Adventiste Magazine Nº 15 - Mai / Juin 2018
3 - Interview Jean-Luc Rolland, une mission d’ensei- gnement et de recherche au service de la vie pastorale 5 - Dossier Quarante jours de prière, le défi ! 6 - La prière : 5 promessess d'intervention divine 9 -Focus End it now - Non à la violence ! 10 - Santé Un cerveau disposé à glorifier Dieu 11 - Témoignage Philippe Monnard - Des richissimes banques suisses au Campus adventiste de Collonges-sous-Salève 13 - A bientôt / Carnet rose Journal bimestriel de la Fédération adventiste de la Suisse Romande et du Tessin (FSRT) © FSRT - Tous droits réservés pour tous pays. N° ISSN 2571-6859 N°15 /Mai-Juin 2018 Revue gratuite - Imprimée en Allemagne
3 - Interview Jean-Luc Rolland, une mission d’ensei- gnement et de recherche au service de la vie pastorale
5 - Dossier Quarante jours de prière, le défi !
6 - La prière : 5 promessess d'intervention divine
9 -Focus End it now - Non à la violence !
10 - Santé Un cerveau disposé à glorifier Dieu
11 - Témoignage Philippe Monnard - Des richissimes banques suisses au Campus adventiste de Collonges-sous-Salève
13 - A bientôt / Carnet rose
Journal bimestriel de la Fédération adventiste de la Suisse Romande et du Tessin (FSRT)
© FSRT - Tous droits réservés pour tous pays. N° ISSN 2571-6859 N°15 /Mai-Juin 2018
Revue gratuite - Imprimée en Allemagne
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ADVENTISTE MAGAZINE EST LA REVUE OFFICIELLE DE L’ÉGLISE ADVENTISTE DE LA SUISSE ROMANDE ET DU TESSIN - NUMÉRO <strong>15</strong> - MAI / JUIN <strong>2018</strong><br />
DOSSIER<br />
QUARANTE JOURS<br />
DE PRIÈRE,<br />
LE DÉFI !<br />
TÉMOIGNAGE<br />
PHILIPPE MONNARD<br />
Des richissimes banques suisses<br />
au Campus adventiste de Collonges<br />
INTERVIEW<br />
JEAN-LUC ROLLAND<br />
Une mission d'enseignement<br />
et de recherche au service<br />
de la vie pastorale<br />
N° ISSN 2571-6859<br />
WWW.ADVENTISTEMAGAZINE.COM
Interview Jean-Luc Rolland, une mission d’enseignement<br />
et de recherche au service de la vie<br />
pastorale<br />
Comment se passent vos journées ? Si vous êtes chrétien, il est fort<br />
probable que la prière fasse partie de votre routine. Longue ou<br />
rapide, différente chaque jour ou machinale, écrite ou orale, dès le<br />
réveil ou à l’heure des repas, seul ou en famille, d’intercession ou<br />
plus personnelle, dans l’intimité de votre chambre ou même dans<br />
le métro... Il n’existe pas un seul type de prière, une seule manière<br />
de prier, même si Jésus nous a laissé un modèle enregistré dans la<br />
Bible (Matthieu 6.9-13).<br />
La vraie question serait peut-être, voyez-vous une différence entre<br />
les jours où vous priez et ceux où vous ne priez pas ? Autrement dit,<br />
avez-vous le sentiment que la prière a un impact visible dans votre<br />
vie ? Fait-elle une différence dans votre quotidien, à l’heure des<br />
problèmes, dans votre for intérieur ?<br />
Cet acte si fondamental dans la vie du chrétien peut devenir une<br />
routine, une habitude, voire un fardeau. Qui n’a pas détourné les<br />
yeux, lorsqu’en groupe, à la fin d’une réunion d’église ou autre,<br />
quelqu’un demande « qui veut prier ? ». Pourtant la Bible est claire,<br />
la prière est une manière de communiquer avec Dieu et nous devons<br />
le faire sans cesse. D’ailleurs, l’injonction est souvent associée<br />
à une promesse de victoire, de guérison, de délivrance, de bénédiction.<br />
S’il fallait encore démontrer la puissance de la prière, pour les plus<br />
sceptiques, la science a mené quelques enquêtes. Bien que peu<br />
nombreuses, des recherches ont été effectuées sur les effets de la<br />
prière sur l’être humain. Et les résultats ne démontrent pas seulement<br />
un bienfait psychologique, qu’on pourrait considérer comme<br />
un effet placebo. Non, la science en a tiré d’autres conclusions.<br />
D’abord, la prière a des effets positifs observables et mesurables<br />
sur la santé. Puis, elle échappe à l’entendement des scientifiques<br />
qui ne savent expliquer les mécanismes qui entraînent ces effets.<br />
Quelque chose de surnaturel !<br />
Alors testez ou revoyez votre principe de la prière, au bout, il n’y<br />
a pas grand chose à perdre et beaucoup à gagner. Le dossier de<br />
ce numéro (p.5) peut vous aider à<br />
vous lancer !<br />
Dossier Quarante jours de prière, le défi !<br />
La prière : 5 promessess d'intervention divine<br />
Focus End it now - Non à la violence !<br />
Santé Un cerveau disposé à glorifier Dieu<br />
Témoignage Philippe Monnard - Des richissimes<br />
banques suisses au Campus adventiste de<br />
Collonges-sous-Salève<br />
A bientôt<br />
Carnet rose<br />
Journal bimestriel de la Fédération adventiste de la Suisse<br />
Romande et du Tessin (FSRT)<br />
© FSRT - Tous droits réservés pour tous pays. N° ISSN 2571-6859<br />
N°<strong>15</strong> /<strong>Mai</strong>-<strong>Juin</strong> <strong>2018</strong><br />
Revue gratuite - Imprimée en Allemagne<br />
Rédacteur en chef : Rickson Nobre - Éditeur : Département des communications<br />
de la FSRT - Équipe de rédaction : Pierrick Avelin, Eunice<br />
Goi, Yolande Grezet, David Jennah, Rickson Nobre - Maquettiste :<br />
Eunice Goi - Rédacteurs : Michel Burnier, Eunice Goi, Claudia Nobre,<br />
Rickson Nobre, Dr Jorge Pamplona, Anne-Catherine Soler - Collaborateurs<br />
: Fabricia Bongard, Philippe Monnard, Gustavo Pales, Jean-<br />
Luc Rolland - Traductrices : Serena Zagara, Tiziana Calà - Correctrices<br />
: Odette Cordas, Valérie Lefebvre, Geneviève Montégut.<br />
Crédit photos<br />
Couverture, pages 2, 5, 6, 7, 8, 10 : Adobe PhotoStock - pages 3,<br />
4 : Jean-Luc Rolland - pages 11, 12 : Philippe Monnard - page 13 :<br />
Les familles<br />
Les articles publiés et signés dans ADVENTISTE MAGAZINE n'engagent que<br />
leurs auteurs.<br />
Eunice Goi<br />
Assistante communication<br />
à la FSRT<br />
RECETTE<br />
MIEL DE PISSENLIT<br />
Ingrédients<br />
600 gr de fleurs de pissenlit<br />
1 citron<br />
1 orange<br />
750 ml d’eau<br />
500 gr de sucre<br />
Demi bâton de vanille<br />
Une recette de<br />
Claudia Nobre<br />
disponible dans son livre<br />
« Receitas Vegetarianas » Vol 1.<br />
1. Cueillez 600 gr de fleurs de pissenlit (fraîches). Lavez<br />
les fleurs.<br />
2. Coupez le citron et l’orange en tranches.<br />
3. Dans une grande casserole, versez les 500ml d’eau<br />
et ajoutez les fleurs ainsi que les tranches de citron et<br />
d’orange.<br />
4. Portez à ébullition, recouvrez d’un couvercle et éteignez<br />
le feu. Laissez refroidir pendant 20 minutes environ.<br />
Filtrez le mélange.<br />
5. Coupez la vanille et ajoutez-le au sucre. Versez le mélange<br />
filtré dans une casserole et ajoutez les 500 gr de<br />
sucre. Aussitôt, cuisez le tout à feu doux durant une heure.<br />
Pour savoir si le miel est prêt, mettez quelques gouttes<br />
du mélange dans une assiette et observez si le miel est<br />
perlé. Si oui, le miel est prêt. Si non, il faut le laisser cuire<br />
encore un peu.
