Magazine UrbanBEAST 2018 #10
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
EDITO<br />
En couverture<br />
(Design par Arnaud Meisch)<br />
© <strong>2018</strong> - Tous droits réservés :<br />
Andrey Burmakin<br />
Shutterstock<br />
WAYHOME studio<br />
Shutterstock<br />
Kiselev Andrey Valerevich<br />
Shutterstock<br />
Wonderland Bunny<br />
Sue Beatrice<br />
Les Chariots de feu - 1981<br />
Hugh Hudson<br />
Wargames - 1983<br />
John Badham<br />
Hackers - 1995<br />
Iain Softley<br />
Les 33 - 2015<br />
Patricia Riggen<br />
American Psycho - 2000<br />
Mary Harron<br />
Spider-Man : Homecoming - 2017<br />
Sony Pictures Entertainment<br />
Jon Watts<br />
Lamborghini Rat Rod<br />
Pawel Wisniewski & Jans Slapins<br />
Stranger Things<br />
Netflix<br />
Matt & Ross Duffer<br />
Siège d’ArcelorMittal - Kirchberg<br />
Wilmotte & Associés Architectes<br />
One on One - Moreno Architecture<br />
Photographie : Andrés Lejona<br />
www.andreslejona.com<br />
Galaga - Namco<br />
SpaceX - Tesla Roadster<br />
Manute Bol & Muggsy Bogues<br />
NBA<br />
Graffiti - Wild Style<br />
Portrait of Albert Einstein<br />
Eduardo Kobra<br />
Duck Hunt - Nintendo<br />
Peter Aurisch Tattoo<br />
peteraurisch.com<br />
Après un début d’année glacial, tout le<br />
Grand-Duché se réjouit de l’arrivée du<br />
printemps, avec la promesse d’investir<br />
ses terrasses favorites et de profiter des<br />
nombreuses richesses du pays, de sa<br />
capitale à la vallée des 7 châteaux. Avec<br />
un peu d’avance, Urban BEAST tombe la<br />
veste, bien décidé à vous remettre sur les<br />
rails avec ces incantations pour rattraper<br />
le temps perdu et bonifier celui à venir !<br />
Gardons la tête froide<br />
Trump qui nomme déjà son directeur de<br />
campagne dans l’optique de briguer un<br />
second mandat, K-Maro qui est officiellement<br />
de retour, le LOSC de Gérard Lopez qui se<br />
dirige tout droit vers la relégation, etc :<br />
comment faire face à de telles informations<br />
qui pourraient bien entacher notre<br />
enthousiasme ? Heureusement, les raisons<br />
d’être optimiste sont nombreuses, aux<br />
quatre coins du monde : des scientifiques<br />
australiens greffent du corail sur la Grande<br />
barrière, la Chine et Hong Kong interdisent la<br />
vente d’ivoire, l’Islande déclare les inégalités<br />
salariales entre les femmes et les hommes<br />
illégales – le Grand-Duché, avec un écart de<br />
« seulement » 5,5% fait également bonne<br />
figure –, le Luxembourg étend le congé<br />
de paternité à 10 jours et enregistre une<br />
augmentation des demandes de 70%...<br />
Ce qui pourrait bien donnes des idées à<br />
certains.<br />
Puis augmentons la température<br />
A ce sujet justement, le très sérieux NBER<br />
– National Bureau of Economic Research,<br />
dont étaient issus 16 des 31 derniers<br />
lauréats américains du prix Nobel de<br />
l’Economie – rapporte dans une étude que<br />
taux de fécondité et crise financière sont<br />
intimement liés. Explications : 6 mois avant<br />
les crises de 1991, 2001 et 2008, le taux<br />
de fécondité avait fortement chuté. Ainsi,<br />
ce nouvel indicateur économique pourrait<br />
s’avérer plus pertinent que les PIB, taux de<br />
chômage ou autres taux d’intérêt ! Moralité :<br />
continuez à faire des folies de votre corps<br />
dans le seul et unique but de ne pas pointer<br />
à l’Adem à la fin de l’année.<br />
Restons anonymes<br />
Alors que, durant des années, nous avons<br />
autorisé les GAFA à nous localiser et à<br />
commercialiser nos données personnelles,<br />
on assiste aujourd’hui à un véritable<br />
retournement de situation : droits à l’oubli<br />
et à l’anonymat sont plébiscités. Cette<br />
transformation annoncée est si importante<br />
qu’on aurait presque du mal à y croire. Pour<br />
remonter à l’origine de ce changement de<br />
paradigme, il faut se tourner vers le darknet,<br />
les hackers, la blockchain (pour le côté<br />
« rebelle »), pour arriver aujourd’hui au RGPD<br />
– Règlement général sur la protection des<br />
données – pour le côté « légal ». Ce dernier<br />
réjouit les citoyens et cause de véritables<br />
casse-tête aux entreprises. Les consultants<br />
se frottent quant à eux les mains avant la<br />
transposition de la directive européenne<br />
le 25 mai prochain.<br />
Mais avançons ensemble<br />
Côté mobilité, l’inauguration du tram en<br />
fin d’année dernière et une fréquentation<br />
quotidienne qui approche les 20 000<br />
passagers représentent un bel espoir pour<br />
tous les automobilistes qui ont passé en<br />
moyenne 33 heures dans les bouchons<br />
dans notre capitale l’année dernière. Dans<br />
les airs, les choses bougent également,<br />
avec un trafic aérien qui augmente depuis<br />
le Luxembourg et de nouvelles destinations<br />
annoncées du côté des compagnies lowcost<br />
mais aussi de Luxair, qui continue<br />
de rugir sur l’Europe. En bref, découvrez,<br />
échangez et prenez votre envol, comme<br />
le suggère le réalisateur Laurent Witz dans<br />
sa vidéo de promotion du Grand-Duché :<br />
l’avenir vous appartient.<br />
ALEXANDRE<br />
KEILMANN<br />
Rédacteur en chef<br />
@Alex_Klmnn
2<br />
#Sommaire | Urban BEAST<br />
#BUSINESS<br />
Architecture<br />
Dessiner la ville de Luxembourg<br />
de demain 4-5<br />
Immobilier<br />
Les prix de l’immobilier au Luxembourg6-7<br />
Movies<br />
Quand le cinéma s’invite dans votre<br />
quotidien 8-9<br />
Mobilité<br />
Repenser sa mobilité 10-12<br />
#ENTERTAINMENT<br />
Automobile<br />
A quoi ressemblera la voiture<br />
du futur ? 14-17<br />
Aeon Project : focus sur un concept<br />
innovant et luxembourgeois 18<br />
Movies<br />
Les nouvelles technologies et leurs<br />
potentielles dérives sur grand écran 20<br />
Moto<br />
Un Riders Club au cœur de l’entreprise 22<br />
Food<br />
Tour du monde des barbecues 24-25<br />
Gaming<br />
Retro-gaming : ils n’ont pas<br />
dit leur dernier mot 26-27<br />
Sports<br />
Harder, better, faster, stronger 28-31<br />
Le sport sur grand écran 32-33<br />
Inspiration Beauté<br />
Le team d’Urban BEAST<br />
a testé pour vous 34-35<br />
#ART<br />
Mode<br />
Elle & Lui 36-39<br />
Design<br />
Shopping Design 40-41<br />
Déco<br />
10 règles d’or pour le jardin (im)parfait42-43<br />
Graffiti<br />
Le graffiti, la bombe urbaine qui débarque<br />
dans votre entreprise 44-47<br />
Le graffiti laisse sa trace 48-49<br />
Spectacle<br />
Depardieu fait renaître<br />
l’éternelle Barbara 50-51<br />
Kids<br />
Liberté et autonomie dans<br />
un environnement sécurisé<br />
et sécurisant 52-55<br />
Thérapie<br />
Le dessin des maux 56-57<br />
#SCIENCE<br />
Health<br />
MSF Solidarity Challenge : Le défi<br />
des sportifs au grand cœur 58-60<br />
Les entrepreneurs en herbe<br />
parient sur la WeedTech 62-63<br />
Earth<br />
Make our planet flat again 64-65<br />
#TECHNOLOGY<br />
Cybersecurity<br />
Votre PC,nouveau terrain de jeu<br />
des hackers 66<br />
Mobile<br />
L’évolution parabolique<br />
du téléphone portable 68-69<br />
Blockchain<br />
Les dates clés de l’histoire<br />
des monnaies virtuelles 70-71<br />
Index/Ours 72<br />
<strong>#10</strong><br />
© Shutterstock - Everett Collection
4<br />
#Business | Architecture<br />
DESSINER<br />
LA VILLE DE<br />
LUXEMBOURG<br />
DE DEMAIN<br />
PAR FLORENT DUCAT<br />
Selon de nombreux experts, plus de 70% des<br />
habitants de la planète vivront dans des villes en<br />
2050. Cette urbanisation entraine de nombreux<br />
défis, notamment pour les architectes et<br />
urbanistes, qui doivent penser et dessiner la ville<br />
de demain dès aujourd’hui. Ecologie, agriculture,<br />
intégration de nouveaux bâtiments ou rénovation<br />
d’anciens dans des villes vieilles de plusieurs<br />
centaines d’années… autant de défis à relever<br />
avec inventivité mais aussi avec respect pour<br />
l’Histoire et la planète.<br />
Le Grand-Duché de Luxembourg, en plus de ça,<br />
manque de place. Le territoire du pays semble trop petit<br />
pour son développement rapide, entrainant un prix<br />
mirobolant du mètre carré de terrain ou de logement<br />
(voir infographie page suivante) et le besoin pour un<br />
nouveau programme directeur d’aménagement du<br />
territoire concerté et réfléchi, l’un des grands chantiers<br />
de cette année. Que ce soit pour les entreprises ou pour<br />
les particuliers, aussi bien pour du travail, que pour des<br />
loisirs ou des logements, le défi consiste à réaliser des<br />
bâtiments à la fois écologiques, esthétiques, pratiques<br />
et abordables. A travers les réalisations récentes, en<br />
cours ou à venir qui définiront la ligne d’horizon de<br />
Luxembourg, penchons-nous sur les caractéristiques<br />
de cette architecture prévue pour durer.<br />
Prendre de la hauteur<br />
Le gouvernement en avait fait l’annonce il y a deux<br />
ans maintenant : le territoire ne pouvant s’agrandir,<br />
la solution face à la croissance démographique et<br />
économique serait de construire des bâtiments plus<br />
hauts. Une deuxième solution annoncée était de<br />
convertir et réutiliser des friches industrielles mais elles<br />
ne sont pas nombreuses en Ville.<br />
Tout en évitant de tomber dans les travers des gratte-ciel ou<br />
des HLM, par une utilisation intelligente de l’espace disponible et<br />
en accord avec la nature, les ministres Marc Hansen et François<br />
Bausch, s’exprimant à propos des logements, confiaient alors<br />
qu’une densification urbaine et des bâtiments plus hauts<br />
permettraient d’accueillir 800.000 voire plus d’un million<br />
d’habitants à l’avenir. Le Kirchberg et la Cloche d’Or vont donc<br />
se doter d’immeubles plus hauts.<br />
Encourager la mixité<br />
Une tendance notable de ces immeubles hauts en construction<br />
est la façon dont ils se remplissent. La plupart sont ou seront<br />
à la fois des lieux de vie, de travail et de loisirs, combinant<br />
appartements, bureaux et surfaces commerciales. Même<br />
le toit est mis à profit quand c’est possible. Finis les zones<br />
commerciales et les hypermarchés étendus mais bas de plafond,<br />
avec un vaste parking. Désormais, tout espace est mis à profit<br />
en empilant les étages par-dessus les niveaux commerciaux, le<br />
tout posé sur un parking souterrain de plusieurs étages, une<br />
zone piétonne ou une gare routière afin de faciliter les allées<br />
et venues et les rencontres. C’est le cas du Royal Hamilius,<br />
du projet Infinity et du pôle d’échange multimodal Serra au<br />
Kirchberg ou du futur Auchan Cloche d’Or.<br />
Préserver l’environnement<br />
Il est devenu inconcevable de construire sans tenir compte de<br />
l’impact de l’Humain sur la planète et tenter de le minimiser.<br />
Les matériaux sont pensés pour réduire le plus possible la<br />
consommation énergétique, recyclables et si possible déjà<br />
recyclés. Le verre et l’acier s’associent au béton, mais aussi au<br />
bois et à la terre. De plus, les façades, cloisons, sols et toits se<br />
parent de végétation, ce qui améliore la qualité de l’air. Les toits<br />
verts sont notamment une caractéristique du projet Infinity du<br />
Kirchberg, du Royal Hamilius et du projet de réhabilitation de<br />
la brasserie Diekirch, tandis que le futur siège d’Arcelor-Mittal<br />
préfère utiliser la végétation au rez-de-chaussée.<br />
Respecter le contexte<br />
Etant donné leur taille, il est important que ces nouvelles<br />
constructions s’intègrent harmonieusement dans les espaces<br />
déjà construits, les sites naturels à préserver, les quartiers<br />
historiques ou les paysages particuliers. Il est nécessaire que la<br />
nouveauté ne se fasse pas au détriment de ce qui était présent<br />
avant, mais plutôt qu’elle le mette en valeur sous un jour<br />
nouveau afin que neuf et ancien se magnifient mutuellement.<br />
<strong>#10</strong>
#Business | Architecture<br />
5<br />
C’est le cas par exemple du projet Royal Hamilius, à côté de<br />
l’Hôtel des Postes, qu’il rend facilement accessible à pied sans<br />
trop en cacher la vue, ou encore de la nouvelle brasserie<br />
Diekirch, qui doit tenir compte des anciens immeubles classés<br />
tandis que le futur immeuble de Deloitte à la Cloche d’Or inclue<br />
une terasse en son centre permettant de voir l’horizon derrière.<br />
Faire entrer la lumière<br />
Toujours afin d’éviter de défigurer leur environnement, ces<br />
nouveaux bâtiments doivent être lumineux. Les façades<br />
majoritairement vitrées et de murs blancs font donc entrer<br />
la lumière et la réfléchissent, pour un intérieur naturellement<br />
éclairé et un aspect extérieur lui aussi lumineux. C’est le cas<br />
du futur siège d’Arcelor-Mittal au Kirchberg, qui lie verre et<br />
acier. L’or est également une bonne association avec le verre,<br />
comme pour le futur centre commercial Auchan agrémenté de<br />
tours de logements.<br />
Sur le plan de l’innovation architecturale et urbanistique,<br />
le Grand-Duché n’est donc déjà plus si loin des tours futuristes<br />
écologiques imaginées par le Belge Vincent Callebaut pour<br />
les villes surpeuplées de 2050. Un signe encourageant. En<br />
continuant sur cette voie équilibrée du développement<br />
raisonné et respectueux de l’environnement, le Luxembourg<br />
a déjà un pied dans le futur.<br />
<strong>#10</strong>
6 #Business | Immobilier<br />
LES PRIX DE L’IMMOBILIER<br />
AU LUXEMBOURG<br />
PRIX DE VENTE<br />
DES APPARTEMENTS<br />
EXISTANTS<br />
PAR COMMUNE<br />
Troisvierges<br />
Weiswampach<br />
PÉRIODE<br />
1 er octobre 2016<br />
au 30 septembre 2017<br />
Nombre de ventes insuffisant<br />
Wincrange<br />
Clervaux<br />
moins de 4 000€/m 2<br />
Parc<br />
Hosingen<br />
de 4 000€/m 2 à 4 499€/m 2<br />
Winseler<br />
Wiltz<br />
Kiischpelt<br />
de 4 500€/m 2 à 4 999€/m 2<br />
Putscheid<br />
Lac de la Haute-Sûre<br />
Goesdorf<br />
Vianden<br />
de 5 000€/m 2 à 5 999€/m 2<br />
Boulaide<br />
Esch-sur-Sûre<br />
Bourscheid<br />
Tandel<br />
de 6 000€/m 2 ou plus<br />
Rambrouch<br />
Ell<br />
Wahl<br />
Redange<br />
Beckerich<br />
Hobscheid<br />
Steinfort<br />
Grosbous<br />
Préizerdaul<br />
Useldange<br />
Saeul<br />
Septfontaines<br />
Koerich<br />
Mertzig<br />
Vichten<br />
Feulen<br />
Boevange<br />
sur<br />
Attert<br />
Tuntange<br />
Kehlen<br />
Bissen<br />
Erpeldange<br />
sur<br />
Sûre<br />
Ettelbruck<br />
Colmar<br />
Berg<br />
Mersch<br />
Kopstal<br />
Schieren<br />
Diekirch<br />
Nommern<br />
Lintgen<br />
Lorentzweiler<br />
Steinsel<br />
Walferdange<br />
Bettendorf<br />
Vallée de l’Ernz<br />
Larochette<br />
Fischbach<br />
Niederanven<br />
Heffingen<br />
Junglinster<br />
Reisdorf<br />
Beaufort<br />
Waldbillig<br />
Betzdorf<br />
Berdorf<br />
Consdorf<br />
Bech<br />
Biwer<br />
Flaxweiler<br />
Echternach<br />
Manternach<br />
Grevenmacher<br />
Rosport<br />
Mompach<br />
Mertert<br />
Garnich<br />
Mamer<br />
Strassen<br />
Luxembourg-Ville<br />
Sandweiler<br />
Schuttrange<br />
Wormeldange<br />
Pétange<br />
Kaerjeng<br />
Differdange<br />
Sanem<br />
Dippach<br />
Esch-sur-Alzette<br />
Reckange<br />
sur-Mess<br />
Bertrange<br />
Mondercange<br />
Schifflange<br />
Kayl<br />
Leudelange<br />
Bettembourg<br />
Dudelange<br />
Roeser<br />
Hesperange<br />
Weiler-la-Tour<br />
Dalheim<br />
Frisange<br />
Contern<br />
Waldbredimus<br />
Mondorf<br />
les-Bains<br />
Lenningen<br />
Stadtbredimus<br />
Bous<br />
Schengen<br />
Remich<br />
MOYENNE DU PAYS<br />
5 002€/m 2<br />
Rumelange<br />
<strong>#10</strong><br />
Source : Publicité Foncière, Calcul STATEC – Observatoire de l’Habitat
#Business | Immobilier<br />
7<br />
Les prix des logements au Luxembourg ont augmenté de 4,9%<br />
+6,1% +4,7% +4,1%<br />
APPARTEMENTS<br />
NEUFS<br />
ANCIENS<br />
APPARTEMENTS<br />
ANCIENNES<br />
MAISONS<br />
PRIX MOYEN D’UNE MAISON EXISTANTE<br />
Canton de Luxembourg<br />
968 918€<br />
Grand-Duché de Luxembourg<br />
649 425€<br />
Nord<br />
464 693€<br />
VALORISATION ESTIMÉE D’UN GARAGE SELON SA LOCALISATION<br />
PÉRIODE (Entre le 1 er juillet 2016 et le 30 juin 2017)<br />
Luxembourg-Ville<br />
77 500€<br />
Nord<br />
25 100€<br />
Canton de Luxembourg (hors VdL)<br />
42 100€<br />
<strong>#10</strong>
8 #Business | Movies<br />
QUAND LE CINÉMA<br />
S’INVITE DANS<br />
VOTRE QUOTIDIEN<br />
PAR FLORENT DUCAT<br />
La promotion d’un film peut faire sa réussite ou le tuer<br />
dans l’œuf avant même sa sortie en salle. Depuis quelques<br />
années, les studios redoublent d’efforts et d’inventivité dans<br />
ce domaine pour convaincre le grand public d’aller voir leur<br />
film en salle plutôt qu’un autre. Un angle apprécié de ces<br />
campagnes est le street marketing. Quand il est bien pratiqué,<br />
celui-ci s’avère très efficace. En voici quelques exemples.<br />
Star Wars : l’éveil de la Force<br />
Il est impossible de parler de marketing cinématographique sans mentionner la machine qu’est<br />
la franchise Star Wars. Pour le premier film sous la bannière de Disney, la galaxie lointaine, très<br />
lointaine s’était invitée absolument partout : vitrines de magasins, stations de métro, la Poste<br />
en France… mais aussi sur la Grande Muraille de Chine, où 500 Stormtroopers avaient été<br />
stationnés, ou sur des abribus à selfies en Allemagne, qui permettaient d’imprimer directement<br />
le cliché sur place.<br />
Thor : le monde des ténèbres<br />
Les abribus sont un lieu commun pour l’affichage<br />
de posters à la sortie de films grand public. Pour le<br />
deuxième volet de Thor, Marvel a un peu changé la<br />
formule en « cassant » une vitre avec Mjolnir, qui finit<br />
sa course dans l’encart publicitaire d’en face.<br />
Ca<br />
Plus récemment, le remake de « Ca » utilisait<br />
également des ballons, point important du<br />
film, pour attirer les gens dans les salles.<br />
2012<br />
De même, les stations de métro et tunnels sont<br />
souvent utilisés pour l’affichage publicitaire.<br />
Le film catastrophe 2012 s’est annoncé en<br />
débordant des encarts, façon inondation.<br />
Le jour d’après<br />
Pour rester dans les<br />
thèmes des inondations<br />
cataclysmiques.
Mad Max : Fury Road<br />
Dans le monde de Mad Max, il y a des<br />
véhicules, mais surtout beaucoup de<br />
poussière. L’occasion de faire un « Dusty<br />
car wash » à Toronto.<br />
#Business | Movies<br />
9<br />
Là-haut<br />
Le film d’animation à succès de<br />
Disney Pixar a utilisé les ballons<br />
pour sa promo, au-dessus<br />
de cinémas, de panneaux et<br />
autres.<br />
Kong : Skull Island<br />
Los Angeles a été le théâtre pour la sortie du dernier<br />
opus de la série King Kong de scènes de destruction<br />
causées par le gorille géant. L’agence Grand Design a<br />
laissé des empreintes de pas géantes dans des lieux<br />
mythiques de la métropole.<br />
Les Simpson<br />
Pour la sortie du film, la Fox avait mis les petits<br />
plats dans les grands. Escalators et arrêts<br />
de bus avaient été personnalisés. Certaines<br />
supérettes américaines avaient même été<br />
transformées en Kwik-E-Mart.<br />
Spiderman 2<br />
Peut-être l’exemple le plus original. Pour<br />
promouvoir la sortie du film Spiderman 2, des<br />
urinoirs en hauteur, accompagnés du logo,<br />
avaient été installés dans quelques endroits<br />
choisis.<br />
Lego Batman<br />
Le film d’animation, sorti l’année dernière, a profité en<br />
France d’une campagne coordonnée multi-support.<br />
En plus des spots publicitaires et des affichages<br />
adaptés aux écoles, boites de nuits, bus et métros,<br />
les selles des Vélib’ et certaines tables en terrasse ont<br />
accueilli le message du chevalier noir animé.<br />
The Amazing Spider-man<br />
Quelques années plus tard, à<br />
l’occasion du reboot de la franchise,<br />
la ville d’Oslo était le théâtre de<br />
fausses interventions de l’hommearaignée,<br />
laissant derrière lui de la<br />
toile et sa signature.<br />
Kill Bill<br />
Pour attirer le téléspectateur,<br />
la chaine néozélandaise TVNZ<br />
n’a pas hésité à promouvoir la<br />
diffusion du film de Tarantino<br />
avec des projections de sang.<br />
Ant-Man<br />
La comédie super-héroïque emmenée par<br />
Paul Rudd a cartonné. Il faut dire que Marvel<br />
avait su faire monter l’enthousiasme des<br />
amateurs avec ses minuscules panneaux<br />
d’affichage en Australie et ses mini statuettes<br />
dans les rues de Londres, avec la complicité<br />
de l’artiste Slinkachu.
