LIVRET CANCER DU SEIN LIV02_V1

Mon livret
Mon cancer du sein
Une équipe à mes côtés,
des conseils pratiques de mon pharmacien
La santé est un tout
Livret coécrit par « les docteurs en pharmacie totum »

Plus de 100 pharmacies réparties dans toute la France
3
3
2
4
2
3
2
5
2
2
4
3
4
3
5
3
8
3
2

Notre conviction :
la santé est un tout.
Notre ambition :
vous servir.
Compétent, disponible,
à l’écoute,
votre pharmacien totum
s’engage à :
1. vous expliquer votre traitement,
2.
3.
vous proposer des conseils
de prévention,
être indépendant des marques
et libre face aux idées reçues.
La santé est un tout
dans lequel corps, cœur et esprit
ne font qu’un.
Plus de 200 pharmaciens qui aiment leur métier
Environ 400 personnes dans nos équipes
Plus de 500.000 ordonnances par mois
des prix adaptés au marché
3

Table des matières
LES DIFFéRENTS FACTEURS DE RISQUE 7
LES TRAITEMENTS 9
TOUT POUR VOUS AIDER ET PRENDRE SOIN DE VOUS 11
➜ Après la chirurgie 12
➜ Pendant la chimiothérapie 14
• Chute des cheveux, chute des cils et sourcils 14
• La sécheresse de l’œil, l’atteinte des ongles 15
• Votre peau 16
• Les nausées et vomissements 17
• Les mucites 19
• Les troubles du transit 20
➜ Pendant la radiothérapie 21
➜ Pendant l’hormonothérapie 22
êTRE A L’éCOUTE DE SOI 23
LA COMMUNICATION AU SEIN DU COUPLE 25
LA REPRISE D’ACTIVITé 26
A RETENIR 27
LE RISQUE DE RéCIDIVE 28
4 - LIV02_V1 © totum 2017

VOTRE PHARMACIEN VOUS INFORME ET VOUS CONSEILLE
Ce livret vous est proposé afin de vous accompagner tout au long
de votre parcours. L’annonce d’un cancer est une étape difficile
et l’équipe officinale est à vos côtés afin de répondre à toutes
vos interrogations.
Vous trouverez dans ce livret les différentes étapes qui vous seront
proposées lors de votre prise en charge par l’équipe soignante.
Des conseils de soin, diététiques et de bien-être accompagneront ces
étapes afin de vous aider à avancer sereinement tout au long du parcours
de soins personnalisés.
pensez-y !
Vous pourrez également noter ci-dessous
vos interlocuteurs de référence.
Mon médecin traitant :.......................................................................................
.................................................................................................................................
Mon équipe hospitalière : ..................................................................................
.................................................................................................................................
Mon pharmacien : ...............................................................................................
..................................................................................................................................
L’équipe officinale est à vos côtés pour répondre à toutes vos
interrogations.
Votre pharmacien tient à votre disposition
des fiches conseil sur vos médicaments, et toutes
autres questions que vous pourriez vous poser,
n’hésitez pas à lui demander.
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
5

Mon cancer
du sein
Nos conseils
6 - LIV02_V1 © totum 2017

VOTRE PHARMACIEN VOUS INFORME ET VOUS CONSEILLE
l’ordonnance et le conseil
Le cancer
du sein
En France, chaque année environ 50 000 nouveaux cas sont
diagnostiqués et le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment
diagnostiqué chez la femme. Son pronostic a évolué de façon très
favorable ces dernières années et différents traitements sont proposés
par l’équipe soignante. Il existe différents facteurs de risque pouvant
provoquer l’apparition d’un cancer du sein.
LES DIFFERENTS FACTEURS DE RISQUE
• Les antécédents
familiaux et personnels :
une femme dont un
parent au 1 er degré
(mère, sœur, fille) a eu
un cancer du sein risque
2 fois plus que les autres
femmes d’en développer
un, surtout si le parent
avait moins de 45 ans au
moment du diagnostic.
• L’ âge : 2/3 des cancers
du sein surviennent après
50 ans, d’où l’importance
du dépistage mis en place
par les autorités à partir
de cet âge.
• L’âge des premières
règles et de la
ménopause : la survenue
précoce des premières
règles (avant l’âge de
12 ans) et l’arrivée
tardive de la ménopause
(après l’âge de 50 ans)
augmentent le risque
de cancer du sein. Ceci
s’explique par une trop
longue exposition aux
hormones ovariennes
(œstrogènes).
• L’âge de la première
grossesse : l’âge retardé
de la première grossesse
(après 30 ans) augmente
le risque de cancer du
sein.
à savoir
L’allaitement maternel
aurait un rôle protecteur
et diminuerait le risque
de développer un
cancer.
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
7

