjouan<br />
Gratuit, Moroni,<br />
Mohéli, Anjouan<br />
gratuit, Moroni,<br />
Mohéli,<br />
Anjouan<br />
Gratuit: Moroni,<br />
Mohéli,Anjouan<br />
Tel: +269 3332676<br />
Email: la_gazette@snpt.km<br />
Website:<br />
Adresse postale : B.P. 514- Moroni- Comores,<br />
Tel: +269 333 27 57<br />
Email: ulangawangazidja@yahoo.fr<br />
Adresse postale : BP 80 16<br />
Tél 332 48 03<br />
E-mail :latribunedescomores@yahoo.fr<br />
Adresse postale : BP : 240<br />
Tél:/Fax +269 773 06 64<br />
e- :crco@comorestelecom.km<br />
Adresse : BP 1234-Moroni<br />
Tél / Fax +269 773 36 40<br />
E-mail : unionmeck@comorestelecom.km<br />
Web : www.u-meck.org<br />
Adresse postale: B.P. 2062 Moroni<br />
Tel: +269 /Fax +269 773 38 55 et<br />
+269 771 01 14<br />
Email:yahana..sarl@comorestelecom.km<br />
78
Organe Type Propriétaire Date de<br />
création<br />
Agence de Presse HZK<br />
KALAWENI : Agence<br />
Comorienne<br />
d'Informations<br />
Le courrier de l'UCCIA<br />
Albalad<br />
quotidien Privé 2005<br />
Mensuel<br />
Privé<br />
1994<br />
Pages<br />
4<br />
Taux de<br />
tirage<br />
2-3<br />
dépêche<br />
200<br />
MORONI Privé 2008 12 5006000<br />
Prog.<br />
Agricole<br />
non<br />
Assez<br />
souvent<br />
Pas<br />
souvent<br />
Point de vente Contact<br />
Dist. sur Internet B.P. 22 16 Moroni<br />
Moroni<br />
Anjouan<br />
Mohéli<br />
Gratuit : Moroni<br />
Anjouan<br />
Mohéli<br />
Tableau 19 : Journaux et périodiques aux Comores<br />
Source: Résultats de l’enquête dans le cadre de l’étude, 2009<br />
Tel: +269 776 26 60<br />
Email: hzk_presse@comorestelecom.km<br />
Adresse postale B.P. 763 Moroni- s<br />
Tel: +269 773 09 58<br />
Fax +269 7731983<br />
Email: uccia@uccia.km<br />
Adresse postale BP 8217<br />
Tel: +269-773 33 33<br />
Fax+269775 33 36<br />
Web WWW. Itsandra-hotel.com<br />
79
Nom de l’organe Ville Programme<br />
agricole<br />
Tableau 20 : Quelques radios communautaires aux Comores<br />
Heure d’émission Rayon de couverture Contact<br />
Radio Océan Indien- Moroni- Grande Comore _ _ 45km Tél : +269 337 12 91<br />
Radio Caba Mitsamiouli- _ _ 60km Tél : +269 334 90 38<br />
Radio FM Malé _ _ 20km Tél : +269 779 99 16<br />
Mbadjini FM (Mohoro _ _ 23km Tél +269 339 56 02<br />
Mwindza Radio Ntsaouéni _ _ 15km Tél : +269 336 02 10<br />
Radio Sud Ouest Ouzioini _ _ 50km Tél: 779 02 69<br />
RTA Radio télévision Mutsamudu _ _ 60km Tel: +269 771 65 24<br />
Radio télévision Badjini Ouest Dembéni - _ 30km Tel: +269 777 0016<br />
Radio ADCS Mitsamiouli - -- 50km Tél : 334 21 89<br />
RTO –Moya- Moya - - 25km Tél:+ 269 336 97 19<br />
Radio ulezi- Bazimini- - - 45km Tél: +269 333 98 88<br />
Radio Studio 54 Mirontsi - - 20km Tél: +269 332 07 19<br />
Radio Dzialandze- Mutsamudu - - 60km Tél :+ 269 771 00 90<br />
Domoni -Inter Domoni - - 25km Tél:+ 269 334 97 77<br />
Radio Star - - 20km Tél:+269 334 21 10<br />
Radio Dar Nadjah – Mutsamudu - - 30km Tél: + 269 332 16 80<br />
Radio Super Raf Sima - - 40km Tél: 332 82 43<br />
Radio Etoile Ouani - - 26km Tél: +269 332 10 89<br />
Radio Tonic Tsembéhou - - 32km Tél:+269 334 87 63<br />
Source : Résultats de l’enquête dans le cadre de l’étude, 2009<br />
80
II.3.3 Services de télécommunication (téléphone fixe, mobile, etc.)<br />
Les services de télécommunication sont, actuellement sous le monopole de la société d’Etat « Comores<br />
Télécom » Depuis sa création, cette. Société s’appelait «Société nationale des Postes et<br />
Télécommunications » Elle a été séparée récemment de la Poste et a pris le nom de Comores Télécom.<br />
Elle est chargée uniquement des télécommunications. La Poste est devenue « Société nationale des<br />
postes et services financiers (SNPCF) ». Comores Télécom assure l’exploitation et la fourniture des<br />
services des télécommunications, la voix, les données et l’accès universel des télécommunications dans le<br />
territoire national.<br />
La récente lettre de politique de développement des TIC ouvre, cependant de nouveaux horizons par la<br />
création de la compétitivité des entreprises dans le secteur.Elle définit la nouvelle articulation entre les<br />
espaces locaux, nationaux et internationaux permettant aux comoriens de devenir des acteurs avertis de la<br />
nouvelle économie. Cette vision du développement accompagnera en particulier le développement rural en<br />
accélérant le désenclavement par la facilité d’accès aux infrastructures aux services de<br />
télécommunications. La loi de 2007 relative au secteur des Technologies de l’Information et de la<br />
Communication concrétise la fin du monopole de Comores Télécom en définissant les règles du jeu dans<br />
un contexte de marché ouvert à la concurrence.<br />
Actuellement, Comores Télécom dispose d’un réseau téléphonique fixe de 21 816 abonnés, d’une<br />
plateforme de cartes prépayées du réseau fixe (Nafassi), d’un noeud Internet de 2038 abonnés et d’un<br />
réseau mobile de type GSM (HURI) de 20505 abonnés. Un réseau fixe sans fils appelé CDMA avec 21<br />
BTS a été mis en place en 2006 pour couvrir tout le territoire national afin de répondre à la demande de<br />
téléphonie fixe dans certaines zones saturées et d’offrir un service Internet à une vitesse plus élevée<br />
(passant de 56 à 153,6 kb / seconde) avec la mise en place des équipements suivants :<br />
- Extension des équipements du réseau GSM de 15 000 à 30 000 abonnées,<br />
- Installation de 8 BTS GSM,<br />
- Extension des BTS pour faciliter la fluidité des communications mobiles à Moroni,<br />
- Installation de 289 nouveaux publiphones dans les 3 îles,<br />
- Augmentation de 120 circuits internationaux pour passer à un nombre total de 480 circuits avec<br />
la France,<br />
- Extension de la bande passante Internet de 2 Mo à 4 Mo. Installation de 3 nouveaux centraux,<br />
- Plusieurs actions sont en cours en faveur du développement des TIC.<br />
La réalisation du réseau panafricain pour les communications électroniques visant à introduire aux<br />
Comores, des services de télémédecine et de télé enseignement. La participation des Comores au projet<br />
EASSY de câble optique sous marin d’envergure régionale et internationale qui relie tous les pays de côte<br />
Est de l’Afrique et des îles de l’Océan Indien. Ce projet est déjà lancé depuis mars 2008 à Cap Town en<br />
Afrique du Sud et s’achèvera à Khartoum au Soudan pour être commercialisé au premier semestre 2010.Il<br />
permettra à. Comores Télécom de disposer d’une capacité internationale de transmission de 90 MIC soit<br />
184 Mbits par seconde. La participation également des Comores au projet SEGANET des îles de l’Océan<br />
Indien consistant à bâtir un réseau en fibre optique sous marin pour relier les Etats membres entre eux<br />
d’une part, et avec les câbles internationaux de l’autre ;<br />
Le projet pilote de télé centres communautaires, initié avec l’aide de la COI :<br />
1. Le projet SYDONIA++ de sécurisation des recettes douanières,<br />
2. Le projet du Groupe Fermé d’utilisateur relatif à l’installation d’un système VSAT au Ministère de<br />
l’ecéconomie, afin de permettre à ce Ministère de communiquer facilement avec les pays<br />
membres du COMESA,<br />
3. La mise en place de l’Autorité nationale de régulation des TIC.<br />
81
a) Le téléphone fixe<br />
Le nombre d’abonnés au téléphone fixe avec fil et sans fil (CDMA) s’élève au 6 juin 2009, à 21 816. La<br />
Direction commerciale de Comores Télécom n’a pas jugé opportun de communiquer l’évolution du nombre<br />
d’abonnés durant ces cinq dernières années, en raison probablement de la concurrence prévisible, à court<br />
terme, dans le secteur.<br />
b) Le téléphone mobile<br />
Le nombre d’abonnés au téléphone fixe avec fil et sans fil (CDMA) s’élève au 6 juin 2009, à 21 816.<br />
La Direction commerciale de Comores Télécom n’a pas jugé opportun de communiquer l’évolution du<br />
nombre d’abonnés durant ces cinq dernières années, en raison probablement de la concurrence prévisible,<br />
à court terme, dans le secteur. Depuis l’installation du téléphone mobile (HURI) en 2004, le nombre<br />
d’abonnés est en progression constante.<br />
Tableau 21 : Evolution du nombre d’abonnées au mobile de 2004- 2008<br />
Années 2004 2005 2006 2007 2008<br />
Nombres d’abonnés 5 378 6 058 15 525 17 741 20 505<br />
Source : Département du mobile, Comores Télécom, juin 2009<br />
Prix<br />
Tableau 22 : prix des équipements du mobile<br />
Kit Puce Cst (changement de puce)<br />
101 euros 31 euros 15,3 euros<br />
Source : Département du mobile, Comores Télécom, juin 2009<br />
Tableau 23 : Tarif des communications téléphoniques<br />
I UT= unité taxable = 0,081euros<br />
Local 1 ut / 4mn<br />
Interurbain 1 ut / 2mn<br />
Inter île 1 ut /mn<br />
Source : Direction commerciale de Comores Télécom, 2009<br />
II.3.4 Ordinateurs et accès au réseau Internet<br />
Les informations disponibles, mais qui restent à vérifier indiquent que le nombre d’ordinateurs serait<br />
seulement de 4 600 dans l’ensemble du pays. Les équipements sont aussi en petit nombre puisqu’il y avait<br />
seulement 4 600 ordinateurs en tout dans le pays. L’Internet n’et pas très développé aux Comores étant<br />
récemment introduit, mais le nombre d’abonnés augmente rapidement. Il est passé en 2004 de 1 059 à 2<br />
038 en 2008. De même que le nombre d’utilisateurs qui est passé de 1018 à 1983 pendant la même<br />
période (Tableau ci-dessous).<br />
Tableau 24 : Evolution du nombre d’abonnés à Internet de 2004- 2008<br />