10<br />
#Business | Mobilité<br />
REPENSER<br />
SA MOBILITÉ<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
Avec un nombre de frontaliers qui ne cesse d’augmenter au<br />
Luxembourg, la mobilité devrait rester l’une des priorités du<br />
gouvernement pour les années à venir. En effet, de plus en plus<br />
de véhicules sur les routes, des trains bondés, et une législation<br />
pas encore totalement adaptée au télétravail rendent les trajets<br />
toujours plus pénibles. La coopération entre les minsitres<br />
luxembourgeois et leurs homologues belges, français et allemands<br />
est pourtant bien engagée et si les idées fusent, de véritables<br />
solutions peinent à être trouvées. Au grand dam des frontaliers.<br />
« Good morning Mobiliteit ! »<br />
Ils sont désormais plus de 160 000 à traverser la<br />
frontière luxembourgeoise chaque jour. Ils utilisent<br />
leur voiture personnelle, se déplacent avec leur<br />
véhicule de leasing, optent pour le covoiturage ou<br />
privilégient les transports publics : la congestion au<br />
Grand-Duché est bien réelle, comme le prouvent<br />
les premiers résultats de l’enquête Luxmobil lancée<br />
par François Bausch, Ministre du Développement<br />
Durable et des Infrastructures. Celle-ci a été<br />
réalisée auprès de 40 000 ménages et 45 000<br />
frontaliers et révèle le fort attachement à la voiture<br />
personnelle des luxembourgeois et frontaliers.<br />
Comme le souligne notamment le Ministre, « le taux<br />
de transport des élèves en voiture particulière,<br />
s’élevant à 39% du transport scolaire, constitue<br />
un véritable problème pour le trafic matinal auquel<br />
il faudrait remédier à la fois par un changement<br />
des mentalités, par une augmentation de l’offre<br />
du transport public, par la construction de pistes<br />
cyclables et pédestres et par un éventuel décalage<br />
des horaires scolaires afin que ces derniers<br />
n’incombent pas à la circulation aux heures de<br />
pointe ».<br />
<strong>#10</strong>
#Business | Mobilité<br />
11<br />
Comme le rappelle Jean Schiltz, membre du Ministère de l’Economie<br />
luxembourgeois rattaché à la Smart Mobility, la mobilité est un enjeu<br />
majeur au Luxembourg : ce nouvel écosystème est un des axes<br />
stratégiques prioritaires que le gouvernement cherche à développer.<br />
Première étape, la mise en circulation (sur un premier tronçon) du<br />
tramway de Luxembourg-Ville, accompagnée d’une réorganisation<br />
totale du réseau de transports en commun depuis le 10 décembre.<br />
Quel futur pour la mobilité transfrontalière ?<br />
Du côté de Thionville, la communauté d’agglomération met un sérieux<br />
coup d’accélérateur et vise à développer le télétravail avec la sortie<br />
de terre de son espace de coworking, baptisé S-Hub. Le projet, validé<br />
en avril 2017 a vu sa première pierre posée en octobre, le long de<br />
l’autoroute A31, entre Thionville et Yutz. L’idée est de proposer<br />
aux frontaliers une nouvelle façon de travailler – et surtout d’éviter<br />
le trafic grandissant sur le réseau franco-luxembourgeois. Mais de<br />
quelle manière ? A la fin de l’année <strong>2018</strong>, date de livraison prévue<br />
du bâtiment, les frontaliers français pourront réserver un espace<br />
de travail pour la journée complète ou simplement pour une demijournée.<br />
Dans un premier temps, ils se partageront un espace de<br />
2 250m², sur 5 étages. Un moindre mal, car en <strong>2018</strong>, le nombre de<br />
frontaliers français devrait dépasser la barre symbolique des 100 000.<br />
<strong>#10</strong>
12<br />
#Business | Mobilité<br />
Au Grand-Duché, les CFL investissent massivement dans<br />
l’amélioration de leurs services mais également dans la<br />
création de nouvelles alternatives de mobilité. Outre<br />
la mise en place de six nouveaux parkings relais, ou P+R, pour<br />
répondre aux difficultés de stationnement des frontaliers<br />
venant d’Allemagne, Belgique ou France, les CFL viennent<br />
de lancer prochainement Flex, une offre de carsharing.<br />
Le projet Flex prévoit d’implanter des voitures en conduite<br />
partagée à proximité de 20 gares au Luxembourg avec deux<br />
options de tarif : au kilomètre ou par abonnement mensuel.<br />
Les CFL ne délaissent cependant pas leur métier historique,<br />
le transport ferroviaire, avec un projet d’extension de la gare<br />
de Luxembourg. « Ceci augmentera considérablement les<br />
capacités du réseau ferroviaire et contribuera à sa stabilisation.<br />
Une nouvelle étape vers l’amélioration du transport public a<br />
été entamée aujourd’hui », a d’ailleurs précisé François Bausch<br />
en ce début d’année <strong>2018</strong>. En effet, entre 2005 et 2015,<br />
le nombre de voyageurs a augmenté de 60% pour atteindre<br />
fin 2015 le seuil de 22,5 millions de personnes, la plupart<br />
convergeant en gare de Luxembourg.<br />
L’élargissement de l’A31, son contournement, l’installation<br />
d’un péage : l’éternel débat reste bien évidemment au cœur<br />
des discussions lors des rencontres entre ministres français<br />
et luxembourgeois. Un rapport publié à la fin du mois de<br />
janvier par le Conseil d’orientation des infrastructures<br />
(COI), en France, préconisait la mise en place d’une solution<br />
d’acquittement de péage sans arrêt à une barrière, dite « free<br />
flow ». Cependant, ce péage sans arrêt relève aujourd’hui<br />
du domaine de l’expérimentation bien qu’il repose sur des<br />
technologies largement maitrisées. Il s’agit, par l’intermédiaire<br />
de capteurs, d’identifier les véhicules en entrée et sortie des<br />
sections à péage (grâce à un boitier électronique embarqué<br />
ou à la lecture de la plaque d’immatriculation) pour débiter<br />
directement sur le compte de leurs propriétaires, qui auront<br />
dû s’enregistrer préalablement, le montant correspondant.<br />
Pas sûr que la solution avancée résonne auprès des frontaliers<br />
français…<br />
Autre possibilité, la mise en place d’un monorail entre Thionville<br />
et Luxembourg-Ville, proposée il y a plusieurs années par<br />
Anne Gromersch, alors maire de la municipalité française. Une<br />
idée inspirée de plusieurs projets canadiens, avec une vitesse<br />
de 250km/h annoncée. Une idée alléchante et séduisante, si<br />
elle ne nécessitait pas la construction de nombreux viaducs<br />
au-dessus des infrastructures existantes…<br />
De nouvelles solutions avancées<br />
par les experts du digital<br />
Depuis maintenant plusieurs années, les entreprises<br />
technologiques et autres spécialistes du digital sont devenus<br />
des acteurs à part entière d’un secteur de la mobilité en<br />
pleine transformation. Parmi les plus connus, on retrouve<br />
Google, Microsoft ou encore Samsung. Ces sociétés proposent<br />
ainsi de nouveaux services alternatifs, tout en s’attelant<br />
au développement de la mobilité autonome. Face à la<br />
multiplication des nouveaux acteurs, apportant une véritable<br />
plus-value via leur maitrise de l’expérience client ou par le<br />
nombre de données qu’ils collectent et traitent, les acteurs<br />
traditionnels de l’industrie automobile au sens large sont dans<br />
l’obligation de se réinventer, signe d’un véritable changement<br />
de paradigme… et d’habitudes. « De plus en plus de personnes<br />
choisissent désormais l’usage d’un service plutôt que sa<br />
propriété, créant ainsi de nouveaux besoins. Nous le voyons<br />
à travers le succès des services d’économie collaborative<br />
et ‘on-demand’ tels que Airbnb, Netflix, Uber : on veut<br />
consommer facilement ce que nous souhaitons, quand<br />
et où nous le voulons. Le secteur de la mobilité n’est pas<br />
une exception. Il évolue et évoluera plus rapidement<br />
encore dans les prochaines années que lors des dernières<br />
décennies », précise Joel Fernandes, Country Manager de<br />
LeasePlan Luxembourg. « LeasePlan se positionne du côté<br />
de l’expérience client. Nous ne sommes ni une banque, ni un<br />
constructeur. Nous sommes un ‘pure player’ de la mobilité et<br />
intégrons depuis toujours les meilleures solutions au service<br />
de nos clients. Les évolutions technologiques s’accélèrent,<br />
les tendances et les mentalités changent, ‘What’s next’<br />
devient notre quotidien ». Un regard clairement tourné vers<br />
l’avenir et le futur.<br />
D’autres font le pari de s’associer à ces « disrupteurs ». ALD<br />
Automotive, après le lancement de plusieurs applications<br />
mobiles ainsi que de services de mobilité alternative, a<br />
annoncé en décembre dernier avoir noué un partenariat<br />
avec le géant du web Microsoft. Les deux experts dans leur<br />
domaine respectif ont l’ambition de créer une plateforme<br />
dédiée à la mobilité intelligente, rassemblant des solutions<br />
durables, digitales et intégrées. « Nous sommes fiers de nous<br />
associer à ALD pour accélérer leur stratégie de mobilité et<br />
débloquer de nouvelles expériences pour leurs utilisateurs.<br />
Je suis convaincu que cette collaboration, basée sur l’IA et<br />
la technologie Cloud, va créer de nouveaux standards pour<br />
la smart mobility », soulignait à cette occasion Laurent Curny,<br />
General Manager de la division Services chez Microsoft<br />
France. Pierre-Yves Meert, Innovation & Marketing Manager<br />
au sein d’ALD Automotive Luxembourg, résume quant à lui ce<br />
changement de paradigme de la meilleure des façons : « C’est<br />
en changeant notre mentalité que nous allons faciliter la mobilité<br />
de chacun ».<br />
<strong>#10</strong>
14<br />
#Entertainment | Automobile<br />
A QUOI<br />
RESSEMBLERA<br />
LA VOITURE<br />
DU FUTUR ?<br />
PAR FLORENT DUCAT<br />
Une question qui taraude autant le grand public<br />
que les constructeurs depuis des décennies.<br />
Cependant, comme Retour vers le Futur 2 de<br />
Robert Zemeckis ou les illustrations « En l’an<br />
2000 » parues en 1900 l’ont bien montré, prédire<br />
les modes de vie de l’Homme de demain n’est<br />
pas chose aisée. Si certains designers préfèrent<br />
ne pas viser trop loin et dessinent avec une<br />
relative réussite des modèles dont les versions<br />
légèrement modifiées circulent quelques<br />
années plus tard, d’autres, plus optimistes,<br />
essayent d’anticiper ce qu’ils pensent être les<br />
changements majeurs de l’industrie automobile<br />
pour aider leur marque à négocier ces grands<br />
virages.<br />
Dans cet esprit, voici donc les concepts cars les<br />
plus fous imaginés ces dix dernières années. Pour la<br />
plupart, vous ne les croiserez jamais sur les routes.<br />
Une petite partie a déjà connu ou pourrait bientôt<br />
connaître la chaine de production.<br />
Quelques grandes tendances se dégagent<br />
de l’analyse de tous les prototypes vus pour<br />
préparer ce top :<br />
- Utilisation de motorisations alternatives<br />
écologiques.<br />
- Les roues. Leur nombre, leur placement, leur<br />
dissimulation voire leur absence. Elles accueillent<br />
des moteurs individuels dans de nombreux cas.<br />
- Les véhicules autonomes massifs, confortables,<br />
modulables.<br />
- Les supercars destinées à l’amusement,<br />
à la conduite sportive pour se divertir.<br />
<strong>#10</strong><br />
2007 : ASSYSTEM CITY CAR<br />
Présenté pour la première fois au salon de Genève 2007,<br />
ce prototype français a plusieurs particularités en plus de sa<br />
forme. Ses roues sont disposées en losange, la roue avant tirant<br />
le véhicule en ville grâce à un moteur électrique (50 km/h max),<br />
tandis que la roue arrière propulse la City Car par un moteur<br />
à essence (130 km/h max). Cette structure permet aux roues<br />
directrices de tourner à 90°. La voiture est donc très maniable<br />
puisqu’elle tourne sur elle-même. Assystem a voulu sa voiture<br />
résolument écologique, utilisant du plastique et de l’aluminium<br />
recyclés pour la concevoir. Si elle peut faire sourire, la City<br />
Car prévoyait déjà une des grandes tendances d’aujourd’hui :<br />
le remplacement du pare-brise par un grand écran, couplé à<br />
des caméras extérieures pour afficher la route avec plus de<br />
contraste et d’autres informations utiles.<br />
2008 : RINSPEED SQUBA<br />
L’année 2008 semble avoir été extrêmement productive pour<br />
les designers, à tel point qu’il a été difficile de faire un choix.<br />
C’est finalement la Rinspeed sQuba qui prend la première place.<br />
Inspirée de la Lotus Esprit de James Bond dans « L’espion qui<br />
m’aimait », la sQuba, peut se convertir en sous-marin jusqu’à<br />
10 mètres de profondeur. De nombreux designs de voitures<br />
amphibies – qui flottent – existent, mais le combo voiture/sousmarin<br />
est original. 100% électrique et zéro-émission, elle n’atteint<br />
toutefois que 3 km/h sous l’eau. Etant donné que l’habitacle<br />
n’est pas fermé, les occupants disposent de respirateurs,<br />
comme des plongeurs. Ils peuvent également sortir du véhicule<br />
facilement en cas de problème, ce qui n’est pas possible avec<br />
des vitres classiques à cause de la pression de l’eau.<br />
Mentions plus qu’honorables pour la Bentley SenseS,<br />
la Peugeot Ozone, l’Airflow Glass Car, la voiture magnétique<br />
MAG et la japonaise Kassou, qui auraient pu remporter la palme<br />
à une autre date. Année chargée.
#Entertainment | Automobile<br />
15<br />
2009 : CADILLAC WORLD THORIUM FUEL (WTF)<br />
Plus de 50 ans après la Ford Nucleon et pour son centième<br />
anniversaire, Cadillac a proposé symboliquement une voiture qui<br />
pouvait durer 100 ans sans remplacer son carburant : la bien<br />
nommée WTF, roulant avec 8 grammes de Thorium. Cet élément<br />
radioactif est abondant, a priori non-militarisable et efficace :<br />
il pourrait en théorie transmettre un surplus au réseau électrique<br />
via une route compatible. Le corps flexible et futuriste de la World<br />
Thorium Fuel est lui aussi pensé pour durer : chaque élément<br />
existe en exemplaires multiples pour ne pas devoir se rendre<br />
chez son garagiste si un venait à lâcher. Les 24 roues (4X6), par<br />
exemples, auraient juste besoin d’un ajustement tous les cinq<br />
ans. Seul bémol : la technologie est en réalité encore loin de<br />
pouvoir exploiter le Thorium de cette façon.<br />
Mentions honorables pour la Peugeot Metromorph, la Terrafugia et le (ou la) eRingo.<br />
2010 : MERCEDES-BENZ BIOME<br />
C’est pour le concours de design en marge du salon de<br />
l’automobile de Los Angeles que Mercedes a présenté ce<br />
concept utopique. Les consignes étaient de concevoir<br />
un coupé de quatre places, respectant au mieux la<br />
nature et pesant moins de 450 kg. Avec ses 394 kg,<br />
la Biome respecte les critères, elle qui roule également<br />
au BioNectar4534, un carburant imaginaire qui tire son<br />
énergie du soleil. Soleil qui aurait également permis à<br />
la voiture elle-même de « grandir » plutôt que d’être<br />
construite en usine. Elle est constituée de BioFibre, un<br />
matériau plus léger que le métal ou le plastique mais<br />
plus résistant que l’acier. Pour résumer, un ADN créé<br />
et breveté par Mercedes-Benz permettrait de « faire<br />
pousser » la Biome à partir d’une graine pour la carrosserie, d’une pour l’extérieur et de quatre pour les roues, carénées et<br />
intégrées au corps de la voiture. Le BioNectar4534 serait créé par la BioFibre et emmagasiné dans le matériau. Ce n’est pas<br />
tout car ce procédé permettrait de produire de l’oxygène, comme la photosynthèse. Enfin, la BioFibre serait entièrement<br />
recyclable une fois la voiture en fin de vie.<br />
Mention honorable au VW Aqua Curvy Hovercraft.<br />
2011 : SMART 341 PARKOUR<br />
La Smart du futur promet d’être encore plus facile à garer que<br />
celle d’aujourd’hui puisqu’elle peut s’insérer à la verticale dans les<br />
espaces les plus exigus. Cette fonction est permise par les roues<br />
polyvalentes, qui font aussi fonction de propulseurs quand la<br />
voiture est en mode vol, ou de ventouse quand elle escalade les<br />
murs. Un véhicule individuel tout-terrain pour affronter la ville<br />
du futur. Comme de nombreux concept-cars électriques, la 341<br />
Parkour embarque un moteur par roue, en l’occurrence quatre<br />
moteurs à pile à combustible indépendants.<br />
<strong>#10</strong>
16<br />
#Entertainment | Automobile<br />
2012 : MCLAREN JETSET<br />
Répondant à un concours lancé par McLaren avec pour instructions<br />
de créer une supercar minimaliste et compacte, pensée pour le futur<br />
mais respectant les valeurs traditionnelles de la marque, Marianna<br />
Merenmies a présenté la JetSet. Monoplace, entièrement électrique<br />
et faite de fibre de carbone, tout dans cette McLaren est pensé<br />
pour l’aérodynamisme et le confort du pilote. Si l’avant n’a rien de<br />
révolutionnaire, l’arrière, avec ses roues couvertes, est certainement<br />
innovant. En 2012, des responsables chez McLaren déclaraient que<br />
ce modèle pourrait servir d’inspiration pour des voitures à venir avant<br />
la fin de la décennie. Ce qui leur laisse deux ans pour impressionner.<br />
Mention honorable pour le concept de CityCar par le MIT.<br />
2013 : PARATON-E<br />
Encore un véhicule monoplace et modulable. Paraton-e, imaginé par Frederik<br />
Dallmeyer, est écologique et pratique, naviguant à la frontière entre voiture<br />
et moto. La structure, capable de se modifier en mouvement, fait changer<br />
l’emplacement des roues et la position du conducteur, notamment, ce qui<br />
permet de slalomer dans le trafic urbain ou de prendre une position plus<br />
confortable pour les vitesses plus grandes permises par les routes en-dehors<br />
des centres-villes. L’ensemble serait conçu en différents matériaux flexibles<br />
révolutionnaires. Cet ersatz de batmobile se fait toutefois très discret depuis<br />
sa présentation initiale sous forme de maquette.<br />
Mention honorable pour Toyota et Nissan avec leurs modèles respectifs iRoad et Bladeglider. N’oublions pas non plus<br />
l’Hyperloop d’Elon Musk, hors catégorie.<br />
2014 : FOMM CONCEPT ONE<br />
Dans la famille des voitures flottantes, celle-ci est née d’une tragédie :<br />
le tsunami de 2011. Contrairement à d’autres qui visent la circulation sur<br />
l’eau comme un loisir, la Concept One ne flotterait que temporairement,<br />
le temps pour ses propriétaires de se sortir d’une situation d’urgence.<br />
Cette quatre-places, une des plus petites du monde, roule grâce<br />
à deux moteurs électriques placés dans les roues avant à une<br />
vitesse maximale de 50 km/h et sur une distance de 100 km.<br />
La version commercialisée pourrait être équipée de quatre<br />
roues motrices pour améliorer sa circulation sur l’eau. Nous<br />
en saurons plus à la fin de l’année. La genèse de l’idée à<br />
elle seule lui vaut cette place dans le top.<br />
Mention plus qu’honorable à la Chevrolet Chaparral<br />
2X Vision Gran Turismo.<br />
<strong>#10</strong>
#Entertainment | Automobile<br />
17<br />
2015 : BOMBARDIER KORBIYOR<br />
Petite entorse de notre part. Bombardier a imaginé le corbillard du futur<br />
afin d’effectuer ses derniers déplacements dans le confort. Autonome<br />
ou piloté à distance, le Korbiyor pourrait se déplacer facilement dans<br />
toutes les directions grâce à ses roues mecanum et adapter sa hauteur,<br />
lui permettant de rentrer dans les églises sans rien endommager.<br />
Son intérieur transparent réfrigéré permettrait de montrer le corps,<br />
maintenu en bon état. Les options comprendraient notamment un<br />
projecteur pour des photos ou vidéos souvenirs et un système stéréo<br />
pour animer la cérémonie.<br />
2016 : UNITED NUDE LO RES CAR<br />
Le principe du Lo Res Project des designers d’United Nude est simple :<br />
diminuer la résolution d’un modèle 3D jusqu’à obtenir son expression<br />
la plus basique. Ici, le modèle de base est une Lamborghini Countach.<br />
Le nouveau véhicule obtenu peut accueillir deux personnes, le passager<br />
se tenant derrière le conducteur. Afin de leur permettre d’entrer et sortir,<br />
l’entièreté de la carrosserie se soulève. Le moteur électrique de la Lo Res<br />
Car lui permet d’atteindre la vitesse maximale de 50 km/h. Le prototype<br />
est exposé mais la firme n’exclut pas d’en produire une quantité limitée<br />
à destination de collectionneurs.<br />
2017 : AIRBUS POP UP<br />
Fruit de la collaboration entre Airbus et Italdesign, ce véhicule électrique<br />
devrait disposer de ce qui est recherché par de nombreux constructeurs<br />
depuis des années : le décollage vertical. Constitué de trois parties<br />
différentes – la capsule pouvant accueillir deux passagers, un module<br />
« air » et un module « sol » – le Pop.Up est plutôt un service de transport<br />
autonome qu’une voiture personnelle. Concrètement, ce service<br />
modulable ressemble à une petite voiture citadine, sur laquelle un drone<br />
géant peut venir se greffer afin d’emporter la cabine, laissant les roues et<br />
le châssis en fibre de carbone au sol. Le passager pourra communiquer<br />
sa destination ou ses envies à son taxi autonome grâce à une interface<br />
virtuelle.<br />
<strong>#10</strong>
18 #Entertainment | Automobile<br />
AEON PROJECT :<br />
FOCUS SUR<br />
UN CONCEPT INNOVANT<br />
ET LUXEMBOURGEOIS<br />
PAR FLORENT<br />
DUCAT<br />
3 questions à Michaël Harboun, un des trois étudiants à avoir présenté ce projet en 2010,<br />
lauréat d’un Imagina Award en 2011.<br />
Pouvez-vous présenter et expliquer rapidement votre Aeon<br />
Project ? En quoi consiste-t-il exactement ?<br />
L’intention du projet était d’imaginer l’évolution de notre<br />
expérience dans les véhicules du futur. Dans un monde où<br />
conduire ne sera plus une nécessité, quels types d’expériences<br />
pourra-t-on vivre lors de nos déplacements ? Une fois libéré<br />
de la tâche de conduire, chaque individu choisira comment<br />
s’occuper au sein de sa voiture. Réseaux<br />
sociaux, meetings, siestes, etc. Avec le<br />
potentiel de la réalité augmentée,<br />
je me suis intéressé au secteur<br />
de l’entertainment et de<br />
l’éducation. Les pare-brises<br />
pouvant diffuser une infinité<br />
de visuels, j’ai imaginé une<br />
application qui permet aux<br />
gens de voyager dans le temps.<br />
Grace à la réalité augmentée,<br />
le véhicule est capable de transformer<br />
le monde dans lequel il se déplace et de faire<br />
apparaître les vestiges du passé. Les utilisateurs peuvent<br />
alors interagir avec ce monde enfoui et être connectés avec<br />
l’histoire de leur ville.<br />
Quelle part du projet est luxembourgeoise ?<br />
Je suis Luxembourgeois et j’ai vécu mon enfance au Grand-<br />
Duché. Pour visualiser le concept d’Aeon, j’ai immédiatement<br />
pensé à réaliser la vidéo au Luxembourg. La géographie<br />
du pays est gorgée de ruines, châteaux et sites romains.<br />
Du coup, le concept de faire apparaître les monuments<br />
du passé à travers la réalité augmentée s’y prêtait plutôt<br />
bien ! Et puis l’idée de projeter le Huelen Zant de Clausen<br />
en version holographique au sein du cockpit me plaisait<br />
beaucoup !<br />
Qu’est devenu le projet après 2011 ?<br />
Aeon est un projet étudiant réalisé en partenariat avec<br />
Dassault Systems en 2010. Dassault a beaucoup utilisé le<br />
concept en interne en tant que benchmark pour pousser<br />
l’idée de l’immersion virtuelle et provoquer des idées et<br />
débats novateurs au sein de l’entreprise. La concrétisation<br />
du produit tel que présenté dans la vidéo demande encore<br />
quelques années de progrès technologiques.<br />
Cependant, d’autres sociétés dans<br />
le monde s’en approchent plus<br />
vite qu’on ne le pense. Magic<br />
Leap, entreprise américaine<br />
largement financée par<br />
Google, va justement sortir<br />
des lunettes de réalité<br />
augmentée en <strong>2018</strong>, et<br />
apparemment l’expérience est<br />
bluffante. À ma surprise, j’ai aussi<br />
pu découvrir que la boîte avait utilisé<br />
l’interface d’Aeon dans leurs illustrations de<br />
brevet, sans me contacter. Le CEO s’est par la suite excusé.<br />
Cette expérience m’a montré que l’impact d’Aeon réside<br />
dans sa capacité à inspirer les spectateurs, que ce soit des<br />
designers dans d’autres sociétés autour du monde ou le<br />
public en général. Le concept peint un nouveau paysage,<br />
entre lointain et proche, et nous invite à la réflexion sur<br />
l’application de ces nouvelles technologies au sein de notre<br />
quotidien.<br />
Retrouvez la vidéo de présentation « The Aeon Project »<br />
sur YouTube.<br />
<strong>#10</strong>
20<br />
#Entertainment | Movies<br />
LES NOUVELLES<br />
TECHNOLOGIES<br />
ET LEURS<br />
POTENTIELLES<br />
DÉRIVES SUR<br />
GRAND ÉCRAN<br />
PAR MAUD BERTIN<br />
Blade Runner – 1982, Ridley Scott<br />
Avec des décors presque angoissants et une atmosphère<br />
plutôt oppressante, le film met en scène des androïdes,<br />
appelés « réplicants » et des policiers chargés de les traquer,<br />
les Blade Runners. Le film interroge sur la place des robots<br />
dans notre société et notamment sur les rapports entre<br />
humains et androïdes, que tout oppose… à première vue.<br />
Divisant la critique à sa sortie, le film est pourtant devenu<br />
une des références de la science-fiction au fil des années,<br />
succès qui mènera à sortie de Blade Runner 2049, 35 ans<br />
plus tard.<br />
Matrix – Trilogie, Andy (Lilly) et Larry (Lana) Wachowski<br />
Sur un fond de data, code source, programmes informatiques<br />
et reload, cette trilogie est pleine d’enseignements. En plus<br />
de l’aspect technologique, le film nous interpelle sur la notion<br />
de liberté et de condition humaine. Nous sommes tous<br />
prisonniés d’une matrice. Formatés par le monde qui nous<br />
entoure, sommes-nous vraiment maître de notre destin ?<br />
Snowden – 2016, Oliver Stone<br />
Inspiré de faits réels et de l’histoire du lanceur d’alerte du<br />
même nom, le film révèle au grand jour ce que chacun<br />
soupçonne intérieurement : nous sommes tous sur écoute.<br />
Ce scandale appuyé par des preuves irréfutables de cybersurveillance<br />
est, avec celui du Watergate, l’une des plus<br />
grandes affaires d’espionnage de notre temps. Après avoir<br />
vu ce film, une chose est sûre, on ne regarde plus son PC<br />
de la même façon, d’autant plus que le réalisateur s’affirme<br />
clairement en faveur de Snowden.<br />
<strong>#10</strong><br />
Dans une société hyperconnectée qui faire la part belle<br />
à l’innovation et aux nouvelles technologies, les robots<br />
cuisinent, la lumière s’allume alors que l’on s’adresse<br />
simplement à une application et il est possible de<br />
régler ses achats directement avec son smartphone.<br />
Si elle facilite notre vie en de nombreux points, cette<br />
« électronisation » n’en reste pas moins sans danger.<br />
Qui n’a jamais eu peur de voir son compte Facebook<br />
piraté ou d’être espionné via la caméra de son ordinateur<br />
? Retour sur les films qui nous ont fait réfléchir sur ce<br />
nouveau rapport à la technologie et ses potentielles<br />
dérives.<br />
Nerve – 2016, Ariel Schulman, Henry Joost<br />
Nerve est une application mobile qui prend rapidement le<br />
dessus sur la réalité et force les internautes à réaliser des<br />
défis en se filmant, parfois au péril de leur vie. Le but de<br />
ce jeu ? Aucun si ce n’est devenir populaire virtuellement.<br />
De prime abord, ce film apparaît comme un divertissement<br />
assez banal, mais il s’avère qu’il met en évidence l’importance<br />
du voyeurisme, curiosité malsaine développée notamment<br />
chez les Millenials, génération complétement dépendante<br />
des réseaux sociaux et de leur contenu.<br />
The Circle – 2017, James Ponsoldt<br />
Ce film nous plonge à l’intérieur d’une entreprise américaine<br />
en plein cœur de la Silicon Valley. Cette secte 2.0 a développé<br />
un système de caméra miniature, ou système d’espionnage<br />
selon les points de vue, que l’entreprise voudrait placer aux<br />
quatre coins du globe pour « amasser des données à but<br />
lucratif ». Evidemment on s’interroge sur l’influence de la<br />
technologie sur les comportements humains. Et malgré des<br />
avis tout à fait mitigés et des critiques assez négatives sur<br />
le scénario, on comprend bien que le film est anti social<br />
networks.<br />
Enfin, avec l’apparition de plateformes en ligne telles que<br />
Netflix, il devient difficile d’écarter les séries de ce sujet.<br />
On pense forcément à Black Mirror, la série dystopique par<br />
excellence, qui aborde un à un les différents aspects des<br />
nouvelles technologies. Imaginez-vous une société dans<br />
laquelle chacune de vos actions est soumise au vote de<br />
votre entourage, et dans laquelle vous êtes constamment<br />
noté et classé pour ce que vous faites. Alors, œuvre de<br />
fiction ou miroir de la réalité ? La question se pose et la<br />
réponse n’est pas vraiment évidente.