l’ordonnance et le conseil
• Les traitements
hormonaux-substitutifs :
ces traitements sont
proposés à certaines
femmes lors de la
ménopause pour pallier
les effets indésirables tels
que bouffées de chaleur.
Le risque de cancer
du sein est augmenté
par l’utilisation de ces
traitements mais il est
dépendant des molécules
utilisées et de la durée
du traitement. Il est à
adapter selon les femmes
avec leur médecin en
évaluant la balance
bénéfice/risque.
• L’hygiène de vie : le
surpoids, le tabac, l’alcool,
le manque d’activité
physique sont différents
facteurs qui peuvent
aussi augmenter le risque
de développer un cancer.
Il est très important
d’effectuer des
contrôles réguliers
(voir p.29) ou des
mammographies.
8 - LIV02_V1 © totum 2017

l’ordonnance et le conseil
LES TRAITEMENTS
➜ La chirurgie
Elle est envisagée dans
la plupart des cancers
du sein. Elle peut être
complète (mastectomie) ou
partielle (tumorectomie).
Selon la grosseur de la
tumeur, l’une ou l’autre
vous sera proposée.
La reconstruction du sein
peut être réalisée en même
temps que l’ablation de
la tumeur. Mais elle doit
parfois attendre la fin des
traitements, notamment
lorsqu’une radiothérapie
est envisagée suite à
l’ablation.
L’usage d’une prothèse
externe peut être
envisagée le temps de
la reconstruction afin de
retrouver une silhouette
harmonieuse et une bonne
image de soi.
➜ La chimiothérapie
Selon différents facteurs
comme votre âge, le type
de tumeur, la grosseur
de la tumeur etc, un
traitement par voie intra
veineuse comportant une
association de plusieurs
médicaments vous sera
donné selon un protocole
défini par votre oncologue.
Pensez à demander
le nom du protocole à
l’équipe soignante afin de
le communiquer à votre
pharmacien. Ce traitement
peut s’administrer par la
pose d’un cathéter mais
le plus souvent par une
chambre implantable.
Celle-ci sera posée du
côté opposé au sein
opéré. Elle permet d’avoir
un meilleur confort car
les veines périphériques
sont protégées et de plus,
elle minimise le risque
d’infection.
Au cours de votre
prise en charge,
différentes étapes
vont vous être
proposées.
Les molécules utilisées
dans le traitement du
cancer du sein sont
très efficaces mais
comportent des risques
d’effets indésirables non
négligeables. Ceux-ci
peuvent être diminués par
des traitements adjuvants
et des conseils appropriés
(voir nos recommandations
dans les pages suivantes
ce livret).
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
9

l’ordonnance et le conseil
➜ La radiothérapie
La radiothérapie utilise des
rayonnements ionisants
qui vont cibler la tumeur et
diminuer de 60 % le risque
de récidive.
La radiothérapie doit être
débutée dans les semaines
suivant la chimiothérapie
selon le protocole établi
par le staff hospitalier.
Dans le cas d’un traitement
uniquement par chirurgie
et radiothérapie, celle-ci
doit commencer dans
les 12 semaines suivant
l’intervention chirurgicale.
Elle dure normalement
5 semaines, à raison de
5 séances par semaine.
➜ L’hormonothérapie
L’hormonothérapie est utile
pour :
• diminuer le risque de
récidive locale dans le
sein opéré ;
• diminuer le risque
d’atteinte au niveau de
l’autre sein ;
• diminuer le risque d’avoir
une évolution générale
sous forme d’une
métastase à distance.
Plusieurs classes
thérapeutiques de
médicaments peuvent être
utilisées selon différents
facteurs.
L’Hormonothérapie est
généralement prescrite
pour une durée de 5 ans
et plus.
10 - LIV02_V1 © totum 2017