ITEMS \ DATE 2004 2005 2006 2007 2008<br />
nombre d'abonnes Internet 1 059 1 268 1 580 1 999 2 038<br />
nombre de clients Internet ADSI 0 0 0 36 98<br />
nombre de clients PCMCIA 0 0 0 7 19<br />
nombre de clients Gateway 0 0 0 4 23<br />
nombre d'utilisateurs Internet 1 018 1 220 1 528 1 945 1 983<br />
82
ITEMS \ DATE 2004 2005 2006 2007 2008<br />
nombre de clients Internet RTC 1018 1 220 1 289 1 329 1 361<br />
nombre de clients Internet CDMA 0 0 239 616 622<br />
nombre de clients boite email suppl 41 48 52 54 55<br />
Source : Direction commerciale de Comores Télécom, 2009<br />
Depuis 2007, Comores Télécom a commencé à commercialiser l’ADSL et des Modems sans fil CDMA<br />
(Modem PCMCIA, CDMA et Modem Gateway CDMA) aux tarifs suivants :<br />
Tableau 25 : Coût de l’ADSL et des modems san fils CDMA<br />
Frais<br />
d’acquisition<br />
Frais d’installation Abonnement mensuel<br />
ADSL 128ko - 122 euros 153 euros (forfait)<br />
ADSL 256ko 122 euros 395 euros<br />
EC 500 (Modem PCMCIA,<br />
CDMA)<br />
356 euros 295 euros<br />
Pour les PC portables<br />
EC 506(Gateway CDMA) 661 euros 356 euros<br />
Source : Annuaire 2007- 2008, Comores Télécom<br />
83
ANNEX III. PROFIL DES INSTITUTIONS<br />
III.1 Liste des institutions impliquées dans le secteur agricole<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
7<br />
Nom, et coordonnées Type Rôle<br />
Institut National de Recherche pour l'Agriculture, la Pêche et l'Environnement<br />
Adresse postale : 289 - Moroni<br />
Tél. : +269 7633068<br />
Email : inrape@yahoo<br />
Direction nationale des stratégies agricoles et de l’élevage<br />
Adresse postale BP.41 - Moroni<br />
Tél. : +269 7756026<br />
Fax : +269 7750003<br />
Direction nationale des ressources Halieutiques<br />
Adresse postale : BP 41-Moroni<br />
Tél. : +269 773 56 30<br />
Fax : +269 775 00 13<br />
Email : dg.peche@omorestelecom.km<br />
Direction nationale de l’Environnement et des Forêts<br />
Adresse postale : 41- Moroni<br />
Tél. : +269 775 60 29<br />
Fax : +269 775 0003<br />
Email : dnefcomores@yahoo.fr<br />
Site Internet :htt//www.kmchm-cbd.net<br />
Fédération des acteurs pour le développement économique et social de l’île de Mohéli<br />
Adresse postale : BP 10- Fombeure- Mohéli<br />
Tél. : +269772 01 60<br />
Email : cfadesm@yahoo.fr<br />
Site Internet : www; multimania.com/fadesim<br />
École nationale de Pêche<br />
Adresse postale :<br />
Tél. : Tél. +269 771 02 46<br />
Réseau national Femme et Développement<br />
Adresse postale BP : 5408 - Moroni<br />
Tél. +269 773 59 56<br />
Email : jacassou@voila.fr<br />
Site Internet : www.rnf_comores.org<br />
PUB<br />
GOV<br />
R&D<br />
RUR<br />
RUR<br />
PUB RUR<br />
GOV<br />
PUB<br />
RUR<br />
ONG RUR<br />
GOV<br />
PUB<br />
FORM<br />
+DEV<br />
ONG RUR<br />
84
8<br />
9<br />
10<br />
11<br />
12<br />
13<br />
14<br />
Nom, et coordonnées Type Rôle<br />
Office de Radio et Télévision des Comores<br />
Sigle/Acronyme :<br />
Adresse postale : BP250 - Moroni<br />
Tél. : +269 773 25 31<br />
Fax :: +269 773 56 40<br />
E- mail ortc_moroni_voidjou@comorestelecom.km Email : bncra@laposte.tg<br />
Site Internet : www.radiocomores.km<br />
Radio Télévision Anjouan<br />
Adresse postale : néant<br />
Tél. : +269 771 6525/65 24<br />
Association de recherche et d’innovation pour le Développement)<br />
Adresse postale :<br />
Tél. : 269 3357335<br />
Email : arid_moheli@yahoo.fr et moilimdjini@yahoo<br />
Groupement d’intérêt économique<br />
Adresse postale : BP 2062 MORONI<br />
Tél. : +269 333 64 80 Fax : +269-773 38 55<br />
Email : hassane@comorestelecom.km et maison.epices@comorestelecom.km<br />
Site Internet : www.epices-comores.com<br />
Nom : BAHATI YA WALIMIZI (Chance des agriculteurs)<br />
Adresse postale : BP 204 Ouani -Anjouan<br />
Tél. : +269 771<br />
15 80/761 1580<br />
Fax : +269771 15 80<br />
Email : walimizie@yahoo.fr<br />
Site Internet : pas de site<br />
Centre d’Encadrement et de développement Agricole de Bambao Mtsanga<br />
Adresse postale :<br />
Tél. : Tel 332 66 66<br />
Email : cbmanjouan@yahoo.fr<br />
Syndicat National des Agriculteurs Comoriens<br />
Adresse postale : BP 250- Moroni<br />
Tél. : 773 17 77 Fax : 773 17 77<br />
Email : snac-fm@comorestelecom.km<br />
GOV INF<br />
GOV INF<br />
ONG<br />
RUR<br />
FORM<br />
VUL<br />
PUB PP<br />
ONG<br />
OFF<br />
ONG<br />
RUR<br />
FORM<br />
VUL<br />
RUR<br />
FORM<br />
RECH<br />
–DEV<br />
VUL<br />
RUR<br />
FORM<br />
VUL<br />
85
15<br />
16<br />
17<br />
18<br />
19<br />
20<br />
Nom, et coordonnées Type Rôle<br />
Centrale d’Achat des Professionnels Agricoles des Comores<br />
Adresse postale : BP 1473- Moroni<br />
Tél. : +269 773 01 01<br />
Fax : +269 773 01 01<br />
Email : capac@comrestelecom.km<br />
Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture<br />
Adresse postale : BP 763 Moroni Comores<br />
Tél. : 00 269 7730958 /7739484<br />
Fax : + 773 19 83<br />
Site Internet : www.uccia.km<br />
Vuna Djema (Association des producteurs vivriers de Mo<br />
Adresse postale : Néant<br />
Tél. : +269 7720159<br />
snac.moheli@gmail.mail ou malidaabdou@yahoo.fr<br />
COMORES TELECOM<br />
Adresse postale : BP : 7000<br />
Tel : +269 7<br />
Fax : +269 773 10 79<br />
Site Internet : www.comorestelecom.km<br />
Direction nationale des TIC<br />
Adresse postale : pas encore<br />
Tél. : (269) 764 42 40/ 773 80 75<br />
Fax : (269) 773 86 83<br />
Centre d’accès à l’information (CAI) de l’Agence Universitaire de la Francophonie (campus<br />
numérique de Moroni<br />
Adresse postale BP : 2500<br />
Tel : +269 775 20 24<br />
e-mail :info@km.auf.org<br />
PUB<br />
ONG<br />
RUR<br />
INF<br />
FORM<br />
VUL<br />
PUB INF<br />
PUB INF<br />
PUB<br />
RECH<br />
FORM<br />
86
Abréviations utilisées<br />
Type<br />
AS-P Association paysanne (y compris les coopératives)<br />
AS-F Association féminine<br />
AS-J Association de jeunes<br />
BNQ Banque ou organisme de crédit<br />
CCI Chambre de commerce et d’industrie<br />
CNF Groupe confessionnel<br />
EDU Éducation/enseignement<br />
GOV Département/service ministériel<br />
ONG Organisation non gouvernementale<br />
PRV Entreprise/société privée<br />
RGL Organisme/réseau/projet régional<br />
OFF Organisme officiel/collectivité<br />
PUB Entreprise publique<br />
AUT Autre<br />
Rôle VUL Vulgarisation et animation<br />
INF Services d’information<br />
FIN Services financier<br />
PP Politique et planification<br />
SP-X Secteur privé – Exportateur (produits frais, congelés et séchés)<br />
SP-M Secteur privé – Produits manufacturés (tanneur, embouteilleur, raffineur, torréfacteur)<br />
PS-P Secteur privé – Producteur (commerce agricole, société de pêche)<br />
PS-F Secteur privé – Fournisseur (produits chimiques, équipements, semences)<br />
R&D Recherche et développement<br />
REG Réglementation (mise en conformité, normes)<br />
FRM Formation (niveau secondaire, supérieur et professionnel)<br />
COM Commerce et vente (y compris la recherche de débouchés)<br />
RUR Développement rural<br />
AUT Autre<br />
87
III.2. Liste des institutions interviewées<br />
Nom : Institut National de Recherche pour l'Agriculture, la Pêche et l'Environnant (INRAPE)<br />
Mission :<br />
� Conception et l'animation des programmes de recherche et d'études agricoles, halieutiques et<br />
environnementales<br />
� Conception des programmes de formation et de perfectionnement du personnel technique des services<br />
d'encadrement.<br />
� Promotion des techniques et méthodes permettant un accroissement de la productivité<br />
Domaine d’expertise :<br />
Recherche en production agricole, santé animale, vulgarisation et formation<br />
Nombre d’employés 27 (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) :<br />
Administrateurs : 1<br />
Personnel technique : 18 dont 1 relevant du projet gestion des terres (GEF) Personnel de bureau : 8 dont 2<br />
relevant du projet PNDH (FIDA)<br />
Filiales et représentations :3 directions régionales, une à Anjouan et une à Mohéli et une en Grande Comore<br />
ainsi que des comités insulaires de recherche<br />
Budget annuel : 850 000 FC/an (1900 Euros/an) non compris les salaires du personnel<br />
Sources de financement :<br />
� L'État,<br />
� Partenaires à travers des projets exécutés par l'Institut dans le cadre de la coopération régionale ou<br />
internationale.<br />
Programmes en cours :<br />
� Protection phytosanitaire,<br />
� Diagnostic des maladies des cultures économiquement importantes;<br />
� Multiplication de vitro plants de bananiers;<br />
Groupe cible :<br />
Agriculteurs; pêcheurs; institutions publiques, ONG et projets concernés par la recherche dans les domaines<br />
d’activités de l’Institut<br />
Collaboration avec : le CTA:<br />
Magazine Spore<br />
Autres collaboration :<br />
CIRAD (Réunion) MSSIRI/Maurice Université des Comores<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Absence de politique et de stratégie de GIC et des TIC<br />
� Insuffisance d’équipements<br />
� Délestage fréquent<br />
� Manque de personnel qualifié pour la GIC et les TIC<br />
� Débit faible d’accès à Internet<br />
� Absence de ressources financières pour la prise en charge de l’information<br />
Principaux besoins en information<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture<br />
� Problèmes liés à l’agriculture<br />
� Conditionnement, variétés de cultures et utilisation des déchets sous forme de : Note de synthèse, Résumé,<br />