INTERVIEW<br />
> JEAN-LUC ROLLAND, UNE MISSION D’ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE AU SERVICE<br />
DE LA VIE PASTORALE Propos recueillis par <strong>Adventiste</strong> <strong>Magazine</strong><br />
Rencontre avec le<br />
pasteur Jean-Luc<br />
Rolland, professeur<br />
à la Faculté adventiste<br />
de théologie où<br />
il enseigne l’histoire<br />
contemporaine et la théologie<br />
pratique. Il est également directeur<br />
du Centre de recherche Ellen White depuis<br />
la création de cet espace en 2002.<br />
Vous avez exercé le ministère pastoral<br />
pendant dix-sept années. Cependant,<br />
vous aimez dire que la recherche et l’enseignement<br />
auxquels vous consacrez aujourd’hui<br />
votre temps professionnel sont<br />
proches de la vie pastorale.<br />
Vous avez raison de le souligner. C’est pour<br />
moi une joie profonde. Veiller à ce que des<br />
femmes et des hommes trouvent du bonheur<br />
à se nourrir de Dieu, principalement<br />
à travers les mots et les attitudes du Christ<br />
rapportés dans les évangiles, reste à mes<br />
yeux l’expérience la plus belle que puisse<br />
vivre un être humain. En ce sens lorsque<br />
j’enseigne, donne une conférence, prêche,<br />
visite des personnes dans mes déplacements<br />
et accueille les visiteurs au Centre<br />
de recherche Ellen White, je me sens autant<br />
berger que je l’étais dans les églises<br />
de la Fédération du Sud de la France. Je<br />
suis en quelque sorte l’un des pasteurs de<br />
la Fédération du Sud en mission d’enseignement<br />
et de recherche.<br />
En quoi les cours que vous donnez sont<br />
en lien étroit avec la vie pastorale ?<br />
Le cours de spiritualité chrétienne veut aider<br />
les futurs femmes et hommes pasteurs<br />
à ne pas cloner une façon précise de se<br />
recueillir, copier ce qu’ils peuvent observer<br />
autour d’eux, mais à personnaliser leur recueillement,<br />
à faire l’expérience d’une vie<br />
spirituelle épanouissante. Vraie, en ce sens<br />
qu’elle ne cherche pas à imiter mais à vivre<br />
en présence de Dieu comme l’on est. Ce<br />
cours permet aux étudiants de s’ouvrir à<br />
la diversité et à la richesse des personnes<br />
qu’ils rencontrent à l’intérieur comme en<br />
dehors de l’Église. Cette approche se retrouve<br />
aussi dans le cours de liturgie qui<br />
cherche à apprécier la richesse et la diversité<br />
de la liturgie chrétienne, à favoriser la<br />
créativité. Un grand nombre de communautés<br />
adventistes ont du mal à se défaire<br />
de certaines formes qui trop souvent se<br />
sont standardisées. Cela est tout aussi vrai<br />
des liturgies conservatrices que des célébrations<br />
modernes.<br />
Ce lien entre l’activité pastorale et l’enseignement<br />
est sans doute plus visible<br />
dans les cours de théologie pratique.<br />
C’est peut-être moins évident dans l’enseignement<br />
de l’histoire. Cette discipline<br />
universitaire est-elle autant utile au futur<br />
pasteur ?<br />
Plus que jamais ! C’est aujourd’hui indispensable.<br />
Ce n’est pas tout simple, cela<br />
demande quelques efforts. Déjà parce que<br />
tout le monde n’a pas un goût très développé<br />
pour l’étude de sources qui pour<br />
certaines sont très anciennes. Cela dit,<br />
l’histoire n’est pas seulement une étude<br />
du passé. Elle concerne infiniment notre<br />
monde contemporain. C’est ce que j’ai<br />
voulu montrer dans de récentes publications<br />
sur les origines du puritanisme, notamment<br />
dans un article de la revue Servir.<br />
Selon vous, l’Église <strong>Adventiste</strong> d’aujourd’hui<br />
peut-elle être impactée par un<br />
tel courant de pensée ?<br />
Je n’aborde pas cet aspect dans l’article.<br />
Je traite plus spécifiquement de l’histoire<br />
d’autres courants protestants et de l’actualité<br />
politique aux États-Unis. Cette étude<br />
permet de mieux comprendre le regard<br />
adventiste, que je crois profondément légitime,<br />
à l’encontre d’une nation tentée de<br />
se considérer comme un peuple élu, appelé<br />
par Dieu à une mission providentielle et<br />
universelle. Dit en termes adventistes, par<br />
ailleurs souvent utilisés par les puritains,<br />
une sorte de remnant national, une nation<br />
du reste en quelque sorte.<br />
L’histoire permet ainsi de mieux comprendre<br />
le monde et les courants religieux<br />
d’aujourd’hui. Cela reste vrai pour<br />
mieux saisir notre propre Église.<br />
Oui assurément. Je crois qu’un grand<br />
nombre d’adventistes connaissent insuffisamment<br />
les origines de leur communauté.<br />
Cette ignorance, souvent involontaire,<br />
les expose à des interprétations, à des<br />
reconstructions d’un passé à travers des<br />
représentations romantiques, voire parfois<br />
même mythiques. S’il est vrai que de magnifiques<br />
choses ont été vécues, que de<br />
belles convictions ont été élaborées, notre<br />
histoire n’a pas été uniforme, lisse et en<br />
tout point exemplaire. Édifiante, elle l’est<br />
néanmoins car ces récits, y compris les plus<br />
sombres, sont éclairants. Ils aident à mieux<br />
vivre notre foi en ce début de XXIe siècle.<br />
Pouvez-vous donner un exemple d’évènement<br />
inexploré ou de source méconnue<br />
du grand public adventiste encore<br />
capable de nourrir notre réflexion ?<br />
L’actualité ne cesse de montrer le défi que<br />
représente pour les femmes et les hommes<br />
d’aujourd’hui de vivre une foi sans excès,<br />
sans radicalisation. Au fond, c’est ce que<br />
nous rappelle à sa manière le merveilleux<br />
Livre de l’Ecclésiaste. L’auteur invite à ne<br />
pas se demander comment les temps anciens<br />
ont été meilleurs que les nôtres. Ce<br />
n’est « pas la sagesse qui te fait poser cette<br />
question », dit-il. Quelques lignes plus loin,<br />
il affirme avoir tout vu, y compris même<br />
un homme juste se perdre ultérieurement<br />
par excès de justice. En conséquence,<br />
il recommande au lecteur : « Ne sois pas<br />
juste à l’excès » (7.16). Le terme original,<br />
que la plupart des versions francophones<br />
traduisent par « excès », signifie aussi<br />
l’abondance, la multiplication de choses<br />
excellentes. Il peut aussi évoquer des bénédictions<br />
divines. Être juste, mais au-delà<br />
du raisonnable. Est-il possible d’être adventiste,<br />
mais exagérément ? Être adventiste et<br />
se perdre par excès d’adventisme ? « Pourquoi<br />
te détruire ? » poursuit l’Ecclésiaste.<br />
Une lettre de William Miller me vient ici à<br />
l’esprit, dans laquelle il exprime sa douleur<br />
de voir ses propres collaborateurs, tentés<br />
par l’excès, devenir intransigeants et fermés<br />
à la diversité d’opinion. Une forme<br />
d’intolérance adventiste, de radicalisation<br />
prend ainsi forme dès le départ. Elle n’a<br />
rien de spécifiquement adventiste bien sûr,<br />
cette pathologie est susceptible d'affecter<br />
toute pensée, toute conviction, religieuse<br />
ou non. C’est pourquoi Miller réagit vigoureusement.<br />
Je ne suis pas certain que son<br />
enseignement ait été suffisamment pris au<br />
sérieux.<br />
Quels sont les mots de Miller pour le dire ?<br />
Ses mots, adressés au début de l’année<br />
1845 à Joshua Himes, sont d’une saisissante<br />
actualité : « Nous devons encourager<br />
la diversité d’opinion. Cette diversité fut la<br />
crainte des grands hommes et des chefs<br />
religieux. Pour cette raison, ils ont mis<br />
en place des credos, des évêques et des<br />
papes. Il est nécessaire, ou bien de garantir<br />
à nos frères et soeurs la liberté de pensée,<br />
d’opinion et de parole, ou bien de recourir<br />
aux credos, aux énoncés doctrinaux, aux<br />
évêques et aux papes. Je ne vois aucune<br />
autre alternative […] Nous avons reproché<br />
à des courants religieux et à des églises<br />
de fermer les yeux, les oreilles, les portes,<br />
la chaire et les éditeurs devant la lumière.<br />
C’est à eux que tu veux que nous ressemblions<br />
? Non, que Dieu nous en préserve !<br />
Mieux vaut souffrir d’abus de liberté que<br />
des chaînes de la tyrannie ».<br />
Ces paroles ont une résonnance prophétique,<br />
ne pensez-vous pas ?<br />
Je le crois pleinement. Prophétique, du<br />
moins dans le sens biblique du terme bien<br />
plus que dans l’acception courante et sans<br />
doute populaire qui, paradoxalement, banalise<br />
l’idée de prophétisme tout en lui<br />
donnant une signification surdimensionnée.<br />
Que voulez-vous dire ?<br />
Comme beaucoup de mots d’origine<br />
étrangère à notre langue et à la différence<br />
de mots véritablement traduits, les termes<br />
apparentés au prophétisme (prophétie,<br />
prophétiser, prophète) ne sont pas de véritables<br />
traductions, ce sont des translittérations.<br />
Ces mots gardent ainsi la quasi-totalité<br />
de leur résonnance initiale (ici<br />
propheteia, prophetes) à laquelle le temps<br />
donnera une coloration latine puis française.<br />
Le problème avec ce langage, c’est<br />
qu’il n’est plus aujourd’hui compris dans le<br />
sens de son contenu initial. Ainsi, il est difficile<br />
pour beaucoup de nos contemporains,<br />
cela est vrai de certains membres de nos<br />
églises, de dissocier la prophétie de l’idée<br />
de prévision, d’anticipation, de prospective.<br />
Le prophète, dans cette perspective,<br />
serait avant tout un être capable, par révélation,<br />