VOTRE PHARMACIEN VOUS INFORME ET VOUS CONSEILLE
TOUT POUR VOUS AIDER
ET PRENDRE SOIN DE VOUS
pensez-y !
Pendant toutes ces étapes, il est important...
... de vous faire aider et soutenir.
Votre entourage est bien sûr indispensable mais toute l’équipe soignante est
à votre écoute. Le pharmacien et son équipe sont présents à vos côtés pour
vous aider à surmonter les effets indésirables et vous donner des conseils.
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
11

l’ordonnance et le conseil
➜ Après la chirurgie
Il est possible que vous
vous trouviez différente,
voir étrangère, face à votre
propre corps.
Le port d’une prothèse
temporaire peut vous aider
à retrouver une bonne
image de vous.
Parlez de ce que vous
éprouvez avec votre
partenaire, votre famille,
votre entourage.
Un soutien psychologique
peut vous être proposé
auprès d’un psychooncologue
ou via des
associations de patients.
Lors de l’ablation, une
partie de la chaine
ganglionnaire située
au niveau de l’aisselle
peut être retirée et cela
engendre quelquefois un
lymphœdème, c’est-àdire
une augmentation du
volume du bras dû à une
accumulation de liquide
lymphatique. On distingue
3 stades d’évolution
pouvant générer un
handicap plus ou moins
important.
Un traitement peut être mis
en place afin de réduire et
de maintenir le volume du
lymphœdème. Il consiste
en la pose de bandage
de compression et des
séances de drainages
lymphatiques manuels.
Un manchon de
compression pourra être
posé une fois le volume
réduit, afin d’éviter les
récidives.
12 - LIV02_V1 © totum 2017

l’ordonnance et le conseil
Conseils pratiques
• Eviter le port de charges
lourdes (pas plus
de 1 kg).
• Eviter de porter des
vêtements serrés,
bagues ou bracelets
trop étroits.
• Porter des soutiensgorge
à bretelles larges,
peu serrées et sans
armature métallique.
• Eviter les perfusions,
injections, prise de sang,
prise de tension du côté
opéré.
• Eviter les bains chauds
(sauna, hammam) et
l’exposition au soleil,
la chaleur favorisant le
lymphœdème.
• Utiliser des gants pour la
vaisselle, le jardinage.
• Eviter de tirer et de
pousser de façon
répétitive dans le cadre de
vos activités.
• Privilégier le rasoir
électrique pour l’épilation
de l’aisselle et veiller à ne
pas arracher de peau lors
des soins de manucure.
• Surélever le bras dans
la journée au cours des
activités repos (télévision,
lecture).
• Maintenir une activité
physique adaptée
favorisant la circulation
lymphatique. Stopper
l’activité dès que le bras
est lourd ou que la fatigue
se fait ressentir.
• Eviter la prise de poids
favorisant la survenue
de lymphœdème.
• Poser les avant-bras sur
une table pour taper à
l’ordinateur.
• Porter un manchon pour
les voyages en avion ou
pour les efforts.
• Ne pas porter de sac à
main ou sac à dos du
côté opéré.
• Demander conseil à
un médecin avant de
reprendre certaines
activités physiques, le
golf et le tennis n’étant
pas conseillés.
mon conseil
de pharmacien
L’équipe officinale pourra vous proposer...
... différentes gammes de produits.
Une fois les pansements prescrits par votre médecin enlevés, vous
pouvez diminuer la rougeur et le gonflement de la cicatrice en la massant
tous les jours avec différentes huiles (amande douce, bioil, macadamia,
calophylle) ou une crème cicatrisante. L’équipe officinale pourra vous
proposer différentes gammes de produits.
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
13