matériel cartographique brevet<br />
� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />
88
Nom : Institut National de Recherche pour l'Agriculture, la Pêche et l'Environnant (INRAPE)<br />
Justification du choix de l’institution :<br />
C’est la seule institution de recherche qui existe dans le pays. Elle dispos du plus grand centre de documentation<br />
du pays, mais elle manque de capacité technique pour produire ,gérer et mettre à la disposition des acteurs du<br />
secteur , l’information requis pour le développement agricole et rural.<br />
Nom : Direction nationale des stratégies agricoles et de l’élevage<br />
Mission :<br />
� Conception de politiques et de stratégies de développement agricole et rural,<br />
� Elaboration des plans d’action de mise en œuvre des politiques et des stratégies de mise en œuvre.<br />
� Coordination, suivi et évaluation des programmes relatifs au développement agricole et rural<br />
Domaine d’expertise ;<br />
� Conception de projets,<br />
� Appui aux ’organisations professionnelle et aux ONG du secteur,<br />
� Coordination des activités des bailleurs dans le secteur agricole<br />
� Coordination suivi de la mise en œuvre de la politique agricole<br />
Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau,<br />
Administrateurs : 2<br />
Personnel technique : 6<br />
Personnel de bureau : 1<br />
Budget annuel : (600 000 francs comoriens), soit près de 1400 euros, non compris le salaire du personnel<br />
Sources de financement :<br />
� État pour les salaires<br />
� Partenaires au développement en ce qui concerne les activités de développement du secteur, à travers les<br />
projets.<br />
Programmes actuels<br />
� Renforcement et Diversification des filières Agricoles aux Comores (PREDIVAC /AFD)<br />
� Programme National de Développement Humain Durable<br />
� Projet le développement Agricole aux Comores (Autorité Arabe pour investissement et le développement<br />
agricole<br />
� Diversification des filières de rente<br />
Groupes cibles :<br />
� Organisations paysannes<br />
� Groupement d’éleveurs,<br />
� Agriculteurs et éleveurs individuels,<br />
� ONG<br />
Collaboration avec le CTA<br />
Néant<br />
Collaboration avec :<br />
� INRAPE, les Organisations paysannes et les ONG nationales,- échanges d’informations)<br />
� FAO, FIDA, l’Autorité Arabe, AFD, l’UE, COMESA<br />
� (COI), développement de projets.<br />
89
Nom : Direction nationale des stratégies agricoles et de l’élevage<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication<br />
� Manque de personnels qualifiés<br />
� Manque d’équipements,<br />
� Absence de moyens financiers pour la prise en charge de l’information<br />
� Délestage fréquent<br />
� Débit faible<br />
� Faible débit à l’accès à l’Internet,<br />
� Aucune source de financement pour la gestion de l’information agricole.<br />
� Radio rurale<br />
Principaux besoins en information :<br />
� Développement et financement de<br />
� Programmes<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Problèmes liés à l’agriculture<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture<br />
� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />
� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />
� Conditionnement et Transport<br />
� Équipements<br />
Format recherché :<br />
� Notes d’information et synthèses, Résumés, Normes, Matériels, Documents adaptés à une diffusion massive<br />
� Cartographiques, Documents rédigés dans la langue appropriée<br />
� Information visuelle ou illustrée (en images)<br />
Justification du choix :<br />
Cette institution a le mandat de proposer les axes programmatiques du secteur au niveau national, assurer la<br />
mise en œuvre, la mobilisation de ressources, le suivi et la coordination des activités agricoles.<br />
Nom : Fédération des acteurs pour le développement économique et social de l’île de Mohéli<br />
Mission : Réfléchir et orienter le développement économique et social de l’île afin de lutter contre la pauvreté et<br />
l’émigration et favoriser la paix sociale<br />
Domaine d’expertise ; Production agricole, formation et vulgarisation<br />
Nombre d’employés 14<br />
Administrateur : 2<br />
Personnel technique : 8<br />
Personnel de bureau : 4<br />
Budget annuel :<br />
29 677 253 FC soit 60 323 euros<br />
Sources de financement<br />
� La coopération française (AFD, CODEVELOPPEMENT)<br />
� Fonds pour l’environnement mondial<br />
� Programme de coopération décentralisée<br />
� L’État en nature (locaux et exonération)<br />
� Cotisation des membres<br />
90
Nom : Fédération des acteurs pour le développement économique et social de l’île de Mohéli<br />
Programmes actuels :<br />
� Appui à l’élaboration des projets de développement agricole<br />
� Suivi et évaluation des projets.<br />
� Formation des organisations paysannes,<br />
� Mise en place de bases de données socio-économiques.<br />
Groupes cibles :<br />
Les associations de producteurs du secteur agricole<br />
Collaboration avec le CTA:<br />
Néant<br />
Autre collaboration :<br />
� Les Ministères de l’agriculture des îles et de l’Union et FADC (échanges d’information)<br />
� AFD, programme de codéloppement, FEM, PCD, AFVP ( mise en œuvre de projet)<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Manque de personnel qualifié<br />
� Couverture suffisante du réseau électrique dans l’île<br />
� Délestage fréquent<br />
� Débit faible d’accès à Internet<br />
� Équipements informatiques insuffisants<br />
� Taux assez élevé d’analphabétisme dans les associations membres.<br />
Principaux besoins en information<br />
� Développement et financement des programmes.<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Lutte contre les nuisibles<br />
� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
Format :<br />
� Résumés, documents adaptés à une diffusion massive, Information visuelle ou illustrée (en images), Articles<br />
de revue, Normes<br />
� Données statistiques<br />
Justification du Choix de l’institution :<br />
C’est l’organisation la plus importante en nombre dans l’île d’Anjouan (53 association) en sont membres. Elle<br />
active dans un espace géographique vaste et peuplé. Elle joue un rôle important dans le développement agricole<br />
et rural, dans l’île. Elle possède également des responsables motivés.<br />
Nom : Groupement d’intérêt économique<br />
Mission :<br />
Amélioration quantitative et qualitative de l’offre comorienne en produits de rente par rapport à la demande<br />
internationale<br />
Domaine d’expertise :<br />
Promotion de la qualité des produits de rente aux Comores<br />
91
Nom : Groupement d’intérêt économique<br />
Nombre d’employés 14 (administrateurs, personnel technique, de bureau,<br />
Administrateurs : 2<br />
Personnel technique 1<br />
Personnel de bureau : 11<br />
Budget annuel :<br />
450.000.000 FC soit environ 1.000.000 d’euros, la part allouée à la GIC soit 10.000.000 FC soit 20.000 €<br />
Sources de financement :<br />
� STABEX 96/97 et Stabex 99<br />
Programmes actuels :<br />
� Structuration des professionnels des produits de rente<br />
� Formation des paysans sur les techniques améliorées des cultures de rente et de la diversification.<br />
� Développement de l’arboriculture fruitière,<br />
� L’introduction de nouveaux produits dans la filière diversification<br />
Groupes cibles :<br />
� Les petits exploitants agricoles,<br />
� Les groupements agricoles,<br />
� Les paysans individuels,<br />
� Jeunes et femmes agriculteurs<br />
D’une façon générale tous les professionnels des cultures de rente<br />
Collaboration avec le CTA :<br />
Néant.<br />
Autre collaboration :<br />
� Université des Comores et l’INRAPE CIRAD-Réunion (échange d’informations, (échange d’information sur<br />
les protocoles de recherche<br />
� Ministère de l’Agriculture (aspects administratifs,<br />
� Union Européenne (financement de projets<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
Pas de personnel qualifié<br />
Délestage,<br />
Débit d’accès à Internet faible<br />
Principaux besoins en information :<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Problèmes liés à l’agriculture<br />
� Questions liées au développement social<br />
� Foires commerciales<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux<br />
� Conférences et réunions<br />
Autres :<br />
� Négociations internationales sur l’OMC<br />
� Variétés de cultures<br />
� Conditionnement<br />
� Profils industriels<br />
� Achat/mise à disposition d’équipements<br />
� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />
92
Nom : Groupement d’intérêt économique<br />
� Transport (terrestre, maritime, aérien)<br />
� Systèmes de tri<br />
Autres :<br />
� Normes de qualité, autres sources d’énergie que le bois pour la distillation des fleurs d’ylang-ylang<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Données relatives aux marchés<br />
� Identification des marchés<br />
� Profils des produits de base<br />
� Systèmes d’assurance des récoltes<br />
Nom : Vuna Djema (Association des producteurs vivriers de Mohéli)<br />
Mission :<br />
� Appuyer les producteurs Mohéliens pour augmenter leurs revenus,<br />
� Lutter contre l’insécurité alimentaire et refluer la pauvreté<br />
Domaine d’expertise :<br />
Production agricole et formation<br />
Nombre d’employés<br />
28 (administrateurs, personnel technique, de bureau)<br />
Administrateur : 2<br />
Personnel technique : 4<br />