de prédire. L’accent est ainsi mis sur<br />
le « pré » plus que sur le dire. Un tel prophétisme<br />
existe dans les écrits bibliques,<br />
mais il est bien plus exceptionnel qu’on ne<br />
l’imagine. Tout ce que la Bible qualifie de<br />
prophétie n’est pas concerné par la prédiction,<br />
loin de là.<br />
En quel sens peut-on dire de la pensée<br />
de Miller que vous venez d’évoquer<br />
qu’elle soit prophétique ?<br />
Elle l’est éminemment. La qualité principale<br />
de la parole prophétique est d’être une parole<br />
dite à-propos, qui nous relie à Dieu et<br />
nous nourrit. Cette parole se distingue par<br />
son impressionnante pertinence. Elle répond<br />
au besoin de l’auditeur, du lecteur. Le<br />
prophète est à l’écoute des nécessités, de<br />
l’urgence et répond par une attitude et une<br />
parole appropriées. Il discerne, c’est vrai,<br />
mais non comme un devin, non comme<br />
un prédicteur, tout cela ne caractérise pas<br />
essentiellement le dire prophétique. Enfin,<br />
le prophétisme biblique est fréquemment<br />
subversif. Et cela non pas tant pour désavouer<br />
le comportement ou l’hétérodoxie<br />
d’individus ou de communautés humaines<br />
qui lui sont étrangers. <strong>Mai</strong>s avant tout pour<br />
appeler les propres soeurs et frères du milieu<br />
dont il provient à plus de foi, d’humanité,<br />
d’empathie, de serviabilité, d’équité,<br />
de justice, de respect, d’accueil d’êtres vulnérables<br />
ou en marge des majorités bienpensantes<br />
et du pouvoir religieux.<br />
Miller parle de tyrannie, le mot n’estil<br />
pas trop fort ? Au fond, c’est de son<br />
propre mouvement qu’il parle. Il semble<br />
souffrir de voir parmi les soeurs et les<br />
frères qui l’ont écouté et qui ont fait<br />
connaître ses conférences, un embryon<br />
de violence. C’est cela ?<br />
Miller est intelligent, il est aussi clairvoyant.<br />
Sa lucidité est interpellante. Nous retenons<br />
de lui ses efforts et ses recherches pour dater<br />
l’évènement du retour de Jésus et bien<br />
évidemment l’échec de ses calculs. C’est<br />
vraiment dommage, ce penseur gagnerait<br />
à être mieux connu.<br />
En quoi vous sentez-vous interpellé ?<br />
Nous vivons dans un monde de grande violence.<br />
Ce n’est pas nouveau, mais je crois<br />
que la particularité de certaines violences a<br />
de quoi nous faire réfléchir. Principalement<br />
lorsqu’elle s’associe au fanatisme, quel<br />
qu’il soit, et pas toujours nécessairement<br />
religieux. La violence évoquée par Miller,<br />
ou la tyrannie pour reprendre son mot, le<br />
soucie beaucoup. Elle préoccupera aussi<br />
son auditrice Ellen White. Cette violence,<br />
l’adventisme l’observera souvent, et peutêtre<br />
trop, en face de soi. Je veux dire venant<br />
de la périphérie. Miller en a bien sûr<br />
conscience et montre à quel point elle a<br />
porté atteinte à la diffusion de l’Évangile.<br />
Toutefois, et c’est une réflexion beaucoup<br />
plus insolite, Miller aide à prendre<br />
conscience que la violence ne provient pas<br />
exclusivement du dehors, mais qu’il faut<br />
s’y attendre à l’intérieur même du mouvement<br />
qu’il a suscité. Il aurait aimé y voir<br />
davantage de liberté d’opinion. À ses yeux,<br />
ne pas accueillir la diversité de points de<br />
vue, de pas promouvoir l’échange d’opinion,<br />
revient à participer de ce que l’on<br />
condamne. Être impacté par la tyrannie,<br />
en quelque sorte, alors même qu’on la dénonce.<br />
Si l’histoire du christianisme montre<br />
des forces en présence clairement identifiables<br />
par leur violence et leur prétention<br />
spirituelle, cette attitude ne se réduit pas<br />
à un domaine déterminé. L’actualité de ce<br />
début de XXIe siècle lui donne amplement<br />
raison.<br />
L’idéal auquel nous invite William Miller<br />
de prendre en compte et d’encourager la<br />
diversité existante dans une communauté<br />
comme la sienne, en favorisant une unité<br />
construite en dépit de la dissemblance et<br />
de l’hétérogénéité, est un idéal très noble,<br />
un défi très élevé. Je crois que la liberté à<br />
laquelle il invite son collaborateur Joshua<br />
Himes permet à toute communauté de<br />
progresser. C’est dans cette liberté seulement<br />
qu’elle peut respirer, grandir, se développer,<br />
et durer.<br />
Ellen White utilise à de nombreuses reprises<br />
un langage très similaire à celui de<br />
Miller auquel nous faisions écho. Ainsi par<br />
exemple lorsqu’elle écrivit à George Butler,<br />
président de la Conférence générale au<br />
moment où elle oeuvrait en Europe. Depuis<br />
Bâle elle tenta de lui faire comprendre<br />
que « Si nous fautons, alors que ce soit en<br />
nous trouvant du côté de la miséricorde.<br />
Non pas de celui de la condamnation et<br />
de l’intransigeance. » Cette pensée, Ellen<br />
la doit à William Miller. C’est de lui qu’elle<br />
nous dit avoir entendu ce langage pour<br />
la première fois. Des mots qui respirent<br />
l’Évangile, remplis d’un esprit de bienveillance<br />
qui, quel que soit le contexte dans lequel<br />
elle les emploie, traduisent à chaque<br />
fois une volonté de privilégier l’humain. Et<br />
cela, parfois au sacrifice même de la règle,<br />
de la tradition et des concepts.<br />
POUR RÉAGIR À L’ARTICLE<br />
contact@adventistemagazine.com<br />
3<br />
4
DOSSIER<br />
QUARANTE JOURS<br />
DE PRIÈRE,<br />
LE DÉFI !<br />
Que seriez-vous prêt à faire pour trouver<br />
votre âme sœur ? Changer de look, de<br />
coiffure, de style vestimentaire pour plaire<br />
davantage, fréquenter de nouveaux endroits<br />
pour rencontrer plus de personnes<br />
ou même aller sur un site de rencontre<br />
sur internet ? Ces démarches sont toutes<br />
valables, mais le plus important ensuite<br />
reste la qualité de la rencontre. Ces «stratégies<br />
de marketing personnelles» font<br />
partie du jeu, mais tôt ou tard, nous finirons<br />
par connaître la véritable personne<br />
que nous avons face à nous.<br />
Je l’avoue, j’étais très mauvais séducteur.<br />
Ce n’est pas vraiment mon fort. Je me<br />
sentais tellement incompétent dans ce<br />
domaine qu’étant jeune converti, j’ai carrément<br />
lancé un défi à Dieu. C’était la fin<br />
de l’année scolaire à la faculté et j’ai demandé<br />
au Seigneur que ma future épouse<br />
se trouve parmi les nouvelles élèves à la<br />
rentrée suivante. C’est tout. Et j’y ai cru.<br />
A peu près 5 mois plus tard, lors du premier<br />
jour de la rentrée, j’ai vu cette blondinette<br />
qui faisait la queue pour faire son<br />
inscription à la même faculté que moi.<br />
Elle paraissait inatteignable. Trop belle et<br />
appartenant à une réalité qui n’était pas<br />
la mienne. Pendant toute une année je ne<br />
lui ai dit bonjour que quelques fois seulement.<br />
Courtisée par les élèves les plus<br />
intéressants de la faculté, elle ne savait<br />
même pas que j’existais. La réponse à ma<br />
prière paraissait de plus en plus improbable.<br />
<strong>Mai</strong>s «par hasard» une chose nous<br />
a rassemblés une fois. L’envie d’être missionnaires<br />
en terre étrangère.<br />
Voilà que quelques mois après avoir répondu<br />
tous les deux à l’appel pour partir,<br />
nous nous sommes retrouvés au service<br />
de l’Église en Afrique, dans le même<br />
pays ; sans pratiquement aucune «concurrence»<br />
autour de moi, j’ai pu me rapprocher<br />
d’elle et une amitié s’est construite…<br />
Depuis 18 ans maintenant, nous partageons<br />
notre vie et Dieu nous a donné<br />
deux enfants merveilleux. Toutefois, je<br />
n’oublie pas que le plus difficile, voire<br />
l’impossible, est devenu une réalité grâce<br />
à la prière.<br />
Depuis ma conversion à mes 18 ans, j’ai<br />
vite compris que la prière peut changer<br />
la donne. Je dirais même que Dieu aime<br />
être mis au défi à travers la prière. Je ne<br />
mets pas Dieu au défi régulièrement, mais<br />
à des moments-clefs de ma vie et de mon<br />
ministère, j’ai du plaisir à voir sa manifestation<br />
réelle dans la vie quand on «ose»<br />
lui faire totalement confiance.<br />
En tant que pasteur, j’ai beau prêcher,<br />
inviter, inciter, proposer, les membres<br />
ne vivront rien de vibrant dans leur vie<br />
spirituelle s’ils ne franchissent pas le pas<br />
de la prière, d’une relation personnelle<br />
avec Dieu. J’aime l’évangélisation et j’ai<br />
participé à plusieurs projets d’évangélisation,<br />
des plus classiques aux plus innovants.<br />
<strong>Mai</strong>s je vois un impact différent<br />
chez les gens grâce à la puissance motrice<br />
de la prière derrière la démarche<br />
d’évangélisation.<br />
Alors peut-être que l’outil le plus puissant<br />
pour amener les personnes à Christ,<br />
ce sont des témoins vivants du pouvoir<br />
de la transformation qu’Il a opérée dans<br />
leur vie. Les statistiques réalisées dans<br />
plusieurs pays sécularisés montrent que<br />
les non-croyants attendent que l’Église–<br />
c’est-à-dire les chrétiens - ressemble davantage<br />
à celui qu’ils adorent, c’est-à-dire<br />
à Dieu. Cela nous pousse automatiquement<br />
à la remise en question. Les gens<br />
autour de nous voient-ils que nous vivons<br />
de grandes et belles choses avec Dieu ?<br />
Je suis le premier à dire qu’il faut évangéliser,<br />
mais je me rends compte que même<br />
si quelqu’un accepte une invitation à aller<br />