l’ordonnance et le conseil
➜ Pendant la chimiothérapie
➜ La chute des cheveux
Elle est plus ou moins
marquée selon les
protocoles.
Elle débute en général 10
à 20 jours après le début
de la chimiothérapie mais
elle est complètement
réversible, la repousse
reprenant environ 6 à
8 semaines après la fin
du traitement.
Il peut être conseillé de
se couper les cheveux
courts ou même de les
raser avant le début du
traitement pour que
la chute soit moins
traumatisante. Il ne
faut pas les laver trop
fréquemment.
Il est préférable d’utiliser
un shampooing doux et
d’éviter les colorations,
sèche-cheveux, bigoudis,
permanentes.
Utiliser une brosse à
cheveux à poils souples est
également conseillé.
Si vous décidez de porter
une perruque, choisissez
là avant la perte complète
des cheveux. Le personnel
soignant pourra vous
donner une liste de
spécialistes proches de
chez vous. La prothèse
capillaire est prise en
charge partiellement par la
sécurité sociale, certaines
mutuelles remboursent le
complément.
En cas de démangeaison,
hydratez votre cuir chevelu
avec un lait hydratant ou
de l’huile (amande douce,
argan...).
Un duvet peut également
apparaître sur le visage :
il ne faut absolument pas
le raser, celui-ci tombera
tout seul au bout de 6 à
12 mois.
Pendant les séances de
chimiothérapie, vous avez
la possibilité de demander
le port d’un casque
réfrigérant qui réduit l’afflux
sanguin et donc la quantité
de produits toxiques dans
le cuir chevelu mais il
est souvent désagréable
à porter. Ce casque doit
être porté sur cheveux
humides 15 minutes avant
le début de la séance,
changé toutes les 15
à 20 minutes et gardé
jusqu’à 30 minutes après
la séance.
14 - LIV02_V1 © totum 2017

l’ordonnance et le conseil
➜ Chute des cils
et des sourcils
Les cils et les sourcils
tombent généralement
après les cheveux mais
c’est aussi un phénomène
complétement réversible.
Redessiner ses sourcils
est important pour l’estime
de soi mais également
pour retrouver un équilibre
au niveau du visage. Des
séances de maquillage
peuvent vous être
proposées par les services
d’oncologie.
➜ La sécheresse de l’œil
Les molécules utilisées
lors des séances de
chimiothérapie peuvent
provoquer de la sécheresse
oculaire. L’équipe officinale
peut vous proposer
différents collyres
lubrifiants.
➜ L’atteinte des ongles
Les traitements de
chimiothérapie peuvent
aussi dégrader les ongles
des mains et des pieds.
Il est conseillé d’appliquer
2 couches de vernis à
base de silicium, anti-
UV de préférence de
couleur foncée ou claire,
et non nacrée, la veille des
séances de chimiothérapie.
Pensez à enlever le vernis
avec un dissolvant doux
sans acétone avant tout
nouveau rendez vous avec
votre oncologue afin qu’il
vérifie l’intégrité de vos
ongles.
Il est conseillé de protéger
vos ongles des rayons du
soleil (surtout durant les
vacances), pendant toute
la durée du traitement
jusqu’à 6 mois après la fin
du traitement.
Vous pouvez également
demander lors des séances
des moufles et des
chaussettes réfrigérantes
à porter pendant toute
la durée de la séance.
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
15

l’ordonnance et le conseil
➜ Votre peau
La plupart des
molécules utilisées sont
photosensibilisantes.
Lors d’une exposition au
soleil, il convient d’utiliser
un écran indice 50 et de
porter des vêtements
couvrants.
Le syndrome main-pied
est un effet secondaire
fréquent et est
particulièrement
retrouvé avec certains
anticancéreux. Il s’agit
d’une atteinte plus
spécifique des mains
et des pieds avec une
hyper sécheresse, un
épaississement de la
peau et quelquefois une
desquamation (peau qui
pèle).
Ce syndrome peut
se manifester par
une sensation
d’engourdissement, de
chaleur, voir des douleurs
de la paume des mains
et de la plante des pieds,
associé à une modification
de la peau liée à une hyper
sécheresse.
Utilisez un savon surgras
avec un PH neutre pour la
toilette et hydratez votre
peau matin et soir avec un
baume ou lait hydratant, ou
de l’huile d’amande douce.
Conseils pratiques
• Eviter les expositions solaires.
• Eviter les bains et douches très chauds.
• Eviter les activités favorisant les frottements ou
augmentant le risque de traumatismes (marche
prolongée, jogging, jardinage, tâches ménagères).
• Eviter le port de gants, chaussettes ou chaussures
serrées.
• Surélever les jambes le plus souvent possible.
• Eviter l’application de pansements adhésifs.
• Ne pas utiliser de râpes ou de pierres ponces.
• Dès l’apparition des premiers symptômes
et/ou picotements, faire tremper les mains et les pieds
dans de l’eau fraîche, les laisser découverts et appliquer
des crèmes émollientes régulièrement.
Un apport en acide gras insaturés type oméga 6 par
des prises orales, ainsi qu’une alimentation riche en
vitamine A (beurre, lait, jaune d’œuf, légumes verts à
feuilles, fruits et légumes orangés et rouges), vitamine
E (huiles végétales), vitamine C (fruits et légumes) et
applications locales d’huiles de bourrache ou d’onagre
peuvent aider à nourrir et protéger la peau.
Plusieurs traitements homéopathiques peuvent aussi
vous être proposés afin de réduire les symptômes.
16 - LIV02_V1 © totum 2017

