WS8

L A F E M M E E S T L ’ A V E N I R D U S P O R T
N°8 Avril - Mai - Juin 2018 4,90 €
ON REPREND
LE RUNNING AVEC
CHRISTINE
ARRON
Les conseils de la championne
pour démarrer en douceur
SPORTIVES 2.0
YOUTUBEUSES
Qui sont ces nouvelles
stars du sport
sur le web ?
SPORT-BUSINESS
LE TENNIS A CONQUIS
LA PARITÉ
ENTRETIEN
EXCLUSIF AVEC
CAROLINE GARCIA
ENQUÊTE
LES SALLES
DE SPORT
ÉCOLOS
N°8
Trimestriel
4,90 €
Jean-Baptiste Autissier / Panoramic
www.womensports.fr
©

Dépassement de soi, courage, honneur, respect… Au Crédit Agricole,
nous pensons que le sport est une école qui permet de se construire pour être plus fort.
Nous sommes fiers de soutenir 27 sports, plus de 2 000 clubs chaque saison et de compter près
de 6 000 collaborateurs et administrateurs bénévoles dans le sport.
03/2018 – Édité par Crédit Agricole, S.A., agréé en tant qu’établissement de crédit – Siège social : 12, place des États-Unis, 92127 Montrouge Cedex – Capital social : 8 538 313 578 € – 784 608 416 RCS Nanterre. Crédit photo : William K.

ÉDITORIAL
Women Sports passe le cap des
2 millions
de lectrices !
Un grand merci à nos lectrices
qui ont rendu cet exploit possible
et à toutes les sportives qui nous
tweetent et nous retweetent !
Nos publications sur les réseaux
sociaux ont été vues plus d’1,6 million
de fois au cours du dernier trimestre !
Un grand merci à nos partenaires
de diffusion !
15 fédérations sportives partenaires
qui diffusent la liseuse digitale du mag
à 1,4 million de femmes licenciées (*)
avec 370 clubs en France, qui diffuse
la liseuse à ses 300.000 membres
10.000 points de vente de presse en
France (même si ce n’est pas encore
assez pour couvrir tout le territoire !)
Nos salons partenaires, qui diffusent
le magazine auprès de leurs visiteurs
Enfin, un immense merci à nos
partenaires économiques !
Le Crédit Agricole, dont vous
découvrez ci-contre la campagne
portée par Teddy Riner
La Française des Jeux, dont nous
dévoilons dans ce numéro les trésors
du programme « Sport pour Elles »
NextRégie (RMC / BFM / SFR
Sport) qui nous rejoint en tant que
partenaire exclusif « TV / radio »
Sill Entreprises qui nous rejoint en
tant que partenaire exclusif « produits
laitiers »
Le modèle économique de Women
Sports est à l’image de sa ligne
éditoriale : unique et dynamique !
La communauté grandit chaque jour.
Vive les femmes et le sport !
* Fédérations françaises de : basketball, boxe, cyclisme, escrime,
football, golf, gymnastique, handball, hockey, judo, ski, ski nautique
et wakeboard, voile, volley-ball et l’UFOLEP
© ESB Professional / Shutterstock
Women Sports est édité par
Sport & Sponsoring Media Group
16, avenue Hoche
75008 Paris
FONDATEURS
BRUNO LALANDE,
DAVID TOMASZEK,
LORRAINE DELOISON,
DAVID DONNELLY,
DJEDJIGA KACHENOURA,
PHILIPPE DARDELET
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
ET RÉDACTEUR EN CHEF
DAVID TOMASZEK
dtomaszek@womensports.fr
DIRECTEUR ARTISTIQUE
XAVIER CHAMBON
RÉDACTION
LÉA BORIE,
FLORIANE CANTORO,
MARION CHEVALIER,
DAVID TOMASZEK
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION
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PARTENARIATS
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EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 3

Sommaire
52
WOMEN SPORTS N° 8 - AVRIL - MAI - JUIN 2018
06 LE CLUB WOMEN SPORTS
Entretien avec Frédérique Quentin
Étude «Sport au féminin»
Les Top Tweets de la rédaction
C’EST BON POUR MOI
22 LES BOISSONS, C’EST BON
OU PAS ?
10 liquides passés au crible
25 RECETTE SPORTCOOK
Lait d’or, un milk-shake aux épices
SPORT BUSINESS
28 TENNIS
Chez les pros, les femmes
ont conquis la parité
12 JE REPRENDS LE RUNNING
AVEC CHRISTINE ARRON
14 L’INTERVIEW
« À 21 ans, j’ai décidé d’apprendre
à courir »
17 LE CAHIER PRATIQUE
On reprend le running
32 CAROLINE GARCIA
« Chaque semaine, il y a un tournoi ! »
32
28
4 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

40
62
72
44
56
SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
36 VIENS FAIRE DANSER
TON HULA HOOP !
On vous emmène rouler des hanches
dans un cours de Hoop Dance
40 SLACKLINE
Entre funambulisme et trampoline,
à la recherche des meilleurs spots !
CHAMPIONNES
ENQUÊTE
52 SALLES DE SPORT ÉCOLOS
Pédalez, vous éclairerez !
SHOPPING
56 SHOPPING RESPONSABLE
Consommez écologique et éthique
SPORTIVES 2.0
67 SONIA TLEV
Coach des femmes du XXIe siècle
68 DANS LES COULISSES D’UNE
APPLI DE COACHING
« Objectif Super Nana »
POURQUOI PAS UNE FEMME ?
72 MARIE PORTOLANO
« Quand je suis arrivée chez Canal+,
j’étais enceinte de 5 mois ! »
44 RECONVERSION
DES SPORTIVES
« On fait quoi, après ? »
48 AURÉLIE MULLER
« Sport et études : on ne peut pas
être à 100% sur les deux »
50 SABRINA DELANNOY
Exemple d’une reconversion
réussie
61 YOUTUBEUSES
Qui sont ces nouvelles stars
du sport sur le web ?
62 GEORGIA HORACKOVA
Fitness, yoga et photos soignées,
elle nous livre ses petits secrets
66 TOP 20
sur les réseaux sociaux
FEMMES D’INFLUENCE
78 AURÉLIE MARTIN
nous présente l’appel à projets
« Allez les Filles ! »
ESPACE DÉTENTE
80 LIVRES
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 5

LE CLUB #WOMEN SPORTS
Frédérique
Quentin :
« Les femmes aiment autant le sport
que les hommes, mais le pratiquent
de manière moins intensive »
Responsable du Sport haut-niveau et du sport féminin au sein de la Française des Jeux,
Frédérique Quentin nous présente les résultats du dernier baromètre FDJ sur le sport
au féminin, à découvrir page 8. Si 84% des femmes déclarent pratiquer une activité
sportive, on constate encore quelques différences marquantes avec les hommes. Avec
son programme « Sport pour Elles », FDJ a pour ambition de donner un élan à cette
pratique féminine, à tous les niveaux. Frédérique Quentin, elle-même ancienne athlète
de haut-niveau, nous explique comment. PROPOS RECUEILLIS PAR DAVID TOMASZEK
QUEL EST L’ÉTAT DE LA PRATIQUE
SPORTIVE FÉMININE EN FRANCE ?
Les femmes déclarent pratiquer à 84%.
Ce ratio est assez proche de celui des
hommes (89%). Mais on se rend compte
qu’elles pratiquent de manière moins
intensive. Elles font du sport «quand elles
ont le temps». Elles adaptent leur pratique
une variable d’ajustement dans l’agenda.
Il faut donc favoriser, par exemple, la
pratique sur le lieu de travail. Autre frein
C’est paradoxal car avec le sport, on vient
chercher du bien-être. Il faut donc travailler
l’image du sport pour les femmes et les
copines, par exemple.
FDJ A LANCÉ EN 2016 LE
PROGRAMME «SPORT POUR
ELLES» QUI VISE PRÉCISÉMENT À
FAIRE ÉVOLUER LES MENTALITÉS.
POURQUOI ET COMMENT EST NÉ CE
PROGRAMME ?
femme, Stéphane Pallez, qui a fait de la
mixité une priorité dès son arrivée dans
l’entreprise. La part des femmes managers
est aujourd’hui quasiment proportionnelle
à la part globale des femmes au sein
du Groupe FDJ. A son arrivée, elle a
immédiatement fait le parallèle entre
ce que peuvent vivre les femmes dans
l’entreprise et dans le monde du sport. Elle
a créé une commission sur le sport féminin
constituée de plusieurs personnalités.
Cette commission a donné naissance un
an plus tard au programme «Sport pour
Elles».
QUELLES SONT LES ACTIONS MENÉES
PAR FDJ DANS LE CADRE DE « SPORT
POUR ELLES » ?
Ce programme s’articule autour de quatre
pratique de toutes, soutenir le haut-niveau,
mobiliser pour faire évoluer les mentalités,
médiatiser pour donner envie.
Sur le premier pilier, l’objectif est de faire venir
ou revenir vers le sport des populations
qui en sont exclues, notamment des jeunes
notre partenariat avec l’association «Sport
dans la ville», dans le cadre du programme
« LA PLUS GRANDE MARGE DE
PROGRESSION SUR LE NOMBRE DE
MÉDAILLES OLYMPIQUES PASSE PAR LES
FEMMES ET LES DISCIPLINES MIXTES ! »
6 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

«Sport pour toutes» qui vise à l’insertion et
-
sieurs
associations sur tout le territoire via
un appel à projets réalisé en partenariat avec
Sponsorise.me. Pour promouvoir la pratique,
nous activons aussi nos partenariats avec
le sport professionnel comme la LFP (Ligue
de Foot pro) qui avec l’opération «Buts pour
cer
la féminisation du foot. «Buts pour Elles»
partenariat avec l’association Femix’Sports
qui développe un programme de service civique
au sein des fédérations sportives pour
faciliter la mise en œuvre d’actions pour la
féminisation et la mixité des pratiques.
Sur la thématique du haut-niveau, notre
investissement le plus visible concerne
taine-Futuroscope.
Mais FDJ, qui est le pre-
veau
dans le cadre de son programme
vers les fédérations Olympiques et Para-
programme est baptisé «Performance pour
Elles». Je suis convaincue que la plus grande
marge de progression sur le nombre de médailles
olympiques passe par les femmes et
les disciplines mixtes !
Quintuple
championne de France de
1.500 m entre 1992 et 1998,
Frédérique Quentin dirige
depuis plus de 15 ans la
politique de soutien aux
sportifs de haut-niveau
menée par FDJ.
DR © Fred Quentin - FDJ
Pour faire évoluer les mentalités, nous
matique
de la formation des dirigeantes
sportives ou auprès de l’association «Paris
Pionnières» sur le programme de startup
«Les Sprinteuses», qui aide de jeunes entre-
-
et le débat via des événements tels que les
«Débats du sport solidaire». Peut-être faut-il
aller encore plus loin pour soutenir la place
des femmes dans les instances sportives.
Des dispositions législatives existent avec
des quotas, il faut les faire respecter !
Le volet médiatisation est fondamental pour
donner de la puissance à toutes ces actions,
mais également pour contribuer à faire émer-
C’est d’ailleurs pour cette raison que nous
avons choisi Sarah Ourahmoune comme
ambassadrice, parfait exemple de réussite
en tant que sportive et chef d’entreprise.
via notre chaîne Youtube, avec la websérie
dont votre média Women Sports.
VOUS AVEZ ÉVOQUÉ LE RÔLE MAJEUR
DE VOTRE PRÉSIDENTE STÉPHANE
PALLEZ DANS L’IMPULSION DE CE
PROGRAMME. VOUS L’INCARNEZ
ÉGALEMENT VOUS-MÊME EN TANT
QU’ANCIENNE SPORTIVE DE HAUT-
NIVEAU…
C’est vrai qu’après ma carrière sportive
un événement sportif pour les femmes.
J’ai fondé l’association Odyssea, dont je
suis toujours présidente, qui organise de-
sein. J’ai frappé à la porte de FDJ… et je ne
suis jamais ressortie ! La Fondation FDJ a
soutenu l’association et m’a engagée pour
diriger le déploiement de ses programmes
haut-niveau, handicap et solidarité. Et de-
Jeux, je suis responsable des programmes
sport de haut-niveau et sport féminin. J’ai
donc eu la chance de porter le programme
«Sport pour Elles» depuis sa création. Et
croyez-moi, si l’on en juge au nombre de
sollicitations dont nous sommes l’objet,
comme un partenaire majeur du sport au
féminin ! WS
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 7

LE CLUB #WOMEN SPORTS
SPORT AU FÉMININ
Une pratique féminine large
...et proche de celle des hommes
...des tendances
L’heure à la diversification
...des sports
pratiqués
28%
10%
+4 vs 2016
des sports collectifs
84% 89%
des femmes
des hommes
...pratiquent une activité physique ou sportive
que ce soit dans la vie de tous les jours ou en vacances
Dont
57% des femmes
65% des hommes
pratiquent au moins
une fois par semaine
Le bien-être toujours plus au centre des motivations
des sportives pratiquent
dans des structures privées comme
les clubs de sports
17%
+4 vs 2016
…des femmes
déclarent avoir déjà participé à une épreuve
de type Color Run, Mud Day…
15%
+3 vs 2016
pratiquent la
musculation
+3 vs 2016
18%
les sports de
raquette
Mais il reste 2 freins importants
65%
Se sentir bien
55%
-5 vs 2016
Améliorer sa santé,
son physique
Premier frein
le manque de temps
54% pratiquent quand
elles ont du temps
Second frein
le manque de confiance en soi
51% n’aiment pas leur
apparence quand elles
pratiquent
50%
S’amuser
-3 vs 2016
26%
Partager
21%
La compétition
42% jugent leur rythme
de vie et les créneaux
horaires inadaptés à la
pratique sportive
48% ne se sentent
pas à la hauteur
Comment abaisser les barrières ?
37% ont peur
du regard des autres
S’appuyer
sur la force motivationnelle
de son environnement proche
43%
29%
des femmes recherchent
la motivation dans leur
environnement proche
(ami(e)s, collègues)
des femmes cherchent
l’inspiration auprès d’un
coach virtuel
Adapter
la pratique pour motiver
les mères de famille
Pour...
45%
des femmes, le principal défi pour
augmenter la pratique est de
proposer des solutions de garde
d’enfants ou de pratiques couplées
avec celles de leurs enfants
64%
des femmes sportives ayant des
enfants déclarent faire du sport
avec leurs enfants au moins
occasionnellement
Aménager
les créneaux et infrastructures
29%
souhaite pratiquer
sur le lieu de travail
Source : Etude Kantar TNS réalisée pour FDJ par internet
auprès d’un échantillon représentatif de 1501 femmes et de 500 hommes
âgés de 16 à 65 ans, du 22 au 30 janvier 2018. Une première étude
avait été réalisée en février 2016 sur des échantillons similaires.
8 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

LES TOP TWEETS DE LA RÉDACTION
LE CLUB
#WOMEN
SPORTS
TWEETT LECTRICE
Rejoignez la communauté
Women Sports, agissez et
réagissez sur les réseaux
sociaux avec les hashtags
#WomenSports et #WS !
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@WomenSports_fr
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EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 9

Plein phare
sur les femmes
et le sport en
juin !
Women Sports est fier d’être
le média officiel du Salon
International du Sport Au
Féminin, du 15 au 17 juin 2018,
Hall 3, Parc des Expositions
de la Porte de Versailles. Un
événement unique !
Au crépuscule de l’été et au top départ
de la Coupe du monde de football,
le premier Salon International
du Sport Au Féminin offre l’opportunité
de s’informer, s’équiper, dé-
le Parc des Expositions de la Porte de Versailles
cristallisera l’attention des femmes et
rassemblera tous les événements, marques,
fédérations, championnes, pratiquantes,
coaches, personnalités, conseillers et acteurs
du sport au féminin, le tout sous le haut
patronage du ministère des Sports, le parrainage
de la mairie de Paris, et en partenariat
avec l’association Femix’Sports et l’Union
Sur place, les visiteurs auront la possibilité
de s’essayer à différentes disciplines au tra-
sports de combat ou encore la plongée, on
Le salon de référence du sport
au féminin !
L’équipe de Women Sports sera présente
sur site pour faire gagner des abonnements
et rencontrer son lectorat. Vous aurez aussi
l’occasion de rencontrer votre championne
préférée ou même une des personnalités
ambassadrices de l’événement. Les fans
de l’émission «Danse Avec Les Stars» seront
ravis d’apprendre que Maxime Dereymez
et Katrina Patchett offriront un cours de
salsa à quelques chanceux tirés au sort.
Toujours chez les stars du petit écran, Dounia
Coesens et Emmanuelle Boidron, deux
actrices de séries TV, se laisseront emporter
par des séances de sport avec le public.
Pour la première fois, les offres spécialisées
pour les pratiquantes de toutes les disciplines
seront accessibles dans un seul et
bliées
» des catalogues de sport ! Parfois,
nous plaît ou tout simplement de bonne qualité,
conscient de ce problème répandu chez
les femmes, les organisateurs ont convié
toutes les marques spécialisées sur l’événement.
De la chaussure de running Hoka One
One au bouton connecté Monsherif de Meetphone
qui permet d’alerter son entourage en
cas de problème, en passant par Hebralife,
le top des produits de contrôle du poids et
de soins du corps, ou même de s’inscrire au
sé
pour répondre aux demandes de la gent
féminine.
du salon dont les thématiques pointues
telles que le sport et la maladie, la pratique
sportive chez les adolescentes, le sport et
la maternité, l’émergence du digital dans
contre l’isolement… En bref, le « SISAF », c’est
WS
SUIVEZ LE TEAM
WOMEN SPORTS LORS
DE LA 4 ÈME EDITION DE
LA SAHARIENNE
La Saharienne est un Raid Multisports
100% féminin et solidaire par équipe de
deux, organisé chaque année dans un pays
différent.
Après le Maroc en 2015, l’Equateur en 2016
et la Sardaigne en 2017, le Raid La Saharienne
partira du 18 au 23 novembre en Afrique du
Sud, dans la région du Cederberg au nord
de Cape Town ! Les inscriptions sont d’ores
et déjà ouvertes pour cette 4ème édition
qui réservera son lot de dépaysement, de
surprises et de sensations fortes. Trail, swin
& run, VTT, Run & Bike ou même biathlon,
toutes les disciplines d’un raid multisports
y seront représentées et pour vivre cette
aventure authentique, les nuitées se passent
sous tente.
Pour cette nouvelle édition, Women Sports
aura sa propre équipe que vous pourrez
suivre et encourager tout au long de leur
préparation et même pendant le Raid La
Saharienne (#WomenSportsàLaSaharienne).
Engagée dans la lutte contre les violences
faites aux femmes, La Saharienne soutient
chaque année depuis 2015 l’association
« Inform’Elles » en lui reversant une dotation
financière à l’issue de l’événement mais
également en intégrant des femmes
victimes de violences dans les équipes.
En participant à La Saharienne, chaque
équipe soutient l’association solidaire et
caritative de son choix. Les trois premières
équipes ainsi que trois autres tirées au
sort remporteront une dotation financière
à l’issue de l’événement. La Saharienne
a également la chance de compter
chaque année parmi ses participantes
les comédiennes Dounia Coesens et
Emmanuelle Boidron. Marraines de
l’association ELA, elles sont aussi impliquées
sur d’autres actions mêlant solidarité et
sport.
10 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

GEL-NIMBUS TM
20 PLATINUM
ÉDITION LIMITÉE - 20 ÈME ANNIVERSAIRE
Un design métallisé élégant pour célébrer les 20 ans de ce modèle emblématique de la course à pied
À DÉCOUVRIR SUR WWW.ASICS.COM/FR

C’EST BON POUR MOI !
Pour rester en forme cet été, pas besoin de vous
martyriser en allant à la salle de sport tous les
jours. De petits exercices simples et sans matériel,
réalisés quotidiennement, peuvent vous
permettre de rester tonique et d’afficher une
silhouette ferme. Pour vous aider à réaliser ces
objectifs, la très sportive Nathalie Simon vous a
concocté un petit programme très simple, en exclusivité
pour Women Sports !
PHOTOS
FRANCK PENNANT / PANORAMIC, CAHIER COORDONNÉ PAR FLORIANE CANTORO,
REMERCIEMENTS ENTS AU CERCLE DES NAGEURS DE MARSEILLE
12 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