à l’église, je ne suis pas sûr<br />
qu’il y trouvera forcément la<br />
pratique de ce qui y est professé.<br />
Et si nous étions tout<br />
simplement en train de passer<br />
à côté de l’essentiel ?<br />
40 jours pour vivre une expérience<br />
avec Dieu, personnelle<br />
et à l’église<br />
Les programmes de prière<br />
ou de réveil dans l’Église,<br />
nous en connaissons un grand nombre.<br />
Par contre, il y en a un qui a toujours eu<br />
un impact très fort sur les communautés<br />
où j’ai été pasteur. Et ce ne sont pas par<br />
les conseils « techniques » qu’il apporte,<br />
mais par la proposition qui y est faite :<br />
prier 40 jours pour défier Dieu de façon<br />
personnelle et en faveur de 5 personnes<br />
en particulier. Vivre une « lutte » spirituelle<br />
avec Dieu pour demander la bénédiction<br />
de 6 personnes. Vous et cinq autres.<br />
Et pourquoi pas trente ou cinquante jours,<br />
au lieu de quarante ? Quelle importance<br />
d’être aussi spécifique ? Les chiffres dans<br />
la Bible ne sont pas anodins. Comme le<br />
7 par exemple. Les 7 jours de la semaine<br />
pour arriver au sabbat, jour de repos<br />
et de fin de cycle hebdomadaire. Ce<br />
chiffre que l’on retrouve dans notre nom,<br />
« <strong>Adventiste</strong>s du septième jour », dénote<br />
son importance, signe d’alliance avec<br />
Dieu.<br />
Le nombre 40 apparaît aussi à plusieurs<br />
reprises dans la Bible. Il est régulièrement<br />
symbole d’une période de changement<br />
et de transformation, comme dans les<br />
exemples ci-dessous :<br />
• La vie de Noé et de sa famille a été<br />
transformée par 40 jours de pluie - Le<br />
Déluge. Genèse 7.12<br />
• La vie de Moïse a été transformée<br />
par 40 jours passés sur le mont Sinaï.<br />
Exode 24.18<br />
• Josué et Caleb ont été transformés<br />
après 40 jours sur la Terre Promise.<br />
Nombres 13.25<br />
• David a été transformé par le défi<br />
de Goliath, proféré pour 40 jours.<br />
1 Samuel 17.16<br />
• Elie a été transformé lorsque Dieu l'a<br />
soutenu pendant 40 jours. 1 Rois 19.8<br />
• Jésus fut conduit par l'Esprit Saint<br />
et fortifié grâce à 40 jours dans le<br />
désert. Matthieu 4.2<br />
• Les disciples ont été transformés<br />
pendant 40 jours avec Jésus après sa<br />
résurrection. Actes 1.3<br />
Le parcours de 40 jours de prière que propose<br />
l’Église se déroule ainsi : après un<br />
appel auprès des membres à participer,<br />
une brochure contenant quarante méditations<br />
est distribuée pour que chacun<br />
puisse le lire chez soi en guise<br />
de méditation quotidienne.<br />
Une carte postale avec d’un<br />
côté un cadre pour y inscrire<br />
notre défi personnel à Dieu<br />
et de l’autre 5 lignes vides<br />
pour l’intercession en faveur<br />
des 5 personnes qui seront<br />
choisies. Avant de commencer<br />
le programme des 40<br />
jours, les membres sont invités<br />
à y noter le nom de ces<br />
5 personnes sans les prévenir.<br />
Ils vont persévérer en<br />
leur faveur dans la prière pendant cette<br />
période. Même les cas les plus difficiles<br />
peuvent y figurer.<br />
Chaque jour, dès le réveil pour la majorité,<br />
chacun lit la méditation du jour dans<br />
l’intimité de sa maison. On peut ensuite<br />
la commenter sur les réseaux sociaux de<br />
l’Église ou bien au moment du témoignage<br />
réservé à cette expérience chaque<br />
sabbat. <strong>Mai</strong>s le plus important : défier<br />
Dieu dans la prière, en cherchant sa volonté<br />
dans ma vie et aussi pour la liste de<br />
noms. Et c’est là que réside le «secret»<br />
de cette expérience. Plus je prie pour les<br />
autres, plus les gouttes de bénédictions<br />
tombent sur moi. En voulant la bénédiction<br />
de Dieu sur les autres, je finis par jouir<br />
moi-même de la grâce.<br />
La prière<br />
5 promesses<br />
d’intervention<br />
divine<br />
Si mon peuple sur qui est invoqué<br />
mon nom s'humilie, prie,<br />
et cherche ma face, et s'il se détourne<br />
de ses mauvaises voies,<br />
je l'exaucerai des cieux, je lui<br />
pardonnerai son péché, et je<br />
guérirai son pays.<br />
2 chroniques 7.14<br />
Je t'invoque, car tu m'exauces,<br />
ô Dieu ! Incline vers moi ton<br />
oreille, écoute ma parole !<br />
Psaume 17.6<br />
L'Eternel est près de tous ceux<br />
qui l'invoquent, De tous ceux<br />
qui l'invoquent avec sincérité.<br />
Psaume 145.18<br />
Vous m'invoquerez, et vous<br />
partirez; vous me prierez, et je<br />
vous exaucerai.<br />
Jérémie 29.12<br />
Ne vous inquiétez de rien; mais<br />
en toute chose faites connaître<br />
vos besoins à Dieu par des<br />
prières et des supplications,<br />
avec des actions de grâces.<br />
Philippiens 4.6<br />
6
Et de véritables miracles de transformation<br />
arrivent! La dernière fois que j’ai<br />
vécu cette expérience, j’ai vu des choses<br />
extraordinaires. Une famille qui ne venait<br />
plus aux rencontres de la communauté<br />
depuis des mois, fâchée avec d’autres<br />
frères et sœurs, a tout à coup débarqué<br />
à l’église, sans prévenir. Un jeune homme<br />
qui s’était rapproché de la communauté<br />
depuis quelques mois a décidé d’arrêter<br />
de fumer et de se préparer au baptême.<br />
Une jeune fille en marge de l’Église a décidé<br />
de s’engager pour la première fois. Un<br />
père de famille qui n’avait pas de travail<br />
depuis des mois a obtenu un contrat de<br />
travail. Un frère malade qui ne venait plus<br />
depuis longtemps est revenu à l’église<br />
avec toute sa famille. Bref, il s’en est passé,<br />
des choses ! De belles choses. Puis il<br />
y les prières qui, en apparence, n’ont pas<br />
obtenu de réponses.<br />
À la fin des 40 jours, l’Église se réunit pour<br />
une Sainte-Cène, les témoignages des<br />
expériences vécues avec Dieu et enfin<br />
chacun est invité à aller visiter, appeler ou<br />
écrire aux personnes pour lesquelles il a<br />
prié pendant cette période.<br />
À chaque fois que nous défions Dieu dans<br />
son lieu de prédilection, il est au rendez-vous.<br />
<strong>Mai</strong>s le plus beau c’est de voir<br />
qu’un grand nombre a pu l’expérimenter<br />
personnellement.<br />
<strong>Mai</strong>s, comment prier ?<br />
La prière peut être exercée et vécue dans<br />
un couloir d’hôpital, au volant de sa voiture,<br />
dans une salle de classe, dans un bureau<br />
de réunion, en faisant la queue à la<br />
banque, ... Toutefois, la Bible propose un<br />
lieu privilégié pour vivre ce moment : dans<br />
l’intime de la solitude humaine, mais dans<br />
la relation avec son Créateur. Toi et ton<br />
Dieu, seulement. Peut-être dans la nature,<br />
peut-être dans ta chambre. Personnellement,<br />
quand j’imagine Jésus à genoux le<br />
matin dans la nature à prier pour moi, j’ai<br />
envie de faire de même (Marc 1.35).<br />
Au regard de la Bible, voici dix principes<br />
pour que la prière ait un impact chez ceux<br />
qui veulent vivre plus profondément cette<br />
relation avec Dieu :<br />
1/<br />
Prier c’est ouvrir à Dieu son cœur comme<br />
on le ferait avec son ami le plus intime.<br />
Sans relation profonde dans cette vie, aucune<br />
chance de vivre le bonheur. Comme<br />
le dit l’adage arabe « On peut vivre sans<br />
frère, mais pas sans ami ». La première<br />
clef de la vie spirituelle est de trouver en<br />
Jésus son meilleur ami. Et cela passe fondamentalement<br />
par la prière.<br />
2/<br />
Mission la plus difficile, nous décharger<br />
de tous nos soucis sur Dieu par la<br />
prière. Notre plus grand ennemi c’est en<br />
fait nous-mêmes. Nous sommes souvent<br />
poussés à montrer que nous sommes<br />
forts ou indépendants et assumons l’impossible<br />
tâche de régler nos problèmes<br />
par nos propres forces, schémas et tactiques.<br />
Rien n’y fait. Nos plus grandes<br />
victoires spirituelles sont celles où nous<br />
permettons à Dieu de prendre vraiment<br />
le contrôle de notre existence.<br />
3/<br />
Si Jésus a eu besoin de prière, alors moi<br />
aussi. C’est révélateur que le propre Fils<br />
de Dieu et Créateur de toute chose se soit<br />
lui aussi incliné devant son Père pour demander<br />
de l’aide pendant sa mission salvatrice<br />
sur terre. Jésus est comme nous et<br />
il nous comprendra nos sollicitations : “(Il)<br />
a été tenté en toutes choses, comme nous<br />
le sommes” (Hébreux 4.<strong>15</strong>).<br />
4/<br />
Nous avons la plénitude de Sa grâce à<br />
notre disposition. Le mot plénitude révèle<br />
que le plus grand désir de Dieu est<br />
de nous combler de Sa<br />
présence. Non pas par<br />
des biens matériels ou<br />
physiques en disant<br />
oui à toutes nos demandes,<br />
mais en nous<br />
donnant Sa paix au milieu<br />
de la tourmente.<br />
5/<br />
La prière nous donne<br />
la force pour vaincre la<br />
tentation. Personne n’y<br />
échappe. Là où cela fait mal, c’est là que<br />
nous sommes tentés. La tentation en soi<br />
n’est pas le problème. <strong>Mai</strong>s quand je la<br />
cherche délibérément ou quand je cède<br />
à ses propositions, c’est là que la tragédie<br />
spirituelle a lieu. Je perds la paix surnaturelle<br />
que Dieu donne. Elle est volée par<br />
l’ennemi. La prière dévoile le voile l’indifférence<br />
pour mieux comprendre ce que<br />
nous arrive.<br />
6/<br />
Toutes les prières obtiendront réponse !<br />
Oui, vous avez bien lu ! Toutes les prières<br />