l’ordonnance et le conseil
➜ Les nausées et
vomissements
Selon les traitements
utilisés, ceux-ci peuvent
être plus ou moins forts
et plus ou moins présents
selon les séances.
Différents médicaments
vous seront prescrits
afin de limiter ces effets.
L’équipe officinale est à
votre écoute pour vous
expliquer les différents
traitements proposés,
n’hésitez pas
à la solliciter.
mon conseil
de pharmacien
Que faire en cas ...
... de vomissements ?
• se rincer la bouche avec du bicarbonate de sodium ou du sérum
physiologique pour éviter l’attaque de l’émail des dents dûe à l’acidité
des vomissements.
• attendre 1 à 2 heures avant de manger.
• suivre le traitement prescrit par votre médecin.
Des traitements complémentaires homéopathiques peuvent également
vous être proposés afin de réduire les symptômes et d’augmenter votre
confort quotidien.
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
17

l’ordonnance et le conseil
Conseils pratiques
• Fractionner les repas sans
forcer sur les quantités,
il faut consommer en
petites quantités et
manger lentement.
• Ne pas s’angoisser si
la quantité d’aliments
ingérée est insuffisante.
• Manger ce dont on a
envie.
• Eviter les aliments gras,
épicés et les fortes
odeurs.
• Boire de préférence entre
les repas et lentement
pour ne pas avoir de
sensation de satiété,
mais tout de même
régulièrement pour éviter
les déshydratations, éviter
les boissons alcoolisées.
• Boire des boissons à
température ambiante ou
légèrement fraîches mais
éviter celles qui sont trop
chaudes ou trop froides.
• Privilégier les repas froids
ou tièdes, ne dégageant
pas d’odeur et éviter les
associations de couleurs
vives.
• En cas de goût métallique
ou amer dans la bouche,
se rincer régulièrement la
bouche.
• Effectuer des repas légers,
peu diversifiés 24h avant
la chimiothérapie.
• Se distraire pendant
la séance et sucer des
glaçons ou des bonbons.
• Focaliser son attention
sur autre chose peut
permettre de maîtriser
les nausées : regarder la
télévision, lire, écouter de la
musique, discuter...
• Supprimer le tabac.
18 - LIV02_V1 © totum 2017

l’ordonnance et le conseil
➜ Les mucites (mycoses
de la bouche)
La cavité buccale est très
sensible aux produits de
chimiothérapie. Certains
traitements peuvent
provoquer l’apparition
de champignons dans la
bouche. Il est intéressant de
sucer des glaçons pendant
la cure en commençant
5 min avant l’administration
de la chimiothérapie pour
induire une vasoconstriction
des vaisseaux et empêcher
le produit d’atteindre la
bouche.
Surveillez ou faites
surveiller votre bouche
soigneusement et consultez
votre dentiste régulièrement.
Des bains de bouche
spécifiques peuvent être
prescrits afin de traiter les
mycoses.
Il est important de prévenir
votre médecin en cas
d’aphtes ou de mucites
sévères responsables
de douleurs et de
retentissement sur votre
capacité à vous alimenter.
Une perte d’appétit et des
troubles du goût sont
possibles. Pensez à en
parler.
Conseils pratiques
• Il est important d’avoir
une bonne hygiène
dentaire : brossage avec
une brosse à dents
chirurgicale souple, fil
dentaire, humidification
de la bouche, bains de
bouche au bicarbonate
de sodium.
• Faire un brossage
des dents régulier, au
minimum 3 fois/jour.
• Maintenir la bouche
humide et hydratez
vous. Des substituts
salivaires peuvent être
utilisés.
• Consulter un dentiste
en cas de douleurs
dentaires importantes
ou de signes infectieux.
En cas de sécheresse
buccale, utilisez des
brumisateurs et protégez
vos lèvres avec des sticks
ou des crèmes labiales.
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
19

