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Magazine UrbanBEAST 2018 #10

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EDITO<br />

En couverture<br />

(Design par Arnaud Meisch)<br />

© <strong>2018</strong> - Tous droits réservés :<br />

Andrey Burmakin<br />

Shutterstock<br />

WAYHOME studio<br />

Shutterstock<br />

Kiselev Andrey Valerevich<br />

Shutterstock<br />

Wonderland Bunny<br />

Sue Beatrice<br />

Les Chariots de feu - 1981<br />

Hugh Hudson<br />

Wargames - 1983<br />

John Badham<br />

Hackers - 1995<br />

Iain Softley<br />

Les 33 - 2015<br />

Patricia Riggen<br />

American Psycho - 2000<br />

Mary Harron<br />

Spider-Man : Homecoming - 2017<br />

Sony Pictures Entertainment<br />

Jon Watts<br />

Lamborghini Rat Rod<br />

Pawel Wisniewski & Jans Slapins<br />

Stranger Things<br />

Netflix<br />

Matt & Ross Duffer<br />

Siège d’ArcelorMittal - Kirchberg<br />

Wilmotte & Associés Architectes<br />

One on One - Moreno Architecture<br />

Photographie : Andrés Lejona<br />

www.andreslejona.com<br />

Galaga - Namco<br />

SpaceX - Tesla Roadster<br />

Manute Bol & Muggsy Bogues<br />

NBA<br />

Graffiti - Wild Style<br />

Portrait of Albert Einstein<br />

Eduardo Kobra<br />

Duck Hunt - Nintendo<br />

Peter Aurisch Tattoo<br />

peteraurisch.com<br />

Après un début d’année glacial, tout le<br />

Grand-Duché se réjouit de l’arrivée du<br />

printemps, avec la promesse d’investir<br />

ses terrasses favorites et de profiter des<br />

nombreuses richesses du pays, de sa<br />

capitale à la vallée des 7 châteaux. Avec<br />

un peu d’avance, Urban BEAST tombe la<br />

veste, bien décidé à vous remettre sur les<br />

rails avec ces incantations pour rattraper<br />

le temps perdu et bonifier celui à venir !<br />

Gardons la tête froide<br />

Trump qui nomme déjà son directeur de<br />

campagne dans l’optique de briguer un<br />

second mandat, K-Maro qui est officiellement<br />

de retour, le LOSC de Gérard Lopez qui se<br />

dirige tout droit vers la relégation, etc :<br />

comment faire face à de telles informations<br />

qui pourraient bien entacher notre<br />

enthousiasme ? Heureusement, les raisons<br />

d’être optimiste sont nombreuses, aux<br />

quatre coins du monde : des scientifiques<br />

australiens greffent du corail sur la Grande<br />

barrière, la Chine et Hong Kong interdisent la<br />

vente d’ivoire, l’Islande déclare les inégalités<br />

salariales entre les femmes et les hommes<br />

illégales – le Grand-Duché, avec un écart de<br />

« seulement » 5,5% fait également bonne<br />

figure –, le Luxembourg étend le congé<br />

de paternité à 10 jours et enregistre une<br />

augmentation des demandes de 70%...<br />

Ce qui pourrait bien donnes des idées à<br />

certains.<br />

Puis augmentons la température<br />

A ce sujet justement, le très sérieux NBER<br />

– National Bureau of Economic Research,<br />

dont étaient issus 16 des 31 derniers<br />

lauréats américains du prix Nobel de<br />

l’Economie – rapporte dans une étude que<br />

taux de fécondité et crise financière sont<br />

intimement liés. Explications : 6 mois avant<br />

les crises de 1991, 2001 et 2008, le taux<br />

de fécondité avait fortement chuté. Ainsi,<br />

ce nouvel indicateur économique pourrait<br />

s’avérer plus pertinent que les PIB, taux de<br />

chômage ou autres taux d’intérêt ! Moralité :<br />

continuez à faire des folies de votre corps<br />

dans le seul et unique but de ne pas pointer<br />

à l’Adem à la fin de l’année.<br />

Restons anonymes<br />

Alors que, durant des années, nous avons<br />

autorisé les GAFA à nous localiser et à<br />

commercialiser nos données personnelles,<br />

on assiste aujourd’hui à un véritable<br />

retournement de situation : droits à l’oubli<br />

et à l’anonymat sont plébiscités. Cette<br />

transformation annoncée est si importante<br />

qu’on aurait presque du mal à y croire. Pour<br />

remonter à l’origine de ce changement de<br />

paradigme, il faut se tourner vers le darknet,<br />

les hackers, la blockchain (pour le côté<br />

« rebelle »), pour arriver aujourd’hui au RGPD<br />

– Règlement général sur la protection des<br />

données – pour le côté « légal ». Ce dernier<br />

réjouit les citoyens et cause de véritables<br />

casse-tête aux entreprises. Les consultants<br />

se frottent quant à eux les mains avant la<br />

transposition de la directive européenne<br />

le 25 mai prochain.<br />

Mais avançons ensemble<br />

Côté mobilité, l’inauguration du tram en<br />

fin d’année dernière et une fréquentation<br />

quotidienne qui approche les 20 000<br />

passagers représentent un bel espoir pour<br />

tous les automobilistes qui ont passé en<br />

moyenne 33 heures dans les bouchons<br />

dans notre capitale l’année dernière. Dans<br />

les airs, les choses bougent également,<br />

avec un trafic aérien qui augmente depuis<br />

le Luxembourg et de nouvelles destinations<br />

annoncées du côté des compagnies lowcost<br />

mais aussi de Luxair, qui continue<br />

de rugir sur l’Europe. En bref, découvrez,<br />

échangez et prenez votre envol, comme<br />

le suggère le réalisateur Laurent Witz dans<br />

sa vidéo de promotion du Grand-Duché :<br />

l’avenir vous appartient.<br />

ALEXANDRE<br />

KEILMANN<br />

Rédacteur en chef<br />

@Alex_Klmnn


2<br />

#Sommaire | Urban BEAST<br />

#BUSINESS<br />

Architecture<br />

Dessiner la ville de Luxembourg<br />

de demain 4-5<br />

Immobilier<br />

Les prix de l’immobilier au Luxembourg6-7<br />

Movies<br />

Quand le cinéma s’invite dans votre<br />

quotidien 8-9<br />

Mobilité<br />

Repenser sa mobilité 10-12<br />

#ENTERTAINMENT<br />

Automobile<br />

A quoi ressemblera la voiture<br />

du futur ? 14-17<br />

Aeon Project : focus sur un concept<br />

innovant et luxembourgeois 18<br />

Movies<br />

Les nouvelles technologies et leurs<br />

potentielles dérives sur grand écran 20<br />

Moto<br />

Un Riders Club au cœur de l’entreprise 22<br />

Food<br />

Tour du monde des barbecues 24-25<br />

Gaming<br />

Retro-gaming : ils n’ont pas<br />

dit leur dernier mot 26-27<br />

Sports<br />

Harder, better, faster, stronger 28-31<br />

Le sport sur grand écran 32-33<br />

Inspiration Beauté<br />

Le team d’Urban BEAST<br />

a testé pour vous 34-35<br />

#ART<br />

Mode<br />

Elle & Lui 36-39<br />

Design<br />

Shopping Design 40-41<br />

Déco<br />

10 règles d’or pour le jardin (im)parfait42-43<br />

Graffiti<br />

Le graffiti, la bombe urbaine qui débarque<br />

dans votre entreprise 44-47<br />

Le graffiti laisse sa trace 48-49<br />

Spectacle<br />

Depardieu fait renaître<br />

l’éternelle Barbara 50-51<br />

Kids<br />

Liberté et autonomie dans<br />

un environnement sécurisé<br />

et sécurisant 52-55<br />

Thérapie<br />

Le dessin des maux 56-57<br />

#SCIENCE<br />

Health<br />

MSF Solidarity Challenge : Le défi<br />

des sportifs au grand cœur 58-60<br />

Les entrepreneurs en herbe<br />

parient sur la WeedTech 62-63<br />

Earth<br />

Make our planet flat again 64-65<br />

#TECHNOLOGY<br />

Cybersecurity<br />

Votre PC,nouveau terrain de jeu<br />

des hackers 66<br />

Mobile<br />

L’évolution parabolique<br />

du téléphone portable 68-69<br />

Blockchain<br />

Les dates clés de l’histoire<br />

des monnaies virtuelles 70-71<br />

Index/Ours 72<br />

<strong>#10</strong><br />

© Shutterstock - Everett Collection


4<br />

#Business | Architecture<br />

DESSINER<br />

LA VILLE DE<br />

LUXEMBOURG<br />

DE DEMAIN<br />

PAR FLORENT DUCAT<br />

Selon de nombreux experts, plus de 70% des<br />

habitants de la planète vivront dans des villes en<br />

2050. Cette urbanisation entraine de nombreux<br />

défis, notamment pour les architectes et<br />

urbanistes, qui doivent penser et dessiner la ville<br />

de demain dès aujourd’hui. Ecologie, agriculture,<br />

intégration de nouveaux bâtiments ou rénovation<br />

d’anciens dans des villes vieilles de plusieurs<br />

centaines d’années… autant de défis à relever<br />

avec inventivité mais aussi avec respect pour<br />

l’Histoire et la planète.<br />

Le Grand-Duché de Luxembourg, en plus de ça,<br />

manque de place. Le territoire du pays semble trop petit<br />

pour son développement rapide, entrainant un prix<br />

mirobolant du mètre carré de terrain ou de logement<br />

(voir infographie page suivante) et le besoin pour un<br />

nouveau programme directeur d’aménagement du<br />

territoire concerté et réfléchi, l’un des grands chantiers<br />

de cette année. Que ce soit pour les entreprises ou pour<br />

les particuliers, aussi bien pour du travail, que pour des<br />

loisirs ou des logements, le défi consiste à réaliser des<br />

bâtiments à la fois écologiques, esthétiques, pratiques<br />

et abordables. A travers les réalisations récentes, en<br />

cours ou à venir qui définiront la ligne d’horizon de<br />

Luxembourg, penchons-nous sur les caractéristiques<br />

de cette architecture prévue pour durer.<br />

Prendre de la hauteur<br />

Le gouvernement en avait fait l’annonce il y a deux<br />

ans maintenant : le territoire ne pouvant s’agrandir,<br />

la solution face à la croissance démographique et<br />

économique serait de construire des bâtiments plus<br />

hauts. Une deuxième solution annoncée était de<br />

convertir et réutiliser des friches industrielles mais elles<br />

ne sont pas nombreuses en Ville.<br />

Tout en évitant de tomber dans les travers des gratte-ciel ou<br />

des HLM, par une utilisation intelligente de l’espace disponible et<br />

en accord avec la nature, les ministres Marc Hansen et François<br />

Bausch, s’exprimant à propos des logements, confiaient alors<br />

qu’une densification urbaine et des bâtiments plus hauts<br />

permettraient d’accueillir 800.000 voire plus d’un million<br />

d’habitants à l’avenir. Le Kirchberg et la Cloche d’Or vont donc<br />

se doter d’immeubles plus hauts.<br />

Encourager la mixité<br />

Une tendance notable de ces immeubles hauts en construction<br />

est la façon dont ils se remplissent. La plupart sont ou seront<br />

à la fois des lieux de vie, de travail et de loisirs, combinant<br />

appartements, bureaux et surfaces commerciales. Même<br />

le toit est mis à profit quand c’est possible. Finis les zones<br />

commerciales et les hypermarchés étendus mais bas de plafond,<br />

avec un vaste parking. Désormais, tout espace est mis à profit<br />

en empilant les étages par-dessus les niveaux commerciaux, le<br />

tout posé sur un parking souterrain de plusieurs étages, une<br />

zone piétonne ou une gare routière afin de faciliter les allées<br />

et venues et les rencontres. C’est le cas du Royal Hamilius,<br />

du projet Infinity et du pôle d’échange multimodal Serra au<br />

Kirchberg ou du futur Auchan Cloche d’Or.<br />

Préserver l’environnement<br />

Il est devenu inconcevable de construire sans tenir compte de<br />

l’impact de l’Humain sur la planète et tenter de le minimiser.<br />

Les matériaux sont pensés pour réduire le plus possible la<br />

consommation énergétique, recyclables et si possible déjà<br />

recyclés. Le verre et l’acier s’associent au béton, mais aussi au<br />

bois et à la terre. De plus, les façades, cloisons, sols et toits se<br />

parent de végétation, ce qui améliore la qualité de l’air. Les toits<br />

verts sont notamment une caractéristique du projet Infinity du<br />

Kirchberg, du Royal Hamilius et du projet de réhabilitation de<br />

la brasserie Diekirch, tandis que le futur siège d’Arcelor-Mittal<br />

préfère utiliser la végétation au rez-de-chaussée.<br />

Respecter le contexte<br />

Etant donné leur taille, il est important que ces nouvelles<br />

constructions s’intègrent harmonieusement dans les espaces<br />

déjà construits, les sites naturels à préserver, les quartiers<br />

historiques ou les paysages particuliers. Il est nécessaire que la<br />

nouveauté ne se fasse pas au détriment de ce qui était présent<br />

avant, mais plutôt qu’elle le mette en valeur sous un jour<br />

nouveau afin que neuf et ancien se magnifient mutuellement.<br />

<strong>#10</strong>


#Business | Architecture<br />

5<br />

C’est le cas par exemple du projet Royal Hamilius, à côté de<br />

l’Hôtel des Postes, qu’il rend facilement accessible à pied sans<br />

trop en cacher la vue, ou encore de la nouvelle brasserie<br />

Diekirch, qui doit tenir compte des anciens immeubles classés<br />

tandis que le futur immeuble de Deloitte à la Cloche d’Or inclue<br />

une terasse en son centre permettant de voir l’horizon derrière.<br />

Faire entrer la lumière<br />

Toujours afin d’éviter de défigurer leur environnement, ces<br />

nouveaux bâtiments doivent être lumineux. Les façades<br />

majoritairement vitrées et de murs blancs font donc entrer<br />

la lumière et la réfléchissent, pour un intérieur naturellement<br />

éclairé et un aspect extérieur lui aussi lumineux. C’est le cas<br />

du futur siège d’Arcelor-Mittal au Kirchberg, qui lie verre et<br />

acier. L’or est également une bonne association avec le verre,<br />

comme pour le futur centre commercial Auchan agrémenté de<br />

tours de logements.<br />

Sur le plan de l’innovation architecturale et urbanistique,<br />

le Grand-Duché n’est donc déjà plus si loin des tours futuristes<br />

écologiques imaginées par le Belge Vincent Callebaut pour<br />

les villes surpeuplées de 2050. Un signe encourageant. En<br />

continuant sur cette voie équilibrée du développement<br />

raisonné et respectueux de l’environnement, le Luxembourg<br />

a déjà un pied dans le futur.<br />

<strong>#10</strong>


6 #Business | Immobilier<br />

LES PRIX DE L’IMMOBILIER<br />

AU LUXEMBOURG<br />

PRIX DE VENTE<br />

DES APPARTEMENTS<br />

EXISTANTS<br />

PAR COMMUNE<br />

Troisvierges<br />

Weiswampach<br />

PÉRIODE<br />

1 er octobre 2016<br />

au 30 septembre 2017<br />

Nombre de ventes insuffisant<br />

Wincrange<br />

Clervaux<br />

moins de 4 000€/m 2<br />

Parc<br />

Hosingen<br />

de 4 000€/m 2 à 4 499€/m 2<br />

Winseler<br />

Wiltz<br />

Kiischpelt<br />

de 4 500€/m 2 à 4 999€/m 2<br />

Putscheid<br />

Lac de la Haute-Sûre<br />

Goesdorf<br />

Vianden<br />

de 5 000€/m 2 à 5 999€/m 2<br />

Boulaide<br />

Esch-sur-Sûre<br />

Bourscheid<br />

Tandel<br />

de 6 000€/m 2 ou plus<br />

Rambrouch<br />

Ell<br />

Wahl<br />

Redange<br />

Beckerich<br />

Hobscheid<br />

Steinfort<br />

Grosbous<br />

Préizerdaul<br />

Useldange<br />

Saeul<br />

Septfontaines<br />

Koerich<br />

Mertzig<br />

Vichten<br />

Feulen<br />

Boevange<br />

sur<br />

Attert<br />

Tuntange<br />

Kehlen<br />

Bissen<br />

Erpeldange<br />

sur<br />

Sûre<br />

Ettelbruck<br />

Colmar<br />

Berg<br />

Mersch<br />

Kopstal<br />

Schieren<br />

Diekirch<br />

Nommern<br />

Lintgen<br />

Lorentzweiler<br />

Steinsel<br />

Walferdange<br />

Bettendorf<br />

Vallée de l’Ernz<br />

Larochette<br />

Fischbach<br />

Niederanven<br />

Heffingen<br />

Junglinster<br />

Reisdorf<br />

Beaufort<br />

Waldbillig<br />

Betzdorf<br />

Berdorf<br />

Consdorf<br />

Bech<br />

Biwer<br />

Flaxweiler<br />

Echternach<br />

Manternach<br />

Grevenmacher<br />

Rosport<br />

Mompach<br />

Mertert<br />

Garnich<br />

Mamer<br />

Strassen<br />

Luxembourg-Ville<br />

Sandweiler<br />

Schuttrange<br />

Wormeldange<br />

Pétange<br />

Kaerjeng<br />

Differdange<br />

Sanem<br />

Dippach<br />

Esch-sur-Alzette<br />

Reckange<br />

sur-Mess<br />

Bertrange<br />

Mondercange<br />

Schifflange<br />

Kayl<br />

Leudelange<br />

Bettembourg<br />

Dudelange<br />

Roeser<br />

Hesperange<br />

Weiler-la-Tour<br />

Dalheim<br />

Frisange<br />

Contern<br />

Waldbredimus<br />

Mondorf<br />

les-Bains<br />

Lenningen<br />

Stadtbredimus<br />

Bous<br />

Schengen<br />

Remich<br />

MOYENNE DU PAYS<br />

5 002€/m 2<br />

Rumelange<br />

<strong>#10</strong><br />

Source : Publicité Foncière, Calcul STATEC – Observatoire de l’Habitat


#Business | Immobilier<br />

7<br />

Les prix des logements au Luxembourg ont augmenté de 4,9%<br />

+6,1% +4,7% +4,1%<br />

APPARTEMENTS<br />

NEUFS<br />

ANCIENS<br />

APPARTEMENTS<br />

ANCIENNES<br />

MAISONS<br />

PRIX MOYEN D’UNE MAISON EXISTANTE<br />

Canton de Luxembourg<br />

968 918€<br />

Grand-Duché de Luxembourg<br />

649 425€<br />

Nord<br />

464 693€<br />

VALORISATION ESTIMÉE D’UN GARAGE SELON SA LOCALISATION<br />

PÉRIODE (Entre le 1 er juillet 2016 et le 30 juin 2017)<br />

Luxembourg-Ville<br />

77 500€<br />

Nord<br />

25 100€<br />

Canton de Luxembourg (hors VdL)<br />

42 100€<br />

<strong>#10</strong>


8 #Business | Movies<br />

QUAND LE CINÉMA<br />

S’INVITE DANS<br />

VOTRE QUOTIDIEN<br />

PAR FLORENT DUCAT<br />

La promotion d’un film peut faire sa réussite ou le tuer<br />

dans l’œuf avant même sa sortie en salle. Depuis quelques<br />

années, les studios redoublent d’efforts et d’inventivité dans<br />

ce domaine pour convaincre le grand public d’aller voir leur<br />

film en salle plutôt qu’un autre. Un angle apprécié de ces<br />

campagnes est le street marketing. Quand il est bien pratiqué,<br />

celui-ci s’avère très efficace. En voici quelques exemples.<br />

Star Wars : l’éveil de la Force<br />

Il est impossible de parler de marketing cinématographique sans mentionner la machine qu’est<br />

la franchise Star Wars. Pour le premier film sous la bannière de Disney, la galaxie lointaine, très<br />

lointaine s’était invitée absolument partout : vitrines de magasins, stations de métro, la Poste<br />

en France… mais aussi sur la Grande Muraille de Chine, où 500 Stormtroopers avaient été<br />

stationnés, ou sur des abribus à selfies en Allemagne, qui permettaient d’imprimer directement<br />

le cliché sur place.<br />

Thor : le monde des ténèbres<br />

Les abribus sont un lieu commun pour l’affichage<br />

de posters à la sortie de films grand public. Pour le<br />

deuxième volet de Thor, Marvel a un peu changé la<br />

formule en « cassant » une vitre avec Mjolnir, qui finit<br />

sa course dans l’encart publicitaire d’en face.<br />

Ca<br />

Plus récemment, le remake de « Ca » utilisait<br />

également des ballons, point important du<br />

film, pour attirer les gens dans les salles.<br />

2012<br />

De même, les stations de métro et tunnels sont<br />

souvent utilisés pour l’affichage publicitaire.<br />

Le film catastrophe 2012 s’est annoncé en<br />

débordant des encarts, façon inondation.<br />

Le jour d’après<br />

Pour rester dans les<br />

thèmes des inondations<br />

cataclysmiques.


Mad Max : Fury Road<br />

Dans le monde de Mad Max, il y a des<br />

véhicules, mais surtout beaucoup de<br />

poussière. L’occasion de faire un « Dusty<br />

car wash » à Toronto.<br />

#Business | Movies<br />

9<br />

Là-haut<br />

Le film d’animation à succès de<br />

Disney Pixar a utilisé les ballons<br />

pour sa promo, au-dessus<br />

de cinémas, de panneaux et<br />

autres.<br />

Kong : Skull Island<br />

Los Angeles a été le théâtre pour la sortie du dernier<br />

opus de la série King Kong de scènes de destruction<br />

causées par le gorille géant. L’agence Grand Design a<br />

laissé des empreintes de pas géantes dans des lieux<br />

mythiques de la métropole.<br />

Les Simpson<br />

Pour la sortie du film, la Fox avait mis les petits<br />

plats dans les grands. Escalators et arrêts<br />

de bus avaient été personnalisés. Certaines<br />

supérettes américaines avaient même été<br />

transformées en Kwik-E-Mart.<br />

Spiderman 2<br />

Peut-être l’exemple le plus original. Pour<br />

promouvoir la sortie du film Spiderman 2, des<br />

urinoirs en hauteur, accompagnés du logo,<br />

avaient été installés dans quelques endroits<br />

choisis.<br />

Lego Batman<br />

Le film d’animation, sorti l’année dernière, a profité en<br />

France d’une campagne coordonnée multi-support.<br />

En plus des spots publicitaires et des affichages<br />

adaptés aux écoles, boites de nuits, bus et métros,<br />

les selles des Vélib’ et certaines tables en terrasse ont<br />

accueilli le message du chevalier noir animé.<br />

The Amazing Spider-man<br />

Quelques années plus tard, à<br />

l’occasion du reboot de la franchise,<br />

la ville d’Oslo était le théâtre de<br />

fausses interventions de l’hommearaignée,<br />

laissant derrière lui de la<br />

toile et sa signature.<br />

Kill Bill<br />

Pour attirer le téléspectateur,<br />

la chaine néozélandaise TVNZ<br />

n’a pas hésité à promouvoir la<br />

diffusion du film de Tarantino<br />

avec des projections de sang.<br />

Ant-Man<br />

La comédie super-héroïque emmenée par<br />

Paul Rudd a cartonné. Il faut dire que Marvel<br />

avait su faire monter l’enthousiasme des<br />

amateurs avec ses minuscules panneaux<br />

d’affichage en Australie et ses mini statuettes<br />

dans les rues de Londres, avec la complicité<br />

de l’artiste Slinkachu.