Personnel de bureau : 3<br />
Personnel du projet : 7<br />
Bénévoles : 3<br />
Personnel temporaire :<br />
Personnel à temps partiel : 1<br />
Budget annuel :<br />
29 677 253 FC soit 60 323 euros<br />
Sources de financement :<br />
� Cotisations des groupements membres<br />
� Bénéfice des ventes de produits<br />
� Subvention de l’AFD<br />
� Financement par le projet régional de la COI, le ProGeCO<br />
� Exonération par l’État<br />
Programmes actuels :<br />
� Formation des producteurs<br />
� Encadrement des producteurs sur les techniques agricoles,<br />
� Préparation de la vanille verte récoltée pour l’exportation,<br />
� Aménagements antiérosifs des terrains menacés par la dégradation,<br />
� Organisation des circuits de commercialisation des produits agricoles<br />
Groupe cible :<br />
Les groupements membres de l’association Vuna Djema<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration :<br />
AFD, Fonds d’appui au développement communautaire, Parc marin de Mohéli, (mise en œuvre de projets)<br />
FADESIM, Ministère de l’agriculture, SNAC (échange d’information et d’expérience)<br />
Radio Mohéli, Radio Shababi (Diffusion d’émissions et communiqués)<br />
93
Nom : Vuna Djema (Association des producteurs vivriers de Mohéli)<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Pas de personnel qualifié<br />
� Manque de données statistiques<br />
� Manque de budget pour former et rémunérer un agent<br />
� taux élevé d’analphabète des membres des groupements de l’association<br />
� Faible débit d’accès à Internet<br />
� Délestage fréquent<br />
� Faible couverture de l’île en électricité<br />
� Peu de connaissance des membres à l’utilisation de l’outil informatique,<br />
� Analphabétisme élevé au sein des associations membres<br />
� Insuffisance d’équipements<br />
Principaux besoins en informations :<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />
Format :<br />
� Articles de revue<br />
� Notes d’information et synthèses, Résumés<br />
� Données statistiques<br />
Justification du choix de l’institution :<br />
Organisation très active dans le domaine agricole dans l’île de Mohéli<br />
Nom : Centre d’Encadrement et de développement Agricole de Bambao Mtsanga<br />
Mission :<br />
Promouvoir le développement agricole dans le monde rural de la région de Bambao et koni.<br />
Domaine d’expertise :<br />
Production végétale et animale<br />
Nombre total d’employés :<br />
10 (administrateurs, personnel technique et de bureau ; précisez si ces emplois sont à titre temporaire, à temps<br />
partiel, personnel de projets,<br />
Source de financement<br />
� Autorités Arabes pour l’Investissement et le Développement Agricole (AAIDA)<br />
� Gouvernement Comorien<br />
Programmes actuels :<br />
� Formation des paysans sur les techniques améliorées des cultures maraichères.<br />
� Développement de l’arboriculture fruitière,<br />
� Amélioration génétique des bovins (insémination artificielle) et des caprins (croisement avec Bouc Boer)<br />
� L’introduction de nouvelles variétés des cultures vivrières (bananier in vitro)<br />
Groupe cible :<br />
� Les petits exploitants agricoles,<br />
� Les groupements agricoles,<br />
� Les paysans individuels,<br />
� Jeunes et femmes agriculteurs et éleveurs<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration :<br />
Ministère de l’agriculture, projets agricole dans l’île, Organisations professionnelles (échange d’information et<br />
94
Nom : Centre d’Encadrement et de développement Agricole de Bambao Mtsanga<br />
d’expérience)<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Absence de personnel qualifié<br />
� Absence de donnés statistiques<br />
Principaux besoins en informations :<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Problèmes liés à l’agriculture<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />
� Radio rurale<br />
Nom : Syndicat National des Agriculteurs Comoriens<br />
Mission :<br />
Appuyer les associations membres du SNAC pour le développement des filières agricoles,<br />
représenter les associations affiliées à la négociation avec les partenaires au développement,<br />
Fournir un encadrement technique et organisationnel aux associations<br />
Domaine d’expertise :<br />
Cultures maraîchères<br />
Nombre total d’employés : 29<br />
(administrateurs, personnel technique et de bureau ;<br />
Administrateurs : 3<br />
Personnel technique : 11<br />
Budget annuel :<br />
281 millions de francs comoriens soit 571 000 €<br />
Source de financement<br />
� AFD<br />
� Fonds propres<br />
� Cotisation des membres des associations affiliées<br />
� Prime du Commerce Équitable<br />
Programmes actuels :<br />
� Formation aux techniques d’intensification agricole et diversification des productions agricoles<br />
� Formation à l’utilisation des produits phytosanitaires<br />
� Formation la fabrication et l’utilisation du compost,<br />
� Construction de citernes agro pastorale<br />
Groupe cible<br />
� Les producteurs, les jeunes déscolarisés pour favoriser leur insertion dans le secteur agricole et des élèves<br />
désirant faire carrière dans le secteur de l’agriculture.<br />
� Femmes en apprentissage des techniques et traitement de culture.<br />
95
Nom : Syndicat National des Agriculteurs Comoriens<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration<br />
� FIPA, (collaboration technique échanges d’information, participation à de séminaires internationaux et<br />
régionaux)<br />
� Ministère de l’agriculture mise en œuvre des projets échange d’informations<br />
� AFD, institutions financières principal bailleur de fonds du SNAC<br />
� PCD échange d’information<br />
� CAPAC fourniture d’Intrants agricoles<br />
� lAVSF : recherche de débouchés dans le commerce équitable<br />
� ACTIV échanges d’information et collaboration technique<br />
� CODEVELOPPEMENT (échange d’informations<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Compétence technique<br />
� Moyens financiers<br />
� Local pour la documentation<br />
� Carence en information agricole<br />
� Faible débit d’accès à l’Internet<br />
� Coupure fréquente d’électricité,<br />
� Insuffisance d’équipements informatiques<br />
Principaux besoins en informations<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et Internationaux<br />
� Variétés de cultures<br />
� Conditionnement<br />
� Utilisation des déchets<br />
� Questions liées au développement social<br />
Justification du choix de l’institution :<br />
Organisation professionnelle de dimension nationale. Elle forme et encadre les agriculteurs, développe des<br />
infrastructures et possède une grande expérience.<br />
Nom : Centrale d’Achat des Professionnels Agricoles des Comores<br />
Mission :<br />
Assurer l’approvisionnement des agriculteurs en intrants<br />
Domaine d’expertise :<br />
Importation et commercialisation d’intrants agricoles<br />
Nombre total d’employés : 6<br />
- Administrateurs : 2<br />
- Personnel technique : 4<br />
Budget annuel :<br />
148 000 000 de francs comoriens, soit 300 000 Euros<br />
Sources de financement :<br />
� Dons de partenaires étrangers,<br />
� Bénéfices réalisés dans les ventes,<br />
� Exonération de la part de l’État.<br />
Programmes actuels :<br />
� Importation et commercialisation d’intrants agricoles<br />
� Groupements d’agriculteurs,<br />
� Groupement d’éleveurs<br />
96
Nom : Centrale d’Achat des Professionnels Agricoles des Comores<br />
Paysans individuels,<br />
Groupe cible :<br />
� ONG,<br />
� Opérateurs prives<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration :<br />
Ministère de l’Agriculture, La Direction Nationale des Stratégies Agricoles, L’INRAPE et les organisations agricoles<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Absence de personnel qualifié dans le domaine de la GIC et des TICS,<br />
� Carence d’information notamment en statistiques agricoles<br />
� Équipements nécessaires pour la protection des utilisateurs des produits phytosanitaires<br />
� Absence de Budget pour la mise en place d’une GIC et des TIC et la rémunération d’un personnel permanent,<br />
Principaux besoins en informations :<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Problèmes liés à l’agriculture<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />
Justification : La seule structure qui fournit des intrants agricoles au monde agricole dans le pays<br />
Nom : BAHATI YA WALIMIZI (Chance des agriculteurs)<br />
Domaine d’expertise :<br />
� Formation et encadrement des paysans sur les cultures d’oignon et de pomme de terre,<br />
� Vente d’intrants agricoles.<br />
Nombre total d’employés : 12<br />
� Administrateurs : 4<br />
� Personnel technique : 4<br />
Budget : 281 millions de francs comoriens soit 571 000 €<br />
Sources de financement :<br />
� Agence française de développement,<br />
� Cotisation des membres<br />
� Bénéfices réalisés sur les ventes d’intrants et des produits agricoles<br />
� Exonération de la part de l’État.<br />
Programmes actuels :<br />
� Essaie sur tomate, formation sur les cultures d’oignon et de pomme de terre,<br />
� Vente d’intrants agricoles.<br />
Groupe cible :<br />
Groupements d’agriculteurs, paysans individuels, encadrement des stagiaires de l’Université de Patsy<br />
Collaboration avec le CTA : Néant<br />
Autre collaboration :<br />
Ministère de l’Agriculture, La Direction Nationale des Stratégies Agricoles, L’INRAPE et les organisations agricoles<br />
97