—
JE
REPRENDS
LE RUNNING
AVEC
CHRISTINE
ARRON !
— »
© Jean-Baptiste Autissier - Panoramic
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 13

C’EST BON POUR MOI !
L’INTERVIEW
Christine
Arron :
« À 21 ans,
j’ai décidé
d’apprendre
à courir »
En 1998, elle signait le record d’Europe du 100 mètres
en 10 secondes 73. Une performance qui reste à ce jour
inégalée. Vingt ans plus tard, Christine Arron a rangé pointes
et dossards. Pour Women Sports, la reine du sprint revient
sur sa brillante carrière, avant d’être notre coach exclusif
pour une petite séance de running ! PROPOS RECUEILLIS PAR FLORIANE CANTORO
“Au début, je
courais vite mais
je courais mal !”
POURQUOI L’ATHLÉTISME : UN
HASARD DE LA VIE OU UN RÊVE DE
PETITE FILLE ?
J’ai grandi en Guadeloupe, dans de grands
espaces et entourée de beaucoup de gar-
çons. On faisait du football, on grimpait aux
arbres… J’ai toujours aimé me dépenser. À
9 ans, j’ai commencé le karaté. Deux ans
plus tard, au collège, on a fait une séance
de sprint, un jour, en cours de sport. J’ai
vite. Mon professeur d’EPS m’a conseillée
QU’EST-CE QUI VOUS A PLU DANS
CE SPORT ET PLUS PRÉCISÉMENT
DANS LE SPRINT, VOTRE
SPÉCIALITÉ?
avec des copines, c’était convivial. J’aimais
beaucoup le goût de l’effort aussi, me cou-
corps avait bien travaillé. Au début, j’ai
j’aimais particulièrement la vitesse et mes
rellement
tournée vers le sprint.
14 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

COMMENT S’EST PASSÉE VOTRE
ARRIVÉE EN MÉTROPOLE, À 19 ANS ?
-
pression
d’être en prison. J’avais un entraî-
cle
infernal de blessures pendant deux ou
-
J’ai ramé. Mais je me suis aussi forgée un
mental. Progressivement, je suis retournée
au sprint. J’ai commencé tout doucement
1997.
À QUEL MOMENT AVEZ-VOUS
COMMENCÉ À RÊVER DE
MONDIAUX, DE JO… ?
J’étais venue en métropole pour m’entraîner,
sans forcément penser aux grandes
compétitions. J’ai eu un déclic vers 21
botte les fesses (rires). J’avais pour objectif
je suis devenue très perfectionniste.
EN 1998 VOUS DEVENEZ
CHAMPIONNE D’EUROPE DU 100
MÈTRES, UNE DISTANCE DONT VOUS
DÉTENEZ LE RECORD D’EUROPE
DEPUIS CE JOUR (10 SECONDES 73).
EST-CE LE PLUS BEAU SOUVENIR DE
VOTRE CARRIÈRE ?
© Jean-Baptiste Autissier - Panoramic
Oui c’est le moment où je me suis révélée,
où je maîtrisais ma vitesse, ce pouvoir
ments
aussi notamment mes deux premières
médailles mondiales en 2005 sur
4 x 100 m.
À QUEL MOMENT AVEZ-VOUS MIS
UN TERME À VOTRE CARRIÈRE ?
»
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 15

C’EST BON POUR MOI !
»
reprendre derrière. Mon objectif était de
2014. Mais j’avais de gros problèmes de
un cap de vitesse. J’étais prise dans les
blessures, les soins, je me fatiguais inutilement…
J’ai vraiment arrêté en août
pouvais pas atteindre mon objectif. Ça
nant,
la page est tournée.
AVEZ-VOUS LE SENTIMENT D’AVOIR
ÉTÉ FLOUÉE AU COURS DE VOTRE
CARRIÈRE ?
Oui beaucoup. Pendant des années, j’étais
Elle m’a fait de l’ombre une bonne partie
Mais ce n’était pas une surprise pour moi.
de médailles.
«PERSONNE NE M’A JAMAIS PROPOSÉ
DE PRODUITS DOPANTS »»
»
CHRISTINE ARRON
en 10 dates
© Jean-Baptiste Autissier - Panoramic
QUELLE A ÉTÉ VOTRE RÉACTION
EN DÉCOUVRANT LE SYSTÈME
DE DOPAGE GÉNÉRALISÉ MIS EN
PLACE EN RUSSIE, NOTAMMENT
DANS L’ATHLÉTISME ?
Je n’étais pas vraiment surprise. On sa-
page
était étatisé depuis un moment.
Ça a toujours existé et ça existera tou-
complices. On l’a vu notamment avec la
responsables. J’ai subi le dopage toute
ma carrière. Ça m’a toujours révoltée
fait avec.
ON A L’IMPRESSION QUE
L’ATHLÉTISME EST GANGRÉNÉ PAR
LE DOPAGE…
Le dopage a un temps d’avance sur
-
-
cord…
sinon les gens s’ennuient. Après,
de conscience. De toute ma carrière,
personne ne m’a jamais proposé de pro-
avait partout autour de moi.
C’EST UNE DES RAISONS POUR
LESQUELLES VOUS ÊTES FERMEMENT
OPPOSÉE À LA REMISE À ZÉRO DES
RECORDS D’EUROPE PROPOSÉE PAR LA
FÉDÉRATION EUROPÉENNE ?
-
depuis 1988 par l’Américaine Florence Grif-
cions
de dopage, ne fût jamais contrôlée po-
n’est pas monté sur ressort.
AUJOURD’HUI, QUEL EST VOTRE
RAPPORT À L’ATHLÉTISME, À LA
COURSE À PIED ?
Pour le moment, ce n’est pas ma priorité
-
entreprise. Mais j’essaie de ne pas dépasser
les 15 jours sans rien faire. De temps
en temps, je fais des séances en côtes, des
escaliers, des 100 m, de l’électrostimulation,
du renforcement musculaire et des étire-
WS
13 septembre 1973 Naissance aux
Abymes, en Guadeloupe.
1984 Première inscription dans un
club d’athlétisme.
1989 Championne des Caraïbes des
moins de 17 ans sur 100 m aux Califat
Games.
1997 Première médaille mondiale à
Athènes avec le bronze au relais
4 x 100 m.
19 août 1998 Championne d’Europe
du 100 m à Budapest avec un chrono
record de 10 secondes 73. Cet actuel
record d’Europe fêtera ses 20 ans cet
été.
2003 Championne du monde du
4 x 100 m au Stade de France de
Saint-Denis.
2004 Médaille de bronze aux Jeux
Olympiques d’Athènes au relais
4 x 100 m.
2005 Deux premières médailles
mondiales individuelles à Helsinki
avec le bronze sur 100 m et 200 m.
13 juillet 2012 Chevalier de la Légion
d’honneur.
2015 Fin de carrière.
16 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

CAHIER PRATIQUE
ON REPREND
LE RUNNING
AVEC CHRISTINE ARRON
Au printemps c’est décidé, on se remet à la course à pied ! Mais avant de se
lancer, assurons-nous de partir du bon (pied). Voici quelques conseils pour une
reprise durable en toute sécurité, avec un coach exceptionnel : Christine Arron !
POURQUOI
LE RUNNING ?
• Liberté dans les horaires
• Facile d’accès (ne nécessite qu’une
bonne paire de chaussures !)
• Lieux de pratique
quasi-illimités
© Jean-Baptiste Autissier - Panoramic
ÉTAPE 1 : ON SE PRÉPARE
C AVOIR DES VRAIES
MOTIVATIONS
B FAIRE UN CHECK-UP
CHEZ LE MÉDECIN
Quand on n’a pas fait de sport depuis longtemps, il est bon de
s’assurer qu’on peut reprendre une activité physique sans risque,
surtout après une blessure, une maladie ou une grossesse.
Christine Arron : « La course à pied n’est pas
la meilleure chose à faire pour une femme après un
accouchement. Il vaut mieux attendre que tout soit bien
verrouillé « en bas », que le périnée et le plancher pelvien
soient solides pour éviter fuites urinaires ou descente
d’organes. Pour les jeunes mamans encore plus que pour les
autres, il faudra attendre le feu vert du corps médical. »
© Rocketclips, Inc. - Shutterstock
Christine Arron : « Dès le départ, il faut savoir pourquoi on
court. On ne peut pas faire du sport pour suivre une mode, pour
rentrer dans son jean ou pour pouvoir manger plus… Car tout
cela est furtif et on ne pourra pas rester motivé et régulier bien
longtemps. Faire du sport pour être en bonne santé devrait être,
selon moi, l’objectif N°1. Se sentir bien dans son corps et dans
sa tête. Et après, en petit « bonus », on peut se réjouir d’avoir des
jambes et des fesses musclées ! »
Reprendre le running, c’est donc avant tout s’inscrire dans une
démarche plus saine.
Christine Arron : « C’est peut-être l’occasion aussi de
changer son alimentation. Car pour être en bonne santé, sport
et nutrition sont indissociables. »
© Galina Barskaya - Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 17

BUSINESS C’EST BON & POUR SHOPPING
MOI !
D CHOISIR LE BON MOMENT
POUR REPRENDRE
Se remettre au running demande déjà beaucoup de motivation.
Aussi, mieux vaut éviter d’être coupé dans son élan pour ne pas
avoir à reprendre une fois encore. Il conviendra peut-être d’éviter
l’hiver car les conditions météorologiques peuvent dégoûter.
Christine Arron : « Chacun choisira le moment qui
lui conviendra le mieux pour reprendre. D’une manière
générale, on a du mal à trouver du temps pour faire du
sport. Commencer quelques jours avant les vacances pour
continuer sur sa lancée pendant les congés peut s’avérer
opportun. Mais c’est très variable en fonction de chacun. »
Pas le bon moment pour reprendre quand on est en surpoids !
Christine Arron : « Si on reprend la course alors
qu’on a trop de poids à perdre, on va se faire mal aux
chevilles, aux genoux, au dos… Dans un premier temps, il
est préférable d’opter pour la marche, la marche nordique,
le vélo ou les activités aquatiques, moins violentes pour les
articulations. On viendra à la course quand on aura déjà
perdu quelques kilos. »
ÉTAPE 2 :
ON SE LANCE
F DÉBUTER EN DOUCEUR
Courir une heure d’entrée ne sert à rien. Au contraire, c’est même
le meilleur moyen de faire une croix sur vos chances de remise en
forme. Les muscles, les articulations, les poumons, le coeur… tout le
corps doit s’adapter à cette nouvelle pratique.
Christine Arron : « On respecte son corps donc on y va
tranquillement : il faut lui donner le temps d’éliminer les toxines
et de s’habituer progressivement. »
ASTUCE : Commencer par un peu de vélo elliptique
Christine Arron :« C’est super l’elliptique pour
commencer, ça remet doucement dans le bain : on court sans
avoir de chocs au niveau des articulations et sans avoir à
supporter le poids de son corps. »
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E S’ÉQUIPER CORRECTEMENT
Exit les vieilles « baskets » et bonjour les bonnes chaussures de
running ! Pour trouver le modèle qui vous conviendra le mieux, rien
de tel que d’essayer en magasin avant d’acheter, si possible en
Christine Arron : « C’est bien aussi d’aller voir un
podologue pour savoir si on a un appui pronateur ou
supinateur [ndlr : appui sur la partie interne ou externe du
pied]. Pour les vêtements, on va privilégier des tissus légers,
agréables à porter, qui évacuent bien la transpiration. »
© Halfpoint - Shutterstock
LES 3 ERREURS À NE PAS
COMMETTRE :
B Penser pouvoir reprendre au même niveau d’entraînement
qu’avant. Certes le corps a une mémoire d’effort mais il faut y aller
étape par étape. « Il ne faut pas oublier que, pour certaines, on
est plus toutes jeunes et donc qu’on ne récupère pas de la même
façon qu’avant, surtout si on a fait quelques excès. »
C Penser distance au lieu de penser temps. Le premier objectif
après la reprise devrait être de courir 30 minutes sans trop de
de la sortie l’emporte sur le nombre de kilomètres parcourus.
D Foncer tête baissée et s’entraîner tous les jours. « Il faut être
progressif et laisser un temps de récupération au corps. Quand
on reprend la course, faire une ou deux sorties par semaine,
c’est déjà bien ! Et si on veut faire plus d’activité physique, il est
préférable de couper avec d’autres sports comme la marche, la
marche nordique, la natation ou le vélo. »
18 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

LE BONUS
minutes d’étirements avant
chaque sortie, ce n’est pas de trop :
rotations des chevilles, des genoux,
étirements des mollets… On
réveille ses muscles qu’on
prépare à l’effort. »
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G FAIRE UN PEU DE
RENFORCEMENT MUSCULAIRE
Christine Arron : « On peut reprendre avec un petit
peu de musculation, notamment les mollets car ce sont les
premiers qui trinquent ! Il faut aussi faire du gainage au
niveau des abdos, des lombaires. Avoir un corps tonique
et musclé permet de mieux courir et nous préserve des
blessures. »
H AVANCER À SON RYTHME
la coupure (blessure, grossesse, emploi du temps…) sont autant
de critères qui font varier le rythme et la progression de la reprise.
Il faut rester à l’écoute de son corps, être patient et ne surtout pas
brûler les étapes.
LES 2 ERREURS À NE PAS
COMMETTRE :
© oneinchpunch - Shutterstock
ASTUCE : Avancer « à la sensation »
Christine Arron : « Lors des premières séances, il faut
être dans le ressenti de son coprs par rapport à l’effort fourni.
court 10 minutes. Si ça va au bout de 10 minutes, on continue
5 minutes de plus et ainsi de suite… sans forcer ! »
B Vouloir à tout prix suivre un planning d’entraînement clé
individualisé.
C « Se comparer aux autres, car chacun a des objectifs
propres et personnels en fonction de son vécu. Il faut suivre
son propre chemin de reprise. »
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 19

BUSINESS C’EST BON & POUR SHOPPING
MOI !
ÉTAPE 3 :
ON RESTE MOTIVÉ
En course à pied, progresser demande du temps et de l’énergie…
Avant d’apercevoir les fruits de notre travail, on passe par une phase
quelques conseils pour passer ce cap sans abandonner.
© Maridav - Shutterstock
J ÉCOUTER SON CORPS
Christine Arron : « Il faut toujours se repositionner par
rapport à sa journée. Parfois, les sensations sont faussées
parce qu’on a passé une mauvaise journée, parce qu’on est
resté debout longtemps... Dans ces cas-là, on doit écouter
son corps et ne pas essayer d’aller trop loin dans l’effort, sous
peine d’entamer ses réserves. Si tout va bien, alors on peut
essayer de se pousser un peu. »
K SE CRÉER DES REPÈRES
Faire le même circuit est lassant… mais, pour les débutants, c’est
aussi une stratégie qui peut s’avérer payante !
Christine Arron : « Quand on reprend, on a besoin de
repères pour savoir comment on progresse. C’est l’image
de la « carotte ». Par exemple, on sait que le tour du lac fait
20 minutes et on court déjà depuis 18 minutes : c’est une
indication qui aide à tenir l’effort. Ensuite, on pourra varier les
circuits pour changer de décors. »
© ostill - Shutterstock
I SE FIXER DES OBJECTIFS
Avoir un objectif fournit une branche à laquelle se raccrocher
quand l’enthousiasme et la motivation des débuts déclinent. Le but
est de choisir quelque chose qu’on désire vraiment réaliser et qui
Christine Arron : « Il faut se rappeler que le sport, de
toute façon, ce n’est pas facile … sinon nous n’aurions pas
besoin de motivation ! C’est toujours quand ça devient un
petit peu plus dur qu’il faut continuer à se dépasser. Car c’est
passer un cap. »
Par ailleurs, parler de son objectif à son entourage peut être une
astuce de plus pour tenir à flot ses motivations : d’une part, ils nous
encouragent et, d’autre part, nous n’aurons pas envie de les décevoir
en abandonnant.
© Jacob Lund - Shutterstock
L COURIR AVEC DES AMIS
Courir seule n’est pas toujours amusant… C’est toujours plus sympa
d’y aller avec des amis. D’autant qu’une fois la sortie avec le groupe
20 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

“Bien s’hydrater
est primordial en
course à pied”
© Jean-Baptiste Autissier - Panoramic
ÉTAPE 4 :
ON PROGRESSE
M POURSUIVRE LE
RENFORCEMENT MUSCULAIRE
Musculation et course à pied sont complémentaires. Le
renforcement musculaire assure une meilleure résistance à la
fatigue et permet de tenir l’effort plus longtemps
Christine Arron : « Quand on a «du pied», que la foulée
est plus aérienne et qu’on est réactif au sol, le corps subit
moins de chocs et donc on court plus facilement. Il faut
continuer le gainage au niveau des abdos, des lombaires, des
cuisses. Plus on sera gainé et tonique, plus on progressera. »
N FAIRE ATTENTION
À SA RÉCUPÉRATION
Lorsqu’il est en phase de récupération, le corps se répare et s’adapte
pour être plus performant la fois prochaine. « Il faut bien s’hydrater,
c’est primordial. » La récupération passe également par une
alimentation équilibrée, des étirements et un sommeil réparateur.
POUR ALLER PLUS LOIN
Certains groupes Facebook permettent aux « runners » de partager
leurs astuces de course et leurs conseils pour garder la motivation
avec des phrases et citations inspirantes, des idées de course,
comme @RunningClub, @coachapied ou @RunnersWorldFra.
Pour mieux appréhender la reprise du running, ne pas hésiter
également à visionner la vidéo «Comment débuter la course à pied?»
de Marine Leleu (disponible sur sa chaîne YouTube) et à mettre en
pratique ses meilleurs conseils et astuces.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 21

C’EST BON POUR MOI !
LES BOISSONS, C’EST
BON OU PAS ?
10 LIQUIDES PASSÉS AU CRIBLE
On sort de l’hiver, alors on aime s’hydrater en
variant les plaisirs. Avec l’arrivée des beaux jours,
on se lâche un peu plus sur les boissons. Attention,
on prend moins garde à ce que l’on boit qu’à ce
que l’on mange ! Pourtant, ce n’est pas parce que
c’est vite ingéré que c’est sans conséquence sur
l’organisme. D’autant plus quand on fait du
sport. Avec Aurore Vial, diététicienne du
sport pour Sportdiet et Sportcook, on fait
le point sur 10 sortes de liquides.
PAR LÉA BORIE
En vert, c’est mieux
(= moins sucré) !
LES SMOOTHIES :
AVEC MODÉRATION !
Alors, oui ce sont des fruits et légumes,
mais attention à leur consommation tout
de même ! Car ils sont très sucrés. Et c’est
encore pire lorsqu’ils sont industriels, car
souvent bourrés de sucres ajoutés. Mieux
vaut faire son smoothie maison, avec
du lait demi-écrémé ou végétal, et des
légumes verts (céleri, concombre, kale).
On évite ainsi de mettre plein de fruits
différents. Mais même home made, si la
qualité est meilleure que centrifugé, la
© alicja neumiler - Shutterstock
quantité
de
sucre est
là quandmême.
C’est
difficile à
concevoir, car les
fruits et légumes
utilisés sont les
mêmes si on les boit ou
si on les croque, surtout
quand on entend partout qu’il
faut manger 5 fruits et légumes
par jour. Mais l’action de mastiquer
réveille la sensation de satiété qu’on
perd avec le liquide, et l’assimilation des
sucres est plus lente. Recommandé dans
la fenêtre métabolique (1 h après l’effort)
car on est dans une logique de récup’
après perte pendant l’effort, mais en le
complétant bien avec une consommation
d’eau. En dehors de la sphère de la
pratique sportive, le smoothie est à utiliser
avec parcimonie !
22 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