sont exaucées, même celles qui ne sont<br />
apparemment pas exaucées. La promesse<br />
est la suivante : « Je répandrai des eaux<br />
sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la<br />
terre desséchée » Ésaïe 44.3. Même si la<br />
réponse n’est pas conforme à ce que j’ai<br />
demandé, même si elle arrive beaucoup<br />
plus tard, même si elle arrive après ma<br />
mort, même si nous ne la comprenons<br />
pas, la prière a été entendue ! Selon la<br />
sincérité de celui qui l’a proclamée, Dieu<br />
répondra. Même Jésus, dans son atroce<br />
souffrance au Gethsémané, a demandé<br />
à être épargné de la croix et finalement<br />
il y a été cloué et sa mission accomplie.<br />
Son Père a réalisé selon son désir le plus<br />
intime : sauver l’humanité, même si Jésus<br />
dans son humanité avait songé à ne pas<br />
passer par la croix. Parfois nous passerons<br />
par l’incompréhension de la croix avant<br />
d’arriver à la victoire de la croix.<br />
7/<br />
Je peux bloquer l’exaucement de mes<br />
prières. Il y a deux manières de faire<br />
échouer la puissance de notre prière : la<br />
présomption et le manque de confiance.<br />
La première c’est quand j’exige que Dieu<br />
agisse selon ma vision. Celui qui prie sincèrement<br />
doit se donner totalement et ne<br />
rien attendre à part les grâces de Dieu.<br />
Deuxièmement, je ne peux prétendre recevoir<br />
la grâce de Dieu si je ne lui remets<br />
pas tout entre Ses mains. Pour Dieu il n’y<br />
a ni secret ni chose impossible à régler.<br />
Il faut tout lui soumettre avec courage.<br />
C’est la seule partie qui<br />
nous incombe. Soyons<br />
cohérents et courageux<br />
dans la prière.<br />
8/<br />
La prière d’hier ne remplace<br />
pas celle d’aujourd’hui.<br />
« Priez sans<br />
cesse » a dit Paul dans<br />
1 Thessaloniciens 5.17.<br />
Cela signifie que tout<br />
comme nous avons besoin<br />
de nous nourrir et<br />
boire, notre âme a soif<br />
et faim de Dieu, mais<br />
c’est moins perceptible<br />
à cause de notre tendance<br />
« d’autogestion<br />
suicidaire ». Comme une plante qui ne<br />
demande pas de manière audible d’être<br />
arrosée, mais qui se dessèche avec le<br />
temps, notre âme a besoin d’eau vive<br />
chaque jour pour avoir la vie en abondance<br />
(Jean 10.10).<br />
9/<br />
Prier au nom de Jésus. Bien sûr, cela ne<br />
signifie pas mettre mécaniquement son<br />
nom au début et à la fin de chaque prière,<br />
mais cela veut dire "prier dans les sentiments<br />
et l’Esprit de Jésus" (Le Meilleur<br />
Chemin, p. <strong>15</strong>3), prier comme lui. Les sentiments<br />
qui dominaient Jésus étaient sa<br />
totale disposition à faire la volonté de son<br />
Père et son amour inconditionnel pour<br />
toutes les personnes, son voisin, son collègue,<br />
et même son ennemi. L’esprit de<br />
Jésus n’était pas égoïste, mais prêt à faire<br />
le bien même à ceux qui le persécutaient.<br />
Prions comme Jésus a prié, avec passion<br />
pour la mission et pour les autres.<br />
10/<br />
Si vous priez, croyez ! C’est court, mais<br />
fondamental. Comment se soumettre<br />
à une chirurgie si nous ne faisons pas<br />
confiance au chirurgien ? Dans la prière,<br />
il faut oser. Sans cette folie qui consiste<br />
à laisser les choses réelles de la vie entre<br />
les mains spirituelles de notre Créateur,<br />
rien de spirituellement exceptionnel ne se<br />
réalisera dans notre vie bien réelle ici-bas.<br />
Le pari de la prière<br />
J’ai constaté par mon expérience personnelle<br />
qu’avec la prière individuelle, il y a<br />
un retour, du répondant. Grâce à cela j’ai<br />
vécu des grandes expériences, comme<br />
le fait de trouver mon âme sœur, avoir<br />
compris que Dieu m’appelait au ministère<br />
pastoral, ou bien de toutes petites,<br />
comme quand je sentais que je devais<br />
visiter ou contacter telle personne pour<br />
lui parler de Jésus. Par exemple, un jour<br />
sachant qu’une sœur avait son mari dans<br />
un état grave à l’hôpital, je sens au milieu<br />
de la journée qu’il fallait y repasser, même<br />
si j’avais été la veille auprès de la famille.<br />
J’arrive donc juste au moment où son<br />
mari part en urgence pour la salle d’opération.<br />
Elle me dit bien des mois plus tard<br />
que mon arrivée à ce moment précis était<br />
la réponse à sa prière, puisqu’elle ne supporterait<br />
pas de vivre ce moment seule.<br />
Bien des choses spéciales se passent<br />
quand nous nous mettons au diapason<br />
avec Dieu.<br />
Qu’il soit proposé par les 40 jours de<br />
prière dans le cadre de l’église ou pas, le<br />
défi c’est de prier. Cela peut paraître trop<br />
simple de plaider en faveur de quelque<br />
chose d’aussi «connu» de notre église.<br />
<strong>Mai</strong>s ne vaut-il mieux pas insister sur ce<br />
qui peut paraître une évidence au lieu de<br />
prendre le risque de ne pas en parler et<br />
peut-être oublier ce trésor que Dieu met<br />
à notre disposition ? D’ailleurs, vous vivez<br />
peut-être un moment charnière de votre<br />
vie, faisant face à une situation ou décision<br />
importante. Et si vous vous lanciez le<br />
pari de la prière au lieu d’avancer en vous<br />
basant seulement sur vos propres conclusions<br />
humaines ? Voici peut-être le plus<br />
grand défi de votre vie…<br />
POUR VIVRE L’EXPÉRIENCE DES 40<br />
JOURS "LA FENÊTRE" DANS VOTRE<br />
ÉGLISE<br />
L'équipe pastorale doit écrire à<br />
secretariat@adventiste.ch pour recevoir :<br />
- la vidéo explicative<br />
- le livret en PDF prêt pour impression<br />
- les cartes de prière<br />
- le programme suggestif pour la clôture<br />
en église<br />
- le film de 30 minutes qui accompagne la<br />
cérémonie de clôture.<br />
Rickson Nobre<br />
Pasteur<br />
et secrétaire FSRT<br />
POUR RÉAGIR À L’ARTICLE<br />
contact@adventistemagazine.com<br />
La prière<br />
Trois livres<br />
inspirants<br />
Réponses extraordinaires à<br />
la prière<br />
De Roger Morneau<br />
Editions : Vie&Santé<br />
La prière, fait-elle une différence ?<br />
De Philip Yancey<br />
Editions : Farel<br />
La prière d'une mère<br />
De Cheri Fuller<br />
Editions : Vida<br />
POUR ACQUÉRIR CES LIVRES<br />
www.vie-sante.ch<br />
7 8
FOCUS<br />
> END IT NOW !<br />
Les <strong>Adventiste</strong>s disent NON à la violence. La Conférence Générale<br />
a créé le mouvement Enditnow qui se mobilise pour briser le tabou<br />
de la violence contre les femmes, les enfants et les minorités, sous<br />
toutes ses formes, physique, sexuelle et psychologique.<br />
Dans ce cadre, elle a créé le "sabbat End it now", (en français, En<br />
finir maintenant). Il s'agit d'une journée spéciale pour parler dans<br />
les églises de ce phénomène présent dans nos sociétés et parfois<br />
même dans les familles de nos communautés, et trop souvent passé<br />
sous silence.<br />
Désormais, chaque année, le 4 ème samedi d'août est dédié à ce<br />
thème dans nos églises.<br />
La FSRT invite donc chaque membre, chaque responsable du département<br />
Famille des églises locales, chaque pasteur, chaque comité,<br />
à réfléchir ensemble à ce que sa communauté peut proposer pour<br />
participer à cet événement (conférences, prédication, atelier, film,<br />
...). Le but est d'éveiller les consciences et militer pour la fin des<br />
violences en Suisse et à travers le monde.<br />
RETENEZ LA DATE<br />
25 AOÛT <strong>2018</strong><br />
POUR EN SAVOIR PLUS<br />
WWW.ENDITNOW.ORG<br />
7<br />
-<br />
<strong>15</strong><br />
ANS<br />
super-camp d’été<br />
DÈS<br />
16<br />
ANS<br />
DÈS<br />
16<br />
ANS<br />
PPLAGE DE La Lignière<br />
1<br />
CAMP<br />
1 1 1<br />
Camp 111<br />
Cpagns / Jeunс adultс<br />
3 options :<br />
1<br />
DIEU<br />
1 SUPER-CAMP<br />
de la Suisse romande et du Tessin,<br />
tous ensemble.<br />
10 JOURS<br />
de rencontres et d’aventures.<br />
3 GROUPES<br />
en fonction de ton âge, pour des<br />
activités adaptées :<br />
- Tisons (7 ans révolus à 9 ans).<br />
- Aventuriers (10 ans révolus à 12 ans).<br />
- Explos (13 ans révolus à <strong>15</strong> ans).<br />
explos-tisons<br />
T8 - 18 juillet <strong>2018</strong><br />
1<br />
LAC<br />
Pour la première fois, viens vivre un<br />
Super-camp JA au bord du lac Léman.<br />
t<br />
Tisons (7 à 9 ans)<br />
*359.- chf.<br />
Aventuriers (10 à 12 ans)<br />
*379.- chf.<br />
Explorateurs (13 à <strong>15</strong> ans)<br />
*399.- chf.<br />
rATTENTION<br />
délai d’inscription > au 30 mai <strong>2018</strong>.<br />
4 TYPES D'ACTIVITÉS<br />
- le lac (activités nautiques).<br />
dès le 1er juin, le prix de chaque<br />
camp est augmenté de 60.- par<br />
- la forêt (randonnée, bivouac).<br />
personne !!!<br />
- les arts (arts, médias, bricolages).<br />
- les expériences (visites, attractions, sports). * rabais pour les familles, voir sous<br />
«conditions générales».<br />
J Inscription sur :<br />
https://tinyurl.com/h8wrb88 ou sur à jeunesse@adventiste.ch<br />
Formule spéciale<br />
pour les animateurs<br />
O animateur/trice au camp Explos-Tisons - 8 au 18 juillet.<br />
O animateur/trice 20-25 au Explos-Tisons Formule + semaine fun offerte<br />
spéciale<br />
au Tessin JUILLET (8 au 18 juillet + pour 20 les au 25 juillet au Tessin).<br />
<strong>2018</strong> animateurs<br />
O seulement la semaine au Tessin pour 80.-.<br />
Inscriptions sur http://bit.ly/2CQUTtw, sur jeunesse.adventiste.ch<br />