l’ordonnance et le conseil
Conseils diététiques
• Eviter les aliments
irritants comme l’alcool,
le tabac, les épices, les
fruits secs, les produits
astringents (gruyère,
noix, citron, vinaigre,
moutarde).
• Privilégier les compotes,
les potages, les purées.
• Privilégier les bananes,
les pêches, les poires,
le fromage blanc.
• Manger lentement,
prendre des petites
bouchées, bien mâcher
ou mixer un peu les
aliments.
• Eviter de manger trop
chaud.
• Manger et boire à la
paille en cas de trop
fortes lésions.
• Boire des boissons
fraiches et/ou pétillantes,
prendre des sorbets ou
sucer des glaçons.
• Eviter le citron, le jus
d’orange, le sel, le poivre,
les épices et les aliments
secs et abrasifs (chips).
L’homéopathie est un
bon complément afin de
réduire les symptômes.
➜ Les troubles du
transit (diarrhées /
constipation)
Ces effets peuvent
apparaître tout au long
du traitement. Des
médicaments vous seront
prescrits en conséquence
selon les symptômes.
Il convient d’avoir une bonne
hydratation (au moins
2 litres d’eau par jour).
En cas de diarrhées :
Limiter l’apport en fibres
(pain complet, céréales...)
Eviter le lait et les produits
laitiers, à l’exception des
yaourts.
Eviter le café, le thé, l’alcool
et les jus de fruits. Eviter les
aliments frits. Préférer les
viandes blanches,
le poisson, les bananes,
les compotes de pommes,
le pain blanc, le riz, les
pommes de terre.
En cas de constipation :
Dans la mesure du possible
faire de la marche, du vélo...
Privilégier les aliments
riches en fibres comme les
légumes et fruits crus, les
compotes de pruneaux et
rhubarbe.
20 - LIV02_V1 © totum 2017

l’ordonnance et le conseil
➜ Pendant la radiothérapie
Les séances de
radiothérapie
peuvent provoquer
des irritations de la
peau et des rougeurs.
Conseils pratiques
• Eviter les bains,
privilégier les douches
rapides, pas trop
chaudes et utiliser des
solutions lavantes ou
syndets (communément
appelés savons sans
savon).
• Sécher votre peau
sans frotter et éviter de
gratter.
• Porter des vêtements en
coton, amples.
• Bien hydrater la peau
mais stopper toute
application dans les 4h
précédant la séance.
• Certaines crèmes ou
sprays cicatrisants
peuvent être utilisés sur
les conseils du médecins
ou du pharmacien.
• Eviter toute exposition au
soleil la première année
qui suit le traitement et
mettre une crème solaire
IP50+.
• Bien se rincer la peau le
plus rapidement possible
après une baignade.
• Ne pas mettre d’eau de
toilette, de parfum, de
déodorant.
• Eviter tout traumatisme
au niveau de la zone
irradiée.
• Ne pas porter de
soutien-gorge qui serre
ou qui irrite, préférer
ceux en coton et sans
armature.
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
21

l’ordonnance et le conseil
➜ Pendant l’hormonothérapie
Celle-ci peut induire des
effets indésirables dont
certains sont semblables à
ceux de la ménopause :
• Bouffées de chaleur.
• Pertes ou sécheresse
vaginales.
• Prise de poids : ayez une
alimentation saine et
équilibrée, pratiquez une
activité physique.
• Douleurs articulaires et
musculaires : utilisez
des antalgiques type
paracétamol, massez
vous avec des crèmes
antalgiques ou des huiles
essentielles. Ayez une
activité physique.
• Troubles du sommeil et
de l’humeur.
Votre médecin ou votre
pharmacien pourra vous
conseiller différents
compléments alimentaires
afin de réduire ces
troubles.
Chez les femmes non
ménopausées, un arrêt
des règles a pratiquement
toujours lieu mais il n’est
pas forcément définitif.
22 - LIV02_V1 © totum 2017