LES JUS DE FRUITS : NO SUGAR !
Frais minute !
La problématique est à peu près
la même que pour le smoothie. En
commerce, il est indispensable d’acheter
un jus avec la mention « sans sucre
ajouté » ou « 100 % fruit ». Vigilance
aussi sur les volumes : ça ne doit pas
devenir l’unique façon de s’hydrater ou
presque mais rester exceptionnel. Si
vous faites votre jus maison, c’est encore
mieux, mais attention à l’oxydation de
la vitamine C. Profitez des bienfaits
jusqu’au bout et buvez-le aussi sec après
l’avoir pressé, la perte de vitamine est
notoire au bout de quelques minutes.
Et gardez un maximum la pulpe pour
garder un peu de la texture du fruit
d’origine.
LES SODAS : SACCHAROSE
INCRIMINÉ !
Toujours plus de sucre
© pilipphoto - Shutterstock
© Vintage Tone - Shutterstock
LES BOISSONS SANS SUCRE :
COACH DU SUCRE-ADDICT !
Avec les édulcorants, on croyait
bien faire, mais on garde l’habitude
du goût sucré, ça maintient ce sur
quoi on essaye de lutter : l’envie de
sucre dans son verre. Problème : le
système hormonal ne différencie pas
les deux aspects. Ce qui entraîne un
phénomène de problèmes hormonaux,
et augmente le seuil physiologique
de déclenchement pour que l’insuline
L’habitude du goût sucré
entretenue
se mette en route. On peut faire le
parallèle avec un fumeur qui essaye
d’arrêter avec la cigarette électronique :
dans ce cas, il garde le geste, le goût,
l’habitude… Avec les boissons 0% de
sucre, c’est un peu pareil, on n’est pas
capable de boire juste de l’eau, on
n’avance pas à long terme.
LES SIROPS : TOUJOURS LE
GOÛT DU SUCRE
Pareil que pour les jus et les boissons
sans sucre, ce fond de sucre, si minime
soit-il au fond de son verre, il entretient
l’appétence à une boisson sucrée.
© pedrosala - Shutterstock
LES BOISSONS
ÉNERGISANTES :
SUCRÉES, CAFÉINÉES…
SUREXCITANTES !
Avec elles, on cumule tous les vices :
la quantité de sucre conséquente, la
caféine, l’acidité… Dans le cas d’une
pratique sportive, elles ne sont pas
indiquées, surtout avant et pendant
l’effort ! Les soucis soulevés sont
multiples : on se limite rarement à une
Gare à la surstimulation…
cannette de temps en temps, résultant
de palpitations et autres impacts
connus des excitants. On a l’impression
d’un effet boostant, mais une conduite
récurrente est nuisible pour la santé.
LES BOISSONS
ÉNERGÉTIQUES :
QUALITATIVES UTILISÉES
À BON ESCIENT, ON
RECOMMANDE !
© Billion Photos - Shutterstock
© TORWAISTUDIO - Shutterstock
Ce n’est pas le surcroît de fructose en
cause cette fois, mais le saccharose. Soit
des « calories vides », sans aucune trace
de vitamine ou de minéraux associés. A
cela s’ajoute le problème de l’acidité du
produit, au niveau des muqueuses. Sans
oublier le phénomène d’accoutumance
des papilles gustatives. Il faudra sans
cesse une surenchère sur la quantité de
sucre pour satisfaire le cerveau…
Encore et toujours un
goût de sucre
© Ryzhkov Photography - Shutterstock
Du peps quand il faut
Conçues spécifiquement pour une
consommation pendant l’activité
physique, de qualité plus ou moins
intéressante selon les marques, elles
ont l’avantage de répondre à un certain
© fotostokers - Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 23

C’EST BON POUR MOI !
nombre de règles, comme une quantité
de glucides dans une fourchette située
entre 30 à 60 g/L. Avant d’y avoir
recours, posez-vous la question de son
utilité. En cas de séquences sportives
d’entraînement qui dépassent 1h30,
il est intéressant d’avoir un apport de
glucide pendant l’effort. De même pour
une pratique conséquente au quotidien
en termes de volume. Mais il faut aussi
que le sportif consommateur ait les
connaissances d’autoréguler le dosage
de sa boisson. Selon la température
extérieure, il doit savoir s’il doit plus ou
moins diluer sa boisson.
L’ALCOOL : ACCEPTÉ…
PAS N’IMPORTE QUAND !
On a tendance à l’oublier car en
France, il n’est pas encore obligé
d’inscrire ces informations sur les
étiquettes des produits alcoolisés,
Gare aux calories en plus
du reste…
mais ces derniers ont un apport
calorique significatif, au prorata
du degré d’alcool, règle bête et
méchante. Un élément à ne pas
négliger quand on pratique un
sport où la gestion du poids est
importante (comme en judo ou en
boxe). On entend souvent parler de
consommation post-effort, sorte de
3 e mi-temps après un match ou une
course. Le plus gros souci dans ce
cas-là, c’est de consommer de l’alcool
quand on est encore sur une phase de
déshydratation, qu’on vient accentuer.
Et souvent on ne boit pas autre chose.
Alors, un compromis est possible :
d’abord, on mise sur la réhydratation
à l’eau pure ou par boisson de
récupération. Et après, une fois la
fenêtre métabolique passée, que le
rythme cardiaque s’est stabilisé… on
peut s’octroyer un petit demi !
© Esdelval - Shutterstock
L’EAU PLATE : À PANACHER !
Marier source et minérale
est le secret
Ne pas avoir recours à une seule boisson
minérale, pour ne pas surcharger en
minéraux en permanence. L’idée est
alors d’alterner eau de source / robinet
et eau minérale, pour que l’hydratation
ne soit pas systématiquement associée
à un apport en minéraux. En termes de
choix, il faut savoir que, quel que soit
l’eau minérale choisie, elle ne viendra pas
combler une carence avérée. Mais en
sachant par exemple qu’une majorité de
Français sont carencés en magnésium,
boire de l’eau Hépar peut compléter sa
consommation purement alimentaire.
Certains trouvent son goût désagréable.
Essayez de la boire sortant du frigo,
le froid coupe un peu le goût. Ou
panachez-là justement avec une eau de
source ou du robinet !
L’EAU PÉTILLANTE : FAIRE
BULLER LES MINÉRAUX !
Souvent riches en minéraux, elles sont
donc intéressantes pour compléter
ces apports-là. Quant à la question
récurrente de taux de sel qu’elles
contiennent, il semblerait qu’il n’y ait
pas d’impact direct sur la régulation
de l’hypertension artérielle pour les
Pas que le sel
© r.classen - Shutterstock © Pornsngar Potibut - Shutterstock
personnes qui en souffrent. C’est-àdire
que contrairement au sel de table
(chlorure de sodium), le sel contenu dans
les eaux gazeuses est un bicarbonate de
sodium ; d’où la différence d’impact sur
l’hypertension.
POUR ALLER
PLUS LOIN
LA CUISINE À BLOC
Aurore Vial et Judith Melka, le binôme
d’expertes de Sportcook se sont
lancées dans un pari osé : proposer
un bouquin de recettes et conseils
nutritionnels entièrement dédiés aux
grimpeurs de toutes sortes. Un livre
pour mieux gérer son alimentation
au quotidien, à l’aide d’une quinzaine
de fiches conseils et de plus de 70
recettes. Le tout ventilé de souschapitres,
avec des orientations terrain
selon les contraintes de grimpe - par
exemple, si je pars avec mon sac à
dos toute la journée en falaise, ou si
je cherche une collation avant d’aller
m’entraîner. Pour appuyer ses propos,
l’équipe féminine s’est entourée de
personnalités du milieu sportif pour
témoigner, de Laurence Guyon,
championne de France de difficulté en
1995, à Gautier Supper, N°1 Français
et N°2 mondial en compétition de
difficulté, en passant par Dr. Pierre
Belleudy, médecin fédéral de la FFME
(Fédération française de la montagne
et de l’escalade).
La cuisine à bloc, Conseils et recettes,
Des conseils à retrouver sur la page
Facebook www.facebook.com/escalade.
nutrition, ou sur le site :
http://lacuisineabloc.fr.
24 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

A chaque numéro, l’agence culinaire et sportive SportCook, menée par une cheffe et une diététicienne, nous dispense sa recette
accompagnée de conseils nutritionnels. Pour cette nouvelle édition, elles ont choisi une des recettes liquides issue de leur nouvel
ouvrage «La cuisine à bloc» spéciale escalade.
Lait d’or
Un milk-shake
aux épices
DIFFICULTÉ :
PRÉPARATION : 20 MN
CUISSON : 10 MN
INGRÉDIENTS POUR UNE TASSE DE LAIT D’OR
• 25 cl de lait végétal (amande, soja…)
• 1 c. à c. de curcuma frais râpé
• ½ c. à c. de gingembre frais râpé
• 4 grains de poivre fraîchement moulus
• 1 c. à c. d’huile de coco
• 1 c. à s. de rapadura (sucre complet)
• Epices au choix : cardamome, cannelle, macis,
muscade, poivre de Jamaïque…
B Faire chauffer tous les ingrédients dans une casserole.
C Dès l’ébullition, ôter du feu et couvrir avec un couvercle pour
laisser infuser 10 mn.
D Filtrer.
E Servir chaud ou froid.
+ Il est possible de rajouter une ½ banane mixée pour la
version smoothie.
Attention, mettez des gants (jetables), le curcuma, ça tâche !
LES CONSEILS NUTRITIONNELS :
Pâte de curcuma
Suite au premier test, si vous appréciez cette boisson, vous pouvez
faire une pâte de curcuma qui se conserve au froid, et qui permet
de préparer plus rapidement la boisson.
INGRÉDIENTS POUR UNE TASSE
• 1 c. à c. de pâte de curcuma
• + 1 c. à c. de sucre
• + 1 c. à c. d’huile de coco
• + 25 cl de lait végétal
• 10 racines de curcuma frais râpé
• 5 cm de gingembre frais râpé
• 20 grains de poivre
• 2 c. à s. d’eau
• 1 c. à s de curcuma en poudre
B Cuire très doucement les ingrédients jusqu’à l’obtention d’une pâte.
C Débarrasser en pot (en verre ou en porcelaine, car le curcuma
attache sur le plastique) et conserver au frais.
LES INFORMATIONS NUTRITIONNELLES :
L’impact du curcuma sur la régulation des phénomènes antiinflammatoires
le rend incontournable dans la panoplie de
survie post-séance de PPS (Préparation physique spécifique).
Sa consommation régulière aurait même pour conséquence la
diminution du taux de lactates musculaires.
Pour avoir un effet significatif sur les courbatures et douleurs
musculaires, prenez votre milk-shake en post-effort, mais aussi
sur plusieurs jours consécutifs en prévention d’une compétition
ou d’une grosse sortie falaise par exemple. La préparation d’une
pâte de curcuma vous facilitera la tâche et rendra la « cure » facile
à mettre en œuvre.
Les lipides de l’huile de coco permettent d’augmenter l’absorption
du curcuma. Vous pouvez ainsi choisir le lait végétal en fonction de
vos préférences sans avoir à tenir compte de sa teneur en graisse.
Cette recette a l’avantage d’être facile à réaliser car elle ne nécessite
pas forcément beaucoup de technique. Elle vous permettra de
décupler vos efforts, et même sur d’autres contextes que l’escalade.
Recette SportCook ® proposée par Judith Melka, cheffe, et Aurore Vial,
diététicienne - Photo : Catherine Madani
Propos recueillis par Léa Borie
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 25

Lou, championne
de boxe et fan de
MALO
P O U R V O T R E S A N T É , P R A T I Q U E Z U N E A C T I V I T É P H Y S I Q U E R É G U L I È R E .

Du bon lait entier de Bretagne,
un peu de ferments et tout le
savoir-faire de MALO depuis 1948,
tout simplement !
- Crédit photo : Bruno Danto
W W W . M A N G E R B O U G E R . F R
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SPORT BUSINESS
Tennis
Chez les pros, les femmes
ont conquis la parité
Si combattre les inégalités hommes/femmes dans le sport
est devenu une priorité pour tous les acteurs du milieu, une
discipline pourrait faire office d’exemple : le tennis. Dans
le monde professionnel de la petite balle jaune, les femmes
ont depuis longtemps acquis un statut similaire à leurs
homologues masculins. Salaires, médiatisation, star-system…
les joueuses n’ont presque rien à envier aux hommes.
Presque. PAR FLORIANE CANTORO
En janvier dernier, Caroline
Wozniacki remportait l’Open
d’Australie au terme d’une
la N°1 mondiale de
son nom au tableau d’un
Grand Chelem pour la
-
-
s’imposant pour la 20e
-
Des prize money égaux depuis
1973
balle jaune sur les autres sports ! Cette
-
tournoi masculin John
Pour comprendre cette
Sports Illustrated
-
-
-
-
Women’s Tennis Association (WTA) - ain-
Les quatre
tournois du
Grand Chelem
pratiquent
l’égalité des
primes.
28 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

« LES STATISTIQUES MONTRENT QU’IL
Y A PLUS DE SPECTATEURS POUR LES
MATCHS DE TENNIS MASCULINS. JE
PENSE QUE C’EST L’UNE DES RAISONS
POUR LESQUELLES NOUS DEVRIONS
GAGNER PLUS. » NOVAK DJOKOVIC
-
-
-
-
WTA Media permet de mettre un contenu
-
© Leonard Zhukovsky - © Ostill / Shutterstock
-
pour son titre de championne du monde
-
vante,
ont dû se contenter de 2 millions
Aussi, les tenniswomen sont parmi les
-
-
Forbesrait
dans le dernier classement en date
-
e place avec 27 millions de dol-
-
-
e avec 28,9 millions
e avec
Les chaînes se battent pour
diffuser la WTA
LA « BATAILLE
DES SEXES »,
le jour où le tennis
féminin a changé d’ère
En 1973, la championne américaine Billie Jean King, loin de se satisfaire de son
incroyable palmarès de 9 titres en Grand Chelem, s’engage pour l’égalité des
primes de match entre les hommes et les femmes. À l’époque Bobby Riggs,
ancienne gloire du tennis des années 1940, misogyne et provocateur, ne cesse
de clamer haut et fort la supériorité du tennis masculin sur le tennis féminin.
Afin de prouver son raisonnement, il propose à King de l’affronter dans un
match, jouant sur l’opposition entre les sexes : le macho contre la féministe.
Elle refuse et Riggs se tourne alors vers la meilleure joueuse du moment, et
principale rivale de King, l’Australienne Margaret Court. Le retraité l’emporte
facilement (6-2, 6-1) et se vante partout d’avoir enfin démontré la supériorité
du tennis masculin. C’en est trop pour Billie Jean King qui décide de relever
le défi. La vraie « Bataille des Sexes » a donc lieu le 20 septembre 1973 dans
l’Astrodome de Houston devant 30.472 spectateurs ; le match est suivi en
direct par 50 millions de téléspectateurs américains (environ 90 millions dans
le monde) ce qui constitue, encore à ce jour, la plus forte audience télévisée
jamais enregistrée pour le tennis aux États-Unis. « J’avais l’impression que si
je perdais, ça nous ramènerait 50 ans en arrière », dira Billie Jean King 40 ans
plus tard, sur les antennes d’ABC en 2013. Elle l’emporte 6-4, 6-3, 6-3. Outre le
fait de populariser le tennis aux États-Unis, ce match fantasque a crédibilisé le
tennis féminin. Après la victoire de King, l’organisation professionnelle du tennis
féminin (la WTA), créée quelques mois auparavant, gagne en autorité jusqu’à
obtenir, dès l’US Open 1973, l’égalité des prize money entre les hommes et les
femmes.
Un film inspiré de ce match est sorti en salles en 2017 : «Battle of the Sexes»,
réalisé par Jonathan Dayton et Valerie Faris. Les acteurs Emma Stone et
Steve Carell y campent les rôles de Billie Jean King et Bobby Riggs.
D.R.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 29

SPORT BUSINESS
Avec un circuit comprenant 67 tournois
-
-
-
pour la chaîne M6 et du championnat
-
-
Forbes-
e du classe-
e e
Prize money des principaux tournois de tennis
TOURNOIS
TOURNOIS DU GRAND CHELEM
PRIMES POUR LES HOMMES
(arrondies en €)
PRIMES POUR LES FEMMES
(arrondies en €)
Open d’Australie 2 600 000 2 600 000
Roland-Garros 2 100 000 2 100 000
Wimbledon 2 600 000 2 600 000
US Open 3 200 000 3 200 000
MASTERS 1000 POUR LES HOMME
WTA PREMIER POUR LES FEMMES
Doha (pas de tournoi ATP) 490 000
Indian Wells 960 000 960 000
Miami 960 000 960 000
Monte-Carlo 820 000 (pas de tournoi WTA)
Madrid 850 000 850 000
Rome 820 000 460 000
Canada 730 000 410 000
Cincinnati 780 000 420 000
Wuhan (pas de tournoi ATP) 400 000
Pékin (pas de tournoi ATP) 1 033 000
Shanghai 970 000 (pas de tournoi WTA)
Paris-Bercy 850 000 (pas de tournoi WTA)
ATP FINALS POUR LES HOMMES / WTA FINALS POUR LES FEMMES
Participation 160 000 120 000
Pour chaque match de poule gagné (+) 160 000 (+) 125 000
Demi-finale / (+) 32 000
Victoire en demi-finale (+) 480 000 (+) 480 000
Victoire en finale (+) 980 000 (+) 1 420 000
Total pour le vainqueur invaincu 2 070 000 1 920 000
Tableau basé sur les dotations de l’année 2017 (sauf Open d’Australie 2018 et tournoi WTA de Doha 2018)
30 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

© Ostill / Shutterstock
Les joueurs jaloux des
joueuses !
-
le tennis ne sont « qu’à peu près équivalents
»
les sponsors publicitaires sont encore bien
Forbes, le
e place
-
lars,
8 issus de ses victoires sur le circuit
mais seulement 19 de ses contrats publici-
WS
-
« Si j’étais une joueuse, je
me mettrais à genoux chaque soir pour
remercier Dieu d’avoir donné naissance
à Roger Federer et « Rafa » Nadal parce
qu’ils ont porté ce sport. Vraiment. […]. Ils
cès
des hommes »
« Les statistiques montrent qu’il y a plus
de spectateurs pour les matchs de tennis
masculins. Je pense que c’est l’une des raisons
pour lesquelles nous devrions gagner
plus »
-
« les joueuses [s’étaient] battues pour ce
qu’elles méritaient et [l’avaient] obtenu
circuit masculin) de se « battre pour obtenir
plus »
-
Elle, le cham-
« J’ai l’impression d’être
le seul à me battre pour les joueuses. Je ne
comprends pas pourquoi les tennismen ne
salaires entre les hommes et les femmes
sont à peu près équivalents »
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
8 des 10 sportives les mieux payées au monde
sont des tenniswomen (en millions de dollars)
Serena Williams Tennis i27,0
Angelique Kerber Tennis 12,6 12,6
Danica Patrick Sport auto 12,2 12,2
Ronda Rousey Arts martiaux mixtes 11,0 11,0
Venus Williams Tennis 10,5 10,5
Garbiñe Muguruza Tennis 7,7 7,7
Caroline Wozniacki Tennis 7,5 7,5
Agnieszka Radwanska Tennis 7,3 7,3
Eugenie Bouchard Tennis 7,1 7,1
Simona Halep Tennis 6,2 6,2
Source Forbes
De haut en bas : © Leonard Zhukovsky - © s_bukley - © Kathy Hutchins - © Jaguar PS - © s_bukley - © Jimmie48 Photography - © Ovidiu Hrubaru - © Jimmie48 Photography - © Featureflash Photo Agency - © Jimmie48 Photography / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 31