#Entertainment | Movies<br />
21<br />
<strong>#10</strong>
UN RIDERS<br />
CLUB<br />
AU CŒUR DE<br />
L’ENTREPRISE<br />
PAR COMMIT TO GASOLINE<br />
Dans un monde de l’entreprise à la recherche<br />
constante de performance, le bien-être au travail<br />
se révèle être un puissant axe de croissance. Ainsi,<br />
les sociétés qui rencontrent le plus de succès sont<br />
celles qui s’assurent, en interne comme en externe,<br />
de l’épanouissement de leurs collaborateurs.<br />
C’est dans cette optique, qu’un Riders Club d’un<br />
nouveau genre a vu le jour au Grand-Duché de<br />
Luxembourg, et plus précisément au sein de CTG<br />
Luxembourg. Fondé par des membres du personnel,<br />
ce club de motards se veut le symbole d’une<br />
intégration réussie entre la grande communauté<br />
des deux-roues et l’entreprise.<br />
Prônant des valeurs comme la fraternité, le partage<br />
et l’entraide, le Riders Club « Commit To Gasoline »<br />
souhaite promouvoir l’utilisation responsable de la<br />
moto sur le chemin du travail, en mettant l’accent sur<br />
la sécurité de tous les usagers. Mieux encore, cette<br />
initiative offre une alternative à la mobilité classique,<br />
dans un pays où la congestion et le trafic ne cessent<br />
d’augmenter : « Si 10 % des automobilistes optaient<br />
pour une moto ou un scooter pendant les périodes<br />
de pointe, la longueur des files diminuerait de 40 %,<br />
tout comme le nombre d’heures perdues ». Tel est<br />
le constat d’une étude scientifique relayée par la<br />
Fédération Belge et Luxembourgeoise de l’Automobile<br />
et du Cycle (FEBIAC). En effet, selon une étude menée<br />
par le cabinet américain Inrix et publiée au début du<br />
mois de février, chaque automobiliste luxembourgeois<br />
passe 33 heures dans les bouchons, à Luxembourg-<br />
Ville uniquement. Dès lors, pourquoi ne pas davantage<br />
promouvoir l’utilisation des deux-roues sur le chemin<br />
du travail ?<br />
<strong>#10</strong><br />
Cette question, Landry Gandemer se la pose depuis de<br />
nombreuses années. Motard depuis plus de 30 ans, il enfourche<br />
son engin chaque matin pour rejoindre Bertrange, où il travaille<br />
au sein de CTG Luxembourg PSF S.A. « Le fait de venir travailler<br />
à deux-roues est une vraie force pour l’entreprise, or personne<br />
n’en a véritablement conscience », explique-t-il. « L’idée est<br />
donc venue de rassembler tous les utilisateurs de deux-roues,<br />
motos et scooters, présents au sein de notre entreprise. Notre<br />
volonté est de faire en sorte que la personne qui choisit de venir<br />
au travail en deux-roues arrive à bon port, en toute sécurité. »<br />
Partage, générosité et entraide<br />
« Commit To Gasoline », le Riders Club de CTG Luxembourg<br />
est né en ce début d’année. « Commit traduit également<br />
l’engagement et l’investissement de l’entreprise CTG pour ses<br />
collaborateurs. Labélisé Great Place To Work durant 7 années<br />
consécutives, notre employeur a toujours œuvré pour le bienêtre<br />
de ses salariés et c’est donc tout naturellement que l’idée<br />
a pu prendre vie », témoigne Landry. Depuis sa création, ce sont<br />
30 personnes, dont 3 femmes, qui ont adhéré à cette initiative<br />
et ont déjà rejoint « Commit To Gasoline », soit environ 10% de<br />
l’effectif total de CTG Luxembourg PSF S.A..<br />
Si, comme dans tout Riders Club qui se respecte, le fun fait<br />
partie intégrante de l’aventure, l’idée de Landry et de ses<br />
comparses est de mettre l’accent sur la sécurité. En avril, un<br />
stage de perfectionnement à la conduite des deux-roues est<br />
d’ores et déjà inscrit au programme. « Fin mai, nous avons prévu<br />
une descente en force aux Motordays <strong>2018</strong> de Gérardmer, dans<br />
les Vosges », poursuit l’initiateur du projet. « Dans un deuxième<br />
temps, pourquoi ne pas sensibiliser et former l’ensemble du<br />
personnel à une conduite plus respectueuse de tous les<br />
usagers de la route ? » L’esprit motard, c’est aussi le partage,<br />
la générosité et l’entraide. Tout naturellement, les membres de<br />
« Commit To Gasoline » ont prévu de consacrer un peu de leur<br />
temps pour des œuvres humanitaires ou caritatives. L’idée est<br />
d’ouvrir ces actions aux autres membres du personnel, qui<br />
pourront eux aussi s’engager aux côtés des Riders, dans un<br />
même esprit d’ouverture et de partage, au cœur de l’entreprise.
24<br />
#Entertainment | Food<br />
TOUR DU<br />
MONDE DES<br />
BARBECUES<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
Mesdames, Messieurs, à vos tabliers ! Alors que les<br />
beaux jours ne devraient plus tarder à pointer le<br />
bout de leur nez sur le Grand-Duché de Luxembourg,<br />
Urban BEAST vous propose un tour du monde des<br />
barbecues avec quelques incontournables mais aussi<br />
avec plusieurs surprises ! Et, bon appétit, bien sûr.<br />
En Afrique du Sud, les Braaie (prononcé « braille »)<br />
sont légion. Pour preuve, le barbecue a sa propre<br />
journée. Heritage Day, également connu sous le<br />
nom de Braai Day, a lieu le 24 septembre. Il s’agit<br />
d’une véritable activité sociale, adoptée par toute<br />
la population et célébrant la diversité du pays.<br />
Il y a nécessairement quelques règles à ne transgresser<br />
sous aucun prétexte : le feu est à préparer uniquement<br />
au bois, sans charbon ni aucun autre artifice, et il est<br />
fortement conseillé de déguster une « boerewors »,<br />
saucisse nationale composée de plusieurs variétés de<br />
viandes et d’épices, accompagnée d’une sauce « monkey<br />
gland », mélange de ketchup, moutarde, chutney et ail !<br />
En Australie, Barbie n’est ni blonde ni en plastique. Il s’agit<br />
du terme employé pour désigner un barbecue. Véritable<br />
institution, il se dit même que l’Australien ne passe pas<br />
une semaine sans allumer son grill, et, plus étonnant,<br />
il donne bien souvent sa préférence au gaz. On apporte<br />
tout de même un côté fumé à ses grillades en ajoutant<br />
des copeaux de bois parfumés sur la grille. Les Australiens<br />
sont très friands d’agneau et mouton : il est donc quasi<br />
impossible de faire l’impasse sur les savoureuses côtelettes.<br />
Enfin, de nombreux barbecues électriques sont disponibles<br />
le long des plages et dans les parcs australiens. Très prisés<br />
tout au long de l’année, ils font notamment le bonheur des<br />
backpackers venus découvrir la nature « Down Under »,<br />
ou qui souhaitent fêter Noël au soleil.<br />
Les rues des grandes villes asiatiques pullulent de<br />
barbecues improvisés, de Bangkok à Shanghai,<br />
proposant des sautés de porc, de volaille,<br />
de crustacés ou des fruits de mer, généralement<br />
marinés dans des sauces aigre-douce, coco, aux<br />
effusions de curry ou de coriandre. Mention<br />
spéciale pour les travers de porc à la citronnelle<br />
venus tout droit du Vietnam ou encore pour<br />
les yakitoris, ces petites brochettes de poulet<br />
japonaises. Et, comment ne pas aborder le<br />
Bulgogi, ou barbecue coréen ? Si celui-ci se fait en<br />
intérieur, et peut même être directement intégré<br />
à votre table, il n’en reste pas moins un barbecue<br />
succulent et original. On privilégiera la viande de<br />
bœuf coupée en fines lamelles marinées dans la<br />
sauce soja à laquelle on ajoute bien souvent des<br />
fruits pour une saveur sucrée-salée qui rend la<br />
cuisine asiatique unique et tellement parfumée.<br />
Véritable culte aux Etats-Unis, le BBQ est l’objet<br />
indispensable pour tout américain digne de<br />
ce nom. Entre steaks de viande hachée pour<br />
perpétuer la tradition du burger, et grosses<br />
pièces de bœuf, tous deux cuits au feu et<br />
non à la braise (sacrilège !), il y en a pour tous<br />
les goûts. Les ribs, ou travers de porc, que l’on<br />
arrose de sauce barbecue ou encore de miel,<br />
sont également un must pour toute personne se<br />
rendant aux Etats-Unis, et plus particulièrement<br />
à Memphis, dans le Tennessee, ville du légendaire<br />
Elvis. On accompagnera ces mets du fameux<br />
« Corn on the cob » assaisonné de sel, poivre,<br />
et éventuellement agrémenté de beurre fondu,<br />
ou encore de « Coleslaw and Fries ». Yummy!<br />
Connaissez-vous l’Assado, barbecue traditionnel<br />
argentin, adopté par bon nombre de ses voisins<br />
d’Amérique du Sud ? Le principe : rôtir lentement<br />
divers morceaux de bœufs, pouvant aller des<br />
abats aux morceaux plus traditionnels, au-dessus<br />
d’un feu de bois, qui donne à la viande un côté<br />
fumé, tout en lui permettant de conserver toute<br />
sa saveur. En accompagnement, on privilégiera<br />
le maïs, les haricots, les pommes de terre et les<br />
piments, le tout agrémenté des traditionnelles<br />
« salsas ». Puis, impossible de passer à côté<br />
du barbecue brésilien, plus communément<br />
appelé Churrasco. Pour le préparer, on enfile la<br />
viande sur de grandes broches que l’on dépose<br />
au-dessus de la braise.<br />
<strong>#10</strong>
Les viandes de poulet et de porc sont<br />
consommées, mais c’est bien le bœuf et plus<br />
précisément le morceau de la « picanha »,<br />
aux faux airs de magret de canard, qui est<br />
LA viande à déguster. Dans les restaurants<br />
qu’on appelle Churrascarias, les serveurs<br />
passent de table en table, broche en main<br />
et se proposent de remplir votre assiette<br />
à volonté.<br />
BON A SAVOIR : C’est l’Uruguay, qui, depuis<br />
décembre dernier, détient le Guinness World<br />
Record du plus grand barbecue du monde.<br />
Plus de 60 tonnes de bois ont été nécessaires<br />
pour faire griller les quelques tonnes de<br />
viande, soigneusement retournées par une<br />
centaine de grillardins. Au final, la notaire<br />
a bien confirmé qu’avec 10,14 tonnes de<br />
viande cuites, l’Uruguay dépassait les 9,16<br />
tonnes du record précédent, alors détenu par<br />
l’Argentine. Il y a fort à parier que son voisin<br />
et néanmoins rival n’a pas dit le dernier mot.<br />
La compétition fait rage, et pas qu’au foot.<br />
Enfin, focus sur le Vieux Continent. Les<br />
traditions sont nombreuses, de l’Allemagne<br />
au Portugal, en faisant un détour par la Grèce.<br />
Si le nord de l’Europe et notamment les pays<br />
scandinaves tels que la Suède travaillent<br />
une cuisson fumée du Saumon, l’Allemagne<br />
reste bien entendu le champion incontesté<br />
de la saucisse avec des centaines de variétés.<br />
Nos amis germaniques ne délaissent pas<br />
pour autant les côtelettes de porc marinées.<br />
Les français sont quant à eux adeptes<br />
des côtes de bœuf grillées, mais raffolent<br />
également de leurs très locales chipolatas<br />
et saucisses de Toulouse. Tout comme ses<br />
voisins allemands, le luxembourgeois plébiscite<br />
la saucisse. La Grillwurscht a donc de beaux<br />
jours devant elle, et comme l’a très justement<br />
souligné Jean-Claude Juncker lors de son<br />
départ de la présidence de l’Eurogroupe en<br />
2013, « tout a une fin, sauf la saucisse qui en<br />
a deux ».<br />
Depuis 2006 Cocktail & co est actif en matière d’événement<br />
cocktail à destination des professionnels. Nous possédons<br />
en propre bars, tables, chaises, manges debout, tonnelles,<br />
électrici-té, sono, machines à bulles.... Nous organisons des<br />
dégustations d’alcools, des activités mojito (bar, atelier, soirée<br />
cubaine), route des rhums (237 bouteilles, essentiellement<br />
de rhums vieux) et fêtes d’entreprises (team event, fête d’été<br />
et de Noël).<br />
TEAM EVENT<br />
•<br />
MOJITO BAR<br />
•<br />
SOIRÉE CUBAINE<br />
•<br />
ATELIER COCKTAIL<br />
•<br />
SOIRÉE COCKTAIL<br />
•<br />
ROUTE DES RHUMS<br />
06<br />
02<br />
FOOD SUMMIT<br />
L U X E M B O U R G<br />
20<br />
18<br />
123, rue de Bonnevoie<br />
L-1261 Luxembourg<br />
Tél : +352 621 64 10 09<br />
Fax : +352 26 97 63 93<br />
VISITORS’ CHOICE<br />
AWARD<br />
postmaster@cocktail-and-co.com<br />
www.cocktail-and-co.com
26<br />
#Entertainment | Gaming<br />
RETRO-GAMING :<br />
ILS N’ONT PAS DIT<br />
LEUR DERNIER MOT<br />
PAR ARNAUD MANTINI<br />
Le retro-gaming est une activité récente, en raison de l’histoire<br />
encore brève du jeu vidéo, qui consiste à se passionner pour les<br />
anciennes gloires, considérées comme rétro, en y jouant ou en<br />
les collectionnant. C’est tout d’abord Internet qui a joué et joue<br />
un rôle décisif dans le phénomène retro-gaming en tant qu’outil<br />
de communication mais également dans la transmission des<br />
jeux anciens grâce à l’émulation. Puis, la presse et les éditeurs<br />
de jeux vidéo ont commencé à s’intéresser de près à cette<br />
activité avec, dans un premier temps, la réédition d’anciens jeux<br />
à succès pour des machines récentes. Plus récemment, ce sont<br />
même des anciennes consoles qui ont été vendues dans des<br />
versions miniaturisées et plus modernes par des constructeurs<br />
historiques tels que Nintendo, Atari ou Sega, pour le plus grand<br />
plaisir des joueurs vétérans mais aussi des jeunes souhaitant<br />
découvrir certains titres mythiques. Le retro-gaming n’est<br />
plus considéré comme une simple tendance nostalgique, il fait<br />
partie intégrante des genres que certains acteurs prestigieux du<br />
marché considèrent comme porteurs : il est devenu une véritable<br />
source de croissance commerciale.<br />
C’est une loi universelle : plus un objet devient rare,<br />
plus sa cote augmente. Les jeux vidéo d’antan ont<br />
pris de la valeur et certains sont même devenus<br />
des objets de collection. Beaucoup de personnes<br />
ont, au début, étés attirées par le retro-gaming pas<br />
forcément pour y jouer, mais simplement parce<br />
que c’est « chouette à utiliser pour décorer son<br />
salon ». Les jeux rétro s’affichent même dans les<br />
musées, comme au Pixel Museum, en périphérie<br />
de Strasbourg où une collection de 5000 jeux,<br />
consoles et bornes d’arcade en état de marche<br />
est présentée. Au même titre que pour le vinyle,<br />
les gens se sont lancés à à la recherche d’une<br />
certaine authenticité, faisant ainsi grimper la valeur<br />
de ces objets. Aujourd’hui, un revendeur ne vendra<br />
pas une manette de NES (dans son emballage) à<br />
moins de 150 euros par exemple, et des jeux de<br />
Neo-Geo (console des années 1990) peuvent<br />
monter jusqu’à 15 000 euros/pièce.<br />
Les classiques ne meurent jamais<br />
Le 29 septembre 2017, la Super Nintendo Mini<br />
arrivait dans les boutiques. Immédiatement<br />
victime de son succès, elle devint vite introuvable,<br />
un phénomène jamais vu pour une réédition.<br />
L’expérience de la NES Mini, sortie un an plus tôt<br />
accompagnée d’une trentaine de jeux, avait permis<br />
à Nintendo de s’attendre à ce succès. La petite<br />
console qui n’était à la base qu’un accessoire<br />
pour nostalgiques a finalement été vendue à 2,3<br />
millions d’unités dans le monde. Devenue très rare,<br />
elle se négocie désormais à prix d’or sur internet.<br />
La culture des années 1980 et 1990 fait son<br />
grand retour en ce début de XXI e siècle, comme<br />
en témoigne par ailleurs l’engouement pour la série<br />
Stranger Things, produite par Netflix.<br />
<strong>#10</strong>
#Entertainment | Gaming<br />
27<br />
À l’heure où les consoles de nouvelle génération représentent un<br />
certain coût (au minimum 250€), la NES Mini et la Super Nintendo Mini<br />
sont commercialisées à des tarifs « plus abordables », à un peu moins de<br />
100€. De nombreux jeux sont déjà préinstallés dans ces consoles et on<br />
peut retrouver par exemple sur la Super Nintendo Mini tous les grands<br />
classiques comme Super Mario Kart, Super Mario World, Super Metroid<br />
ou The Legend of Zelda. Les consoles sont des reproductions fidèles<br />
des consoles originelles. On trouve également deux manettes dans le<br />
package qui sont, comme à l’époque, toujours très convaincantes, une<br />
interface claire et pratique et du 60 Hz pour chaque titre. Le produit<br />
en lui-même est peu critiquable et reste l’une des meilleures façons de<br />
découvrir ou redécouvrir l’ère 16 bits du jeu vidéo.<br />
Un fort engouement et des prix qui décollent<br />
Mais dans la réalité, la donne est légèrement différente : avec des stocks<br />
rapidement épuisés en magasin et une demande supérieure à l’offre, les<br />
prix augmentent sur les sites de revente en ligne. Ces derniers se situent<br />
dans une fourchette plus élevée, entre 120 et 250€, et s’approchent<br />
donc des prix des consoles de dernière génération. Heureusement,<br />
Nintendo a annoncé qu’ils renouvelleront les stocks lété prochain,<br />
ce qui devrait permettre de rassurer les fans qui n’ont pas pu obtenir<br />
la console de leur choix, en plus de faire diminuer les prix sur les<br />
plateformes de vente en ligne.<br />
Avec les rééditions récentes des anciennes consoles, le retro-gaming<br />
s’est définitivement installé aussi bien dans la tête des consommateurs<br />
que du point de vue des ventes. Il convient tout aussi bien aux amateurs<br />
d’art et de produits vintages qu’aux anciens joueurs qui souhaitent se<br />
remémorer leurs plus jeunes années, mais aussi à toute la famille, en<br />
permettant aux plus jeunes de découvrir les jeux vidéo, accompagnés<br />
de leurs parents, en commençant par des jeux moins chers et souvent<br />
plus simples d’utilisation. Plus généralement, l’univers du jeu vidéo est<br />
en train d’exploser avec les consoles next-gen toujours plus puissantes,<br />
l’essor de l’e-sport et le retour des jeux anciens. Nintendo a créé un<br />
engouement autour de ses produits en commercialisant ses consoles<br />
rétro avec un nombre d’exemplaires limité, et devrait continuer à<br />
produire des consoles, augmenter les stocks et rééditer certains jeux<br />
vidéo. Tant que la demande est forte, l’offre devrait suivre, de quoi<br />
prévoir un bel avenir pour le retro-gaming.<br />
GAME<br />
VER<br />
<strong>#10</strong>
28<br />
#Entertainment | Sports<br />
HARDER, BETTER,<br />
FASTER, STRONGER<br />
PAR BENJAMIN GARNIER<br />
Ils ont l’air trop grand, trop gros, trop petit par rapport à ceux<br />
qui les côtoient dans leurs efforts sportifs. Et pourtant, ils ont,<br />
de manière plus ou moins longue, régné sur leurs disciplines<br />
respectives, les exposant au-delà des connaisseurs et faisant<br />
la fierté de leurs pays.<br />
MANUTE BOL<br />
MARIUSZ PUDZIANOWSKI<br />
Du haut de ses 2m31, Manute Bol figure comme le deuxième<br />
joueur le plus grand de la ligue de basket américaine (NBA) mais<br />
certainement comme le plus marquant par son histoire. Originaire<br />
des contrées reculées du Soudan, il se fait repérer par un coach<br />
universitaire américain qui le convainc de traverser l’Atlantique pour<br />
venir y tenter de faire carrière. Avec ses frêles jambes longues d’<br />
1m20, le jeune garçon détonne, semble fragile mais se révèle un<br />
atout défensif majeur pour ses équipes de par sa taille gigantesque.<br />
Désirant rejoindre au plus vite les hautes sphères du basket américain<br />
afin d’aider sa famille restée au Soudan, il rejoint en 1985 la NBA<br />
sous la bannière des Washington Bullets. Commence alors la carrière<br />
impressionnante d’une tour humaine. Manute Bol sera d’ailleurs l’un<br />
des rares joueurs à terminer sa carrière avec plus de contres que de<br />
points marqués, capable d’enchaîner des actions de quatre contres<br />
consécutifs au-dessus du panier.<br />
Décédé à l’âge de 47 ans (si l’on se fie à l’acte de naissance créé de<br />
toute pièce par son premier coach, sa date de naissance n’ayant<br />
pas été enregistrée…) des suites de complications rénales, Bol, et son<br />
incroyable silhouette, continuent cependant de planer sur le basket<br />
américain : son fils, Bol Bol, devrait en effet être éligible à la draft NBA<br />
en 2019 et est promis par les spécialistes à une belle carrière.<br />
Dans le coin gauche, du haut de son mètre quatrevingt-trois<br />
et ses cent-dix neufs kilos, « Super<br />
Mariusz » pèse également cinq titres de World’s<br />
Strongest Man et tout autant dans les Strongman<br />
Super Series, une compétition qui réunit différentes<br />
disciplines aussi lourdes qu’impressionnantes,<br />
comme la poussée de pneus de tracteur ou la<br />
portée à bout de bras deux colonnes de temple<br />
grec, la fameuse épreuve du Hercule’s Hold.<br />
