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mouvements décoloniaux des « Indigènes ». Parmi<br />
bien d’autres militantes emblématiques, on peut citer<br />
la réalisatrice Amandine Gay, et son très remarqué<br />
documentaire Ouvrir la voix (2017) 6 , ou encore la<br />
journaliste, écrivaine et réalisatrice Rokhaya Diallo 7 .<br />
Les Afro-descendantes, comme elles tiennent à se<br />
désigner elles-mêmes, parlent. Et au risque assumé<br />
de la polémique, certaines ont même décidé de ne<br />
parler qu’entre elles, entre Afro-descendantes, dans<br />
la « non-mixité ». De parler entre elles de leurs vécus<br />
et de leurs souffrances spécifiques, parce qu’elles<br />
laissent trop souvent incrédules les « Blancs » qui les<br />
écoutent. La liberté de parler, la parole libre sont les<br />
conditions de toute émancipation. Personne ne parle<br />
à leur place 8 . Et elles-mêmes ne parlent d’ailleurs à la<br />
place de personne.<br />
6. Cf. https://ouvrirlavoixlefilm.fr/<br />
7. Cf. son site : http://www.rokhayadiallo.com/<br />
8. http://www.intothechic.com/15413/culture/qu-estce-que-afro-feminisme/<br />
OUVRIR LA VOIX<br />
Un film écrit et réalisé par Amandine Gay<br />
Ouvrir La Voix est un documentaire sur les femmes noires issues de l’histoire coloniale européenne en Afrique<br />
et aux Antilles. Le film est centré sur l’expérience de la différence en tant que femme noire et des clichés spécifiques<br />
liés à ces deux dimensions indissociables de notre identité «femme» et «noire». Il y est notamment<br />
question des intersections de discriminations, d’art, de la pluralité de nos parcours de vies et de la nécessité<br />
de se réapproprier la narration.<br />
Le débat