SPORT BUSINESS
Caroline
Garcia :
« Chaque semaine, il y a un tournoi ! »
La tenniswoman N°1 française a accepté de répondre aux questions de Women Sports.
Caroline Garcia nous raconte son quotidien de championne. Elle revient en particulier sur
sa saison 2017 exceptionnelle, mais aussi marquée par une petite polémique : son retrait de
l’équipe de Fed Cup pour privilégier sa carrière en simple. Elle nous révèle enfin quelques
facettes cachées de sa personnalité ! PROPOS RECUEILLIS PAR MARION CHEVALIER
CAROLINE, VOUS AVEZ RÉALISÉ
UNE MONTÉE EN PUISSANCE
IMPRESSIONNANTE SUR LA SAISON
2017. QUEL REGARD PORTEZ-
VOUS SUR CETTE INCROYABLE
PROGRESSION ?
-
VOUS AVIEZ POURTANT MAL
DÉBUTÉ LA SAISON AVEC DE
GRAVES MAUX DE DOS ET DES
POLÉMIQUES À N’EN PLUS FINIR SUR
VOTRE NON-PARTICIPATION À LA
FED CUP… COMMENT AVEZ-VOUS
VÉCU CETTE PÉRIODE ?
-
© Jimmie48 Photography / Shutterstock
-
À QUEL MOMENT AVEZ-VOUS EU LE
DÉCLIC PHYSIQUE ET/OU MENTAL ?
ET À QUOI ATTRIBUEZ-VOUS CE
DÉCLIC ?
et peut-être aussi une certaine prise de
COMMENT DÉCRIRIEZ-VOUS
L’ÉVOLUTION DE VOTRE JEU SUR LA
SAISON 2017 ?
APRÈS LES MEILLEURS ROLAND-
GARROS ET WIMBLEDON DE VOTRE
CARRIÈRE, VOUS ENCHAÎNEZ
SUR UNE TOURNÉE ASIATIQUE
TRIOMPHANTE : DEUX VICTOIRES
À WUHAN PUIS PÉKIN, UNE ENTRÉE
DANS LE TOP 10 MONDIAL, ET
UN TICKET POUR LE MASTERS DE
SINGAPOUR. RÉALISIEZ-VOUS, À CE
MOMENT-LÀ, QUE VOUS ÉTIEZ EN
TRAIN DE CHANGER DE DIMENSION ?
mais sur le moment, on est encore dans
l’action et on se rend simplement compte
« LE TENNIS EST EFFECTIVEMENT
UN DES SPORTS FÉMININS LES MIEUX
RÉMUNÉRÉS »
32 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

“Dans le tennis,
les compteurs
sont remis à zéro
à chaque match !”
l’Interview
« ping-pong »
PLUTÔT SÉRIES TV OU FILMS ?
Films
LEONARDO DICAPRIO OU GEORGE
CLOONEY ?
Leonardo DiCaprio
© Jimmie48 Photography / Shutterstock
COMMENT VIVEZ-VOUS CE
NOUVEAU STATUT D’ÉLITE DU
TENNIS MONDIAL FÉMININ ?
match ! Alors on n’a pas vraiment le
-
N’AVEZ-VOUS PAS TROP DE
PRESSION POUR LA SAISON 2018 ?
QUE FAITES-VOUS D’AILLEURS POUR
ÉVACUER LA PRESSION ?
-
-
-
mondiale, personne ne pourra me l’en-
VOTRE CARRIÈRE À DES ALLURES DE
START-UP FAMILIALE : VOTRE PÈRE
EST AUSSI VOTRE ENTRAÎNEUR ET
VOTRE MÈRE SEMBLE ÉGALEMENT
BIEN IMPLIQUÉE DANS VOTRE
PARCOURS SPORTIF. EXPLIQUEZ-
NOUS CE FONCTIONNEMENT.
centaines de parents s’investissent et
ont pu se rendre disponibles dans ce
LE TENNIS EST UN DES SPORTS
LES MIEUX RÉMUNÉRÉS DE LA
PLANÈTE POUR LES FEMMES.
AVEZ-VOUS LE TEMPS D’EN
PROFITER ?
-
VOUS ÊTES TRÈS ACTIVE SUR LES
RÉSEAUX SOCIAUX ET SUIVIE
PAR DES CENTAINES DE MILLIERS
D’ABONNÉS. UN PETIT MOT À LEUR
ADRESSER ?
Je voudrais tous les remercier pour leur
-
WS
BEYONCE OU RIHANNA ?
Rihanna
SALÉ OU SUCRÉ ?
Salé
THÉ OU CAFÉ ?
Thé
CHIEN OU CHAT ?
Chien
NOIR OU BLANC ?
Blanc
JUPE OU JEAN
(EN DEHORS DES COURTS) ?
Jean
TALONS OU BASKETS
(EN DEHORS DES COURTS) ?
Baskets
CASQUETTE OU BANDEAU ?
Bandeau
WUHAN OU PÉKIN ?
Les deux
« JE NE PERDS JAMAIS, SOIT
JE GAGNE, SOIT J’APPRENDS »
OU « CROYEZ EN VOS RÊVES ET
ILS SE RÉALISERONT PEUT-ÊTRE;
CROYEZ EN VOUS ET ILS SE
RÉALISERONT SÛREMENT » ?
Je ne perds jamais,
soit je gagne, soit j’apprends
ET ENFIN (PARCE QU’ON N’A PAS PU
RÉSISTER…) : NADAL OU FEDERER ?
Federer
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 33

La 32 ème édition des Internationaux nati
tion
aux de
Strasbourg (IS) aura lieu du 18 au 26 mai
2018. 1 er tournoi WTA, les IS accueilleront
lero
dans quelques semaines les plus grandes
joueuses du tennis mondial sur
la terre
battue alsacienne, au pied du Parlement
ent
Européen. Après Maria Sharapova apov
(2010),
0),
Alizé Cornet (2013), Monica Puig
(2014),
et Caroline Garcia (2016), l’Australienne
Samantha Stosur s’est imposée l’an
passé
sé
pour la deuxième fois (2015/2017).
2017
17).
En 2018, les IS espèrent égaler le record d’affluence du tournoi oi (26
200
en
2017) et seront diffusés dans plus de 136 pays.
Au-delà du tennis, les IS participent activement à la vie citoyenne en
s’inscrivant dans une véritable démarche éco-responsable. Chaque année
depuis 8 ans, une réflexion de fond est menée à travers rs des actions sociétales,
s,
environnementales et économiques permettant ainsi de positionner ionn
les
Internationaux de Strasbourg comme le 1er événement sportif éco-responsable
onsa
sabl
de France !
UN TOURNOI VERT, ENGAGÉ ET RECONNU
Premier événement sportif éco-responsable français, les IS ont été
récompensés par le CNOSF en 2016 (Comité National Olympique et Sportif
Français) en obtenant le label « Développement durable, le sport s’engage ».
Le tournoi est aussi reconnu par l’ADEME (Agence de l’Environnement et
de la Maitrise de l’Energie) comme un événement référence.
Depuis cette année, les IS sont également reconnus par la charte Niveau 3
d’Eco-manifestations Alsace.
Des supports de communication en papier recyclé à la flotte de véhicules
BMW électriques et hybrides, tout est mis en œuvre pour réduire l’impact
environnemental de cet événement. Chaque année, de nombreuses actions
sont mises en place : mise en avant du tennis en fauteuil, redistribution
de denrées alimentaires non consommées, tri des déchets, recyclage des
balles, co-voiturage, etc...
INTERNATIONAUX DE STRASBOURG 2018

INFOS & RÉSAS >
www.internationaux-strasbourg.fr
25
Nombres
de joueuses
vainqueurs des IS
Le nombre
d’éditions des IS
(1987 - 2017)
Le plus grand
nombre de jeux
inscrits en finale
Samantha STOSUR (2017) - 33 ans
Vainqueur des IS la plus âgéeee
Nicole VAIDIŠOVÁ (2006) - 17 ans
Vainqueur des IS la plus jeune
Alizé
CORNET
Aravane
REZAI
Joueuses
françaises
vainqueur
des IS
Caroline
GARCIA
@WTA_Strasbourg
@WTA_Strasbourg
@INTERNATIONAUXSTRASBOURG
@WTA_Strasbourg
www.internationaux-strasbourg.fr

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
36 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

VIENS FAIRE
DANSER
TON HULA
H OO P !
© Juan Nel / Shutterstock
La Hoop Dance
est une discipline
ludique et
sportive qui fait
travailler tout le
corps !
«You can only have good thoughts
while hooping»
Que ce soit pour retourner en enfance, se galber autrement,
se remuer en musique, se mettre dans le flux, s’inspirer des
pratiques circassiennes… Pour toutes ces raisons, on a voulu
découvrir de plus près en quoi consistait la Hoop Dance.
On est allé rencontrer les membres de l’association Lyon
Hooping Club, et on n’a pas été déçu du détour ! On vous
emmène rouler des hanches ? PAR LÉA BORIE
Hula Hoop dance, quésaco ?
Posons déjà les bases : la Hoop Dance, mot
pour mot, c’est une danse avec un cerceau.
Mais en réalité, c’est bien
plus que ça ! Dans son descriptif
sur le site de l’association
lyonnaise de Hoop
Dance, «Junapirata», pratiquante
assidue, résume
très bien par mots-clés les
sensations procurées par
cette danse pas comme
les autres :
-
-
-
-
…
Inspiré de la mode du cerceau des années
50, et remis au goût du jour pendant mes
jeunes années (les nineties !), ce sport
et de la zumba… Mais détrompez-vous,
on ne fait
pas que s’amuser façon
récré : on fait des mouvements
autour de la taille
d’abord, puis la poitrine, les
jambes, les bras, le cou…
former une chorégraphie.
Le tout forme un joyeux mélange
entre danse de cabaret,
yoga, gymnastique,
GRS… Et puis, ça travaille
le corps (bien plus que cela
en a l’air !) et permet de redessiner la silhouette
grâce à des exercices cardiovas-
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 37

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
© Lyon Hooping Club
« UN SPORT COMPLET QUI PERMET DE
BRÛLER JUSQU’À 600 CALORIES PAR
HEURE, AUTANT QUE L’AÉROBIC »
culaires, du renforcement musculaire… Un
sport complet qui permet de brûler jusqu’à
600 calories par heure, soit autant que
l’aérobic !
L’histoire du Lyon Hooping
Club
C’est Erica Ghiringhelli, présidente du
club, qui a lancé l’association en 2011. A
l’époque, la discipline était très populaire
outre-Atlantique. En rentrant du Canada,
où les cerceaux colorés tournoyaient dans
les parcs, elle se décide à ouvrir ce qui
sera le premier club de France ! Diplômée
d’Hoopnotica et d’un Master en science
de l’éducation, elle est aussi spécialisée
dans l’animation pour enfants. Mais c’est
pour les adultes qu’elle assure les cours
de Hoop Dance, puisque les élèves de son
école ont entre 25 et 45 ans.
Elle a rapidement été rejointe par Amandine
pour assurer les cours une fois tous
les 15 jours. Et aussi pour remettre à neuf
la communication visuelle, puisqu’elle est
graphiste freelance. Les deux animatrices
de 36 et 37 ans sont bénévoles. C’est à
peine si elles se remboursent leurs frais
de déplacement. Mais quand il y a la
passion… Et il en faut pour tout cet investissement
car en plus des cours hebdos,
elles organisent des stages trimestriels
qui mêlent toutes danses au Hoop Dance.
Elles assurent aussi des représentations
ponctuelles et des démos qui s’intègrent
à des événements comme le Marché de
la mode vintage, les Nuits sonores, la Nuit
des étudiants du monde, la Fête des lumières,
le festival Woodstower, et dernièrement
un danse-minute aux Subsistances.
Mais il n’y a pas qu’un seul type de Hoop
Dance. On parle du côté burlesque, avec
des costumes, où tout est dans la posture.
Lyon Hooping Club, c’est un peu un mélange
de tout, avec une touche de yoga !
Assister à un cours de danse de
cerceau
Les 17 inscrits au cours hebdomadaire
(dont un homme) arrivent au comptegoutte,
leur cerceau enroulé sur euxmêmes
pour gagner de la place dans le
métro. Ils grimpent au 3e étage d’un bel
immeuble d’époque, et entrent au Théâtre
Pied nu, en plein centre-ville de Lyon,
au bas des pentes de la Croix-Rousse.
Ils pénètrent dans une spacieuse salle
de danse, qui jouxte cours de magie, de
danse, de théâtre… Ils sont presque à
jauge pleine, car il en faut de l’espace
pour envoyer valser son outil de danse !
Une étudiante américaine a récemment
rejoint le groupe, en cours d’année certes,
mais elle pratiquait déjà en Californie. «Et
dine.
Ils viennent tous pour s’exprimer
corporellement, se détendre, lâcher-prise.
« J’étais plus intéressée par l’art, le dessin,
la peinture…, se souvient la bénévole. Et
met
de m’épanouir pleinement grâce à un
travail artistique et d’expression corporelle.
© Lyon Hooping Club
38 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

D.R.
© Lyon Hooping Club
D’ailleurs, on dit souvent qu’on rentre dans
l’endroit où on se perd et où on se retrouve.
Grâce à ce sport, on apprend à mieux se
concentrer. » D’ailleurs, ce n’est pas pour
rien si certains exercices se font les yeux
de soi-même, c’est sa présence aux autres
qui lui a plu dans cette démarche.
Ce soir, c’est elle qui est aux manettes. Elle
scinde son cours en cinq temps :
• l’échauffement universel des articulations
• l’échauffement en danse, avec travail
respiratoire en rythme
• la partie technique avec le passage en
-
gures
• le Jam, pour une chorégraphie libre où
chacun danse comme il veut avec son cerceau
Amandine, c’est quoi la bonne
playlist pour toi ?
J’aime varier musique classique pour des
mouvements amples et lents, avec des
styles plus rapides comme électro-pop,
Indie pop et Trip hop. Des noms en particulier
? Nouvelle vague, Belle and Sebastian,
The Divine Comedy, Franz Ferdinand…
Alors tout de suite, comme ça,
on n’apparente pas ce sport à
de la boxe, mais tout de même,
est-ce qu’on peut se blesser ?
Le cerceau est plus lourd et plus grand que
celui qu’on avait enfant. Avec la vitesse,
il peut s’avérer très blessant ! Au-delà des
multiples bleus, coups et commotions, il
peut aussi casser des nez !
Est-ce difficile d’apprendre ?
Au début, l’association propose un cours de
base d’1h30 aux débutants. Puis, une fois
qu’on connaît deux ou trois mouvements,
c’est comme un accord de guitare : on peut
faire un petit enchaînement. Et quand on
est un peu assidu et qu’on pratique chez soi
en prime, en l’espace de deux ou trois mois,
on peut commencer à être à l’aise.
Des petites techniques et des
« le savais-tu » en bataille qui te
viennent ?
Sachez que mettre du scotch grippe rend le
cerceau plus «agrippant» à la taille. Contrairement
aux paillettes, qui sont concrètement…
de la déco !
A l’inverse de ce qu’on pourrait croire, le
hooping n’est pas un tour du bassin en
cercle. Pour faire tenir le cerceau, on fait un
mouvement binaire d’avant en arrière, un
pied en avant, l’autre en arrière.
Le cerceau, quand on démarre, est plus
lourd et plus grand, car il a une meilleure
inertie et donc tourne plus lentement. Alors
qu’un plus petit cerceau tourne plus vite et
corps
(dites «off body»). WS
DES BONNES
LECTURES À NOUS
DONNER ?
Hoop-Trix, qui recense tous les trix
classés par catégories avec tutoriels !
www.hoop-trix.com
« Hoopdance Revolution,
Mindfulness in motion »,
de Jan Camp (livre en anglais),
www.hoopdancebook.com
Pour trouver des cours de hula-hoop
pour débuter :
www.superprof.fr/cours/hula-hoop/
france
Et pour trouver des cours de
HoopDance partout en France :
www.hoop-dance.fr
La formation Hoopnotica
www.hoopnotica.com
L’association Lyon Hooping Club
(LHC) qui a bien voulu nous accueillir :
www.lyonhoopingclub.com,
lyonhulahoopclub@hotmail.fr
Une autre association, parisienne
ouverte peu après LHC : HoopEra,
consacrée à la HoopDance et la
HoopTonic (remise en forme avec
cerceaux) www.hoopera.com
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 39

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
A LA RECHERCHE
DES MEILLEURS
SPOTS DE
SLACKLINE
Venue tout droit des Etats-Unis, la pratique audacieuse de la slackline, entre funambulisme
et trampoline, émerge peu à peu en France. Technique typiquement « voyage-friendly », elle
permet de découvrir des paysages… é-pous-tou-flants ! Et justement, pour admirer les plus
belles vues, on va où ? Nous avons posé la question à deux spécialistes, Coralie Girault et son
compagnon, Nicolas Margaron. Interview croisée. PAR LÉA BORIE
Coralie Girault
championne de France et
vice-championne du monde
de slackline spécialisée dans
la jumpline
& Nicolas Margaron
athlète spécialisé dans la
longline et highline
Boute-en-train d’1m60, Coralie,
cette ancienne gymnaste d’à
VOTRE EXPÉRIENCE DE SLACKLINE LA PLUS
ÉPOUSTOUFLANTE ?
Coralie :
Maïdo
D.R.
D.R.
-
paroi rocheuse !
VOTRE MEILLEUR SOUVENIR EN
EUROPE CORALIE ?
ET VOUS NICOLAS ?
-
-
ET CÔTÉ URBAIN ?
Coralie :
autre endroit !
40 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

A PROPOS, QUELS SONT LES FESTIVALS QUE VOUS
PRÉFÉREZ ?
Coralie :
ET SI ON VOUS DIT « SLACKER À DEUX PAS DE CHEZ
VOUS » ?
Nicolas :
-
ET MAINTENANT, VOUS AIMERIEZ VOIR QUOI ?
Coralie :-
Rechercher de
beaux paysages
fait partie
intégrante du
sport.
© Vitalii Nesterchuk / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 41

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
-
Nicolas :-
QU’EST-CE QUE ÇA VOUS APPORTE ?
Nicolas :
laisse surprendre par des lignes encore
plus surprenantes une fois sur place !
Coralie :-
D.R.
D.R.
D.R.
D.R. D.R.
endroits un peu perdus, ça fait partie
intéressant, c’est de monter des lignes
pars un mois et demi en Europe, et c’est
nos lignes en dégradant un minimum
LE MOT DE LA FIN :
Coralie :
rant
et pratique pour apprendre, car on
enterrer à 1 mètre de profondeur dans
Nicolas :
palpitations ! WS
PETIT POINT SUR
LA PRATIQUE DE
LA SLACKLINE
La slackline (comprenez « ligne
lâche » en français) consiste à tendre
une ligne entre deux extrémités, deux
mâts, deux arbres… Elle se divise en
plusieurs variantes :
• la jumpline (ou trickline) : des
figures aériennes sur une ligne
tendue de 25 à 30 m, proche du
trampoline et de la poutre en
gymnastique,
• la longline : longue distance, plus
de 150 m,
• la blindline : les yeux bandés,
• la highline : suspension en hauteur,
généralement entre deux falaises,
avec harnais de sécurité. Elle se
pratique majoritairement en outdoor
et l’objectif recherché est de ressentir
des sensations fortes et un goût de
liberté.
42 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

CHAMPIONNES
RECONVERSION
DES SPORTIVES :
ON FAIT QUOI, APRÈS ?
Préparation, formation, anticipation : comment
nos championnes gèrent-elles leur après-carrière ?