Une performance encore inégalée aujourd’hui<br />
alors que son dernier titre remonte à 2005.<br />
Comme tout bon athlète dominant de main de<br />
maître sa discipline, Pudzianowski se cherche un<br />
nouveau challenge. Après avoir pratiqué la boxe<br />
anglaise en amateur, il fait ses débuts en MMA en<br />
2009 sous les yeux attentifs d’un peuple polonais<br />
qui l’a érigé en symbole de puissance. Il compte à<br />
40 ans aujourd’hui dix-huit combats pour douze<br />
victoires.<br />
<strong>#10</strong>
MANUTE BOL<br />
#Entertainment | Sports<br />
29<br />
<strong>#10</strong>
30<br />
#Entertainment | Sports<br />
NAIM SÜLEYMANOGLU<br />
ADEBAYO AKINFENWA<br />
« L’Hercule de poche » : tel était le surnom donné par le monde<br />
de l’haltérophilie au Turc Naim Suleymanoglu, avec son mètre<br />
quarante-sept et son physique hors du commun : des jambes<br />
de même taille que le tronc, soit un physique parfait pour<br />
l’haltérophilie. Un corps unique, tout autant que son histoire.<br />
Né en Bulgarie au sein de la minorité turque, il développe ses<br />
capacités dès l’âge de neuf ans et marque les esprits par<br />
la précocité de sa force. Il décide en 1986 de fuir la Bulgarie<br />
et retrouve la terre de ses origines, qui le rapatrie suite à<br />
des négociations avec la Bulgarie et un dédommagement<br />
mirobolant d’un million de dollars.<br />
La suite est celle d’un athlète qui va transcender son sport<br />
en devenant le premier triple champion olympique de<br />
l’histoire de l’haltérophilie, à la suite d’un duel homérique<br />
contre le grec Léonidis à Atlanta en 1996, dans un contexte<br />
géopolitique tendu. Suleymanov brisera en 18 ans de carrière<br />
une cinquantaine de records du monde. Celui qu’il a établi<br />
à l’épaulé-jeté et au concours global en 1988 à Séoul reste<br />
encore inégalé à l’heure où sont écrites ces lignes.<br />
Suite à son décès le 18 novembre dernier des suites d’une<br />
grave insuffisance hépatique, le peuple turc et ses anciens<br />
adversaires, notamment Léonidis, ont rendu hommage au triple<br />
champion olympique et détenteur de nombreux records fut à<br />
la hauteur des exploits, mais également de la rocambolesque<br />
histoire de ce petit Hercule.<br />
<strong>#10</strong><br />
Voilà un profil intéressant pour tout entraîneur<br />
cherchant un joueur capable de peser sur le jeu.<br />
Avec 110 kilos sur la balance, ce joueur anglais,<br />
coqueluche des divisions inférieures de la perfide<br />
Albion, est réputé pour être le joueur le plus lourd<br />
du football professionnel mondial. Autant passionné<br />
par le ballon rond que par la fonte, l’attaquant des<br />
Wycombe Wanderers n’a certes pas l’air d’avoir<br />
un physique taillé pour le football comme ses<br />
coéquipiers, mais jouit d’une popularité énorme<br />
auprès des adeptes du football « underground »,<br />
loin des stars trop lisses et des paillettes du Ballon<br />
d’Or.<br />
Surnommé « The Beast » pour son physique<br />
imposant, Adebayo Akinfewa a su tout au long de<br />
sa carrière développer son aura médiatique au-delà<br />
du football, un sport dans lequel ses statistiques de<br />
presque 200 buts en 600 matchs sont loin d’être<br />
ridicules. Il a pourtant bien failli ne jamais devenir<br />
professionnel. Débarqué du centre de formation<br />
de Watford, il se voit obligé de partir en Lituanie<br />
en 2001, où un club accepte de le tester sur<br />
les conseils de de son agent, dont l’épouse est<br />
lituanienne. Après 22 matchs et un mal du pays<br />
grandissant, il retrouve le Royaume-Uni au Barry<br />
Town FC (Pays de Galles) et parcoure les différentes<br />
leagues professionnelles du championnat anglais<br />
au sein d’une quinzaine de clubs différents.
#Entertainment | Sports<br />
31<br />
110 KG<br />
EMMANUEL YARBROUGH<br />
« Manny » n’avait strictement rien à envier au mammouth de l’Age de<br />
Glace. Né en 1964 dans le New Jersey, cet afro-américain détient le<br />
Guinness World Record de l’athlète le plus lourd, ayant été pesé jusqu’à<br />
400 kilos du haut de ses 2 mètres 03. Une montagne, en somme.<br />
Se nourrissant exclusivement de junk food grassement frite dans l’huile,<br />
Emmanuel Yarbrough pesait déjà 150 kilos à ses 14 ans. Un handicap<br />
qui ne l’a pas empêché de devenir une figure emblématique des sports<br />
de combats.<br />
Sportif multifacette, Emmanuel Yarbrough s’est tourné tout d’abord<br />
vers la lutte et le catch professionnel, mais également, et de manière<br />
plus surprenante, vers le MMA, où il détonnait face à ses adversaires<br />
beaucoup plus véloces.<br />
BEAST<br />
MODE<br />
ADEBAYO<br />
AKINFENWA<br />
Mais là où Emmanuel Yarbrough est certainement, et encore aujourd’hui,<br />
le plus reconnu, c’est dans le monde du sport roi au japon : le combat<br />
sumo. Il fut couronné en 1995 champion du monde amateur de sumo dans<br />
la catégorie des poids lourds. Un titre que beaucoup voient comme une<br />
consécration pour celui que la communauté sumotori considère comme<br />
le plus marquants des combattants non-japonais.<br />
Afin d’exploiter son image unique jusqu’au bout, Emmanuel Yarbrough<br />
accepta des rôles dans différents films qui ne marquèrent pas l’histoire<br />
du septième art, mais qui continuèrent à forger la légende de « Manny ».<br />
Son décès à 51 ans rappelle néanmoins que sa santé ne tenait qu’à un<br />
fil et que sous un gabarit impressionnant se cachait, comme le confiait<br />
son manager, un homme « prisonnier de son propre corps », souffrant<br />
d’une addiction à la nourriture. Un homme fragile, à l’opposé de sa<br />
stature.<br />
<strong>#10</strong>
32<br />
#Entertainment | Sports<br />
LE SPORT SUR<br />
GRAND ÉCRAN<br />
PAR BENJAMIN GARNIER<br />
Avec « Borg/McEnroe » et « Battle of the Sexes », le cinéma<br />
a fait la part belle à la petite balle jaune en 2017. Mais qu’il se<br />
pratique avec un ballon rond, ovale, de basket ou des gants<br />
de boxe, le sport a toujours été étroitement lié au cinéma,<br />
tant par les émotions qu’il procure que par la portée sociale<br />
de ces évènements sportifs qui ont marqué l’histoire. Petite<br />
sélection tout à fait subjective de ces films de sport à voir ou<br />
à revoir, entre réalité et fiction.<br />
RASTA ROCKETT (1993)<br />
Dans le sport, tout est possible. Tel est le message passé dans ce film culte, basé sur une histoire<br />
vraie. Alors qu’ils cherchent à disputer les Jeux Olympiques d’été de 1986, trois sprinteurs de<br />
100 mètres sont victimes d’une chute lors de la course qualificative. Leurs rêves évanouis,<br />
ils vont alors tenter un pari fou : participer aux Jeux Olympiques d’hiver de 1988 à Calgary<br />
dans une discipline auxquels n’a jamais participé un pays équatorial comme la Jamaïque :<br />
le bobsleigh. Après avoir sorti la légende du bob Irvin Blitzer de sa retraite sur les plages de<br />
Kingston, ils se lancent dans une aventure humaine, touchante et drôle, qui fait de ce film une<br />
comédie à voir, revoir et re-revoir.<br />
SPACE JAM (1996)<br />
Huit ans après le révolutionnaire « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? » mêlant acteurs et<br />
personnages d’animations, les studios Warner Bros sortent un mix entre basket, cartoons et<br />
légendes des parquets.<br />
Pour résumer, le monde de Looney Tunes se voit envahir par les extraterrestres voulant faire<br />
de Bugs Bunny et ses amis leurs esclaves. Les Tunes décident de jouer leur sort dans un<br />
match de basket-ball face aux envahisseurs (pourquoi pas après tout ?) mais oublient un<br />
détail : les extraterrestres ont le pouvoir de voler le talent des meilleurs joueurs du globe. Une<br />
seule solution : faire appel au grand Michael Jordan pour les aider à remporter cette rencontre.<br />
Un film unique en son genre qui aura marqué les 90’s.<br />
WHEN WE WERE KINGS (1996)<br />
Il aura fallu 22 ans à Leon Gast pour monter ce documentaire. Un film de 89 minutes montrant<br />
le contexte bouillant autour du « combat du siècle » de 1974 entre l’ex-champion Mohammed<br />
Ali, de retour sur le ring, et George Foreman, champion du monde à l’époque. La chaleur de<br />
Kinshasa, l’amour du peuple zaïrois pour Mohammed Ali et le rôle du méchant endossé par<br />
Foreman font de ce documentaire un film coup de poing, exploitant à merveille la frénésie<br />
autour de ce combat de légende organisé devant 100 000 spectateurs, à 4 heures du matin.<br />
BURT MUNRO (2005)<br />
Place aux deux-roues , avec la passionnante histoire de ce néo-zélandais de 63 ans, passionné<br />
de moto et de vitesse, qui n’a qu’un seul objectif : participer au mythique concours de vitesse<br />
sur la piste légendaire du désert de sel de Bonneville dans l’Utah, pour y battre le record de<br />
vitesse à deux roues à bord de sa vieille « Indiana ». Une aventure semée d’embuches qui<br />
embarquera le spectateur à toute allure aux côtés de cette légende de la moto, interprétée<br />
par le non moins célèbre Anthony Hopkins.<br />
<strong>#10</strong>
#Entertainment | Sports<br />
33<br />
THE DAMNED UNITED (2009)<br />
Au sommet du football anglais des années 70, deux entraîneurs se vouent une rivalité sans<br />
borne : Don Revie, entraîneur de Leeds United au jeu agressif et déloyal mais payant, et Brian<br />
Clough, coach de Derby County aux principes tactiques basés sur le beau jeu de possession<br />
au péril du résultat. Alors, quand Leeds décide d’embaucher le sulfureux Brian Clough après le<br />
départ de Revie, il va faire face, avec son égo surdimensionné et son humour décapant, à des<br />
joueurs qui, tout simplement, le haïssent, nostalgiques du style managérial de Don Revie. Brian<br />
Clough ne restera que 44 jours à la tête du club, mais 44 jours intenses, entre guerre interne,<br />
piques saillantes et bataille d’égos, qui aboutiront à l’un des meilleurs films d’immersion dans le<br />
monde du football.<br />
INVICTUS (2009)<br />
Certainement le film représentant au mieux la portée sociale du sport. Après son élection en<br />
1994 à la présidence d’une Afrique du Sud divisée malgré la fin de l’Apartheid, Neslon Mandela,<br />
incarné par l’iconique Morgan Freeman, veut unir le pays et mise ainsi sur la Coupe du Monde<br />
de rugby 1995 qu’organise le pays. Portés par leur capitaine François Pienaar, les Springboks<br />
(surnom donné à l’équipe sud-africaine) vont avoir, avec le soutien inconditionnel de leur<br />
président, la mission d’unifier un pays racialement et socialement coupé en deux en allant<br />
conquérir le trophée.<br />
LE STRATÈGE (2011)<br />
« Il y a des clubs riches, des clubs pauvres. Puis quinze mètres de crasse, et il y a nous » :<br />
autant dire que la mission de Billy Beane, ancien joueur de baseball et nouveau coach des<br />
Oakland Athletics, n’est pas aisée. Pour mener le club au succès, il décide alors de tenter un<br />
management innovant et engagé un économiste de Yale, Peter Brand, qui va révolutionner<br />
l’approche statistique et relancer des joueurs laissés pour compte, pour enfin renouer avec<br />
la victoire. Un film tiré d’une histoire vraie sur la révolution de l’analyse tactique du baseball,<br />
où Brad Pitt et Jonah Hill se partagent brillamment l’affiche.<br />
RUSH (2013)<br />
Ron Howard dépeint ici, à plus de 200 km/h, la plus grande rivalité de l’histoire de la Formule 1 entre<br />
l’anglais James Hunt et l’autrichien Niki Lauda, courant respectivement pour McLaren et Ferrari. Tout<br />
oppose ces deux coureurs, l’un playboy charismatique et l’autre plus réservé et méthodique. Le<br />
film suit ainsi leurs vies durant le championnat du monde de Formule 1, sur les circuits et en dehors,<br />
jusqu’au tragique accident de Nikki Lauda sur l’infernale Nordschleife du Nürburgring en Allemagne,<br />
qui assiéra un peu plus sa légende, encore présente aujourd’hui.<br />
CREED – L’HÉRITAGE DE ROCKY BALBOA (2015)<br />
Alors que les suites poussent souvent comme des navets, la saga mythique des « Rocky »<br />
aura accouché d’un enfant loin d’être ridicule. Cette fois-ci, le célèbre boxeur de Philadelphie<br />
interprété par Sylvester Stallone endosse le second rôle, celui du coach d’Adonis Johnson,<br />
le fils de son plus grand rival Apollo Creed. Adonis, qui n’a pas connu son glorieux paternel,<br />
a la boxe dans le sang et veut marcher dans les traces de son père.<br />
INSIDE A VOLCANO (2016)<br />
Quel amateur de football n’a pas été marqué par le fabuleux parcours de la petite île d’Islande<br />
lors du dernier Euro en France ? Qui n’a pas vibré au son du célèbre « clapping » de ces milliers<br />
de supporters débarquant dans l’hexagone pour supporter ces valeureux vikings ? « Inside<br />
a Volcano » est un documentaire qui permettra de vous immerger dans la culture unique du<br />
football islandais, un pays plongé dans la nuit la moitié de l’année, et de suivre les exploits des<br />
joueurs de Lars Lagerbäck avant leur arrivée sur le sol français.
34<br />
#Entertainment | Inspiration Beauté<br />
LE TEAM D’URBAN BEAST...<br />
Benefit<br />
Pour les peaux mates, la poudre de soleil Hoola est le MUST HAVE de cet été !<br />
Déclinée également pour les peaux claires, la poudre bronzante Hoola Lite vous donnera un effet<br />
naturel tout au long des vacances !<br />
Guerlain<br />
En édition limitée, Météorites Perles de légende vous donnera un teint frais et éclatant<br />
avec son délicat parfum à la violette, un style inimitable !<br />
Davines<br />
Un masque capillaire de soin express qui hydrate et retire du volume à vos cheveux en seulement<br />
3 minutes, à emporter partout !<br />
Dou My Hands<br />
Un désinfectant pour les mains sous forme de spray, original et frais, au doux parfum de guarana !<br />
Bumble and Bumble<br />
Mythique, le spray salé Surf est idéal pour créer des ondulations naturelles, effet wavy garanti !<br />
Nuxe<br />
Un indétournable, l’huile prodigieuse Plumetis en édition limitée, elle vous sublimera tout l’été !<br />
Yves Saint Laurent<br />
Léger et efficace, le touch éclat est idéal pour cacher les petits excès de cet été<br />
tout en restant naturelle !<br />
Garancia<br />
Pour un gommage rapide et efficace, le Pschitt Magique Nouvelle Peau ne vous quittera<br />
pas de l’été !<br />
Frank Body<br />
Le gommage pour le corps à emporter partout avec soi, aux arômes naturels de café coco !<br />
Origins<br />
L’exfoliant au parfum envoûtant de Gingembre, Bergamote, Citron et Citron vert,<br />
votre fraîcheur estivale !<br />
<strong>#10</strong>
#Entertainment | Inspiration Beauté<br />
35<br />
A TESTÉ POUR VOUS...<br />
Baïja<br />
Un soin indispensable, gommant et hydratant, à la douce fragrance de fleur de tiaré.<br />
C’est déjà les vacances !<br />
Savon Stories<br />
Mélange de savon et de soin, la tendance de cet été à l’odeur de voyage !<br />
Too Faced<br />
Le mascara Better Than Sex volumisera vos cils tout l’été !<br />
Nina Ricci<br />
Dans la collection Les Monstres de Luna, un parfum fun à la senteur irrésistible du Bubble Gum !<br />
Hawaiian Tropic<br />
Le gloss gourmand de l’été, hydratant et protégeant du soleil ! (SPF 25)<br />
Wandertea<br />
Le thé glacé Ice Fruits qui réveillera votre énergie naturelle tout au long de l’année !<br />
Sephora<br />
La nouveauté de l’été, le Love Love Mat de la collection #Lipstories !<br />
Chanel<br />
Le vernis 634, avec sa résistance et sa brillance, est idéal pour la saison estivale !<br />
Lancaster<br />
La crème apaisante après-soleil pour visage et corps vous permettra de prolonger votre bronzage<br />
même après vos vacances !<br />
L’Occitane<br />
Une douche gommante à l’huile d’amande douce pour exfolier votre peau l’été !<br />
By Terry<br />
Une poudre libre invisible pour un soin de jour comme de nuit,<br />
à la fois matifiant et lissant !<br />
Le Team Urban BEAST<br />
<strong>#10</strong>
36<br />
#Art | Mode<br />
LUI<br />
Dior<br />
Element<br />
Fossil<br />
Ögon<br />
Hackett London<br />
Alpha Industries<br />
Thomas Sabo<br />
Tommy Hilfiger<br />
Polo Ralph Lauren<br />
Le slip français<br />
Master & Dynamic<br />
<strong>#10</strong>
#Art | Mode<br />
37<br />
Tommy Hilfiger<br />
<strong>#10</strong>
38<br />
#Art | Mode<br />
ELLE<br />
SO ROCK<br />
Thomas Sabo<br />
Valentino<br />
Kate Von D<br />
Christian Louboutin<br />
Thomas Sabo<br />
Swarovski<br />
Zadig & Voltaire<br />
Morgan<br />
New Look<br />
<strong>#10</strong>
ELLE<br />
#Art | Mode<br />
39<br />
Only<br />
Clémence & Margaux<br />
Swarovski<br />
Seafolly<br />
Thomas Sabo<br />
Vanessa Seward<br />
Emporio Armani<br />
Desigual<br />
Anna Field<br />
<strong>#10</strong>
40<br />
#Art | Design<br />
Maisons<br />
du Monde<br />
Maisons du Monde<br />
Design House<br />
Stockholm<br />
La Redoute<br />
SHOPPING<br />
DESIGN<br />
Maisons du Monde<br />
Ferm Living<br />
Crosley<br />
Zeus<br />
Roche Bobois<br />
IKEA<br />
Pols Potten<br />
<strong>#10</strong><br />
Roche Bobois<br />
Maisons<br />
du Monde
Maisons du Monde 41<br />
#Art | Design<br />
<strong>#10</strong>
42<br />
#Art | Déco<br />
10 RÈGLES<br />
D’OR POUR<br />
LE JARDIN<br />
(IM)PARFAIT<br />
PAR FLORENT DUCAT<br />
Chaque domaine d’activité connait ses<br />
tendances et modes, comme la haute<br />
couture, la coiffure ou la musique, pour<br />
ne citer qu’elles. Les aménagements<br />
extérieurs et floraux n’échappent pas<br />
à cette règle. Pour vous, les journalistes<br />
en herbe d’Urban BEAST ont épluché les<br />
conseils de différents professionnels afin<br />
de vous résumer ici l’essentiel de ce qui se<br />
fera de mieux en <strong>2018</strong>.<br />
Créez plusieurs espaces<br />
Si votre surface le permet, la tendance est à la création de<br />
différentes zones dans votre extérieur avec des ambiances<br />
et des utilités variées, que nous vous détaillons ci-dessous.<br />
Idem pour les espaces fleuris, où la mode est au patchwork.<br />
Osez le cabinet de curiosités<br />
C’est le look de cette année. Les éléments de décoration<br />
personnalisés, chinés avec soin ou qui en ont en tout cas l’air<br />
sont un must. Récupérez des objets hétéroclites et mettezles<br />
en valeur dans un coin à l’arrangement atypique. Comme<br />
dans de nombreux domaines, la consommation responsable<br />
est à la mode. Pour être vraiment à la pointe, poussez jusqu’à<br />
l’aspect fonds marins, aussi bien dans la décoration qu’avec<br />
les végétaux comme le grevillea rhyolitica, le pseudopanax<br />
ferox, le trachelospermum « thêta », sans oublier les fruits<br />
du citron caviar ou l’aloe vera.<br />
Privilégiez les matériaux bruts et naturels<br />
Exit le plastique. Pensez bois, pierre, végétation, métal<br />
et rouille. Toutes les décorations, palissades, et autres<br />
aménagements se devront d’être en harmonie avec la<br />
nature. Pensez aux murs végétaux, aux jardins verticaux et<br />
aux plantes grimpantes, à l’acier rouillé, au bois, traité ou<br />
brut, voire brûlé et à la pierre.<br />
<strong>#10</strong><br />
Les vieux outils, le cuivre et le zinc complèteront vos<br />
parterres à merveille, comme le verre ou l’ardoise. Tous ces<br />
matériaux, judicieusement utilisés et placés, s’intègreront à<br />
merveille dans tous les jardins, à la campagne comme en<br />
ville.<br />
Considérez l’extérieur comme un lieu de vie<br />
Terrasses, cours et jardins font partie intégrante de votre<br />
domicile. Pensez à en soigner l’aspect mais aussi le confort,<br />
car on y passe de plus en plus de temps. Aménagez au<br />
mieux votre espace repas, auquel il est possible d’ajouter<br />
un coin cuisine, un bar voire un coin feu pour les soirées<br />
fraiches. Pour une ambiance bohème, baignoire et douche<br />
peuvent rejoindre un autre coin de votre extérieur. Il est<br />
aussi possible et souhaitable d’abriter votre terrasse afin<br />
d’en profiter plus longtemps chaque saison.<br />
Utilisez l’eau… raisonnablement<br />
Les piscines, étangs et fontaines sont indémodables.<br />
Plus récemment, les douches, baignoires et spas extérieurs<br />
ont rejoint leurs collègues. Cependant, toujours dans le<br />
même esprit, veillez à utiliser cette ressource précieuse<br />
qu’est l’eau avec parcimonie. Pas besoin de surfaces<br />
immenses, privilégiez au contraire les petites mares. Encore<br />
une fois, l’intégration naturelle est le maitre mot pour un<br />
résultat esthétique et responsable. Le mieux étant encore<br />
un circuit fermé ou un système de réutilisation.