VOTRE PHARMACIEN VOUS INFORME ET VOUS CONSEILLE
êTRE A L’éCOUTE DE SOI
Durant toutes ces étapes,
d’autres effets peuvent
survenir tels que la fatigue,
des épisodes dépressifs
ou une baisse de la libido.
N’hésitez pas à tenir
informée l’équipe soignante
en cas d’apparition de ces
symptômes.
• Les épisodes dépressifs :
Ils surviennent
fréquemment dans les
3 mois suivant l’arrêt
du traitement. Un
accompagnement s’avère
souvent nécessaire
durant cette période.
• La fatigue : c’est un
symptôme fréquent
au cours de la maladie
et qui peut persister
même après l’arrêt des
traitements. Il ne faut
surtout pas négliger ce
phénomène. Préservezvous
et ne surestimez pas
vos forces.
Accordez-vous des
moments de repos
privilégiés (lecture,
musique, détente...)
et des priorités journalières
et hebdomadaires.
Contrôlez bien votre
alimentation.
Il est essentiel de
conserver une bonne
alimentation malgré
les effets secondaires.
L’organisme a besoin d’un
apport calorique suffisant
pour maintenir un bon état
nutritionnel et combattre la
maladie
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
23

l’ordonnance et le conseil
Pendant les traitements
contre le cancer, il convient
de ne pas manger par
automatisme mais quand
la faim se fait sentir. Il
est essentiel de rester à
l’écoute de votre appétit,
quitte à changer vos
habitudes alimentaires,
tout en conservant au
maximum vos repères
nutritionnels.
L’objectif est de conserver
le plaisir de boire et de
manger.
En cours de traitement,
l’organisme supporte
une augmentation
de ses dépenses
énergétiques. Il est donc
souvent nécessaire de
lui apporter de l’énergie
supplémentaire, mesurée
en calories (matières
grasses, aliments riches en
graisse comme le fromage,
le beurre, la crème fraîche,
etc).
La teneur protéinique de
votre alimentation est
aussi très importante car
les protéines jouent un
rôle primordial dans la
guérison des infections,
la cicatrisation après une
intervention chirurgicale
et la réparation des tissus
après une radio ou une
chimiothérapie.
Limitez l’anxiété qui
favorise la perte d’appétit,
par des activités de
relaxation telles que la
sophrologie, la méditation
ou le yoga.
24 - LIV02_V1 © totum 2017

VOTRE PHARMACIEN VOUS INFORME ET VOUS CONSEILLE
LA COMMUNICATION
AU SEIN DU COUPLE
Si vous avez un(e)
partenaire, lui parler de
vous, de ce que vous
ressentez face à la maladie
et aux traitements est le
meilleur moyen de vous
aider dans cette période
de changement. Partager
ses préoccupations permet
d’assurer la communication
et l’équilibre du couple.
N’hésitez pas à aborder
avec votre partenaire, vos
craintes, vos difficultés, vos
questions ou encore vos
appréhensions concernant
votre sexualité.
La sexualité est basée
sur le vécu de chacun des
partenaires du couple.
Votre partenaire n’a pas
systématiquement les
mêmes réactions ou
sentiments que vous
face aux effets du cancer
et des traitements. En
ayant connaissance de
vos inquiétudes ou de
votre gêne par rapport à la
mastectomie par exemple,
votre partenaire peut aussi
vous rassurer et vous aider à
dédramatiser vos réactions
face à la diminution de votre
désir sexuel ou votre peur
de ne plus être désirable à
ses yeux.
Enfin, la sexualité dépend
de facteurs physiologiques,
mais aussi psychologiques
et relationnels. Il est
important d’explorer, avec
l’aide de professionnels
(gynécologues, sexologues,
psychologues), les origines
des troubles de la sexualité
et les traiter à la fois d’un
point de vue émotionnel et
organique, tout en tenant
compte des liens affectifs et
sexuels qui existaient avant
la maladie.
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
25

VOTRE PHARMACIEN VOUS INFORME ET VOUS CONSEILLE
LA REPRISE D’ACTIVITé
Dès que cela est possible,
il est important de
pratiquer une activité
physique, même pendant le
traitement.
Elle permet d’améliorer
votre qualité de vie, votre
état psychologique et vos
capacités physiques.
Que ce soit pendant
ou après le traitement,
l’activité physique est
bénéfique et sans danger
pour vous à condition de
respecter son corps.
La reprise d’activité
professionnelle pourra se
faire progressivement ou
totalement selon votre
ressenti.
26 - LIV02_V1 © totum 2017