10<br />

#Business | Mobilité<br />

REPENSER<br />

SA MOBILITÉ<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Avec un nombre de frontaliers qui ne cesse d’augmenter au<br />

Luxembourg, la mobilité devrait rester l’une des priorités du<br />

gouvernement pour les années à venir. En effet, de plus en plus<br />

de véhicules sur les routes, des trains bondés, et une législation<br />

pas encore totalement adaptée au télétravail rendent les trajets<br />

toujours plus pénibles. La coopération entre les minsitres<br />

luxembourgeois et leurs homologues belges, français et allemands<br />

est pourtant bien engagée et si les idées fusent, de véritables<br />

solutions peinent à être trouvées. Au grand dam des frontaliers.<br />

« Good morning Mobiliteit ! »<br />

Ils sont désormais plus de 160 000 à traverser la<br />

frontière luxembourgeoise chaque jour. Ils utilisent<br />

leur voiture personnelle, se déplacent avec leur<br />

véhicule de leasing, optent pour le covoiturage ou<br />

privilégient les transports publics : la congestion au<br />

Grand-Duché est bien réelle, comme le prouvent<br />

les premiers résultats de l’enquête Luxmobil lancée<br />

par François Bausch, Ministre du Développement<br />

Durable et des Infrastructures. Celle-ci a été<br />

réalisée auprès de 40 000 ménages et 45 000<br />

frontaliers et révèle le fort attachement à la voiture<br />

personnelle des luxembourgeois et frontaliers.<br />

Comme le souligne notamment le Ministre, « le taux<br />

de transport des élèves en voiture particulière,<br />

s’élevant à 39% du transport scolaire, constitue<br />

un véritable problème pour le trafic matinal auquel<br />

il faudrait remédier à la fois par un changement<br />

des mentalités, par une augmentation de l’offre<br />

du transport public, par la construction de pistes<br />

cyclables et pédestres et par un éventuel décalage<br />

des horaires scolaires afin que ces derniers<br />

n’incombent pas à la circulation aux heures de<br />

pointe ».<br />

<strong>#10</strong>


#Business | Mobilité<br />

11<br />

Comme le rappelle Jean Schiltz, membre du Ministère de l’Economie<br />

luxembourgeois rattaché à la Smart Mobility, la mobilité est un enjeu<br />

majeur au Luxembourg : ce nouvel écosystème est un des axes<br />

stratégiques prioritaires que le gouvernement cherche à développer.<br />

Première étape, la mise en circulation (sur un premier tronçon) du<br />

tramway de Luxembourg-Ville, accompagnée d’une réorganisation<br />

totale du réseau de transports en commun depuis le 10 décembre.<br />

Quel futur pour la mobilité transfrontalière ?<br />

Du côté de Thionville, la communauté d’agglomération met un sérieux<br />

coup d’accélérateur et vise à développer le télétravail avec la sortie<br />

de terre de son espace de coworking, baptisé S-Hub. Le projet, validé<br />

en avril 2017 a vu sa première pierre posée en octobre, le long de<br />

l’autoroute A31, entre Thionville et Yutz. L’idée est de proposer<br />

aux frontaliers une nouvelle façon de travailler – et surtout d’éviter<br />

le trafic grandissant sur le réseau franco-luxembourgeois. Mais de<br />

quelle manière ? A la fin de l’année <strong>2018</strong>, date de livraison prévue<br />

du bâtiment, les frontaliers français pourront réserver un espace<br />

de travail pour la journée complète ou simplement pour une demijournée.<br />

Dans un premier temps, ils se partageront un espace de<br />

2 250m², sur 5 étages. Un moindre mal, car en <strong>2018</strong>, le nombre de<br />

frontaliers français devrait dépasser la barre symbolique des 100 000.<br />

<strong>#10</strong>


12<br />

#Business | Mobilité<br />

Au Grand-Duché, les CFL investissent massivement dans<br />

l’amélioration de leurs services mais également dans la<br />

création de nouvelles alternatives de mobilité. Outre<br />

la mise en place de six nouveaux parkings relais, ou P+R, pour<br />

répondre aux difficultés de stationnement des frontaliers<br />

venant d’Allemagne, Belgique ou France, les CFL viennent<br />

de lancer prochainement Flex, une offre de carsharing.<br />

Le projet Flex prévoit d’implanter des voitures en conduite<br />

partagée à proximité de 20 gares au Luxembourg avec deux<br />

options de tarif : au kilomètre ou par abonnement mensuel.<br />

Les CFL ne délaissent cependant pas leur métier historique,<br />

le transport ferroviaire, avec un projet d’extension de la gare<br />

de Luxembourg. « Ceci augmentera considérablement les<br />

capacités du réseau ferroviaire et contribuera à sa stabilisation.<br />

Une nouvelle étape vers l’amélioration du transport public a<br />

été entamée aujourd’hui », a d’ailleurs précisé François Bausch<br />

en ce début d’année <strong>2018</strong>. En effet, entre 2005 et 2015,<br />

le nombre de voyageurs a augmenté de 60% pour atteindre<br />

fin 2015 le seuil de 22,5 millions de personnes, la plupart<br />

convergeant en gare de Luxembourg.<br />

L’élargissement de l’A31, son contournement, l’installation<br />

d’un péage : l’éternel débat reste bien évidemment au cœur<br />

des discussions lors des rencontres entre ministres français<br />

et luxembourgeois. Un rapport publié à la fin du mois de<br />

janvier par le Conseil d’orientation des infrastructures<br />

(COI), en France, préconisait la mise en place d’une solution<br />

d’acquittement de péage sans arrêt à une barrière, dite « free<br />

flow ». Cependant, ce péage sans arrêt relève aujourd’hui<br />

du domaine de l’expérimentation bien qu’il repose sur des<br />

technologies largement maitrisées. Il s’agit, par l’intermédiaire<br />

de capteurs, d’identifier les véhicules en entrée et sortie des<br />

sections à péage (grâce à un boitier électronique embarqué<br />

ou à la lecture de la plaque d’immatriculation) pour débiter<br />

directement sur le compte de leurs propriétaires, qui auront<br />

dû s’enregistrer préalablement, le montant correspondant.<br />

Pas sûr que la solution avancée résonne auprès des frontaliers<br />

français…<br />

Autre possibilité, la mise en place d’un monorail entre Thionville<br />

et Luxembourg-Ville, proposée il y a plusieurs années par<br />

Anne Gromersch, alors maire de la municipalité française. Une<br />

idée inspirée de plusieurs projets canadiens, avec une vitesse<br />

de 250km/h annoncée. Une idée alléchante et séduisante, si<br />

elle ne nécessitait pas la construction de nombreux viaducs<br />

au-dessus des infrastructures existantes…<br />

De nouvelles solutions avancées<br />

par les experts du digital<br />

Depuis maintenant plusieurs années, les entreprises<br />

technologiques et autres spécialistes du digital sont devenus<br />

des acteurs à part entière d’un secteur de la mobilité en<br />

pleine transformation. Parmi les plus connus, on retrouve<br />

Google, Microsoft ou encore Samsung. Ces sociétés proposent<br />

ainsi de nouveaux services alternatifs, tout en s’attelant<br />

au développement de la mobilité autonome. Face à la<br />

multiplication des nouveaux acteurs, apportant une véritable<br />

plus-value via leur maitrise de l’expérience client ou par le<br />

nombre de données qu’ils collectent et traitent, les acteurs<br />

traditionnels de l’industrie automobile au sens large sont dans<br />

l’obligation de se réinventer, signe d’un véritable changement<br />

de paradigme… et d’habitudes. « De plus en plus de personnes<br />

choisissent désormais l’usage d’un service plutôt que sa<br />

propriété, créant ainsi de nouveaux besoins. Nous le voyons<br />

à travers le succès des services d’économie collaborative<br />

et ‘on-demand’ tels que Airbnb, Netflix, Uber : on veut<br />

consommer facilement ce que nous souhaitons, quand<br />

et où nous le voulons. Le secteur de la mobilité n’est pas<br />

une exception. Il évolue et évoluera plus rapidement<br />

encore dans les prochaines années que lors des dernières<br />

décennies », précise Joel Fernandes, Country Manager de<br />

LeasePlan Luxembourg. « LeasePlan se positionne du côté<br />

de l’expérience client. Nous ne sommes ni une banque, ni un<br />

constructeur. Nous sommes un ‘pure player’ de la mobilité et<br />

intégrons depuis toujours les meilleures solutions au service<br />

de nos clients. Les évolutions technologiques s’accélèrent,<br />

les tendances et les mentalités changent, ‘What’s next’<br />

devient notre quotidien ». Un regard clairement tourné vers<br />

l’avenir et le futur.<br />

D’autres font le pari de s’associer à ces « disrupteurs ». ALD<br />

Automotive, après le lancement de plusieurs applications<br />

mobiles ainsi que de services de mobilité alternative, a<br />

annoncé en décembre dernier avoir noué un partenariat<br />

avec le géant du web Microsoft. Les deux experts dans leur<br />

domaine respectif ont l’ambition de créer une plateforme<br />

dédiée à la mobilité intelligente, rassemblant des solutions<br />

durables, digitales et intégrées. « Nous sommes fiers de nous<br />

associer à ALD pour accélérer leur stratégie de mobilité et<br />

débloquer de nouvelles expériences pour leurs utilisateurs.<br />

Je suis convaincu que cette collaboration, basée sur l’IA et<br />

la technologie Cloud, va créer de nouveaux standards pour<br />

la smart mobility », soulignait à cette occasion Laurent Curny,<br />

General Manager de la division Services chez Microsoft<br />

France. Pierre-Yves Meert, Innovation & Marketing Manager<br />

au sein d’ALD Automotive Luxembourg, résume quant à lui ce<br />

changement de paradigme de la meilleure des façons : « C’est<br />

en changeant notre mentalité que nous allons faciliter la mobilité<br />

de chacun ».<br />

<strong>#10</strong>


14<br />

#Entertainment | Automobile<br />

A QUOI<br />

RESSEMBLERA<br />

LA VOITURE<br />

DU FUTUR ?<br />

PAR FLORENT DUCAT<br />

Une question qui taraude autant le grand public<br />

que les constructeurs depuis des décennies.<br />

Cependant, comme Retour vers le Futur 2 de<br />

Robert Zemeckis ou les illustrations « En l’an<br />

2000 » parues en 1900 l’ont bien montré, prédire<br />

les modes de vie de l’Homme de demain n’est<br />

pas chose aisée. Si certains designers préfèrent<br />

ne pas viser trop loin et dessinent avec une<br />

relative réussite des modèles dont les versions<br />

légèrement modifiées circulent quelques<br />

années plus tard, d’autres, plus optimistes,<br />

essayent d’anticiper ce qu’ils pensent être les<br />

changements majeurs de l’industrie automobile<br />

pour aider leur marque à négocier ces grands<br />

virages.<br />

Dans cet esprit, voici donc les concepts cars les<br />

plus fous imaginés ces dix dernières années. Pour la<br />

plupart, vous ne les croiserez jamais sur les routes.<br />

Une petite partie a déjà connu ou pourrait bientôt<br />

connaître la chaine de production.<br />

Quelques grandes tendances se dégagent<br />

de l’analyse de tous les prototypes vus pour<br />

préparer ce top :<br />

- Utilisation de motorisations alternatives<br />

écologiques.<br />

- Les roues. Leur nombre, leur placement, leur<br />

dissimulation voire leur absence. Elles accueillent<br />

des moteurs individuels dans de nombreux cas.<br />

- Les véhicules autonomes massifs, confortables,<br />

modulables.<br />

- Les supercars destinées à l’amusement,<br />

à la conduite sportive pour se divertir.<br />

<strong>#10</strong><br />

2007 : ASSYSTEM CITY CAR<br />

Présenté pour la première fois au salon de Genève 2007,<br />

ce prototype français a plusieurs particularités en plus de sa<br />

forme. Ses roues sont disposées en losange, la roue avant tirant<br />

le véhicule en ville grâce à un moteur électrique (50 km/h max),<br />

tandis que la roue arrière propulse la City Car par un moteur<br />

à essence (130 km/h max). Cette structure permet aux roues<br />

directrices de tourner à 90°. La voiture est donc très maniable<br />

puisqu’elle tourne sur elle-même. Assystem a voulu sa voiture<br />

résolument écologique, utilisant du plastique et de l’aluminium<br />

recyclés pour la concevoir. Si elle peut faire sourire, la City<br />

Car prévoyait déjà une des grandes tendances d’aujourd’hui :<br />

le remplacement du pare-brise par un grand écran, couplé à<br />

des caméras extérieures pour afficher la route avec plus de<br />

contraste et d’autres informations utiles.<br />

2008 : RINSPEED SQUBA<br />

L’année 2008 semble avoir été extrêmement productive pour<br />

les designers, à tel point qu’il a été difficile de faire un choix.<br />

C’est finalement la Rinspeed sQuba qui prend la première place.<br />

Inspirée de la Lotus Esprit de James Bond dans « L’espion qui<br />

m’aimait », la sQuba, peut se convertir en sous-marin jusqu’à<br />

10 mètres de profondeur. De nombreux designs de voitures<br />

amphibies – qui flottent – existent, mais le combo voiture/sousmarin<br />

est original. 100% électrique et zéro-émission, elle n’atteint<br />

toutefois que 3 km/h sous l’eau. Etant donné que l’habitacle<br />

n’est pas fermé, les occupants disposent de respirateurs,<br />

comme des plongeurs. Ils peuvent également sortir du véhicule<br />

facilement en cas de problème, ce qui n’est pas possible avec<br />

des vitres classiques à cause de la pression de l’eau.<br />

Mentions plus qu’honorables pour la Bentley SenseS,<br />

la Peugeot Ozone, l’Airflow Glass Car, la voiture magnétique<br />

MAG et la japonaise Kassou, qui auraient pu remporter la palme<br />

à une autre date. Année chargée.


#Entertainment | Automobile<br />

15<br />

2009 : CADILLAC WORLD THORIUM FUEL (WTF)<br />

Plus de 50 ans après la Ford Nucleon et pour son centième<br />

anniversaire, Cadillac a proposé symboliquement une voiture qui<br />

pouvait durer 100 ans sans remplacer son carburant : la bien<br />

nommée WTF, roulant avec 8 grammes de Thorium. Cet élément<br />

radioactif est abondant, a priori non-militarisable et efficace :<br />

il pourrait en théorie transmettre un surplus au réseau électrique<br />

via une route compatible. Le corps flexible et futuriste de la World<br />

Thorium Fuel est lui aussi pensé pour durer : chaque élément<br />

existe en exemplaires multiples pour ne pas devoir se rendre<br />

chez son garagiste si un venait à lâcher. Les 24 roues (4X6), par<br />

exemples, auraient juste besoin d’un ajustement tous les cinq<br />

ans. Seul bémol : la technologie est en réalité encore loin de<br />

pouvoir exploiter le Thorium de cette façon.<br />

Mentions honorables pour la Peugeot Metromorph, la Terrafugia et le (ou la) eRingo.<br />

2010 : MERCEDES-BENZ BIOME<br />

C’est pour le concours de design en marge du salon de<br />

l’automobile de Los Angeles que Mercedes a présenté ce<br />

concept utopique. Les consignes étaient de concevoir<br />

un coupé de quatre places, respectant au mieux la<br />

nature et pesant moins de 450 kg. Avec ses 394 kg,<br />

la Biome respecte les critères, elle qui roule également<br />

au BioNectar4534, un carburant imaginaire qui tire son<br />

énergie du soleil. Soleil qui aurait également permis à<br />

la voiture elle-même de « grandir » plutôt que d’être<br />

construite en usine. Elle est constituée de BioFibre, un<br />

matériau plus léger que le métal ou le plastique mais<br />

plus résistant que l’acier. Pour résumer, un ADN créé<br />

et breveté par Mercedes-Benz permettrait de « faire<br />

pousser » la Biome à partir d’une graine pour la carrosserie, d’une pour l’extérieur et de quatre pour les roues, carénées et<br />

intégrées au corps de la voiture. Le BioNectar4534 serait créé par la BioFibre et emmagasiné dans le matériau. Ce n’est pas<br />

tout car ce procédé permettrait de produire de l’oxygène, comme la photosynthèse. Enfin, la BioFibre serait entièrement<br />

recyclable une fois la voiture en fin de vie.<br />

Mention honorable au VW Aqua Curvy Hovercraft.<br />

2011 : SMART 341 PARKOUR<br />

La Smart du futur promet d’être encore plus facile à garer que<br />

celle d’aujourd’hui puisqu’elle peut s’insérer à la verticale dans les<br />

espaces les plus exigus. Cette fonction est permise par les roues<br />

polyvalentes, qui font aussi fonction de propulseurs quand la<br />

voiture est en mode vol, ou de ventouse quand elle escalade les<br />

murs. Un véhicule individuel tout-terrain pour affronter la ville<br />

du futur. Comme de nombreux concept-cars électriques, la 341<br />

Parkour embarque un moteur par roue, en l’occurrence quatre<br />

moteurs à pile à combustible indépendants.<br />

<strong>#10</strong>


16<br />

#Entertainment | Automobile<br />

2012 : MCLAREN JETSET<br />

Répondant à un concours lancé par McLaren avec pour instructions<br />

de créer une supercar minimaliste et compacte, pensée pour le futur<br />

mais respectant les valeurs traditionnelles de la marque, Marianna<br />

Merenmies a présenté la JetSet. Monoplace, entièrement électrique<br />

et faite de fibre de carbone, tout dans cette McLaren est pensé<br />

pour l’aérodynamisme et le confort du pilote. Si l’avant n’a rien de<br />

révolutionnaire, l’arrière, avec ses roues couvertes, est certainement<br />

innovant. En 2012, des responsables chez McLaren déclaraient que<br />

ce modèle pourrait servir d’inspiration pour des voitures à venir avant<br />

la fin de la décennie. Ce qui leur laisse deux ans pour impressionner.<br />

Mention honorable pour le concept de CityCar par le MIT.<br />

2013 : PARATON-E<br />

Encore un véhicule monoplace et modulable. Paraton-e, imaginé par Frederik<br />

Dallmeyer, est écologique et pratique, naviguant à la frontière entre voiture<br />

et moto. La structure, capable de se modifier en mouvement, fait changer<br />

l’emplacement des roues et la position du conducteur, notamment, ce qui<br />

permet de slalomer dans le trafic urbain ou de prendre une position plus<br />

confortable pour les vitesses plus grandes permises par les routes en-dehors<br />

des centres-villes. L’ensemble serait conçu en différents matériaux flexibles<br />

révolutionnaires. Cet ersatz de batmobile se fait toutefois très discret depuis<br />

sa présentation initiale sous forme de maquette.<br />

Mention honorable pour Toyota et Nissan avec leurs modèles respectifs iRoad et Bladeglider. N’oublions pas non plus<br />

l’Hyperloop d’Elon Musk, hors catégorie.<br />

2014 : FOMM CONCEPT ONE<br />

Dans la famille des voitures flottantes, celle-ci est née d’une tragédie :<br />

le tsunami de 2011. Contrairement à d’autres qui visent la circulation sur<br />

l’eau comme un loisir, la Concept One ne flotterait que temporairement,<br />

le temps pour ses propriétaires de se sortir d’une situation d’urgence.<br />

Cette quatre-places, une des plus petites du monde, roule grâce<br />

à deux moteurs électriques placés dans les roues avant à une<br />

vitesse maximale de 50 km/h et sur une distance de 100 km.<br />

La version commercialisée pourrait être équipée de quatre<br />

roues motrices pour améliorer sa circulation sur l’eau. Nous<br />

en saurons plus à la fin de l’année. La genèse de l’idée à<br />

elle seule lui vaut cette place dans le top.<br />

Mention plus qu’honorable à la Chevrolet Chaparral<br />

2X Vision Gran Turismo.<br />

<strong>#10</strong>


#Entertainment | Automobile<br />

17<br />

2015 : BOMBARDIER KORBIYOR<br />

Petite entorse de notre part. Bombardier a imaginé le corbillard du futur<br />

afin d’effectuer ses derniers déplacements dans le confort. Autonome<br />

ou piloté à distance, le Korbiyor pourrait se déplacer facilement dans<br />

toutes les directions grâce à ses roues mecanum et adapter sa hauteur,<br />

lui permettant de rentrer dans les églises sans rien endommager.<br />

Son intérieur transparent réfrigéré permettrait de montrer le corps,<br />

maintenu en bon état. Les options comprendraient notamment un<br />

projecteur pour des photos ou vidéos souvenirs et un système stéréo<br />

pour animer la cérémonie.<br />

2016 : UNITED NUDE LO RES CAR<br />

Le principe du Lo Res Project des designers d’United Nude est simple :<br />

diminuer la résolution d’un modèle 3D jusqu’à obtenir son expression<br />

la plus basique. Ici, le modèle de base est une Lamborghini Countach.<br />

Le nouveau véhicule obtenu peut accueillir deux personnes, le passager<br />

se tenant derrière le conducteur. Afin de leur permettre d’entrer et sortir,<br />

l’entièreté de la carrosserie se soulève. Le moteur électrique de la Lo Res<br />

