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L'Essentiel du Sup - édition spéciale Semaine du Management

Quels sont les 10 Grands défis de l'Enseignement en gestion ? C'est la question que pose ce numéro spécial de l'Essentiel du Sup en partenariat avec la FNEGE pour la Semaine du Management 2018. Vous n'étiez pas présent lors de cet événement ? Alors lisez ce numéro !

Quels sont les 10 Grands défis de l'Enseignement en gestion ? C'est la question que pose ce numéro spécial de l'Essentiel du Sup en partenariat avec la FNEGE pour la Semaine du Management 2018.
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1 e DÉFI<br />

→→<br />

Un test RSE<br />

Créé par un chercheur<br />

français de Kedge, Jean-<br />

Christophe Carteron, le<br />

Sulitest est aujourd'hui<br />

une sorte de TOEFL de<br />

la RSE que passent par<br />

exemple aujourd’hui<br />

tous les étudiants de<br />

Télécom EM. « C’est un<br />

superbe outil qui intéresse<br />

également beaucoup les<br />

entreprises. Il faut que<br />

la RSE soit partout. Pas<br />

seulement une fonction<br />

à part mais une exigence<br />

transversale », remarque<br />

Jonas Haertle.<br />

>>><br />

service d’associations ou d’ONG. Une dimension « responsable »<br />

qui est depuis longtemps l’apanage de l’école. « La RSE (responsabilité<br />

sociale des entreprises) fait partie des grandes spécificités<br />

de La Rochelle. Nous avons été la première école à développer<br />

un master de gestion de l’environnement en 1999 »,<br />

commente son directeur, Bruno Neil.<br />

Dans le cadre de ses objectifs globaux en RSE, considérant que<br />

« les écoles de commerce jouent un rôle clé dans l'élaboration des<br />

mentalités et des compétences des futurs dirigeants, et peuvent<br />

être de puissants moteurs de la <strong>du</strong>rabilité des entreprises », l’ONU<br />

a justement monté le programme Principles for Responsible<br />

<strong>Management</strong> E<strong>du</strong>cation (PRME) dans le cadre <strong>du</strong>quel des enseignants-chercheurs<br />

issus de près de 700 business schools dans<br />

le monde (dont 32 en France) travaillent depuis 2007 à en faire<br />

émerger les principes dans leurs programmes. « La demande<br />

est forte car c’est aussi une façon pour tous les membres de<br />

s’internationaliser en comprenant les nouvelles attentes des entreprises<br />

», assure Jonas Haertle qui dirige le programme. Toutes<br />

les business schools membres délivrent des cours liés à la RSE<br />

dans la gestion et le management et recrutent une partie de leurs<br />

professeurs en fonction de leur intérêt pour la fonction. Ce que<br />

fait maintenant Audencia BS depuis plusieurs années avec un<br />

laboratoire « Business and Society » qui rassemble 25 professeurs,<br />

soit un quart de la faculté, et qu’a rejoint cette année un<br />

excellent professeur de finance qui souhaitait s’impliquer dans<br />

le sujet au sein d’une communauté de chercheurs unique en<br />

France. « Beaucoup de nos diplômés veulent aller plus loin que<br />

seulement bien gagner leur vie et cherchent des entreprises<br />

qui donnent <strong>du</strong> sens », confie André Sobczac, directeur académique<br />

de l’école et titulaire de la chaire RSE depuis 2012. Ce<br />

que confirme la directrice générale de Skema BS, Alice Guilhon :<br />

« Nos étudiants sont les premiers à nous pousser à développer<br />

l’humanitaire au travers de leurs associations. Mais ils sont<br />

aussi dans un esprit communautaire qui repose sur la confiance<br />

dans leurs pairs. Nous devons les ouvrir à d’autres logiques, aux<br />

États-Unis comme en Chine, pour forger un socle commun qui<br />

leur sera très utile. Et il ne faut pas oublier leur rôle de citoyen.<br />

Comment peut-on être citoyen si on refuse d’aller voter ? La<br />

société a tendance à les endormir et c’est aussi notre rôle de<br />

former des citoyens dans le monde entier ! » n<br />

3 questions à Loïck Roche, directeur général de Grenoble EM<br />

À l’heure de la montée en puissance de l’intelligence<br />

artificielle (IA), alors que les entreprises veulent<br />

recruter des diplômés directement opérationnels,<br />

prêts à s’investir dans des projets, que doit-on leur<br />

enseigner ? Quel sens donner à l’enseignement de la<br />

gestion ?<br />

Tout ce qui faisait la gloire de l’enseignement supérieur est terminé.<br />

Dans un monde à inventer, ce qu’on enseigne aujourd’hui, par<br />

définition, est obsolète. Il faut donc travailler sur les compétences.<br />

Ce que nous appelons les « Cinq C » : être collaboratif, être<br />

critique, être créatif pour penser autrement et s’autoriser à innover, être<br />

communicant pour partager dans les langues étrangères mais aussi avec les<br />

nouvelles technologies et, bien sûr, avoir les connaissances nécessaires.<br />

C’est pour cela que nous avons créé le « GEM Labs » qui permet à nos étudiants<br />

d’expérimenter avant de comprendre avant, dansun deuxième temps, d’être<br />

confrontés à la théorie. Le « shop connecté », les fibres quasi invisibles dans les<br />

vêtements dans lesquelles des puces renseignent le fabricant ; comme en Chine,<br />

le système de reconnaissance des visages qui permet de savoir instantanément<br />

qui est présent sur le site… Comme le disait Gaston Bachelard : « Le je suis est<br />

plus fort que le je pense [...] Notre appartenance au monde des images est plus<br />

forte, plus constitutive de notre être que notre appartenance au monde<br />

des idées ».<br />

Les locaux des écoles de management sont-ils<br />

adaptés à ces nouvelles formes d’apprentissage ?<br />

C’est déterminant de disposer d’un espace adapté. Dans l’idéal,<br />

un immense espace totalement mo<strong>du</strong>lable, reconfigurable à<br />

dessein, serait bien plus efficace qu’un espace clôt. Sur le modèle<br />

<strong>du</strong> GEM Labs, nous en voudrions dix fois plus. Les étudiants ont<br />

moins besoin de nous pour acquérir des savoirs que pour<br />

apprendre à apprendre et à s’adapter, définition exacte de<br />

l’intelligence. Ici, nous avons tous conscience de la nécessité de<br />

l’expérimentation. Si les écoles ne devaient faire que de l’enseignement<br />

et de la recherche, elles feraient quelque chose d’utile mais elles<br />

passeraient à côté de l’essentiel.<br />

© Pierre Jayet<br />

Quelles nouvelles missions doivent-elles remplir ?<br />

C’est notre responsabilité d’évoluer <strong>du</strong> modèle de la business school à celui de<br />

la « school for business and society ». Une grande école doit répondre aux<br />

étudiants et au monde économique bien sûr. Mais elle doit aussi proposer une<br />

vision et des solutions aux grands défis humains. Pour exemple, nous avons<br />

une chaire « Mindfulness, bien-être au travail et paix économique » qui propose<br />

un contrepoint à la guerre économique. Nous avons également une chaire<br />

Femmes et renouveau économique. Ce n’est pas une posture, nous sommes<br />

imprégnés et constitutifs de ces valeurs. n<br />

Olivier Rollot<br />

Finance<br />

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