Nom : BAHATI YA WALIMIZI (Chance des agriculteurs)<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Débit faible Internet et délestage fréquent et prix élevé du courant<br />
� Pas de liaison Internet avec les groupements membres de l’association<br />
� Réseau électrique ne couvre pas toutes les régions de l’île,<br />
� Prix relativement élevé d’accès l’Internet<br />
� Absence de téléphone portable pour les zones non couvertes par le courant électrique<br />
� Absence d’un système d’information géographique,<br />
� Absence de capacités humaines et financières pour l’acquisition du matériel nécessaire à la mise en place<br />
d’une GIC<br />
� Pas de ressources pour la formation du personnel<br />
Justification :<br />
Organisation active dans le développement agricole et rural<br />
Nom : ARID (Association de recherche et d’innovation pour le Développement)<br />
Mission :<br />
Assurer l’approvisionnement des agriculteurs en intrants<br />
Domaine d’expertise Appuyer les associations Mohéliens pour augmenter leurs capacités,<br />
� Renforcer les capacités des associations environnementales et de développements,<br />
� Mener des recherches, recherche-action, évaluation, appui, accompagnement et formation<br />
Nombre total d’employés : 12<br />
� Administrateur : 1<br />
� Personnel technique : 10<br />
Budget annuel : 2 500 0000 francs comoriens, soit 5081 Euros<br />
Sources de financement :<br />
� cotisations des membres<br />
� des ressources générées par les activités légales de l’association<br />
� des subventions octroyées à l’association par l’État et/ou les bailleurs de fonds tant nationaux, régionaux<br />
qu’internationaux<br />
� exonération par l’État.<br />
Programmes actuels :<br />
� Formation des associations<br />
� Encadrement des associations communautaires de développement et de protection de l’environnement<br />
� Aménagement antiérosives contre la dégradation des sols,<br />
Groupe cible :<br />
� L’association membres de l’ARID.<br />
Collaboration avec le CTA : Néant<br />
Autre collaboration : Parc Marin de Mohéli, Association pour le développement et l’environnement, Ministère de<br />
l’Agriculture, ProGeco,FADC, ORTC, Radio Mohéli, Radio Shababi, Kelonia<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
98
Nom : ARID (Association de recherche et d’innovation pour le Développement)<br />
Absence de :<br />
� Informations et base de base de données statistiques sur l’agriculture<br />
� Personnel qualifié dans les différents domaines de la GIC<br />
� insuffisance de budget pour rémunérer un responsable permanent pour la GIC<br />
� Capacité financière insuffisante pour l’acquisition des équipements nécessaires<br />
� Débit faible d’accès à internet<br />
� Coût d’accès relativement élevé<br />
� Irrégularité de l’électricité<br />
Justification : L’association s’occupe à la fois de questions de développement et d’environnement est, est très<br />
active dans l’île de Mohéli. structure qui fournit des intrants agricoles au monde agricole dans le pays<br />
Nom : Union des chambres de commerce d’industrie et d’agriculture<br />
Mission :<br />
Définition de la mission et des objectifs : rôle d’interface entre l’Etat et le secteur privé, appui à la création<br />
d’entreprise, formation, gestion d’infrastructures tels que entrepôts portuaires et autres<br />
Domaine d’expertise :<br />
Formation notamment en anglais des affaires et gestion des organisations, projet dans le secteur avicole,<br />
production de sel, terminal frigorifique au port, aide à l’élaboration de projets, gestion de zones d’activité<br />
Nombre total d’employés : 23<br />
� Administrateurs : 4<br />
� Personnel technique : 15<br />
Budget annuel :<br />
100 millions de francs comoriens, 203000 euros dont 20millions de francs (40000euros) pour la GIC. 10000 euros<br />
sont disponibles et le reste est à rechercher.<br />
Sources de financement :<br />
� 1% de la valeur coût assurance fret (CAF) des biens importés<br />
� Dons de partenaires internationaux.<br />
Programmes actuels :<br />
� Importation et commercialisation d’intrants agricoles<br />
� Groupements d’agriculteurs,<br />
� Groupement d’éleveurs<br />
� Paysans individuels,<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration :Organisations du système de Nations Unies, l’Union européenne, l’Université des Comores,<br />
l’Union des Chambres de commerce des îles de l’océan indien, la chambre de commerce islamique, la conférence<br />
permanente de chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Équipements informatiques et insuffisance de formation du personnel<br />
� Niveau limité de certains agents en matières d’utilisation des TIC, Connexion internet très lente, insuffisance<br />
d’ordinateurs<br />
Principaux besoins en informations :<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Problèmes liés à l’agriculture<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />
Justification : La seule structure qui fournit des intrants agricoles au monde agricole dans le pays<br />
99
Nom : Direction nationale des TICS<br />
Mission :<br />
� Élaboration et suivi de la mise en œuvre de la politique nationale des TICs<br />
� réglementation et orientation du secteur des Tics<br />
� Coordination de la politique des tics au niveau régional et international<br />
Domaine d’expertise :<br />
Télécommunications<br />
Informatiques<br />
Nombre total d’employés : 9<br />
� Administrateur : 7<br />
� Personnel technique : 2<br />
Budget annuel :<br />
Structure nouvellement créée, le budget ne sera alloué qu’après le renouvellement en cours de l’Assemblée<br />
nationale<br />
Sources de financement :<br />
Pas encore définies<br />
Programmes actuels :<br />
� Suivi du Projet de câble sous marin de fibre optique (EASSY)<br />
� -Mise en œuvre du projet Panafricain network (télé médecine, télé enseignement, réseau gouvernemental)<br />
� - Suivi du projet SEGANET de l’Océan Indien<br />
� - Vulgarisation de l’informatique en milieu scolaire<br />
� Élaboration de la stratégie nationale sur l’internet,<br />
Groupe cible :<br />
� Les entreprises concernées<br />
� Les enseignants et étudiants<br />
� Les informaticiens<br />
� Les médecins<br />
� Le secteur privé<br />
� Les médias<br />
� Les sociétés d’Etat<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration :<br />
Institutions nationales : Comores télécom, ORTC, le journal Alwatwan, Société nationale des postes et services<br />
financiers ( SNPSF), l’UCCIA, Organisation du Patronat comorien (O PACO institutions régionales ( Commission<br />
de l’Océan Indien), COMESA, Institut international des Télécommunications<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
Manque d’infrastructures, de ressources humaines et financières et d’équipements pour les technologies de<br />
l’information et la communication<br />
� Principaux besoins en informations :<br />
� Questions liées au développement social<br />
� Problèmes d’équilibre homme femme (genre)<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Conférences et réunions<br />
Justification : Seule Institution nationale responsable des TIC aux Comores<br />
100
Nom : Direction nationale de l’Environnement et des Forêts<br />
Mission :<br />
� concevoir et participer à la mise en œuvre de la politique nationale de l’Environnement.<br />
� assurer l'établissement d'un partenariat entre l'État, les collectivités locales et le monde associatif,<br />
� coordonner la mise en oeuvre de la politique nationale à tous les niveaux<br />
� représenter l'État au niveau international,<br />
� appuyer les ONG et les communautés par le renforcement des capacités afin d'en faire de véritables<br />
partenaires,<br />
Domaine d’expertise : Forêt, biologie, droit, environnement<br />
Nombre total d’employés : 15 y compris les projets<br />
� Administrateur : 2<br />
� Personnel technique : 13<br />
Budget annuel : 4065 euros<br />
Sources de financement :<br />
Pas encore définies<br />
Programmes actuels :<br />
� Réalisation d'un inventaire forestier,<br />
� Lutte contre la dégradation des sols<br />
� Organisation et formation des organisations communautaires de base pour les créations d'aires protégées<br />
� Lutte contre la pollution<br />
� Renforcement des capacités pour la gestion de la Biodiversité,<br />
� Élimination des substances appauvrissant la couche d'ozone,<br />
� Lutte contre les pollutions marines d'origine terrestre<br />
� Élaboration de la seconde communication sur les changements climatiques<br />
� Élaboration du plan d'affaires du Parc Marin de Mohéli<br />
Groupe cible :<br />
Les communautés rurales, les agriculteurs, les universitaires, les pouvoirs publics,<br />
E-mail, téléphone, courrier postal, communiqué radio ou télévision<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration :<br />
� Centre national de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS),<br />
� Université des Comores,<br />
� La Commission de l’Océan Indien,<br />
� toutes les Conventions régionales et internationales sur l’environnement,<br />
� Le Programme des Nations Unies pour le développement, (PNUD)<br />
� le programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE),<br />
� L’Organisation Mondiale pour l’alimentation (FAO),<br />
101
Nom : Direction nationale de l’Environnement et des Forêts<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
Ressources humaines limitées insuffisamment qualifiées<br />
� Moyens de fonctionnement inexistants<br />