Car lui permet d’atteindre la vitesse maximale de 50 km/h. Le prototype<br />

est exposé mais la firme n’exclut pas d’en produire une quantité limitée<br />

à destination de collectionneurs.<br />

2017 : AIRBUS POP UP<br />

Fruit de la collaboration entre Airbus et Italdesign, ce véhicule électrique<br />

devrait disposer de ce qui est recherché par de nombreux constructeurs<br />

depuis des années : le décollage vertical. Constitué de trois parties<br />

différentes – la capsule pouvant accueillir deux passagers, un module<br />

« air » et un module « sol » – le Pop.Up est plutôt un service de transport<br />

autonome qu’une voiture personnelle. Concrètement, ce service<br />

modulable ressemble à une petite voiture citadine, sur laquelle un drone<br />

géant peut venir se greffer afin d’emporter la cabine, laissant les roues et<br />

le châssis en fibre de carbone au sol. Le passager pourra communiquer<br />

sa destination ou ses envies à son taxi autonome grâce à une interface<br />

virtuelle.<br />

<strong>#10</strong>


18 #Entertainment | Automobile<br />

AEON PROJECT :<br />

FOCUS SUR<br />

UN CONCEPT INNOVANT<br />

ET LUXEMBOURGEOIS<br />

PAR FLORENT<br />

DUCAT<br />

3 questions à Michaël Harboun, un des trois étudiants à avoir présenté ce projet en 2010,<br />

lauréat d’un Imagina Award en 2011.<br />

Pouvez-vous présenter et expliquer rapidement votre Aeon<br />

Project ? En quoi consiste-t-il exactement ?<br />

L’intention du projet était d’imaginer l’évolution de notre<br />

expérience dans les véhicules du futur. Dans un monde où<br />

conduire ne sera plus une nécessité, quels types d’expériences<br />

pourra-t-on vivre lors de nos déplacements ? Une fois libéré<br />

de la tâche de conduire, chaque individu choisira comment<br />

s’occuper au sein de sa voiture. Réseaux<br />

sociaux, meetings, siestes, etc. Avec le<br />

potentiel de la réalité augmentée,<br />

je me suis intéressé au secteur<br />

de l’entertainment et de<br />

l’éducation. Les pare-brises<br />

pouvant diffuser une infinité<br />

de visuels, j’ai imaginé une<br />

application qui permet aux<br />

gens de voyager dans le temps.<br />

Grace à la réalité augmentée,<br />

le véhicule est capable de transformer<br />

le monde dans lequel il se déplace et de faire<br />

apparaître les vestiges du passé. Les utilisateurs peuvent<br />

alors interagir avec ce monde enfoui et être connectés avec<br />

l’histoire de leur ville.<br />

Quelle part du projet est luxembourgeoise ?<br />

Je suis Luxembourgeois et j’ai vécu mon enfance au Grand-<br />

Duché. Pour visualiser le concept d’Aeon, j’ai immédiatement<br />

pensé à réaliser la vidéo au Luxembourg. La géographie<br />

du pays est gorgée de ruines, châteaux et sites romains.<br />

Du coup, le concept de faire apparaître les monuments<br />

du passé à travers la réalité augmentée s’y prêtait plutôt<br />

bien ! Et puis l’idée de projeter le Huelen Zant de Clausen<br />

en version holographique au sein du cockpit me plaisait<br />

beaucoup !<br />

Qu’est devenu le projet après 2011 ?<br />

Aeon est un projet étudiant réalisé en partenariat avec<br />

Dassault Systems en 2010. Dassault a beaucoup utilisé le<br />

concept en interne en tant que benchmark pour pousser<br />

l’idée de l’immersion virtuelle et provoquer des idées et<br />

débats novateurs au sein de l’entreprise. La concrétisation<br />

du produit tel que présenté dans la vidéo demande encore<br />

quelques années de progrès technologiques.<br />

Cependant, d’autres sociétés dans<br />

le monde s’en approchent plus<br />

vite qu’on ne le pense. Magic<br />

Leap, entreprise américaine<br />

largement financée par<br />

Google, va justement sortir<br />

des lunettes de réalité<br />

augmentée en <strong>2018</strong>, et<br />

apparemment l’expérience est<br />

bluffante. À ma surprise, j’ai aussi<br />

pu découvrir que la boîte avait utilisé<br />

l’interface d’Aeon dans leurs illustrations de<br />

brevet, sans me contacter. Le CEO s’est par la suite excusé.<br />

Cette expérience m’a montré que l’impact d’Aeon réside<br />

dans sa capacité à inspirer les spectateurs, que ce soit des<br />

designers dans d’autres sociétés autour du monde ou le<br />

public en général. Le concept peint un nouveau paysage,<br />

entre lointain et proche, et nous invite à la réflexion sur<br />

l’application de ces nouvelles technologies au sein de notre<br />

quotidien.<br />

Retrouvez la vidéo de présentation « The Aeon Project »<br />

sur YouTube.<br />

<strong>#10</strong>


20<br />

#Entertainment | Movies<br />

LES NOUVELLES<br />

TECHNOLOGIES<br />

ET LEURS<br />

POTENTIELLES<br />

DÉRIVES SUR<br />

GRAND ÉCRAN<br />

PAR MAUD BERTIN<br />

Blade Runner – 1982, Ridley Scott<br />

Avec des décors presque angoissants et une atmosphère<br />

plutôt oppressante, le film met en scène des androïdes,<br />

appelés « réplicants » et des policiers chargés de les traquer,<br />

les Blade Runners. Le film interroge sur la place des robots<br />

dans notre société et notamment sur les rapports entre<br />

humains et androïdes, que tout oppose… à première vue.<br />

Divisant la critique à sa sortie, le film est pourtant devenu<br />

une des références de la science-fiction au fil des années,<br />

succès qui mènera à sortie de Blade Runner 2049, 35 ans<br />

plus tard.<br />

Matrix – Trilogie, Andy (Lilly) et Larry (Lana) Wachowski<br />

Sur un fond de data, code source, programmes informatiques<br />

et reload, cette trilogie est pleine d’enseignements. En plus<br />

de l’aspect technologique, le film nous interpelle sur la notion<br />

de liberté et de condition humaine. Nous sommes tous<br />

prisonniés d’une matrice. Formatés par le monde qui nous<br />

entoure, sommes-nous vraiment maître de notre destin ?<br />

Snowden – 2016, Oliver Stone<br />

Inspiré de faits réels et de l’histoire du lanceur d’alerte du<br />

même nom, le film révèle au grand jour ce que chacun<br />

soupçonne intérieurement : nous sommes tous sur écoute.<br />

Ce scandale appuyé par des preuves irréfutables de cybersurveillance<br />

est, avec celui du Watergate, l’une des plus<br />

grandes affaires d’espionnage de notre temps. Après avoir<br />

vu ce film, une chose est sûre, on ne regarde plus son PC<br />

de la même façon, d’autant plus que le réalisateur s’affirme<br />

clairement en faveur de Snowden.<br />

<strong>#10</strong><br />

Dans une société hyperconnectée qui faire la part belle<br />

à l’innovation et aux nouvelles technologies, les robots<br />

cuisinent, la lumière s’allume alors que l’on s’adresse<br />

simplement à une application et il est possible de<br />

régler ses achats directement avec son smartphone.<br />

Si elle facilite notre vie en de nombreux points, cette<br />

« électronisation » n’en reste pas moins sans danger.<br />

Qui n’a jamais eu peur de voir son compte Facebook<br />

piraté ou d’être espionné via la caméra de son ordinateur<br />

? Retour sur les films qui nous ont fait réfléchir sur ce<br />

nouveau rapport à la technologie et ses potentielles<br />

dérives.<br />

Nerve – 2016, Ariel Schulman, Henry Joost<br />

Nerve est une application mobile qui prend rapidement le<br />

dessus sur la réalité et force les internautes à réaliser des<br />

défis en se filmant, parfois au péril de leur vie. Le but de<br />

ce jeu ? Aucun si ce n’est devenir populaire virtuellement.<br />

De prime abord, ce film apparaît comme un divertissement<br />

assez banal, mais il s’avère qu’il met en évidence l’importance<br />

du voyeurisme, curiosité malsaine développée notamment<br />

chez les Millenials, génération complétement dépendante<br />

des réseaux sociaux et de leur contenu.<br />

The Circle – 2017, James Ponsoldt<br />

Ce film nous plonge à l’intérieur d’une entreprise américaine<br />

en plein cœur de la Silicon Valley. Cette secte 2.0 a développé<br />

un système de caméra miniature, ou système d’espionnage<br />

selon les points de vue, que l’entreprise voudrait placer aux<br />

quatre coins du globe pour « amasser des données à but<br />

lucratif ». Evidemment on s’interroge sur l’influence de la<br />

technologie sur les comportements humains. Et malgré des<br />

avis tout à fait mitigés et des critiques assez négatives sur<br />

le scénario, on comprend bien que le film est anti social<br />

networks.<br />

Enfin, avec l’apparition de plateformes en ligne telles que<br />

Netflix, il devient difficile d’écarter les séries de ce sujet.<br />

On pense forcément à Black Mirror, la série dystopique par<br />

excellence, qui aborde un à un les différents aspects des<br />

nouvelles technologies. Imaginez-vous une société dans<br />

laquelle chacune de vos actions est soumise au vote de<br />

votre entourage, et dans laquelle vous êtes constamment<br />

noté et classé pour ce que vous faites. Alors, œuvre de<br />

fiction ou miroir de la réalité ? La question se pose et la<br />

réponse n’est pas vraiment évidente.


#Entertainment | Movies<br />

21<br />

<strong>#10</strong>


UN RIDERS<br />

CLUB<br />

AU CŒUR DE<br />

L’ENTREPRISE<br />

PAR COMMIT TO GASOLINE<br />

Dans un monde de l’entreprise à la recherche<br />

constante de performance, le bien-être au travail<br />

se révèle être un puissant axe de croissance. Ainsi,<br />

les sociétés qui rencontrent le plus de succès sont<br />

celles qui s’assurent, en interne comme en externe,<br />

de l’épanouissement de leurs collaborateurs.<br />

C’est dans cette optique, qu’un Riders Club d’un<br />

nouveau genre a vu le jour au Grand-Duché de<br />

Luxembourg, et plus précisément au sein de CTG<br />

Luxembourg. Fondé par des membres du personnel,<br />

ce club de motards se veut le symbole d’une<br />

intégration réussie entre la grande communauté<br />

des deux-roues et l’entreprise.<br />

Prônant des valeurs comme la fraternité, le partage<br />

et l’entraide, le Riders Club « Commit To Gasoline »<br />

souhaite promouvoir l’utilisation responsable de la<br />

moto sur le chemin du travail, en mettant l’accent sur<br />

la sécurité de tous les usagers. Mieux encore, cette<br />

initiative offre une alternative à la mobilité classique,<br />

dans un pays où la congestion et le trafic ne cessent<br />

d’augmenter : « Si 10 % des automobilistes optaient<br />

pour une moto ou un scooter pendant les périodes<br />

de pointe, la longueur des files diminuerait de 40 %,<br />

tout comme le nombre d’heures perdues ». Tel est<br />

le constat d’une étude scientifique relayée par la<br />

Fédération Belge et Luxembourgeoise de l’Automobile<br />

et du Cycle (FEBIAC). En effet, selon une étude menée<br />

par le cabinet américain Inrix et publiée au début du<br />

mois de février, chaque automobiliste luxembourgeois<br />

passe 33 heures dans les bouchons, à Luxembourg-<br />

Ville uniquement. Dès lors, pourquoi ne pas davantage<br />

promouvoir l’utilisation des deux-roues sur le chemin<br />

du travail ?<br />

<strong>#10</strong><br />

Cette question, Landry Gandemer se la pose depuis de<br />

nombreuses années. Motard depuis plus de 30 ans, il enfourche<br />

son engin chaque matin pour rejoindre Bertrange, où il travaille<br />

au sein de CTG Luxembourg PSF S.A. « Le fait de venir travailler<br />

à deux-roues est une vraie force pour l’entreprise, or personne<br />

n’en a véritablement conscience », explique-t-il. « L’idée est<br />

donc venue de rassembler tous les utilisateurs de deux-roues,<br />

motos et scooters, présents au sein de notre entreprise. Notre<br />

volonté est de faire en sorte que la personne qui choisit de venir<br />

au travail en deux-roues arrive à bon port, en toute sécurité. »<br />

Partage, générosité et entraide<br />

« Commit To Gasoline », le Riders Club de CTG Luxembourg<br />

est né en ce début d’année. « Commit traduit également<br />

l’engagement et l’investissement de l’entreprise CTG pour ses<br />

collaborateurs. Labélisé Great Place To Work durant 7 années<br />

consécutives, notre employeur a toujours œuvré pour le bienêtre<br />

de ses salariés et c’est donc tout naturellement que l’idée<br />

a pu prendre vie », témoigne Landry. Depuis sa création, ce sont<br />

30 personnes, dont 3 femmes, qui ont adhéré à cette initiative<br />

et ont déjà rejoint « Commit To Gasoline », soit environ 10% de<br />

l’effectif total de CTG Luxembourg PSF S.A..<br />

Si, comme dans tout Riders Club qui se respecte, le fun fait<br />

partie intégrante de l’aventure, l’idée de Landry et de ses<br />

comparses est de mettre l’accent sur la sécurité. En avril, un<br />

stage de perfectionnement à la conduite des deux-roues est<br />

d’ores et déjà inscrit au programme. « Fin mai, nous avons prévu<br />

une descente en force aux Motordays <strong>2018</strong> de Gérardmer, dans<br />

les Vosges », poursuit l’initiateur du projet. « Dans un deuxième<br />

temps, pourquoi ne pas sensibiliser et former l’ensemble du<br />

personnel à une conduite plus respectueuse de tous les<br />

usagers de la route ? » L’esprit motard, c’est aussi le partage,<br />

la générosité et l’entraide. Tout naturellement, les membres de<br />

« Commit To Gasoline » ont prévu de consacrer un peu de leur<br />

temps pour des œuvres humanitaires ou caritatives. L’idée est<br />

d’ouvrir ces actions aux autres membres du personnel, qui<br />

pourront eux aussi s’engager aux côtés des Riders, dans un<br />

même esprit d’ouverture et de partage, au cœur de l’entreprise.


24<br />

#Entertainment | Food<br />

TOUR DU<br />

MONDE DES<br />

BARBECUES<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Mesdames, Messieurs, à vos tabliers ! Alors que les<br />