Une carrière de haut-niveau est aussi belle et triomphante
que courte et imprévisible. « Sportive » n’est pas le métier
d’une vie entière. Les championnes sont forcément
confrontées, à un moment ou à un autre, à ce virage souvent
effrayant qu’est la reconversion. En France, le sujet n’est
pas pris à la légère : tout est mis en oeuvre pour que les
sportives de haut-niveau puissent correctement préparer
ce changement de vie. Mais entre théorie et pratique, il y a
parfois des différences. PAR FLORIANE CANTORO
DR
Travailler après la
retraite ? Pour les
sportives de hautniveau,
ce n’est pas
une option !
Alors autant s’y
préparer...
PENDANT
LA CARRIÈRE
MI-SPORTIVE, MI-ÉTUDIANTE...
La reconversion des sportifs est une
des grandes préoccupations du sport de
haut-niveau en France. Son enjeu est tellement
important qu’elle est organisée
par l’État depuis de nombreuses années
sous l’appellation « double projet ».
Le double projet, qu’est-ce
que c’est ?
Le double projet c’est l’idée simple selon
laquelle la réussite sportive est indissociable
de la réussite socio-professionnelle.
Elle est née au milieu des années
1970 : à cette époque, on s’aperçoit que
les sportifs arrêtent assez tôt leur carrière,
contraints de faire un choix entre,
d’une part, des études qui les amènent
vers une vie professionnelle conforme à
ce qu’ils peuvent prétendre, et, d’autre
part, le sport de haut-niveau et ses
est donc soumise qu’il faut aménager le
temps d’études et le temps de travail en
entreprise des sportifs de haut-niveau
parer
pour les grandes compétitions tout
en continuant à se former et à se réaliser
dans le milieu professionnel. Le ministère
de Sports mobilise un réseau de «personnes
ressources» sur cet objectif : les
fédérations sportives, les services déconcentrés
des sports, les établissements
publics nationaux (CREPS, instituts et
écoles). Ensemble, ils cherchent des solutions
optimales à la variété des situations
des sportifs.
Les sportifs de haut-niveau ne
deviennent pas tous coach ou
entraîneur
Au départ, le double projet concernait
uniquement le métier de professeur de
sport. Puis, graduellement, d’autres domaines
se sont ouverts aux champions.
Par exemple aujourd’hui, l’INSEP (Institut
national du sport, de l’expertise et de la
performance), qui a accueilli 810 sportifs
de haut-niveau en 2017, est en partena-
d’offrir aux athlètes un panel de forma-
© Sergey Nivens / Shutterstock
AUJOURD’HUI, LES CHAMPIONS ET
CHAMPIONNES SONT PAYSAGISTES,
STYLISTES ET MÊME INGÉNIEURS
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 45

CHAMPIONNES
tions diverses et variées. Patrick Roult,
en charge du haut-niveau à l’INSEP, nous
explique que ce sont les envies et aspirations
des sportifs qui contribuent à élargir
le champ des possibilités : «Chaque
année, des sportifs nous challengent en
nous disant qu’ils veulent devenir, par
exemple, graphiste dans le numérique
ou dans la mode… Et chaque année,
nous créons de nouveaux partenariats
avec le réseau de l’enseignement supé-
besoins.» Aussi, aujourd’hui, les champions
et championnes sont paysagistes,
stylistes et même ingénieurs à l’instar de
l’escrimeuse Astrid Guyart spécialisée en
aéronautique et aérospatiale, lauréate du
trophée Sport & Management 2015 de la
meilleure reconversion professionnelle.
En dehors de l’INSEP, tous les autres
acteurs du sport (fédérations sportives,
CREPS…) ont ce même devoir d’offrir à
leurs sportifs la possibilité de suivre une
formation académique adaptée. La qualité
de l’aménagement et de l’accompagnement
dépend ensuite des structures.
… MI-SPORTIVE, MI-SALARIÉE
LA RECONVERSION
DES SPORTIFS,
UN VÉRITABLE
BUSINESS !
De nombreux acteurs
du milieu du sport ont
identifié des faiblesses
dans l’accompagnement
des sportifs en
reconversion de la part
des structures existantes.
Aujourd’hui, une multitude
de start-up proposent
de faire le lien entre
monde du sport et monde
professionnel.
Les agences-passerelles :
Athlete-Avenue.com, un
portail créé en 2016 par
l’ancienne kayakiste Eva
Roche, met en relation des
sportifs en reconversion
avec des entreprises
qui s’intéressent à leur
recrutement ou avec
des écoles prêtes à les
accueillir en formation au
sein de cursus aménagés.
Dans la même veine,
Double Mixte se décrit
comme la « passerelle
innovante entre les chefs
d’entreprise et les sportifs
de haut-niveau ».
Les réseaux sociaux
100% professionnels :
Sportail Community,
créé en 2015 par
l’ancienne basketteuse
internationale Paoline
Ekambi, ou encore
Sportéki, sont des genres
de « Linkedin de la
reconversion ».
Les sociétés
d’accompagnement et de
coaching :
MGS Reconversion
depuis 2007 ou
Le double projet se décline aussi dans
la vie professionnelle. Pour mieux sécuriser
la vie de nos champions français, le
gouvernement a créé en 2014 le Pacte
de Performance. Porté par l’ancien secrétaire
d’État aux Sports, Thierry Braillard,
ce dispositif permet aux sportifs et
travail adaptés à leurs emplois du temps
très contraints. L’employeur s’engage à
prendre en compte la pratique sportive
de haut-niveau de son employé en le libérant
lors des épreuves et des stages
-
l’entreprise des efforts qu’elle consent
à faire. Pour les sportifs, ce Pacte de
Performance est non seulement une
chance de se préparer aux grandes
compétitions internationales dans des
conditions optimales, mais également
la possibilité de découvrir le monde de
l’entreprise et d’y envisager une insertion
professionnelle.
encore Nouvelle
Trajectoire depuis 2015
soutiennent les sportifs
de haut-niveau dans
tout le processus de
reconversion.
Le programme
d’accélération Sport
Social Business Lab :
Il s’adresse aux sportifs
de haut-niveau qui
veulent créer une
start-up engagée au
service d’une cause
environnementale ou
sociétale. Concrètement,
cet accélérateur aide
à la levée de fonds,
au mentorat, permet
une mise en relation
avec de grandes
entreprises, forme les
sportifs nouvellement
entrepreneurs et
démultiplie la visibilité du
projet.
LA BELLE
HISTOIRE DE
CÉLINE GÉRAUD,
LA JUDOKATE QUI
VOULAIT DEVENIR
JOURNALISTE
SPORTIVE
En 1987, l’animatrice de télévision
Céline Géraud est inscrite à
l’INSEP. Quand elle n’est pas sur
les tatamis, la jeune judokate se
forme aux métiers du journalisme
et de la communication.
Cependant, elle est rapidement
renvoyée de son école parce
qu’insuffisamment présente du
fait de ses entraînements et de
ses compétitions. Elle décide
d’aller voir le président du Comité
National Olympique et Sportif
Français (CNOSF) et le directeur
de l’INSEP pour les informer de
sa situation : elle veut se former
au métier de journaliste mais
n’a pas d’endroit pour le faire !
Son histoire donnera naissance
à la formation Sportcom, un
partenariat entre l’INSEP et
le Centre de Formation des
Journalistes (CFJ).
D.R.
46 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

après LA CARRIÈRE
FAIRE LE DEUIL DE SA VIE DE CHAMPIONNE
© Roman Sibiryakov / Shutterstock
Pour un sportif de haut-niveau, la fin de carrière s’apparente à une « première retraite » dans
le meilleur des cas, à une « petite mort » dans le pire… Avant de se lancer dans un nouveau
projet professionnel, il doit faire le deuil de sa vie de champion.
Un triple bouleversement :
identitaire, physique et social
Arrêter son sport, sa passion, après avoir été
au sommet de la gloire et se retrouver à 30
ans passés au début d’un nouveau parcours
professionnel peut s’avérer déstabilisant.
Gwendoline Plisson, responsable du projet
Reconversion des sportifs de haut-niveau à
l’INSEP [un poste à vocation nationale créé
en 2012], estime qu’un sportif est confronté
à un triple bouleversement au moment de
l’arrêt de sa carrière. Physique d’abord, car le
rapport au corps change. Identitaire ensuite :
une partie de son identité, avec l’impression
d’être amputé d’un bout de soi-même. Une
fois extrait de l’univers du sport dans lequel
il s’est construit, le sportif peut se retrouver
démuni, perdu dans un monde dont il n’a
pas les codes.» Pour atteindre la très haute
performance, les athlètes sont en effet souvent
déchargés de beaucoup d’actions de la
vie quotidienne (ex: acheter un billet d’avion,
réserver un hôtel, prendre un rendez-vous
chez le kiné…). «Pour certains sportifs, il peut
y avoir un décalage entre l’âge qu’ils ont et
leur maturité purement matérielle et administrative»
bouleversement est également social : après
avoir été mis sur un piédestal sur le plan sportif,
ils se retrouvent à la base de l’échelle sociale
: pas trop d’argent (tous les sportifs ne
sont pas riches !), pas forcément de diplômes,
pas de situation professionnelle.
Les femmes anticiperaient mieux
l’après-carrière
Ainsi, avant d’aborder la «reconversion» à proprement
parler, il convient de passer par une
phase de «décharge émotionnelle» en abordant
les causes de l’arrêt. C’est d’autant plus
nécessaire quand l’arrêt n’a pas été choisi :
blessure, licenciement d’une fédération pour
sesse…
-
catégories de poids», avertit Gwendoline Plisson.
Dans ces cas-là, il faudra évacuer colère,
tristesse et frustration avant de pouvoir penser
reconversion. Bien sûr, ce virage est plus
ou moins bien vécu par le sportif en fonction
de sa personnalité, de son parcours et de sa
discipline (professionnelle ou non, collective
ou individuelle…). Aussi, une femme dans un
sport individuel, à l’économie moins développée
que celle du football (ex : gymnastique ou
natation synchronisée), serait plus consciente
dans les sports collectifs, salariés de leur club
depuis l’âge de 18 ans, qui ont toujours connu
un niveau de rémunération confortable ne les
ayant jamais incités à penser à l’après-carrière.
Gwendoline Plisson prévient toutefois :
-
qu’on veut faire de sa vie.» Aussi, elle travaille
autant sur l’orientation et la mise en formation
que sur l’insertion professionnelle.
Le problème de l’employabilité
des sportifs de haut-niveau
Souvent, les sportifs en reconversion ont besoin
d’acquérir de nouvelles compétences.
Des nombreuses années se sont passées
entre le moment où ils se sont formés et le
moment où ils doivent mettre en application
ces compétitions. «-
sportif de haut-niveau pour qu’au moment
soit maximale et ses compétences professionnelles
les actuelles et actualisées possible»,
explique Patrick Roult, responsable du
haut-niveau à l’INSEP.
Aussi la reconversion des sportifs de haut-ni-
mations
et les sports eux-mêmes évoluent. Le
mieux que l’on puisse faire, c’est continuer à
s’adapter aux demandes des champions et à
les accompagner dans ce tournant de leur vie.
DISPOSITIONS AVANTAGEUSES POUR LES SPORTIFS DE HAUT-NIVEAU EN MATIÈRE
D’EXAMENS ET DE CONCOURS
Baccalauréat :
• Possibilité de conserver
dans la limite de 5 sessions
les notes obtenues.
• Possibilité d’accéder à la
session de septembre sur
justificatif de la fédération.
• Aménagement de
l’épreuve obligatoire d’EPS.
• Obtention d’une note au
moins égale à 16/20 dans le
cadre de l’épreuve sportive
facultative s’il agit de leur
spécialité.
Autres concours
• Les obligations de
diplômes et les conditions
d’âge ne sont pas applicables
aux sportifs de haut-niveau
pour les concours de la
fonction publique.
• Places réservées dans
certaines formations
paramédicales sans passer
le concours d’accès
(kinésithérapie, ergonomie,
pédicurie-podologie,
psychomotricité).
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 47

CHAMPIONNES
Aurélie
Muller :
« Sport et études :
on ne peut pas être
à 100% sur les deux »
À 27 ans, Aurélie Muller a décidé de préparer sa
reconversion. Depuis septembre, la double championne du
monde du 10 km en eau libre suit une formation en diététique
à Montpellier. Une double vie qui demande beaucoup de
sacrifices, notamment sur le plan sportif… Après quelques
mois d’expérience, Aurélie est formelle : être allongée dans
les bassins le matin et assise sur les bancs de l’école l’aprèsmidi
ne peut pas être une situation durable dans sa carrière
de haut-niveau. Entretien.
La double
championne du monde
de nage en eau libre
a décidé de devenir
diététicienne !
gêné une adversaire lui a coûté la médaille
d’argent olympique du 10 km, distance sur
laquelle elle est parvenue à conserver son
titre mondial en 2017]. Cette année, il n’y a
«que» les Championnats d’Europe.
QUEL ÉTAIT VOTRE BAGAGE
SCOLAIRE JUSQUE LÀ ?
AURÉLIE, VOUS AVEZ REPRIS VOS
ÉTUDES EN SEPTEMBRE 2017, À L’ÂGE
DE 27 ANS. POURQUOI CE CHOIX ET
POURQUOI MAINTENANT ?
ma carrière que du début. Je me suis donnée
pour objectif d’aller jusqu’aux JO de
Tokyo en 2020. Mais j’aurai déjà 30 ans !
La reconversion ne se fait pas du jour au
lendemain, elle se prépare. J’avais envie de
nements
et la compétition pour reprendre
mes études. Après les JO de Rio, il fallait
d’abord frapper un grand coup pour montrer
que ce qu’il s’était passé n’était pas
D.R.
J’ai mis entre parenthèses mon cursus
scolaire à l’âge de 16 ans (seconde).
C’était un moment décisif de ma carrière,
je commençais à signer de grosses performances
dans le milieu de la natation et ça
deux. Ensuite, j’ai passé le Brevet d’État
d’éducateur sportif (BE) puis j’ai intégré la
«Moselle Sport Académie», un dispositif mis
en place par le département de la Moselle,
qui m’a permis d’obtenir un diplôme universitaire
(DU) de «Management d’une carrière
de sportif professionnel» en 2014. Par la
suite, j’ai laissé un peu de côté le parcours
-
48 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

ment on pouvait s’organiser, ma condition
le matin et je vais à l’école les après-midis.
Charge à moi de rattraper les cours du
matin.
D.R.
DR
ner de front, surtout avec Philippe Lucas
d’être une des rares nageuses professionnelles
en France : je suis salariée de mon
club de toujours, le Cercle Nautique de
Sarreguemines. Je suis payée pour nager,
je n’ai pas besoin de faire un travail à côté
pour pouvoir subvenir à mes besoins.
AUJOURD’HUI, COMMENT
ORGANISEZ-VOUS VOTRE TEMPS
ENTRE NATATION ET ÉTUDES ?
Quand je me suis présentée à l’école où je
fais mon BTS diététique pour savoir com-
D.R.
VOS ÉTUDES N’AFFECTENT-ELLES PAS
VOS PERFORMANCES SPORTIVES ?
Si, forcément. Mon niveau a baissé mais
je m’y étais préparée. De toute façon, en
France, on ne peut pas faire les deux. Du
moins pas à 100%, ce n’est pas possible.
Ce qui est frustrant pour moi aujourd’hui,
c’est que je suis à 50% sur la natation et à
50% dans mes études. Mais c’est comme
ça, c’est un choix. L’année prochaine, il
faudra que je me remettre vraiment à
100% sur le plan sportif car on sera à deux
ans des Jeux et ce sera pour moi la seule
mon BTS, il y a une formule en présentiel
et une par correspondance. J’essaierai de
faire la deuxième et dernière année du BTS
à distance et de l’étaler sur deux ou trois
ans.
SELON VOUS, QU’EST-CE QUI
POURRAIT ÊTRE AMÉLIORÉ POUR
PERMETTRE AUX SPORTIFS DE HAUT-
NIVEAU DE MIEUX CONCILIER SPORT
ET ÉTUDES ?
Quand je me suis présentée au BTS, l’administration
de l’école ne me connaissait
pas. Je n’avais pas la casquette « nageuse
professionnelle », « championne
du monde »… Ça m’allait bien, mais c’est
gens ne comprennent pas que vous avez
« LE STATUT DE SPORTIF DE HAUT-
NIVEAU EST RÉGI PAR DES LOIS... PAS
TOUJOURS MISES EN PRATIQUE »
un double projet et que vous avez un métier
à côté. Mon école est privée donc si
je paye, j’ai accès à la formation. Mais
je n’ai eu droit à aucune adaptation. Le
statut de sportif de haut-niveau est régi
par des lois... mais elles ne sont pas toujours
mises en pratique. Il faudrait que
ce statut devienne prépondérant, que les
interlocuteurs qui nous reçoivent sachent
qu’on mène ce double projet. WS
CHRISTINE
ARRON :
« ÇA ME PRENAIT
LA TÊTE DE FAIRE
DES ÉTUDES
PENDANT MA
CARRIÈRE »
Nous avons abordé la question
du double projet avec la
championne de sprint, dans le
cadre de notre entretien à lire
pages 12 à 16.
« À l’INSEP, j’avais entamé
des études en STAPS que
j’ai vite arrêtées : entre mes
entraînements d’athlétisme, les
cours et les activités physiques
en lien avec ma formation,
j’ai explosé ! Du coup, je me
suis inscrite à un BTS Action
Publicitaire, qui s’est transformé
en Communication des
Entreprises. J’ai fait la première
année sur deux ans, puis j’ai
suivi le reste de la formation par
correspondance, en passant les
épreuves au fur et à mesure. Ça
me prenait la tête d’être dans
mes études pendant ma carrière.
Aussi, après mon BTS, je me
suis longtemps concentrée sur
le sport. J’ai repris la formation
sur le tard : DU droit du sport,
Brevet d’État d’athlétisme, DU de
préparatrice physique, formation
«sport et grossesse» et formation
de massage. »
© Jean-Baptiste Autissier - Panoramic
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 49