� Manque d’équipements<br />
� faible débit à Internet<br />
� Pénurie chronique d’électricité<br />
Principaux besoins en informations :<br />
� Problèmes liés à l’agriculture<br />
� Questions liées au développement social<br />
� Problèmes d’équilibre homme femme (genre)<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Conférences et réunions<br />
� Réglementations ministérielles et internationales<br />
� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
� -Utilisation des déchets<br />
Justification : Institution chef de file dans le domaine du Développement Durable.. Elle représente l’Etat sur le plan<br />
international dans le domaine de l’environnement.<br />
Nom : École nationale de Pêche<br />
Mission :<br />
Formation aux :<br />
� techniques de fabrication des embarcations de pêche,<br />
� l’entretien et la réparation des moteurs hors bord et,<br />
� vulgarisation des techniques de montage et de pose des dispositifs de concentration de poissons (DCP<br />
Domaine d’expertise :<br />
Construction navale, froid, mécanique, océanographie, météorologie<br />
Nombre total d’employés : 35<br />
� Administrateur : 10<br />
� Personnel technique : 15<br />
Budget annuel : prévisionnel 40.628. 852 francs comoriens (82.599 euros)<br />
Sources de financement :<br />
� Budget de l’État,<br />
� dons de l’IKRA<br />
� Japan international cooperation agency (JICA)<br />
Programmes actuels :<br />
Formation en :<br />
� Mécanique,<br />
� navigation, météorologie,<br />
� construction des embarcations,<br />
� océanographie,<br />
� techniques de pêche,<br />
� matelotage conservation et<br />
� technologie du poisson<br />
Groupe cible :<br />
� Les pêcheurs, les jeunes déscolarisés pour leur insertion professionnelle et des élèves désirant faire dans le<br />
secteur de la pêche.<br />
� Femmes en apprentissage des techniques de transformation et de conservation du poisson.<br />
102
Nom : Direction nationale de l’Environnement et des Forêts<br />
� Moyens de contact : communiqué à la radio<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration :<br />
Ministère de l’Agriculture, La Direction Nationale des Stratégies Agricoles, L’INRAPE et les organisations agricoles<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
Absence :<br />
� d’équipements pour la création d’un réseau de gestion de l’information et de la communication,<br />
� de personnel d’appui à ces réseaux et d’élaboration de matériels audiovisuels, d’enregistrement, de<br />
classement de fichiers et de l’organisation de l’information,<br />
� de personnel spécialisé pour la conception de pages/sites Web et la mise à jour des information en ligne ou<br />
Principaux besoins en informations :<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Problèmes liés à l’agriculture<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
� Gestion de l’information au sein de l’organisation<br />
� Conditionnement<br />
� Achat/mise à disposition d’équipement,<br />
� Transport<br />
Justification : L’institution joue un rôle important dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.<br />
Nom : Campus Numérique Francophone de Moroni<br />
Mission :<br />
� contribuer à la construction et à la consolidation d’un espace scientifique en français en :<br />
� favorisant la coopération scientifique ;<br />
� formant des futurs acteurs du développement ;<br />
� soutenant la recherche et l’excellence ;<br />
� partageant l’expertise.<br />
Domaine d’expertise :<br />
� informatique<br />
� Enseignement<br />
� documentaliste<br />
Nombre total d’employés : 3<br />
� Administrateur : 1<br />
� Personnel technique : 2<br />
Budget annuel : 26 000 000 de francs comoriens soit 53 000 euros<br />
Sources de financement :<br />
� L'Agence universitaire de la Francophonie<br />
� Contribution en nature du CNDRS estimée à 6 000 000 KMF soit 12 000 euros<br />
� la contribution des usagers du campus s'élève à 600000 KMF soit 1200 euros<br />
103
Nom : Campus Numérique Francophone de Moroni<br />
Programmes actuels :<br />
Formation<br />
� A distance, via Internet, de niveau Licence et Master dans les principaux domaines de l'enseignement<br />
supérieur<br />
� Un programme de formation en en présentiel qui vise à la certification LPI (Linux Professional Institute) dans<br />
les trois axes métiers suivants :<br />
� Administration système et réseaux sous Linux<br />
� Système d’information et bases de données en ligne<br />
� Technologies éducatives (Conception et développement d’un cours en ligne, Gestion d’une formation à<br />
distance, tutorat, etc.)<br />
� Numérisation et diffusion de documents<br />
Groupe cible :<br />
� Les enseignants/chercheurs<br />
� Étudiants<br />
� Professionnels<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration : Université des Comores, le centre national de Documentation et de Recherche Scientifique<br />
(CNDRS), l’institut de l’information scientifique et technique (INIST France, les réseaux thématiques de l’Agence<br />
Universitaire de la Francophonie (AUF), les 5 instituts de formation de l’AUF et l’Organisation internationale de la<br />
Francophonie(OIF)<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Personnel insuffisant en nombre<br />
� Disponibilité financière pour supporter le coût de la numérisation des documents.<br />
� Difficultés liées aux fournitures irrégulières d'électricité<br />
� La bande passante partagée et donc débit relativement faible par rapport à la demande nécessite une bande<br />
dédiée, mais coûte chère au regard des moyens actuels de l’institution.<br />
� Les équipements sont en nombre insuffisant par rapport à la demande (Enseignants, chercheurs, étudiants,<br />
ONG, administration publique, etc.)<br />
� Fourniture d’électricité aléatoire et souvent interrompue<br />
Principaux besoins en informations :<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
� Conférences et réunions<br />
� Technologie post-récolte<br />
� Variétés de cultures<br />
� Conditionnement<br />
� Achat/mise à disposition d’équipements<br />
� Transport (terrestre, maritime, aérien)<br />
� Utilisation des déchets<br />
� Brevets<br />
� Profils industriels<br />
� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Données relatives aux marchés<br />
� Identification des marchés<br />
� Profils des produits de base<br />
� Systèmes d’assurance des récoltes<br />
Justification : L’institution joue un rôle capital dans le domaine des TICS et représente un partenaire potentiel<br />
dans le domaine de l’information et de la communication<br />
104
Nom : COMORES TELECOM<br />
Mission :<br />
� Développer et moderniser le service public des télécommunications sur le territoire national,<br />
� Assurer l’exploitation et la fourniture au public des services de télécommunications, de la voix, des données et<br />
toutes autres formes des télécommunications,<br />
� Offrir au public tous les services entrant dans le cadre de ses activités plus généralement, d’effectuer toutes<br />
les opérations industrielles, commerciales, financières et mobilières liées à ses activités ou de nature à<br />
favoriser son développement.<br />
Domaine d’expertise :<br />
� informatique<br />
� Enseignement<br />
� documentaliste<br />
Nombre total d’employés : 400<br />
� Administrateur : 3<br />
� Personnel technique : 150<br />
Budget annuel : environ 15 milliards de francs comoriens soit 30487804 euros<br />
Sources de financement :<br />
� L'Agence universitaire de la Francophonie<br />
� Contribution en nature du CNDRS estimée à 6 000 000 KMF soit 12 000 euros<br />
� la contribution des usagers du campus s'élève à 600000 KMF soit 1200 euros<br />
Programmes actuels :<br />
Téléphone fixe : extension de la téléphonie fixe en utilisant deux technologies parallèles, le filaire et CDMA.<br />
GSM : extension de la couverture au niveau des différentes régions du pays, et se prépare à démarrer la 3G<br />
Internet : Installation du câble sous marin pour améliorer le dédit<br />
Groupe cible :<br />
.Les banques, les entreprises, les hommes d’affaires, les hôtels, les cadres supérieurs etc….<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration : Union internationale des télécommunications, Association mondiale du GSM, Icann<br />
(internet), Union Panafricaine des Télécommunications, Seganet, Eassy (cable sous marin de fibre optique)<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Ressources humaines spécialisées insuffisantes,<br />
� Bande passante trop chargée aux heures de pointe d’où la baisse de la vitesse<br />
Principaux besoins en informations :<br />
� Conférences et réunions<br />
� Achat/mise à disposition d’équipements<br />
Justification : Comores Télécom est le seul opérateur dans le domaine des télécommunications aux Comores<br />
Nom : Office de Radio et Télévision des Comores ORTC<br />
105
Nom : Office de Radio et Télévision des Comores ORTC<br />
Mission :<br />
� fournir une information générale et spécialisée en faveur de l’épanouissement des citoyens et du<br />
développement économique et sociale.<br />
� éduquer et distraire<br />
Domaine d’expertise :<br />
� Journalisme<br />
� électronique<br />
� informatique<br />
� électricité<br />
Nombre total d’employés : 183<br />
� Administrateur : 12<br />
� Personnel technique 162<br />
Budget annuel : 217 200 000 francs comoriens, soit 4441463 euros<br />
Sources de financement :<br />
� Subvention de l’État<br />
� Publicité,<br />
� Communiqués,<br />