beaux jours ne devraient plus tarder à pointer le<br />

bout de leur nez sur le Grand-Duché de Luxembourg,<br />

Urban BEAST vous propose un tour du monde des<br />

barbecues avec quelques incontournables mais aussi<br />

avec plusieurs surprises ! Et, bon appétit, bien sûr.<br />

En Afrique du Sud, les Braaie (prononcé « braille »)<br />

sont légion. Pour preuve, le barbecue a sa propre<br />

journée. Heritage Day, également connu sous le<br />

nom de Braai Day, a lieu le 24 septembre. Il s’agit<br />

d’une véritable activité sociale, adoptée par toute<br />

la population et célébrant la diversité du pays.<br />

Il y a nécessairement quelques règles à ne transgresser<br />

sous aucun prétexte : le feu est à préparer uniquement<br />

au bois, sans charbon ni aucun autre artifice, et il est<br />

fortement conseillé de déguster une « boerewors »,<br />

saucisse nationale composée de plusieurs variétés de<br />

viandes et d’épices, accompagnée d’une sauce « monkey<br />

gland », mélange de ketchup, moutarde, chutney et ail !<br />

En Australie, Barbie n’est ni blonde ni en plastique. Il s’agit<br />

du terme employé pour désigner un barbecue. Véritable<br />

institution, il se dit même que l’Australien ne passe pas<br />

une semaine sans allumer son grill, et, plus étonnant,<br />

il donne bien souvent sa préférence au gaz. On apporte<br />

tout de même un côté fumé à ses grillades en ajoutant<br />

des copeaux de bois parfumés sur la grille. Les Australiens<br />

sont très friands d’agneau et mouton : il est donc quasi<br />

impossible de faire l’impasse sur les savoureuses côtelettes.<br />

Enfin, de nombreux barbecues électriques sont disponibles<br />

le long des plages et dans les parcs australiens. Très prisés<br />

tout au long de l’année, ils font notamment le bonheur des<br />

backpackers venus découvrir la nature « Down Under »,<br />

ou qui souhaitent fêter Noël au soleil.<br />

Les rues des grandes villes asiatiques pullulent de<br />

barbecues improvisés, de Bangkok à Shanghai,<br />

proposant des sautés de porc, de volaille,<br />

de crustacés ou des fruits de mer, généralement<br />

marinés dans des sauces aigre-douce, coco, aux<br />

effusions de curry ou de coriandre. Mention<br />

spéciale pour les travers de porc à la citronnelle<br />

venus tout droit du Vietnam ou encore pour<br />

les yakitoris, ces petites brochettes de poulet<br />

japonaises. Et, comment ne pas aborder le<br />

Bulgogi, ou barbecue coréen ? Si celui-ci se fait en<br />

intérieur, et peut même être directement intégré<br />

à votre table, il n’en reste pas moins un barbecue<br />

succulent et original. On privilégiera la viande de<br />

bœuf coupée en fines lamelles marinées dans la<br />

sauce soja à laquelle on ajoute bien souvent des<br />

fruits pour une saveur sucrée-salée qui rend la<br />

cuisine asiatique unique et tellement parfumée.<br />

Véritable culte aux Etats-Unis, le BBQ est l’objet<br />

indispensable pour tout américain digne de<br />

ce nom. Entre steaks de viande hachée pour<br />

perpétuer la tradition du burger, et grosses<br />

pièces de bœuf, tous deux cuits au feu et<br />

non à la braise (sacrilège !), il y en a pour tous<br />

les goûts. Les ribs, ou travers de porc, que l’on<br />

arrose de sauce barbecue ou encore de miel,<br />

sont également un must pour toute personne se<br />

rendant aux Etats-Unis, et plus particulièrement<br />

à Memphis, dans le Tennessee, ville du légendaire<br />

Elvis. On accompagnera ces mets du fameux<br />

« Corn on the cob » assaisonné de sel, poivre,<br />

et éventuellement agrémenté de beurre fondu,<br />

ou encore de « Coleslaw and Fries ». Yummy!<br />

Connaissez-vous l’Assado, barbecue traditionnel<br />

argentin, adopté par bon nombre de ses voisins<br />

d’Amérique du Sud ? Le principe : rôtir lentement<br />

divers morceaux de bœufs, pouvant aller des<br />

abats aux morceaux plus traditionnels, au-dessus<br />

d’un feu de bois, qui donne à la viande un côté<br />

fumé, tout en lui permettant de conserver toute<br />

sa saveur. En accompagnement, on privilégiera<br />

le maïs, les haricots, les pommes de terre et les<br />

piments, le tout agrémenté des traditionnelles<br />

« salsas ». Puis, impossible de passer à côté<br />

du barbecue brésilien, plus communément<br />

appelé Churrasco. Pour le préparer, on enfile la<br />

viande sur de grandes broches que l’on dépose<br />

au-dessus de la braise.<br />

<strong>#10</strong>


Les viandes de poulet et de porc sont<br />

consommées, mais c’est bien le bœuf et plus<br />

précisément le morceau de la « picanha »,<br />

aux faux airs de magret de canard, qui est<br />

LA viande à déguster. Dans les restaurants<br />

qu’on appelle Churrascarias, les serveurs<br />

passent de table en table, broche en main<br />

et se proposent de remplir votre assiette<br />

à volonté.<br />

BON A SAVOIR : C’est l’Uruguay, qui, depuis<br />

décembre dernier, détient le Guinness World<br />

Record du plus grand barbecue du monde.<br />

Plus de 60 tonnes de bois ont été nécessaires<br />

pour faire griller les quelques tonnes de<br />

viande, soigneusement retournées par une<br />

centaine de grillardins. Au final, la notaire<br />

a bien confirmé qu’avec 10,14 tonnes de<br />

viande cuites, l’Uruguay dépassait les 9,16<br />

tonnes du record précédent, alors détenu par<br />

l’Argentine. Il y a fort à parier que son voisin<br />

et néanmoins rival n’a pas dit le dernier mot.<br />

La compétition fait rage, et pas qu’au foot.<br />

Enfin, focus sur le Vieux Continent. Les<br />

traditions sont nombreuses, de l’Allemagne<br />

au Portugal, en faisant un détour par la Grèce.<br />

Si le nord de l’Europe et notamment les pays<br />

scandinaves tels que la Suède travaillent<br />

une cuisson fumée du Saumon, l’Allemagne<br />

reste bien entendu le champion incontesté<br />

de la saucisse avec des centaines de variétés.<br />

Nos amis germaniques ne délaissent pas<br />

pour autant les côtelettes de porc marinées.<br />

Les français sont quant à eux adeptes<br />

des côtes de bœuf grillées, mais raffolent<br />

également de leurs très locales chipolatas<br />

et saucisses de Toulouse. Tout comme ses<br />

voisins allemands, le luxembourgeois plébiscite<br />

la saucisse. La Grillwurscht a donc de beaux<br />

jours devant elle, et comme l’a très justement<br />

souligné Jean-Claude Juncker lors de son<br />

départ de la présidence de l’Eurogroupe en<br />

2013, « tout a une fin, sauf la saucisse qui en<br />

a deux ».<br />

Depuis 2006 Cocktail & co est actif en matière d’événement<br />

cocktail à destination des professionnels. Nous possédons<br />

en propre bars, tables, chaises, manges debout, tonnelles,<br />

électrici-té, sono, machines à bulles.... Nous organisons des<br />

dégustations d’alcools, des activités mojito (bar, atelier, soirée<br />

cubaine), route des rhums (237 bouteilles, essentiellement<br />

de rhums vieux) et fêtes d’entreprises (team event, fête d’été<br />

et de Noël).<br />

TEAM EVENT<br />

•<br />

MOJITO BAR<br />

•<br />

SOIRÉE CUBAINE<br />

•<br />

ATELIER COCKTAIL<br />

•<br />

SOIRÉE COCKTAIL<br />

•<br />

ROUTE DES RHUMS<br />

06<br />

02<br />

FOOD SUMMIT<br />

L U X E M B O U R G<br />

20<br />

18<br />

123, rue de Bonnevoie<br />

L-1261 Luxembourg<br />

Tél : +352 621 64 10 09<br />

Fax : +352 26 97 63 93<br />

VISITORS’ CHOICE<br />

AWARD<br />

postmaster@cocktail-and-co.com<br />

www.cocktail-and-co.com


26<br />

#Entertainment | Gaming<br />

RETRO-GAMING :<br />

ILS N’ONT PAS DIT<br />

LEUR DERNIER MOT<br />

PAR ARNAUD MANTINI<br />

Le retro-gaming est une activité récente, en raison de l’histoire<br />

encore brève du jeu vidéo, qui consiste à se passionner pour les<br />

anciennes gloires, considérées comme rétro, en y jouant ou en<br />

les collectionnant. C’est tout d’abord Internet qui a joué et joue<br />

un rôle décisif dans le phénomène retro-gaming en tant qu’outil<br />

de communication mais également dans la transmission des<br />

jeux anciens grâce à l’émulation. Puis, la presse et les éditeurs<br />

de jeux vidéo ont commencé à s’intéresser de près à cette<br />

activité avec, dans un premier temps, la réédition d’anciens jeux<br />

à succès pour des machines récentes. Plus récemment, ce sont<br />

même des anciennes consoles qui ont été vendues dans des<br />

versions miniaturisées et plus modernes par des constructeurs<br />

historiques tels que Nintendo, Atari ou Sega, pour le plus grand<br />

plaisir des joueurs vétérans mais aussi des jeunes souhaitant<br />

découvrir certains titres mythiques. Le retro-gaming n’est<br />

plus considéré comme une simple tendance nostalgique, il fait<br />

partie intégrante des genres que certains acteurs prestigieux du<br />

marché considèrent comme porteurs : il est devenu une véritable<br />

source de croissance commerciale.<br />

C’est une loi universelle : plus un objet devient rare,<br />

plus sa cote augmente. Les jeux vidéo d’antan ont<br />

pris de la valeur et certains sont même devenus<br />

des objets de collection. Beaucoup de personnes<br />

ont, au début, étés attirées par le retro-gaming pas<br />

forcément pour y jouer, mais simplement parce<br />

que c’est « chouette à utiliser pour décorer son<br />

salon ». Les jeux rétro s’affichent même dans les<br />

musées, comme au Pixel Museum, en périphérie<br />

de Strasbourg où une collection de 5000 jeux,<br />

consoles et bornes d’arcade en état de marche<br />

est présentée. Au même titre que pour le vinyle,<br />

les gens se sont lancés à à la recherche d’une<br />

certaine authenticité, faisant ainsi grimper la valeur<br />

de ces objets. Aujourd’hui, un revendeur ne vendra<br />

pas une manette de NES (dans son emballage) à<br />

moins de 150 euros par exemple, et des jeux de<br />

Neo-Geo (console des années 1990) peuvent<br />

monter jusqu’à 15 000 euros/pièce.<br />

Les classiques ne meurent jamais<br />

Le 29 septembre 2017, la Super Nintendo Mini<br />

arrivait dans les boutiques. Immédiatement<br />

victime de son succès, elle devint vite introuvable,<br />

un phénomène jamais vu pour une réédition.<br />

L’expérience de la NES Mini, sortie un an plus tôt<br />

accompagnée d’une trentaine de jeux, avait permis<br />

à Nintendo de s’attendre à ce succès. La petite<br />

console qui n’était à la base qu’un accessoire<br />

pour nostalgiques a finalement été vendue à 2,3<br />

millions d’unités dans le monde. Devenue très rare,<br />

elle se négocie désormais à prix d’or sur internet.<br />

La culture des années 1980 et 1990 fait son<br />

grand retour en ce début de XXI e siècle, comme<br />

en témoigne par ailleurs l’engouement pour la série<br />

Stranger Things, produite par Netflix.<br />

<strong>#10</strong>


#Entertainment | Gaming<br />

27<br />

À l’heure où les consoles de nouvelle génération représentent un<br />

certain coût (au minimum 250€), la NES Mini et la Super Nintendo Mini<br />

sont commercialisées à des tarifs « plus abordables », à un peu moins de<br />

100€. De nombreux jeux sont déjà préinstallés dans ces consoles et on<br />

peut retrouver par exemple sur la Super Nintendo Mini tous les grands<br />

classiques comme Super Mario Kart, Super Mario World, Super Metroid<br />

ou The Legend of Zelda. Les consoles sont des reproductions fidèles<br />

des consoles originelles. On trouve également deux manettes dans le<br />

package qui sont, comme à l’époque, toujours très convaincantes, une<br />

interface claire et pratique et du 60 Hz pour chaque titre. Le produit<br />

en lui-même est peu critiquable et reste l’une des meilleures façons de<br />

découvrir ou redécouvrir l’ère 16 bits du jeu vidéo.<br />

Un fort engouement et des prix qui décollent<br />

Mais dans la réalité, la donne est légèrement différente : avec des stocks<br />

rapidement épuisés en magasin et une demande supérieure à l’offre, les<br />

prix augmentent sur les sites de revente en ligne. Ces derniers se situent<br />

dans une fourchette plus élevée, entre 120 et 250€, et s’approchent<br />

donc des prix des consoles de dernière génération. Heureusement,<br />

Nintendo a annoncé qu’ils renouvelleront les stocks lété prochain,<br />

ce qui devrait permettre de rassurer les fans qui n’ont pas pu obtenir<br />

la console de leur choix, en plus de faire diminuer les prix sur les<br />

plateformes de vente en ligne.<br />

Avec les rééditions récentes des anciennes consoles, le retro-gaming<br />

s’est définitivement installé aussi bien dans la tête des consommateurs<br />

que du point de vue des ventes. Il convient tout aussi bien aux amateurs<br />

d’art et de produits vintages qu’aux anciens joueurs qui souhaitent se<br />

remémorer leurs plus jeunes années, mais aussi à toute la famille, en<br />

permettant aux plus jeunes de découvrir les jeux vidéo, accompagnés<br />

de leurs parents, en commençant par des jeux moins chers et souvent<br />

plus simples d’utilisation. Plus généralement, l’univers du jeu vidéo est<br />

en train d’exploser avec les consoles next-gen toujours plus puissantes,<br />

l’essor de l’e-sport et le retour des jeux anciens. Nintendo a créé un<br />

engouement autour de ses produits en commercialisant ses consoles<br />

rétro avec un nombre d’exemplaires limité, et devrait continuer à<br />

produire des consoles, augmenter les stocks et rééditer certains jeux<br />

vidéo. Tant que la demande est forte, l’offre devrait suivre, de quoi<br />

prévoir un bel avenir pour le retro-gaming.<br />

GAME<br />

VER<br />

<strong>#10</strong>


28<br />

#Entertainment | Sports<br />

HARDER, BETTER,<br />

FASTER, STRONGER<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Ils ont l’air trop grand, trop gros, trop petit par rapport à ceux<br />

qui les côtoient dans leurs efforts sportifs. Et pourtant, ils ont,<br />

de manière plus ou moins longue, régné sur leurs disciplines<br />

respectives, les exposant au-delà des connaisseurs et faisant<br />

la fierté de leurs pays.<br />

MANUTE BOL<br />

MARIUSZ PUDZIANOWSKI<br />

Du haut de ses 2m31, Manute Bol figure comme le deuxième<br />

joueur le plus grand de la ligue de basket américaine (NBA) mais<br />

certainement comme le plus marquant par son histoire. Originaire<br />

des contrées reculées du Soudan, il se fait repérer par un coach<br />

universitaire américain qui le convainc de traverser l’Atlantique pour<br />

venir y tenter de faire carrière. Avec ses frêles jambes longues d’<br />

1m20, le jeune garçon détonne, semble fragile mais se révèle un<br />

atout défensif majeur pour ses équipes de par sa taille gigantesque.<br />

Désirant rejoindre au plus vite les hautes sphères du basket américain<br />

afin d’aider sa famille restée au Soudan, il rejoint en 1985 la NBA<br />

sous la bannière des Washington Bullets. Commence alors la carrière<br />

impressionnante d’une tour humaine. Manute Bol sera d’ailleurs l’un<br />

des rares joueurs à terminer sa carrière avec plus de contres que de<br />

points marqués, capable d’enchaîner des actions de quatre contres<br />

consécutifs au-dessus du panier.<br />

Décédé à l’âge de 47 ans (si l’on se fie à l’acte de naissance créé de<br />

toute pièce par son premier coach, sa date de naissance n’ayant<br />

pas été enregistrée…) des suites de complications rénales, Bol, et son<br />

incroyable silhouette, continuent cependant de planer sur le basket<br />

américain : son fils, Bol Bol, devrait en effet être éligible à la draft NBA<br />

en 2019 et est promis par les spécialistes à une belle carrière.<br />

Dans le coin gauche, du haut de son mètre quatrevingt-trois<br />

et ses cent-dix neufs kilos, « Super<br />

Mariusz » pèse également cinq titres de World’s<br />

Strongest Man et tout autant dans les Strongman<br />

Super Series, une compétition qui réunit différentes<br />

disciplines aussi lourdes qu’impressionnantes,<br />

comme la poussée de pneus de tracteur ou la<br />

portée à bout de bras deux colonnes de temple<br />

grec, la fameuse épreuve du Hercule’s Hold.<br />

Une performance encore inégalée aujourd’hui<br />

alors que son dernier titre remonte à 2005.<br />

Comme tout bon athlète dominant de main de<br />

maître sa discipline, Pudzianowski se cherche un<br />

nouveau challenge. Après avoir pratiqué la boxe<br />

anglaise en amateur, il fait ses débuts en MMA en<br />

2009 sous les yeux attentifs d’un peuple polonais<br />

qui l’a érigé en symbole de puissance. Il compte à<br />

40 ans aujourd’hui dix-huit combats pour douze<br />

victoires.<br />

<strong>#10</strong>


MANUTE BOL<br />

#Entertainment | Sports<br />

29<br />

<strong>#10</strong>


30<br />

#Entertainment | Sports<br />

NAIM SÜLEYMANOGLU<br />

ADEBAYO AKINFENWA<br />

« L’Hercule de poche » : tel était le surnom donné par le monde<br />

de l’haltérophilie au Turc Naim Suleymanoglu, avec son mètre<br />

quarante-sept et son physique hors du commun : des jambes<br />

de même taille que le tronc, soit un physique parfait pour<br />

l’haltérophilie. Un corps unique, tout autant que son histoire.<br />

Né en Bulgarie au sein de la minorité turque, il développe ses<br />

capacités dès l’âge de neuf ans et marque les esprits par<br />

la précocité de sa force. Il décide en 1986 de fuir la Bulgarie<br />

et retrouve la terre de ses origines, qui le rapatrie suite à<br />

des négociations avec la Bulgarie et un dédommagement<br />

mirobolant d’un million de dollars.<br />

La suite est celle d’un athlète qui va transcender son sport<br />

en devenant le premier triple champion olympique de<br />

l’histoire de l’haltérophilie, à la suite d’un duel homérique<br />

contre le grec Léonidis à Atlanta en 1996, dans un contexte<br />

géopolitique tendu. Suleymanov brisera en 18 ans de carrière<br />

une cinquantaine de records du monde. Celui qu’il a établi<br />

à l’épaulé-jeté et au concours global en 1988 à Séoul reste<br />

encore inégalé à l’heure où sont écrites ces lignes.<br />

Suite à son décès le 18 novembre dernier des suites d’une<br />

grave insuffisance hépatique, le peuple turc et ses anciens<br />

adversaires, notamment Léonidis, ont rendu hommage au triple<br />

champion olympique et détenteur de nombreux records fut à<br />

la hauteur des exploits, mais également de la rocambolesque<br />

histoire de ce petit Hercule.<br />

<strong>#10</strong><br />

Voilà un profil intéressant pour tout entraîneur<br />

cherchant un joueur capable de peser sur le jeu.<br />

Avec 110 kilos sur la balance, ce joueur anglais,<br />

coqueluche des divisions inférieures de la perfide<br />

Albion, est réputé pour être le joueur le plus lourd<br />

du football professionnel mondial. Autant passionné<br />

par le ballon rond que par la fonte, l’attaquant des<br />

Wycombe Wanderers n’a certes pas l’air d’avoir<br />

un physique taillé pour le football comme ses<br />

coéquipiers, mais jouit d’une popularité énorme<br />

auprès des adeptes du football « underground »,<br />

loin des stars trop lisses et des paillettes du Ballon<br />

d’Or.<br />

Surnommé « The Beast » pour son physique<br />

imposant, Adebayo Akinfewa a su tout au long de<br />

sa carrière développer son aura médiatique au-delà<br />

du football, un sport dans lequel ses statistiques de<br />

presque 200 buts en 600 matchs sont loin d’être<br />

ridicules. Il a pourtant bien failli ne jamais devenir<br />

professionnel. Débarqué du centre de formation<br />

de Watford, il se voit obligé de partir en Lituanie<br />

en 2001, où un club accepte de le tester sur<br />

les conseils de de son agent, dont l’épouse est<br />

lituanienne. Après 22 matchs et un mal du pays<br />

grandissant, il retrouve le Royaume-Uni au Barry<br />

Town FC (Pays de Galles) et parcoure les différentes<br />

leagues professionnelles du championnat anglais<br />

au sein d’une quinzaine de clubs différents.


#Entertainment | Sports<br />

31<br />

110 KG<br />

EMMANUEL YARBROUGH<br />

« Manny » n’avait strictement rien à envier au mammouth de l’Age de<br />

Glace. Né en 1964 dans le New Jersey, cet afro-américain détient le<br />

Guinness World Record de l’athlète le plus lourd, ayant été pesé jusqu’à<br />

400 kilos du haut de ses 2 mètres 03. Une montagne, en somme.<br />

Se nourrissant exclusivement de junk food grassement frite dans l’huile,<br />

Emmanuel Yarbrough pesait déjà 150 kilos à ses 14 ans. Un handicap<br />

qui ne l’a pas empêché de devenir une figure emblématique des sports<br />

de combats.<br />

Sportif multifacette, Emmanuel Yarbrough s’est tourné tout d’abord<br />

vers la lutte et le catch professionnel, mais également, et de manière<br />

plus surprenante, vers le MMA, où il détonnait face à ses adversaires<br />

beaucoup plus véloces.<br />

BEAST<br />

MODE<br />

ADEBAYO<br />

AKINFENWA<br />

Mais là où Emmanuel Yarbrough est certainement, et encore aujourd’hui,<br />

le plus reconnu, c’est dans le monde du sport roi au japon : le combat<br />

sumo. Il fut couronné en 1995 champion du monde amateur de sumo dans<br />

la catégorie des poids lourds. Un titre que beaucoup voient comme une<br />

consécration pour celui que la communauté sumotori considère comme<br />

le plus marquants des combattants non-japonais.<br />

Afin d’exploiter son image unique jusqu’au bout, Emmanuel Yarbrough<br />

accepta des rôles dans différents films qui ne marquèrent pas l’histoire<br />

du septième art, mais qui continuèrent à forger la légende de « Manny ».<br />

Son décès à 51 ans rappelle néanmoins que sa santé ne tenait qu’à un<br />

fil et que sous un gabarit impressionnant se cachait, comme le confiait<br />

son manager, un homme « prisonnier de son propre corps », souffrant<br />

d’une addiction à la nourriture. Un homme fragile, à l’opposé de sa<br />

stature.<br />

<strong>#10</strong>


32<br />

#Entertainment | Sports<br />

LE SPORT SUR<br />

GRAND ÉCRAN<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Avec « Borg/McEnroe » et « Battle of the Sexes », le cinéma<br />

a fait la part belle à la petite balle jaune en 2017. Mais qu’il se<br />

pratique avec un ballon rond, ovale, de basket ou des gants<br />

de boxe, le sport a toujours été étroitement lié au cinéma,<br />

tant par les émotions qu’il procure que par la portée sociale<br />

de ces évènements sportifs qui ont marqué l’histoire. Petite<br />

sélection tout à fait subjective de ces films de sport à voir ou<br />

à revoir, entre réalité et fiction.<br />

RASTA ROCKETT (1993)<br />

Dans le sport, tout est possible. Tel est le message passé dans ce film culte, basé sur une histoire<br />

vraie. Alors qu’ils cherchent à disputer les Jeux Olympiques d’été de 1986, trois sprinteurs de<br />

100 mètres sont victimes d’une chute lors de la course qualificative. Leurs rêves évanouis,<br />

ils vont alors tenter un pari fou : participer aux Jeux Olympiques d’hiver de 1988 à Calgary<br />

dans une discipline auxquels n’a jamais participé un pays équatorial comme la Jamaïque :<br />

le bobsleigh. Après avoir sorti la légende du bob Irvin Blitzer de sa retraite sur les plages de<br />

Kingston, ils se lancent dans une aventure humaine, touchante et drôle, qui fait de ce film une<br />

comédie à voir, revoir et re-revoir.<br />

SPACE JAM (1996)<br />

Huit ans après le révolutionnaire « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? » mêlant acteurs et<br />

personnages d’animations, les studios Warner Bros sortent un mix entre basket, cartoons et<br />

légendes des parquets.<br />

Pour résumer, le monde de Looney Tunes se voit envahir par les extraterrestres voulant faire<br />

de Bugs Bunny et ses amis leurs esclaves. Les Tunes décident de jouer leur sort dans un<br />

match de basket-ball face aux envahisseurs (pourquoi pas après tout ?) mais oublient un<br />

détail : les extraterrestres ont le pouvoir de voler le talent des meilleurs joueurs du globe. Une<br />

seule solution : faire appel au grand Michael Jordan pour les aider à remporter cette rencontre.<br />

Un film unique en son genre qui aura marqué les 90’s.<br />

WHEN WE WERE KINGS (1996)<br />

Il aura fallu 22 ans à Leon Gast pour monter ce documentaire. Un film de 89 minutes montrant<br />

le contexte bouillant autour du « combat du siècle » de 1974 entre l’ex-champion Mohammed<br />

Ali, de retour sur le ring, et George Foreman, champion du monde à l’époque. La chaleur de<br />

Kinshasa, l’amour du peuple zaïrois pour Mohammed Ali et le rôle du méchant endossé par<br />

Foreman font de ce documentaire un film coup de poing, exploitant à merveille la frénésie<br />

autour de ce combat de légende organisé devant 100 000 spectateurs, à 4 heures du matin.<br />

BURT MUNRO (2005)<br />

Place aux deux-roues , avec la passionnante histoire de ce néo-zélandais de 63 ans, passionné<br />

de moto et de vitesse, qui n’a qu’un seul objectif : participer au mythique concours de vitesse<br />

sur la piste légendaire du désert de sel de Bonneville dans l’Utah, pour y battre le record de<br />

vitesse à deux roues à bord de sa vieille « Indiana ». Une aventure semée d’embuches qui<br />

embarquera le spectateur à toute allure aux côtés de cette légende de la moto, interprétée<br />

par le non moins célèbre Anthony Hopkins.<br />

<strong>#10</strong>


#Entertainment | Sports<br />

33<br />

THE DAMNED UNITED (2009)<br />

Au sommet du football anglais des années 70, deux entraîneurs se vouent une rivalité sans<br />

borne : Don Revie, entraîneur de Leeds United au jeu agressif et déloyal mais payant, et Brian<br />

Clough, coach de Derby County aux principes tactiques basés sur le beau jeu de possession<br />

au péril du résultat. Alors, quand Leeds décide d’embaucher le sulfureux Brian Clough après le<br />

départ de Revie, il va faire face, avec son égo surdimensionné et son humour décapant, à des<br />

joueurs qui, tout simplement, le haïssent, nostalgiques du style managérial de Don Revie. Brian<br />

Clough ne restera que 44 jours à la tête du club, mais 44 jours intenses, entre guerre interne,<br />

piques saillantes et bataille d’égos, qui aboutiront à l’un des meilleurs films d’immersion dans le<br />

monde du football.<br />

INVICTUS (2009)<br />

Certainement le film représentant au mieux la portée sociale du sport. Après son élection en<br />

1994 à la présidence d’une Afrique du Sud divisée malgré la fin de l’Apartheid, Neslon Mandela,<br />

incarné par l’iconique Morgan Freeman, veut unir le pays et mise ainsi sur la Coupe du Monde<br />

de rugby 1995 qu’organise le pays. Portés par leur capitaine François Pienaar, les Springboks<br />

(surnom donné à l’équipe sud-africaine) vont avoir, avec le soutien inconditionnel de leur<br />

président, la mission d’unifier un pays racialement et socialement coupé en deux en allant<br />

conquérir le trophée.<br />

LE STRATÈGE (2011)<br />

« Il y a des clubs riches, des clubs pauvres. Puis quinze mètres de crasse, et il y a nous » :<br />

autant dire que la mission de Billy Beane, ancien joueur de baseball et nouveau coach des<br />

Oakland Athletics, n’est pas aisée. Pour mener le club au succès, il décide alors de tenter un<br />

management innovant et engagé un économiste de Yale, Peter Brand, qui va révolutionner<br />

l’approche statistique et relancer des joueurs laissés pour compte, pour enfin renouer avec<br />

la victoire. Un film tiré d’une histoire vraie sur la révolution de l’analyse tactique du baseball,<br />

où Brad Pitt et Jonah Hill se partagent brillamment l’affiche.<br />

RUSH (2013)<br />

Ron Howard dépeint ici, à plus de 200 km/h, la plus grande rivalité de l’histoire de la Formule 1 entre<br />

l’anglais James Hunt et l’autrichien Niki Lauda, courant respectivement pour McLaren et Ferrari. Tout<br />

oppose ces deux coureurs, l’un playboy charismatique et l’autre plus réservé et méthodique. Le<br />

film suit ainsi leurs vies durant le championnat du monde de Formule 1, sur les circuits et en dehors,<br />

jusqu’au tragique accident de Nikki Lauda sur l’infernale Nordschleife du Nürburgring en Allemagne,<br />

qui assiéra un peu plus sa légende, encore présente aujourd’hui.<br />

CREED – L’HÉRITAGE DE ROCKY BALBOA (2015)<br />

Alors que les suites poussent souvent comme des navets, la saga mythique des « Rocky »<br />

aura accouché d’un enfant loin d’être ridicule. Cette fois-ci, le célèbre boxeur de Philadelphie<br />

interprété par Sylvester Stallone endosse le second rôle, celui du coach d’Adonis Johnson,<br />

le fils de son plus grand rival Apollo Creed. Adonis, qui n’a pas connu son glorieux paternel,<br />

a la boxe dans le sang et veut marcher dans les traces de son père.<br />

INSIDE A VOLCANO (2016)<br />

Quel amateur de football n’a pas été marqué par le fabuleux parcours de la petite île d’Islande<br />

lors du dernier Euro en France ? Qui n’a pas vibré au son du célèbre « clapping » de ces milliers<br />

de supporters débarquant dans l’hexagone pour supporter ces valeureux vikings ? « Inside<br />

a Volcano » est un documentaire qui permettra de vous immerger dans la culture unique du<br />

football islandais, un pays plongé dans la nuit la moitié de l’année, et de suivre les exploits des<br />

joueurs de Lars Lagerbäck avant leur arrivée sur le sol français.