CHAMPIONNES
Exemple d’une
reconversion réussie avec
Sabrina
Delannoy
L’ancienne footballeuse et capitaine du Paris Saint-Germain
a rangé les crampons l’été dernier, à 31 ans. Aujourd’hui,
elle s’épanouit dans son travail au sein de la Fondation
du PSG, un organisme qu’elle a intégré en 2008 en tant
que stagiaire et qu’elle n’a plus quitté depuis ! Pendant sa
carrière, Sabrina Delannoy était en effet une des (très) rares
joueuses à travailler à côté du football. Une expérience selon
elle primordiale, qu’elle se donne désormais pour mission de
transmettre aux jeunes générations.
VOUS AVEZ TOUJOURS TRAVAILLÉ
AU SEIN DE LA FONDATION DU PSG
PARALLÈLEMENT À VOTRE CARRIÈRE
DE FOOTBALLEUSE. UNE NÉCESSITÉ
OU UNE SÉCURITÉ ?
Au départ, c’était nécessaire car mes
revenus de joueuse ne me permettaient
pas d’assumer toutes mes charges. Puis,
D.R.
en 2012, quand le nouvel actionnaire
est arrivé au PSG, la section féminine est
devenue complètement professionnelle
ce qui a engendré des niveaux de rému-
rement
je n’en n’avais plus besoin, j’ai
choisi de continuer à travailler au sein
de la Fondation pour diverses raisons.
C’était important pour moi d’avoir une
bulle d’oxygène différente de celle du
football. Quand on est sportif de haut-niveau,
on a tendance à vivre dans une
bulle déconnectée de la «vraie vie». Or,
je suis persuadée que le fait d’avoir été
impliquée au sein de la Fondation a été
un levier de performance pour moi. En
même temps, je m’assurais un avenir sécurisé
: j’étais en CDI ce qui m’enlevait ce
poids que peuvent avoir certains sportifs
quant à l’après-carrière.
“Le football
ne me manque pas
du tout !”
VOUS A-T-ON ENCOURAGÉ DANS CE
DOUBLE PROJET ?
Christine Le Gal, la directrice de la Fondation,
m’a toujours poussée dans cette voie.
J’avais un emploi du temps complètement
ce qui n’est pas toujours évident à trouver et
à négocier dans le monde des entreprises.
Les instances et la direction du PSG m’ont
« QUAND ON EST SPORTIF DE HAUT-NIVEAU,
ON EST DANS UNE BULLE DÉCONNECTÉE
DE LA VRAIE VIE »
50 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

de ville. Elles ne comprenaient pas pourquoi
je travaillais alors que je n’en n’avais pas
besoin. Mais j’ai toujours essayé, quitte
à passer un peu pour la rabat-joie, de
les sensibiliser à l’importance de ne pas
décrocher du système scolaire. Aujourd’hui,
j’en ai fait une de mes ambitions. À côté de
ma mission de conseillère de la section
féminine, j’ai demandé à travailler sur
l’accompagnement et la reconversion des
joueuses. C’est un vrai challenge pour moi.
J’aimerais pouvoir les convaincre de suivre
quelques formations, des modules ou même
juste d’avoir le bac pour certaines.
SONT-ELLES RÉCEPTIVES À VOTRE
DISCOURS SUR L’IMPORTANCE DU
DOUBLE PROJET ?
D.R.
également toujours donné leur aval. Là où
le staff technique qui ne voyait pas forcément
d’un bon oeil que sa joueuse, au lieu
de se reposer et de récupérer, allait travailler.
Mais mes performances étaient bonnes
et je ne me suis jamais blessée. La réponse
était sur le terrain. C’est comme ça que
j’ai réussi à convaincre tout le monde que
c’était pour moi le meilleur choix possible.
QUEL REGARD PORTEZ-VOUS SUR
LES JEUNES FOOTBALLEUSES QUI,
CONTRAIREMENT À VOUS, N’ONT
PAS CONNU LE MILIEU AMATEUR ?
Quand j’étais encore joueuse, les jeunes
me regardaient un peu comme un
extraterrestre quand je me dépêchais à la
D.R.
Je n’impose rien. Je suis à l’écoute des
besoins, disponible et prête à donner des
conseils. Je pense avoir la légitimité pour
le faire : j’ai joué au club pendant très longtemps,
et j’ai réussi à mener mon double
projet. Certaines joueuses sont d’ellesmêmes
venues me voir pour me demander
des conseils. D’autres, à qui j’ai proposé
mon aide via des entretiens individuels, ont
également été assez réceptives. Je sens
que le travail va être long mais qu’il peut y
avoir quand même une possibilité d’écoute.
Bruno Cheyrou, le nouveau directeur sportif
des féminines, a lui aussi été très sensible
à ce sujet. Il y a une réelle volonté du club
de poursuivre dans cette démarche et de
permettre aux joueuses de suivre un cursus
en parallèle de leur carrière.
AVEC LE RECUL, À QUOI ATTRIBUEZ-
VOUS VOTRE EXCELLENTE
RECONVERSION ?
C’est une étape que j’ai longuement préparée.
Avec la Fondation, on a mûri pendant
plusieurs semaines le contenu de mon
nouveau poste pour faire du sur-mesure.
Le club m’a très bien rendu ce que j’ai pu
lui donner pendant ma carrière de joueuse.
J’ai également été suivie par différents interlocuteurs
sur le plan psychologique pour
éviter un choc au moment de l’arrêt. J’ai
chaque instant. Aujourd’hui, je ne suis pas
nostalgique : le football ne me manque pas
du tout. J’ai écouté mon ressenti : ma mo-
qui devenait trop lourd à porter… C’était le
bon moment pour moi d’arrêter et la transition
s’est vraiment faite en douceur. WS
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 51

ENQUÊTE
Le sport, nouvelle
source d’énergie
renouvelable !
52 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

L’ÉCOLOGIE AUSSI
SUR LA PELOUSE !
ENQUÊTE
On a vu plusieurs stades du Brésil, dont
Brasilia et Maracanã à Rio de Janeiro,
s’écologiser. A Lagos au Nigeria, un terrain
de football a été doté d’une technologie
permettant de produire de l’électricité
quand les joueurs courent dessus.
© Goran Bogicevic / Shutterstock
Vous avez dit :
SALLES
DE SPORT
ÉCOLOS ?
Les salles de sport sont souvent très énergivores. Face à
ces problèmes, des clubs de fitness « écolos » commencent
à voir le jour. Quand les calories brûlées génèrent des
watts, on fait du bien à la planète tout en se faisant du
bien à soi-même ! Génial, n’est-ce pas ? PAR LÉA BORIE
Vous êtes ce qu’on appelle
«biotonome» et placez
l’écologie au centre de vos
préoccupations ? Ou du
moins vous tendriez vers
cela si vous aviez plus de temps, plus
d’argent ? Il est alors logique que vous
vos actions jusque dans votre temps
libre, dont le sport fait partie. En la ma-
véritable mode de vie. On y passe de
plus en plus de temps. Et quand on sait
qu’environ 17 millions de sportifs fran-
dit que ça pourrait avoir une incidence
énorme sur la protection de l’environnement
si le curseur était placé ici aussi.
Parce que oui, il ne faut pas oublier
que la composition du revêtement de
tion
électrique des tapis roulants, en
environnemental.
Pédalez, vous éclairerez !
confère, le sport peut vous permettre
de produire de l’énergie, notamment
comme le vélo. Oui, oui, vous n’imaginez
peut-être pas l’immense potentiel
vers
un effort sportif basique ! Le sport,
nouvelle source d’énergie renouvelable?
C’est en tout cas avec cette idée
quelque peu saugrenue en tête qu’un
a conçu un vélo capable d’alimenter
une maison en électricité pendant 24
Pour 2020, le club britannique Forest
Green Rovers (FGR) mise sur 180
panneaux solaires, engrais naturel à base
de défécation de vache, une architecture
en bois pour réduire son empreinte
carbone, un robot tondeuse à énergie
solaire et des menus vegans - une première
pour un club de foot. Tout ça grâce à
Dale Vince, activiste écolo et fondateur
d’Ecotricity (société productrice d’énergie
verte) qui a racheté le club en 2010. En
2012, la pelouse a été récompensée par
l’Institute of Groundsmanship dans la
catégorie durabilité et environnement.
Le Qatar s’y met aussi, en vue du Mondial
2022, avec le Ras Abu Aboud Stadium,
un stade qui se démontera et pourra
être transporté, car construit à partir
de conteneurs. Soit moins de matériaux
nécessaires à la construction, une
empreinte carbone et des déchets réduits !
Et la France y plonge aussi petit à petit !
Avec le stade Océane du Havre : premier
stade à énergie positive en France et
plus grand stade de Normandie. Il a été
inauguré en juillet 2012. Son atout ?
1.500 m 2 de capteurs photovoltaïques.
Le stade dispose également d’un
système de récupération des eaux de
pluie, garantissant 90% de baisse de la
consommation en eau. Enfin, un dispositif
de tri, de compostage et de recyclage a été
mis en place.
S’en est suivi le stade Allianz Riviera
de Nice. Inauguré en septembre 2013,
ce stade construit par Vinci et dont
EDF a participé à la conception, a tout
d’une écoconstruction : 7.500 m 2 de
panneaux photovoltaïques, un système de
récupération des eaux de pluie
(= 7.000 m 3 /an) et un dispositif de
ventilation naturelle via les vents de la
plaine du Var. Un chantier dont 40% de
déchets ont été recyclés.
D.R.
N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 53

ENQUÊTE
Quelques exemples de salles
« exemplaires »
Dès lors, les premières salles de sport
transformer les efforts des clients en
quatre coins de la planète. A commencer
D.R.
Salle Green Microgym
crogym
a généré 36 % de son électricité
réduisant la consommation des ventilateurs
et écrans. De plus, la société utilise
du papier recyclé pour certains produits
www.thegreenmicrogym.com
Salle de sport en
extérieur sur l’île de Sal
D.R.
Salle BioFit
elle est entièrement constituée de ma-
tique
! Un concept qui mise surtout sur
«l’amour de la nature», comme en atteste
la déco très… «organic».
http://biofit.io/calgary
D.R. D.R.
The Green Revolution
-
transformer le pédalage des vélos statiques
par un générateur en courant
électrique de 12 V. A installer dans les
salles de gym, mais aussi les universités
80 personnes peuvent générer 300 kW,
de quoi alimenter une maison pendant
6 mois en électricité. Ça laisse rêveur…
D.R.
D.R.
plage Santa Maria, cette salle de sport
soient les bancs de musculation, les
barres, les poids… Le matériel est com-
accès, sa pratique en plein air ne génère
ni pollution ni consommation d’énergie
(ni abonnement de gym au passage !
Tout le monde y gagne…).
54 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Pourquoi ça pourrait marcher ?
ciété
actuelle se rencontrent dans cette
Ainsi que la préoccupation grandissante
de la préservation de l’environnement, la
-
Les limites à ces modèles ?
vu quelques projets émerger comme le
tapis de course écolo «made by Pontarlier»,
primé au concours Lépine. Le dénommé
«Sprintbok» n’a pas de moteur et
-
de 20 m de long, imaginé par le cabinet
progresser le bateau, tout en admirant la
dernières nouvelles, tous les voyants ne
l’autorisation de la mairie de Paris pour
le sport s’engage ®
tous ces projets restent une politique environnementale
avant-gardiste sur notre ter-
LE VÉLO-SMOOTHIE
concepts, la note risque de grimper en-
l’énergie ne permettent pas de rentabili-
éco-conçus ont coûté des fortunes qu’il va
D.R.
Si vous tenez à une autre
production que celle de
l’énergie, c’est possible
avec «Smoocyclette»,
une invention
commercialisée au Pays
Basque pour mixer fruits
et légumes à la force des
jambes ! Vous pouvez
désormais vous faire un
smoothie et faire du vélo
en même temps !
www.smoocyclette.fr
LIVRAISON DE PANIER BIO
D.R.
Si au Royaume-Uni, une
salle de sport londonienne,
«Blok», inclut une
cantine bio, en France, la
tendance est aux paniers
biologiques. «Espace
Forme» à Concarneau
s’est associé à «eggnergy»
pour assurer la livraison
directe à la salle de sport
de produits à base de
nutrition bio et sportive.
www.proteinebio.com
TERRA BACCHUS
Cette adresse de vins
et épicerie fine bio à
Paris vous permet de
réserver un panier de
fruits et légumes issus de
l’agriculture biologique
et biodynamique
spécialement conçu
pour le sport. Vous avez
la possibilité d’être livré
directement dans votre
salle de sport.
https://terrabacchus.fr
falloir amortir sur la durée. A moins que
écolo et gratuit de courir, inventé par les
jogging… WS
D.R.
QUELQUES BONNES
ADRESSES ET LIENS UTILES
Un rappel des initiatives par la FFBB : pour mettre en
place un service sportif éco-géré
Eco-communication, achats responsables, collecte et
tri des déchets, entretien et nettoyage, optimisation
des consommations d’eau, efficacité énergétique,
biodiversité, sensibilisation des usagers, et même la
restauration !
Consultez le guide pratique pour une gestion écoresponsable
des établissements sportifs, du ministère
de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, du club Sport
Développement Durable (SDD), à télécharger sur
www.ffbb.com
Le club SDD du ministère des Sports
Volume 1 :
«Les fédérations sportives françaises engagées dans le
développement durable»
http://developpement-durable.sports.gouv.fr/m/ressources
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 55

SHOPPING
SHxPPING
RESPONSABLE
B
Matières naturelles écologiques, accessoires éthiques, teintures non
toxiques… Et si on pensait à la planète tout en faisant du bien à notre
corps ? Agir pour sa santé peut aussi aller de pair avec une action en
faveur de l’environnement. On parie ? PAR LÉA BORIE
Le coin des cosmétiques
B GELÉE ROYALE FORCE
On ne fera pas de miracle mais quand
on sait que la gelée royale, nourriture
de la reine des abeilles, lui permet de
vivre 45 fois plus longtemps que ses
congénères ouvrières... Source d’acides
aminés, vitamine B, acides gras et oligoéléments,
ce complément alimentaire
aide à maintenir le mécanisme
de défense immunitaire. A noter,
notamment pour les femmes : il facilite
le transfert du fer dans l’organisme. Un
goût à la fois sucré et acide auquel il faut
s’habituer au saut du lit.
Caractéristiques écologiques : la gelée
royale Natura Force est produite de
manière biologique.
100 g pour 3 mois d’utilisation, 39,90 €,
www.naturaforce.com
C PROGRAMME DÉTOX
FLORAL
Le pack détox en trois temps aux fleurs
de Bach et huiles essentielles permet
d’éliminer les toxines. Les propriétés
de ces fleurs ? Equilibrer les états
émotionnels et physiques en permettant
de retrouver bien-être du corps et de
l’esprit. Avec brume, roll-on et gouttes,
inspirez profondément, et soufflez !
Caractéristiques écologiques : cueillies
en France de fabrication artisanale, les
fleurs sauvages sont travaillées avec un
conservateur naturel, le brandy bio. Le
produit du producteur Elixirs & Co est
labellisé éco-cert.
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56 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

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équitable. Les deux ingénieurs
agronomes à l’origine de cette marque
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EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 57

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58 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

N
M
P
O
L
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EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 59

OU
UB
USES
Elles ont jusqu’à un million d’abonnés
sur Youtube ! Tous les jours, des
bien-être en France ?
Rencontre avec Georgia Horackova
(772.000 abonnés sur Youtube) .........P.62
Top 20 des «influenceuses» sport
sur les réseaux sociaux ...............................P.66
QUI SONT
CES NOUVELLES
STARS
DU SPORT
SUR LE WEB ?
PAR FLORIANE CANTORO
Toutes photos : © Instagram@georgiasecretsyt
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 61

SPORTIVES 2.0
À
les domaines de la mode, de la beauté, de la cuisine… et
GEORGIA
HORACKOVA
Fitness, yoga et photos soignées,
elle nous livre ses petits secrets
Elle s’appelle Georgia Horackova mais vous pouvez également la trouver sur le web sous le
nom de « Georgia Secrets ». Cette Marseillaise de 29 ans s’est lancée dans l’aventure Youtube
il y a sept ans, pas certaine du tout d’en faire son métier. Aujourd’hui, elle est suivie par plus
d’un million d’abonnés sur les réseaux sociaux pour qui elle livre sans compter ses conseils en
matière de fitness, de yoga… ou tout simplement de vie !
Du droit au net : un virage à 180°
astuces mode et beauté jusqu’à l’obtention
de rester enfermée dans un bureau»
«pour voir»
« ON ÉTAIT UN PEU DES OVNIS, LES
GENS NE NOUS PRENAIENT PAS AU
SÉRIEUX QUAND ON LEUR DISAIT QU’ON
FAISAIT DES VIDÉOS SUR YOUTUBE »
Youtube»
«les marques [prenant]
conscience de l’importance de la présence
digitale»
Yogi un jour… yogi toujours !
Au fur et à mesure, la chaîne Youtube de
«Elle évolue en même
temps que moi»
cours ! »
62 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Le yoga est une
passion que
Georgia pratique
tous les jours
avec assiduité.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 63

SPORTIVES 2.0
“A la base,
j’étais totalement
allergique au
sport”
que j’adorais ça !»
«premier amour»
«J’ai toujours été en quête du
sens de ma vie, Je ne sais pas
vivre sans connaître les raisons profondes
de mon existence.» Tous les jours, lorsqu’elle
«à la rencontre de son authenticité»
«Je crois que les gens
apprécient beaucoup quand je partage
ce qui m’a été enseigné.»
«une petite pause» dans
Un monde dont elle a malheureusement
«En mars
2017, j’ai eu une grosse prise de conscience:
je venais de passer un an la tête dans le
guidon»
hatha yoga dans un ashram et s’éloigne un
«retraite
spirituelle»
Aimer, créer, méditer, partager :
son crédo
«Quand je suis dans la ville,
c’est tellement stimulant que j’en oublie de
m’écouter»
située en «plein coeur de la nature», dont
«cocon»
«Mon coeur déborde de
joie de les voir ainsi»,
elle fait des recherches sur la question et
«Il est devenu hors de
question que je participe d’une quelconque
manière aux supplices qu’endurent les
animaux.»
de dessin en ligne, s’est initiée au mantra
WS
SON PROGRAMME
GET GREEN & SEXY
Lancé en 2017, Get Green & Sexy est
un guide d’entraînement en ligne
de 8 semaines assorti d’un guide
nutritionnel. Les séances de sport,
comprenant trois niveaux d’intensité
(de débutant à expert), ont été créées
en collaboration avec un coach
professionnel et un préparateur
physique. Il s’agit d’exercices de
fitness filmés en temps réel et
réalisables à domicile sans matériel. Le
programme alimentaire, conçu avec
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de plus de 70 recettes vegan et sans
gluten, 3 semaines de menus complets,
des listes de course toutes prêtes et
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nouvelles habitudes alimentaires. Le
tout agrémenté de conseils lifestyle,
d’astuces motivation et d’exercices de
développement personnel.
Le programme Get Green & Sexy est
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64 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

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SPORTIVES 2.0
TOP 20
DES INFLUENCEUSES « SPORT »
SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Qu’elles soient blogueuses, youtubeuses ou coaches sportives, toutes ont séduit des milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux qui
suivent, chaque jour, leurs aventures sportives, dévorent leurs conseils et admirent les clichés postés dignes des plus belles cartes
postales. Au sommet de ce top 20 des influenceuses, Sonia Tlev réunit trois millions d’abonnés, tous réseaux confondus. Les fans de
Sissy MUA et Georgia Horackova, qui complètent le podium, se comptent eux aussi en millions. Classement réalisé au 19 février 2018.
INSTAGRAM
(abonnés)
FACEBOOK
(mentions «J’aime»)
YOUTUBE
(abonnés)
TWITTERTER
(followers)
TOTAL
TA
1 Sonia Tlev Fitness
@soniatlevfitness
2 500 000
Soniatlevfitness
396 300
@soniatlev1
61 300
Soniatlevfitness
10 300
3 000 000
2 Sissy MUA
@sissymua
668 000
Sissy Mua
120 900
@SissyMUA
1 028 300
Sissy MUA
50 600
1 867 800
3 Georgia Horackova
@georgiasecretsyt
292 000
Georgiasecrets
88 900
@GeorgiaSecrets
772 600
Georgia Horackova
22 200
1 175 700
4 Marine Leleu 373 000 97 600 199 700 19 400
5 Justine Gallice 314 000 60 300 134 600 compte protégé
6 Caroline CLN Fitness 279 000 88 100 87 400 18 200
7 Manon Fitness MMJ 326 000 47 300 700 /
8 Chloe Fitness 258 000 64 600 41 000 400
9 Eat Clean Fit 2a 227 000 9 300 114 900 1900
10 Emilie Fitness 154 000 138 400 17 100 /
11 Clémentine Chaillou 202 000 31 100 54 000 /
12 Lucile Fitness 171 000 25 100 85 400 /
13 Lucile Woodward 155 000 56 200 53 400 6 100
14 Roxane Bfit 154 000 20 900 88 500 200
15 Emma Fitness Goal 210 000 12 300 26 200 200
16 S.littlebirds 204 000 14 000 19 900 /
17 Julie Douzefevrier 174 000 26 300 / /
18 Manon Auxkilos 170 000 13 300 11 300 /
19 Anne&Dubndidu 112 000 31000 8 000 10 500
20 Ely Killeuse 125 000 17 200 / /
689 700
508 900
472 700
374 000
364 000
353 100
309 500
287 100
281 500
270 700
263 600
248 700
237 900
200 300
194 600
161 500
142 200
© Africa Studio / Shutterstock
66 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Sonia
Tlev,
« coach
des femmes
du XXI e siècle »
Le chiffre donne le tournis : 3 millions
d’abonnés ! Sonia Tlev est, de loin,
les réseaux sociaux en France. Cette
jeune femme de 28 ans s’est fait connaître
« coach
des femmes du XXI e siècle » a ensuite com-
-
Programme Top Body Challenge, en
vente en ligne sur le blog de Sonia Tlev
(www.soniatlev.fr) / 39€
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 67

