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L'Essentiel du Sup - édition spéciale Semaine du Management

Quels sont les 10 Grands défis de l'Enseignement en gestion ? C'est la question que pose ce numéro spécial de l'Essentiel du Sup en partenariat avec la FNEGE pour la Semaine du Management 2018. Vous n'étiez pas présent lors de cet événement ? Alors lisez ce numéro !

Quels sont les 10 Grands défis de l'Enseignement en gestion ? C'est la question que pose ce numéro spécial de l'Essentiel du Sup en partenariat avec la FNEGE pour la Semaine du Management 2018.
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10 e DÉFI<br />

lot. L’école a elle aussi mesuré son impact via le BSIS. Résultat :<br />

ESC Pau chiffre à 90 millions d’euros les retombées fi nancières<br />

qu’elle génère, de la création d’activités et d’emplois à l’argent<br />

dépensé par les étudiants ou les professeurs.<br />

: Des écoles de référence<br />

Retour à Troyes où, là encore, les besoins <strong>du</strong> territoire ont servi<br />

d’aiguillon. Ainsi, le groupe ESC Troyes accompagne des entreprises<br />

innovantes dans leur développement, sources de richesse<br />

économique pour la région – Francis Bécard est également directeur<br />

général de la Technopole de l’Aube, structure dédiée à la<br />

création d’entreprise – et a intégré en son sein deux écoles de la<br />

deuxième chance qui accueillent des jeunes âgés de 17 à 26 ans<br />

peu qualifi és, non diplômés et en décrochage scolaire. Ce sont<br />

les étudiants postbac qui les accompagnent. « C’est une confi -<br />

guration intelligente. Nous rendons un service utile au territoire et<br />

cela permet de développer l’empathie chez nos étudiants. C’est<br />

important dans leur formation », précise Francis Bécard. Il ajoute :<br />

« Le territoire nous permet d’avoir une approche originale et<br />

cette capacité d’innovation nous différencie. C’est ce qui prédomine<br />

quand nous décidons d’accueillir sur l’un de nos campus<br />

les cours de l’École <strong>Sup</strong>érieure de Design, quand nous reprenons<br />

les écoles Pigier à Troyes puis à Metz, etc. Nous avons un esprit<br />

pionnier et c’est ce qui se diffuse dans nos enseignements ».<br />

Si ESC Troyes est la dernière école de management créée en<br />

France, l’IAE d’Aix-Marseille fut le premier <strong>du</strong> genre à ouvrir<br />

ses portes en 1955. Soixante ans d’histoire, ça laisse des<br />

traces. L’Institut revendique ainsi 17 000 alumni et, selon des<br />

enquêtes régulières effectuées par l’IAE, 30 % d’entre eux<br />

restent dans le Sud à la fi n de leurs études. « Sur les 70 % de<br />

ceux qui sont partis, dans d’autres régions de France ou à<br />

l’étranger, ils sont 90 % à revenir dix ans après l’obtention de<br />

leur diplôme. Il y a un attachement fort au territoire », se félicite<br />

Virginie de Barnier, la directrice de l’IAE. La grande majorité<br />

de ces anciens élèves ont intégré les grandes entreprises de<br />

la région. Un constat qui ne doit rien au hasard. « Notre statut<br />

universitaire fait de nous un acteur naturel <strong>du</strong> territoire. Pour les<br />

structures publiques, semi-publiques ou privées, nous sommes<br />

l’établissement de référence. C’est d’autant plus vrai depuis<br />

la fusion d’Euromed avec BEM et la naissance de Kedge qui a<br />

choisi Bordeaux comme ville d’implantation principale. On nous<br />

considère aujourd’hui comme la seule véritable business school<br />

de Provence », reprend Virginie de Barnier. Tout est dit. Dans la<br />

même veine, Francis Bécard conclut : « Nous pesons plus lourd<br />

en valeur relative sur notre territoire – nous représentons 56 %<br />

des masters de Troyes – que d’autres écoles implantées dans de<br />

grandes métropoles. Sans cet ancrage territorial, nous ne serions<br />

plus pertinents. Mais nous ne nous sommes pas imposés, nous<br />

avons cherché à mériter l’adhésion <strong>du</strong> territoire et nous sommes<br />