34<br />

#Entertainment | Inspiration Beauté<br />

LE TEAM D’URBAN BEAST...<br />

Benefit<br />

Pour les peaux mates, la poudre de soleil Hoola est le MUST HAVE de cet été !<br />

Déclinée également pour les peaux claires, la poudre bronzante Hoola Lite vous donnera un effet<br />

naturel tout au long des vacances !<br />

Guerlain<br />

En édition limitée, Météorites Perles de légende vous donnera un teint frais et éclatant<br />

avec son délicat parfum à la violette, un style inimitable !<br />

Davines<br />

Un masque capillaire de soin express qui hydrate et retire du volume à vos cheveux en seulement<br />

3 minutes, à emporter partout !<br />

Dou My Hands<br />

Un désinfectant pour les mains sous forme de spray, original et frais, au doux parfum de guarana !<br />

Bumble and Bumble<br />

Mythique, le spray salé Surf est idéal pour créer des ondulations naturelles, effet wavy garanti !<br />

Nuxe<br />

Un indétournable, l’huile prodigieuse Plumetis en édition limitée, elle vous sublimera tout l’été !<br />

Yves Saint Laurent<br />

Léger et efficace, le touch éclat est idéal pour cacher les petits excès de cet été<br />

tout en restant naturelle !<br />

Garancia<br />

Pour un gommage rapide et efficace, le Pschitt Magique Nouvelle Peau ne vous quittera<br />

pas de l’été !<br />

Frank Body<br />

Le gommage pour le corps à emporter partout avec soi, aux arômes naturels de café coco !<br />

Origins<br />

L’exfoliant au parfum envoûtant de Gingembre, Bergamote, Citron et Citron vert,<br />

votre fraîcheur estivale !<br />

<strong>#10</strong>


#Entertainment | Inspiration Beauté<br />

35<br />

A TESTÉ POUR VOUS...<br />

Baïja<br />

Un soin indispensable, gommant et hydratant, à la douce fragrance de fleur de tiaré.<br />

C’est déjà les vacances !<br />

Savon Stories<br />

Mélange de savon et de soin, la tendance de cet été à l’odeur de voyage !<br />

Too Faced<br />

Le mascara Better Than Sex volumisera vos cils tout l’été !<br />

Nina Ricci<br />

Dans la collection Les Monstres de Luna, un parfum fun à la senteur irrésistible du Bubble Gum !<br />

Hawaiian Tropic<br />

Le gloss gourmand de l’été, hydratant et protégeant du soleil ! (SPF 25)<br />

Wandertea<br />

Le thé glacé Ice Fruits qui réveillera votre énergie naturelle tout au long de l’année !<br />

Sephora<br />

La nouveauté de l’été, le Love Love Mat de la collection #Lipstories !<br />

Chanel<br />

Le vernis 634, avec sa résistance et sa brillance, est idéal pour la saison estivale !<br />

Lancaster<br />

La crème apaisante après-soleil pour visage et corps vous permettra de prolonger votre bronzage<br />

même après vos vacances !<br />

L’Occitane<br />

Une douche gommante à l’huile d’amande douce pour exfolier votre peau l’été !<br />

By Terry<br />

Une poudre libre invisible pour un soin de jour comme de nuit,<br />

à la fois matifiant et lissant !<br />

Le Team Urban BEAST<br />

<strong>#10</strong>


36<br />

#Art | Mode<br />

LUI<br />

Dior<br />

Element<br />

Fossil<br />

Ögon<br />

Hackett London<br />

Alpha Industries<br />

Thomas Sabo<br />

Tommy Hilfiger<br />

Polo Ralph Lauren<br />

Le slip français<br />

Master & Dynamic<br />

<strong>#10</strong>


#Art | Mode<br />

37<br />

Tommy Hilfiger<br />

<strong>#10</strong>


38<br />

#Art | Mode<br />

ELLE<br />

SO ROCK<br />

Thomas Sabo<br />

Valentino<br />

Kate Von D<br />

Christian Louboutin<br />

Thomas Sabo<br />

Swarovski<br />

Zadig & Voltaire<br />

Morgan<br />

New Look<br />

<strong>#10</strong>


ELLE<br />

#Art | Mode<br />

39<br />

Only<br />

Clémence & Margaux<br />

Swarovski<br />

Seafolly<br />

Thomas Sabo<br />

Vanessa Seward<br />

Emporio Armani<br />

Desigual<br />

Anna Field<br />

<strong>#10</strong>


40<br />

#Art | Design<br />

Maisons<br />

du Monde<br />

Maisons du Monde<br />

Design House<br />

Stockholm<br />

La Redoute<br />

SHOPPING<br />

DESIGN<br />

Maisons du Monde<br />

Ferm Living<br />

Crosley<br />

Zeus<br />

Roche Bobois<br />

IKEA<br />

Pols Potten<br />

<strong>#10</strong><br />

Roche Bobois<br />

Maisons<br />

du Monde


Maisons du Monde 41<br />

#Art | Design<br />

<strong>#10</strong>


42<br />

#Art | Déco<br />

10 RÈGLES<br />

D’OR POUR<br />

LE JARDIN<br />

(IM)PARFAIT<br />

PAR FLORENT DUCAT<br />

Chaque domaine d’activité connait ses<br />

tendances et modes, comme la haute<br />

couture, la coiffure ou la musique, pour<br />

ne citer qu’elles. Les aménagements<br />

extérieurs et floraux n’échappent pas<br />

à cette règle. Pour vous, les journalistes<br />

en herbe d’Urban BEAST ont épluché les<br />

conseils de différents professionnels afin<br />

de vous résumer ici l’essentiel de ce qui se<br />

fera de mieux en <strong>2018</strong>.<br />

Créez plusieurs espaces<br />

Si votre surface le permet, la tendance est à la création de<br />

différentes zones dans votre extérieur avec des ambiances<br />

et des utilités variées, que nous vous détaillons ci-dessous.<br />

Idem pour les espaces fleuris, où la mode est au patchwork.<br />

Osez le cabinet de curiosités<br />

C’est le look de cette année. Les éléments de décoration<br />

personnalisés, chinés avec soin ou qui en ont en tout cas l’air<br />

sont un must. Récupérez des objets hétéroclites et mettezles<br />

en valeur dans un coin à l’arrangement atypique. Comme<br />

dans de nombreux domaines, la consommation responsable<br />

est à la mode. Pour être vraiment à la pointe, poussez jusqu’à<br />

l’aspect fonds marins, aussi bien dans la décoration qu’avec<br />

les végétaux comme le grevillea rhyolitica, le pseudopanax<br />

ferox, le trachelospermum « thêta », sans oublier les fruits<br />

du citron caviar ou l’aloe vera.<br />

Privilégiez les matériaux bruts et naturels<br />

Exit le plastique. Pensez bois, pierre, végétation, métal<br />

et rouille. Toutes les décorations, palissades, et autres<br />

aménagements se devront d’être en harmonie avec la<br />

nature. Pensez aux murs végétaux, aux jardins verticaux et<br />

aux plantes grimpantes, à l’acier rouillé, au bois, traité ou<br />

brut, voire brûlé et à la pierre.<br />

<strong>#10</strong><br />

Les vieux outils, le cuivre et le zinc complèteront vos<br />

parterres à merveille, comme le verre ou l’ardoise. Tous ces<br />

matériaux, judicieusement utilisés et placés, s’intègreront à<br />

merveille dans tous les jardins, à la campagne comme en<br />

ville.<br />

Considérez l’extérieur comme un lieu de vie<br />

Terrasses, cours et jardins font partie intégrante de votre<br />

domicile. Pensez à en soigner l’aspect mais aussi le confort,<br />

car on y passe de plus en plus de temps. Aménagez au<br />

mieux votre espace repas, auquel il est possible d’ajouter<br />

un coin cuisine, un bar voire un coin feu pour les soirées<br />

fraiches. Pour une ambiance bohème, baignoire et douche<br />

peuvent rejoindre un autre coin de votre extérieur. Il est<br />

aussi possible et souhaitable d’abriter votre terrasse afin<br />

d’en profiter plus longtemps chaque saison.<br />

Utilisez l’eau… raisonnablement<br />

Les piscines, étangs et fontaines sont indémodables.<br />

Plus récemment, les douches, baignoires et spas extérieurs<br />

ont rejoint leurs collègues. Cependant, toujours dans le<br />

même esprit, veillez à utiliser cette ressource précieuse<br />

qu’est l’eau avec parcimonie. Pas besoin de surfaces<br />

immenses, privilégiez au contraire les petites mares. Encore<br />

une fois, l’intégration naturelle est le maitre mot pour un<br />

résultat esthétique et responsable. Le mieux étant encore<br />

un circuit fermé ou un système de réutilisation.


Cultivez l’imperfection<br />

Les plantes comestibles seront ce qui se fait de mieux en<br />

<strong>2018</strong>. Côté couleurs, les fleurs se pareront au printemps<br />

de noir et de bleu pour certains, comme la sauge black &<br />

blue ou l’hortensia Zorro. Pour d’autres, elles seront noires<br />

aussi, avec du gris, du violet, du rose et du rouge, pour<br />

un effet punk romantique. Dans l’esprit de proximité avec<br />

la nature, il ne faut pas avoir peur des fleurs sauvages,<br />

des pissenlits et trèfles voire des mauvaises herbes.<br />

Au contraire, il faut les intégrer à l’ensemble afin d’obtenir<br />

un effet « jardin imparfait » et revenir aux plantes plus<br />

simples, dites « de grand-mère », comme les pivoines, les<br />

marguerites, les œillets ou les géraniums. Ces plantes très<br />

parfumées sont également résistantes, ce qui est nécessaire<br />

car le dérèglement climatique amène des vents violents,<br />

des fortes pluies et des changements importants de<br />

températures. N’hésitez pas non plus à planter des arbres<br />

robustes.<br />

Exploitez les petits espaces<br />

Nul besoin d’étendues immenses pour aménager un<br />

extérieur sympathique. Chaque recoin, même le plus exigu,<br />

peut être exploité. Plus que jamais, profitez de la verticalité<br />

pour gagner de précieux mètres carrés, par un jardin ou<br />

un potager vertical, par exemple, le long de la pergola. La<br />

traditionnelle cabane dans les arbres peut également être<br />

une bonne solution et se revisite volontiers en terrasse.<br />

Si au contraire vous disposez justement d’une surface<br />

appréciable, appliquez le premier conseil et profitez-en pour<br />

installer des ambiances différentes.<br />

N’oubliez pas l’espace détente<br />

Parmi les différentes zones réservées aux loisirs ou au<br />

jardinage, n’oubliez pas d’intégrer à votre espace extérieur<br />

un espace privé. De nos jours, il devient difficile d’échapper<br />

au monde hyper-connecté.<br />

#Art | Déco<br />

43<br />

En créant votre oasis cosy pour vous détendre et vous<br />

ressourcer, vous ferez du bien à votre corps et à votre<br />

esprit. Bannissez-y toute forme d’électronique au profit<br />

d’une couche confortable et d’un éclairage tamisé.<br />

Le cas échéant, une bibliothèque et une source lumineuse<br />

d’appoint complèteront idéalement votre espace détente.<br />

Adaptez le décor à la saison<br />

Puisque l’on passe davantage de temps dehors, en toute<br />

saison, optez pour un jardin évolutif, avec des plantes de<br />

saison et quelques éléments de décoration changeants<br />

selon la période : fêtes de fin d’année, Saint Valentin, début<br />

de l’automne, premier mai… autant d’occasions de réinventer<br />

facilement votre décor par quelques touches discrètes.<br />

Invitez l’extérieur… à l’intérieur<br />

Enfin, que vous habitiez en ville ou pas, les plantes s’invitent<br />

également à l’intérieur. Planter des aromates ou des fleurs<br />

près des fenêtres, voire sous la véranda, vous permettra de<br />

soigner vos plantes de petite taille à l’abri des intempéries<br />

toute l’année et de disposer à portée de main de quoi<br />

assaisonner ou décorer vos petits plats.<br />

Quels que soient vos goûts, vos envies, vos moyens, votre<br />

situation, soyez surtouts créatifs. Le plus important, au-delà<br />

des tendances, est d’avoir un jardin qui vous ressemble,<br />

dans lequel vous vous sentez bien. Une véritable pièce<br />

supplémentaire pour vous ressourcer, cultiver quelques<br />

légumes ou recevoir vos amis, un lieu de vie qui doit avant<br />

tout vous plaire à vous.<br />

<strong>#10</strong>


44<br />

#Art | Graffiti<br />

LE GRAFFITI,<br />

LA BOMBE<br />

URBAINE QUI<br />

DÉBARQUE<br />

DANS VOTRE<br />

ENTREPRISE<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Bien connu au Luxembourg et au-delà de<br />

nos frontières, le graffeur et entrepreneur<br />

SONER revient pour Urban BEAST sur<br />

sa passion, son style, ses influences.<br />

Depuis de nombreuses années, il s’attèle<br />

à partager et promouvoir cette discipline<br />

hautement créative, notamment à travers<br />

Pschhh!, et ses ateliers de team building.<br />

Rencontre avec un des pionniers de la<br />

culture urbaine dans la Grande-Région<br />

Comment ta passion pour le graffiti a-t-elle débuté ?<br />

C’est en 1984, et grâce à l’émission H.I.P. H.O.P. de Sidney, que<br />

je suis tombé nez à nez avec le graffiti. Cela signifiait l’arrivée<br />

de cette culture en France avec la diffusion de quelques<br />

clips musicaux, l’apparition de vestes en jean graffées dans<br />

le dos. C’est à ce moment que quelques tags (signatures)<br />

et un B-Boy (personnage à l’attitude Hip-Hop) peints sur<br />

un mur à Metz Borny m’ont marqué, mais à cette époque,<br />

plus que toute autre discipline, c’est le break dance qui m’a<br />

contaminé. Cela faisait partie du package et c’était tellement<br />

impressionnant de voir ces mecs tourner sur le dos ou la<br />

tête ! Toute cette culture était incroyablement « fresh »,<br />

du jamais vu ! C’était un véritable séisme, avec toutes ces<br />

nouveautés visuelles, pleines de codes ! C’était fascinant.<br />

Ensuite, concernant le graffiti, le virus m’a attaqué en 1990 :<br />

mes vacances à la Grande Motte avec mes parents ont été<br />

marquées par tous ces tags de parisiens qui avaient fleuris<br />

de partout, sachant que, l’année d’avant, tout était vierge !<br />

Ces signatures très sauvages, dynamiques ont attiré mon œil.<br />

Je me questionnais, cela m’intriguait : « mais qui se cache<br />

derrière ça ? Qu’est-ce que cela veut dire tous ces noms, ces<br />

initiales ? ». Il y a un côté intrigant et secret. À ce moment, c’est<br />

l’explosion du rap français, avec les deux groupes phares,<br />

NTM pour Paris et IAM à Marseille. Les reportages, les fanzines<br />

ont commencés à être diffusés. Le graffiti était à ce moment<br />

encore très lié à la culture Hip-Hop et au rap en particulier.<br />

Pour preuve, la pochette du premier maxi de NTM est signée<br />

par les légendes Mode 2 et Colt, la première compilation rap<br />

français avait son lettrage signé Mode 2… À Metz, d’où je<br />

suis originaire, le mouvement était en plein essor avec de<br />

nombreux danseurs, quelques DJ et rappeurs… mais aucun<br />

graffeur. C’est à ce moment que j’ai décidé d’y consacrer<br />

beaucoup de mon temps. J’ai longtemps dessiné dans cette<br />

esthétique avant de tester les bombes sur un vrai mur.<br />

Il faut également contextualiser : à cette époque ce n’était<br />

pas aussi simple, nous n’avions pas le matériel existant<br />

aujourd’hui, avec des marques spécialisées, pas d’internet.<br />

Il était difficile d’avoir des informations sur les étapes à<br />

suivre pour réaliser des fresques, etc.<br />

<strong>#10</strong>


#Art | Graffiti<br />

45<br />

© Marion Dessard © Gian Marco<br />

Avec des amis, on avait monté un « posse », un groupe<br />

de rap et de danse, dont j’étais le graffeur attitré. Pendant<br />

longtemps, j’étais quasiment seul dans le coin à réaliser des<br />

graffitis avec de la couleur, en variant les personnages, les<br />

fonds et les lettres. De ce fait, j’ai directement eu l’occasion<br />

de peindre des murs dans le quartier de Borny, de faire des<br />

démonstrations, d’organiser des ateliers… alors que je n’étais<br />

encore qu’au lycée !<br />

Quelles sont tes principales inspirations ?<br />

Comment définirais-tu ton style ?<br />

Fort heureusement, entre 1990 et aujourd’hui, il y a eu<br />

beaucoup d’évolutions dans la discipline, mais également à<br />

mon niveau personnel et au niveau inspiration. À mes débuts<br />

j’étais fasciné par l’école parisienne, des crews comme les<br />

PCP, les BBC, Mode 2 bien-sûr… Avec les années je me<br />

suis rapproché des New Yorkais comme les FX. J’ai eu une<br />

période 3D en 1998-1999 avec Daim comme modèle. Puis<br />

mon métier de graphic designer m’a apporté de nouvelles<br />

expériences et m’a fait revenir vers le dessin classique,<br />

notamment. J’ai toujours été attiré par la calligraphie latine<br />

et orientale, mais également par la typographie.<br />

Avec toutes ces années de pratiques j’ai développé<br />

beaucoup de techniques et je peux dire que je suis plutôt<br />

polyvalent : je varie entre trompe-l’œil, comics, abstraction<br />

pure, des choses très graphiques, etc…, Par contre, mon<br />

travail personnel s’oriente autour de la lettre, cette<br />

fabuleuse matière première qui permet une création pure,<br />

de l’énergie avec un style propre, mon ADN. Et de manière<br />

générale on peut remarquer dans mon travail une attirance<br />

pour la courbe, la finesse des lignes. La caligraphie orientale<br />

également m’a beaucoup influencé, et aujourdhui, je sais lire<br />

et écrire l’arabe..<br />

Qu’en est-il du graffiti au Luxembourg et comment<br />

faire pour le promouvoir ?<br />

Le graffiti à Luxembourg existe et a une histoire de plus de<br />

20 ans maintenant, avec une poignée d’activistes qui ont<br />

débuté au milieu des années 90. Ils sont aujourd’hui des<br />

artistes accomplis. Il y a une relève depuis, avec une nouvelle<br />

génération de jeunes de 20-25 ans prometteurs. Il y a<br />

encore un peu d’activité illégale qui perdure mais cela reste<br />

très limité en comparaison avec des grandes métropoles<br />

comme Paris ou Barcelone.<br />

<strong>#10</strong>


46<br />

#Art | Graffiti<br />

<strong>#10</strong>


#Art | Graffiti<br />

47<br />

Comment est venue l’idée de créer « Pschhh! » ?<br />

Comment accompagnes-tu les entreprises luxembourgeoises ?<br />

© Gian Marco<br />

Au départ, je comptais simplement créer mon propre studio graphique, Caligrafizm,<br />

étant graphic designer depuis 20 ans et ayant comme petit plus le fait main, la<br />

typo handmade, l’illustration traditionnelle. Mais lorsque j’étais en formation à<br />

la Chambre de Commerce, en montrant les photos de mes toiles et murs, mes<br />

collègues me disaient tous qu’il y avait quelque chose à faire, que je devrais<br />

peut-être penser à mettre cela en avant, que c’était encore rare et original, tout<br />

en continuant le graphisme bien-sûr. Ayant eu l’opportunité de faire des livepaintings<br />

participatifs de manière sporadique auparavant, l’idée de proposer cela<br />

en entreprise pour certains événements, ou des ateliers/team-buildings est arrivée<br />

comme une évidence en discutant avec des proches. J’avais donc le concept,<br />

il me manquait un nom porteur. Je me torturais à trouver un nom en anglais,<br />

« street art chose », « urban art bidule », … rien de bien original en somme. Puis une<br />

étincelle lors d’un moment de spiritualité m’est apparu : le mot PSCHHH. Pschhh!<br />

Le bruit de la bombe de peinture, l’outil phare ! Une onomatopée qui surprend,<br />

qui fait sourire souvent. Et en plus, cela se prononce dans toutes les langues.<br />

J’ai créé le logo dans la foulée en m’assurant que cela n’existait pas.<br />

J’ai défini ensuite à qui j’allais m’adresser et comment j’allais répondre aux<br />

attentes de mes interlocuteurs. De ce fait, chaque proposition est adaptée au<br />

client, ses attentes, ses besoins, son budget. J’ai quelques collaborateurs qui<br />

peuvent me prêter main-forte si besoin. On peut faire de la fresque sur mur, de<br />

grandes toiles qui vont rester (le résultat du moment, partagé). On peut faire aussi<br />

dans l’éphémère, juste pour l’action, le geste. Dans ce cas de figure, les photos<br />

feront office de témoignage de l’instant (nous proposons également un service<br />

de photographie pour ces événements).<br />

Quels sont les bénéfices des activités que tu proposes ?<br />

Quelle devrait selon toi être la place la créativité dans l’entreprise ?<br />

© Claude Piscitelli<br />

Ces activités contribuent à l’image de marque de l’entreprise. Un impact social<br />

en ressort : les employés peuvent ressentir une certaine fierté de faire partie<br />

d’une société qui a une image jeune, colorée, vibrante, actuelle, à la pointe des<br />

tendances, comme l’on peut voir dans la Silicon Valley, notamment. Cela peut<br />

donner envie d’y postuler. Cela peut aussi donner un sentiment d’originalité,<br />

arty, avec de l’art à esthétique urbaine sur les murs, un endroit « cool » où l’on<br />

travaille. Et dans le cas où ce sont les employés qui ont participé à l’élaboration<br />

des œuvres, ils s’approprient leur espace de travail et se sentent comme chez<br />

eux. Aujourd’hui, on peut se rendre compte que les plus grandes marques font<br />

appel à des graffeurs pour leur communication, comme l’a dernièrement fait<br />

Citroën pour un spot TV.<br />

Nous amenons ainsi une activité qui sort complètement du « train train » quotidien :<br />

c’est une nouvelle expérience pour les non-initiés, avec un côté pédagogique<br />

et l’apprentissage d’un nouvel outil. Dans tous les cas, de manière générale,<br />

lorsque nous organisions des événements ou des team building, il y a toujours<br />

une super ambiance, des sourires, des échanges et les retours sont bons comme<br />

le prouvent les photos !<br />

<strong>#10</strong>


48<br />

#Art | Graffiti<br />

PAR SONER<br />

LE GRAFFITI<br />

LAISSE SA TRACE<br />

Le graffiti a fêté ses 50 ans. Des bouches de métro de New York City aux rues de Luxembourg-Ville,<br />

en passant par le mur de Berlin, le phénomène de la culture urbaine est désormais reconnu comme<br />

véritable art et est régulièrement au centre de nombreuses expositions. Retour sur la genèse du<br />

graffiti sur la côte est des Etats-Unis, avec son arrivée en Europe, sa médiatisation, et bien plus<br />

encore.<br />

1967 : Philadelphie est connue pour être<br />

à l’origine du tag dans les années 60<br />

et plus exactement en 1967, date à laquelle<br />

le légendaire CornBread commence<br />

à repeindre la ville de manière acharnée.<br />

Sa signature, sa couronne et ses exploits<br />

ont fait école.<br />

21 JUILLET 1971 :<br />

Première médiatisation officielle<br />

du phénomène avec une interview<br />

de Taki 183 dans le New York<br />

Times, intitulé «TAKI 183 Spawns<br />

Pen Pals».<br />

1969 : Le phénomène arrive<br />

à New York, qui voit ses premiers<br />

tags avec notamment Taki 183.<br />

Taki est le pseudonyme du writer<br />

d’origine grecque et 183 est le numéro<br />

de sa rue : il est considéré comme<br />

le précurseur du tag new yorkais.<br />

1973 : L’ex-membre de gang Afrika<br />

Bambaataa, las de la violence dans<br />

les rues, crée la «Zulu Nation», mouvement<br />

qui va officiellement regrouper et fédérer<br />

les différentes disciplines de la culture<br />

Hip-Hop : rap, break dance, turntablism<br />

et graffiti art.<br />

1972 : Première exposition d’art<br />

consacrée aux graffiti-artistes, à la<br />

Razor Gallery de New York, organisée<br />

par un sociologue de l’Université de<br />

New York, Hugo Martinez, et le UGA<br />

crew (United Graffiti Artists).<br />

1974 : les premiers wagons de métro<br />

entièrement peints, que les artistes<br />

peignent durant la nuit, dans les<br />

dépôts, commencent à circuler à New<br />

York City. Leurs lignes favorites ?<br />

La 2 et la 5, qui traversaient toute<br />

la ville, du Bronx à Brooklyn.<br />

1982 : La tournée européenne «New<br />

York City Rap Tour» est organisée en<br />

France par Bernard Zekri (journaliste<br />

expatrié à NYC). Il ramène en France et<br />

en Europe le pack complet de la culture<br />

avec Grandmaster Flash, Futura2000,<br />

le Rock Steady Crew…<br />

<strong>#10</strong><br />

1982 : Sur les murs de capitale française, on voit apparaitre les premiers tags de Bando,<br />

writer franco-américain. Il deviendra quelques années plus tard l’ennemi numéro 1 de la RATP.