Cultivez l’imperfection<br />
Les plantes comestibles seront ce qui se fait de mieux en<br />
<strong>2018</strong>. Côté couleurs, les fleurs se pareront au printemps<br />
de noir et de bleu pour certains, comme la sauge black &<br />
blue ou l’hortensia Zorro. Pour d’autres, elles seront noires<br />
aussi, avec du gris, du violet, du rose et du rouge, pour<br />
un effet punk romantique. Dans l’esprit de proximité avec<br />
la nature, il ne faut pas avoir peur des fleurs sauvages,<br />
des pissenlits et trèfles voire des mauvaises herbes.<br />
Au contraire, il faut les intégrer à l’ensemble afin d’obtenir<br />
un effet « jardin imparfait » et revenir aux plantes plus<br />
simples, dites « de grand-mère », comme les pivoines, les<br />
marguerites, les œillets ou les géraniums. Ces plantes très<br />
parfumées sont également résistantes, ce qui est nécessaire<br />
car le dérèglement climatique amène des vents violents,<br />
des fortes pluies et des changements importants de<br />
températures. N’hésitez pas non plus à planter des arbres<br />
robustes.<br />
Exploitez les petits espaces<br />
Nul besoin d’étendues immenses pour aménager un<br />
extérieur sympathique. Chaque recoin, même le plus exigu,<br />
peut être exploité. Plus que jamais, profitez de la verticalité<br />
pour gagner de précieux mètres carrés, par un jardin ou<br />
un potager vertical, par exemple, le long de la pergola. La<br />
traditionnelle cabane dans les arbres peut également être<br />
une bonne solution et se revisite volontiers en terrasse.<br />
Si au contraire vous disposez justement d’une surface<br />
appréciable, appliquez le premier conseil et profitez-en pour<br />
installer des ambiances différentes.<br />
N’oubliez pas l’espace détente<br />
Parmi les différentes zones réservées aux loisirs ou au<br />
jardinage, n’oubliez pas d’intégrer à votre espace extérieur<br />
un espace privé. De nos jours, il devient difficile d’échapper<br />
au monde hyper-connecté.<br />
#Art | Déco<br />
43<br />
En créant votre oasis cosy pour vous détendre et vous<br />
ressourcer, vous ferez du bien à votre corps et à votre<br />
esprit. Bannissez-y toute forme d’électronique au profit<br />
d’une couche confortable et d’un éclairage tamisé.<br />
Le cas échéant, une bibliothèque et une source lumineuse<br />
d’appoint complèteront idéalement votre espace détente.<br />
Adaptez le décor à la saison<br />
Puisque l’on passe davantage de temps dehors, en toute<br />
saison, optez pour un jardin évolutif, avec des plantes de<br />
saison et quelques éléments de décoration changeants<br />
selon la période : fêtes de fin d’année, Saint Valentin, début<br />
de l’automne, premier mai… autant d’occasions de réinventer<br />
facilement votre décor par quelques touches discrètes.<br />
Invitez l’extérieur… à l’intérieur<br />
Enfin, que vous habitiez en ville ou pas, les plantes s’invitent<br />
également à l’intérieur. Planter des aromates ou des fleurs<br />
près des fenêtres, voire sous la véranda, vous permettra de<br />
soigner vos plantes de petite taille à l’abri des intempéries<br />
toute l’année et de disposer à portée de main de quoi<br />
assaisonner ou décorer vos petits plats.<br />
Quels que soient vos goûts, vos envies, vos moyens, votre<br />
situation, soyez surtouts créatifs. Le plus important, au-delà<br />
des tendances, est d’avoir un jardin qui vous ressemble,<br />
dans lequel vous vous sentez bien. Une véritable pièce<br />
supplémentaire pour vous ressourcer, cultiver quelques<br />
légumes ou recevoir vos amis, un lieu de vie qui doit avant<br />
tout vous plaire à vous.<br />
<strong>#10</strong>
44<br />
#Art | Graffiti<br />
LE GRAFFITI,<br />
LA BOMBE<br />
URBAINE QUI<br />
DÉBARQUE<br />
DANS VOTRE<br />
ENTREPRISE<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
Bien connu au Luxembourg et au-delà de<br />
nos frontières, le graffeur et entrepreneur<br />
SONER revient pour Urban BEAST sur<br />
sa passion, son style, ses influences.<br />
Depuis de nombreuses années, il s’attèle<br />
à partager et promouvoir cette discipline<br />
hautement créative, notamment à travers<br />
Pschhh!, et ses ateliers de team building.<br />
Rencontre avec un des pionniers de la<br />
culture urbaine dans la Grande-Région<br />
Comment ta passion pour le graffiti a-t-elle débuté ?<br />
C’est en 1984, et grâce à l’émission H.I.P. H.O.P. de Sidney, que<br />
je suis tombé nez à nez avec le graffiti. Cela signifiait l’arrivée<br />
de cette culture en France avec la diffusion de quelques<br />
clips musicaux, l’apparition de vestes en jean graffées dans<br />
le dos. C’est à ce moment que quelques tags (signatures)<br />
et un B-Boy (personnage à l’attitude Hip-Hop) peints sur<br />
un mur à Metz Borny m’ont marqué, mais à cette époque,<br />
plus que toute autre discipline, c’est le break dance qui m’a<br />
contaminé. Cela faisait partie du package et c’était tellement<br />
impressionnant de voir ces mecs tourner sur le dos ou la<br />
tête ! Toute cette culture était incroyablement « fresh »,<br />
du jamais vu ! C’était un véritable séisme, avec toutes ces<br />
nouveautés visuelles, pleines de codes ! C’était fascinant.<br />
Ensuite, concernant le graffiti, le virus m’a attaqué en 1990 :<br />
mes vacances à la Grande Motte avec mes parents ont été<br />
marquées par tous ces tags de parisiens qui avaient fleuris<br />
de partout, sachant que, l’année d’avant, tout était vierge !<br />
Ces signatures très sauvages, dynamiques ont attiré mon œil.<br />
Je me questionnais, cela m’intriguait : « mais qui se cache<br />
derrière ça ? Qu’est-ce que cela veut dire tous ces noms, ces<br />
initiales ? ». Il y a un côté intrigant et secret. À ce moment, c’est<br />
l’explosion du rap français, avec les deux groupes phares,<br />
NTM pour Paris et IAM à Marseille. Les reportages, les fanzines<br />
ont commencés à être diffusés. Le graffiti était à ce moment<br />
encore très lié à la culture Hip-Hop et au rap en particulier.<br />
Pour preuve, la pochette du premier maxi de NTM est signée<br />
par les légendes Mode 2 et Colt, la première compilation rap<br />
français avait son lettrage signé Mode 2… À Metz, d’où je<br />
suis originaire, le mouvement était en plein essor avec de<br />
nombreux danseurs, quelques DJ et rappeurs… mais aucun<br />
graffeur. C’est à ce moment que j’ai décidé d’y consacrer<br />
beaucoup de mon temps. J’ai longtemps dessiné dans cette<br />
esthétique avant de tester les bombes sur un vrai mur.<br />
Il faut également contextualiser : à cette époque ce n’était<br />
pas aussi simple, nous n’avions pas le matériel existant<br />
aujourd’hui, avec des marques spécialisées, pas d’internet.<br />
Il était difficile d’avoir des informations sur les étapes à<br />
suivre pour réaliser des fresques, etc.<br />
<strong>#10</strong>
#Art | Graffiti<br />
45<br />
© Marion Dessard © Gian Marco<br />
Avec des amis, on avait monté un « posse », un groupe<br />
de rap et de danse, dont j’étais le graffeur attitré. Pendant<br />
longtemps, j’étais quasiment seul dans le coin à réaliser des<br />
graffitis avec de la couleur, en variant les personnages, les<br />
fonds et les lettres. De ce fait, j’ai directement eu l’occasion<br />
de peindre des murs dans le quartier de Borny, de faire des<br />
démonstrations, d’organiser des ateliers… alors que je n’étais<br />
encore qu’au lycée !<br />
Quelles sont tes principales inspirations ?<br />
Comment définirais-tu ton style ?<br />
Fort heureusement, entre 1990 et aujourd’hui, il y a eu<br />
beaucoup d’évolutions dans la discipline, mais également à<br />
mon niveau personnel et au niveau inspiration. À mes débuts<br />
j’étais fasciné par l’école parisienne, des crews comme les<br />
PCP, les BBC, Mode 2 bien-sûr… Avec les années je me<br />
suis rapproché des New Yorkais comme les FX. J’ai eu une<br />
période 3D en 1998-1999 avec Daim comme modèle. Puis<br />
mon métier de graphic designer m’a apporté de nouvelles<br />
expériences et m’a fait revenir vers le dessin classique,<br />
notamment. J’ai toujours été attiré par la calligraphie latine<br />
et orientale, mais également par la typographie.<br />
Avec toutes ces années de pratiques j’ai développé<br />
beaucoup de techniques et je peux dire que je suis plutôt<br />
polyvalent : je varie entre trompe-l’œil, comics, abstraction<br />
pure, des choses très graphiques, etc…, Par contre, mon<br />
travail personnel s’oriente autour de la lettre, cette<br />
fabuleuse matière première qui permet une création pure,<br />
de l’énergie avec un style propre, mon ADN. Et de manière<br />
générale on peut remarquer dans mon travail une attirance<br />
pour la courbe, la finesse des lignes. La caligraphie orientale<br />
également m’a beaucoup influencé, et aujourdhui, je sais lire<br />
et écrire l’arabe..<br />
Qu’en est-il du graffiti au Luxembourg et comment<br />
faire pour le promouvoir ?<br />
Le graffiti à Luxembourg existe et a une histoire de plus de<br />
20 ans maintenant, avec une poignée d’activistes qui ont<br />
débuté au milieu des années 90. Ils sont aujourd’hui des<br />
artistes accomplis. Il y a une relève depuis, avec une nouvelle<br />
génération de jeunes de 20-25 ans prometteurs. Il y a<br />
encore un peu d’activité illégale qui perdure mais cela reste<br />
très limité en comparaison avec des grandes métropoles<br />
comme Paris ou Barcelone.<br />
<strong>#10</strong>
46<br />
#Art | Graffiti<br />
<strong>#10</strong>
#Art | Graffiti<br />
47<br />
Comment est venue l’idée de créer « Pschhh! » ?<br />
Comment accompagnes-tu les entreprises luxembourgeoises ?<br />
© Gian Marco<br />
Au départ, je comptais simplement créer mon propre studio graphique, Caligrafizm,<br />
étant graphic designer depuis 20 ans et ayant comme petit plus le fait main, la<br />
typo handmade, l’illustration traditionnelle. Mais lorsque j’étais en formation à<br />
la Chambre de Commerce, en montrant les photos de mes toiles et murs, mes<br />
collègues me disaient tous qu’il y avait quelque chose à faire, que je devrais<br />
peut-être penser à mettre cela en avant, que c’était encore rare et original, tout<br />
en continuant le graphisme bien-sûr. Ayant eu l’opportunité de faire des livepaintings<br />
participatifs de manière sporadique auparavant, l’idée de proposer cela<br />
en entreprise pour certains événements, ou des ateliers/team-buildings est arrivée<br />
comme une évidence en discutant avec des proches. J’avais donc le concept,<br />
il me manquait un nom porteur. Je me torturais à trouver un nom en anglais,<br />
« street art chose », « urban art bidule », … rien de bien original en somme. Puis une<br />
étincelle lors d’un moment de spiritualité m’est apparu : le mot PSCHHH. Pschhh!<br />
Le bruit de la bombe de peinture, l’outil phare ! Une onomatopée qui surprend,<br />
qui fait sourire souvent. Et en plus, cela se prononce dans toutes les langues.<br />
J’ai créé le logo dans la foulée en m’assurant que cela n’existait pas.<br />
J’ai défini ensuite à qui j’allais m’adresser et comment j’allais répondre aux<br />
attentes de mes interlocuteurs. De ce fait, chaque proposition est adaptée au<br />
client, ses attentes, ses besoins, son budget. J’ai quelques collaborateurs qui<br />
peuvent me prêter main-forte si besoin. On peut faire de la fresque sur mur, de<br />
grandes toiles qui vont rester (le résultat du moment, partagé). On peut faire aussi<br />
dans l’éphémère, juste pour l’action, le geste. Dans ce cas de figure, les photos<br />
feront office de témoignage de l’instant (nous proposons également un service<br />
de photographie pour ces événements).<br />
Quels sont les bénéfices des activités que tu proposes ?<br />
Quelle devrait selon toi être la place la créativité dans l’entreprise ?<br />
© Claude Piscitelli<br />
Ces activités contribuent à l’image de marque de l’entreprise. Un impact social<br />
en ressort : les employés peuvent ressentir une certaine fierté de faire partie<br />
d’une société qui a une image jeune, colorée, vibrante, actuelle, à la pointe des<br />
tendances, comme l’on peut voir dans la Silicon Valley, notamment. Cela peut<br />
donner envie d’y postuler. Cela peut aussi donner un sentiment d’originalité,<br />
arty, avec de l’art à esthétique urbaine sur les murs, un endroit « cool » où l’on<br />
travaille. Et dans le cas où ce sont les employés qui ont participé à l’élaboration<br />
des œuvres, ils s’approprient leur espace de travail et se sentent comme chez<br />
eux. Aujourd’hui, on peut se rendre compte que les plus grandes marques font<br />
appel à des graffeurs pour leur communication, comme l’a dernièrement fait<br />
Citroën pour un spot TV.<br />
Nous amenons ainsi une activité qui sort complètement du « train train » quotidien :<br />
c’est une nouvelle expérience pour les non-initiés, avec un côté pédagogique<br />
et l’apprentissage d’un nouvel outil. Dans tous les cas, de manière générale,<br />
lorsque nous organisions des événements ou des team building, il y a toujours<br />
une super ambiance, des sourires, des échanges et les retours sont bons comme<br />
le prouvent les photos !<br />
<strong>#10</strong>
48<br />
#Art | Graffiti<br />
PAR SONER<br />
LE GRAFFITI<br />
LAISSE SA TRACE<br />
Le graffiti a fêté ses 50 ans. Des bouches de métro de New York City aux rues de Luxembourg-Ville,<br />
en passant par le mur de Berlin, le phénomène de la culture urbaine est désormais reconnu comme<br />
véritable art et est régulièrement au centre de nombreuses expositions. Retour sur la genèse du<br />
graffiti sur la côte est des Etats-Unis, avec son arrivée en Europe, sa médiatisation, et bien plus<br />
encore.<br />
1967 : Philadelphie est connue pour être<br />
à l’origine du tag dans les années 60<br />
et plus exactement en 1967, date à laquelle<br />
le légendaire CornBread commence<br />
à repeindre la ville de manière acharnée.<br />
Sa signature, sa couronne et ses exploits<br />
ont fait école.<br />
21 JUILLET 1971 :<br />
Première médiatisation officielle<br />
du phénomène avec une interview<br />
de Taki 183 dans le New York<br />
Times, intitulé «TAKI 183 Spawns<br />
Pen Pals».<br />
1969 : Le phénomène arrive<br />
à New York, qui voit ses premiers<br />
tags avec notamment Taki 183.<br />
Taki est le pseudonyme du writer<br />
d’origine grecque et 183 est le numéro<br />
de sa rue : il est considéré comme<br />
le précurseur du tag new yorkais.<br />
1973 : L’ex-membre de gang Afrika<br />
Bambaataa, las de la violence dans<br />
les rues, crée la «Zulu Nation», mouvement<br />
qui va officiellement regrouper et fédérer<br />
les différentes disciplines de la culture<br />
Hip-Hop : rap, break dance, turntablism<br />
et graffiti art.<br />
1972 : Première exposition d’art<br />
consacrée aux graffiti-artistes, à la<br />
Razor Gallery de New York, organisée<br />
par un sociologue de l’Université de<br />
New York, Hugo Martinez, et le UGA<br />
crew (United Graffiti Artists).<br />
1974 : les premiers wagons de métro<br />
entièrement peints, que les artistes<br />
peignent durant la nuit, dans les<br />
dépôts, commencent à circuler à New<br />
York City. Leurs lignes favorites ?<br />
La 2 et la 5, qui traversaient toute<br />
la ville, du Bronx à Brooklyn.<br />
1982 : La tournée européenne «New<br />
York City Rap Tour» est organisée en<br />
France par Bernard Zekri (journaliste<br />
expatrié à NYC). Il ramène en France et<br />
en Europe le pack complet de la culture<br />
avec Grandmaster Flash, Futura2000,<br />
le Rock Steady Crew…<br />
<strong>#10</strong><br />
1982 : Sur les murs de capitale française, on voit apparaitre les premiers tags de Bando,<br />
writer franco-américain. Il deviendra quelques années plus tard l’ennemi numéro 1 de la RATP.