l’ordonnance et le conseil
à RETENIR
Certains effets
secondaires peuvent
être limités, voir écartés,
par des soins ou des
médicaments adaptés.
Votre qualité de vie
pendant la maladie va
dépendre de plusieurs
facteurs, que ce soit
votre situation sociale,
votre état émotionnel et
fonctionnel et les effets
secondaires dûs aux
différents traitements.
Les soins de support
apportés par les équipes
soignantes tout au
long de la maladie vont
répondre à vos besoins
et aux besoins de votre
entourage. Ils prennent en
compte de manière non
exhaustive :
• La douleur
• La fatigue
• Les effets secondaires
des traitements
• Les problèmes
nutritionnels comme la
dénutrition
• Les retentissements
psychologiques
• Les problèmes sociaux
• L’image de soi atteinte
par la maladie
mon conseil
de pharmacien
N’hésitez pas à parler aux équipes soignantes
pour qu’elles vous apportent des solutions afin
d’améliorer votre quotidien.
Il est important, dès que vous ressentez un effet indésirable
de le signaler à l’équipe soignante et à votre pharmacien. Il existe
des solutions pour corriger ces effets et surtout pour éviter de les
appréhender lors des séances suivantes de chimio ou radiothérapie.
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
27

VOTRE PHARMACIEN VOUS INFORME ET VOUS CONSEILLE
LE RISQUE DE RéCIDIVE
Le risque que le cancer
du sein réapparaisse est
évalué par votre équipe
soignante lorsque vous
recevez votre premier
diagnostic de cancer
du sein et il dépend de
plusieurs facteurs -
le stade et le grade du
cancer, l’état de ses
récepteurs et la possibilité
que des ganglions
lymphatiques soient
touchés, de même que leur
nombre. Le traitement que
votre équipe soignante
recommandera tiendra
compte du risque de
récidive du cancer du sein.
Si vous vous inquiétez de
votre risque de récidive,
parlez en à votre équipe de
santé ou à votre oncologue
et discutez de la façon
dont vous pouvez réduire
votre risque.
Vos soins de suivi
comprendront des
bilans réguliers avec
votre spécialiste,
médecin de famille ou
infirmière praticienne,
des mammographies
régulières et un examen
clinique des seins.
Aucun examen particulier
n’est utile pour détecter
une récidive du cancer
du sein. Une récidive du
cancer du sein survenant
dans le même sein peut
être anticipée par la
mammographie, l’examen
clinique des seins ou une
combinaison des deux.
28 - LIV02_V1 © totum 2017

l’ordonnance et le conseil
Si vous sentez une
grosseur dans votre
sein, à l’endroit de la
tumeur initiale ou ailleurs,
cela ne signifie pas
nécessairement que
votre cancer du sein est
réapparu.
Il peut s’agir de tissu
cicatriciel ou d’autres
modifications des tissus
qui sont survenues dans
la région où vous avez
suivi le traitement. Si vous
remarquez un changement
dans votre tissu
mammaire, il est important
de le faire examiner par un
professionnel de la santé.
L’autopalpation
est un moyen
de se surveiller
régulièrement.
Elle doit être
pratiquée debout
devant une glace
une fois par mois.
Devant votre miroir,
les 2 bras levés,
observez vos seins
de face, puis de profil.
Pressez doucement le
mamelon et vérifiez qu’il
n’y ait pas d’écoulement
de liquide.
LIV02_V1 © totum 2017
La santé est un tout
29

➜
➜
l’ordonnance et le conseil
Avec les 3 doigts
(de la main droite
pour le sein gauche et
inversement pour le
sein droit) bien à plat.
parcourez votre sein
de la partie externe
à la partie interne et
vice-versa.
Parcourez votre sein
par des mouvements
circulaires
➜
Parcourez votre sein
de bas en haut et
vice-versa ; vérifiez
également la zone
entre le sein et
l’aisselle.
30 - LIV02_V1 © totum 2017

l’ordonnance et le conseil
notes
Ce carnet vous permettra aussi de noter le nom de votre protocole, de votre
traitement, type de rayons et contacts supplémentaires
Mon oncologue : .................................................................................................................
Mon infirmière hospitalière : ..........................................................................................
Ma psycho oncologue : ......................................................................................................
Mon infirmière de ville : ...................................................................................................
Mon association de patients : ........................................................................................
Mon réseau d’oncologie : .................................................................................................
Vous pouvez également noter ici vos RDV :

Réalisation : Studio Cirsé
Numéros utiles
samu : 15
Pompiers : 18
Police secours : 17