#Art | Graffiti<br />

49<br />

1983 : Sortie des films/<br />

documentaires «Wild Style» et<br />

«Style Wars» qui mettent en<br />

lumière le développement de la<br />

culture urbaine et ses différents<br />

aspects : graffiti, break dance ou<br />

encore rap.<br />

1984 : Martha Cooper & Henry<br />

Chalfant sortent le livre «Subway<br />

Art» : ils dévoilent au monde les<br />

graffitis réalisés sur les métros<br />

de NYC et le talent des légendes<br />

Futura2000, Skeme, Blade et<br />

bien d’autres.<br />

1984 : TF1 diffuse durant 1 an l’émission H.I.P. H.O.P.,<br />

animée par Sidney. Il s’agit de la première émission mondiale<br />

consacrée à la culture hip hop. Sugarhill Gang et Afrika<br />

Bambaataa y ont notamment participé. Madonna a fait<br />

sa première apparition TV en France dans cette émission<br />

1992 : Oeno est le premier<br />

tagueur à écoper de<br />

prison ferme, suite au très<br />

médiatique bombage de la<br />

station du Louvre à Paris.<br />

1987 : Sortie du livre<br />

«Spraycan art», de Henry<br />

Chalfant et James Prigoff,<br />

avec une fresque de<br />

Mode 2 en cover.<br />

2001 : La galerie Speerstra spécialisée<br />

dans le graffiti ouvre ses portes à Paris,<br />

dans le quartier du Marais. Elle tient<br />

son nom de Willem Speerstra, collectionneur<br />

néerlandais passionné de graffiti.<br />

2003 : La SNCF attaque en justice<br />

les magazines Graff’it !, Graff Bombz<br />

et Mix Grill. Ils sont accusés d’avoir<br />

«reproduits en abondance des tags peints<br />

sur le matériel roulant de la SNCF».<br />

2013 : Une exposition collective éphémère dans<br />

une tour du 13 ème arrondissement à Paris rassemble<br />

108 artistes de 18 nationalités : un énorme succès auprès<br />

du grand public avec 25 000 visiteurs en 1 mois<br />

et une couverture média hors norme !<br />

<strong>#10</strong>


50 #Art | Spectacle<br />

DEPARDIEU<br />

FAIT RENAÎTRE<br />

L’ÉTERNELLE<br />

BARBARA<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

© Jean-Paul SCARPITTA<br />

L’acteur français continue à rendre hommage à son<br />

amie disparue depuis maintenant plus de 20 ans.<br />

Plébiscité pour ses performances dans les salles de<br />

la capitale française, Gérard Depardieu se rendra au<br />

Grand-Duché de Luxembourg les 29 et 30 avril et<br />

illuminera la Philharmonie avec une voix à fleur de<br />

peau pour un événement qui s’annonce saisissant et<br />

fort en émotion.<br />

Après l’album sobrement intitulé « Depardieu chante<br />

Barbara », l’icône du cinéma français sillonne désormais<br />

l’Europe, et fera escale au Luxembourg, à la fin du mois<br />

d’avril. Avec Gérard Daguerre, qui a accompagné Barbara<br />

pendant une quinzaine d’années, et jusqu’à sa disparition<br />

en novembre 1997, l’autre Gérard excelle dans ce nouvel<br />

exercice : le public, mais également les critiques, sont<br />

unanimes.<br />

A travers cet album et ces représentations, Gérard<br />

Depardieu déclare une nouvelle fois sa flamme à Barbara,<br />

avec qui il interpréta la pièce musicale Lily Passion en 1986.<br />

Mais les origines de cette passion sont bien plus anciennes.<br />

« Lorsque j’avais une douzaine d’années, et tout le monde<br />

autour de moi aimait Elvis Presley, Bill Haley, Eddie Cochran,<br />

Johnny Hallyday, les Chaussettes noires, etc.<br />

Moi, j’écoutais Barbara. Elle me calmait. Seule Barbara<br />

savait chanter pour ceux qui, comme moi à l’époque,<br />

ne parlaient pas, étaient pratiquement analphabètes,<br />

en marge de la société, mais qui avaient leur monde intérieur,<br />

pour tous ceux qui étaient plutôt des contemplatifs<br />

et des hyperémotifs » explique l’acteur-chanteur.<br />

Lily Passion connait un succès total dans la capitale française,<br />

entre une Barbara qui chante derrière son piano, et un<br />

Gérard Depardieu, qui parle et parfois même gronde. Cette<br />

amitié sera éternelle. Guillaume, le fils de Gérard Depardieu,<br />

disparu en 2008, avait même écrit une dizaine de morceaux<br />

pour la chanteuse française, dont « A force de ».<br />

Pour les 20 ans de la disparition de Barbara, Messieurs<br />

Daguerre et Depardieu, le piano et la voix à l’unisson,<br />

rendent un vibrant – et vivant – hommage à la dame en<br />

noir, pour qui la scène était sacrée. Sur les classiques<br />

« A mourir pour mourir », « Le Soleil noir », « La Petite<br />

Cantate », « Dis quand reviendras-tu », « Marienbad »,<br />

« Au bois de Saint-Amand », « Ma plus belle histoire d’amour »,<br />

mais également quelques chansons du spectacle Lily Passion,<br />

la voix douce et tremblante de Gérard Depardieu emporte<br />

dans un somptueux voyage. Décollage les 29 et 30 avril.<br />

Billets en Vente à la Philharmonie, FNAC et TICKET MASTER.<br />

<strong>#10</strong>


52<br />

#Art | Kids<br />

LIBERTÉ ET<br />

AUTONOMIE<br />

DANS UN<br />

ENVIRONNEMENT<br />

SÉCURISÉ ET<br />

SÉCURISANT<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

© Shutterstock - Tatiana Bobkova<br />

Pour cette nouvelle édition d’Urban<br />

BEAST, Dominique Godard, fondatrice<br />

des crèches L’Enfant Roi au Grand-<br />

Duché de Luxembourg, aborde avec<br />

nous les trois piliers de la pédagogie :<br />

l’autonomie, la liberté et le mouvement.<br />

Bien accompagné, mais laissé libre<br />

de ses mouvements et de ses choix,<br />

l’enfant devient plus autonome et<br />

acquiert une confiance en lui qui<br />

l’accompagnera toute sa vie.<br />

Les enfants, accompagnés par des éducateurs bienveillants, bénéficient<br />

d’une grande liberté au sein de leur espace de vie, ce qui leur permet de<br />

laisser se développer leur autonomie. Pouvez-vous nous en dire plus ?<br />

L’autonomie est un des trois besoins fondamentaux de l’enfant au même<br />

titre que la liberté et le mouvement.<br />

Il est très important de souligner que, si les éducateurs sont présents pour<br />

l’enfant en tant que guides bienveillants, ils ne doivent jamais entraver son<br />

mouvement. Ils ont un véritable rôle d’accompagnateur sur le chemin de<br />

l’autonomie et de la liberté.<br />

Le matériel Montessori présent au sein de nos crèches occupe une place<br />

prépondérante dans cette acquisition de l’autonomie et de la liberté.<br />

Autocorrectif, il va permettre à l’enfant de contrôler l’aboutissement de son<br />

activité. Il sera toujours libre de choisir son travail et d’y consacrer autant de<br />

temps qu’il le voudra. Et, s’il a besoin d’être guidé, il pourra toujours compter<br />

sur la disponibilité d’un éducateur.<br />

<strong>#10</strong>


L’Enfant Roi<br />

Dyapason<br />

Avril <strong>2018</strong><br />

www.lenfant-roi.lu


54<br />

#Art | Kids<br />

Au quotidien, comment cette liberté peut-elle<br />

s’exprimer au sein de vos crèches ?<br />

Les trois besoins de l’enfant, la liberté, l’autonomie et le<br />

mouvement sont intrinsèquement liés les uns aux autres.<br />

Dans toutes les activités que l’enfant va entreprendre,<br />

son autonomie va être favorisée d’une part par la grande<br />

diversité de tâches qu’il pourra accomplir (dresser la table,<br />

cirer des chaussures, presser une orange…) et d’autre part<br />

par l’entretien de l’ambiance dans laquelle il va évoluer.<br />

Dès leurs premiers jours à la crèche, les enfants vont être<br />

libres de leurs mouvements : tout est mis à leur disposition<br />

afin d’encourager cette autonomie. Au Nido par exemple,<br />

groupe qui accueille les enfants de 2 à 24 mois, on applique<br />

la motricité libre. Cela consiste à laisser l’enfant libre de<br />

ses mouvements afin qu’il puisse faire ses acquisitions de<br />

manière autonome. Tout le mobilier est d’ailleurs à sa taille et<br />

répond à ces besoins de liberté et d’autonomie, il n’y a pas<br />

de barrière qui pourrait minimiser son mouvement.<br />

En Communauté Enfantine et en Maison des Enfants,<br />

les meubles sont tous également à hauteur d’enfant et<br />

les activités à leurs portées. Ainsi, encore une fois, il est<br />

totalement libre de ses choix et de ses mouvements.<br />

Un dernier exemple : dans les dortoirs, les enfants se<br />

reposent dans des lits qui sont à même le sol. C’est un<br />

élément qui interpelle parfois, mais qui répond parfaitement<br />

à cette logique de ne pas réduire les déplacements de<br />

l’enfant : il est libre d’aller dans son lit et de le quitter selon<br />

ses besoins. Bien évidemment, une éducatrice est toujours<br />

présente pour veiller sur les enfants durant leur sommeil.<br />

Comment, grâce à cette autonomie, les enfants<br />

peuvent-ils laisser leur créativité s’exprimer ?<br />

À nos yeux, chaque enfant est considéré comme une<br />

personne à part entière, unique, avec sa personnalité et ses<br />

besoins propres. Notre responsabilité est de nous adapter<br />

à chaque enfant avec une approche individuelle. Dans<br />

l’ambiance, différents plateaux d’activités vont permettre<br />

aux enfants d’expérimenter des techniques et de mener des<br />

observations. Le processus créatif dans lequel ils peuvent<br />

s’inscrire est alors très important, il l’est même plus que le<br />

résultat. Le plaisir qu’il va ressentir en réalisant son activité,<br />

le temps qu’il va dédier à ces découvertes, autant qu’il en<br />

faudra, vont permettre à l’enfant d’exprimer pleinement sa<br />

créativité, en toute liberté et en toute autonomie.<br />

Ces expérimentations vont lui permettre d’acquérir une<br />

grande confiance en lui, indispensable au développement<br />

du futur adulte qu’il sera.<br />

Quel est le discours tenu aux parents quant<br />

à ce besoin de liberté et d’autonomie ?<br />

Il est important de souligner que nous ne tenons pas de<br />

discours prédéfini aux parents, tout simplement parce que<br />

chaque enfant a des besoins singuliers qui sont respectés<br />

dans chacune de nos structures.<br />

Bien souvent, nous allons rassurer les parents sur un<br />

point très important : si la liberté et l’autonomie de l’enfant<br />

sont primordiales et sont toujours respectées par les<br />

accompagnants, elles s’inscrivent dans un environnement<br />

sécurisé et sécurisant. C’est à l’intérieur de ce cadre sécurisé<br />

que l’enfant va pouvoir s’exprimer librement.<br />

Ce sont plutôt les parents qui reviennent vers nous,<br />

et qui tiennent des discours similaires. Ils constatent que<br />

leur enfant évolue et qu’il reproduit les expérimentations de<br />

la crèche à la maison. Ce sont des faits qui émerveillent les<br />

parents et qui les amènent au constat suivant : leur enfant<br />

est en train d’acquérir cette autonomie et cette liberté<br />

indispensables à son épanouissement.<br />

Quels sont les conseils que vous prodiguez<br />

aux parents en termes d’autonomie et liberté ?<br />

Comment réagissent-ils ?<br />

Régulièrement, les parents nous contactent parce qu’ils sont<br />

en demande de conseils. En effet, ils constatent l’évolution<br />

de leur enfant au quotidien et ont la volonté de ne pas<br />

entraver le développement de leur autonomie, de leur<br />

liberté et de leur mouvement.<br />

Généralement, nous leur donnons des indications sur la<br />

façon d’aménager la maison pour permettre à l’enfant de<br />

poursuivre ses apprentissages. Ils peuvent être très simples :<br />

faciliter l’accès de l’enfant à un point d’eau, pour se préparer<br />

le matin tout seul ; lui permettre de faire ses propres choix<br />

concernant sa tenue vestimentaire et le laisser s’habiller tout<br />

seul ou encore mettre à sa disposition un portemanteau à<br />

sa taille, afin qu’il puisse ranger ses affaires lorsqu’il rentre<br />

de la crèche. D’autres agencements sont possibles, il s’agit là<br />

bien entendu d’une liste non exhaustive.<br />

<strong>#10</strong>


#Art | Kids<br />

55<br />

« L’ÉDUCATION CONSISTE À COMPRENDRE<br />

L’ENFANT TEL QU’IL EST, SANS LUI<br />

IMPOSER L’IMAGE DE CE QUE NOUS<br />

PENSONS QU’IL DEVRAIT ÊTRE. »<br />

JIDDU KRISHNAMURTI<br />

© Shutterstock - Soloviova Liudmyla<br />

<strong>#10</strong>


56<br />

#Art | Thérapie<br />

LE DESSIN<br />

DES MAUX<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

© Shutterstock - Pressmaster<br />

Loin des relations aseptisées entre un psychothérapeute et<br />

son patient dans le cadre d’une consultation classique, une<br />

nouvelle forme de soin des maux psychiques se fait peu à<br />

peu une place dans le monde médical, en plaçant le patient<br />

au centre d’un processus créatif. Bousculant les sphères<br />

de la psychothérapie et de l’art, l’art-thérapie intrigue et<br />

convainc. Focus sur ce nouveau concept.<br />

Les origines de l’art-thérapie sont multiples. Ses bienfaits sont<br />

connus depuis l’Antiquité, mais on attribue ses prémices au<br />

Marquis de Sade qui, au début du XIX ème siècle, s’occupe de<br />

la mise en scène de pièces incluant aussi bien des malades<br />

que des soignants et des acteurs professionnels à l’asile de<br />

Charenton, dans le Val-de-Marne. Un siècle plus tard, le peintre<br />

français Jean Duffubet commence à s’intéresser aux travaux<br />

et expositions de deux docteurs allemands, notamment Hans<br />

Prinzhorn, qui créera un Musée d’art pathologique à Heidelberg,<br />

regroupant les œuvres de ses patients atteints de maladies<br />

mentales. L’art des fous, des marginaux et des psychotiques,<br />

donne ainsi naissance à ce que Dubuffet baptisera « l’art brut ».<br />

La guérison par la création<br />

Depuis, la recherche de la guérison a fait franchir<br />

un palier à ce qui n’était au départ qu’une curiosité.<br />

Il n’est désormais plus question de simplement<br />

exposer les œuvres, mais de soigner. L’art devient<br />

un moyen thérapeutique, alliant la création et la<br />

psychologie conventionnelle, faisant ainsi passer la<br />

guérison autrement que par la simple parole directe<br />

et parfois complexe à libérer.<br />

Comme l’explique Jean-Pierre Klein, directeur de<br />

l’INECAT (Institut National d’Expression, de Création,<br />

d’Art et Thérapie), première école à délivrer des<br />

titres professionnels de « médiateur artistique » et<br />

d’« art-thérapeute » reconnus : « Le but est de<br />

partir, dans le cadre d’un processus créatif, de ses<br />

douleurs, de ses violences, de ses contradictions<br />

pour en faire le matériau d’un cheminement<br />

personnel. Du pire naît ainsi une construction, une<br />

production qui tend vers l’art ».<br />

<strong>#10</strong>


#Art | Thérapie<br />

57<br />

Néanmoins, bien qu’aujourd’hui il soit possible d’obtenir<br />

un doctorat dans cette spécialité, l’acceptation de l’artthérapie<br />

en France et au Luxembourg mit bien plus de<br />

temps que dans les pays britanniques. La Croix-Rouge<br />

anglaise s’y intéressa et l’utilisa sur ses patients, notamment<br />

après l’expérience réalisée par le peintre Adam Hill en 1940.<br />

Atteint de tuberculose et placé en sanatorium, il étonna ses<br />

médecins en étant rétabli bien plus vite que prévu grâce<br />

à ses égarements sur papier, déclarant ainsi : « Lorsqu’il est<br />

satisfait, l’esprit créateur […] favorisera la guérison au cœur<br />

du malade ».<br />

Alors, à qui s’adresse l’art-thérapie ? Sont exclus d’office<br />

ceux pour qui l’art est un talent ou souhaitant prouver à<br />

tout prix leur sensibilité par le dessin, comme le dernier<br />

livre d’Eric Cantona édité chez Flammarion, intitulé « Mon<br />

Carnet », composé de dessins simplistes et justement<br />

dézingué par la critique. L’art-thérapie doit être, au-delà<br />

d’un terrain de jeu, un terrain d’expression pour le patient.<br />

A contrario de l’art, où l’on recherche le beau, l’art-thérapie<br />

recherche le vrai et rassemble un panel de patients aux<br />

différents maux, tant le concept est universel. L’important<br />

étant la démarche d’introspection pour exprimer ses<br />

sentiments les plus refoulés, enfants et adultes ayant du<br />

mal à plonger dans leur for intérieur sont concernés.<br />

Ainsi, sur plusieurs séances, l’art-thérapeute tente de<br />

développer la créativité du patient étape par étape, pouvant<br />

se heurter dès le départ à un individu. Comme l’explique<br />

Ariane Walker, art-thérapeute et artiste-peintre : « le premier<br />

rôle de l’art-thérapeute est de favoriser la créativité chez<br />

le patient qui, face à la feuille blanche, commence souvent<br />

par dire qu’il ne sait pas dessiner. J’explique donc qu’il s’agit,<br />

avec les pinceaux et les tubes de couleur, de se laisser<br />

aller, de laisser faire sa main sans mobiliser son cerveau ».<br />

Les arts-thérapeutes disposent ainsi d’autant de<br />

stratagèmes pour éveiller l’audace que d’arts différents,<br />

avec chacun leurs caractéristiques. Alors que les arts<br />

plastiques provoquent une prise de conscience à travers<br />

le dessin et la parole associée, le théâtre est plutôt vu<br />

comme un exutoire et un moyen de dédramatiser.<br />

Au patient alors de trouver l’art juste, qui lui permettra de<br />

s’exprimer pleinement, comme l’explique Jean-Pierre Klein :<br />

« L’art-thérapie ne doit se mouvoir ni dans la trop grande<br />

facilité ni dans l’expression taboue ».<br />

Une nouvelle communication<br />

L’art-thérapie est également une aide bénéfique pour les<br />

personnes âgées. Qu’elles soient atteintes ou non d’Alzheimer,<br />

l’art leur permet une rétrospection et une reconstruction de<br />

leur passé par la peinture ou le modelage. Dans le courtmétrage<br />

« L’art-thérapie, du visible à l’intime », Magali<br />

Guichardon, alors médecin coordinateur de la résidence du<br />

Val de Bièvres, explique que cette thérapie originale permet<br />

de « communiquer autrement » avec les patients atteints<br />

d’Alzheimer ayant du mal à s’exprimer. Alors qu’un simple<br />

dialogue pourrait être difficile et inciterait le patient à se<br />

renfermer, il garde dans le cadre d’une activité créative une<br />

capacité à s’exprimer, même dans le cas d’une pathologie<br />

lourde.<br />

Ainsi, sur les quinze dernières années, le corps médical a<br />

changé sa façon de voir l’art-thérapie, grâce à différentes<br />

actions. Laurence Bosi, art-thérapeute et fondatrice de<br />

Médecins de l’Imaginaire, explique ainsi que le but de<br />

son association est de sensibiliser aux bienfaits de l’artthérapie<br />

en cancérologie. S’appuyant sur une étude<br />

art-thérapeutique de la Drexel University, qui estime que<br />

75% des participants ont vu leur taux de cortisol, et donc<br />

de stress, baisser durant les activités, elle explique le<br />

côté relaxant et plaisant d’aller à la découverte de soimême<br />

à travers un processus ludique, là où l’interaction<br />

froide et aseptisée avec un psychologue pourrait rendre<br />

le processus moins supportable. Ainsi, en cancérologie,<br />

l’art-thérapie est, selon elle, un véritable apport de vitalité,<br />

d’énergie de vie, facilitant la communication avec autrui,<br />

que ce soit le cercle familial ou les professionnels de santé.<br />

L’art a donc, avec un pinceau au bout du doigt, de la terre<br />

glaise au bout des mains ou un texte de chant tenu à bout<br />

de bras, des vertus thérapeutiques aujourd’hui de plus<br />

en plus étudiées et acceptées au sein du corps médical.<br />

Le Centre Hospitalier Neuropsychiatrique d’Ettelbrück<br />

propose par exemple des ateliers artistiques collectifs ou<br />

individuels, permettant à chacun de dessiner les contours<br />

de ses émotions les plus enfouies, afin de mettre des mots<br />

sur les maux.<br />

<strong>#10</strong>


58<br />

#Science | Health<br />

MSF SOLIDARITY CHALLENGE :<br />

LE DÉFI DES SPORTIFS<br />

AU GRAND CŒUR<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

© MSF<br />

Urban BEAST est parti à la rencontre de<br />

Pascale Soares, Major Gifts & Partnerships<br />

Manager au sein de Médecins Sans<br />

Frontières Luxembourg. Elle revient pour<br />

nous sur une façon originale d’apporter<br />

son soutien à Médecins Sans Frontières :<br />

le MSF Solidarity Challenge, ou comment<br />

associer sport et solidarité.<br />

<strong>#10</strong><br />

Neutre, indépendante et impartiale, l’action médicale humanitaire de<br />

Médecins Sans Frontières se déploie aujourd’hui dans plus de 70 pays,<br />

avec des centaines de projets. « Malgré l’étendue de nos opérations,<br />

celles-ci sont financées à 95% par des donateurs privés ! », précise<br />

Pascale Soares, admirative de la générosité des donateurs qui permettent<br />

le travail des équipes MSF sur le terrain, dans des contextes de guerre,<br />

épidémies ou catastrophes naturelles.<br />

Pour les sportifs, amateurs ou confirmés, relever le MSF Solidarity<br />

Challenge est une façon d’exprimer cette générosité. « Il s’adresse<br />

aux gens qui placent au cœur de leur quotidien l’esprit d’équipe,<br />

le dépassement de soi, le goût du challenge… », explique Pascale Soares,<br />

« à travers le MSF Solidarity Challenge, nous espérons que des sportifs<br />

se mobilisent pour MSF en associant leur exploit personnel à une action<br />

qui sauve des vies ».<br />

Le défi est simple : il suffit pour chaque personne souhaitant participer<br />

de fédérer sa famille, ses amis, ses collègues afin de collecter 200 euros<br />

minimum.