� Émissions à caractère commercial<br />
Programmes actuels :<br />
santé, agriculture, développement économique, Culture, Politique, Sport, Éducation religieuse,<br />
divertissement<br />
Groupe cible : Le public<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration : Canal France international, Radio France internationale<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Insuffisance de matériels informatiques, pas de serveur, peu d’équipements d’enregistrement et audio visuels<br />
(caméras, enregistreurs)<br />
� Pas de serveur,<br />
� Ordinateurs insuffisants<br />
� Pas de cartes d’acquisition<br />
� Pas de disques durs externes de stockage<br />
� Pas de MDEM spécialisé<br />
� Faible débit d’accès à Internet<br />
� Problème énergie.<br />
� Absence de personnels spécialisés dans les différentes disciplines de la GIC,<br />
� La radio et la TV n’arrivent pas à arroser toute l’île car émettant en modulation de fréquence<br />
� Coupures fréquentes d’électricité<br />
106
Nom : Office de Radio et Télévision des Comores ORTC<br />
Principaux besoins en informations :<br />
� Questions liées au développement social<br />
� Problèmes liés à l’agriculture<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
� Problèmes d’équilibre homme femme (genre)<br />
� Règlementations ministérielles et internationales<br />
� Conférences et réunions<br />
� Variétés de cultures<br />
� Achat/mise à disposition d’équipements<br />
� Utilisation des déchets<br />
� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />
� Données relatives aux marchés<br />
� Identification des marchés<br />
� Brevets<br />
� Profils des produits de base<br />
� Systèmes d’assurance des récoltes<br />
Justification : L’ORTC est le principal organe d’information et de communication du audio visuel officiel du pays.<br />
Elle peut jouer un rôle important dans gestion de l’information et de la communication en faveur du secteur agricole<br />
et rural.<br />
Nom : Radio Télévision Anjouan (RTA)<br />
Mission :<br />
concevoir, réaliser et diffuser des émissions d’information, des produits audiovisuels ou des émissions, acquérir<br />
des produits audiovisuels ou des émissions conformes à ses programmes<br />
Domaine d’expertise :<br />
� Journalisme<br />
� électronique<br />
� informatique<br />
� électricité<br />
Nombre total d’employés : 76<br />
� Administrateur : 6<br />
� Personnel technique 56<br />
Budget annuel : (50 000 000 de francs comoriens, soit 101627 euros)<br />
Sources de financement :<br />
� État<br />
� Publicité<br />
� Communiqués<br />
Programmes actuels :<br />
� Emissions sur la santé<br />
� Emissions sur l’éducation,<br />
� Emissions sur l’agriculture,<br />
107
Nom : Radio Télévision Anjouan (RTA)<br />
� Emissions sur le développement en général<br />
� Emissions récréatives<br />
� Publicité<br />
� Emissions sur l’environnement<br />
Groupe cible :<br />
Le public<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration : Canal France international, Radio France internationale<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� absence de personnel spécialisé dans les différents domaines ayant trait à la GIC<br />
� Insuffisance d’équipements informatiques<br />
� Budget pour la prise en charge de personnel permanent spécialisé<br />
� insuffisance d’équipements<br />
� Absence de budget pour la formation d’un programmeur et d’un administrateur d réseau<br />
� Manque de financement pour la prise en charge de personnels spécialisés,<br />
� La radio et la TV n’arrivent pas à arroser toute l’île car émettant en modulation de fréquence face à un relief<br />
très accidenté<br />
� Faible débit d’accès à Internet<br />
� Problème énergie.<br />
� Absence de personnels spécialisés dans les différentes disciplines de la GIC,<br />
� Coupures fréquentes d’électricité<br />
Principaux besoins en informations :<br />
� Questions liées au développement social<br />
� Problèmes liés à l’agriculture<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
� Problèmes d’équilibre homme femme (genre)<br />
� Règlementations ministérielles et internationales<br />
� Conférences et réunions<br />
� Variétés de cultures<br />
� Achat/mise à disposition d’équipements<br />
� Utilisation des déchets<br />
� Lutte intégrée contre les nuisibles<br />
� Données relatives aux marchés<br />
� Identification des marchés<br />
� Brevets<br />
� Profils des produits de base<br />
� Systèmes d’assurance des récoltes<br />
Justification : la RTA est le principal organe d’information et de communication du audio visuel officiel de l’île. Elle<br />
peut jouer un rôle important dans gestion de l’information et de la communication en faveur du secteur agricole et<br />
rural dans l’île.<br />
Nom : Direction nationale des ressources Halieutiques<br />
Mission :<br />
� Elaboration des Politiques et stratégies de développement de la pêche,<br />
108
Nom : Direction nationale des ressources Halieutiques<br />
� Planification des activités et gestion des ressources halieutiques,<br />
� négociation et suivi des accords de pêche et des accords régionaux et internationaux relatifs au secteur de la<br />
pêche<br />
Domaine d’expertise :<br />
� Ingénieurs halieutes,<br />
� Spécialistes en techniques de conservation (froid, fumage)<br />
� Statistiques<br />
� Spécialiste en transformation<br />
� gestionnaire<br />
� inspecteur de la pêche<br />
Nombre total d’employés : 20<br />
� Administrateur : 1<br />
� Personnel technique : 15<br />
Budget annuel : 800 000 francs comoriens, soit 1600 euros<br />
Sources de financement :<br />
� État<br />
� Accords de pêche avec l’UE<br />
Programmes actuels :<br />
� Installation de chambres froides pour la conservation des poissons dans les villages,<br />
� Distribution de dispositifs de concentration de poissons (DCP) aux coopératives de pêche,<br />
� Mise en place d’un système de collecte de données statistiques pour le suivi des captures,<br />
� Formation et vulgarisation des techniques de conservation par fumage et la conservation par salé- séché,<br />
� Elaboration d’une base de données nationales sur les statistiques et les ouvrages de pêche, issus de<br />
recherche faite au niveau national,<br />
Groupe cible :<br />
� Coopératives et groupements de pêche<br />
� Pêcheurs individuels,<br />
� Opérateurs privés,<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration : Commission du Thon de l’Océan indien (CTOI), Commission de l’Océan Indien (COI),<br />
Commissions des pêche du Sud Ouest de l’Océan Indien (CPSOOI)<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Absence d’équipements, et de personnels en quantité et en qualité dans les différents domaines de la GIC<br />
� Insuffisance de financement pour la prise en charge d’un agent chargé des TIC<br />
� Délestage fréquent<br />
� Faible débit d’accès,<br />
� Coût assez élevé<br />
� Coupures fréquentes d’électricité<br />
109
Nom : Direction nationale des ressources Halieutiques<br />
Principaux besoins en informations :<br />
� Questions liées au développement social<br />
� Problèmes liés à l’agriculture<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
� Développement et financement de programmes<br />
� Règlementations ministérielles et internationales<br />
� Conférences et réunions<br />
� conditionnement<br />
� Achat/mise à disposition d’équipements<br />
� Utilisation des déchets<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Données relatives aux marchés<br />
� Identification des marchés<br />
Autre.<br />
� Informations sur la télédétection sur la température de surface dans la région de l’Océan Indien,<br />
� Réglementations internationales sur la pêche<br />
� Informations et Réunions des conférences sur la pêche<br />
Justification : la Seule institution nationale en charge de la pêche. Elle joue un rôle important dans le<br />
développement de la pêche, la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté.<br />
Nom : Réseau national Femme et Développement<br />
Mission :<br />
� Promouvoir l’égalité et l’équité du genre, améliorer la santé de la mère et de l’enfant.<br />
� Lutter contre l’analphabétisme des femmes, promouvoir leur l’autonomisation et favoriser un environnement<br />
sain et durable.<br />
Domaine d’expertise :<br />
� Santé,<br />
� Activités<br />
� Environnement<br />
� Droit<br />
� Éducation- Formation professionnelle<br />
Nombre total d’employés : 10<br />
� Administrateur : 1<br />
� Personnel technique : 4<br />
Budget annuel : 612 000 Francs comoriens, soit 1244 euros<br />
Sources de financement :<br />
� droit d’adhésion,<br />
� cotisations des membres,<br />
� frais de formation aux différentes disciplines dispensées par le Réseau,<br />
� Dons:<br />
Programmes actuels :<br />
� sensibilisation, prévention en santé de la reproduction,<br />
� prévention contre le VIH/SIDA et le Paludisme et planning familiale,<br />
� Activités génératrices de revenus : formation des jeunes filles déscolarisées en couture, broderie, confection<br />
de nappes, habits pour femmes, tenues scolaires, paniers à pain, draps et sets de table,<br />
� Sensibilisation des femmes aux ordures ménagères et autres déchets, organisation de la collecte et le tri,<br />
110
Nom : Réseau national Femme et Développement<br />
Groupe cible :<br />
Femmes et jeunes filles déscolarisées<br />
Collaboration avec le CTA : Néant.<br />
Autre collaboration : Institutions gouvernementales, projets de développement, organismes du systèmes des<br />