#Art | Graffiti<br />
49<br />
1983 : Sortie des films/<br />
documentaires «Wild Style» et<br />
«Style Wars» qui mettent en<br />
lumière le développement de la<br />
culture urbaine et ses différents<br />
aspects : graffiti, break dance ou<br />
encore rap.<br />
1984 : Martha Cooper & Henry<br />
Chalfant sortent le livre «Subway<br />
Art» : ils dévoilent au monde les<br />
graffitis réalisés sur les métros<br />
de NYC et le talent des légendes<br />
Futura2000, Skeme, Blade et<br />
bien d’autres.<br />
1984 : TF1 diffuse durant 1 an l’émission H.I.P. H.O.P.,<br />
animée par Sidney. Il s’agit de la première émission mondiale<br />
consacrée à la culture hip hop. Sugarhill Gang et Afrika<br />
Bambaataa y ont notamment participé. Madonna a fait<br />
sa première apparition TV en France dans cette émission<br />
1992 : Oeno est le premier<br />
tagueur à écoper de<br />
prison ferme, suite au très<br />
médiatique bombage de la<br />
station du Louvre à Paris.<br />
1987 : Sortie du livre<br />
«Spraycan art», de Henry<br />
Chalfant et James Prigoff,<br />
avec une fresque de<br />
Mode 2 en cover.<br />
2001 : La galerie Speerstra spécialisée<br />
dans le graffiti ouvre ses portes à Paris,<br />
dans le quartier du Marais. Elle tient<br />
son nom de Willem Speerstra, collectionneur<br />
néerlandais passionné de graffiti.<br />
2003 : La SNCF attaque en justice<br />
les magazines Graff’it !, Graff Bombz<br />
et Mix Grill. Ils sont accusés d’avoir<br />
«reproduits en abondance des tags peints<br />
sur le matériel roulant de la SNCF».<br />
2013 : Une exposition collective éphémère dans<br />
une tour du 13 ème arrondissement à Paris rassemble<br />
108 artistes de 18 nationalités : un énorme succès auprès<br />
du grand public avec 25 000 visiteurs en 1 mois<br />
et une couverture média hors norme !<br />
<strong>#10</strong>
50 #Art | Spectacle<br />
DEPARDIEU<br />
FAIT RENAÎTRE<br />
L’ÉTERNELLE<br />
BARBARA<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
© Jean-Paul SCARPITTA<br />
L’acteur français continue à rendre hommage à son<br />
amie disparue depuis maintenant plus de 20 ans.<br />
Plébiscité pour ses performances dans les salles de<br />
la capitale française, Gérard Depardieu se rendra au<br />
Grand-Duché de Luxembourg les 29 et 30 avril et<br />
illuminera la Philharmonie avec une voix à fleur de<br />
peau pour un événement qui s’annonce saisissant et<br />
fort en émotion.<br />
Après l’album sobrement intitulé « Depardieu chante<br />
Barbara », l’icône du cinéma français sillonne désormais<br />
l’Europe, et fera escale au Luxembourg, à la fin du mois<br />
d’avril. Avec Gérard Daguerre, qui a accompagné Barbara<br />
pendant une quinzaine d’années, et jusqu’à sa disparition<br />
en novembre 1997, l’autre Gérard excelle dans ce nouvel<br />
exercice : le public, mais également les critiques, sont<br />
unanimes.<br />
A travers cet album et ces représentations, Gérard<br />
Depardieu déclare une nouvelle fois sa flamme à Barbara,<br />
avec qui il interpréta la pièce musicale Lily Passion en 1986.<br />
Mais les origines de cette passion sont bien plus anciennes.<br />
« Lorsque j’avais une douzaine d’années, et tout le monde<br />
autour de moi aimait Elvis Presley, Bill Haley, Eddie Cochran,<br />
Johnny Hallyday, les Chaussettes noires, etc.<br />
Moi, j’écoutais Barbara. Elle me calmait. Seule Barbara<br />
savait chanter pour ceux qui, comme moi à l’époque,<br />
ne parlaient pas, étaient pratiquement analphabètes,<br />
en marge de la société, mais qui avaient leur monde intérieur,<br />
pour tous ceux qui étaient plutôt des contemplatifs<br />
et des hyperémotifs » explique l’acteur-chanteur.<br />
Lily Passion connait un succès total dans la capitale française,<br />
entre une Barbara qui chante derrière son piano, et un<br />
Gérard Depardieu, qui parle et parfois même gronde. Cette<br />
amitié sera éternelle. Guillaume, le fils de Gérard Depardieu,<br />
disparu en 2008, avait même écrit une dizaine de morceaux<br />
pour la chanteuse française, dont « A force de ».<br />
Pour les 20 ans de la disparition de Barbara, Messieurs<br />
Daguerre et Depardieu, le piano et la voix à l’unisson,<br />
rendent un vibrant – et vivant – hommage à la dame en<br />
noir, pour qui la scène était sacrée. Sur les classiques<br />
« A mourir pour mourir », « Le Soleil noir », « La Petite<br />
Cantate », « Dis quand reviendras-tu », « Marienbad »,<br />
« Au bois de Saint-Amand », « Ma plus belle histoire d’amour »,<br />
mais également quelques chansons du spectacle Lily Passion,<br />
la voix douce et tremblante de Gérard Depardieu emporte<br />
dans un somptueux voyage. Décollage les 29 et 30 avril.<br />
Billets en Vente à la Philharmonie, FNAC et TICKET MASTER.<br />
<strong>#10</strong>
52<br />
#Art | Kids<br />
LIBERTÉ ET<br />
AUTONOMIE<br />
DANS UN<br />
ENVIRONNEMENT<br />
SÉCURISÉ ET<br />
SÉCURISANT<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
© Shutterstock - Tatiana Bobkova<br />
Pour cette nouvelle édition d’Urban<br />
BEAST, Dominique Godard, fondatrice<br />
des crèches L’Enfant Roi au Grand-<br />
Duché de Luxembourg, aborde avec<br />
nous les trois piliers de la pédagogie :<br />
l’autonomie, la liberté et le mouvement.<br />
Bien accompagné, mais laissé libre<br />
de ses mouvements et de ses choix,<br />
l’enfant devient plus autonome et<br />
acquiert une confiance en lui qui<br />
l’accompagnera toute sa vie.<br />
Les enfants, accompagnés par des éducateurs bienveillants, bénéficient<br />
d’une grande liberté au sein de leur espace de vie, ce qui leur permet de<br />
laisser se développer leur autonomie. Pouvez-vous nous en dire plus ?<br />
L’autonomie est un des trois besoins fondamentaux de l’enfant au même<br />
titre que la liberté et le mouvement.<br />
Il est très important de souligner que, si les éducateurs sont présents pour<br />
l’enfant en tant que guides bienveillants, ils ne doivent jamais entraver son<br />
mouvement. Ils ont un véritable rôle d’accompagnateur sur le chemin de<br />
l’autonomie et de la liberté.<br />
Le matériel Montessori présent au sein de nos crèches occupe une place<br />
prépondérante dans cette acquisition de l’autonomie et de la liberté.<br />
Autocorrectif, il va permettre à l’enfant de contrôler l’aboutissement de son<br />
activité. Il sera toujours libre de choisir son travail et d’y consacrer autant de<br />
temps qu’il le voudra. Et, s’il a besoin d’être guidé, il pourra toujours compter<br />
sur la disponibilité d’un éducateur.<br />
<strong>#10</strong>
L’Enfant Roi<br />
Dyapason<br />
Avril <strong>2018</strong><br />
www.lenfant-roi.lu
54<br />
#Art | Kids<br />
Au quotidien, comment cette liberté peut-elle<br />
s’exprimer au sein de vos crèches ?<br />
Les trois besoins de l’enfant, la liberté, l’autonomie et le<br />
mouvement sont intrinsèquement liés les uns aux autres.<br />
Dans toutes les activités que l’enfant va entreprendre,<br />
son autonomie va être favorisée d’une part par la grande<br />
diversité de tâches qu’il pourra accomplir (dresser la table,<br />
cirer des chaussures, presser une orange…) et d’autre part<br />
par l’entretien de l’ambiance dans laquelle il va évoluer.<br />
Dès leurs premiers jours à la crèche, les enfants vont être<br />
libres de leurs mouvements : tout est mis à leur disposition<br />
afin d’encourager cette autonomie. Au Nido par exemple,<br />
groupe qui accueille les enfants de 2 à 24 mois, on applique<br />
la motricité libre. Cela consiste à laisser l’enfant libre de<br />
ses mouvements afin qu’il puisse faire ses acquisitions de<br />
manière autonome. Tout le mobilier est d’ailleurs à sa taille et<br />
répond à ces besoins de liberté et d’autonomie, il n’y a pas<br />
de barrière qui pourrait minimiser son mouvement.<br />
En Communauté Enfantine et en Maison des Enfants,<br />
les meubles sont tous également à hauteur d’enfant et<br />
les activités à leurs portées. Ainsi, encore une fois, il est<br />
totalement libre de ses choix et de ses mouvements.<br />
Un dernier exemple : dans les dortoirs, les enfants se<br />
reposent dans des lits qui sont à même le sol. C’est un<br />
élément qui interpelle parfois, mais qui répond parfaitement<br />
à cette logique de ne pas réduire les déplacements de<br />
l’enfant : il est libre d’aller dans son lit et de le quitter selon<br />
ses besoins. Bien évidemment, une éducatrice est toujours<br />
présente pour veiller sur les enfants durant leur sommeil.<br />
Comment, grâce à cette autonomie, les enfants<br />
peuvent-ils laisser leur créativité s’exprimer ?<br />
À nos yeux, chaque enfant est considéré comme une<br />
personne à part entière, unique, avec sa personnalité et ses<br />
besoins propres. Notre responsabilité est de nous adapter<br />
à chaque enfant avec une approche individuelle. Dans<br />
l’ambiance, différents plateaux d’activités vont permettre<br />
aux enfants d’expérimenter des techniques et de mener des<br />
observations. Le processus créatif dans lequel ils peuvent<br />
s’inscrire est alors très important, il l’est même plus que le<br />
résultat. Le plaisir qu’il va ressentir en réalisant son activité,<br />
le temps qu’il va dédier à ces découvertes, autant qu’il en<br />
faudra, vont permettre à l’enfant d’exprimer pleinement sa<br />
créativité, en toute liberté et en toute autonomie.<br />
Ces expérimentations vont lui permettre d’acquérir une<br />
grande confiance en lui, indispensable au développement<br />
du futur adulte qu’il sera.<br />
Quel est le discours tenu aux parents quant<br />
à ce besoin de liberté et d’autonomie ?<br />
Il est important de souligner que nous ne tenons pas de<br />
discours prédéfini aux parents, tout simplement parce que<br />
chaque enfant a des besoins singuliers qui sont respectés<br />
dans chacune de nos structures.<br />
Bien souvent, nous allons rassurer les parents sur un<br />
point très important : si la liberté et l’autonomie de l’enfant<br />
sont primordiales et sont toujours respectées par les<br />
accompagnants, elles s’inscrivent dans un environnement<br />
sécurisé et sécurisant. C’est à l’intérieur de ce cadre sécurisé<br />
que l’enfant va pouvoir s’exprimer librement.<br />
Ce sont plutôt les parents qui reviennent vers nous,<br />
et qui tiennent des discours similaires. Ils constatent que<br />
leur enfant évolue et qu’il reproduit les expérimentations de<br />
la crèche à la maison. Ce sont des faits qui émerveillent les<br />
parents et qui les amènent au constat suivant : leur enfant<br />
est en train d’acquérir cette autonomie et cette liberté<br />
indispensables à son épanouissement.<br />
Quels sont les conseils que vous prodiguez<br />
aux parents en termes d’autonomie et liberté ?<br />
Comment réagissent-ils ?<br />
Régulièrement, les parents nous contactent parce qu’ils sont<br />
en demande de conseils. En effet, ils constatent l’évolution<br />
de leur enfant au quotidien et ont la volonté de ne pas<br />
entraver le développement de leur autonomie, de leur<br />
liberté et de leur mouvement.<br />
Généralement, nous leur donnons des indications sur la<br />
façon d’aménager la maison pour permettre à l’enfant de<br />
poursuivre ses apprentissages. Ils peuvent être très simples :<br />
faciliter l’accès de l’enfant à un point d’eau, pour se préparer<br />
le matin tout seul ; lui permettre de faire ses propres choix<br />
concernant sa tenue vestimentaire et le laisser s’habiller tout<br />
seul ou encore mettre à sa disposition un portemanteau à<br />
sa taille, afin qu’il puisse ranger ses affaires lorsqu’il rentre<br />
de la crèche. D’autres agencements sont possibles, il s’agit là<br />
bien entendu d’une liste non exhaustive.<br />
<strong>#10</strong>
#Art | Kids<br />
55<br />
« L’ÉDUCATION CONSISTE À COMPRENDRE<br />
L’ENFANT TEL QU’IL EST, SANS LUI<br />
IMPOSER L’IMAGE DE CE QUE NOUS<br />
PENSONS QU’IL DEVRAIT ÊTRE. »<br />
JIDDU KRISHNAMURTI<br />
© Shutterstock - Soloviova Liudmyla<br />
<strong>#10</strong>
56<br />
#Art | Thérapie<br />
LE DESSIN<br />
DES MAUX<br />
PAR BENJAMIN GARNIER<br />
© Shutterstock - Pressmaster<br />
Loin des relations aseptisées entre un psychothérapeute et<br />
son patient dans le cadre d’une consultation classique, une<br />
nouvelle forme de soin des maux psychiques se fait peu à<br />
peu une place dans le monde médical, en plaçant le patient<br />
au centre d’un processus créatif. Bousculant les sphères<br />
de la psychothérapie et de l’art, l’art-thérapie intrigue et<br />
convainc. Focus sur ce nouveau concept.<br />
Les origines de l’art-thérapie sont multiples. Ses bienfaits sont<br />
connus depuis l’Antiquité, mais on attribue ses prémices au<br />
Marquis de Sade qui, au début du XIX ème siècle, s’occupe de<br />
la mise en scène de pièces incluant aussi bien des malades<br />
que des soignants et des acteurs professionnels à l’asile de<br />
Charenton, dans le Val-de-Marne. Un siècle plus tard, le peintre<br />
français Jean Duffubet commence à s’intéresser aux travaux<br />
et expositions de deux docteurs allemands, notamment Hans<br />
Prinzhorn, qui créera un Musée d’art pathologique à Heidelberg,<br />
regroupant les œuvres de ses patients atteints de maladies<br />
mentales. L’art des fous, des marginaux et des psychotiques,<br />
donne ainsi naissance à ce que Dubuffet baptisera « l’art brut ».<br />
La guérison par la création<br />
Depuis, la recherche de la guérison a fait franchir<br />
un palier à ce qui n’était au départ qu’une curiosité.<br />
Il n’est désormais plus question de simplement<br />
exposer les œuvres, mais de soigner. L’art devient<br />
un moyen thérapeutique, alliant la création et la<br />
psychologie conventionnelle, faisant ainsi passer la<br />
guérison autrement que par la simple parole directe<br />
et parfois complexe à libérer.<br />
Comme l’explique Jean-Pierre Klein, directeur de<br />
l’INECAT (Institut National d’Expression, de Création,<br />
d’Art et Thérapie), première école à délivrer des<br />
titres professionnels de « médiateur artistique » et<br />
d’« art-thérapeute » reconnus : « Le but est de<br />
partir, dans le cadre d’un processus créatif, de ses<br />
douleurs, de ses violences, de ses contradictions<br />
pour en faire le matériau d’un cheminement<br />
personnel. Du pire naît ainsi une construction, une<br />
production qui tend vers l’art ».<br />
<strong>#10</strong>
#Art | Thérapie<br />
57<br />
Néanmoins, bien qu’aujourd’hui il soit possible d’obtenir<br />
un doctorat dans cette spécialité, l’acceptation de l’artthérapie<br />
en France et au Luxembourg mit bien plus de<br />
temps que dans les pays britanniques. La Croix-Rouge<br />
anglaise s’y intéressa et l’utilisa sur ses patients, notamment<br />
après l’expérience réalisée par le peintre Adam Hill en 1940.<br />
Atteint de tuberculose et placé en sanatorium, il étonna ses<br />
médecins en étant rétabli bien plus vite que prévu grâce<br />
à ses égarements sur papier, déclarant ainsi : « Lorsqu’il est<br />
satisfait, l’esprit créateur […] favorisera la guérison au cœur<br />
du malade ».<br />
Alors, à qui s’adresse l’art-thérapie ? Sont exclus d’office<br />
ceux pour qui l’art est un talent ou souhaitant prouver à<br />
tout prix leur sensibilité par le dessin, comme le dernier<br />
livre d’Eric Cantona édité chez Flammarion, intitulé « Mon<br />
Carnet », composé de dessins simplistes et justement<br />
dézingué par la critique. L’art-thérapie doit être, au-delà<br />
d’un terrain de jeu, un terrain d’expression pour le patient.<br />
A contrario de l’art, où l’on recherche le beau, l’art-thérapie<br />
recherche le vrai et rassemble un panel de patients aux<br />
différents maux, tant le concept est universel. L’important<br />
étant la démarche d’introspection pour exprimer ses<br />
sentiments les plus refoulés, enfants et adultes ayant du<br />
mal à plonger dans leur for intérieur sont concernés.<br />
Ainsi, sur plusieurs séances, l’art-thérapeute tente de<br />
développer la créativité du patient étape par étape, pouvant<br />
se heurter dès le départ à un individu. Comme l’explique<br />
Ariane Walker, art-thérapeute et artiste-peintre : « le premier<br />
rôle de l’art-thérapeute est de favoriser la créativité chez<br />
le patient qui, face à la feuille blanche, commence souvent<br />
par dire qu’il ne sait pas dessiner. J’explique donc qu’il s’agit,<br />
avec les pinceaux et les tubes de couleur, de se laisser<br />
aller, de laisser faire sa main sans mobiliser son cerveau ».<br />
Les arts-thérapeutes disposent ainsi d’autant de<br />
stratagèmes pour éveiller l’audace que d’arts différents,<br />
avec chacun leurs caractéristiques. Alors que les arts<br />
plastiques provoquent une prise de conscience à travers<br />
le dessin et la parole associée, le théâtre est plutôt vu<br />
comme un exutoire et un moyen de dédramatiser.<br />
Au patient alors de trouver l’art juste, qui lui permettra de<br />
s’exprimer pleinement, comme l’explique Jean-Pierre Klein :<br />
« L’art-thérapie ne doit se mouvoir ni dans la trop grande<br />
facilité ni dans l’expression taboue ».<br />
Une nouvelle communication<br />
L’art-thérapie est également une aide bénéfique pour les<br />
personnes âgées. Qu’elles soient atteintes ou non d’Alzheimer,<br />
l’art leur permet une rétrospection et une reconstruction de<br />
leur passé par la peinture ou le modelage. Dans le courtmétrage<br />
« L’art-thérapie, du visible à l’intime », Magali<br />
Guichardon, alors médecin coordinateur de la résidence du<br />
Val de Bièvres, explique que cette thérapie originale permet<br />
de « communiquer autrement » avec les patients atteints<br />
d’Alzheimer ayant du mal à s’exprimer. Alors qu’un simple<br />
dialogue pourrait être difficile et inciterait le patient à se<br />
renfermer, il garde dans le cadre d’une activité créative une<br />
capacité à s’exprimer, même dans le cas d’une pathologie<br />
lourde.<br />
Ainsi, sur les quinze dernières années, le corps médical a<br />
changé sa façon de voir l’art-thérapie, grâce à différentes<br />
actions. Laurence Bosi, art-thérapeute et fondatrice de<br />
Médecins de l’Imaginaire, explique ainsi que le but de<br />
son association est de sensibiliser aux bienfaits de l’artthérapie<br />
en cancérologie. S’appuyant sur une étude<br />
art-thérapeutique de la Drexel University, qui estime que<br />
75% des participants ont vu leur taux de cortisol, et donc<br />
de stress, baisser durant les activités, elle explique le<br />
côté relaxant et plaisant d’aller à la découverte de soimême<br />
à travers un processus ludique, là où l’interaction<br />
froide et aseptisée avec un psychologue pourrait rendre<br />
le processus moins supportable. Ainsi, en cancérologie,<br />
l’art-thérapie est, selon elle, un véritable apport de vitalité,<br />
d’énergie de vie, facilitant la communication avec autrui,<br />
que ce soit le cercle familial ou les professionnels de santé.<br />
L’art a donc, avec un pinceau au bout du doigt, de la terre<br />
glaise au bout des mains ou un texte de chant tenu à bout<br />
de bras, des vertus thérapeutiques aujourd’hui de plus<br />
en plus étudiées et acceptées au sein du corps médical.<br />
Le Centre Hospitalier Neuropsychiatrique d’Ettelbrück<br />
propose par exemple des ateliers artistiques collectifs ou<br />
individuels, permettant à chacun de dessiner les contours<br />
de ses émotions les plus enfouies, afin de mettre des mots<br />
sur les maux.<br />
<strong>#10</strong>
58<br />
#Science | Health<br />
MSF SOLIDARITY CHALLENGE :<br />
LE DÉFI DES SPORTIFS<br />
AU GRAND CŒUR<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
© MSF<br />
Urban BEAST est parti à la rencontre de<br />
Pascale Soares, Major Gifts & Partnerships<br />
Manager au sein de Médecins Sans<br />
Frontières Luxembourg. Elle revient pour<br />
nous sur une façon originale d’apporter<br />
son soutien à Médecins Sans Frontières :<br />
le MSF Solidarity Challenge, ou comment<br />
associer sport et solidarité.<br />
<strong>#10</strong><br />
Neutre, indépendante et impartiale, l’action médicale humanitaire de<br />
Médecins Sans Frontières se déploie aujourd’hui dans plus de 70 pays,<br />
avec des centaines de projets. « Malgré l’étendue de nos opérations,<br />
celles-ci sont financées à 95% par des donateurs privés ! », précise<br />
Pascale Soares, admirative de la générosité des donateurs qui permettent<br />
le travail des équipes MSF sur le terrain, dans des contextes de guerre,<br />
épidémies ou catastrophes naturelles.<br />
Pour les sportifs, amateurs ou confirmés, relever le MSF Solidarity<br />
Challenge est une façon d’exprimer cette générosité. « Il s’adresse<br />
aux gens qui placent au cœur de leur quotidien l’esprit d’équipe,<br />
le dépassement de soi, le goût du challenge… », explique Pascale Soares,<br />
« à travers le MSF Solidarity Challenge, nous espérons que des sportifs<br />
se mobilisent pour MSF en associant leur exploit personnel à une action<br />
qui sauve des vies ».<br />
Le défi est simple : il suffit pour chaque personne souhaitant participer<br />
de fédérer sa famille, ses amis, ses collègues afin de collecter 200 euros<br />
minimum.