60<br />

#Science | Health<br />

Dès cette somme atteinte, la personne ayant lancé la collecte<br />

reçoit un t-shirt aux couleurs de MSF pour porter fièrement<br />

son engagement. « Le MSF Solidarity Challenge est ouvert<br />

à tous les sportifs, à titre individuel ou en entreprise : cela<br />

permet notamment à des sociétés de se mobiliser dans un<br />

défi qui rassemble les valeurs du sport et de l’humanitaire<br />

dans un projet commun au profit de ceux qui en ont le plus<br />

besoin », précise Pascale Soares.<br />

Si toutes les disciplines sportives (vélo, course, natation,<br />

etc.) sont représentées dans le MSF Solidarity Challenge,<br />

le marathon de l’ING Night Marathon Luxembourg reste<br />

un moment privilégié pour lier ce grand évènement à une<br />

grande cause. Médecins Sans Frontières Luxembourg est<br />

en effet le partenaire humanitaire officiel de cet évènement<br />

depuis 2012. Pour Pascale Soares, « c’est un partenariat<br />

dont nous sommes particulièrement fiers, et auquel nous<br />

associons toujours un projet spécifique. Cette année,<br />

les dons collectés par nos supporters MSF à l’occasion<br />

du marathon participeront ainsi au fonctionnement de<br />

l’hôpital MSF ‘‘Nap Kenbe’’ de Tabarre à Haïti, qui offre des<br />

soins gratuits, 24h/24, en chirurgie d’urgence, générale et<br />

orthopédique. Il faut savoir que pour la plupart des Haïtiens,<br />

l’accès à des soins de santé, même basiques, est impossible<br />

– notamment à cause des coûts trop élevés des cliniques<br />

privées, alors que 75% de la population vit sous le seuil de<br />

pauvreté – c’est pourquoi notre présence sur place reste<br />

indispensable ».<br />

Rien que dans l’hôpital « Nap Kenbe », 1 250 patients sont<br />

pris en charge chaque mois, 650 interventions chirurgicales<br />

sont pratiquées et 2 250 séances de physiothérapie sont<br />

menées pour les patients en réadaptation.<br />

Une action transparente et indépendante.<br />

Pour ce projet, comme pour tous ceux menés par MSF,<br />

l’indépendance reste le maître-mot. La quasi-totalité du<br />

financement des opérations de Médecins Sans Frontières est<br />

assurée par des donateurs privés. Comme l’explique Pascale<br />

Soares, « cela permet à notre association d’être totalement<br />

indépendante de tout pouvoir politique, économique,<br />

militaire ou religieux; notre action n’est ainsi guidée que<br />

par les besoins que nous évaluons sur le terrain, parmi les<br />

populations vulnérables ». Si cette indépendance est une<br />

liberté dans l’action, elle suppose aussi de se remettre<br />

chaque jour en question et de s’assurer du soutien des<br />

donateurs. »<br />

© Christophe Hebting/MSF<br />

L’an dernier, 25 213 donateurs ont ainsi fait confiance à<br />

Médecins Sans Frontières Luxembourg en soutenant son<br />

action. « Grâce à eux, nous avons pu collecter plus de<br />

6 millions et demi d’euros, qui permettent de financer nos<br />

programmes de santé partout dans le monde », précise<br />

Pascale Soares. Cela concerne aussi bien des campagnes de<br />

vaccination, que des soins maternels et obstétriques pour<br />

permettre des accouchements en sécurité, mais aussi des<br />

opérations chirurgicales en zone de conflit, ou des réponses<br />

médicales face à des catastrophes. « Cela parait inimaginable,<br />

mais des millions de personnes n’ont absolument aucun<br />

accès à la santé. Nos équipes arrivent dans des endroits où<br />

il y a un dénuement médical total. Quand des structures<br />

sanitaires existent, les personnes ne peuvent accéder aux<br />

soins parce qu’elles n’ont tout simplement pas les moyens<br />

de payer leurs frais de santé. La gratuité des soins est<br />

cruciale pour les plus vulnérables », rappelle Pascale Soares.<br />

Pour faire face à ces besoins, Médecins Sans Frontières<br />

ne dépend donc que de la générosité individuelle, c’est<br />

pourquoi l’association lui permet de s’exprimer de diverses<br />

façons : que ce soit par le don régulier, la collecte à l’occasion<br />

d’un évènement personnel important, ou bien encore le<br />

MSF Solidarity Challenge.<br />

Comme nous l’explique Pascale Soares : « chaque générosité<br />

a sa propre personnalité ! Les personnes qui nous<br />

soutiennent ont souvent un rapport très personnel à MSF,<br />

qui est lié à notre grande transparence dans l’utilisation des<br />

dons, à notre histoire, à l’exigence que nous nous imposons<br />

avec un seul intérêt à l’esprit : celui de nos patients. Cette<br />

confiance est un véritable honneur pour nous, et nous<br />

mettons tout en œuvre chaque jour pour la mériter ».<br />

<strong>#10</strong>


8<br />

14 JUIN <strong>2018</strong> • ETABLISSEMENT NAMUR<br />

300 PROFESSIONNELS | DES CONFÉRENCES<br />

THÉMATIQUES UNIQUES | HEALTHTECH STARTUPS | 8 AWARDS<br />

LUXEMBOURG HEALTHCARE AWARDS :<br />

ADVANCED HEALTHCARE SOLUTIONS AWARD<br />

HEALTHCARE ADVISORY AWARD<br />

PATIENT EXPERIENCE AWARD<br />

BEST HEALTHCARE EDUCATIVE CAMPAIGN OF THE YEAR<br />

HEALTHCARE FACILITIES AWARD<br />

OUTSTANDING CONTRIBUTION TO THE HEALTHCARE SECTOR<br />

HEALTHCARE START-UP OF THE YEAR<br />

HEALTHCARE RESEARCH AWARD<br />

Votre dossier de candidature et plus d’informations : contact@healthcare.lu<br />

WWW.HEALTHCARE.LU


62 #Science | Health<br />

LES ENTREPRENEURS EN HERBE<br />

PARIENT SUR LA WEEDTECH<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Si la législation luxembourgeoise interdit la consommation de cannabis, plusieurs pays s’inspirent désormais des<br />

Pays-Bas et autorisent sa vente et sa consommation à usage récréatif, alors que d’autres la réservent à un usage<br />

thérapeutique. Dès lors, de nombreuses startups fleurissent : si certains business se contentent de vendre ou de<br />

produire leurs propres «seeds», d’autres misent sur la combinaison entre marijuana et technologie : la WeedTech.<br />

<strong>#10</strong><br />

© Shutterstock - Hanohiki


#Science | Health<br />

63<br />

Une nouvelle pousse fait son trou au cœur de la Silicon<br />

Valley. Depuis le 9 novembre 2016 et la légalisation de la<br />

marijuana récréative dans l’état de la Californie suite à un<br />

référendum, un véritable écosystème s’est développé et<br />

affiche un fort potentiel. Arcview Market Research révélait<br />

que le marché s’élevait à 6,7 milliards de dollars en 2016, et<br />

qu’il devrait atteindre les 21,8 milliards en 2020. Le style de<br />

vie californien ainsi que l’attrait de l’état pour la technologie<br />

et l’innovation en font le terrain de jeu idéal pour tous les<br />

entrepreneurs en herbe. Ainsi, l’an passé, 27% du chiffre<br />

d’affaires du secteur émanait de Cali.<br />

Les stars plantent les premières graines<br />

Forcément, cette législation attire des afficionados de<br />

cannabis tels que Snoop Dogg, Wiz Khalifa ou encore<br />

Curren$y, des rappeurs connus pour leur usage sur scène,<br />

en studio et dans leurs clips vidéos, aux quatre coins du<br />

monde – et ce peu importe si la loi nationale le permet ou<br />

non, ce qui leur a, au fil de leur carrière, causé quelques<br />

soucis... Aujourd’hui, ils peuvent clamer une nouvelle fois<br />

leur amour pour le chanvre, en toute légalité. Presque<br />

naturellement, « Snoop » fait figure de pionnier et a investi<br />

dans de nombreuses sociétés du genre, n’ayant pas toutes<br />

un côté tech ou digital, mais étant plus axées « produit ».<br />

On notera tout de même la création de la plateforme<br />

merryjane.com avec des blog posts d’experts, des vidéos<br />

et une section e-commerce. Method Man et Redman ont<br />

quant à eux misé sur l’app BlazeNow, permettant de localiser<br />

son revendeur. Pratique.<br />

Entre plateformes digitales et comptes bancaires dédiés<br />

Comme pour tout business que l’on pourrait qualifier de<br />

plus traditionnel, il est nécessaire de soigner sa base de<br />

données/clients, et de faciliter l’interaction avec ceux-ci.<br />

Baker Technologies, dont le siège se situe à Denver dans<br />

le Colorado - premier état ayant légalisé l’usage récréatif<br />

de cannabis -, se positionne comme le leader incontesté<br />

du CRM du secteur, soit le « Salesforce de la Weed », en<br />

quelque sorte. En novembre dernier, la société s’est emparée<br />

de son plus proche concurrent, Grassworks Digital, qui se<br />

positionne également comme partenaire marketing pour les<br />

revendeurs, avec la mise en place de solutions digitales.<br />

Puis, aussi surprenant que cela puisse paraitre, le secteur<br />

du cannabis a également sa propre « FinTech », sobrement<br />

nommée Weed Pay : portails, software, et bien plus encore<br />

sont donc disponibles. Ainsi, cette FinTech estampillée<br />

cannabis se veut comme un véritable facilitateur dans la<br />

mise en place d’un compte en banque et de moyen(s) de<br />

paiements pour les sociétés qui souhaitent se lancer dans<br />

le business, car à l’heure actuelle, seules 3% des institutions<br />

financières présentes aux Etats-Unis sont autorisées<br />

à évoluer dans le secteur du cannabis.<br />

Malgré ce nouvel engouement et la création de nombreuses<br />

startups – la plateforme LeafLink et sa marketplace,<br />

le « Uber de la marijuana » Eaze, l’équivalent de TripAdvisor<br />

Leafly, le spécialiste de l’analyse Steep Hill, MassRoots avec<br />

ses photos partagées en ligne ainsi que ses milliers de<br />

tutoriels vidéo, etc – la sphère WeedTech était la grande<br />

absente du CES (Consumer Electronic Show), organisé dans<br />

l’état du Nevada où la vente de cannabis à usage récréatif<br />

est également légale depuis le mois de juillet dernier. Il y a<br />

fort à parier que le « business en herbe » y sera représenté<br />

l’année prochaine.<br />

Les effets médicaux également loués<br />

Si de plus en plus d’états autorisent l’usage récréatif du<br />

cannabis de l’autre côté de l’Atlantique, le Vieux Continent<br />

se veut tolérant en matière d’usage médical, avec de<br />

nombreux pays qui légifèrent en sa faveur. L’an passé,<br />

ce sont notamment l’Allemagne et son voisin polonais qui<br />

ont opté pour la légalisation du cannabis thérapeutique,<br />

rejoignant ainsi l’Autriche, la Belgique, la Grande-Bretagne,<br />

la République tchèque, la Finlande, la France, l’Italie,<br />

les Pays-Bas, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, l’Espagne,<br />

la Croatie et la Macédoine. Les conditions d’utilisation,<br />

d’achat et de culture restent quant à elle bien entendu<br />

uniques à chaque pays. Le Grand-Duché, après plusieurs<br />

années de pétitions et discussions, semble également faire<br />

un pas vers cette dépénalisation en cas d’usage médical :<br />

les ministres réunis en conseil le 9 février dernier ont ainsi<br />

marqué leur accord avec le projet de règlement grand-ducal<br />

déterminant les modalités de prescription et d’accès à la<br />

consommation de cannabis à des fins médicales, ainsi que<br />

le contenu et la durée de la formation spéciale pour les<br />

médecins-spécialistes.<br />

En Israël, on mise également sur un usage médical du<br />

cannabis et le gouvernement va jusqu’à financer ces<br />

initiatives, après avoir annoncé l’an passé son intention<br />

d’investir deux millions d’euros dans la recherche liée à la<br />

marijuana médicale, incitant ainsi les sociétés privées à se<br />

lancer dans de tels projets. C’est notamment le cas de Syqe<br />

Medical, qui propose un inhalateur intelligent réservé aux<br />

consommateurs de cannabis médical, leur permettant de<br />

doser précisément les quantités selon les prescriptions, et<br />

dont la solution est ouvertement soutenue par le Ministère<br />

de la Santé. Les investisseurs, tout comme le gouvernement<br />

israélien, ne se trompent pas : le marché mondial pourrait<br />

atteindre les 50 milliards de dollars en 2025.<br />

<strong>#10</strong>


64 #Science | Earth<br />

MAKE<br />

OUR<br />

PLANET<br />

FLAT AGAIN<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

« Mensonge », « Satanique », « Destruction », tels sont les qualificatifs que donnent les centaines de personnes<br />

réunies à l’Embassy Suites Hotel de Raleigh, en Californie, lorsqu’un journaliste de la BBC leur montre une petite<br />

balle de caoutchouc représentant la Terre. Les nombreux « flattards » participants à la Flat Earth International<br />

Conference 2017 ne sont pas tendres envers ceux qui pensent que la Terre est ronde, défenseurs de la pensée<br />

unique et soumis aux soi-disant complots. Un rassemblement unique au monde, organisé les 9 et 10 novembre<br />

2017, qui illustre parfaitement notre société actuelle et ses dérives. Focus et analyse de la Flat Earth Society,<br />

avec la gravité qui s’impose.<br />

La théorie de la Terre plate a cette particularité d’avoir<br />

un nom beaucoup plus simple et clair que la multitude<br />

de représentations qui en est faite et d’énormités qu’elle<br />

oppose à la science. Cette théorie stipule que la planète<br />

Terre est de forme discoïde, avec le Pôle Nord à son centre.<br />

L’Antarctique serait un mur de glace se situant aux extrémités<br />

du disque, le Soleil et la Lune orbitant, tel un mobile pour<br />

bébé, à seulement quelques milliers de kilomètres au-dessus<br />

de la Terre.<br />

Les hypothèses modernes d’une planète plate se sont<br />

répandues au XIX ème siècle, sous l’influence de l’écrivain<br />

Samuel Rowbotham, qui publia notamment un livre au titre<br />

sans équivoque : « Earth Not A Globe ». Elles se répandent<br />

pour la première fois dans l’éducation de masse dans la<br />

petite ville de Zion dans le Colorado, grâce à ou à cause<br />

de Wilbur Glenn Voliva. Evangéliste et platiste convaincu,<br />

il est également un excellent stratège et sauve sa ville de la<br />

banqueroute grâce à une politique industrielle et immobilière<br />

audacieuse. Ayant gagné la confiance des gens et une<br />

influence grandissante sur la ville, il installe ses propres<br />

règles, dont notamment l’apprentissage des préceptes de<br />

la Terre plate dans les écoles catholiques, mais également,<br />

de manière plus sectaire, qu’il existe un mensonge<br />

gouvernemental global autour du phénomène de globe<br />

terrestre afin de cacher aux honnêtes gens l’existence de<br />

Dieu.<br />

C’est donc le début d’une des plus fameuses théories du<br />

complot, basée sur des préceptes religieux s’opposant à la<br />

science pure, accusée elle-même de « scientisme », c’està-dire<br />

de croire à des règles scientifiques comme on croit à<br />

une religion.<br />

En 1956, afin de se détacher de l’emprise religieuse sur la<br />

théorie de la Terre plate, Samuel Shenton crée l’International<br />

Flat Earth Research Society.<br />

<strong>#10</strong>


#Science | Earth<br />

65<br />

L’homme n’hésite pas à intervenir auprès des populations les<br />

plus influençables, que ce soient dans les cercles étudiants ou<br />

encore auprès des plus jeunes. A son apogée, l’IFERS comptera<br />

plus de 3 500 membres avant de connaître un net déclin et de<br />

ne compter officiellement qu’entre 200 et 300 membres dans<br />

les années quatre-vingts.<br />

Influence et méfiance<br />

Alors pourquoi écrire un article sur un mouvement marginal qui<br />

semble, dans les chiffres, ne pas avoir un poids conséquent ?<br />

Car autant dans les chiffres officiels, les platistes ne semblent<br />

pas si nombreux, autant aujourd’hui, avec l’expansion du nombre<br />

d’informations sur les réseaux sociaux, le mouvement semble<br />

connaître un regain d’importance, au point de pouvoir organiser<br />

cette année et programmer en <strong>2018</strong> un forum international sur<br />

le phénomène.<br />

Internet a permis cette extraordinaire liberté d’expression pour<br />

les individus de la planète. Une terre promise pour les adeptes<br />

de la théorie du complot, qu’elle concerne le 11 septembre ou<br />

l’assassinat de Kennedy. Il est possible aujourd’hui de trouver sur<br />

YouTube des dizaines de débats, en confrontation directe ou<br />

interposée, entre les deux camps. 106 000 personnes suivent<br />

aujourd’hui la page Facebook de la Flat Earth Society, qui apporte<br />

son soutien à toutes les initiatives prises pour prouver que notre<br />

bonne vieille planète bleue est plate… Comme Mike Hughes,<br />

ce Californien qui est convaincu que la Terre est plate. Selon lui,<br />

la Terre est un disque et elle est entourée d’un mur de glace<br />

pour retenir les océans. La NASA est sous le contrôle de francsmaçons<br />

qui défendent l’idée que la Terre est ronde, et Elon<br />

Musk fabrique de fausses fusées à partir de ballons dirigeables.<br />

Il compte bien le prouver. Ce chauffeur de limousines de 61 ans<br />

a déjà dépensé plus de 20 000 dollars dans la conception de<br />

fusées. En 2014 et 2017, l’homme avait tenté l’expérience mais<br />

échoua...<br />

Lors de la diffusion de l’arrivée de Thomas Pesquet<br />

sur la Station Spatiale Internationale, le chat ouvert<br />

sur YouTube suscita un tel nombre de réactions<br />

sceptiques, arguant que l’opération s’effectuait dans<br />

un hangar, que l’astronaute se sentit obligé de tweeter<br />

en guise de réponse, un selfie dans l’espace : « Voilà<br />

pour les fans de la théorie du complot persuadés que<br />

l’on est dans un hangar sur Terre ».<br />

La théorie du complot ne manque pas d’adeptes, mais<br />

également d’influenceurs, comme le basketteur Kyrie<br />

Irving ou le chanteur B.o.B et son morceau « Flatline ».<br />

Une tendance américano-centrée, qui entraine à<br />

chaque fois une sortie du célèbre astrophysicien Neil<br />

deGrasse Tyson, qui répliqua aux propos le visant<br />

dans le morceau de B.o.B lors d’une émission télé : « Tu<br />

peux croire en ce que tu veux dans une société libre.<br />

Mais si tu penses que la terre est plate et que tu as<br />

de l’influence sur d’autres, comme l’ont les rappeurs<br />

célèbres, alors être dans le faux signifie être dangereux<br />

pour la sécurité et le progrès de notre démocratie.<br />

Les explorations et découvertes nous ont sortis de<br />

l’ignorance et chaque génération tire profit de ce que<br />

l’autre a appris ».<br />

Tyson s’attaque ici à une mission impossible face aux<br />

complotistes : argumenter. On se retrouve alors très<br />

vite face à des arguments irréfutables, arguant que les<br />

photos de la Nasa sont truquées, que les appareils GPS<br />

sont une supercherie et que la gravité n’est qu’une<br />

invention des puissants. Pourquoi ? Pourquoi pas. Pas<br />

de véritable réponse, si ce n’est un mépris total pour<br />

la physique. Il semblerait donc que la facilité d’accès<br />

à l’information ait engendré chez certains un esprit<br />

de réflexion simpliste donnant raison à la moindre<br />

expérience personnelle se prévalant scientifique<br />

ou au moindre photomontage expliqué grâce à des<br />

mots compliqués. Lorsque que le journaliste de la BBC<br />

demande à Marilyn Teed, participante à la Flat Earth<br />

International Conference, la raison qui l’a convaincue<br />

que la Terre était plate, elle répond : « J’ai regardé<br />

plus de 50 heures de vidéos. Aussi, je suis allée sur la<br />

côte dans le New Jersey et j’ai fait mon propre test :<br />

j’ai suivi l’horizon du regard d’un point à un autre et<br />

… c’est plat ! ».<br />

Preuve que chez certains, pour qui une note d’un<br />

blog réduit des siècles de recherche et d’explorations<br />

périlleuses au rang de « fake news », l’encéphalogramme<br />

est aussi plat que la surface terrestre.<br />

<strong>#10</strong>


66 #Technology | Cybersecurity<br />

VOTRE PC,<br />

NOUVEAU TERRAIN DE JEU<br />

DES HACKERS<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Tous les experts de la cyber-sécurité s’accordent à le<br />

dire : la quasi-totalité des failles de sécurité est due<br />

à des erreurs humaines. Phishing, sites douteux ou<br />

programmes malveillants que l’on télécharge sans y<br />

prêter attention ne sont que quelques exemples de failles<br />

potentielles. Dans une société toujours plus digitale et<br />

avec des devices connectés sur lesquels nous stockons<br />

désormais nos informations privées et personnelles, des<br />

précautions sont à prendre, rapidement. Urban BEAST<br />

partage avec vous ses quelques bons plans et astuces<br />

pour renforcer la sécurité de votre PC.<br />

Tout d’abord, assurez-vous que les mises à jour de votre<br />

« operating system » – Windows, macOS, etc – puissent se<br />

faire automatiquement. Les « patchs » permettent ainsi de<br />

renforcer la sécurité de votre PC en corrigeant les dernières<br />

vulnérabilités identifiées.<br />

Equipez votre PC d’un pare-feu et d’un antivirus, et<br />

veillez également à les mettre à jour régulièrement, dès que<br />

l’éditeur de logiciel vous le propose. Il existe de très bons<br />

logiciels gratuits qui vous assureront une protection de<br />

base pour une utilisation personnelle quotidenne. Pour plus<br />

de sécurité, optez pour une solution plus complète, bien<br />

souvent payante.<br />

Vos comptes Facebook et Instagram regorgent de photos<br />

personnelles mais également d’informations sur votre âge,<br />

votre lieu de résidence, etc.<br />

<strong>#10</strong><br />

La première chose à faire est de choisir un mot de passe<br />

complètement sécurisé, en combinant chiffres, variant<br />

lettres majuscules et minuscules, mais également en<br />

ajoutant des signes de ponctuations, tout en privilégiant la<br />

longueur du mot de passe.<br />

Pour éviter les mauvaises surprises et s’assurer de pouvoir<br />

récupérer vos précieux fichiers en cas de pépin, pensez<br />

à sauvegarder régulièrement vos données et créez des<br />

images systèmes et points de restauration. Ceux-ci vont<br />

permettront de restaurer les fichiers systèmes de votre<br />

ordinateur à un état antérieur.<br />

Même Mark Zuckerberg le fait : le fondateur de Facebook<br />

cache la webcam de son ordinateur avec du scotch. Pour<br />

les plus hipsters ou branchés d’entre nous, des gadgets<br />

sont désormais disponibles et ils donnent un certain look<br />

à votre PC en plus de garantir la confidentialité. Pratique !<br />

Ne laissez pas votre PC portable dans une salle ou tout<br />

autre endroit public qui ne vous serait pas familier.<br />

La sécurité physique de votre ordinateur est finalement<br />

tout aussi importante que sa sécurité technique.<br />

Le phishing, ou hameçonnage, est une pratique très<br />

répandue. Le principe ? Un (faux) email envoyé par votre<br />

(soi-disant) banque, ou tout autre organisme de confiance,<br />

vous demande de mettre à jour votre compte, réinitialiser<br />

votre mot de passe, etc. Prêtez attention à l’orthographe<br />

et à la tournure des phrases, très souvent douteuses, et<br />

ne cliquez sous aucun prétexte sur les liens présents<br />

dans l’email. Dans le cas où une pièce jointe est attachée à<br />

l’email, ne la téléchargez pas. Enfin, pensez à votre prochain,<br />

signalez-le !