ou par email à : jeunesse@adventiste.ch<br />
SANTÉ<br />
UN CERVEAU DISPOSÉ À GLORIFIER DIEU<br />
Dr Jorge D. Pamplona Roger<br />
Le cerveau est notre organe principal.<br />
En plus de contrôler toutes<br />
les fonctions corporelles et d’être<br />
le siège de notre caractère, les<br />
nerfs du cerveau « constituent<br />
le moyen par lequel le ciel communique<br />
avec l’homme... » 1 . Le<br />
cerveau est vraiment le siège de<br />
la connexion physique entre la<br />
créature et son Créateur.<br />
Tout le monde a besoin d’avoir<br />
un cerveau sain afin d’atteindre<br />
une vie pleine. <strong>Mai</strong>s les chrétiens<br />
ont spécialement besoin<br />
d’un cerveau fort et d’un esprit<br />
aiguisé. L’intelligence, la perspicacité,<br />
le discernement, la mémoire<br />
et le contrôle de soi ne se<br />
développent pas spontanément.<br />
Entre autres, cela requiert un esprit<br />
bien nourri.<br />
Les aliments que nous ingérons<br />
passent dans le sang depuis l’intestin,<br />
pour arriver ensuite au cerveau.<br />
Si le dicton « nous sommes<br />
ce que nous mangeons » est tout<br />
à fait vrai, le suivant l’est aussi<br />
: « nous pensons et agissons<br />
comme nous mangeons ».<br />
Les aliments doivent offrir quotidiennement<br />
les nutriments dont<br />
le cerveau a besoin dans l’objectif<br />
de fonctionner de la manière<br />
adéquate. Le glucose, les vitamines,<br />
les acides gras et les composants<br />
des légumes se trouvent<br />
parmi les plus importants.<br />
Glucose<br />
Le glucose est le plus important<br />
pour les neurones. Ces cellules<br />
hautement spécialisées ont la<br />
capacité de convertir l’énergie<br />
chimique du glucose en énergie<br />
électrique nécessaire à la transmission<br />
des pulsions nerveuses.<br />
Le glucose est le sucre le plus<br />
abondant dans la nature végétale.<br />
En réalité, le glucose est<br />
la première substance chimique<br />
produite par les plantes à partir<br />
du dioxyde de carbone de l’atmosphère<br />
et de l’eau. Cette réaction<br />
chimique, appelée photosynthèse,<br />
constitue la base de la<br />
vie sur la planète Terre.<br />
Tous les fruits et beaucoup d’aliments<br />
végétaux contiennent<br />
du sucre d’origine naturelle. Le<br />
sucre n’est pas un venin mais<br />
un ingrédient naturel nécessaire<br />
à notre cerveau. Le Créateur a<br />
fait en sorte qu’il existe en abondance<br />
dans les plantes, entre<br />
autres, car nous en avons besoin.<br />
Manger des fruits et des céréales<br />
garantit aux neurones une provision<br />
adéquate de glucose. Toutefois,<br />
attention : nous n’avons<br />
pas besoin de sucre pur, qui n’est<br />
pas bon pour la santé. Ce dont<br />
nos neurones ont besoin c’est<br />
de sucre, oui, mais accompagné<br />
de fibres, de vitamines, de<br />
minéraux, de composés phytochimiques<br />
et tous les autres<br />
composants des fruits. De cette<br />
manière, quand nous mangeons<br />
un fruit, nous assimilons un package<br />
complet de nutriments dessiné<br />
dans le laboratoire céleste.<br />
Tous ces ingrédients naturels<br />
des fruits, dont le sucre, contribuent<br />
à ce que le tout soit bien<br />
plus que la somme des ingrédients.<br />
Nous pouvons dire que<br />
les neurones aiment recevoir ce<br />
package complet de nutriments<br />
des fruits, qui inclut le sucre.<br />
<strong>Mai</strong>s au contraire, lorsque nous<br />
consommons du sucre raffiné et<br />
blanc produit par l’industrie humaine,<br />
comme on le trouve dans<br />
les boissons, les sucreries ou les<br />
gâteaux industriels, il se produit<br />
un déséquilibre et un état d’irritation<br />
au niveau des neurones.<br />
Ils sont premièrement stimulés<br />
puis viennent la dépression et<br />
les sautes d’humeur.<br />
Vitamines<br />
Alors que le foie est l’entrepôt<br />
des vitamines, le cerveau est son<br />
principal consommateur. Bon<br />
nombre des vitamines du groupe<br />
B sont nécessaires pour assimiler<br />
et profiter du glucose, le principal<br />
combustible des neurones.<br />
Il est intéressant de constater<br />
que parmi les principaux nutriments<br />
nécessaires au fonctionnement<br />
des cellules nerveuses,<br />
le glucose et les vitamines du<br />
groupe B sont amplement disponibles<br />
dans les céréales complètes<br />
comme le blé, l’avoine, le<br />
riz et le maïs. Cela pourrait bien<br />
être une raison pour laquelle le<br />
Créateur nous a dit de manger<br />
en premier lieu « toute herbe<br />
portant de la semence », c’est-àdire<br />
les céréales 2 .<br />
Les autres vitamines importantes<br />
au bon fonctionnement<br />
du cerveau sont les vitamines<br />
anti oxydantes, principalement<br />
la C et la E. La principale source<br />
de vitamine C sont les fruits, le<br />
deuxième plat du menu du jardin<br />
d’Eden. Cette vitamine se<br />
trouve dans les germes des céréales<br />
comme le blé, ainsi que<br />
dans les amandes, les noix et les<br />
fruits secs.<br />
Chacune des vitamines C et E<br />
neutralise les radicaux libres qui<br />
se produisent dans les neurones<br />
en résultat de leur intense travail.<br />
Les vitamines C et E protègent<br />
les neurones de la détérioration<br />
oxydative.<br />
Acides gras<br />
La majeure partie du poids brut<br />
du cerveau est de la graisse.<br />
Les graisses sont les principaux<br />
composants des membranes qui<br />
recouvrent les neurones et les<br />
fibres nerveuses. Il existe plusieurs<br />
types de graisse, définie<br />
par la structure chimique de son<br />
principal composant, les acides<br />
gras. <strong>Mai</strong>s le cerveau a besoin<br />
d’un type spécifique de graisse<br />
formé d’acides gras essentiels,<br />
l’oméga-3. Le précurseur de ce<br />
type concret de graisse dont le<br />
cerveau a besoin est l’acide alpha-linolénique,<br />
abondant dans<br />
les graines telles que le lin, la<br />
chia, le soja et tous les fruits secs,<br />
surtout les noix et les algues.<br />
Les légumes à feuilles vertes<br />
(par exemple les épinards ou le<br />
pourpier), contiennent aussi de<br />
petites mais suffisantes quantités<br />
d’acide gras oméga-3 alphalinolénique.<br />
Les femmes enceintes ou qui allaitent<br />
ont besoin d’une bonne<br />
quantité d’oméga-3 pour fournir<br />
la matière première avec laquelle<br />
construire le cerveau du bébé.<br />
Les enfants et les adultes ont<br />
encore besoin de ce type spécial<br />
de graisse afin de maintenir le<br />
cerveau en bon état. Le manque<br />
d’acide gras oméga-3 alpha-linolénique<br />
cause des changements<br />
d’humeur, la dépression et aussi<br />
des crises cardiaques.<br />
Composants des légumes<br />
Récemment une équipe de<br />
chercheurs des universités de<br />
Chicago et de Boston, aux Etats-<br />
Unis, a mis en évidence que les<br />
personnes qui consomment au<br />
moins une portion de légumes<br />
à feuilles par jour ont une meilleure<br />
mémoire et de meilleurs<br />
facultés intellectuelles que celles<br />
qui ne consomment pas ces légumes<br />
ou seulement sporadiquement<br />
3 . L’analyse des deux<br />
groupes a présenté une différence<br />
de 11 ans de moins... tout<br />
cela seulement pour un plat de<br />
salade par jour !<br />
Les légumes à feuilles offrent<br />
un kit complet de substances<br />
chimiques qui traversent la barrière<br />
hémato-encéphalique,<br />
arrivent jusqu’aux neurones et<br />
favorisent les fonctions cérébrales<br />
: caroténoïdes, vitamine<br />
K, nitrates et folates.<br />
Oui, les épinards, le chou frisé, la<br />
laitue et autres verdures rendent<br />
les gens plus intelligents. La<br />
science actuelle le confirme,<br />
mais Daniel et ses amis le savaient<br />
déjà : « Qu'on nous donne<br />
des légumes à manger et de<br />
l'eau à boire » 4 .<br />
Conclusion<br />
Les fruits, les céréales, les légumes,<br />
les graines et les fruits<br />
secs composent les meilleurs<br />
moyens de former un cerveau<br />
sain et fort. Oublie les additifs,<br />
comme le glutamate de sodium<br />
ou les édulcorants chimiques,<br />
les aliments industrialisés (ils ne<br />
contiennent que des acides gras<br />
trans), la viande (elle contient<br />
des neurotoxines telles que les<br />
xanthines), et surtout évite l’alcool,<br />
le principal poison pour le<br />
cerveau. Toutes ces substances<br />
traversent aussi la barrière hémato-encéphalique<br />
et atteignent<br />
les neurones.<br />
Cher lecteur, chère lectrice, ne<br />
sors pas de chez toi le matin sans<br />
avoir mangé tes fruits, tes céréales<br />
et une poignée de graines<br />
ou de fruits secs. À midi, n’oublie<br />
pas de manger une bonne portion<br />
de salade. Ton cerveau sera<br />
content et bien disposé pour<br />
glorifier Dieu.<br />
1<br />
White Ellen, Education<br />
2<br />
Genèse 1.29<br />
3<br />
Morris MC, Wang Y, Barnes LL,<br />
et al. Nutrients and bioactives<br />
in green leafy vegetables and<br />
cognitive decline: Prospective<br />
study. Neurology. 2017 Dec 20.<br />
PubMed PMID: 29263222.<br />
4<br />
Daniel 1.12<br />
9 10
TÉMOIGNAGE<br />
PHILIPPE MONNARD, DES RICHISSIMES BANQUES SUISSES<br />
AU CAMPUS ADVENTISTE À COLLONGES<br />
Qu’est-ce qui pousse une personne en<br />
plein essor dans un poste réputé et<br />
très bien rémunéré à tout quitter pour<br />
un travail plus prenant et largement<br />
moins bien payé, non pas pour profiter<br />