60<br />
#Science | Health<br />
Dès cette somme atteinte, la personne ayant lancé la collecte<br />
reçoit un t-shirt aux couleurs de MSF pour porter fièrement<br />
son engagement. « Le MSF Solidarity Challenge est ouvert<br />
à tous les sportifs, à titre individuel ou en entreprise : cela<br />
permet notamment à des sociétés de se mobiliser dans un<br />
défi qui rassemble les valeurs du sport et de l’humanitaire<br />
dans un projet commun au profit de ceux qui en ont le plus<br />
besoin », précise Pascale Soares.<br />
Si toutes les disciplines sportives (vélo, course, natation,<br />
etc.) sont représentées dans le MSF Solidarity Challenge,<br />
le marathon de l’ING Night Marathon Luxembourg reste<br />
un moment privilégié pour lier ce grand évènement à une<br />
grande cause. Médecins Sans Frontières Luxembourg est<br />
en effet le partenaire humanitaire officiel de cet évènement<br />
depuis 2012. Pour Pascale Soares, « c’est un partenariat<br />
dont nous sommes particulièrement fiers, et auquel nous<br />
associons toujours un projet spécifique. Cette année,<br />
les dons collectés par nos supporters MSF à l’occasion<br />
du marathon participeront ainsi au fonctionnement de<br />
l’hôpital MSF ‘‘Nap Kenbe’’ de Tabarre à Haïti, qui offre des<br />
soins gratuits, 24h/24, en chirurgie d’urgence, générale et<br />
orthopédique. Il faut savoir que pour la plupart des Haïtiens,<br />
l’accès à des soins de santé, même basiques, est impossible<br />
– notamment à cause des coûts trop élevés des cliniques<br />
privées, alors que 75% de la population vit sous le seuil de<br />
pauvreté – c’est pourquoi notre présence sur place reste<br />
indispensable ».<br />
Rien que dans l’hôpital « Nap Kenbe », 1 250 patients sont<br />
pris en charge chaque mois, 650 interventions chirurgicales<br />
sont pratiquées et 2 250 séances de physiothérapie sont<br />
menées pour les patients en réadaptation.<br />
Une action transparente et indépendante.<br />
Pour ce projet, comme pour tous ceux menés par MSF,<br />
l’indépendance reste le maître-mot. La quasi-totalité du<br />
financement des opérations de Médecins Sans Frontières est<br />
assurée par des donateurs privés. Comme l’explique Pascale<br />
Soares, « cela permet à notre association d’être totalement<br />
indépendante de tout pouvoir politique, économique,<br />
militaire ou religieux; notre action n’est ainsi guidée que<br />
par les besoins que nous évaluons sur le terrain, parmi les<br />
populations vulnérables ». Si cette indépendance est une<br />
liberté dans l’action, elle suppose aussi de se remettre<br />
chaque jour en question et de s’assurer du soutien des<br />
donateurs. »<br />
© Christophe Hebting/MSF<br />
L’an dernier, 25 213 donateurs ont ainsi fait confiance à<br />
Médecins Sans Frontières Luxembourg en soutenant son<br />
action. « Grâce à eux, nous avons pu collecter plus de<br />
6 millions et demi d’euros, qui permettent de financer nos<br />
programmes de santé partout dans le monde », précise<br />
Pascale Soares. Cela concerne aussi bien des campagnes de<br />
vaccination, que des soins maternels et obstétriques pour<br />
permettre des accouchements en sécurité, mais aussi des<br />
opérations chirurgicales en zone de conflit, ou des réponses<br />
médicales face à des catastrophes. « Cela parait inimaginable,<br />
mais des millions de personnes n’ont absolument aucun<br />
accès à la santé. Nos équipes arrivent dans des endroits où<br />
il y a un dénuement médical total. Quand des structures<br />
sanitaires existent, les personnes ne peuvent accéder aux<br />
soins parce qu’elles n’ont tout simplement pas les moyens<br />
de payer leurs frais de santé. La gratuité des soins est<br />
cruciale pour les plus vulnérables », rappelle Pascale Soares.<br />
Pour faire face à ces besoins, Médecins Sans Frontières<br />
ne dépend donc que de la générosité individuelle, c’est<br />
pourquoi l’association lui permet de s’exprimer de diverses<br />
façons : que ce soit par le don régulier, la collecte à l’occasion<br />
d’un évènement personnel important, ou bien encore le<br />
MSF Solidarity Challenge.<br />
Comme nous l’explique Pascale Soares : « chaque générosité<br />
a sa propre personnalité ! Les personnes qui nous<br />
soutiennent ont souvent un rapport très personnel à MSF,<br />
qui est lié à notre grande transparence dans l’utilisation des<br />
dons, à notre histoire, à l’exigence que nous nous imposons<br />
avec un seul intérêt à l’esprit : celui de nos patients. Cette<br />
confiance est un véritable honneur pour nous, et nous<br />
mettons tout en œuvre chaque jour pour la mériter ».<br />
<strong>#10</strong>
8<br />
14 JUIN <strong>2018</strong> • ETABLISSEMENT NAMUR<br />
300 PROFESSIONNELS | DES CONFÉRENCES<br />
THÉMATIQUES UNIQUES | HEALTHTECH STARTUPS | 8 AWARDS<br />
LUXEMBOURG HEALTHCARE AWARDS :<br />
ADVANCED HEALTHCARE SOLUTIONS AWARD<br />
HEALTHCARE ADVISORY AWARD<br />
PATIENT EXPERIENCE AWARD<br />
BEST HEALTHCARE EDUCATIVE CAMPAIGN OF THE YEAR<br />
HEALTHCARE FACILITIES AWARD<br />
OUTSTANDING CONTRIBUTION TO THE HEALTHCARE SECTOR<br />
HEALTHCARE START-UP OF THE YEAR<br />
HEALTHCARE RESEARCH AWARD<br />
Votre dossier de candidature et plus d’informations : contact@healthcare.lu<br />
WWW.HEALTHCARE.LU
62 #Science | Health<br />
LES ENTREPRENEURS EN HERBE<br />
PARIENT SUR LA WEEDTECH<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
Si la législation luxembourgeoise interdit la consommation de cannabis, plusieurs pays s’inspirent désormais des<br />
Pays-Bas et autorisent sa vente et sa consommation à usage récréatif, alors que d’autres la réservent à un usage<br />
thérapeutique. Dès lors, de nombreuses startups fleurissent : si certains business se contentent de vendre ou de<br />
produire leurs propres «seeds», d’autres misent sur la combinaison entre marijuana et technologie : la WeedTech.<br />
<strong>#10</strong><br />
© Shutterstock - Hanohiki
#Science | Health<br />
63<br />
Une nouvelle pousse fait son trou au cœur de la Silicon<br />
Valley. Depuis le 9 novembre 2016 et la légalisation de la<br />
marijuana récréative dans l’état de la Californie suite à un<br />
référendum, un véritable écosystème s’est développé et<br />
affiche un fort potentiel. Arcview Market Research révélait<br />
que le marché s’élevait à 6,7 milliards de dollars en 2016, et<br />
qu’il devrait atteindre les 21,8 milliards en 2020. Le style de<br />
vie californien ainsi que l’attrait de l’état pour la technologie<br />
et l’innovation en font le terrain de jeu idéal pour tous les<br />
entrepreneurs en herbe. Ainsi, l’an passé, 27% du chiffre<br />
d’affaires du secteur émanait de Cali.<br />
Les stars plantent les premières graines<br />
Forcément, cette législation attire des afficionados de<br />
cannabis tels que Snoop Dogg, Wiz Khalifa ou encore<br />
Curren$y, des rappeurs connus pour leur usage sur scène,<br />
en studio et dans leurs clips vidéos, aux quatre coins du<br />
monde – et ce peu importe si la loi nationale le permet ou<br />
non, ce qui leur a, au fil de leur carrière, causé quelques<br />
soucis... Aujourd’hui, ils peuvent clamer une nouvelle fois<br />
leur amour pour le chanvre, en toute légalité. Presque<br />
naturellement, « Snoop » fait figure de pionnier et a investi<br />
dans de nombreuses sociétés du genre, n’ayant pas toutes<br />
un côté tech ou digital, mais étant plus axées « produit ».<br />
On notera tout de même la création de la plateforme<br />
merryjane.com avec des blog posts d’experts, des vidéos<br />
et une section e-commerce. Method Man et Redman ont<br />
quant à eux misé sur l’app BlazeNow, permettant de localiser<br />
son revendeur. Pratique.<br />
Entre plateformes digitales et comptes bancaires dédiés<br />
Comme pour tout business que l’on pourrait qualifier de<br />
plus traditionnel, il est nécessaire de soigner sa base de<br />
données/clients, et de faciliter l’interaction avec ceux-ci.<br />
Baker Technologies, dont le siège se situe à Denver dans<br />
le Colorado - premier état ayant légalisé l’usage récréatif<br />
de cannabis -, se positionne comme le leader incontesté<br />
du CRM du secteur, soit le « Salesforce de la Weed », en<br />
quelque sorte. En novembre dernier, la société s’est emparée<br />
de son plus proche concurrent, Grassworks Digital, qui se<br />
positionne également comme partenaire marketing pour les<br />
revendeurs, avec la mise en place de solutions digitales.<br />
Puis, aussi surprenant que cela puisse paraitre, le secteur<br />
du cannabis a également sa propre « FinTech », sobrement<br />
nommée Weed Pay : portails, software, et bien plus encore<br />
sont donc disponibles. Ainsi, cette FinTech estampillée<br />
cannabis se veut comme un véritable facilitateur dans la<br />
mise en place d’un compte en banque et de moyen(s) de<br />
paiements pour les sociétés qui souhaitent se lancer dans<br />
le business, car à l’heure actuelle, seules 3% des institutions<br />
financières présentes aux Etats-Unis sont autorisées<br />
à évoluer dans le secteur du cannabis.<br />
Malgré ce nouvel engouement et la création de nombreuses<br />
startups – la plateforme LeafLink et sa marketplace,<br />
le « Uber de la marijuana » Eaze, l’équivalent de TripAdvisor<br />
Leafly, le spécialiste de l’analyse Steep Hill, MassRoots avec<br />
ses photos partagées en ligne ainsi que ses milliers de<br />
tutoriels vidéo, etc – la sphère WeedTech était la grande<br />
absente du CES (Consumer Electronic Show), organisé dans<br />
l’état du Nevada où la vente de cannabis à usage récréatif<br />
est également légale depuis le mois de juillet dernier. Il y a<br />
fort à parier que le « business en herbe » y sera représenté<br />
l’année prochaine.<br />
Les effets médicaux également loués<br />
Si de plus en plus d’états autorisent l’usage récréatif du<br />
cannabis de l’autre côté de l’Atlantique, le Vieux Continent<br />
se veut tolérant en matière d’usage médical, avec de<br />
nombreux pays qui légifèrent en sa faveur. L’an passé,<br />
ce sont notamment l’Allemagne et son voisin polonais qui<br />
ont opté pour la légalisation du cannabis thérapeutique,<br />
rejoignant ainsi l’Autriche, la Belgique, la Grande-Bretagne,<br />
la République tchèque, la Finlande, la France, l’Italie,<br />
les Pays-Bas, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, l’Espagne,<br />
la Croatie et la Macédoine. Les conditions d’utilisation,<br />
d’achat et de culture restent quant à elle bien entendu<br />
uniques à chaque pays. Le Grand-Duché, après plusieurs<br />
années de pétitions et discussions, semble également faire<br />
un pas vers cette dépénalisation en cas d’usage médical :<br />
les ministres réunis en conseil le 9 février dernier ont ainsi<br />
marqué leur accord avec le projet de règlement grand-ducal<br />
déterminant les modalités de prescription et d’accès à la<br />
consommation de cannabis à des fins médicales, ainsi que<br />
le contenu et la durée de la formation spéciale pour les<br />
médecins-spécialistes.<br />
En Israël, on mise également sur un usage médical du<br />
cannabis et le gouvernement va jusqu’à financer ces<br />
initiatives, après avoir annoncé l’an passé son intention<br />
d’investir deux millions d’euros dans la recherche liée à la<br />
marijuana médicale, incitant ainsi les sociétés privées à se<br />
lancer dans de tels projets. C’est notamment le cas de Syqe<br />
Medical, qui propose un inhalateur intelligent réservé aux<br />
consommateurs de cannabis médical, leur permettant de<br />
doser précisément les quantités selon les prescriptions, et<br />
dont la solution est ouvertement soutenue par le Ministère<br />
de la Santé. Les investisseurs, tout comme le gouvernement<br />
israélien, ne se trompent pas : le marché mondial pourrait<br />
atteindre les 50 milliards de dollars en 2025.<br />
<strong>#10</strong>
64 #Science | Earth<br />
MAKE<br />
OUR<br />
PLANET<br />
FLAT AGAIN<br />
PAR BENJAMIN GARNIER<br />
« Mensonge », « Satanique », « Destruction », tels sont les qualificatifs que donnent les centaines de personnes<br />
réunies à l’Embassy Suites Hotel de Raleigh, en Californie, lorsqu’un journaliste de la BBC leur montre une petite<br />
balle de caoutchouc représentant la Terre. Les nombreux « flattards » participants à la Flat Earth International<br />
Conference 2017 ne sont pas tendres envers ceux qui pensent que la Terre est ronde, défenseurs de la pensée<br />
unique et soumis aux soi-disant complots. Un rassemblement unique au monde, organisé les 9 et 10 novembre<br />
2017, qui illustre parfaitement notre société actuelle et ses dérives. Focus et analyse de la Flat Earth Society,<br />
avec la gravité qui s’impose.<br />
La théorie de la Terre plate a cette particularité d’avoir<br />
un nom beaucoup plus simple et clair que la multitude<br />
de représentations qui en est faite et d’énormités qu’elle<br />
oppose à la science. Cette théorie stipule que la planète<br />
Terre est de forme discoïde, avec le Pôle Nord à son centre.<br />
L’Antarctique serait un mur de glace se situant aux extrémités<br />
du disque, le Soleil et la Lune orbitant, tel un mobile pour<br />
bébé, à seulement quelques milliers de kilomètres au-dessus<br />
de la Terre.<br />
Les hypothèses modernes d’une planète plate se sont<br />
répandues au XIX ème siècle, sous l’influence de l’écrivain<br />
Samuel Rowbotham, qui publia notamment un livre au titre<br />
sans équivoque : « Earth Not A Globe ». Elles se répandent<br />
pour la première fois dans l’éducation de masse dans la<br />
petite ville de Zion dans le Colorado, grâce à ou à cause<br />
de Wilbur Glenn Voliva. Evangéliste et platiste convaincu,<br />
il est également un excellent stratège et sauve sa ville de la<br />
banqueroute grâce à une politique industrielle et immobilière<br />
audacieuse. Ayant gagné la confiance des gens et une<br />
influence grandissante sur la ville, il installe ses propres<br />
règles, dont notamment l’apprentissage des préceptes de<br />
la Terre plate dans les écoles catholiques, mais également,<br />
de manière plus sectaire, qu’il existe un mensonge<br />
gouvernemental global autour du phénomène de globe<br />
terrestre afin de cacher aux honnêtes gens l’existence de<br />
Dieu.<br />
C’est donc le début d’une des plus fameuses théories du<br />
complot, basée sur des préceptes religieux s’opposant à la<br />
science pure, accusée elle-même de « scientisme », c’està-dire<br />
de croire à des règles scientifiques comme on croit à<br />
une religion.<br />
En 1956, afin de se détacher de l’emprise religieuse sur la<br />
théorie de la Terre plate, Samuel Shenton crée l’International<br />
Flat Earth Research Society.<br />
<strong>#10</strong>
#Science | Earth<br />
65<br />
L’homme n’hésite pas à intervenir auprès des populations les<br />
plus influençables, que ce soient dans les cercles étudiants ou<br />
encore auprès des plus jeunes. A son apogée, l’IFERS comptera<br />
plus de 3 500 membres avant de connaître un net déclin et de<br />
ne compter officiellement qu’entre 200 et 300 membres dans<br />
les années quatre-vingts.<br />
Influence et méfiance<br />
Alors pourquoi écrire un article sur un mouvement marginal qui<br />
semble, dans les chiffres, ne pas avoir un poids conséquent ?<br />
Car autant dans les chiffres officiels, les platistes ne semblent<br />
pas si nombreux, autant aujourd’hui, avec l’expansion du nombre<br />
d’informations sur les réseaux sociaux, le mouvement semble<br />
connaître un regain d’importance, au point de pouvoir organiser<br />
cette année et programmer en <strong>2018</strong> un forum international sur<br />
le phénomène.<br />
Internet a permis cette extraordinaire liberté d’expression pour<br />
les individus de la planète. Une terre promise pour les adeptes<br />
de la théorie du complot, qu’elle concerne le 11 septembre ou<br />
l’assassinat de Kennedy. Il est possible aujourd’hui de trouver sur<br />
YouTube des dizaines de débats, en confrontation directe ou<br />
interposée, entre les deux camps. 106 000 personnes suivent<br />
aujourd’hui la page Facebook de la Flat Earth Society, qui apporte<br />
son soutien à toutes les initiatives prises pour prouver que notre<br />
bonne vieille planète bleue est plate… Comme Mike Hughes,<br />
ce Californien qui est convaincu que la Terre est plate. Selon lui,<br />
la Terre est un disque et elle est entourée d’un mur de glace<br />
pour retenir les océans. La NASA est sous le contrôle de francsmaçons<br />
qui défendent l’idée que la Terre est ronde, et Elon<br />
Musk fabrique de fausses fusées à partir de ballons dirigeables.<br />
Il compte bien le prouver. Ce chauffeur de limousines de 61 ans<br />
a déjà dépensé plus de 20 000 dollars dans la conception de<br />
fusées. En 2014 et 2017, l’homme avait tenté l’expérience mais<br />
échoua...<br />
Lors de la diffusion de l’arrivée de Thomas Pesquet<br />
sur la Station Spatiale Internationale, le chat ouvert<br />
sur YouTube suscita un tel nombre de réactions<br />
sceptiques, arguant que l’opération s’effectuait dans<br />
un hangar, que l’astronaute se sentit obligé de tweeter<br />
en guise de réponse, un selfie dans l’espace : « Voilà<br />
pour les fans de la théorie du complot persuadés que<br />
l’on est dans un hangar sur Terre ».<br />
La théorie du complot ne manque pas d’adeptes, mais<br />
également d’influenceurs, comme le basketteur Kyrie<br />
Irving ou le chanteur B.o.B et son morceau « Flatline ».<br />
Une tendance américano-centrée, qui entraine à<br />
chaque fois une sortie du célèbre astrophysicien Neil<br />
deGrasse Tyson, qui répliqua aux propos le visant<br />
dans le morceau de B.o.B lors d’une émission télé : « Tu<br />
peux croire en ce que tu veux dans une société libre.<br />
Mais si tu penses que la terre est plate et que tu as<br />
de l’influence sur d’autres, comme l’ont les rappeurs<br />
célèbres, alors être dans le faux signifie être dangereux<br />
pour la sécurité et le progrès de notre démocratie.<br />
Les explorations et découvertes nous ont sortis de<br />
l’ignorance et chaque génération tire profit de ce que<br />
l’autre a appris ».<br />
Tyson s’attaque ici à une mission impossible face aux<br />
complotistes : argumenter. On se retrouve alors très<br />
vite face à des arguments irréfutables, arguant que les<br />
photos de la Nasa sont truquées, que les appareils GPS<br />
sont une supercherie et que la gravité n’est qu’une<br />
invention des puissants. Pourquoi ? Pourquoi pas. Pas<br />
de véritable réponse, si ce n’est un mépris total pour<br />
la physique. Il semblerait donc que la facilité d’accès<br />
à l’information ait engendré chez certains un esprit<br />
de réflexion simpliste donnant raison à la moindre<br />
expérience personnelle se prévalant scientifique<br />
ou au moindre photomontage expliqué grâce à des<br />
mots compliqués. Lorsque que le journaliste de la BBC<br />
demande à Marilyn Teed, participante à la Flat Earth<br />
International Conference, la raison qui l’a convaincue<br />
que la Terre était plate, elle répond : « J’ai regardé<br />
plus de 50 heures de vidéos. Aussi, je suis allée sur la<br />
côte dans le New Jersey et j’ai fait mon propre test :<br />
j’ai suivi l’horizon du regard d’un point à un autre et<br />
… c’est plat ! ».<br />
Preuve que chez certains, pour qui une note d’un<br />
blog réduit des siècles de recherche et d’explorations<br />
périlleuses au rang de « fake news », l’encéphalogramme<br />
est aussi plat que la surface terrestre.<br />
<strong>#10</strong>
66 #Technology | Cybersecurity<br />
VOTRE PC,<br />
NOUVEAU TERRAIN DE JEU<br />
DES HACKERS<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
Tous les experts de la cyber-sécurité s’accordent à le<br />
dire : la quasi-totalité des failles de sécurité est due<br />
à des erreurs humaines. Phishing, sites douteux ou<br />
programmes malveillants que l’on télécharge sans y<br />
prêter attention ne sont que quelques exemples de failles<br />
potentielles. Dans une société toujours plus digitale et<br />
avec des devices connectés sur lesquels nous stockons<br />
désormais nos informations privées et personnelles, des<br />
précautions sont à prendre, rapidement. Urban BEAST<br />
partage avec vous ses quelques bons plans et astuces<br />
pour renforcer la sécurité de votre PC.<br />
Tout d’abord, assurez-vous que les mises à jour de votre<br />
« operating system » – Windows, macOS, etc – puissent se<br />
faire automatiquement. Les « patchs » permettent ainsi de<br />
renforcer la sécurité de votre PC en corrigeant les dernières<br />
vulnérabilités identifiées.<br />
Equipez votre PC d’un pare-feu et d’un antivirus, et<br />
veillez également à les mettre à jour régulièrement, dès que<br />
l’éditeur de logiciel vous le propose. Il existe de très bons<br />
logiciels gratuits qui vous assureront une protection de<br />
base pour une utilisation personnelle quotidenne. Pour plus<br />
de sécurité, optez pour une solution plus complète, bien<br />
souvent payante.<br />
Vos comptes Facebook et Instagram regorgent de photos<br />
personnelles mais également d’informations sur votre âge,<br />
votre lieu de résidence, etc.<br />
<strong>#10</strong><br />
La première chose à faire est de choisir un mot de passe<br />
complètement sécurisé, en combinant chiffres, variant<br />
lettres majuscules et minuscules, mais également en<br />
ajoutant des signes de ponctuations, tout en privilégiant la<br />
longueur du mot de passe.<br />
Pour éviter les mauvaises surprises et s’assurer de pouvoir<br />
récupérer vos précieux fichiers en cas de pépin, pensez<br />
à sauvegarder régulièrement vos données et créez des<br />
images systèmes et points de restauration. Ceux-ci vont<br />
permettront de restaurer les fichiers systèmes de votre<br />
ordinateur à un état antérieur.<br />
Même Mark Zuckerberg le fait : le fondateur de Facebook<br />
cache la webcam de son ordinateur avec du scotch. Pour<br />
les plus hipsters ou branchés d’entre nous, des gadgets<br />
sont désormais disponibles et ils donnent un certain look<br />
à votre PC en plus de garantir la confidentialité. Pratique !<br />
Ne laissez pas votre PC portable dans une salle ou tout<br />
autre endroit public qui ne vous serait pas familier.<br />
La sécurité physique de votre ordinateur est finalement<br />
tout aussi importante que sa sécurité technique.<br />
Le phishing, ou hameçonnage, est une pratique très<br />
répandue. Le principe ? Un (faux) email envoyé par votre<br />
(soi-disant) banque, ou tout autre organisme de confiance,<br />
vous demande de mettre à jour votre compte, réinitialiser<br />
votre mot de passe, etc. Prêtez attention à l’orthographe<br />
et à la tournure des phrases, très souvent douteuses, et<br />
ne cliquez sous aucun prétexte sur les liens présents<br />
dans l’email. Dans le cas où une pièce jointe est attachée à<br />
l’email, ne la téléchargez pas. Enfin, pensez à votre prochain,<br />
signalez-le !