« MIND THE GAP »<br />

WE DO !<br />

En Afrique, et notamment au Bénin, Mali et Togo, les sciences<br />

informatiques font partie intégrante de la vie économique. Mais<br />

par faute de matériel et de moyens, les écoles ne sont pas équipées<br />

et les enfants sont alors privés des connaissances informatiques<br />

fondamentales, grand préjudice pour la recherche d’un premier<br />

emploi.<br />

La Fondation Follereau a donc décidé de lancer en 2011 le projet<br />

« Mind the Gap », avec pour but de réduire la fracture numérique<br />

dans les écoles béninoises et maliennes, et depuis <strong>2018</strong> dans les<br />

écoles togolaises. En 7 ans, 3000 ordinateurs ont été envoyés et<br />

installés, permettant à 280 écoles d’être équipées et à 40.000<br />

enfants de se former.<br />

Et tout ceci a été possible grâce aux nombreuses entreprises<br />

luxembourgeoises qui ont fait confiance à la Fondation en donnant<br />

du matériel et en finançant l’envoi des containers.<br />

<strong>2018</strong> est à l’heure de la troisième révolution industrielle, mais<br />

encore beaucoup de travail reste à mener si nous souhaitons<br />

donner un accès informatique à tous.<br />

Au Luxembourg, avoir<br />

un ordinateur est évident,<br />

ailleurs, ça l’est moins…<br />

Si vous souhaitez contribuer à ce projet unique au Luxembourg,<br />

et donner aux enfants l’accès à l’information, à la culture et à un<br />

premier emploi, vous êtes au bonne endroit.<br />

Plus d’informations sur<br />

www.ffl.lu<br />

151, Avenue du Dix Septembre<br />

L-2551 Luxembourg<br />

Tel : +352 44 66 06 1 - Email : info@ffl.lu<br />

www.ffl.lu


68<br />

#Technology | Mobile<br />

L’ÉVOLUTION PARABOLIQUE<br />

DU TÉLÉPHONE PORTABLE<br />

PAR FLORENT<br />

DUCAT<br />

Il est parfois difficile d’imaginer que les smartphones que nous connaissons aujourd’hui sont le fruit<br />

d’une évolution entamée seulement dans les années 80. Retrouvez ci-dessous les grandes étapes<br />

de ce changement radical.<br />

1973 Naissance<br />

Martin Cooper, ingénieur pour Motorola, développe le DynaTAC,<br />

premier téléphone mobile tenant (presque) dans la main. Pour célébrer<br />

l’évènement, il passe le premier appel depuis un téléphone cellulaire à<br />

son concurrent, Joel Engel de Bell Labs.<br />

1983-84 DynaTAC 8000X<br />

Après 10 ans de travail sur différents prototypes,<br />

le DynaTAC 8000X reçoit les autorisations nécessaires<br />

pour être commercialisé. Malgré le prix très élevé et la faible<br />

autonomie (entre 30 minutes et 1 heure), la demande est<br />

là. On estime que Motorola a dépensé 100 millions de<br />

dollars pour le produire.<br />

Hauteur : 25 cm - 33cm avec antenne<br />

Largeur : 4,45 cm | Épaisseur : 13 cm<br />

Poids : 1,1 kg en 1973, diminué à 790g | Prix : 3.995$<br />

De là, Motorola et ses concurrents s’attellent à réduire<br />

la taille et le poids des appareils pour qu’ils tiennent<br />

véritablement dans la main, tout en augmentant leurs<br />

capacités.<br />

1994 IBM Simon<br />

Smartphone avant l’heure, ce prototype d’IBM embarquait<br />

un service de messagerie, un PDA, la possibilité d’envoyer et<br />

recevoir des fax, des jeux, un logiciel basique de traitement<br />

de texte et un écran tactile à la place des touches.<br />

Hauteur : 20 cm | Largeur : 6,4 cm | Épaisseur : 3,8 cm<br />

Poids : 510 g | Prix : 899$<br />

1996 Motorola StarTAC<br />

Considéré comme le premier « flip-phone » repliable par le<br />

haut, le StarTAC est aussi le premier à vibrer en cas d’appel.<br />

Hauteur : 9,4 cm | Largeur : 5,5 cm | Épaisseur : 1,9 cm<br />

Poids : 88 g / Prix : 1000$<br />

<strong>#10</strong><br />

1999 Nokia 7110<br />

Avec son clapet coulissant design,<br />

le 7110 est le premier équipé de la<br />

technologie WAP, internet simplifié<br />

pour téléphones.<br />

Hauteur : 12,5 cm | Largeur : 5,3 cm<br />

Épaisseur : 2,4 cm | Poids : 141 g<br />

1999 Nokia 3210<br />

Le 3210 intègre pour la première fois<br />

l’écriture T9, le jeu Snake et surtout<br />

une antenne intérieure. Malgré son<br />

succès, il est remplacé dès 2000<br />

par le légendaire 3310.<br />

Hauteur : 12,38 cm | Largeur : 5,05 cm<br />

Épaisseur : 2,25 cm | Poids : 151 g<br />

Prix : 150-200$<br />

2000 Nokia 3310<br />

Le 3310 devient immensément<br />

populaire grâce à son autonomie,<br />

sa résistance, la longueur de ses<br />

SMS mais aussi son grand nombre<br />

de sonneries et de protections<br />

personnalisées.<br />

Hauteur : 11,3 cm | Largeur : 4,8 cm<br />

Épaisseur : 2,2 cm | Poids : 133 g<br />

Prix : 130$<br />

2000 Samsung SPH-M100<br />

Le Samsung SPH-M100 est le premier<br />

téléphone à lire des mp3 et a une mémoire<br />

impressionnante de 64 MB. Il embarque<br />

aussi un port infrarouge pour l’échange<br />

de données.<br />

Hauteur : 10,6 cm | Largeur : 4,6 cm<br />

Épaisseur : 2,3 cm | Poids : 119 g<br />

Prix : 399$


2001 Sharp J-SH04<br />

Ce modèle est le premier à intégrer un appareil<br />

photo, d’une résolution de 0,11 mégapixel.<br />

Hauteur : 12,2 cm | Largeur : 3,2 cm<br />

Épaisseur : 1,3 cm | Poids : 84 g | Prix : 500$<br />

2001 Ericsson R520<br />

Ericsson innove avec le Bluetooth sur son<br />

R520, suivi de près par son T39, un des fameux<br />

« flip-phones », super tendance dans la première<br />

moitié des années 2000, culminant avec le<br />

Motorola RAZR V3 en 2004.<br />

Hauteur : 13 cm | Largeur : 5 cm<br />

Épaisseur : 1,6 cm | Poids : 105 g | Prix : 500$<br />

2001 Ericsson T68<br />

S’il n’est pas le premier équipé d’un écran couleur<br />

(Siemens S10, 1998), le T68 est le premier avec<br />

un si bon rendu et à convaincre un vaste<br />

public. Son successeur, le Sony Ericsson T68i<br />

rencontrera un succès encore plus important<br />

l’année suivante.<br />

Hauteur : 10 cm | Largeur : 4,8 cm<br />

Épaisseur : 2 cm | Poids : 84 g | Prix : 600$<br />

2002 BlackBerry 5810<br />

BlackBerry sort le 5810, son premier téléphone.<br />

L’utilisation d’un casque avec micro est obligatoire<br />

pour appeler.<br />

Hauteur : 11,7 cm | Largeur : 7,85 cm<br />

Épaisseur : 1,8 cm | Poids : 133 g | Prix : 500$<br />

2002 Nokia 3510i<br />

Le SE T68i et le Nokia 3510i sont parmi les<br />

mobiles abordables les plus complets de<br />

l’époque. Equipés de GPRS, MMS, jeux Java<br />

en couleurs et sonneries polyphoniques,<br />

ils étaient les stars de la fin d’année.<br />

Hauteur : 11,9 cm | Largeur : 5 cm<br />

Épaisseur : 1,7 cm | Poids : 106 g | Prix : 230$<br />

2003 Nokia 6650<br />

La même année, le 6650 est le premier<br />

à supporter le réseau 3G.<br />

Hauteur : 13,2 cm | Largeur : 5,2 cm<br />

Épaisseur : 2,5 cm | Poids : 141 g | Prix : 270$<br />

#Technology | Mobile<br />

2003 Nokia N-Gage<br />

Nokia lance le téléphone/<br />

console portable N-Gage.<br />

Le succès ne sera jamais au<br />

rendez-vous, l’engin hésitant<br />

entre deux fonctions et n’étant finalement pratique<br />

pour aucune des deux.<br />

Hauteur : 13,37 cm | Largeur : 6,97 cm<br />

Épaisseur : 2,02 cm | Poids : 137 g | Prix : 300$<br />

2007 iPhone<br />

S’il n’est d’un point de vue technologique<br />

le premier en rien, l’iPhone d’Apple<br />

lance en 2007 un mouvement toujours<br />

d’actualité aujourd’hui. Les smartphones<br />

actuels reprennent pratiquement les<br />

mêmes caractéristiques, à commencer<br />

par l’écran tactile occupant la presque<br />

totalité de la surface.<br />

L’année suivante sort le HTC G1,<br />

premier smartphone utilisant Android.<br />

2011 Samsung Galaxy Note<br />

Les écrans toujours plus grands<br />

des smartphones, à l’inverse de<br />

la vague de miniaturisation que<br />

le téléphone connaissait les 25<br />

premières années, aboutissent<br />

aux « phablettes », hybrides entre<br />

téléphones et tablettes. Le Galaxy<br />

Note n’est pas le premier mais celui<br />

qui a popularisé le genre.<br />

Hauteur : 14,68 cm | Largeur : 8,3 cm<br />

Épaisseur : 0,965 cm | Poids : 178 g | Prix : àpd 300$<br />

69<br />

Hauteur : 11,5 cm | Largeur : 6,1 cm | Épaisseur : 1,16 cm<br />

Poids : 135 g | Prix : àpd 499$ pour 4Go<br />

Depuis, les téléphones changent peu. Quel est l’avenir<br />

du téléphone portable ? Quelques expériences actuelles<br />

tournent autour de smartphones modulables, bien que<br />

la tendance ne décolle pas. On peut notamment citer le<br />

Projet Ara de Google, mort dans l’œuf, le Fairphone 2, le<br />

PuzzlePhone ou l’Eco-Mobius de ZTE. Dans une moindre<br />

mesure, Motorola a lancé sa série Z, proposant d’ajouter<br />

à la face arrière du téléphone des extensions (projecteur,<br />

haut-parleur, zoom…). Le prix de ces « moto mods » reste<br />

à l’heure actuelle un frein à la conquête du marché. Pas<br />

encore de nouvelle (r)évolution en vue donc.


70<br />

#Technology | Blockchain<br />

LES DATES CLÉS<br />

DE L’HISTOIRE DES<br />

MONNAIES VIRTUELLES<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Si les origines des crypto-monnaies remontent aux années 70, aux Etats-Unis avec la création de l’algorithme RSA,<br />

le phénomène n’arrive aux oreilles du commun des mortels qu’au début de l’année 2009, avec la création de la<br />

blockchain… et du bitcoin. Depuis, de nombreuses institutions bancaires s’y intéressent et réalisent des transactions<br />

mais le débat reste entier : doit-on réguler ces monnaies virtuelles ? Comment contrôler la fluctuation de celles-ci ?<br />

Retour sur l’histoire des crypto-monnaies en 17 dates clés.<br />

3 Janvier 2009 Création de la première monnaie virtuelle décentralisée, par une personne utilisant le pseudonyme<br />

« Satoshi Nakamoto » : le bitcoin (BTC). Il réalise une transaction avec un certain Hal Finney.<br />

Cette crypto-monnaie utilise la technologie de la blockchain, ou «chaîne de blocks».<br />

22 Mai 2010 Un développeur de Floride, Laszlo Hanyecz, dépense 10 000 BTC pour s’offrir deux pizzas,<br />

ce qui représente la première utilisation de monnaie virtuelle « dans le monde réel ».<br />

Janvier 2011<br />

Le site Silk Road est mis en ligne sur le Darknet par son fondateur Ross Ulbricht, sous son<br />

pseudonyme « Dread Pirate Roberts ». Le marché virtuel est rapidement prisé pour y effectuer<br />

des activités illégales.<br />

9 Février 2011 Un peu plus de deux ans après la première transaction de bitcoin, la monnaie virtuelle atteint<br />

pour la première fois une valeur équivalente au dollar américain.<br />

2012 Lancement de Ripple, un réseau de transactions qui contient également une crypto-devise,<br />

les Ripples (XRP).<br />

Juillet 2013<br />

Mastercoin lance la première ICO (Initial Coin Offering, ou levée de fonds en crypto-monnaie).<br />

Les ICOs permettent d’obtenir des jetons, ou tokens, qui sont ensuite échangeables sur les<br />

plateformes de crypto-monnaies.<br />

Novembre 2013 La société Virgin Galactic, qui promet des vols commerciaux dans l’espace, accepte désormais<br />

des paiements en bitcoins.<br />

Décembre 2013 Vitalik Buterin publie son livre blanc dans lequel il décrit son projet Ethereum. Au début<br />

de l’année suivante, il met en prévente les premiers ethers (ETH) pour financer son projet.<br />

25 Février 2014 La plateforme d’échange de bitcoins, basée à Tokyo, MtGox, s’effondre brutalement suite à une<br />

cyberattaque. Les pirates ont détourné 744 408 bitcoins.<br />

<strong>#10</strong>


#Technology | Blockchain<br />

71<br />

Février 2015<br />

Plus de 100 000 commerçants acceptent désormais le bitcoin, aux quatre coins<br />

du monde. On citera notamment Microsoft, Dell, Twitch, Expedia ou encore PayPal.<br />

Janvier 2016<br />

The People’s Bank of China (PBOC) annonce son intention de lancer<br />

sa propre crypto-monnaie.<br />

Avril 2016<br />

Bitstamp arrive au Luxembourg et devient la première plateforme d’échange<br />

BTC/EUR à obtenir une licence nationale.<br />

Mai 2017<br />

Plus de 1 000 monnaies virtuelles circulent sur le marché.<br />

17 Décembre 2017 Le bitcoin atteint des records et sa valeur approche les 20 000 dollars.<br />

Quelques jours plus tard, elle chutera de 30%.<br />

Janvier <strong>2018</strong><br />

Depuis la Luxembourg House of FinTech, le leader japonais des échanges de cryptomonnaie<br />

Bitflyer se lance en Europe après avoir obtenu une licence pour opérer dans<br />

l’Union européenne.<br />

Janvier <strong>2018</strong><br />

On recense près de 1 400 monnaies virtuelles.<br />

26 Janvier <strong>2018</strong> Une cyberattaque fait disparaître les NEMs de 260 000 clients de la plateforme<br />

d’échange japonaise Coincheck, soit l’équivalent, à cette époque, de 46 milliards de<br />

yens ou 400 millions de dollars.<br />

© Shutterstock - Dmi T<br />

<strong>#10</strong>


72<br />

#Rubrique | Index<br />

Personnalités<br />

Adam Hill 57<br />

Adebayo Akinfewa 30, 31<br />

Adonis Johnson33<br />

Afrika Bambaataa 48, 49<br />

Andy (Lilly) Wachowski 20<br />

Anne Gromersch12<br />

Apollo Creed 33<br />

Ariane Walker57<br />

Ariel Schulman20<br />

B.o.B65<br />

Bando48<br />

Barbara50<br />

Batman9<br />

Bernard Kouchner 58, 60<br />

Bernard Zekri48<br />

Bill Haley50<br />

Billy Beane33<br />

Bol Bol28<br />

Brad Pitt33<br />

Brian Clough 33<br />

Bugs Bunny 32<br />

Burt Munro 32<br />

CornBread 48<br />

Curren$y 63<br />

Dominique Godard52<br />

Don Revie33<br />

Donald Trump1<br />

Eddie Cochran50<br />

Edward Snowden20<br />

Elon Musk 16, 65<br />

Elvis Presley 24, 50<br />

Emmanuel Yarbrough31<br />

Eric Cantona57<br />

François Bausch 4, 10, 12<br />

François Pienaar33<br />

Frederik Dallmeyer16<br />

Futura2000 48, 49<br />

Gérard Daguerre50<br />

Gérard Depardieu50<br />

Gérard Lopez1<br />

Grandmaster Flash48<br />

Guillaume Depardieu50<br />

Hal Finney70<br />

Henry Chalfan49<br />

Henry Joost 20<br />

Hugo Martinez48<br />

IAM44<br />

James Bond 14<br />

James Prigoff49<br />

Jean Duffubet56<br />

Jean Schiltz 11<br />

Jean-Claude Juncker25<br />

Jean-Pierre Klein56<br />

Joel Engel68<br />

Joel Fernandes12<br />

John F. Kennedy65<br />

Johnny Hallyday50<br />

Jonah Hill33<br />

K-Maro1<br />

Landry Gandemer22<br />

Larry (Lana) Wachowski20<br />

Laszlo Hanyecz70<br />

Laurence Bosi57<br />

Laurent Witz 1<br />

Les Chaussettes noires50<br />

Mad Max9<br />

Magali Guichardon57<br />

Manute Bol 28, 29<br />

Marc Hansen 4<br />

Marilyn Teed 65<br />

Mariusz Pudziabiwski28<br />

Mark Zuckerberg66<br />

Marquis de Sade56<br />

Martha Cooper49<br />

Martin Cooper68<br />

Method Man 63<br />

Metroïd27<br />

Michaël Harboun18<br />

Michael Jordan32<br />

Mike Hughes 65<br />

Mohammed Ali32<br />

Morgan Freeman33<br />

Naim Suleymanoglu30<br />

Neil deGrasse Tyson65<br />

Neslon Mandela33<br />

Niki Lauda33<br />

NTM44<br />

Oeno49<br />

Oliver Stone 20<br />

Pascale Soares58<br />

Paul Rudd9<br />

Peter Brand 33<br />

Pierre-Yves Meert12<br />

Redman 63<br />

Ridley Scott 20<br />

Robert Zemeckis14<br />

Rock Steady Crew48<br />

Rocky Balboa33<br />

Roger Rabbit 32<br />

Ross Ulbricht70<br />

Samuel Rowbotham64<br />

Samuel Shenton64<br />

Satoshi Nakamoto70<br />

Sidney 44, 49<br />

Slinkachu9<br />

Snoop Dogg 63<br />

SONER 44<br />

Spiderman 9<br />

Sugarhill Gang49<br />

Super Mario 27<br />

Sylvester Stallone33<br />

Taki 183 48<br />

Thomas Pesquet65<br />

Thor 8<br />

Vincent Callebaut5<br />

Vitalik Buterin70<br />

Wilbur Glenn Voliva64<br />

Willem Speerstra49<br />

Wiz Khalifa 63<br />

Zelda 27<br />

Marques & Sociétés<br />

Airbnb 12<br />

Airbus 17<br />

Airflow 14<br />

ALD Automotive12<br />

Alpha Industries36<br />

Anna Field 39<br />

Apple 69<br />

Arcelor-Mittal 4, 5<br />

Assystem 14<br />

Atari 26<br />

Auchan 4<br />

Baïja 35<br />

Baker Technologies63<br />

BBC 64<br />

Bell Labs 68<br />

Benefit 34<br />

Bentley 14<br />

Bitstamp 71<br />

BlackBerry69<br />

Bombardier 17<br />

Bumble and Bumble34<br />

By Terry 35<br />

Cadillac 15<br />

Caligrafizm 47<br />

CFL 12<br />

Chanel 35<br />

Chevrolet 16<br />

Christian Louboutin38<br />

Citroën 47<br />

Clémence & Margaux39<br />

Croix-Rouge 57<br />

Crosley 40<br />

CTG Luxembourg PSF22<br />

Dassault Systems18<br />

Davines 34<br />

Dell 71<br />

Deloitte 5<br />

Design House<br />

Stockholm 40<br />

Desigual 39<br />

Diekirch 4<br />

Dior 36<br />

Disney 8, 9<br />

Dou My Hands34<br />

Eaze 63<br />

Element 36<br />

Emporio Armani39<br />

Ericsson 69<br />

Expedia 71<br />

Facebook 20, 65<br />

Ferm Living40<br />

Ferrari 33<br />

Flammarion57<br />

Fomm 16<br />

Ford 15<br />

Fossil 36<br />

Fox 9<br />

Frank Body 34<br />

Garancia 34<br />

Google 12, 18, 69<br />

Grand Design9<br />

Guerlain 34<br />

Hackett London36<br />

Hawaiian Tropic35<br />

IBM 68<br />

IKEA 40<br />

Kassou 14<br />

Kat Von D 38<br />

La Redoute 40<br />

Lamborghini17<br />

Lancaster 35<br />

Le Slip Français36<br />

LeafLink 63<br />

LeasePlan 12<br />

L’Enfant Roi 52<br />

LHoFT 71<br />

L’Occitane 35<br />

LOSC 1<br />

Lotus 14<br />

Luxair 1<br />

MAG 14<br />

Maisons du Monde 40, 41<br />

Marvel 8<br />

MassRoots 63<br />

Master & Dynamic36<br />

McLaren 16, 33<br />

Médecins Sans<br />

Frontières 58, 60<br />

Mercedes-Benz15<br />

Microsoft 12, 71<br />

MIT 16<br />

Morgan 38<br />

Motorola 68, 69<br />

NASA 65<br />

National Bureau<br />

of Economic Research1<br />

Netflix 12,26<br />

New Look 38<br />

Nina Ricci 35<br />

Nintendo 26<br />

Nissan 16<br />

Nokia 68, 69<br />

Nuxe 34<br />

Ögon 36<br />

Only 39<br />

Origins 34<br />

PayPal 71<br />

Peugeot 14, 15<br />

Pixar 9<br />

Polo Ralph Lauren36<br />

Pols Potten 40<br />

Pschhh! 44, 47<br />

RATP 48<br />

Rinspeed 14<br />

Roche Bobois40<br />

Royal Hamilius4<br />

Salesforce 63<br />

Samsung 12, 68, 69<br />

Savon Stories35<br />

Seafolly 39<br />

Sega 26<br />

Sephora 35<br />

Sharp 69<br />

S-Hub 11<br />

Smart 15<br />

SNCF 49<br />

Star Wars 8<br />

Steep Hill 63<br />

Swarovski 38, 39<br />

Syqe Medical63<br />

Terrafugia 15<br />

The People’s Bank<br />

of China 71<br />

Thomas Sabo 36, 38, 39<br />

Tommy Hilfiger 36, 37<br />

Too Faced 35<br />

Toyota 16<br />

TVNZ 9<br />

Twitch 71<br />

Uber 12<br />

United Nude 17<br />

Valentino 38<br />

Vanessa Seward39<br />

Virgin Galactic70<br />

Wandertea 35<br />

Weed Pay 63<br />

YouTube 18, 65<br />

Yves Saint Laurent34<br />

Zadig & Voltaire38<br />

Zeus 40<br />

ZTE 69<br />

MAGAZINE URBAN BEAST<br />

<strong>Magazine</strong> <strong>#10</strong> Printemps-Été <strong>2018</strong><br />

<strong>Magazine</strong> trimerstriel<br />

RÉDACTEUR EN CHEF<br />

Alexandre Keilmann<br />

CONTACT<br />

contact@beast.media<br />

Tel : (+352) 26 27 69 9<br />

L’ÉQUIPE ÉDITORIALE<br />

Alexandre Keilmann, Florent Ducat,<br />

Benjamin Garnier, Maud Bertin,<br />

Arnaud Mantini<br />

L’ÉQUIPE DESIGN<br />

Vincianne Masson Head of Production<br />

Arnaud Meisch Art Director<br />

Couverture par Arnaud Meisch (Farvest)<br />

Distribution par Post Luxembourg<br />

& Euro-Sprinters<br />

Impression : 10.000 ex<br />

ISSN : 2418-4780<br />

ÉDITEUR<br />

Farvest<br />

10A, rue des Mérovingiens<br />

Z.I.A Bourmicht<br />

L-8070 Bertrange<br />

Tél. : +352 26 27 69 1<br />

Fax : +352 26 27 69 32<br />

RCS : B76419<br />

La prochaine édition de BEAST<br />

paraîtra en Avril <strong>2018</strong>.<br />

Digital, Tech & Space seront une<br />

nouvelle fois à l’agenda du sommet du<br />

web, ICT Spring, et seront décryptés<br />

dans les colonnes de BEAST #11.<br />

<strong>#10</strong>


Discover one of the most<br />

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5.490,32€. Montant total dû : 16.648,40€. Sous réserve d’acceptation de votre dossier par AlphaCredit SA, Rue Ravenstein 60, B-1000 Bruxelles, prêteur, TVA BE 04445 781 316, RPM Bruxelles.<br />

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