SPORTIVES 2.0
DOSSIER
DANS LES
COULISSES D’UNE
APPLI DE
COACHING
Les applications mobiles, les chaînes Youtube et les sites
de coaching, ce n’est pas ce qui manque ! Un projet a
néanmoins attiré notre attention. « Objectif Super Nana »,
l’appli du « mieux-être », a été conçue dans une démarche
de chatbot peu commune. Elle est dédiée aux femmes qui
ont besoin d’un petit coup de pouce pour améliorer leur
routine quotidienne. On a voulu tester ce processus
et découvrir les coulisses de la conception d’une telle
appli. On vous emmène avec nous ! PAR LÉA BORIE
Justine, c’est une «Fit Mum»
de bien-être et de pilates.
Journaliste de formation,
elle baigne dans le bien-être
depuis toujours, grâce à
des parents gérants d’une
qu’elle a collaboré pour de grands
titres féminins et de santé, et été
chroniqueuse pour des émissions de
bien-être, elle a créé «Trucs de Nana»,
un site qui dispense des astuces
tard, un nouveau bébé émerge de
ça : «Objectif Super Nana». A ses
côtés, son mari, Vianney, lui-même
entrepreneur, l’aide à développer le
projet. Marjorie, sa belle-sœur, est
là pour l’épauler sur la rédaction
de contenus. «Elle me connaît par
cœur, ce qui est capital pour qu’elle
retranscrive mes expressions et
intonations. Et je connaissais sa
plume, je savais que ça matcherait.»
Sans oublier Marie, son associée sur
Trucsdenana.com est chargée des
partenariats, et Megan, journaliste et
community manager.
«Salut Léa, c’est Justine de «Trucs
happy ?»
jeune femme en tenue de sport t’écrit
depuis son salon. A coups de petits
gifs animés et smileys, elle essaye de
te faire passer un peu la pilule des
renseignements sur tes habitudes
de vie, bonnes… ou mauvaises. «Ça
te dit qu’on bouscule un peu ton
quotidien?»
nous apprendre à devenir une pro
de la «zenitude», à réveiller notre
corps, et ainsi à nous accompagner
D.R.
68 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

chaque jour pour que l’on devienne «la
meilleure version de nous-même»… On
demande à voir, pas vous ?
Objectif diversité
Chaque jour, on reçoit deux ou trois
messages avec des trainings vidéo
yoga, on suit des séances audio
de méditation, de sophrologie,
et on réceptionne des astuces et
conseils lifestyle (nutrition, astuces
beauté, exercices de développement
personnel, recette, etc.).
Objectif personnalisation
On choisit la période de la journée,
et même l’heure, qui correspond le
mieux à notre planning pour faire notre
est enceinte, maman, veggie… ? On
a un peu l’impression que c’est notre
meilleure copine qui nous spamme de
messages parce qu’elle nous attend
en bas de l’immeuble pour aller courir.
Appli accessible 24h/24, 7j/7, le SAV
est forcément plus réactif en «heures
pleines» et en semaine. Il se veut
conçu pour tous les âges... oui pour
le programme, mais pour l’approche,
on dira qu’il faut quand-même ne pas
avoir trop de chiffres au compteur pour
chopper le truc !
Objectif bienveillance
« IL FALLAIT
QU’ON SOIT PLUS
PRÉSENTES…
PARTOUT ! »
L’INTERVIEW DE LA CRÉATICE,
JUSTINE ANDANSON
La création
d’une appli est
l’occasion de
mieux connaître
sa communauté.
D.R.
du webzine Trucsdenana.com. Alors,
les questions et analyses de réponses
restent dans le respect et la pédagogie,
même si on n’est pas forcément
hyper disciplinée ni une fervente
défenseuse du «manger healthy». La
communication via un canal aussi
connu que Messenger permet une
familiarisation avec l’outil assez rapide,
et un lancement quasi instantané.
Objectif évolution
La démarche se veut «step by step».
par saison. Le trailler d’une semaine,
pour la découverte. Puis, la saison
1 pendant 30 jours, qui consiste en
une remise à niveau d’un point de vue
pour les prochaines saisons, on suit
des focus sur l’énergie, la minceur…
COMMENT VOUS EST VENUE
L’IDÉE DE DÉVELOPPER CETTE
APPLI ?
Trucsdenana.com a évolué : on
cherchait à mieux connaître notre
communauté, à travers des événements
autour de la santé et de la forme.
demandaient d’être encore plus
présentes. Même si on faisait des
événements en province, on voulait
VOUS L’AVEZ PENSÉE COMMENT
AU DÉPART ?
On voulait qu’elle réunisse plein de
choses pour que la «Nana» se sente
bien, qu’elle veuille se remettre en
forme ou garder la forme. On ne parle
pas forcément de la Parisienne hyper
C’est aussi pour celles qui manquent
de temps, d’argent, celles qui n’ont pas
sport.
QUELLES ONT ÉTÉ LES ÉTAPES DE
CONCRÉTISATION DU PROJET ?
On voulait sortir des chaînes Youtube
classiques. L’engouement se dirigeait
vers les chatbots et il n’y avait pas
non plus grand monde encore sur le
marché. Le côté friendly de «Trucs de
Nana» convenait bien à ce support.
A l’automne 2017, on s’est lancé.
Mon mari a développé le process
sur Messenger, je me suis occupée
des contenus avec mon équipe. Une
fois sur pied, on a demandé à des
amies de jouer les béta-testeuses.
l’abonnement a été ouvert au grand
public.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 69

SPORTIVES 2.0
“Le ton a son
importance :
celui de la bonne
copine”
ET COMMENT SE PASSE LE
DÉVELOPPEMENT DU MODÈLE CES
PREMIERS MOIS ?
Avec un petit prix de 4,90€ par mois, on
attend un maximum d’inscrites. On a
du Canada, de Belgique, d’Afrique… Une
quinzaine s’inscrit chaque jour. On se sert
jours on améliore !
QUEL EST VOTRE RAPPORT AVEC
LES UTILISATRICES ?
leurs demandes, on prend tout ça en
compte pour savoir ce qui fonctionne
ou pas. Par exemple, on a mis en
d’indisponibilité temporaire, comme un
savent que c’est un robot qui engendre
des messages automatiques, mais c’est
important qu’elles sentent qu’on est là
les plus réactives possibles, mais elles
sont dans l’esprit de la communauté
aussi, et sont compréhensives si on ne
répond pas dans la minute à minuit…
QU’EST-CE QUE C’EST POUR VOUS,
UNE CLIENTE SATISFAITE ?
Celle qui va être touchée par ce qu’on
lui envoie, qui va se reconnaître en plein
dans le mille, et qui va être de mieux
« ON SE SERT DES UTILISATRICES
PIONNIÈRES : ON CHANGE, ON AFFINE,
ON PEAUFINE EN AVANÇANT »
70 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

« ON POURRAIT DÉVELOPPER DES
CONTENUS FITNESS SPÉCIAL BÉBÉ
OU ENFANT POUR ACCOMPAGNER LES
JEUNES MAMANS »
en mieux. Bien sûr, elle ne va devenir
«Super Woman», mais va révéler ce
qu’elle a en elle.
COMMENT ON Y PARVIENT ?
Il faut les éduquer car c’est un nouveau
service assez innovant. Parfois, s’il y a
des loupés, il faut les guider. Alors, de
regarder si tout fonctionne bien. Mais
importance pour qu’elles accrochent.
Celui de la bonne copine qui te glisse
à l’oreille «Dépêche-toi, tu vas rater ton
training !» Ce qui permet aussi plus de
familiarité que sur papier glacé.
ET COMMENT VOUS IMAGINEZ LA
SUITE ?
Je suis assez satisfaite de ce qu’on
donne aux utilisatrices. Alors oui,
celles qui sont beaucoup trop «busy»
ne peuvent pas se lancer là-dedans
le programme se veut progressif. On
a pour ambition de créer des circuits
d’autres fonctionnalités comme la
pour personnaliser à fond ! On pourrait
bébé ou enfant pour accompagner
bientôt, deux utilisatrices n’auront pas
du tout le même contenu ! On voudrait
aussi tester des training spéciaux, pour
des coachs dédiés à ces pratiques. De
même pour les personnes aux régimes
mon mari et moi, on a créé des services
qui ont marché, d’autres moins. On met
toutes les chances de notre côté pour
que ça fonctionne. WS
D.R.
www.trucsdenana.com/objectif-super-nana
4,90 € par mois par abonnement, première
semaine d’essai gratuite.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 71

POURQUOI PAS UNE FEMME ?
Marie Portolano :
« Quand je suis arrivée chez Canal+,
j’étais enceinte de 5 mois ! »
Depuis trois ans, elle est l’un des visages emblématiques du football sur Canal+.
Tous les dimanches soirs, Marie Portolano officie aux côtés d’Hervé Mathoux dans
l’émission footballistique phare de la chaîne cryptée : le Canal Football Club – CFC
pour les intimes. Entretien avec la journaliste de 32 ans, véritable passionnée du ballon
rond. PAR FLORIANE CANTORO
DEVENIR JOURNALISTE SPORTIVE
À LA TÉLÉVISION, C’ÉTAIT UN RÊVE
D’ENFANT ?
Disons plutôt un rêve d’adolescente. Je suis
fan de foot depuis toujours et c’est vrai qu’à
18 ans, quand on me demandait quel était
mon rêve, je répondais : «Présenter une
émission de football à la télé». Alors j’ai fait
une école de journalisme à Paris. J’ai commencé
par des rédactions d’information
générale à Premiere.fr puis aux Inrocks.
Je manifestais sans cesse mon envie de
faire du sport. Les rencontres que j’ai faites
m’ont ensuite dirigée vers la presse télévisée,
chez LCI d’abord puis rapidement vers
Eurosport, la chaîne sport de TF1. C’était en
2009 et je n’ai jamais quitté le sport depuis.
[ndlr : après Eurosport, Marie Portolano a
travaillé sur les chaînes CFoot et BeINSports
avant d’arriver à Canal+ en 2014].
COMMENT VOUS EST VENUE CETTE
PASSION POUR LE FOOTBALL ?
Quand j’étais petite, mes frères me forçaient
à regarder le foot avec eux. Au début, ça
m’embêtait un peu parce que je m’en
véritable rendez-vous familial : quand nos
parents sortaient le soir, on se retrouvait
avec mes frères pour regarder le multiplex.
J’ai vraiment commencé à aimer le football
et à m’y intéresser profondément à cette
époque-là, vers 12-13 ans.
SUIVEZ-VOUS D’AUTRES SPORTS QUE
LE FOOTBALL ?
J’aime beaucoup les sports collectifs : je
suis les équipes de France de basketball et
de rugby quand il y a des compétitions internationales.
Mais c’est vrai que je regarde
moins assidûment que le foot parce que le
foot, c’est ma vie, je regarde tout. Et puis regarder
du sport, c’est assez chronophage ;
concrètement, je pourrais passer toutes les
soirées de la semaine à regarder du foot.
C’est déjà pas mal !
AIMEZ-VOUS ÉGALEMENT PRATIQUER
DU SPORT ?
Pas du tout. Je suis une très grande
consommatrice de sport à la télévision mais
une très mauvaise sportive dans la vie. Je
déteste faire du sport. On dit souvent que
le sport est une drogue mais pas pour moi !
QUELS SONT LES MOMENTS DE
SPORT QUI VOUS ONT LE PLUS
MARQUÉE ?
la Coupe du monde 1998, évidemment. Et
toute la compétition que j’ai également sui-
de la Ligue des Champions 2005 entre Liverpool
et le Milan AC. Pour recontextualiser,
Milan gagnait 3-0 mais Liverpool a égalisé
« JE PENSE QUE LA CHAÎNE M’A CHOISIE
POUR PRÉSENTER JOUR DE FOOT
PARCE QUE J’ÉTAIS COMPÉTENTE POUR
LE FAIRE »
72 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

en marquant un, puis deux, puis trois buts
là que je me suis aperçue que j’aimais vraiment
le football parce qu’en 1998, on supportait
tous la France alors que là, même
si j’adore Liverpool, je regardais avant tout
pour le jeu ; c’était du beau jeu. Ça m’a fascinée
!
QUELLES SONT VOS IDOLES PARMI
LES JOUEURS DE FOOTBALL ?
Je suis fan de Steven Gerrard, l’ancien capitaine
de Liverpool. J’ai toujours aimé son
attachement à son club et à sa ville natale
où il a passé 95% de sa carrière. J’aime aussi
beaucoup Éric Cantona. En fait, j’aime les
joueurs qui ont du caractère. J’aime Zlatan
Ibrahimovic par exemple. Je fais partie de
ces gens qui le trouvent génial alors qu’il est
insupportable.
“Je suis une
très grande
consommatrice de
sport à la télévision
mais une très
mauvaise sportive
dans la vie”
COMMENT ANALYSEZ-VOUS
L’ÉVOLUTION DU FOOTBALL DEPUIS
QUE VOUS AVEZ COMMENCÉ À VOUS
Y INTÉRESSER À 12 ANS ?
La vision du jeu est différente aujourd’hui
avec le football total : cette manière de jouer
rapide, sur les côtés, de revenir au centre…
La vitesse des joueurs est impressionnante
et ils sont de plus en plus forts aussi. Par
exemple, avant, il y avait de grandes idoles
comme Pelé ou Platini. Aujourd’hui, il y a de
plus en plus de joueurs importants comme
ça. Je le vois quand je vais dans les écoles
de foot pour le Canal Football Club et que
je demande aux enfants quels sont leurs
joueurs préférés. J’ai plein de réponses différentes
: Messi, Neymar, Mbappé, Pogba,
Kane… C’est signe que le football s’améliore.
ET LE FOOTBALL FÉMININ ?
Il s’améliore également. Quand on regarde
les compétitions féminines, on voit que ça
certes un peu en-deçà mais je pense que
le problème vient de l’encadrement : elles
n’ont pas les mêmes centres de formation,
elles n’ont pas les mêmes accompagnateurs...
Si on changeait ça, leur niveau aug-
vier
aux garçons : elles gagnent tout ! Lyon
gagne souvent la Ligue des Champions
ce qui n’est pas le cas des clubs français
masculins. L’équipe de France va généralement
loin dans les compétitions internatio-
plus d’espace et de visibilité puisqu’elles
représentent vraiment bien le foot et le foot
français.
»
DR
Le projet « Pourquoi pas une femme ?» est soutenu par la Fondation Egalité
Mixité, abritée par la Fondation FACE. Il vise à promouvoir la place des femmes
dans les métiers du sport. En effet, 87% des femmes pratiquent le sport et 1 sportif
sur 2 est une sportive. Pourtant, dans les métiers du sport, les femmes sont très
peu représentées. A titre d’exemple, seuls 32% des éducateurs sportifs sont des
femmes. Pourquoi un tel écart ? Les causes sont-elles culturelles, psychologiques
s
ou pratiques ? Répondre à ces questions et mettre en oeuvre les bons leviers pour
casser ces blocages est tout l’enjeu de ce projet, porté par l’association Sport
Univers’Elle.
EN SAVOIR PLUS : www.sport-universelle.org
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 WOMEN SPORTS 73

POURQUOI PAS UNE FEMME ?
»
QUELS SOUVENIRS GARDEZ-VOUS
DE VOS PREMIERS PAS À CANAL ?
Pour la petite anecdote, j’étais enceinte de
5 mois quand je suis arrivée à Canal. Le
jour où Cyril Linette l’ancien directeur des
sports de la chaîne m’a appelée pour me
proposer un poste, je venais d’apprendre
que j’étais enceinte. Et honnêtement, je
me suis dit : «Merde, qu’est-ce que je vais
leur dire ?». C’est compliqué pour une
femme d’intégrer une boîte et de partir en
congés maternité trois mois après… Puis
gros ventre, j’ai été très bien accueillie par
la direction et les collègues qui ont été très
bienveillants à mon égard. Et qui le sont
encore d’ailleurs.
DANS LES ÉMISSIONS QUE VOUS
PRÉSENTEZ, VOUS ÊTES SOUVENT
LA SEULE FEMME. QUE PENSEZ-
VOUS DE LA PLACE DES FEMMES
DANS LE JOURNALISME SPORTIF ?
Je vais parler de Canal puisque c’est ma
maison. Je trouve que les femmes ne sont
pas en reste en ce qui concerne le sport.
On est beaucoup : il y a Isabelle Ithurburu
et Astrid Bard sur le rugby, Laurie Delhostal
sur le foot, Marina Lorenzo sur le foot,
moi-même sur le foot…et d’autres ! Nous
n’avons pas le sentiment que la chaîne ait
choisi de mettre des femmes à l’antenne
pour mettre des femmes. Nous occupons
ces postes car nous sommes compétentes.
Aux yeux de la direction en tout cas.
QU’AVEZ-VOUS RESSENTI QUAND ON
VOUS A CONFIÉ LA PRÉSENTATION
DE L’ÉMISSION JOUR DE FOOT, DIX
ANS APRÈS NATHALIE IANNETTA
SEULE FEMME À L’AVOIR PRÉSENTÉE
AVANT VOUS ?
c’est quand même une institution sur Canal
et une émission très reconnue. Et là encore,
je pense que la direction m’a choisie
parce qu’elle a jugé que j’étais compétente
pour le faire. Jour de Foot, c’est vraiment
une émission 100% pur foot qui s’adresse
aux spécialistes et aux passionnés du
jeu. Quelqu’un qui regarde l’émission un
samedi soir à 23h00, c’est quelqu’un qui
aime vraiment le foot. Donc il faut lui donner
quelqu’un qui sait parler de foot. Depuis
quatre ans, c’est Karim Bennani qui
présente l’émission. Il le fait très bien et il
adore ça donc il n’y a pas de raison de le
remplacer par une femme. WS
QUESTIONNAIRE DÉCALÉ
POUR MIEUX CONNAÎTRE MARIE PORTOLANO
Quelle est votre devise ?
« Ce qui ne me tue pas
me rend plus forte », de
Nietzsche.
Le meilleur conseil qu’on
vous ait donné ?
De rester naturelle. On
m’a dit : « Tu parles de
foot, tu ne mets pas ta vie
en jeu à chaque interview.
Reste naturelle, c’est ça
que les gens ont envie de
voir. »
Le meilleur conseil que
vous pourriez donner ?
Comme il m’a porté
chance, je dirais la même
chose : restez naturelles
et passionnées.
Le type de musique que
vous écoutez ?
J’écoute du métal.
D’ailleurs, avant d’être
journaliste sportive,
j’ai créé une boîte de
production où je faisais
tourner des artistes de
rock/métal. J’organisais
des concerts à Paris, en
province et à l’étranger.
Aujourd’hui, j’ai arrêté de
travailler dans cette boîte
car je n’en ai plus le temps
mais je garde toujours un
oeil dessus.
Les séries que vous
regardez ?
Je ne suis pas une
fanatique de séries. Ça
m’emmerde qu’il n’y ait
pas de fin. Par exemple,
j’ai regardé les quatre
premières saisons de
Grey’s Anatomy [ndlr :
la série en compte à ce
jour quatorze] et je n’en
pouvais plus : ils meurent
tous, ils sortent tous
ensemble… il n’y a plus
de fin !
Votre film préféré ?
Barry Lyndon de Kubrick
et tous les films de
Cronenberg en général.
Votre rituel au saut du
lit ?
Regarder mon portable.
Donner le biberon à mon
fils d’abord, et regarder
mon portable.
Votre rituel avant d’aller
vous coucher ?
Regarder mon portable.
Votre tenue
vestimentaire
quotidienne ?
Je suis très décontractée :
jeans, baskets. Je ne mets
pas beaucoup de talons
et beaucoup de pantalons
l’hiver. D’ailleurs Pierre
Ménès me le reproche,
il me dit souvent : « Mais
comment t’es fringuée
toi, c’est pas possible! »
(rires).
Votre tenue de soirée ?
J’essaie de mettre des
talons et encore ! C’est
toujours relax.
L’objet qui ne vous quitte
jamais ?
Mon badge Canal. Je
l’amène partout avec moi,
même en vacances ! Je
ne sais pas pourquoi.
L’endroit où vous aimez
aller vous ressourcer ?
En Bretagne, chez mes
parents.
Les personnalités en
dehors du sport que
vous admirez ?
J’aime beaucoup Juliette
Binoche, je trouve
que c’est une super
actrice. J’aime tous les
chanteurs et les artistes
en général, toutes les
personnes qui ont un
don que je n’ai pas. Par
exemple un footballeur
m’impressionne, comme
quelqu’un qui parle trois
langues, sait chanter ou
jouer la comédie.
Votre plus grande
qualité ?
Je pense que
fondamentalement
j’aime les gens. Quand
je rencontre quelqu’un,
je l’aime bien de base et
lui accorde mon amitié.
Après, on voit ce qu’il se
passe.
Votre plus gros défaut ?
Je suis impatiente et
impulsive. Ce qui va
généralement ensemble.
74 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