« MIND THE GAP »<br />
WE DO !<br />
En Afrique, et notamment au Bénin, Mali et Togo, les sciences<br />
informatiques font partie intégrante de la vie économique. Mais<br />
par faute de matériel et de moyens, les écoles ne sont pas équipées<br />
et les enfants sont alors privés des connaissances informatiques<br />
fondamentales, grand préjudice pour la recherche d’un premier<br />
emploi.<br />
La Fondation Follereau a donc décidé de lancer en 2011 le projet<br />
« Mind the Gap », avec pour but de réduire la fracture numérique<br />
dans les écoles béninoises et maliennes, et depuis <strong>2018</strong> dans les<br />
écoles togolaises. En 7 ans, 3000 ordinateurs ont été envoyés et<br />
installés, permettant à 280 écoles d’être équipées et à 40.000<br />
enfants de se former.<br />
Et tout ceci a été possible grâce aux nombreuses entreprises<br />
luxembourgeoises qui ont fait confiance à la Fondation en donnant<br />
du matériel et en finançant l’envoi des containers.<br />
<strong>2018</strong> est à l’heure de la troisième révolution industrielle, mais<br />
encore beaucoup de travail reste à mener si nous souhaitons<br />
donner un accès informatique à tous.<br />
Au Luxembourg, avoir<br />
un ordinateur est évident,<br />
ailleurs, ça l’est moins…<br />
Si vous souhaitez contribuer à ce projet unique au Luxembourg,<br />
et donner aux enfants l’accès à l’information, à la culture et à un<br />
premier emploi, vous êtes au bonne endroit.<br />
Plus d’informations sur<br />
www.ffl.lu<br />
151, Avenue du Dix Septembre<br />
L-2551 Luxembourg<br />
Tel : +352 44 66 06 1 - Email : info@ffl.lu<br />
www.ffl.lu
68<br />
#Technology | Mobile<br />
L’ÉVOLUTION PARABOLIQUE<br />
DU TÉLÉPHONE PORTABLE<br />
PAR FLORENT<br />
DUCAT<br />
Il est parfois difficile d’imaginer que les smartphones que nous connaissons aujourd’hui sont le fruit<br />
d’une évolution entamée seulement dans les années 80. Retrouvez ci-dessous les grandes étapes<br />
de ce changement radical.<br />
1973 Naissance<br />
Martin Cooper, ingénieur pour Motorola, développe le DynaTAC,<br />
premier téléphone mobile tenant (presque) dans la main. Pour célébrer<br />
l’évènement, il passe le premier appel depuis un téléphone cellulaire à<br />
son concurrent, Joel Engel de Bell Labs.<br />
1983-84 DynaTAC 8000X<br />
Après 10 ans de travail sur différents prototypes,<br />
le DynaTAC 8000X reçoit les autorisations nécessaires<br />
pour être commercialisé. Malgré le prix très élevé et la faible<br />
autonomie (entre 30 minutes et 1 heure), la demande est<br />
là. On estime que Motorola a dépensé 100 millions de<br />
dollars pour le produire.<br />
Hauteur : 25 cm - 33cm avec antenne<br />
Largeur : 4,45 cm | Épaisseur : 13 cm<br />
Poids : 1,1 kg en 1973, diminué à 790g | Prix : 3.995$<br />
De là, Motorola et ses concurrents s’attellent à réduire<br />
la taille et le poids des appareils pour qu’ils tiennent<br />
véritablement dans la main, tout en augmentant leurs<br />
capacités.<br />
1994 IBM Simon<br />
Smartphone avant l’heure, ce prototype d’IBM embarquait<br />
un service de messagerie, un PDA, la possibilité d’envoyer et<br />
recevoir des fax, des jeux, un logiciel basique de traitement<br />
de texte et un écran tactile à la place des touches.<br />
Hauteur : 20 cm | Largeur : 6,4 cm | Épaisseur : 3,8 cm<br />
Poids : 510 g | Prix : 899$<br />
1996 Motorola StarTAC<br />
Considéré comme le premier « flip-phone » repliable par le<br />
haut, le StarTAC est aussi le premier à vibrer en cas d’appel.<br />
Hauteur : 9,4 cm | Largeur : 5,5 cm | Épaisseur : 1,9 cm<br />
Poids : 88 g / Prix : 1000$<br />
<strong>#10</strong><br />
1999 Nokia 7110<br />
Avec son clapet coulissant design,<br />
le 7110 est le premier équipé de la<br />
technologie WAP, internet simplifié<br />
pour téléphones.<br />
Hauteur : 12,5 cm | Largeur : 5,3 cm<br />
Épaisseur : 2,4 cm | Poids : 141 g<br />
1999 Nokia 3210<br />
Le 3210 intègre pour la première fois<br />
l’écriture T9, le jeu Snake et surtout<br />
une antenne intérieure. Malgré son<br />
succès, il est remplacé dès 2000<br />
par le légendaire 3310.<br />
Hauteur : 12,38 cm | Largeur : 5,05 cm<br />
Épaisseur : 2,25 cm | Poids : 151 g<br />
Prix : 150-200$<br />
2000 Nokia 3310<br />
Le 3310 devient immensément<br />
populaire grâce à son autonomie,<br />
sa résistance, la longueur de ses<br />
SMS mais aussi son grand nombre<br />
de sonneries et de protections<br />
personnalisées.<br />
Hauteur : 11,3 cm | Largeur : 4,8 cm<br />
Épaisseur : 2,2 cm | Poids : 133 g<br />
Prix : 130$<br />
2000 Samsung SPH-M100<br />
Le Samsung SPH-M100 est le premier<br />
téléphone à lire des mp3 et a une mémoire<br />
impressionnante de 64 MB. Il embarque<br />
aussi un port infrarouge pour l’échange<br />
de données.<br />
Hauteur : 10,6 cm | Largeur : 4,6 cm<br />
Épaisseur : 2,3 cm | Poids : 119 g<br />
Prix : 399$
2001 Sharp J-SH04<br />
Ce modèle est le premier à intégrer un appareil<br />
photo, d’une résolution de 0,11 mégapixel.<br />
Hauteur : 12,2 cm | Largeur : 3,2 cm<br />
Épaisseur : 1,3 cm | Poids : 84 g | Prix : 500$<br />
2001 Ericsson R520<br />
Ericsson innove avec le Bluetooth sur son<br />
R520, suivi de près par son T39, un des fameux<br />
« flip-phones », super tendance dans la première<br />
moitié des années 2000, culminant avec le<br />
Motorola RAZR V3 en 2004.<br />
Hauteur : 13 cm | Largeur : 5 cm<br />
Épaisseur : 1,6 cm | Poids : 105 g | Prix : 500$<br />
2001 Ericsson T68<br />
S’il n’est pas le premier équipé d’un écran couleur<br />
(Siemens S10, 1998), le T68 est le premier avec<br />
un si bon rendu et à convaincre un vaste<br />
public. Son successeur, le Sony Ericsson T68i<br />
rencontrera un succès encore plus important<br />
l’année suivante.<br />
Hauteur : 10 cm | Largeur : 4,8 cm<br />
Épaisseur : 2 cm | Poids : 84 g | Prix : 600$<br />
2002 BlackBerry 5810<br />
BlackBerry sort le 5810, son premier téléphone.<br />
L’utilisation d’un casque avec micro est obligatoire<br />
pour appeler.<br />
Hauteur : 11,7 cm | Largeur : 7,85 cm<br />
Épaisseur : 1,8 cm | Poids : 133 g | Prix : 500$<br />
2002 Nokia 3510i<br />
Le SE T68i et le Nokia 3510i sont parmi les<br />
mobiles abordables les plus complets de<br />
l’époque. Equipés de GPRS, MMS, jeux Java<br />
en couleurs et sonneries polyphoniques,<br />
ils étaient les stars de la fin d’année.<br />
Hauteur : 11,9 cm | Largeur : 5 cm<br />
Épaisseur : 1,7 cm | Poids : 106 g | Prix : 230$<br />
2003 Nokia 6650<br />
La même année, le 6650 est le premier<br />
à supporter le réseau 3G.<br />
Hauteur : 13,2 cm | Largeur : 5,2 cm<br />
Épaisseur : 2,5 cm | Poids : 141 g | Prix : 270$<br />
#Technology | Mobile<br />
2003 Nokia N-Gage<br />
Nokia lance le téléphone/<br />
console portable N-Gage.<br />
Le succès ne sera jamais au<br />
rendez-vous, l’engin hésitant<br />
entre deux fonctions et n’étant finalement pratique<br />
pour aucune des deux.<br />
Hauteur : 13,37 cm | Largeur : 6,97 cm<br />
Épaisseur : 2,02 cm | Poids : 137 g | Prix : 300$<br />
2007 iPhone<br />
S’il n’est d’un point de vue technologique<br />
le premier en rien, l’iPhone d’Apple<br />
lance en 2007 un mouvement toujours<br />
d’actualité aujourd’hui. Les smartphones<br />
actuels reprennent pratiquement les<br />
mêmes caractéristiques, à commencer<br />
par l’écran tactile occupant la presque<br />
totalité de la surface.<br />
L’année suivante sort le HTC G1,<br />
premier smartphone utilisant Android.<br />
2011 Samsung Galaxy Note<br />
Les écrans toujours plus grands<br />
des smartphones, à l’inverse de<br />
la vague de miniaturisation que<br />
le téléphone connaissait les 25<br />
premières années, aboutissent<br />
aux « phablettes », hybrides entre<br />
téléphones et tablettes. Le Galaxy<br />
Note n’est pas le premier mais celui<br />
qui a popularisé le genre.<br />
Hauteur : 14,68 cm | Largeur : 8,3 cm<br />
Épaisseur : 0,965 cm | Poids : 178 g | Prix : àpd 300$<br />
69<br />
Hauteur : 11,5 cm | Largeur : 6,1 cm | Épaisseur : 1,16 cm<br />
Poids : 135 g | Prix : àpd 499$ pour 4Go<br />
Depuis, les téléphones changent peu. Quel est l’avenir<br />
du téléphone portable ? Quelques expériences actuelles<br />
tournent autour de smartphones modulables, bien que<br />
la tendance ne décolle pas. On peut notamment citer le<br />
Projet Ara de Google, mort dans l’œuf, le Fairphone 2, le<br />
PuzzlePhone ou l’Eco-Mobius de ZTE. Dans une moindre<br />
mesure, Motorola a lancé sa série Z, proposant d’ajouter<br />
à la face arrière du téléphone des extensions (projecteur,<br />
haut-parleur, zoom…). Le prix de ces « moto mods » reste<br />
à l’heure actuelle un frein à la conquête du marché. Pas<br />
encore de nouvelle (r)évolution en vue donc.
70<br />
#Technology | Blockchain<br />
LES DATES CLÉS<br />
DE L’HISTOIRE DES<br />
MONNAIES VIRTUELLES<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
Si les origines des crypto-monnaies remontent aux années 70, aux Etats-Unis avec la création de l’algorithme RSA,<br />
le phénomène n’arrive aux oreilles du commun des mortels qu’au début de l’année 2009, avec la création de la<br />
blockchain… et du bitcoin. Depuis, de nombreuses institutions bancaires s’y intéressent et réalisent des transactions<br />
mais le débat reste entier : doit-on réguler ces monnaies virtuelles ? Comment contrôler la fluctuation de celles-ci ?<br />
Retour sur l’histoire des crypto-monnaies en 17 dates clés.<br />
3 Janvier 2009 Création de la première monnaie virtuelle décentralisée, par une personne utilisant le pseudonyme<br />
« Satoshi Nakamoto » : le bitcoin (BTC). Il réalise une transaction avec un certain Hal Finney.<br />
Cette crypto-monnaie utilise la technologie de la blockchain, ou «chaîne de blocks».<br />
22 Mai 2010 Un développeur de Floride, Laszlo Hanyecz, dépense 10 000 BTC pour s’offrir deux pizzas,<br />
ce qui représente la première utilisation de monnaie virtuelle « dans le monde réel ».<br />
Janvier 2011<br />
Le site Silk Road est mis en ligne sur le Darknet par son fondateur Ross Ulbricht, sous son<br />
pseudonyme « Dread Pirate Roberts ». Le marché virtuel est rapidement prisé pour y effectuer<br />
des activités illégales.<br />
9 Février 2011 Un peu plus de deux ans après la première transaction de bitcoin, la monnaie virtuelle atteint<br />
pour la première fois une valeur équivalente au dollar américain.<br />
2012 Lancement de Ripple, un réseau de transactions qui contient également une crypto-devise,<br />
les Ripples (XRP).<br />
Juillet 2013<br />
Mastercoin lance la première ICO (Initial Coin Offering, ou levée de fonds en crypto-monnaie).<br />
Les ICOs permettent d’obtenir des jetons, ou tokens, qui sont ensuite échangeables sur les<br />
plateformes de crypto-monnaies.<br />
Novembre 2013 La société Virgin Galactic, qui promet des vols commerciaux dans l’espace, accepte désormais<br />
des paiements en bitcoins.<br />
Décembre 2013 Vitalik Buterin publie son livre blanc dans lequel il décrit son projet Ethereum. Au début<br />
de l’année suivante, il met en prévente les premiers ethers (ETH) pour financer son projet.<br />
25 Février 2014 La plateforme d’échange de bitcoins, basée à Tokyo, MtGox, s’effondre brutalement suite à une<br />
cyberattaque. Les pirates ont détourné 744 408 bitcoins.<br />
<strong>#10</strong>
#Technology | Blockchain<br />
71<br />
Février 2015<br />
Plus de 100 000 commerçants acceptent désormais le bitcoin, aux quatre coins<br />
du monde. On citera notamment Microsoft, Dell, Twitch, Expedia ou encore PayPal.<br />
Janvier 2016<br />
The People’s Bank of China (PBOC) annonce son intention de lancer<br />
sa propre crypto-monnaie.<br />
Avril 2016<br />
Bitstamp arrive au Luxembourg et devient la première plateforme d’échange<br />
BTC/EUR à obtenir une licence nationale.<br />
Mai 2017<br />
Plus de 1 000 monnaies virtuelles circulent sur le marché.<br />
17 Décembre 2017 Le bitcoin atteint des records et sa valeur approche les 20 000 dollars.<br />
Quelques jours plus tard, elle chutera de 30%.<br />
Janvier <strong>2018</strong><br />
Depuis la Luxembourg House of FinTech, le leader japonais des échanges de cryptomonnaie<br />
Bitflyer se lance en Europe après avoir obtenu une licence pour opérer dans<br />
l’Union européenne.<br />
Janvier <strong>2018</strong><br />
On recense près de 1 400 monnaies virtuelles.<br />
26 Janvier <strong>2018</strong> Une cyberattaque fait disparaître les NEMs de 260 000 clients de la plateforme<br />
d’échange japonaise Coincheck, soit l’équivalent, à cette époque, de 46 milliards de<br />
yens ou 400 millions de dollars.<br />
© Shutterstock - Dmi T<br />
<strong>#10</strong>
72<br />
#Rubrique | Index<br />
Personnalités<br />
Adam Hill 57<br />
Adebayo Akinfewa 30, 31<br />
Adonis Johnson33<br />
Afrika Bambaataa 48, 49<br />
Andy (Lilly) Wachowski 20<br />
Anne Gromersch12<br />
Apollo Creed 33<br />
Ariane Walker57<br />
Ariel Schulman20<br />
B.o.B65<br />
Bando48<br />
Barbara50<br />
Batman9<br />
Bernard Kouchner 58, 60<br />
Bernard Zekri48<br />
Bill Haley50<br />
Billy Beane33<br />
Bol Bol28<br />
Brad Pitt33<br />
Brian Clough 33<br />
Bugs Bunny 32<br />
Burt Munro 32<br />
CornBread 48<br />
Curren$y 63<br />
Dominique Godard52<br />
Don Revie33<br />
Donald Trump1<br />
Eddie Cochran50<br />
Edward Snowden20<br />
Elon Musk 16, 65<br />
Elvis Presley 24, 50<br />
Emmanuel Yarbrough31<br />
Eric Cantona57<br />
François Bausch 4, 10, 12<br />
François Pienaar33<br />
Frederik Dallmeyer16<br />
Futura2000 48, 49<br />
Gérard Daguerre50<br />
Gérard Depardieu50<br />
Gérard Lopez1<br />
Grandmaster Flash48<br />
Guillaume Depardieu50<br />
Hal Finney70<br />
Henry Chalfan49<br />
Henry Joost 20<br />
Hugo Martinez48<br />
IAM44<br />
James Bond 14<br />
James Prigoff49<br />
Jean Duffubet56<br />
Jean Schiltz 11<br />
Jean-Claude Juncker25<br />
Jean-Pierre Klein56<br />
Joel Engel68<br />
Joel Fernandes12<br />
John F. Kennedy65<br />
Johnny Hallyday50<br />
Jonah Hill33<br />
K-Maro1<br />
Landry Gandemer22<br />
Larry (Lana) Wachowski20<br />
Laszlo Hanyecz70<br />
Laurence Bosi57<br />
Laurent Witz 1<br />
Les Chaussettes noires50<br />
Mad Max9<br />
Magali Guichardon57<br />
Manute Bol 28, 29<br />
Marc Hansen 4<br />
Marilyn Teed 65<br />
Mariusz Pudziabiwski28<br />
Mark Zuckerberg66<br />
Marquis de Sade56<br />
Martha Cooper49<br />
Martin Cooper68<br />
Method Man 63<br />
Metroïd27<br />
Michaël Harboun18<br />
Michael Jordan32<br />
Mike Hughes 65<br />
Mohammed Ali32<br />
Morgan Freeman33<br />
Naim Suleymanoglu30<br />
Neil deGrasse Tyson65<br />
Neslon Mandela33<br />
Niki Lauda33<br />
NTM44<br />
Oeno49<br />
Oliver Stone 20<br />
Pascale Soares58<br />
Paul Rudd9<br />
Peter Brand 33<br />
Pierre-Yves Meert12<br />
Redman 63<br />
Ridley Scott 20<br />
Robert Zemeckis14<br />
Rock Steady Crew48<br />
Rocky Balboa33<br />
Roger Rabbit 32<br />
Ross Ulbricht70<br />
Samuel Rowbotham64<br />
Samuel Shenton64<br />
Satoshi Nakamoto70<br />
Sidney 44, 49<br />
Slinkachu9<br />
Snoop Dogg 63<br />
SONER 44<br />
Spiderman 9<br />
Sugarhill Gang49<br />
Super Mario 27<br />
Sylvester Stallone33<br />
Taki 183 48<br />
Thomas Pesquet65<br />
Thor 8<br />
Vincent Callebaut5<br />
Vitalik Buterin70<br />
Wilbur Glenn Voliva64<br />
Willem Speerstra49<br />
Wiz Khalifa 63<br />
Zelda 27<br />
Marques & Sociétés<br />
Airbnb 12<br />
Airbus 17<br />
Airflow 14<br />
ALD Automotive12<br />
Alpha Industries36<br />
Anna Field 39<br />
Apple 69<br />
Arcelor-Mittal 4, 5<br />
Assystem 14<br />
Atari 26<br />
Auchan 4<br />
Baïja 35<br />
Baker Technologies63<br />
BBC 64<br />
Bell Labs 68<br />
Benefit 34<br />
Bentley 14<br />
Bitstamp 71<br />
BlackBerry69<br />
Bombardier 17<br />
Bumble and Bumble34<br />
By Terry 35<br />
Cadillac 15<br />
Caligrafizm 47<br />
CFL 12<br />
Chanel 35<br />
Chevrolet 16<br />
Christian Louboutin38<br />
Citroën 47<br />
Clémence & Margaux39<br />
Croix-Rouge 57<br />
Crosley 40<br />
CTG Luxembourg PSF22<br />
Dassault Systems18<br />
Davines 34<br />
Dell 71<br />
Deloitte 5<br />
Design House<br />
Stockholm 40<br />
Desigual 39<br />
Diekirch 4<br />
Dior 36<br />
Disney 8, 9<br />
Dou My Hands34<br />
Eaze 63<br />
Element 36<br />
Emporio Armani39<br />
Ericsson 69<br />
Expedia 71<br />
Facebook 20, 65<br />
Ferm Living40<br />
Ferrari 33<br />
Flammarion57<br />
Fomm 16<br />
Ford 15<br />
Fossil 36<br />
Fox 9<br />
Frank Body 34<br />
Garancia 34<br />
Google 12, 18, 69<br />
Grand Design9<br />
Guerlain 34<br />
Hackett London36<br />
Hawaiian Tropic35<br />
IBM 68<br />
IKEA 40<br />
Kassou 14<br />
Kat Von D 38<br />
La Redoute 40<br />
Lamborghini17<br />
Lancaster 35<br />
Le Slip Français36<br />
LeafLink 63<br />
LeasePlan 12<br />
L’Enfant Roi 52<br />
LHoFT 71<br />
L’Occitane 35<br />
LOSC 1<br />
Lotus 14<br />
Luxair 1<br />
MAG 14<br />
Maisons du Monde 40, 41<br />
Marvel 8<br />
MassRoots 63<br />
Master & Dynamic36<br />
McLaren 16, 33<br />
Médecins Sans<br />
Frontières 58, 60<br />
Mercedes-Benz15<br />
Microsoft 12, 71<br />
MIT 16<br />
Morgan 38<br />
Motorola 68, 69<br />
NASA 65<br />
National Bureau<br />
of Economic Research1<br />
Netflix 12,26<br />
New Look 38<br />
Nina Ricci 35<br />
Nintendo 26<br />
Nissan 16<br />
Nokia 68, 69<br />
Nuxe 34<br />
Ögon 36<br />
Only 39<br />
Origins 34<br />
PayPal 71<br />
Peugeot 14, 15<br />
Pixar 9<br />
Polo Ralph Lauren36<br />
Pols Potten 40<br />
Pschhh! 44, 47<br />
RATP 48<br />
Rinspeed 14<br />
Roche Bobois40<br />
Royal Hamilius4<br />
Salesforce 63<br />
Samsung 12, 68, 69<br />
Savon Stories35<br />
Seafolly 39<br />
Sega 26<br />
Sephora 35<br />
Sharp 69<br />
S-Hub 11<br />
Smart 15<br />
SNCF 49<br />
Star Wars 8<br />
Steep Hill 63<br />
Swarovski 38, 39<br />
Syqe Medical63<br />
Terrafugia 15<br />
The People’s Bank<br />
of China 71<br />
Thomas Sabo 36, 38, 39<br />
Tommy Hilfiger 36, 37<br />
Too Faced 35<br />
Toyota 16<br />
TVNZ 9<br />
Twitch 71<br />
Uber 12<br />
United Nude 17<br />
Valentino 38<br />
Vanessa Seward39<br />
Virgin Galactic70<br />
Wandertea 35<br />
Weed Pay 63<br />
YouTube 18, 65<br />
Yves Saint Laurent34<br />
Zadig & Voltaire38<br />
Zeus 40<br />
ZTE 69<br />
MAGAZINE URBAN BEAST<br />
<strong>Magazine</strong> <strong>#10</strong> Printemps-Été <strong>2018</strong><br />
<strong>Magazine</strong> trimerstriel<br />
RÉDACTEUR EN CHEF<br />
Alexandre Keilmann<br />
CONTACT<br />
contact@beast.media<br />
Tel : (+352) 26 27 69 9<br />
L’ÉQUIPE ÉDITORIALE<br />
Alexandre Keilmann, Florent Ducat,<br />
Benjamin Garnier, Maud Bertin,<br />
Arnaud Mantini<br />
L’ÉQUIPE DESIGN<br />
Vincianne Masson Head of Production<br />
Arnaud Meisch Art Director<br />
Couverture par Arnaud Meisch (Farvest)<br />
Distribution par Post Luxembourg<br />
& Euro-Sprinters<br />
Impression : 10.000 ex<br />
ISSN : 2418-4780<br />
ÉDITEUR<br />
Farvest<br />
10A, rue des Mérovingiens<br />
Z.I.A Bourmicht<br />
L-8070 Bertrange<br />
Tél. : +352 26 27 69 1<br />
Fax : +352 26 27 69 32<br />
RCS : B76419<br />
La prochaine édition de BEAST<br />
paraîtra en Avril <strong>2018</strong>.<br />
Digital, Tech & Space seront une<br />
nouvelle fois à l’agenda du sommet du<br />
web, ICT Spring, et seront décryptés<br />
dans les colonnes de BEAST #11.<br />
<strong>#10</strong>
Discover one of the most<br />
amazing venues in Luxembourg!<br />
All night long<br />
Club, Food & more<br />
Open: 7/7 from 8PM to 8AM
CONCESSIONNAIRE HONDA OFFICIEL<br />
LUXEMBOURG CENTRE ET SUD<br />
118€*/mois<br />
HONDA JAZZ<br />
1.3 Trend Essence 6MT<br />
Transmission manuelle<br />
* Prêt à tempérament avec dernière mensualité majorée : 13.350,00€. Acompte : 3.360,00€. TAEG : 3,25%. Taux débiteur annuel<br />
fixe : 3,20%. 47 mensualités de 117,59€. Dernière mensualité majorée : 5.457,59€. Montant total dû : 10.984,32€. Sous réserve<br />
d’acceptation de votre dossier par AlphaCredit SA, Rue Ravenstein 60, B-1000 Bruxelles, prêteur, TVA BE 04445 781 316, RPM Bruxelles.<br />
Annonceur : AERO (AUTOFACTORIA), concessionnaire, ZI Letzebuerger Heck, B-0001, L-3844 Schifflange, TVA 17233733. Votre<br />
revendeur AERO (AUTOFACTORIA) agit comme intermédiaire de crédit.<br />
189€*/mois<br />
HONDA CIVIC<br />
1.0 i-VTEC S<br />
Transmission manuelle<br />
* Prêt à tempérament avec dernière mensualité majorée : 18280,00€. Acompte : 3.290,00€. TAEG : 3,25%. Taux débiteur annuel fixe : 3,20%. 59 mensualités de 189,12€. Dernière mensualité majorée :<br />
5.490,32€. Montant total dû : 16.648,40€. Sous réserve d’acceptation de votre dossier par AlphaCredit SA, Rue Ravenstein 60, B-1000 Bruxelles, prêteur, TVA BE 04445 781 316, RPM Bruxelles.<br />
Annonceur : AERO (AUTOFACTORIA), concessionnaire, ZI Letzebuerger Heck, B-0001, L-3844 Schifflange, TVA 17233733. Votre revendeur AERO (AUTOFACTORIA) agit comme intermédiaire de crédit.<br />
Bertrange 8a, route de Longwy<br />
L-8080 Bertrange<br />
T : +352 27 21 40<br />
Foetz Z.I. LetzebuergerHeck<br />
1, rue du commerce<br />
L-3844 Schifflange Foetz<br />
T : +352 57 58 58<br />
contact@autofactoria.com<br />
wwwautofactoria.com
ERROR<br />
404!<br />
muup.live<br />
wwww<br />
.lenfant-roi.lu