d'une île paradisiaque à l'autre bout du<br />
monde, mais à quelques à seulement<br />
quelques kilomètres de chez elle ? C’est<br />
l’histoire de Philippe Monnard.<br />
Né d’une mère serbe et d’un père<br />
suisse, j’ai grandi à Gland où j’ai<br />
fréquenté l’Église de la Lignière<br />
pendant toute mon enfance et mon<br />
adolescence. L’Église et la foi ont toujours<br />
une place dans ma vie, même si, comme<br />
beaucoup, j’ai pu passer par des moments<br />
de questionnements profonds. Toutefois,<br />
la prière a toujours été un<br />
moyen par lequel je me suis<br />
connecté à Dieu dans des<br />
moments-clés de ma vie,<br />
avant de prendre une<br />
grande décision. Ma<br />
route n’a pas toujours<br />
été toute droite, il y a<br />
eu quelques passages<br />
sinueux, par lesquels<br />
Dieu m’a accompagné<br />
et guidé. C’est le cas notamment<br />
pour mes études.<br />
Après sept ans d’études scientifiques,<br />
alors que je préparais un doctorat en<br />
chimie, je me suis rendu compte que cette<br />
voie n’était pas la mienne. Je n’étais pas<br />
fait pour être chercheur en chimie. Alors<br />
à 25 ans, au grand étonnement de ma famille<br />
et de mes amis, j’ai tout arrêté. Ce fut<br />
un de ces moments où j’ai prié Dieu pour<br />
savoir quoi faire. J’ai d’abord envisagé de<br />
travailler dans des cabinets d’audit mais le<br />
rythme effréné et l’exigence de nombreux<br />
et fréquents voyages à l’étranger m’ont<br />
fait changer de cadre. Cela ne collait pas<br />
avec mon désir de fonder une famille.<br />
Après avoir réfléchi à ce que je voulais<br />
pour moi et donc avoir prié à ce sujet, je<br />
me suis finalement réorienté dans le domaine<br />
de la finance. Rien à voir en apparence<br />
avec ce que j’avais étudié pendant<br />
de si nombreuses années, mais à l’époque<br />
le monde de la banque recherchait des<br />
profils scientifiques pouvant travailler sur<br />
des modèles de contrôle des risques.<br />
On peut s’étonner que, étant chrétien,<br />
j’aie choisi ce domaine, sachant que le<br />
monde financier est souvent associé au<br />
désir du profit, au stress et à un milieu<br />
de «requins». Des valeurs contradictoires<br />
avec la Bible et les enseignements de<br />
Jésus. Pourtant, ma foi et mon engagement<br />
envers Dieu ont guidé mon choix, et<br />
je suis persuadé que c’est bien Dieu qui<br />
m’a fait entrer dans cette voie. En effet,<br />
bien que le domaine bancaire n’ait pas un<br />
lien évident avec la spiritualité, j’ai toujours<br />
trouvé du sens en y travaillant et une<br />
manière de mettre en avant mes valeurs<br />
personnelles et religieuses. En me spécialisant<br />
dans le contrôle des risques, j’ai<br />
choisi un domaine qui vise à protéger les<br />
banques, leurs clients et la stabilité économique<br />
du pays.<br />
C’est ainsi que j’ai suivi une formation<br />
continue et obtenu un diplôme d’analyste<br />
financier.<br />
J’ai alors été amené à côtoyer<br />
le milieu très huppé des<br />
grandes banques suisses<br />
pendant de longues<br />
années. Ce furent des<br />
années qui m’ont fait<br />
acquérir une grande<br />
expérience, avec beaucoup<br />
de plaisir. J’aimais<br />
ce que je faisais. J’ai travaillé<br />
plusieurs années à<br />
Zurich puis un an et demi<br />
à New-York pour finalement<br />
revenir dans la région genevoise<br />
en 2007. Un métier à haute responsabilité<br />
que j’aimais exercer. Du fait que les enjeux<br />
financiers sous ma responsabilité et celle<br />
de mes collègues étaient grands, j’étais<br />
très bien rémunéré. Cela nous permettait<br />
à ma famille et moi-même de vivre une vie<br />
confortable, mais sans excès.<br />
Après un an et demi à New York en pleine<br />
crise financière, j’ai voulu changer de<br />
poste et d’employeur. Toujours en quête<br />
de sens et de respect de mes valeurs, j’ai<br />
intégré un poste dans une banque privée<br />
genevoise qui m’a permis de me réorienter<br />
dans la gestion de portefeuilles. Cela<br />
me correspondait et me convenait totalement,<br />
car il s’agissait de gérer les retraites<br />
d’une partie de la population suisse et<br />
donc d’assurer à nos anciens de bonnes<br />
rentes. J’ai travaillé à cela pendant 6 ans.<br />
Au fil des années, mon travail a légèrement<br />
glissé en passant de la gestion des<br />
fonds de pension à des portefeuilles de<br />
particuliers très fortunés. Petit à petit, mon<br />
travail perdait une partie de son sens. En<br />
y ajoutant une certaine routine qui s’installait,<br />
l’envie de relever de nouveaux défis<br />
a germé.<br />
Deux ou trois ans plus tôt, mon épouse et<br />
moi-même cherchions où scolariser nos<br />
deux enfants. Nous avons<br />
rencontré une enseignante<br />
dont la philosophie<br />
éducative nous a convaincus<br />
de scolariser nos enfants<br />
à l’école adventiste<br />
de Collonges-sous-Salève,<br />
l’Ensemble Scolaire<br />
Maurice Tièche. Cela<br />
soulevait plusieurs autres<br />
questions puisque nous<br />
habitions vers Nyon et<br />
n’envisagions pas de faire<br />
autant de kilomètres tous<br />
les jours pour amener et<br />
récupérer nos petits à<br />
l’école. Encore une fois,<br />
en soumettant le projet<br />
et ces limites à Dieu,<br />
nous avons obtenu des<br />
réponses. En effet, mon<br />
épouse a trouvé du travail<br />
sur le campus. Nous avons accueilli cette<br />
embauche comme une réponse venant<br />
de Dieu. Mon épouse travaillant dans le<br />
même établissement où seraient scolarisés<br />
nos enfants, la logistique était facilitée.<br />
Les choses s’emboîtaient et nous avons vu<br />
que Dieu nous guidait dans ce processus.<br />
Nous nous sommes vraiment sentis guidés<br />
vers le campus de Collonges. Toutefois, ce<br />
point ne réglait pas le problème des kilomètres.<br />
<strong>Mai</strong>s là encore, Dieu avait un plan<br />
et Il nous a aidés à trouver un logement<br />
sur Genève à une époque où le marché<br />
immobilier était très figé. Malgré le loyer<br />
élevé, Genève nous rapprochait considérablement<br />
du campus. Mon épouse et<br />
moi-même trouvions que tout se calait<br />
d’une manière extraordinaire. Nous avons<br />
donc déménagé et les enfants ont intégré<br />
l’Ensemble Scolaire Maurice Tièche.<br />
Jusqu’à ce jour, nous sommes ravis de<br />
ce choix. C’est une vraie bénédiction. Ce<br />
fut un choix pertinent de mettre nos enfants<br />
dans une telle école. Et c’est donc<br />
très heureux que pendant trois ans, nous<br />
avons vécu ainsi, moi travaillant dans une<br />
banque en Suisse et mon épouse et mes<br />
enfants se rendant en France chaque jour.<br />
<strong>Mai</strong>s cela n’allait pas durer. Un nouveau<br />
virage allait s’opérer dans notre vie, bien<br />
plus important que<br />
tous les précédents.<br />
En 2012, j’ai appris<br />
que le campus<br />
cherchait un directeur<br />
financier, en<br />
un instant l’idée de<br />
postuler m’a traversé<br />
l’esprit. L’idée<br />
a vraiment creusé<br />
sa place dans ma<br />
tête en sachant que<br />
l’existence même<br />
de l’école était remise<br />
en question en raison de problèmes<br />
financiers. Je me suis posé pas mal de<br />
questions pour arriver à cette dernière<br />
: pourquoi ne pas essayer d’aider cette<br />
école qui me tient tant à cœur, qui fait tant<br />
de bien à mes enfants ? C’est alors que<br />
j’ai franchi le pas en envoyant ma candidature.<br />
Je savais que si j’étais recruté, cela<br />
allait changer beaucoup de choses dans<br />
ma vie et celle de ma famille, surtout financièrement.<br />
J’avais étudié le coût de la<br />
vie en France et je m’étais fixé un salaire<br />
minimum sous lequel je n’accepterais pas<br />
le poste. J’étais en paix avec l’idée et ai attendu<br />
de voir ce que Dieu voulait de moi.<br />
Quelques jours plus tard, en rendez-vous<br />
avec les responsables du campus, une<br />
proposition m’a été faite. Le campus m’a<br />
proposé un salaire correspondant exactement<br />
au minimum que je m’étais fixé.<br />
Ni plus ni moins ! Pile ce que j’avais en<br />
tête. J’y ai vu la réponse de Dieu. Alors<br />
j’ai accepté le poste. Une nouvelle vie a<br />
commencé.<br />
Comme à chaque étape importante de<br />
notre vie, chacune de nos décisions (déplacement<br />
à New-York, changement de<br />
banque, inscription des enfants à l’école<br />
de Collonges, ...) a été prise dans la prière<br />
pour consulter Dieu, connaître et suivre Sa<br />
Ensemble Scolaire Maurice Tièche sur le campus adventiste de Collonges-sous-Salève<br />
volonté. A chaque fois, «les planètes se<br />
sont alignées», facilitant notre prise de décision<br />
et l’action. <strong>Mai</strong>s en ce qui concerne<br />
mon arrivée à Collonges, au contraire, les<br />
événements n’ont pas tous été en notre<br />
faveur dès le départ. Avec mon nouveau<br />
salaire, nous n’étions plus du tout en mesure<br />
d’assurer le loyer de notre maison<br />
à Genève. Nous devions déménager en<br />
France avant de changer de poste. <strong>Mai</strong>s<br />
nous étions engagés dans un bail de 5 ans<br />
qui expirait seulement deux ans plus tard.<br />
Nous devions donc trouver un nouveau<br />
locataire avant de pouvoir déménager. Or<br />
le contexte immobilier s’était assoupli et<br />
notre loyer était désormais parmi les plus<br />
élevés du marché. Cela a pris environ 6<br />
