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L'Essentiel du Sup - édition spéciale Semaine du Management

Quels sont les 10 Grands défis de l'Enseignement en gestion ? C'est la question que pose ce numéro spécial de l'Essentiel du Sup en partenariat avec la FNEGE pour la Semaine du Management 2018. Vous n'étiez pas présent lors de cet événement ? Alors lisez ce numéro !

Quels sont les 10 Grands défis de l'Enseignement en gestion ? C'est la question que pose ce numéro spécial de l'Essentiel du Sup en partenariat avec la FNEGE pour la Semaine du Management 2018.
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ENTRETIEN<br />

« En France, on croise<br />

les sciences <strong>du</strong>res<br />

et les sciences humaines<br />

et sociales »<br />

© Jacqueline Roche<br />

Présidente exécutive de<br />

l’agence de publicité Havas<br />

Worldwide et fondatrice<br />

de BETC, Mercedes Erra<br />

est spécialisée dans la<br />

construction et la gestion des<br />

grandes marques. Diplômée<br />

d’HEC, elle en a présidé<br />

l’association des alumni.<br />

Son regard sur les écoles<br />

de management.<br />

Olivier Rollot : Vous-même diplômée de l’école, vous avez dirigé<br />

pendant trois ans (de 2005 à 2008) l’association des alumni d’HEC.<br />

Qu’est-ce qui vous avait amené à accepter cette mission ?<br />

Mercedes Erra : Quand l’association m’a sollicitée, j’ai tout de suite trouvé qu’il<br />

serait intéressant d’une part d’être la première femme à la diriger, et d’autre part<br />

de porter une parole intéressante pour les entreprises. Nous devons avoir des<br />

écoles fortes et reconnues dans le monde. Mettre pleinement une Grande École<br />

française dans une logique internationale c’est un enjeu qui vaut la peine qu’on<br />

se batte.<br />

O. R : Vous avez pu faire avancer les dossiers comme vous l’entendiez ?<br />

M. E : J’aime que les choses avancent et j’ai fait accélérer le développement<br />

d’un MBA, en transformant l’ancien ISA en MBA HEC, levier fondamental pour<br />

exister à l’international. Il y a aussi dans la vie de l’association, un enjeu de liens<br />

humains, qu’il faut respecter. Être présidente des alumni c’est aussi comprendre<br />

que souvent, pour des HEC, l’école a été importante et qu’elle reprend un rôle clé<br />

à certains moments de la vie : soit lorsque surgissent des diffi cultés, soit lorsque<br />

pour nos anciens <strong>du</strong> temps libre se dégage avec un désir d’utilité.<br />

O. R : Mais qu’est-ce qui fait qu’on passe au don en tant qu’alumni ?<br />

M. E : D’abord l’enjeu de la représentation d’une école dans le monde, et de son<br />

rayonnement, si important pour la communauté des HEC et la valeur de notre<br />

diplôme. Ensuite le besoin d’une structure d’accompagnement dans la carrière<br />

des HEC tout au long de leur vie. Enfi n, la nécessité de créer un système d’aides<br />

pour que l’argent ne soit jamais un obstacle à l’entrée d’un (e) étudiant (e) à<br />

HEC. Aux États-Unis les diplômés des grandes universités sont très habitués à<br />

cette logique de contribution de la part des alumni : l’idée qu’il faille consolider et<br />

développer l’école qui vous a formé, est ancrée dans les mentalités.<br />

O. R : Vous êtes à la tête d’une entreprise internationale.<br />

Comment jugez-vous la formation des cadres français ?<br />

M. E : En France on croise les sciences <strong>du</strong>res et les sciences humaines et<br />

sociales dans une vision de la formation large et généraliste. Nous avons une<br />

culture générale orientée vers le sens, nous sommes un pays de la différence,<br />

fort de sa démocratie, des libertés indivi<strong>du</strong>elles et de sa culture. La formation des<br />

cadres en est fortement imprégnée et cela doit rester une singularité.<br />

O. R : Qu’attendez-vous particulièrement de vos collaborateurs ?<br />

M. E : Tout dépend de leur profi l. Dans la publicité, la formation des créatifs<br />

peut être plus diverse, pour peu que leur capacité à inventer dans un cadre<br />

de contraintes soit forte. Dans d’autres fonctions nous employons des HEC,<br />

Sciences Po, Dauphine, des diplômés de lettres, de sciences humaines, des<br />

normaliens, des ingénieurs etc. Ce que je recherche avant tout c’est le croisement<br />

entre l’intelligence d’analyse, la sensibilité à l’humain et la capacité à transformer<br />

des stratégies en réalité pour les entreprises. Il y faut de l’intelligence et<br />

aussi un sens aiguisé <strong>du</strong> concret. Également une capacité à entraîner les autres<br />

dans la mise en œuvre. Les HEC mais aussi des diplômés d’autres écoles sont<br />

bien placés pour réussir dans notre domaine.<br />

Comprendre les consommateurs, trouver de vrais angles : ce qui compte avant<br />

tout c’est la rigueur des enchaînements dans le cadre d’une pensée à la fois<br />

analytique et créative. n<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | NUMÉRO SPÉCIAL | SEMAINE DU MANAGEMENT<br />

13<br />

E 14659 Magazine LEssentiel-<strong>Semaine</strong><strong>Management</strong>-DI-V3.indd 13 03/05/2018 11:01

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