PUBLI-REDAC
A chacune so
ÊtRE MUSCLéE POUR ÊTRE BIEN !
LE CROSS TRAINING : S’ENTRAINER POUR ÊTRE AUTONOME
MUSCULAIREMENT
Fini les tenues moulantes,
le maquillage bling bling
pour aller à sa salle de
sport !
Les femmes d’aujourd’hui
veulent s’entraîner utile
et sculpter leur corps
mais aussi répondre aux
risques d’une sédentarité
excessive.
Soulever des poids, franchir
des obstacles, monter à la
corde ; l’objectif affiché
est clair : pouvoir faire
face aux situations difficiles
ou périlleuses. Les
femmes veulent transpirer
et ne pas être considérées
différemment des
hommes.
On voit le mouvement se
dessiner depuis quelques
années en France, via
les courses « extrêmes »
organisées un peu partout
comme la Ruée de
Fadas ou la Spartan Race.
L’effort et le dépassement
de soi sont devenus
un besoin pour se sentir
fort, vivant et reconnecté
avec sa nature profonde.
Ce nouvel objectif est
déjà dans le langage : on
parle de « perf » (performance),
d’épaules striées,
de fesses et cuisses musclées
; et tout le monde attend
avec impatience son
« WOD ».
Les mots anglo-saxo
font maintenant partie
de l’histoire : muscle up,
overhead squat, sit-up…
boostés par les Fitgirls
sur les réseaux sociaux.
Chacune concocte ses
programmes diététiques
et échange ses recettes.

n wod
COMMENT CES NOUVELLES TENDANCES SE RETROUVENT DANS
LES SALLES DE FITNESS ?
Les hommes sur les plateaux de musculation et les femmes dans les cours :
ça, c’était avant !
Pour répondre à la tendance,
le leader français
: l’Orange Bleue
propose des espaces
de « cross training » :
un lieu où se pratique les
tractions, le tire à la corde,
les squats et les fentes…
Le « retour aux sources »
s’illustre par des mouvements
de base et des
fondamentaux impliquant
les gros groupes musculaires,
le travail en chaine
et les muscles profonds.
Chaque exercice est
clairement issu de
l’haltérophilie. Désormais,
les femmes (qui sont
toujours très présentes
dans les salles de cours
collectifs) fréquentent
aussi ces espaces autant
que les hommes.
Les cours eux aussi ont évolué :
Mathieu Terroir qui dirige
3 salles de l’Orange Bleue
(Montrouge, Vanves,
Puteaux) nous dit : « les
femmes qui s’inscrivent
dans les cours comme
le Yako Challenge, Yako
Pump (trampoline) ou
Yako abdo-fessier par
exemple, ont des objectifs
très concrets. Encadrées
par les coachs, ça leur
permet de corriger leurs
postures, d’être challengées,
et de trouver une
émulation dans le groupe
pour sortir de leur zone de
WOD : Workout Of the Day
confort. Les résultats sont
visibles rapidement dès 3
mois de pratique ».
Les cours sont maintenant
orientés vers le challenge
personnel, dont l’objectif
est d’atteindre sa zone
d’inconfort pour progresser.
Les cours (comme les
séances de musculation)
sont devenus plus rapides,
plus intenses et plus
courts, ils correspondent
bien aux enjeux de ce retour
aux fondamentaux de
la musculation.
L’effort devient utile, il
muscle, il rend fort. Peu
importe le niveau, chacun
trouve son entrainement
personnel. Le challenge est
bien contre soi, pas contre
les autres ; et s’encourager,
se féliciter est devenu une
règle qui stimule tout le
monde. Une débutante
pourra y trouver la même
satisfaction qu’une super
athlète ; et se congratuler
mutuellement est une
reconnaissance de l’effort
accompli.
lorangebleue.fr

FEMMES D’INFLUENCE
L’INTERVIEW
Aurélie Martin
nous présente l’appel à projets
« Allez les Filles ! »
La pratique physique et sportive comme vecteur d’insertion professionnelle, sociale et familiale pour
les jeunes femmes des territoires sensibles ou isolés : voici le postulat de l’appel à projets « Allez les
Filles ! » de la Fondation de France. Les explications d’Aurélie Martin, responsable du programme
« Sport Santé Insertion » du premier réseau philanthropique de l’hexagone. PROPOS RECUEILLIS PAR FLORIANE CANTORO
LA FONDATION DE FRANCE EST
PORTÉE PAR LA « VOLONTÉ DE
CONSTRUIRE UN AVENIR MEILLEUR ».
EN QUOI L’APPEL À PROJETS « ALLEZ
LES FILLES ! » ENTRE-T-IL DANS CETTE
AMBITION ?
L’appel à projets « Allez les Filles ! » a été créé
en 2004. Il a pour vocation d’utiliser la pratique
sportive au service de l’insertion, de
l’émancipation et de la responsabilisation des
jeunes femmes de 12 à 25 ans issues des
quartiers populaires ou des milieux isolés,
type campagnes. L’idée est qu’elles puissent
transposer les valeurs du sport dans leur vie
quotidienne (ex : dépassement de soi). Autrement
dit, il s’agit d’utiliser le prétexte du sport
du comportement alimentaire, violences…
LES JEUNES FILLES DES QUARTIERS
POPULAIRES NE SONT QUE 32% À
PRATIQUER UN SPORT (CONTRE
51% EN DEHORS DE CES ZONES) ET
NE REPRÉSENTENT QUE 2,9% DES
LICENCIÉES FÉMININES FRANÇAISES.
POURQUOI CES TAUX SONT-ILS AUSSI
BAS ?
Dans ces quartiers, il y a un problème d’infrastructures
certain : les équipements
aussi variée que dans les autres quartiers et
ne correspond pas forcément aux envies de
ces jeunes femmes. Sans vouloir en faire une
généralité, on observe également que les cré-
soit très tôt le matin, soit très tard le soir ce
qui pose un problème évident en matière de
sécurité. Je pense qu’il y a aussi une certaine
forme d’autocensure de la part de ces jeunes
femmes et un manque de communication sur
le panel d’offres sportives qui existent dans
ces quartiers.
PARMI CES FEMMES ISSUES DES
QUARTIERS POPULAIRES, L’APPEL À
PROJETS « ALLEZ LES FILLES ! » CIBLE
PLUS PARTICULIÈREMENT LES JEUNES.
transformation de leur corps qui, souvent,
s’accompagne d’une dégradation de l’estime
de soi. Elles ont du mal à se montrer, mais
-
pond
également au moment des études : certaines
consacrent plus de temps à l’apprentissage
scolaire qu’aux loisirs.
SELON VOUS, EN QUOI LA PRATIQUE
DU SPORT PEUT-ELLE ÊTRE UN LEVIER
D’INSERTION PROFESSIONNELLE ET
SOCIALE ?
Au-delà de la compétition et du loisir, le sport
est un outil incroyable - au même titre que
la culture - pour travailler d’autres dimensions
telles que la reconstruction de l’estime
ments
pris… Avec « Allez les Filles ! », l’idée
n’est pas de soutenir du sport pour soutenir
du sport ; il y a déjà des fondations qui le
font et qui le font très bien d’ailleurs. Nous,
on essaie d’ouvrir le sport à un autre sens
de sa pratique. Il s’agit de mettre en relation
deux milieux professionnels qui ne se
connaissent pas ou peu, pour créer des synergies,
peut-être déconcertantes au début,
sont associées. En agissant en complémentarité,
l’intervenant sportif et le travailleur
social peuvent véritablement décupler les
effets du travail effectué sur
ces jeunes femmes.
78 WOMEN SPORTS N°8 • Avril/Mai/Juin 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

COMMENT LES PROJETS « ALLEZ
LES FILLES ! » PRÉSENTÉS À LA
FONDATION DE FRANCE SONT-ILS
ÉVALUÉS ET ÉVENTUELLEMENT
SUBVENTIONNÉS ?
Quand on diffuse l’appel (en général d’octobre
à janvier), les porteurs de projets - des
associations - ont trois mois pour nous dé-
en recevons entre 200 et 300. Ils sont examinés
par un jury d’experts indépendants
et pluridisciplinaires : des sociologues du
sport féminin, des personnalités de fédéra-
listes…
Ils présélectionnent des projets qui
partent «en instruction»
c’est-à-dire qu’ils sont
“Depuis 2004,
nous avons
soutenu 650
projets pour 3,9
millions d’euros”
externes qui vont tenter de mieux les com-
personnes rendent ensuite un rapport au
de subventions. « Allez les Filles ! » est un
régionale de la Fondation de France décide
sur son territoire. Depuis 2004, nous avons
soutenu plus de 650 projets pour un mon-
nous aidons environ une quarantaine de
projets par an sur tout le territoire, France
et DOM-TOM.
POURRIEZ-VOUS NOUS DONNER UN
EXEMPLE DE PROJET QUI ILLUSTRE LE
PROGRAMME « ALLEZ LES FILLES ! » ?
Il existe une association, du nom de HEKA,
qui utilise la pratique du cirque au service
pérées
par la conseillère principale d’édu-
très faible estime d’elles-mêmes, une image
de leur corps abîmée ou pour être parti-
notamment aux exercices sur le vertige,
dépassement de soi, la reconstruction de la
tématiquement
assortie de 20 minutes de
groupe de parole animé par le directeur de
diplômé des arts du cirque. C’est un projet
que nous soutenons depuis des années : il a
reçu un «Laurier» de la Fondation de France,
récompensant son exemplarité.
VOUS ÊTES UNE EXPERTE DE L’ÉGALITÉ
HOMMES-FEMMES. COMMENT
JUGERIEZ-VOUS L’ÉVOLUTION DE LA
THÉMATIQUE DANS LE MILIEU DU
SPORT ?
Les plans de féminisation mis en place par
les anciennes ministres Najat Vallaud-Belkacem
(Droit des Femmes) et Valérie Fourneyron
(Sports) ont eu le mérite
de questionner les fédérations
sportives sur cette question. Au-
saisi l’enjeu de développer la
pratique féminine et de permettre
aux femmes d’accéder
aux instances dirigeantes. J’ai
l’impression que les femmes,
elles aussi, se préoccupent davantage
de la question de leur
place dans la société.
QU’EST-CE QUI, SELON VOUS, RESTE
À AMÉLIORER SUR LA PLACE DES
FEMMES DANS LE SPORT ?
La médiatisation du sport féminin évolue
dans le bon sens mais il faudrait que davantage
de médias se saisissent de la question
notamment la presse généraliste et la presse
jeunesse. Elles ont un énorme rôle de «modèle».
Il faut mettre en valeur les sportives,
projets associatifs, les actions de proximité
et de sport loisir. Si on médiatisait mieux ces
initiatives locales à destination des femmes
ou portées par des femmes, cela donnerait
l’envie à d’autres de pratiquer ou de s’engager.
À nous, Fondation de France, et à
vous «médias», de leur montrer que tout est
possible. Je suis persuadée que donner de
aux garçons. C’est ensemble qu’on arrivera à
faire une société plus égalitaire, plus sociale
et plus citoyenne. WS
AURÉLIE MARTIN
en bref
Diplômée en droit humanitaire,
Aurélie Martin se spécialise dans les
violences faites aux femmes pendant
les conflits armés. En 2008, elle intègre
l’association «Aux Captifs, la libération»
qui vient en aide aux femmes victimes
de prostitution. Rapidement, elle
décide d’utiliser le sport et la culture
pour décupler les effets du travail
effectué au service de ces femmes et
les résultats sont flagrants. En 2012,
elle intègre le ministère des Droits des
Femmes de Najat Vallaud-Belkacem
où elle est chargée de l’égalité entre
les hommes et les femmes dans les
domaines du sport, de la culture et de
la communication. Depuis 2015, elle
est en charge du programme « Sport
Santé Insertion » de la Fondation de
France, c’est-à-dire des deux appels
à projets de la Fondation (« Allez les
Filles ! » et « Sport et santé en milieu
rural » qui utilise le sport au service
de la santé, notamment auprès de
femmes malades) et d’une vingtaine de
fondations placées sous son égide qui
oeuvrent également dans ce secteur du
sport, de la santé et de l’insertion.
D.R.

SPORT ET CULTURE
LIVRES
RUBRIQUE ANIMÉE PAR MARION CHEVALIER
Les 100 histoires de légende du sport au féminin
Gérard Holtz et Julien Holtz - Editions Gründ
Enceinte et tonique
Le ton de ce beau livre est donné en
note liminaire de l’ouvrage : «Nous,
Gérard et Julien (Holtz), père et
fils, simples auteurs, humbles citoyens,
pratiquants amateurs, déclarons à la face
du monde que cela ne peut plus durer !
Aujourd’hui nous déclarons la guerre
aux machos et aux réactionnaires qui
refusent d’admettre que le sport féminin
mérite autant d’éloges dans la presse et
place à la télévision, les mêmes budgets
et les mêmes récompenses que le sport
masculin.» Sixième titre de la collection des
100 Histoires de légende, cette anthologie
du sport « au féminin » rassemble cent
portraits de femmes qui ont marqué à
leur façon l’histoire du sport. Hommage
d’abord aux pionnières et aux militantes
qui, par leur combat, ont fait bouger les
lignes, permettant aujourd’hui de retrouver
des femmes aux postes à responsabilités.
Hommage également aux immenses
championnes et à leurs coups d’éclat.
La moitié du livre leur est dédiée. Enfin,
éclairage sur ces femmes sulfureuses
dont les accidents, les scandales ou les
tragédies ont un jour défrayé la chronique.
Laura Flessel confirme dans sa préface
que «la dynamique du sport féminin est
lancée ; à nous tous de l’entretenir. Le sport
se conjugue admirablement au féminin, ce
livre l’illustre avec Brio». J’ai beaucoup aimé
cet ouvrage inspirant qui force le respect
de ces cent Femmes au destin hors du
commun qui ont fait la légende et l’histoire
du sport : de la mythique Chris Evert, à la
militante Billie Jean King, de l’audacieuse
Catherine Destivelle à l’engagée Laurence
Fischer, de l’immortelle Jeannie Longo, à
la survivante Ewa Wisnierska. Un ouvrage
à découvrir absolument, à consommer et à
partager puisqu’il laisse un goût de joie de
vivre contagieuse et une envie folle de se
mettre en mouvement.
Gaëtan Pinalie et Carole Rousseau - Editions Amphora
Un livre pratique avec des réponses
à des questions clés, qui regroupe
toutes les informations permettant
de vivre une grossesse épanouie, d’offrir un
bon départ à votre enfant et de retrouver
une vie active saine exempte de troubles
parfois liés à cet heureux événement en
mettant l’activité physique et la science
au service du bien-être. Un ouvrage en
trois axes. Axe1, Sportif : à domicile ou en
salle de sport grâce à des entraînements
adaptés à chacun de vos trois trimestres
de gestation afin de vous prémunir des
possibles pathologies mécaniques liées à
une grossesse ainsi que post- rééducation
périnéal pour un retour rapide à une vie
active et à une condition physique optimale.
Contrairement aux idées reçues, il vous est
possible de continuer ou de commencer
une activité physique sportive pendant
votre grossesse, ce qui apporte un nombre
impressionnant de bienfaits (physiques,
physiologiques, psychologiques, cognitifs...)
à vous et à votre enfant. Axe 2, Diététique :
pendant et après la grossesse mais aussi
pour le nourrisson. Que manger, quand,
comment et pourquoi ? Quels sont les
rôles des différentes vitamines et oligoéléments
pendant et après la grossesse ?
De quoi faut-il se prémunir ? L’allaitement
au sein, au biberon, au lait industriel ?
Axe3, Prévention santé : varices, vergetures,
maladies de peau à risques... Maux de dos,
stress, santé générale, baby blues ou encore
cigarette, alcool, drogues et perturbateurs
endocriniens... Tous les sujets importants
sont abordés simplement et en détails dans
ce livre écrit à quatre mains par Gaëtan
Pinalie et Carole Rousseau afin de vous
amener à de sains réflexes santé.
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ASICS lance une nouvelle version de sa chaussure
iconique : la GEL-NIMBUS 20. Modèle le plus léger de
l’histoire de la série, la GEL-NIMBUS 20 est conçue
pour tous types de coureurs : débutants, initiés ou
experts. La GEL-NIMBUS est le principal modèle à
amorti, ciblant particulièrement les coureurs neutres
et les sous-pronateurs, et intégrant une multitude de
technologies performantes. Ce modèle comporte
une nouvelle structure en mesh jacquard dégradé,
agrémentée de superpositions d’imprimées 3D qui
enveloppent et maintiennent confortablement le pied
tout au long de la course.
Prix de vente : 180 euros - En savoir plus : asics.com
D.R.
LA NOUVELLE RÉFÉRENCE
DES MONTRES GPS
La fenix 5S de Garmin allie
sport, aventure et élégance.
Cette montre GPS propose
une combinaison de fonctions
de montre connectée,
des fonctions Outdoor
et multisports ainsi que
des fonctions Connect IQ
personnalisables. Petite et
légère, elle s’adapte aux petits
poignets tout en restant aussi
efficace.
Disponible à partir de 599,99€
D.R.
D.R.
JUNE, LAISSEZ-VOUS
SURPRENDRE PAR LE PUR
PLAISIR VÉGÉTAL SPORTIF
June inspire la lumière estivale
du mois de juin, la végétation
luxuriante, le retour à la nature, ou
encore la légèreté d’un prénom.
Avec son lancement prévu au
printemps 2018, June apporte
un souffle naturel et de plaisir
gourmand dans les linéaires ultra
frais des grandes et moyennes
surfaces et commerces de
proximité. Cette nouvelle marque
française du groupe Sill, propose
des desserts végétaux, structurés
autour de trois ingrédients : le
lait de riz (une première sur le
marché !), le lait d’amande et le
lait de coco. Donnez sens et plaisir
aux consommations végétales.
www.juneplaisirvegetal.fr
SPOT CHIC TENDANCE
Dénicheur de produits
d’excellence, traiteur de
renom, Keyan Eslamdoust,
fondateur de la Maison
Nordique, a déjà conquis
le palais des plus grands
chefs du monde entier
grâce à la qualité de ses
produits. Son spot chic,
à deux pas de la Place
des Ternes, est un écrin
sobre et élégant où les
fins gourmets pourront
déguster ce que la mer
Page réalisée par le service commercial de Women Sports
D.R.
a de meilleur à offrir.
L’accueil et le service,
orchestrés par Kamel, sont
aussi bienveillants que
pétillants. Pour un rendezvous
professionnel au
calme, une pause déjeûner
ou un moment gourmand
après une séance de
shopping, La Maison
Nordique vous surprendra.
A découvrir absolument !
221, rue du Faubourg
Saint-Honoré 75008 Paris
Tél. : 01 47 23 00 00
PROGRAMME SPORT
WELEDA À L’ARNICA BIO
Lors d’une pratique sportive, la
préparation et la récupération
sont primordiales. Weleda a
ainsi développé une gamme à
l’Arnica bio qui cible les besoins
des sportifs : l’Huile de Massage
à l’Arnica pour renforcer l’effet
décontractant du massage,
le Gel Douche Sport pour
un effet stimulant et le Bain
Récupération sportive pour
dissiper les sensations de fatigue.
Disponibles en pharmacies et
parapharmacies, à l’Espace
Weleda Paris 8 ème
et sur www.weleda.fr.
D.R.

#NOFILTER
CHRISTOPHE DUGARRY / TEAM DUGA / 18H-20H
DeBonneville-Orlandini no fi lter = sans fi ltre Photo © Jérôme Dominé - Abacapress
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