Nations Unies<br />
Problèmes majeurs rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :<br />
� Absence de personnel qualifié et de moyens financiers pour l’acquisition des équipements<br />
� Manque de moyens financiers pour recruter au moins un employé permanent<br />
� Faible débit d’accès à Internet<br />
� problème de connexion,<br />
� Coût élevé d’accès à Internet<br />
� coupures fréquentes et prolongées d’électricité,<br />
� réseaux électrique et téléphonique limités<br />
Principaux besoins en informations<br />
� Problèmes d’équilibre homme femme<br />
� Questions liées au développement social<br />
� Conférence et réunions<br />
� Foires commerciales<br />
� Développement et financement de programmes (régionaux et internationaux)<br />
� Réseaux disponibles axés sur l’agriculture et le développement (régionaux et internationaux)<br />
� Système de tri<br />
� Technologie post- récole<br />
� Conditionnement<br />
� Achat/mise à disposition d’équipements<br />
� Transport (maritime et terrestre)<br />
� Financement et micro crédit<br />
� Données relatives aux marchés<br />
� Identification des marchés<br />
� Profils des produits de base<br />
Autres :<br />
� Identification de partenariats<br />
� Informations sur les réseaux de femmes dans les pays ACP<br />
� Information sur les techniques de transformation et de conservation artisanale de produits alimentaires et<br />
hygiène alimentaire<br />
� Information sur la santé de la mère et de l’enfant dans les pays ACP<br />
� Informations sur les techniques culinaires de divers produits agricoles (Manioc, banane,)<br />
Justification : Le réseau femme et développement est une ONG nationale d’envergure nationale. Elle est<br />
associée dans la prise des décisions par l’État, les projets et par l’organisation de coopération bi et multilatéraux du<br />
pays. Elle joue un rôle clé dans l’autonomisation de la femme et le développement rural en faveur de la femme et<br />
la défense des droits de la femme comorienne.<br />
111
ANNEXE IV. LISTE DES PERSONNES INTERVIEWEES<br />
Nbre Nom et prénom Fonction Institution Contact<br />
2 Mohamed HALIFA<br />
CHADHOULIATI<br />
Abdou<br />
1 Mariame Anthoy<br />
1 Ahmed Saïd<br />
Soilihi<br />
1 CHARAF-ESSINE<br />
MSAIDIE<br />
2 Toihiri Mohamed<br />
Madame<br />
CHARIF Anrifatte<br />
1 Omar HOUMADI<br />
1 Ahmed Abdou<br />
Elkader<br />
3 Ben Abdou Said<br />
Soilihi<br />
Madame Faouzia<br />
Ali AMIR<br />
Hachim SANDI,<br />
Directeur Général<br />
Chef de laboratoire<br />
phytopathologie et<br />
entomologie<br />
Directrice Nationale<br />
des Stratégies<br />
Agricoles et de<br />
l’Élevage<br />
Chef de service<br />
pêche Direction<br />
nationale des<br />
Ressources<br />
Directeur national<br />
de l’environnement<br />
et des forets<br />
Directeur Exécutif<br />
Responsable de la<br />
conception des<br />
projets<br />
Directeur de l’École<br />
de Pêche<br />
Directeur exécutif<br />
Directeur de la TV<br />
Rédactrice en chef<br />
de Radio<br />
Chef de programme<br />
Institut de recherche pour<br />
l’agriculture, la pêche et<br />
environnement<br />
Direction nationale des<br />
stratégies agricoles et de<br />
l’élevage<br />
Direction nationale des<br />
ressources Halieutiques<br />
Direction nationale de<br />
l’Environnement et des<br />
Forêts<br />
Fédération des acteurs pour<br />
le développement<br />
économique et social de l’île<br />
de Mohéli<br />
École nationale de Pêche<br />
Centrale d’Achat des<br />
Professionnels Agricoles des<br />
Comores<br />
Office de Radio et Télévision<br />
des Comores<br />
Boîte postale : 289 – Moroni- Comores<br />
Tél +269 7633068<br />
E-mail : inrape@yahoo<br />
Boîte 41 Moroni<br />
Tél. : +269 7756026<br />
Fax : +269 7750003<br />
BP 41-Moroni<br />
Tél. : +269 773 56 30<br />
Fax : +269 775 00 13<br />
Email :dg.peche@omorestelecom.km<br />
Boîte postale : 41- Moroni<br />
Tél. : +269 775 60 29<br />
Fax : +269 775 0003<br />
Email : dnefcomores@yahoo.fr<br />
Internet :htt//www.kmchm-cbd.net<br />
BP10 - Fombeure- Mohéli<br />
Tél. : +269772 01 60<br />
Email : cfadesm@yahoo.fr<br />
Internet :www; multimania.com/fadesim<br />
Adresse postale :<br />
Tél. : Tél. +269 771 02 46<br />
Boîte postale : BP 1473- Moroni<br />
Tél. : +269 773 01 01<br />
Fax : +269 773 01 01<br />
Email : capac@comrestelecom.km<br />
Boîte postale : BP250 - Moroni<br />
Tél. : +269 773 25 31<br />
Fax :: +269 773 56 40<br />
E- mail<br />
ortc_moroni_voidjou@comorestelecom.km<br />
Email : bncra@laposte.tg<br />
112
Nbre Nom et prénom Fonction Institution Contact<br />
3 Aboubacar<br />
HOUMADI<br />
Djaffar Said<br />
Insuffdine Dany,<br />
responsable<br />
département TV<br />
Technicien de<br />
maintenance<br />
journaliste<br />
1 Mohamed Mindhiri Membre fondateur<br />
2 Assane Mohamed<br />
MademoiselleAhm<br />
ed Cchadia Ali<br />
Mohamed,<br />
1 Inzou Ali<br />
Président<br />
Responsable de<br />
l’Observatoire<br />
Responsable du<br />
volet agriculture<br />
Radio Télévision Anjouan<br />
Association de recherche et<br />
d’innovation pour le<br />
Développement<br />
Groupement d’intérêt<br />
économique<br />
BAHATI YA WALIMIZI<br />
(Chance des agriculteurs)<br />
1 Dhoihari TOILHA Directeur du centre Centre d’Encadrement et de<br />
développement Agricole de<br />
Bambao Mtsanga<br />
1 Madame<br />
Assoumany<br />
Jacqueline<br />
1 Abdoul Fatah<br />
BOINA<br />
2 Omar Abdou<br />
Abdallah Mlimi<br />
Présidente du<br />
Réseau<br />
Réseau national Femme et<br />
Développement<br />
Directeur Direction nationale des TIC<br />
Directeur<br />
commercial<br />
Conseiller technique<br />
auprès du Directeur<br />
Général<br />
Direction nationale de<br />
Comore Télécom<br />
Adresse postale : néant<br />
Tél. : +269 771 6525/65 24<br />
Adresse postale : Néant<br />
Tél. : 269 3357335<br />
Email arid_moheli@yahoo.fr<br />
Adresse postale : BP 2062 MORONI<br />
Tél. : +269 333 64 80<br />
Fax : +269-773 38 55<br />
Email : hassane@comorestelecom.km et<br />
maison.epices@comorestelecom.km<br />
Site Internet : www.epices-comores.com<br />
Boîte postale : BP 204- Ouani -Anjouan<br />
Tél. : +269 771<br />
15 80/761 1580<br />
Fax : +269771 15 80<br />
Email : walimizie@yahoo.fr<br />
Site Internet : pas de site<br />
Adresse postale :<br />
Tél. : Tel 332 66 66<br />
Email : cbmanjouan@yahoo.fr<br />
Adresse postale BP : 5408 - Moroni<br />
Tél. +269 773 59 56<br />
Email : jacassou@voila.fr<br />
Site Internet : www.rnf_comores.org<br />
Adresse postale : pas encore<br />
Tél. : (269) 764 42 40/ 773 80 75<br />
Fax : (269) 773 86 83<br />
Adresse postale 7000- Moroni- Comores<br />
Tél : 269 763 43 00,<br />
Fax : +269 773 10 79<br />
comorestelecom@comorestelecom.km<br />
113
ANNEXE V : BIBLIOGRAPHIE<br />
1. Association comorienne des techniciens et vétérinaires ((Activ), 2004 : Analyse du recensement<br />
général de l’agriculture,<br />
2. Banque Centrale : Rapport 2007,<br />
3. Banque Centrale, Rapport 2008<br />
4. BDPA-SCETAGRI, Stratégie agricole, tome 5, 1991- Ministère de l’agriculture,<br />
de la Pêche et de l’environnement<br />
5. Commissariat Général au Plan, 2000 : enquête à Indicateurs Multiples –MICS,<br />
6. Commissariat Général au Plan, 2009 : Cadrage macro économique du DSCRP final<br />
7. Commissariat Général au Plan 2007 :.Indicateurs socio économiques et démographiques<br />
8. Commissariat Général au Plan : Enquête Intégrale auprès des ménages, 2004,<br />
9. Comores –Télécom : annuaire des Comores, 2007- 2008,<br />
10. FAO/Banque Mondiale, 2001 : Opérationnalisation de la stratégie du secteur rural,<br />
11. FIDA, vol 1, 2007 : Programme national de Développement Humain Durable,<br />
12. GOPA-Conseil : COM-Stabex, 2001 : mission d’évaluation des protocoles spécifiques du - Ministère de<br />
l’agriculture, de la Pêche et de l’Environnement,<br />
13. Ministère de l’agriculture, de la Pêche et de l’Environnement : stratégie nationale et Plan d’action pour<br />
la conservation de Diversité Biologique, 2000,<br />
14. Ministère de l’agriculture, de la Pêche et de l’Environnement, 2006 : évaluation des besoins de transfert<br />
de Technologies propres,<br />
15. Ministère de l’éducation nationale : Evolution des Taux nets de scolarisation dans le primaire par île et<br />
par sexe : Direction de la planification de l’éducation, 2004,<br />
16. Ministère des Postes et Télécommunications, chargé de l’Information et de la promotion des TIC,<br />
2009 : Loi Cadre des TIC,<br />
17. Ministère des Postes et Télécommunications, chargé de l’Information et de la promotion des TC : Lettre<br />
de politique des TIC, 2009,<br />
18. Mission FMI, 2009 : l’Aide d’Urgence Post-Conflit aux Comores,<br />
19. PNUD/FAO, 2000 : appui à la stratégie de relance du développement agricole et rural<br />
20. PNUD, 2005 : Rapport national sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement<br />
21. Rapport Banque Centrale,<br />
22. Service de la Dette, 2009 : Ministère de l’économie de l’Union des Comores<br />
23. Vice Présidence chargé de la santé de la solidarité et de la promotion du genre, 2007 Evaluation rapide<br />
des districts de santé,<br />
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24. Vice Présidence chargé de la santé de la solidarité et de la promotion du genre : Politique national de santé, 2005<br />
Comores –Télécom : annuaire des Comores, 2007‐ 2008<br />
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