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L'Essentiel du Sup - édition spéciale Semaine du Management

Quels sont les 10 Grands défis de l'Enseignement en gestion ? C'est la question que pose ce numéro spécial de l'Essentiel du Sup en partenariat avec la FNEGE pour la Semaine du Management 2018. Vous n'étiez pas présent lors de cet événement ? Alors lisez ce numéro !

Quels sont les 10 Grands défis de l'Enseignement en gestion ? C'est la question que pose ce numéro spécial de l'Essentiel du Sup en partenariat avec la FNEGE pour la Semaine du Management 2018.
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7 e DÉFI<br />

>>><br />

→→<br />

Donner des<br />

compétences<br />

interculturelles<br />

Dans toutes les formations<br />

de l’EM Strasbourg, les<br />

étudiants suivent des<br />

« CLUE » pour Crosscultural<br />

skills / Language<br />

excellence / Uncommon<br />

opportunities / European<br />

Leadership. Il s’agit de leur<br />

donner des compétences<br />

interculturelles qui passent<br />

par des mises en situation<br />

comme celle réalisée<br />

chaque année par l’école<br />

au sein <strong>du</strong> Parlement<br />

européen.<br />

: Recruter et satisfaire les étudiants<br />

internationaux<br />

Quand on arrive à Rennes School of Business, il est difficile<br />

de ne pas être frappé par le nombre d’étudiants (40 % des<br />

effectifs) et de professeurs internationaux : plus de 90 % !<br />

Brésil, États-Unis, Inde, Allemagne… « Les étudiants étrangers<br />

que nous recevons dans nos MSc partagent beaucoup<br />

de cours avec nos étudiants <strong>du</strong> programme Grande École qui,<br />

pour beaucoup, sont venus nous rejoindre pour profiter d’une<br />

ambiance internationale qui se ressent dès qu’on traverse la<br />

cafétéria », commente le directeur de Rennes SB, Thomas<br />

Froehlicher. Une volonté de faire venir des étudiants étrangers<br />

sur ses campus, en France mais aussi à l’étranger, qu’on<br />

retrouve <strong>du</strong> côté de Skema BS comme l’explique sa directrice,<br />

Alice Guilhon : « Faire venir des étudiants internationaux, c’est<br />

un modèle qui fonctionne mais prend <strong>du</strong> temps à se mettre en<br />