mois avant de trouver quelqu’un qui reprenne<br />
la location. Autant de mois où nous<br />
avons vécu sans savoir à quoi s’attendre<br />
par la suite. Malgré cette embûche, nous<br />
avions la conviction que nous avions la vie<br />
que Dieu voulait pour nous. Cette expérience<br />
montre que même lorsque Dieu dirige<br />
les choses, la vie n’est pas forcément<br />
parsemée de roses. Même si Dieu ouvre<br />
une porte, ce qui se trouve derrière peut<br />
aussi être un chemin rocailleux. Même si<br />
Dieu donne son aval pour un projet, Il demandera<br />
peut-être encore des efforts, des<br />
renoncements, de la patience de notre<br />
part... pour notre plus grand bien.<br />
On peut s’étonner de mon changement<br />
de vie à cause de la différence de salaire<br />
que j’ai connu en allant travailler à Collonges.<br />
On pourrait se dire que j’ai troqué<br />
le gros salaire pour un rythme de vie plus<br />
tranquille. Et c’est vrai que le fait d’habiter<br />
tout près de mon lieu de travail, entouré<br />
de personnes partageant mes convictions<br />
et mes valeurs, disposant de plus de<br />
temps à partager avec ma famille est une<br />
bénédiction et un vrai plaisir. <strong>Mai</strong>s contrairement<br />
à ce que l’on peut penser, je n’ai<br />
pas quitté le monde de la finance par dégoût.<br />
Je n’ai pas vécu cet univers comme<br />
un poids ou un stress, même si mon poste<br />
impliquait de grandes responsabilités.<br />
Quand je quittais le bureau, j’arrivais à me<br />
déconnecter du travail.<br />
Dans le cadre de Collonges, c’est un peu<br />
différent. Mon investissement ne s’arrête<br />
pas à mes horaires de travail. Je ne déconnecte<br />
pas. L’enjeu humain est parfois<br />
beaucoup plus lourd à gérer que les portefeuilles<br />
des clients des banques. Mon<br />
poste au campus n’est donc pas forcément<br />
plus tranquille que mon poste à la<br />
banque.<br />
Cependant, à chaque fin d’année scolaire,<br />
lors de la remise des diplômes, j’entends<br />
les étudiants témoigner de tout ce que le<br />
campus leur a apporté. Moi qui suis sans<br />
cesse en recherche de sens, là je suis comblé.<br />
Je croise beaucoup d’étudiants qui<br />
ont à peu près mon âge et qui ont renoncé<br />
à tout pour se former au service. Je les admire<br />
vraiment, car moi j’ai tâché de m’assurer<br />
un salaire me permettant de vivre<br />
avec un certain confort. <strong>Mai</strong>s la plupart<br />
d’entre eux n’ont même pas ce minimum.<br />
C’est inspirant.<br />
C’est là, la vraie leçon à retenir. En confiant<br />
sa vie à Dieu, en le consultant avant de<br />
faire chacun de nos pas, nous Lui permettons<br />
de nous amener sur des chemins insoupçonnés<br />
où vous pourrez trouver du<br />
sens pour votre vie... sur un campus adventiste<br />
ou dans une banque privée en<br />
Suisse ! Dieu n’a pas une seule manière<br />
de bénir Ses enfants. Il n’y a pas un seul<br />
et unique modèle à suivre. En prenant<br />
compte de vos dons et de vos aspirations,<br />
Dieu créera un chemin pour vous utiliser et<br />
vous rendre heureux car une seule chose<br />
est certaine : Il veut nous donner la vie et<br />
la vie en abondance !<br />
POUR RÉAGIR À L’ARTICLE<br />
contact@adventistemagazine.com<br />
11<br />
12
À BIENTÔT<br />
Hommage à Georges Thibaud par<br />
Michel Burnier<br />
Hommage à Cécile Béal par sa<br />
soeur, Anne-Catherine Soler<br />
CARNET ROSE<br />
Georges s’en est allé, brusquement d’une<br />
courte mais fulgurante maladie imprévisible<br />
qui a surpris son entourage et luimême.<br />
L’avantage de cette situation c’est<br />
qu’elle lui a évité des soins pénibles et<br />
probablement de longs séjours à l’hôpital,<br />
ce qu’il craignait le plus. Son départ rapide<br />
a laissé son épouse José et ses deux<br />
filles Nathalie et Cécile, de même que ses<br />
amis et son église de Neuchâtel dans la<br />
tristesse. Juste le temps de lui dire : « Tu<br />
comptes beaucoup à mes yeux, tu as du<br />
prix et je t’aime » Esaïe 43.4.<br />
Homme de convictions, doté d’un caractère<br />
bien trempé et d’une foi solide,<br />
Georges aimait aller droit au but. En matière<br />
de croyances et de spiritualité il savait<br />
où il allait, assumant sa foi et son espérance<br />
sans se laisser distraire ni influencer<br />
par les courants contraires, les idées extrémistes<br />
ou bizarres. Son Dieu était le Dieu<br />
de la vie, du mouvement et de l’être. Il se<br />
savait aimé par les siens.<br />
Sa vision du monde était positive, faite de<br />
reconnaissance pour tout ce qui, ici-bas<br />
était juste, beau et bon. Il aimait profiter,<br />
en famille ou entre ami de l’environnement<br />
de sa belle ville de Peseux, de sa région<br />
de Neuchâtel, sa campagne, ses forêts,<br />
ses montagnes et surtout de son lac,<br />
qu’il aimait sillonner à la belle saison d’une<br />
rive à l’autre sur son voilier. Cet environnement<br />
était avec son épouse et ses filles, un<br />
enchantement perpétuel.<br />
Là, sur le lac avec les passionnés de son<br />
club de voile, il pouvait également goûter<br />
à l’amitié. Avec ses amis, Georges vivait<br />
d’authentiques moments spirituels et de<br />
bonne humeur. Son sens de l’humour et<br />
de la relativité du temps qui passe, son<br />
optimisme, son dynamisme, sa fidélité,<br />
étaient grandement appréciés de tous.<br />
Georges était de ses personnes qu’il faisait<br />
bon côtoyer. Son bon sens, sa foi et son<br />
espérance, étaient sources de réflexions et<br />
d’édifications pour tous.<br />
Désormais, Georges attend les siens qu’il<br />
a aimé, dans la Cité céleste, là où le mal,<br />
la maladie et la mort ne seront plus jamais.<br />
A celui qui a soif, je donnerai de la source<br />
d’eau vive, gratuitement. Le vainqueur recevra<br />
cet héritage, et je serai son Dieu, et<br />
lui sera mon fils. (Apocalypse 21.6,7).<br />
A Dieu Georges, à bientôt<br />
Le lundi 4 juin 1973 est le jour où tu as vaillamment<br />
pointé le bout de ton nez dans<br />
la vie de Papa et Maman à 6h du matin.<br />
Une ébauche de sourire se dessinait déjà<br />
sur ta frimousse, laissant présager cette<br />
«marque de fabrique» qui restera gravée<br />
dans nos cœurs.<br />
A 13 ans, tu as demandé le baptême. Certains<br />
te pensaient trop jeune mais tu savais<br />
en qui et en quoi tu croyais.<br />
A 17 ans, tu étais animatrice pour la jeunesse<br />
et tu chantais à la chorale «Alliance»<br />
de notre Église de Valence. Puis un beau<br />
jour, tu as rencontré ton prince : Alain. Tu<br />
as donc pris ton envol pour la Suisse. Tous<br />
deux, vous étiez engagés dans ce qui vous<br />
passionnait : servir Dieu, les gens autour<br />
de vous. Vous vous investissez dans la vie<br />
de votre Église de la Neuveville.<br />
Tu es devenue maman en donnant naissance<br />
à William en l’an 2000. Robin est arrivé<br />
dans vos vies en 2003, puis c’est Lucie<br />
qui est arrivée en 2005.<br />
Tu étais toujours engagée dans ta vie<br />
d’église : animer l’école du sabbat, être<br />
ancienne d’Église, rendre témoignage...<br />
De mois en mois a germé une vision :<br />
construire une maison où vous pourriez<br />
pleinement répondre à cette vision que<br />
Dieu avait placée dans votre cœur : un<br />
club biblique ouvert aux enfants non-chrétiens<br />
de Chézard, où vous habitiez.<br />
Tu t’es aussi lancée dans ton rêve de<br />
longue date : ouvrir ton propre cabinet de<br />
massage à domicile. Tu as fait en sorte que<br />
ton rêve n’en reste pas un.<br />
Puis, burn-out, cancer invasif du sein,<br />
chimio, souffrances physiques et morales,<br />
départ brutal d’Alain... Dans tous ces moments<br />
de combat ta foi est restée intacte<br />
et tu as même su rester un soutien pour les<br />
autres. Tu ne t’es pas résignée, tu t’es battue<br />
jusqu’au bout, mais le moment venu<br />
tu n’as pas fui la réalité non plus. Sentant<br />
la mort approcher, tu as courageusement<br />
préparé un avenir pour tes enfants malgré<br />
le déchirement que cela provoquait en<br />
ton cœur de maman. Tout ça sans perdre<br />
foi. Tu as su placer Dieu au centre et à la<br />
base de ton existence, il en a été le ciment.<br />
Il t’a donné cette paix pour que tu te sentes<br />
portée jusque dans tes derniers instants<br />
de vie, ce dimanche 18 mars <strong>2018</strong>.<br />
Ton sourire, présent même dans tes derniers<br />
jours, restera pour nous éternel.<br />
13<br />
Noah Bongard<br />
Fabricia et Steve Bongard de<br />
l’Église lusophone de Genève<br />
ont le plaisir de vous présenter le<br />
petit Noah, né le 18 février <strong>2018</strong>.<br />
Nous remercions le Seigneur<br />
pour cet enfant qui est un miracle<br />
dans notre vie.<br />
Voici, les enfants<br />
sont un héritage<br />
donné par l'Eternel.<br />
Psaume 127.3<br />
Sophia Simões<br />
Pales<br />
Gustavo et Joana Pales, tous<br />
deux membres de l'Église lusophone<br />
de Genève, sont<br />
heureux de vous annoncer<br />
la naissance de leur petite<br />
Sophia, arrivée le 10 mars <strong>2018</strong>.<br />
Leur premier enfant leur apporte<br />
la plus grande joie !<br />
Vous faites partie d'une église FSRT<br />
et vous venez tout juste d’agrandir la<br />
famille ? Pour annoncer la bonne nouvelle<br />
dans notre revue, envoyez les<br />
informations (nom du bébé, celui des<br />
parents, date de naissance et photo) à<br />
contact@adventistemagazine.com