fi ers de sa reconnaissance ». n<br />

Anne Dhoquois<br />

L’ESC Clermont<br />

© ESC Clermont<br />

→ Recherche et<br />

territoire<br />

Au sein <strong>du</strong> groupe <strong>Sup</strong> de co<br />

La Rochelle, le territoire est<br />

également au cœur de la stratégie<br />

de développement, notamment<br />

en matière de recherche.<br />

L’école comprend cinq chaires<br />

d’entreprise et 60 enseignantschercheurs<br />

centrés sur trois axes :<br />

la RSE (responsabilité sociale des<br />

entreprises) et l’environnement,<br />

le management <strong>du</strong> tourisme et<br />

enfin « l’agilité des organisations ».<br />

Bruno Neil, son directeur,<br />

explique : « De 30 M€ de chiffre<br />

d’affaires aujourd'hui nous pensons<br />

bien passer à 40 M€ dans les cinq<br />

ans avec 4000 étudiants. Nous<br />

travaillons pour cela dans cinq<br />

axes stratégiques. Le premier, c’est<br />

le développement de notre impact<br />

sur notre territoire. Cela passe<br />

par une importante valorisation<br />

de la recherche. Dans les trois<br />

années à venir, nous allons encore<br />

recruter 12 nouveaux enseignantschercheurs.<br />

Cette recherche est<br />

largement financée par la région.<br />

Un bon investissement puisqu’en<br />

retour l’étude BSIS sur l’impact<br />

de l’école dans l’économie de la<br />

région montre que nous apportons<br />

chaque année 350 M€ à l’économie<br />

régionale. Nous voulons être les<br />

« champions <strong>du</strong> Nord » de la<br />

Nouvelle Aquitaine ! ».<br />

3 questions à Stéphan Bourcieu, directeur général de la Burgundy<br />

School of Business (BSB)<br />

« Monter en gamme » était le slogan de<br />

votre plan stratégique 2010-2017. Comment<br />

procédez-vous ?<br />

C'était en tout cas un objectif clair, qui ne cesse de se<br />

poursuivre d'ailleurs. Comme la Toulouse School of<br />

Economics ou l’EPFL, à son niveau, BSB doit être ce<br />

qu’on appelle une « research school ». Nous possédons<br />

par exemple le deuxième laboratoire de France<br />

en économie expérimentale et nous allons y investir<br />

pour en faire une référence. De la même façon nous<br />

faisons venir des professeurs qui attirent des étudiants<br />

internationaux prêts à débourser 15 000 € et plus par<br />

an pour autant qu’ils trouvent aussi le service atten<strong>du</strong>.<br />

C’est aussi pour cela que nous nous sommes installés<br />

à Lyon, ville qui a un fort pouvoir d'attraction sur les<br />

étudiants internationaux.<br />

Quel bilan tirez-vous aujourd'hui de votre<br />

installation à Lyon ?<br />

Notre bachelor y fait le plein et nous y lançons notre Master Grande École<br />

dès l'année prochaine, pour des étudiants qui ne viendraient pas forcément à<br />

Dijon. Nous allons le centrer sur les contrats de professionalisation,<br />

l'idée étant de proposer une offre différenciée.<br />

Et puis nous allons continuer d'y développer<br />

un pôle d'excellence en Digital Business, en profitant<br />

de l'environnement <strong>du</strong> quartier Confluence où nous<br />

sommes installés. Clairement, Lyon est un axe de<br />

développement stratégique de BSB, moins concurrentiel<br />

que Paris – où nous avons simplement deux<br />

mastères spécialisés – tout en étant proche de nous.<br />

BSB ne devrait pas quand même atteindre<br />

une forme de « taille critique » plus<br />

importante ?<br />

Être à la fois accrédité Equis et AACSB avec 2500<br />

étudiants ce n’est effectivement pas simple. Il nous<br />

faudrait idéalement 3500 étudiants et 100 professeurs.<br />

Nous aurions ainsi des équipes de recherche<br />

suffisamment solides pour nous donner une visibilité<br />

sur plusieurs champs d’expertise tout en restant une<br />

école généraliste. Ce qui signifie par exemple qu’il nous faut un professeur de<br />

logistique, même si ce n’est pas notre spécialité. n<br />

© BSB<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | NUMÉRO SPÉCIAL | SEMAINE DU MANAGEMENT<br />

53<br />

E 14659 Magazine LEssentiel-<strong>Semaine</strong><strong>Management</strong>-DI-V3.indd 53 03/05/2018 11:03

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