place. Comme nous l’avons fait, il faut déjà commencer par<br />

envoyer ses propres étudiants à l’étranger pour créer de véritables<br />

campus. Aujourd'hui, le système est bien rodé et nous<br />

sommes submergés de candidatures d’étudiants internationaux<br />

de bon niveau : 11 000 pour 1 000 places ». Le tout est<br />

que les étudiants français et étrangers se mêlent les uns aux<br />

autres. « Au début, on voit souvent les étudiants français se<br />

regrouper entre anciens élèves de prépas, voire de la même<br />

prépa, pour créer des associations. Nous soutenons une association<br />

pour faire en sorte que tous les étudiants mélangent<br />

bien leurs talents dans le cadre des parcours européens »,<br />

remarque Frank Bournois. Last but not least, encore faut-il<br />

que ces étudiants soient satisfaits de leur séjour et poussent<br />

d’autres à venir ensuite. Sur le nouveau campus <strong>du</strong> groupe<br />

ESC Troyes on a, par exemple, décidé que les panneaux indicateurs<br />

seraient prioritairement indiqués en anglais. À Rennes SB<br />

chaque étudiant étranger est parrainé par un étudiant français<br />

dans le cadre d’une association qui les accueille à leur arrivée<br />

et facilite leur intégration. Ensuite, ce sera à eux de présenter<br />

leur université dans le cadre d’un « International Day ». « Pour<br />

recruter un étudiant international, il faut lui trouver un logement.<br />

Et imaginez le problème quand il est <strong>du</strong> Bangladesh et<br />

que le loueur demande les trois derniers bulletins de paye de<br />

ses parents alors que cela n’existe même pas là-bas. Soit il<br />

ne vient pas, soit on gère son cas et on s'occupe de lui brancher<br />

le gaz, l’électricité, etc. », détaille le directeur général de<br />

Burgundy School of Business, Stéphan Bourcieu, qui s’interroge<br />

aujourd'hui sur le « juste prix » à proposer, notamment pour<br />

des étudiants plus âgés qui viennent suivre des programmes<br />

type MBA : « Nous avons transformé le MSc Wine Business de<br />

notre School of Wine & Spirits Business en MBA, le prix passant<br />

à 22 000 € par an. En même temps que nous nous alignons<br />

sur les tarifs de nos concurrents internationaux, nous pouvons<br />

aussi offrir plus de services. Certains étudiants ont plus de 30<br />

ans, un conjoint, des enfants, et ne parlent bien souvent qu’anglais.<br />

Aujourd'hui nous travaillons avec un organisme spécialisé,<br />

Bourgogne Mobility, qui gère leur venue. Tous les détails<br />

pratiques sont ainsi compris dans le prix de leur scolarité. Parce<br />

que pour monter en gamme, il faut offrir tous ces services ! ». n<br />

S.G<br />

3 questions à Frank Bournois, directeur général d’ESCP Europe<br />

ESCP Europe est l’incarnation de<br />

l’université européenne que désire voir<br />

créer Emmanuel Macron ?<br />

Nous sommes le rêve d’Emmanuel Macron réalisé<br />

depuis plus de 40 ans avec la création de l’EAP en<br />

1973. Il n’y a qu’à ESCP Europe que tous les étudiants<br />

ne peuvent être diplômés qu’à condition d’avoir réalisé<br />

un parcours européen. On ne peut pas être diplômé<br />

chez nous en ayant seulement étudié à Berlin<br />

ou Paris. Pas plus dans le programme Grande École,<br />

notre « master in management » (MIM) qu’en mastère<br />

spécialisé ou en MBA. Notre bachelor s’effectue<br />

même dans trois pays et trois langues. De plus, nous<br />

sommes reconnus et accrédités dans chaque pays par<br />

les organismes locaux. Notre formation d’excellence<br />

qu’est le MiM permet d’obtenir jusqu'à quatre grades<br />

masters simultanément délivrés dans 4 pays différents.<br />

Nous nous investissons depuis longtemps dans<br />

la fabrication d’un modèle unique de formation européen et sommes prêts à<br />

accompagner le mouvement voulu par le Président.<br />

Comment votre stratégie va-t-elle évoluer ? Notamment<br />

avec le Brexit.<br />

Quoi qu’il arrive dans le cadre <strong>du</strong> Brexit, nous serons toujours présents à<br />

Londres. Il y aura toujours besoin de ponts vers le Royaume-Uni et l’école<br />

en est un exemple. Ce pays est et restera un pays européen. Et l’école y<br />

est reconnue, puisqu’elle a été désignée « Highly Commended Business<br />

School » aux Times Higher E<strong>du</strong>cation Awards en 2017.<br />

Nous conservons l’ambition d’être la meilleure business school en Europe.<br />

Partout, nous délivrons à la fois de la formation initiale comme de la formation<br />

continue en nous appuyant notamment sur nos 50000 alumni.<br />

Mais ESCP Europe ce n’est pas que des Européens qui travaillent en Europe.<br />

Nous avons un rayonnement international avec pas moins de 30 %<br />

© ESCP Europe<br />

d’étudiants venus de Chine, d’Afrique ou des États-<br />

Unis. Autant de nationalités que nous formons à<br />

devenir des business leaders européens, au sens<br />

culturel et intellectuel <strong>du</strong> terme, prêts à manager<br />

dans la complexité. Ce trait nous semble caractéristique<br />

de l’Europe, ce continent unique dans lequel<br />

se concentre un maximum de cultures dans un minimum<br />

d’espace. Au bout de leurs trois ans d’études,<br />

nos étudiants sont vraiment capables de travailler<br />

partout dans le monde.<br />

Comment cela se tra<strong>du</strong>it-il dans votre<br />

enseignement ?<br />

Nous privilégions l’interdisciplinarité : que ce<br />

soit dans le MIM ou dans notre bachelor, nos étudiants<br />

suivent aussi bien des cours de maths que<br />

de psychologie ou encore de coding en plus des<br />

disciplines <strong>du</strong> management. C’est ce que nous proposons<br />

par exemple au travers de notre récent accord de double diplôme<br />

avec Mines PARISTECH. Tous programmes confon<strong>du</strong>s, nous estimons<br />

à 20 % le nombre de nos étudiants titulaires d’un diplôme d’ingénieur<br />

ou de master d’un de nos partenaires comme le Politecnico de Turin.<br />

C’est ce qui différencie le leader <strong>du</strong> manager : avoir un bagage intellectuel<br />

complet et l’expérience de la fécondité de la complexité ! C’est tout cela<br />

que reflète la base line « Designing Tomorrow » que nous avons adoptée<br />

en septembre 2017. Nous ne sommes pas seulement là pour comprendre<br />

le monde de demain, mais pour le dessiner. Et nous croyons que l’approche<br />

européenne - diversité, interdisciplinarité et prise en compte<br />

des forces qui agissent sur l’économie (la culture et les cultures, la politique,<br />

mais aussi l’environnement, les sciences, la technologie, l’art…)<br />

- est non seulement originale par rapport à la concurrence, mais aussi<br />

véritablement soutenable dans un monde où les défis ne sont pas<br />

qu’économiques. n<br />

Olivier Rollot<br />

38 L’ESSENTIEL DU SUP | NUMÉRO SPÉCIAL | SEMAINE DU MANAGEMENT<br />

E 14659 Magazine LEssentiel-<strong>Semaine</strong><strong>Management</strong>-DI-V3.indd 38 03/05/2018 11:02

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